Entente au Collège André-Grasset

Les membres du Syndicat des enseignantes et enseignants du Collège André-Grasset-CSN ont adopté à 94,8 % l’entente de principe intervenue avec leur employeur concluant ainsi le renouvellement de leur convention collective.

Les gains obtenus par les enseignantes et les enseignants sont importants. Ils touchent notamment la rémunération lors de visites d’écoles, de nouvelles dispositions pour diminuer la précarité, la réduction de la tâche d’enseignement globale, l’ajout de ressources pour les étudiantes et les étudiants en situation de handicap ainsi que de nouvelles dispositions concernant la disponibilité au collège et l’évaluation de la scolarité.

Les discussions entre les parties ont aussi permis de rafraîchir la procédure de grief et d’arbitrage tout en y greffant un comité des relations du travail et une nouvelle procédure disciplinaire.

Pour sa part, Nicolas Lefebvre, président du syndicat, se réjouit des dispositions assurant une plus grande transparence financière du collège et du siège réservé à un enseignant sur le conseil d’administration. Et même si nous sommes encore loin d’un fonctionnement collégial, il accueille favorablement l’introduction du paritarisme dans certains comités conventionnés et surtout, les gains importants pour les enseignants à statut précaire.

À propos
Le Collège André-Grasset est un établissement privé d’enseignement collégial préuniversitaire de Montréal. Il a été fondé en 1927 par les prêtres de Saint-Sulpice.

Fondée en 1969, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec–CSN regroupe quelque 35 000 membres dans 46 cégeps, 39 établissements privés et 13 syndicats d’université. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec. La fédération est l’une des huit fédérations affiliées à la Confédération des syndicats nationaux.

Contre les violences sexuelles, l’implication des communautés est essentielle

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ), la Fédération des professionnèles (FP) et la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP) reconnaissent que la stratégie d’intervention présentée aujourd’hui par la ministre de l’Enseignement supérieur pour lutter contre les violences sexuelles sur les campus est un pas dans la bonne direction. Pour viser juste, la stratégie gouvernementale doit cependant respecter certaines conditions.

Selon Caroline Quesnel, présidente par intérim et responsable du comité femmes de la FNEEQ-CSN, les directions d’établissements ne doivent pas imposer une politique concoctée derrière une porte close. Elles doivent agir en concertation avec tous les acteurs du milieu.

« L’adoption par les établissements d’une politique de prévention des agressions à caractère sexuel doit impliquer l’ensemble de la communauté et les ressources financières doivent être récurrentes et à la hauteur des besoins », précise pour sa part, Louise Briand, vice-présidente du secteur universitaire de la FP. Le cégep de Sept-Îles et l’École de technologie supérieure, par exemple, sont confrontés à des réalités différentes. Pour les trois organisations, il est nécessaire d’en tenir compte.

Les établissements doivent avoir la possibilité de développer un mécanisme à la fois adapté à leur milieu et suffisamment souple pour faire face aux différentes situations. À cet égard, l’expertise des groupes communautaires est précieuse et doit être mise à contribution tout en étant soutenue financièrement. Il faut rappeler que ces organismes ont subi d’importantes compressions budgétaires au cours des dernières années.

 « Ce n’est qu’à ces conditions, qu’une politique de prévention des agressions enverra un signal fort tant aux victimes qu’aux agresseurs », conclut Sylvie Tremblay, vice-présidente de la FEESP.

La tournée régionale de consultation de la ministre avait aussi révélé l’importance d’intervenir en amont de l’enseignement supérieur afin de lutter efficacement contre la culture à l’origine des violences sexuelles. La FNEEQ, la FP et la FEESP espèrent que le projet de loi-cadre déposé dans quelques semaines sera cohérent et à la hauteur des défis à relever.

 La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN regroupe quelque 35 000 membres dans 46 cégeps, 39 établissements privés et 13 syndicats d’université. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

La Fédération des professionnèles (FP) représentent plus de 8000 professionnèles, techniciennes et techniciens œuvrant dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des organismes gouvernementaux, des sociétés d’État, de l’éducation, des médecines non conventionnelles, de l’aide juridique, de l’employabilité, du développement régional, des organismes communautaires et des professionnèles autonomes.

 Fondée en 1947 sous le nom de Fédération des employés municipaux, la Fédération des employées et employés de services publics compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres oeuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Ces trois fédérations sont affiliées à la Confédération des syndicats nationaux.

Faux pas de l’Université du Québec en Outaouais

Le 13 mars 2017, la ministre responsable de l’Enseignement supérieur, Hélène David, se déplaçait à l’Université du Québec en Outaouais afin de consulter la communauté universitaire sur la violence sexuelle en milieu scolaire. Malgré les engagements de l’UQO, il semblerait que la lutte contre les violences sexuelles ne soit pas sa priorité.

Le Syndicat des chargées et des chargés de cours de l’UQO (SCCC-UQO) dénonce la décision de ne pas rémunérer celles et ceux qui siègent aux groupes de travail pour le projet d’Université sans violences sexuelles. Cette décision, en plus d’être contraire à la clause 4,09 de la Convention collective, est jugée discriminatoire par le syndicat. « Vu la nature de ce comité, ce sont surtout des femmes qui y siègent. L’UQO aurait-elle exigé un travail bénévole si ce comité avait été majoritairement masculin ? », a déclaré Marie-Josée Bourget, présidente du SCCC-UQO.

Le syndicat dénonce aussi le manque d’intégration des personnes chargées de cours dans la gouvernance universitaire. « Pendant que les autres employés siègent pendant leurs heures de travail rémunérées, les chargées et chargés de cours devraient le faire dans leurs heures libres. Certaines et certains prennent même un congé non rémunéré d’un autre emploi afin de participer aux réunions. C’est inacceptable ! », a poursuivi Madame Bourget.

Le Syndicat des chargées et des chargés de cours de l’UQO, affilié à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), a été fondé en 1993 et compte 665 membres, dont environ le tiers enseignent au campus de Saint-Jérôme. Ils offrent approximativement 67 % des cours de premier cycle.

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec–CSN regroupe quelque 35 000 membres dans 46 cégeps, 39 établissements privés et 13 syndicats d’université. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec. La fédération est l’une des huit fédérations affiliées à la Confédération des syndicats nationaux.

 

 

 

Entente au Collège Mont-Royal

Après plus d’un an de négociation, le Syndicat des employés du Collège Mont-Royal s’est entendu avec la direction du Collège sur une nouvelle convention collective. Cette entente, approuvée majoritairement par l’assemblée générale du syndicat hier, prévoit des améliorations significatives aux conditions de travail  

Le Syndicat est satisfait notamment d’avoir forcé le retrait des demandes patronales qui auraient représenté un véritable recul pour ses membres. En ce qui concerne les gains, mentionnons une contribution financière de l’employeur à l’assurance collective, une diminution de la tâche enseignante, une prime annuelle aux employé-es de soutien et l’amélioration des dispositions entourant les droits parentaux.

«La négociation a été longue et complexe puisque les parties ont aussi relevé le défi d’effectuer une mise à jour complète de cette convention collective. Désormais, celle-ci répond davantage aux besoins des employées et employés » souligne Caroline Quesnel, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) et responsable du regroupement privé. La nouvelle convention collective est d’une durée de cinq ans.

Le Syndicat des employés du Collège Mont-Royal, un établissement privé, francophone et mixte d’enseignement secondaire, représente quarante-cinq enseignantes, enseignants et employé-es de soutien. Il est affilié à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN. .

Fondée en 1969, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN regroupe quelque 35 000 membres dans 46 cégeps, 39 établissements privés et 13 syndicats d’universités. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec et l’une des huit fédérations affiliées à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Un premier rendez-vous réussi

Après avoir dressé un bilan plutôt sombre du fonctionnement et des missions des réseaux collégial et universitaire québécois, plus de 500 personnes réunies pendant trois jours la semaine dernière à Québec sont parvenues à une vision commune pour garantir l’essor du réseau de l’enseignement supérieur au Québec.

Organisé par un collectif de vingt-cinq organisations professionnelles, syndicales et étudiantes dont fait partie la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), la Fédération des professionnèles (FP-CSN) et la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), l’événement a permis aux participantes et participants de s’entendre sur la nécessité d’être solidaire et de s’allier pour exiger des changements majeurs dans la manière de financer, d’administrer et de développer le réseau de l’enseignement supérieur.

 « C’est un véritable cri du cœur que nous avons entendu. La précarité des individus et des établissements, le dévoiement des missions, la dégradation des conditions d’enseignement, de recherche et d’étude ainsi que la montée d’un centralisme autoritaire dans l’administration des établissements ont été vivement dénoncés » de préciser madame Caroline Senneville, présidente de la FNEEQ-CSN.  Cependant pour les participantes et les participants à l’événement, le temps n’est plus aux constats, mais à l’action.

« Ce n’était que la première étape. Nous consolidons nos forces et établissons des plans de luttes. Il y a urgence d’agir et des gestes concrets seront posés dans les prochaines semaines. Nous allons tenir des actions concertées et nous envisageons de tenir un second rendez-vous l’an prochain à la veille des élections provinciales » conclut madame Senneville.

 Le collectif a réussi à créer un événement d’une ampleur inattendue. Plus de 500 personnes ont répondu à l’appel des organisateurs, ce qui, selon la FNEEQ-CSN, est le signe d’un profond malaise dans les réseaux collégial et universitaire québécois.

Une convention collective nettement bonifiée

Réunis en assemblée générale hier, les enseignantes et les enseignants du Collège de Montréal ont entériné l’entente de principe intervenue la semaine dernière entre leur syndicat et la direction du collège. La nouvelle convention collective d’une durée de cinq ans prévoit des améliorations significatives à leurs conditions de travail.

En étendant la portée des congés rémunérés lors du décès d’un ex-conjoint, la direction reconnaît enfin la réalité des nouvelles familles. « C’est innovateur. Peu de conventions collectives ont été ainsi modernisées » indique Madame Caroline Quesnel, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) et responsable du regroupement privé. De nouvelles dispositions dont une diminution significative du ratio maître/élève pour les élèves des niveaux 1, 2 et 3 du secondaire et l’obligation pour l’employeur d’informer, de consulter et de former le personnel enseignant lors de changement technologique auront un impact nettement positif sur la qualité de l’enseignement au collège.

Pour Madame Quesnel, il s’agit d’une très bonne entente et le mérite revient avant tout aux enseignantes et aux enseignants du collège. « C’est grâce à la mobilisation et à la solidarité des enseignantes et des enseignants que nous sommes parvenus à ces résultats. L’employeur a retiré ses demandes qui auraient impliqué un recul pour nos membres et le syndicat a réussi à préserver les acquis » conclut-elle.

Le Syndicat des enseignantes et enseignants du Collège de Montréal FNEEQ-CSN représente les soixante-dix enseignantes et enseignants du Collège de Montréal. Il est affilié à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN). Le Collège de Montréal est un établissement d’enseignement de vocation catholique comptant 1 300 élèves, filles et garçons, de la première à la cinquième secondaire.

Fondée en 1969, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN regroupe quelque 35 000 membres dans 46 cégeps, 39 établissements privés et 13 syndicats d’université. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec. La fédération est l’une des huit fédérations affiliées à la Confédération des syndicats nationaux.

Pour de plus amples renseignements sur la FNEEQ-CSN, visitez http://fneeq.qc.ca et suivez-nous sur Facebook et Twitter.

Les États généraux de l’enseignement supérieur débutent aujourd’hui

Près de 25 organisations professionnelles, syndicales et étudiantes invitent toutes les personnes préoccupées par l’éducation au Québec à participer au premier rendez-vous des États généraux de l’enseignement supérieur qui se déroule du 18 au 20 mai 2017 à l’Université Laval, à Québec.

Seront à l’ordre du jour, dans le but d’inciter les pouvoirs politiques à faire de l’éducation une priorité nationale, les enjeux de la gratuité, de l’aide financière aux étudiantes et étudiants, de la marchandisation de l’éducation, de l’assurance qualité, du financement, de la gouvernance, de la formation continue, de l’accessibilité et de la recherche.

Plus de 400 personnes ont déjà répondu à l’appel lancé par le collectif. Soixante-dix panélistes dont Martine Desjardins, Pierre Doray, Hind Fazazi, Ethel Groffier, Éric Martin et Michel Seymour lanceront les discussions. La réflexion débutera par une table ronde animée par la journaliste et féministe Francine Pelletier et se poursuivra avec trois grandes conférences thématiques et quatorze ateliers sur différents défis et enjeux.

Une alliance devenue nécessaire

« Nous avons mis beaucoup d’énergie à renforcer les liens entre les groupes et les organisations qui réclament des changements dans la manière de financer, d’administrer et de développer le réseau québécois de l’enseignement supérieur et nous allons continuer à y travailler. Nous espérons que cet exercice nous permettra de développer une vision commune qui saura s’opposer à l’actuelle empreinte d’une logique marchande » soutient Véronique de Sève, vice-présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) .

Selon les organisateurs, réinvestir comme l’a fait dernièrement le gouvernement n’est pas tout. Après des années d’austérité et de compressions budgétaires, il faut dresser un bilan du fonctionnement et des missions des réseaux collégial et universitaire québécois. Pour Mario Beauchemin, 3e vice-président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), « face à la concurrence entre les établissements d’enseignement supérieur et les problèmes du mode de financement, les organisations ont senti la nécessité de s’allier, comme en témoignent ces États généraux sur l’enseignement supérieur et les alliances antérieures pour la sauvegarde de l’accessibilité à l’enseignement collégial en régions et pour le réinvestissement dans les universités ». 

Améliorer les conditions d’études

Il est impossible cependant de parler d’enseignement supérieur sans parler d’accessibilité. Historiquement, c’est une question qui préoccupe particulièrement les étudiantes et les étudiants. Selon Simon Telles, président de l’Union étudiante du Québec (UEQ), il y a lieu de s’interroger sur les mesures existantes : « Peut-on réellement parler d’accessibilité sans discrimination liée au sexe, à l’origine sociale ou culturelle et au territoire? Est-ce que le régime fiscal et le régime actuel d’aide financière aux études (AFE) sont suffisants pour atteindre l’égalité des chances? »

Pour Rose-Crevier Dagenais, présidente à la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), ce sera aussi l’occasion d’aborder la question des violences à caractères sexuels et de la santé mentale. « Nous désirons aborder le cas de campagnes qui sont menées afin de changer de façon durable des comportements ».

… et de la recherche

De son côté, Claude Fortin, vice-présidente de la Fédération du personnel professionnel des universités et de la recherche (FPPU), souhaite que les discussions puissent contribuer à améliorer les conditions de réalisation de la recherche. « Il y a actuellement une iniquité dans les conditions de la recherche en enseignement supérieur. L’intégrité de la science et la liberté académique sont fragilisées. Il est temps d’y voir » conclut-elle.

Initié à l’automne 2013, cet événement se veut une réplique aux orientations du gouvernement et des administrations. Les organisateurs feront un bilan en juin prochain et envisagent de tenir un second rendez-vous en 2018 afin de garantir le sain essor du réseau de l’enseignement supérieur à la veille des élections provinciales.

À propos

Les partenaires des États généraux de l’enseignement supérieur sont :

Association des Étudiantes et des Étudiants de Laval inscrits aux Études supérieures (ÆLIÉS), Association pour la voix étudiante au Québec (AVEQ), Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), Association québécoise des étudiants ayant des incapacités au postsecondaire (AQEIPS), Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Confédération des associations d’étudiants et d’étudiantes de l’Université Laval (CADEUL), Confédération des syndicats nationaux (CSN), Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université de Montréal (FAÉCUM), Fédération des associations étudiantes universitaires québécoises en éducation permanente (FAEUQEP), Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ), Fédération des professionnèles (FP-CSN), Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ), Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ), Fédération du personnel professionnel des universités et de la recherche (FPPU), Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU), Fondation Paul Gérin-Lajoie, Institut de coopération pour l’éducation des adultes (ICEA), Nouveaux cahiers du socialisme (NCS), Nouvelle alliance pour la philosophie au collège (NAPAC), Regroupement des syndicats universitaires de la CSQ (RSU-CSQ), Syndicat des Étudiant-e-s Salarié-e-s de l’Université de Montréal (SÉSUM), Union étudiante du Québec.

Les enseignantes et enseignants des cégeps portent toujours le flambeau

La Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) souhaite rectifier l’information prétendant que les enseignantes et enseignants des cégeps délaisseraient l’enseignement à temps plein pour des libérations qui allègeraient leur tâche.  Pour la fédération, l’information est le reflet de la méconnaissance du travail des enseignantes et des enseignants.

En enseignement supérieur, la tâche enseignante est beaucoup plus large que la seule prestation de cours, et inclut la préparation, l’évaluation et l’encadrement. C’est pourquoi il faut libérer des enseignantes et des enseignants d’une partie de leur prestation de cours pour effectuer les autres tâches. Ils ne délaissent donc pas l’enseignement, mais ont à cœur d’effectuer toutes les tâches s’y rattachant.

Certes, l’épuisement professionnel est bien présent dans nos milieux de travail. Les causes sont bien connues. Mais pour la présidente de la FNEEQ–CSN, Madame Caroline Senneville, il existe une confusion dans l’esprit du public. « La libération de la prestation de cours pour effectuer d’autres tâches enseignantes, ne libère pas du temps de travail, puisque la personne continue à travailler à temps complet. Ces autres tâches sont essentielles pour la réalisation de la mission et le bon fonctionnement de nos établissements en enseignement supérieur. »

Pour la FNEEQ-CSN, il ne faut pas confondre les libérations et le programme volontaire de réduction de temps de travail qui est une mesure parfois utilisée pour éviter l’épuisement professionnel. Ce congé, dont la personne assume la réduction salariale, est à coût zéro, et permet même aux collèges d’effectuer des économies puisque la personne qui remplace a généralement une rémunération moindre que celle de la personne en congé.

Madame Senneville tient à rassurer la population. Les enseignantes et enseignants du Québec portent toujours le flambeau et ont à cœur la mission éducative des collèges.

Un personnel enseignant mieux outillé pour faire face aux changements

Le personnel enseignant du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Villa Maria – CSN a entériné à 93 % l’entente de principe intervenue avec leur employeur lors de l’assemblée générale du 25 avril. Cette entente introduit des dispositions balisant les changements technologiques et l’utilisation de nouvelles méthodes ou techniques d’enseignement, une nouveauté dans ce secteur.

Pour madame Caroline Quesnel, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec et responsable du regroupement privé, ces dispositions vont favoriser une perception plus positive des changements au collège.  « Le personnel sera dorénavant impliqué bien avant l’introduction de nouvelles technologies ou méthodes. La transition sera plus harmonieuse et la collaboration de toutes et tous sera certainement améliorée», poursuit-elle. L’administration du collège s’engage par ailleurs à payer le développement professionnel et la formation des enseignantes et enseignants visés par tout changement technologique.

L’entente prévoit d’autres améliorations aux conditions de travail notamment sur le plan de l’organisation du travail et des avantages sociaux. La contribution de l’employeur au régime d’assurance collective est multiplié par deux, ce qui a un impact direct sur la rémunération du personnel.

« Les négociations se sont déroulées rondement. Il n’a fallu que quatre rencontres pour conclure une nouvelle convention collective et nos membres en sont satisfaits. C’est ce qui se produit lorsque les parties négocient de bonne foi », conclut, pour sa part, madame Odie Miller-Maboungou, présidente du syndicat.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Villa Maria – CSN représente 156 membres, dont 80 enseignantes et enseignants. Les professionnels non enseignants et les professeurs de musique sont aussi membres du syndicat. Le collège Villa Maria est un établissement privé d’enseignement secondaire.

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN regroupe quelque 35 000 membres dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Le regroupement privé est composé de plus de 3700 membres du personnel dans 39 syndicats.

Les chargées et chargés de cours de l’UQAM ratifient l’entente de principe

Les dernières journées de négociation précédant la journée de grève prévue pour le 7 février ont permis d’aller chercher une équité salariale avec les professeurs avec des augmentations de 1 % en 2017 et 1 % en 2018, en sus des paramètres gouvernementaux déjà prévus, pour un total de 8,61 % sur quatre ans, et une clause remorque avec les professeurs pour 2019, la convention collective de ces derniers se terminant en 2018. Les augmentations salariales seront versées sur une base forfaitaire de façon à favoriser les plus bas salariés du Syndicat.

Les charges de cours pouvant être accordées aux étudiants à la maîtrise ou au doctorat avant d’être offertes aux personnes chargées de cours (PCC) passent de 8 % à 6,5 % et pour obtenir ces charges l’étudiant doit avoir complété quatre sessions de son programme de maîtrise ou un trimestre de sa scolarité de doctorat, selon le cas.

Les personnes chargées de cours qui ont régulièrement au moins trois charges de cours depuis au moins cinq ans et qui, pour différentes raisons, en obtiennent moins auront accès à une banque de cinq charges de perfectionnement pour acquérir de nouvelles exigences de qualification pour l’enseignement.

Les 31 séances de négociation antérieures avaient permis d’aller chercher une importante reconnaissance institutionnelle de la valeur des activités de recherche et de création des chargées et chargés de cours et un droit de vote aux comités de programme et aux assemblées départementales. Ce dernier gain est toutefois sujet à l’approbation du Syndicat des professeurs et professeures de l’UQAM.

Le taux horaire pour des activités de représentation, de disponibilité complémentaire et pour des projets d’intégration, gelé à 45 $ de l’heure depuis plus de dix ans, sera augmenté de 2 dollars par année pour atteindre 51 $ en 2019. Le budget d’intégration des PCC aux différentes missions de l’institution passera de 500 000 $ en 2016 à 600 000 $ en 2019

Les nouvelles PCC auront accès à une réduction de leur période de probation et l’ensemble des membres à une bonification des congés spéciaux. Le nombre maximal de charges de cours passe de 8 à 9 par année.

Les deux parties se sont finalement entendues pour la mise en place de comités de travail sur la faisabilité d’un affichage annuel des charges de cours et sur les environnements numériques d’apprentissage.

La convention collective était échue depuis le 31 décembre 2014. La nouvelle convention est d’une durée de cinq ans.

À propos
Le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQAM (SCCUQ) représente les quelque 2400 membres de ce corps enseignant. Fondé en 1978, il s’agit du plus vieux syndicat de personnes précaires au Québec. Le syndicat est affilié à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) qui regroupe quelque 35 000 membres dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

Une banque de cinq jours de grève!

Les chargées et chargés de cours de l’UQAM ont rejeté à 96,5 % l’offre finale de l’employeur, vendredi après-midi en assemblée générale, et 86 % des membres présents ont voté en faveur d’une banque de cinq jours de grève à utiliser au moment jugé opportun par le comité exécutif et le comité de négociation.

Après 17 mois et 30 séances d’une négociation qui avançait à pas de tortue, la direction de l’Université du Québec à Montréal a avisé le Syndicat le 15 novembre qu’elle ne voulait plus se prêter au jeu de la négociation avec ses chargées et chargés de cours. Elle a alors déposé son offre finale à la table de négociation. Une offre qui ressemble étrangement à l’offre globale de septembre, rejetée unanimement en assemblée générale.

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Cette offre finale contenait des augmentations salariales en-deçà de celles offertes aux professeurs et aux employés de soutien – se limitant aux paramètres salariaux gouvernementaux, soit 6,75 % sur cinq ans – alors que nous sommes les personnes chargées de cours à peu près les moins bien payées de l’ensemble des universités francophones québécoises. Et des offres normatives qui répondent par la négative à nos principales revendications sur les exigences de qualification pour l’enseignement (EQE), la clause réserve permettant aux étudiants à la maîtrise ou au doctorat d’enseigner sans répondre aux mêmes exigences, la stabilisation de l’emploi et les environnements numériques d’apprentissage.

L’offre finale maintient, somme toute, les membres de ce corps enseignant dans la précarité et sur un siège éjectable. Ces offres ne changeront rien pour la moitié des membres du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQAM qui gagnent moins de 20 000 $ par année ou qui sont en période de probation.

Tout comme en septembre, les chargées et chargés de cours ont accordé un mandat fort à leur comité de négociation qui retourne à la table de négociation lundi avec la ferme intention de poursuivre les négociations.

Le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQAM (SCCUQ) représente, depuis 1978, les quelque 2300 membres de ce corps enseignant. Il s’agit du plus vieux syndicat de personnes précaires au Québec. Le syndicat est affilié à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) qui regroupe quelque 35 000 membres dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

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Pour que la création d’un Conseil des universités du Québec ne tourne pas en histoire d’horreur

Des organisations syndicales et étudiantes s’entendent sur huit grands consensus devant guider la création d’un Conseil des universités du Québec (CUQ), considérant que le contenu du document de consultation de la ministre de l’Enseignement supérieur, Madame Hélène David, ne répond pas à leurs attentes.

Les signataires souhaitent la création d’un organisme public et indépendant dont le rôle serait de conseiller et de coordonner le développement du réseau universitaire, notamment en termes de répartition budgétaire, et dont la composition accorderait une place prépondérante aux membres de la communauté universitaire. « Nous sommes favorables à un organisme conseil, mais il devra avoir le mandat de faire la promotion d’une université libre, démocratique et accessible partout au Québec », soutient Sylvain Marois, vice-président de la FNEEQ–CSN responsable du regroupement université.

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« Il suffit de voir l’état de la situation depuis l’abolition du Conseil des universités dans les années 1990 pour comprendre la nécessité d’un CUQ. Nous demandons le retour d’un conseil depuis des années. Nous allons défendre ces consensus lors de la consultation ministérielle », poursuit-il. La communauté universitaire insiste sur son opposition ferme à tout mécanisme d’assurance qualité, un fléau pour la qualité de l’enseignement.

Signataires :

  • La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN)
  • l’Association pour la voix étudiante du Québec (AVEQ)
  • la Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université de Montréal (FAÉCUM)
  • la Fédération des associations étudiantes universitaires québécoises en éducation permanente (FAEUQEP)
  • la Fédération des professionnèles (FP–CSN)
  • la Fédération du personnel professionnel des universités et de la recherche (FPPU)
  • la Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU)
  • le Regroupement des syndicats universitaires (RSU-CSQ), et l’Union étudiante du Québec (UEQ)

La FNEEQ souhaite participer à la réflexion

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) salue la démarche annoncée par la ministre de l’Enseignement supérieur, Hélène David, qui vise à lutter contre les violences à caractère sexuel dans les établissements collégiaux et universitaires.

La FNEEQ souhaite contribuer à la réflexion collective en participant, elle aussi, à la rencontre nationale afin que la Ministre puisse bénéficier de l’éclairage des enseignantes et des enseignants. Les événements troublants qui se sont produits sur les différents campus universitaires depuis quelque temps concernent l’ensemble des acteurs œuvrant en enseignement supérieur. «Les universités et les collèges sont des lieux qui, par définition, doivent être ouverts à la discussion et doivent être exempts de violence », affirme Caroline Senneville, présidente de la FNEEQ–CSN. « Il faut créer un climat qui assure que l’on prenne au sérieux la parole des femmes », poursuit-elle.

Pour la Fédération, il est trop tôt pour parler d’une loi-cadre. Cependant, il est nécessaire d’instaurer des balises claires afin de lutter de manière significative contre les violences à caractère sexuel. «  Le respect de chacun est une condition indispensable aux études. Il est essentiel d’assurer la sécurité des étudiantes sur les campus » conclue Caroline Senneville.

La FNEEQ–CSN rappelle que les universités avaient lancé en mars dernier la campagne de sensibilisation contre la violence à caractère sexuel sur les campus « Sans oui, c’est non !». De toute évidence, cela n’a pas été suffisant.

Soulignons que la ministre David a fait cette annonce jeudi dans la foulée des déclarations des victimes d’actes sexuels à l’Université Laval. Jusqu’ici, une quinzaine de femmes se sont déclarées victimes d’agresseurs non encore identifiés.

 

Valorisons les enseignant(e)s, améliorons leur statut professionnel

Le 5 octobre est la Journée mondiale des enseignants. Cette année, le thème souligne la nécessité de soutenir et de motiver les enseignantes et enseignants en leur donnant des conditions de travail favorisant un enseignement de qualité. Pour la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), la situation s’est beaucoup détériorée avec les politiques d’austérité des dernières années. Il est grand temps pour le gouvernement du Québec d’assurer aux enseignantes et enseignants des conditions qui soient à la mesure du rôle qu’ils jouent dans la société.

«Il faut rétablir un environnement de travail garantissant un enseignement de qualité et, par conséquent, la réussite éducative. Nous ne manquerons pas de le rappeler au ministre Sébastien Proulx et à la ministre Hélène David lors des consultations portant sur cet enjeu», souligne Caroline Senneville, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN).

Rappelons que le choix du 5 octobre pour souligner la Journée mondiale des enseignants est lié à la recommandation de l’UNESCO et de l’OIT relative à la condition des enseignants signée à la même date en 1966. Dans le préambule, la Conférence intergouvernementale spéciale sur la condition du personnel enseignant reconnaissait « le rôle essentiel des enseignants dans le progrès de l’éducation et l’importance de leur contribution au développement de la personnalité humaine et de la société moderne ».

Profil de la FNEEQ–CSN 
La FNEEQ–CSN regroupe quelque 34 000 membres, notamment, les membres des syndicats dans une douzaine d’institutions universitaires, dont 10 syndicats de chargées et chargés de cours, le Syndicat des tutrices et des tuteurs de la Télé-Université, l’Association des étudiants salariés diplômés de l’Université McGill et les chargées et chargés d’enseignement de l’ÉTS. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

Une reforme néfaste

La CSN présentera aujourd’hui en commission parlementaire son mémoire sur le projet de loi 105, Loi modifiant la Loi sur l’instruction publique. Il s’agit d’une seconde consultation en moins d’un an de la part du ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx. «Nous avions salué le retrait  du projet de loi 86 sur la gouvernance des commissions scolaires. Malheureusement, le ministre  y va d’une autre réforme de structures avec le projet de loi no 105», déplore Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN.

La CSN craint que la réforme n’engendre une confusion des rôles entre la commission scolaire et l’école. «La modification aux règles budgétaires permettant le versement des enveloppes directement aux établissements nous préoccupe. Cela risque de brouiller les frontières du partage de responsabilités entre les commissions scolaires et les établissements. De plus, la démonstration voulant que les enveloppes versées directement aux établissements offrent plus d’équité et répondent davantage aux besoins des élèves reste à faire», souligne Véronique De Sève.

Photo : Clément Allard
Photo : Clément Allard

Autre sujet de préoccupation, le ministre pourrait  émettre des directives à une commission scolaire portant sur son administration, son organisation, son fonctionnement ou ses actions. «On risque de basculer dans la microgestion ministérielle. De plus, ces directives permettraient de compléter ou de préciser les règles budgétaires. Or, la possibilité de modifier les règles budgétaires en cours d’année scolaire, alors que la répartition des ressources et des budgets des commissions scolaires et des établissements d’enseignement est déjà établie, n’est pas souhaitable», ajoute la vice-présidente de la CSN.

Le projet de loi précise par ailleurs qu’une commission scolaire doit accomplir sa mission en respectant le principe de subsidiarité et dans une perspective de soutien envers les établissements d’enseignement.

«Nous sommes d’accord avec cette idée de soutien aux établissements. Toutefois, la subsidiarité imposée par le projet de loi 105 est inadmissible. Nous redoutons que cet ajout puisse servir de levier à ceux qui, à défaut d’obtenir l’abolition des commissions scolaires, exigent une réduction importante de leurs responsabilités. De plus,  le principe de subsidiarité pourrait engendrer une décentralisation de l’embauche du personnel et des tâches administratives  encore plus importante et très variable d’une commission scolaire à l’autre et d’un établissement à l’autre», explique Sylvie Tremblay, vice-présidente-trésorière de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Photo : Clément Allard
Photo : Clément Allard

Cela dit, le projet de loi compte quelques points intéressants, notamment le droit de vote accordé aux commissaires représentant les parents. La CSN salue en outre le maintien des élections scolaires et du Conseil des commissaires. «La consultation du printemps dernier aura permis d’illustrer l’importance de l’élection des commissaires au suffrage universel. Néanmoins, l’enjeu du faible taux de participation aux élections scolaires demeure. Il faudra mettre en place des mesures pour favoriser l’exercice du droit vote.»

La CSN demeure malgré tout sceptique quant à l’utilité de ce projet de loi. « En abandonnant le projet de loi 86, le gouvernement a démontré une certaine écoute, que nous saluons. Cela dit, le projet de loi 105 aurait dû porter sur le développement d’une vision rassembleuse et sur la mise en œuvre de moyens pour la réussite de tous les élèves plutôt que sur le fonctionnement des commissions scolaires et des établissements d’enseignement. Bref, le projet de loi 105 nous distrait des véritables enjeux, notamment la réussite des élèves, la lutte au décrochage scolaire, le système d’éducation à deux vitesses pour ne nommer que ceux-ci. Il pourrait même compromettre la résolution des nombreux problèmes du réseau scolaire », de conclure Véronique De Sève.

La FNEEQ salue le projet

La Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ–CSN­) salue le projet de Sébastien Proulx, ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, d’une consultation portant sur la réussite éducative qui s’adresse au plus grand nombre possible d’acteurs du milieu de l’éducation et de la population.

« Cette annonce officielle ne nous fait toutefois pas oublier les effets destructeurs des politiques d’austérité du gouvernement libéral qui, au cours des deux dernières années, sont loin d’avoir été un facteur de réussite éducative pour les jeunes. Dans son document de consultation, le ministre affirme vouloir mettre l’éducation au premier rang des priorités de la société québécoise. À nos yeux, le gouvernement aurait dû adopter cette position fondamentale et déterminante pour l’avenir du Québec depuis longtemps, mais encore faudra-t-il qu’elle dépasse le cadre des belles promesses et qu’elle soit porteuse de réalisations et d’avancées tangibles », de préciser Caroline Senneville, présidente de la FNEEQ.

« Les membres du personnel des établissements privés que nous représentons sont prêts à accueillir davantage d’élèves en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage à condition qu’on leur donne les moyens de les encadrer et de les soutenir, de souligner Caroline Quesnel, vice-présidente du regroupement privé. En revanche, la FNEEQ s’oppose résolument à la création d’un ordre professionnel. Nos membres, qui sont les premiers concernés par ce projet, se sont déjà prononcés contre cette mauvaise idée par le passé. Un ordre professionnel n’est ni le moyen de valoriser la profession, ni l’outil pour assurer la formation continue en enseignement. »

« Enfin, en ce qui a trait à l’intégration des technologies numériques, nous croyons que l’univers des compétences du 21e siècle doit nécessairement tenir compte des outils informatiques, mais il faut savoir mesurer les investissements dans cette sphère en fonction de leur valeur pédagogique et de leur pertinence pratique. Le passé nous enseigne que des sommes faramineuses ont été gaspillées dans des technologies cul-de-sac qui n’offraient aucun apport ou soutien à la mission éducative des établissements d’enseignement », de conclure madame Senneville.

 

Un échéancier précipité, estime la FNEEQ

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) demande à la ministre de l’Enseignement supérieur, Mme Hélène David, de prolonger le délai des consultations sur l’enseignement supérieur qui doivent se tenir du 6 au 14 octobre prochain. La FNEEQ–CSN salue néanmoins la volonté de la ministre de créer les conditions favorables à la collaboration plutôt qu’à la concurrence entre les réseaux universitaires et collégiaux ainsi qu’une cohérence dans l’enseignement supérieur.

Si le Conseil des universités du Québec est une idée sur laquelle plusieurs discussions et réflexions ont pu avoir lieu, il en est tout autrement du Conseil des collèges du Québec et de la Commission mixte de l’enseignement supérieur. « Il s’agit d’éléments nouveaux que nous voulons analyser et comprendre afin de bien mesurer l’ensemble des enjeux qui s’y rattachent, explique Caroline Senneville, présidente de la FNEEQ–CSN. Plusieurs aspects méritent d’être étudiés et approfondis avant de pouvoir se positionner de façon définitive sur ces deux nouvelles structures. »

Rappelons que l’idée du Conseil des universités du Québec est issue du Sommet sur l’enseignement supérieur de 2013. La CSN a alors accueilli avec intérêt cette proposition en insistant pour qu’un tel conseil ait pour objectif de partager une vision commune du développement des universités, d’améliorer la coordination et la cohérence entre les établissements, tout en respectant leur autonomie, et non pas de contrôler la qualité de l’enseignement supérieur. Pour la CSN, il est impératif que ce conseil soit composé d’une majorité claire d’acteurs de la communauté universitaire.

La FNEEQ–CSN s’explique mal qu’on veuille précipiter des réflexions et des débats aussi importants pour l’avenir et la qualité de l’enseignement supérieur au Québec. « Nous déplorons que la ministre David envisage de tenir ces consultations dans un horizon si bref, elle ne semble pas comprendre que nous devons réfléchir, analyser et surtout consulter nos membres avant de pouvoir se prononcer sur de tels enjeux. Un délai d’un mois, c’est non seulement déraisonnable, mais c’est également ne pas être attentif aux réalités du travail des enseignantes et des enseignants qui doivent faire partie intégrante des réflexions sur l’enseignement supérieur », déplore Caroline Senneville. « Enfin, si la ministre croit au sérieux d’une telle consultation, elle doit donner le temps à ses mandants de rencontrer l’ensemble de la communauté de l’enseignement supérieur québécois », conclut-elle.

Les cégeps toujours dans le siècle

Plusieurs déclarations relatives aux cégeps récemment faites par la ministre responsable de l’Enseignement supérieur, Hélène David, et par le premier ministre Philippe Couillard interpellent fortement la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN).

« Nous sommes étonnés d’entendre des décideurs politiques formuler des déclarations qui sous-entendent que nos institutions d’enseignement collégial n’auraient pas été réformées depuis 1993 et que celles-ci seraient déconnectées de la société québécoise. Depuis leur création, les cégeps demeurent en évolution constante, notamment grâce aux processus de révision des programmes qui y sont inhérents, que ce soit relativement aux savoirs qui y sont enseignés, aux approches pédagogiques ou aux formations qui y sont offertes qui préservent un équilibre entre théorie et pratique, souligne Nicole Lefebvre, vice-présidente de la FNEEQ responsable du regroupement cégep. En ce sens, nous dénonçons ces appels constants visant à assujettir la formation collégiale aux besoins à court terme des entreprises. »

« En matière de formation des adultes, la FNEEQ a toujours défendu une réussite éducative plus large incluant un fonds culturel commun plutôt que des formations cul-de-sac qui mènent à des qualifications restreintes et difficilement transférables », ajoute madame Lefebvre.

La question de la mobilité étudiante

« Il est intéressant de voir le gouvernement se préoccuper du sort des cégeps en région en consacrant des sommes à la mobilité étudiante. Nous croyons toutefois qu’il faut aussi des solutions structurantes qui passent nécessairement par le financement adéquat des institutions et non pas seulement par le financement des individus. Il faut s’assurer que l’offre de formation en région ne dépende pas de la volonté de se déplacer des étudiantes et des étudiants des grands centres », conclut Caroline Senneville, présidente de la FNEEQ.

À propos

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) regroupe près de 35 000 membres dans les cégeps, les universités et les établissements d’enseignement privés des ordres secondaire et collégial. Elle est l’organisation la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

L’entente de principe adoptée par les membres

Le 27 juin dernier, lors d’une assemblée générale portant sur l’entente de principe intervenue avec leur employeur, les membres du Syndicat des enseignantes et enseignants du Centre de musique et de danse de Val-d’Or–CSN (SEECMDVD) ont accepté celle-ci à 80 %, par voie de scrutin secret. Accrédités en avril 2015, les travailleuses et les travailleurs ont adopté leur première convention collective d’une durée de deux ans.

« Nous avons réussi à nous entendre sur des hausses salariales annuelles d’au moins 2 % qui ont été intégrées à des échelles salariales. Celles-ci reconnaissent notre expérience et notre scolarité, et permettent une équité interne entre les salarié-es. Nous avons également obtenu la rémunération du temps de préparation pour les cours que nous dispensons au prorata des heures enseignées, de souligner Vincent Crépeault, président du SEECMDVD. Notre convention inclut également des clauses qui fixent l’atteinte de la permanence après 300 heures d’enseignement ».

Les salarié-es ont de plus obtenu l’introduction de réunions pédagogiques afin de mieux coordonner les objectifs académiques de l’école. Un lien de communication a aussi été établi entre des représentants des salarié-es et du conseil d’administration, par l’ajout de la tenue de rencontres afin d’aborder les préoccupations des parties.

Le syndicat a réussi à s’entendre avec l’employeur dans un délai de moins de huit mois. Conscient de la réalité du Centre de musique et de danse de Val-d’Or, le syndicat a déposé des demandes conséquentes qui vont non seulement améliorer les relations avec l’employeur, mais qui vont aussi bonifier les conditions d’exercice de leur travail.

« La négociation a amélioré les conditions de travail des enseignants, en mettant fin à l’arbitraire. Les enseignants bénéficient maintenant d’un contrat de travail clair et négocié, à temps pour la rentrée, au bénéfice des enseignants et des jeunes à qui ils transmettent leur passion », de déclarer Caroline Senneville, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN).

À propos

Le Syndicat des salarié-es du CMD (FNEEQ–CSN) rassemble 12 membres. Il est affilié à la FNEEQ–CSN qui regroupe près de 35 000 membres dans les cégeps, les universités et les établissements d’enseignement privés des ordres secondaire et collégial. La FNEEQ–CSN est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les enseignants collégiaux de la FNEEQ signent leur nouvelle convention collective

Les représentants de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) ont signé, hier matin, leur nouvelle convention collective issue de l’entente de principe avec le Comité patronal de négociation des collèges en décembre dernier.

Les gains pour les enseignantes et les enseignants des cégeps sont tangibles. Leur positionnement au rangement 23 de la structure salariale du secteur public se répercutera par une augmentation salariale de 7,5 % pour la majorité d’entre eux en 2019. Cette hausse s’ajoute aux majorations de 1,5 %, 1,75 % et 2 %, en 2016, 2017 et 2018, ainsi qu’aux montants forfaitaires de 0,30 $ pour chaque heure travaillée en 2015 et de 0,16 $ l’heure en 2019.

Les enseignants ont également obtenu une enveloppe de 10 millions de dollars afin de venir en aide aux étudiantes et aux étudiants en situation de handicap. Cet ajout de ressources est exclusivement réservé à l’engagement d’enseignantes et d’enseignants, favorisant ainsi l’encadrement effectué par ces derniers pour la réussite de ces étudiants.

La nouvelle convention collective, qui viendra à échéance le 31 mars 2020, prévoit également la création de l’équivalent de 80 charges à temps plein à la formation continue, permettant ainsi de réduire la précarité d’emploi dans ce secteur.

« Cette signature marque pour nous le terme d’une longue bataille, rappelle la vice-présidente de la FNEEQ, Nicole Lefebvre. En amorçant les négociations, le gouvernement entendait revoir de fond en comble l’organisation du travail dans les établissements collégiaux. Les nombreuses demandes de recul auraient eu un impact sur notre autonomie professionnelle, notre sécurité d’emploi, notre charge de travail et, au bout du compte, sur la qualité de l’enseignement offert aux étudiants et aux étudiantes.

Les profs de cégep, par leur mobilisation exemplaire, ont réussi à contrer l’ensemble des reculs exigés par le gouvernement. Notre positionnement au rangement 23, reconnaissant enfin la complexité de notre tâche de travail ainsi que notre appartenance à l’enseignement supérieur, marque la fin d’une lutte que nous avons menée depuis près de 20 ans. »

À propos

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) regroupe près de 35 000 membres dans les cégeps, les universités et les établissements d’enseignement privés des ordres secondaire et collégial. Elle est l’organisation la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.