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Appuyons les sages-femmes en négo

Événement Facebook

Depuis plus de deux ans, les sages-femmes du Québec sont en négociation avec le ministère de la Santé et des Services sociaux pour obtenir une reconnaissance concrète de leur travail et des conditions d’exercice plus favorables (salaire, forfait de garde, congés, etc.) Or, le ministère tente de restreindre toujours plus le champ de pratique des sages-femmes (AVAC, organisation clinico-administrative…) et, finalement, de réduire notre liberté de choix en reconnaissant de moins en moins notre capacité à mettre au monde nos enfants par nos propres moyens.

Ces négociations ont un impact direct dans nos vies. Nous voulons nos sages-femmes à nos côtés, et cela dans les meilleures dispositions pour continuer à nous accompagner avec bienveillance et diligence tout au long de la grossesse, durant et après l’accouchement.

Le 20 novembre prochain, nous sommes invité-e-s à appuyer la mobilisation des sages-femmes afin d’interpeller le ministre Barrette et de faire entendre la cause des femmes et des sages-femmes.

Rendez-vous devant l’hôtel Plaza Centre-Ville
(777 boul. Robert-Bourassa, Montréal, métro Square-Victoria-OACI)
dès 11 h lundi le 20 novembre 2017

 

Un accueil coloré pour les représentants du ministère

Ce matin, des sages-femmes venues de partout au Québec ont réservé un accueil coloré aux porte-parole du gouvernement afin de capter leur attention. « Nous sommes ici aujourd’hui pour soutenir notre négociation et pour manifester notre mécontentement face à l’intransigeance du gouvernement envers nos revendications. Celles-ci visent à mieux soutenir notre modèle de pratique. Et malgré qu’elles soient plus que raisonnables, nous nous heurtons à une fin de non-recevoir. C’est insultant et on ne se laissera pas faire », a souligné d’entrée de jeu Josyane Giroux, sage-femme à la Maison de naissance de la Capitale-Nationale.

En plus de vouloir mener une négociation à coût zéro, le ministre Barrette veut aussi imposer aux sages-femmes un mécanisme de contrôle à outrance, alors qu’elles se livrent déjà à une telle opération dont le gouvernement lui-même a fixé les paramètres. « Les intentions sont claires : le ministre souhaite optimiser notre pratique. Or, jour après jour, les résultats de l’exercice sur l’ensemble du réseau de la santé se font sentir et sont plutôt inquiétants. Celui-ci risque de diminuer la quantité et la qualité des services directs donnés à la population par les sages-femmes. Pourquoi chercher à optimiser notre pratique alors que la pratique sage-femme engendre des économies pour le réseau ? », s’est aussi interrogée Josyane Giroux .

Photo: Michel Giroux
Photo: Michel Giroux

La garde, pierre angulaire de la pratique sage-femme

Rappelons que l’une des principales demandes des sages-femmes consiste en un rattrapage dans la compensation pour la garde. Cette dernière permet d’assurer la continuité des soins à partir du suivi prénatal, pendant l’accouchement et pour le suivi postnatal jusqu’à six semaines. À l’heure actuelle, les sages-femmes sont payées tout au plus 2 $ l’heure pour cette garde, comparativement à l’ensemble des professionnel-les du réseau qui reçoivent des compensations significatives (une heure de salaire pour huit heures de garde en plus de primes pour horaires défavorables et des heures supplémentaires à taux et demi et à taux double, etc.).

En marge de l’action de ce matin, la vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP-CSN), Ginette Langlois, a rappelé au gouvernement qu’il doit développer la pratique comme il s’était engagé à le faire dans sa Politique de périnatalité 2008-2018. « Le gouvernement doit reconnaître l’apport des sages-femmes au système de santé et tenir ses promesses. Pour atteindre ses cibles, il faut qu’il investisse dans la formation, le développement, la promotion et la juste reconnaissance de la spécificité du modèle sage-femme. »

« Aujourd’hui, nous sommes venues livrer un message clair à monsieur le ministre : nous n’accepterons ni recul ni négociation à coût zéro. Tout ce que l’on demande, c’est une négociation pour faire avancer la profession », a conclu Josyane Giroux.

 

 

Les sages-femmes dénoncent la réforme Barrette

Le Regroupement Les sages-femmes du Québec (RSFQ), en entente de service avec la CSN, est préoccupé de l’intransigeance manifestée par le gouvernement dans l’amorce de leurs négociations. « Le porte-parole du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) a d’emblée exprimé une fin de non recevoir pour la majorité de nos demandes et soutient que la négociation se fera à coût zéro. Cette position idéologique du MSSS nous inquiète grandement », souligne d’entrée de jeu la présidente du RSFQ, Mounia Amine.

« Le ministre Barrette ajoute à sa fermeture l’obligation de nous soumettre à un exercice de reddition à outrance et à des mesures d’optimisation. Or, nous nous prêtons déjà à un exercice complet de reddition de comptes, demandé par le MSSS à la dernière ronde de négociation et mis en place avec sa participation. Cet exercice montre que les sages-femmes font les suivis complets pour lesquelles elles sont payées, voire plus. Nous savons que la reddition à outrance attendue du MSSS n’optimisera pas nos services comme il le prétend, mais aura plutôt comme conséquence de diminuer le temps clinique alloué à la clientèle. Nous refusons d’aller dans cette voie, qui mettrait en péril la qualité des services », enchaîne la présidente du Regroupement.

Des économies substantielles

L’analyse de coûts publiée le 5 mai dernier le démontre : la pratique sage-femme permet de réaliser des économies substantielles. « Un accouchement avec sage-femme coûte moins cher qu’avec un médecin. « Le système de santé canadien pourrait économiser près de 25 millions de dollars si le taux de césariennes (d’environ 26 % au Canada) était ramené au maximum de 15 % recommandé par l’Organisation mondiale de la santé. C’est sans compter les autres économies engendrées par ce modèle de pratique. Les sages-femmes font partie de la solution et le MSSS le sait », ajoute Caroline Auclair, sage-femme de la Maison de naissance de la Rivière, à Nicolet.

« Sans compter qu’on ne peut, à ce jour, quantifier tous les bénéfices à moyen et long termes du suivi sage-femme pour la santé de la population. C’est précisément le fruit de la grande disponibilité dédiée à notre clientèle qui explique nos excellents résultats. Or, à ce jour, notre garde n’est pas compensée suffisamment, elle est de l’ordre de 2 $ l’heure », comparativement à 1 h /8 h de garde pour l’ensemble des professionnel-les », précise-t-elle.

Des promesses non tenues

Mounia Amine rappelle au gouvernement qu’il s’est engagé, en 2008, à ce que 10 % des femmes québécoises puissent accoucher avec une sage-femme, dans le cadre de sa Politique de périnatalité 2008-2018. Pourtant, après 17 ans de légalisation, on atteint à peine le 3 % en 2016, loin derrière nos comparables, l’Ontario, à 15 %, et la Colombie-Britannique, à 21 %. Pourquoi ce blocage dans le déploiement des services alors que les sages-femmes sont un atout au système de santé québécois ?

« Nous espérons que le ministre Barrette réalise la valeur ajoutée de ce notre modèle de pratique et que les mandats à la table de négociation en soient le reflet. Nous demandons donc au gouvernement de joindre la parole aux actes en investissant dans le déploiement des services de sage-femme et en reconnaissant équitablement ce modèle de pratique. Nous n’accepterons ni recul, ni négociation à coût zéro », conclut-elle.

Les sages-femmes bientôt en négo : Des professionnelles encore trop peu reconnues

Le Regroupement Les Sages-femmes du Québec profite de la Journée internationale des sages-femmes (RSFQ) pour interpeler le gouvernement, à la veille d’une nouvelle ronde de négociation, sur l’importance de reconnaître concrètement la profession, et ce, particulièrement en ce qui a trait à la rémunération de la garde.

« Cette garde assure la continuité des soins tout au long du suivi par la même professionnelle, comme le revendiquent les femmes et les familles du Québec. Elle est la pierre angulaire du modèle. Les études démontrent que cette continuité diminue, entre autres, les hospitalisations pendant la période prénatale, la prématurité et les bébés de petits poids, ainsi que les interventions obstétricales. À ce jour, elle n’est toujours pas reconnue pour ses bienfaits. Il n’est pas normal que les sages-femmes ne soient pas adéquatement compensées pour une garde aussi exigeante », souligne Claudia Faille, la présidente du RSFQ.

Pour un meilleur soutien au développement de la profession Quelques pas ont été faits pour rattraper les retards vis-à-vis des objectifs de la Politique de Périnatalité du Québec 2008-2018, convient la présidente du RSFQ, mais bien du travail reste à faire. Au moment où le Cadre de référence pour le déploiement des services de sages-femmes au Québec doit être publié de façon imminente, elle demande au gouvernement Couillard de travailler plus activement pour attirer et retenir dans la pratique ces professionnelles. Elle l’invite également à se montrer plus cohérent avec ses propres positions. « Il envoie des messages contradictoires aux sages-femmes, déplore-t-elle, puisqu’il dit vouloir s’engager à améliorer l’accès aux services de sages-femmes tout en leur retirant leur siège au conseil d’administration des CISSS, les écartant ainsi d’un lieu de décisions important dans l’organisation des soins de santé au Québec. »

« Les services de sages-femmes et les maisons de naissance font partie du paysage en périnatalité depuis maintenant plus de 20 ans, ajoute-t-elle pour finir. Les sages-femmes démontrent quotidiennement leur dévouement et leur savoir-faire auprès des femmes et des familles du Québec, dont la mobilisation a permis d’améliorer l’accès à ce modèle de soins en périnatalité.

Le gouvernement a la responsabilité de donner à la profession, qu’il a légalisée, tous les moyens nécessaires pour mieux répondre à la demande des femmes et des familles, laquelle dépasse largement l’offre actuelle. Il se doit aussi, dans le contexte de négociation qui approche, d’accorder aux sages-femmes des conditions de travail à la hauteur de leurs responsabilités, afin qu’elles exercent leur profession pour répondre à la demande croissante », conclut-elle.

La Coalition pour la pratique sage-femme invite le gouvernement à joindre les actes à la parole

À l’occasion de la Journée internationale des sages-femmes, la Coalition pour la pratique sage-femme, qui regroupe plusieurs centaines de milliers de membres, rappelle au gouvernement ses engagements pour permettre l’accès, dans toutes les régions du Québec, aux services de sage-femme et le choix du lieu de naissance. « Quinze ans après la légalisation de la profession, le MSSS s’apprête à dévoiler son Cadre de référence pour le déploiement des services de sage-femme au Québec qui devrait grandement faciliter, pour les établissements du réseau de la santé, le développement de projets de maisons de naissance et de services de sage-femme. « Nous ne pouvons que saluer la volonté du MSSS exprimée par ce cadre de référence d’augmenter le nombre de sages-femmes et de maisons de naissance au Québec et constater le lien logique avec les récentes annonces gouvernementales concernant les suivis de grossesse, mais nous voulons que ça se concrétise dans toutes les régions », soutient la coordonnatrice de la coalition, Lorraine Fontaine.

Celle-ci souligne que le cadre de référence, pour la rédaction duquel la coalition a été consultée, est en adéquation avec la politique de périnatalité 2010-2018 du MSSS. Une des priorités de cette politique était de faire en sorte que les sages-femmes soient en mesure d’assurer les suivis de maternité complets (grossesse, accouchement, postnatal) de 10 % des femmes enceintes d’ici 2018. La politique prévoit également l’ouverture de treize nouvelles maisons de naissance à travers le Québec.

« Le gouvernement doit agir concrètement pour faire en sorte que l’organisation des soins de santé en périnatalité respecte le champ de pratique des sages-femmes. Il doit investir les ressources nécessaires pour permettre aux femmes du Québec qui le souhaitent d’accoucher avec les sages-femmes hors centre hospitalier, et aux sages-femmes d’assurer les suivis des femmes enceintes en bonne santé », explique madame Fontaine. Elle rappelle à ce titre la recommandation émise en 2014 par le National Institute for Health and Care Excellence (l’équivalent en Angleterre de l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux du Québec) selon laquelle l’accouchement de toutes les femmes en bonne santé qui présentent une grossesse normale devrait se faire à la maison ou en maison de naissance.

Implication citoyenne Le cadre de référence stipule que les Agences et les CSSS (maintenant les CISSS) doivent être à l’écoute des familles et des groupes citoyens mobilisés et prévoir leur participation à l’ensemble du processus menant à l’implantation des maisons de naissance et services de sage-femme. Lysane Grégoire, présidente du Groupe MAMAN, se réjouit que le cadre de référence en fasse mention mais enjoint le gouvernement de se montrer cohérent avec ses propres engagements. « Les groupes citoyens font face à beaucoup de résistance dans leurs démarches pour l’accès aux services. Espérons que ce cadre leur apportera une réelle légitimité et un appui concret dans l’exercice de leur rôle, et ce, tant pour l’élaboration des projets que pour leur implication dans la vie communautaire de la maison », souligne-t-elle. Elle rappelle par ailleurs que c’est principalement la grande mobilisation des groupes de citoyens qui a permis aux services actuels de voir le jour. « Nous sommes impatientes de voir quels seront les moyens concrets mis en place pour assurer la pleine participation des parents et la collaboration des divers partenaires impliqués, notamment celle des médecins. »

Listes d’attente À l’heure actuelle, les listes d’attente dans certaines régions sont interminables, alors que dans d’autres aucun service n’est disponible, plus de quinze ans après la légalisation de la profession. Bien des femmes enceintes sont encore aujourd’hui dans l’impossibilité de recourir aux services d’une sage-femme pour leur suivi de grossesse même si on sait qu’au Québec, selon deux sondages effectués à quelques années d’intervalle, 25 % des femmes en âge de procréer souhaitent accoucher à l’extérieur de l’hôpital et que seules les sages-femmes sont formées et organisées pour répondre à cette demande.

Dans Lanaudière Dans la région de Lanaudière, depuis l’ouverture du service de sage-femme à Terrebonne en septembre 2013, plus de 200 femmes ont bénéficié d’un suivi complet de grossesse avec ces professionnelles. Le projet en est toujours au déploiement de sa phase 1 qui permet aux femmes d’accoucher au Centre hospitalier Pierre-Legardeur, à la maison de naissance de Blainville, grâce à une entente interrégionale, ainsi qu’à domicile. La phase 2 consiste en la construction d’une première maison de naissance dans Lanaudière. Le Comité de parents Gaïa espère que cette phase se concrétisera dans un avenir rapproché. La phase 3 doit permettre d’assurer un service sage-femme pour toutes les femmes de la région de Lanaudière en implantant une 2e maison de naissance plus au nord, c’est du moins ce qui était prévu au départ et ce que demande toujours le groupe citoyen Accès Maison de naissance Lanaudière.

À propos de Gaïa Gaïa est un comité actif qui organise présentement la 2e édition de son pique-nique annuel qui aura lieu cet été. On peut joindre le Comité de parents Gaïa par courriel à comitegaia@hotmail.com et prendre des nouvelles sur leur page Facebook.

À propos

La Coalition pour la pratique sage-femme est composée de : Afeas (Association féminine d’éducation et d’action sociale) Association des étudiantes sages-femmes de l’UQTR Cercle des fermières Confédération des syndicats nationaux (CSN) Fédération des femmes du Québec (FFQ) Fédération du Québec pour le planning des naissances (FQPN) Fédération québécoise des organismes communautaires famille (FQOCF) Groupe MAMAN, Mouvement pour l’autonomie dans la maternité et pour l’accouchement naturel L’R des centres de femmes du Québec Regroupement Les sages-femmes du Québec (RSFQ) Regroupement Naissance-Renaissance (RNR) Réseau des Centres de ressources périnatales du Québec (Réseau des CRP) Réseau québécois d’action pour la santé des femmes (RQASF) Seréna Québec

Les sages-femmes poursuivent leur démarche auprès du gouvernement afin de réintégrer les conseils d’administration des CISSS

L’Ordre des sages-femmes du Québec (OSFQ) et le Regroupement Les Sages-femmes du Québec (RSFQ) entendent aller au bout de leur démarche auprès du gouvernement afin de réintégrer les conseils d’administration des futurs Centres intégrés de santé et services sociaux (CISSS). Après avoir déposé un mémoire devant la Commission de la santé et des services sociaux, demandé à rencontrer le ministre, envoyé des lettres à tous les députés de l’Assemblée nationale, les sages-femmes n’entendent pas baisser les bras.

«L’exclusion des sages-femmes des conseils d’administration des CISSS a eu l’effet d’une douche froide sur l’ensemble des professionnelles. Nous n’avions pas envisagé un tel désaveu pour la profession, encore moins sous ce gouvernement libéral qui promettait à la population, il y a moins d’un an, plus de maisons de naissance et un meilleur accès aux services de sage-femme », se désole Marie-Ève St-Laurent, présidente de l’Ordre des sages-femmes du Québec.

Le ministre de la Santé est demeuré intransigeant face à l’amendement proposé par l’opposition en faveur du maintien des conseils des sages-femmes aux conseils d’administration. Il a basé sa décision sur la taille des CA plutôt que sur la qualité de l’expertise professionnelle que les membres desdits conseils peuvent apporter à la prise de décision concernant l’organisation des services dans les établissements.

Les conseils d’administration sont activement impliqués dans le développement, la priorisation et l’organisation des services offerts à la population desservie. Les sages-femmes peuvent et doivent participer à l’évaluation de ces besoins. Leur expertise unique, notamment en matière de soins à domicile et de continuité d’intervenants et de soins, doit être mise au service de la population par le biais d’une représentation au conseil d’administration.

« Retirer les sages-femmes des conseils d’administration prive non seulement le réseau de la santé de leur expertise, mais isole encore plus ces professionnelles à l’heure où l’on demande une plus grande collaboration entre tous les intervenants. Cela n’offrira aucun gain direct au réseau de la santé et ne contribuera pas à rendre les services de première ligne plus accessibles pour la population », affirme Mme St-Laurent.

Par cette exclusion, le conseil professionnel des sages-femmes deviendrait le seul sans représentation au conseil d’administration des CISSS. Même si des consultations ponctuelles du conseil des sages-femmes sont prévues dans la loi, celles-ci ne remplacent d’aucune façon une présence officielle au sein du conseil d’administration. Par conséquent, les sages-femmes se voient exclues d’un lieu de décision et de pouvoir qu’elles occupent légitimement depuis 1999.

« Comme le prescrit la loi, aucun autre conseil professionnel ne peut remplacer la voix des sages-femmes sur les conseils d’administration. Leur haut niveau de responsabilité de même que leur autonomie professionnelle, deux éléments enchâssés dans la loi depuis la légalisation de la profession, justifient sans équivoque leur présence aux conseils d’administration », explique Claudia Faille, présidente du Regroupement Les sages-femmes du Québec.

Les sages-femmes reçoivent cette décision comme un message clair envoyé de la part du ministre de la Santé, elles ne font plus partie à part entière du réseau de la santé et elles s’inquiètent pour l’avenir de leur profession. Pourtant, les sages-femmes ne parviennent plus, depuis déjà quelques années, à répondre à la demande des femmes et des familles du Québec.

Le maintien d’une présence sage-femme au conseil d’administration des CISSS constitue un enjeu considérable pour l’autonomie et la contribution au réseau de la santé de la profession sage-femme. C’est pourquoi les sages-femmes vont poursuivre leur mobilisation et exiger que le ministre de la Santé les maintienne aux conseils d’administration des CISSS.

« Philippe Couillard lui-même a joué un rôle majeur dans l’avancement de la profession, via, entre autres, la Politique de périnatalité 2008-2018, alors qu’il était ministre de la Santé. Le projet de loi 10 est l’occasion pour ce gouvernement libéral de réitérer l’importance du rôle des sages-femmes au sein du réseau de la santé. La présence des sages-femmes doit être maintenue aux conseils d’administration », conclut Mme Faille.

Le Mémoire sur le projet de loi no 10 peut être consulté en ligne, sur le site de l’Ordre des sages-femmes du Québec : http://www.osfq.org/wp-content/uploads/2014/12/MEMOIRE-OSFQ-RSFQ-PL10_13nov2014_final-LG.pdf

À propos de l’Ordre des sages-femmes du Québec

Fondé en 1999 après l’entrée en vigueur de la Loi sur les sages-femmes du Québec, l’Ordre des sages-femmes du Québec a pour mission d’assurer la protection du public en voyant à l’encadrement, au développement professionnel et au respect des obligations déontologiques et réglementaires des sages-femmes au Québec. Il compte plus de 160 membres qui offrent un suivi de maternité sécuritaire et complet, entièrement gratuit pour les femmes détentrices d’une carte de la Régie de l’assurance maladie du Québec. Seules les membres de l’OSFQ peuvent porter le titre de sage-femme et poser les actes qui sont définis par la loi. L’Ordre des sages-femmes du Québec, tout comme la profession, célèbre cette année son quinzième anniversaire. www.osfq.org

À propos du Regroupement Les Sages-femmes du Québec

Le Regroupement Les Sages-femmes du Québec est l’association professionnelle des sages-femmes depuis 1995. Il travaille au développement de la profession et de sa spécificité à l’intérieur du système de santé du Québec. Il défend le libre choix des lieux d’accouchement pour les femmes (domicile, maison de naissance ou centre hospitalier), en conformité avec les normes de pratique de la profession, ainsi que de sa philosophie de pratique. Le RSFQ a pour mission de défendre les intérêts professionnels, économiques et sociaux de ses membres. Le RSFQ est en entente de service avec la Fédération des professionnèles de la CSN depuis 2009.

Inacceptable et irrespectueux

L’Ordre des sages-femmes du Québec (OSFQ) et le Regroupement Les Sages-femmes du Québec (RSFQ) dénoncent l’exclusion des sages-femmes des conseils d’administration des futurs Centres intégrés de santé et services sociaux (CISSS).

« Le gouvernement exclut les sages-femmes des conseils d’administration des CISSS, alors qu’elles siègent aux conseils des CSSS depuis 1999. C’est inacceptable et irrespectueux de sa part. Dans les dernières années, les sages-femmes ont dû se battre pour faire entendre leur point de vue chaque fois qu’une décision était prise ou qu’un comité était formé au sein du Ministère. Dans la plupart des cas, nous avons eu gain de cause, mais cette fois-ci, nous avons été carrément ignorées », déplore Marie-Ève St-Laurent, présidente de l’Ordre des sages-femmes du Québec.

« Il est quand même ironique de constater que les nouveaux centres de santé et services sociaux que l’on veut inclusifs n’intègrent pas les sages-femmes au conseil d’administration. La pratique sage-femme offre des services de première ligne et il est impératif qu’une sage-femme puisse contribuer à la prise de décision sur l’organisation du travail et la planification de la main d’œuvre », soutient Claudia Faille, présidente du Regroupement Les Sages-femmes du Québec.

En plus de coordonner les services offerts, les professionnels qui siègent sur les CA possèdent une connaissance inestimable des besoins de la population locale. Tous les conseils professionnels sont représentés sur les CA. Il est aberrant d’exclure les sages-femmes, et leur expertise, du processus décisionnel alors qu’elles offrent des services de proximité qui leur permet un contact direct avec la clientèle desservie.

L’OSFQ et le RSFQ sont d’accord avec l’objectif du projet de loi qui vise à créer un réseau de soins centrés sur les besoins des patients, dans un souci de fluidité et d’efficience. Les sages-femmes font partie de la solution pour réduire les coûts liés aux interventions obstétricales. En effet, en prenant en charge les suivis des grossesses à bas risque, conjointement avec les médecins de famille, les sages-femmes rendent les médecins spécialistes en obstétriques davantage disponibles pour répondre aux besoins des femmes requérant leur expertise.

Pour que les sages-femmes du Québec puissent continuer à faire profiter le réseau de la santé de leur expertise, et compte tenu de leur nombre restreint actuellement, il est très important que le Conseil des sages-femmes soit représenté sur les CA des CISSS et qu’une sage-femme soit responsable de la coordination et de la gestion clinico-administrative des services régionaux de sage-femme, sous l’autorité directe du PDG.

L’Ordre et le Regroupement ont d’ailleurs tenté de faire valoir leur point devant la Commission de la santé et des services sociaux. Les deux organismes ont conjointement déposé un mémoire expliquant l’impact de la réforme telle qu’elle était présentée et proposant des amendements au projet de Loi 10 afin de minimiser l’impact des changements sur les sages-femmes et les femmes.

Malgré plusieurs tentatives, les sages-femmes n’ont pas été en mesure de défendre leur point de vue devant la Commission. D’abord ignorées, elles ont ensuite reçu une invitation à présenter leur mémoire à deux heures de préavis… alors que trois heures de route les séparaient du lieu de présentation. Elles espéraient alors être inclues dans les 160 amendements présentés par le ministre de la Santé lundi.

« Nous sommes consternées de voir que les sages-femmes ont été complètement ignorées dans ce dossier. Considérant que, à la suite de la réforme, très peu d’établissements n’auront pas d’équipe sage-femme sur leur territoire et que l’une des responsabilités du CA est d’effectuer des recommandations quant au développement régional sur leur territoire respectif, il est impératif de redonner un siège aux sages-femmes sur les CA », a rappelé Marie-Ève St-Laurent, présidente de l’Ordre des sages-femmes du Québec.

À propos de l’Ordre des sages-femmes du Québec

Fondé en 1999 après l’entrée en vigueur de la Loi sur les sages-femmes du Québec, l’Ordre des sages-femmes du Québec a pour mission d’assurer la protection du public en voyant à l’encadrement, au développement professionnel et au respect des obligations déontologiques et réglementaires des sages-femmes au Québec. Il compte plus de 160 membres qui offrent un suivi de maternité sécuritaire et complet, entièrement gratuit pour les femmes détentrices d’une carte de la Régie de l’assurance maladie du Québec. Seules les membres de l’OSFQ peuvent porter le titre de sage-femme et poser les actes qui sont définis par la loi. L’Ordre des sages-femmes du Québec, tout comme la profession, célèbre cette année son quinzième anniversaire. www.osfq.org

À propos du Regroupement Les Sages-femmes du Québec

Le Regroupement Les Sages-femmes du Québec est l’association professionnelle des sages-femmes depuis 1995. Il travaille au développement de la profession et de sa spécificité à l’intérieur du système de santé du Québec. Il défend le libre choix des lieux d’accouchement pour les femmes (domicile, maison de naissance ou centre hospitalier), en conformité avec les normes de pratique de la profession, ainsi que de sa philosophie de pratique. Le RSFQ a pour mission de défendre les intérêts professionnels, économiques et sociaux de ses membres. Le RSFQ est en entente de service avec la Fédération des professionnelles de la CSN depuis 2009.

Sages-femmes en colère

Les sages-femmes du Québec, accompagnées par des centaines de manifestants et de manifestantes, se sont réunies, ce midi, devant les bureaux la première ministre Pauline Marois. En colère, elles lui ont demandé de trouver une solution rapide et équitable à l’impasse qui perdure dans les négociations entre les sages-femmes et le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS).

Négociation qui traîne

Pour le Regroupement Les Sages-femmes du Québec (RSFQ), il est inconcevable que cette négociation traîne toujours, malgré plus d’une trentaine de rencontres avec le MSSS. « Comment se fait-il que deux ans plus tard nous devions encore sortir dans la rue et manifester ? » a demandé la présidente du RSFQ, Claudia Faille. Les demandes des sages-femmes ne représentent qu’une infime portion du budget du gouvernement. « Nous ne sommes que 159; et la majorité des sages-femmes ont des horaires réduits. Tous les ministres à qui nous avons parlé nous ont assurées de la volonté du gouvernement de dénouer l’impasse. Pourtant cette volonté ne se reflète pas à la table de négociation, a précisé la présidente. Nous nous sommes pourtant rendues disponibles afin de négocier efficacement avec le MSSS. Et malgré des offres qui frôlaient l’insulte, nous n’avons jamais quitté la table de négociation. Aujourd’hui, les sages-femmes sont exaspérées, mais elles ne se contenteront pas du peu qui leur est présentement offert », a lancé Claudia Faille.

Corriger l’injustice

Le RSFQ, l’association professionnelle des sages-femmes, négocie depuis plus de deux ans l’entente qui le lie au MSSS. Celle-ci, qui a été signée en 2004 et n’a pas été renégociée depuis bientôt dix ans – elle a été prolongée par un décret en décembre 2005 -, nécessite un redressement majeur. Pour Claudia Faille, présidente du RSFQ, il est évident que l’entente qui est négociée actuellement devra corriger l’injustice que subissent les sages-femmes. « Nous sommes payées un dollar l’heure pour être de garde et nous ne recevons aucune prime pour horaires défavorables, contrairement à tous les autres professionnel-les de la santé. Nos demandes sont raisonnables et nous exigeons simplement un traitement équitable, rien de plus. » Le RSFQ en appelle donc au sens de la justice de la première ministre. « Nous lui demandons de redresser la situation et de permettre ainsi aux professionnelles que nous sommes d’être enfin traitées équitablement », a précisé Claudia Faille.

Appui des femmes

Au cours des dernières semaines, le RSFQ a reçu l’appui de près de 80 groupes issus des milieux féministes et communautaires ayant à cœur le sort des sages-femmes. « La Coalition pour la pratique sage-femme a sollicité le soutien de ses membres, dont la Fédération des femmes du Québec, ainsi que celui d’autres organisations. Elles nous ont appuyées sans réserve et plusieurs d’entre elles ont même contacté la première ministre afin de l’inviter à résoudre l’impasse, a déclaré Claudia Faille. Notre bataille est aussi celle des femmes qui sont nombreuses à choisir d’accoucher avec une sage-femme, en maison de naissance, à domicile ou en centre hospitalier. »

À propos

Le RSFQ est l’association professionnelle des sages-femmes depuis 1995. Il représente environ 150 sages-femmes qui œuvrent au Québec. Le RSFQ est en entente de service avec la Fédération des professionnèles de la CSN depuis 2009.

La Fédération des professionnèles (FP) représente plus de 8000 professionnel-les, techniciennes et techniciens, œuvrant dans différents secteurs d’activité.

Fondée en 1921, la CSN regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les sages-femmes du Québec félicitent l’effort, mais rappellent que l’impasse persiste dans leur négociation

Le Regroupement Les Sages-femmes du Québec (RSFQ) se réjouit de l’annonce faite aujourd’hui par le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) de l’ouverture prochaine d’une nouvelle maison de naissance – la première en vingt ans – sur le territoire du CSSS Jeanne-Mance. Le RSFQ, la Coalition pour la pratique sage-femme ainsi que le Comité des usagères des services de sage-femme du CSSS Jeanne Mance militent depuis longtemps pour l’implantation d’une telle installation. Enfin les femmes de l’est de Montréal, qui devaient se déplacer dans l’ouest de l’île pour accoucher en maison de naissance, soit dans Côte-des-Neiges et à Pointe-Claire, pourront dorénavant avoir accès à ce lieu dans le quartier centre sud.

Le ministère méprisantn? Malgré le pas franchi aujourd’hui, le RSFQ, qui négocie depuis le mois de juin 2011 l’entente de service qui le lie au MSSS, tient à rappeler que le gouvernement refuse toujours de reconnaître à sa juste valeur la profession sage-femme, particulièrement la garde effectuée par ces dernières. « Nous sortons d’un blitz de négociation de trois jours, pour lequel le MSSS devait obtenir de nouveaux mandats. Nous nous sommes à peine fait offrir quelques sous de plus pour notre garde, soit 1,74 $ l’heure de garde, plutôt que 1,27 $. Les autres offres qui nous ont été faites – à force de luttes acharnées – ne représentent aucun coût pour le MSSS. Quel message le ministère est-il en train de passer à ce groupe de professionnelles exclusivement féminin? Que nous n’en valons pas la peine? », demande Claudia Faille, présidente du RSFQ.

Étude sans équivoque D’autre part, une fois de plus, une étude publiée cette semaine dans Cochrane par le King’s College London de Londres démontre, sans équivoque, que les femmes enceintes qui sont suivies par des sages-femmes du début à la fin de leur grossesse sont moins susceptibles d’accoucher prématurément et ont moins besoin d’interventions médicales. Les chercheurs en viennent à la conclusion que toutes les femmes devraient être encouragées à faire appel à une sage-femme, sauf en cas de problèmes médicaux ou obstétricaux. « C’est la continuité relationnelle offerte par les sages-femmes et la disponibilité que cela implique (24 heures sur 24, 7 jours sur 7, par une équipe de deux sages-femmes) qui donne d’aussi bons résultats. Or, le ministère ne semble pas vouloir reconnaître cette réalité. Les sages-femmes ne signeront pas une entente qui méprise leur profession et leur garde », dénonce Claudia Faille.

À propos

Le Regroupement Les Sages-femmes du Québec (RSFQ) est l’association professionnelle des sages-femmes. Il représente les sages-femmes qui œuvrent au Québec depuis 1995. Le RSFQ est en entente de service avec la Fédération des professionnèles de la CSN depuis 2009. La Fédération des professionnèles (FP–CSN) représente plus de 8000 professionnèles, techniciennes et techniciens, oeuvrant dans différents secteurs d’activité : santé et services sociaux, organismes gouvernementaux, éducation, secteur municipal, médecines alternatives, aide juridique, intégration à l’emploi, professionnèles autonomes, organismes communautaires, etc.

Les sages-femmes lancent une vidéo d’appui

Les sages-femmes du Québec, en négociation avec le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) pour le renouvellement de leur entente de travail, ont lancé cet après-midi une vidéo d’appui à leurs revendications. L’événement s’est déroulé au bistro Vices & Versa à Montréal, en compagnie de plusieurs personnalités, dont les artistes Mariloup Wolfe, Yann Perreau et Salomé Corbo, qui sont venus témoigner de leur propre expérience et appuyer publiquement le Regroupement Les Sages-femmes du Québec (RSFQ).

Malgré le caractère festif de l’événement, la grogne était palpable parmi les sages-femmes présentes puisque le ministère venait tout juste de leur annoncer qu’il n’y aurait pas de blitz de négociations avant les vacances. « Une fois de plus, le MSSS se défile devant sa responsabilité et ses engagements. Nous avons fait le difficile exercice de prioriser nos demandes puisque c’est ce qu’il nous demandait et voilà qu’il nous refuse le blitz tant souhaité. C’est avec regret que nous constatons que le fait que nous sommes des femmes, desservant une clientèle féminine, semble jouer en notre défaveur » a indiqué Claudia Faille, présidente du RSFQ.

Depuis septembre 2012, le RSFQ a eu 23 rencontres avec le comité de négociation du MSSS, rencontres durant lesquelles pratiquement aucune des demandes monétaires n’ont été résolues. « Le MSSS nous demande d’être « sage » et il espère nous avoir à l’usure. Qu’il se détrompe, les sages-femmes sont mobilisées et ne baisseront pas les bras devant cette injustice ! », a lancé la présidente du RSFQ.

La vidéo, réalisée par Tania Bissonnette, s’inscrit dans une vaste opération d’appui orchestrée par le RSFQ. Sous la vidéo, un lien cliquable permet à l’internaute d’envoyer par courriel une lettre adressée aux ministres Réjean Hébert et Stéphane Bédard. « Tous les jours, nous recevons des témoignages d’encouragement de la population et maintenant nous souhaitons que le gouvernement mesure l’importance de cet appui. C’est pourquoi nous demandons à la population de partager la vidéo et de simplement cliquer pour faire cesser le mépris ! » a expliqué Claudia Faille.

La vidéo est disponible sur le site du Regroupement Les Sages-femmes du Québec, au www.rsfq.qc.ca.

À propos

Le Regroupement Les Sages-femmes du Québec (RSFQ) est l’association professionnelle des sages-femmes. Il représente les sages-femmes qui œuvrent au Québec depuis 1995. Le RSFQ est en entente de service avec la Fédération des professionnèles de la CSN depuis 2009.