Une solution et vite !

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec et le Syndicat des enseignants du Collège d’Alma (FNEEQ-CSN) déplorent vivement la détérioration du climat de travail au cégep.

« La situation au Collège d’Alma est difficile, et ce, particulièrement depuis quelques mois », fait valoir madame Nicole Lefebvre, vice-présidente de la FNEEQ, responsable du regroupement cégep. « Nous avions même entrepris des démarches auprès du ministre de l’Enseignement supérieur, monsieur Yves Bolduc, afin de lui faire part des principales difficultés prévalant au cégep et de solliciter son intervention. L’arrivée en poste d’un nouveau ministre, M. François Blais, nous a obligés à réitérer notre demande », indique madame Lefebvre.

Pour la FNEEQ et le syndicat des enseignantes et des enseignants, les difficultés qui ont surgi au cours des derniers mois découlent de problèmes de gestion et de gouvernance majeurs. « Or, la récente décision de la direction de suspendre deux enseignants est un effet direct de l’atmosphère qui règne déjà au cégep. Bien entendu, nous ferons toutes les représentations nécessaires afin que les droits des profs soient respectés », termine la vice-présidente de la FNEEQ.

La FNEEQ est inquiète

C’est avec surprise et déception que la FNEEQ a pris connaissance de l’entrée en vigueur des modifications au Règlement sur les actes qui peuvent être posés par un assistant optométrique.

Cette modification fait en sorte que des personnes ayant bénéficié de 72 heures de formation peuvent légalement poser des actes réservés jusqu’à maintenant à des techniciennes et des techniciens détenteurs d’un DEC. « Les techniciennes et les techniciens doivent étudier durant trois ans au cégep et réussir l’examen de l’ordre professionnel, ordre qui a pour mission la protection du public », indique Mme Nicole Lefebvre, vice-présidente de la FNEEQ, responsable du regroupement cégep. « Ce sont des personnes hautement qualifiées qui acquièrent l’ensemble des compétences nécessaires afin d’offrir des services adéquats et de qualité aux gens qui les consultent », affirme Mme Lefebvre.

« Il nous semble évident que l’application de cette modification au règlement, qui permet à des personnes qui n’ont pas les compétences suffisantes d’accomplir ces fonctions, met en péril la santé de la population », estime Mme Lefebvre. Par conséquent, la FNEEQ estime que le règlement ne devrait pas être modifié en ce sens et demande au gouvernement de revenir sur sa décision.

Profil de la FNEEQ

La Fédération nationale des enseignants et des enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe quelque 34 000 membres, dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

L’austérité en éducation, des impacts concrets

Des syndiqué-es de l’ensemble du monde de l’éducation ont manifesté bruyamment ce midi, lors d’une conférence du ministre de l’Éducation, Yves Bolduc, à l’hôtel Hyatt Regency. Invité à prendre la parole devant les membres de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, le ministre Bolduc a offert une présentation intitulée « La réussite des élèves : au cœur de nos priorités ! ».

« Il est des plus grotesques que le ministre Bolduc vienne prêcher la bonne parole sur la réussite scolaire alors qu’il représente un gouvernement qui impose des mesures d’austérité des plus draconiennes, qui attaquent le droit à l’éducation de la petite enfance jusqu’à l’enseignement supérieur ! », a fustigé la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN, Dominique Daigneault.

« Quelle effronterie ! » a pour sa part tempêté la présidente de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec, Caroline Senneville, qui a rappelé « le rôle irremplaçable de l’éducation comme vecteur d’équité sociale ».

« Nous ne sommes pas dupes des intentions du ministre qui tente de nous faire croire que les compressions n’ont pas d’impacts sur les services aux élèves et à la population. Le thème de sa conférence, c’est de la bouillie pour les chats ! », s’est insurgé le président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), Denis Marcoux.

Les compressions en éducation

Tous les secteurs en éducation sont visés par les mesures d’austérité du gouvernement. S’ajoutant aux coupes de 640 M$ imposées depuis quatre ans, les commissions scolaires ont subi des compressions de 150 M$ se traduisant par d’autres coupes dans divers programmes, dont l’aide aux devoirs, l’aide alimentaire, le transport scolaire et certains programmes d’aide aux immigrantes et aux immigrants. Pour la Commission scolaire de Montréal (CSDM), la plus importante au Québec et qui compte un nombre significatif d’élèves allophones, défavorisés, handicapés ou en difficulté d’apprentissage et ayant besoin de services particuliers, les mesures d’austérité sont dramatiques puisque la CSDM était déjà aux prises avec un sous-financement. Non seulement les enfants en font les frais, mais les travailleuses et les travailleurs aussi, qui voient leur tâche alourdie et leurs heures de travail réduites, cela surtout dans le secteur de l’adaptation scolaire. Les coupes entraînent aussi des abolitions de postes (secrétaires, agentes de formation, techniciennes et techniciens en éducation spécialisée, en documentation ou en travaux pratiques, chauffeurs du transport adapté, etc.).

Les cégeps y passent également puisqu’une nouvelle compression budgétaire récurrente de plus de 19 M$ leur a été imposée, et ce, en cours d’année financière. Cette coupe s’ajoute aux cinq compressions déjà essuyées ces quatre dernières années, totalisant 109 M$. Des heures de travail et des postes de divers groupes d’employé-es sont coupés (techniciennes et techniciens en informatique et en travaux pratiques, ouvriers spécialisés, personnel d’entretien ménager, personnel administratif, psychologues, aides pédagogiques, conseillers en orientations, etc.), entraînant un effet direct sur la qualité des services offerts aux étudiantes et aux étudiants.

Les trois représentantes syndicales estiment extrêmement inquiétante la volonté du ministre Bolduc d’opérer un virage dans les orientations du réseau collégial en imposant une vision commerciale, axée sur la multiplication de formations courtes et de nouveaux diplômes dans les cégeps.

Du côté des universités, Québec impose une coupe récurrente de 32 M$, qui s’ajoute aux 172 M$ déjà rognés pour l’année 2014-2015. À l’UQAM, la direction propose une coupe de salaire de 2% à tous ses employé-es et l’abolition de 150 cours, ce qui aura des effets sur l’offre et la diversité de cours. À l’Université de Montréal, ce sont 250 cours qui pourraient être supprimés sur deux ans.

« L’éducation doit servir à développer l’autonomie des personnes. Elle est un symbole de progrès social et un moteur de développement de notre société. Le financement du réseau public de l’éducation de même que sa valorisation doivent être au cœur des décisions du gouvernement afin d’en assurer la pérennité », a conclu madame Senneville.

À propos du CCMM-CSN, de la FEESP-CSN et de la FNEEQ-CSN

Le Conseil central du Montréal métropolitain-CSN regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de près de 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec. La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) compte environ 55 000 membres œuvrant dans le domaine des services public et parapublic. La FNEEQ-CSN regroupe quelque 33 000 membres, dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

 

L’indépendance pour le cégep Champlain – St. Lawrence

Le campus St. Lawrence est l’un des trois campus qui composent le Champlain Regional College, le seul établissement collégial multirégional qui subsiste au Québec.

« Cette structure multirégionale est un véritable anachronisme – une anomalie par rapport à la loi sur les collèges », déclare Chris Brosseau, président du syndicat des professionnels. « St. Lawrence est l’unique établissement public d’enseignement supérieur anglophone entre Montréal et la Gaspésie. Notre collège réussit de grandes choses avec peu de moyens. Il est grand temps qu’il se dote de tous les outils d’un cégep indépendant comme les autres afin de mieux remplir sa mission fondamentale. »

« Le fait de devenir un cégep en bonne et due forme nous permettrait d’améliorer grandement la représentation des acteurs de notre région au sein de notre conseil d’administration et de bénéficier des mêmes leviers de développement que les autres cégeps indépendants, » ajoute Lisa Birch, présidente du syndicat des enseignants et enseignantes. « En étant davantage ancré dans notre milieu avec tous les outils et pouvoirs d’un cégep autonome, nous pourrions mieux répondre aux besoins des étudiantes et des étudiants de notre région ainsi qu’à ceux des milieux socio-économiques, notamment à l’égard du développement et de la rétention de jeunes talents bilingues. Une plus grande proximité entre St. Lawrence et ses partenaires faciliterait les stages et l’accès à l’emploi pour nos étudiants. »

« Le cégep pourrait financer de façon optimale l’aide à la réussite », affirme Andrée-Anne Giguère, professeure de français et membre du comité exécutif du syndicat des enseignants. « Nous sommes persuadés que la nature unique de la population étudiante desservie par St. Lawrence, la culture spécifique de notre établissement et sa mission unique dans la région de Québec seraient davantage respectées et mises en valeur si notre campus devenait un cégep autonome. »

En mettant fin aux déplacements entre les trois régions administratives et à la tenue de réunions à Drummondville, il y aurait des économies immédiates, moins de bureaucratie et moins de dédoublement de tâche. La gestion locale, les services directs et des communications entre les services seraient grandement améliorés. Les gains en efficacité économique permettraient d’allouer plus de ressources aux services de première ligne. Ce nouveau statut permettrait de créer une structure de gouvernance locale reflétant bien la communauté collégiale ainsi que toutes les communautés de la région de Québec qui bénéficient de la présence d’une institution postsecondaire qui offre une formation de grande qualité en anglais.

« Ce projet est à la fois structurant et porteur de retombées économiques, sociales et politiques pour St. Lawrence et, surtout, pour la grande région de Québec, notre capitale nationale », conclut Richard Garneau, président du syndicat des employées de soutien.

Une campagne d’appui est en cours auprès des communautés qui bénéficient des services d’une institution d’enseignement supérieur en anglais dans la région et une pétition est en ligne sur le site de l’Assemblée nationale :

https://www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-votre-opinion/petition/Petition-5135/index.html

St. Lawrence doit devenir un vrai cégep !

 

Plusieurs indices signalent la suspension du concours Chapeau les filles!, affirme la CSN

Après les compressions au Conseil du statut de la femme, un autre programme touchant directement les femmes semble être passé dans le tordeur de l’austérité libérale, et ce, de façon inaperçue.

Le concours Chapeau les filles!, qui souligne la volonté et le travail des femmes inscrites à un programme de formation menant à un métier non traditionnellement féminin, s’ajouterait donc à la liste des nombreux programmes suspendus, amputés ou tout simplement coupés par le gouvernement. « Une professeure de cégep qui voulait envoyer des candidatures s’est sèchement fait annoncer que l’édition 2015 du concours n’aura pas lieu », souligne la vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (CSN), Caroline Quesnel. Tout semble aussi indiquer que le volet Excelle science a également été suspendu.

Conséquences directes sur les femmes

Avec l’abolition probable du concours Chapeau les filles!, les jeunes femmes risquent d’être pénalisées sur le plan de leur choix de carrière et d’avoir encore moins accès aux métiers en milieu majoritairement masculin. « La décision de ne pas reconduire le budget nécessaire pour tenir ce concours aura un impact sur la diversification des choix de carrière pour les femmes et leur intégration dans un secteur auquel il n’est déjà pas facile pour elle d’accéder », ajoute Caroline Quesnel.

« Il en coûterait 64 000 $ pour pouvoir remettre les 24 prix reliés à Chapeau les filles!, alors que le volet Excelle Science permet pour sa part la remise de 14 prix qui totalisent 40 000 $. C’est bien peu quand on sait la différence que de tels mérites font dans le parcours des lauréates, en plus d’encourager les jeunes femmes à poursuivre leurs études dans des secteurs qui offrent généralement de bonnes conditions salariales », souligne pour sa part la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève.

Des choix douteux

La vice-présidente de la FNEEQ-CSN rappelle en outre la décision mal avisée qu’avaient prise les libéraux, sur laquelle ils avaient dû revenir d’ailleurs, concernant le retrait de la subvention aux Petits débrouillards. « Visiblement, le gouvernement libéral de Philippe Couillard ne voit pas le bien-fondé de soutenir les percées éducatives en science pour les jeunes ni pour les femmes », déplore-t-elle.

Véronique De Sève revient aussi sur les coupes de 458 000 $ imposées au Conseil du statut de la femme. « Les libéraux mettent un frein à la recherche sur d’importants enjeux féminins en obligeant le Conseil du statut de la femme à fermer tous ses bureaux régionaux et à mettre à pied une partie de son personnel. Ce gouvernement se moque complètement des effets de ses compressions sur les femmes. Le sort qu’il leur réserve est inacceptable, et je suis polie », conclut-elle.

À propos

La Fédération nationale des enseignants et des enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe plus 34 000 membres, dans les cégeps, les établissements privés et les universités. La CSN est pour sa part composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Nouvelle banque de grève

C’est à 95 % que les membres du Syndicat des enseignantes et enseignants de Villa Maria – CSN section Personnel Non Enseignant, qui étaient réunis hier soir en assemblée générale spéciale, ont renouvelé leur banque de 24 heures de grève.

Rappelons qu’après 31 séances de négociations qui piétinent, et face à l’arrogance de la direction du collège, le personnel non enseignant a exercé une journée de débrayage le 30 janvier dernier afin de faire pression sur leur employeur et démontrer leur détermination à obtenir, enfin, des conditions de travail décentes.

Cette journée visait également à sensibiliser et à informer les parents et les élèves de la situation. « Nous n’avions pas l’intention d’empêcher la tenue des cours », précise Mathieu Morin, le président du syndicat. « Or, la direction du collège, prétextant les mauvaises conditions météorologiques, a décidé de fermer le collège pour la journée. Cette décision n’a fait qu’amplifier la colère des membres du syndicat, tout en suscitant un fort sentiment d’appui chez les parents, qui ont dénoncé l’attitude de la direction du collège », ajoute M. Morin.

Cette nouvelle banque de grève sera exercée au moment jugé opportun. « Nous voulons le respect et une convention satisfaisante pour nos membres. La direction du collège doit négocier de bonne foi », a réitéré le président du syndicat.

À propos de la FNEEQ-CSN

La Fédération nationale des enseignants et des enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe plus 34 000 membres, dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Le regroupement privé compte 42 syndicats rassemblant plus de 3700 membres. La FNEEQ-CSN est une fédération professionnelle affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Grève au Collège Villa Maria

En négociation depuis le mois de septembre 2013 et après une trentaine de rencontres de négociation, l’intransigeance de l’employeur est telle que les membres du Syndicat des enseignantes et enseignants de Villa Maria – CSN section Personnel Non Enseignant ont opté pour l’exercice d’une journée de grève.

« Des postes abolis, des employé-es mis à pied, des collègues qui quittent sans être remplacés, des tâches confiées à des sous-traitants, on peut compter au moins une dizaine de cas de ce genre », indique le président du syndicat, Mathieu Morin. « Le plus récent évènement est survenu la semaine dernière, alors que l’employeur a signifié à une employée qui voulait effectuer un retour au travail après un congé de maladie, qu’elle était mise à pied. Et cela, alors que son poste existe toujours », dénonce le président.

Le non-respect de l’employeur est flagrant envers celles et ceux qui se dévouent pour les élèves du Collège Villa Maria. « Nos membres souhaitent le respect, leurs emplois et une bonne convention collective. Il est plus que temps que l’employeur négocie de bonne foi et fasse preuve de volonté d’en arriver à un règlement satisfaisant pour nos membres », conclut M. Morin.

À propos de la FNEEQ-CSN

La Fédération nationale des enseignants et des enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe plus 34 000 membres, dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Le regroupement privé compte 42 syndicats rassemblant plus de 3700 membres. La FNEEQ-CSN est une fédération professionnelle affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

La FNEEQ rayonne en Outaouais

La Commission des relations du travail a officiellement accrédité le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Collège Nouvelles Frontières – CSN. Le Collège Nouvelles Frontières est un collège d’enseignement secondaire et collégial dans la région de l’Outaouais. Le personnel enseignant de la section collégiale a opté pour une affiliation à la FNEEQ. Il s’agit du onzième syndicat de l’ordre collégial du réseau privé à joindre les rangs de la fédération.

« Nous nous réjouissons de l’arrivée de ce nouveau syndicat », indique Mme Caroline Quesnel, vice-présidente de la FNEEQ responsable du regroupement privé. « Nous accueillons un premier syndicat de collège privé dans cette région, qui vient enrichir la représentativité des membres de la FNEEQ, car la fédération regroupe aussi les syndicats du personnel enseignant du cégep de l’Outaouais, du collège Heritage ainsi que les chargé-e-s de cours de l’Université du Québec en Outaouais. » Mettre fin à l’arbitraire et se faire respecter, voilà les principales raisons qui ont mené à la décision des membres de se doter d’un syndicat et de bénéficier de la solidarité et de l’expertise de leurs pairs.

À propos de la FNEEQ-CSN

La Fédération nationale des enseignants et des enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe plus 34 000 membres, dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Le regroupement privé compte 42 syndicats rassemblant plus de 3700 membres. La FNEEQ-CSN est une fédération professionnelle affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

La CSN émet certaines réserves

La Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) et la Fédération des professionnèles (FP-CSN) ont pris connaissance du rapport du chantier sur la politique de financement des universités, coprésidé par Mme Hélène P. Tremblay et M. Pierre Roy, rendu public par le ministre Bolduc le 12 décembre dernier.

D’entrée de jeu, la vice-présidente de la CSN responsable du dossier de l’éducation, Mme Véronique de Sève, indique que « si nous partageons certains objectifs et principes mis de l’avant dans le rapport, nous déplorons le fait que le mandat du chantier ne lui ait pas permis de faire une évaluation des besoins, du niveau de financement ni de l’ensemble des sources de revenus à privilégier, des questions pourtant au cœur des débats du printemps érable et des discussions entourant le Sommet sur l’enseignement supérieur ».

En outre, le ministre Bolduc a déjà annoncé la création d’un comité d’experts pour la mise en œuvre de certaines recommandations, et ce, dès 2016-2017, alors que « nous souhaitions la mise en place d’un comité permanent sur la politique de financement dont la composition serait représentative de l’ensemble de la communauté universitaire, nous ne savons pas qui fait partie de ce comité, ni de quelles recommandations il s’agit », regrette la vice-présidente de la CSN.

De plus, « on peut se questionner sur la stratégie gouvernementale qui a entouré de secret le contenu de ce rapport, qui a séjourné dans le bureau du ministre pendant près de six mois », soutient Mme Marjolaine Côté, vice-présidente-trésorière de la FEESP-CSN.

La présidente de la FNEEQ, Mme Caroline Senneville, salue le fait que le rapport propose de nouvelles avenues intéressantes quant à la subvention de fonctionnement, dont le statut d’étudiants à temps partiel pour le financement du soutien à l’enseignement et à la recherche. « Ces étudiants constituent aujourd’hui plus de 50 % des étudiants universitaires selon un récent avis du Conseil supérieur de l’éducation », a-t-elle indiqué. Elle s’interroge par ailleurs au sujet de l’année de référence utilisée pour établir la formule de répartition des subventions. « Même si les auteurs recommandent une révision à tous les quatre ans, si l’année de référence en est une où des compressions étaient imposées, cela fausse les données » , assure Mme Senneville. « Nous croyons que les étudiants étrangers ne devraient pas être perçus comme une source de financement lucrative », indique pour sa part le président de la FP-CSN, M. Michel Tremblay. Or, les mesures de tarification proposées par les auteurs du rapport, si elles sont mises en œuvre, risquent de contribuer davantage à la course à ces « clientèles » et d’amplifier les iniquités entre les universités dans les grands centres, notamment les établissements anglophones, et les universités en région. Ainsi, la proposition de moduler les droits des étudiants étrangers en fonction des programmes nous fait également craindre une ouverture en ce sens pour les droits de scolarité des étudiants québécois.

En ce qui concerne les frais institutionnels obligatoires (FIO), les organisations saluent la volonté de recourir à une nomenclature commune ainsi que le retour aux trois paliers en vue de réduire les écarts entre les établissements. Cependant, elles estiment que l’évolution des FIO doit être indépendante de la hausse des droits de scolarité.

Enfin, il importe de rappeler que la nouvelle répartition du financement ne doit pas avoir pour effet de réduire le financement d’un établissement.

La CSN et ses organisations affiliées insistent sur la nécessité que le Québec se dote d’une nouvelle politique des universités et dresse un portrait détaillé des besoins en enseignement universitaire. « L’Université est un service public et le gouvernement doit lui accorder toute l’importance requise », concluent les porte-parole.

À propos de la CSN, de la FNEEQ-CSN et de la FP-CSN

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) regroupe 425 syndicats affiliés représentant plus de 56 000 syndiqué-es travaillant dans les secteurs public et parapublic.

La Fédération nationale des enseignants et des enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe plus de 33 000 membres, dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

La Fédération des professionnèles (FP-CSN) représente plus de 8000 professionnèles, techniciennes et techniciens, œuvrant dans différents secteurs d’activité.

Les profs de cégep ont aussi droit à l’insulte

L’Alliance des syndicats des professeures et des professeurs de cégep (ASPPC), qui représente l’ensemble du personnel enseignant des cégeps du Québec, dénonce vivement le contenu du dépôt des demandes du Comité patronal de négociation des collèges (CPNC).

Pour l’Alliance, ce dépôt sectoriel reflète l’idéologie qui sous-tend les autres dépôts du secteur public. « On nous dépose une commande du Conseil du trésor apprêtée à la sauce cégep. Le ministre Coiteux nous parle de moderniser les conventions collectives ce qui ne signifie rien d’autre que de passer à la hache nos conditions de travail », dénonce Nicole Lefebvre, vice-présidente de la FNEEQ-CSN.

L’ASPPC dénonce le fait que des gestionnaires qui ne proviennent pas du milieu de l’enseignement souhaitent accroître leur contrôle dans les salles de classe. « Le dépôt du CPNC met de l’avant une approche managériale qui s’inscrit dans le discours sur l’austérité plutôt que de chercher à favoriser l’accessibilité et la réussite aux études collégiales. Le dépôt vise davantage à maximiser le pouvoir arbitraire des directions plutôt que d’améliorer les conditions d’enseignement offertes aux étudiantes et aux étudiants », affirme Mario Beauchemin, président de la FEC-CSQ Le dépôt patronal demande notamment davantage de marge de manœuvre managériale pour augmenter la charge d’enseignement, diminuer la sécurité d’emploi et rendre plus difficile l’acquisition de la permanence.

Le 30 octobre dernier, l’ASPPC a déposé ses demandes à la partie patronale. Ces demandes répondent aux défis importants que pose la conjoncture démographique et socioéconomique actuelle. Elles visent notamment à trouver des solutions pour augmenter l’attractivité des programmes d’études, pour favoriser l’obtention d’un premier diplôme postsecondaire et pour octroyer aux enseignantes et aux enseignants les ressources nécessaires pour mieux soutenir les étudiantes et les étudiants en situation de handicap. Alors que les rencontres à la table de négociation devraient commencer au mois de janvier, l’ASPPC espère que la partie patronale se présentera à la table prête à négocier de bonne foi.

À propos

L’Alliance des syndicats des professeures et des professeurs de cégep regroupe les syndicats affiliés à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) et à la Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ). Réunies, ces deux organisations rassemblent 20 500 membres soit l’ensemble du corps professoral du réseau des cégeps.

La FNEEQ accueille deux nouveaux syndicats

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) est heureuse de souligner l’arrivée de deux nouveaux syndicats qui se joignent aux 39 syndicats membres du regroupement des établissements privés de la fédération.

La quarantaine d’enseignantes et d’enseignants membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Ecole de joaillerie de Montréal-CSN, qui travaillent dans une école de métiers d’art associée au cégep du Vieux Montréal, ont ainsi opté pour une affiliation à la FNEEQ. Il s’agit du 10e établissement collégial du réseau privé à se joindre à la fédération.

En outre, le personnel enseignant des écoles primaire et secondaire de la communauté innue de Mashteuiatsh a fait de même. Précisons qu’il s’agit d’un deuxième syndicat d’enseignants œuvrant auprès des Premières nations à joindre les rangs de la fédération, après celui de la communauté innue de Pessamit en 2012. Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Mashteuiatsh-CSN regroupe quelque 75 enseignantes et enseignants.

« Nous nous engageons auprès de ces nouveaux membres à les accompagner afin de contribuer significativement à l’amélioration de leurs conditions de travail, ce qui aura nécessairement un effet positif sur les conditions d’apprentissage des élèves et des étudiants », affirme Mme Caroline Quesnel, vice-présidente de la FNEEQ responsable du regroupement privé.

Mentionnons que l’on compte près d’une douzaine de nouveaux syndicats au sein du regroupement des établissements privés la FNEEQ depuis quatre ans.

À propos de la FNEEQ-CSN

La Fédération nationale des enseignants et des enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe plus 33 000 membres, dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Le regroupement privé compte 41 syndicats rassemblant plus de 2400 membres. La FNEEQ-CSN est affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Unis contre l’austérité

Les représentantes et les représentants des syndicats affiliés à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) et ceux des syndicats affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) font cause commune contre les politiques d’austérité du gouvernement libéral et ils entendent poursuivre leur bataille pour défendre les services à la population.

Ils tiennent une manifestation conjointe ce midi, devant l’Assemblée nationale, alors que le gouvernement s’apprête à forcer l’adoption de projets de loi dangereux. Il s’agit notamment du projet de loi 3, qui s’attaque aux droits des travailleuses et des travailleurs et aux régimes de retraite, et du projet de loi 15, qui annonce des compressions supplémentaires dans tous les services publics.

Les deux organisations syndicales les plus représentatives de leur secteur respectif entendent militer côte à côte pour obtenir un changement de cap du gouvernement Couillard. Les intervenantes et les intervenants du milieu de l’éducation soutiennent sans compromis la lutte des travailleuses et des travailleurs de la santé et des services sociaux et des services de garde contre le démantèlement des réseaux. « Comme toutes les travailleuses et les travailleurs québécois, les enseignantes et les enseignants du Québec tiennent à notre réseau public de services de santé et sociaux, accessibles et de qualité, soutient la présidente de la FNEEQ-CSN, Caroline Senneville. Il s’agit d’un acquis social très important à nos yeux. Les compressions imposées au réseau de la santé et des services sociaux par le gouvernement Couillard font déjà très mal et la grande réforme des structures que prépare le ministre Barrette semble ignorer complètement les préoccupations des travailleuses et des travailleurs qui offrent les services au quotidien. Le démantèlement du réseau des services de garde n’est pas plus acceptable. Nous savons pertinemment que les services de garde éducatifs offerts dans les CPE ont permis à de nombreux enfants d’intégrer le réseau scolaire bien préparés. C’est ça la solidarité sociale ».

Il en va de même pour les salarié-es du réseau public de la santé et de services sociaux et des services de garde qui sont fiers de notre système d’éducation, permettant à toutes et à tous d’avoir accès à l’enseignement supérieur, entre autres, par l’entremise d’un réseau collégial fort dans toutes les régions du Québec. « Il faut défendre haut et fort notre réseau public d’éducation et d’enseignement supérieur. Absolument tout passe par l’éducation. C’est à travers l’éducation que tous les enfants peuvent espérer réaliser leur plein potentiel. L’éducation est un déterminant majeur de la santé publique, rappelle le président de la FSSS-CSN, Jeff Begley. Les compressions imposées par le gouvernement dans l’enseignement supérieur sont inacceptables et elles se font sans vision. L’avenir du Québec, notre développement social et économique, reposent sur un réseau d’enseignement de la plus grande qualité et le plus accessible possible. On se tire dans le pied en coupant dans le réseau pour des objectifs comptables à courte vue ».

Pour la présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches, Ann Gingras, il sera nécessaire plus que jamais de faire preuve de solidarité entre travailleuses et travailleurs de tous les secteurs et en tant que citoyens et citoyennes, afin de refuser l’austérité. « Nous devons nous opposer largement à l’ensemble des politiques d’austérité du gouvernement libéral et surtout à l’idéologie qui sous-tend ces politiques : on voudrait nous faire croire que nous n’avons pas d’autres choix, mais c’est faux. Ils ont fait un choix : celui de favoriser la marchandisation des services publics, celui d’augmenter le fardeau financier des familles. D’autres choix sont possibles : revoir la Politique du médicament, rétablir un palier d’imposition pour les hauts revenus, s’attaquer aux paradis fiscaux, revoir les crédits d’impôt aux entreprises afin de soutenir seulement celles qui en ont vraiment besoin, illustre-t-elle. Il ne faut surtout pas lâcher la pression, même devant l’entêtement apparent du gouvernement. Il faut continuer de parler autour de nous des conséquences de ces choix et de nous mobiliser. Il s’agit de notre bien commun ».

À propos

La Fédération nationale des enseignants et des enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe plus de 33 000 membres, dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec. La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. Représentant des travailleuses et des travailleurs de tous les titres d’emploi, dans tous les types d’établissements, la FSSS est l’organisation syndicale la plus représentative du secteur de la santé et des services sociaux. Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches réunit 44 000 membres de 250 syndicats CSN de la région.

Effets dévastateurs des compressions budgétaires

Les chargées et chargés de cours affiliés à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) dénoncent les impacts concrets sur les services aux étudiants qui se font de plus en plus sentir à l’Université Laval. En effet, dans l’objectif de maintenir un équilibre budgétaire, la direction de l’Université Laval va imposer des coupes dans les budgets des facultés qui risquent de porter atteinte à l’offre de cours dès la session d’hiver 2015 : cours supprimés, fusionnés ou reportés, taille des groupes plus importante. Voilà ce à quoi pourraient s’attendre les étudiants tandis que les chargées et chargés de cours, qui assurent plus du tiers de l’enseignement au 1er cycle, verraient leur offre d’emploi diminuer.

Le réseau universitaire fragilisé

Partout au Québec, les coupes irresponsables imposées par le gouvernement libéral mettent les universités en danger, en imposant une pression énorme sur le réseau et rendent difficile, voire impossible, l’atteinte de ses objectifs et de ses missions fondamentales. Les coupes successives affectent les services aux étudiantes et aux étudiants, augmentent leur nombre par classe, diminuent l’offre de cours, ce qui nuit à la diversité, à l’accessibilité et à la qualité de l’enseignement.

Des coupes à l’aveugle

Le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université Laval déplore d’autre part que le gouvernement procède à de telles coupes sans posséder un portrait actuel de l’ensemble du réseau universitaire québécois.

Le gouvernement doit agir de manière responsable et dresser rapidement un portrait détaillé des universités québécoises, ce qui permettrait de révéler l’état général du réseau ainsi que ses besoins réels. Il est aussi primordial, pour le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université Laval, que le gouvernement dévoile le rapport final sur la politique de financement des universités, dont la publication était attendue en juin 2014.

À propos

Le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université Laval représente 1800 membres en lien d’emploi, dont 900 sont actuellement sous contrat.

La Fédération nationale des enseignants et des enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe quelque 33 000 membres, dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la FNEEQ est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

Coupes à l’Université du Québec en Outaouais (UQO)

Les chargées et chargés de cours affiliés à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) dénoncent les effets concrets sur les services aux étudiantes et étudiants qui se font de plus en plus sentir à l’UQO. En effet, la Haute direction met de la pression sur les responsables de programme pour qu’ils réduisent l’offre de cours du prochain trimestre. La qualité de l’enseignement diminuera avec des nombres d’étudiantes et d’étudiants plus élevés par cours. « Nous sommes inquiets, car cela aura un effet pervers sur nos contrats. Les professeures et professeurs perdront des cours de leur charge régulière de travail et auront le droit de venir récupérer des cours pour lesquels nous avons déjà signé les contrats. », a déclaré la présidente du Syndicat des chargées et chargés de cours (SCCC-UQO), Marie Josée Bourget.

Le réseau universitaire fragilisé Partout au Québec, les coupes irresponsables imposées par le gouvernement libéral mettent les universités en danger, en imposant une pression énorme sur le réseau et rendent difficile, voire impossible, l’atteinte de ses objectifs et de ses missions fondamentales. Les coupes successives affectent les services aux étudiantes et aux étudiants, augmentent leur nombre par classe, diminuent l’offre de cours, ce qui nuit à la diversité, à l’accessibilité et à la qualité de l’enseignement.

Il est aussi primordial, pour le SCCC-UQO, que le gouvernement dévoile le rapport final sur la politique de financement des universités, dont la publication est attendue depuis juin 2014.

À propos

À l’UQO, près de 60 % des cours de 1er cycle sont enseignés par les personnes chargées de cours. Un peu plus de 650 personnes y sont chargées de cours.

La Fédération nationale des enseignants et des enseignantes du Québec (FNEEQ CSN) regroupe quelque 33 000 membres, dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la FNEEQ est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

 

Les cégeps débutent la lutte contre les nouvelles compressions budgétaires

Plusieurs syndicats des cégeps du Québec dont ceux affiliés à Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) tiennent aujourd’hui une journée nationale de manifestation afin de dénoncer les compressions supplémentaires de 19 millions dans le réseau collégial.

Pour Nicole Lefebvre, vice-présidente de la FNEEQ-CSN, ces compressions mettent en péril la réussite et l’avenir de plusieurs étudiantes et étudiants. « Encore une fois, le gouvernement du Québec applique des mesures d’austérité qui obligeront les directions à faire des choix déchirants ayant un impact direct sur les services aux étudiants. Par exemple, les heures d’ouverture des bibliothèques, l’aide pédagogique et l’aide aux étudiants en difficultés risquent d’être durement touchés par les compressions », affirme-t-elle.

Pour Caroline Senneville, présidente de la fédération, cette décision idéologique s’inscrit dans un plan d’attaque généralisé contre les services publics. « Lorsqu’un gouvernement décide d’amputer ses budgets en éducation, c’est l’ensemble de la société qui est pénalisé. Les solutions pour financer nos services publics sont nombreuses, mais encore faut-il que le gouvernement accepte de regarder la colonne des revenus. Par exemple, l’année dernière, l’industrie financière a engendré des profits records de 31 milliards, alors que leur fardeau fiscal a nettement diminué depuis l’abolition de la taxe sur le capital en 2011 », conclut-elle.

Ces 19 millions portent la somme des compressions dans le réseau collégial à 109 millions depuis quatre ans. Elles ont été dénoncées par l’ensemble de la communauté collégiale, donnant lieu à plusieurs actions concertées entre les parties syndicales et la direction des établissements.

Des manifestations se tiennent aujourd’hui sur l’ensemble du territoire. Elles précèdent la grande manifestation contre l’austérité qui aura lieu ce samedi à Montréal et à Québec.

Le retour de la soupe populaire

Les enseignants du Collège Rosemont, conjointement avec les employé-es de soutien, les professionnel-les et les étudiantes et étudiants, invitent la population à une soupe populaire, afin de dénoncer les compressions budgétaires que le ministre Bolduc a récemment imposées au réseau collégial. Le 27 novembre, de 11 h 15 à 13 h, à l’entrée principale du Collège Rosemont (6400, 16e avenue), on offre de la soupe chaude aux affamé-es de justice sociale.

Avec ces coupes additionnelles de 400 000 dollars, qui arrivent en milieu d’exercice financier, l’administration du Collège Rosemont n’aura d’autre choix que de couper dans les services aux étudiants », affirme Francis Careau, président du Syndicat des professeurs (SPCR).

Le 27 novembre, afin de bien marquer leur mécontentement, les syndicats enseignants de cégep de la FNEEQ organisent, dans toutes les régions du Québec, des activités de perturbation et de visibilité dans leur établissement.

Le SPCR est affilié à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN).

Un grand pas vers l’affirmation !

Le Forum sur les enseignantes et les enseignants universitaires contractuels organisé par la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) a conclu ses travaux hier en soulignant la 14e Journée nationale des chargées et chargés de cours.

Pendant deux jours, quelque 200 personnes ont mené des discussions entourant le phénomène de la contractualisation en enseignement supérieur. Venus des quatre coins du Québec, les enseignantes et les enseignants universitaires contractuels, accompagnés de leurs collègues de la communauté universitaire québécoise et canadienne (professeurs et professionnels de recherche – ACPPU, FPPU), et de partenaires du Mexique, de la Colombie-Britannique et de l’Ontario, ont contribué activement au succès de l’événement. Si le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche de la Science, le Dr Yves Bolduc, a souligné la présence essentielle des chargés de cours dans les universités, la qualité de l’enseignement et la nécessité d’investir dans les universités, Véronique de Sève, vice-présidente de la CSN responsable du dossier de l’éducation, n’a pas manqué de lui rappeler que les compressions imposées par son gouvernement détruisent les services publics que nous nous sommes donné au fil des ans. Caroline Senneville, présidente de la FNEEQ, a quant à elle indiqué que le statut d’emploi n’a rien voir avec la qualité de l’enseignement.

Pour Sylvain Marois, vice-président de la FNEEQ responsable du regroupement université, la tenue de ce forum démontre que les enseignants universitaires contractuels sont plus que jamais décidés à faire reconnaitre leur apport à l’enseignement universitaire.

« Le personnel enseignant contractuel contribue depuis des décennies à la qualité de l’enseignement dans les universités et il ne s’agit pas d’un épiphénomène », a t-il déclaré. « Les chargées et chargés de cours ont contribué de façon indéniable à l’accessibilité et à la démocratisation de l’enseignement supérieur », a-t-il-poursuivi.

Alors que Vincent de Gaulejac, professeur et sociologue français, a dénoncé la course à la performance et l’idéologie manégériale qui conduisent nécessairement à l’échec en conférence d’ouverture, Marie-Pierre Boucher, chargée de cours et chercheure, a illustré de façon remarquable la croissance du phénomène de la contractualisation dans les universités, faisant ressortir le fait que les chargées et chargés de cours absorbent à même leurs conditions de vie et de travail les chocs de la transformation des universités.

Lors des ateliers, les participantes et les participants ont approfondi leurs réflexions au sujet de la formation à distance, de la précarité et de l’intégration, de la propriété intellectuelle, de la qualité de l’enseignement, du travail en coalition avec la communauté universitaire et des questions reliées à la recherche, à la création et aux services à la collectivité.

« Ce forum, premier du genre, a permis de resserrer les liens et de contribuer au sentiment de valorisation du travail que les enseignantes et les enseignants universitaires contractuels accomplissent à tous les jours. Les chargées et chargés de cours ne sont pas seuls. Ensemble, ils constituent une force avec laquelle il faut composer », conclut la présidente de la FNEEQ, Mme Caroline Senneville.

Profil de la FNEEQ

La FNEEQ-CSN regroupe quelque 33 000 membres, dans les cégeps, le établissements privés et les universités, notamment 10 syndicats de chargées et chargés de cours, le Syndicat des tutrices et des tuteurs de la Télé-Université, l’Association des étudiants salariés diplômés de l’Université McGill et les chargées et chargés d’enseignement de l’ÉTS. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

Faisons tomber les mythes !

C’est dans le cadre du Forum sur les enseignantes et les enseignants universitaires contractuels que la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) souligne aujourd’hui, le 22 novembre, la Journée nationale des chargées et chargés de cours.

Sylvain Marois, vice-président de la FNEEQ responsable du regroupement université, indique que la contribution des enseignantes et des enseignants universitaires contractuels, qu’ils soient chargés de cours, tuteurs en formation à distance, superviseurs de stage, chargés d’enseignement, chargés de formation pratique, chargés de clinique, coach ou accompagnateur musical, est fondamentale pour la qualité de l’enseignement offert aux étudiantes et aux étudiants dans nos universités.

En ce 22 novembre, au salon Sherbrooke de l’Hôtel Gouverneur Place Dupuis à Montréal, se tient une exposition de publications donnant un aperçu de la diversité des réalisations professionnelles des chargées et chargés de cours ainsi qu’une exposition d’oeuvres picturales et autres expressions artistiques de l’art contemporain créées par des artistes professionnels enseignants universitaires. Des artistes et des auteurs seront sur place à l’heure du midi pour échanger. Mentionnons par ailleurs que le ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport et ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de la Science, M. Yves Bolduc, prononcera une courte allocution à la clôture de l’événement, soit vers 17 heures.

Voici le programme de cette deuxième journée du Forum, le samedi 22 novembre :

9 h 30 Ateliers

11 h Enquête sur la contractualisation en enseignement supérieur Conférence de Marie-Pierre Boucher, docteure en sociologie et chargée de cours à l’Université du Québec à Montréal, à l’Université de Montréal ainsi qu’à l’Université du Québec en Outaouais. Elle est membre du comité École et Société de la FNEEQ

12 h Période de questions

12 h 30 Dans le cadre de la Journée nationale des chargées et chargés de cours, rencontre avec des auteurs et des artistes Exposition de publications donnant un aperçu de la diversité des réalisations professionnelles des chargées et chargés de cours et sous le thème de L’engagement, une exposition d’œuvres picturales et autres expressions artistiques de l’art contemporain créées par des artistes professionnels enseignants universitaires. Des partenaires de la communauté universitaire prendront la parole à ce moment pour souligner la Journée nationale de personnes chargées de cours.

14 h 30 Liens entre enseignement et recherche Débat contradictoire

Anne-Marie Baraby, chargée de cours en grammaire du français au département de linguistique de l’UQAM et en linguistique innue pour le Centre des premières nations Nikanite de l’UQAC Thomas Collombat, professeur au Département des sciences sociales de l’Université du Québec en Outaouais Claude Fortin, vice-présidente du Comité exécutif de la Fédération du personnel professionnel des universités et de la recherche (FPPU) Bernard Larouche, chargé de cours en santé et sécurité au travail et en coaching à l’UQAC Nourredine Mouelhi, professeur à temps partiel en philosophie, vice-président, affaires externes, Association des professeur.e.s à temps partiel, Université d’Ottawa Michel Umbriaco, professeur titulaire en éducation (Télé-université) et président du comité sur le financement des universités de la Fédération québécoise des professeurs et professeurs d’université (FQPPU)

17 h Mot du ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport et ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de la la Science, M. Yves Bolduc

17 h 15 Mots de clôture Diane Woloschuk, présidente de la Fédération canadienne des enseignants (FCE) Véronique de Sève, vice-présidente de la CSN Caroline Senneville, présidente de la FNEEQ

Profil de la FNEEQ

La FNEEQ-CSN regroupe quelque 33 000 membres, notamment, les membres des syndicats dans une douzaine d’institutions universitaires, dont 10 syndicats de chargées et chargés de cours, le Syndicat des tutrices et des tuteurs de la Télé-Université, l’Association des étudiant-es diplômé-e-s employé-e-s de McGill et les chargées et chargés d’enseignement de l’ÉTS. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

Un choix irresponsable et dangereux

La CSN dénonce avec vigueur les nouvelles coupes imposées aux réseaux universitaire et collégial. Un choix irresponsable et dangereux de la part du gouvernement libéral qui, une fois de plus, s’attaque au modèle québécois avec ses politiques d’austérité effrénées.

Un choix irresponsable

Pour la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), la Fédération des professionnèles (FP-CSN) et la CSN, les coupes de 20 millions de dollars dans le réseau collégial, qui s’ajoutent à celles de 109 M$ imposées depuis quatre ans, et de 30 millions pour les universités, somme qui totalise 200 M$ de compressions cette année, auront des conséquences désastreuses pour ces institutions, ceux qui les fréquentent et les salarié-es qui y œuvrent. « Il est complètement irresponsable d’imposer des coupes d’une telle ampleur aux établissements d’enseignement supérieur qui souffrent d’un financement inadéquat, et ce, en plein milieu de l’exercice financier », dénonce Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN et responsable du dossier de l’éducation.

Une attaque frontale

Pour la CSN et ses fédérations, s’attaquer de la sorte au réseau collégial ainsi qu’aux universités est un jeu dangereux pour l’avenir du Québec. « L’éducation est la pierre angulaire du développement du peuple québécois. Nous devons la protéger et la renforcer. En agissant de la sorte, le gouvernement de Philippe Couillard fragilise dangereusement notre système d’éducation. C’est le développement de la société qui est menacée, note Véronique De Sève. Ces compressions mettent en péril le soutien à l’apprentissage ainsi que toutes les mesures particulières visant la réussite, la persévérance et la vie socioculturelle et sportive dans les établissements. »

Le 29 novembre à Montréal et à Québec

La FNEEQ-CSN, la FEESP-CSN, la FP-CSN et la CSN invitent les Québécoises et les Québécois à prendre la rue massivement le 29 novembre prochain à Montréal et à Québec afin de faire comprendre au gouvernement qu’il joue à un jeu dangereux, pour lequel il n’a jamais été mandaté. « Il est encore temps d’arrêter ce gouvernement avant qu’il saccage tout ! », conclut la vice-présidente de la CSN.

À propos

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) est une organisation syndicale composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération nationale des enseignants et des enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe quelque 33 000 membres, dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec. La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) compte plus de 400 syndicats affiliés représentant environ 55 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. La Fédération des professionnèles (F-CSN) représente plus de 8000 professionnel-les, techniciennes et techniciens, œuvrant dans différents secteurs d’activité.

Les profs de cégep présentent leurs demandes

L’Alliance des syndicats des professeures et des professeurs de cégep (ASPPC), qui regroupe l’ensemble des enseignantes et des enseignants de cégep du Québec, a procédé au dépôt de ses demandes sectorielles au Comité patronal de négociation des collèges (CPNC). L’Alliance compte déployer beaucoup d’énergie afin de garantir l’accessibilité à une éducation supérieure de qualité.

Les représentantes et les représentants de l’Alliance estiment qu’il est nécessaire de réinvestir dans le réseau collégial afin d’assurer sa pérennité et d’améliorer la réussite. Les interventions particulières exigées du corps professoral concernant notamment les étudiantes et les étudiants en situation de handicap (EESH), aussi désignés par l’expression étudiantes et étudiants aux besoins particuliers, devront être prises en considération. « Depuis 2007, le nombre d’étudiantes et d’étudiants en situation de handicap a augmenté de 400%. Si le rapport de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse publié en 2012 a insisté sur les obligations du réseau collégial envers les étudiantes et les étudiants ayant des besoins particuliers, la présente négociation sera l’occasion de donner les ressources dont ont besoin les enseignantes et les enseignants pour mieux les soutenir », de revendiquer Mario Beauchemin, président de la FEC-CSQ.

Pour Nicole Lefebvre, vice-présidente de la FNEEQ-CSN, cette négociation sera l’occasion de lutter contre la précarité vécue par beaucoup d’enseignantes et d’enseignants de cégep. « Il est clair que la situation à la formation continue doit être améliorée. Il n’est pas normal qu’une personne qui fait le même travail que son collègue n’ait pas le droit à la même rémunération ni aux mêmes conditions de travail et d’exercice de la profession », affirme-t-elle. Pour les représentantes et représentants syndicaux, les demandes répondent aux défis importants que pose la conjoncture démographique et socioéconomique actuelle. Elles visent notamment à trouver des solutions pour augmenter l’attractivité des programmes d’études, pour favoriser l’obtention d’un premier diplôme postsecondaire et pour favoriser l’attraction, l’insertion et la rétention du personnel enseignant. Les demandes syndicales se divisent en quatre thèmes : la précarité, la tâche et l’organisation du travail, la rémunération et l’appartenance à l’enseignement supérieur, et la consolidation du réseau collégial.

L’Alliance des syndicats des professeures et des professeurs de cégep regroupe les syndicats affiliés à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) et à la Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ). Réunies, ces deux organisations rassemblent 20 500 membres, soit l’ensemble du corps professoral du réseau des cégeps.