Multi-Marques : retour au travail

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de distribution Multi-Marques (CSN), à Laval, qui regroupe plus de 160 personnes, a signé une nouvelle convention collective cet après-midi. Vendredi dernier, 89 % des membres avaient acquiescé à la recommandation du médiateur, par vote secret. En lock-out depuis le 19 mai dernier, les syndiqués reprendront progressivement le travail d’ici la fin du mois.

Puisque le contrat de travail était échu depuis le 21 septembre 2001, les travailleurs recevront rétroactivement 3 % d’augmentation salariale par année pour 2001, 2002 et 2003. En 2004 et 2005, ils toucheront des hausses de salaire de 2,6 % par année. L’entente prendra fin en septembre 2006. De plus, les employés permanents auront droit à six congés de maladie payés annuellement. Auparavant, ils n’en avaient aucun.

Quant aux employés temporaires, ils auront maintenant accès, entre autres, à des avantages tels que des congés d’anniversaire, sociaux et mobiles.

En ce qui concerne la sous-traitance, un item majeur des négociations, elle sera limitée. Les salariés permanents seront dorénavant protégés contre elle dans une proportion de 70 %. Si d’autres travailleurs (compris dans le 30 %) devaient perdre leur emploi en raison de la sous-traitance ou d’un transfert, ils bénéficieront désormais d’un régime d’indemnisation. Ainsi, ceux qui comptent 10 ans et moins d’ancienneté recevront une indemnité équivalente à une semaine de salaire par année. Après dix ans, ils percevront l’équivalent d’une semaine et demie de revenu par chaque année travaillée.

Entre autres gains du syndicat, six nouveaux postes permanents seront créés.

Pour Yves Bourguignon, président du syndicat, la lutte contre la sous-traitance représentait « une question de survie ». « Nous nous battons pour garder nos emplois », disait-il. Bien sûr, « il s’agit d’une excellente entente », commente-t-il.

Rappelons que dans une décision rendue le 22 juillet dernier, la Commission des relations du travail avait émis une ordonnance afin de forcer Multi-Marques Distribution, le plus important producteur de pain au Québec, à ne plus utiliser de briseurs de grève.

Tournée d’hommes-sandwiches du syndicat de Multi-Marques

Vous vous souvenez de ces hommes-sandwiches qui déambulaient, pancartes sur le dos, pour faire la promotion d’un produit ? Cette fois-ci, c’est le Syndicat des travailleurs du Centre de distribution et du garage de la boulangerie Multi-Marques Laval (CSN) qui utilise ce moyen pour faire connaître sa cause. En lock-out depuis le 19 mai dernier, des hommes-sandwiches membres du syndicat entreprennent en effet, à compter de demain, une tournée d’information sur les enjeux de négociation. Pour l’occasion, ils diffuseront des tracts au marché d’alimentation L’Inter-Marché, situé au 1000, Mont-Royal Est (station de métro Mont-Royal) à compter de 11 heures.

Une lutte pour l’emploi

« En plus des hausses de salaire nous permettant de rattraper l’augmentation du coût de la vie, nous voulons obtenir une meilleure protection de nos emplois contre la sous-traitance », a résumé le président du syndicat, Yves Bourguignon.

En effet, les pourparlers entre les parties patronale et syndicale achoppent principalement sur les demandes d’augmentations de salaire, sur la clause de protection des emplois contre le recours à la sous-traitance et sur le statut des employés temporaires. Pour une convention collective d’une durée de trois ans, les travailleurs souhaitent recevoir des hausses salariales totalisant 2,25 $ l’heure. Le contrat de travail est échu depuis le 21 septembre 2001.

Le syndicat CSN regroupe 160 employé-es.

C’est la Fédération du commerce de la CSN (FC-CSN) qui les représente en négociation.

Mutli-Marques appartient à Canada Bread, elle-même propriété de Aliments Maple Leaf, qui occupe une grande place sur le marché canadien de l’alimentation. En hausse, les bénéfices d’Aliments Maple Leaf sont passés de 57,4 M$ à 84,6 M$ en l’espace de deux ans.

 

Les employé-es de Multi-Marques manifestent à Ville Saint-Laurent

En lock-out depuis le 19 mai, les travailleurs de l’entrepôt et du garage de la boulangerie  Multi-Marques de Laval manifesteront devant l’entreprise IT Distribution à Ville Saint-Laurent, le mardi 17 juin, à 10 heures. Principalement affectés à l’expédition des pains Multi-Marques, les employé-es, membres d’un syndicat affilié à la CSN, accusent leur employeur de contourner les dispositions antibriseurs de grève contenues dans le Code du travail du Québec en confiant leurs tâches à la compagnie IT Distribution.

Le président du Conseil central du Montréal métropolitain (CSN), Arthur Sandborn, le président de la Fédération du commerce de la CSN, Jean Lortie, et le président du syndicat, Yves Bourguignon, participeront à la manifestation et s’adresseront aux syndiqué-es en conflit de travail.

Un enquêteur du ministère du Travail du Québec et le syndicat se sont rendus chez IT Distribution le vendredi 13 juin pour voir si la compagnie Multi-Marques déroge aux mesures du code interdisant l’utilisation les briseurs de grève. Le syndicat entend déposer de nouvelles plaintes relativement aux activités que Multi-Marques fait accomplir chez IT Distribution, et cela, en vertu des articles du code du travail.

Des scabs

Dans un rapport rendu public le 5 juin,  un enquêteur du ministère du Travail constate que Multi-Marques a fait appel à des briseurs de grève à son entreprise de Laval. À la suite d’une visite effectuée le 28 mai, il a observé que Multi-Marques avait embauché huit briseurs de grève et commis une vingtaine d’infractions.

Salaires et sous-traitance

Les pourparlers entre les parties patronale et syndicale achoppent principalement sur les demandes d’augmentations de salaire , la clause de protection des emplois contre le recours à la sous-traitance et le statut des employés temporaires. Les travailleurs souhaitent signer une convention collective d’une durée de trois ans. Le contrat de travail est échu depuis le 21 septembre 2001.

Le syndicat CSN regroupe 160 employés.

C’est la Fédération du commerce de la CSN (FC-CSN) qui les représente en négociation.

Rappelons qu’en 1999-200, les 48 employées de bureau de Multi-Marques à Laval avaient dû recourir à la grève dans le but de signer une premières convention collective CSN. Au terme d’un conflit de sept mois, elles avaient repris le travail progressivement en juillet 2000.

Lock-out au Centre de distribution Multi-Marques (Canada Bread)

Les 170 salarié-es du Centre de distribution Multi-marques de Laval sont en lock-out depuis le dimanche 18 mai. Ce même jour, lors d’une assemblée générale marquée par une forte participation, les travailleurs ont rejeté les offres patronales dans une proportion de 86 % et ont ensuite voté la grève (91 %). L’employeur a cependant pris les devants en décrétant rapidement un lock-out.

Le conflit porte principalement sur la durée de la convention collective, sur les salaires, les régimes d’assurance collective et de retraite, la sous-traitance et sur des mesures de rattrapage pour les travailleurs temporaires.

Enquête sur des briseurs de grève

Les travailleuses et les travailleurs en lock-out observent quotidiennement la rentrée au travail de personnes qui pourraient être des travailleurs de remplacement. La CSN fait actuellement une demande d’enquête auprès du ministère du Travail pour faire respecter les dispositions anti-briseurs de grève prévues au Code du travail du Québec. Au cours de l’hiver 1999-2000, qui fut particulièrement rigoureux, les employé-es de bureau du Centre de distribution Multi-marques avaient vécu un dur conflit. Peu après, en achetant l’entreprise, Canada Bread avait fait état de ses nouvelles valeurs en matière de relations de travail.

« Nous nous étonnons de la manière d’agir de cet employeur », commente Jean Lortie, président de la Fédération du commerce-CSN. « À la place d’un changement d’attitude, nous retrouvons plutôt le même modèle de rapports conflictuels entre cet employeur et ses salariés ». Les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de distribution Multi-marques de Laval (CSN) espèrent en arriver à une convention collective négociée. L’entreprise est située au 3443, avenue François-Hugues, à Laval.