La FEESP-CSN se réjouit de l’expertise interne qu’il faut développer

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) salue le dépôt du rapport de la Commission d’enquête sur l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction.

Ce rapport révèle plusieurs stratagèmes de collusion et de corruption au niveau des contrats publics, en plus de mettre en lumière l’infiltration de la mafia dans l’industrie de la construction et les possibles liens entre le financement des partis politiques et l’octroi de contrats.

« Nous continuerons de scruter ce rapport de plus de 1700 pages au cours des prochains jours. D’entrée de jeu, nous apprécions les recommandations qui visent le développement d’une expertise interne, notamment dans les municipalités », souligne Denis Marcoux, président de la FEESP-CSN.

Parmi ses recommandations, la Commission suggère de revoir les critères des programmes de subventions pour pourvoir inclure, dans les dépenses admissibles, les coûts associés aux salaires des professionnel-les du secteur municipal, comme les ingénieur-es. Un tel changement permettrait de conserver un niveau d’expertise suffisant à l’interne et de mieux contrôler les coûts.

De plus, la Commission juge primordial de rééquilibrer le recours aux firmes de génie-conseil et de redonner aux donneurs d’ouvrage publics les coudées franches lorsque vient le temps de déterminer si des travaux doivent être réalisés à l’interne ou octroyés en sous-traitance. En 2013-2014, le ministère des Transports a pu économiser plus de 11 millions de dollars en rapatriant des activités à l’interne.

« Le meilleur moyen de combattre la collusion et la corruption, c’est d’éviter autant que possible de donner des contrats à l’externe et de valoriser le travail des employé-es municipaux », soutient Denis Savard, président du secteur municipal à la FEESP-CSN.

Au niveau de la gouvernance et de la transparence, la FEESP-CSN voit d’un bon œil que le vérificateur général du Québec puisse examiner les comptes des municipalités de moins de 100 000 habitants et que les règlements municipaux puissent être plus facilement accessibles, notamment sur la gestion des contrats avec les soumissionnaires et les fournisseurs.

La FEESP-CSN détient de nouvelles données qui démontrent l’avantage de développer une expertise interne au sein de la fonction publique. Ces données seront rendues publiques au cours des prochains jours.

À propos

La Fédération des employées et employés de services publics fait partie de la CSN. Fondée en 1947, elle compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics, dont près de 6300 dans le secteur municipal.

Le secteur scolaire FEESP-CSN condamne l’attaque libérale envers les droits du personnel de soutien scolaire

Le secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics de la CSN (FEESP-CSN) a reçu comme une gifle l’annonce du dépôt, ce matin à l’Assemblée nationale, d’une motion libérale obligeant les services de garde à demeurer ouverts lors des journées de grève. Cette motion n’a toutefois pas été soumise au vote puisque Québec solidaire a refusé d’en débattre.

« Une fois de plus, le ministre Blais nous démontre l’étendue de son mépris envers les travailleuses et les travailleurs du réseau de l’éducation. Nous, les employé-es de soutien des écoles, sommes partie prenante de cette négociation, au même titre que les enseignantes et les enseignants » a déclaré Danielle Beaulieu, présidente du secteur scolaire de la FEESP.

Comme annoncé le 9 octobre dernier, toutes les organisations du Front commun ont adopté un mandat de grève de six jours. Plusieurs régions seront en grève dès lundi prochain, le 26 octobre. « Devons-nous rappeler à ce gouvernement que la grève dans le secteur public est un droit encadré par la loi et que nous avons respecté toutes les étapes pour en arriver à ces journées de grève légale? Devons-nous aussi lui indiquer qu’il n’y a pas de services essentiels dans le réseau de l’éducation? »

Mme Beaulieu tient à rappeler au ministre Blais que le personnel de soutien est omniprésent tout au long du parcours scolaire. « Nous travaillons au quotidien auprès des élèves. Nous assurons des services de qualité, dans des conditions souvent difficiles et nous en avons plus qu’assez du manque de considération de ce gouvernement libéral. » Elle conclut par une mise en garde : «Partout au Québec nous avons obtenu des mandats de grève forts, dans des assemblées bondées. Nous sommes plus déterminés que jamais à nous battre pour obtenir de meilleures conditions de travail, qui nous permettront de maintenir et d’améliorer les services. Si vous continuez à attaquer l’école publique, vous nous trouverez sur votre chemin ! »

Le secteur scolaire de la FEESP regroupe 37 syndicats représentant environ 30 000 employés-es de soutien, présents dans 31 commissions scolaires francophones et deux commissions scolaires anglophones.

De nouveaux dépôts patronaux viennent miner la fête

Dans les commissions scolaires, les cégeps, les collèges privés et les universités de toutes les régions du Québec, on célèbre aujourd’hui la Journée nationale du personnel de soutien en éducation. Instaurée en 1999 par des syndicats de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), cette journée spéciale se veut habituellement une occasion de souligner, de façon festive, la rigueur, la compétence et l’engagement du personnel de soutien du réseau de l’éducation. Mais cette année, en raison du climat tendu qu’amènent les lignes idéologiques du gouvernement Couillard, le cœur n’est pas à la fête pour ces dizaines de milliers de travailleuses et de travailleurs.

Après plus de neuf mois de négociation, les représentants syndicaux aux tables des secteurs Soutien cégeps et Soutien scolaire de la FEESP ont reçu cette semaine des propositions globales des mains des comités patronaux. « Nous sommes extrêmement déçus de ces nouvelles offres. Après toutes ces rencontres de négociation nous étions en droit de nous attendre à des avancées significatives. Malheureusement, les nouveaux dépôts maintiennent de trop nombreuses demandes patronales importantes. De plus, à la table de négociation du Secteur soutien cégeps, le projet déposé cette semaine nous demande de reculer sur certaines de nos revendications principales » déclare Marjolaine Côté, vice-présidente de la FEESP. « Nous voulons toujours négocier, mais la partie patronale doit faire preuve d’ouverture. Nous souhaitons que les prochaines rencontres engendrent des résultats plus positifs » ajoute-t-elle.

Les offres méprisantes du Conseil du trésor dans la négociation pour le renouvellement des conventions collectives des employé-es du secteur public s’ajoutent aux compressions déjà annoncées par le ministre de l’Éducation François Blais. « On nous offre l’appauvrissement et toujours plus de précarité! Avec la détérioration rapide de nos conditions de travail, il sera de plus en plus difficile de trouver des gens pour assurer des services de qualité. L’accompagnement des étudiantes et des étudiants dans les écoles et les cégeps en souffrira grandement. Sans oublier l’entretien de nos bâtisses qui, dans certains cas, sont en piteux état » affirme Johanne Cadieux, présidente du Secteur soutien cégeps de la FEESP.

Les employé-es de soutien en éducation sont omniprésents tout au long du parcours scolaire. De l’administration à l’entretien des bâtiments, en passant par l’organisation scolaire et les services de garde, ils occupent des emplois variés et agissent comme personnes-ressources, tant auprès des enseignants que des élèves.

« L’éducation, c’est aussi notre affaire. Nous participons grandement à la réussite éducative des élèves et notre travail doit être reconnu à sa juste valeur. Si le gouvernement persévère dans son projet à peine dissimulé de destruction de l’école publique, il nous trouvera sur son chemin, en compagnie des enseignantes et des enseignants, des jeunes et des parents » déclare à son tour Danielle Beaulieu, présidente du secteur scolaire de la FEESP.

Depuis 17 ans, la Journée nationale du personnel de soutien en éducation met en lumière l’apport inestimable de celles et ceux qui travaillent souvent dans l’ombre dans les établissements d’éducation. Aujourd’hui, ces travailleuses et ces travailleurs souhaitent qu’on entende leur voix. « Les employé-es de soutien, tout comme l’ensemble des intervenants du milieu de l’éducation, sont en colère. On le constate avec les résultats des votes de grève qui se tiennent présentement dans les assemblées générales de tous les syndicats des secteurs Soutien cégeps et Soutien scolaire de la fédération. Dans le contexte actuel, il apparait plus important que jamais de reconnaitre l’immense contribution du personnel de soutien qui se dévoue au quotidien dans nos écoles, nos cégeps, nos universités » conclue Mme Côté, vice-présidente de la FEESP.

La FEESP-CSN représente près de 30 000 membres de 33 commissions scolaires, près de 4 000 membres de 34 cégeps, plus de 200 membres d’établissements d’enseignement privés et environ 640 membres de l’Université Concordia. Ces travailleuses et ces travailleurs œuvrent dans trois secteurs d’activité distincts, soient les secteurs administratif, technique et ouvrier.

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) regroupe 425 syndicats affiliés représentant plus de 56 000 syndiqué-es travaillant dans les secteurs public et parapublic. Quant à la CSN, elle compte plus de 300 000 membres de tous les secteurs d’activité.

La CSN dénonce une nouvelle attaque contre le droit de négociation

En rencontre dans le cadre du conseil confédéral de la rentrée au Centre de congrès et d’exposition de Lévis, la Confédération des syndicats nationaux dénonce vertement la proposition de pacte fiscal formulée par le gouvernement de Philippe Couillard auprès des municipalités du Québec.

Par la voie du ministre des Affaires municipales, Pierre Moreau, le gouvernement promet de nouveaux « outils » aux municipalités dans leurs négociations avec leurs syndicats contre une compression annuelle permanente de 300 millions de dollars, laquelle avait déjà été imposée l’an dernier.

« Pour la CSN, cette proposition est totalement inacceptable. Il s’agit encore une fois d’une attaque envers les conditions de travail des salarié-es de la classe moyenne, de dénoncer Jacques Létourneau, président de la CSN. Dès le printemps 2016, le gouvernement de Philippe Couillard propose des modifications législatives qui donneraient le pouvoir aux villes de décréter les conditions de travail de ses salarié-es. Or, ces dernières années, on compte très peu de conflits entre les municipalités et leurs salarié-es. Pourquoi le gouvernement veut-il octroyer de tels pouvoirs aux municipalités alors que les parties arrivent très bien à s’entendre ? Alors que nous sommes en pleine négociation des conditions de travail des salarié-es du secteur public, quel genre de signal le gouvernement nous envoie-t-il en proposant ce pacte fiscal ? »

« Cette proposition place les municipalités en tant que juge et partie. Elles pourraient être tentées de couper court à la négociation comme bon leur semble, ce qui met en péril l’équilibre et l’harmonie qui existent actuellement dans la grande majorité des municipalités. Or, cet équilibre et cette harmonie sont nécessaires afin de favoriser un travail efficace et une productivité accrue des travailleuses et des travailleurs du secteur municipal », de souligner Denis Marcoux, président de la Fédération des employées et employés de services publics-CSN (FEESP). « Il s’agit également d’un affront à la décision historique rendue le 30 janvier 2015 par la Cour suprême du Canada (Saskatchewan Federation of Labour c. Saskatchewan) qui précise que la grève constitue, au même titre que la négociation, un élément indissociable de droit d’association. Ce faisant, le droit de grève bénéficie d’une protection constitutionnelle. Lorsque le gouvernement décide de donner le pouvoir de décréter les conditions de travail de la sorte, il vient entraver directement ce droit en empêchant l’exercice du rapport de force », de conclure le président de la CSN. Le conseil confédéral se poursuit jusqu’à ce vendredi, 25 septembre 2015. La Fédération des employées et employés de services publics-CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Un colloque touchant aux enjeux municipaux actuels

Hier, le Secteur municipal de la Fédération des employées et employés de services publics-CSN (FEESP) a tenu un colloque sous le thème S’outiller pour mieux agir. L’événement, qui se tenait à l’Hôtel Gouverneur de Trois-Rivières, a rassemblé une centaine de délégué-es de toutes les régions du Québec.

« Nous sommes heureux de l’engouement et du succès de cette journée de réflexion qui portait sur les principaux enjeux actuels auxquels nous devons impérativement faire face. Dans un premier temps, monsieur Pierre J. Hamel, professeur-chercheur à l’Institut national de recherche scientifique, a abordé la question de la fiscalité municipale sous l’angle des budgets municipaux, du système de tarification et de taxation, puis des choix politiques des élus municipaux. Madame Christine Lamarche, conseillère à l’Association paritaire pour la santé et la sécurité du travail, secteur affaires municipales, nous a présenté une analyse traitant de la santé psychologique au travail, des impacts de l’organisation du travail et de la qualité de vie au travail, tout en explorant des pistes de solutions en lien avec ces enjeux. Madame Mélanie Laroche, professeure adjointe à l’École des relations industrielles de l’Université de Montréal, nous a entretenu sur l’influence politique des organisations patronales et ses conséquences sur le mouvement syndical. Finalement, en compagnie de Gaétan Guindon, conseiller syndical de la CSN à la retraite et maire de la municipalité de Denholm, nous avons abordé les impacts de l’UMQ et de la FQM sur les relations de travail », de préciser Denis Savard, président du secteur municipal de la FEESP.

« Pour nous, ce fut une occasion de faire le point sur des sujets importants qui touchent à tous nos membres du secteur. Et vu le succès de cette journée, nous sommes certains que nous allons répéter cette expérience », de conclure Yvon Godin, responsable politique du secteur municipal à la FEESP. La Fédération des employées et employés de services publics-CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le secteur municipal de la FEESP regroupe 6500 membres partout à travers le Québec.

Une demi-victoire pour les commissions scolaires

La CSN salue le changement de cap du ministre de l’Éducation au sujet de la fusion des commissions scolaires, mais demeure préoccupée par les pouvoirs qu’il se garde.

« Nous sommes soulagés que le gouvernement constate qu’il n’y aurait aucune économie à faire en fusionnant les commissions scolaires pour en réduire le nombre de près de 40 %. Mais le danger n’est pas écarté pour autant puisque le ministre de l’Éducation pourrait quand même forcer certaines fusions de services ou de commissions scolaires. De plus, il garde le cap sur l’abolition des élections scolaires, ce qui constitue une grave erreur », déclare la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève.

Le projet de loi sur la gouvernance et la restructuration du réseau scolaire qui doit être déposé à l’automne abolirait les élections, ce à quoi s’oppose la CSN.

« Les commissions scolaires sont des lieux de débats démocratiques et c’est pourquoi les commissaires doivent être élus au suffrage universel. Le rapport Jennings publié récemment abonde dans le même sens », soutient Marjolaine Côté, vice-présidente à la Fédération des employées et employés de services publics de la CSN (FEESP-CSN).

La CSN invite donc le ministre François Blais à recentrer ses efforts sur l’éducation. « Plutôt que de faire un débat stérile de structures autour des commissions scolaires, le Ministre Blais devrait se préoccuper d’éducation et mettre fin aux compressions budgétaires que son gouvernement impose au système d’éducation depuis son élection. Les coupes dans l’aide aux devoirs, dans les services professionnels aux élèves en difficulté et dans les services de soutien affectent le droit à l’éducation, c’est une évidence. C’est une génération d’élèves qu’on est en train de sacrifier pour atteindre l’équilibre budgétaire », s’insurge Véronique De Sève.

D’ailleurs, un rapport réalisé pour le compte du ministère de l’Éducation et rendu public hier démontre que les compressions ont un impact direct sur les services aux élèves.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats répartis dans huit fédérations, dont la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN).

Le secteur scolaire de la FEESP-CSN regroupe 37 syndicats et 30 000 employé-es de soutien présents dans 31 commissions scolaires francophones et deux commissions scolaires anglophones.

Les syndiqué-es disent non à un choix idéologique lourd de conséquences

Le syndicat des employés-es de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ) la FEESP-CSN ainsi que la CSN tiennent à réagir aux rumeurs concernant la fin du monopole de la SAQ, qui serait recommandé par la commission Robillard et dont La Presse du 8 juillet faisait mention. Selon le quotidien, le second volet du rapport de la Commission Robillard suggère que l’arrivée de la concurrence serait bénéfique pour l’économie et pour la variété de produits offerts, tout en étant neutre pour les recettes de l’État.

Pour la CSN, la privatisation ou l’ouverture à la concurrence n’est pas un gage d’amélioration des services comme certains le prétendent. L’exemple de l’Alberta démontre qu’un marché privé et concurrentiel n’améliorera en rien la situation du consommateur. « Les bienfaits présumés de la privatisation et de la concurrence relèvent de la pensée magique. Cette position idéologique n’est pas justifiée et est sans fondement », affirme Pierre Patry, trésorier de la CSN.

Pour ces trois organisations syndicales, il faut élargir le débat et le sortir des stricts arguments financiers. « Ces discours comptables sont non seulement simplistes, mais ils ne reflètent pas la réalité. La SAQ c’est bien plus qu’une colonne de chiffres et des recettes gouvernementales », affirme Marc-André McSween, vice-président du SEMB-SAQ.

C’est selon ce discours tendancieux du « tout comptable » que la syndicalisation des employé-es de la SAQ serait en partie responsable des prétendus déboires de la société d’État. Pour la FEESP-CSN, loin d’être négative, la syndicalisation permet aux salarié-es d’obtenir des salaires et des conditions décentes, ce qui contribue à la stabilité de la main-d’œuvre, et ultimement à la qualité du service offert. De plus, rappelons que de meilleurs salaires équivalent à de meilleures recettes fiscales pour le gouvernement. « Et surtout, la syndicalisation permet de réduire la précarité en emploi, ce qui est clairement un avantage dans une société juste et égalitaire », insiste Nathalie Arguin, secrétaire-générale de la fédération.

À propos

Le syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (CSN) représente quelque 5500 membres répartis sur tout le territoire du Québec. Il est affilié à la Fédération des employés et employées de services publics-CSN qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

« Debout ! En action et solidaires » pour les services publics

Du 1er au 5 juin, quelque 500 congressistes seront réunis à l’hôtel Rimouski pour afficher leur résistance face aux mesures d’austérité érigées en dogme, comme si le Québec n’avait d’autres choix. Les syndiqués-es consolideront une mobilisation large qui appelle à l’action. « Les membres de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) tiennent à bout de bras les services publics et ressentent partout les effets du rouleau compresseur de l’austérité, particulièrement dans leurs négociations dans un contexte de compressions budgétaires. Nous sommes au cœur des services publics ! C’est grâce à notre travail, au quotidien, que la population en bénéficie, et cela, le gouvernement doit le reconnaître plutôt que de couper de manière insensée en nous faisant croire qu’il n’y a pas d’impact pour la population », déclare Denis Marcoux, président de la FEESP-CSN.

« L’austérité, c’est purement idéologique, dénonce Jacques Létourneau, président de la CSN. Le gouvernement Couillard a déjà annoncé que les surplus budgétaires vont lui permettre de gonfler le Fonds des générations et de réduire les impôts. Rien pour les services publics. Le plan de match est clair : réduire l’État et encourager le chacun pour soi ».

Une vraie solidarité !

À la FEESP-CSN, nous croyons que la solidarité entre les régions du Québec et les générations est impossible sans l’offre de services publics financés adéquatement, efficaces, de qualité et accessibles partout sur le territoire.

Les régions du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie font particulièrement les frais de l’attaque délibérée contre les services publics par nos gouvernements, tant à Québec qu’à Ottawa. « Le déficit zéro à tout prix dans l’est du Québec, c’est accélérer la dévitalisation de nos communautés et la réduction des services publics qui engendrent l’exode des jeunes vers les grands centres, et l’asphyxie économique », de marteler Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL-CSN).

Le mardi 2 juin : manifestation dans les rues de Rimouski

Le mardi 2 juin, sur l’heure du midi, les congressistes en profiteront pour se faire entendre haut et fort dans les rues de la ville. D’ailleurs, ceux et celles qui, comme nous, ont a cœur les services publics sont invités à marcher avec les syndiqués-es. « Debout ! En action et solidaires », nous sommes toujours plus forts.

Pierre d’assise de notre démocratie syndicale, le congrès de la FEESP-CSN permettra aussi d’élire nos représentants et représentantes, d’appuyer les travailleuses et travailleurs qui sont actuellement en lutte, d’orienter les négociations dans le secteur public et d’accueillir des conférenciers pour nous permettre d’améliorer notre compréhension des enjeux cruciaux pour la société et nos syndicats.

À propos de la FEESP-CSN

Fondée en 1947, la Fédération des employées et employés de services publics compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Un désengagement public inacceptable

En imposant d’importantes compressions budgétaires aux commissions scolaires, le gouvernement continue à se désengager, petit à petit, en matière d’éducation des élèves du primaire et du secondaire. Le gouvernement doit cesser de mentir à la population, les compressions affectent directement les services.

La CSN et la FEESP déplorent en effet qu’en réduisant le financement des services de garde en milieu scolaire – dans certains cas les coupes peuvent atteindre jusqu’à 43% du financement public – on assiste à un transfert du financement de l’État vers un financement assuré par les parents. « Le gouvernement se désengage de plus en plus et renforce la notion de l’utilisateur-payeur. Depuis deux ans, il utilise la même tactique déplorable : il augmente les tarifs assumés par les parents, mais en profite, du même coup, pour réduire son propre financement de manière beaucoup plus importante. D’année en année, on se retrouve avec des services de garde sous financés », explique la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève.

Volet éducatif fragilisé

Il ne fait aucun doute qu’avec un désengagement continu du gouvernement, nous risquons d’assister à une transformation de la mission des services de garde. « Le gouvernement souhaite nous imposer le rôle de simples gardiens d’élèves, alors que notre mission est beaucoup plus large. Nous offrons des services complémentaires au programme éducatif de l’école, explique Danielle Beaulieu, présidente du secteur scolaire de la FEESP-CSN. Nous avons comme mission, entres autres, de participer à l’atteinte des objectifs du programme éducatif de l’école et de mettre en place des activités qui aident au développement global de l’enfant Les coupes successives viendront fragiliser le volet éducatif dont nous avons la responsabilité », déplore Danielle Beaulieu, présidente du secteur scolaire de la FEESP. Bref, le projet du gouvernement est de faire payer plus les parents pour moins de services.

Classes spécialisées

Les élèves handicapés et en difficulté d’apprentissage feront aussi les frais des coupes imposées par les mesures d’austérité du gouvernement de Philippe Couillard. Par exemple, la Commission scolaire de Laval abolira dès l’automne prochain 21 classes spécialisées pour ce type d’élèves. Pourtant, les classes spécialisées assurent une égalité des chances aux élèves ayant des difficultés d’apprentissage. En les intégrant aux classes régulières, on compromet leur parcours scolaire.

« L’éducation est une richesse sociale et une responsabilité de l’État. Le gouvernement de Philippe Couillard se soucie très peu de l’égalité des chances pour tous en la matière. C’est inconcevable. On ne peut accepter ça », conclut Véronique De Sève.

À propos

La Fédération des employées et employés de services publics-CSN compte plus de 400 syndicats affiliés représentant environ 55 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Modification en profondeur du visage de l’école montréalaise dès la rentrée de l’automne, s’inquiète l’APPA-CSN

Les compressions budgétaires auxquelles fait face la Commission scolaire de Montréal (CSDM) auront des impacts dans toutes ses écoles, estime l’Association professionnelle du personnel administratif (APPA-CSN) qui s’inquiète des nombreuses coupes de personnel prévues au plan d’effectifs pour l’année scolaire 2015-2016, qui doit être présenté au Conseil des commissaires, lors d’une réunion extraordinaire, ce soir.

Une manifestation a lieu à l’occasion de cette séance, à compter de 18h, devant la CSDM, au 3737, rue Sherbrooke Est.

« L’offre de services sera à géométrie variable », dénonce Michel Picard, vice-président de l’APPA-CSN, qui ajoute que certaines écoles secondaires, comme Jeanne-Mance ou Pierre-Dupuy, auront des services moindres en documentation qu’à l’école Saint-Luc, par exemple. « À Jeanne-Mance, le poste de technicien en documentation, dont le travail consiste entre autres à conseiller les élèves sur le choix de livres et d’ouvrages de référence, est actuellement de trois jours par semaine. En septembre, le poste sera aboli et plus aucun des services ne sera offert. La bibliothèque sera ouverte sur l’heure du midi et de 15 h 30 à 16 h 30 seulement et ce sont des élèves de l’école qui auront pour tâche d’offrir les services ! », s’indigne le représentant syndical.

Rappelons que la CSDM compte supprimer plus d’une centaine de postes (116 selon nos données) dans les titres d’emploi des trois syndicats de personnel affiliés à la CSN. Au total, en incluant les professionnel-les et les directions d’école, ce sont environ 190 postes qui seront éliminés.

À l’APPA-CSN, qui représente les employé-es de soutien administratif, technique, des services de garde et de l’adaptation scolaire, les coupes sont au nombre de 65 : ce sont des postes de techniciennes et de techniciens en travaux pratiques, en documentation, en loisirs et en travail social, et des surveillants d’élèves, entre autres. Du côté du Syndicat national des employé-es de la CSDM (SNEE-CSN), quelque 45 postes sont menacés, dont 22 chez les travailleuses et les travailleurs de cafétéria. « Les compressions de 1,3 million de dollars dans la mesure alimentaire auront un impact direct sur des milliers d’enfants », proteste Normand Viau, président du SNEE-CSN. Les effectifs sont également réduits de 15 postes chez les ouvriers spécialisés et de l’équivalent de 8 postes chez les ouvriers d’entretien. « L’expertise que représente cette main-d’œuvre, ça vaut de l’or! La CSDM ne fera pas d’économies puisqu’elle devra aller en sous-traitance, ce qui est beaucoup plus cher », poursuit monsieur Viau. À l’Association des concierges des écoles du district de Montréal (ACEDM-CSN), ce sont six postes de concierge qui seront éliminés. « Après autant de compressions depuis toutes ces années, il n’y a plus de jus dans le citron. Trop, c’est trop! », rage Sylvain Paré, président de l’ACEDM. « Ces coupes auront un effet direct sur la propreté, la qualité de l’air et la vétusté des écoles » estime monsieur Paré.

Avec ces compressions, on craint l’instabilité qui résultera des mouvements massifs de personnel. « L’effet domino sera considérable, puisqu’un très grand nombre de postes seront modifiés, ce qui entraînera plusieurs chambardements dans la majorité des écoles. On pourrait se retrouver dans un désordre sans nom avec tous ces mouvements de personnel et les élèves en feront les frais, c’est certain! », conclut Charles Allen, président de l’APPA-CSN.

À propos de l’APPA, du SNEE et de l’ACEDM

L’Association professionnelle du personnel administratif (APPA-CSN) compte environ 5200 employé-es de soutien administratif, technique, des services de garde et de l’adaptation scolaire, dont 3200 travaillant à la CSDM. Le Syndicat national des employé-es de la CSDM (SNEE-CSN) compte environ 900 membres, soit des travailleuses et des travailleurs aux cafétérias, des ouvriers spécialisés et des ouvriers d’entretien. L’Association des concierges des écoles du district de Montréal (ACEDM-CSN) représente environ 200 concierges à la CSDM.

À propos de la CSN, de la FEESP-CSN et du CCMM-CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs. La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) compte environ 55 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Son secteur scolaire représente environ 30 000 employés-es de soutien. Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN) regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de près de 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.

Une semaine pour reconnaître un apport essentiel à l’éducation des enfants

Dans le cadre de la semaine des services de garde en milieu scolaire, la CSN et la FEESP-CSN joignent leur voix aux différents partenaires afin de souligner la contribution exemplaire des éducatrices et des éducateurs dans l’éducation des enfants. Cette semaine, qui se déroulera sur le thème Toujours brillant, sera aussi le moment de mettre en évidence le rôle primordial du personnel, au cours de la Journée reconnaissance du personnel en garde scolaire, le 13 mai. Les services de garde en milieu scolaire sont souvent les grands oubliés, alors qu’ils sont au cœur du processus d’apprentissage des enfants. Les « salariées qui y travaillent peuvent être fières de leur emploi, car elles ont un impact direct et bénéfique sur le développement des enfants » affirme Marjolaine Côté, vice-présidente trésorière de la FEESP-CSN. « Malheureusement, ce rôle éducatif est peu reconnu, y compris par l’employeur », ajoute-t-elle.

Depuis des années la CSN revendique l’intégration des services de garde en milieu scolaire au réseau d’éducation et en conséquence leur gratuité. « Ces services sont soumis à la règle de l’autofinancement. Ils sont de ce fait inexistants dans certaines écoles et, lorsqu’ils existent, ils sont inaccessibles à plusieurs familles en raison des frais qu’ils occasionnent. Les études ont pourtant démontré l’impact positif de leur fréquentation sur le développement des enfants », de souligner Véronique de Sève.

Dans les derniers mois, les services de garde en milieu scolaire ont aussi été victimes des différentes politiques d’austérité, notamment avec des coupes substantielles de budget et le recours à des hausses de tarif, dont la prochaine à la rentrée scolaire augmentera la contribution de parents à 8 $ par jour. « Cette semaine, on souligne l’importance de leur travail, mais il serait bien que le gouvernement en reconnaisse aussi la valeur. Ces services n’ont pas été épargnés par le couperet libéral », se désole Marjolaine Côté.

La CSN et la FEESP-CSN entendent continuer à valoriser les services de garde en milieu scolaire et à réclamer une véritable reconnaissance des travailleuses et des travailleurs qui y oeuvrent. « Il leur faut plus de moyens pour réaliser leur mission éducative et pour développer le réseau », de conclure Mme De Sève.

À propos

Fondée en 1947 sous le nom de Fédération des employés municipaux, la Fédération des employées et employés de services publics compte plus de 400 syndicats affiliés représentant environ 55 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le parties signent l’entente de principe

Ce matin, les parties ont signé l’entente de principe intervenue le 1er mai dernier. Mercredi dernier, lors d’une assemblée générale tenue au Centre communautaire de Weedon, les douze membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la municipalité de Weedon-CSN (STTMW) ont pris connaissance du contenu détaillé de l’entente de principe intervenue avec l’employeur et ont adopté celle-ci à 75 % lors d’un vote tenu à scrutin secret.

Par le fait même, ils ont mis un terme à leur grève générale illimitée déclenchée le 20 janvier dernier. « Ce fut une négociation très difficile, pleine de rebondissements. Malgré tout, nous sommes satisfaits des gains que nous avons obtenus au terme de ce conflit de travail. L’entente de principe survenue au terme de la séance de conciliation le 1er mai dernier nous a permis d’obtenir plusieurs gains que nous avions inclus dans notre cahier de revendications. M. Richard Champagne, le conciliateur qui nous a accompagnés jusqu’à la fin, a grandement facilité les échanges avec l’employeur. Nous pouvons donc passer à autre chose puisque notre retour normal au travail est prévu le 11 mai prochain », de préciser Claude Lacroix, président du STTMW.

Les salarié-es obtiennent des augmentations salariales à tous les 1er janvier de chaque année de la durée de la convention collective. En 2015, ces majorations seront de l’ordre de 3,5 %, entre 2,5 et 3 % en 2016, de 2 à 3 % en 2017 et finalement, de 2,5 % à 3 % au début de 2018. Le STTMW avait adhéré à la plateforme de négociation coordonnée que se sont donnés neuf syndicats municipaux de l’Estrie depuis 2013. « Nous demandions des conditions de travail similaires aux autres municipalités de la région et nous les avons obtenues. Pour y arriver, nous avons pu compter sur l’appui de huit autres syndicats municipaux de notre région, du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie et de toute la Confédération des syndicats nationaux », de conclure Monsieur Lacroix.

Le STTMW est affilié à Fédération des employées et employés de services publics – CSN (FEESP), qui compte plus de 400 syndicats, représentant environ 58 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le service de reprographie reste public, mais…

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) et le Syndicat des travailleuses et travailleurs du personnel de soutien de la Commission scolaire des Chênes (CSN) prennent acte de la décision des commissaires de la Commission scolaire des Chênes de confier l’impression de ses documents pour la prochaine année à la Commission scolaire des Bois-Francs, sa voisine.

Cette décision prise hier soir confirme ce que nous défendions depuis des mois, privatiser le service de reprographie était une mauvaise décision, plus coûteuse à terme, comme le prouvait le résultat du processus d’appel d’offres dévoilé en mars.

« Nous sommes satisfaits de constater que l’impression des documents sera réalisée par des collègues d’une autre commission scolaire, une institution publique. Du même souffle, nous nous désolons du manque de sérieux de la Commission scolaire des Chênes qui n’a jamais voulu discuter d’un réaménagement de nos façons de faire à l’interne pour conserver ce service ici », nuance Yvon Godin, vice-président de la FEESP-CSN.

Rester vigilant

« Notre syndicat sera vigilant au cours des mois et des années à venir afin de nous assurer que la décision d’hier soir ne soit pas une stratégie pour gagner du temps et donner ultérieurement un contrat au privé, prévient Kevin Malenfant, président par intérim du Syndicat des travailleuses et travailleurs du personnel de soutien de la Commission scolaire des Chênes (CSN). Nous continuerons à lutter contre les tentatives de sous-traitance. »

Encore une fois, nous invitons la Commission scolaire des Chênes à impliquer ses travailleuses et travailleurs syndiqués et à travailler en collaboration avec eux dorénavant.

À propos

Le secteur scolaire de la FEESP-CSN regroupe 37 syndicats qui représentent environ 30 000 employé-es de soutien présents dans 31 commissions scolaires francophones et deux commissions scolaires anglophones. Le Secteur soutien cégeps de la FEESP-CSN regroupe quant à lui plus de 4500 membres répartis dans 34 établissements collégiaux et deux centres informatiques, situés dans 11 régions administratives du Québec.

Privatisation du service de la reprographie : un processus d’appel d’offres qui soulève des questions !

Depuis un an, la Commission scolaire des Chênes met tout en oeuvre pour privatiser son service de la reprographie, sans véritable débat. Pis encore, la stratégie pour y arriver soulève des questions fondamentales de transparence.

Le 18 mars dernier, la commission scolaire a dévoilé au syndicat le résultat d’un appel d’offres pour assurer l’impression de ses documents pour la prochaine année, tâche présentement effectuée par ses employé-es syndiqués.

L’ensemble des commissaires, les gestionnaires et le syndicat s’étaient rencontrés lors d’un comité de travail le 20 janvier afin de discuter des coûts d’impression à l’interne, établis à 418 967 $ par année. Or, à la suite de l’appel d’offres, le plus bas soumissionnaire, la compagnie Buropro de Drummondville, a déposé une offre d’à peine 75 $ en-dessous de ce qu’il en coûte actuellement.

Le président des commissaires, Jean-François Houle, a admis avoir quitté le processus d’appel d’offres après avoir su que Buropro, dirigée par son ami personnel Dave Morin, était le plus bas soumissionnaire. « Pour éviter l’apparence d’une intervention et d’un possible conflit d’intérêt, le commissaire Houle aurait dû quitter le processus bien avant », tranche sans détour le vice-président de la FEESP, Yvon Godin.

25 000 $ de moins à la commission scolaire voisine

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du personnel de soutien de la Commission scolaire des Chênes déplore également que l’offre de gré à gré de la commission scolaire voisine des Bois-Francs (25 000 $ moins cher) n’ait pas été considérée, sous prétexte qu’elle a été déposée trop tard. « Au nom de la saine gestion des finances publiques, dont ils se réclament, les dirigeants de la Commission scolaire des Chênes doivent revoir le processus. Sinon, ils confirmeront agir en conformité avec l’idéologie imposée par le gouvernement Couillard de faire de plus en plus de place au privé dans nos services publics », dénonce Yvon Godin.

Le syndicat se questionne aussi quant aux méthodes de gestion à la Commission scolaire des Chênes. Si une autre commission scolaire peut déposer une offre beaucoup plus basse, tout en assurant à ses employé-es des conditions de travail similaires aux nôtres, il est clair que la Commission scolaire des Chênes devrait être concurrentielle en revoyant ses façons de faire.

Moins cher à l’interne

Le syndicat croit qu’il faudrait acheter de nouvelles imprimantes et ainsi diminuer les coûts d’entretien liés au vieil équipement. « Les chiffres sont surévalués, ce qui gonfle artificiellement les coûts à l’interne pour les prochaines années », déplore Kevin Malenfant, président par intérim du Syndicat des travailleuses et travailleurs du personnel de soutien de la Commission scolaire des Chênes.

Le syndicat demande aux commissaires qui se réuniront le 28 avril de stopper le processus de privatisation et d’exiger que la Commission scolaire des Chênes trouve une solution en collaboration avec ses travailleurs et travailleuses syndiqués.

« Privatiser le service de la reprographie serait une grave erreur. À long terme, la commission scolaire perdrait l’expertise de la main d’oeuvre et perdrait le contrôle sur le coût d’impression des documents scolaires », conclut Kevin Malenfant.

À propos

Le secteur scolaire de la FEESP-CSN regroupe 37 syndicats qui représentent environ 30 000 employé-es de soutien présents dans 31 commissions scolaires francophones et deux commissions scolaires anglophones. Le Secteur soutien cégeps de la FEESP-CSN regroupe quant à lui plus de 4500 membres répartis dans 34 établissements collégiaux et deux centres informatiques, situés dans 11 régions administratives du Québec.

Le ministre de l’Éducation doit ouvrir la porte qu’il a laissée entrouverte

C’est avec étonnement que la CSN a pris connaissance des propos tenus hier par le ministre de l’Éducation, François Blais, au sujet de l’abolition des élections scolaires. Vu le faible taux de participation aux élections scolaires de l’automne dernier, le ministre laisse entendre qu’il remplacerait les commissaires par un conseil d’administration.

Un modèle à conserver, mais à revoir

Pour la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève, le faible taux de participation est un faux débat. « On aurait pu facilement améliorer ce taux de participation en faisant coïncider les élections scolaires et municipales. C’est ce que réclament depuis des années de nombreux groupes et ce que recommande le rapport Champoux-Lesage. »

La CSN tient à rappeler que la commission scolaire est une instance intermédiaire nécessaire entre le Ministère et les écoles. « Ce palier intermédiaire permet une redistribution équitable des ressources sur le plan régional entre les différentes écoles. C’est aussi un espace de débat démocratique où les parents sont représentés. Bien sûr, on peut améliorer le fonctionnement et la transparence des commissions scolaires. Mais la fin de ce système serait un recul important pour l’ensemble du Québec », indique Marjolaine Côté, vice-présidente trésorière de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN).

Pas de réforme dans la précipitation

Pour la CSN et la FEESP, le nouveau ministre doit prendre le temps de tenir une consultation de fond avant d’aller de l’avant avec la réforme amorcée par son prédécesseur. « Une réforme d’une telle importance, impliquant de multiples fusions de commissions scolaires et une révision de la gouvernance, doit faire l’objet d’une analyse sérieuse; en ce moment, nous avons plutôt l’impression que le gouvernement improvise, et cela, au détriment du projet pédagogique », ajoute Marjolaine Côté.  Le ministre devrait ouvrir toute grande la porte aux discussions. « Ce n’est pas en prenant des décisions contre vents et marées que le gouvernement va réussir à convaincre la population du bien-fondé de ses réformes. Déjà, le gouvernement a entre ses mains un rapport (Champoux-Lesage) sur le financement et l’administration des commissions scolaires qui comporte d’intéressantes pistes de réflexion jamais débattues. Le gouvernement devrait s’en inspirer pour tenir une véritable consultation sur l’avenir des commissions scolaires », de conclure Véronique de Sève.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Fondée en 1947 sous le nom de Fédération des employés municipaux, la Fédération des employées et employés de services publics compte plus de 400 syndicats affiliés représentant environ 55 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Les concierges de Terrebonne remportent une belle victoire

Après 20 mois d’un long conflit, les concierges de Terrebonne ont finalement signé une convention collective fort satisfaisante pour les travailleuses et les travailleurs. « Le seul fait pour les concierges d’avoir obtenu un régime à prestations déterminées alors que le projet de loi 3 a récemment été adopté est une excellente nouvelle et une amélioration notable de leurs conditions », a souligné le président du syndicat, Denis Renaud.

En combinant l’abolition d’une classe salariale aux augmentations consenties, les concierges ont obtenu une augmentation salariale de 29,3 % sur huit ans et une augmentation de la prime de quart de 125 %. De plus, les rappels au travail se feront dorénavant par ancienneté, une garantie d’heures leur sera accordée, un congé férié sera ajouté à ceux qu’ils ont déjà et la sous-traitance sera mieux encadrée. Ils ont également obtenu la parité avec les autres groupes de travail en ce qui concerne les vacances et les frais de déplacement. D’autres gains s’ajoutent à ceux-ci.

« Le traitement accordé aux concierges se compare maintenant à celui des autres groupes municipaux de la ville de Terrebonne, ce qui est beaucoup plus équitable », a pour sa part souligné la présidente du Conseil central de Lanaudière (CSN), Francine Ranger. Le vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), Yvon Godin, est lui aussi très satisfait de l’issue du conflit : « Les concierges ont tenu la minute de plus et ont collectivement fait progresser leurs conditions de façon substantielle. Ils ont de quoi être très fiers. L’appui des syndicats de la CSN qui s’est manifesté de multiples façons, dont la campagne de solidarité, leur a aussi été précieux. C’est une très belle victoire des concierges qu’il faut souligner. »

À propos

Le Syndicat des employé-es manuels de la Ville de Terrebonne-CSN regroupe plus de 200 travailleuses et travailleurs. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux. Le Conseil central de Lanaudière représente pour sa part 84 syndicats et environ 14 000 salarié-es.

L’austérité en éducation, des impacts concrets

Des syndiqué-es de l’ensemble du monde de l’éducation ont manifesté bruyamment ce midi, lors d’une conférence du ministre de l’Éducation, Yves Bolduc, à l’hôtel Hyatt Regency. Invité à prendre la parole devant les membres de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, le ministre Bolduc a offert une présentation intitulée « La réussite des élèves : au cœur de nos priorités ! ».

« Il est des plus grotesques que le ministre Bolduc vienne prêcher la bonne parole sur la réussite scolaire alors qu’il représente un gouvernement qui impose des mesures d’austérité des plus draconiennes, qui attaquent le droit à l’éducation de la petite enfance jusqu’à l’enseignement supérieur ! », a fustigé la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN, Dominique Daigneault.

« Quelle effronterie ! » a pour sa part tempêté la présidente de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec, Caroline Senneville, qui a rappelé « le rôle irremplaçable de l’éducation comme vecteur d’équité sociale ».

« Nous ne sommes pas dupes des intentions du ministre qui tente de nous faire croire que les compressions n’ont pas d’impacts sur les services aux élèves et à la population. Le thème de sa conférence, c’est de la bouillie pour les chats ! », s’est insurgé le président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), Denis Marcoux.

Les compressions en éducation

Tous les secteurs en éducation sont visés par les mesures d’austérité du gouvernement. S’ajoutant aux coupes de 640 M$ imposées depuis quatre ans, les commissions scolaires ont subi des compressions de 150 M$ se traduisant par d’autres coupes dans divers programmes, dont l’aide aux devoirs, l’aide alimentaire, le transport scolaire et certains programmes d’aide aux immigrantes et aux immigrants. Pour la Commission scolaire de Montréal (CSDM), la plus importante au Québec et qui compte un nombre significatif d’élèves allophones, défavorisés, handicapés ou en difficulté d’apprentissage et ayant besoin de services particuliers, les mesures d’austérité sont dramatiques puisque la CSDM était déjà aux prises avec un sous-financement. Non seulement les enfants en font les frais, mais les travailleuses et les travailleurs aussi, qui voient leur tâche alourdie et leurs heures de travail réduites, cela surtout dans le secteur de l’adaptation scolaire. Les coupes entraînent aussi des abolitions de postes (secrétaires, agentes de formation, techniciennes et techniciens en éducation spécialisée, en documentation ou en travaux pratiques, chauffeurs du transport adapté, etc.).

Les cégeps y passent également puisqu’une nouvelle compression budgétaire récurrente de plus de 19 M$ leur a été imposée, et ce, en cours d’année financière. Cette coupe s’ajoute aux cinq compressions déjà essuyées ces quatre dernières années, totalisant 109 M$. Des heures de travail et des postes de divers groupes d’employé-es sont coupés (techniciennes et techniciens en informatique et en travaux pratiques, ouvriers spécialisés, personnel d’entretien ménager, personnel administratif, psychologues, aides pédagogiques, conseillers en orientations, etc.), entraînant un effet direct sur la qualité des services offerts aux étudiantes et aux étudiants.

Les trois représentantes syndicales estiment extrêmement inquiétante la volonté du ministre Bolduc d’opérer un virage dans les orientations du réseau collégial en imposant une vision commerciale, axée sur la multiplication de formations courtes et de nouveaux diplômes dans les cégeps.

Du côté des universités, Québec impose une coupe récurrente de 32 M$, qui s’ajoute aux 172 M$ déjà rognés pour l’année 2014-2015. À l’UQAM, la direction propose une coupe de salaire de 2% à tous ses employé-es et l’abolition de 150 cours, ce qui aura des effets sur l’offre et la diversité de cours. À l’Université de Montréal, ce sont 250 cours qui pourraient être supprimés sur deux ans.

« L’éducation doit servir à développer l’autonomie des personnes. Elle est un symbole de progrès social et un moteur de développement de notre société. Le financement du réseau public de l’éducation de même que sa valorisation doivent être au cœur des décisions du gouvernement afin d’en assurer la pérennité », a conclu madame Senneville.

À propos du CCMM-CSN, de la FEESP-CSN et de la FNEEQ-CSN

Le Conseil central du Montréal métropolitain-CSN regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de près de 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec. La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) compte environ 55 000 membres œuvrant dans le domaine des services public et parapublic. La FNEEQ-CSN regroupe quelque 33 000 membres, dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

 

Le Syndicat des employés manuels de Terrebonne invite la Ville à débattre et à négocier

Le président du Syndicat des concierges de la Ville de Terrebonne, Denis Renaud, dénonce l’utilisation de menaces par Jean-Marc Robitaille et l’intimidation dont il fait preuve envers les travailleurs syndiqués en proférant des faussetés dans les médias.

« La Ville refuse de négocier avec nous et choisit plutôt de lancer dans les médias des affirmations qui sont complètement fausses. J’invite le maire à remettre pour de bon sur les rails le processus de négociation ou à tout le moins, à venir débattre des enjeux de cette négociation pour que la population puisse avoir l’heure juste sur la situation et évaluer les deux côtés de la médaille dans ce conflit. Ce débat d’idées pourrait se faire sur les ondes de la télévision communautaire », soutient Denis Renaud.

Affirmations de la Ville

La Ville prétend notamment que tant que la grève perdurera, il n’y aura plus de négociation. Elle soutient aussi qu’elle utilisera son droit de gérance et qu’elle aura recours à la sous-traitance pour minimiser les impacts de la situation sur la population.

« Nous avons de petites nouvelles pour monsieur Robitaille : le droit de grève est protégé par les lois du travail. Le maire ne peut en aucune façon nous menacer de ne pas négocier si nous l’exerçons. S’il se soustrait à l’exigence de négocier de bonne foi contenue à l’article 53 du Code du travail, nous serons dans notre bon droit de déposer une plainte en vertu de cet article », explique Denis Renaud.

« Le droit de gérance ne permet nullement à la Ville de faire appel à des sous-traitants pour réaliser le travail des syndiqué-es, ajoute Denis Renaud. L’article 109.1 du Code du travail interdit en effet le recours à des travailleurs de remplacement pour exécuter le travail de syndiqué-es en temps de conflit. Si la Ville devait faire fi de cette interdiction, nous déposerons les plaintes nécessaires en ce sens », affirme aussi Denis Renaud.

« Ce serait très malheureux d’en arriver là, car les contribuables de Terrebonne ont déjà beaucoup trop payé pour les recours insensés de la ville au service de police et devant les tribunaux, recours que le syndicat a en grande partie gagnés. Selon les mots du maire, il s’agissait d’une récréation qui a assez duré. Selon nous, il s’agit d’une absence totale et complète de considération pour les deniers publics », conclut pour sa part le vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), Yvon Godin.

Après les générations X, Y et Z, la génération « Bolduc », une génération sacrifiée ?

Les travailleuses et les travailleurs de la Commission scolaire de Montréal (CSDM) manifestent ce midi devant les bureaux du ministère de l’Éducation, à Montréal (600, rue Fullum) pour dénoncer le projet de démantèlement de la CSDM. Le plan de réforme du ministre Yves Bolduc suscite de l’inquiétude et de la colère chez les travailleurs qui œuvrent au quotidien auprès des élèves. Plusieurs scénarios sont sur la table et on ne connaît pas encore quelle pourrait être la piste d’atterrissage de cette réforme. Où? Quand? Comment? Pourquoi? Personne ne le sait, même le ministre n’est pas en mesure de fournir des explications sur ses objectifs recherchés… Les syndicats de la CSDM affiliés à la CSN croient qu’il y a danger de déstabiliser les écoles, de réduire les services, d’augmenter les coûts et d’exclure des élèves. Il s’agit d’un enjeu qui touche les élèves, les parents et tout le personnel. En manifestant, les travailleurs veulent lancer un message clair au ministre : son projet de restructuration menace l’éducation de nos enfants et met les écoles en péril.

La génération « Bolduc »

« Nous demandons au ministre Bolduc de retirer son projet de réforme de la planche à dessin. D’abord, contrairement à ce qu’il prétend, rien n’indique que des économies pourront être réalisées avec la restructuration », fait valoir Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN. Tous les groupes actifs sur le terrain estiment que la réforme engendrera plutôt des coûts, à cause des mouvements de main-d’œuvre ainsi que des transferts d’équipements et de ressources matérielles. « Pendant des années, toutes les énergies seront consacrées à assurer le fonctionnement des nouvelles structures plutôt qu’à la réussite scolaire des élèves. On voit déjà poindre à l’horizon, après les générations X, Y et Z, la génération « Bolduc », une génération sacrifiée aux lubies idéologiques de l’obsession libérale d’atteindre le déficit zéro le plus rapidement possible, sans égard aux conséquences » tempête madame Daigneault.

Un chambardement infructueux et inutile

Partout au Québec, les compressions ont entraîné dans les commissions scolaires des coupes dans divers programmes, dont l’aide aux devoirs, l’aide alimentaire, le transport scolaire et certains programmes d’aide aux immigrantes et aux immigrants. Maintenant, le ministre Bolduc en rajoute avec son plan de réforme sans bon sens, sans logique et même dangereuse pour l’avenir de nos enfants et de notre société.

« Avec son projet absurde, le ministre soutient vouloir améliorer l’efficacité des commissions scolaires et décentraliser l’organisation vers les écoles. Nous sommes en droit de nous demander comment un nouveau découpage et le transfert de dizaines de milliers d’élèves d’une commission scolaire vers d’autres seront plus efficaces et plus décentralisés », s’insurge Denis Marcoux, président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). « C’est plutôt l’effet contraire qui se produira : confusion, désorganisation et chaos seront le résultat d’une telle opération! », renchérit le représentant syndical.

Toute cette instabilité aura un effet direct sur la réussite des élèves. On se retrouvera dans un désordre sans nom s’il faut conclure des milliers d’ententes extraterritoriales – on estime à 6300 élèves qui devraient obtenir une telle entente juste sur le territoire montréalais – alors qu’au fil des ans, les ressources administratives ont été réduites au minimum dans les commissions scolaires, en raison des coupes successives de budget. « A-t-on vraiment besoin d’une telle turbulence administrative? », questionne monsieur Marcoux.

Budget réduit comme peau de chagrin

Non seulement les commissions scolaires fonctionnent-elles déjà avec un financement anémique, mais le gouvernement leur a imposé une réduction supplémentaire de 10 % de leur budget, ce qui représente 163 M$ en moins pour les 72 commissions scolaires du Québec. À elle seule, la CSDM s’est vue imposer des coupes supplémentaires de 9 M$.

« L’impact sur les services directs aux élèves de niveaux primaire et secondaire sera inévitable. Le gouvernement fusionne des structures sur le dos d’une génération, c’est inhumain! » fustige Véronique De Sève, vice-présidente à la CSN. « Le rôle des commissions scolaires est essentiel dans notre démocratie parce qu’elles permettent une juste répartition des ressources financières, humaines et matérielles sur leur territoire. L’égalité des chances pour toutes et tous passe par là. On ne le laissera pas s’attaquer indûment à nos institutions publiques! » conclut la porte-parole de la CSN.

À propos

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) compte environ 55 000 membres œuvrant dans le domaine des services public et parapublic. Le secteur scolaire représente environ 30 000 employés-es de soutien présents dans 31 commissions scolaires francophones, notamment la Commission scolaire de Montréal (CSDM), et 2 commissions scolaires anglophones. C’est le plus grand regroupement d’employés-es de soutien des commissions scolaires au Québec. Pour sa part, le Conseil central du Montréal métropolitain-CSN (CCMM-CSN) regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de près de 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.

La FEESP-CSN dénonce des offres patronales aux allures de reculs

Dans le cadre du renouvellement des conventions collectives du secteur public qui viendront à échéance le 31 mars 2015, les syndicats des secteurs scolaire et soutien cégeps de la Fédération des employées et employés de services publics de la CSN (FEESP-CSN) ont reçu, hier, les offres sectorielles des comités patronaux de négociation.

« Après les offres méprisantes du Conseil du trésor lundi, le personnel de soutien en éducation reçoit ces offres sectorielles comme une seconde gifle, affirme Marjolaine Côté, vice-présidente de la FEESP. Les employé-es de soutien dans nos écoles et nos cégeps, comme toutes les travailleuses et tous les travailleurs du secteur public, feront doublement les frais des politiques d’austérité de ce gouvernement. Tout d’abord, à titre de contribuables, ils seront frappés de plein fouet par les hausses de tarif. Et, de surcroît, on viendra jouer dans leurs conditions de travail et on les appauvrira avec un gel salarial. » ajoute Mme Côté.

Pour Johanne Cadieux, présidente du Secteur soutien cégeps, le projet présenté mercredi par le Comité patronal de négociation des collèges (CPNC) est très inquiétant. « Il est difficile pour nous d’analyser clairement ce projet puisqu’il n’y est question que de grands principes. Toutefois, au travers des enlignements, on entrevoit clairement l’intention d’enlever des droits aux employé-es de soutien pour en donner davantage aux gestionnaires ».

Toujours selon Mme Cadieux, les demandes patronales manquent de cohérence. « D’un côté, le CPNC reconnaît les difficultés qu’éprouvent les cégeps à attirer et à retenir du personnel et, de l’autre, il propose d’augmenter la charge de travail et de maintenir le personnel de soutien dans des postes de plus en plus précaires. Comment pense-t-il intéresser des jeunes à venir travailler dans nos collèges? » La présidente se dit aussi déçue de constater que le dépôt patronal ne s’attarde pas à trouver des solutions à des enjeux réels. Elle rappelle que le Secteur soutien cégeps a fait un important travail pour cibler ses demandes et apporter des solutions. « Sur la précarité, par exemple, nous proposons des mesures concrètes pour la diminuer, alors que le CPNC semble vouloir l’accentuer. »

Ces nombreuses demandes patronales s’ajoutent aux compressions supplémentaires annoncées cet automne. « La réduction des effectifs semblent incontournable pour le gouvernement. Nous répétons, comme tous nos partenaires du milieu collégial, que ces décisions du ministre Bolduc entraîneront inévitablement des coupes dans les services aux étudiants. » déclare Mme Cadieux. Même constat désolant du côté du secteur scolaire. « Les dépôts des Comités patronaux de négociation pour les commissions scolaires francophones et anglophones (CPNCF et CPNCA) témoignent d’un manque flagrant de considération pour le personnel de soutien des écoles et d’une grande méconnaissance de notre travail au quotidien », soulève Danielle Beaulieu, présidente du secteur scolaire.

« Derrière les mots souplesse, flexibilité et polyvalence, qui reviennent à maintes et maintes reprises dans les cahiers du CPNCF et CPNCA, se cachent principalement deux objectifs, à peine dissimulés : multiplier les tâches des employé-es de soutien et retirer des bénéfices obtenus lors des négociations antérieures. » poursuit Mme Beaulieu.

Dans le contexte actuel, avec un éventuel projet de loi de fusion des commissions scolaires qui insécurise l’ensemble des travailleuses et des travailleurs du milieu scolaire, la présidente critique aussi le manque de vision des dépôts. « Les comités patronaux ne semblent pas comprendre que l’ensemble des acteurs du milieu devra travailler étroitement ensemble dans les prochains mois, pour faire face aux chambardements qui s’annoncent. Avec des demandes patronales importantes sur les mouvements de personnel, les employé-es de soutien deviennent une marchandise que les commissions scolaires peuvent déplacer à leur guise. Rien de bien valorisant pour notre monde! »

Force est de constater qu’un grand fossé sépare les demandes déposées par les secteurs du soutien scolaire et du soutien cégeps et les documents déposés mercredi par les comités patronaux. « Nous répétons au gouvernement que nous voulons négocier de bonne foi. De son côté, est-il prêt à en faire autant? Avec ce que nous avons sur la table, la question se pose. » a déclaré Marjolaine Côté. Les rencontres de négociation aux tables des secteurs scolaire et soutien cégeps débuteront en janvier.

« Nous sommes déterminés à prendre le temps qu’il faut pour en arriver à un règlement satisfaisant pour tout le personnel de soutien qui se dévoue au quotidien dans nos écoles et nos cégeps. » ont conclu Danielle Beaulieu et Johanne Cadieux.

Le secteur scolaire de la FEESP-CSN regroupe 37 syndicats qui représentent environ 30 000 employés-es de soutien présents dans 31 commissions scolaires francophones et deux commissions scolaires anglophones. Le Secteur soutien cégeps de la FEESP-CSN regroupe quant à lui plus de 4500 membres répartis dans 34 établissements collégiaux et deux centres informatiques, situés dans 11 régions administratives du Québec.