La FNEEQ accueille favorablement l’annonce du ministre Pierre Duchesne d’ajout de sommes additionnelles pour les étudiantes et les étudiants du collégial en situation de handicap

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) salue l’annonce faite, ce matin, par le ministre Pierre Duchesne d’un investissement de 5 millions $ visant le renforcement des services à la population étudiante du collégial en situation de handicap.

La vice-présidente de la FNEEQ–CSN responsable du regroupement cégep, Mme Micheline Thibodeau, estime que « ces sommes contribueront à améliorer le soutien à la population étudiante en situation de handicap, en mettant en œuvre des moyens favorisant leur persévérance et leur réussite scolaires. » Toutefois, elle indique qu’il ne faudrait pas oublier les enseignantes et les enseignants qui doivent eux aussi, entre autres, modifier leurs approches pédagogiques ou encore offrir plus d’encadrement individualisé afin de mieux répondre aux projets d’études de ces étudiantes et de ces étudiants. »

Enfin, la FNEEQ tient à souligner positivement la préoccupation du ministre d’offrir des services en soutien aux étudiantes et aux étudiants adultes en situation de handicap. C’est un pas vers une meilleure reconnaissance des services de formation continue dans les collèges et des adultes en formation. En outre, l’intérêt accordé particulièrement aux étudiantes et aux étudiants autochtones ainsi qu’à celles et à ceux issus de l’immigration revêt un caractère fort important.

La FNEEQ regroupe quelque 33 000 membres qui œuvrent dans les cégeps, les universités et les établissements d’enseignement privés. Elle représente 85 % des professeurs de cégep. Elle est l’organisation la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

Relativité salariale : journée nationale d’actions dans les cégeps

Dans tout le Québec, les professeurs des cégeps ont accentué les moyens de pression, entamés depuis septembre dernier, pour la pleine reconnaissance de leur emploi dans le cadre des travaux des relativités salariales. Des piquetages symboliques ont été organisés devant les cégeps. Les professeurs ont aussi suspendu, pour la journée, le travail hors classe qui ne touche pas directement les étudiantes et les étudiants.

Pour Caroline Senneville, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), le litige dépasse les questions purement salariales. « C’est la première fois que notre profession est évaluée, il est normal que nous souhaitions que cette évaluation reflète les réalités d’un professeur au collégial. Nous continuerons la mobilisation aussi longtemps qu’il le faudra pour que le Conseil du trésor reconnaisse l’ensemble de nos tâches et notre appartenance à l’enseignement supérieur », affirme-t-elle.

Pour la FNEEQ, la mobilisation continue, malgré les déclarations publiques du président du Conseil du trésor soulignant que les salaires ne seront pas touchés. « Nous prenons note des récentes déclarations publiques de M. Bédard, mais nous aimerions que celles-ci se rendent aux oreilles de ses négociateurs. Pour l’instant, nous perdons un rangement dans la structure salariale du gouvernement et la reconnaissance de nos diplômes est menacée. Si le Conseil du trésor souhaite régler la question, il doit reconnaître concrètement l’apport des diplômes de maîtrise et de doctorat ainsi que les tâches effectuées hors des salles de cours et qui sont nécessaires à l’enseignement », conclut Mme Senneville.

Cette mobilisation survient dans le cadre des travaux d’évaluation des catégories d’emploi mixtes des secteurs public et parapublic québécois. Ces travaux ont pour but de fixer le rangement des catégories d’emploi dans la structure salariale du secteur public. Le principal litige entre le Conseil du trésor et la partie syndicale porte notamment sur l’absence de reconnaissance du travail collectif, comme le choix de l’ensemble des disciplines qui feront partie des programmes d’étude, la gradation des apprentissages, les contenus des cours ainsi que ceux des laboratoires et des stages. La FNEEQ déplore aussi l’incertitude par rapport à la reconnaissance des diplômes de maîtrise et de doctorat.

La FNEEQ regroupe quelque 33 000 membres qui œuvrent dans les cégeps, les universités et les établissements d’enseignement privés. Elle représente 85 % des professeurs de cégep.

Une contribution essentielle

Pour la treizième année, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) soulignera, demain, 22 novembre, la Journée nationale des chargées et chargés de cours. En ce 22 novembre, la FNEEQ rappelle que la contribution des enseignantes et des enseignants universitaires contractuels, qu’ils soient chargés de cours, tuteurs en formation à distance, superviseurs de stage, chargés d’enseignement, chargés de formation pratique, chargés de clinique, coach ou accompagnateur musical, est fondamentale pour la qualité de l’enseignement offert aux étudiantes et aux étudiants dans nos universités. Il est bon de rappeler également que la contribution des chargées et chargés de cours va bien au-delà de la stricte dispensation de cours.

« Les enseignantes et les enseignants universitaires contractuels sont de plus en plus nombreux à détenir des doctorats et des post-doctorats, à enseigner aux cycles supérieurs, à faire de la recherche et de la création ainsi qu’à contribuer aux services à la collectivité », mentionne Sylvain Marois, vice-président de la FNEEQ responsable du regroupement université. Lors du Sommet sur l’enseignement supérieur, la FNEEQ, qui représente plus de 12 000 chargés de cours, a constamment insisté sur la nécessité d’intégrer ces derniers au sein des universités. « Si un consensus est ressorti de ce sommet, c’est bien que les établissements d’enseignement supérieur offrent un enseignement de qualité, une réalité que personne n’a mise en doute.

Comme les enseignants contractuels dans les universités contribuent en très grand nombre à la formation des étudiants, on ne peut que souligner leur apport exceptionnel à cette qualité et revendiquer les conditions d’exercice leur permettant de la maintenir », ajoute Sylvain Marois. En outre, la FNEEQ poursuit une campagne de visibilité visant à mettre en lumière l’expertise considérable et les champs d’intervention diversifiés de ces enseignantes et de ces enseignants. Pour en savoir plus, consultez le site chargesdecours.com et, sur Facebook, joignez la page Les chargées et chargés de cours dans nos universités québécoises. Enfin, la FNEEQ prépare un vaste Forum sur les enseignantes et enseignants universitaires contractuels qui se tiendra du 19 au 22 novembre 2014. À suivre… Il est à noter que plusieurs syndicats soulignent localement le 22 novembre : conférences, kiosques, repas offerts aux étudiants, bourses, etc.

Profil de la FNEEQ


La FNEEQ-CSN regroupe quelque 33 000 membres, notamment, les membres des syndicats dans une douzaine d’institutions universitaires, dont 9 syndicats de chargées et chargés de cours, le Syndicat des tutrices et des tuteurs de la Télé-Université, l’Association des étudiants salariés diplômés de l’Université McGill et les chargées et chargés d’enseignement de l’ÉTS. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

La FNEEQ accueille avec prudence la Politique nationale sur la recherche et l’innovation

Après avoir pris connaissance de la Politique nationale sur la recherche et l’innovation (PNRI) dévoilée aujourd’hui par le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie (MESRST), Pierre Duchesne, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) souligne l’engagement de l’État à valoriser le rôle des chercheurs et à promouvoir la science. Cependant, étant donné le titre de la politique, Priorité emploi, la FNEEQ émet un doute quant à l’équilibre que dit souhaiter le ministre entre la recherche fondamentale et l’essor industriel.

La FNEEQ est satisfaite de constater que la politique s’étale sur une période de cinq ans, ce qui correspond au souhait du milieu et qui permettra d’assurer une continuité dans les projets de recherche ainsi que des conditions de travail plus stables pour les chercheurs. « Nous osons espérer que lorsqu’il parle des chercheurs dans les universités, le ministre inclut toutes celles et tous ceux qui oeuvrent en recherche et en création, dont les chargé-es de cours », indique Mme Caroline Senneville, présidente de la FNEEQ.

Mme Senneville fait également valoir que la politique reconnaît l’apport indispensable des universités dans le domaine de la recherche, apport qui s’étend aujourd’hui aux établissements du réseau collégial. « L’une des réserves que nous avons à formuler, est au sujet de l’appui à la recherche qui se fait dans les cégeps », mentionne Mme Senneville. En effet, puisque la totalité des sommes additionnelles destinées à l’ordre collégial sera versée aux centres collégiaux de transfert technologique (CCTT), cela laisse en plan de nombreux autres types de recherche effectués dans les cégeps et qui méritent également reconnaissance, tels la recherche disciplinaire et la recherche pédagogique. Par ailleurs, elle souligne que la formule de financement pour les universités est plus englobante et transparente, ce qui s’avère un net progrès.

Cependant, la FNEEQ souhaite s’assurer que le financement de partenariats entre les entreprises et les établissements d’enseignement supérieur soit accordé au bénéfice de l’ensemble de la société et que la recherche libre et non commerciale sera également soutenue. Enfin, pour la présidente de la FNEEQ, consacrer 3% du PIB à la recherche doit être accueilli de façon positive.

Profil de la FNEEQ–CSN

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) regroupe quelque 33 000 membres, dans les cégeps, les établissements privés et les universités. La fédération regroupe, entre autres, 85 % des professeurs de cégep ainsi que le personnel de plusieurs établissements privés de l’ordre collégial. La vaste majorité des chargées et chargés de cours ainsi que les tuteurs et les tutrices de la TELUQ sont membres de syndicats affiliés de même que le personnel de 37 établissements d’enseignement privés. La FNEEQ est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.