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Les membres du syndicat des professeur-es enseignants de l’UQAM affiliés à la CSN se dotent d’un mandat de grève à 86 %

Une centaine de membres du Syndicat des professeures et professeurs enseignants de l’UQAM (SPPEUQAM–CSN), réunis en assemblée générale lundi après-midi, ont adopté à 86 % une proposition mandatant leur comité exécutif de déclencher des séquences de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, et ce, en tenant compte de la conjoncture de la négociation. Le syndicat dont les membres donnent près de 60 % des cours à l’UQAM peut déclencher la grève à compter du 22 décembre.

Le comité de négociation a expliqué aux membres que les pourparlers stagnent sur les principales revendications en rapport avec les conditions d’enseignement en ligne. Ces revendications portent sur la reconnaissance et la rémunération du travail additionnel qu’exige l’adaptation des cours virtuels ; l’établissement de balises pour le développement de ces cours afin qu’ils ne se fassent pas au détriment des cours en présence et l’assurance que les groupes-cours demeurent à taille humaine. La direction souhaite plutôt pérenniser les pouvoirs qu’elle s’est arrogés durant la pandémie alors que les chargé-es de cours étaient contraints d’enseigner en visioconférence, en refusant maintenant d’en négocier les conditions de travail.

Les deux parties vont se rencontrer à trois reprises d’ici le moment où le syndicat va acquérir le droit de grève. « Avec un vote qui s’élève à 86 %, les membres ont envoyé un message fort et nous espérons que la partie patronale va le comprendre et va arriver à la table de négociation avec de nouvelles avancées pour dénouer l’impasse », a affirmé le président du syndicat, Olivier Aubry.

L’ensemble des syndicats membres de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), réunis la semaine dernière en conseil fédéral, a donné son appui aux chargé-es de cours de l’UQAM. « Ils peuvent compter sur leurs collègues de tous les collèges, cégeps et universités du Québec », a soutenu le président de la FNEEQ–CSN, Benoit Lacoursière, présent à l’assemblée générale.

« Les membres du syndicat ont bien raison de se doter de ce mandat de grève. Les revendications qu’elles et ils portent sont déterminantes pour l’avenir. Nous sommes solidaires de leur lutte à 100% », ajoute Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN).

Un enjeu qui dépasse l’UQAM

« Le SPPEUQAM–CSN négocie sur un enjeu unique qui touche l’ensemble de la profession d’enseignantes, d’enseignants et de professeur-es. La CSN estime que les demandes du syndicat sont justes et raisonnables. Ce n’est pas parce qu’une activité se passe en ligne que les règles normales et des conditions de travail adéquates devraient cesser de s’appliquer », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN. Cette dernière espère que la nouvelle chancelière de l’UQAM, Pauline Marois, saura voir en cette négociation l’occasion de tracer la voie qui servira à mettre la technologie au service de l’humain et non l’inverse.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations.

 La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) parle au nom de 80 % des chargé-es de cours des universités québécoises (11 000 membres). Elle regroupe quelque 35 000 membres dans 46 cégeps, 43 établissements privés et 12 universités.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

UQAM : les membres du SPPEUQAM–CSN acceptent le règlement du conciliateur

Réunis en assemblée générale jeudi, les membres du Syndicat des professeures et professeurs enseignants de l’UQAM (SPPEUQAM–CSN) ont accepté, dans une proportion de 75%, l’hypothèse de règlement déposée par le conciliateur. Cette hypothèse a été présentée par le conciliateur, in extremis, au petit matin le 11 avril, quelques heures avant le déclenchement prévu d’une grève générale illimitée.

« Le règlement comporte plusieurs avancées dans différents aspects existants de la convention collective actuelle et en introduit de nouveaux. Surtout, il est un bon pas en faveur de la volonté des membres d’obtenir une stabilisation des emplois », se réjouit Olivier Aubry, président du SPPEUQAM–CSN. Ce besoin de reconnaissance est d’autant plus criant que les 2 500 membres du syndicat donnent 60% des cours de premier cycle à l’UQAM et font la fierté de l’établissement, réputé pour son enseignement ancré sur le terrain.

Parmi les gains syndicaux, on retrouve diverses mesures dont:

  • l’instauration d’un comté paritaire d’implantation de la stabilisation professionnelle;
  • la possibilité de déposer des dossiers d’exigences de qualification d’enseignement (EQE) dans toutes les unités académiques (faculté, école, département, institut) de l’UQAM afin de pouvoir donner d’autres cours;
  • la création du fonds de formation EQE d’une valeur de la rémunération de 35 charges de cours;
  • la poursuite des négociations afin que l’enseignement en ligne devienne une véritable formation à distance et que, si ces négociations achoppaient, un droit de grève puisse être exercé;
  • la révision des gabarits définissant les conditions de travail des superviseures, superviseurs de stage;
  • la possibilité de faire de la recherche ou de la recherche-création de façon autonome;
  • un montant forfaitaire unique pour les personnes qui ont donné des cours entièrement en ligne lors de quatre trimestres en 2020 et 2021.

« Ces bonifications à la convention liant les membres du SPPEUQAM–CSN et l’employeur sont le fruit d’un combat mené avec une détermination syndicale qu’il faut saluer. Cette entente survenue après une quarantaine de séances de négociation comporte plusieurs améliorations dans les conditions de travail susceptibles de faire boule de neige dans d’autres universités québécoises », estime Christine Gauthier, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), responsable du regroupement université.

La convention collective sera en vigueur jusqu’au 31 décembre 2025.

Pour un enseignement universitaire de qualité à l’UQAM

Les membres du Syndicat des professeures et professeurs enseignants de l’UQAM (SPPEUQAM-CSN) manifestent ce midi afin de dénoncer les conditions d’enseignement qui prévalent pour les chargées et chargés de cours qui dispensent plus de 50 % des cours de 1er cycle à l’UQAM.

Pour Olivier Aubry, président du Syndicat SPPEUQAM-CSN, « un fossé important demeure entre la position de la direction de l’UQAM et les revendications du Syndicat en ce qui a trait à la surcharge de travail occasionnée par l’enseignement en non présentiel, à l’inexistence de rémunération pour l’adaptation des cours qui se donnent maintenant en non présentiel et à la taille souvent démesurée des groupes-cours ».

En situation d’enseignement en non présentiel, le SPPEUQAM-CSN désire limiter la taille des groupes à 40 étudiant.e.s pour permettre un meilleur encadrement, favoriser la qualité des apprentissages, réduire le décrochage, bref il importe d’avoir des groupes à taille humaine comme cela se fait déjà à l’Université du Québec en Outaouais. À titre d’exemple, à l’UQAM, 60 % des cours offerts par le département de Communication sociale et publique dépassent le nombre de 40 étudiant.e.s par groupe. Toujours à l’UQAM, au département de Sociologie, 62 % des cours dépassent ce seuil et en Science politique, on atteint 85 %. On est loin de permettre un enseignement de qualité en mode non présentiel !

Quant à Caroline Quesnel, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), elle est d’avis que « le maintien de l’enseignement en mode non présentiel nécessite l’investissement de nouvelles ressources financières pour assurer les meilleures conditions d’apprentissage, pour compenser le travail supplémentaire requis et pour donner aux enseignantes et aux enseignants des conditions de travail convenables ».

Dominique Daigneault, présidente du Conseil central métropolitain de Montréal de la CSN, affirme, pour sa part, que « Les revendications des membres du SPEEUQAM sont tout à fait justifiées et la direction doit y répondre favorablement et ce, le plus rapidement possible. Il faut permettre aux chargées et chargés de cours d’enseigner dans des conditions adéquates tout en assurant aux étudiantes et aux étudiants des conditions d’apprentissage dignes de ce nom. »

Si la direction de l’UQAM croit faire des économies en mettant en place des « amphithéâtres en ligne», cette vision amènera plutôt le décrochage et la défection étudiante, entraînant ainsi inévitablement une baisse des revenus. Le Gouvernement du Québec et la direction de l’UQAM doivent reconnaître le caractère exceptionnel de la situation et investir dans des mesures qui permettront d’offrir un enseignement universitaire de qualité.