Un conseil d’administration incapable d’assurer une gouvernance efficace

Le personnel et les enseignants du Collège régional Champlain ne peuvent croire que l’administration centrale du collège n’ait pas réussi à présenter, lors de la réunion du conseil d’administration tenue hier, un plan visant la restructuration de la direction des études afin d’augmenter l’autonomie académique des trois campus, et ce, malgré l’adoption, en juin dernier, d’une résolution unanime du conseil d’administration à ce sujet. La direction a indiqué qu’aucune trace écrite ou audio de la décision du mois de juin n’avait été conservée.

« Le directeur des études est censé agir à titre de leader au sein de l’organisation du collège; cette personne est responsable de la mission académique du collège. Pourtant, au Collège régional Champlain, ce poste est inoccupé depuis novembre 2014. Un conseil d’administration incapable de définir la description des tâches à accomplir à ce poste ou de le combler-et qui, de surcroît, ne réussit pas à consigner correctement des décisions de cette importance prises par le conseil d’administration-est dysfonctionnel et incapable d’administrer », selon Dominique Routhier, doyenne des affaires étudiantes et académiques du campus St. Lawrence maintenant à la retraite.

Problèmes de leadership Considérant l’absence de compte-rendu, un membre de la haute direction a présenté une recommandation séance tenante, sans analyse préalable, à l’effet de demander au ministre de l’Éducation une réorganisation du Collège régional Champlain selon le modèle du Collège régional de Lanaudière. Un autre membre de l’équipe de direction a alors affirmé que si une telle recommandation était adoptée, « rien ne garantit que les personnes qui sont ce soir devant vous, ainsi que les doyens des affaires académiques en poste, conserveront leur emploi ». Le président du conseil d’administration a suspendu la discussion à propos du poste de directeur des études jusqu’à la prochaine réunion.

« Le conseil d’administration est incapable de se montrer à la hauteur lorsqu’il est question de faire face aux problèmes de la structure régionale », a affirmé Denis Carrier, enseignant de physique au campus St. Lawrence. « La recommandation improvisée visant la restructuration du collège démontre un mépris total de la gravité des difficultés auxquelles le collège fait face ».

Dysfonctionnement du conseil d’administration Le fait que l’administration centrale n’ait pas été en mesure de présenter le plan de restructuration de la direction des études est la démonstration d’un problème plus profond qui paralyse le bon fonctionnement du collège, et ce, plus particulièrement au cours de la dernière année.

Notons l’incapacité du conseil d’administration à : • élire un nouveau président et un vice-président du conseil • élire un comité exécutif • constituer un comité qui réaliserait les évaluations du rendement du travail du directeur général • éviter les nombreux reports d’élections • fournir des documents budgétaires transparents et complets • respecter les règlements régissant la conduite et les affaires du conseil d’administration • éviter la gestion erratique de l’adhésion au conseil d’administration selon laquelle des administrateurs restent en poste plusieurs années après la fin de leur mandat, alors que d’autres sont rapidement remerciés • conserver des membres externes (la majorité de ces postes, soit 6 sur 11, sont actuellement inoccupés)

Autonomie des campus : la meilleure solution Dans les années 1970, le gouvernement a créé quatre cégeps régionaux. Ceux-ci se sont rapidement retrouvés avec des problèmes d’identité, de gouvernance, de reddition de comptes, de représentation et de finances, au point qu’aucun n’a réussi à desservir correctement sa communauté. Déjà, dans les années 1980, trois d’entre eux avaient été remplacés par neuf cégeps indépendants.

Aujourd’hui, seul le Collège régional Champlain demeure, mais son fonctionnement est entravé par sa structure panrégionale coûteuse et complexe.

« Le remplacement de la structure panrégionale est la voie de l’avenir, mais le conseil d’administration est trop inefficace pour adopter les mesures nécessaires, alors que les membres de l’administration centrale, aussi membres du conseil d’administration, font tout pour conserver leurs emplois », selon Bruce Toombs, enseignant en sciences humaines au campus de Saint-Lambert. « Les campus sont donc réduits à composer avec une structure administrative redondante dont les ressources devraient plutôt être investies afin de répondre aux besoins des étudiantes et des étudiants dans chacune des communautés desservies. »

Choisir l’éducation!

Alors que s’ouvrira demain le forum du Parti libéral sous le thème « L’éducation au 21e siècle » et qui prétend dresser le portrait de l’avenir de l’éducation, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), dénonce les actions quotidiennes que le gouvernement pose, qui démantèlent et mettent à mal les réseaux d’éducation. L’austérité fait mal et les compressions mènent à la destruction tranquille de notre système d’éducation. Est-ce là la voie de l’avenir pour le gouvernement Couillard?

Tout n’est pas que chiffres! Pour la présidente de la FNEEQ-CSN, Mme Caroline Senneville, « L’éducation, c’est la clef de l’épanouissement personnel, d’une population en santé, d’une culture dynamique, d’une démocratie active et d’une économie vigoureuse. »

On a ça en commun !

La FNEEQ-CSN rend publique une série de vidéos mettant de l’avant des étudiantes et des étudiants qui témoignent de l’importance des disciplines de la formation générale au cégep. Philosophie, français, éducation physique, anglais, toutes ces disciplines contribuent au développement de la culture commune des citoyennes et des citoyens de demain.

 

Il faut que ça change !

La réunion du conseil d’administration du Collège régional Champlain qui aura lieu ce soir sera déterminante. Les employé-es et les professeurs du Collège régional Champlain y seront présents et ils attendent impatiemment de connaître les détails du plan de restructuration de la direction des études qui permettrait d’augmenter l’autonomie pédagogique des trois campus qui le composent, soit Saint-Lambert, St. Lawrence et Lennoxville.

Rappelons que le Collège régional Champlain, dont l’administration est située à Sherbrooke, est le seul établissement collégial du genre qui subsiste encore au Québec. « Sherbrooke n’est qu’un centre administratif, mais on y prend des décisions pédagogiques pour les trois campus. Or, il nous apparaît évident que la gestion pédagogique devrait être totalement assumée par les campus, là où se trouvent les étudiantes et les étudiants ainsi que les professeur-es » affirme Malcolm Harper, président du conseil pédagogique.

« Cette réunion revêt une importance capitale. Ce qu’on y proposera sera un bon test pour l’état de la gouvernance actuelle du collège », a indiqué Christine Kerr, porte-parole de la campagne pour l’autonomie de Saint-Lambert.

Un rapport externe rendu public en mai dernier concluait qu’une structure centralisée n’est pas avantageuse dans les décisions en lien avec les services pédagogiques offerts aux étudiantes et aux étudiants. Lors de leur réunion tenue en juin, les membres du conseil d’administration avaient rejeté la proposition de l’équipe de direction à l’effet de centraliser davantage la gestion pédagogique et avaient voté, au contraire, pour un accroissement de l’autonomie pédagogique des campus, tel que proposé dans le rapport externe.

Le Conseil pédagogique du campus de Saint-Lambert a également recommandé, par un vote unanime, au conseil d’administration d’augmenter la responsabilité locale en termes de direction pédagogique.

Au campus de St. Lawrence, les discussions et la sensibilisation aux enjeux entourant la question de l’autonomie vont bon train depuis presqu’un an. « Nous serons à nouveau devant les membres du conseil d’administration. Nous espérons qu’ils auront compris les messages et qu’ils agiront dans la lignée des propositions contenues dans le rapport indépendant rendu public au printemps dernier », explique Meagan Daley, porte-parole de la campagne pour l’autonomie de St. Lawrence.

« Nous sommes persuadés que la décentralisation est d’intérêt pour toutes les personnes concernées. Nous voulons offrir des services de qualité et des services adaptés à nos étudiantes et à nos étudiants. Le rapport dément irréfutablement un mythe fortement ancré, mythe véhiculé par l’administration centrale, à savoir que l’autonomie des campus est juste un problème de syndicat », conclut Mme Daley.

Depuis l’hiver 2015, les syndicats du personnel enseignant des campus de Saint-Lambert et de St. Lawrence, qui sont affiliés à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), ainsi que les personnels de soutien, affiliés à la Fédération des employées et employés de soutien (FEESP-CSN), ainsi que le personnel professionnel de St. Lawrence, militent en faveur de l’autonomie des campus et revendiquent un statut de cégep à part entière pour leur établissement. L’initiative est également appuyée par d’anciens dirigeants et administrateurs du Collège régional Champlain, les étudiantes et les étudiants ainsi que des groupes communautaires, des gens d’affaires et des politiciens locaux.

Une première convention collective pour les chargé-es de cours et les instructeurs de l’Université McGill

Réunis en assemblée générale vendredi soir, les membres du Syndicat des chargé-es de cours et instructeurs-trices de McGill-CSN, syndicat affilié à la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec-CSN (FNEEQ-CSN), ont massivement voté pour entériner les termes de leur première convention collective!

« La longue lutte menée par les chargé-es de cours ainsi que les instructrices et les instructeurs de l’Université McGill pour obtenir la reconnaissance de la valeur de leur travail vient enfin de se conclure » se réjouit le vice-président de la FNEEQ-CSN responsable du regroupement université, M. Sylvain Marois. « Les membres du syndicat peuvent être fiers de ce règlement, fruit d’un travail acharné », ajoute-t-il.

« Notre nouveau contrat de travail, dont les termes généraux se rapprochent de ceux que l’on retrouve dans les conventions collectives des chargés de cours négociées à la FNEEQ-CSN, représente des gains substantiels pour nos membres», affirme Raad Jassim, le président du syndicat.»

Ainsi, les membres du syndicat bénéficieront de hausses salariales significatives pour les trois années de la convention, en plus d’une rétroactivité salariale au mois de janvier 2015. Il importe de préciser que les chargé-es de cours de cette université montréalaise étaient les moins bien rémunérés au Québec. C’est donc un acquis de taille qu’ils viennent d’obtenir.

« Nous voulons également souligner l’obtention de la reconnaissance de l’ancienneté dans l’attribution des cours, l’obtention de congés de maladie payés, la clarification de la tâche et de la charge de travail, la création d’un comité des relations du travail ainsi que la mise en place d’une procédure d’arbitrage et d’un processus disciplinaire encadré, l’obtention de droits parentaux équivalents à ceux des professeur-es et le maintien des avantages sociaux », renchérit M. Jassim.

Accrédité depuis le mois d’août 2011, le Syndicat des chargé-es de cours et instructeurs-trices de McGill-CSN s’est attelé à harmoniser les conditions de travail de ses membres avec celles prévalant dans les autres universités du Québec. Ce premier contrat de travail leur permet de faire un bond de géant.

Profil de la FNEEQ

La FNEEQ-CSN regroupe quelque 35 000 membres, dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Mentionnons les membres des syndicats dans une douzaine d’institutions universitaires, dont 10 syndicats de chargées et chargés de cours, le Syndicat des tutrices et des tuteurs de la Télé-Université, l’Association des étudiants salariés diplômés de l’Université McGill et les chargées et chargés d’enseignement de l’ÉTS. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

La FNEEQ-CSN salue la volonté du Conseil de réaffirmer l’importance du rôle joué par l’ordre collégial dans le système d’enseignement supérieur au Québec

L’avis du Conseil supérieur de l’éducation intitulé Retracer les frontières des formations collégiales : entre l’héritage et les possibles. Réflexions sur de nouveaux diplômes collégiaux d’un niveau supérieur à celui du DEC technique rendu public aujourd’hui comporte plusieurs pistes qui méritent que l’on s’y attarde. « Dans un premier temps, nous désirons exprimer notre satisfaction quant au fait que, dans son avis, le Conseil consacre l’importance de la formation collégiale et réaffirme le rôle essentiel que les cégeps jouent partout au Québec en enseignement supérieur », affirme Mme Caroline Senneville, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN).

Le bilan du Conseil exprime très clairement que l’enseignement collégial a contribué au développement d’un système d’enseignement supérieur original, simple et ouvert. « En ce qui concerne les recommandations émises par le Conseil, nous ne pouvons qu’être favorables à celles visant l’établissement d’un diplôme collégial d’études spécialisées (DCES) ainsi qu’un DEC technique avancé, car cela répond à des besoins exprimés par plusieurs acteurs du milieu collégial, dont la FNEEQ-CSN », indique Mme Senneville. Par contre, la mise en place d’un nouveau diplôme de baccalauréat collaboratif collège-université ne doit pas se faire au détriment du diplôme d’État, le DEC.

« Pour nous, la question du maintien d’un diplôme national qualifiant est un élément fondamental du système québécois », ajoute Mme Senneville. « Offrir de nouveaux diplômes collégiaux d’un niveau supérieur à celui du DEC aux étudiantes et aux étudiants semble prometteur, mais la FNEEQ soulève toutefois certaines inquiétudes face aux difficultés d’arrimage entre les ordres d’enseignement », poursuit la présidente de la FNEEQ-CSN.

Le CSE recommande au ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche la mise sur pied d’un comité mixte collégial et universitaire afin de poursuivre la réflexion sur l’introduction d’un baccalauréat appliqué au collégial. De l’avis de la FNEEQ-CSN, ce comité devra composer avec les principaux interlocuteurs des milieux de l’éducation et du travail.

« Nous appelons le ministre à assurer le leadership inhérent à l’élaboration de solutions constructives dans le respect des ordres d’enseignement collégial et universitaire et nous lui indiquons que nous entendons contribuer activement aux travaux », conclut la présidente de la FNEEQ-CSN.

Profil de la FNEEQ

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe près de 35 000 membres dans les cégeps, les universités et les établissements d’enseignement privés des ordres secondaire et collégial. Elle est l’organisation la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

Deux bonnes nouvelles pour le regroupement privé en cette rentrée

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) annonce un nouveau venu: le Syndicat des professeures et professeurs de l’académie linguistique internationale-CSN, qui se joint aux 101 syndicats affiliés à la fédération.

Ce syndicat devient le 43e syndicat du regroupement privé. « Ces enseignantes et ces enseignants forment des jeunes en provenance de partout dans le monde qui viennent apprendre à Montréal le français ou l’anglais. C’est principalement la volonté d’améliorer leurs conditions de travail qui les a menés à agir afin de joindre les rangs de la FNEEQ-CSN », indique Mme Caroline Quesnel, vice-présidente de la fédération, responsable du regroupement privé.

Une autre bonne nouvelle en cette rentrée scolaire est sans contredit la décision rendue par l’arbitre Pierre Cloutier dans le dossier de la négociation de la première convention collective des professeurs de musique de l’École Villa Maria.

« Nous saluons le fait que l’arbitre Cloutier se soit rangé derrière la position syndicale sur la plupart des sujets qui demeuraient en litige », se réjouit Mme Quesnel. « Nous n’avons jamais douté du bien-fondé de nos demandes ni du fait qu’elles respectaient la capacité financière de Villa Maria ainsi que l’équité interne avec nos collègues enseignantes et enseignants et avec le personnel non-enseignant. » Cette décision reflète également l’équité externe avec ce qui est offert dans d’autres établissements comparables. Cette entente s’applique dès juin 2015 et viendra à échéance le 30 juin 2017.

À propos de la FNEEQ-CSN

La FNEEQ-CSN compte quelque 34 000 membres dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Au sein de la fédération, le regroupement privé regroupe plus de 3700 syndiqué-es de l’ordre secondaire et de l’ordre collégial, dans 43 syndicats.

Les profs de cégep prévoient des actions de perturbation lors de la rentrée

Devant le peu de progression à la table de négociation sectorielle, l’Alliance des syndicats des professeures et des professeurs de cégep (ASPPC) prévoit des perturbations lors de la rentrée scolaire.

Ces perturbations toucheront les activités entourant la rentrée et prévoient des actions de visibilité dans les cégeps. Pour le moment, les syndicats de l’ASPPC n’entendent pas perturber la tenue des cours ou l’encadrement des étudiantes et étudiants.

Pour Nicole Lefebvre, vice-présidente de la FNEEQ-CSN, après 8 mois de négociation et malgré l’intervention récente d’une conciliatrice, les profs de cégep jugent qu’ils doivent avoir recours à des moyens de pression plus lourds. « Si nous en sommes à devoir perturber le cours normal des choses dans nos institutions d’enseignement, c’est que les demandes de recul patronales sont trop importantes. Nous ne pouvons pas accepter de subir des reculs de près de 40 ans dans nos conditions de travail. », explique-t-elle.

Pierre Girouard, vice-président de la FEC-CSQ, comprend mal la rigidité de la partie patronale, notamment face à des enjeux qui n’ont aucune incidence financière. « Depuis 1972, nos assemblées départementales nomment leurs responsables à la coordination départementale. Alors que cette méthode de gestion collégiale a fait ses preuves, la partie patronale veut s’ingérer dans ce processus en nommant elle-même les coordinations. Pourquoi vouloir mettre fin à une pratique saine ? C’est jeter inutilement de l’huile sur le feu. », affirme-t-il.

Par ailleurs, l’ASPPC dénonce la progression insatisfaisante de dossiers importants dont celui des ressources pour le soutien des étudiantes et des étudiants en situation de handicap (EESH). « Depuis 2007, l’accessibilité au réseau collégial a permis d’augmenter le nombre d’EESH de 400%. La présente négociation doit déboucher sur l’octroi de ressources dont ont besoin les enseignantes et les enseignants pour soutenir ces étudiants. », soulignent les porte-parole de l’Alliance.

En juin dernier, dans le but d’en arriver à une entente négociée, l’ASPPC a demandé l’intervention d’un conciliateur puis d’un médiateur dans la négociation. Dès la mi-septembre, les syndicats de l’ASPPC, qui représentent l’ensemble du corps professoral au collégial, auront le droit de grève légal.

À propos

L’Alliance des syndicats des professeures et des professeurs de cégep regroupe les syndicats affiliés à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) et à la Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ). Réunies, ces deux organisations rassemblent 20 500 membres, soit l’ensemble du corps professoral du réseau des cégeps.

La FNEEQ trace un bilan positif de sa participation

Une délégation de représentantes et de représentants de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) a participé au 7e Congrès de l’Internationale de l’éducation qui conclut ses travaux aujourd’hui. Réunissant près de 2000 personnes déléguées, ce congrès marquait l’occasion de réfléchir avec des collègues d’environ 200 pays et d’esquisser des pistes de travail pour les quatre prochaines années. Un élément ressort rapidement des échanges : il faut revaloriser la profession enseignante !

Les délégué-es de la FNEEQ ont pris part activement aux discussions lors des réunions précongrès. Au cours des échanges pendant le caucus femmes, le caucus sur l’enseignement supérieur ou encore lors du caucus LGBT ainsi qu’aux divers ateliers ainsi qu’au réseau COMNET, qui regroupe les personnes responsables des communications des organisations affiliées, les délégué-es de la fédération ont contribué aux débats et aux résolutions avec force.

Les délégué-es de la FNEEQ ont témoigné de la situation au Québec, en insistant sur le travail de démolition du gouvernement Couillard et l’impact des compressions en éducation. La FNEEQ a par ailleurs demandé au bureau exécutif de l’IE qu’il dénonce la loi C-377, démarche appuyée par les autres organisations québécoises affiliées.

La présence de Caroline Senneville, présidente de la FNEEQ, à titre de panéliste lors d’un atelier traitant de la contractualisation en enseignement supérieur, « Du contrat temporaire aux conditions d’emploi équitables », a permis de mettre en lumière les particularités de la situation des personnes chargées de cours au Québec. Elle a notamment expliqué comment, depuis 40 ans, les chargées et chargés de cours du Québec ont bonifié leurs conventions collectives et fait d’importants gains et ainsi améliorer leurs conditions de travail et la reconnaissance de leur contribution à l’enseignement universitaire.

« L’Internationale de l’éducation s’est par ailleurs engagée à mettre sur pied un groupe de travail sur l’enseignement supérieur, à notre grand satisfaction », indique Mme Caroline Senneville, présidente de la FNEEQ-CSN.

Autre question qui a teinté de façon importante les débats au congrès, c’est celle de la violation des droits humains et syndicaux. Notamment au Honduras, à Fidji, au Nigeria, en Irak, en Turquie et en Corée, le personnel enseignant, les élèves et les étudiantes et les étudiants sont victimes d’attaques injustifiées. « Avec l’IE et les organisations affiliées, nous comptons poursuivre le travail afin de faire en sorte que les écoles et les universités soient des milieux de travail exempts de violence et d’exclusion », note la présidente de la FNEEQ.

Promouvoir l’éducation en tant que droit humain et l’égalité par le biais de l’éducation inclusive, renforcer les syndicats en tant que partenaires essentiels au sein de la société civile, assurer un financement public suffisant, voilà quelques autres éléments débattus au congrès.

« Malgré des réalités fort différentes, les organisations affiliées à l’IÉ sont unies pour une éducation de qualité ! », affirme Mme Senneville.

Le 7e Congrès de l’Internationale de l’éducation a conclu ses travaux ce dimanche 26 juillet.

La délégation de la FNEEQ était composée de:

Caroline Senneville, présidente Sylvain Marois, vice-président responsable du regroupement université Stefana Lamasanu, déléguée à la coordination du regroupement université Chantal Beaudry, chargée de cours à l’Université de Montréal Marie-Pierre Boucher, chargée de cours à l’Université du Québec à Montréal, membre du comité école et société de la FNEEQ Dominique Dubuc, enseignante au Cégep de Sherbrooke et membre du comité orientation et identité sexuelles de la FNEEQ Madeleine Ferland, enseignante au Collège Montmorency et membre du comité école et société de la FNEEQ Jean Trudelle, enseignant au Collège Ahuntsic, ex-président de la FNEEQ et France Désaulniers, conseillère aux communications de la FNEEQ

À propos de la FNEEQ-CSN

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe près de 35 000 membres dans les cégeps, les universités et les établissements d’enseignement privés. Elle est l’organisation la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec. La FNEEQ est affiliée à l’Internationale de l’éducation depuis 2001.

Plein feux sur les droits humains et syndicaux, l’austérité, les conditions d’emploi

Les déléguées et délégués participant au 7e Congrès mondial de l’Internationale de l’Éducation (IE) se pencheront sur les résolutions et documents politiques portant sur les droits humains et syndicaux, l’austérité en éducation et les conditions d’emploi,

Voici quelques-uns des questions qui seront abordées par l’entremise des résolutions :

  • La migration, la diversité sur le lieu de travail et le racisme
  • La violence sexiste en milieu scolaire
  • Les droits des LGBTI
  • L’action syndicale pour lutter contre les politiques néolibérales dans l’éducation
  • La lutte contre l’austérité pour défendre les droits, les statuts, les emplois, les salaires
  • Les conditions d’emploi de qualité, l’emploi précaire
  • Le personnel de soutien à l’éducation
  • La recherche publique et les libertés scientifique et académique

Mot clic: #unite4ed


Calendrier du vendredi 24 juillet:

10 h 30 Résolutions : droits humains et syndicaux (Hall Canada Salles 1, 2 et 3) 11 h Conférencière invitée: Alice P. Albright, CEO of the Global Partnership for Education 14 h Résolutions: austérité, dette et marchandisation de l’éducation (Hall Canada Salles1, 2 et 3) 16 h Conférencier invité : Montserrat Gomendio, Directrice adjointe responsable pour l’Éducation, l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) (Hall Canada Salles 1, 2 et 3) 16 h 15 Résolutions : Améliorer notre statut et nos conditions d’emploi (Hall Canada Hall Salles 1, 2 et 3)


Calendrier des événements EI Site Web du Congrès de l’IE

Résolutions sur l’éducation de qualité, l’éducation de la petite enfance, l’éducation inclusive et sur l’utilisation des TIC en éducation

les déléguées et délégués participant au 7e Congrès mondial de l’Internationale de l’Éducation (IE) se pencheront sur les résolutions et documents politiques sur des questions considérées importantes par les éducatrices et éducateurs de partout au monde. Voici les questions qui seront abordées, relevant du thème «Droit à l’éducation de qualité, à l’équité et à l’apprentissage.”

  • Education de la petite enfance
  • Prise en charge des élèves en difficulté d’apprentissage
  • Droits des enfants et du personnel enseignant handicapés
  • Education équitable et inclusive
  • Les environnements d’enseignement et d’apprentissage de qualité
  • Définition de l’apprentissage
  • Promotion de l’enseignement et la formation professionnels – Qualifier les jeunes
  • Diversité linguistique
  • Direction des établissements scolaires
  • Les enseignantes et les enseignants en tant que leaders
  • Droit à l’éducation des enfants réfugiés et apatrides et l’éducation et les personnes déplacées
  • L’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) en éducation

Les médias sont invités à couvrir ces activités. Le mot clic est #unite4ed


Faits saillants – le jeudi 23 juillet

9 h à 12 h 30 Résolutions mentionnées ci-dessus (Hall Canada – Salles 1, 2 and 3) 14 h à 17 h 30 Séances parallèles en sous groupe sur la qualité des fonctions de direction, les conditions d’emploi de qualités, une réponse mondiale à la privatisation et à la commercialisation de l’éducation, sûreté et sécurité dans les établissements scolaires, le personnel de soutien à l’éducation, etc (Salles 209, 210, 211, 212 and 214) 18 h à 19 h Présentation du livre: Flip the System(Salle de bal Trillium)


Détails

Quoi : Congrès mondial de l’IE Qui : 2 000 personnes déléguées, observatrices et invitées Quand : Du 21 au 26 juillet Où : Centre Shaw, 55, promenade Colonel By, Ottawa Calendrier des événements EI Site Web du Congrès de l’IE

Privatisation, commercialisation et financement de l’éducation

Ce mercredi 22 juillet, deuxième journée du 7e Congrès mondial de l’Internationale de l’Éducation (IE) qui se tient à Ottawa jusqu’au 26 juillet, les congressistes discuteront du sous-financement de l’éducation publique qui amène des conséquences néfastes de privatisation et de commercialisation de la privatisation de l’enseignement public.

En conférence de presse, la présidente de l’IE, Susan Hopgood, et le secrétaire général, Fred van Leeuwen, ont ardemment soulevé l’inquiétante problématique du sous-financement de l’éducation dans le monde. « Nous devons soutenir la profession enseignante dans un monde où les méthodes standardisées et la commercialisation menacent la valeur de l’enseignement. L’éducation est un droit et elle doit être accessible afin de donner à tous les enfants la même chance d’apprendre », a soulevé ce dernier. En guise de solution proposée, la présidente Hopgood a affirmé « qu’il est possible de rassembler 100 milliards de dollars en s’attaquant à l’évasion fiscale. Ce montant pourrait contribuer à scolariser chaque enfant et à atteindre les objectifs de développement à l’échelle mondiale ».

Soulignons que c’est la première fois que le Canada accueille le Congrès de l’IE. Quelque 2 000 personnes déléguées, observatrices et invitées des quatre coins du monde sont présents pour échanger et élaborer ensemble des stratégies syndicales afin de promouvoir l’accessibilité et la qualité de l’éducation pour tous, partout sur la planète.

Aussi, pour bien peser les enjeux fondamentaux de l’éducation dans les différents coins du monde, les médias sont invités à prendre part aux événements pour y découvrir les objectifs communs qui réunissent les représentants des 30 millions de personnes œuvrant au sein de l’éducation dans le monde. Plusieurs d’entre-elles seront disponibles pour des entrevues.


Débats du mercredi 22 juillet au Centre Shaw:

14 h 30 à 16 h Résolutions et documents politiques (Hall Canada 1-2-3) : Groupe A – Réponse à la privatisation, commercialisation et financement

Résolution : Privatisation et commercialisation de l’éducation

Résolution de mise en œuvre : Privatisation des services éducatifs

Résolution : Stopper le Partenariat transatlantique sur le commerce et l’investissement (PTCI), l’Accord sur les commerces des services (ACS), l’Accord économique et commercial global (AECG), l’Accord relatif aux transports internationaux de denrées périssables (ATP) et les accords de commerce et d’investissements similaires.

Résolution de mise en oeuvre : Financement de l’éducation

Résolution : L’engagement de la communauté


Calendrier des événements EI Site Web du Congrès de l’IE

Les mesures d’austérité minent les réseaux de l’enseignement supérieur

Réunis au 7e Congrès mondial de l’Internationale de l’Éducation (IE), qui rassemble cette semaine à Ottawa des délégué-e-s de syndicats de 173 pays et territoires, les organisations québécoises affiliées* à l’IE soulignent l’ampleur des défis à relever localement en enseignement supérieur.

Au cours des dernières années, les établissements collégiaux et universitaires ont dû composer avec des compressions importantes. Cela n’est pas sans conséquence. Les mesures d’austérité récemment imposées par le gouvernement du Québec minent le climat d’apprentissage et affectent le travail des enseignants, des professeurs, des professionnels de l’éducation, administratifs et de la recherche ainsi que du personnel de soutien.

Ces politiques, qui touchent particulièrement les établissements éloignés des centres urbains, affaiblissent aussi grandement les régions. Or, le déploiement des cégeps sur l’ensemble du territoire québécois demeure une priorité, de même que le maintien d’une offre de cours diversifiée dans les établissements universitaires partout au Québec.

Depuis l’arrivée du gouvernement libéral actuel en avril 2014, nous plaidons notamment l’urgence de la mise en place d’une politique de la recherche digne de ce nom, d’une réforme de la formule de financement des universités et de la mise sur pied d’un Conseil des universités indépendant et représentatif de la communauté universitaire, qui puisse fournir des données fiables et assurer une cohérence dans le réseau. Nous estimons que la tenue d’États généraux en enseignement supérieur permettrait d’étayer les problèmes auxquels nous faisons face et surtout apporter des solutions qui respectent les valeurs communes en enseignement supérieur.

Malheureusement, le gouvernement du Québec préfère se désengager et affaiblir les établissements d’enseignement supérieur. Ce faisant, il renonce à faire du Québec un modèle en matière d’innovation et d’accessibilité aux études. « L’éducation est pour nous une priorité nationale et nous continuerons à la défendre contre les présentes politiques gouvernementales qui appauvrissent la société québécoise ; une société que nous voulons plus juste, plus égalitaire et plus inclusive », ont déclaré les porte-parole.

Près de 2000 personnes déléguées, observatrices et invitées participent au 7e Congrès mondial de l’IE, qui compte 30 millions de membres répartis dans plus de 400 organisations.

*Les organisations québécoises affiliées à l’Internationale de l’éducation sont : La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) La Fédération du personnel professionnel des universités et de la recherche (FPPU) La Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU)

Caucus des femmes et ouverture officielle du 7e Congrès mondial

C’est sur le thème « Mobilisation pour l’éducation de qualité – Une éducation de qualité pour un monde meilleur » que s’ouvre officiellement demain, le mardi 21 juillet, le 7 eCongrès mondial de l’Internationale de l’Éducation (IE) qui se tient au Centre Shaw à Ottawa jusqu’au 26 juillet prochain.

À l’occasion de l’ouverture à 17 h, la présidente, Susan Hopgood, et le secrétaire général, Fred van Leeuwen, ainsi que de nombreux autres représentantes et représentants prendront la parole pour souligner chacun à leur manière l’importance de la place que doit prendre l’éducation partout dans le monde.

Soulignons que c’est la première fois que le Canada accueille le Congrès de l’IE. Quelque 2 000 personnes déléguées, observatrices et invitées des quatre coins du monde sont présents pour échanger et élaborer ensemble des stratégies syndicales afin de promouvoir l’accessibilité et la qualité de l’éducation pour tous, partout sur la planète.

Aussi, pour bien peser les enjeux de l’éducation dans les différents coins du monde, les médias sont invités à prendre part aux événements pour y découvrir les objectifs communs qui réunissent les représentants des 30 millions de personnes œuvrant au sein de l’éducation dans le monde. Plusieurs d’entre-elles seront disponibles pour des entrevues.

Activités à noter pour le mardi 21 juillet au Centre Shaw :

8 h 45 à 16 h 15 Caucus des femmes – Séances plénières (Salon Ottawa)

14 h 30 à 16 h Atelier 1 – Impliquer les hommes dans les activités axées sur l’égalité des genre au sein des syndicats de l’éducation (Salon Ottawa)

14 h 30 à 16 h Atelier 2 – Objectifs relatifs au genre et à l’éducation dans le contexte du nouveau cadre de développement durable (Suite Salle 211)

14 h 30 à 16 h Atelier 3 – Passer le relais : accompagner et soutenir la future génération de dirigeantes au sein des syndicats de l’éducation (salle 210)

14 h 30 à 16 h Atelier 4 – Privatisation dans et de l’éducation et son impact sur les femmes et les filles (salle 212)

17h Séance d’ouverture officielle du 7e Congrès de l’IE (Hall Canada 1 – 2 – 3)

Calendrier des événements EI : http://www.ei-ie.org/congress7/theprogramme/fullprogramme

Site Web du congrès de l’IE : www.ei-ie.org/congress7/fr/

La FNEEQ et le SCCUQ expriment de profondes inquiétudes

Le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQAM (SCCUQ) et la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) questionnent la décision du Comité exécutif de l’université de suspendre, pour une durée d’une année, l’étudiante Justine Boulanger. « Nous ne pouvons que dénoncer le sens de cette décision », affirme Mme Marie Blais, présidente du SCCUQ. « Notre université élimine ainsi la représentation étudiante au Conseil d’administration, puisqu’elle empêchait déjà, depuis février 2015, la présence de l’autre représentant étudiant siégeant à cette instance », indique Mme Blais.

Neuf étudiantes et étudiants ont été soumis à des menaces arbitraires de la part de l’administration de l’UQAM. Certaines sanctions sont maintenant levées, mais l’université cherche toujours à punir. « Il nous apparaît clair que faire porter le poids de la dérive autoritaire de l’UQAM sur les épaules de cette étudiante a pour but d’empêcher la participation politique et administrative des étudiantes et étudiants à la vie démocratique de l’UQAM », dit la présidente du SCCUQ.

Le SCCUQ et la FNEEQ sont inquiets du signal qu’envoie cette décision, et dénoncent forte-ment cette suspension et appréhendent les mois à venir avec anxiété. « L’UQAM choisit de toute évidence la voie de la rigidité qui ne peut qu’exacerber le climat malsain qui règne au sein de l’université », conclut la présidente du SCCUQ.

Les profs de cégep demandent l’intervention d’un conciliateur

Les enseignantes et enseignants des cégeps du Québec demandent l’intervention d’un conciliateur au ministère du Travail dans le cadre du renouvellement de leur convention collective. Cette requête survient à la suite de 26 séances de négociation qui ont débuté depuis près de six mois.

Avec cette  demande, le comité de négociation de l’Alliance des syndicats des professeures et des professeurs de cégep (ASPPC), représentant l’ensemble du personnel enseignant des cégeps du Québec, souhaite régler des formalités administratives et mettre en place un mode de négociation plus efficace.  « Par exemple, nous avions accepté le texte intégral de la proposition du protocole de libérations syndicales soumis par l’employeur. Après plus d’un mois et demi d’échanges sur le sujet, la partie patronale refuse toujours de signer son propre texte.  Il s’agit d’une belle illustration de la lenteur des négociations », affirme Mario Beauchemin, président de la FEC-CSQ.

Nicole Lefebvre, vice-présidente de la FNEEQ-CSN, déplore elle aussi l’absence de progrès des travaux : « Il est difficile de percevoir une réelle volonté d’arriver à une entente négociée, alors que la partie patronale évoque des détails liés au cadre des discussions pour retarder toute entente, même partielle. On se demande ce qui va se passer lorsqu’il sera question de s’entendre sur de vrais enjeux de la négociation. Nous avons entamé celle-ci de bonne foi et réitérons notre intention de poursuivre dans cette voie par la demande d’introduction d’un tiers parti pour favoriser la mise en place d’une approche fonctionnelle. »

La conciliation est un mécanisme prévu par le Code du travail afin de rapprocher les parties lors d’une négociation. Elle n’a jamais été utilisée dans les négociations du secteur public. Elle survient à la demande de l’une des parties prenant part à la négociation.

À propos :   L’Alliance des syndicats des professeures et des professeurs de cégep regroupe les syndicats affiliés à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) et à la Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ). Réunies, ces deux organisations rassemblent 20 500 membres soit l’ensemble du corps professoral du réseau des cégeps.

La direction doit renoncer aux sanctions

Un rassemblement en soutien aux six enseignantes et enseignants du Collège de Rosemont, suspendus par la direction pour avoir prétendument participé à des actions de blocage de portes le vendredi 1er mai, a lieu ce midi.

« On se questionne sérieusement sur les motivations du Comité patronal de négociation des collèges (CPNC) qui, à trois jours de l’exercice de la grève sociale, a déposé une requête auprès de la Commission des relations du travail (CRT) afin d’empêcher les enseignantes et les enseignants de faire la grève », indique la vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), Mme Nicole Lefebvre. C’est cette démarche du CPNC qui a judiciarisé cette journée de grève sociale, en faveur de laquelle avaient voté les assemblées générales de 30 syndicats de profs de cégep. « Il y avait des ententes entre la direction et le syndicat local dans la plupart des cas. Rien ne justifiait la démarche du CPNC », critique Mme Lefebvre.

« Nous sommes ici afin de démontrer notre soutien aux enseignantes et aux enseignants du Collège de Rosemont », affirme pour sa part Mme Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN). « Les profs ont voulu exprimer leur opposition aux compressions imposées au réseau collégial, qui s’accumulent depuis des années, et qui mettent en péril la capacité des cégeps à réaliser leur mission éducative. La Fédération des cégeps, les directions et les conseils d’administration des cégeps le savent bien: tour à tour, ils ont dénoncé les coupes au cours des dernières semaines », souligne la présidente du CCMM–CSN.

Quant à Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN responsable du dossier de l’éducation, elle signale que l’extraordinaire mobilisation qui a déferlé dans toutes les régions du Québec à l’occasion du 1er mai, n’était que le prélude à ce qui se passera cet automne. « Les employé-es des services publics montrent des signes évidents d’exaspération devant le manque d’écoute de leurs vis-à-vis aux tables de négociation patronales. L’obsession dont fait preuve le gouvernement à l’égard du déficit zéro et l’absence de volonté réelle de négocier laisse présager un automne des plus houleux », prévient Mme De Sève.

Les porte-parole concluent en interpellant la direction du Collège de Rosemont afin qu’elle renonce à imposer des sanctions et qu’elle dénonce les mesures d’austérité dictées par le gouvernement de Philippe Couillard qui mine sa mission.

Une judiciarisation inutile et affligeante

Le 1er mai, dans toutes les régions du Québec, l’ensemble des syndicats d’enseignantes et d’enseignants se sont mobilisés en solidarité avec d’autres groupes de la société pour dénoncer les politiques destructrices du gouvernement. Cette vaste mobilisation, partie du plan d’action proposé par la CSN et la FNEEQ, démontre de façon éloquente notre opposition aux mesures d’austérité et aux compressions imposées par le gouvernement Couillard.

La FNEEQ dénonce la requête du Comité patronal de négociation des collèges (CPNC) déposée, à trois jours de l’exercice de la grève sociale du 1er mai dernier, et l’appel du ministre Blais à sévir. Pour la FNEEQ, cela constitue une judiciarisation inutile et affligeante des relations du travail dans les établissements.

«Même la commissaire de la Commission des relations du travail (CRT), qui présidait l’audience le 29 avril, a souligné dans sa décision qu’aucune direction de cégep n’avait porté plainte», déclare M. Jean Murdock, le secrétaire général de la FNEEQ.

«Comment pourrait-il en être autrement alors que les syndicats et les directions avaient déjà établi localement des règles pour encadrer le déroulement pacifique des activités, prévoyant même, dans plusieurs cas, les modalités de reprises des cours à l’intérieur du calendrier scolaire pour minimiser les impacts de la grève sur les étudiantes et les étudiants?», questionne M. Murdock.

Une majorité de syndicats d’enseignantes et d’enseignants de cégep ont adopté des mandats de grève sociale avec toute la détermination que cela exige, et ce, malgré que cette grève s’inscrive dans une mécanique différente de celle prévue au Code du travail.

«Le choix d’exercer une grève illégale est un choix déchirant et insécurisant. Ces mandats de grève sociale ont été sérieusement débattus et adoptés courageusement au cours des dernières semaines dans les assemblées générales de 26 syndicats de la FNEEQ», explique Jean Murdock, secrétaire général de la FNEEQ.

«Tout au long de cette mobilisation, la FNEEQ a appuyé ses syndicats et continuera à le faire. Quant au ministre Blais et la Fédération des cégeps qui s’entêtent à vouloir punir les enseignantes et les enseignants qui ont exercé leur mandat de grève sociale, nous leur annonçons clairement que nous prendrons tous les moyens nécessaires pour défendre les enseignantes et les enseignants victimes de sanctions», affirme le secrétaire général de la FNEEQ, M. Jean Murdock.

Grève de 24 heures des auxiliaires d’enseignement

Les auxiliaires d’enseignement de l’Université McGill, membres de l’Association des étudiant-es diplômé-e-s employé-e-s de McGill (FNEEQ-CSN), ont déclenché une grève de 24 heures le 16 avril 2015 lors du premier jour de la période d’examen.

Les auxiliaires d’enseignement sont en négociation depuis le mois d’août 2014, revendiquant principalement une augmentation de salaire pour permettre de subvenir aux coûts croissants de la vie et des frais scolaires ainsi que l’indexation du budget de soutien à l’enseignement au nombre d’étudiants inscrits dans les programmes du premier cycle. L’administration de McGill refuse toute négociation sur ces points et propose plutôt une baisse de salaires.

Plus de 300 personnes se sont présentées à la ligne de piquetage et à la manifestation contre l’austérité et la précarité dans le contexte de la Journée d’action pour les étudiants-travailleurs du Québec qui se tenait à 15h.

« Nos membres ont clairement exprimé leur mécontentement par rapport à l’offre de McGill et nous sommes prêts à nous battre pour un contrat plus équitable », souligne le président de l’AÉÉDEM, Justin Irwin. L’AÉÉDEM maintient que ses revendications aideraient McGill à atteindre ses objectifs stratégiques, y compris d’offrir un financement de calibre mondial aux étudiants des cycles supérieurs et de garantir la qualité de l’éducation au baccalauréat.

Cette grève s’inscrit aussi dans le contexte d’une campagne syndicale contre l’austérité. « L’Université McGill a été laxiste, voire même complice, face aux coupes budgétaires du gouvernement et l’AÉÉDEM est prête à riposter », poursuit M. Irwin.

L’AÉÉDEM est un syndicat représentant 2000 étudiants et étudiantes de cycles supérieurs employés comme auxiliaires d’enseignement ainsi que 600 surveillants d’examen à L’Université McGill. L’AÉÉDEM est affilié à la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ) et à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Les enseignantes et les enseignants dans la rue

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) dénonce résolument la répression policière contre les mouvements de contestation des politiques d’austérité du gouvernement. Manifester est un droit et nous serons dans la rue, le 2 avril, avec les étudiantes et les étudiants afin de démontrer notre opposition aux choix politiques et économiques du gouvernement Couillard.

La FNEEQ s’inquiète du climat politique qui entrave la liberté d’expression et de manifestation. La tension monte, la population se polarise et on constate des dérives dans la gouvernance de plusieurs cégeps et la montée de la répression politique à l’UQAM. Pendant ce temps, le gouvernement Couillard charcute dans les services publics, démolit le filet social et détruit ce qui a distingué le Québec depuis la Révolution tranquille. Le récent budget Leitão est une attaque de plus à nos services sociaux.

« C’est dans cette perspective que nous invitons la population et les membres de nos syndicats à participer en grand nombre à la manifestation nationale organisée par l’ASSÉ, le 2 avril prochain, en solidarité avec les groupes victimes de cette répression et en opposition aux mesures d’austérité contenues dans le plus récent budget », indique Jean Murdock, secrétaire général et trésorier de la FNEEQ.

En effet, la FNEEQ est consternée par les nouvelles compressions budgétaires imposées par le gouvernement, et plus particulièrement par celles qui touchent l’éducation et l’enseignement supérieur.

L’éducation est sévèrement touchée par les compressions. D’une minime hausse de 1,6 % en 2014-2015, les dépenses de programmes prévoient une croissance (sic !) de 0,2% en 2015-2016.

Dans les cégeps, ce sont près de 40 M$ de compressions qui sont implicites, alors que le réseau collégial subit compression après compression depuis des années. Cette somme s’ajoute aux 109 M$ de coupes imposées au cours de quatre dernières années. En outre, à la veille de l’échéance des conventions collectives et de la négociation dans le secteur public, ce budget met la table à un dialogue de sourds.

Du côté des universités, les coupes dépassent maintenant 300 M$. Ces importantes compressions mettent en danger la mission d’enseignement des universités. Nous assistons à une diminution du nombre de cours offerts, à des fusions de programmes, voire à l’abolition de certains, à une augmentation du nombre d’étudiants par cours… Les compressions exigées ouvrent la voie à une dégradation de la qualité de l’enseignement et de l’encadrement. « Le gouvernement procède de manière absolument irresponsable ! Des coupes dans les universités, ça signifie des coupes dans les services aux étudiants », affirme le secrétaire général et trésorier de la FNEEQ. « Nous espérons voir les administrations prendre leurs responsabilités et se porter à la défense de l’université » ajoute-t-il.

Le secteur de l’enseignement privé subit lui aussi de nouvelles compressions. Ce sont les 40 syndicats dans les établissements privés syndiqués à la FNEEQ qui seront touchés et il y a fort à craindre que ces coupes vont affecter les conditions de travail et menacer les emplois des enseignantes et des enseignants ainsi que du personnel de soutien et professionnel dans ces établissements, tant au primaire-secondaire qu’au collégial.

Bref, si l’éducation, l’enseignement supérieur et la recherche sont réellement des priorités pour le gouvernement libéral de Philippe Couillard, il a une bien drôle de façon de le démontrer. « Le Québec a progressé de façon spectaculaire au cours des 50 dernières années. Pour nous, ce budget est un grand bond en arrière. Et le gouvernement ne peut pas prétendre que les compressions imposées n’ont aucun effet sur les étudiantes et les étudiants. Il doit cesser de clamer que cela est sans conséquences », dénonce Jean Murdock.

C’est pourquoi nous serons dans la rue, le 2 avril.

Profil de la FNEEQ

La Fédération nationale des enseignants et des enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe quelque 34 000 membres, dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Le regroupement privé de la FNEEQ compte 40 syndicats rassemblant plus de 3700 membres. La FNEEQ-CSN est affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

 

Entente de principe adoptée

C’est à l’unanimité que les membres de la section du personnel non enseignant du Syndicat des enseignantes et enseignants de Villa Maria – CSN ont accepté l’entente de principe intervenue avec la direction du collège lors d’une assemblée générale tenue le 25 mars. Pour le président du syndicat, Mathieu Morin, la conclusion de cette première convention collective pour le personnel non enseignant de Villa Maria constitue une belle victoire. « La bataille a été ardue, mais nous avons réussi à faire des avancées et nos membres en ressortent plus forts », indique M. Morin. Ce sont quelque 35 rencontres de négociation sur une période de 19 mois, et l’exercice d’une journée de grève, qui auront été nécessaires pour en arriver à une entente avec l’employeur.

« Parmi les éléments qu’il faut souligner, mentionnons l’arrimage des échelons salariaux à ceux des postes des commissions scolaires publiques ainsi qu’une clause encadrant la sous-traitance », se félicite Mathieu Morin.

La convention collective aura une durée de trois ans.

Profil de la FNEEQ

La Fédération nationale des enseignants et des enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe quelque 34 000 membres, dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Le regroupement privé de la FNEEQ compte 42 syndicats rassemblant plus de 3700 membres. La FNEEQ-CSN est affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).