La FP-CSN salue l’intention du ministre Boulet

La Fédération des professionnèles de la CSN (FP-CSN) salue l’intention du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, de faire reconnaître les maladies psychologiques liées au travail, de façon à ce qu’elles soient reconnues et indemnisées plus facilement. Elle invite également le ministre à aller plus loin.

« Il est temps que le législateur se penche sur cette problématique du travail qui est trop souvent sous-estimé et même ignoré, estime Danny Roy, vice-président de la FP-CSN. Les problématiques de santé psychologique sont multifactorielles, mais nous savons que les projets d’organisation du travail, qui ont intensifié la charge de travail avec l’appui des employeurs, doivent aussi faire partie de la réflexion. » Depuis des années, les syndicats de la fédération travaillent à faire reconnaître les problématiques de santé psychologique puisqu’elles affectent fortement les professionnels et techniciens œuvrant tant au sein du secteur public que privé.

En effet, les employeurs devront donc se pencher davantage sur la prévention et surtout ne plus encourager des pratiques qui rendent les milieux de travail toxiques. Les propos du ministre révélés dans Le Soleil sont donc un pas dans la bonne direction, mais il ne faut pas perdre de vue la source du problème. 

La surcharge de travail et la charge mentale, qui découlent souvent d’une perte d’autonomie professionnelle par une uniformisation du travail, d’une augmentation des tâches administratives, d’une obligation de performance et d’un manque d’effectifs doivent donc devenir une priorité. 

C’est d’ailleurs ce que compte faire la Fédération des professionnèles lors de la prochaine ronde de négociation du secteur public, en invitant le gouvernement à traiter ces problèmes criants auprès des intervenants professionnels et techniciens du réseau de la santé et des services sociaux.

Entente de principe pour les avocates et avocats de l’aide juridique

Hier, le comité de négociation des syndicats représentant l’ensemble des avocates et avocats de l’aide juridique a conclu une entente de principe pour renouveler les conventions collectives.

Cette entente de principe sera soumise au vote des avocates et avocats, lors d’assemblées générales qui se tiendront du 25 au 28 février. Les représentantes et représentants syndicaux ne feront pas de commentaires sur le contenu de cette entente d’ici la tenue de ces assemblées. Les conventions collectives étaient échues depuis le 31 mars 2015.

À propos
La FP-CSN et la FAAJQ représentent la totalité des avocates et avocats travaillant pour la Commission des services juridiques. La FP-CSN regroupe plus de 8000 techniciennes, techniciens et professionnel-les de différents secteurs. Elle est une des huit fédérations professionnelles composant la Confédération des syndicats nationaux (CSN) forte de 300 000 membres.

Le gouvernement doit s’engager à plus long terme

La CSN salue l’annonce du ministre Roberge de verser en cours d’année 7,5 millions de dollars à cinq composantes régionales du réseau de l’Université du Québec. La CSN aurait cependant souhaité un engagement à plus long terme pour soutenir l’ensemble des dix établissements de ce réseau public et ainsi assurer l’atteinte des visées de développement social et économique qu’il incarne pour la société québécoise.

« On remarque une hésitation du ministre Roberge à promettre une majoration du financement du réseau de l’Université du Québec dans le prochain budget. L’éducation est pourtant la priorité du gouvernement », s’inquiète Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN. Cette dernière souligne que le réseau de l’Université du Québec, qui célèbre ses 50 ans, est pourtant une pierre angulaire pour l’accès aux études supérieures dans toutes les régions du Québec.

Il n’est pas trop tard pour revoir le mode de financement de l’ensemble des universités. « Une de ses faiblesses repose sur le fait que le calcul, presque exclusivement basé sur le nombre d’étudiantes et d’étudiants à temps plein, ne tient pas compte des particularités d’un grand nombre d’entre eux, qui sont inscrits à temps partiel dans les universités du réseau. Il faut donner un coup de barre pour permettre à ces institutions de jouer pleinement leur rôle dans toutes les régions », déclare Caroline Quesnel, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN).

Par ailleurs, la CSN accueille favorablement la volonté du ministre de vouloir corriger les iniquités que subissent les universités du réseau lorsque comparées aux universités à charte. « Le ministre a annoncé son intention de réexaminer la déréglementation des frais de scolarité introduite par le précédent gouvernement ainsi que le financement particulier de certaines disciplines. Nous espérons que le ministre ajoutera à sa réflexion la question de la concentration des fonds de recherche pour une analyse globale du financement de la mission de l’ensemble des universités québécoises », a soutenu Ginette Langlois, présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

Les avocats de l’aide juridique boycottent le souper du président et votent la grève

Les avocates et les avocats de l’aide juridique se réunissent aujourd’hui pour se prononcer sur un mandat de grève de 24 heures à exercer au moment jugé opportun. Une soirée spéciale avait été initialement prévue par l’employeur pour la tenue du traditionnel souper annuel du président de la Commission des services juridiques.

Les avocates et les avocats de l’aide juridique, représentés par la Fédération des professionnèles (FP–CSN) et la Fédération des avocates et avocats de l’aide juridique du Québec (FAAJQ), ont fait preuve d’une grande patience jusqu’à maintenant : ils n’ont exercé qu’une seule journée de grève en septembre dernier, bien que leur convention collective soit échue depuis le 31 mars 2015. Par ailleurs, un seul enjeu majeur demeure sur la table, soit le maintien de la parité salariale avec les procureurs de la Couronne. Cette parité était pourtant reconnue dans le précédent contrat de travail, de même que dans trois autres ententes précédentes au cours des 35 dernières années.

« Pour nous, la parité, c’est une question de justice, explique la présidente de la FP–CSN, Ginette Langlois. Il serait inconcevable que l’on refuse aux avocats de la défense les mêmes conditions salariales que celles octroyées aux avocats de la poursuite. Cela minerait la perception du public à l’égard d’une véritable justice ».

« Refuser de reconnaître le droit à la parité aux avocats de l’aide juridique, c’est dévaloriser le travail de centaines d’avocates et d’avocats salarié-es, dédiés à la représentation des plus démunis de notre société. Cela risquerait par ailleurs de nuire considérablement à la capacité de la Commission des services juridiques à garder à son emploi des avocates et des avocats d’expérience, enchaîne la présidente de la Fédération des avocates et avocats de l’aide juridique du Québec (FAAJQ), Anne Lessard. Ce sont les personnes les plus défavorisées économiquement de notre société qui en feraient les frais, alors que l’aide juridique vise précisément à s’assurer que toutes les citoyennes et les citoyens aient un accès équitable aux services d’ avocats spécialisés œuvrant dans tous les domaine du droit. »

Les avocates et les avocats de l’aide juridique ont traité pas moins de 100 000 causes au cours de la dernière année. Pour la CSN, le programme de l’aide juridique est un acquis social précieux qu’il importe de renforcer. « La CSN sera toujours là pour défendre l’aide juridique et la parité salariale des avocats avec leurs collègues de la Couronne », poursuit le président de la CSN, Jacques Létourneau. « Plus de trois ans après l’échéance de la convention collective, alors que des ententes sont intervenues sur tous les sujets à l’exception de la parité salariale, le gouvernement n’aura que lui-même à blâmer si un conflit de travail doit éclater. »

Nouveau ministre de l’Éducation – Il ne faut pas oublier l’enseignement supérieur!

La Fédération des professionnèles (FP-CSN) salue la nomination de Jean-François Roberge comme ministre de l’Éducation, mais s’inquiète du même souffle du peu de temps qu’il risque de lui rester pour l’enseignement supérieur et la recherche.

« La recherche est un élément crucial pour l’avenir de la société, de l’environnement et de l’économie du Québec. Il ne faut pas la négliger », affirme Louise Briand, vice-présidente de la FP-CSN, secteur universitaire.

La FP-CSN s’inquiète également de l’apparence d’une volonté d’intégrer des notions de performance au ministère de l’Éducation comme s’il s’agissait d’un ministère à vocation économique : « La recherche ne peut pas être axée seulement sur les intérêts économiques à court terme des entreprises », insiste Louise Briand, qui plaide pour le maintien d’une recherche fondamentale et d’une formation qui ne soit pas seulement dédiée aux techniques qui ont cours en ce moment dans les différents secteurs de l’économie.

La FP-CSN se réjouit par ailleurs de l’intérêt déjà démontré par Jean-François Roberge pour la création d’un Conseil national des universités et espère que le conseil verra le jour rapidement pour assurer une meilleure coordination du réseau universitaire.

Il ne faut pas oublier l’enseignement supérieur!

La Fédération des professionnèles (FP–CSN) salue la nomination de Jean-François Roberge comme ministre de l’Éducation, mais s’inquiète du même souffle du peu de temps qu’il risque de lui rester pour l’enseignement supérieur et la recherche.

« La recherche est un élément crucial pour l’avenir de la société, de l’environnement et de l’économie du Québec. Il ne faut pas la négliger », affirme Louise Briand, vice-présidente de la FP–CSN, secteur universitaire.

La FP–CSN s’inquiète également de l’apparence d’une volonté d’intégrer des notions de performance au ministère de l’Éducation comme s’il s’agissait d’un ministère à vocation économique : « La recherche ne peut pas être axée seulement sur les intérêts économiques à court terme des entreprises », insiste Louise Briand, qui plaide pour le maintien d’une recherche fondamentale et d’une formation qui ne soit pas seulement dédiée aux techniques qui ont cours en ce moment dans les différents secteurs de l’économie.

La FP–CSN se réjouit par ailleurs de l’intérêt déjà démontré par Jean-François Roberge pour la création d’un Conseil national des universités et espère que le conseil verra le jour rapidement pour assurer une meilleure coordination du réseau universitaire.

Nouveau syndicat en centre de pédiatrie sociale  

La CSN annonce la création du premier syndicat en centre de pédiatrie sociale au Québec. Le Québec compte une vingtaine de centres de pédiatrie sociale, une initiative de la Fondation du Dr Julien.

Fondé le 15 mai dernier, le Syndicat des professionnelles en centre de pédiatrie sociale (SPCPS-CSN) regroupe moins d’une dizaine de spécialistes du Centre de pédiatrie sociale Centre-Sud telles que des travailleuses sociales, psychoéductrices, art-thérapeute, etc.

« Je suis heureuse de représenter ce nouveau syndicat dont l’accréditation va permettre d’améliorer la situation de ses membres », affirme Josiane Morel, présidente du SPCPS-CSN. Cette dernière sera appuyée par deux autres membres de l’exécutif syndical Valérie Naulet et Julie Archambault.

La syndicalisation à la CSN

Le service de syndicalisation de la CSN est actif dans toutes les régions et les secteurs de l’économie au Québec. Il vise notamment l’élimination des injustices, du favoritisme, de la discrimination, des mises à pied ou des congédiement injustifiés, de l’arbitraire de l’employeur, du choix des horaires ou des vacances. Les groupes de travailleuses et de travailleurs qui souhaite se syndiquer peuvent rejoindre la CSN en tout temps et en toute confidentialité au 1-800-947-6177.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs, principalement sur le territoire du Québec.

Le CIUSSS de la Capitale-Nationale aggrave la pénurie de main-d’oeuvre

Le réseau de la santé et des services sociaux traverse actuellement une grave pénurie de main-d’œuvre. Face à un phénomène prévisible, et prévu, le manque de vision et une gestion bureaucratique à la petite semaine au Centre intégré universitaire de santé et services sociaux (CIUSSS) de la Capitale-Nationale ne font qu’aggraver le problème, comme on a pu le constater récemment dans les résidences du Centre de réadaptation en déficience intellectuelle de Québec (CRDI).

Dès l’été 2017, la direction du CIUSSS reconnaissait le manque d’employé-es et affirmait dans les médias que « la situation va de moyennement difficile à très difficile, selon les secteurs[1] », au point de devoir lancer une campagne de recrutement[2] à l’automne. « Nous constatons, un an plus tard, que le CIUSSS n’a pas été prévoyant, qu’il n’a pas mis en place les mesures d’attraction et de rétention nécessaires, bref qu’il n’a pas bien géré la pénurie », déplore François Proulx-Duperré, président par intérim du Syndicat des professionnèles, techniciennes et techniciens de la santé et des services sociaux (CSN), « pire, face au manque de personnel, la direction a mis en place une politique qui a démobilisé les gens et aggravé la situation. »

Le cas du CRDI

Cet été, la direction du CIUSSS s’est retrouvée face à un problème grave au CRDI et la réponse ne fut pas à la hauteur. « À cause de la pénurie de personnel, les gestionnaires se sont retrouvés avec de nombreux quarts de travail d’éducateur ou d’éducatrice à découvert, jusqu’à 50 par fin de semaine, dans les résidences, le milieu le plus difficile du CRDI », explique Emmanuelle Lachance, représentante du secteur du CRDI au syndicat, « mais au lieu de s’asseoir avec nous pour trouver une solution, ils sont arrivés avec un plan de contingence dangereux, développé en vase clos, imposé et absolument inacceptable pour le personnel ».

Au CRDI, il y a environ 500 éducateurs ou éducatrices. De ce nombre, 150 travaillent dans les résidences. La direction du CIUSSS voulait forcer le personnel de semaine des autres secteurs, sans égard à leur formation et à leur ancienneté, à effectuer deux remplacements de fin de semaine par quinzaine pour combler des quarts de travail à découvert. Grace aux interventions du personnel et de la CNESST, la direction a été forcée de faire marche arrière. En lieu et place du plan de contingence prévu, elle a dû appliquer des mesures alternatives.

Emmanuelle Lachance explique : « nos mesures alternatives étaient relativement simples : d’abord, utiliser au maximum la liste de rappel, ensuite demander s’il y a des volontaires pour les remplacements et les attribuer par ancienneté au lieu de forcer les gens, enfin, payer les gens en temps supplémentaire puisqu’il s’agit bien de ça. » Avec ces mesures souples, le nombre de quarts à découvert durant les quatre pires fins de semaine de l’été est passé de 43, 48, 48 et 50 respectivement à 1, 1, 4 et 7, selon nos informations.

« Pour nous, ça démontre qu’avec des mesures simples et souples, intéressantes pour nos gens, ça marche et on peut gérer efficacement les crises, il n’est pas nécessaire de faire violence aux gens et de les contraindre, » explique François Proulx-Duperré. Le syndicat milite actuellement pour trouver une solution permanente aux problèmes vécus au CRDI. « Il s’agit d’un secteur difficile et négligé avec un des taux d’absentéisme les plus élevés du CIUSSS, c’est très fragile. Mais c’est possible de renverser la vapeur, nous avons un bon contre-exemple sur le territoire même du CIUSSS, » explique le président par intérim, « il s’agit des résidences de Charlevoix. Là-bas, le syndicat et la direction sont parvenus à une entente locale souple pour offrir des horaires attrayants, fonctionner par compétences et intérêts plutôt que par ancienneté. Doit-on s’étonner qu’ils aient beaucoup moins de problèmes là-bas? » Pour le syndicat, la solution demeure la souplesse et le dialogue, « on arrivera à rien avec une gestion autoritaire basée sur le droit de gérance ».

Mettre les gens dans le coup

« Face à des phénomènes comme la pénurie de main-d’œuvre, on ne peut pas juste agir sur le coup, d’urgence en urgence », croit Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), « il faut prévenir et mettre en place des mesures d’attraction et de rétention du personnel. » La présidente du conseil central rappelle qu’il est toujours plus payant de mettre les gens dans le coup plutôt que de travailler contre eux et les contraindre, « ce sont des choses qu’il faut pouvoir négocier avec les syndicats ».

Pour le conseil central, l’enjeu ne se situe pas seulement au niveau des conditions de travail. « On parle de services à la population, il faut comprendre que quand on gère dans l’urgence, pour patcher des trous, la population y perd au change, il y a des services qui ne se donnent pas », rappelle Ann Gingras. « Ce qui se passe actuellement est questionnant, des fois on se demande quel est le mandat du CIUSSS : organiser et donner les soins de santé et les services sociaux auxquels la population a droit ou ouvrir la porte au privé ? », conclut la présidente.

Les avocat-es de l’aide juridique en grève pour la parité salariale

Les avocat-es du réseau de l’aide juridique de plusieurs régions du Québec ont exercé aujourd’hui une journée de grève afin d’obtenir la parité salariale avec les procureurs de la Couronne. Cette journée de grève coïncide avec la rentrée judiciaire à Montréal. Demain, ce sera au tour des syndicats de Québec et de l’est du Québec à débrayer.

Une centaine d’avocat-es du réseau de l’aide juridique en provenance de plusieurs régions du Québec se sont donc présentés en matinée au Palais de Justice de Montréal pour souligner l’événement et rappeler la ministre Vallée à ses responsabilités, alors que celle-ci procèdera à une allocution à cette occasion. Les avocat-es de l’aide juridique souhaitent donc en finir avec une négociation qui traîne en longueur depuis trois ans et qui achoppe sur un seul sujet, soit celui de la parité avec les procureurs de la Couronne.

Photo : Jean-François Coutu

« Les avocates et les avocats de l’aide juridique ne cèderont pas sur une question aussi importante que celle de la parité. Le gouvernement doit prendre ses responsabilités dès maintenant et mettre fin à ces négociations pour le bien de tous. De notre côté, la pression sera maintenue aussi longtemps qu’il le faudra », a averti le président de la CSN, Jacques Létourneau.

Malgré qu’une entente de principe ait été conclue sur les clauses normatives, le Conseil du trésor n’a toujours pas dégagé les mandats permettant de faire progresser la négociation sur les paramètres salariaux. Trois rencontres de négociation ont eu lieu en août sans toutefois que le principe de parité ne soit pas reconnu de la part de la partie patronale.

Une parité historique

Notons qu’au moins quatre fois en 35 ans, les avocat-es de l’aide juridique ont obtenu la parité avec les procureurs de la Couronne après l’avoir revendiqué lors de leurs négociations. Pourtant, les négociateurs patronaux refusent toujours de reconduire cette parité historique. La convention des avocat-es du réseau de l’aide juridique est d’ailleurs échue depuis mars 2015.

« C’est un principe d’équité et c’est la raison pour laquelle nous nous sommes toujours battus pour obtenir cette parité. Nous allons le répéter une fois de plus au gouvernement : vous ne pouvez pas payer davantage l’avocat qui poursuit que celui qui défend », a rappelé Berna Tabet, présidente du Syndicat des avocates et avocats de l’aide juridique de Montréal (CSN). 

« Les avocates et les avocats de l’aide juridique défendent des personnes vulnérables selon les mêmes règles, la même éthique et au sein du même système judiciaire que les procureurs de la Couronne. Ils plaident devant toutes les instances judiciaires et quasi judiciaires tant en matière criminelle et civile qu’en matière familiale, administrative et d’immigration », a souligné la présidente du conseil central du Montréal métropolitain de la CSN, Dominique Daigneault.

De son côté, la présidente de la Fédération des professionnèles de la CSN, Ginette Langlois a noté que ce sont les services juridiques aux personnes les plus démunies de la société qui seraient compromis si aucun accord satisfaisant n’intervient rapidement. « Sans la parité, la capacité de l’aide juridique à recruter et à retenir les bons éléments serait mise à mal. Mais nous sommes déterminés à défendre le principe de l’accès à la justice pour tous », a-t-elle souligné.

Photo : Jean-François Coutu

Selon Monique Carmel, présidente du Syndicat des avocates et avocats de l’aide juridique Laurentides-Lanaudière (CSN), cette mobilisation est essentielle pour maintenir la pression. « Une grève à l’aide juridique est une chose rare, car ce moyen de pression doit être utilisé qu’en dernier recours. Nous sommes rendus au point où cette décision s’est imposée d’elle-même. Nous n’avons plus le choix de nous mobiliser pour obtenir gain de cause et je suis convaincue que cette journée d’action contribuera à débloquer ce dossier ». 

De son côté Gilles P. Veilleux, président du syndicat de l’aide juridique de la Rive-Sud estime que la patience des avocat-es a assez duré. « Cela fait trois ans que nous sommes en négociation et ce conflit aurait dû être terminé depuis longtemps. Nous sommes un rouage important du système judiciaire et il est temps que le gouvernement le reconnaisse par des gestes concrets ». Une majorité des dossiers de nature criminelle ou pénale entendus devant les tribunaux impliquent des personnes ayant fait appel aux services des avocat-es de l’aide juridique. Voilà qui démontre bien l’importance de ce service essentiel dans l’administration de la justice au Québec.

Les avocats de l’aide juridique s’impatientent

Munis de leur toge, les avocat-es de l’Aide juridique ont manifesté aujourd’hui dans le Vieux-Montréal devant le manque de volonté du gouvernement du Québec à clore leur négociation qui dure depuis trois ans et qui achoppe sur un seul point : la parité salariale avec les procureurs de la Couronne. Mais la négociation est au point mort.

Regroupés devant le Palais de justice de Montréal, ceux-ci ont démontré leur exaspération devant ce manque de volonté de la part du ministère de la Justice. « Pour conserver la capacité de recrutement et de rétention d’éléments de qualité dans le réseau, nous devons maintenir cette parité, souligne Ginette Langlois, présidente de la Fédération des professionnèles de la CSN (FP-CSN). Cette parité a toujours été maintenue par le passé et il n’y aura pas de règlement cette fois-ci sans cette parité. Il s’agit pour nous d’envoyer le signal que les services d’aide juridique sont importants et qu’on ne doit pas pénaliser les citoyens les plus démunis de la société ».

Le Conseil du trésor doit corriger le tir immédiatement et dégager les mandats pour faire débloquer la négociation. En effet, pour les avocat-es de l’Aide juridique, il s’agit d’un principe d’équité : le gouvernement ne peut pas payer davantage celui qui poursuit que celui qui défend. La convention des avocat-es de l’Aide juridique est échue depuis mars 2015 et le gouvernement Couillard ne doit pas se soustraire à ses responsabilités avant les élections, alors que la conclusion d’une entente est à portée de main. C’est pourquoi les avocat-es du réseau de l’aide juridique de partout au Québec intensifient leurs actions de mobilisation.

Le président de la Fédération des avocates et avocats de l’aide juridique du Québec (FAAJQ), Denis Asselin, souligne pour sa part que « la parité avec les procureurs de la Couronne est au centre des enjeux de négociation pour une cinquième fois en 35 ans. Nous n’avons plus tellement envie de rejouer dans le même film. Chaque fois, le gouvernement a étiré les négociations jusqu’au bout, mais chaque fois, les avocates et les avocats ont obtenu gain de cause. Ce sont des personnes déterminées qui luttent pour la justice de façon quotidienne. Elles ne se laisseront pas abattre par les tactiques dilatoires du gouvernement ».

*Professionnèles est un néologisme visant à féminiser le mot professionnel.

Le gouvernement crée beaucoup d’incertitude

Le plan d’action numérique en éducation et en enseignement du gouvernement est à peine dévoilé qu’il soulève déjà plusieurs questions pour la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et ses fédérations membres. Pour la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants (FNEEQ-CSN), la Fédération des profesionnèles (FP-CSN) et la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), le plan de plus de 80 pages apporte bien peu de précisions et contribue surtout à créer un climat d’incertitude pour les travailleuses et les travailleurs du milieu de l’éducation, et ce, quant à chacune des trois orientations.

« Le plan ne prévoit pas de comité directeur pour la mise en œuvre de ce vaste chantier, soulève Véronique de Sève, vice-présidente de la CSN. C’est le néant quant à l’intégration des partenaires dans l’élaboration de la stratégie, rien ne précise le rôle qu’ils devront jouer, quels objectifs ou axes doivent être développés par qui, dans quel ordre ou à quel moment. Bref, c’est un plan sans acteurs. Pour éviter un développement chaotique, nous réclamons la mise en place d’un comité incluant les représentantes et représentants des organisations syndicales et étudiantes. »

« D’entrée de jeu, on constate que le gouvernement mise sur la formation de tous les titres d’emploi, explique Sylvie Tremblay, vice-présidente-trésorière de la FEESP. C’est une bonne intention, mais il n’y a aucun détail concernant la mise en place de cette formation. Il n’y aucun calendrier prévu pour ces formations et nous savons déjà que les employé-es du milieu de l’éducation manquent de temps pour accomplir tous les volets de leur tâche. Impossible également de savoir qui donnera ces formations et si du personnel supplémentaire sera embauché pour les donner. Il en va de même pour la mise en place, le soutien technique et l’entretien. Il est important de ne pas recourir à des sous-traitants provenant du privé, et de plutôt privilégier la compétence du personnel du secteur public. »

« Concernant certains points plus précis du plan, le gouvernement souhaite mettre sur pied un campus virtuel et déployer davantage la formation à distance, remarque Caroline Quesnel, présidente de la FNEEQ. Il faut faire attention à ce que la formation virtuelle serve réellement à rendre l’éducation plus accessible sur le plan géographique et ne constitue pas une alternative « bon marché » à un enseignement en présentiel. En ce qui a trait au projet de campus virtuel, nous avons plusieurs craintes voulant que cette plateforme contribue à nourrir la concurrence entre les établissements, notamment par la course à la « clientèle » étudiante internationale. Nous craignons aussi une standardisation de la formation en enseignement supérieur. Les initiatives actuelles en formation à distance comportent aussi des écueils quant à la sous-traitance de l’enseignement, comme c’est le cas à la TÉLUQ. Le plan doit interdire ces dérives. »

« Nous sommes également préoccupés par la question de l’autonomie professionnelle, poursuit Louise Briand, vice-présidente de la FP. Il est impensable de mettre en place une stratégie qui aura des impacts potentiels sur la liberté académique, sur le droit d’auteur et sur la façon d’enseigner sans respecter la latitude qu’ont les professeurs. »

« Le gouvernement parle à plusieurs reprises du développement des compétences numériques, s’inquiète Véronique de Sève. Or, ces fameuses compétences ne sont jamais clairement définies, ce qui est particulier dans un plan qui touche l’éducation. On souhaite développer des compétences, sans savoir lesquelles. Nous craignons également que le programme mis en place pour le développement de ces compétences se fasse au détriment des autres matières enseignées. Il faut éviter de tomber dans un simple effet de mode qui répond aux impératifs des entreprises sans avoir de vision globale de l’éducation. »

« Ça fait maintenant quelques mois que le gouvernement délie les cordons de la bourse et annonce de grandes réformes et de grands chantiers. On sent bien que la campagne électorale est lancée officieusement. Voilà pourquoi nous ne lançons pas ces questions qu’au gouvernement, mais à tous les partis politiques. Nous souhaitons avoir l’heure juste et savoir où se situe chacun des partis quant au plan dans son ensemble et par rapport aux multiples questions qu’il soulève », conclut Véronique de Sève.

Une politique qui ne répond pas aux attentes

La nouvelle politique de financement des universités déposée aujourd’hui par le gouvernement libéral ne permettra pas de répondre aux attentes. « La ministre responsable de l’enseignement supérieur a fait fi de nombreuses recommandations largement partagées par la communauté universitaire. Rappelons que les travaux ont été effectués dans la plus grande opacité » a déploré d’entrée de jeu, Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN.

La nouvelle formule de redistribution ne permettra pas de réduire la concurrence entre les établissements pour attirer davantage de clientèles. Le montant des subventions repose encore trop sur le nombre d’étudiants, sans compter l’apport financier que procurera l’effectif des étudiants internationaux. « Le sous-financement du réseau va continuer à accentuer les iniquités du modèle de financement », a précisé Mme De Sève. Une des faiblesses du financement basé sur le nombre d’étudiants équivalent à temps plein est qu’il ne tient pas compte des caractéristiques de l’effectif étudiant. « À cet effet, nous déplorons que les critères n’aient pas été modifiés pour mieux tenir compte des coûts associés aux services offerts aux étudiants à temps partiel, qui sont de plus en plus présents dans les universités ».

Du côté de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec, on s’oppose notamment à la libéralisation des droits de scolarité et à ce que les étudiantes et les étudiants internationaux permettent le désengagement de l’État dans le financement de l’enseignement supérieur. « Nous nous opposons à la déréglementation des droits de scolarité pour les étudiants internationaux qui sont plus que jamais perçus comme une source de financement additionnel. L’accueil d’étudiants internationaux doit s’inscrire dans une quête d’enrichissement culturel et intellectuel et non dans une vision utilitariste ou de désengagement financier de l’État » a précisé pour sa part Jean Murdock, président de la FNEEQ–CSN.

Pour sa part, la Fédération des professionnèles note que si certains éléments de la nouvelle politique apparaissent positifs, d’autres inquiètent. « Pour nous, le soutien accru aux établissements de petite taille et la réduction du nombre d’allocations spécifiques semblent intéressants. Toutefois, les mandats stratégiques qui permettront un financement basé sur l’atteinte de cibles convenues entre le gouvernement et les universités soulèvent, chez nous, des craintes. Cela ressemble étrangement à des contrats de performance qui orienteront la réalisation de la mission des universités et le développement des programmes » a conclut Ginette Langlois, présidente de la FP–CSN.

À propos
Fondée en 1921, la CSN regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec–CSN regroupe quelque 35 000 membres dans 46 cégeps, 39 établissements privés et 13 syndicats d’université.

La Fédération des professionnèles de la CSN compte plus de 8 000 membres, principalement dans les secteurs de la santé, des services sociaux et de l’éducation, notamment des professeurs et des professionnel-les d’université.

La CSN dénonce une attaque antisyndicale et appuie sans réserve les professeurs de l’UQTR

La CSN dénonce avec force et conviction la décision insensée de l’administration de l’UQTR d’imposer un lock-out au corps professoral de l’établissement et entend apporter tout son appui et sa solidarité aux professeures et professeurs.  La décision de l’UQTR est d’autant plus condamnable, que les deux parties étaient engagées dans un blitz de négociation.

Même si la CSN croit qu’il n’y a jamais de bons moments pour s’attaquer aux droits des travailleurs et des travailleuses, elle considère toutefois l’annonce de l’UQTR comme hautement symbolique. « L’employeur a choisi de publiciser son lock-out, en fin de journée hier soir, le 1er mai, Journée internationale des travailleuses et des travailleurs. C’est ajouter l’insulte à l’injure à nos yeux, affirme Jacques Létourneau, président de la CSN. Les professeur-es de l’Université pourront compter sur notre solidarité. »

À la Fédération des professionèles (FP–CSN), on rappelle qu’en juin 2016, afin d’aider l’UQTR à éponger son déficit, le Syndicat des professeures et professeurs de l’UQTR (SPPUQTR) a accepté de faire d’importantes concessions, dont celles de donner un cours supplémentaire et de réduire le nombre d’embauches. Ginette Langlois, présidente de la FP–CSN, est outrée par l’attitude de l’UQTR envers ses professeurs : « On ne tient aucunement compte des sacrifices que les membres du SPPUQTR ont fait par le passé et, en plein cœur d’un blitz de négociation, l’administration décrète un lock-out, c’est révoltant. »

Pour la FP–CSN, cette nouvelle est une triste tache pour le réseau UQ qui célèbre son 50e anniversaire cette année. « Le lock-out vient assombrir les commémorations de ce formidable anniversaire. Il y a 50 ans, les Québécois et les Québécoises faisaient le choix solidaire de se doter d’un réseau universitaire accessible et de qualité. C’est triste que l’UQTR ait décidé de le souligner de cette façon, c’est-à-dire en s’attaquant à ses professeures et professeurs » s’indigne Ginette Langlois.

Paul Lavergne, président du Conseil central du Cœur-du-Québec (CCCQ–CSN), insiste sur le rôle de premier plan que joue l’UQTR dans la région et des conséquences néfastes de cette décision pour l’ensemble de la Mauricie et du Centre-du-Québec. « Pour pallier la mauvaise gestion de l’université, ce sont les professeures et professeurs qui écopent et cela rejaillit négativement sur l’ensemble de la région. Les lock-outés pourront compter sur l’appui des différents syndicats CSN de la région. »

À propos
La Fédération des professionnèles (FP) compte près de 8000 membres, dont les professeur-es de l’UQAM et de l’UQO, fait partie de la CSN.

Les profs acceptent l’entente de principe à 93 %

Aujourd’hui, en assemblée générale extraordinaire, les membres du Syndicat des professeures et professeurs de l’Université du Québec en Outaouais–CSN (SPUQO) ont accepté à 93 % par voie de scrutin secret l’entente de principe intervenue vendredi dernier entre le syndicat et l’administration de l’UQO.

« Pour nous, il s’agit d’une entente satisfaisante que nos membres ont appréciée dans son ensemble. Disons simplement qu’après plus de deux ans et demi de négociations, nous avons réussi à préserver nos acquis, tout en allant chercher des gains appréciables. Entre autres, nous avons obtenu un fonds professionnel de 2000 $ renouvelé à chaque deux ans afin de soutenir les activités de recherche des profs, de souligner Louise Briand, présidente du SPUQO. Nous avons également obtenu l’amélioration des droits parentaux, des dégagements supplémentaires pour activités syndicales et des augmentations salariales respectables, en rupture avec le gel salarial proposé par l’employeur dans sa dernière offre ».

Les augmentations salariales obtenues chaque 1er mai sont de 2 % en 2015, 1,5 % en 2016, 1,75 % en 2017, 2 % en 2018 et 1,5 % pour chacune des trois prochaines années, soit 2019, 2020 et 2021. Notons que pour les deux dernières années, si la politique salariale gouvernementale (PSG) intègre une augmentation plus élevée que 1,5 %, l’entente prévoit le versement d’un montant forfaitaire qui comblera l’écart entre les deux. 

« Le syndicat est heureux d’avoir pu obtenir l’équité dans les conditions de travail pour le campus de Saint-Jérôme. Ainsi, toutes les professeures et tous les professeurs qui assument des tâches de direction de modules de 1er cycle ou de programmes aux cycles supérieurs ont désormais droit à des dégagements et à des primes comparables à leurs collègues de Gatineau », de conclure la présidente du syndicat.

Le SPUQO compte environ 250 membres affiliés à la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

 

 

Le SPUQO et le SPS-UQO dénoncent l’incohérence de l’employeur

Le Syndicat des professeures et professeurs de l’Université du Québec en Outaouais–CSN (SPUQO) et le Syndicat du personnel de soutien de l’UQO-CSQ (SPS-UQO) dénoncent l’incohérence de la politique salariale de l’Université du Québec en Outaouais.

« La dernière offre salariale de l’employeur prévoit un gel salarial en 2019. La partie patronale justifie cette proposition en la liant à la politique salariale gouvernementale (PSG) qui, selon ses prétentions, aurait été acceptée par tous les groupes d’employé-es de l’UQO. Or, au-delà du 30 avril 2019, une seule convention collective sera en vigueur, soit celle des chargé-es de cours, de souligner Louise Briand, présidente du SPUQO. Il appert clairement que l’administration de notre université utilise la PSG comme bon lui semble, tout en imaginant que son application touche tous ses salarié-es alors qu’il n’en est rien. »

Dans son Info-négo du 16 février dernier, relativement à la dernière offre déposée au SPUQO, l’employeur précise que l’offre salariale déposée par l’UQO respectait l’esprit de la politique salariale gouvernementale qui a préalablement été acceptée par tous les autres groupes d’employés de l’UQO, soit les employés de soutien, les professionnels, les étudiants salariés et les personnes chargées de cours, et qui est aussi appliquée au personnel-cadre.

« Nous sentons que l’UQO tente déjà de nous imposer un gel salarial au-delà de l’échéance de notre contrat actuel de travail. En signant notre dernière convention collective, il est clair que nous n’avons jamais accepté un gel de salaire », de préciser Lynda Thibault, présidente du SPS-UQO.

Des ententes négociées dans le passé ainsi que certaines récemment conclues dans le secteur universitaire en font preuve. À titre d’exemple, l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue a signé deux contrats de travail distincts avec ses professionnels et avec son personnel de soutien qui prévoient des augmentations salariales de 2 % par an au cours des cinq prochaines années. Rappelons également qu’en 2019, le gouvernement du Québec versera des augmentations de salaire importantes aux employé-es du secteur public, dans le cadre de la relativité salariale.

À propos

Le SPUQO compte environ 250 membres affiliés à la Fédération des professionnèles (FP–CSN). Le personnel de soutien de l’UQO regroupe 185 salarié-es occupant des postes bureaux, techniques et aides de métier représentés par le SPS-UQO, affilié à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 1400 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 dans le secteur public. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.

 

Un arbitre impartial doit trancher

Vendredi dernier, à la demande du Syndicat des professeures et professeurs de l’Université du Québec en Outaouais (SPUQO), le conciliateur a convoqué les parties à une 42e rencontre de négociation, qui a eu lieu aujourd’hui.

« Le comité de négociation entretenait des espoirs de convenir, enfin, d’une entente de principe : or, nous avons été déçus. Il était toutefois nécessaire de tenir cette rencontre afin de vérifier la teneur des propos du recteur dans son communiqué du 16 février 2018 selon lesquels la demande d’arbitrage et le vote de grève de l’assemblée générale mettaient fin au processus de négociation et de conciliation entre l’UQO et le Syndicat des professeurs, de préciser Louise Briand, présidente du SPUQO. Dit autrement, nous avions le devoir de donner une ultime chance à la partie patronale de reconsidérer notre proposition de règlement du 6 février avant de conclure définitivement qu’une entente sur les clauses restantes était impossible. Bref, la rencontre d’aujourd’hui s’est malheureusement soldée par un échec. »

Au terme de cette rencontre, le comité de négociation a déposé un projet de lettre d’entente visant à reconnaître la nécessité du recours à un arbitre impartial pour dénouer l’impasse entourant les clauses non réglées. Celui-ci pourra tenir compte des états financiers de l’UQO, de l’équité interne préconisée par l’UQO et de la rémunération des autres professeurs d’université.

Le SPUQO a par ailleurs lancé une campagne #UnArbitreUQO visant à promouvoir l’arbitrage de différends comme solution à l’impasse actuelle. La campagne obtient un appui massif de la communauté étudiante.

« Nous proposons également l’entrée en vigueur, dès le 16 mars 2018, des clauses sur lesquelles un accord a déjà été conclu. L’acceptation de la lettre d’entente par la direction de l’UQO entraînerait le dépôt, sans délai, du formulaire de demande d’arbitrage de différends auprès du ministère du Travail. Nous attendons une réponse de la part de la direction d’ici le 2 mars 2018 », de conclure madame Briand.

Rappelons que les membres du SPUQO sont sans contrat de travail depuis le 1er mai 2015. Le SPUQO compte environ 250 membres affiliés à la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

Le recteur Harrisson débouté par un arbitre

Hier, en fin d’après-midi, l’arbitre de grief Robert L. Rivest a rendu sa décision en lien avec un grief déposé par l’Université du Québec en Outaouais qui contestait une résolution adoptée en assemblée générale par le Syndicat des professeures et professeurs de l’Université du Québec en Outaouais–CSN (SPUQO).

Cette résolution adoptée par le SPUQO demandait à nos représentantes et à nos représentants à la commission des études (CÉ) ou au conseil d’administration (CA) de défendre les prises de positions adoptées par les professeures et professeurs en assemblée générale. Dans sa décision, l’arbitre rejette le grief patronal et précise que « le processus décisionnel menant à une résolution syndicale fait partie des activités internes de cette association accréditée, qui représente de façon exclusive les professeurs faisant partie de cette unité. L’employeur ne peut s’ingérer ou participer aux activités syndicales. »

Au-delà du droit du syndicat d’adopter des résolutions, l’arbitre confirme le rôle des représentants dans les instances de l’université et mentionne que « rien n’empêche des administrateurs de suivre des instructions d’un tiers si celles-ci ne vont pas à l’encontre de la personne morale. […] En tentant de convaincre ses collègues du CA ou de la CÉ ou en exprimant sa dissidence pour appuyer la position du groupe dont il est issu, le professeur administrateur ne commet pas un acte de déloyauté envers l’institution universitaire. »

« Le grief du recteur étant désormais rejeté, il nous faut maintenant régler l’article 3.17 de la convention collective afin de ne plus permettre à l’employeur de choisir lui-même les représentantes et les représentants des professeures et professeurs au sein des instances et comités de l’UQO », de conclure madame Briand, présidente du SPUQO

Le SPUQO compte environ 250 membres affiliés à la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

 

 

Les profs rejettent la contre-offre de l’UQO

Aujourd’hui, en assemblée générale spéciale, les membres du Syndicat des professeures et professeurs de l’Université du Québec en Outaouais–CSN (SPUQO) ont rejeté à 71 % par voie de scrutin secret la contre-offre de l’administration de l’UQO déposée le 10 février dernier.

« Nous avons rejeté cette contre-offre de l’administration parce que nous refusons de sacrifier la démocratie syndicale, l’équité de traitement entre les professeures de Saint-Jérôme et de Gatineau, l’insertion professionnelle des nouveaux professeurs, le recours à la justice face aux atteintes par l’administration de l’UQO au Code du travail et le traitement salarial méprisant qui ferait de nous les professeurs les moins bien payés du réseau de l’Université du Québec. Nous considérons cette dernière offre dérisoire, irrespectueuse du travail des professeurs et de la réalité de la communauté universitaire tout entière », de déclarer Louise Briand, présidente du SPUQO.

Le 7 décembre 2017, l’administration a déposé une offre massivement rejetée par les professeurs lors de leur assemblée générale du 19 décembre 2017. Le 6 février dernier, le SPUQO a présenté une offre de règlement qu’il jugeait tout à fait raisonnable, respectueuse des réalités de l’UQO et des professeurs, comportant d’importantes concessions. Le 10 février, l’administration de l’UQO déposait une contre-offre.

« Les membres du SPUQO ont également voté à 71 % afin de soumettre leur proposition du 6 février dernier à un arbitre du ministère du Travail. Nous attendons la réponse de l’administration à ce recours impartial et raisonnable. Si toutefois l’administration persistait dans son refus d’agir en toute bonne foi afin d’assurer un règlement satisfaisant pour les professeures et professeurs, les membres du SPUQO intensifieront leurs moyens de pression en conséquence. À cet égard, les membres du SPUQO ont adopté une résolution de grève générale si aucune entente de principe n’est convenue d’ici le 10 mars prochain ou si l’université n’a pas signé le formulaire prescrit par le ministère du Travail afin d’obtenir la nomination d’un arbitre de différend à la même date », de préciser madame Briand.

« Après trois ans de négociations empreintes de tergiversations, les professeures et professeurs de l’UQO restent mobilisés pour le développement de leur université et assurent les communautés desservies par l’UQO que nous sommes engagés à titre de partenaires du développement régional », de conclure la présidente du syndicat.

La convention collective des membres du Syndicat des professeures et professeurs de l’Université du Québec en Outaouais est échue depuis le 1er mai 2015. Les négociations avec l’administration de l’UQO ont débuté le 20 novembre 2015 et se sont déroulées devant un conciliateur du ministère du Travail depuis le 21 décembre 2016.

Le SPUQO compte environ 250 membres affiliés à la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

Second débrayage pour les profs de l’UQO

Ce matin, entre 8 h 30 et 11 h 30, les membres du Syndicat des professeures et professeurs de l’Université du Québec en Outaouais (SPUQO–CSN) débrayeront une seconde fois sur les deux principaux campus de l’UQO.

« La séance de conciliation du lundi 22 janvier n’a pas permis de surmonter l’impasse dans laquelle les négociations se trouvent depuis le 7 décembre 2017. Notre comité de négociation avait invité le recteur à être présent à cette séance afin de boucler cette négociation qui traîne depuis près de trois ans, mais ce dernier ne s’est tout simplement pas présenté. Conséquemment, nous exercerons à nouveau notre moyen de pression ultime, conformément au mandat de l’assemblée générale du 19 décembre dernier. Plus que jamais, nous sommes déterminés à obtenir un règlement satisfaisant, et ce, dans les meilleurs délais », de préciser Louise Briand, présidente du SPUQO.

Le syndicat est toujours d’avis que le recteur se traîne les pieds et ne démontre aucune volonté à régler la nouvelle convention collective.

Après le piquetage devant le pavillon Alexandre-Taché, les membres du SPUQO-CSN ont marché jusqu’au pavillon Lucien-Brault.

« Le porte-parole de l’UQO aura beau répéter dans les médias que l’offre salariale aux professeures et professeurs doit respecter le cadre financier de l’UQO, il semble que le recteur Denis Harrisson soit plus préoccupé à investir dans le béton et la brique, plutôt que dans l’offre de cours et dans la consolidation des programmes déjà existants. Lors d’une rencontre spéciale du conseil d’administration de l’UQO avant-hier, deux points étaient à l’ordre du jour : les négociations avec les profs et les chargé-es de cours et un nouveau projet de développement immobilier de 47,5 millions $, dont une partie serait financée par le fonds de fonctionnement. Or, le fonds de fonctionnement doit être destiné à l’enseignement et à la recherche. Pour nous, adopter un tel projet en pleine négociation constitue de la pure provocation. Il s’agit d’une manifestation de la plus grande indifférence du recteur à l’égard des membres de la communauté universitaire », de souligner Stéphanie Demers, vice-présidente du SPUQO.

D’autres débrayages sont prévus et une autre assemblée générale syndicale aura lieu dans la semaine du 12 février 2018.

Le SPUQO compte environ 250 membres affiliés à la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

Le recteur refuse l’invitation du SPUQO

Vendredi soir dernier, ​le comité de négociation du Syndicat des professeures et professeurs de l’Université du Québec en Outaouais (SPUQO) a sollicité la présence du recteur Denis Harrisson à la table de négociation de ce lundi le 22 janvier 2018. Cette invitation, qu’il a refusée, fut lancée considérant que lui seul dispose des pouvoirs requis pour dénouer l’impasse dans laquelle se trouvent actuellement les discussions en vue du renouvellement de la convention collective entre l’UQO et le SPUQO.

« Nous en étions aujourd’hui à la seconde journée de conciliation sur les deux que nous avions demandées. Nous avons invité le recteur à participer personnellement à cette rencontre puisque lors de la séance du 15 janvier dernier, les représentantes et représentants de la partie patronale n’avaient pas reçu le mandat de répondre à la contre-proposition que nous lui avons présentée. Seul le recteur peut véritablement donner ce mandat, d’où cette invitation que nous lui avons envoyée.  Malheureusement il a refusé notre invitation », de déplorer Louise Briand, présidente du SPUQO.

La rencontre de conciliation du 22 janvier 2018 s’est donc déroulée sans la présence du recteur. La journée fut un échec total puisque l’employeur revient à l’essentiel de sa position qui fut déjà rejetée par l’assemblée générale à 85 % à scrutin secret.

Suite à l’échec de la conciliation, le syndicat réitère son appel au recteur. Selon Louise Briand, « le recteur est l’ultime espoir afin que le renouvèlement de la convention collective puisse se faire sans conséquences négatives pour l’UQO, les professeures et professeurs et les étudiants. »

Des actions et débrayages sont prévus et une autre assemblée générale syndicale aura lieu prochainement. Les membres du SPUQO sont sans contrat de travail depuis le 1er mai 2015.

Le SPUQO compte environ 250 membres affiliés à la Fédération des professionnèles (FP–CSN).