Pour une éducation supérieure plus accessible

L’avis invite l’ensemble des acteurs du milieu universitaire à analyser et à revoir les mécanismes favorisant, entre autres, l’accessibilité aux études universi­taires, la qualité et l’adéqua­tion des for­ma­tions et des programmes d’études, ainsi que le lien avec le marché de l’emploi, et ce, dans le respect de la protection de la mission des universités, au bénéfice des étudiantes et des étudiants et de la population québécoise.

Caroline Quesnel, présidente de la FNEEQ-CSN, retient l’importance d’une éducation supérieure accessible pour tous, principe démocratique que le Printemps érable de 2012 aura grandement contribué à inscrire dans le paysage québécois. Selon elle, il ressort cependant de la lecture de l’avis que beaucoup de travail reste encore à faire pour éliminer les iniquités en matière d’accès aux études universitaires.

Par ailleurs, bien que la Fédération soit d’accord qu’il faille étudier le développement des activités de formation universitaire sur l’ensemble du territoire du Québec, y compris la formation à distance, afin de réconcilier l’accessibilité, la qualité et le bon usage des ressources, elle s’inquiète des risques inhérents au développement désordonné de l’offre de cours et désire être consultée. « La notion de bon usage des ressources laisse craindre une vision de la formation à distance comme outil d’uniformisation de certaines formations à l’échelle du territoire québécois dans une logique purement pécuniaire. Nous sommes d’avis que le développe­ment de la formation à distance comme outil d’accessibilité aux études universitaires est incontournable et essen­tiel, mais qu’il ne doit en aucun temps se faire au détriment de l’enseigne­ment en présentiel », souligne Caroline Quesnel.

Sur l’encadrement de la formation universitaire
Richard Bousquet, vice-président et responsable du regroupement université de la FNEEQ-CSN, ne voit pas d’un bon œil l’implication d’une instance indépendante d’évaluation de la formation universitaire  qui évaluerait les programmes de formation. Il rappelle que la création d’un Conseil des universités – auquel seraient appelés à siéger des char­gées et chargés de cours – représente l’avenue la plus fiable pour évaluer les programmes d’études universi­taires.

« Nous sommes en désaccord avec la recommandation de la Commission qui accorderait le rôle d’arbitre à l’Office des professions du Québec en cas de litige entre un ordre professionnel et une université sur les contenus et conditions de prestation d’un pro­gram­me d’études. Cela irait à l’en­contre des principes d’autonomie de gestion et de liberté académique des universités », précise-t-il.

Richard Bousquet rappelle finalement au ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur ainsi qu’aux directions des universités québécoises que les chargées et chargés de cours sont des membres à part entière de la communauté universitaire ainsi que des acteurs essentiels du milieu. « Leur apport substan­tiel à la formation des étudiantes et des étudiants ainsi que leur expertise disciplinaire en font des intervenantes et des intervenants incontournables pour participer aux consultations, analyses et groupes de travail dont l’avis recommande la tenue ou la création », conclut-il.

L’Université McGill pratique l’art du double langage

Pour les représentants syndicaux, l’écart inexplicable entre le discours livré à la table de négociation et celui public nuit à la crédibilité de l’établissement universitaire et à la possibilité de parvenir à un règlement.

Tous les éléments étaient pourtant sur la table pour que les deux syndicats et l’université en arrivent à de bonnes ententes d’ici la fin de 2019. McGill prétend être la meilleure université au Canada, un chef de file mondial compétitif dans le recrutement d’étudiants et de professeurs, et un excellent lieu de travail équitable et sécuritaire. L’importance que l’Université accorde au bien-être de ses étudiantes et étudiants lui a également valu des éloges du magazine Maclean’s. Pourtant, ces louanges brandies avec fierté par l’Université McGill ne se reflètent pas dans la façon dont elle traite son personnel.

« Malgré plus de 30 séances de négociation, nos membres restent déterminés à lutter pour les meilleures conditions de travail et d’apprentissage et l’excellence dans l’enseignement », souligne Kiersten van Vliet, présidente de l’AEEDEM/AGSEM.

Les deux groupes espèrent toujours un retournement de la situation qui leur permettra de parvenir à une nouvelle convention collective au début de la prochaine année.

« Nous espérons que la pause des Fêtes sera suffisante pour que McGill fasse ses devoirs et revienne à la table avec des propositions qui reflètent une réelle volonté de trouver une solution équitable avec chaque syndicat », précise Raad Jassim, président du SCCIM/MCLIU.

Un retour aux sources pour les profs de l’ITHQ

Ils ont fait le choix collectif de quitter le Syndicat des professeurs de l’État du Québec (SPEQ) pour se joindre à une fédération qui a une voix forte dans le milieu de l’éducation et qui défendra l’intérêt de ses membres et de leur spécificité.

« Il s’agit d’un retour aux sources pour ce syndicat, qui faisait partie des membres fondateurs de la Fédération en 1969, affirme Caroline Quesnel, présidente de la FNEEQ-CSN. En cette année de célébration de notre 50e anniversaire, nous sommes heureux d’être à nouveau à leurs côtés. Ils seront dorénavant mieux outillés pour obtenir de meilleures conditions de travail ».

L’ITHQ dispense des programmes de niveau secondaire, collégial et universitaire et ces enseignantes et ces enseignants ont choisi d’être représentés et soutenus par une organisation qui possède une grande expertise dans la négociation des conventions collectives de tous les ordres d’enseignement. Une véritable reconnaissance de la valeur de leur travail ainsi qu’un salaire et des conditions à la hauteur de celle-ci sont les principaux motifs qui ont mené les membres à faire le choix de la FNEEQ.

Le syndicalisme pratiqué à la CSN et à la FNEEQ est basé sur l’autonomie et la solidarité des syndicats, ce qui favorise une meilleure vie syndicale, une plus grande compréhension des enjeux particuliers et l’amélioration des conditions de travail. « C’est ce qui a modelé le visage de la Fédération et de nos syndicats affiliés depuis cinquante ans et c’est ce qui façonnera celui du nouveau Syndicat des enseignantes et des enseignants de l’ITHQ, » conclut Caroline Quesnel.

Une révision n’est pas une abolition clament les profs de cégep

Les enseignantes et les enseignants des cégeps affiliés à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) manifesteront jeudi matin devant les locaux du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES) à Québec et à Montréal. Ils dénoncent la fermeture annoncée de trois programmes techniques (Bureautique, Comptabilité et gestion, Gestion de commerces) et le processus bâclé qui y a mené.

La Fédération est estomaquée par le manque criant de rigueur et de transparence dont fait preuve le MEES à l’endroit de programmes d’enseignement supérieur. Elle serait favorable à une révision des programmes qui mettrait largement à contribution les enseignantes et les enseignants ainsi que l’ensemble des milieux de travail concernés. « Une révision n’est pas une abolition : fermer trois programmes est du jamais vu en 30 ans ; il s’agit d’une décision infondée et inacceptable qui s’est faite dans une opacité inadmissible, » dénonce Yves de Repentigny, vice-président et responsable du regroupement cégep de la FNEEQ-CSN.

Rappelons que cette fermeture touchera les cégeps partout au Québec et pourrait avoir un effet particulièrement dévastateur pour les régions éloignées des grands centres urbains dont l’offre serait réduite à un unique programme d’une « polyvalence » trop belle pour être vraie. Pourtant, les programmes actuels sont qualifiants et préparent adéquatement au milieu du travail. En 2018, le poste de secrétaire de direction arrivait en troisième position d’un palmarès des professions les plus prometteuses (lecegep.com). C’est le DEC en bureautique qui y donne accès avec un effectif étudiant féminin à environ 90 % et un taux de placement qui peut atteindre 100 %. « Nous ne pouvons cautionner la décision du MEES, qui précariserait notamment la situation d’un bon nombre de femmes auxquelles le cégep offre présentement des perspectives de carrière et de salaire intéressantes, » affirme Caroline Quesnel, présidente de la FNEEQ-CSN.

La FNEEQ-CSN suit de près la situation des révisions de programme. Sous le couvert des processus de révision, le MEES semble mener une opération de rationalisation des programmes collégiaux pour faire des économies de bout de chandelle. D’autres programmes sont menacés par les façons de faire actuelles à courte vue du MEES. « Il est crucial que les programmes collégiaux demeurent qualifiants et que les diplômé-es puissent faire reconnaître facilement leurs compétences aux employeurs. En ce moment, les décisions du MEES se prennent au détriment des Québécoises et des Québécois, » conclut Yves de Repentigny.

Entente de principe au Collège Marianopolis

Une entente de principe est intervenue aujourd’hui entre le Syndicat des professeurs du Collège Marianopolis et la direction du collège.

Il aura fallu quatorze rencontres de négociation pour parvenir à s’entendre sur des enjeux ayant un impact important sur les conditions de travail et la qualité de l’enseignement.

Le 23 janvier prochain, les membres du syndicat se réuniront pour en apprécier le résultat. Si elle est adoptée, la nouvelle convention collective entrera en vigueur au moment de sa signature.

Les représentantes et représentants du syndicat ne divulgueront aucune information sur le contenu de l’entente avant la présentation des derniers développements aux membres.

Le syndicat représente 185 enseignantes et enseignants. Il est affilié à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec et à la Confédération des syndicats nationaux. Le Collège Marianopolis est un établissement d’enseignement collégial privé anglophone de Montréal.

50 ans à faire école par nos luttes

C’est aujourd’hui qu’aura lieu, au Palais des Congrès de Montréal, le lancement d’un livre sur les 50 années d’existence de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQCSN). Ce récit met l’accent sur certains épisodes qui ont forgé son identité et sa culture.

Pour souligner cet important événement, la Fédération a adopté le slogan « 50 ans à faire école par nos luttes ». Il résume bien le dynamisme de ses membres et le caractère progressiste de leurs actions collectives. Lutte pour la place des femmes dans la Fédération, pour la reconnaissance des personnes chargées de cours, pour le maintien des établissements en région, pour l’autonomie professionnelle et pour la liberté d’expression : la liste des causes défendues et des victoires obtenues est inspirante. Cependant, ce qui frappe à la lecture du livre, c’est la pérennité des enjeux fondamentaux et des questionnements sur la profession enseignante qui caractérisent l’histoire de la Fédération.

Pour l’heure, la Fédération souhaite rendre hommage aux militant-es, aux élu-es et aux salarié-es qui ont fait de la FNEEQ l’organisation syndicale unique, percutante et audacieuse qu’elle est aujourd’hui et qu’elle sera encore demain. « Ce sont des femmes et des hommes engagés, qui ont défendu et qui continuent à défendre avec passion des valeurs humanistes et citoyennes, souligne Caroline Quesnel, présidente de la FNEEQCSN. Ils sauront toujours trouver en la Fédération un instrument privilégié pour leur permettre d’aller au bout de leurs aspirations. »

La présence de ces enseignantes et ces enseignants au sein d’une centrale ouvrière a eu un impact non négligeable sur la société québécoise. Depuis 50 ans, la Fédération vit et se développe à l’intérieur de la CSN avec fierté, de manière affirmée, autonome et solidaire. « Au cours des cinq dernières décennies, la contribution des militantes et des militants de la Fédération à la réflexion collective sur des enjeux touchant les travailleuses et les travailleurs de tous les secteurs d’activités a été enrichissante. L’inverse est tout aussi vrai : La perspective des autres membres de la CSN favorise une compréhension plus immédiate et plus étendue des questions sociales », précise Caroline Quesnel.

Fondée en 1969, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec regroupe actuellement quelque 35 000 membres dans 46 cégeps, 41 établissements privés et 13 syndicats d’université. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec. Elle est l’une des huit fédérations affiliées à la Confédération des syndicats nationaux.

Une nouvelle convention collective au Campus Notre-Dame-de-Foy

C’est à l’unanimité que les enseignantes et les enseignants du Campus Notre-Dame-de-Foy ont accepté l’entente de principe qui mène au renouvellement de leur convention collective. Le vote s’est tenu le 27 novembre.

Avec ce règlement, les membres du syndicat, en plus de certaines améliorations de leurs conditions de travail, retrouvent les droits qu’ils avaient concédés dans le passé. Ces enseignantes et ces enseignants retrouvent également la parité salariale avec le secteur public.

Durant les premiers mois de discussions à la table de négociation, les probabilités qu’un conflit éclate étaient palpables. L’employeur réclamait, à nouveau, une contribution financière, aux enseignantes et aux enseignants, sans accepter de soumettre ses livres comptables à une analyse financière indépendante par la firme MCE conseils. La ténacité du comité de négociation et de mobilisation ainsi que la solidarité des membres du syndicat ont permis le retrait de cette demande patronale.

Claudine Beaupré, présidente de l’Association des professeurs (es) du Campus Notre-Dame-de-Foy, se dit heureuse du dénouement : « À partir du moment où la direction a compris que nos membres exigeaient des justifications à leur demande financière et appuyaient leur comité de négociation, elle a laissé tomber cette demande. Par la suite, les pourparlers sur les demandes syndicales ont repris dans un esprit de dialogue et de recherche de solutions, ce qui a facilité la négociation pour trouver des terrains d’entente » affirme-t-elle.

Le Campus Notre-Dame-de-Foy, un collège privé de Québec, accueille des étudiantes et des étudiants avec des programmes préuniversitaires, professionnels et techniques. L’Association des professeurs (es) du Campus Notre-Dame-de-Foy regroupe une centaine d’enseignantes et d’enseignants. Ce syndicat est affilié à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du QuébecCSN.

Une contribution inestimable

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) souligne le 22 novembre la Journée nationale des chargées et chargés de cours universitaires en lançant la dix-neuvième édition d’une campagne de valorisation amorcée en 2010. Sous le thème J’enseigne à l’université et…, cette campagne souligne la grande diversité des profils des personnes chargées de cours et leur apport inestimable à la formation des étudiantes et des étudiants.

Qu’ils soient chargés de cours, tuteurs en formation à distance, superviseurs de stage, chargés d’enseignement, chargés de formation pratique, chargés de clinique, coach ou accompagnateur musical, leur contribution n’est pas étrangère à la qualité de l’enseignement universitaire. Ils assument plus de 50 % de l’enseignement au premier cycle et de plus en plus aux cycles supérieurs. Les multiples facettes de leur implication sociale sont cependant méconnues, ce à quoi veut remédier cette campagne.

L’expertise et la passion de ces enseignantes et ces enseignants contractuels contrastent avec la précarité de leur statut. « C’est plutôt révoltant de voir des femmes et des hommes aussi qualifiés et socialement impliqués, être aussi peu reconnus, s’indigne Richard Bousquet, vice-président et responsable du regroupement université de la Fédération. Qu’attend le ministre Jean-François Roberge pour financer la stabilisation de leur emploi ? » questionne-t-il.

Pour souligner cette journée, la FNEEQ-CSN lance deux nouvelles capsules vidéos qui illustrent la diversité de ce corps d’emploi. Cette année, Selvin Cortez, chargé de cours en arts et design à l’Université Concordia, et Garrfield Du Couturier-Nichol, chargé de cours en psychologie industrielle à l’Université McGill, ont généreusement accepté de se prêter à l’exercice.

La FNEEQ-CSN regroupe quelque 35 000 membres, notamment, les membres des syndicats dans une douzaine d’institutions universitaires, dont 10 syndicats de chargées et chargés de cours, le Syndicat des tutrices et des tuteurs de la Télé-Université, l’Association des étudiants salariés diplômés de l’Université McGill et les chargées et chargés d’enseignement de l’ÉTS. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

Programme d’expérience québécoise : une réforme incohérente

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQCSN) dénonce la décision du ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Inclusion (MIFI) de restreindre l’accès au Programme d’expérience québécoise (PEQ) à une liste de programmes d’études ciblés. Pour la Fédération, l’adéquation très étroite avec le marché de l’emploi que l’on retrouve en filigrane de cette décision est symptomatique d’une vision biaisée de l’enseignement supérieur au Québec.

Le ministre Jolin-Barrette instrumentalise l’enseignement supérieur pour le mettre au service des entreprises, au mépris des valeurs humanistes et émancipatrices à la base de notre système d’éducation. Sa réforme alimentera assurément la compétition entre les établissements et en défavorisera certains dans les programmes d’études visés. En accroissant ainsi les iniquités entre les établissements, le ministre compromet la vitalité de plusieurs cégeps ou établissements universitaires.

De plus, cette réforme s’attaque injustement à des milliers d’étudiantes et d’étudiants étrangers déjà aux études. Elle pénalise particulièrement celles et ceux en région en mettant en péril certains programmes qui demeuraient jusqu’ici ouverts grâce à leur présence.

« Le ministre aurait dû consulter le milieu de l’enseignement. Il aurait pu ainsi mieux comprendre les enjeux et les impacts de sa réforme sur l’accessibilité à l’enseignement supérieur. De surcroît, c’est totalement incohérent avec son objectif. L’intégration à la société québécoise des étudiantes et des étudiants étrangers se concentrera encore davantage dans les grands centres urbains alors que la pénurie de main-d’œuvre, que souhaite régler le ministre, se fait davantage sentir en région », remarque Caroline Quesnel, présidente de la FNEEQCSN.

Pour la Fédération, le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Jean-François Roberge, doit se ressaisir et empêcher le ministre Simon Jolin-Barrette de lui dicter la voie que devra prendre l’enseignement supérieur durant les prochaines années.

Le MAPAQ rate la note de passage

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN (FNEEQ-CSN) est solidaire des revendications des professeur-es de l’Institut de technologie agroalimentaire (ITA) – Campus de La Pocatière qui, à l’instar des étudiantes et des étudiants, demandent que les conditions d’enseignement et d’apprentissage soient à l’image des principes de santé et de sécurité et des normes environnementales qui sont enseignés en classe, comme c’est aussi le cas au campus de Saint-Hyacinthe. Les bâtiments de la ferme-école et les mesures de soutien à l’apprentissage se sont sérieusement dégradés durant les dernières années en raison d’un sous-financement chronique. Le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) doit assumer ses responsabilités à l’égard de l’ITA et faire en sorte que la ferme-école soit un lieu propice à l’enseignement supérieur. Il est grand temps de rectifier le tir.

« La désinvolture avec laquelle le ministère gère cet établissement d’enseignement de niveau collégial est aberrante. Si le MAPAQ pense régler la situation simplement en payant les amendes infligées, il se trompe. S’il ne souhaite pas réellement assumer la pérennité de l’établissement, qu’il passe le flambeau à son collègue du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur. C’est de l’avenir de l’établissement qu’il est ici question », de préciser Caroline Quesnel, présidente de la FNEEQ.

L’Institut est l’un des rares établissements d’enseignement de niveau collégial qui ne relèvent pas du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur. Pour Caroline Quesnel, ce ne devrait pas être une raison suffisante pour justifier qu’un établissement de formation des futurs spécialistes du milieu agroalimentaire québécois soit en si mauvais état que les étudiant-es et les professeur-es craignent pour la sécurité et pour le bien-être des animaux.

Crédit photo : CIMT-CHAU

Les jeunes enseignantes et enseignants : l’avenir de la profession

C’est sur le thème des jeunes enseignantes et enseignants que s’inscrit cette année la Journée mondiale des enseignantes et des enseignants célébrée annuellement le 5 octobre. La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) saisit l’occasion pour souligner le professionnalisme des enseignantes et des enseignants et pour rappeler un des plus importants défis pour l’avenir de la profession : contrer le manque d’enseignantes et d’enseignants au Québec.

Selon la Fédération, cette pénurie est exacerbée par le décrochage enseignant, particulièrement considérable dans les premières années d’exercice. Certaines études parlent même d’un taux de décrochage se situant entre 25 % et 30 % après la première année et entre 40 % et 50 % après cinq ans. C’est considérable ! On peut reconnaitre, sans faire d’erreur, que l’entrée dans la profession présente des embûches importantes.

Les solutions sont pourtant bien connues. Pour contrer le décrochage enseignant, il importe d’offrir des conditions qui permettent d’en réduire les facteurs de risque, comme la taille importante des groupes, le manque de personnel professionnel et de soutien ainsi que des conditions de travail laissant à désirer.

Pour Caroline Quesnel, présidente de la FNEEQ-CSN, la solution réside aussi dans l’accompagnement et dans la mise en place d’un processus d’insertion professionnelle. «Nous croyons que la pleine intégration d’une jeune enseignante ou d’un jeune enseignant dans son milieu est un facteur qui favorise le succès de l’entrée dans la profession. Un environnement axé sur la collégialité, la reconnaissance et le respect du personnel enseignant est un avantage indéniable», souligne-t-elle.

La Journée mondiale des enseignantes et enseignants a été instaurée conjointement par l’Internationale de l’éducation (IÉ) et l’UNESCO. Elle vise à reconnaitre et à valoriser le rôle déterminant joué par les enseignantes et les enseignants à travers le monde entier.

Une révision bâclée

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) déplore la fermeture annoncée de trois programmes techniques (bureautique, comptabilité et de gestion, gestion de commerce) par le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES). Elle touchera des cégeps partout au Québec et pourrait avoir un effet particulièrement dévastateur pour les régions éloignées des grands centres urbains, puisque l’offre sera réduite à un unique programme qui, sous prétexte de polyvalence, risque de rater la cible.

Cette fermeture, du jamais vu en 30 ans, est d’autant plus inacceptable qu’elle résulte d’un processus bâclé de révision de programme qui manque de transparence et de rigueur. « Le MEES a maintenu les enseignantes et les enseignants du réseau dans la plus grande opacité tout au long du processus de révision alors qu’elles et ils ont une connaissance de proximité du milieu du travail ainsi qu’une expertise disciplinaire et pédagogique incontournable. », explique Yves de Repentigny, vice-président responsable du regroupement cégep de la FNEEQ.

Fait troublant, l’analyse de profession conduite par le MESS, qui sert à valider les compétences enseignées et celles recherchées en emploi et dont le rapport est rendu public sur son site Internet, semble avoir sciemment omis d’inclure des entreprises de comptabilité, de gestion de commerce et des entreprises publicitaires, alors que du personnel du MEES a fait partie de l’échantillonnage. « Il est pour le moins étonnant que le MEES ait écarté du processus de révision les employeurs reliés précisément aux trois programmes fermés, alors qu’il consulte sans gêne son propre personnel pour étayer son analyse. », dénonce Yves de Repentigny.

Il faut noter que ce sont en grande majorité des femmes qui étudient en Bureautique et qui y enseignent. Une fois ce programme fermé, les étudiantes seront confinées au diplôme d’études professionnelles du secondaire, qui les limitera tant sur le plan de l’avancement professionnel que sur celui du salaire. « Les cégeps offrent un enseignement supérieur qualifiant et accessible sur le plan financier, ce qui n’est pas le cas des études universitaires. Le gouvernement précarise la situation d’un bon nombre de femmes en limitant une offre de programmes qui les qualifie largement et nous le dénonçons », affirme Caroline Quesnel, présidente de la FNEEQ-CSN.

Les enseignantes et les enseignants #deboutpourlaplanete

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) et ses syndicats affiliés se mobilisent pour exiger des gestes concrets dans la lutte contre les changements climatiques. Que ce soit par l’organisation d’activités de sensibilisation sur les enjeux climatiques, la participation aux manifestations ou même la grève, toutes les ressources de la Fédération sont consacrées aujourd’hui à ce vaste mouvement planétaire dont l’ampleur témoigne de l’urgence de la situation.

Nos membres qui œuvrent dans les universités, les cégeps et les établissements privés sont aux côtés de leurs étudiantes et étudiants pour dénoncer l’inaction des dirigeants.

« Le message de nos membres ne souffre d’aucune ambiguïté. Il faut poser des gestes concrets, instaurer des politiques contraignantes pour réduire de manière draconienne l’empreinte environnementale des entreprises, des gouvernements et de chacun de nous. Ces changements devront être immédiats et significatifs. Nous n’avons pas le droit d’échouer, nous n’aurons pas de deuxième chance », souligne Caroline Quesnel, présidente de la Fédération.

L’équipe de la FNEEQ apporte une contribution inédite à la journée du 27 septembre. En plus de consacrer leur temps et leur énergie à soutenir les multiples activités de cette journée, les salarié-es et les élu-es de la Fédération verseront en don jusqu’à l’équivalent de leur salaire quotidien à la fondation de l’Association pour la protection des milieux humides de la Cumberland. C’est près de 5000,00 $ qui seront ainsi remis à l’organisme. « Nous avons choisi de supporter une fondation qui tente depuis plusieurs années de protéger le dernier milieu humide en Beauce. Cette fondation a également créé un volet éducatif offert aux écoles et à la population, ce qui pour nous, est un gros plus », mentionne Jean Grenier, coordonnateur de l’équipe.

Selon le dernier consensus de scientifiques mandatés par l’ONU, le monde devra être carboneutre, sans émission polluante, dès 2050. Pour la Fédération, la mobilisation sans précédent de la société civile démontre une forte volonté d’atteindre cet objectif afin que les jeunes aient, eux aussi, droit à un avenir.

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN regroupe actuellement quelque 35 000 membres dans 47 cégeps et centres d’études collégiales, 41 établissements privés et 13 syndicats d’université. Elle a été la pionnière de la syndicalisation des chargé-es de cours et en regroupe une très large majorité. La FNEEQ-CSN est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

50 ans à faire école par nos luttes

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) souligne aujourd’hui le cinquantième anniversaire de sa fondation. Réputée pour sa combativité, sa créativité et sa capacité d’améliorer les conditions de travail de ses membres, la FNEEQ-CSN célèbre cet important anniversaire avec ses 101 syndicats qui représentent 35 000 enseignantes et enseignants du primaire jusqu’à l’université.

Créée le 19 septembre 1969 par l’union de trois groupes représentant les enseignantes et les enseignants affiliés à la CSN, soit le Syndicat des professeurs de l’État du Québec (SPEQ), le Syndicat professionnel des enseignants (SPE) et des syndicats d’enseignant-es de cégeps, la FNEEQ-CSN pratique depuis toujours un syndicalisme engagé qui s’appuie sur des valeurs humanistes et citoyennes. Au fil des années, elle a su poser les balises permettant aux enseignantes et aux enseignants du Québec de jouer pleinement leur rôle dans leur classe, mais aussi à l’extérieur des murs de leur établissement, en étant un lieu de militantisme voué au progrès social. Sa présence au sein de la CSN a permis à ses membres de se solidariser avec des travailleuses et des travailleurs provenant de différents horizons favorisant ainsi une meilleure compréhension des enjeux globaux et une plus grande mobilisation collective.

« Aucune autre fédération ou centrale d’enseignantes et d’enseignants n’est aussi proche des différents acteurs de la société civile. Aucune décision n’est prise sans prendre en considération son impact sur les étudiantes et les étudiants ou sur le reste de la population. Chaque position fait l’objet d’analyse, d’échanges et de débats démocratiques, souvent passionnés, dans nos instances. Nos membres assument pleinement leurs responsabilités pédagogiques, professionnelles et sociales et nous sommes fiers d’être un instrument qui le leur permet depuis cinquante ans », souligne Caroline Quesnel, présidente de la FNEEQ-CSN.

Depuis 50 ans, les chargé-es de cours d’université, les professeur-es de cégep et les enseignantes et enseignants des établissements privés apportent une contribution inestimable à la formation de la population et au développement de la pensée critique. Lors de l’assemblée de fondation au Lac Beauport le 19 septembre 1969, Marcel Pepin, président de la CSN à l’époque, a prononcé des paroles qui conservent aujourd’hui toute leur actualité :

« Qu’est-ce qu’un individu isolé, dans un monde ainsi agité, aussi changeant ? Qu’est-ce qu’une profession qui s’isolerait dans une conjoncture pareille ? Peu de choses ! Vous devez être à la fois syndiqués, fédérés, affiliés, appuyés par un vaste mouvement démocratique et progressiste, pour que votre profession […] soit une force, pour que la bureaucratie ne puisse pas régner sur l’éducation, pour que vous ne soyez pas les jouets du pouvoir, et que ce soit vous qui inspiriez et défendiez les valeurs et les progrès du monde de l’éducation dans une société qui aurait tôt fait, autrement, de vous utiliser au gré de ce pouvoir. »

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN regroupe actuellement quelque 35 000 membres dans 47 cégeps et centres d’études collégiales, 41 établissements privés et 13 syndicats d’université. Elle a été la pionnière de la syndicalisation des chargé-es de cours et en regroupe une très large majorité. La FNEEQ-CSN est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec et compte bien le demeurer pour au moins les cinquante prochaines années.

Pour de plus amples renseignements sur la FNEEQ-CSN, visitez http://fneeq.qc.ca et suivez-nous sur Facebook et Twitter.

Le syndicat rejette l’offre de l’employeur

Réunis en assemblée générale hier, les membres du Syndicat des enseignantes et enseignants du Collège Jean de La Mennais–CSN (SEECJLM–CSN) ont rejeté à 81 % l’offre qualifiée de finale et globale de leur employeur.

« La balle est désormais dans le camp de l’employeur. Nos négociations achoppent notamment sur la question de la lourdeur de la tâche éducative des enseignantes et enseignants du secondaire, sur l’amélioration des conditions de pratique au primaire et sur nos assurances collectives. Nous espérons que l’employeur a compris notre message clair et que celui-ci soumettra prochainement une nouvelle offre répondant réellement aux besoins que nous avons exprimés », déclare Mathieu Boutin, président du SEECJDLM–CSN.

« Les négociations s’étirent depuis près d’un an et nous sommes d’avis que d’amorcer cette nouvelle année scolaire avec une nouvelle convention collective serait bénéfique pour tout le monde », d’ajouter Léandre Lapointe, vice-président de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) et responsable du regroupement privé.

« Nous réitérons l’appui de tous les syndicats du Conseil central de la Montérégie (CCM–CSN) aux enseignantes et enseignants et nous serons à leurs côtés jusqu’à l’obtention de leur nouveau contrat de travail », de conclure Annette Herbeuval, présidente du CCM–CSN.

Le Syndicat des enseignantes et enseignants du Collège Jean de La Mennais–CSN représente environ 90 enseignantes et enseignants affiliés à la FNEEQ–CSN.

 

 

Formation générale au cégep : évitons le nivellement par le bas

À la suite des propos tenus en début de semaine par le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, M. Jean-François Roberge, quant à une éventuelle modernisation de la formation générale dans les cégeps, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQCSN) tient à rappeler l’importance de défendre une vision large de la réussite éducative qui englobe l’ensemble du développement de la personne et qui ne se réduit pas à une approche comptable axée strictement sur le taux de diplomation.

Certains propos tenus dans les médias cette semaine laissent entendre qu’il faut « moderniser » et rendre plus « attrayante » la formation générale pour augmenter le taux de diplomation, en particulier les cours de français et de philosophie. « Il s’agit d’une équation simpliste sans fondement qui ressemble à s’y méprendre à du nivellement par le bas : les établissements collégiaux appartiennent à l’enseignement supérieur qui suppose une complexité des savoirs, qu’on se destine au milieu du travail ou aux études universitaires. », affirme Caroline Quesnel, présidente de la FNEEQCSN.

La formation générale fournit précisément un socle commun de connaissances et d’aptitudes qui préparent à la citoyenneté : il s’agit d’un apport considérable au développement de la personne qui enrichit considérablement l’ensemble de la société québécoise. « La formation générale est incontournable pour mener à la réussite éducative puisqu’elle forme des citoyennes et des citoyens outillés de façon assez large et durable pour comprendre la société dans laquelle ils vivent et être en mesure d’y contribuer et de s’adapter aux changements. », explique Yves de Repentigny, vice-président responsable du regroupement cégep de la FNEEQCSN.

Les enseignantes et les enseignants des cégeps, experts disciplinaires et pédagogiques, sont au cœur des processus de révision, d’implantation et d’évaluation des programmes et la responsabilité de la qualité de l’enseignement leur incombe. « Les enseignantes et les enseignants ne sont pas déconnectés de la société et la question de la mise à jour de la formation fait partie de leur quotidien. Leur expertise ainsi que l’autonomie professionnelle dont ils jouissent leur offrent la latitude nécessaire pour rendre les cours plus ” attrayants ” à l’intérieur des balises ministérielles. Présenter les cours comme des entités figées, donc désuètes, c’est méconnaître le dynamisme de la vie pédagogique enseignante. », conclut Yves de Repentigny.

La grève à la TÉLUQ prend fin

Réunis en assemblée générale hier soir, les membres du Syndicat des tuteurs et tutrices de la Télé-Université-CSN (STTTU-CSN) ont adopté, dans une proportion de 62%, la recommandation du conciliateur survenue le 10 juillet dernier. Ceci met donc fin à la grève générale illimitée déclenchée le 28 janvier 2019.

Le règlement négocié en présence d’un conciliateur du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale vient encadrer plusieurs enjeux cruciaux, dont la rémunération et la sous-traitance. Il établit également des balises protégeant les emplois des tuteurs et des tutrices.  Finalement, le règlement met fin à tous les litiges en cours dans le dossier.

Les négociations entre le STTTU-CSN et la Télé-Université durent depuis plus de deux ans, alors que la convention collective est échue depuis décembre 2016. Tout au long des négociations, le syndicat a dû faire face à un employeur exigeant et peu flexible, ce qui a mené au plus long conflit du monde de l’enseignement au Québec. Les membres du Syndicat des tuteurs et tutrices de la Télé-Université-CSN ont mené, au cours des derniers mois, une mobilisation exemplaire. Ayant toutefois à cœur l’avenir de la TÉLUQ, ils ont souhaité ne pas mettre davantage en péril le parcours de leurs étudiantes et étudiants.

La nouvelle convention collective prendra fin en 2024.

Un appel d’offres pour remplacer des grévistes

Choqués et indignés par la décision de l’Université Téluq de lancer un appel d’offres pour obtenir les services de correcteurs externes qui feront une partie du travail des tutrices et des tuteurs en grève générale depuis le 28 janvier, les délégué-es au Congrès du Conseil central du Montréal métropolitain manifestent ce midi devant les bureaux du premier ministre pour réclamer son intervention.

« C’est un geste désespéré de la part d’un employeur s’acharnant à tenter de briser un syndicat, et maintenant de briser une grève, plutôt qu’à négocier avec ses enseignants. C’est plutôt incongru et scandaleux de la part d’un établissement d’enseignement public de cette envergure, surtout après des représailles envers la présidente pour ses activités syndicales. Le premier ministre devrait mettre tout son poids pour mettre fin à cette dérive de la direction. La majorité des étudiants de la TÉLUQ sont sur le marché du travail, ce sont nos membres syndiqués, ils ne méritent pas d’être privés de l’expertise des tuteurs et tutrices », souligne Jean Lortie, secrétaire général de la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Une impression de déjà-vu
Après le transfert en 2017 de l’encadrement d’étudiant-es à une entreprise privée, l’Institut Matci, , c’est un peu comme le jour de la marmotte. L’université tente à nouveau de sous-traiter le travail des tutrices et tuteurs. « C’est aberrant ! Ce sont des personnes non employées par la TÉLUQ, n’ayant ni la formation ni l’expérience des tutrices et des tuteurs, qui détermineront si ces étudiant-e-s obtiennent ou non leur diplôme. Encore une fois, quelle sera la valeur de ce diplôme ? » questionne Richard Bousquet, vice-président et responsable du regroupement université de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN).
Bien que le geste posé par l’université suscite la colère et l’indignation chez les délégué-es au Congrès, elle leur inspire aussi la solidarité. « En participant à cette manifestation nous clamons notre appui aux revendications des tutrices et des tuteurs de la TÉLUQ et à la lutte qu’ils mènent pour le maintien de la qualité de l’encadrement à la TÉLUQ et la préservation de leurs emplois », de mentionner Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain.

La TÉLUQ souhaite-t-elle réellement négocier ?
La question se pose de plus en plus. Le syndicat avait accepté une trêve médiatique en échange d’un blitz de négociation. L’objectif était de permettre aux étudiant-es de retrouver leur service d’encadrement et d’évaluation le plus tôt possible. « Pour toute réponse, la TÉLUQ a décidé de confier notre travail à d’autres, alors que nous sommes en grève depuis presque cinq mois. Il est temps que la direction cesse de se moquer de nous et agisse comme un employeur responsable », conclut Nancy Turgeon, présidente du Syndicat des tuteurs et tutrices de la Télé-université (STTTU-CSN).

Une nouvelle convention sans fausse note ni faux pas

Les enseignantes et les enseignants du Centre de musique et de danse de Val-d’Or ont entériné unanimement lundi l’entente de principe intervenue entre leur employeur et leur syndicat. La négociation a été brève ; à peine deux courtes rencontres de discussions ont permis aux parties d’arriver à une entente de type gagnant-gagnant.

Vincent Crépeault, président du Syndicat des enseignantes et enseignants du Centre de musique et de danse de Val-d’Or – CSN, se dit fier du travail accompli. « La nouvelle direction du Centre a accepté d’introduire certaines clauses reconnaissant l’autonomie professionnelle des enseignantes et des enseignants. Cette ouverture a été bien accueillie par nos membres », souligne-t-il. L’ajout de trois échelons à l’échelle salariale et une semaine supplémentaire de vacances pour les enseignants ayant le plus d’ancienneté sont quelques-uns des autres points positifs pour nos membres.

Contrairement à la croyance populaire, la plupart des négociations de convention collective se déroulent et se concluent dans le respect. C’est d’ailleurs ce qui vient de se produire au Centre de musique et de danse de Val-d’Or. « L’attitude de la direction à la table de négociation augure bien pour les relations de travail au Centre », mentionne, pour sa part, Léandre Lapointe, vice-président et responsable du regroupement privé de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN).

Selon Félix-Antoine Lafleur, président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec – CSN (CCATNQ-CSN), « La bonne réputation du Centre est due à son corps enseignant. C’est heureux que la direction le reconnaisse. C’est un exemple pour bien des employeurs de la région. »

Improvisation du ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion dénoncée

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQCSN) remet en question la décision du ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion de modifier les calendriers de formation des nouvelles et des nouveaux arrivants dans les collèges sans en avoir évalué correctement l’impact sur le personnel et la qualité de la formation.

« Le Ministère a ajouté une nouvelle session de francisation cet été qui chevauchera en partie celle de l’automne. Ce qui est étonnant, c’est que cet ajout ne vise qu’à étaler les formations déjà existantes. Et puisqu’il y a un chevauchement entre la session de l’été et celle de l’automne, les animatrices en francisation et les agentes d’intégration ne peuvent évidemment pas se dédoubler et travailler durant ces deux sessions, » précise Yves de Repentigny, vice-président et responsable du regroupement cégep de la FNEEQCSN.

La décision du Ministère impliquera donc une perte d’expertise, car les collèges auront probablement à embaucher des personnes qu’ils n’auront pas le temps d’intégrer adéquatement dans leurs nouvelles tâches.

En complément au travail des professeur-es, les animatrices permettent aux nouvelles et aux nouveaux arrivants d’approfondir leur maîtrise de la langue française et les agentes d’intégration leur transmettent une foule d’information sur la culture et l’organisation de la société québécoise. « Le gouvernement affirme sur toutes les tribunes que l’intégration de cette population est importante, mais les premiers gestes qu’il pose relèvent plutôt de l’improvisation, » conclut Yves de Repentigny.