Les syndiqué-es municipaux manifestent leur colère devant une attaque à leurs droits fondamentaux

Réunis en instance à Sherbrooke aujourd’hui pour débattre des moyens de contrer le projet de loi 110 sur la négociation collective des employé-es municipaux, les secteurs municipal et transport de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) en ont profité pour envoyer un message au président de l’Union des municipalités du Québec et maire de Sherbrooke, Bernard Sévigny, et au ministre des Affaires municipales, Martin Coiteux, lors d’une manifestation devant l’Hôtel de ville à l’heure du midi.

Pour la CSN, le PL 110 est une attaque frontale contre le droit de négocier. Il apparaît comme une porte ouverte à l’adoption de lois spéciales pour décréter les conditions de travail des salarié-es syndiqués du secteur municipal. Les membres le l’UMQ, monsieur Sévigny notamment, se sont réjouis de ces nouvelles dispositions intervenues en échange d’une coupe des subventions provinciales aux municipalités de 300 millions de dollars par année, pour un total de 1,2 milliards de dollars.

« Pour 1,2 milliards de dollars, les maires de l’UMQ pensaient acheter un laisser-passer – en réalité ils ont acheté une guerre ouverte, a commenté la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque. Ce projet de loi mettra fin à la paix sociale qui règne à l’heure actuelle. Depuis 2000, plus de 96 % des négociations entre les municipalités du Québec et les syndicats de travailleurs municipaux ont été réglées sans conflit de travail. Avec le dépôt de PL 110, le vendredi passé, monsieur Coiteux a choisi de rompre cette paix de manière brutale. »

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Denis Marcoux, président de la FEESP–CSN, a déclaré que la fédération sera présente partout au Québec afin d’appuyer les membres des syndicats municipaux pour mener cette bataille contre une loi qui constitue une autre pièce dans un ensemble d’attaques contre le mouvement syndical.

« Avec l’existence actuelle de la Loi 15, qui force la restructuration des régimes de retraite, c’est la capacité de négocier toutes les conditions de travail qui est menacée, a-t-il poursuivi. Une fois de plus, le gouvernement de Philippe Couillard s’attaque au droit d’association des travailleurs syndiqués du secteur municipal. »

Le PL 110, Loi concernant le régime de négociation des conventions collectives et de règlement des différends dans le secteur municipal, sous le couvert de créer un régime de règlement des différends, pave une voie de contournement au droit de libre négociation en donnant la possibilité de nommer un mandataire spécial qui pourrait recommander au gouvernement l’adoption de conditions de travail par le biais d’un rapport, estime Denis Marcoux.

« Les nouveaux paramètres dans lesquels devront s’inscrire les négociations ainsi que le temps laissé aux parties pour convenir des conditions de travail viennent brimer une fois de plus la libre négociation, aspect fondamental du droit d’association », a-t-il déclaré.

Ce qui étonne Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie, c’est que le gouvernement libéral ait choisi de briser un système de négociation qui, en réalité, marche plutôt bien dans la région. «Plusieurs rondes de négociation ont été récemment conclues dans les municipalités voisines, a-t-il noté. Voici le genre de relations de travail que le gouvernement du Québec et les municipalités devraient prôner. Au lieu de chercher la confrontation en appauvrissant leurs employé-es et en attaquant leurs droits fondamentaux, il devrait emprunter une autre voie : traiter nos travailleuses et travailleurs avec respect et leur assurer de décentes conditions de travail ! »

Fondée en 1947, la FEESPCSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services public et parapublic.

Le syndicat atteint ses objectifs

Réunis hier soir en assemblée générale extraordinaire, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus Sainte-Cécile-de-Milton-CSN (STTASCM) ont adopté à l’unanimité, par voie de scrutin secret, l’entente de principe intervenue le 8 juin dernier en conciliation entre le syndicat et l’employeur.

« Pour nous, il s’agissait d’une question d’équité. Nous avons demandé la parité salariale avec nos collègues d’Autobus Granby, également propriété de SOGESCO, avec qui nous partageons le même garage. Notre nouvelle convention collective prévoit des salaires rétroactifs de 18,80 $ au 1er juillet 2015, de 19,51 $ applicable au 1er juillet 2016 et de 20,29 $ au 1er juillet 2017, ce qui nous donne la parité avec nos collègues. Nous demandions également quatre jours de congés familiaux et de maladie rémunérés, qui sont désormais inscrits dans notre convention collective, à l’image des salarié-es d’Autobus Granby », de souligner Alain Grenier, président du STTASCM.

« Nous avons également majoré nos indemnités de vacances comparativement à ce que nous touchions auparavant. Les salarié-es recevront donc 8 % en indemnité de congé dès leur neuvième année d’ancienneté au lieu de la 15e année tel que prévu dans la dernière convention collective. À ces gains, ajoutons une banque de trois congés de maladie et, si aucun de ceux-ci n’est pris, l’employeur nous rembourse quatre jours au 1er mai suivant. Nous sommes finalement heureux des gains que nous avons obtenus », de conclure le président du syndicat.

Rappelons que les salarié-es étaient sans convention collective depuis le 31 janvier 2015, et que ceux-ci disposaient d’un mandat de deux jours de grève, dont la première journée était prévue le 9 juin dernier. Le nouveau contrat de travail arrivera à échéance le 1er juillet 2018.

Le STTASCM regroupe une quinzaine d’employé-es affiliés à la FEESP-CSN. Le Conseil central de la Montérégie–CSN compte environ 33 000 membres dans 220 syndicats. Fondée en 1947, la FEESP-CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

La CSN dénonce une tentative de détruire le rapport de force des employé-es municipaux

Le gouvernement du Québec tente, une fois de plus, de bafouer le droit fondamental à la négociation libre en déposant, ce matin, un projet de loi nébuleux qui apparaît être une porte ouverte à l’adoption de lois spéciales pour décréter les conditions de travail des salarié-es syndiqués du secteur municipal.

Le ministre des Affaires municipales Martin Coiteux, avec son projet de loi 110, Loi concernant le régime de négociation des conventions collectives et de règlement des différends dans le secteur municipal, mettra fin à la paix sociale qui règne à l’heure actuelle. Depuis 2000, plus de 96 % des négociations entre les municipalités au Québec et les syndicats de travailleurs municipaux ont été réglés sans conflit de travail.

Sous le couvert de créer un régime de règlement des différends, le projet de loi 110 pave une voie de contournement au droit de libre négociation en donnant la possibilité de nommer un mandataire spécial qui pourrait recommander au gouvernement l’adoption de conditions de travail par le biais d’un rapport, estime Denis Marcoux, président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN).

« Les nouveaux paramètres dans lesquels devront s’inscrire les négociations ainsi que le temps laissé aux parties pour convenir des conditions de travail viennent brimer une fois de plus la libre négociation, aspect fondamental du droit d’association », déclare Denis Marcoux.

Entre autres, le projet de loi prévoit :

  • La nomination d’un mandataire spécial à la demande d’une des parties « si des circonstances exceptionnelles le justifient », ce qui suspendrait le droit à l’arbitrage;
  • Que le rapport du mandataire spécial tienne compte de la politique de rémunération dans la fonction publique du Québec, des conditions économiques locales et des « exigences relatives à la saine gestion des finances publiques », entre autres;
  • Des conventions collectives d’une durée d’au moins cinq ans, alors que le Code du travail prévoit actuellement une durée maximale de trois ans dans le cas d’une première négociation;
  • Si le mandataire estime qu’il est peu probable que les deux parties en arrivent à une entente, il soumettra au ministre une proposition de règlement, après quoi le gouvernement aurait le pouvoir de décréter les conditions de travail des employé-es.

Pour Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN, le projet de loi 110 doit être vu comme une autre pièce dans un ensemble d’attaques contre le mouvement syndical.

« Avec l’existence actuelle de la Loi 15, qui force la restructuration des régimes de retraite, c’est la capacité de négocier toutes les conditions de travail qui est menacée. Une fois de plus le gouvernement de Philippe Couillard s’attaque au droit d’association des travailleurs syndiqués du secteur municipal », conclut Francine Lévesque.

Les travailleuses et les travailleurs veulent la parité

Ce midi, lors d’un barbecue de solidarité tenu devant les bureaux de leur employeur, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus Sainte-Cécile-de-Milton-CSN (STTASCM) ont simplement demandé la parité salariale avec leurs collègues d’Autobus Granby. Sans convention collective depuis janvier 2015, les salarié-es disposent d’un mandat de deux jours de grève, dont une première journée est prévue le 9 juin prochain.

« Nous demandons la parité salariale avec nos collègues d’Autobus Granby, également propriété de SOGESCO, avec qui nous partageons le même garage. Nous gagnons actuellement 17,96 $ l’heure alors que les salarié-es d’Autobus Granby, qui exécutent les mêmes tâches, toucheront un taux horaire de 19,89 $ à partir du 1er juillet 2016, soit environ 10,75 % de plus que nous. Nous demandons également cinq jours de congés familiaux et de maladie rémunérés, à l’instar de ce qu’ont les salarié-es d’Autobus Granby », de souligner Alain Grenier, président du STTASCM.

« Lorsque nous faisons le calcul complet de l’offre dite finale de l’employeur, rejetée démocratiquement à 91 % par le syndicat, nous constatons qu’il propose ni plus ni moins qu’un gel des conditions salariales. Or, SOGESCO reçoit les mêmes montants de la part de la Commission scolaire du Val-des-Cerfs et dispose donc d’une enveloppe budgétaire lui permettant d’offrir exactement le même taux horaire à tous ses salarié-es, peu importe la compagnie pour laquelle ceux-ci travaillent », de déplorer Yvon Godin, vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) et responsable du Secteur transport scolaire.

« En septembre 2015, l’employeur offrait plus que son offre de la semaine dernière. Celui-ci veut couper 15 minutes par jour dans l’inspection des autobus et réduire le nombre de journées pédagogiques, en plus d’enlever les bonis offerts pour les vacances des travailleuses et des travailleurs. Si nous sommes ici aujourd’hui, c’est pour dire au syndicat que nous sommes à 100 % avec elles et avec eux », de conclure Jacques Lanciault, vice-président du Conseil Central de la Montérégie-CSN.

À la demande de l’employeur, les parties sont convoquées le 8 juin prochain pour une séance de conciliation.

À propos
Le STTASCM regroupe une quinzaine d’employé-es affiliés à la FEESP-CSN. Le Conseil central de la Montérégie-CSN compte environ 33 000 membres dans 220 syndicats. Fondée en 1947, la FEESP-CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

Déclenchement de la grève prévu le 17 mai

Réunis en assemblée générale ce mercredi soir, les membres du Syndicat des travailleurs des autobus Gil-Ber (FEESP-CSN) ont reçu le rapport de leur comité de négociation. Ils ont également partagé les informations finales qui leur seront nécessaires à l’exercice de leur mandat de grève adopté à 95 % par l’entremise d’un vote à scrutin secret tenu lors de l’assemblée générale du 12 avril dernier.

« La dernière rencontre de négociation entre les parties remonte au 20 avril dernier. Depuis ce jour, l’employeur est demeuré silencieux et aucun échange entre les parties n’a eu lieu. Celui-ci refuse de retirer certaines demandes qui réduiraient la rémunération des conductrices et des conducteurs d’autobus scolaire de l’ordre de 8 à 10 %, d’expliquer Josée Dubé, présidente du syndicat. C’est avec une détermination hors du commun que les travailleuses et les travailleurs des autobus Gil-Ber sont prêts à aller jusqu’au bout de leurs revendications ».

À la suite du dépôt de l’avis de grève par le syndicat le 5 mai dernier, dès le lendemain, l’employeur s’est adressé au ministère du Travail pour demander la conciliation. Les parties doivent se rencontrer le dimanche 15 mai en présence du conciliateur.

L’entreprise assure les services de transport scolaire pour la Commission scolaire des Samares et pour la Commission scolaire Sir Wilfrid Laurier. En conséquence, le service de transport pourrait être perturbé à partir du mardi 17 mai au matin si aucune entente n’intervient avant minuit, lundi soir prochain.

Le syndicat est conscient de l’impact de l’exercice de la grève sur les familles de la région. Les membres souhaitent rassurer la population de leur intention de négocier de bonne foi, comme ils l’ont fait depuis le début. Le dénouement de cette impasse doit toutefois passer par l’employeur qui maintient, à ce jour, des demandes de concessions et de reculs inacceptables.

À propos

Le Syndicat des travailleurs des autobus Gil-Ber (CSN) regroupe 70 salarié-es membres de la Fédération des employées et employés des services publics-CSN qui compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les cols bleus de la Ville de Gatineau renouvellent leur convention collective

Après plus de 3 ans de négociation, le syndicat des cols bleus et la ville de Gatineau ont procédé à la signature de la convention collective ce matin. Rappelons que l’entente de principe intervenue entre les parties avait été approuvée à très forte majorité par les membres du syndicat lors d’une assemblée générale tenue le 2 avril dernier.

À gauche, le maire de Gatineau, Maxime Pedneaud-Jobin, et à droite, le président du syndicat des cols bleus, Denis Savard. Photo : Patrick Woodbury, Le Droit
À gauche, le maire de Gatineau, Maxime Pedneaud-Jobin, et à droite, le président du syndicat des cols bleus, Denis Savard, lors de la signature de la convention collective.
Photo : Patrick Woodbury, Le Droit

D’une durée de 6 ans, du 1er janvier 2013 au 31 décembre 2018, le contrat de travail de ces 745 syndiqué-es, membres d’un syndicat affilié à la CSN, prévoit des augmentations de salaire totalisant treize pour cent.

Autres gains

Les employé-es enregistrent également des gains aux chapitres suivants : création de postes permanents, congés de maladie, droits syndicaux, protection de l’emploi, vacances, etc.

Appelé à commenter la conclusion de cette longue négociation, le président du syndicat, Denis Savard, a déclaré : « Nous avons atteint nos objectifs de négociation, et cela, grâce à la solidarité des membres du syndicat. Nous avons raison d’être fiers des résultats de la négociation. »

Photo : Patrick Woodbury, Le Droit
Photo : Patrick Woodbury, Le Droit

À propos du Syndicat des cols bleus de Gatineau-CSN

Le Syndicat des cols bleus de Gatineau représente 745 membres. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres oeuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Dans le secteur municipal, la FEESP défend près de 6 300 membres. Pour sa part, la Confédération des syndicats nationaux compte plus de 325 000 membres présents dans tous les secteurs d’activité.

Protéger la sécurité publique en assurant des conditions de travail décentes aux chauffeurs de camion

Dans un contexte où le transport des matières dangereuses défraie la manchette régulièrement, le Syndicat national des travailleurs et travailleuses de groupe Sani-Gestion Onyx (FEESP-CSN) dénonce la tentative du nouvel employeur Trans 2D-Logistics de Blainville de sabrer cavalièrement dans les conditions de travail de ses chauffeurs de camion. L’entreprise de transport routier veut imposer des coupes avoisinant 30 % dans la rémunération et les avantages sociaux de ses chauffeurs, pouvant potentiellement mettre en jeu la sécurité du public.

« Nous transportons sur nos routes des résidus huileux de pétrole, du plomb, du butane, du propane, des poisons et des oxydants réactifs à l’air et à l’eau. Manipuler et déplacer ces produits nécessite doigté et expertise. Comment recruter et retenir les chauffeurs d’expérience si on leur propose des baisses salariales majeures ? » s’interroge Régis Francoeur, président du syndicat.

L’employeur souhaite également charcuter le tiers de la prime octroyée aux chauffeurs pour préparer et inspecter les véhicules avant de prendre la route. Il souhaite même abolir les journées de maladie payées prévues à la convention collective. « Des chauffeurs seront-ils forcés de prendre le volant alors qu’ils ne sont pas au sommet de leur forme, dans des véhicules moins bien inspectés ? » s’inquiète Régis Francoeur.

« Au nom des profits, une entreprise serait irresponsable d’imposer des conditions de travail qui risquent de mettre en péril la sécurité du public et la sécurité de ses propres employé-es » met en garde Nathalie Arguin, secrétaire générale de la FEESP-CSN.

Le Syndicat national des travailleurs et travailleuses de groupe Sani-Gestion Onyx (CSN) et la FEESP-CSN demandent donc à l’employeur de négocier de bonne foi tout en respectant l’intérêt public.

À propos
Fondée en 1947, la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services public et parapublic.

La CSN réclame l’abandon du projet de loi 86

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) recommande au gouvernement du Québec l’abandon de son projet de loi 86 en vue de modifier l’organisation et la gouvernance des commissions scolaires. Son mémoire est présenté aujourd’hui en commission parlementaire.

« Il est malheureux de voir le gouvernement s’attarder sur des structures plutôt que de développer une vision rassembleuse, de proposer des moyens pour la réussite de tous et d’investir les ressources nécessaires pour y parvenir. Les principales orientations du projet de loi risquent même d’aggraver les problèmes au lieu de les résoudre », déclare la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève.

La CSN prône le maintien des élections à suffrage universel alors qu’elles pourraient disparaître dans plusieurs commissions scolaires si le projet de loi est adopté. La composition du nouveau conseil scolaire pose de nombreux problèmes, dont le fait que très peu des membres auront l’obligation de résider sur le territoire de la commission scolaire. De plus, le milieu des employeurs pourra y avoir son représentant.

« C’est complètement aberrant ! D’autant que les employé-es de soutien sont exclus alors qu’ils représentent le tiers du personnel des commissions scolaire et qu’ils détiennent une expertise en éducation spécialisé, dans les services de garde éducatifs, en soutien administratif et dans l’entretien des bâtiments », s’indigne la vice-présidente de la Fédération des employées et employés du secteur public (FEESP-CSN), Marjolaine Côté.

Par ailleurs, le ministre de l’Éducation s’attribue de nouveaux pouvoirs. Le projet de loi contient plusieurs articles qui légitimeront son pouvoir d’ingérence dans le fonctionnement des commissions scolaires, lui permettant, entre autre, de surseoir à une décision du conseil scolaire concernant l’emploi du directeur général, de mettre en tutelle une commissions scolaire, d’ajuster les règles budgétaires en cours d’année et même de forcer les regroupements de services et le partage des ressources. L’analogie avec la récente réforme du réseau de la santé et des services sociaux s’impose à l’esprit et il serait important de ne pas reproduire les mêmes erreurs dans le secteur de l’éducation.

L’adéquation entre la formation et les besoins de main-d’œuvre des entreprises est l’une des priorités du gouvernement actuel. Sans surprises, celui-ci utilise ce projet de loi pour inscrire l’adéquation formation-emploi dans la Loi sur l’instruction publique. « Doit-on encore une fois rappeler que l’éducation doit d’abord répondre aux besoins des élèves et assurer leur épanouissement ? », questionne Véronique De Sève.

Enfin, les investissements dans le réseau de l’éducation annoncés au dernier budget seront insuffisants pour combler les besoins d’autant plus criants que le ministère a amputé les budgets de plus d’un milliard de dollars dans les commissions scolaires au cours des dernières années. « À l’instar de milliers de parents qui font des chaînes humaines autour des écoles de leur quartier, nous croyons que l’école publique doit être valorisée. Malheureusement, le gouvernement fait actuellement fausse route », conclut Véronique De Sève.

Ententes de principe à la Régie des installations olympiques

Des ententes de principe ont été conclues hier soir entre la Régie des installations olympiques (RIO) et les trois syndicats CSN qui représentent le personnel régulier de la RIO. Les membres des comités de négociation de ces trois syndicats affiliés à la Fédération des employé-es et employés de services publics (FEESP-CSN) et à la Fédération des professionnèles (FP-CSN) estiment avoir obtenu des améliorations significatives aux conventions collectives de leurs membres.

Sur l’enjeu principal de cette négociation, soit l’exercice de reclassement des emplois de la RIO, les représentants syndicaux se disent très satisfaits du règlement obtenu. Rappelons que cet enjeu traînait depuis la signature des dernières conventions collectives, en 2010, alors que l’employeur s’était engagé, par le biais d’une lettre d’entente, à entreprendre l’évaluation complète de tous les postes visés par les conventions collectives du personnel régulier de la RIO.

L’adoption des ententes de principe sera recommandée par les comités de négociation lors des assemblées générales qui se tiendront dans les prochaines semaines. En tant qu’organisme gouvernemental, la RIO participe à la négociation du secteur public et ses syndicats, affiliés à la CSN, sont membres du Front commun. Pour les membres des deux syndicats de la FEESP-CSN, les assemblées des prochaines semaines seront donc également l’occasion de se prononcer sur l’entente de principe de table centrale qui couvre notamment les salaires et le régime de retraite. Les membres du syndicat de la FP-CSN ont, quant à eux, adopté l’entente de table centrale lors d’une assemblée antérieure, en février.

Impasse à la table de négociation

Sans convention collective depuis le 1er janvier 2015, les travailleuses et travailleurs de la municipalité de Cantley sont dépassés par les reculs importants que la partie patronale veut leur imposer. Après quatorze rencontres de négociation, dont la majeure partie en présence d’une conciliatrice du Secrétariat du Travail, les négociations sont toujours au point mort.

« Il nous est impossible d’avancer tant que l’employeur ne retirera pas ses demandes déraisonnables. Du côté syndical, nous avons fait preuve d’ouverture pour en venir à une entente en acceptant un compromis sur le déneigement et l’horaire d’hiver des cols bleus qui réduira les coûts d’exploitation. Pour sa part, la municipalité reste campée sur ses positions et veut faire reculer nos conditions de travail de 20 ans en arrière. » lance Josiane Rollin, présidente du Syndicat des employés(ées) de la municipalité de Cantley.

De plus, la municipalité désire supprimer plusieurs postes permanents à la voirie. Les personnes qui verraient leur poste aboli seraient transférées sur une liste de rappel. « Le comité de négociation patronal prétend que seulement quelques personnes seraient suffisantes pour effectuer toutes les opérations de la municipalité, été comme hiver. Qu’est-ce que vous croyez qui se produira si l’on ne peut pas garantir un minimum d’heures de travail à nos cols bleus ayant de nombreuses années d’expérience? Ils devront se chercher du travail ailleurs et une expertise précieuse sera perdue » déplore madame Rollin.
Le syndicat demeure convaincu qu’il est possible d’en venir à une entente satisfaisante pour les deux parties. Madame Rollin souhaite en venir à une entente au cours des prochaines semaines sur les enjeux normatifs afin que nous puissions enfin d’amorcer la négociation des clauses à incidence monétaire de la convention collective.

Le personnel de soutien de la FEESP-CSN entérine l’entente du secteur public

La vaste majorité des syndicats affiliés à la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP-CSN) ont adopté l’entente de principe intervenue en décembre dernier entre le Front commun et le Conseil du trésor, dans le cadre des négociations du secteur public. Les 35 000 travailleuses et travailleurs de soutien des commissions scolaires, des cégeps et des organismes gouvernementaux représentés par la fédération ont également entériné, lors des assemblées générales, les ententes de principe convenues aux tables sectorielles de négociation.

« Nous avons pu constater une forte adhésion de nos membres aux résultats de cette négociation, affirme Denis Marcoux, président de la FEESP-CSN. La participation aux assemblées générales a été très importante : près de 50 % des membres que nous représentons ont participé aux assemblées générales et se sont prononcés sur l’entente de principe. Plus de 90 % de nos syndicats ont adopté l’entente et, quand on regarde les votes exprimés, c’est plus de 75 % de nos membres qui se sont prononcés en faveur des résultats de la négociation. Pour la vice-présidente de la fédération, Marjolaine Côté, les gains obtenus au cours de cette négociation sont directement liés à la forte mobilisation des membres de la FEESP-CSN et des organisations syndicales membres du Front commun.

« Nous avons non seulement forcé le gouvernement à sortir du cadre financier dans lequel il voulait nous entraîner, mais nous lui avons également barré la route quant à sa volonté de sabrer nos conditions de travail et nous ramener 30 ans en arrière. Le gouvernement voulait attaquer notre sécurité d’emploi, réduire l’accessibilité à l’assurance invalidité, nous forcer à accepter des emplois dans n’importe quelle région du Québec, voire nous mettre au chômage durant la période estivale! Aucune de ces demandes de recul ne se retrouve dans les ententes que nous avons convenues. » « Malgré ce contexte de négociation extrêmement difficile, nous avons réussi à obtenir des améliorations aux conditions de travail du personnel que nous représentons. Les secteurs du soutien cégeps et du soutien scolaire ont obtenu des clauses qui permettront de réduire la précarité d’emploi, que ce soit par un encadrement plus strict des projets spécifiques ou par la fusion de postes à temps partiel, permettant ainsi la création de postes comportant davantage d’heures.

Du côté des organismes gouvernementaux, des demandes récurrentes ont finalement été entendues et réglées à notre satisfaction, notamment par des améliorations au régime de vacances et par plus de souplesse dans la gestion des horaires. » Le président de la fédération met toutefois en garde le nouveau président du Conseil du trésor, Sam Hamad, quant aux travaux relatifs à l’écriture des textes. « La FEESP-CSN ne signera les nouvelles conventions collectives que lorsque les textes représenteront les échanges que nous avons eus à la table de négociation et les paramètres sur lesquels nous nous sommes entendus. Pas question de rouvrir les négociations et de laisser le Conseil du trésor ajouter dans l’écriture des textes de nouveaux éléments dont il n’a jamais été question. »

À propos
La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres, dont près de 35 000 travailleuses et travailleurs du secteur public.

Un nouveau pas vers la reconnaissance de l’emploi de conductrice et de conducteur d’autobus scolaire

Les quelque 3000 membres du Secteur transport scolaire (STS) affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics – CSN (FEESP) se réjouissent du dépôt du rapport final du Comité d’évaluation de l’emploi de conductrice ou conducteur de véhicule de transport scolaire. « Nous sommes très heureux du dépôt de ce rapport final qui vient couronner des années de travail acharné des militantes et des militants du STS. Depuis plus de 20 ans, nous revendiquons une reconnaissance de notre métier. Grâce au travail minutieux réalisé par ce comité, nous possédons désormais un outil incontestable servant de base à nos revendications salariales. Et nous savons également que plusieurs d’entre nous avons été sous-payés durant toutes ces années, de déclarer de déclarer Stephen Gauley, président du STS. Les travailleuses et les travailleurs membres du STS revendiquent une rémunération juste et décente et des arguments tangibles et solides viennent désormais appuyer nos revendications. Ce n’est donc, plus que jamais, qu’une question de temps avant que nous obtenions satisfaction à nos demandes ». Les travaux menés par le comité ont permis d’évaluer les emplois de conductrice et de conducteur d’autobus scolaire et de les mesurer à des emplois comparables, principalement des conductrices et des conducteurs d’autobus urbain, interurbain, nolisé et adapté du secteur privé. La réalité et la rémunération des grandes sociétés de transport publiques de Montréal ou de Québec n’ont toutefois pas été prises en considération. Les conclusions du comité révèlent qu’en 2014, la rémunération moyenne des conductrices et des conducteurs de véhicule scolaire était inférieure de 8,5 % à celle d’un emploi comparable dans le secteur et que cet écart se traduisait par un manque à gagner moyen de 1,34 $ l’heure, selon le véhicule conduit et la clientèle desservie. « Pour nos membres, le dépôt du rapport final du comité d’évaluation de l’emploi constitue une étape ultime en vue de l’obtention de meilleures conditions de travail sur le terrain. Les travailleuses et les travailleurs du STS savent toutefois que leur lutte n’est pas terminée et qu’il leur faudra poursuivre celle-ci jusqu’à ce que ces conditions maintenant reconnues soient inscrites dans leurs conventions collectives. Chose certaine, le gouvernement et les employeurs devront tenir compte de cette étude dans la rémunération des conductrices et des conducteurs du transport scolaire », de souligner Yvon Godin, vice-président de la FEESP.

Le chemin ardu pour y arriver
Rappelons que les travaux du Comité mixte sur le transport scolaire, terminés depuis le 12 janvier 2012, recommandaient la mise sur pied d’un comité de travail portant sur l’évaluation de l’emploi. À cette époque, les membres du STS ont dû multiplier les manifestations et les rencontres avec les représentants du gouvernement pour qu’ils procèdent enfin à l’exercice d’évaluation de leurs emplois. En novembre 2012, sous la pression, la ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS), madame Marie Malavoy, annonce la mise sur pied d’un comité de travail rassemblant notamment des représentants des associations patronales de transport scolaire, du gouvernement et de la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Celui-ci reçoit alors le mandat de réaliser un exercice complet d’évaluation de l’emploi de conductrice et de conducteur d’autobus scolaire sur la base d’emplois comparables. « Nous espérons rencontrer prochainement François Blais, le ministre de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, afin d’échanger sur les suites concrètes à donner à ce rapport. Celui-ci a été déposé à son attention à la fin du mois de septembre dernier et près de quatre mois plus tard, nous ne connaissons toujours pas ses intentions. Nous travaillons pour être enfin reconnus depuis plus de 20 ans et nous transportons les enfants du Québec tous les matins, en toute sécurité. Il est donc urgent pour nous de donner suite aux constats du comité qui a rédigé ce rapport, d’autant plus que des représentants de son ministère ont signé ce document », de conclure monsieur Gauley. Le STS regroupe environ 3000 salarié-es membres de la Fédération des employées et employés de services publics-CSN, qui compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 travailleuses et travailleurs dans le domaine des services publics et parapublics. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Ententes de principe pour les syndicats du Palais des congrès de Montréal

Après onze mois de négociation, des ententes de principe ont été conclues hier soir entre la Société du Palais des congrès de Montréal et les deux syndicats qui représentent le personnel régulier et les préposé-es aux événements de l’organisme. Les membres des comités de négociation de ces deux syndicats affiliés à la Fédération des employé-es et employés de services publics (FEESP-CSN) considèrent avoir obtenu des améliorations significatives aux conventions des salarié-es du Palais des congrès de Montréal (PCM). L’adoption des ententes de principe sera recommandée par les comités de négociation lors des assemblées générales qui se tiendront mercredi prochain, le 13 janvier. En tant qu’organisme gouvernemental, le Palais des congrès de Montréal participe à la négociation du secteur public et ses syndicats, affiliés à la CSN, sont membres du Front commun. Les assemblées de la semaine prochaine seront donc l’occasion également pour les employés du PCM de se prononcer sur l’entente de principe de table centrale qui couvre notamment les salaires et le régime de retraite. Les syndicats du Palais des congrès de Montréal représentent plus de 80 employé-es réguliers et plus de 120 préposé-es aux événements. Ils sont affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) qui regroupe 425 syndicats représentant plus de 56 000 syndiqués travaillant dans les secteurs public et parapublic.

Le Syndicat des employé-es de la Ville de Sainte-Thérèse rectifie les informations de l’employeur

Le Syndicat des employé-es de la Ville de Sainte-Thérèse déplore que la partie patronale étale les détails des négociations sur la place publique plutôt que de chercher à comprendre pourquoi ses propres travailleurs ont rejeté à 94 % sa dernière offre globale.

Il est faux de prétendre que nous réclamons une sécurité d’emploi pour les employé-es temporaires. Nous demandons un droit de rappel et la reconnaissance de la première date d’embauche pour eux. Cette demande nous semble raisonnable compte tenu que certains sont temporaires depuis 20 ans.

De plus, pour le régime de retraite, il est faux de prétendre que la Ville possède une comptabilité distincte pour chaque groupe d’emploi puisque cette pratique est proscrite par la loi.

« Étant donné l’adoption de la loi 15, il y a un an, qui est nettement favorable aux municipalités, nous avons dû modifier nos demandes au sujet de notre régime de retraite. Nous sommes sans convention collective et nous négocions depuis quatre ans. La réalité a changé. Que la partie patronale s’ajuste de bonne foi ! Malgré les bonifications que fait miroiter l’employeur, nous serons bel et bien pénalisés puisque nous allons payer une grosse part du régime de retraite de leurs cadres, une part autrefois assumée par l’employeur lui-même », soutient le président du syndicat, Daniel Gauthier.

Le syndicat demeure déterminé dans ses demandes qui sont justes et équitables et souhaite une entente négociée autour d’une table.

À propos

Le Syndicat des employé-es de la Ville de Sainte-Thérèse, qui représente 180 membres, est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). La FEESP-CSN compte environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics, dont près de 6300 dans le secteur municipal. La CSN est composée de près de 2000 syndicats représentant plus de 325 000 travailleuses et travailleurs.

Forts et unis contre l’offre patronale

Les membres du Syndicat des employé-es de la Ville de Sainte-Thérèse, sans convention collective depuis quatre ans, ont rejeté hier à 94 % la dernière offre patronale globale qui a été déposée le 7 décembre dernier.

« Malgré des augmentations salariales intéressantes à l’approche du temps des fêtes, plusieurs injustices persistent et nous sommes plus que déterminés à signer une convention collective qui sera équitable pour l’ensemble de nos membres. Nous sommes fiers du résultat du vote. C’est un message clair que nous envoyons à nos patrons : il n’y a pas que le chèque de paye qui compte ! », a déclaré le président du syndicat, Daniel Gauthier, à l’issue d’une assemblée générale spéciale qui s’est déroulée hier à Sainte-Thérèse.

Plusieurs points sont encore en litige : la précarité des employé-es temporaires, l’horaire des bibliothécaires, les conditions de travail des brigadiers et des brigadières, les indemnités de vacances.

Le plus grand point de discorde demeure le régime de retraite. « La partie patronale propose une solution inapplicable qui sera assurément rejetée par la Régie des rentes du Québec. Pire, les employé-es syndiqués se retrouveraient à financer le régime de retraite des cadres qui ont des avantages nettement plus élevés que nous », défend le vice-président du syndicat, Yanick Dubois.

Pourtant, le Syndicat des employé-es de la Ville de Sainte-Thérèse a proposé de créer un comité de travail réunissant les actuaires des cadres, des syndiqués et de l’employeur pour tenter de trouver une solution commune. La proposition a été rejetée par l’employeur.

Le syndicat demeure déterminé à poursuivre ses moyens de pression et invite la partie patronale à négocier de bonne foi.

À propos

Le Syndicat des employé-es de la ville de Sainte-Thérèse, qui représente 180 membres, est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). La FEESP-CSN compte environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics, dont près de 6300 dans le secteur municipal. La CSN est composée de près de 2000 syndicats représentant plus de 325 000 travailleuses et travailleurs.

Entente de principe pour le Regroupement des traversiers FEESP-CSN

Après près de quarante rencontres entre le comité patronal de négociation de la Société des traversiers du Québec (STQ) et le comité syndical du Regroupement des traversiers, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), une entente de principe a été conclue hier, en soirée. Les membres des trois syndicats du Regroupement seront appelés à se prononcer sur cette entente lors des assemblées générales qui se tiendront au cours des prochaines semaines.

Il est important de rappeler que le Regroupement des traversiers FEESP-CSN fait partie du Front commun syndical. À ce titre, les membres du Regroupement sont toujours en attente d’un règlement sur les matières de table centrale, notamment les salaires et le régime de retraite.

Le Regroupement des traversiers réunit les syndicats CSN des traverses de Sorel – Saint-Ignace-de-Loyola, Québec – Lévis et Matane – Baie-Comeau – Godbout. Ces syndicats représentent près de 200 membres qui occupent principalement les emplois de préposé passerelle et quais, caissier, matelot, gardien-matelot, soudeur et électricien. Ils sont affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) qui regroupe 425 syndicats représentant plus de 56 000 syndiqué-es travaillant dans les secteurs public et parapublic.

Entente de principe pour les employé-es de soutien des cégeps de la FEESP-CSN

Une entente de principe a été conclue samedi soir à la table de négociation sectorielle du personnel de soutien du réseau collégial, représenté par le Secteur soutien cégeps de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). Après onze mois de négociation et plus d’une quarantaine de rencontres, c’est avec une entente de principe satisfaisante que le comité de négociation du Secteur soutien cégeps de la FEESP a quitté la table sectorielle.

« Ça n’a pas été facile. Le Comité patronal de négociation des collèges nous a déposé un cahier sectoriel avec plus de 140 demandes et un objectif principal : réduire les effectifs. Il était clair que ce dépôt s’inscrivait dans le grand projet de démantèlement des services publics de ce gouvernement idéologique. Nous avons refusé dès le départ de travailler sur ces demandes de reculs. Notre dépôt syndical comportait des demandes ciblées qui répondaient à des problèmes identifiés par le personnel de soutien et c’est là-dessus que nous avons orienté les discussions. Au final, grâce à la détermination des membres et à leur forte mobilisation, nous avons obtenu un règlement qui améliore leurs conditions de travail. Nous avons aujourd’hui une bonne entente à présenter aux membres », a déclaré Johanne Cadieux, présidente du Secteur soutien cégeps de la FEESP.

Les syndicats du Secteur soutien cégeps seront convoqués en assemblée générale spéciale très bientôt afin de prendre connaissance de l’entente de principe. Si l’entente est entérinée lors de cette instance, des assemblées seront organisées dans chaque syndicat et ce sera aux membres à se prononcer sur ladite entente. Le Secteur soutien cégeps représente plus du deux-tiers du personnel de soutien du réseau collégial. Il regroupe 40 syndicats, affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), représentant environ 4 000 employés-es de soutien des cégeps. Parmi ses membres, on retrouve notamment des techniciennes en travaux pratiques, des agentes de soutien administratif et des ouvriers spécialisés.

Un autre exemple d’affront à la démocratie et de mépris envers le personnel de soutien

La CSN dénonce l’abolition des élections scolaires au suffrage universel que le projet de loi 86, déposé aujourd’hui à l’Assemblée nationale, met de l’avant.

« Même si le taux de participation est faible, la CSN croit toujours que les commissaires doivent être élus au suffrage universel puisque les commissions scolaires elles-mêmes sont des lieux de débat. Encore une fois, le gouvernement libéral s’en prend à un forum de débats démocratiques », déplore la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève.

Par ailleurs, les conseils scolaires qui remplaceront les conseils actuels assurent la représentation de tous les personnels de l’école, à l’exception des employé-es de soutien.

« Qu’il n’y ait aucun personnel de soutien sur ce conseil scolaire démontre tout le mépris de ce gouvernement envers ceux et celles qui se dévouent chaque jour à venir en aide aux élèves et qui contribuent au bon fonctionnement du réseau scolaire. Pire, le gouvernement a réservé une place sur ce conseil pour les employeurs. Comment expliquer un tel choix, sinon qu’on veuille mettre l’école et l’éducation au service des entreprises ! », dénonce Marjolaine Côté, vice-présidente à la Fédération des employées et employés de services publics de la CSN (FEESP-CSN).

De plus, le projet de loi prévoit une inquiétante concentration de pouvoirs entre les mains du ministre.

« Tout cela n’augure rien de bon, particulièrement de la part d’un ministre qui multiplie les coupes dans l’enseignement », conclut Véronique De Sève.

La CSN poursuit l’analyse de ce volumineux projet de loi et réclame d’ores et déjà la tenue d’une commission parlementaire générale sur ce sujet.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats répartis dans huit fédérations, dont la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN).

Le secteur scolaire de la FEESP-CSN regroupe 37 syndicats et 30 000 employé-es de soutien présents dans 31 commissions scolaires francophones et deux commissions scolaires anglophones.

L’expertise interne, ça fonctionne!

Le rapport de la Commission d’enquête sur l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction renforce la position de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) sur la pertinence de développer une expertise interne dans les municipalités et de réduire la dépendance face aux entreprises privées.

Dans une enquête menée par la firme MCE Conseils, plusieurs villes ont démontré les bienfaits potentiels du rapatriement de certains travaux au sein même de l’organisation municipale. Trois villes ont accepté de collaborer ouvertement aux travaux.

« La qualité des services offerts aux citoyens doit toujours guider nos choix. Toutefois, le rapatriement des travaux à l’interne, et ce, peu importe la taille de la municipalité, peut éliminer les risques de collusion et de malversation, assurer un meilleur contrôle dans la réalisation des projets et réduire les coûts imprévus. Nous espérons que le gouvernement donnera suite à ce rapport, même si son nouveau pacte fiscal avec les municipalités est en train de saper les efforts de construction de solides équipes municipales », soutient Denis Marcoux, président de la FEESP-CSN.

Trois exemples de réussite

À Cookshire Eaton, en Estrie, la facture pour les petits travaux de pavage a baissé de 10 à 15 % lorsqu’ils étaient effectués par des employé-es municipaux plutôt que par des entreprises privées. À titre d’exemple, les coûts d’asphaltage s’élèvent à 120 $ la tonne auprès d’un sous-traitant, comparativement à 105 $ à l’interne.

À Sainte-Anne-de-Beaupré, alors que le budget annuel de déneigement s’élève à 550 000 $, des économies de plus de 150 000 $ ont été réalisées, tout en tenant compte de l’acquisition de certains équipements spécialisés qui ont pu être réutilisés au-delà de la période hivernale.

Et à la Ville de Gatineau, 100 000 $ ont été épargnés dans le département d’horticulture pour les achats de plantes et de fournitures, et pour les ressources humaines. Le taux de mortalité des arbres plantés par le service de la ville a même régressé de 25 % par rapport aux arbres plantés par l’entreprise privée.

« Bien sûr, les municipalités doivent s’assurer d’avoir les capacités nécessaires avant de réaliser les travaux. N’empêche, l’élément clé pour une réussite demeure la volonté politique, administrative et syndicale. Et pour l’instant, nous ne sentons aucune volonté politique », explique Denis Savard, président du secteur municipal à la FEESP-CSN.

En offrant le meilleur service possible aux citoyens et citoyennes, ces derniers retrouveront confiance en leur administration et les employé-es ne seront que plus fiers d’être à leur service. « Non seulement la ville développe un savoir-faire, mais les employé-es y développent un sentiment d’engagement et d’appartenance », affirme le président du secteur transport à la FEESP-CSN, Luc Saint-Hilaire.

À propos
La Fédération des employées et employés de services publics fait partie de la CSN. Fondée en 1947, elle compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics, dont près de 6300 dans le secteur municipal et plus de 4600 dans le secteur transport.