Il est temps de reconnaître la contribution du personnel de soutien

Le 27 septembre marque la Journée nationale du personnel de soutien en éducation. La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) tient à souligner le travail exceptionnel réalisé quotidiennement par ces dizaines de milliers de femmes et d’hommes ainsi que leur contribution à la réussite scolaire d’enfants et de jeunes adultes à travers la province.

La Journée nationale du personnel de soutien en éducation a pour but de souligner et reconnaître la contribution de ces employé-es qui œuvrent dans l’ombre, mais dont le travail est pourtant essentiel à la bonne marche de nos institutions d’éducation, que ce soit au primaire, au secondaire, au cégep ou à l’université.

« Tout le personnel autre que le personnel enseignant et le personnel professionnel tel que, secrétaire, concierge, opérateur en informatique, personnel de bureau ou administratif, éducatrice spécialisée, ouvrier spécialisé, personnel en service de garde, technicienne en documentation, technicien en travaux pratiques, technicienne en loisirs et autres font un travail exceptionnel et tiennent bien souvent à bout de bras le système d’éducation sans avoir la reconnaissance qui s’y rattache. Nous à la FEESP, on le souligne à gros traits tous les derniers jeudis de septembre, mais leur dévouement doit être reconnu au quotidien », affirme Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.

Présents partout et pour tous

Les employé-es de soutien en éducation sont omniprésents tout au long du parcours scolaire. De l’administration à l’entretien des bâtiments, en passant par l’organisation scolaire, le soutien aux élèves en difficulté, les services de garde et la préparation des laboratoires, ils occupent des emplois variés, essentiels au bon fonctionnement du réseau d’éducation québécois.

« Les compressions des dernières années ont fragilisé les services offerts par le personnel de soutien en raison des suppressions de postes. Il faut des investissements en éducation afin de donner au personnel de soutien les ressources nécessaires pour offrir des services adéquats dans tout le processus éducationnel. Il est temps qu’on reconnaisse la contribution du personnel de soutien à sa juste valeur », ajoute Johanne Cadieux, présidente du secteur soutien cégeps FEESP–CSN.

Coupes budgétaires et précarité d’emploi

Aussi essentiel que soit leur travail, les femmes et les hommes membres du personnel de soutien doivent vivre quotidiennement avec les restrictions budgétaires.

« L’engagement du personnel de soutien dans le fonctionnement de nos écoles est phénoménal, et ce, malgré les coupes budgétaires. Dans les commissions scolaires, le gouvernement a réinjecté des sommes, mais on est bien loin du niveau budgétaire qui prévalait avant les coupes effectuées en période d’austérité. Ces compressions ont engendré une précarité d’emploi qui est devenue insoutenable », explique Annie Charland, présidente du secteur scolaire, FEESP–CSN.

Cette précarité d’emploi se fait aussi sentir dans les cégeps et dans le milieu universitaire. On a besoin d’un réinvestissement massif en éducation, d’abord pour offrir un meilleur service aux élèves et aux étudiants, mais aussi pour régler cette problématique.

Universités

À l’Université Concordia, la situation n’est guère plus reluisante. Les travailleuses et travailleurs sont actuellement en négociation avec l’employeur. La sous-traitance et la précarité d’emploi sont des éléments importants des discussions.

« Nos membres doivent contribuer davantage à leur régime de retraite, mais les salaires n’ont pas augmenté en conséquence, on demande constamment un effort additionnel à nos membres, mais il y a une limite à toujours en demander plus », déplore Kent Cluff, président du Concordia University Library Employees’ Union (CULEU), FEESP–CSN.

La FEESP, qui représente plus de 35 000 membres dans le milieu de l’éducation, désire souhaiter une excellente Journée nationale du personnel de soutien en éducation à tous les artisans et artisanes, votre travail est essentiel et apprécié.

Le STS interpelle à nouveau la population

Au cœur d’une campagne électorale qui ignore un secteur au bord de la crise, les membres du Secteur transport scolaire (STS) de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) ont décidé d’interpeller la population en lançant une campagne d’affichage public visant à documenter les problèmes vécus dans leur secteur et dénoncer la pénurie de main-d’œuvre en lien direct avec les conditions de travail.

« Tous les partis politiques connaissent très bien notre réalité, en particulier nos salaires nettement insuffisants pour les responsabilités qui nous sont confiées et la pénurie de main-d’œuvre directement liée à ces conditions de travail ridicules qui menacent ce service indispensable aux parents. Ce n’est pas normal qu’en pleine campagne électorale, les menaces de coupures de service et les nombreux retards se multiplient dans une indifférence générale, de dénoncer Stephen P. Gauley, président du STS. Voilà pourquoi nous demandons à la population de nous rapporter les problèmes en lien avec le transport scolaire de leurs enfants, afin de documenter la crise qui nous affecte. »

En plus d’afficher des pancartes sur les grandes artères de leurs régions et d’offrir un numéro sans frais* à la population pour documenter les problèmes liés à la pénurie de main-d’œuvre, les membres du STS pourront également rapporter les ratés actuels dont ils sont témoins par le biais de rapports d’événements afin de documenter clairement les effets de la pénurie de main-d’œuvre.

« Chaque jour de classe, les conductrices et les conducteurs de véhicule scolaire transportent à bord de leur autobus, en toute sécurité, jusqu’à 72 élèves de 4 à 17 ans. Ils font face aux embouteillages, aux intempéries, ils doivent gérer la discipline à bord, prévenir et faire cesser l’intimidation, intervenir en cas d’urgence et garantir les premiers soins, tout en touchant un salaire sous le seuil de faible revenu, avec des gains annuels moyens de seulement 19 288 $. Cette situation dure depuis trop longtemps. Voilà pourquoi depuis plus d’un an, nous revendiquons l’attribution par le gouvernement du Québec d’une enveloppe budgétaire supplémentaire de 26,75 millions, fermée et dédiée à l’amélioration des conditions de travail dans ce secteur », de souligner Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.

Dans un communiqué publié le 4 septembre dernier, la Fédération des transporteurs par autobus (FTA) confirmait à nouveau que la situation actuelle s’aggrave et que la solution proposée par la FEESP–CSN pourrait régler le problème.

« Contrairement à un restaurant de fast-food qui ferme à cause d’une pénurie de personnel, dans le transport scolaire, le fait de manquer de conductrices ou de conducteurs d’autobus a pour conséquence de priver les familles d’un service public important, ce qui complique grandement leur vie. Voilà pourquoi les candidats doivent se commettre sur cette question », de déclarer Dominique Daigneault, du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

D’autres actions sont prévues au cours de l’année scolaire qui débute, et ce, tant que cette problématique ne sera pas réglée.

Le STS regroupe environ 3000 travailleuses et travailleurs membres de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Celle-ci compte plus de 425 syndicats affiliés, représentant environ 60 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics.

*Le numéro sans frais est le 1 833 598-2196.

« La SAQ veut nous appauvrir », dénoncent les syndiqué-es à Montréal et à Québec

Au lendemain de la grève-surprise des syndiqué-es de la SAQ qui s’est tenue hier partout au Québec, des travailleuses et travailleurs des quatre coins de la province ont manifesté aujourd’hui devant le centre de distribution de la SAQ à Montréal et devant la SAQ-Sélection de l’édifice Jules Dallaire à Québec afin de protester contre l’intransigeance de leur employeur à la table de négociation. Ils ont notamment dénoncé l’appauvrissement que l’employeur cherche à leur faire subir avec ses demandes de recul inacceptables.

« C’est simple, explique la présidente du SEMB–SAQ, Katia Lelièvre. Chaque dollar que l’employeur met sur la table doit être prélevé de nos conditions de travail. En d’autres mots, il faut qu’on autofinance chaque proposition qu’il nous fait », ajoute-t-elle. La SAQ nous demande plus de concessions dans nos conditions de travail que ce qu’elle est prête à mettre sur la table, souligne aussi la présidente du syndicat. Sans compter que l’employeur refuse de nous accorder la rétroactivité salariale pour les années passées sans convention », dénonce-t-elle.

« Non seulement les membres n’améliorent pas leur pouvoir d’achat, mais ils n’obtiennent même pas l’augmentation de l’indice des prix à la consommation (IPC). En plus, ils doivent accepter de renoncer à des aspects importants de leurs conditions de travail qui touchent notamment la conciliation famille-travail-études. C’est un vrai jeu de dupes! » souligne pour sa part la présidente de la Fédération des employées et des employés de services publics (FEESP–CSN), Nathalie Arguin.

« La SAQ est en très bonne santé financière et engrange des profits faramineux grâce au travail dévoué de ses employé-es, ajoute la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CSN), Dominique Daigneault. C’est plus de 1 milliard de dollars qui sont remis chaque année par la SAQ au gouvernement. Un milliard! Mais au lieu de travailler à la rétention des employé-es qu’elle embauche, la SAQ les pousse vers la sortie. Le nombre de personnes qui sont parties cette année est d’ailleurs impressionnant en la matière : depuis le 1er janvier, 524 personnes ont démissionné de la SAQ. Ce n’est vraiment pas normal. »

« Si la SAQ doit aller chercher les mandats nécessaires pour élargir sa marge de manœuvre, qu’elle s’en occupe, a pour sa part lancé le président de la CSN, Jacques Létourneau. Les travailleurs et travailleuses de la Société des alcools ne peuvent accepter les propositions faites dans le contexte actuel. C’est une insulte à leur intelligence. La CSN va les appuyer sans relâche et les accompagner dans leurs prochains moyens de pression tant qu’une entente satisfaisante n’aura pas été signée », a-t-il conclu.

 

Le Syndicat du transport de Montréal réagit aux allégations de la STM

Le Syndicat du transport de Montréal (STM–CSN) réagit à la sortie de la Société de transport de Montréal (STM) qui rejette sur le dos des travailleuses et des travailleurs de la société de transport la perturbation des services pour la rentrée 2018.

« La STM nous accuse de réduire le nombre d’autobus sur les routes, s’exclame le président du syndicat, Gleason Frenette. Or, nos membres n’ont pas fait de moyens de pression cet été. La STM n’a qu’à s’en prendre à elle-même si elle n’arrive pas à donner les services à la population, d’autant plus qu’elle a récemment augmenté le nombre de lignes d’autobus sur les routes sans accroître le nombre de véhicules pour répondre à la clientèle », a-t-il ajouté.

« La STM nous demande plus de flexibilité dans les horaires et prétend qu’elle ne peut pas réparer les autobus durant le jour, puisqu’ils sont sur les routes. C’est faux. À l’heure actuelle, le nombre d’autobus immobilisés pour bris est de plus de près 530, ce qui est énorme. Il s’élevait à 561 à la mi-juillet. Pourtant, l’équipement est disponible le jour pour les réparer », explique-t-il.

« Le manque de véhicules sur les routes relève plutôt de certaines décisions de gestion et non des salarié-es, contrairement à la responsabilité que tente de leur prêter la STM », enchaîne la présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Nathalie Arguin. Celle-ci rappelle à ce titre le gel d’embauche de 2014 à 2017, combiné au nombre d’employés d’entretien qui n’a pas suivi l’augmentation de la flotte d’autobus. « Avant de demander aux travailleuses et aux travailleurs d’augmenter leurs disponibilités et de modifier leur horaire, que la STM commence donc par combler les postes actuellement vacants sur les trois quarts de travail pour maximiser la productivité ! Depuis plus de 15 ans le nombre d’autobus immobiles à la STM varie entre 20 % et 25 % de leur flotte. Comme vous pouvez le constater, les perturbations de la rentrée ne sont pas causées par les moyens de pression ».

Nathalie Arguin et Gleason Frenette déplorent également la récente décision du Tribunal administratif du travail, qui a la responsabilité de statuer sur les services essentiels. Le tribunal demandait au syndicat de faire plus que ce que l’employeur peut faire en temps normal. « Cela limite de façon injustifiée les droits des travailleurs », affirment-ils.

L’employeur refuse de négocier; la grève se poursuit

En grève générale illimitée depuis lundi dernier, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la ville de Cookshire-Eaton tiennent à dénoncer l’attitude cavalière de leur employeur et son manque de volonté à en arriver à une entente, ce qui mettrait fin au conflit de travail.

La semaine dernière, les syndiqué-es s’étaient entendus avec les représentants de la ville sur le maintien des services essentiels, incluant une entente particulière pour que le camp de jour et son service de garde restent ouverts pendant la première semaine de grève, du 23 au 27 juillet. « Les employé-es ont accepté de faire ce compromis pour donner une chance à la négociation. Après à peine quelques heures de discussion lundi dernier, l’employeur a décidé qu’il mettait fin aux échanges. Les représentants du syndicat étaient disponibles pour négocier toute la semaine, mais la ville en a décidé autrement », explique André Lajoie, secrétaire général de la Fédération des employé-es de services publics (FEESP–CSN).

Pour Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CCSNE–CSN), il est important que la population de Cookshire-Eaton soit informée adéquatement de la situation. « L’administration municipale parle des deux côtés de la bouche. Elle prend la parole dans les médias pour dire qu’elle fera son possible pour que la grève cesse, tout en refusant de négocier avec le syndicat. Si la ville souhaite vraiment trouver un terrain d’entente, pourquoi a-t-elle annoncé la fermeture du camp de jour pour le reste de l’été ? Est-ce que ça signifie qu’elle n’a pas l’intention d’en arriver à un règlement d’ici la fin du mois d’août ? En tout cas, c’est pas mal le message que ça envoie », ajoute M. Beaudin.

Les employé-es de la municipalité de Cookshire-Eaton sont sans contrat de travail depuis décembre 2017. De concert avec une centaine de syndiqué-es provenant de neuf municipalités de l’Estrie, ils se sont engagés à négocier de façon coordonnée, avec une plateforme de revendications communes. « Les demandes sur la table sont très raisonnables. Elles s’apparentent à ce qui existe déjà dans bon nombre de conventions collectives », conclut André Lajoie.

À la suite du déclenchement de la grève, le ministère du Travail a interpelé le syndicat afin de proposer qu’un médiateur soit nommé au dossier. Le syndicat a répondu qu’il était prêt à s’engager dans cette voie et, par conséquent, la négociation devrait reprendre la semaine prochaine en présence du médiateur.

Débrayage immédiat des employé-es qui entament une première journée de grève

À 10 h 05 ce matin, les salarié-es des 404 succursales de la Société des alcools du Québec, membres du Syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ) ont quitté leur lieu de travail et entamé une première journée de grève. En juin dernier, après 16 mois de négociation, les 5500 membres du SEMB-SAQ avaient voté à 91 % pour un mandat de six jours de grève.

Cette première journée de débrayage survient après deux séances de négociation qui se sont déroulées les 12 et 13 juillet. « On dirait que l’employeur ne nous prend pas au sérieux, et ce, malgré le vote massif des membres en faveur de la grève. Il est encore en demande pour modifier les horaires et couper des heures. Aujourd’hui, notre message est on ne peut plus clair : nous n’accepterons aucun recul sur nos conditions de travail. Si la SAQ veut régler, qu’elle retire ses demandes sur nos planchers de postes et d’horaires », affirme Katia Lelièvre, présidente du SEMB-SAQ.

Les points en litige demeurent les mêmes depuis le début de la négociation. Pour les membres du syndicat, améliorer la conciliation travail-famille-études et diminuer la précarité d’emploi restent les grandes priorités alors que l’employeur, de son côté, souhaite qu’il y ait un maximum de salarié-es disponibles en tout temps, tout en diminuant le nombre d’heures.

« Ce n’est jamais de gaieté de cœur que les travailleuses et les travailleurs choisissent de faire la grève, ajoute Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employé-es de services publics (FEESP–CSN). Les demandes de la SAQ viendraient fragiliser davantage bon nombre d’emplois déjà précaires, et ça, ça ne passe tout simplement pas. Avec 70 % de ses salarié-es à temps partiel et une moyenne de douze ans pour obtenir un poste régulier, la SAQ n’a pas de quoi se vanter. »

Jacques Létourneau, président de la CSN, a tenu à saluer la détermination des membres. « Vous avez raison de mener cette lutte. Cette année, les résultats financiers de la SAQ ont augmenté de 2,6 % par rapport à l’année dernière. Il y a assurément une partie de ce succès qui vous revient, vous qui travaillez au quotidien auprès de la clientèle. Vous assurer une plus grande stabilité d’emploi devrait faire partie des priorités de l’organisation. »

Le comité de négociation du SEMB–SAQ espère que cette première journée de grève fera bouger les choses. Plusieurs séances de négociation sont prévues au cours des prochaines semaines, dont une aujourd’hui même.

L’employeur rompt la négociation sans raison valable

Ce vendredi matin, les membres du Syndicat manuel des travailleurs et travailleuses de Vaudreuil-Dorion-CSN (SMTTVD) manifestent leur mécontentement face à leur employeur qui, sans raison valable, a décidé, peu après midi ce jeudi, de rompre les négociations.

« Alors que le syndicat avait annoncé qu’il comptait déposer une offre globale touchant aux clauses normatives, l’employeur nous a envoyé un courriel nous avisant que notre rencontre était tout simplement annulée. Nous n’avons plus aucune rencontre prévue à l’agenda et nous faisons donc face à une impasse, de déplorer Clayton West, président du SMTTVD. Dans cette négociation, l’attitude et les comportements du maire posent vraiment problème. On nous accuse d’intimidation alors que nous ne faisons qu’exercer des moyens de pression tout à fait légitimes et légaux afin de conclure rapidement la présente négociation. Et si nous avons décidé de mettre en application des moyens de pression, c’est que nous avons nettement l’impression que le maire laisse volontairement traîner la négociation. Pour nous, il s’agit d’un autre geste de provocation déplacé et inutile qui ne fait que reporter le moment où nous devrons nous revoir et négocier sérieusement. »

Rappelons que le 10 mai dernier, les membres se sont dotés d’un mandat de grève de 24 heures à 97 % dans le cadre d’un vote à scrutin secret. Les membres du syndicat sont sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2017.

« Le respect de l’ancienneté dans l’attribution de postes et lors de l’affectation des heures supplémentaires divise les parties. L’employeur revendique une ancienneté par secteur alors que nous voulons préserver l’application actuelle de l’ancienneté générale qui permet à tous les salarié-es de postuler à tous les postes vacants à la ville. Nous revendiquons également la création de postes, puisque plusieurs salarié-es détenant des horaires de 40 heures par semaine doivent en faire 52 en réalité, d’ajouter monsieur West. Nous espérons que le maire entendra raison et acceptera de rétablir les ponts, et ce, le plus tôt possible. »

Le SMTTVD regroupe environ 60 travailleuses et travailleurs membres de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Celle-ci compte plus de 425 syndicats affiliés, représentant environ 60 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics.

 

 

Manifestation en marge du congrès de la FEESP–CSN

Aujourd’hui, en marge du 27e congrès de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), les délégué-es ont participé à une manifestation à Sherbrooke, en appui au Secteur transport scolaire (STS).

« Toutes les actions que nous avons menées récemment s’inscrivent dans notre plan d’action qui vise à obtenir enfin le respect de notre métier et des conditions de travail décentes. Nous devons vivre avec des salaires indécents qui ne reconnaissent pas les responsabilités importantes liées à notre métier. Nos salaires insuffisants nous condamnent à vivre sous le seuil de faible revenu avec des gains annuels moyens de seulement 19 288 $. Voilà pourquoi nous revendiquons l’attribution par le gouvernement du Québec d’une enveloppe budgétaire supplémentaire de 26,75 millions, fermée et dédiée à l’amélioration de nos conditions de travail, dans les plus brefs délais. Et notre mobilisation se poursuivra à l’automne si le gouvernement persiste à ignorer nos demandes », de préciser Stephen P. Gauley, président du STS.

En 2015, les salarié-es œuvrant dans le transport scolaire étaient déjà sous-payés d’environ 8,5 % en moyenne que ceux d’autres emplois comparables dans le secteur privé du transport et, depuis ce temps, l’écart n’a cessé de s’amplifier.

« Dès septembre prochain, il y a de fortes chances que nous vivions une crise dans le transport scolaire. Même la Fédération des transporteurs par autobus (FTA), représentant la presque totalité des employeurs dans le transport scolaire au Québec, reconnaît la problématique de la pénurie de main-d’œuvre et redoute la crise qui pourrait en découler. Trois transporteurs de la ville de Laval sont du même avis et ont exposé leur important manque de main-d’œuvre dans les médias. Dans plusieurs autres régions, des circuits n’ont pas été effectués, l’ont été en retard, ou menacent de ne pas l’être, en raison de ce manque de conductrices et conducteurs. Pour nous, l’heure est grave puisque la menace de perte du service est bien réelle pour des milliers de parents et enfants. Le gouvernement se doit donc d’attaquer le problème de front, d’ajouter Denis Marcoux, président de la FEESP–CSN. Nous réitérons qu’il nous faut une solution durable à cette crise qui risque de dégénérer si le gouvernement n’agit pas dès que possible. »

Lors d’une rencontre avec Sébastien Proulx, ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, le 17 avril dernier, la Confédération des syndicats nationaux a bien exposé la problématique actuelle. Depuis cette rencontre, le gouvernement a mis un terme à la possibilité qu’avaient les commissions scolaires d’utiliser à d’autres fins 50 % des surplus générés par les enveloppes du transport scolaire. Même si cette demande figure dans ses revendications, cette mesure demeure nettement insuffisante puisqu’elle ne règle pas la question du sous-financement chronique.

« Les importants problèmes d’attraction et de rétention des conductrices et conducteurs de véhicules scolaires sont directement liés aux conditions de travail dérisoires qui sévissent depuis plus de 25 ans dans ce secteur. Encore une fois, nous réitérons notre souhait de voir le gouvernement poser des gestes concrets qui régleront ce problème une fois pour toutes. Seul un financement adéquat garantira la pérennité de cet important service public sur lequel comptent des centaines de milliers de parents tous les jours d’école », de préciser Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CCSNE–CSN).

Rappelons que dans le cadre d’un processus rigoureux d’évaluation de l’emploi de conducteur et de conductrice de véhicule scolaire, mis en œuvre par la CSN et auquel le gouvernement et les associations de transporteurs ont participé, le comité de travail a fixé un taux horaire minimal de référence à 19,14 $ l’heure en janvier 2015. Actuellement, ce taux indexé atteint 20,02 $ à l’embauche, sans évidemment tenir compte de l’ancienneté.

Plus de 521 000 écoliers, soit un peu plus de 60 % de tous les élèves du primaire et du secondaire, montent à bord des autobus scolaires tous les jours.

Le STS regroupe environ 3000 travailleuses et travailleurs membres de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Celle-ci compte plus de 425 syndicats affiliés, représentant environ 60 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics.

Mobilisation dans une dizaine de régions au Québec

Aujourd’hui, le Secteur transport scolaire (STS) de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) a débuté un mouvement de grèves tournantes dans les Laurentides et Lanaudière, appuyé par plusieurs autres actions de mobilisation dans une dizaine de régions au Québec.

« Les grèves et autres mobilisations d’aujourd’hui s’inscrivent dans notre plan d’action qui vise à obtenir enfin le respect de notre métier et des conditions de travail décentes. Nous devons vivre avec des salaires pathétiques pour les responsabilités importantes de notre métier qui nous confinent à vivre sous le seuil de la pauvreté avec un revenu annuel moyen de 19 288 $. Plus que jamais, nous sommes déterminés à défendre notre revendication portant sur l’attribution par le gouvernement du Québec d’une enveloppe budgétaire supplémentaire de 26,75 millions, fermée et dédiée à l’amélioration de nos conditions de travail, dans les plus brefs délais. Et notre mobilisation se poursuivra à l’automne si nous n’obtenons pas satisfaction à nos demandes », de préciser Stephen P. Gauley, président du STS.

En 2015, les salarié-es œuvrant dans le transport scolaire étaient déjà sous-payés d’environ 8,5 % en moyenne que ceux d’autres emplois comparables dans le secteur privé du transport et, depuis ce temps, l’écart n’a cessé de s’amplifier.

« D’un côté, nous avons la Fédération des transporteurs par autobus (FTA), représentant la presque totalité des transporteurs scolaires du Québec, qui reconnaît la problématique de la pénurie de main-d’œuvre et qui valide notre constat de début de crise dans le transport scolaire. De l’autre, nous avons trois transporteurs de la ville de Laval qui ont également exposé leur important manque de main-d’œuvre dans les médias. Et nous savons également qu’à plusieurs autres endroits, des circuits n’ont pas été effectués, ou l’ont été en retard, ou menacent de ne pas l’être, en raison de ce manque de conductrices et conducteurs. Malgré tous ces constats alarmants de menace de perte du service, le gouvernement se traîne les pieds et refuse d’attaquer le problème de front, d’ajouter Denis Marcoux, président de la FEESP–CSN. Il nous faut une solution durable à cette crise qui risque de dégénérer sérieusement si le gouvernement ne prend pas la juste mesure de la situation. »

À la suite d’une rencontre avec Sébastien Proulx, ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, le 17 avril dernier, la Confédération des syndicats nationaux demeure sans réponse dans le dossier du financement du transport scolaire au Québec. Depuis cette rencontre, le gouvernement a mis un terme à la possibilité qu’avaient les commissions scolaires d’utiliser à d’autres fins 50 % des surplus générés par les enveloppes du transport scolaire. Même si cette demande figure dans ses revendications, cette mesure demeure nettement insuffisante puisqu’elle ne règle pas la question du sous-financement chronique.

« Les importants problèmes d’attraction et de rétention des conductrices et conducteurs de véhicules scolaires sont directement liés aux conditions de travail dérisoires qui sévissent depuis plus de 25 ans dans ce secteur. Encore une fois, nous réitérons notre souhait de voir le gouvernement poser des gestes concrets qui régleront ce problème une fois pour toutes. Seul un financement adéquat garantira la pérennité de cet important service public sur lequel comptent des centaines de milliers de parents tous les jours d’école », de préciser Manon Perron, secrétaire générale du Conseil central du Montréal métropolitain.

Rappelons que dans le cadre d’un processus rigoureux d’évaluation de l’emploi de conducteur et de conductrice de véhicule scolaire, qui fut mis en œuvre par la CSN et auquel le gouvernement et les associations de transporteurs ont participé, le comité de travail a fixé un taux horaire minimal de référence à 19,14 $ l’heure en janvier 2015, ce qui représente actuellement un taux indexé de 20,02 $ à l’embauche, sans évidemment tenir compte de l’ancienneté.

Plus de 521 000 écoliers, soit un peu plus de 60 % de tous les élèves du primaire et du secondaire, montent à bord des autobus scolaires tous les jours.

Le STS regroupe environ 3000 travailleuses et travailleurs membres de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Celle-ci compte plus de 425 syndicats affiliés, représentant environ 60 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics.

Le gouvernement crée beaucoup d’incertitude

Le plan d’action numérique en éducation et en enseignement du gouvernement est à peine dévoilé qu’il soulève déjà plusieurs questions pour la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et ses fédérations membres. Pour la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants (FNEEQ-CSN), la Fédération des profesionnèles (FP-CSN) et la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), le plan de plus de 80 pages apporte bien peu de précisions et contribue surtout à créer un climat d’incertitude pour les travailleuses et les travailleurs du milieu de l’éducation, et ce, quant à chacune des trois orientations.

« Le plan ne prévoit pas de comité directeur pour la mise en œuvre de ce vaste chantier, soulève Véronique de Sève, vice-présidente de la CSN. C’est le néant quant à l’intégration des partenaires dans l’élaboration de la stratégie, rien ne précise le rôle qu’ils devront jouer, quels objectifs ou axes doivent être développés par qui, dans quel ordre ou à quel moment. Bref, c’est un plan sans acteurs. Pour éviter un développement chaotique, nous réclamons la mise en place d’un comité incluant les représentantes et représentants des organisations syndicales et étudiantes. »

« D’entrée de jeu, on constate que le gouvernement mise sur la formation de tous les titres d’emploi, explique Sylvie Tremblay, vice-présidente-trésorière de la FEESP. C’est une bonne intention, mais il n’y a aucun détail concernant la mise en place de cette formation. Il n’y aucun calendrier prévu pour ces formations et nous savons déjà que les employé-es du milieu de l’éducation manquent de temps pour accomplir tous les volets de leur tâche. Impossible également de savoir qui donnera ces formations et si du personnel supplémentaire sera embauché pour les donner. Il en va de même pour la mise en place, le soutien technique et l’entretien. Il est important de ne pas recourir à des sous-traitants provenant du privé, et de plutôt privilégier la compétence du personnel du secteur public. »

« Concernant certains points plus précis du plan, le gouvernement souhaite mettre sur pied un campus virtuel et déployer davantage la formation à distance, remarque Caroline Quesnel, présidente de la FNEEQ. Il faut faire attention à ce que la formation virtuelle serve réellement à rendre l’éducation plus accessible sur le plan géographique et ne constitue pas une alternative « bon marché » à un enseignement en présentiel. En ce qui a trait au projet de campus virtuel, nous avons plusieurs craintes voulant que cette plateforme contribue à nourrir la concurrence entre les établissements, notamment par la course à la « clientèle » étudiante internationale. Nous craignons aussi une standardisation de la formation en enseignement supérieur. Les initiatives actuelles en formation à distance comportent aussi des écueils quant à la sous-traitance de l’enseignement, comme c’est le cas à la TÉLUQ. Le plan doit interdire ces dérives. »

« Nous sommes également préoccupés par la question de l’autonomie professionnelle, poursuit Louise Briand, vice-présidente de la FP. Il est impensable de mettre en place une stratégie qui aura des impacts potentiels sur la liberté académique, sur le droit d’auteur et sur la façon d’enseigner sans respecter la latitude qu’ont les professeurs. »

« Le gouvernement parle à plusieurs reprises du développement des compétences numériques, s’inquiète Véronique de Sève. Or, ces fameuses compétences ne sont jamais clairement définies, ce qui est particulier dans un plan qui touche l’éducation. On souhaite développer des compétences, sans savoir lesquelles. Nous craignons également que le programme mis en place pour le développement de ces compétences se fasse au détriment des autres matières enseignées. Il faut éviter de tomber dans un simple effet de mode qui répond aux impératifs des entreprises sans avoir de vision globale de l’éducation. »

« Ça fait maintenant quelques mois que le gouvernement délie les cordons de la bourse et annonce de grandes réformes et de grands chantiers. On sent bien que la campagne électorale est lancée officieusement. Voilà pourquoi nous ne lançons pas ces questions qu’au gouvernement, mais à tous les partis politiques. Nous souhaitons avoir l’heure juste et savoir où se situe chacun des partis quant au plan dans son ensemble et par rapport aux multiples questions qu’il soulève », conclut Véronique de Sève.

Vers une grève des 5500 employé-es de la SAQ?

Réunis en conseil général cette semaine à Joliette, les délégué-es du Syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ (FEESP–CSN) ont décidé de consulter leurs 5500 membres sur un mandat de grève totalisant jusqu’à six journées. Si ce mandat lui est octroyé, le syndicat utilisera cette banque de jours de grève au moment jugé opportun, selon l’évolution des négociations.

Ce midi, les délégué-es ont profité de l’ajournement de leurs travaux pour manifester devant une succursale de Joliette.

« Après plus de 16 mois de négociation, la SAQ maintient la ligne dure, explique la présidente du syndicat, Katia Lelièvre. Nous nous sommes engagés dans cette négociation avec comme priorités, la conciliation famille-travail et la stabilisation des emplois de nos membres, dont 70 % sont confinés au temps partiel. Comme dans toute négociation, nous sommes prêts à faire des compromis, mais certainement pas à empirer la situation ». Certaines demandes de la SAQ entraîneront plus de précarité pour le personnel et compliqueront davantage la conciliation famille-travail.

« Un conflit de travail peut être évité, précise la secrétaire générale de la Fédération des employé-es de services publics (FEESP–CSN), Nathalie Arguin. La consultation de tous les membres prendra quelques semaines. Nous invitons la SAQ à reconsidérer ses positions, à l’aube d’un conflit potentiel. S’ils doivent avoir recours à la grève pour empêcher la SAQ de sabrer leurs droits, ces travailleuses et ces travailleurs compteront sur l’appui de toute la CSN. Il faut saluer leur détermination. »

Le succès de la SAQ repose d’abord et avant tout sur l’engagement de ses travailleuses et travailleurs, rappelle pour sa part la vice-présidente de la FEESP–CSN, Stéphanie Gratton. « L’employeur devrait être le premier à reconnaître la contribution des salarié-es et à répondre à leur besoin de stabilité. Cela peut prendre dans certains cas plus de 15 ans pour obtenir un poste régulier à la SAQ. C’est difficile de boucler le budget familial quand on ne sait pas combien d’heures on va travailler la semaine suivante. C’est difficile de concilier sereinement le travail et la vie familiale quand on ne sait pas quel jour on travaille ni à quelle heure. Alors, quand la SAQ leur demande aujourd’hui encore plus de flexibilité et de mobilité, elle doit savoir que ça ne passe pas. »

« Le message des salarié-es est très clair, conclut la présidente du Conseil central de Lanaudière (CSN), Francine Ranger. Dans Lanaudière comme ailleurs au Québec, les salarié-es seront très visibles au cours des prochaines semaines. Nous irons à la rencontre de la population et des clients de la SAQ pour leur expliquer pourquoi nous refusons les reculs que veut imposer l’employeur. Nous démontrerons qu’augmenter la précarité chez les salarié-es aura des effets négatifs tant pour la clientèle que pour le bon fonctionnement de la SAQ. »

À propos

Le SEMB-SAQ (CSN) représente les 5500 travailleuses et travailleurs des magasins et des bureaux de la SAQ. Il est affilié à la Fédération des employé-es de services publics (FEESP–CSN) et à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

98 % des employé-es d’entretien pour la grève

Deux semaines après avoir exercé une première grève des heures supplémentaires, le Syndicat du transport de Montréal est forcé de constater que l’employeur continue de faire piétiner les négociations. Devant faire face à un employeur borné qui cherche à faire reculer les conditions de travail sur tous les plans, les employé-es n’ont eu d’autre choix que de se réunir aujourd’hui en assemblée générale pour voter à 98 % un mandat de grève générale illimitée à exercer au moment jugé opportun.

« Depuis le début, la STM dit ne pas vouloir négocier sur la place publique, lance Gleason Frenette, président du Syndicat du transport de Montréal. Mais on voit bien que depuis près de deux mois, elle ne se gêne pas pour étaler ses positions et ses petits malheurs dans les médias. Elle répète à qui veut l’entendre que ça n’avance pas. C’est sûr que ça n’avance pas, la STM est arrivée à la table avec un cahier de demandes surchargé, dont la majeure partie porte sur des reculs. Le syndicat aurait fait la même chose et on se serait fait demander de retourner faire nos devoirs. Aujourd’hui, c’est ce que nos membres lancent comme message : “retournez faire vos devoirs” ».

Le syndicat rappelle que le cœur du problème reste les heures supplémentaires et la privatisation de certaines activités présentement réalisées à l’interne. Or, pendant que la STM cherche à « assouplir » les horaires en demandant de déplacer des travailleurs sur des horaires de travail atypiques et de privatiser les emplois, le syndicat continue de revendiquer plus que jamais qu’il faut garder le travail à l’interne et embaucher, car il y a un manque criant d’effectifs.

« On est déjà surchargés, poursuit Gleason Frenette. Et même si les heures supplémentaires peuvent être intéressantes pour certains, le message qu’on entend de nos membres, surtout des jeunes, c’est qu’il faut plus de conciliation famille-travail. Bien que plusieurs de nos salarié-es assurent déjà une couverture 24/7 dans plusieurs secteurs de l’entreprise, la STM mise beaucoup trop sur les heures supplémentaires. À preuve, on arrête d’en faire une semaine et, selon elle, ça aura des impacts jusqu’à l’automne. Elle peut essayer de nous faire porter le blâme, mais ce n’est pas nous qui nous attribuons ces heures, ce n’est pas nous qui décidons que 10 % à 15 % du travail se fait en heures supplémentaires. La STM veut régler le problème? La solution est simple, qu’elle ouvre les embauches. »

« Ce qu’on a voté aujourd’hui, c’est un message. On a l’appui de nos membres, on est prêts à partir en grève générale illimitée. On souhaite toujours en arriver à une entente négociée de bonne foi, mais l’employeur devra définitivement mettre de l’eau dans son vin si on veut que ça avance », conclut Gleason Frenette.

Nouvelle opération de signatures

Ce samedi, de 10 h à 14 h, des militantes et des militants de partout au Québec tiennent une nouvelle opération de signatures aux portes de 25 succursales de la Société des alcools du Québec. Cette action tenue le jour de la consigne s’inscrit dans le cadre de la campagne Je signe pour la consigne/Verre : la fin du gaspillage.

« Le succès de notre première séance de signatures tenue le 9 décembre dernier nous démontre clairement l’appui de la population à l’instauration d’une consigne sur toutes les bouteilles vendues à la SAQ. Actuellement, nous avons atteint plus de 25 000 signatures et nous comptons bien en ajouter plusieurs milliers d’ici le dépôt des pétitions à l’Assemblée nationale, avant la fin de la présente session parlementaire, de déclarer Jacques Létourneau, président de la Confédération des syndicats nationaux. Pour nous, une chose demeure certaine : il faut mettre fin au gaspillage du verre et la consigne à la SAQ demeure LA solution. »

Hier, en réaction aux actions menées par la CSN, le SCFP-Québec FTQ et les Métallos FTQ, les médias nous apprenaient que la SAQ a changé de ton à ce sujet et que désormais, elle se plierait à la décision du gouvernement si celui-ci décidait d’instaurer une consigne sur toutes les bouteilles vendues dans ses magasins. Ce changement de position de la part de la SAQ doit impérativement inciter le gouvernement et les partis politiques à prendre position en faveur de cette consigne.

« Trop de verre se retrouve encore dans les sites d’enfouissement. Voilà pourquoi, au même moment, l’usine d’Owens Illinois doit acheter du verre à fort prix dans le reste du Canada et aux États-Unis. Cette situation est totalement absurde », lance Dominic Lemieux, adjoint au directeur québécois des Métallos, dont le syndicat représente les travailleurs de l’usine de fabrication de verre Owens Illinois à Pointe-Saint-Charles. De plus, en utilisant davantage de verre recyclé dans les recettes de fabrication de nouveau verre, on peut réduire les émissions de GES liées au procédé et au transport du verre.

Cette semaine, les 125 députés de l’Assemblée nationale ont reçu une bouteille de vin vide pour les sensibiliser à l’importance d’instaurer une consigne sur les bouteilles de vin et de spiritueux puisqu’aucun système de consigne n’existe au Québec et que les centres de tri peinent à traiter adéquatement le verre afin qu’on puisse lui donner une seconde vie. Le Québec et le Manitoba sont les seules provinces à ne pas avoir de consigne sur leurs bouteilles de vin et de spiritueux.

« La SAQ dispose d’un réseau de distribution efficace et bien implanté dans toutes les régions du Québec. Les camions se rendent remplis de bouteilles dans plusieurs points de vente et de distribution pour ensuite revenir vides vers les entrepôts. On peut facilement penser à un système de consigne intelligent en tirant profit de l’extraordinaire réseau de distribution de la SAQ », d’expliquer Denis Bolduc, président du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Québec). En ce sens, les trois syndicats invitent les parlementaires à exiger une plus grande responsabilité sociale et environnementale de la part de la société d’État qu’est la SAQ.

Les trois organisations syndicales invitent également la population à signer en grand nombre la pétition en ligne jusqu’au 9 juin sur le site de l’Assemblée nationale :

https://www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-votre-opinion/petition/Petition-7249/index.html

À l’approche des élections provinciales, les députés auront bientôt l’occasion de s’engager à mettre en place un système de consigne sur les bouteilles de vin et de spiritueux digne de ce nom, pour enfin mettre un terme au scandale du verre.

 

Liste des SAQ où il y aura une séance de signatures

Source :

Confédération des syndicats nationaux (CSN)

Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Québec FTQ)

Syndicat des Métallos (FTQ)

Grève nationale et manifestation à Québec

Le Secteur transport scolaire (STS) de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) a déclenché une grève nationale marquée par une manifestation aux abords de l’Assemblée nationale à Québec.

« La grève nationale d’aujourd’hui touchera près de 74 000 élèves d’une vingtaine de commissions scolaires, dans plusieurs régions au Québec. Tous les syndicats en grève se sont dotés d’un mandat, en assemblée générale, par voie de scrutin secret. Nous maintenons toujours la revendication formulée l’automne dernier, soit celle de l’obtention de la part du gouvernement du Québec, dans les plus brefs délais, d’une enveloppe budgétaire supplémentaire de 26,75 millions $, fermée et dédiée à l’amélioration de nos conditions de travail », de préciser Stephen P. Gauley, président du STS.

À la suite d’une rencontre portant sur cette problématique avec Sébastien Proulx, ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, le 17 avril dernier, la Confédération des syndicats nationaux attend toujours une réponse dans le dossier du financement du transport scolaire au Québec. À ce jour, la seule décision qu’a prise le gouvernement fut de mettre un terme à la possibilité qu’avaient les commissions scolaires d’utiliser à d’autres fins 50 % des surplus générés par les enveloppes du transport scolaire. Cette réponse demeure nettement insuffisante, en plus de ne rien régler à la problématique fondamentale. Pour leur part, certaines commissions scolaires n’ont pas du tout apprécié l’abolition de cette mesure.

« Le 8 février dernier, la Fédération des transporteurs par autobus (FTA), qui représente la presque totalité des transporteurs scolaires du Québec, a reconnu la problématique de la pénurie de main-d’œuvre, tout en validant le constat de début de crise dans leur domaine. Trois transporteurs de la ville de Laval ont également exposé leur important manque de main-d’œuvre dans les médias. À plusieurs autres endroits, des circuits n’ont pas été effectués, ou ont été effectués en retard, ou menacent de ne pas être effectués en raison de ce manque de conductrices et conducteurs. Cette menace de perte du service nous démontre que le gouvernement doit impérativement agir afin de régler ce problème systémique, d’ajouter Denis Marcoux, président de la FEESP–CSN. Nous attendons toujours l’annonce d’une solution durable à cette crise qui risque de dégénérer si le gouvernement n’agit pas rapidement. »

« Les graves problèmes actuels d’attraction et de rétention des conductrices et conducteurs de véhicules scolaires sont directement liés aux conditions de travail dérisoires qui sévissent depuis plus de 25 ans dans ce secteur. Nous réitérons donc notre souhait de voir le gouvernement poser des gestes concrets qui règleront ce problème une fois pour toutes. Seul un financement adéquat garantira la pérennité de cet important service public sur lequel comptent des centaines de milliers de parents tous les jours d’école », de préciser Jacques Létourneau, président de la CSN.

Rappelons que les salarié-es du transport scolaire touchent un taux horaire moyen de 17,86 $ l’heure — pour un revenu annuel moyen de 19 288 $ —, alors que d’autres reçoivent 12,07 $ l’heure, un taux avoisinant le salaire minimum fixé au 1er mai dernier à 12 $ l’heure, sans autres avantages sociaux. En 2015, les salarié-es œuvrant dans le transport scolaire étaient déjà sous-payés d’environ 8,5 % en moyenne que d’autres emplois comparables dans le secteur privé du transport et, depuis ce temps, l’écart n’a cessé de s’amplifier.

Rappelons également que dans le cadre d’un processus rigoureux d’évaluation de l’emploi de conducteur et de conductrice de véhicule scolaire, qui fut mis en œuvre par la CSN et auquel le gouvernement et les associations de transporteurs ont participé, le comité de travail a fixé un taux horaire minimal de référence à 19,14 $ l’heure en janvier 2015, ce qui représente actuellement un taux indexé de 20,02 $ à l’embauche, sans évidemment tenir compte de l’ancienneté.

Plus de 521 000 écoliers, soit un peu plus de 60 % de tous les élèves du primaire et du secondaire, montent à bord des autobus scolaires tous les jours.

Le STS regroupe environ 3000 travailleuses et travailleurs membres de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Celle-ci compte plus de 425 syndicats affiliés, représentant environ 60 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Six jours de grève d’heures supplémentaires pour les employé-es des services d’entretien

Face aux demandes de reculs importants souhaités par la Société de transport de Montréal (STM) dans le cadre du renouvellement de la convention collective, les membres du Syndicat du transport de Montréal–CSN augmenteront la pression en lançant une grève d’heures supplémentaires. Pour six jours consécutifs, du 7 mai 2018 à minuit au 12 mai 2018 à minuit, les travailleuses et les travailleurs des services d’entretien de la STM n’effectueront aucune heure supplémentaire, n’accepteront aucune demande de cumul d’heures (heures de travail reportées) et refuseront les changements temporaires de poste, et ce, en fonction d’un horaire de travail préétabli selon les heures de pointe. En bref, pour six jours, il n’y aura aucune forme de travail en dehors des heures régulières prévues, sauf en cas d’urgence.

« Ça n’a pas de bon sens de traiter les travailleuses et les travailleurs comme cela, s’insurge Gleason Frenette, président du syndicat. Les employés du transport en commun ont été attaqués de toutes parts depuis plusieurs années. En 2014, la loi 15 a été adoptée, ce qui a permis à notre employeur de renier les ententes dans les régimes de retraite. Ensuite, la loi 24 est entrée en vigueur à la fin de 2016, attaquant nos droits fondamentaux de négocier. Finalement, la STM a déposé ses demandes contenant plus d’une centaine de reculs en lien avec notre convention collective. Ça fait déjà un an qu’on est en discussion avec la partie patronale et après toutes ces séances de négociation, ils maintiennent des propositions qui viendraient changer totalement nos conditions de travail. Là, ça va faire, les membres sont écoeurés, on n’a plus le choix si on veut se faire respecter, c’est la grève. »

« C’est une question de conditions de travail, oui, mais c’est avant tout une question de qualité de vie, poursuit Gleason Frenette, ça aura entre autres des impacts sur la conciliation famille-travail pour plusieurs de nos membres. Il faut rappeler que le problème a d’abord été causé par un gel d’embauche à la suite des coupes budgétaires de la ville de Montréal. La STM a trouvé comme solution d’augmenter l’offre d’heures supplémentaires. Évidemment, au syndicat, on ne souhaite jamais ça. Nous, on le dit depuis longtemps, le problème, c’est qu’il manque de monde. L’embauche est la solution logique afin d’améliorer l’expérience client que nous voulons tous. »

« La négociation, ça se joue à deux, lance Denis Marcoux, président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). À beaucoup d’égards, la STM a des demandes incompatibles avec celles du syndicat. La “souplesse” qu’elle exige n’est qu’un synonyme de détérioration des conditions de travail pour nos membres et on ne peut pas laisser passer ça. »

« Il ne faut pas oublier que ce sont des milliers de bons emplois dans la région de Montréal dont il est question ici, ajoute Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN). C’est un message très négatif que la STM envoie aux Montréalaises et aux Montréalais en ne reconnaissant pas à sa juste valeur le travail de ses employé-es de services d’entretien qui travaillent fort pour offrir un bon service à la population. »

« Comment voulez-vous que les membres du syndicat acceptent des ouvertures à la sous-traitance ou au recours aux agences? Ça serait complètement irresponsable de la part du syndicat d’aller dans cette direction. La CSN est derrière toutes les travailleuses et tous les travailleurs des services d’entretien de la STM et nous appuierons leur lutte », conclut Véronique De Sève, vice-présidente de la Confédération des syndicats nationaux.

Le syndicat confirme que la négociation se poursuit, mais insiste sur l’importance de trouver des solutions qui répondront aux attentes des deux parties.

Grève nationale le 15 mai

En cette journée de la Fête internationale des travailleuses et des travailleurs, le Secteur transport scolaire (STS) de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) annonce le déclenchement d’une grève nationale dans leur secteur.

« Le 15 mai prochain, nous déclencherons une grève nationale qui touchera près de 110 000 élèves dans 32 commissions scolaires, dans l’ensemble des régions au Québec. En tout, 2170 conductrices et conducteurs de 44 syndicats de la FEESP–CSN seront en arrêt de travail, ce qui affectera tous leurs circuits, de préciser Stephen P. Gauley, président du STS. Tous ces syndicats se sont dotés d’un mandat de grève de six jours, en assemblée générale, par voie de scrutin secret. Nous maintenons toujours la même revendication depuis l’automne dernier, soit celle de l’obtention de la part du gouvernement du Québec, dans les plus brefs délais, d’une enveloppe budgétaire supplémentaire, fermée et dédiée à l’amélioration de nos conditions de travail. Nous prévoyons également un débrayage au cours de la semaine du 28 mai si rien ne se règle d’ici là. »

Denis Marcoux, Jacques Létourneau et Stephen P. Gauley en conférence de presse ce matin. – Photo : Michel Giroux

À la suite d’une rencontre tenue le 17 avril dernier avec le ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Sébastien Proulx, durant laquelle la problématique actuelle dans le transport scolaire a largement été exposée, la Confédération des syndicats nationaux s’attendait à une réponse rapide dans le dossier du financement du transport scolaire au Québec. Depuis cette rencontre, la seule décision qu’a prise le gouvernement, c’est de mettre un terme à la possibilité qu’avaient les commissions scolaires d’utiliser à d’autres fins 50 % des surplus générés par les enveloppes du transport scolaire. Même si cette réponse a bien été reçue, elle demeure nettement insuffisante, en plus de ne rien régler à la problématique fondamentale.

« Depuis le début de l’année, la Fédération des transporteurs par autobus (FTA), qui représente la presque totalité des transporteurs scolaires du Québec, a reconnu la problématique de la pénurie de main-d’œuvre, tout en validant le constat de début de crise dans leur domaine. Depuis ce temps, trois transporteurs de la ville de Laval ont exposé publiquement leur important manque de main-d’œuvre. À plusieurs autres endroits, des circuits n’ont pas été effectués ou ont été effectués en retard en raison de ce manque de conducteurs. Tous ces faits nous démontrent que le gouvernement doit impérativement agir afin de régler ce problème systémique qui menace ce service, d’ajouter Denis Marcoux, président de la FEESP–CSN. Nous attendons donc la mise en œuvre d’une solution durable à ce problème qui risque de tourner en crise majeure si le gouvernement n’agit pas rapidement. »

« Les mauvaises conditions de travail qui règnent depuis trop longtemps dans ce secteur causent actuellement de graves problèmes d’attraction et de rétention des conductrices et des conducteurs de véhicules scolaires. Nous souhaitons donc vivement que le gouvernement règle ce problème une fois pour toutes afin de garantir un financement qui assurera la pérennité de cet important service public sur lequel des centaines de milliers de parents comptent tous les jours d’école », de préciser Jacques Létourneau, président de la CSN.

Rappelons que les salarié-es du transport scolaire touchent un taux horaire moyen de 17,86 $ l’heure — pour un revenu annuel moyen de 19 288 dollars —, alors que d’autres reçoivent 12,07 $ l’heure, un taux avoisinant le salaire minimum, sans autres avantages sociaux. En 2015, les salarié-es œuvrant dans le transport scolaire touchaient 8,5 % de moins en moyenne que d’autres emplois comparables dans le secteur privé du transport et, depuis ce temps, l’écart n’a cessé de s’amplifier.

Rappelons également que dans le cadre d’un processus rigoureux d’évaluation de l’emploi de conducteur et de conductrice de véhicule scolaire, qui fut mis en œuvre par la CSN et auquel le gouvernement et les associations de transporteurs ont participé, le comité de travail a fixé un taux horaire minimal de référence à 19,14 $ l’heure en janvier 2015, ce qui représente actuellement un taux indexé de 20,02 $ à l’embauche, sans évidemment tenir compte de l’ancienneté.

Plus de 521 000 écoliers, soit un peu plus de 60 % de tous les élèves du primaire et du secondaire, montent à bord des autobus scolaires tous les jours.

Le STS regroupe environ 3000 travailleuses et travailleurs membres de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Celle-ci compte plus de 425 syndicats affiliés, représentant environ 60 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Cinq syndicats de Montréal et Laval se dotent de mandats de grève

Réunis en assemblée générale hier soir, trois syndicats membres du Secteur transport scolaire (STS) de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) se sont prononcés hier soir en faveur de la grève nationale.

« Nous sommes très heureux du résultat de ces votes qui affichent, encore une fois, toute la détermination des conductrices et des conducteurs de véhicule scolaire. Les syndicats des travailleuses et travailleurs des Autobus Duplessis – CSN, le STT des Autobus La Montréalaise – CSN, le STT des Autobus La Montréalaise – CSN (Division Montréal) ont tous votés à 87%, 96% et 100% pour la grève nationale, de déclarer Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN. Ces salarié-es sont déterminés à obtenir de meilleures conditions de travail et pour se faire entendre, elles et ils ont décidé d’unir leurs forces à travers le Québec afin de faire pression sur le gouvernement pour obtenir finalement des conditions de travail décentes ». Ces votes s’ajoutent à ceux pris la semaine dernière dans la région par le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco-CSN et par le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Idéal – CSN.

« Depuis trop longtemps, les conductrices et les conducteurs de véhicule scolaire touchent un revenu qui ne permet pas une juste reconnaissance de toutes les compétences qu’exigent leurs fonctions. Voilà pourquoi ces syndicats revendiquent des enveloppes supplémentaires, fermées et dédiées à l’amélioration de leurs conditions de travail. Tous les syndicats du STS se mobilisent actuellement et nous sommes fiers que ceux de Montréal et Laval y embarquent avec toute la détermination que nous leur connaissons », de conclure Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain – CSN.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Duplessis regroupe 81 conductrices et conducteurs, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Montréalaise – CSN rassemble 43 conductrices et conducteurs, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus la Montréalaise – CSN (division Montréal) compte 16 conductrices et conducteurs, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco – CSN regroupe 330 conductrices et conducteurs et le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Idéal – CSN rassemble 135 conductrices et conducteurs. Ensemble, ces syndiqué-es transportent jour après jour près de 30 000 élèves dans la grande région métropolitaine.

Les cinq syndicats sont affiliés au CCMM–CSN qui regroupe près de 100 000 membres des secteurs public et privé répartis au sein de syndicats à Montréal, à Laval, au Nunavik et à la Baie-James. Ils sont également membres du STS qui regroupe plus de 3000 travailleuses et travailleurs dans 63 syndicats affiliés à la FEESP–CSN. Celle-ci compte plus de 425 syndicats, représentant environ 60 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics.

La CSN attend un retour rapide du ministre Sébastien Proulx

À la suite d’une rencontre tenue cet après-midi avec le ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Sébastien Proulx, la Confédération des syndicats nationaux s’attend à une réponse rapide dans le dossier du financement du transport scolaire au Québec.

« Nous sommes heureux d’avoir enfin rencontré le ministre Proulx pour lui parler de l’état de la situation dans le transport scolaire au Québec. Les mauvaises conditions de travail qui règnent depuis trop longtemps dans ce secteur causent actuellement de graves problèmes de recrutement, de rétention et de pénurie de conductrices et de conducteurs de véhicule scolaire. Les salaires sont inadéquats et le Secteur transport scolaire (STS) de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) revendique la création d’enveloppes budgétaires bonifiées, dédiées et fermées afin de financer adéquatement l’augmentation des salaires et l’amélioration des conditions de travail dans leur secteur », de préciser Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

En 2015, les salarié-es œuvrant dans le transport scolaire touchaient 8,5 % de moins en moyenne que d’autres emplois comparables dans le secteur privé du transport et, depuis ce temps, l’écart n’a cessé de s’amplifier.

« Le 8 février dernier, la FTA a reconnu la problématique de recrutement et de rétention de la main-d’œuvre et trois transporteurs de la ville de Laval ont également validé le constat de début de crise dans leur domaine. Depuis ce temps, nous avons été témoins de plusieurs autres problèmes importants, dont le risque que plusieurs circuits ne puissent être couverts, qui nous démontrent que le gouvernement doit impérativement agir afin de régler ce problème une fois pour toutes, d’ajouter Jean Lacharité. Nous attendons donc un retour rapide du ministre Proulx et le dépôt, dès ce printemps, d’une solution durable à ce problème, qui risque de tourner en crise majeure si le gouvernement n’en prend pas la juste mesure. »

Depuis le mois de janvier 2015, la CSN demande une rencontre avec le MELS en lien direct avec les mauvaises conditions de travail qui règnent dans le transport scolaire. La rencontre d’aujourd’hui s’est déroulée en présence de représentants de la Fédération des transporteurs par autobus (FTA) — rassemblant la majorité des employeurs dans le transport scolaire au Québec —, et de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).

Rappelons que les salarié-es du transport scolaire touchent un taux horaire moyen de 17,86 $ l’heure — pour un revenu annuel moyen de 19 288 dollars —, alors que d’autres reçoivent 12,07 $ l’heure, un taux avoisinant le salaire minimum, sans autres avantages sociaux.

Rappelons également que dans le cadre d’un processus rigoureux d’évaluation de l’emploi de conducteur et de conductrice de véhicule scolaire, qui fut mis en œuvre par la CSN et auquel le gouvernement et les associations de transporteurs ont participé, le comité de travail a fixé un taux horaire minimal de référence à 19,14 $ l’heure en janvier 2015, ce qui représente actuellement un taux indexé de 20,02 $ à l’embauche, sans évidemment tenir compte de l’ancienneté.

Plus de 521 000 écoliers, soit un peu plus de 60 % de tous les élèves du primaire et du secondaire, montent à bord des autobus scolaires tous les jours.

Le STS regroupe environ 3000 travailleuses et travailleurs membres de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Celle-ci compte plus de 425 syndicats affiliés, représentant environ 60 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics.

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs des Autobus Granby–CSN se dote d’un mandat de grève

Réuni en assemblée générale hier soir, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs des Autobus Granby – CSN, membres du Secteur transport scolaire (STS) de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP – CSN) s’est prononcé hier soir en faveur de la grève nationale.

« Nous sommes très heureux du résultat de ces votes qui affichent, encore une fois, toute la détermination des conductrices et des conducteurs de véhicule scolaire. Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs des Autobus Granby – CSN a voté à 91 % pour la grève nationale, de déclarer Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP – CSN. Les membres de ce syndicat sont déterminés à obtenir de meilleures conditions de travail et pour se faire entendre, elles et ils ont décidé d’unir leurs forces à travers le Québec afin de faire pression sur le gouvernement ».

« Depuis trop longtemps, les conductrices et les conducteurs de véhicule scolaire touchent un revenu qui ne reconnaît aucunement toutes leurs compétences. Voilà pourquoi le STS revendique des enveloppes supplémentaires, fermées et dédiées à l’amélioration de leurs conditions de travail. Tous les syndicats du STS se mobilisent actuellement et nous sommes fiers que le Syndicat des travailleuses et des travailleurs des Autobus Granby – CSN embarque avec toute la détermination que nous leur connaissons », de conclure madame Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie (CCM – CSN).

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs des Autobus Granby – CSN regroupe plus de 80 conductrices et conducteurs de véhicules scolaires.

À propos

Ce syndicat est membres du STS qui regroupe plus de 3000 travailleuses et travailleurs dans 63 syndicats affiliés à la FEESP – CSN. Celle-ci compte plus de 425 syndicats, représentant environ 60 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics. Ce syndicat est aussi affilié au CCM – CSN qui regroupe près de 31 000 membres répartis dans plus de 200 syndicats.

Fondée en 1921, la CSN regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans douze autres conseils centraux.

Le syndicat se dote d’un mandat de moyens de pression lourds

Après deux ans et demi de négociation pour le renouvellement de leur convention collective, les membres du Syndicat des employé-es de l’Administration régionale Kativik (KRGEU) ont tenu hier soir une assemblée générale pendant laquelle ils ont convenu de procéder à un vote de moyens de pression lourds, pouvant aller jusqu’à la grève. Compte tenu de l’étendue du territoire du syndicat, qui équivaut au tiers du Québec, le vote s’est tenu par référendum dans les 14 communautés où travaillent les employé-es de l’administration régionale.

La proposition visant à confier au comité exécutif du syndicat le mandat d’exercer des moyens de pression, incluant une banque de 72 heures de grève (3 jours), a été adoptée à 90 %. Tel que mentionné dans la proposition écrite soumise aux membres, les heures de grève seront utilisées au besoin, pour soutenir la négociation.

“Après 35 séances de négociation en 27 mois, les offres de l’employeur sont encore inacceptables. Les augmentations salariales proposées ne couvrent même pas l’augmentation du coût de la vie, qui est particulièrement élevé au Nunavik. Ce mandat était nécessaire pour faire pression sur l’employeur et lui démontrer de façon claire que nous sommes prêts à nous battre pour de meilleures conditions de travail “, a déclaré Victor Mesher, président du KRGEU.