Une gestion inadéquate en cause selon les professeurs

La faillite et la fermeture du Conservatoire Lassalle, annoncées lundi, témoignent d’une gestion inadéquate depuis de nombreuses années dans cette école d’arts et de communication renommée.

Selon le Syndicat des enseignantes et enseignants du Conservatoire Lassalle (SEECL-CSN), une série de problèmes qui auraient pu être évités ont mené l’institution centenaire à cet échec :

  • Une administration déconnectée, qui agit de façon méprisante envers le personnel enseignant qui, en pleine crise, n’a pas daigné consulter ou rencontrer les professeur-es de l’école pour trouver des solutions ;
  • Le déménagement de l’école, en 2014, de la rue Sherbrooke vers un quartier peu accessible et un édifice mal adapté aux besoins des étudiants ;
  • Des professeurs sous-rémunérés (environ 50 % des salaires moyens du secteur) et, conséquemment, un roulement du personnel enseignant très élevé.

« Il n’est pas surprenant que les inscriptions de nouveaux étudiants aient chuté de plus de la moitié dans les trois dernières années, a commenté Corinne Poulin-Vallée, présidente du SEECL-CSN. Si l’objectif était de fermer une école pourtant connue pour le succès d’un grand nombre de ses diplômé-es, on ne s’y serait pas pris autrement. »

Les professeur-es du Conservatoire ont pris la décision de se syndiquer en 2014 afin d’améliorer leurs conditions de travail et offrir une meilleure qualité d’enseignement au Conservatoire. Affilié à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), le syndicat a entamé des négociations cette même année. Toutefois, les syndiqué-es travaillaient toujours sans convention collective négociée au moment de la fermeture.

« Ce n’est certainement pas les salaires du personnel enseignant qui est en cause. Nous détenions toutes et tous un statut de contractuel-les. Il n’y avait pas de reconnaissance de l’expérience, pas de sécurité d’emploi, ni de programme d’assurance collective. Durant les semaines de relâche, les vacances de Noël et les vacances estivales, aucun des professeur-es n’était payé par le Conservatoire, pas même ceux qui y travaillaient à temps plein. Les professeur-es dépendaient de l’assurance-emploi, même s’ils devaient corriger et préparer leurs cours », a déclaré Madame Poulin-Vallée.

Les membres du SEECL-CSN ont tenté d’interpeller l’administration concernant plusieurs lacunes de l’école – des équipements insuffisants aux nombreuses incohérences dans le cursus scolaire – sans succès.

Pour sa part, la FNEEQ dénonce le fait que, contrairement au reste du personnel et des étudiants, l’administration n’a même pas pris la peine, le 6 juin, d’aviser par écrit les professeur-es de sa décision de se mettre sous la protection de la Loi sur la faillite. La majorité d’entre eux a appris la nouvelle dans les médias.

Caroline Quesnel, vice-présidente et responsable du regroupement privé de la fédération, s’étonne du manque de respect envers les professeur-es qui ont porté l’école sur leurs épaules dans des conditions très difficiles ces dernières années. Le refus du Conservatoire de rencontrer le Syndicat dans le cadre de la fermeture de l’établissement est totalement injustifiable.

« Nous demandons que la direction agisse et prenne ses responsabilités non seulement à l’égard des étudiants mais aussi à l’égard des professeur-es, de dire Caroline Quesnel. Au-delà des questions légales et financières, il faut leur permettre de clore leur carrière au Conservatoire de la meilleure manière possible, en explorant toutes les pistes, dans le respect de leur contribution à l’établissement. »

Le Conservatoire a même annulé la cérémonie de remise de diplômes – prévue le 8 juin – pour la dernière cohorte étudiante, a noté la secrétaire du syndicat, Nathalie Nicole Bouchard, la doyenne du corps professoral. Pour elle, c’est une triste fin pour un fleuron culturel du Québec.

« Nos professeur-es étaient fiers d’enseigner au Conservatoire, a-t-elle commenté. Ils y consacraient leur temps, leur énergie et leur passion pour faire rayonner cette institution plus que centenaire. Ils avaient à cœur la réussite des étudiants, qu’ils préparaient très bien pour leurs études universitaires, souvent au sein de programmes très contingentés. Plusieurs anciens nous témoignent souvent à quel point ils ont apprécié la qualité de l’enseignement offert, qui proposait à la fois un solide bagage théorique et une expérience pratique de qualité. »

Un nouveau chapitre s’ouvre pour les professeurs du Collège Marianopolis

Réunis hier soir en assemblée générale, les enseignantes et enseignants du Collège Marianopolis ont approuvé leur première convention collective, et ce, à l’unanimité. À peine deux ans après la création du syndicat en avril 2014, ce nouveau contrat représente des gains historiques pour le personnel enseignant de ce collège anglophone plus que centenaire, situé dans l’arrondissement de Westmount à Montréal.

Les membres du Syndicat des professeurs du Collège Marianopolis ont adopté leur première convention collective à l'unanimité.
Les membres du Syndicat des professeurs du Collège Marianopolis ont adopté leur première convention collective à l’unanimité (photo : Michel Giroux).

Parmi les gains entérinés par les membres du syndicat :

  • la mise en place de règles non arbitraires d’évaluation des enseignants et enseignantes ;
  • une amélioration du processus d’acquisition du statut de professeur-e régulier ;
  • une réduction de la charge de travail des enseignants de mathématiques et sciences, qui devient équivalente à celle de professeurs de cégep ;
  • l’élection par les membres du syndicat des professeurs membres du Conseil d’administration du collège ;
  • le maintien et l’augmentation dans certains cas des libérations pour les coordonnateurs de départements et de programmes ;
  • des règles encadrant les mesures disciplinaires et une procédure de griefs et d’arbitrage qui s’inscrivent dans le droit fil des autres conventions signées au secteur privé de la FNEEQ ;
  • des clauses assurant parité avec le secteur public en matière de salaire, de l’évaluation de la scolarité, et des congés parentaux ; et
  • la reconnaissance des droits du syndicat et un plein exercice de la représentation syndicale.
Elizabeth Arnot, présidente du syndicat, répond à la question d'un membre.
Elizabeth Arnot, présidente du syndicat, répond à la question d’un membre (photo : Michel Giroux).

Pour Elizabeth Arnot, présidente du Syndicat des professeurs du Collège Marianopolis, l’entente se traduit par des retombées pour la communauté tout entière du Collège. « Il s’agit vraiment d’un nouveau chapitre qui s’ouvre pour nous. Grâce aux efforts de nos membres et de notre équipe de négociation, nous allons commencer la prochaine année scolaire avec des conditions de travail bien améliorées. Force est de constater que de meilleures conditions de travail pour nous signifient de meilleures conditions d’enseignement pour nos étudiants. ».

« Il y a un avantage clair à regrouper nos forces, souligne Caroline Quesnel, vice-présidente, responsable du regroupement privé de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN). Nous comptons plus d’une dizaine de nouveaux syndicats dans ce regroupement de la FNEEQ depuis quatre ans. C’est parce que les enseignants réalisent qu’on peut négocier de meilleures conditions de travail quand nous sommes toutes et tous ensemble. Cette entente au Collège Marianopolis est un exemple emblématique de notre capacité de faire avancer la profession. »

Le syndicat et la direction du collège ont eu 33 rencontres de négociation, dont 12 devant un conciliateur nommé par le ministère du Travail. La convention sera d’une durée de trois ans.

Le Syndicat des professeurs du Collège Marianopolis est affilié à la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), au Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, et à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

À propos de la FNEEQ-CSN

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe quelque 33 000 membres, dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Le regroupement privé compte 39 syndicats rassemblant plus de 2300 membres. La FNEEQ-CSN est affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

À propos du CCMM-CSN 

Organisme régional affilié à la CSN, le Conseil central du Montréal métropolitain-CSN regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de près de 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.

À propos la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Une « meilleure adéquation entre la formation et l’emploi », vraiment ? Et pour qui ?

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) dénonce les pouvoirs accrus qui pourraient être confiés à la Commission des partenaires du marché du travail (CPMT) dans le cadre du projet de loi 70 visant une « meilleure adéquation entre la formation et l’emploi ».

Le projet de loi 70 accorde de nouveaux pouvoirs à la CPMT quant à la formation des futurs travailleuses et travailleurs et sur les orientations du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur. Il est en effet prévu que les ministres de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur rendent des comptes sur la mise en œuvre de recommandations faites par la CPMT auprès du secrétaire général de la Commission qui relève du ministère de l’Emploi. Ceci est d’autant plus inquiétant que le gouvernement a adopté le discours et la vision des employeurs sur la nécessité d’une adéquation entre la formation et les besoins des entreprises.

« La FNEEQ déplore cette vision utilitariste et marchande de l’éducation. Pour elle, l’éducation doit avant tout permettre aux personnes d’acquérir un ensemble de connaissances et de compétences pour participer pleinement à la construction d’une société meilleure à titre de travailleuses et de citoyennes », explique Caroline Senneville, présidente de la FNEEQ.

La CPMT est une instance nationale de consultation qui relève du ministère de l’Emploi et non du ministère de l’Éducation. Or, il existe déjà une instance de concertation chargée d’élaborer, d’évaluer et de réviser les programmes de formation professionnelle et technique qui relève du ministère de l’Éducation, le Comité national des programmes d’études professionnelles et techniques (CNPEPT). Bien que plusieurs partenaires siègent aux deux comités, il y a plus de personnes issues de l’enseignement au CNPEPT qu’à la CPMT.

« Réduire la part des représentantes et des représentants du réseau de l’éducation risque de privilégier les besoins ponctuels des entreprises et d’ainsi déposséder le milieu de l’enseignement de son autonomie et affecter sa mission première. Cela correspond à un changement de paradigme où l’éducation ne répond plus d’abord à la formation citoyenne, mais aux besoins des entreprises », déplore Nicole Lefebvre, vice-présidente de la FNEEQ.

Les syndicats sont mobilisés pour la défense d’une vision citoyenne et humaniste de l’éducation.

À propos
La FNEEQ-CSN regroupe quelque 34 000 membres dans les cégeps, les universités et les établissements privés des ordres secondaire et collégial. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

Pourquoi seuls les recteurs accueillent favorablement le budget Leitão?

Les membres de la Table des partenaires universitaires (TPU), qui exigent un réinvestissement urgent pour soutenir la réalisation des missions universitaires, constatent encore une fois qu’ils ne sont pas entendus. « Lorsque l’on observe les effets délétères des trois derniers budgets du gouvernement du Québec, on constate que le manque de vision du gouvernement semble céder à une volonté de destruction systématique du service public qu’est l’université, et de surcroit avec l’accord des chefs d’établissement », dénonce les représentants de la TPU.
En effet, alors que tous les membres de la communauté universitaire ont accueilli avec déception le dernier budget Leitão, les chefs d’établissements sont les seuls de la communauté universitaire à s’en réjouir. « De deux choses l’une, soit les recteurs ne comprennent rien aux affaires universitaires, soit ils trouvent leur compte dans la manière dont sont actuellement allouées les ressources aux universités, leur permettant de s’octroyer des salaires et des avantages exorbitants aux dépens du personnel et des étudiants. » En gérant les universités comme des entreprises, les dirigeants ont relégué l’enseignement et la recherche au second plan.

« Comment en effet saluer le dépôt d’un budget qui pérennise les compressions récurrentes dont sont victimes les universités depuis quatre ans, suscitant la surcharge des personnes qui y travaillent et la détérioration des conditions d’études ? » L’investissement dans le béton et les partenariats forcés avec les entreprises sont plus susceptibles d’enrichir les amis du Parti libéral que d’améliorer la qualité de la vie universitaire.

La TPU est constituée des organisations suivantes :

  • Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ)
  • Conseil provincial du secteur universitaire (CPSU)
  • Conseil québécois des syndicats universitaire (CQSU)
  • Fédération des associations étudiantes universitaires québécoises en éducation permanente (FAEUQEP)
  • Fédération du personnel professionnel des universités et de la recherche (FPPU)
  • Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN)
  • Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université de Montréal (FAECUM)
  • Fédération des professionèles (FP-CSN)
  • Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU)
  • La table des syndicats universitaires de la CSQ (TSUCSQ)

La FNEEQ-CSN demeure prudente face au réinvestissement dans l’éducation

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) prend acte de la réinjection de 500 millions de dollars sur trois ans dans le secteur de l’éducation et de 700 millions dans les infrastructures scolaires, annoncée lors du dépôt du budget du ministre des Finances, Carlos Leitão. Toutefois, elle considère cette somme insuffisante et constate que peu est consacré à l’enseignement supérieur.
« Tout nouveau réinvestissement est bienvenu. Par contre, cela ne compense pas tout ce qui a été coupé au cours des dernières années. La croissance des dépenses du gouvernement en matière d’éducation (3 %) couvre à peine les coûts de fonctionnement. De plus, tout le mal qui a été fait par les politiques d’austérité n’est pas entièrement réparable, même avec ces nouveaux millions », soutient la présidente de la FNEEQ-CSN, Caroline Senneville.

Seulement dans les universités, les budgets ont baissé de 5 %, soit 700 millions de dollars depuis 2012 alors que le nombre d’étudiants a grimpé de 10 %. Dans le réseau collégial, ce sont 150 millions qui ont été retirés des coffres depuis 2011. Et dans les commissions scolaires, plus d’un milliard a disparu au cours des six dernières années.

« Alors que le gouvernement soutient que l’éducation est une priorité, en plus d’avoir récemment scindé son ministère en deux pour accorder une place distincte à l’enseignement supérieur, les mots cégeps et universités apparaissent à peine dans ce budget. Le seul moment où on met l’accent sur ceux-ci, c’est pour parler d’adéquation formation-emploi. Où est donc l’importance de l’apprentissage et de l’épanouissement ? Par ailleurs, les 13 millions visant à favoriser la mobilité des étudiants québécois sont bien maigres pour assurer une pérennité des cégeps en région », conclut Caroline Senneville.

L’éducation doit être une priorité nationale !

Dans le cadre de la Semaine d’actions pour un meilleur partage de la richesse organisée par la Coalition contre la privatisation et la tarification des services publics (Coalition Main Rouge), les membres des syndicats affiliés au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN) et à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) manifestent ce midi devant le bureau du premier ministre à Montréal.

Alors que le gouvernement présentera son budget le 17 mars prochain, « nous invitons les ministres Sébastien Proulx et Hélène David, respectivement ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport et ministre responsable de l’Enseignement supérieur, à faire valoir auprès de leurs collègues la nécessité de réinvestir en éducation », indique Caroline Senneville, présidente de la FNEEQ-CSN.

« La population n’est pas dupe : elle subit les effets des mesures d’austérité imposées par le gouvernement et elle constate les conséquences des compressions. Hausse des frais afférents pour les étudiantes et les étudiants des cégeps, bibliothèques qui se voient contraintes de réduire leurs heures d’ouverture et de limiter leurs achats, sup-pression de services d’infirmerie, offre de cours réduite, adoption de budget déficitaire : le résultat des mesures imposées par le gouvernement libéral est inquiétant pour l’ensemble du réseau de l’éducation », dénonce Mme Senneville. La richesse ne se calcule pas qu’en termes financiers : une population scolarisée constitue en elle-même une richesse pour l’ensemble de la société qui en bénéficie. « Un réinvestissement en éducation doit aussi se faire dans une perspective qui tient compte du fait que c’est dès la petite enfance, notamment dans les CPE, que cela commence et que cela se pour-suit, jusqu’à l’enseignement supérieur », ajoute la présidente de la FNEEQ-CSN.

« Sous prétexte d’assainir les finances publiques, les libéraux cherchent à redéfinir le rôle de l’État. Ils fragilisent les services publics et l’éducation est particulièrement mise à mal », clame Dominique Daigneault, présidente du CCMM-CSN.

Le CCMM-CSN et la FNEEQ-CSN font valoir que l’éducation joue un rôle irremplaçable comme vecteur d’équité sociale et comme moteur de développement de la société.

« Nous estimons que le gouvernement doit reconnaître l’importance cruciale de l’éducation pour le présent et l’avenir du Québec, et y mettre tout l’argent nécessaire. Le système d’éducation public est un bien commun et le gouvernement a la responsabilité de s’assurer de sa qualité et de sa pérennité. Tout indique que lors du prochain budget, Québec annoncera des surplus budgétaires, ou à tout le moins, l’équilibre budgétaire. Il est temps que ce gouvernement investisse afin de faire de l’éducation une véritable priorité nationale », poursuivent les porte-parole syndicales.

« Nous voulons rappeler au gouvernement libéral que de l’argent, il y en a ! », conclut Mme Senneville.

À propos du CCMM-CSN

Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN) regroupe près de 100 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de près de 400 syndicats à Mon-tréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.

À propos de la FNEEQ-CSN

La FNEEQ-CSN regroupe quelque 34 000 membres dans les cégeps, les universités et les établissements privés des ordres secondaire et collégial. Elle est l’organisation syn-dicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

 

 

La FNEEQ-CSN prend acte des ajustements au Conseil des ministres

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) prend acte des ajustements auxquels le premier ministre a procédé en fin de journée hier, à la suite de l’annonce concernant l’état de santé du ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, M. Pierre Moreau.

« Dans un premier temps, nous souhaitons un prompt rétablissement à M. Moreau », indique Mme Caroline Senneville. la présidente de la FNEEQ-CSN.

« Dans un deuxième temps, nous tenons à signaler que nous accueillons favorablement le fait que l’on redonne sa place à l’enseignement supérieur en nommant Mme Hélène David à titre de ministre responsable de l’Enseignement supérieur. Cependant, nous aurions aimé que le volet recherche y soit rapatrié », affirme Mme Senneville. Quant à la nomination de M. Sébastien Proulx à titre de ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, la fédération ne doute pas qu’il aura fort à faire avec tous les dossiers qui sont en cours, d’autant qu’il demeure titulaire du ministère de la Famille.

« Nous solliciterons la tenue d’une rencontre dans les plus brefs délais tant avec avec M. Proulx qu’avec Mme David. Nous aurons à collaborer sur plusieurs dossiers et nous aimerions connaître leur vision et leur faire part de la nôtre », conclut Mme Senneville.

À la veille du dépôt du budget, la FNEEQ-CSN espère que le gouvernement et les deux nouveaux ministres en titre sauront traduire la nécessité de faire de l’éducation une priorité nationale pour le gouvernement du Québec.

À propos

La FNEEQ-CSN regroupe quelque 34 000 membres dans les cégeps, les universités et les établissements privés des ordres secondaire et collégial. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

Les profs de cégep affiliés à la CSN entérinent l’entente de principe

Les 16 000 profs de cégep syndiqués à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) se sont prononcés en faveur de l’entente de principe négociée par le Front commun en décembre dernier. Au terme d’une consultation des 46 syndicats présents dans les cégeps du Québec, marquée par une forte participation, les membres ont également ratifié l’entente de principe intervenue à leur table sectorielle de négociation. Mais la fédération prévient que les textes de la convention collective ne seront signés que lorsqu’ils seront conformes aux échanges intervenus à la table de négociation.

« Au terme d’une longue lutte marquée par une très forte mobilisation et l’exercice de notre droit de grève, les enseignantes et les enseignants des établissements collégiaux sont parvenus, en solidarité avec les autres composantes du Front commun, à forcer le gouvernement à mettre de côté les paramètres financiers dans lesquels il voulait nous engloutir, indique la présidente de la FNEEQ-CSN, Caroline Senneville. Au début de cette négociation, le gouvernement ne parlait que d’efficience et d’optimisation, sans égard aux pratiques développées par le réseau collégial depuis plus de 40 ans. Nous sommes parvenus à bloquer l’ensemble des reculs qu’il voulait nous imposer, et ce, afin que les étudiantes et les étudiants puissent continuer de recevoir une éducation collégiale de qualité. »

Pour la première fois depuis la mise en place du programme d’équité salariale, les enseignants de cégep, à l’instar d’autres catégories d’emploi mixtes, ont été évalués et rangés selon la valeur réelle de leur emploi. « Après plusieurs années de mobilisation et de négociation, le Conseil du trésor a enfin reconnu notre appartenance à l’enseignement supérieur, ajoute Nicole Lefebvre, vice-présidente de la fédération. Cette reconnaissance s’accompagne d’un investissement de 80 millions dans la structure salariale des enseignants. Cette victoire, nous la devons aussi au Front commun et à la CSN qui ont su porter cette demande jusqu’à la dernière étape de la négociation. »

Les porte-parole de la FNEEQ-CSN se réjouissent également d’avoir su convaincre le gouvernement d’injecter 10 millions pour soutenir les étudiants en situation de handicap. La fédération veillera à ce que les directions d’établissements collégiaux injectent ces ressources pour soutenir les enseignants dans l’accompagnement de ces étudiants en difficulté. La présidente de la FNEEQ-CSN prévient toutefois le gouvernement que les conventions collectives ne seront pas signées tant que les textes ne représenteront pas les termes de l’entente convenue en décembre. « Le gouvernement ne peut modifier, à l’étape de l’écriture des textes de la convention, les paramètres sur lesquels nous nous sommes entendus, affirme Caroline Senneville. Jamais le Conseil du trésor n’a évoqué une quelconque volonté de diviser les paramètres salariaux de telle sorte que des groupes de travailleurs ayant des clauses de parité soient privés de l’ensemble des augmentations salariales négociées par le Front commun. Nous comptons des milliers d’enseignants dans le réseau universitaire et dans des établissements d’enseignement privés qui ont ces clauses dans leur convention collective, et ce, depuis des dizaines d’années. Il n’est pas question pour nous de les laisser tomber. »

À propos
La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe près de 35 000 membres dans les cégeps, les universités et les établissements d’enseignement privés des ordres secondaire et collégial. Elle est l’organisation la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

Taxer le savoir, c’est financer l’ignorance !

Nous apprenons que le gouvernement libéral poursuivrait son œuvre de démolition de l’enseignement universitaire en imposant de nouvelles compressions.

« L’augmentation des droits de scolarité pour les étudiantes et les étudiants internationaux repose sur une marchandisation du savoir et sur une logique du financement de notre accessibilité à l’enseignement supérieur grâce à l’augmentation de la tarification. Belle logique ! » s’insurge Sylvain Marois, vice-président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), responsable du regroupement université.

Lors du congrès de la FNEEQ-CSN tenu en mai 2015, les personnes déléguées ont d’ailleurs adopté une proposition afin de s’opposer à la libéralisation des droits de scolarité et à ce que les droits de scolarité des étudiantes et des étudiants internationaux deviennent une source de financement permettant le désengagement de l’État dans le financement de l’enseignement supérieur.

Pour la FNEEQ-CSN, le gouvernement ne devrait pas aller de l’avant avec cette proposition simpliste. Il devrait plutôt s’engager à faire de l’éducation une véritable priorité nationale.

« S’il souhaite réfléchir à la question des droits de scolarité des étudiantes et des étudiants internationaux, il doit le faire de façon globale, en tenant compte de l’accueil et de l’intégration de ces étudiants. Le gouvernement doit également tenir compte de ses politiques d’immigration, dans le respect de la diversité culturelle et des capacités d’encadrement du personnel enseignant. Il ne doit pas financer les conséquences de ses politiques d’austérité sur le dos des rêves de jeunes femmes et de jeunes hommes venus d’ailleurs », indique madame Caroline Senneville, présidente de la FNEEQ.

Le regroupement cégep de la FNEEQ recommande l’entente de principe de table centrale

Réuni-es en regroupement cégep lundi dernier, les délégué-es des syndicats membres de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) ont voté à majorité la recommandation de l’entente de principe intervenue entre le Conseil du trésor et le Front commun. Pour Nicole Lefebvre, vice-présidente de la FNEEQ-CSN, les délégué-es ont jugé l’entente de principe satisfaisante dans la conjoncture actuelle. «Les délégué-es se sont prononcés hier sur l’entente de principe. Le regroupement a jugé l’entente satisfaisante pour les profs de cégep. C’est maintenant au tour des assemblées générales de se prononcer.» affirme-t-elle. Le retour des consultations des assemblées générales aura lieu le 6 février 2016.

La FNEEQ-CSN dénonce l’éviction des profs et la levée du campement de la FAE

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) dénonce fermement l’éviction dont ont été victimes les enseignantes et les enseignants membres de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) au beau milieu de la nuit dernière par le Service de la police de la Ville de Montréal (SPVM).

« Il est déplorable que le SPVM ait procédé à l’éviction des profs, qui exprimaient en toute liber-té, en toute légalité et de façon paisible leur insatisfaction par rapport au déroulement de la négociation avec le gouvernement. Où est la considération pour le droit de manifester ? Où est le respect pour la liberté d’expression ? », questionne Mme Caroline Senneville, prési-dente de la FNEEQ. Le Service de sécurité incendie de Montréal avait d’ailleurs qualifié ce camp de sécuritaire un peu plus tôt dans la journée.

En ce 10 décembre, Journée internationale des droits humains, dont le droit de manifester fait partie, les autorités ont fait preuve d’un manque flagrant de discernement.

« Nous avons défilé dans la rue côte à côte hier et manifesté par milliers notre ras-le-bol de l’attitude du gouvernement libéral de M. Couillard dans cette négociation. Nous exprimons notre solidarité avec les membres de la FAE qui luttent pour l’amélioration de leurs conditions de travail, qui, nécessairement, ne pourront qu’améliorer les conditions de formation des élèves des écoles publiques québécoises », affirme Mme Senneville.

La FNEEQ-CSN regroupe quelque 35 000 membres dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

En solidarité avec les groupes communautaires!

Alors que plus de 1200 groupes et organismes communautaires de toutes les régions du Québec annoncent la tenue de deux jours de mobilisation d’une ampleur exceptionnelle, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) tient à exprimer sa solidarité envers celles et ceux qui, au quotidien, interviennent auprès de la population la plus vulnérable de notre société.

« Les mesures imposées et les coupes successives auxquelles doivent faire face les groupes et les organismes communautaires minent leur capacité à réaliser le travail qu’ils font si bien, alors que les besoins de la population engendrés par les mesures d’austérité imposées par le gouvernement sont croissants », af-firme Mme Caroline Senneville, présidente de la FNEEQ-CSN.

Les coupes prescrites aux services publics entrainent déjà une plus grande vul-nérabilité au sein des la population, et là, c’est carrément chez les personnes les plus démunies que les effets sont catastrophiques.

« Que ce soit en santé et services sociaux, dans la défense collective des droits, dans l’appui aux familles, en éducation et en environnement, ces groupes effec-tuent un travail remarquable et essentiel », poursuit-elle. Il est temps de re-mettre les priorités sur les rails afin d’éviter des impacts désastreux qui se fe-ront lourdement sentir.

Solidaire des groupes communautaires, la FNEEQ-CSN interpelle le gouverne-ment: Monsieur Couillard, Monsieur Coiteux, l’heure n’est pas à l’austérité!

Profil de la FNEEQ-CSN
La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) re-groupe près de 35 000 membres dans les cégeps, les universités et les établissements d’enseignement privés des ordres secondaire et collégial. Elle est l’organisation la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

Encore une fausse bonne idée

Après les rumeurs entourant l’abolition du siège social de l’Université du Québec qui ont circulé la semaine dernière – et démenties aujourd’hui par le ministre Blais, voilà que c’est la TÉLUQ qui semble être la prochaine victime du rouleau compresseur du gouvernement.

« C’est incompréhensible ! Laisser planer la possibilité de fermer la TÉLUQ relève de l’incohérence de la part du ministère de l’Éducation ! Ce type d’enseignement connait une progression constante depuis des années et répond aux besoins de milliers d’étudiantes et d’étudiants », indique le vice-président de la FNEEQ responsable du regroupement université, M. Sylvain Marois.

La TÉLUQ est une université dédiée à l’enseignement à distance, elle dispose d’une expertise solide de ce mode d’enseignement et elle contribue ainsi à l’accroissement du nombre de diplômés au Québec. « Pourquoi ne pas développer à partir d’un modèle existant, en tenant notamment compte de l’expérience unique des tutrices et des tuteurs, plutôt que d’évoquer, encore une fois, la fermeture d’une institution aussi importante qu’une université ? En sommes-nous rendus là ? », s’interroge le vice-président de la FNEEQ.

Le Syndicat des tuteurs et des tutrices de la Télé-université Montréal – Québec compte 190 membres qui enseignent à des milliers d’étudiantes et d’étudiants tout au long de l’année.

 

Lettre d’appui à nos collègues du primaire, du secondaire et du collégial du secteur public

Cette semaine, vous serez des dizaines de milliers à exercer votre droit de grève dans la négociation du secteur public avec le gouvernement.

Nous, les enseignantes, les enseignants et les membres du personnel du secteur privé de la FNEEQ, souhaitons manifester publiquement notre appui à votre lutte.

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) compte dans ses rangs 43 syndicats du secteur de l’enseignement privé qui re-présentent près de 4000 membres. Nous considérons que vous êtes l’objet d’attaques sournoises et brutales dans le cadre du renouvellement de votre convention collective : offres salariales dérisoires, alourdissement de la tâche enseignante, augmentation de la précarisation, recul des bénéfices du régime de retraite, pour n’en nommer que quelques-unes. Vos conditions de travail, ce sont aussi les nôtres. Tout comme vous, nous avons à cœur de donner un encadrement de qualité et de former des jeunes qui deviendront des citoyens éclairés, critiques et engagés.

Nous sommes à vos côtés parce qu’il est question aujourd’hui de défendre le système d’éducation qui, depuis trop d’années, est victime d’un véritable saccage : compressions budgétaires, diminution des services, austérité destructive.

Vous êtes en colère et nous le sommes aussi!

Solidairement,

Caroline Quesnel, professeure de littérature, Collège Jean-de-Brébeuf Vice-présidente, FNEEQ-CSN

Alexandre Coudé, enseignant en univers social, Collège Villa Maria Délégué à la coordination, FNEEQ-CSN

Mélanie Tremblay, enseignante de sciences, présidente du syndicat, Collège Mont-Royal

Corinne Poulin-Vallée, professeure de philosophie, présidente du syndicat, Conserva-toire Vassale

Bastien Laflamme, enseignant d’anglais, président du syndicat, Collège de Lévis Anne-France Cauchon, enseignante de français et d’anglais, présidente du syndicat, Collège Sainte-Anne-de-la-Pocatière

Léandre Lapointe, enseignant de sciences, président du syndicat, Collège Jean de la Mennais

Jocelyn Thériault, enseignant, président du syndicat, Collège Champagneur

Jean-François Tremblay, professeur de philosophie, président du syndicat, Collège Nouvelles Frontières

Mélanie Duchesne, enseignante de mathématiques, présidente du syndicat, Séminaire Saint-François

Mathieu Morin, enseignant univers social, président du syndicat, Collège Villa Maria

David Lafortune, enseignant de français, président du syndicat, Collège Notre-Dame

Marc-André Vigeant, enseignant de mathématiques, président du syndicat, Collège Mont-Saint-Louis

Andrew Golden, professeur d’informatique, président du syndicat, Collège LaSalle

Claudine Beaupré, professeure de psychologie, présidente du syndicat, Campus Notre-Dame-de-Foy

Elizabeth Arnot, professeure d’anglais, présidente du syndicat, Collège Marianopolis

Sonya Veilleux, enseignante de mathématiques, présidente du syndicat, Collège Trinité

Micheline Filion, psychologue, présidente du syndicat, École Vanguard Ltée

Roger Sarrasin, professeur de réseautique, président du syndicat, Institut TECCART

Caroline Lévesque, enseignante de mathématiques, présidente du syndicat, École se-condaire St-Joseph

Et 626 signataires de la liste peut être consultée en ligne http://www.fneeq.qc.ca/fr/Infolettre/Liste-syndicats-prive-appui.pdf

Profil de la FNEEQ-CSN

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe quelque 34 000 membres dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Le regroupement privé compte 43 syndicats et près de 4 000 membres, le regroupement cégep regroupe 46 syndicats et 17 000 membres et le regroupement université inclut 13 syndicats et 13 000 membres. La FNEEQ est affiliée à la Confédéra-tion des syndicats nationaux (CSN).

La direction du Cégep doit cesser ses agissements autoritaires

Le président du Syndicat des professeures et professeurs du Cégep de Lévis-Lauzon, M. Mathieu Bhérer, appelle la direction du cégep à cesser de faire preuve de mépris envers le personnel enseignant et les autres personnels syndiqués de l’établissement. « Depuis plus de 20 ans, les relations de travail au Cégep de Lévis-Lauzon étaient relativement cordiales. Or, l’arrivée en poste d’une toute nouvelle directrice générale met en péril les bonnes relations de travail que nous avions établies depuis plusieurs années. On se demande vraiment à quoi joue la directrice générale », signale M. Bhérer.

Il dénonce plusieurs des actions entreprises par la direction, entre autres, une tentative – qui s’est avérée illégale – de réduire la représentation des enseignantes et des enseignants à la Commission des études et une diminution importante des libérations syndicales, pourtant à coût nul pour le collège !

Pour Nicole Lefebvre, vice-présidente de la FNEEQ–CSN responsable du regroupement cégep, « le mode de fonctionnement dans les cégeps a fait ses preuves. C’est un modèle de gestion collégiale de la pédagogie qui prévaut largement en enseignement supérieur. » C’est un mode de fonctionnement basé sur la collégialité, auquel les enseignantes et les enseignants contribuent, notamment en ce qui a trait à la gestion pédagogique. « Nous sommes en négociation pour le renouvellement de nos conventions collectives. Faut-il voir un lien entre les agissements de la direction du Cégep de Lévis-Lauzon et des demandes patronales auxquelles nous sommes loin d’avoir donné notre aval ? Veut-on faire du Cégep de Lévis-Lauzon une sorte de laboratoire ? Et bien, ça ne fonctionne pas ! », explique la vice-présidente de la FNEEQ–CSN.

Appui unanime du regroupement cégep

Réunis à Lévis, les représentantes et les représentants des 46 syndicats affiliés à la FNEEQ–CSN ont adopté à l’unanimité la proposition suivante :

Que le regroupement cégep dénonce :

– les manières cavalières et fanfaronnes de la direction du Cégep de Lévis-Lauzon dans la diffusion des décisions – les attaques à la collégialité dont elle fait preuve – la volonté persistante de la direction de s’attaquer à la façon dont le syndicat représente ses membres.

Que le regroupement cégep manifeste son appui au Syndicat des professeures et professeurs du Collège d’enseignement général et professionnel de Lévis-Lauzon en participant à l’action de visibilité de ce midi.

Et que le regroupement cégep invite tous ses membres à signer la pétition dénonçant l’attitude de la direction et appuyant le syndicat du Cégep de Lévis-Lauzon qui sera mise prochainement en ligne et à la diffuser largement.

Les chargées et chargés de cours de l’ensemble du Québec dénoncent les compressions dans les universités

Les enseignantes et enseignants universitaires contractuels des universités québécoises, soit plus de 15 000 universitaires, dénoncent les impacts négatifs des compressions budgétaires actuellement imposées par le gouvernement. Confrontés à une augmentation du nombre d’étudiantes et d’étudiants par classe, à des diminutions des services aux étudiantes et aux étudiants, ils craignent la détérioration de la qualité de l’encadrement et de l’enseignement. Devant de telles attaques à l’enseignement universitaire, ils s’insurgent devant le silence des rectrices et des recteurs, qui semblent bêtement appliquer les compressions, au détriment de la mission fondamentale d’enseignement des universités qu’ils dirigent.

Les personnes chargées de cours, tutrices, superviseures de stage et les autres enseignants contractuels constituent le principal corps enseignant universitaire au Québec. Ils donnent la majorité des cours de 1er cycle et sont donc bien placés pour constater les risques que représente la poursuite des coupes ainsi faites à l’aveugle.

En février 2015, une première grande rencontre intersyndicale réunissant des enseignants affiliés à diverses organisations syndicales a permis de dégager des consensus et des stratégies d’action. Les déléguées et les délégués se sont engagés à se revoir et à inscrire leur démarche dans la mobilisation grandissante contre les politiques d’austérité du gouvernement Couillard. La situation s’aggrave et nous réitérons notre indignation. Pour l’avenir du Québec, nous exigeons que cesse la démolition de nos institutions universitaires !

– Concordia University Part-time Faculty Association (CUPFA)

– Syndicat des chargés et chargées de cours à l’Éducation aux adultes de l’Université Concordia (SCCEAUC- FNEEQ-CSN) – Syndicat des tuteurs et tutrices de la Télé-Université (STTTU)

– Syndicat des chargés-es de cours de l’Université du Québec à Trois-Rivières (SCFP2661-FTQ)

– Syndicat des chargés et chargées de cours de l’Université de Montréal (SCCCUM – FNEEQ- CSN)

– Syndicat des chargé(e)s de cours et instructeurs(trices) de McGill (SCCIM- FNEEQ – CSN)

– Syndicat des chargés et chargées de cours de l’École de technologie supérieure – Service des enseignements généraux (SCCÉTS-SEG – FNEEQ-CSN)

– Syndicat des chargés et chargées de cours de l’Université de Sherbrooke (SCCCUS-CSQ)

– Syndicat des chargés et chargées de cours de l’Université du Québec à Rimouski (SCCCUQAR – FNEEQ-CSN)

– Syndicat des chargés et chargées de cours de l’Université Laval (SCCCUL – FNEEQ- CSN)

– Syndicat des chargés et chargées de cours de l’Université du Québec à Chicoutimi (SCCCUQAC – FNEEQ-CSN)

– Syndicat des chargés et chargées de cours de l’Université du Québec à Montréal (SCCUQ – FNEEQ-CSN)

– Syndicat des chargés et chargées de cours de l’Université du Québec en Outaouais (SCCC-UQO – FNEEQ-CSN)

– Syndicat des chargés et chargées de cours de l’Université du Québec en Abitibi- Témiscamingue (SCCCUQAT – FNEEQ-CSN)

Choisir l’éducation

Choisir l’éducation. « La valorisation de la profession enseignante va de pair avec l’importance qu’on accorde à l’éducation dans une société », indique d’emblée Mme Caroline Senneville, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN). Or, le constat que l’on peut dégager de la situation actuelle au Québec n’est pas reluisant.

À la veille de la Journée mondiale des enseignantes et des enseignants que l’on célèbre partout sur la planète, la présidente de la FNEEQ-CSN dénonce vertement les compressions imposées à tous les ordres d’enseignement. « Au primaire et au secondaire, dans les cégeps, dans les universités, ce n’est pas vrai qu’on peut tout le temps faire plus avec moins, » affirme-t-elle.

À l’évidence, le choix du gouvernement du Parti libéral, premier ministre en tête, et de son ministre de l’Éducation est clair: obsédé par l’atteinte du déficit zéro à tout prix, le gouvernement du Québec nie la réalité.

« La réalité, c’est que nous nous assistons à une incroyable mobilisation citoyenne et populaire envers les écoles et le personnel qui y oeuvre, la réalité, ce sont les dizaines de milliers de personnes qui ont pris la rue hier à Montréal et qui ont démontré avec force leur attachement aux services publics. La réalité, c’est la nécessité d’avoir des conditions de travail décentes », soutient la présidente de la FNEEQ-CSN.

Choisir l’éducation, c’est investir dans l’avenir de la société. L’éducation est un droit humain inaliénable et une responsabilité sociale de toute démocratie. L’éducation, c’est la clé de l’épanouissement personnel, d’une population en santé, d’une économie dynamique, d’une démocratie active.

Un mouvement mondial « À l’instar de nos 30 millions de collègues membres de l’Internationale de l’éducation (IÉ), nous nous inscrivons dans le nouvel agenda mondial qui fait de l’éducation un des piliers du développement, pour des sociétés durables, tel que le clame le thème retenu cette année », conclut Mme Senneville.

Les syndicats et les membres de la FNEEQ-CSN souligneront la Journée mondiale des enseignantes et des enseignants, à leur façon, demain, 5 octobre.

Profil de la FNEEQ-CSN

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe près de 35 000 membres dans les cégeps, les universités et les établissements d’enseignement privés des ordres secondaire et collégial. Elle est l’organisation la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

Les auxiliaires d’enseignement acceptent l’offre globale de règlement

Le 30 septembre dernier, les membres du Syndicat des auxiliaires d’enseignement et surveillants d’examens – Unité 1 ont tenu une assemblée à la salle 132 de l’édifice Leacock afin de tenir un vote sur l’offre globale de règlement proposée par l’Université McGill. Une fois les détails de l’offre présentés par le comité de négociation de l’unité 1, les auxiliaires d’enseignement présents ont pris part à un débat animé avant de voter la ratification de l’offre.

Selon le décompte des votes, l’offre a été acceptée par 172 membres, contre 101 qui l’ont rejetée. Le comité de négociation de l’AGSEM a donc communiqué avec l’équipe de négociation de l’Université McGill. Les arrangements visant la finalisation de la nouvelle convention collective seront pris dans les prochains jours. La nouvelle entente prévoit une augmentation de salaire de 9 % sur quatre ans (débutant par une augmentation de 2,5 % rétroactive au 1er janvier 2015) et se viendra à échéance en juin 2018. Elle prévoit également un libellé amélioré en ce qui a trait aux plaintes pour discrimination et harcèlement. Cette décision met fin à un processus de négociation qui se poursuit depuis juin 2014, date à laquelle prenait fin la précédente convention collective. Une demande importante a été écartée de l’entente finale, soit une garantie que les heures des assistants à l’enseignement et des surveillants suivent le rythme des inscriptions des étudiants du premier cycle universitaire. Lors d’assemblées précédentes, la question des heures avait été identifiée comme prioritaire. Pourtant, il n’a pas été possible de s’entendre sur un nouveau libellé à ce sujet, à la table de négociation. «

C’est malheureux, mais nous n’avons pas réussi obtenir une offre qui garantisse une meilleure protection des heures », a affirmé Justin Irwin, président de l’AGSEM. « Malgré cela, la décision prise par nos membres est très claire. Nul doute que la question de la protection des heures sera à nouveau sujet de discussion lors de la prochaine négociation. »

Choisir l’éducation! J’ai besoin de mon français.

Alors que s’ouvre aujourd’hui le forum du Parti libéral sous le thème « L’éducation au 21e siècle» et qui prétend dresser le portrait de l’avenir de l’éducation, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), dénonce les actions quotidiennes que le gouvernement pose, qui démantèlent et mettent à mal les réseaux d’éducation. L’austérité fait mal et les compressions mènent à la destruction tranquille de notre système d’éducation. Est-ce là la voie de l’avenir pour le gouvernement Couillard?

Tout n’est pas que chiffres! Pour la présidente de la FNEEQ-CSN, Mme Caroline Senneville, « L’éducation, c’est la clef de l’épanouissement personnel, d’une population en santé, d’une culture dynamique, d’une démocratie active et d’une économie vigoureuse. »

On a ça en commun ! La FNEEQ-CSN rend publique une série de vidéos mettant de l’avant des étudiantes et des étudiants qui témoignent de l’importance des disciplines de la formation générale au cégep. Philosophie, français, éducation physique, anglais, toutes ces disciplines contribuent au développement de la culture commune des citoyennes et des citoyens de demain.

Un Forum des idées pour qui?

Alors que s’ouvre aujourd’hui le troisième Forum des idées pour le Québec, qui met l’accent cette année sur l’éducation, la CSN remet en question les orientations de cet évènement dans un contexte où les compressions fusent de toutes parts dans le réseau. Le colloque, organisé par le Parti libéral du Québec, a pour thème « Un système d’éducation pour le XXIe siècle ». La performance du réseau et le décrochage scolaire feront partie des thèmes abordés.

« Le ministre Blais dit être à la recherche d’idées pour améliorer le réseau d’éducation. Qu’il commence par mettre un terme aux compressions. Ce n’est pas en privant les élèves, souvent les plus vulnérables, de services professionnels, de livres et de petits déjeuners qu’on va endiguer le décrochage scolaire. Et ce n’est pas en réduisant l’offre de cours ni en coupant dans les ressources d’enseignement et dans la recherche qu’on va revaloriser l’enseignement supérieur », dénonce Véronique De Sève, vice-présidente à la CSN.

Un autre thème de discussion concerne l’adéquation formation emploi. « C’est beau d’arrimer la formation au marché du travail, mais avant de former de futurs travailleurs et travailleuses, est-ce possible de travailler d’abord sur le développement de nos jeunes et de les outiller pour devenir des citoyens et citoyennes ayant une culture et une pensée critique ? », s’interroge Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie (CSN).

« Nous assistons présentement à la plus grande mobilisation populaire à la défense de l’éducation, car les compressions que le gouvernement impose ont des conséquences désastreuses, à la fois pour les élèves et pour le personnel. Il semble que seul le gouvernement fasse la sourde oreille aux cris d’alarme lancés par tous les interlocuteurs du milieu de l’enseignement et les parents », soutient Caroline Senneville, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN).

Parmi les autres débats du forum, le gouvernement tient à comparer la réussite scolaire du Québec à celle de l’Ontario. Mais la province voisine a injecté près de 3 milliards de dollars uniquement dans ce volet depuis 2003 alors qu’ici, le gouvernement a retranché 1 milliard en cinq ans dans les commissions scolaires et 150 millions de dollars dans le réseau des cégeps.

« On est en train de fragiliser tout le réseau d’enseignement. Toute une cohorte d’élèves et d’étudiants et d’étudiantes font les frais de cet aveuglement budgétaire. Ce n’est pas un système d’éducation pour le XXIe siècle que prépare le gouvernement Couillard, mais un retour aux écoles de rangs », conclut Véronique De Sève.

La CSN compte faire entendre sa voix aujourd’hui à 17 h 30, lors de l’ouverture du forum, qui se déroule au Collège Champlain situé à Saint-Lambert.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats répartis dans huit fédérations, dont la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec. La FNEEQ-CSN regroupe près de 35 000 membres dans les cégeps, les universités et les établissements d’enseignement privés des ordres secondaire et collégial. De plus, pour défendre des enjeux régionaux, la CSN est aussi présente sur tout le territoire du Québec à travers treize conseils centraux, dont celui de la Montérégie.