Transport scolaire : l’inaction du ministre Drainville nuit au service aux parents

Ce mardi 20 août au petit matin, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons–CSN a manifesté devant le Centre de services scolaire de la Région-de-Sherbrooke afin d’y dénoncer l’inaction de Bernard Drainville, ministre de l’Éducation, dans le domaine du transport scolaire.

« Pour la CSN, l’inaction du ministre Drainville dans le domaine du transport scolaire nuit carrément au service qui doit être garanti aux parents. Les transporteurs comme SOGESCO, qui possède une trentaine d’entreprises, dont les Autobus des Cantons, refusent toujours de déposer des augmentations salariales décentes qui tiennent compte des sommes additionnelles reçues du gouvernement depuis l’automne 2022. Ce faisant, en ce début d’année scolaire, des bris de service aux parents sont à prévoir puisque les bas salaires encore offerts aux chauffeuses et chauffeurs ne favorisent en rien le but visé par le gouvernement : régler une fois pour toutes l’attraction et la rétention de la main-d’œuvre dans le secteur du transport scolaire. Le gouvernement a fait la moitié de la job et il est temps qu’il interviennent pour corriger le tir », dénonce Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À l’automne 2022, le gouvernement a bonifié de 15 à 30 % la valeur de chaque route et de chaque contrat que les centres de services scolaires signent avec les transporteurs privés. Aucun budget spécifique dédié aux salaires des chauffeuses et des chauffeurs ne fut toutefois prévu par le gouvernement.

« Chez Autobus des Cantons, la situation est complètement délirante. Alors que les patrons se sont donné des augmentations salariales de près de 30 % de 2022 à 2023, ils n’offrent que des miettes à celles et ceux qui conduisent les enfants à l’école. À la dernière journée de l’année scolaire, voulant imposer un règlement au rabais à ses salarié-es – une offre insultante qui fut refusée –, SOGESCO les a menacés de lock-out pour finalement le déclencher ce 21 juin dernier, les privant ainsi d’assurance-chômage durant l’été. Pour nous, SOGESCO se moque de ses obligations d’offrir le service aux parents et pose des gestes qui appauvrissent durablement ses employé-es, renchérit Josée Dubé, vice-présidente de la FEESP–CSN. Voilà pourquoi le syndicat a déclenché une grève générale illimitée hier matin : il n’est pas question d’un retour au travail sans une entente de principe à la hauteur des attentes des grévistes ».

« Sans l’intervention du gouvernement, les transporteurs font la pluie et le beau temps avec l’argent public, particulièrement lorsqu’ils sont propriétés de grandes entreprises. On sait que le président-directeur général de SOGESCO, Mario Provost, a touché 390 992 $ en 2022 et 505 899 $ en 2023, une augmentation de 114 907 $ en une année, soit 29,4 %. Pour sa part, Dave Girardin, le président exécutif du conseil d’administration, a également touché une hausse salariale de 114 770 $ entre 2022 et 2023 et Louise L’Italien, vice-présidente aux finances, a quant à elle reçu une augmentation à hauteur de 66 187 $. Au regard des dernières offres à ses salarié-es, ces augmentations sont tout simplement inacceptables », conclut Julie Bolduc, trésorière du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN.

Rappelons qu’en février 2023 et une seconde fois le 3 mai dernier, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a lui-même déclaré sur la place publique que les chauffeuses et chauffeurs [devaient] avoir leur juste part.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons–CSN rassemble environ 60 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Après six ans, une autre rentrée sans que la CAQ soit capable de régler les problèmes en éducation

Malgré le renouvellement récent des conventions collectives avec les syndicats du secteur de l’éducation et d’une partie de l’enseignement supérieur, on constate encore une série de problèmes que le gouvernement de la CAQ est incapable de régler. La violence est en hausse dans les écoles, on manque de personnel à divers niveaux, les infrastructures, de l’école primaire à l’université, sont dans un état lamentable, les cégeps et les universités sont sous-financés et l’intelligence artificielle n’est toujours pas encadrée par des balises claires.

 C’est la première rentrée scolaire avec la nouvelle convention qui prévoit une distribution plus hâtive des postes tant souhaitée par le gouvernement. Les problèmes récurrents du réseau de l’éducation et de l’enseignement supérieur demeurent cependant bien réels. On constate toujours un manque de main-d’œuvre et des situations qui nuisent à l’attraction et à la rétention du personnel persistent.

 Inaction en enseignement supérieur

La CSN accueille favorablement l’annonce de la ministre de l’Enseignement supérieur du Québec, Pascale Déry, sur la formation d’une instance de concertation nationale sur l’intelligence artificielle en enseignement supérieur. Alors que cette technologie se développe de façon expéditive et chaotique, la CSN espère que cette instance sera rapidement constituée et qu’elle sera permanente. La centrale entend y participer et faire part de ses recommandations pour des balises nationales, ayant elle-même développé une expertise en matière d’IA.

La nouvelle politique de financement des universités, déposée en juin dernier, est loin d’avoir fait ses preuves et la CSN s’inquiète des sommes importantes consacrées pour la diplomation dans des secteurs dits « prioritaires ». Le sous-financement de l’ensemble des missions universitaires se perpétue. La course aux primes à la diplomation n’augure rien de bon, ni pour les secteurs prioritaires ni pour ceux qui sont négligés. De plus, les chargé-es de cours de nos établissements universitaires revendiquent le déblocage de fonds pour financer leur contribution à la recherche.

En juin dernier, le ministère a rendu public le rapport du groupe de travail sur les cours défis au collégial. Alors que la ministre Déry avait ce rapport en sa possession depuis un an, la CSN estime qu’il est temps qu’elle s’engage dans la mise en œuvre des recommandations du rapport en collaborant avec l’ensemble de la communauté collégiale.

La CSN compte quelque 80 000 membres dans le secteur de l’éducation, dont 45 000 en enseignement supérieur. Elle représente 85 % des employé-es du milieu collégial.  

 CITATIONS 

 « Le travail est loin d’être terminé avec la signature des nouvelles conventions collectives. Le gouvernement peut et doit poser des gestes dès maintenant pour réussir à régler toute une série de problèmes qui persistent et qui nuisent tant à l’attraction de personnel, à tous les niveaux d’enseignement, qu’à la réussite des élèves, des étudiantes et des étudiants du Québec . Après six ans au pouvoir à répéter que l’éducation constitue une priorité nationale, il serait temps pour le gouvernement Legault d’être cohérent et d’agir enfin de manière conséquente. »

 – Caroline Senneville, présidente de la CSN  

 

« Alors que la CAQ se trouve à mi-mandat, il est grand temps que la ministre Déry passe à l’action face aux nombreux enjeux qui touchent le milieu de l’enseignement supérieur. Elle a déjà en main plusieurs idées, notamment sur les cours défis dans les cégeps. L’état des finances publiques ne saurait constituer une excuse pour abdiquer sa responsabilité de soutenir des réseaux collégial et universitaire à la fois accessibles et humains. Nos membres s’attendent à ce que la ministre défende vraiment ces derniers auprès de ses collègues et du premier ministre. »

Benoit Lacoursière, président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN)  

 

« Du côté du personnel de soutien, ce qui retient notre attention tant dans le réseau scolaire que dans le réseau collégial, c’est la vétusté des établissements. Dans les documents liés au dernier budget du Québec, le gouvernement note que 56 % des écoles sont en mauvais ou en très mauvais état. Or, on apprend cet été une baisse de 400 millions de dollars dans ce que Québec devait allouer pour rattraper le déficit d’entretien des immeubles. Dans les cégeps, le Vérificateur général du Québec soulève que deux établissements sur trois sont en mauvais état et que les investissements déjà prévus ne suffiront pas à renverser leur dégradation importante. Le gouvernement agit de façon irresponsable en laissant les choses aller. »

– Frédéric Brun, président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN)  

 

  « La nouvelle politique de financement des universités annoncées en juin ouvre la voie à un système d’enseignement supérieur à deux vitesses où les domaines d’études jugés prioritaires par le gouvernement auront le haut du pavé et certains autres seront négligés. Du côté des cégeps, on constate un manque important de professionnel-les dans tous les secteurs d’activité de nos établissements. À titre d’exemple, le nombre de professionnel-les dans les secteurs des services psychosociaux et de l’adaptation scolaire est insuffisant pour répondre aux demandes de nos étudiantes et de nos étudiants. Ce manque de personnel fragilise nos équipes, qui ne peuvent pas offrir le niveau de service dont notre population étudiante a besoin pour maximiser leurs chances de réussite. »

-Ryan William Moon, vice-président de la Fédération des professionnèles (FP–CSN)  

 

 À propos  

 Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations.  

 La FNEEQ–CSN regroupe quelque 37 000 membres en enseignement supérieur, à savoir les professeur-es de 45 cégeps et 12 collèges privés, ainsi que des chargé-es de cours, personnes tutrices et étudiant-es salarié-es dans onze universités québécoises. 

 La FEESP–CSN représente 45 000 employé-es de soutien de la maternelle à l’université.  

 La FP–CSN représente plus de 700 professionnèles du réseau collégial et universitaire et près de 1 500 professeur-es d’université.  

Traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout: peu de progrès en négociation

Devant l’incapacité de la Société des traversiers du Québec (STQ) et du gouvernement du Québec à répondre à leurs revendications, le personnel marin de la traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout exercera de nouveau leur droit de grève du 29 juillet au 2 août.

La négociation se bute sur une longue liste de reculs que la STQ et le Secrétariat du Conseil du trésor veulent imposer aux salarié-es. L’écart entre les offres et les demandes salariales est très grand en particulier pour celles et ceux qui gagnent le moins à la STQ. Les offres actuelles de l’employeur sont telles qu’elles ne permettent pas de ramener les salaires à un niveau compétitif par rapport aux employeurs comparables. Rappelons qu’une personne médiatrice-conciliatrice du ministère du Travail a été nommée au dossier le vendredi 19 juillet afin de tenter de rapprocher les parties.

« On espère que l’arrivée d’un conciliateur fera débloquer les choses parce que pour nous, faire la grève est un moyen de dernier recours, rappelle le porte-parole du regroupement des traversiers à la CSN, Patrick St-Laurent. Cependant, après des mois de négociation, nous nous butons à une partie patronale qui cherche d’abord et avant tout à imposer des reculs dans nos conditions de travail sans démontrer d’ouverture que ce soit à nos principales revendications, dont le rattrapage salarial. »

« Il n’est pas normal que la majorité de ces travailleuses et travailleurs doivent cumuler un deuxième et parfois un troisième emploi ou doivent avoir recours à des banques alimentaires pour joindre les deux bouts, poursuit la présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN, Pauline Bélanger. Avec un salaire moyen de 21,50 $ de l’heure, ce n’est pas si étonnant. La traverse de Matane est précieuse pour toutes les citoyennes et tous les citoyens de notre région. Si elle est perturbée ce matin, c’est d’abord pour assurer la pérennité des opérations et cela passe nécessairement par des conditions de travail concurrentielles ».

« Le Conseil du trésor a une responsabilité importante dans la situation actuelle, poursuit la deuxième vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Josée Dubé. C’est inadmissible qu’il n’ait pas encore donné les mandats nécessaires à la STQ pour convenir d’une entente. Doit-on rappeler que les conventions collectives sont échues depuis le 1er avril 2023 ? Nous sommes de tout cœur avec les salarié-es, qui ont droit au respect et à la reconnaissance et qui les obtiendront ! »

À propos

Le Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec–Lévis (CSN) regroupe 120 membres, le Syndicat des employés de la Traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) en rassemble 39, qui travaillent à Matane, et le Syndicat des employées et employés de la STQ de Matane–Baie-Comeau–Godbout–CSN en compte 66, qui travaillent sur le traversier. Ils sont tous trois affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN), au Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout: une négociation à la dérive

Malgré l’envoi d’avis de grève le 7 juin, les négociations ont peu progressé à la Société des traversiers du Québec (STQ) au cours des dernières semaines. C’est pourquoi les travailleuses et les travailleurs de la traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout exerceront la grève du 22 au 26 juillet et du 29 juillet au 2 août.

Les négociations se butent sur une longue liste de reculs que la STQ veut imposer aux salarié-es. L’écart salarial entre les parties est très grand, en particulier pour celles et ceux qui gagnent le moins à la STQ, puisque les offres actuelles de l’employeur ne permettent pas de ramener les salaires à un niveau compétitif par rapport aux employeurs comparables. La dernière journée de négociation du 18 juillet n’a pas permis de déblocage. La partie syndicale a demandé au ministère du Travail de nommer une personne médiatrice-conciliatrice au dossier.

« Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous avons recours à la grève, souligne le porte-parole des syndicats CSN de la STQ, Patrick St-Laurent. En annonçant nos journées de grève plus d’un mois à l’avance, nous pensions que la STQ prendrait la négociation au sérieux et qu’on pourrait conclure une entente avant aujourd’hui. Cela dit, nous sommes prêts à agir pour mettre de la pression afin d’obtenir un bon règlement. »

« Il n’est pas normal que la majorité de ces travailleuses et travailleurs doivent cumuler un deuxième et parfois un troisième emploi ou doivent avoir recours à des banques alimentaires pour joindre les deux bouts, poursuit la présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN, Pauline Bélanger. Avec un salaire moyen de 21,50 $ de l’heure, ce n’est pas si étonnant. La traverse de Matane est précieuse pour toutes les citoyennes et les citoyens de notre région. Si elle est perturbée ce matin, c’est d’abord pour assurer la pérennité des opérations et cela passe nécessairement par des conditions de travail concurrentielles ».

« Le Conseil du trésor a une responsabilité importante dans la situation actuelle, poursuit la vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Stéphanie Gratton. C’est inadmissible qu’il n’ait pas encore donné les mandats nécessaires à la STQ pour convenir d’une entente. Doit-on rappeler que les conventions collectives sont échues depuis le 1er avril 2023 ? Nous sommes de tout cœur avec les salarié-es, qui ont droit au respect et à la reconnaissance et qui l’obtiendront ! »

 

À propos

Le Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec–Lévis (CSN) regroupe 120 membres, le Syndicat des employés de la Traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) en rassemble 39, qui travaillent à Matane, et le Syndicat des employées et employés de la STQ de Matane–Baie-Comeau–Godbout–CSN en compte 66, qui travaillent sur le traversier. Ils sont tous trois affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN), au Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Déclenchement de la grève des traversiers Québec-Lévis

Aujourd’hui, le Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec-Lévis (CSN) entame une grève devant se poursuivre jusqu’au 15 juillet 2024, à moins d’une entente de principe. Bien que les avis de grève aient été envoyés à la partie patronale le 7 juin, peu de progrès a été constaté à la table de négociation.

« Dire que les choses avancent lentement serait une exagération. Ça fait près d’un mois qu’on a envoyé des avis de grève au Tribunal administratif du travail et la partie patronale poursuit sa croisade en s’inventant des besoins de flexibilité pour satisfaire le Secrétariat du Conseil du trésor (SCT). Ce dernier ne semble pas comprendre que les employé-es de la Société des traversiers du Québec (STQ) accusent un retard salarial historique et il persiste en déposant une offre de près de 5 % inférieure à celle qui a été accordée au secteur public. Si on est arrivé à l’exercice de grève, c’est bien à cause de l’attitude déplorable du gouvernement », lance Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP-CSN.

« On est arrivé avec des solutions et nos demandes sont très claires », soutient Patrick Saint-Laurent, porte-parole des trois syndicats. « Il n’est pas normal que la majorité de nos membres doivent cumuler un deuxième et parfois un troisième emploi ou doivent avoir recours à des banques alimentaires pour joindre les deux bouts. Avec un salaire moyen de 21,50 $ de l’heure à la traverse, il n’est pas étonnant que le taux de roulement du personnel s’élève à près de 50 %. Notre patience a des limites et aujourd’hui, avec cette première séquence de grève, nous souhaitons envoyer un message clair au gouvernement : prenez-nous au sérieux ! »

En guise de rappel, les conventions collectives sont échues depuis le 1er avril 2023. Le SCT n’a toujours pas octroyé les mandats nécessaires à la STQ. « L’approche du gouvernement est incompréhensible. On est dans la période la plus achalandée de l’année et le gouvernement continue d’ignorer les demandes des travailleurs et des travailleuses. Aujourd’hui les traversiers de Québec-Lévis seront dans la rue pour se faire entendre et respecter. Nos membres sont plus que jamais déterminés à arriver à une entente favorable », affirme Louis Hamel, trésorier au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalache.

À retenir
Le 7 juin dernier, le Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec-Lévis (CSN), le Syndicat des employés de la Traverse de Matane-Baie-Comeau-Godbout (CSN) et le Syndicat des employées et employés de la STQ de Matane-Baie-Comeau-Godbout (CSN) ont envoyé leurs avis de grève au ministère du Travail afin de déclencher trois séquences de grève au mois de juillet. En mai, les trois syndicats ont adopté une banque illimitée de jours de grève à exercer au moment jugé opportun.

À propos
Le Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec-Lévis (CSN) regroupe 120 membres, le Syndicat des employés de la traverse de Matane-Baie-Comeau-Godbout (CSN) en rassemble 39 qui travaillent à Matane, Baie-Comeau et Godbout ainsi que le Syndicat des employées et employés de la STQ de Matane-Baie-Comeau-Godbout (CSN) en compte 66 qui travaillent sur le traversier. Ils sont tous trois affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics-CSN (FEESP-CSN), au Conseil central du Bas-Saint-Laurent-CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN).

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Rejet des dernières offres patronales à 98 % et lock-out chez Autobus des Cantons

Le 20 juin au soir, malgré la menace de lock-out à l’encontre des syndiqué-es, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons–CSN a rejeté à 98 % les dernières offres de Sogesco par voie de scrutin secret. Le syndicat avait reçu la menace d’un lock-out le 18 juin dernier.

« Sogesco poursuit sa stratégie visant à appauvrir durablement ses salarié-es. Voyant que ses dernières offres pitoyables et inacceptables ont été rejetées par le syndicat, l’entreprise déclenche un lock-out le 21 juin, dernière journée de travail. Ce lock-out privera d’assurance-chômage les chauffeuses et les chauffeurs pour tout l’été. On comprend pourquoi Sogesco est la championne des bris de service et il est clair que ses problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre vont perdurer », déclare Carole Laplante, présidente du secteur transport scolaire.

Rappelons que tous les contrats des transporteurs scolaires ont été majorés de 15 à 30 % à l’automne 2022 et qu’une partie de ces sommes devait servir à augmenter les salaires de celles et ceux qui conduisent les véhicules scolaires.

« Nous dénonçons ce lock-out méprisable et condamnable. En plus de ne pas respecter le préavis de sept jours que le syndicat doit observer, ce lock-out prive les élèves de transport le 21 juin. Sogesco cherche la confrontation en ne redonnant pas les sommes publiques que l’entreprise a pourtant reçues du gouvernement, mettant également en péril le transport scolaire à Sherbrooke. De plus, l’entreprise agit en voyou en privant les salarié-es de leur assurance-chômage, ce qui les maintiendra sans salaire cet été, en plus de garantir un mauvais climat de travail à l’automne », ajoute Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN.

« À deux reprises, en février 2023 et le 3 mai 2024, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a lui-même déclaré sur la place publique que les chauffeuses et chauffeurs [devaient] avoir leur juste part, précise Josée Dubé, vice-présidente de la FEESP–CSN. Or, Sogesco ne respecte pas cette logique. Elle garde cet argent pour gonfler ses profits et les salaires de ses dirigeants et elle persiste à vouloir offrir des salaires en deçà de ceux qui sont actuellement offerts sur le marché de l’emploi. C’est la population de Sherbrooke qui en paie encore le prix. Que Sogesco comprenne bien la situation qu’elle a engendrée : en septembre, il n’y aura pas de transport scolaire fonctionnel chez Autobus des Cantons. »

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons–CSN rassemble environ 60 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

Entente acceptée aux Autobus de l’Estuaire

Réunis en assemblée générale le 19 juin au soir, les membres du Syndicat des chauffeurs scolaires de Pointe-aux-Outardes–CSN ont adopté à 90 %, par voie de scrutin secret, l’entente de principe récemment intervenue avec leur employeur.

« Sur une période de trois ans, notre nouveau contrat de travail fait passer notre taux horaire actuel de 20,24 $ de l’heure à 22,00 $ rétroactivement au 1er juillet 2022, puis à 22,50 $ au 1er juillet 2023. En plus de ces augmentations, un montant forfaitaire de 1 000 $ pour l’année 2024-2025 s’ajoutera. Nous avons obtenu l’équité concernant les dix journées mobiles pour toutes et tous. Nous avons également eu une augmentation des allocations de dépenses journalières et davantage de budget pour nos libérations syndicales. Les membres sont donc satisfaits de leur nouveau contrat de travail », souligne Mario Ouellet, président du syndicat.

« Je salue le courage, la détermination et la lutte exemplaires des membres dans un contexte de négociation très difficile. Ce n’est jamais simple ni facile de faire face à un employeur qui lance des menaces de lock-out en pleine table de négociation. Vu le contexte, il est clair que les membres sont allés chercher le maximum qu’ils pouvaient obtenir », ajoute Guillaume Tremblay, président du Conseil central de la Côte-Nord–CSN.

« Il y a quelque chose de brisé dans les négociations avec les grosses entreprises du transport scolaire. Celles-ci peuvent être des championnes des bris de service liés aux arrêts de travail. C’est le cas de Sogesco, qui perturbe le service aux parents et à leurs enfants, alors qu’elle continue d’obtenir des contrats des centres de services scolaires. La lutte de ces femmes et de ces hommes pour un salaire décent est noble et nous sommes très fiers d’avoir été à leurs côtés. Nous le resterons pour les combats à venir », conclut Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

À propos

Le syndicat regroupe 17 membres travaillant pour les Autobus de l’Estuaire inc. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central Côte-Nord–CSN regroupe plus de 50 syndicats et 5 500 membres sur tout le territoire de la région.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Entente de principe acceptée chez Autobus Voltigeurs

Réunis en assemblée générale ce 10 juin au matin, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Voltigeurs–CSN ont adopté, par voie de scrutin secret à 77 %, l’entente de principe récemment intervenue avec leur employeur.

« Avec une garantie de 20 heures par semaine, notre taux horaire passera à 26,50 $ l’heure, rétroactif au 1er juillet 2023, puis à 27 $ en 2024 et enfin, à 27,50 $ en 2025. Nous toucherons également un boni de 500 $ à la signature. Relativement aux voyages spéciaux, malgré la demande de recul de l’employeur, nous avons maintenu le taux à 30 % pour les voyages sous les 300 $ et à 28 % pour ceux qui dépassent ce seuil. En tout, nous avons obtenu environ 20 % d’augmentation rétroactive et 24 % sur les trois ans de la nouvelle convention collective », déclare Jean-Guy Picard, président du syndicat.

« Ce fut une négociation vraiment difficile. Le résultat que nous connaissons aujourd’hui est le fruit d’une lutte ardue menée auprès d’un employeur qui ne voulait pas délier les cordons de la bourse pour bien rémunérer ses salarié-es. Je salue la résistance du syndicat qui s’est tenu debout, jusqu’à l’obtention de son règlement », ajoute Pascal Bastarache, président du Conseil central du Cœur-du-Québec–CSN.

« Pour nous, que des chauffeuses et chauffeurs soient obligés de se battre ainsi pour obtenir la juste part de l’argent public que Sogesco a pourtant reçu, ce n’est ni logique ni responsable. Au nom de la fédération, je désire transmettre toute mon admiration et mon respect aux membres du syndicat qui ont mené cette bataille », conclut Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Voltigeurs–CSN rassemble 38 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Cœur du Québec–CSN regroupe quelque 19 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 130 syndicats sur une base régionale.

Le financement des universités accaparé par quelques domaines

La CSN salue l’augmentation du financement du réseau de l’Université du Québec. Le financement, qui est davantage axé sur la mission plutôt que sur le nombre d’étudiantes et d’étudiants inscrits, est tout de même un pas dans la bonne direction.

La nouvelle politique de financement des universités annoncée par la ministre Pascale Déry consacre toutefois trop d’argent à des bourses et des primes par diplômé-e dans les domaines jugés prioritaires. Or, selon l’avis de plusieurs universités, ces bourses n’ont pas permis d’attirer de nouvelles inscriptions.

 CITATIONS 

 « Plutôt que de gaspiller des centaines de millions pour tenter de produire plus de diplômé-es dans les domaines prioritaires, le gouvernement devrait mieux financer la mission globale des universités et éviter de couper d’un côté pour investir davantage dans l’autre. L’inflation a frappé l’ensemble des universités, pas juste quelques départements. »

 Caroline Senneville, présidente de la CSN 

Pour consulter la plateforme de la CSN en éducation et en enseignement supérieur : https://bit.ly/3EAf0PY 

 « Le gouvernement Legault est obnubilé par l’industrie et l’assujettissement des universités à ses besoins. Cette vision réductrice et dirigiste de l’enseignement supérieur met en péril l’équilibre des savoirs, la recherche et l’autonomie des établissements, tout en augmentant les inégalités. Les universités nécessitent un meilleur financement global, pour que tout le Québec gagne. »

 – Benoît Lacoursière, président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) 

 

« En ciblant des domaines prioritaires pour le financement, le gouvernement limite les choix budgétaires que peuvent faire les universités. Nous craignons que le personnel de soutien dans les universités, pourtant essentiel au bon fonctionnement de ces institutions, fasse les frais de ces décisions difficiles. Le gouvernement doit prioriser un financement global des universités. »

 – Frédéric Brun, président par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) 

 

« Verser des primes aux universités pour chaque personne inscrite ou diplômée dans certains domaines que le gouvernement juge prioritaires incitera les établissements à réduire leurs investissements dans d’autres domaines ou même à diminuer le nombre de programmes offerts. Ça ouvre la voie à un système d’enseignement supérieur à deux vitesses, où l’on déroule le tapis rouge pour les domaines prioritaires alors que la qualité de l’enseignement en souffre dans les autres domaines. »

–  Jessica Goldschleger, présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN) 

 

 À propos 

 

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 45 000 membres dans le secteur de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations. 

 

La FEESP–CSN représente près de 40 000 employé-es de soutien dans le réseau de l’éducation et de l’enseignement supérieur.

 

La FNEEQ–CSN regroupe quelque 37 000 professeurs, chargé-es de cours ainsi que tutrices et tuteurs, principalement en enseignement supérieur.

 

La FP–CSN représente plus de 700 professionnel-les du réseau collégial et universitaire et près de 1 500 professeur-es d’université. 

 

Entente de principe acceptée chez Autobus Camille Mailloux

Réunis en assemblée générale le 7 juin, les membres du Syndicat du transport de la région Grand-Portage–CSN, salarié-es des Autobus Camille Mailloux RDL, ont adopté à 90 %, par voie de scrutin secret, l’entente de principe intervenue cette semaine.

« D’une durée de cinq ans, notre nouvelle convention collective prévoit une augmentation globale de 18 % qui se décline ainsi, dès la signature : 20 % pour les horaires de deux sorties (25 heures) et 10 % pour les horaires de trois sorties (31 heures), incluant une rétroaction au 1er juillet 2023. Pour les années suivantes, les ajustements salariaux annuels seront basés sur l’indexation versée par le centre de services scolaire », déclare le président du syndicat, Martin Plourde.

« Les membres du syndicat sont satisfaits de leur nouveau contrat de travail même s’il leur a fallu déclencher un conflit pour parvenir à l’obtenir. Ça n’a pas été simple ni facile de négocier avec Sogesco. L’important pour nous, comme nous l’avons toujours dit, c’est le retour à la normale du service aux élèves et aux parents », ajoute Pauline Bélanger, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN.

« Au nom de la fédération, je désire saluer la lutte exemplaire menée par les chauffeuses et les chauffeurs qui se sont tenus debout face à leur employeur pour obtenir leur nouveau contrat de travail », conclut Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

À propos

Le Syndicat du transport de la région Grand-Portage–CSN rassemble 40 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN représente près de 8600 membres répartis dans plus de 97 syndicats dans toutes les MRC de la région – de La Pocatière aux Méchins – et tous les secteurs d’activité confondus, qu’ils soient privés, publics ou parapublics.

Envoi des avis de grève au ministère du Travail

Ce vendredi 7 juin au matin, le Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec-Lévis (CSN), le Syndicat des employés de la Traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) et le Syndicat des employées et employés de la STQ de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) ont envoyé leurs avis de grève au ministère du Travail afin de déclencher trois séquences de grève au mois de juillet. En mai, les trois syndicats ont adopté une banque illimitée de jours de grève à exercer au moment jugé opportun.

« Nos négociations piétinent inutilement du fait que nous attendons toujours que le Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) donne des mandats sur les clauses à incidences salariales à la Société des traversiers du Québec (STQ), précise Patrick Saint-Laurent, porte-parole des trois syndicats. Nous serons donc en grève durant les périodes suivantes : pour la traverse de Québec–Lévis, il y aura grève du 5 au 15 juillet alors que pour celle de Matane–Baie-Comeau–Godbout, les dates sont du 22 au 26 juillet pour les salarié-es à terre, puis du 29 juillet au 2 août pour celles et ceux sur le navire. »

« L’employeur est récemment arrivé à la table de négociation avec de nouvelles demandes complètement farfelues qui émanent du SCT. Pour nous, ces demandes nous éloignent d’un règlement que nous espérons rapide. Après avoir réglé avec la majeure partie des salarié-es de l’État, il serait temps que le Secrétariat du Conseil du trésor donne des mandats clairs à la STQ et à son équipe de négociateurs pour en arriver à une entente dès que possible », souligne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.

« Sans convention collective depuis le 1er avril 2023, les membres sont plus que jamais mobilisés et déterminés. Avec le Festival d’été de Québec et les vacances qui arrivent à grands pas, un moment de l’année où l’achalandage est très élevé sur les navires, le gouvernement a intérêt à redoubler d’ardeur pour régler cette négociation, à défaut de quoi les traversiers resteront aux quais », poursuit Pierre Émond, vice-président du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

« Après plus d’une douzaine de rencontres, la Société des traversiers du Québec (STQ) ne semble toujours pas pressée de régler les négociations et la patience des travailleuses et travailleurs a des limites. Comparativement à plusieurs employé-es de l’État, ils accusent un retard salarial historique et s’attendent donc à une bonification substantielle. Les demandes à incidences salariales des syndicats sont connues de la STQ, mais nous attendons toujours les leurs, qui arriveront du SCT », conclut Pauline Bélanger, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN.

À propos

Le Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec-Lévis (CSN) regroupe 120 membres, le Syndicat des employés de la traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) en rassemble 39 qui travaillent à Matane et le Syndicat des employées et employés de la STQ de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) en compte 66 qui travaillent sur le traversier. Ils sont tous trois affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN), au Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les syndicats de l’Estrie et de La Sapinière adoptent leurs ententes de principe respectives

Ce jeudi 6 juin, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus de l’Estrie–CSN et du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Sapinière–CSN ont tous deux voté en faveur de leurs ententes de principe respectives lors d’assemblées générales.

« Aux Autobus de l’Estrie, nos taux horaires vont passer de 25,99 $ à 31,06 $ en 2027. Les membres ont exprimé leur satisfaction liée à ces nouveaux paramètres salariaux à hauteur de 79 % en assemblée générale, ce qui est tout de même un résultat convenable vu le lock-out imposé par l’employeur », souligne Darian Ramirez, président du syndicat.

« Pour notre part, le salaire horaire passera de 26,27 $ à 32,14 $ en 2028. Nos membres ont entériné l’entente de principe à 72 % en assemblée générale, cet après-midi. Les menaces de perte de circuits et le lock-out de l’employeur expliquent ce résultat », déclare Stephen P. Gauley, président du syndicat des Autobus La Sapinière.

« Je salue le courage et la détermination des membres dans un contexte de négociation très difficile. Ce n’est jamais simple ni facile de faire face à un employeur qui agit de la sorte et, vu le contexte, il est clair que les membres sont allés chercher le maximum qu’ils pouvaient », conclut Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Sapinière–CSN rassemble 30 membres et le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus de l’Estrie–CSN en regroupe 63. Ils sont affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN) qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Manifestation du SAPSCQ–CSN pour exprimer son ras-le-bol du TSO

En ce 3 juin au matin, le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (CSN) a manifesté son exaspération à l’égard du temps supplémentaire obligatoire (TSO) qui leur est imposé et qui est devenu une norme administrative dans le milieu carcéral du Québec.

« Depuis ce matin, les policiers n’accompagnent plus les détenus à la cour municipale de la Ville de Québec. Cette tâche est désormais sous la responsabilité des agents en services correctionnels (ASC) du SAPSCQ–CSN, sans aucun ajout de main-d’œuvre pour y répondre, dénonce Mathieu Lavoie, président du syndicat. Alors que nous sommes en négociation avec le Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) et que l’enjeu majeur du TSO est au centre de nos priorités depuis longtemps, cette nouvelle mesure vient ajouter de la pression sur les agents qui ne peuvent pas, légalement, refuser ces heures imposées. Nous manifestons notre ras-le-bol au gouvernement ce matin et si rien n’est fait pour que ça change, il est clair pour nous que la situation va dégénérer ».

« Les représentants de l’employeur utilisent le TSO – aussi appelée le gel –, une mesure déployée pour les urgences, pour pallier des remplacements qui n’ont rien d’urgent. Ça oblige les ASC à effectuer plus d’un quart de travail, ce qui occasionne plusieurs problèmes qui les affectent. Entre autres, ça mine le moral et la santé psychologique des membres en plus de causer des problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre, souligne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Il y a actuellement environ 300 postes vacants dans nos établissements et environ 105 ASC ont quitté leur emploi en 2023. Malgré l’obligation de l’employeur d’engager 240 recrues par année, environ 50 % d’entre elles ne restent pas à l’emploi. »

« La négociation du secteur public étant terminée, nous pressons le SCT de prendre très au sérieux cet enjeu du TSO qui mine la sécurité des ASC et, plus largement, celle du public. Il s’agit d’une question de santé et de sécurité et l’employeur a des responsabilités légales à cet égard, précise François Proulx-Duperré, secrétaire général du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Nous savons également que la question salariale sera cruciale dans cette négociation. Pour attirer et retenir ses travailleuses et ses travailleurs, l’employeur doit également leur offrir de bonnes conditions de travail, dont des horaires qui respectent leur vie personnelle ».

À propos

Le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la Fédération des employées et employés de services publics de la Confédération des syndicats nationaux depuis 2006. Il représente plus de 2800 agentes et agents de la paix en services correctionnels, répartis dans 18 établissements de détention partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

Estrie : deux syndicats du transport scolaire en lock-out

Ce lundi 3 juin au matin, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus de l’Estrie–CSN et du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Sapinière–CSN se sont présentés au travail et ont constaté que Transdev a bel et bien déclenché le lock-out annoncé.

« Aux Autobus de l’Estrie, la dernière offre salariale est toujours loin des objectifs votés par les membres. Le comité de négociation a informé l’employeur que nous allions consulter nos membres et que ce serait eux qui voteraient pour l’acceptation ou le refus de celle-ci. Considérant que notre grève a pris fin vendredi et que nous sommes prêts à retourner au travail ce matin, nous avons tendu la main à l’employeur, en lui demandant de lever son lock-out pour éviter davantage d’inconvénients aux parents et aux élèves, ce qu’il a refusé », souligne Darian Ramirez, président du syndicat.

« Hier matin en assemblée générale, nous avons à nouveau rejeté les dernières offres de Transdev et nous avons rapidement envoyé une hypothèse de règlement afin d’éviter le lock-out, nous aussi. Nous n’avons reçu aucune réponse, même si nous savons que l’employeur a l’argent pour satisfaire favorablement aux demandes. Devant ce cul-de-sac, nous demandons également la conciliation dès aujourd’hui », déclare Stephen P. Gauley, président du syndicat des Autobus La Sapinière.

« Malgré certaines avancées, Transdev refuse de reconnaître pleinement les nouvelles données salariales qui sont en vigueur dans le secteur du transport scolaire. Plusieurs règlements au Québec prouvent enfin la reconnaissance du difficile travail des conductrices et des conducteurs, ajoute Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). À l’automne 2022, tous les employeurs ont reçu une bonification variant de 15 à 30 % de la valeur de leurs contrats et une part de cet argent doit se rendre dans les poches de celles et ceux qui conduisent les autobus. »

« Depuis le début des négociations, Transdev ne manque pas d’imagination pour tricoter des offres qui se ressemblent toutes, ajoutant et enlevant des sommes qui ne bonifient en rien les conditions de travail et salariales de l’ensemble de ses employé-es. Les chauffeuses et chauffeurs savent très bien compter et tout ce niaisage ne fait que nourrir la colère des deux syndicats qui attendent des offres acceptables, vu tout l’argent que Transdev reçoit du gouvernement depuis l’automne 2022 », conclut Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Sapinière–CSN rassemble 30 membres et le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus de l’Estrie–CSN en regroupe 63. Ils sont affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN) qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Transport scolaire: règlement chez Transcobec

Les chauffeurs d’autobus scolaires affiliés au Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transcobec ont adopté à 78 % l’entente de principe intervenue entre leur comité de négociation et les représentants de l’employeur de Transcobec. Cette négociation a été l’occasion de plusieurs changements tant au niveau des salaires que de la structure de rémunération.

Après 11 rencontres de négociation, les parties ont convenu de moduler la méthode de rémunération tout en augmentant globalement, et de manière importante, la masse salariale de l’ensemble des travailleurs et travailleuses.

Pour Daniel Lajeunesse, président du syndicat, « le défi était immense car au fil des ans, des écarts de rémunération s’étaient creusés en raison des modifications de circuits, sans compter l’amélioration des salaires qui est toujours une priorité dans le secteur du transport scolaire ».

Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, ajoute : « Je me réjouis que les membres du Syndicat aient été en mesure de débattre afin d’arriver à une meilleure équité et de garder en tête la nécessité de créer des conditions plus équitables. »

L’embauche et la rétention de personnel, malgré cette entente, demeureront un enjeu et le Syndicat espère que les discussions avec l’employeur pourront se poursuivre tout au long de la convention pour relever ces défis.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transcobec–CSN est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), au Conseil central des Laurentides (CSN) ainsi qu’à la Confédération des syndicats nationaux.

Votes de grèves : un été chaud sur deux traverses du Saint-Laurent

En assemblées générales, le Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec-Lévis (CSN), le Syndicat des employés de la Traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) et le Syndicat des employées et employés de la STQ de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) ont tous trois adopté respectivement à 98 % et les deux autres à l’unanimité des mandats de moyens de pression incluant une banque de jours de grève illimitée.

« Nous nous sommes mobilisés afin d’obtenir notre propre table de négociation regroupée, les trois syndicats réunis à la même table. Notre mobilisation ne s’est toutefois pas calmée puisque nous sommes sans convention collective depuis le 1er avril 2023. Après une douzaine de rencontres, la Société des traversiers du Québec (STQ) ne semble toujours pas pressée de régler notre négociation et notre patience a des limites. Nous avons déposé nos demandes à incidences salariales, mais nous attendons toujours celle de la STQ, précise Patrick Saint-Laurent, porte-parole des trois syndicats. Considérant notre retard salarial historique, nous nous attendons à une bonification substantielle de nos salaires ».

« Pour nous, la négociation traîne inutilement. Après avoir réglé avec la majeure partie des salarié-es de l’État, il serait temps que le Secrétariat du Conseil du trésor donne des mandats clairs à la STQ et à son équipe de négociateurs pour en arriver à une entente dès que possible, souligne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN. Avec les vacances qui arrivent à grands pas, un moment de l’année où l’achalandage est très élevé sur les navires, le gouvernement devra peut-être expliquer aux passagères et passagers pour quelles raisons les traversiers resteront aux quais ».

À propos

Le Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec-Lévis (CSN) regroupe 120 membres, le Syndicat des employés de la traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) en rassemble 39 qui travaillent à Matane et le Syndicat des employées et employés de la STQ de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) en compte 66 qui travaillent sur le traversier. Ils sont tous trois affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN), au Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Sogesco et Transdev : des employeurs irresponsables ?

En cette courte semaine de quatre jours, pas moins de cinq syndicats affiliés à la Confédération des syndicats nationaux seront en grève dans quatre régions du Québec. Et ces cinq conflits de travail concernent deux employeurs, soit Transport scolaire Sogesco et la multinationale Transdev.

À Drummondville

« Nous sommes en grève générale illimitée depuis le 8 avril dernier et rien ne nous indique que Sogesco entendra raison avant la fin de cette année scolaire, déplore Jean-Guy Picard, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Voltigeurs–CSN. La semaine dernière, nous avons rejeté à 93 % la dernière offre patronale qui n’était qu’une pâle copie identique des autres offres qu’il nous a déposées. Encore un affront méprisant quant au respect que nous cherchons à obtenir d’un employeur qui se contrefout de nous ».

« Alors que les chauffeuses et chauffeurs se battent pour obtenir des hausses salariales conséquentes aux bonifications de 15 à 30 % que le gouvernement a versées aux transporteurs dès l’automne 2022, Sogesco s’obstine à n’offrir que des miettes à ses salarié-es, renchérit Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). Le président-directeur général de Sogesco a touché 390 992 $ en 2022 et 505 899 $ en 2023, soit une augmentation de 114 907 $ en une année, près de 30 %. Avec de l’argent 100 % public, il y a des boss qui agissent de manière que nous jugeons irresponsable et qui s’enrichissent démesurément sur le dos de celles et ceux qui conduisent les autobus scolaires… à qui l’on ne réserve que des miettes. »

À Pointe-aux-Outardes

« En ce 21 mai, le syndicat déclenchera sa sixième séquence de grève, autant de rendez-vous manqués avec leur employeur qui n’a aucune considération pour leur travail. Il faut souligner que Sogesco possède plus d’une trentaine d’entreprises dans le secteur du transport scolaire au Québec. Dans le cadre des négociations actuelles, il agit de la même manière avec tous ses salarié-es : il refuse toujours de remettre une partie des sommes que le gouvernement lui verse depuis l’automne 2022 », souligne Guillaume Tremblay, président du Conseil central de la Côte-Nord–CSN.

À Rivière-du-Loup

« Cette semaine, nous déclenchons une séquence de grève du 22 mai au 18 juin afin d’obtenir notre juste part. À deux reprises, en février 2023 et le 3 mai dernier, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a lui-même déclaré sur la place publique que les chauffeuses et chauffeurs [devaient] avoir leur juste part. La CAQ de François Legault n’a pourtant pas prévu de règles budgétaires afin que cet argent se rende dans nos poches. La conséquence pour nous est claire : tous les salarié-es de Sogesco doivent recourir à la grève pour aller chercher leur dû. Avec près de 50 % des bris de services à cause des grèves, Sogesco détient aussi le record des grèves déclenchées, totalisant 45 % des conflits », martèle Martin Plourde, président du ST de la région Grand-Portage–CSN.

En Estrie

« Du 22 au 31 mai, ce sont les Autobus de l’Estrie et de La Sapinière qui seront en grève. C’est toutefois avec Transdev que nous négocions et la dynamique est identique puisque l’employeur refuse aussi de faire descendre dans les poches des salarié-es l’argent qu’il a pourtant reçu du gouvernement. Pire encore, la semaine dernière, ce sont des menaces de lockout que les deux syndicats ont reçues en pleine table de négociation, dénonce Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN. Transdev nous démontre qu’il se fout des parents et de leurs enfants, que les bris de services liés à un lockout, ça ne le dérange pas non plus. Il pousse ses salarié-es dans un cul-de-sac au lieu de négocier et c’est, selon nous, irresponsable envers la population et inacceptable vu l’argent investi par le gouvernement dans leurs entreprises ».

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Voltigeurs–CSN rassemble 38 membres ; le Syndicat des chauffeurs scolaires de Pointe-Aux-Outardes–CSN regroupe 17 membres travaillant pour les Autobus de l’Estuaire inc. ; le Syndicat du transport de la région Grand-Portage–CSN regroupe 40 membres ; Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Sapinière–CSN rassemble 30 membres et le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus de l’Estrie–CSN en regroupe 63.

Les cinq syndicats sont affiliés à la FEESP–CSN qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Le Conseil central du Cœur du Québec–CSN regroupe quelque 19 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 130 syndicats sur une base régionale. Le Conseil central de la Côte-Nord–CSN regroupe plus de 50 syndicats et 5500 membres sur tout le territoire de la région.

Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN représente près de 8600 membres répartis dans plus de 97 syndicats dans toutes les MRC de la région – de La Pocatière aux Méchins – et tous les secteurs d’activité confondus, qu’ils soient privés, publics ou parapublics. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Menaces de lockout de Transdev chez Autobus La Sapinière et de l’Estrie

Cette semaine, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Sapinière–CSN et ceux du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus de l’Estrie–CSN se sont fait menacer de lockout, en pleine table de négociation.

« Lors de notre dernière rencontre de négociation ce lundi 13 mai, les représentants de Transdev présents à la table ont carrément menacé les salarié-es de déclencher un lockout à partir du retour au travail prévu le 1er juin, si le syndicat exerçait sa séquence de grève prévue du 22 au 31 mai. Après avoir fait battre à 97 % la dernière proposition de l’employeur mercredi dernier, nous avons transmis par courriel une offre de règlement à l’employeur, conditionnelle à une entente avant le 22 mai. La balle est carrément dans son camp et nous ne plierons pas devant ses menaces », déclare Stephen P. Gauley, président du syndicat.

« Le même scénario s’est produit hier, 16 mai, à la table de négociation du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus de l’Estrie–CSN, dont l’employeur est également Transdev. Devant ces menaces, identiques à celles liées à la grève du 22 au 31 mai, nous avons également déposé une offre de règlement valide jusqu’au 22 mai prochain. L’employeur devra se pencher sur ces deux propositions et une réponse rapide serait de mise, sans quoi il y aura grève dès le 22 mai pour ces deux syndicats », ajoute Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN.

« À l’automne 2022, tous les transporteurs ont reçu de 15 à 30 % de bonification de leurs contrats et une partie doit servir à l’augmentation des salaires. Chez Transdev, comme chez les autres gros propriétaires de transporteurs, la même dynamique prévaut : ils préfèrent augmenter leurs profits au détriment des bonnes conditions de travail des chauffeurs et chauffeuses, précise Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la FEESP–CSN. L’employeur nous démontre qu’il se fout des parents et de leurs enfants, que les bris de services liés à un lockout, ça ne le dérange pas non plus. Il pousse ses salarié-es dans un cul-de-sac au lieu de négocier. C’est inacceptable et nous ne nous laisserons pas intimider ! »

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Sapinière–CSN rassemble 30 membres et le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus de l’Estrie–CSN en regroupe 63. Ils sont affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN) qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Entente de principe acceptée chez Autobus Idéal

Ce jeudi 9 mai au soir, lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue à Montréal, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Idéal–CSN (STTAI–CSN) ont adopté à 88 %, par voie de scrutin secret, l’entente de principe intervenue hier soir entre le syndicat et l’employeur. La grève prévue ce vendredi 10 mai est donc annulée.

« Dépendamment du nombre d’heures accomplies chaque semaine, les chauffeuses et chauffeurs vont toucher entre 31,5 et 58 % d’augmentation salariale rétroactive au 1er juillet 2023. Ils obtiendront entre 45 à 74 % d’augmentation sur la durée totale du nouveau contrat de travail de cinq ans. Pour les moniteurs, il s’agit d’une bonification de 26 % aussi rétroactive au 1er juillet 2023, pour un total de 34 % sur cinq ans. Nous avons aussi quatre congés de maladie de plus étendus sur les cinq ans auxquels s’ajoutent deux autres congés scolaires payés. Finalement, la rémunération des voyages nolisés passe de 30 à 35 % de la valeur des contrats pendant l’année scolaire. Les membres nous ont clairement démontré leur entière satisfaction devant leur nouvelle convention collective », déclare Lionel Voltaire, président du syndicat.

« Nous sommes très fiers d’avoir soutenu cette lutte exemplaire menée par les membres du syndicat. Leurs nouvelles conditions de travail rejoignent celles de centaines d’autres chauffeuses et chauffeurs qui doivent se battre actuellement, partout à travers la province pour obtenir leur dû, précise Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). Il était grand temps que leur difficile travail accompli chaque jour scolaire reçoive une reconnaissance par des salaires conséquents ».

« Quand on se bat pour améliorer nos conditions de travail et de vie, on le fait avec notre cœur et avec cette conviction de la juste cause. Tout au long de leur négociation et de leurs actions, les membres ont porté fièrement leurs convictions liées à la dignité du travail des chauffeuses et chauffeurs d’autobus scolaire. Nous partageons leur satisfaction et nous sommes convaincus que leur contribution à ce combat constitue une avancée pour toutes et tous », conclut Bertrand Guibord, secrétaire général du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

À propos

Le STTAI–CSN compte près de 165 membres sans contrat de travail depuis le 30 juin 2023. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Prolongation de la convention collective et trêve temporaire aux Autobus Gil-Ber et Germain Perreault

Ce matin, lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue à Sainte-Julienne, le Syndicat des travailleurs des Autobus Gil-Ber (STAGB–CSN) a adopté une prolongation de sa convention collective et une trêve temporaire à 90 % et le Syndicat des travailleurs des Autobus Germain Perreault a adopté la même chose à 80 %, tous les deux par voie de scrutin secret.

« Le contexte de négociation actuel ne nous laissait pas beaucoup de choix. Nous avons donc négocié les prolongations de nos conventions collectives jusqu’au 30 septembre 2024 et une trêve temporaire en échange d’une rétroactivité salariale de 6 % au 1er juillet 2023 – qui comprend la prime de 2 $ l’heure instaurée à la suite du réinvestissement du gouvernement de 2022 –, d’une bonification de 3,8 % au 1er juillet 2024, du retrait de deux échelons salariaux et d’une garantie de 39 semaines de travail pour toutes et tous. Nos négociations reprendront de plus belle cet automne », précise Josée Dubé, présidente du STAGB–CSN, porte-parole des deux unités syndicales et présidente du secteur transport scolaire de la fédération.

Le Syndicat des travailleurs des Autobus Gil-Ber (CSN) rassemble 65 membres alors que le Syndicat des travailleurs des Autobus Germain Perreault (CSN) en regroupe 11. Ils sont tous les deux affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de Lanaudière–CSN regroupe 81 syndicats représentant plus de 14 000 membres sur l’ensemble du territoire de Lanaudière.