Un autre rendez-vous manqué par le Conseil du trésor pour régler les plaintes de maintien de l’équité salariale!

Les fédérations du secteur public de la CSN dont les membres sont touchés par la question du règlement des plaintes de maintien de l’équité salariale ont pu constater l’entêtement du gouvernement de la CAQ de ne pas régler ce dossier. L’enjeu est pourtant fort simple et devrait aller de soi : rémunérer à sa juste valeur le travail ayant déjà été effectué par des femmes et pour lequel elles ont été moins payées que leurs collègues masculins. La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), la Fédération des professionnèles (FP-CSN) et la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) déplorent ce manque de vision face à une injustice évidente.

Le Conseil du trésor offre de bafouer le droit au maintien de l’équité salariale

En vertu des nouvelles dispositions de la Loi sur l’équité salariale, adoptée en avril 2019, les syndicats étaient en conciliation depuis plusieurs semaines avec le gouvernement du Québec afin de régler des plaintes de maintien de l’équité salariale. Lors de cette conciliation, qui prenait fin aujourd’hui selon les délais prévus à la loi, le Conseil du trésor a voulu marchander les plaintes de maintien, les unes contre les autres, de même que la date d’application pourtant prévue à la Loi sur l’équité salariale, voulant ainsi priver des milliers de femmes d’ajustements salariaux rétroactifs auxquels elles ont droit et exiger le désistement de certaines plaintes.

« C’est odieux! Plutôt que de montrer l’exemple en matière d’équité salariale, le gouvernement a utilisé tous les détours pour que nos plaintes de maintien ne soient pas traitées avec diligence et éviter de verser la totalité des sommes selon la valeur du travail des femmes à son emploi », affirme Josée Marcotte, vice-présidente de la FSSS-CSN.

« C’est choquant de constater que le Conseil du trésor n’accepte pas de verser un juste salaire aux femmes et qu’il veut faire des économies sur leur dos », ajoute Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP-CSN.

Une offre méprisante et discriminatoire pour des milliers de femmes

En décembre dernier, le président du Conseil du trésor se vantait d’être un négociateur créatif et annonçait qu’il voulait sortir le chéquier pour régler les plaintes de maintien de l’équité salariale. Or, contrairement à ce que pouvait laisser entendre Christian Dubé, il ne s’agissait pas d’une offre généreuse, mais plutôt d’une offre globale méprisante pour plusieurs femmes à son emploi.  Il demande à des milliers de femmes de renoncer à leurs plaintes de maintien de l’équité salariale et à d’autres, pour lesquelles il reconnait l’existence d’une discrimination salariale, de renoncer à des sommes rétroactives de manière à abdiquer aux droits pourtant prévus à la Loi sur l’équité salariale.

Les enquêtes se poursuivent devant la CNESST

Voyant que le Conseil du trésor ne démontre aucune volonté de régler les plaintes de maintien et d’éliminer la discrimination salariale, les fédérations du secteur public de la CSN vont demander à la CNESST de poursuivre rapidement les enquêtes et de trancher les plaintes.

« Dans un contexte où nous ne pouvons en arriver à une entente en conciliation, nos membres peuvent compter sur les fédérations du secteur public de la CSN pour mener cette bataille devant la CNESST.  Rien ne sera ménagé pour la reconnaissance de ce droit fondamental à des milliers de femmes du secteur public », conclut Dany Roy, vice-président de la FP-CSN.

Un exercice contesté par les fédérations du secteur public de la CSN

Rappelons qu’en 2010 et 2015, le Conseil du trésor a décidé de procéder seul à un exercice de maintien de l’équité salariale. Pour la très grande majorité des emplois, il était d’avis qu’aucun changement n’avait eu lieu depuis 2001, soit depuis l’exercice de l’équité salariale. Cela a amené les fédérations du secteur public de la CSN à déposer plusieurs plaintes en vertu de la Loi sur l’équité salariale pour des catégories d’emploi dans le réseau de la santé et des services sociaux ainsi que de l’éducation.

Le gouvernement est le plus grand employeur de main-d’œuvre féminine au Québec. Ce qui ne l’empêche pas, malheureusement, de recourir à tous les moyens pour nier le problème de discrimination salariale et de bafouer le droit fondamental de maintien de l’équité salariale des travailleuses qui offrent des services à la population. Évidemment, la porte reste ouverte et si le Conseil du trésor démontre un réel intérêt de régler cette injustice discriminatoire envers les femmes, les fédérations du secteur public de la CSN seront au rendez-vous.

Recommandation de règlement à la SQDC

C’est par une forte majorité que les travailleurs et travailleuses de la SQDC, affiliés au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) et à la Fédération des employées et employés de service public–CSN, ont entériné la recommandation de règlement faite par la médiatrice spéciale nommée par le ministre du Travail, Jean Boulet.

Il y a quelques semaines, les deux organisations ont décidé d’unir leurs forces afin d’améliorer le plus rapidement possible les conditions de travail des membres à la SQDC. Rappelons que certaines succursales sont en activité depuis maintenant plus d’un an et que la question des salaires, dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre sans précédent, représentait un des enjeux importants. Les conventions collectives seront d’une durée de deux ans. Le SCFP et la FEESP–CSN tiennent à saluer le travail accompli par la médiatrice spéciale au dossier, Lise Lavallée.

« Ça n’a pas été une négociation facile. On partait de loin avec une rémunération et des conditions de travail minimales. La SQDC est une nouvelle société d’État qui a une mission de santé publique. Après un an d’opération, le modèle québécois est un succès et nos membres y ont grandement contribué », a indiqué Marc Ranger, directeur québécois du SCFP.

Du côté de la FEESP–CSN, la présidente Nathalie Arguin a tenu à souligner la collaboration des deux organisations. « Nous avons fait front commun afin d’obtenir rapidement des résultats pour nos membres respectifs. Ce qui nous importe, c’est d’améliorer les conditions de travail des travailleuses et des travailleurs, et ce, le plus rapidement possible. »

Pour Stéphanie Martel-Gill, présidente du Syndicat des employées et employés de la SQDC affilé à la FEESP–CSN, une étape importante a été franchie. « Nous sommes soulagés de voir nos salaires augmenter dès maintenant, mais aussi de pouvoir compter sur un comité d’évaluation d’emploi qui sera créé dans les 90 jours suivant la signature. Avec ce comité et une formation pour nous outiller face aux différents types de clientèle, nous pourrons exercer notre métier de conseiller dans des conditions gagnantes ».

« Avec ces nouvelles conventions collectives, nos membres pourront souffler un peu d’un point de vue financier, après avoir participé à construire cette nouvelle société d’État. Ce n’est qu’un début, car il reste beaucoup de travail à faire afin d’arriver à une pleine reconnaissance du rôle du conseiller professionnel à la SQDC », d’ajouter David Clément, président de la section locale 5454 du SCFP.

Tshiuetin : les travailleuses et travailleurs acceptent l’entente de principe

Les membres des syndicats des travailleuses et travailleurs de Transport ferroviaire Tshiuetin inc. et Tshiuetin S.E.C. (CSN) ont approuvé mardi l’entente de principe survenue entre les parties syndicale et patronale la semaine dernière.

« Nous avons dû faire des compromis en raison de la situation financière difficile de la compagnie, mais nous sommes heureux que 90 % des membres aient voté en faveur de l’entente, a affirmé le président du Conseil central Côte-Nord (CCCN–CSN), Guillaume Tremblay. Il a donc fallu accepter une diminution du nombre d’heures de travail et une certaine restructuration de l’entreprise en échange d’une augmentation salariale. »

Le vice-président et trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Jean-Pierre Bourgault, explique que la courte durée de l’entente a rendu ces compromis acceptables. « La nouvelle convention collective arrivera à échéance le 31 mars 2021, a-t-il annoncé. Tant l’employeur que les syndicats croient que la situation de l’entreprise sera revenue à la normale d’ici là. Nous devrions donc être en mesure de signer une entente plus avantageuse la prochaine fois. »

Les négociations intensives entreprises le 18 novembre dernier, après que les travailleuses et travailleurs eurent accepté de suspendre la grève qu’ils avaient déclenchée à la fin septembre, ont donc porté leurs fruits. La convention collective précédente était arrivée à échéance le 1er avril 2018 et les négociations avaient commencé en juin de la même année.

Entente chez Multi Transport Drummond inc. : reprise du service d’autobus

Le conflit de travail qui paralysait le service de transport en commun à Drummondville depuis le 5 décembre a officiellement pris fin mardi soir lorsque les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Multi Transport inc. (CSN) ont voté à 96 % en faveur de l’entente de principe convenue la veille entre la partie patronale et les négociateurs du syndicat.

« Il a fallu que tout le monde mette de l’eau dans son vin, mais nous sommes heureux d’avoir réussi à nous entendre et de pouvoir recommencer à servir nos concitoyens et concitoyennes dès mercredi matin », a déclaré le président du Syndicat, Gilbert Bondu.

Les deux parties sont notamment parvenues à trouver un accord sur la question de la rémunération, qui était l’enjeu le plus contentieux à la table de négociation. L’entente prévoit finalement une augmentation salariale de 12 % étalée sur les cinq ans de la nouvelle convention.

« Les membres avaient été clairs qu’ils souhaitaient être payés 20 $ l’heure, a rappelé le vice-président du Conseil central du Cœur-du-Québec–CSN, Mario Pellerin. Nous sommes satisfaits que les augmentations prévues dans la nouvelle entente leur permettront d’atteindre ce taux. »

Pour le vice-président et trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Jean-Pierre Bourgault, la nouvelle entente ramène les conditions des chauffeuses et chauffeurs de Multi Transport inc. à un niveau respectable. « Les travailleuses et travailleurs méritaient une augmentation depuis longtemps, car l’entente précédente négociée par le syndicat indépendant de l’époque n’était vraiment pas satisfaisante, a-t-il expliqué. L’équipe de négociation a réussi à aller chercher des gains significatifs cette fois-ci, surtout grâce à la solidarité inébranlable affichée par nos membres tout au long du processus. »

Les employé-es des bibliothèques de l’Université Concordia votent en faveur d’un mandat de grève

Réunis en assemblée générale le 29 novembre dernier, les membres du syndicat des employé-es des bibliothèques de l’Université Concordia (FEESP-CSN) ont donné leur appui à un mandat de grève.

« Depuis le début de l’année, les négociations ont stagné en raison de l’insistance injustifiée de l’employeur pour restreindre drastiquement les possibilités d’avancement pour les nouveaux employés, affirme le président du syndicat, Kent Cluff. Non seulement l’université est-elle complètement fermée au compromis sur cet enjeu, mais elle refuse en plus de discuter de tout autre sujet tant que cette question ne sera pas réglée. C’est ce qui explique que peu de progrès a été accompli malgré 16 réunions de négociations. »

En conséquence de ce manque de progression dans les pourparlers, la prochaine ronde de négociation, qui s’entame le 6 décembre, se fera en présence d’un conciliateur du Ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale (MTESS).

« Nos membres sont de plus en plus frustrés de l’entêtement de l’université, renchérit M. Cluff. Nous espérons que le conciliateur va aider à faire progresser les discussions, mais nos membres sont prêts à passer à la prochaine étape et à faire la grève si l’Université ne démontre pas plus de respect pour le processus de négociation. »

En plus du mandat de grève, le syndicat a également adopté la création d’un fonds de soutien financier pour les travailleuses et les travailleurs qui participeront aux efforts de grève.

Des gains dépassant 15 000 $ pour les inspecteurs de Exo

Réunis en assemblée générale, les travailleurs et travailleuses membres du Syndicat des inspecteurs de trains (SIRTM-CSN) ont entériné une entente de principe à plus de 96 %.

Parmi les gains obtenus par la partie syndicale, notons des augmentations salariales qui feront passer les 26,50 $ l’heure au moment de la signature de la convention à 33,88 $ en 2023, en plus d’un montant forfaitaire prévu pour les années 2018 et 2019. Ce forfaitaire représente plus de 15 000 $ pour plusieurs inspecteurs.

La reconnaissance de leur statut d’inspecteur en transport collectif était au cœur des enjeux de cette négociation, le syndicat s’étant d’ailleurs battu pendant deux ans pour empêcher une déqualification de leur travail. Les inspectrices et inspecteurs verront aussi la reconnaissance de leur expérience acquise à l’extérieur pour les crédits de vacances. « Nous sommes heureux de voir notre travail reconnu et les augmentations de salaire importantes sont le reflet de cette reconnaissance. Cette entente de principe reflète le travail réellement effectué par les inspecteurs au quotidien et prend pleinement en compte notre expérience », a affirmé David Gaillard, président du syndicat.

En plus des augmentations salariales, de la reconnaissance de leur statut et de plusieurs autres améliorations des conditions de travail des inspectrices et inspecteurs, l’entente prévoit une augmentation du nombre de postes à temps plein, qui passeront de 29 à 55 postes, ce qui permettra aux inspecteurs d’offrir un meilleur service à la population usagère du réseau.

La nouvelle convention collective entrera en vigueur dès le 1er janvier 2020.

Les acteurs du réseau public d’éducation demandent au ministre Roberge de surseoir à l’adoption du projet de loi 40

Plus d’une dizaine de groupes d’acteurs du monde de l’éducation ont demandé aujourd’hui au ministre Jean-François Roberge de surseoir à l’adoption du projet de loi no 40 et d’inviter la population du Québec à une large réflexion sur l’avenir de l’école publique.

Citations

« Le projet de loi no 40 propose un modèle de gouvernance qui est complexe, déroutant, compliqué et difficile à mettre en oeuvre. De plus, il limite les droits constitutionnels de la minorité linguistique anglophone de contrôler et gérer notre système scolaire. », Dan Lamoureux, président de l’Association des commissions scolaires anglophones du Québec

« Le projet de loi no 40 et son éventuelle adoption sous bâillon montrent encore une fois le déficit démocratique dans les décisions du gouvernement visant l’éducation. On constate son habitude de prendre des décisions sans consulter la population ni obtenir un consensus social. Nous ne pouvons plus laisser les pouvoirs politiques et administratifs décider seuls de l’avenir de notre société. À nous d’occuper l’espace décisionnel qui nous revient ! », Suzanne-G. Chartrand, porte-parole du collectif Debout pour l’école!

« Le projet de loi no 40 dévalorise la profession enseignante et nie l’expertise des profs. Vous devez le retirer Monsieur le Ministre. », Nathalie Morel, vice-présidente à la vie professionnelle, Fédération autonome de l’enseignement (FAE)

« Le projet de loi no 40 est un mirage. Il y a une perte réelle d’influence des parents et de leur participation dans l’organisation. », Marc Étienne Deslauriers, président du Comité de parents de la CSDM

« Une adoption sous bâillon signifierait une imposition autoritaire de ce rouleau compresseur législatif, organisationnel et anti-démocratique. Le milieu de l’éducation a besoin d’amour, de mobilisation et de large adhésion, pas d’une nouvelle démonstration de force et de chamboulements précipités.» Je protège mon école publique

« Le projet de loi no 40 ouvre la porte à toutes sortes de regroupements de services par des partenariats, notamment avec le secteur privé. Ça risque de désorganiser le secteur scolaire et de créer d’importantes disparités entre les régions. Ce sont des changements majeurs, et cela impose qu’on prenne le temps de bien analyser les conséquences sur la qualité des services de même que sur les emplois, en particulier pour le personnel de soutien scolaire. », Jacques Létourneau, président de la CSN

« Nous croyons que la lutte à la ségrégation scolaire devrait être l’enjeu principal du gouvernement du Québec. Est-ce que l’important projet de loi no 40 est utile à ce combat? Non. Est-ce qu’au contraire, le projet de loi no 40 pourrait amplifier l’iniquité de notre système scolaire? C’est très probable.» Mouvement L’école ensemble

« Tout ce brassage de structures s’apparente à la dernière réforme du réseau de la santé qui est un véritable désastre. Le projet de loi no 40 ne répond à aucune des urgences ni à aucun des besoins réels et criants auxquels le réseau scolaire est actuellement confronté. » Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ)

« Le projet de loi 40 ne respecte ni la charte canadienne, ni la charte québécoise, ni le principe constitutionnel qu’il ne peut y avoir de taxation sans représentation. », Daniel Turp, Professeur titulaire à la Faculté de droit de l’Université de Montréal

« Ce projet de loi constitue un danger d’inégalités à plusieurs égards et ne répond aucunement aux enjeux actuels en éducation. Plutôt que d’imposer une nouvelle réforme à la pièce et sans vision, le ministre Roberge devrait tendre l’oreille à celles et ceux qui font l’école : le personnel enseignant, le personnel de soutien et le personnel professionnel. », Line Camerlain, première vice-présidente de la CSQ

« Notre système de gouvernance scolaire n’a pas besoin de changements si radicaux, nous demandons le retrait du projet de loi no 40. » Association des administrateurs des écoles anglophones du Québec

« La FQAFÉ est d’avis que c’est trop demandé aux parents que de participer à des comités et à des activités qui concernent directement leurs enfants dans leur école locale, ainsi que de songer à des conseils d’établissement et aux conseils d’administration des centres de services proposés. », Carol Meindl, directrice générale, Quebec federation home & school association

« Aucun brassage de structures n’a apporté les économies et l’efficacité promises. Notre école publique mérite une vraie réflexion, avec tous les partenaires. Rien dans le projet de loi no 40 n’améliore la réussite et la persévérance scolaires. », Alain Fortier, président de la Fédération des commissions scolaires du Québec.

Pour tous ces enjeux touchant l’équité de notre école publique, la reconnaissance du personnel de l’éducation, la démocratie, les coûts, la représentativité, l’autonomie des régions, nous demandons au ministre de l’Éducation de ne pas déstabiliser le réseau. Prenons le temps de réfléchir ensemble à notre système d’éducation, pour la réussite des élèves.

Recul démocratique et déstabilisation programmée du réseau

Le projet de loi 40 qui consacre la fin des commissions scolaires diminue le niveau de démocratie, ne répond pas aux vrais besoins du réseau, concentre plusieurs pouvoirs entre les mains du ministre de l’Éducation et risque d’aggraver les iniquités créées par un système d’éducation à trois vitesses. En plus, ce projet de loi va permettre de déstabiliser le réseau en reprenant des éléments importants de la réforme Barrette.

« Les employées et les employés de soutien des écoles auraient souhaité être entendus avant le dépôt de ce projet de loi. L’absence de consultation des acteurs du réseau scolaire se fait sentir dans ce projet de loi qui ne propose rien de convaincant pour le réseau. La CSN réclame d’ailleurs toujours un vaste débat sur l’école publique», d’affirmer Jacques Létourneau, président de la CSN. Ce dernier craint qu’une réforme précipitée mène à des conséquences néfastes tant pour les services aux élèves que pour l’organisation du travail.

Moins de démocratie

Le projet de loi 40 donne le pouvoir à un nombre restreint de personnes qui vont siéger sur les conseils d’établissement et qui seront les seuls à élire les conseils d’administration des nouveaux centres de services scolaires.

« Le taux de participation aux élections dans les commissions scolaires était faible, nous en convenons, et la démocratie scolaire se devait d’être améliorée. Mais ce n’est pas ce que fait le projet de loi 40 qui va aggraver les problèmes de gouvernance du réseau scolaire plutôt que les régler ». Plusieurs solutions ont été discutées au cours des dernières années, mais le gouvernement a décidé de faire table rase d’un palier démocratique régional important », lance Jacques Létourneau, président de la CSN.

Les ingrédients d’une réforme Barrette

Même si la réforme Roberge diffère de celle sur la santé de l’ancien ministre Gaétan Barrette, comme cette dernière, elle concentre plusieurs pouvoirs entre les mains du ministre. Que ce soit par le projet de loi 40 ou d’autres projets de loi et directives, le ministre de l’Éducation aura notamment le pouvoir de fusionner plus facilement des centres de services scolaires, même s’ils ne sont pas limitrophes; il pourra aussi forcer le regroupement de services entre les centres ou avec les municipalités, il prendra les décisions importantes sur les constructions et les agrandissements d’écoles et il pourra forcer les achats en commun pour tout le Québec quand il le jugera avantageux.

« Même si les fusions et les regroupements ne sont pas effectifs dès maintenant, tous les pouvoirs seront là pour mener à une déstabilisation complète d’un réseau de l’éducation qui est déjà mal en point. Les écoles publiques risqueraient alors de rejouer dans un scénario à la Gaétan Barrette », affirme Jacques Létourneau. «  Cette réforme nous inquiète grandement puisque les fusions de territoires et les regroupements de services auront certainement un impact sur les employé-es même si le ministre Roberge tente de nous rassurer en disant qu’il n’y aura pas de perte d’emplois », soutient Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la FEESP-CSN qui regroupe quelque 30 000 membres dans 81 classes d’emplois.

Rien pour réparer le réseau

« Il y a encore beaucoup de travail à faire pour réparer les dégâts des années d’austérité dans le réseau de l’éducation, notamment en embauchant tout le personnel spécialisé pour aider les enfants qui ont plus de difficultés. Peu importe la gouvernance, s’il manque de ressources, ça ne fonctionnera pas », déplore Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). La FEESP constate déjà un manque de personnel dans les services de garde, les technicien-nes en éducation spécialisée et à plusieurs autres postes. Sans solutions pour attirer et maintenir le personnel, aucune réforme ne pourra, à elle seule, donner des résultats positifs.

Moins d’équité

La combinaison du projet de loi 40 et de la loi 12 va donner aux écoles plus de marge de manœuvre pour mettre en place des programmes sélectifs et souvent onéreux  dans les écoles publiques. Puisque la nouvelle loi 12 ne fixe  pas de plafond aux frais que les écoles publiques pourront exiger pour des programmes particuliers, on consacre une tendance largement dénoncée, à savoir le développement d’une école à trois vitesses : l’école privée, l’école publique à projets particuliers et la classe « ordinaire ».  « L’école publique devrait être gratuite et donner une chance égale à tous. On s’éloigne aujourd’hui encore plus de ce principe fondamental », insiste Jacques Létourneau. La CSN demande aussi que soit maintenu pour les centres de services scolaires, la mission de « promouvoir et de valoriser l’éducation publique sur son territoire. »

Les SQDC de Sainte-Foy et de Saint-Georges joignent la CSN

La campagne de syndicalisation de la SQDC à la CSN se poursuit. Après la succursale de Chicoutimi dimanche dernier, ce sont deux nouvelles succursales qui ont décidé de d’adhérer à la CSN, soit les travailleuses et travailleurs des succursales de Sainte-Foy et de Saint-Georges.

« Nous représentons déjà près de 13 000 membres de sociétés d’État et d’organismes publics. Pour nous, il est inconcevable que les employé-es de la SQDC, une société d’État, ne gagnent que 14 $ l’heure. C’est pourquoi nous demandons un rehaussement immédiat de leurs salaires à 18 $ l’heure », a souligné Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employé-es de services publics (FEESP-CSN). Après qu’une demande de conciliation fut déposée au mois de juillet, la négociation de la première convention collective se poursuivra cet automne pour l’ensemble des succursales que nous représentons. « La grande expérience de négociation de la CSN au sein des sociétés d’État fera en sorte que nous obtiendrons les conditions de travail que nous méritons », a rajouté Stéphanie Martel Gill, présidente du Syndicat des employées et employés de la Société québécoise du cannabis — CSN (SEE-SQDC-CSN).

Des pantalons de camouflage pour protester contre les horaires

Les 170 constables, inspecteurs et inspectrices de la STM n’acceptent pas les horaires coupés en deux que la direction tente d’imposer à la table de négociation pour le prochain contrat de travail.

« Ce serait totalement inacceptable de devoir cesser de travailler pendant deux heures en plein milieu de notre journée. Commencer à 6h30 et finir à 18h30 nuit grandement à la conciliation famille-travail », insiste Kevin Grenier, président de la Fraternité des constables et inspecteurs de la STM (CSN). Ce dernier précise que la plage horaire citée plus haut ne donne que 40 heures payées par semaine. Des pantalons de camouflage seront donc portés tant qu’un horaire décent ne sera pas trouvé. Il s’agit là d’un moyen de pression légal qui a été voté par les membres.

La STM insiste, pour le moment, pour imposer des horaires qui ne sont pas absolument nécessaires pour que ça fonctionne. La preuve, la sécurité est assurée dans le métro en ce moment et ces horaires coupés ne sont pas en vigueur.

« On ne comprend pas pourquoi la STM demande maintenant une médiation au ministère du Travail simplement en citant nos pantalons de camouflage en exemple. C’est comme s’ils n’acceptaient pas de négocier dès que nos membres exercent leur liberté d’expression », souligne Kevin Grenier. Ce dernier enjoint la STM à recommencer les négociations dès que possible. La Fraternité a d’ailleurs déjà proposé des solutions pour les horaires.

La Fraternité déplore, par ailleurs, que la STM rejette du revers de la main notre proposition de patrouille à vélo pour faciliter les déplacements dans les bains de foule et ainsi assurer une meilleure sécurité auprès de la clientèle. Il faudrait que la STM montre un peu plus d’ouverture à des propositions qui sont pourtant adaptées à la société d’aujourd’hui. Cette patrouille répond en tout point au plan stratégique 2020-2025 de la STM.

Une décision qui respecte les employé-es

Suite à la décision rendue ce matin par le Tribunal administratif du travail sur le rejet des accréditations régionales demandées par le SCFP, la CSN poursuit sa campagne de syndicalisation dans l’ensemble des succursales de la SQDC.

« Ce qui guide toujours notre action, c’est la volonté des travailleuses et des travailleurs. Avec une décision comme celle-ci, les succursales auront le libre choix de rejoindre l’organisation syndicale qui saura le mieux les défendre » s’est exclamé Stéphanie Martel Gill, présidente du Syndicat des employé-es de la SQDC-CSN (SEE-SQDC-CSN). « Moi, j’ai choisi la CSN parce que c’est au sein de cette centrale que notre voix est entendue et respectée, et j’invite les autres succursales à se joindre à nous » a-t-elle rajouté.

« Nous représentons déjà près de 13 000 membres de sociétés d’État et d’organismes publics. Pour nous, il est inconcevable que les employé-es de la SQDC, une société d’État, ne gagnent que 14$ de l’heure. C’est pourquoi nous demandons un rehaussement immédiat de leurs salaires à 18$ de l’heure » a souligné Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employé-es de services publics (FEESP-CSN). Après qu’une demande de conciliation fut déposée au mois de juillet, la négociation de la première convention collective se poursuivra cet automne pour l’ensemble des succursales que nous représentons.

La CSN représente actuellement les succursales de Mascouche, Trois-Rivières, Peel et Marché Central, en plus d’avoir déposé des requêtes pour représenter les succursales de Chicoutimi, Ste-Foy et Saint-Georges-de-Beauce.

Abolition du service local de police et du centre d’appels

La Ville de Mont-Tremblant procédera, sous peu, à des consultations publiques pour transférer son service de police municipal par celui de la Sûreté du Québec. « Si, au terme de ces consultations, le Conseil de ville va de l’avant, les policiers municipaux pourront être remplacés par des policiers provinciaux et près d’une vingtaine d’employés de la Ville de Mont-Tremblant, répartiteurs et secrétaires du service 911 perdront leur emploi ou seront relocalisés dans d’autres villes », déplore Kuang Selao, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Ville de Mont-Tremblant (CSN). « Faut-il rappeler que ces policiers et employés sont, pour la plupart, des citoyens qui participent à l’économie locale et qu’aussi, ils possèdent une connaissance remarquable du milieu, du réseau routier, de la culture de la région et de ses besoins? » d’ajouter Kuang Selao.

Un service de qualité, à l’écoute de la population, au sein de la communauté

Mis en place en 2001, le service 911 a, depuis lors, reçu la certification de niveau 1 garantissant de courts délais de réponse, la connaissance du terrain et la qualité du service offert. Par connaissance du terrain, sur un territoire comme celui de Mont-Tremblant, il faut aussi, par exemple, prendre en considération les secteurs qui sont connus de manière spécifique par les résidents et qui, souvent, répondent à un nom différent.

« La décision de la Ville de remettre en question ce service de qualité qui répond sans aucun doute aux besoins de la population, pour des impératifs budgétaires, nous laisse perplexes et nous inquiète; il s’agit d’une approche à courte vue » affirme André Lajoie, secrétaire général de la Fédération des employées et employés de services publics – CSN.

« Non seulement l’apport positif d’un service de police de proximité et d’un centre d’appels local est ignoré, mais l’impact économique et les conséquences humaines de la perte de ces emplois ne peuvent être passés sous silence. Des familles devront inévitablement faire le difficile choix de quitter la région. Nous nous attendions à plus, d’une ville prospère, il va sans dire. Mont-Tremblant a la possibilité de donner l’exemple et son administration devrait comprendre que la prospérité ne passe pas seulement par l’investissement dans des infrastructures, mais aussi par le bien-être de ses citoyens » s’indigne Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides (CSN).

Consultations publiques les 1er et 2 novembre : le syndicat invite la population à défendre son service local

Il s’agit d’un enjeu majeur pour le syndicat et les travailleuses et travailleurs du service de police ou du centre d’appels, mais tout autant pour la population en général. Le syndicat invite donc les citoyens de Mont-Tremblant à participer en grand nombre aux consultations publiques qui se tiendront vendredi 1er novembre à 19 heures et samedi 2 novembre 2019 à 10 heures.

La transformation des commissions scolaires entraîne de nombreux risques

Redonner plus de pouvoir aux écoles et au ministère de l’Éducation pour en enlever au niveau régional créera des déséquilibres importants, estime la CSN. Certaines écoles pourraient mieux tirer leur épingle du jeu que d’autres, ce qui accentuerait les iniquités dans le réseau scolaire.

« Qui va s’assurer que les écoles de tous les villages et de tous les quartiers ne souffrent pas d’un manque d’équité ?, demande Jacques Létourneau, président de la CSN. Il y a un risque réel  d’accentuer les disparités entre les écoles par des mesures qui ne tiendraient pas compte des particularités régionales. On pourrait pénaliser certaines écoles, en particulier dans les zones les plus défavorisées. »

« Les enfants en difficulté d’apprentissage ont besoin de plus de services, pas d’un brassage de structures », ajoute Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN).

Si le ministère souhaite éviter les trop grandes disparités en imposant des normes à partir de Québec, il faudra trouver un moyen pour que les écoles rendent des comptes sans générer un trop lourd fardeau administratif. « Est-ce que le ministère a tenu compte du fait que sa réforme pourrait avoir un impact sur les services administratifs et a prévu les ressources nécessaires pour ces nouveaux défis ? », s’interroge Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la FEESP-CSN. Cette dernière estime aussi essentiel que la voix du personnel de soutien soit entendue pour éviter des perturbations inutiles, notamment dans les services aux élèves.

Centralisation

Par ailleurs, la CSN souligne que le ministère de l’Éducation a déjà repris une partie du contrôle sur les décisions de construction ou d’agrandissement d’écoles, un budget de 2,3 G$ pour l’année en cours. « Comment s’assurer d’une réelle décentralisation si les décisions importantes se prennent à Québec », s’inquiète Jacques Létourneau.

Enjeux pour le personnel de soutien

« Il est encore temps d’éviter les effets négatifs qui pourraient accompagner la réforme des commissions scolaires en étant à l’écoute de tous les acteurs du réseau, y compris le personnel de soutien. Nous sommes disponibles pour donner le point de vue des employé-es qui font que les écoles fonctionnent jour après jour et nous souhaitons participer à la commission parlementaire portant sur le projet de loi », conclut Jacques Létourneau.

La CSN prendra le temps d’analyser le projet de loi en profondeur et interviendra plus tard sur les éléments qui ne sont pas abordés ici.

La CSN se réjouit de l’unanimité sur la consigne à la SAQ

La Confédération des syndicats nationaux se réjouit des conclusions du rapport de la Commission des transports et de l’environnement, chargée d’évaluer les enjeux de recyclage et de valorisation locale du verre, au sujet de la consigne à la Société des alcools du Québec.

« À la veille d’une des plus grandes mobilisations environnementales à l’échelle de la planète, nous ne pouvons que nous réjouir de cette unanimité exprimée par tous les partis politiques, qui nous permettra enfin de remédier au gaspillage insensé du verre au Québec », de souligner Pierre Party, trésorier de la CSN et responsable du dossier de l’environnement et du développement durable. « Nous revendiquions depuis longtemps cette consigne et nous voyons d’un très bon œil qu’une société d’état comme la SAQ doive désormais assumer cette responsabilité fondamentale ».

« Nous sommes heureux de constater que les conclusions du rapport tiennent compte des préoccupations que nous avions formulées en commission parlementaire. Pour nous, il va de soi que la SAQ devra jouer un rôle central dans le processus de consignation et que les centres de tri continueront de faire partie intégrante de l’équation. Nous saluons également l’intention de moderniser ces centres de tri et nous revendiquons toujours l’amélioration des conditions de travail au sein de ces installations, afin de favoriser l’attraction de la main-d’œuvre et la rétention de leur expertise », de renchérir Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

« Il va de soi qu’il s’agit d’une excellente nouvelle. Nous sommes toutefois préoccupés par l’absence totale de la question de la bouteille brune classique utilisée par les brasseurs au Québec. En janvier dernier, l’abandon des quotas qui obligeaient les brasseurs à limiter à 37,5 % leur mise en marché de contenants à remplissage unique (CRU) a, en quelque sorte, signé l’arrêt de mort des contenants à remplissages multiples (CRM) dont la bouteille brune fait partie », de déplorer David Bergeron-Cyr, président de la Fédération du commerce–CSN (FC–CSN). « Or, de tous les contenants consignés, ceux qui sont réutilisés jusqu’à une dizaine de fois demeurent plus respectueux pour l’environnement, tout en créant plus d’emplois au total ».

La nécessaire consultation du personnel de soutien

L’intention du gouvernement d’abolir les élections scolaires et de transformer les commissions scolaires en centres de services suscite beaucoup de questionnements et d’inquiétudes, bien légitimes, chez le personnel de soutien dans les commissions scolaires. Au cœur du fonctionnement des commissions scolaires, ces travailleuses et travailleurs — qui œuvrent souvent dans l’ombre — connaissent tous les rouages qui assurent le déroulement des activités quotidiennes des écoles et des centres.

Le personnel de soutien (administratif, en adaptation scolaire, en service de garde, en entretien, les ouvriers, etc.) jongle chaque jour avec les multiples exigences du système actuellement en place. Certes, il y a matière à amélioration, mais nous appelons à la prudence avant d’implanter trop rapidement et trop radicalement une série de mesures qui pourrait mener à un bourbier administratif dans le cadre de son implantation. Premier au front, le personnel de soutien est à même de prévoir les effets des changements préconisés. À ce titre, nous réitérons au gouvernement notre demande de consulter les travailleuses et travailleurs qui sont « au cœur de la machine », car au bout du compte, ce sont les élèves qui subiraient les impacts de changements mal planifiés.

Surcharge de travail et dévalorisation de leur rôle sont trop souvent le lot du personnel de soutien dans les commissions scolaires. Inévitablement, les effets négatifs qui en découlent se répercutent chez les élèves et les parents.

 Démocratie scolaire

L’abolition des élections scolaires priverait la population, tant anglophone que francophone, d’un important palier démocratique. Bien que des lacunes soient identifiées, par exemple concernant le taux de participation aux élections, aucune réforme, aucun changement n’ont été tentés pour améliorer la situation.

Des acteurs nombreux et importants

Une réforme réussie passe par les personnes qui œuvrent sur le terrain, au quotidien. La FEESP–CSN représente la majorité des employés-es de soutien, soit plus de 30 000 travailleuses et travailleurs dans les commissions scolaires, et ce, partout au Québec. Leurs connaissances sont grandes, pertinentes, et les décisions qu’ils prennent mettent toujours en priorité le bien-être et les services aux élèves.

Grâce à elles et à eux, les enseignantes et enseignants peuvent enseigner et les enfants peuvent apprendre.

Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN)

Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la FEESP–CSN

Les travailleuses et travailleurs des Autobus Le Promeneur rejoignent les rangs de la CSN

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des autobus Le Promeneur–CSN a déposé une requête en accréditation afin de représenter tous les salarié-es des Autobus Le Promeneur à Mont-Tremblant. Les salarié-es sont dotés d’un syndicat CSN et peuvent maintenant espérer négocier une première convention collective à la hauteur de leurs attentes.

« Nous sommes très fiers d’accueillir ces travailleuses et travailleurs au sein du Conseil central des Laurentides et de les accompagner tout au long de leur vie syndicale. Beaucoup de travail reste à faire dans le milieu du transport scolaire afin d’améliorer les conditions de travail des conductrices et conducteurs », selon Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides.

Au Québec, plus de 521 000 écoliers, soit un peu plus de 60 % de tous les élèves du primaire et du secondaire, montent à bord des autobus scolaires tous les jours.

Ce syndicat sera également affilié à la Fédération des employées et employés de services publics—CSN qui regroupe plus de 3000 travailleuses et travailleurs du transport scolaire. Ils se joignent ainsi à plus de 425 syndicats affiliés à cette fédération représentant environ 60 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La CSN salue les amendements proposés au projet de loi 2

La CSN se réjouit des amendements proposés au projet de loi 2 qui permettront « de manière transitoire aux préposé-es de la Société québécoise du cannabis (SQDC) qui sont actuellement âgés de 18, 19 ou 20 ans d’accéder aux points de vente pour qu’ils puissent préserver leur emploi. »

« Nous sommes soulagés de voir que le ministre est revenu sur sa décision. Se priver d’employé-es déjà formés alors que nous sommes dans un contexte de pénurie et de rareté de main-d’œuvre, c’est un non-sens », a déclaré Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). « Nous mettons de la pression sur le gouvernement depuis plusieurs mois sur cette question. Alors que nous sommes à l’aube de la première négociation de la convention collective pour les travailleuses et travailleurs de la SQDC, il va sans dire qu’ils pourront encore une fois compter non seulement sur l’expérience du SEMB-SAQ, mais également sur l’ensemble de la CSN pour les supporter », a rajouté Katia Lelièvre, présidente du Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la Société des alcools du Québec (SEMB-SAQ–CSN)

Avec Mascouche, Trois-Rivières et deux autres à Montréal (Peel et Marché Central), la CSN représente désormais une majorité des succursales syndiquées de la SQDC. Après avoir tenu des assemblées générales pour consulter l’ensemble des membres qu’il représente, le syndicat a envoyé des avis de négociation pour l’ensemble des succursales la semaine dernière.

Les employé-es des autobus La Diligence renouvellent leur convention collective

Réunis en assemblée générale, les membres du Syndicat des travailleurs et travailleuses des Autobus La Diligence de Sainte-Adèle (CSN), du Syndicat des travailleurs et travailleuses des Autobus La Diligence de Sainte-Marguerite (CSN) et du Syndicat des travailleurs et travailleuses des Autobus La Diligence de Sainte-Agathe (CSN) se sont prononcés à 93 % en faveur des termes de leur nouvelle convention collective.

D’une durée de 3 ans, du 1er juillet 2017 au 1er juillet 2020, le nouveau contrat de travail de ces syndiqué-es, membres d’un syndicat affilié à la CSN, prévoit des augmentations de salaire totalisant jusqu’à 6,75 % pour les trois années. À la fin de la convention collective, le salaire horaire des chauffeurs d’autobus atteindra 20,82 $ de l’heure.

En outre, les salarié-es ont défendu et maintenu leurs acquis. À titre d’exemple, les chauffeurs continueront de bénéficier d’une banque monnayable de dix journées de maladie, d’une garantie hebdomadaire de salaire équivalant à 41 semaines, d’un mode avantageux de rémunération des circuits. Enfin, des gains ont également été faits en termes de rémunération des voyages nolisés, le tarif pour le nettoyage des autobus et les modalités de prise des congés sans traitement.

Une négociation longue appuyée par la mobilisation des membres

Selon Madame Gisèle Breton, présidente du STT des Autobus La Diligence de Sainte-Adèle (CSN), « l’employeur était agressif et a fait de très nombreuses demandes de reculs. Nous nous expliquons mal cette stratégie. Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, les employeurs semblent avoir de la difficulté à comprendre que l’heure n’est pas aux reculs, mais à la bonification des conditions de travail. Encore une fois, c’est grâce à la mobilisation des membres et à l’annonce d’une menace de grève que nous avons pu faire des gains. »

« Malgré le fait que la convention collective des Autobus de la Diligence soit un modèle dans le secteur, notre métier de chauffeur est encore mal reconnu », souligne Madame Nathalie Lafleur, présidente du STT des Autobus La Diligence de Sainte-Agathe (CSN). « Nous faisons un travail essentiel, nous ne transportons pas du gravier ou des vidanges, mais bien des enfants. Ça demande du tact, on doit respecter les règles de la sécurité routière en plus de faire de la discipline et des interventions auprès des enfants. »

Le syndicat se prépare déjà pour une prochaine ronde de négociation qui se tiendra à l’échéance de la convention en 2020. « Malgré le fait que nous venons de signer, nous préparons déjà nos demandes en vue de la prochaine négociation. Nous espérons que l’employeur a pris acte de la détermination de nos membres », souligne Gisèle Breton.

Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des Autobus La Diligence – Sainte-Adèle (CSN), le Syndicat des travailleurs et travailleuses des Autobus La Diligence – Sainte-Marguerite (CSN) et le Syndicat des travailleurs et travailleuses des Autobus La Diligence – Sainte-Agathe représentent près de 75 chauffeurs d’autobus scolaire. Ils sont affiliés au Conseil central des Laurentides (CSN), à la Fédération des employées et employés de services publics – CSN ainsi qu’à la Confédération des syndicats nationaux.

DERNIÈRE HEURE : Le SEMB-SAQ signe une nouvelle convention collective

Après des mois de négociation et de mobilisation, le Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB—SAQ—CSN) est fier d’annoncer que la nouvelle convention est désormais signée et entrera en vigueur dès maintenant.

« Grâce à la solidarité dont nous avons fait preuve tout au long de cette négociation, nous avons réussi à améliorer les conditions de travail pour l’ensemble des travailleuses et travailleurs de la SAQ », a déclaré Katia Lelièvre, présidente du SEMB—SAQ. « Encore une fois, nous avons fait la démonstration de notre force lorsque nous décidons de nous mobiliser collectivement, à l’échelle de la province », a-t-elle ajouté.

Les 5500 membres du SEMB—SAQ—CSN étaient sans convention collective depuis le 31 mars 2017. La nouvelle convention collective sera en vigueur jusqu’au 31 mars 2023. Le SEMB—SAQ est affilié à la Fédération des employé-es de services publics (FEESP—CSN).

Le STT de la Ville de Mont Tremblant suspend la grève

Préoccupé-es par la crue des eaux et les risques d’inondation actuels, le syndicat des employé-es municipaux de la ville de Mont-Tremblant a pris aujourd’hui la décision de reporter les journées de grève prévues demain, vendredi, le 26 avril ainsi que samedi le 27.

« Nous sommes sans contrat de travail depuis décembre 2016, mais bien que nous voulions régler rapidement, notre priorité restera toujours de servir la population de Mont-Tremblant », a déclaré le président du syndicat, Kuang Selao. « Nous avons notre travail à cœur et nous espérons que la ville se le rappellera à la table de négociation », a-t-il ajouté.