Olymel préfère la judiciarisation à la négociation

Plutôt que de retourner à la table de négociation et de reprendre les négociations qui permettraient de trouver un règlement au conflit qui touche son abattoir de Princeville, Olymel a déposé et obtenu une injonction restreignant les libertés du Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN.

« Prétextant le bien-être animal, Olymel cherchait d’abord à rétablir la circulation à l’usine et à limiter le nombre de piqueteurs en face de l’usine, ce qu’elle a obtenu. Or, que ce soit bien clair : dans notre travail, nous respectons toutes les normes éthiques pour éviter la cruauté animale. Les porcs qui se trouvaient dans l’usine et qui n’y sont plus étaient sous la supervision des cadres qui savent très bien comment prendre soin d’eux. Dans la foulée du déclenchement de la grève, le seul camion que nous avons laissé passer contenait la moulée qui était destinée aux porcs présents dans l’usine, de souligner Steve Houle, président du syndicat. Notre usine dispose de tous les équipements, des vétérinaires et de la nourriture pour maintenir les animaux dans un environnement qui respecte les normes établies. Le vrai problème en ce moment, c’est qu’Olymel est plus intéressé à parler de la santé des animaux que nous abattons tous les jours, que par la santé de ses travailleuses et travailleurs qui lui font faire des millions de dollars de profits chaque année et qui sont en grève actuellement. »

« Nous ressentons toujours l’effet de la baisse de salaire qui nous a été imposée en 2005. Selon les projections de nos économistes, sans cette baisse de l’ordre de 5,40 $ l’heure, nos salaires attendraient 25,92 $ au lieu des 19,91 $ l’heure, touchés actuellement. En clair, nous nous sommes appauvris depuis tout ce temps et nos revendications salariales sont non seulement tout à fait légitimes, mais en plus, elles demeurent inférieures au retard accumulé », de conclure monsieur Houle.

Le Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN regroupe 350 membres affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN) qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 350 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme. Ils sont également affiliés au Conseil central du Cœur du Québec–CSN qui regroupe près de 17 000 membres réunis au sein de 130 syndicats de tous les secteurs d’activité.

Déclenchement de la grève chez Olymel à Princeville

Hier matin, à 8 h précises, les travailleuses et les travailleurs syndiqués de l’usine d’Olymel à Princeville ont quitté leur poste de travail afin de se rendre à leur cafeteria. Forts d’un mandat de grève récemment adopté à 94 %, les membres du Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN ont décidé d’envoyer un message clair à leur employeur.

« Pour garder ses mécaniciens, en 2018, l’employeur leur avait consenti des augmentations de 5,25 $ l’heure. C’est une preuve qu’il sait très bien qu’on peut régler les problèmes d’attraction et de rétention de main-d’œuvre actuels en versant de meilleurs salaires. En 2005, après 18 mois de fermeture, nous avons subi des baisses salariales de l’ordre de 5 $ l’heure. Aujourd’hui, l’entreprise est en pleine croissance grâce à nous et il est temps pour nous de rattraper le salaire perdu », de déclarer Steve Houle, président du SEOP–CSN.

Les parties se retrouveront à la table de négociation cet après-midi. Aucune entrevue ne sera donnée d’ici-là.

Le Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN regroupe 350 membres affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN) qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 350 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme. Ils sont également affiliés au Conseil central du Cœur du Québec–CSN qui regroupe près de 17 000 membres réunis au sein de 130 syndicats de tous les secteurs d’activité.

Fin de la grève à la plus grande usine de chocolat au Canada

La grève générale illimitée déclenchée dimanche dernier a pris fin avec l’acceptation d’une entente de principe avec l’employeur par 72 % des travailleuses et des travailleurs de Barry Callebaut.

« C’est par notre solidarité sans failles que nous avons été en mesure de faire des gains significatifs malgré l’éloignement du centre décisionnel de Chicago », a commenté Roland Piché, président du Syndicat des salariés de Barry Callebaut Canada inc. (usine de Saint-Hyacinthe) – CSN.

Les 350 membres du syndicat avaient voté un mandat de grève générale illimitée à pas moins de 95 %. Ils avaient déjà exercé ce mandat à deux reprises, dont le 26 août dernier. Après cette première grève de 36 heures, les syndiqué-es avaient obtenu plusieurs gains relatifs aux conditions de travail comme une diminution de la surcharge de travail par la création de 26 postes réguliers à temps complet. Ces postes étaient aussi une bonne nouvelle pour les employé-es temporaires. Au total, c’est moins de cinq jours de grève qui se seront tenus.

Sur le plan salarial, les syndiqué-es obtiennent 20,5 % d’augmentation sur six ans. Ce sera 5 % la première et la troisième année ainsi que 4,5 % la quatrième année. Les primes pour les quarts de travail de soir, de nuit et de fin de semaine sont augmentées de 50 %. On note aussi que l’assurance collective sera payée à 60 % par l’employeur plutôt que les 50 % actuels. Les disparités salariales à l’intérieur de l’usine seront éliminées, notamment pour les caristes. Une prime de 2 $ l’heure est aussi prévue pour ceux qui donneront des formations.

Conjoncture favorable
« Nous constatons dans les derniers mois que les employeurs accordent des avancées aux travailleuses et aux travailleurs dans une situation de pénurie de main-d’œuvre. Il est maintenant possible de faire des gains significatifs », indique Nancy Mathieu, secrétaire générale de la Fédération du commerce de la CSN.

Solidarité régionale et internationale
« La solidarité régionale a joué dans ce court conflit », ajoute Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie, qui a visité les grévistes à quelques reprises, parfois en compagnie de membres du syndicat de l’entrepôt de Jean Coutu ou des Aliments BCI.

Notons aussi l’appui de syndicats d’usines de Barry Callebaut à Louviers en France et l’échange d’information avec d’autres camarades en Allemagne.

Grève générale illimitée déclenchée chez Barry Callebaut de Saint-Hyacinthe

À la suite d’une journée de médiation tenue hier, les travailleuses et travailleurs de Barry Callebaut ont déclenché une grève générale illimitée.

Forts d’un mandat adopté à 95 %, les 365 travailleurs n’ont eu d’autre choix que d’envoyer un message sans équivoque à l’employeur, puisqu’il est clair que ce dernier n’a pas les mandats nécessaires pour en arriver à une entente satisfaisante avec le syndicat.

De plus, l’attitude outrancière adoptée vendredi dernier par la direction de Barry Callebaut n’a pas passé auprès des travailleurs et travailleurs de l’usine. Devant le conciliateur du ministère du Travail et le syndicat, l’employeur a nié l’offre sur laquelle il s’était initialement entendu avec le conciliateur. Face à cette situation, le conciliateur nommé au dossier a dû quitter la table de négociation.

« L’employeur doit revenir à la table avec un mandat sérieux et respectueux des demandes légitimes des travailleurs. Nous ne rentrerons pas au travail tant qu’il n’y aura pas d’offres satisfaisantes, explique le président du syndicat, Roland Piché. Nous sommes solidaires et déterminés à obtenir ce que nous méritons. »

L’usine de Saint-Hyacinthe est la seule usine intégrée de Barry Callebaut en Amérique et la grande majorité de sa production de chocolat est exportée aux États-Unis. L’entreprise est présente dans 30 pays et génère un chiffre d’affaires de plus de 9 milliards de dollars canadiens.

La CSN se réjouit de l’unanimité sur la consigne à la SAQ

La Confédération des syndicats nationaux se réjouit des conclusions du rapport de la Commission des transports et de l’environnement, chargée d’évaluer les enjeux de recyclage et de valorisation locale du verre, au sujet de la consigne à la Société des alcools du Québec.

« À la veille d’une des plus grandes mobilisations environnementales à l’échelle de la planète, nous ne pouvons que nous réjouir de cette unanimité exprimée par tous les partis politiques, qui nous permettra enfin de remédier au gaspillage insensé du verre au Québec », de souligner Pierre Party, trésorier de la CSN et responsable du dossier de l’environnement et du développement durable. « Nous revendiquions depuis longtemps cette consigne et nous voyons d’un très bon œil qu’une société d’état comme la SAQ doive désormais assumer cette responsabilité fondamentale ».

« Nous sommes heureux de constater que les conclusions du rapport tiennent compte des préoccupations que nous avions formulées en commission parlementaire. Pour nous, il va de soi que la SAQ devra jouer un rôle central dans le processus de consignation et que les centres de tri continueront de faire partie intégrante de l’équation. Nous saluons également l’intention de moderniser ces centres de tri et nous revendiquons toujours l’amélioration des conditions de travail au sein de ces installations, afin de favoriser l’attraction de la main-d’œuvre et la rétention de leur expertise », de renchérir Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

« Il va de soi qu’il s’agit d’une excellente nouvelle. Nous sommes toutefois préoccupés par l’absence totale de la question de la bouteille brune classique utilisée par les brasseurs au Québec. En janvier dernier, l’abandon des quotas qui obligeaient les brasseurs à limiter à 37,5 % leur mise en marché de contenants à remplissage unique (CRU) a, en quelque sorte, signé l’arrêt de mort des contenants à remplissages multiples (CRM) dont la bouteille brune fait partie », de déplorer David Bergeron-Cyr, président de la Fédération du commerce–CSN (FC–CSN). « Or, de tous les contenants consignés, ceux qui sont réutilisés jusqu’à une dizaine de fois demeurent plus respectueux pour l’environnement, tout en créant plus d’emplois au total ».

Grève à la plus importante usine de chocolat au Québec

Une grève de 36 heures a été déclenchée à 13 h aujourd’hui par les 365 travailleuses et travailleurs de l’usine de chocolat Barry Callebaut.

« Notre employeur se cache derrière le centre de décision de Chicago et refuse de s’avancer sur des demandes importantes comme l’embauche de plus de personnel ou l’affichage systématique de tous les postes », déplore Roland Piché, président du Syndicat des salariés de Barry Callebaut Canada inc. (usine de Saint-Hyacinthe) – CSN. Ce dernier précise qu’une série de demandes normatives sont toujours en suspens, alors que la question salariale n’a pas encore été abordée. Devant cette lenteur dans la négociation, qui s’étire depuis avril, les 365 syndiqué-es ont voté à 95 % pour le déclenchement d’une grève au moment jugé opportun.

Barry Callebaut tergiverse sur des questions normatives alors que ses affaires vont plutôt bien et que la pénurie de main-d’œuvre devrait l’inciter à rendre ses conditions de travail plus attractives. « Il est grand temps que Barry Callebaut négocie sérieusement », insiste Nancy Mathieu, secrétaire générale de la Fédération du commerce (FC–CSN).

Aucune difficulté financière

Saint-Hyacinthe est la seule usine intégrée de Barry Callebaut en Amérique et la grande majorité de sa production de chocolat est exportée aux États-Unis. Or, la situation est favorable sur le marché américain, puisque la faiblesse de notre dollar fait en sorte qu’une même vente aux États-Unis vaut plus en dollar canadien que pendant la période où il y avait une parité entre nos monnaies.

Depuis plusieurs années, Barry Callebaut paye son sucre 35 % moins cher que ses concurrents américains, si l’on se fie à l’Institut canadien du sucre. Cerise sur le sundae au chocolat, le nouvel ALENA 2.0, qui devrait entrer en vigueur vers 2020, va permettre au Canada d’exporter aux États-Unis une plus grande quantité de produits contenant du sucre sans aucun tarif douanier.

La multinationale suisse Barry Callebaut est présente dans 30 pays et génère un chiffre d’affaires de plus de 9 milliards de dollars canadiens en vendant du chocolat à d’autres entreprises. Un produit chocolaté sur quatre qui est consommé dans le monde passe par ses usines. Barry Callebaut est le principal responsable de l’important surplus commercial du Québec dans le secteur du chocolat.

À propos

La Fédération du commerce (FC–CSN) compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 350 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme.

 Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Du fumier pour cultiver un règlement fertile

Ce matin, le Syndicat régional des salariées des Caisses Desjardins de la Côte-Nord–CSN a de nouveau manifesté son impatience face à leur employeur.

« Nous avons livré environ 600 livres de fumier de mouton à notre employeur en guise d’appréciation de son attitude générale à notre égard. Notre second message est tout aussi clair : nous ne sommes pas des moutons et nous souhaitons un retour rapide et fertile à la table de négociation, afin d’y faire germer un règlement négocié de bonne foi », de revendiquer Chantale Vaillancourt, présidente du syndicat.

En grève générale illimitée depuis le 3 mai dernier, les salarié-es ont déposé une pétition le 11 juin dernier qui rassemble plus de 2600 signatures d’appui à leur négociation de la part de la population.

« Nous attendons impatiemment que la Fédération des caisses Desjardins intervienne et donne enfin un mandat clair à cet employeur afin de régler ce conflit qui traîne déjà depuis trop longtemps. Depuis la dernière rencontre tenue le 6 juin dernier, en plein conflit de travail, l’employeur n’a proposé aucune nouvelle date de négociation, une attitude digne des pires entreprises. Lors de la dernière séance de négociation, nous avions pourtant proposé deux scénarios de règlements qui ont été rejetés sans aucune explication », de dénoncer David Bergeron-Cyr, président de la Fédération du commerce–CSN.

En assemblée générale le 7 juin dernier, les membres ont réaffirmé leur détermination à poursuivre la grève, tout en se préparant à augmenter les moyens de pression.

« Même si le Mouvement Desjardins se targue d’agir différemment des autres banques dans le cours normal de ses affaires, les récentes actualités nous révèlent que sa direction semble quelque peu manquer de rigueur et leur comportement dans cette négociation nous indique effectivement tout le contraire. Nous réitérons que ces agissements sont dignes des mauvais employeurs. La Fédération des caisses doit agir, et ce, dans les plus brefs délais afin de donner un mandat de négocier de bonne foi à la direction de la Caisse de Hauterive », de conclure Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord–CSN (CCN—CSN).

Le syndicat demande à nouveau à la population de ne pas franchir la ligne de piquetage des employé-es de la caisse Desjardins de Hauterive, ce qui aide les syndiqué-es à régler plus rapidement leurs différends avec Desjardins.

 À propos

La Fédération du commerce–CSN regroupe des femmes et des hommes partout au Québec, dans les secteurs du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme. La fédération représente près de 2000 travailleuses et travailleurs de Desjardins partout au Québec et compte près de 30 000 membres, regroupés au sein de 330 syndicats. Le Conseil central Côte-Nord–CSN regroupe plus de 50 syndicats représentant sur une base régionale plus de 5500 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité.

Dépôt d’une pétition d’appui de la population

Ce matin, le Syndicat régional des salariées des Caisses Desjardins de la Côte-Nord–CSN a déposé à leur employeur une pétition rassemblant plus de 2000 signatures en appui à leur négociation.

« Après plus d’une vingtaine de rencontres, dont les dernières en présence du conciliateur, nous faisons toujours face à un employeur qui ne veut tout simplement pas négocier. Jeudi dernier, nous avons tenté de dénouer l’impasse à laquelle nous sommes confrontés, mais l’employeur reste inflexible, de déplorer Chantale Vaillancourt, présidente du syndicat. Le dépôt de cette pétition nous démontre que la population n’appuie pas la position et l’attitude de la Caisse. L’employeur fait du présentéisme, arrive aux rencontres sans mandat et ne fait aucune proposition pour en arriver à une entente avec ses salarié-es. Son comportement frôle la mauvaise foi. »

En grève générale illimitée depuis le 3 mai dernier, les salarié-es ont rassemblé plus de 2000 signataires en appui à ce message : Nous appuyons les syndiqué-es du Syndicat régional des salariées des caisses Desjardins de la Côte-Nord et demandons à l’employeur de la caisse populaire Desjardins de Hauterive de convenir d’un règlement immédiatement au bénéfice de tous les membres de Desjardins ainsi que de la population.

« Nous trouvons inconcevable qu’un employeur de cette envergure agisse de cette manière. En plein conflit, il n’a proposé aucune date de négociation alors que celle-ci est au point mort, à cause de son attitude. Jeudi dernier, nous avons proposé deux scénarios de règlements et l’employeur n’a pas bougé d’un iota de ses positions. Pour nous, il est clair que les paramètres de règlement sont dictés directement de la Fédération des Caisses Desjardins, ce qui empêche une négociation de bonne foi », a renchéri David Bergeron-Cyr, président de la Fédération du commerce–CSN.

En assemblée générale vendredi dernier, les membres ont réaffirmé leur détermination à poursuivre la grève, tout en se préparant à augmenter les moyens de pression.

« Tout ce que fait Desjardins actuellement, c’est de confirmer qu’il est un mauvais employeur, ce que nous répétons depuis déjà plusieurs semaines. La Fédération des caisses nous donne raison : elle refuse de confier des mandats clairs, des pistes de règlement et laisse la direction de la Caisse de Hauterive se présenter les mains vides en négociation. Nous sommes heureux du soutien de la population qui voit clair dans le jeu de l’employeur », de conclure Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord–CSN.

Après avoir reçu ces appuis, le syndicat demande à nouveau à la population de ne pas franchir la ligne de piquetage des employé-es de la caisse Desjardins de Hauterive, ce qui aide les syndiqué-es à régler plus rapidement leurs différends avec Desjardins.

À propos

La Fédération du commerce–CSN regroupe des femmes et des hommes partout au Québec, dans les secteurs du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme. La fédération représente près de 2000 travailleuses et travailleurs de Desjardins partout au Québec. La fédération compte près de 30 000 membres, regroupés au sein de 330 syndicats. Le Conseil central Côte-Nord–CSN regroupe plus de 50 syndicats représentant sur une base régionale plus de 5500 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité.

Olymel ajuste ses salaires à la pénurie de main-d’œuvre

Les 500 membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Bacon Inter-America-CSN ont accepté à 91 % l’entente de principe convenu avec Olymel dans la nuit du 31 mai au 1er juin.

 Le nouveau contrat de travail de quatre ans comprend une hausse salariale de 2,50 $ l’heure pour tous dès la première année, de 1 $ la deuxième année, de 3,5 % la troisième et de 2,1 % pour la dernière année. Le salaire de départ passera donc de
13,11 $ l’heure à 17,55 $ à la fin de la convention, en 2023. Dès la première année, les salaires atteindront donc de 22,05 $ à 29,50 $ l’heure dans le haut de l’échelle.

 L’entente de principe est survenue après une grève d’un peu plus de 2 h. À la demande du syndicat, la conciliatrice avait décidé de retenir les deux parties pour la poursuite des négociations, malgré le déclenchement d’une grève. Celle-ci aura donc été l’une des grèves les plus courtes des dernières années.

 « Nous étions l’une des usines où les employé-es étaient les moins bien payés d’Olymel et nous serons maintenant les mieux payés au Québec et en Ontario », souligne fièrement Mélanie Cloutier, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Bacon Inter-America-CSN. Par cette négociation, Olymel reconnait la nécessité de hausser les salaires en raison de la pénurie de main-d’œuvre et du travail pénible.

Plus de formation et moins de surcharge de travail
En plus du salaire, la nouvelle entente prévoit une entente-cadre sur la formation qui tient compte des travailleuses et travailleurs immigrants en prévoyant des activités socioculturelles inclusives et de la francisation.

Une nouvelle entente sur la surcharge de travail s’intègrera bientôt à la convention. Elle prévoit noir sur blanc l’ajout de personnel en cas de fardeau de travail.

Il y aura aussi un montant de 100 $ par an pour l’inscription dans un centre de santé, un plan dentaire et une part plus importante de l’assurance salaire payée par l’employeur.

« On fait un bond important pour améliorer nos conditions de travail », conclut Mélanie Cloutier.

À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Bacon Inter-America-CSN compte près de 500 membres dont une majorité de femmes. Le syndicat est affilié à la Fédération du commerce de la CSN. La FC-CSN compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 350 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme.

Le STT de Bacon inter-America est aussi affilié au Conseil central du Cœur du Québec–CSN regroupe plus de 16 300 membres réunis au sein de 130 syndicats de tous les secteurs d’activité. Le territoire du conseil central est composé des deux régions administratives de la Mauricie et du Centre-du-Québec.

L’employeur doit revenir à la table de négociation

Lors d’un rassemblement tenu ce matin devant la caisse populaire Desjardins de Hauterive, appuyé par plusieurs travailleuses et travailleurs syndiqués de la CSN, le Syndicat régional des salariées des Caisses Desjardins de la Côte-Nord–CSN a lancé un appel à l’employeur pour que celui-ci revienne rapidement à la table de négociation.

« Même si Desjardins se targue d’être un bon employeur, nous sommes actuellement sans contrat de travail, et ce, depuis 22 mois. Alors que nous demandions le statu quo, la partie patronale ne cherche qu’à faire reculer les conditions de travail que nous avons acquises depuis longtemps, ce que nous refusons catégoriquement. Depuis le 3 mai dernier, date où nous avons voté la grève générale illimitée à 97 %, l’employeur laisse volontairement traîner la négociation, de dénoncer Chantale Vaillancourt, présidente du syndicat. Le 3 mai dernier, lorsque nous nous sommes présentés à la table de négociation, nous avons pourtant déposé une contre-offre globale et proposé plusieurs solutions sur différents enjeux, dont l’ancienneté et les horaires de travail pour lesquels l’employeur est en demande, mais celui-ci n’a rien voulu concéder en échange. »

« Lors des rares conflits que nous traversons, ça n’a tout simplement pas de bon sens de ne pas avoir de rencontres durant un mois. Or, depuis le 3 mai, l’employeur proposait seulement des dates de négociation au début du mois de juin. Que ce soit sur les services aux membres ou sur les travailleuses et travailleurs, l’employeur devra vivre avec les conséquences négatives de ce conflit. Depuis le début, nous prétendons que les mandats de négociation viennent directement de la Fédération des caisses Desjardins qui veut à tout prix niveler les conditions générales de ses salarié-es vers le bas. Si c’est le cas, nous trouvons encore plus inconcevable que la haute direction du mouvement cautionne une telle attitude de mépris envers ses membres et ses salarié-es », de déclarer Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord.

Le syndicat demande l’appui et le respect de la population en leur demandant de ne pas franchir la ligne de piquetage des employé-es de la caisse Desjardins de Hauterive. Cet appui aidera les syndiqué-es à régler plus rapidement leurs différends avec Desjardins.

À propos

La Fédération du commerce (CSN) regroupe des femmes et des hommes partout au Québec, dans les secteurs du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme. La fédération représente près de 2000 travailleuses et travailleurs de Desjardins partout au Québec. La fédération compte près de 30 000 membres, regroupés au sein de 330 syndicats. Le Conseil central Côte-Nord–CSN regroupe plus de 50 syndicats représentant sur une base régionale plus de 5500 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité.

 

 

 

 

La CSN interpelle la Fédération des caisses

Lors d’une manifestation tenue à Montréal devant le Complexe Desjardins, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) a interpellé la Fédération des caisses Desjardins du Québec afin qu’elle intervienne dans le processus de négociation de ses caisses membres du Mouvement Desjardins.

« Actuellement, nous avons deux syndicats qui vivent des négociations difficiles : à la Caisse Desjardins de Rouyn-Noranda et à la Caisse populaire Desjardins de Hauterive, à Baie-Comeau. Les deux syndicats ont dû se doter de mandats de grève qu’ils ont exercés afin de contrer les demandes de reculs provenant de la Fédération des caisses Desjardins. Or, ces demandes de reculs risquent d’avoir un impact sur l’ensemble des salarié-es que nous représentons. Aujourd’hui donc, nous interpelons la Fédération des Caisses Desjardins afin qu’elle facilite l’obtention de règlements satisfaisants », souligne Jacques Létourneau, président de la CSN.

« Les dispositions relatives à l’évaluation de notre rendement constituent un des points importants qui achoppe à la table de négociation. Dans ce processus, l’employeur se retrouve à être juge et partie et les augmentations salariales sont généralement déterminées de manière complètement arbitraire, à la totale discrétion du gestionnaire. La position salariale finale aux tables de négociation est commandée par la Fédération des caisses et impose un appauvrissement à nos membres dans un contexte économique favorable où la rentabilité de l’employeur n’est pas un enjeu. Depuis le mois de janvier, les reculs incluent même la fin du régime d’assurance collective pour les retraité-es », précise Isabelle Frelas, présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la Caisse populaire de Rouyn-Noranda–CSN (STTCPRN).

« Généralement, les conflits de travail sont rares dans le secteur de la finance. Dans un des deux conflits actuels, celui de la Caisse Desjardins de Rouyn-Noranda, nous en sommes à notre seconde plainte contre l’employeur qui multiplie les manœuvres illégales envers le syndicat et ses salarié-es. Le 5 février dernier, l’employeur a été condamné par le Tribunal administratif du travail (TAT). Ce dernier a statué que l’employeur avait fait preuve d’ingérence dans les affaires du syndicat, de mauvaise foi et d’intimidation par courriel envers les membres du STTCPRN », ajoute David Bergeron-Cyr, président de la Fédération du commerce–CSN.

« Nous aurions aimé que la Fédération des caisses se comporte selon ses valeurs plutôt que celles d’une institution financière privée qui n’en a que pour ses actionnaires. Le modèle coopératif des Caisses Desjardins devrait insuffler une toute autre dynamique dans les relations de travail avec ses salarié-es qui sont également les membres de ce mouvement. Nous souhaitons vivement que la Fédération des caisses entende notre message aujourd’hui », de conclure Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la Caisse populaire de Rouyn-Noranda–CSN compte 70 membres affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN) qui rassemble quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 350 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme. Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de près de 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.

Dépôt d’une seconde plainte au TAT contre l’employeur

À la suite d’un incident survenu le vendredi 22 février, une seconde plainte pour intimidation sera déposée au Tribunal administratif du travail (TAT) contre la Caisse Desjardins de Rouyn-Noranda dans le cadre de la négociation visant le renouvellement de la convention collective des salarié-es.

« Nous déplorons à nouveau l’attitude moyenâgeuse du directeur général de notre institution. Vendredi dernier, alors qu’elle affichait du matériel de mobilisation, une de nos membres a été la cible d’une altercation physique perpétrée par monsieur Loranger sur le terrain de l’établissement. Nous sommes encore sous le choc d’avoir été témoin de cette manœuvre disgracieuse de la part du plus haut dirigeant de notre établissement », de dénoncer Isabelle Frelas, présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la Caisse populaire de Rouyn-Noranda–CSN (STTCPRN).

Rappelons que le 5 février dernier, des manœuvres de Jean-Claude Loranger ont été condamnées par le TAT qui a reconnu l’ingérence de l’employeur dans les affaires du syndicat, sa mauvaise foi et l’intimidation par courriel dont il a fait preuve envers les membres du STTCPRN.

« Dans l’ensemble des rares conflits de travail auxquels nous devons faire face, jamais un directeur général n’a agi de la sorte envers ses propres salarié-es, d’autant plus que monsieur Loranger siège à titre de président de la Chambre de commerce et d’industrie de Rouyn-Noranda et, qu’en ce sens, il devrait se comporter de manière exemplaire », de renchérir Felix-Antoine Lafleur, président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec (CCATNQ–CSN).

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la Caisse populaire de Rouyn-Noranda–CSN compte 70 membres affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN) qui rassemble quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 350 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme. Le CCATNQ–CSN en rassemble 7000 en Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec.

Le TAT démantèle deux syndicats de complaisance au Mount Stephen Club

Dans le cadre d’une décision historique rendue le 1er novembre 2018, le Tribunal administratif du travail (TAT) a jugé que les agissements du Mount Stephen Club contrevenaient à la loi et a tranché en faveur de la Confédération des syndicats nationaux, allant même jusqu’à démanteler deux syndicats de complaisance créés par l’entremise de l’employeur.

« Il s’agit d’une victoire majeure pour nous, puisqu’elle vient dire aux employeurs qu’ils ne peuvent abuser impunément de tactiques illégales pour nuire aux syndicats. Tout d’abord, le TAT a reconnu que les accusations publiques du Mount Stephen Club (MSC) envers la CSN n’avaient pour objectif que d’entraver le travail du Syndicat des travailleuses et travailleurs du Mount Stephen Club–CSN (STTMSC) afin de le rendre vulnérable puisque, finalement, le MSC n’avait pas l’intention de fermer ses portes de manière définitive, de déclarer David Bergeron-Cyr, président de la Fédération du commerce (FC–CSN). Dans cette décision totalement inédite, la preuve déposée était tellement solide que le TAT est allé jusqu’à dissoudre les deux syndicats de complaisance créés par l’employeur — ceux-ci ayant même été qualifiés de syndicats de boutique —, parce qu’il y avait apparence de collusion entre l’employeur et son représentant dans plusieurs dossiers ».

En 2012, le MSC fermait ses portes et blâmait notamment le STTMSC d’en être responsable par ses demandes salariales trop élevées et sa conduite trop rigide de la négociation.

« Le TAT a également annulé deux congédiements, la preuve déposée démontrant que le MSC a licencié arbitrairement deux serveurs dans le but de les empêcher de communiquer avec la CSN, de souligner le président de la FC–CSN. Le MSC a même refusé d’embaucher un travailleur pour le seul motif qu’il était membre de la CSN dans un autre restaurant montréalais et qu’en entrevue, il avait précisé qu’il pouvait s’accommoder de travailler dans un établissement syndiqué. »

Finalement, le TAT reconnaît que dès le dépôt de l’accréditation, le MSC n’a cessé d’entraver le travail du STTMSC par une série de gestes l’empêchant d’entrer en contact avec ses membres. L’employeur a favorisé notamment la venue d’un autre syndicat de boutique afin de syndiquer les nouveaux salarié-es de l’hôtel avant même sa réouverture. En agissant de la sorte, l’employeur tentait de bloquer le syndicat déjà légalement constitué affilié à la CSN. En 2011, la syndicalisation rapide du Mount Stephen Club par la CSN avait trouvé écho parmi les travailleurs parce qu’ils étaient soumis à l’arbitraire de la gestion de la direction et au favoritisme manifesté à l’égard de nouveaux employé-es, une pratique malheureusement trop courante dans l’industrie de la restauration.

« Le domaine de la restauration compte beaucoup trop d’employeurs qui font la pluie et le beau temps en imposant des conditions totalement illégales à leurs salarié-es. Quand ils ne se réapproprient pas tous les pourboires pour n’en redonner qu’une partie à leurs serveuses et serveurs, ce qui est carrément contraire à la loi, ils chargent le coût des uniformes à leurs salarié-es ou les congédient dès que l’un des leurs revendique le respect de ses droits au travail. Voilà pourquoi nous avons lancé le Syndicat des employé-es de la restauration–CSN (SER), afin d’offrir la possibilité à ces travailleuses et travailleurs d’unir leurs forces contre les employeurs sans scrupules », de poursuivre monsieur Bergeron-Cyr.

« Aujourd’hui, nous prenons les devants : si la Coalition avenir Québec (CAQ) tient vraiment à moderniser les syndicats, qu’il établisse des règles claires dans le domaine de la restauration afin de faire face aux enjeux actuels qui minent les relations de travail dans ce secteur et de mettre un terme à l’arbitraire qui y règne. Ce ne sont pas tous les restaurateurs qui agissent de la sorte, mais contre les trop nombreux délinquants, ce n’est qu’avec un rapport de force égalitaire digne de ce nom que les salarié-es pourront enfin espérer obtenir le respect auquel ils ont droit », de conclure le président de la FC–CSN.

La FC–CSN compte 30 000 membres regroupés au sein de 330 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Les membres du syndicat se mobilisent

Lors d’une assemblée générale d’information tenue aujourd’hui à Montréal, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel Reine Elizabeth–CSN (STTHRE) ont fait le point sur les tensions vives qui minent les relations de travail au sein de leur établissement.

« Depuis la réouverture à la suite des rénovations majeures de 2016-2017, les relations de travail sont catastrophiques au Reine Elizabeth. Presque tous les départements sont de manière déficiente : des gestionnaires qui prennent plaisir à microgérer, des valeurs d’entreprise qui ne veulent rien dire, aucun plan de développement, un espace de travail déprimant et un manque de reconnaissance », de dénoncer David Bergeron-Cyr, président de la Fédération du commerce (FC–CSN).

En juillet 2017, après un an de mise à pied pour des rénovations, des salarié-es déterminés et ayant à cœur de faire revivre cette grande institution sont revenus au travail. La Caisse de dépôt et de placement du Québec venait tout juste d’investir plus de 160 millions de dollars pour la rénovation de l’hôtel, et le syndicat et l’employeur venaient de signer une convention collective de huit ans, jetant les bases d’un engagement mutuel à respecter ce contrat de travail. Malheureusement, cette bonne entente a été de courte durée et depuis, rien ne va plus : sous-effectifs, surcharge de travail, épuisement, heures supplémentaires obligatoires, augmentation des accidents de travail et pour couronner le tout, des erreurs majeures et fréquentes sur le versement de la paie aux salarié-es.

En dix mois seulement, le syndicat a déposé plus de 175 griefs en lien avec ces situations qui minent l’atmosphère de travail et le service à la clientèle. Pour se faire entendre par leur employeur lors d’une assemblée générale tenue le 19 juin dernier, le STTHRE a adopté à 98 % des moyens de pression en cours de convention collective, excluant la grève. Durant les mois de juillet et août, diverses actions ont été menées afin de faire entendre raison à l’employeur. Le 1er août, celui-ci a répondu en envoyant des mises en demeure par huissier aux domiciles de tous les dirigeants du syndicat.

« Comme si ce n’était pas suffisant, le 4 octobre dernier, après avoir paritairement convenu la veille de demander la nomination d’un médiateur-conciliateur auprès du ministère du Travail, l’employeur a déposé un grief patronal réclamant plus de 150 000 $ au syndicat. Aujourd’hui nous lui disons : assez, c’est assez ! Que cet employeur se le tienne pour dit : ses techniques antisyndicales d’intimidation ne fonctionnent tout simplement pas. La Fédération du commerce et la CSN seront aux côtés des membres de ce syndicat jusqu’à ce qu’ils obtiennent la considération et le respect auxquels ils ont droit », de conclure monsieur Bergeron-Cyr.

Le STTHRE représente plus de 700 membres. Il est affilié à la FC–CSN, qui compte 30 000 membres regroupés au sein de 330 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Une importante avancée pour les salarié-es de la Place Peel

À la suite de la signature de leur tout premier contrat de travail le 27 juin dernier, les salarié-es du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la Tour Cartier–CSN, section Place Peel, bénéficient désormais de conditions de travail grandement bonifiées par rapport à celles qu’elles et ils touchaient auparavant.

« À l’issue d’une négociation difficile, les membres de ce nouveau syndicat accrédité en novembre 2016 gagnent désormais un salaire horaire de 15,00 $ l’heure, ce qui tranche avec le salaire minimum qui leur était versé avant la signature de leur contrat de travail. Ils ont également reçu un montant forfaitaire de 1000 $ à la signature de la convention, qui contient désormais une assurance collective avec une couverture de soins dentaires », de souligner Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce–CSN.

« Soulignons également que les membres ont également obtenu un régime de retraite auquel l’employeur égale la cotisation de 1 % versée par les salarié-es. À ces gains s’ajoutent cinq jours de maladie, un congé mobile et l’obtention de quatre semaines de vacances après un cumul de 10 ans d’ancienneté, ce qui touche presque l’ensemble des membres de l’unité syndicale. Ce règlement démontre clairement qu’en se syndiquant, les travailleuses et les travailleurs améliorent leurs conditions de travail et, plus largement, leurs conditions de vie », de conclure monsieur Valiquette.

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la Tour Cartier–CSN, section Place Peel, compte six membres affiliés à la Fédération du commerce–CSN.

 

 

Que restera-t-il de nous dans quatre ans ?

Autant dans l’hôtellerie que dans le domaine du commerce de détail, dans le secteur des médias et dans celui des taxis, nous avons tous vu des multinationales aux dents longues attaquer sauvagement nos marchés sans respect pour nos réglementations, en plus de saccager en un claquement de doigts ce que nous avons mis des décennies à bâtir. Les experts nous disent que ce n’est qu’un début.

Bien que nos rivaux soient tous distincts (Airbnb, Expedia, Amazon, Google, Netflix, Facebook et Uber), aujourd’hui, nos industries souhaitent parler d’une seule voix pour poser une question cruciale aux candidats qui désirent gérer les destinées du Québec : que restera-t-il de nous dans quatre ans ?

Si rien n’est fait pour rétablir rapidement l’équité dans nos secteurs, il y a de fortes chances que certains d’entre nous deviennent considérablement affaiblis, voire agonisants.

À quelques exceptions près, la campagne électorale se déroule sans qu’on ait abordé de front un des principaux éléments perturbateurs des quatre dernières années, soit la montée vertigineuse d’entreprises étrangères dont les plateformes technologiques bouleversent un ensemble de secteurs, parfois pour le meilleur et souvent pour le pire.

Perte d’emplois et de revenus fiscaux

Pourtant, il y a urgence de discuter de ces transformations en raison des impacts majeurs qu’elles ont sur l’ensemble de notre économie, sur les travailleurs qui y œuvrent et sur la vie de l’ensemble de nos citoyens. Pensons à l’iniquité fiscale et aux pertes d’emplois qu’entraîne la montée en puissance de ces géants du web. Ces méga-entreprises américaines s’imposent déjà en étouffant nos industries locales tout en évitant de payer des impôts ici, au Québec, et en contournant les lois et règles qui encadrent nos industries.

Trop souvent, elles agissent comme si elles n’avaient aucune responsabilité dans nos localités et, finalement, elles apportent bien peu à l’économie québécoise, tout en concurrençant les acteurs locaux de façon inéquitable, au point de menacer leur survie. Déjà, les pertes sont énormes dans le milieu des médias, du taxi, de l’hébergement et du commerce au détail.

Ce sont des millions de dollars en impôts qui échappent au fisc québécois et canadien ainsi que des milliers d’emplois qui sont perdus sans que la classe politique démontre l’urgence de s’y attaquer.

Quelles sont donc les positions des partis sur ces questions ?

Nous devons adapter rapidement nos politiques, nos lois et nos règles afin que nos emplois, nos entreprises et notre économie ne soient pas les laissés-pour-compte des opportunités qu’offrent les technologies du numérique. Il est cependant évident que nos gouvernements ont un rôle prépondérant à jouer afin d’offrir un environnement de marché sain, équitable et favorable à l’épanouissement de nos communautés. Nous nous attendons à ce que nos dirigeants soient capables de saisir les enjeux de ces changements et soient aptes à distinguer les bonnes occasions des menaces réelles envers l’économie locale et la démocratie québécoise.

Cosignataires de la lettre : Pascale St-Onge, présidente de la Fédération nationale des communications (FNC-CSN); Abdallah Homsy, porte-parole du Regroupement des intermédiaires de taxi de Québec (RITQ) ; Marjolaine de Sa, directrice générale de l’Association hôtelière de la région de Québec (AHRQ) ; et Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce (FC-CSN)

Une belle victoire qui s’inscrit dans la lutte pour le 15 $ l’heure

Réunis en assemblée générale hier après-midi, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Colabor, affilié à la Fédération du commerce (FC–CSN), ont voté à 88 % en faveur de l’entente de principe survenue le 10 juillet entre l’employeur et le syndicat.

Après six mois de négociation et une journée de grève, les travailleuses et les travailleurs de cette entreprise de distribution de produits alimentaires se sont dits très satisfaits de l’entente présentée. Parmi les gains obtenus, on trouve entre autres un important redressement salarial, une clause pour circonscrire davantage la sous-traitance dans l’entreprise et une bonification du régime de retraite. « Nous sommes fiers de ce que nous avons réalisé. C’est grâce à notre grande détermination et à notre mobilisation hors du commun que nous avons réussi à obtenir cette entente. Les membres étaient au rendez-vous à tous les moments clés de la négo », a lancé, Mario Bilodeau, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Colabor.

Avec l’entente adoptée hier, les salaires d’entrée des employé-es de Colabor passeront d’environ 12,50 $ à 16 $ l’heure, des augmentations qui sont en droite ligne avec la revendication de la CSN pour un salaire minimum à 15 $ l’heure. « À la Fédération du commerce, nous adhérons complètement à cette revendication pour un salaire minimum décent. Négocier un revenu qui permet aux travailleuses et aux travailleurs que nous représentons de vivre et non pas de simplement survivre, c’est la base du travail syndical », a ajouté David Bergeron-Cyr, président de la Fédération du commerce (FC–CSN). Au Québec, le secteur du commerce de gros et de détail représente à lui seul près de 40 % des employés qui reçoivent le salaire minimum, soit 12 $ l’heure.

Dans le cadre de cette négociation, un travail conjoint a aussi été fait pour réorganiser les mouvements de main-d’œuvre, ce qui favorisera l’expansion de l’entreprise. Pour Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie (CCM–CSN), l’entente ratifiée hier représente une belle victoire pour la région. « Je tiens à féliciter tous les employé-es de Colabor. Des avancées comme celles-ci bénéficient à toute la Montérégie. De bonnes conditions de travail, ça attire les travailleuses et les travailleurs chez nous et, de meilleurs salaires, ça fait de l’argent réinjecté dans l’économie régionale; c’est gagnant-gagnant. D’ailleurs, la bonne santé économique des villes, États et pays qui ont augmenté considérablement le salaire minimum en est la preuve. »

Nouvelle opération de signatures

Ce samedi, de 10 h à 14 h, des militantes et des militants de partout au Québec tiennent une nouvelle opération de signatures aux portes de 25 succursales de la Société des alcools du Québec. Cette action tenue le jour de la consigne s’inscrit dans le cadre de la campagne Je signe pour la consigne/Verre : la fin du gaspillage.

« Le succès de notre première séance de signatures tenue le 9 décembre dernier nous démontre clairement l’appui de la population à l’instauration d’une consigne sur toutes les bouteilles vendues à la SAQ. Actuellement, nous avons atteint plus de 25 000 signatures et nous comptons bien en ajouter plusieurs milliers d’ici le dépôt des pétitions à l’Assemblée nationale, avant la fin de la présente session parlementaire, de déclarer Jacques Létourneau, président de la Confédération des syndicats nationaux. Pour nous, une chose demeure certaine : il faut mettre fin au gaspillage du verre et la consigne à la SAQ demeure LA solution. »

Hier, en réaction aux actions menées par la CSN, le SCFP-Québec FTQ et les Métallos FTQ, les médias nous apprenaient que la SAQ a changé de ton à ce sujet et que désormais, elle se plierait à la décision du gouvernement si celui-ci décidait d’instaurer une consigne sur toutes les bouteilles vendues dans ses magasins. Ce changement de position de la part de la SAQ doit impérativement inciter le gouvernement et les partis politiques à prendre position en faveur de cette consigne.

« Trop de verre se retrouve encore dans les sites d’enfouissement. Voilà pourquoi, au même moment, l’usine d’Owens Illinois doit acheter du verre à fort prix dans le reste du Canada et aux États-Unis. Cette situation est totalement absurde », lance Dominic Lemieux, adjoint au directeur québécois des Métallos, dont le syndicat représente les travailleurs de l’usine de fabrication de verre Owens Illinois à Pointe-Saint-Charles. De plus, en utilisant davantage de verre recyclé dans les recettes de fabrication de nouveau verre, on peut réduire les émissions de GES liées au procédé et au transport du verre.

Cette semaine, les 125 députés de l’Assemblée nationale ont reçu une bouteille de vin vide pour les sensibiliser à l’importance d’instaurer une consigne sur les bouteilles de vin et de spiritueux puisqu’aucun système de consigne n’existe au Québec et que les centres de tri peinent à traiter adéquatement le verre afin qu’on puisse lui donner une seconde vie. Le Québec et le Manitoba sont les seules provinces à ne pas avoir de consigne sur leurs bouteilles de vin et de spiritueux.

« La SAQ dispose d’un réseau de distribution efficace et bien implanté dans toutes les régions du Québec. Les camions se rendent remplis de bouteilles dans plusieurs points de vente et de distribution pour ensuite revenir vides vers les entrepôts. On peut facilement penser à un système de consigne intelligent en tirant profit de l’extraordinaire réseau de distribution de la SAQ », d’expliquer Denis Bolduc, président du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Québec). En ce sens, les trois syndicats invitent les parlementaires à exiger une plus grande responsabilité sociale et environnementale de la part de la société d’État qu’est la SAQ.

Les trois organisations syndicales invitent également la population à signer en grand nombre la pétition en ligne jusqu’au 9 juin sur le site de l’Assemblée nationale :

https://www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-votre-opinion/petition/Petition-7249/index.html

À l’approche des élections provinciales, les députés auront bientôt l’occasion de s’engager à mettre en place un système de consigne sur les bouteilles de vin et de spiritueux digne de ce nom, pour enfin mettre un terme au scandale du verre.

 

Liste des SAQ où il y aura une séance de signatures

Source :

Confédération des syndicats nationaux (CSN)

Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Québec FTQ)

Syndicat des Métallos (FTQ)

Opposition carrée aux restaurateurs

Pour la Fédération du commerce (FC–CSN), la position de l’Association des restaurateurs du Québec (ARQ) et des chef-fes signataires de la lettre ouverte publiée cette semaine est irresponsable et dévalorise complètement le travail des serveuses et des serveurs. Dans le cadre des consultations pour la modification de la Loi sur les normes du travail (LNT), le gouvernement doit maintenir sa position et continuer de refuser de modifier l’article 50.

« Les exemples mis de l’avant par les chefs sont loufoques. Ils se plaignent que la profession de cuisinier n’est pas reconnue à sa juste valeur, que le salaire est trop bas. Nous sommes bien d’accord avec eux que la tâche effectuée en cuisine mériterait bien plus, mais ce n’est pas en pigeant dans la poche des employé-es au service qu’on résoudra le problème, estime Michel Valiquette, trésorier à la FC–CSN. Il ne faut pas oublier que, dans la majorité des cas, les femmes et les hommes qui travaillent au service ont un salaire horaire bien moins élevé étant donné que leur travail comprend un pourboire. De plus, ils paient des impôts sur leur pourboire, qu’ils en aient effectivement reçu ou non. »

« Sans compter que nous déplacerons simplement le problème d’attraction et de rétention du personnel, poursuit Michel Valiquette. Le problème qui se vit actuellement dans les cuisines se transposera dans les salles à manger. Qui acceptera d’être payé 9,80 $ l’heure, sous prétexte qu’on lui verse un pourboire, alors qu’on vient chercher ce pourboire gagné directement dans sa poche pour le redistribuer selon la volonté ou l’humeur du gestionnaire en place? Les chefs se plaignent du climat malsain dans leurs établissements, ce n’est certainement pas cette approche qui améliorera la situation. Et qu’adviendrait-il des employé-es des cuisines, seraient-ils maintenant considérés comme travailleuses et travailleurs à pourboire? Les restaurateurs sont clairs à savoir qu’ils n’augmenteront pas le taux horaire du personnel de service pour compenser leurs pertes, mais que comptent-ils faire avec les autres salarié-es de leur établissement? »

« C’est d’autant plus surprenant que, bien que les pourboires existent pratiquement depuis toujours au Québec, le fait d’aller soudainement piger dans ces sommes devient la solution à tous les maux des restaurateurs, se surprend Michel Valiquette. Ce sont des gestionnaires qui ont fait le choix d’être gestionnaire, leur travail est de trouver des solutions. Et pourtant, ce ne sont pas les solutions qui manquent. Au-delà des taux horaires qui mériteraient d’être revus à la hausse, on peut penser à une bonification des vacances pour ces salarié-es qui travaillent souvent sous pression et qui répondent constamment à une clientèle exigeante. On pourrait aussi regarder du côté des régimes de retraite afin de retenir la main-d’œuvre plus longtemps en protégeant leur avenir. Pour la conciliation famille-travail-études, il y aurait plusieurs avenues intéressantes. Les métiers de la restauration sont souvent très stressants, avec des horaires atypiques et des salaires qui ne permettent pas toujours de subvenir aisément aux besoins d’une famille. Il serait donc normal d’instaurer des pratiques comme le dévoilement des horaires au moins cinq jours à l’avance et le droit de refuser sans condition des heures supplémentaires au-delà de deux heures après les heures prévues. Si on ajoute à cela des assurances collectives adéquates, on commence à avoir un début de solution pour garder les jeunes travailleuses et travailleurs avec des familles. »

« On le voit bien, la position des restaurateurs ne peut se limiter à la simple approche du partage des pourboires, il faudrait alors réformer des pans entiers de la loi, ne serait-ce que pour maintenir les maigres protections prévues à la LNT pour les travailleuses et les travailleurs de la restauration. La FC–CSN partage la position de la CSN, le gouvernement ne doit pas modifier l’article 50 », conclut Michel Valiquette.

Une transaction qui ne devra pas se faire au détriment des travailleurs

Au lendemain de l’approbation du Bureau de la concurrence pour l’achat du Groupe Jean Coutu par Metro, pour la somme de 4,5 milliards de dollars, la Fédération du commerce (FC–CSN), qui représente des syndicats dans ces deux entreprises, tient à rappeler que les travailleurs ne devront pas faire les frais de cette transaction.

La FC–CSN, qui représente plus de 1200 travailleuses et travailleurs notamment dans les entrepôts de Jean Coutu et de Metro, entend garder un œil ouvert sur les opérations qui vont suivre, maintenant que la transaction est conclue. « Nous sommes heureux que cette transaction ait pu maintenir ces deux fleurons au Québec. Toutefois, cette vente ne devra pas uniquement être bénéfique aux actionnaires. Les travailleurs et travailleuses devront aussi y trouver leur compte », a conclu David Bergeron-Cyr.

À propos
La Fédération du commerce–CSN regroupe des femmes et des hommes partout au Québec, dans les secteurs du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme. La fédération compte près de 30 000 membres, regroupés au sein de 330 syndicats.