La FNC et le SCRC saluent la nomination de Catherine Tait

D’une seule voix, les présidences de la Fédération nationale des communications–CSN et du Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC– CSN) désirent saluer la nomination de Catherine Tait qui deviendra, en juillet prochain, la première femme de l’histoire à occuper le poste de présidente-directrice générale de la Société Radio-Canada–CBC.

« Nous accueillons favorablement la nomination de madame Tait qui devra, dès le début de son mandat, défendre et consolider la mission du producteur et du diffuseur public dans le cadre de la révision de la Loi sur la radiodiffusion, puis, lors des auditions qui mèneront au renouvellement des licences de CBC–Radio-Canada, de déclarer Pascale St-Onge, présidente de la FNC–CSN. Après une dizaine d’années sous la présidence de Hubert T. Lacroix, nous tournons une page sombre de l’histoire de Radio-Canada marquée par les compressions budgétaires sans précédent du gouvernement de Stephen Harper qui ont entraîné la perte d’environ 3000 emplois et durement affecté ce service public. Cette ère malheureuse s’est terminée avec la vente de la Maison de Radio-Canada à Montréal ».

« Les prochaines années seront déterminantes puisque ce sera au cours de cette période que sera défini et précisé le rôle de notre producteur et diffuseur public. En ce sens, nous souhaitons que celui-ci reçoive un mandat fort, et ce, autant sur les plateformes numériques qu’à la télévision et à la radio, afin d’assurer une couverture rejoignant les Canadiennes et les Canadiens partout au pays, de souligner Johanne Hémond, présidente du SCRC. Les travailleuses et les travailleurs seront toujours au cœur de cette importante mission et nous pouvons compter sur elles et sur eux afin de répondre aux plus hauts critères en matière d’information, de production et de programmation ».

Le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC–CSN) représente 3000 membres au Québec et à Moncton.

La FNC–CSN regroupe des syndicats autonomes de salarié-es ainsi que des travailleuses et des travailleurs contractuels de l’industrie des communications et de la culture. Ce regroupement permet aux quelque 6000 membres regroupés dans 88 syndicats de se donner des outils pour assurer leur représentation et pour négocier des ententes collectives de travail qui assurent le respect de leurs droits et de leur indépendance journalistique. Dans une perspective du droit public à l’information, la fédération défend également les libertés de presse et d’expression.

 

La Fédération nationale des communications inquiète

La Fédération nationale des communications (FNC–CSN) reçoit avec inquiétude la décision rendue hier par la Cour supérieure selon laquelle le témoignage de la journaliste Marie-Maude Denis est nécessaire dans le cadre de la requête de Marc-Yvan Côté sur les fuites médiatiques.

« La protection des sources journalistiques a un impact déterminant sur le rôle fondamental des journalistes et des médias dans la libre circulation de l’information, souligne Pierre Roger, secrétaire général de la FNC–CSN, et cette protection est primordiale dans le maintien d’une saine démocratie. »

La FNC–CSN considère essentiel que les citoyens puissent avoir confiance envers les journalistes s’ils souhaitent leur confier de l’information, et cela, sans avoir à craindre que leur identité soit révélée si leur désir est de garder l’anonymat. Cette décision risque d’avoir des répercussions majeures sur la capacité des journalistes à effectuer leur travail, notamment pour les journalistes d’enquête.

La Fédération nationale des communications-CSN, qui défend sans relâche l’indépendance journalistique et le droit du public à l’information a toujours milité en faveur d’un renforcement de ces protections afin éviter les diverses intrusions. Elle regroupe 6000 membres dans 88 syndicats œuvrant dans les domaines des communications et de la culture.

 

 

Aide à la presse écrite : il faudra aller beaucoup plus loin

Alors que la presse écrite vit la plus grande crise de son histoire, les mesures annoncées par le gouvernement Trudeau dans son budget représentent un pas dans la bonne direction, mais une déception quant à l’ampleur des mesures, estiment la Fédération nationale des communications (FNCCSN) et la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ).

L’aide de 10 millions de dollars par année (50 millions sur cinq ans) pour les médias locaux dans les régions mal desservies marque la reconnaissance de la crise et du fait que la presse est en danger. Toutefois, selon la présidente de la FNCCSN, Pascale St-Onge, le gouvernement a fait le choix de s’en tenir à des montants insuffisants et d’abandonner une grande partie des salles de nouvelles canadiennes. « C’est très loin des besoins réels. Ça ne touche qu’un petit nombre de médias locaux et certains des médias les plus fragiles n’auront probablement pas accès à ces mesures. Nous restons donc sur notre appétit, mais nous n’avons pas le choix de continuer la bataille pour sensibiliser les élus et la population au sujet des impacts de la crise sur l’information de qualité. » La FNCCSN souhaite continuer les discussions avec le gouvernement Trudeau pour mettre en place des solutions. Déjà, la fédération compte sur de nombreux appuis de sénateurs et de députés à la Chambre des communes, y compris chez les libéraux.

Tout un secteur à risque

Ce ne sont d’ailleurs pas que les journaux locaux qui sont à risque, mais tous les journaux imprimés ou numériques qui se battent actuellement pour leur survie. Même les grands médias qui font partie de conglomérats ne pourront continuer d’opérer longtemps si les revenus ne sont plus au rendez-vous. Récemment, l’éditeur du Toronto Star, le journal le plus lu au Canada, a avancé que son journal pourrait fermer si rien n’est fait.

La question de l’iniquité fiscale envers nos entreprises canadiennes est également au cœur du débat. « Le ministre Morneau a raté une belle occasion d’aller chercher l’argent dans les poches des Netflix, Google et Facebook, comme l’ont déjà fait plusieurs pays. Plusieurs géants étrangers ne paient pas leur part d’impôts et imposent une concurrence inéquitable envers les entreprises d’ici. La survie de la presse passe par un ensemble de mesures et celle-ci est en quelque sorte l’éléphant dans la pièce. Allons chercher l’argent là où il est pour la réinvestir dans la production de contenus », souligne Pascale St-Onge.

Qui plus est, des mesures pour encourager la publicité dans nos médias canadiens, plutôt que sur les plateformes numériques américaines, auraient pu être introduites, de même que des engagements du gouvernement pour favoriser nos médias dans ses investissements en publicité fédérale.

Diversité de l’information et des points de vue

À terme, c’est la diversité de l’information et tout son écosystème qui se verront bousculés. « Si d’autres journaux disparaissent, c’est l’accès à une information diversifiée et à des enquêtes sérieuses qui s’en trouvera d’autant réduite, poursuit Stéphane Giroux, président de la FPJQ. Ce sont aussi des points de vue divergents qui seront occultés. Il ne faut pas oublier que le choc des idées est essentiel en démocratie et que celles-ci doivent provenir autant des journaux spécialisés ou locaux que des quotidiens nationaux. Nous ne le répéterons jamais assez : la diversité de l’information est aujourd’hui en jeu, ce qui compromet la capacité de la population à être bien informée afin de prendre part aux débats de société. »

La FNC-CSN propose depuis longtemps l’idée de donner un crédit d’impôt sur la masse salariale des médias écrits, puisqu’il s’agit d’un secteur névralgique et important pour l’ensemble de la société. Une mesure qu’appuie également la FPJQ. Ces mesures auraient permis de freiner la saignée que vivent les salles de presse au pays, le temps que l’industrie se restructure pour assurer sa pérennité.

Finalement, l’idée d’encourager la philanthropie pour appuyer les médias locaux à but non lucratif est intéressante, mais il s’agit d’une goutte d’eau dans l’océan. Les philanthropes canadiens sont déjà extrêmement sollicités et leur apport ne peut être qu’aléatoire, sans compter que les choix des grands donateurs sont rarement désintéressés. Si le gouvernement pense diminuer ainsi la mainmise des milliardaires et des grandes familles sur les médias en introduisant de telles mesures, il risque d’être déçu. Les deux organisations revendiquent plutôt des mesures variées et structurantes pour l’ensemble des médias canadiens.

Des journalistes rencontrent les députés à Ottawa

Pour souligner la journée de la Saint-Valentin, des représentants du milieu de la presse écrite ont organisé, partout au Québec ainsi qu’à Ottawa, une journée pour l’amour de l’information. Pour l’occasion, la Fédération nationale des communications – CSN (FNC‑CSN) a remis une lettre ouverte signée par des milliers de citoyens et de personnalités publiques au gouvernement Trudeau, afin de lui rappeler l’urgence d’agir rapidement pour soutenir un secteur en difficulté, mais qui demeure essentiel à la santé de la démocratie.

La FNC-CSN s’attend à ce que le gouvernement fédéral passe de la parole aux actes et qu’il instaure des mesures concrètes lors du prochain budget, afin de freiner les fermetures et les pertes d’emplois.

« La baisse brutale des revenus publicitaires met une pression insoutenable sur les médias écrits, estime Caroline Senneville, vice-présidente de la CSN. Il s’agit d’une tendance lourde observée depuis 2009. Même si les médias écrits tentent de s’adapter au contexte numérique et arrivent à prendre leur place sur le Web, il est difficile de produire de l’information de qualité avec de moins en moins de revenus ».

À Ottawa, des salarié-es de plusieurs quotidiens du Québec ont rencontré les élu-es et les sénateurs à la Chambre des communes. Lors de cet événement, Pascale St-Onge, présidente de la FNC-CSN, a remis au gouvernement la pétition demandant des mesures urgentes de soutien financier et a rappelé les demandes de l’organisation.

« Nous avons proposé différentes avenues au gouvernement, que ce soit des crédits d’impôt sur la masse salariale ou une réforme des critères d’admissibilité du Fonds du Canada pour les périodiques, afin d’ouvrir un nouveau volet accessible notamment aux quotidiens, a indiqué Pascale St-Onge, lors d’un point de presse. Nous avons rencontré le gouvernement à plusieurs reprises et nous espérons qu’il saisisse l’ampleur de la crise et l’urgence d’agir dès maintenant ».

En parallèle, la FNC-CSN, qui représente environ 6 000 salarié-es du secteur des communications et de la culture, estime nécessaire de trouver des solutions qui assurent la pérennité de l’information dans le contexte numérique actuel.

Le président de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ), Stéphane Giroux, était également sur place pour porter le message. « On ne peut pas se permettre d’autres pertes d’emploi ou d’autres fermetures de médias. L’information n’est pas un produit comme les autres et le gouvernement Trudeau a une responsabilité de soutenir un journalisme libre et diversifié, car c’est essentiel pour la santé de la démocratie canadienne », a-t-il souligné.

Iniquité fiscale
Tous les intervenants ont donc souhaité mettre de la pression sur le gouvernement fédéral avant le dépôt du prochain budget. L’ancien journaliste et directeur principal de l’agence TACT Intelligence-conseil, Vincent Marissal, estime que le gouvernement doit aussi s’attaquer à la question de l’iniquité fiscale. « Celle-ci perdure et avantage les géants du Web comme Facebook et Google, qui sont des concurrents directs des médias canadiens sur le plan des revenus publicitaires. Il ne faut pas se mettre la tête dans le sable : le gouvernement Trudeau doit aussi agir dans ce dossier puisque ces entreprises ne sont toujours pas taxées au même titre que les entreprises locales, ce qui leur offre un immense avantage » estime-t-il.

D’autres activités en appui à la presse écrite ont eu lieu à Montréal, Québec, Trois-Rivières, Chicoutimi et Rouyn-Noranda.

La FNC dénonce l’intimidation contre un journaliste de La Presse

La Fédération nationale des communications (FNC-CSN) dénonce l’intimidation subie par le journaliste de La Presse, Louis-Samuel Perron, la semaine dernière et salue le fait que les autorités ont pris les menaces au sérieux. Dans le cadre de son travail au palais de justice de Montréal, un homme aurait tenté de l’empêcher de publier un article à son sujet. À la suite de ces gestes, un mandat d’arrestation a été émis contre lui.

La FNC rappelle l’importance de préserver l’indépendance journalistique en assurant un environnement sécuritaire pour les journalistes. « Un journaliste sous la menace ne peut pas remplir correctement son mandat et c’est l’ensemble de la société qui en paie le prix. Ce genre de comportement est un affront à la liberté de presse, et nous encourageons nos membres à dénoncer systématiquement aux autorités toute tentative d’intimidation », a rappelé Pascale St-Onge, présidente de la Fédération nationale des communications (FNC-CSN).

La FNC-CSN regroupe environ 6 000 salarié-es du secteur des communications et de la culture, afin d’assurer notamment le respect de leurs droits et leur indépendance journalistique.

Le SCRC porte plainte au CCRI et au ministère du Travail

Dans la foulée des révélations touchant au climat de travail malsain à la station de Trois-Rivières, le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC–CSN) interpelle la haute direction et porte plainte au Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) et au ministère de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et du Travail afin de faire toute la lumière sur la situation à Radio-Canada.

« Moins de 24 heures suivant la dénonciation publique du SCRC portant sur l’ambiance malsaine qui règne notamment à Trois-Rivières, un cadre de Radio-Canada aurait tenu une rencontre à cette station avec les salarié-es au cours de laquelle le syndicat aurait été accusé d’avoir créé l’histoire de toute pièce, allant jusqu’à intimider notre délégué syndical. Le SCRC prend ces nouvelles allégations très au sérieux. En ce sens, une lettre a été envoyée à Michel Bissonnette, vice-président principal à Radio-Canada et deux plaintes seront déposées au CCRI et au ministère de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et du Travail », de souligner Johanne Hémond, présidente du SCRC.

« Même si la direction a déclaré publiquement avoir pris des mesures afin de contrer l’ambiance toxique vécue dans plusieurs secteurs de l’entreprise, il nous apparaît clair que celles-ci sont totalement inefficaces pour baliser le travail de certains cadres qui font toujours la pluie et le beau temps à Radio-Canada. De surcroît, le SCRC n’a jamais été mis au fait de ces prétendues mesures. Puisque les questions de santé et de sécurité du travail sont de responsabilités paritaires dans toutes les entreprises, Radio-Canada ne peut nous tenir à l’écart de ses actions concrètes visant à régler ce problème systémique une fois pour toutes », de conclure Caroline Belley, responsable aux griefs et aux relations de travail.

Le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC–CSN) représente 3000 membres au Québec et à Moncton.

Des mesures urgentes exigées du gouvernement Trudeau

Signer la lettre ouverte de la FNC–CSN

En conférence de presse ce matin, la CSN, de nombreux syndicats du secteur des communications, ainsi que des personnalités publiques de divers horizons ont interpellé le premier ministre Trudeau afin d’établir des mesures urgentes pour apaiser la crise qui frappe de plein fouet les médias d’information écrits, particulièrement les quotidiens et les hebdomadaires, imprimés et numériques, partout au pays.

En invitant la population à signer une lettre destinée au gouvernement Trudeau, la Fédération nationale des communications (FNC–CSN) lance aujourd’hui une vaste campagne de sensibilisation pancanadienne afin d’assurer la survie de la presse écrite au pays. Déjà, plusieurs personnes influentes des milieux artistique, journalistique, universitaire, syndical, politique et économique ont apposé leur signature. Cette lettre sera présentée dans les prochaines semaines au ministre des Finances, Bill Morneau, ainsi qu’à la ministre du Patrimoine, Mélanie Joly, au ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique, Navdeep Bains et au premier ministre Justin Trudeau.

Vincent Marissal, Pascale St-Onge, Jacques Létourneau et Louis Tremblay. Photo Michel Giroux

Recettes publicitaires en chute libre
L’ensemble de la presse écrite connaît des difficultés financières depuis dix ans et la situation continue de se détériorer en raison de la chute, qui semble irréversible, des recettes publicitaires. Malgré que l’alarme ait été sonnée à plusieurs reprises et que de nombreuses demandes d’interventions aient été formulées à la ministre du Patrimoine, Mélanie Joly, lors des consultations pour le renouvellement de la politique culturelle canadienne, rien à ce jour n’a été prévu pour éviter de nouvelles fermetures et pertes d’emplois. Cette inaction nous amène aujourd’hui à prévenir le gouvernement et la population que la viabilité de nos plus grandes salles de nouvelles au Canada est désormais menacée.

« La montée fulgurante des géants du web a été tellement rapide qu’aucun nouveau modèle imaginé par les acteurs du milieu ne s’est imposé comme étant une réelle réponse à la crise que vivent les journaux, a indiqué la présidente de la Fédération nationale des communications (FNC–CSN), Pascale St-Onge. Même si nos quotidiens et hebdomadaires ont tous une présence importante en ligne sous diverses formules et qu’ils sont plus lus et partagés que jamais grâce au Web, les revenus publicitaires continuent de glisser massivement vers les quasi-monopoles que sont Google et Facebook, qui tirent aujourd’hui près de 80% de la publicité numérique. Si rien n’est fait au cours des prochaines semaines et mois, il est possible d’imaginer le pire pour nos journaux imprimés ou numériques au pays ».

Des solutions nécessaires
Contrairement à d’autres entreprises du secteur culturel, les journaux ne sont à peu près pas subventionnés par les gouvernements, ce qui les rend encore plus vulnérables face aux bouleversements provoqués par l’hégémonie des géants du Web.  Au Québec, 43 % des emplois de la presse écrite ont été perdus entre 2009 et 2015. Au Canada, ce sont 16 500 emplois dans le secteur des médias qui ont disparu entre 2008 et 2016. Le gouvernement Trudeau connaît très bien cette situation, puisqu’il a lui-même commandé un rapport sur la situation au Forum des politiques publiques et que le Comité permanent du patrimoine canadien s’est aussi penché sur l’avenir de l’information pendant plus de dix-huit mois. Les deux rapports tirent les mêmes conclusions et reconnaissent que les médias écrits d’information font face à des enjeux inédits. « Ni les recettes provenant de leur édition en ligne ni l’instauration de murs payants n’ont permis de compenser la baisse des revenus publicitaires », mentionne le rapport du Comité permanent.

Selon le président de la CSN, Jacques Létourneau, ces rapports reconnaissent les risques d’un laisser-faire sur la capacité de la presse écrite de maintenir la production d’informations journalistiques de qualité, plurielles et diversifiées, contre-pouvoir essentiel dans notre société  démocratique. « On y retrouve plusieurs des recommandations que nous défendons âprement depuis presque deux ans déjà. Les solutions sont sur la table et on comprend mal l’attitude du gouvernement fédéral, qui dit se préoccuper de l’avenir de l’information, mais qui délaisse le secteur de la presse écrite comme si celle-ci n’avait plus d’avenir. L’absence de mesures concrètes pour nos quotidiens et hebdomadaires dans la récente politique culturelle canadienne, alors qu’on semble privilégier les géants du web, nous inquiète au plus haut point. Il faudra corriger le tir rapidement.»

La mise sur pied de mesures économiques temporaires, le temps de mettre en place de nouvelles formules pérennes de financement, est plus que nécessaire. La FNC–CSN et ses cosignataires appuient particulièrement la recommandation faite au gouvernement du Canada d’instaurer un crédit d’impôt qui rembourserait une partie des investissements en capital et en main-d’œuvre des entreprises de la presse écrite. La FNC fait également sienne la recommandation visant à ce que les agrégateurs étrangers de contenus (comme Facebook et Google), qui publient des nouvelles canadiennes et qui vendent des publicités destinées aux Canadiens, soient assujettis aux mêmes obligations fiscales que les fournisseurs canadiens.  L’iniquité fiscale au détriment des entreprises canadiennes a assez duré.

Les journaux : un pilier de la démocratie
« Défendre ces mesures de soutien à la presse, c’est défendre un métier sérieux et extrêmement important pour la population, tant à l’échelle nationale que locale, estime le président du syndicat des communications du Quotidien, Louis Tremblay. « Au Saguenay–Lac-St-Jean et dans plusieurs autres régions, de nombreux journalistes, chroniqueurs, artisans et employés permettent quotidiennement  de couvrir  de façon rigoureuse l’ensemble des activités culturelles, économiques et politiques de nos communautés. Nos médias offrent un regard critique indispensable sur ce que nous sommes, permettant aux citoyens d’être informés et éclairés afin d’avancer comme société. Il s’agit d’une lourde responsabilité qui doit répondre à des normes et pratiques reconnues. Nous ne pouvons pas laisser tomber cet outil-là : les gens de la région y tiennent, mais on ne se bat pas à armes égales avec les géants du web ».

Le directeur de l’agence TACT Intelligence-conseil et ex-chroniqueur à La Presse, Vincent Marissal, a pour sa part insisté sur les dangers du déclin des journaux sur la démocratie. « Malgré tous les outils d’information dont nous disposons aujourd’hui, rien ne remplace le journalisme professionnel qui reste encore et toujours le premier chien de garde dans une démocratie saine et qui, en plus, se dresse maintenant comme l’indispensable rempart contre les fake news.»

Les citoyens peuvent signer la lettre au gouvernement Trudeau à l’adresse suivante : http://www.fncom.org/presse-ecrite-peril/

À propos
La FNC–CSN regroupe environ 6 000 salarié-es du secteur des communications et de la culture, afin d’assurer notamment le respect de leurs droits et leur indépendance journalistique. Dans une perspective du droit public à l’information, la fédération défend également les libertés de presse et d’expression.

Le SCRC exige un comité d’enquête

À la suite des récentes révélations touchant au climat de travail malsain régnant à la station de Radio-Canada à Trois-Rivières, le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC–CSN) exige la création urgente d’un comité d’enquête qui se penchera sur cette question.

« Ce matin à la première heure, nous avons rencontré les représentants de l’employeur afin d’exiger une enquête paritaire sur l’ambiance malsaine qui perdure à Radio-Canada. Ce n’est pas la première fois que le SCRC aborde cette question avec la haute direction et nous souhaitons vivement que cette fois-ci, la haute direction prenne la juste mesure de ces problèmes récurrents. Ce comité devra trouver des solutions et s’assurer de leur mise en application en vue d’assainir une fois pour toutes les relations de travail », de déclarer Johanne Hémond, présidente du SCRC.

« Dans le cadre de nos tournées régionales et de nos rencontres à Montréal, nous entendons souvent le même message : le climat est difficile, les relations de travail sont tendues et l’organisation du travail favorise une ambiance nocive. Le SCRC demeure conscient que le très haut taux de précarité n’incite pas les membres à s’exprimer librement lorsque des situations problématiques surviennent. En ce sens, un déficit de confiance majeur s’est créé au fil des ans et perdure », d’ajouter madame Hémond.

Au cours de ces dernières années, le SCRC a interpellé l’employeur à plusieurs reprises sur des situations problématiques touchant plusieurs secteurs et différentes régions.

En décembre 2005, un rapport divulgué par Jean-Pierre Brun, professeur et titulaire de la Chaire en gestion de la santé organisationnelle et de la sécurité du travail, a mis en lumière le mauvais climat de travail qui existait déjà chez le producteur et diffuseur public.

Près de 10 ans plus tard, en décembre 2014, Natasha Laprise, conseillère syndicale en santé psychologique au travail, a réalisé une enquête qui a révélé un inquiétant taux de détresse psychologique au sein de l’entreprise.

Enfin, en juin 2015, un rapport confidentiel portant spécifiquement sur la situation à Trois-Rivières, a été transmis à la Direction des ressources humaines. Aucune suite n’a été donnée par l’employeur à ce sujet.

« Ce matin, l’employeur a reconnu l’importance et la nécessité d’un climat sain, exempt de toute forme d’intimidation et d’abus de pouvoir. Nous attendons impatiemment le retour de celui-ci afin que nous puissions identifier clairement les problèmes et appliquer les solutions appropriées, et ce, dans les plus brefs délais. Il est maintenant urgent que Radio-Canada prenne ses responsabilités, de concert avec celles et ceux qui sont en contact constant avec les salarié-es sur le terrain », de conclure Caroline Belley, responsable aux griefs et aux litiges.

À propos
Le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC–CSN) représente 3000 membres au Québec et à Moncton.

Une convention collective majeure est signée

Le Syndicat des employé(e)s de la Cinémathèque québécoise (STCQ-CSN) vient de conclure une entente importante avec la direction de l’établissement. Ce nouveau contrat de travail devrait permettre à la Cinémathèque, d’une part, de maintenir en ses rangs l’expertise qui fait sa renommée et d’autre part, de mieux cerner ses dépenses liées à la masse salariale. Le tout dans l’objectif de démontrer des pratiques responsables de gestion afin de préparer le terrain aux discussions touchant au financement, qui auront lieu avec les partenaires gouvernementaux.

9,5% d’augmentation sur quatre ans
La nouvelle convention, d’une durée de quatre ans, a été signée à la mi-octobre.
Elle prévoit des augmentations salariales de 9,5% réparties ainsi : 2.5% la première année, 2% pour les deux années suivantes et finalement, 3% pour la dernière année.

Le syndicat était sans contrat de travail depuis 2009. Pour la cinquantaine de travailleuses et de travailleurs qui représentent notamment les projectionnistes, le personnel des collections, des communications et les préposé-es à l’accueil, cette signature vient mettre un terme à un long sacrifice. « Nous savions que la Cinémathèque vivait des difficultés financières, et c’est pourquoi nous avons consenti à reporter la négociation, tout en acceptant de subir un gel salarial », explique la présidente du syndicat, Claudine Viens. « Le climat n’était pas propice à la négociation. Des rumeurs de fusion avec la BANQ courraient, et le financement était difficile », précise-t-elle. À l’époque, une importante campagne d’appui à la Cinémathèque québécoise avait été mise sur pied par le syndicat, appuyé par la FNC–CSN. « Les gens du milieu nous avaient soutenus et nous avions réussi à éviter le pire ; l’idée de la fusion ayant été abandonnée par la suite », se souvient Mme Viens, aussi vice-présidente à la FNC-CSN.

Attirer et maintenir l’expertise
Le « statu quo » n’aura pas qu’engendré des conséquences financières pour les travailleuses et les travailleurs. Les problèmes d’attraction et de rétention à la Cinémathèque étaient aussi significatifs. « On a vu certains de nos membres quitter leur emploi, car ils n’avaient pas de perspectives intéressantes. Heureusement, avec l’entente, l’expertise va pouvoir rester au sein de la Cinémathèque. Elle vient donner un élan important aux travailleuses et aux travailleurs afin qu’ils puissent remplir un mandat important, celui d’aider et d’appuyer la création, note Claudine Viens. « Nous souhaitons aussi attirer une relève qui viendra consolider le rôle essentiel joué par la Cinémathèque dans les milieux du cinéma, de la télévision et des nouveaux médias. »

Nouvelle approche à la direction
Suite à la campagne d’appui à la Cinémathèque et après que le danger d’une remise en question des mandats et de la mission de la Cinémathèque québécoise ait été écarté, il fallait entreprendre des discussions en vue du renouvellement de la convention collective. Les travaux ont débuté après la nomination d’une nouvelle direction. « La direction a décidé, d’entrée de jeu, de revoir sa structure interne ainsi que ses budgets ce qui lui a permis de dégager des sommes destinées à la masse salariale. », explique Mme Viens. « En réglant la question de la négociation, la direction de la Cinémathèque est en meilleure position pour aller chercher un financement adéquat. Il s’agit d’une excellente nouvelle pour les travailleuses et les travailleurs bien sûr, mais aussi pour tous ceux qui fréquentent notre établissement aujourd’hui et dans les années à venir », conclut Claudine Viens.

 

Politique culturelle canadienne : de la poudre aux yeux

Les annonces de la ministre du Patrimoine, Mélanie Joly, au sujet de la nouvelle politique culturelle, mettent à risque l’ensemble de l’industrie culturelle et médiatique au pays. La Fédération nationale des communications (FNC–CSN) tient à exprimer sa profonde déception, en particulier au sujet de la non-taxation des géants du Web (Facebook, Google, etc.) et du soutien aux médias.

Il est impossible pour la FNC de se réjouir de l’entente bilatérale de 500 millions de dollars avec Netflix. « Dans la réalité, celle-ci démontre une abdication d’imposer une fiscalité équitable. Le Canada renonce à appliquer les mêmes règles aux entreprises étrangères que celles imposées aux nôtres et brise une promesse électorale importante : lutter contre l’évasion fiscale », affirme la présidente de la FNC, Pascale St-Onge.

Si le refus de notre gouvernement d’asseoir son autorité fiscale et règlementaire dans l’univers numérique est annonciateur de son approche face aux défis qui se présentent pour toutes les industries avec la 4e révolution industrielle, il y a énormément à craindre pour nos emplois, ainsi que pour notre avenir économique, social et politique.

De plus, comme cet argent ne sera pas versé dans le Fonds canadien des médias (FCM), les productions télévisuelles et cinématographiques financées par ces sommes échapperont à nos règles et seront dictées par Netflix, en fonction de leurs propres ambitions commerciales. « Il est encore temps d’ajuster le tir », note toutefois Pascale St-Onge.

L’information, la grande oubliée
L’information journalistique, qui n’est pas soutenue par des fonds publics, est un des secteurs les plus dévastés par la concurrence inéquitable des Google, Amazon, Facebook et Apple de ce monde. Le gouvernement aurait dû annoncer des mesures beaucoup plus musclées qu’un réinvestissement évasif dans le Fonds du Canada pour les périodiques, qui, de toute façon, ne soutient pas nos grands quotidiens.

« Comment expliquer la timidité des mesures pour soutenir cet élément essentiel au bon fonctionnement de notre société alors que les pertes d’emplois se comptent par dizaines de milliers depuis dix ans et que la production d’informations journalistiques est en déclin ? » s’interroge la présidente de la FNC-CSN. Pendant que les fausses nouvelles, les opinions polarisantes, les théories de complots et la propagande pullulent sur les réseaux sociaux, le gouvernement Trudeau doit en faire plus pour garantir la pérennité des sources d’information qui sont connues et reconnues chez nous.

Fermeture sauvage d’un hebdo local de Lévis signée Transcontinental

Les neuf travailleuses et travailleurs du journal « Le Peuple de Lévis » ont appris cavalièrement mercredi matin qu’ils perdaient leur emploi. À l’issue d’une réunion convoquée à la dernière minute par Transcontinental, ils ont dû plier bagage et quitter l’entreprise prestement. Au même moment, les trois employés du « Peuple de Lotbinière » apprenaient que Meliormedia inc. devenait propriétaire de ce journal.

« Sous le choc, mes collègues et moi tentons de comprendre et d’encaisser le coup. Il faut se rappeler que notre syndicat souhaitait participer activement à la création d’une coop pour assurer la pérennité du journal et le maintien des emplois. Mais Transcontinental a refusé catégoriquement de discuter de la faisabilité du projet avec la firme MCE–Conseils et nous, s’insurge Caroline Cliche, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Publications Le Peuple – CSN. Cela témoigne d’un profond mépris de l’employeur pour les professionnels de l’information, pour les spécialistes des ventes et pour l’information régionale de façon générale. »

En 2014, Transcontinental avait racheté ces deux journaux à Québecor Média, dans une mégatransaction affectant quelque 75 publications régionales. À l’époque, Transcontinental se targuait de croire en l’importance de l’information régionale alors qu’aujourd’hui, moins de trois ans plus tard, l’entreprise vend et ferme l’ensemble de ses journaux hebdomadaires. « La succession de fermetures et de compressions majeures dans la presse écrite partout au Québec, incluant dans notre région, sont autant de drames qui menacent la liberté de presse et la qualité de l’information régionale. On y a déjà pas mal goûté dans le grand Québec au cours des dernières années », déplore Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN).

D’ailleurs, en mars dernier, la Fédération nationale des communications (FNC–CSN) déplorait la maigre enveloppe de 36 millions de dollars sur cinq ans débloquée dans le budget provincial de Carlos Leitão pour soutenir le virage numérique et assumer les coûts du recyclage du papier des journaux traditionnels.

« Ce qui se joue actuellement au Québec est une entorse à la santé démocratique de nos communautés. C’est très grave. La FNC–CSN va épauler les travailleuses et les travailleurs licenciés mercredi et continuer de faire pression sur le gouvernement pour qu’il protège l’information régionale, qui ne se résume pas à du simple business », promet Pierre Roger, secrétaire général–trésorier de la FNC–CSN.

Une nouvelle vague de coupures de postes à La Presse

Ce matin, La Presse a annoncé sa volonté de réduire de 49 le nombre de ses employé-es – dont 40 sont syndiqués –, par une combinaison de licenciements et de départs volontaires.

Les syndicats de La Presse déplorent ces nouvelles coupes. Au total, celles-ci se chiffrent par centaines depuis une dizaine d’années.

Actuellement en négociation pour le renouvellement de leurs conventions collectives, les employé-es syndiqués de La Presse tiennent à conserver leur sécurité d’emploi, d’autant plus que celle-ci vient d’être confirmée par une décision arbitrale. Le 25 mai dernier, le Syndicat des travailleurs de l’information de La Presse (CSN) (STIP) et le Syndicat des employés de bureau et de journaux (CSN) (SEBJ) ont eu gain de cause sur toute la ligne relativement aux dispositions touchant à la sécurité d’emploi. La décision ordonnait la réintégration de 26 employé-es, dont 10 à la rédaction et 16 dans les bureaux, qui avaient été licenciés illégalement en septembre 2015. Les syndicats vont s’assurer que ces clauses seront scrupuleusement respectées par l’employeur.

« Si La Presse est touchée par les difficultés économiques qui affectent la presse écrite, les syndicats agiront de manière responsable, a affirmé Charles Côté, président du STIP. Nous avons d’ailleurs déjà proposé des solutions concrètes permettant des économies importantes. »

Même son de cloche de la part du Syndicat des employés de la publicité (SEPB-574) qui a cherché à limiter les effets de la réorganisation sur ses membres. « Un projet d’entente prévoyant un programme de départs volontaires à la retraite sera soumis au vote en assemblée générale lundi prochain », explique Philippe St-Jean, président du SEPB-574.

Des ententes sur des programmes de départ seront aussi présentés lors d’assemblées générales dans les trois autres syndicats.

Plus que jamais, pour les syndicats, il est important que la direction et les employé-es travaillent ensemble pour assurer le développement de La Presse sur toutes les plateformes numériques, afin de préserver son rôle fondamental dans la production et la diffusion d’une information de qualité au Québec.

La fin de l’édition papier du samedi marque l’aboutissement d’un projet démarré en 2010 auquel les employé-es de La Presse et sa filiale Nuglif ont collaboré, entre autres, en faisant des concessions dans leurs conditions de travail et en y faisant les adaptations nécessaires.

Les employé-es sont très fiers du succès de l’application numérique La Presse+, qui rejoint chaque semaine plus de 600 000 lecteurs, ce qui procure à La Presse l’audience la plus large de toute son histoire.

Ce succès est confirmé de plusieurs façons. Grâce à sa salle de rédaction la plus importante au Québec, La Presse est de loin le quotidien le plus cité à la radio et à la télévision. Ses publicités interactives uniques et hautement mesurables viennent prouver quotidiennement l’efficacité du média.

L’Intersyndicale de La Presse et Nuglif représentent tout près de 420 employé-es.

Source : Intersyndicale de La Presse

  • Syndicat des travailleurs de l’information de La Presse (FNC–CSN)
  • Syndicat des employés de la publicité, SEPB-574 (FTQ)
  • Syndicat des travailleurs et travailleuses du centre de l’informatique de La Presse (FNC–CSN)
  • Syndicat des employés de bureau de journaux (FNC–CSN)

Victoire sur toute la ligne

Hier, dans une décision rendue par l’arbitre Me Richard Bertrand, le Syndicat des travailleurs de l’information de La Presse (CSN) (STIP) et le Syndicat des employés de bureau et de journaux (CSN) (SEBJ) ont eu gain de cause sur toute la ligne relativement aux dispositions touchant à leur sécurité d’emploi.

« Dans la décision de plus de 40 pages rendue hier et immédiatement communiquée aux parties, Me Bertrand ordonne la réintégration de 26 employé-es, dont 10 à la rédaction et 16 dans les bureaux. Ces travailleuses et ces travailleurs avaient été licenciés illégalement en septembre 2015 », de préciser Charles Côté, président du STIP.

« Cette décision donne suite aux griefs déposés par le STIP et le SEBJ, à la suite de la réorganisation de l’entreprise en prévision de l’abandon de l’édition papier en semaine. À cette occasion, La Presse avait aboli 160 postes et la plupart de ces mises à pied avaient été réglées par un programme de départ volontaire », de souligner Constance Godin, présidente du SEBJ.

Les syndicats exigeaient le respect du droit de ces 26 employé-es permanents d’être réaffectés, tel que le prévoient nos conventions collectives. À ce sujet, dans sa décision, Me Bertrand affirme que « L’Employeur ne pouvait faire l’économie de la recherche d’une solution de recyclage, aussi compliqué que puisse se révéler l’exercice ». Me Bertrand poursuivra son implication dans le dossier « pour régler toute difficulté résultant de l’application » de sa décision et de « toute mésentente quant à la compensation devant éventuellement être offerte » aux employé-es.

Réunis à Québec, les présidents des syndicats concernés et les responsables et conseillers de la Fédération nationale des communications–CSN se réjouissent de cette décision. Plus de détails seront communiqués ultérieurement.

Source :

Syndicat des travailleurs de l’information de La Presse (CSN)

Syndicat des employés de bureau de journaux (CSN)

Le syndicat participe au sauvetage de CJEM/CKMV

Le Syndicat des communications de la République du Madawaska vient de parapher une nouvelle convention collective avec les acquéreurs de la radio CJEM/CKMV. Le radiodiffuseur était en vente depuis plusieurs mois et sa survie était menacée. En un temps record parce qu’il y avait urgence, les parties en sont venues à un contrat de travail acceptable après seulement quatre semaines de négociation.

Depuis le début, le syndicat a tout fait pour sauver ce fleuron qui diffuse depuis 1944 dans la région, première radio privée de langue française dans les Maritimes. « Pour nous, il était impératif de participer au sauvetage en mettant un peu d’eau dans notre vin, concède Yvon Dubé, président du syndicat. Nos auditrices et auditeurs pourront continuer d’échanger avec nos artisans qui travaillent d’arrache-pied afin de donner une voix locale aux gens de chez nous. »

Protéger les médias régionaux

La Fédération nationale des communications (FNC–CSN) rappelle que la pression est énorme sur les médias régionaux partout au pays. « Nous luttons pour préserver des journaux locaux et des antennes fortes dans toutes les régions, dans un monde où trop souvent, l’information provient des grands centres. Les résidents du Madawaska et de la région de Grand-Sault méritent d’avoir une station à leur image », martèle Pascale St-Onge, présidente de la FNC–CSN.

L’employeur et le syndicat doivent désormais se retrousser les manches pour assurer une longue vie au 92,7 FM et 95,1 FM.

Impact direct sur les médias régionaux

La Fédération nationale des communications (FNC–CSN) et ses syndicats déplorent la décision de TC Transcontinental de procéder à l’abolition d’une vingtaine de postes dans ses journaux locaux et régionaux à travers le Québec. Cette manœuvre ne sera pas sans affecter directement et sérieusement le contenu de ces publications. « Nos membres ne peuvent faire plus avec moins. Il y aura des impacts sur le contenu offert et donc sur la qualité de l’information », déplore la présidente de la FNC–CSN, Pascale St-Onge.

Au total, six postes ont été coupés dans les syndicats affiliés à la FNC–CSN. Un à Lévis, un au Saguenay–Lac-Saint-Jean, deux dans Lanaudière, un dans les Laurentides et un en Abitibi.

« Ici, en Abitibi, c’est la première fois que les journalistes sont touchés par ces coupes, explique Thierry De Noncourt, président du Syndicat des journalistes de la Frontière (CSN). « C’est certain qu’on ne pourra pas compenser les heures de travail que la personne mise à pied faisait. Dans son cas, elle était dédiée aux enquêtes. C’est donc inévitable que la qualité de l’information offerte aux gens d’ici sera affectée », dénonce M. Denoncourt.

Même chose à Saint-Jérôme, où un poste à temps plein est éliminé. « Depuis environ 5 ans, nous subisons coupes après coupes. Il fut un temps où notre journal comptait 82 pages. Aujourd’hui, il est réduit de moitié », explique Martin Fillion, vice-président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des médias des Laurentides (CSN).

« Qui va couvrir les événements qui font moins les manchettes, mais qui sont tout de même importants pour nos communautés ? Ce sont les petites nouvelles locales qui vont écoper. La diversité dans nos pages ne sera plus au rendez-vous », explique M. Fillion.

Du côté de Lanaudière, deux personnes feront les frais de cette restructuration. « À Joliette, c’est le poste de fin de semaine qui disparaît. Qui couvrira tout ce qui se passe pendant ces deux journées ? » s’inquiète Olivia Nguonly, présidente du Syndicat de l’information de Transcontinental (CSN). C’est sans compter que dans plusieurs endroits, le ratio publicité–article est de plus en plus préoccupant. « C’est à se demander si nous ne sommes pas en train de devenir des publisacs », déplore la présidente.

Pression sur les travailleurs

Depuis maintenant plusieurs semaines, les employé-es de TC Transcontinental doivent travailler sous une pression difficile à supporter et leur surcharge de travail est importante. Les coupes effectuées antérieurement et l’annonce, la semaine dernière, de la mise en vente de publications locales et régionales, ont rendu le climat de travail lourd. « Les suppressions annoncées aujourd’hui viendront ajouter à l’inquiétude générale qui règne », dénonce Mme St-Onge. La FNC–CSN se questionne aussi sur la stratégie adoptée par l’entreprise, qui consiste à couper le plus possible afin d’attirer les acheteurs potentiels. « Pour nous, c’est une mauvaise stratégie. Pour attirer de nouveaux propriétaires, il faut offrir un produit de qualité. Ce n’est pas en coupant dans le personnel que TC Transcontinental réussira à produire un contenu complet qui répondra aux besoins des gens des régions », déplore Pascale St-Onge.

« De plus, les propriétaires de presse ont indéniablement une responsabilité envers les populations qu’elles desservent. Celle d’offrir une information de qualité. De toute évidence, TC Transcontinental n’a pas compris ce principe, mais elle devra le prendre en compte tôt ou tard », conclut la présidente de la FNC–CSN.

Des mécanismes efficaces de protection de l’information régionale s’imposent

La Fédération nationale des communications (CSN) est inquiète de l’annonce par Transcontinental de la vente d’hebdos au Québec et en Ontario, et s’active pour que le droit du public à l’information et l’intérêt des travailleuses et des travailleurs concernés soient préservés.

« De telles ventes entraînent toujours leur lot de restructurations et participent à l’érosion de l’information régionale qui est déjà mal en point. Le gouvernement aurait dû agir davantage pour protéger la qualité de l’information et ainsi soutenir les médias régionaux. Ce qui a été annoncé à cet effet dans le dernier budget est nettement insuffisant puisqu’une bonne partie de l’argent prévu est réservée aux médias indépendants et communautaires, et donc exclut de facto les médias de Transcontinental. C’est trop peu trop tard pour protéger le droit du public à l’information, et c’est d’autant plus étonnant que le ministre de la Culture et des Communications, Luc Fortin, s’est récemment dit très préoccupé par la « montréalisation » de l’information. Il va de soi que nous allons l’interpeller à nouveau », souligne la présidente de la Fédération nationale des communications, Pascale St-Onge.

Menaces réelles
Selon une récente étude d’Influence communication, moins de 1 % de tout le contenu médiatique quotidien au Québec porte sur les régions, alors que ce pourcentage s’élevait à 8 % au début des années 2000. « Les contenus diffusés à Montréal, Québec ou à Gaspé sont à peu près les mêmes ! déplore Pascale St-Onge. Or, chaque fois qu’un hebdo ferme, des gens perdent leur emploi et des voix s’éteignent, faisant en sorte que plusieurs enjeux ne sont jamais portés à la connaissance de la population. Il s’agit d’une atteinte directe à la démocratie dans notre société, dont le droit du public d’accéder à une information de qualité représente justement l’un des piliers fondamentaux. N’oublions jamais que sans elle, les personnes en position de pouvoir n’ont pas à rendre de comptes à la population. La menace est réelle et inquiétante. »

La présidente de la FNC–CSN juge qu’il faut arrêter de voir l’information comme une marchandise et que les propriétaires d’entreprises de presse ont eux aussi des responsabilités importantes en matière de protection de l’information. « Ils doivent avoir comme premier objectif la pérennité de l’information régionale, défend-elle, et elle ajoute pour conclure : « À la Fédération nationale des communications, nous estimons que des solutions existent pour assurer cette pérennité. En ce sens, nous avons proposé depuis déjà plusieurs mois une série de recommandations dont le but est d’assurer une information de qualité pour le maintien d’une vie démocratique saine. Nous allons tout mettre en œuvre pour que ces recommandations soient entendues et mises en application ».

 

Une large coalition appuie la campagne Sans presse libre, pas de libertés

À un mois de la Journée mondiale de la liberté de la presse, une large coalition intersectorielle et intersyndicale pancanadienne rend publique la déclaration de principes de la campagne Sans presse presse libre, pas de libertés / No free press, no freedom.

Initiée par l’Association de journalistes indépendants du Québec et la Fédération nationale des communications, cette campagne vise à jeter le bases d’une large mobilisation pour la sauvegarde du journalisme d’intérêt public et des médias d’information qui sont menacés par une crise financière, technologique et de confiance sans précédent.

« Alors que les gouvernements ont laissé aller le marché, avec les conséquences que l’ont connaît sur la qualité de l’information pour le public et sur la qualité de l’emploi des journalistes, les multinationales du Web ont accaparé la majorité des revenus publicitaires qui servaient traditionnellement à assurer la production d’information. De plus en plus, les entreprises de presse se laissent guider par des intérêts commerciaux plutôt que par l’intérêt public, minant ainsi le lien de confiance avec le public que les journalistes ont longtemps tenu pour acquis. Enfin, l’abondance d’information accessible gratuitement, souvent filtrée par des réseaux sociaux qui donnent prépondérance à l’opinion et favorisent la désinformation et la propagation de fausses nouvelles, tend à faire oublier au public qu’il est devenu le produit d’un lucratif marché des données personnelles où sa vie privée est scrutée à la loupe par des entreprises privées et, de plus en plus, par les autorités policières », explique le président de l’AJIQ, Simon Van Vliet.

« Notre objectif est de mettre en lumière les menaces et les entraves qui pèsent actuellement sur la liberté de la presse et, par extension, sur les libertés fondamentales, afin de faire prendre conscience aux gens que rien n’est jamais acquis et qu’une presse forte et indépendante doit être défendue afin de préserver le caractère libre et démocratique de nos sociétés », fait valoir la présidente de la Fédération nationale des communications, Pascale St-Onge.

« La liberté d’expression, la liberté de la presse et les libertés civiles inscrites dans la Charte sont menacées. Ici au Canada, des journalistes qui rapportent des événements d’intérêt public sont arrêtés, poursuivis et espionnés. Il faut répondre avec force et vigueur afin de contrecarrer ces tendances inquiétantes », affirme Tom hennefer, directeur exécutif de Canadian Journalists for Free Expression.

Publiée le jour de l’ouverture de la commission Chamberland sur la protection de la confidentialité des sources journalistiques, la déclaration de principes est on ne peut plus d’actualité au Québec, mais fait aussi écho à des enjeux de portée nationale et internationale. En effet, les signataires de la déclaration de principes, qui incluent à ce jour l’Association des journalistes indépendants du Québec, Canadian Journalists for Free Expression, le Center for Free Expression – Ryerson University, la Fédération nationale des communications, la Ligue des droits et libertés, PEN Canada et SCA Canada – Le syndicat des médias, prennent parti pour :

  • La protection des sources journalistiques contre la surveillance policière et le renforcement de la liberté de la presse contre la censure et la répression de quelque forme que ce soit;
  • La promotion du droit du public à l’information par le biais d’un renforcement des mécanismes d’accès à l’information, et ce, tant pour les journalistes que pour le grand public;
  • Un débat sur les cadres règlementaires et fiscaux permettant d’assurer la qualité, l’indépendance et l’intégrité de l’information produite et diffusée tant par les entreprises de presse traditionnelles que par les nouveaux médias;
  • Le développement de programmes d’éducation aux médias favorisant une compréhension critique des processus de production et de diffusion de l’information.

La page Facebook de Presse en danger : https://www.facebook.com/pressindanger/

La déclaration de principe de Presse en danger : http://sans-presse-libre.tumblr.com/a-propos

La FNC estime les mesures déposées loin des besoins réels

Même s’il s’agit d’un pas dans la bonne direction, la Fédération nationale des communications–CSN estime que les mesures de soutien à la presse écrite dévoilées dans le récent budget provincial de Carlos Leitão sont loin de combler les besoins réels.

« Pour nous, le geste historique posé par le gouvernement Couillard démontre qu’il est préoccupé par la crise économique des médias et qu’il y a moyen d’apporter du soutien à la presse écrite sans miner son indépendance. Cependant, les sommes et les moyens accordés sont nettement insuffisants et il est clair qu’ils ne suffiront pas à donner un nouveau souffle au quatrième pouvoir qui, rappelons-le, est essentiel à la santé démocratique de nos communautés », s’inquiète Pascale St-Onge, présidente de la FNC–CSN.

Le gouvernement a annoncé une enveloppe de soutien au virage numérique de 24 millions de dollars sur cinq ans visant à financer deux programmes, soit un pour les médias communautaires et d’économie sociale, et l’autre pour les médias imprimés et numériques. La seconde mesure octroie 12 millions de dollars également sur cinq ans afin de réduire la taxe prélevée par RecycleMédias pour le recyclage du papier des journaux traditionnels.

« L’abolition imminente de la publication obligatoire des avis publics des municipalités dans les journaux locaux de la province incluse dans le projet de loi 122 risque, à elle seule, de retirer environ 10 millions de dollars annuellement en revenus publicitaires aux médias écrits québécois. De plus, les données suivantes tirées d’une note économique de la firme MCE Conseils nous permettent de constater qu’au Québec, de 2010 à 2014, les revenus publicitaires annuels des quotidiens écrits ont décliné de 130 millions de dollars, passant de 445 à 315 M$. La majorité de ces revenus ont été redirigés vers les médias numériques, pour la plupart américains, Facebook et Google en tête. Nous sommes donc à même de constater que les 36 M$ annoncés lors de ce dernier budget ne comblent pas les pertes de revenus publicitaires qui servaient autrefois à la production de nos informations », d’ajouter madame St-Onge.

Cette crise structurelle menace des centaines d’emplois qui génèrent d’importantes recettes fiscales vraisemblablement plus élevées que l’aide timide qui vient tout juste d’être accordée dans le cadre de ce budget.

« Comment penser que, dans un tel contexte économique, les médias d’information québécois pourront continuer d’offrir une grande qualité, diversité et pluralité d’information autant localement que nationalement ? D’autres pays soutiennent de façon beaucoup plus marquée leurs médias. De notre côté, nous attendons toujours des actions concrètes de la part du gouvernement de Justin Trudeau qui n’a pas cru bon d’intervenir sur cet enjeu majeur lors du dépôt de son dernier budget. Plus que jamais, nous croyons fermement que le gouvernement fédéral devra instaurer des leviers économiques et réglementaires afin de contraindre les géants du Web à retourner une partie de leurs revenus publicitaires aux producteurs de contenus d’information d’ici », insiste madame St-Onge.

« Que faut-il de plus pour réaliser l’ampleur du péril qui nous guette ? Des signes évidents démontrent que l’effritement des médias traditionnels affectent concrètement le fonctionnement de nos sociétés et nous amènent vers une crise de la démocratie : pullulement des fausses nouvelles et des théories du complot, l’opinion qui capte toujours plus l’espace public et qui polarise nos débats de sociétés, atteintes aux libertés de presse et à la protection des sources journalistiques, difficulté du public à distinguer le contenu journalistique du publicitaire et les sources fiables des charlatans, et plus encore. Nous sommes face à un véritable tournant historique et l’ensemble des pouvoirs publics et de la population doivent prendre tous les moyens nécessaires afin de s’assurer que les médias d’information et les journalistes pourront continuer de jouer leur rôle de gardiens de la démocratie », de conclure madame St-Onge.

La Fédération nationale des communications–CSN regroupe 6000 membres dans 88 syndicats œuvrant dans les domaines des communications et de la culture.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Victoire syndicale sur presque toute la ligne en arbitrage d’une première convention collective

C’est avec grande satisfaction que la Fédération nationale des communications (FNC–CSN) et le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Musée de la Nation huronne-wendat accueillent la décision arbitrale de Me Carol Girard rendue à la fin février. Alors que les employé-es du musée tentent de signer leur premier contrat de travail depuis 2013, l’arbitre leur donne raison sur la grande majorité de leurs demandes et impose une première convention collective qui détermine des conditions de travail plus respectueuses de l’expertise et du savoir-faire de ces travailleurs et travailleuses de la Nation huronne-wendat.

« Il est triste de constater que l’employeur a toujours prétexté la précarité financière du musée pour offrir des conditions près du minimum prévu par la Loi sur les normes du travail. Mais il n’a pas hésité à investir des sommes faramineuses en frais juridiques pour tenter d’empêcher les travailleurs d’obtenir des conditions plus décentes. Or, l’arbitre lui administre un sérieux revers, en imposant des conditions de travail qui s’appuient sur les conventions collectives de musées comparables », se réjouit Pascale St-Onge, présidente de la FNC–CSN.

En matière d’ancienneté, de vacances, de congés fériés, de congés de maladie, de congés sociaux, de congés parentaux et même de libérations syndicales, l’arbitre tranche en faveur du syndicat. Même sur les questions salariales, la décision arbitrale détermine que les employé-es recevront 2 % d’augmentation par année pendant 3 ans alors que l’employeur n’offrait que 0,5 %, 1,6% et 0,8 %.

L’arbitre écrit : « […] si l’employeur veut continuer sa mission de faire connaître la culture huronne-wendat, il lui faut rémunérer ses salarié-es le mieux possible pour conserver des employé-es, dont ceux qui ont été entendus, qui sont en mesure de transmettre cette culture avec passion. »

Collaboration et main tendue

Le syndicat tend maintenant la main à l’employeur pour relancer les activités du musée, assainir le climat de travail et rétablir un lien de confiance.  « Le temps est venu d’arrêter de gaspiller de l’argent en frais d’avocats et de marcher ensemble vers un objectif commun : partager la richesse historique et la beauté de la culture huronne-wendat », souhaite Michel Savard, président du syndicat.

En outre, le syndicat propose toujours de mettre l’épaule à la roue pour travailler de concert avec la direction afin de trouver de nouvelles sources de financement, de solliciter les divers paliers de gouvernement et d’assurer la pérennité et l’accessibilité de notre musée.

 

La FNC–CSN partage l’inquiétude de la Coalition pour la pérennité de la presse d’information au Québec

La Fédération nationale des communications–CSN partage l’inquiétude de la Coalition pour la pérennité de la presse d’information au Québec liée à l’adoption du projet de loi 122 qui abolirait la publication obligatoire des avis publics sur format papier dans les journaux de la province.

« Dans le contexte de la crise des médias qui affecte particulièrement les journaux, il s’agit d’un bien mauvais moment pour adopter un projet de loi qui priverait ces entreprises de revenus publicitaires annuels d’environ 20 millions de dollars, selon une estimation de l’éditeur du Courrier de Saint-Hyacinthe et président du conseil d’administration d’Hebdos Québec. Or, le déclin de la presse écrite n’est pas sans conséquence : selon le Bilan 2016 : État de la nouvelle, d’Influence Communication, les régions n’existent plus dans l’univers médiatique québécois. Si bien que 50 % de la population de la province n’entend presque plus parler de ce qui se passe dans leur région, de leur vie culturelle et de leur vie communautaire, de déplorer Pascale St-Onge, présidente de la FNC–CSN. Pour nous, il est également clair que le projet de loi 122 mine l’obligation de transparence des municipalités, ce qui nuit à la santé des institutions démocratiques sur l’étendue de notre territoire. »

« Cette nouvelle coupure dans les revenus des médias écrits accélèrera cette tendance marquée de fermetures des journaux régionaux. À cet égard, nous attendons impatiemment les interventions gouvernementales adéquates, dont une politique culturelle provinciale et des mesures fiscales concrètes lors du prochain budget provincial, afin de répondre aux problématiques criantes de cette crise profonde », de conclure madame St-Onge.

La Fédération nationale des communications–CSN regroupe 6000 membres dans 88 syndicats œuvrant dans les domaines des communications et de la culture.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.