Élargissement de la laïcité de l’État dans le réseau de l’éducation : Un projet de loi qui va trop loin

Plutôt que de cibler le véritable fléau du prosélytisme et des débordements, le gouvernement de la CAQ et son ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, s’en prennent directement aux droits fondamentaux des travailleuses et travailleurs. La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), représentant la majorité du personnel de soutien scolaire au Québec, condamne avec force le projet de loi présenté ce matin qui, sous le couvert de la laïcité, attaque frontalement la dignité du personnel des écoles primaires et secondaires en élargissant notamment les restrictions vestimentaires qui s’appliquaient déjà au personnel enseignant. Si le projet de loi est placé comme réponse à un réel problème répertorié dans 17 écoles au Québec, son application trop large passe à côté de la cible et aura des répercussions dramatiques pour des milliers de parents dès la rentrée de septembre 2025.

« À la CSN, nous défendons sans réserve la laïcité de l’État et une vision sociale de l’éducation, insiste Caroline Senneville, présidente de la CSN. Pour nous, l’école doit transmettre des connaissances et préparer les enfants à vivre ensemble. Nous aspirons à une école inclusive favorisant intégration, francisation et solidarité dans une société diversifiée. Mais une vie collective ne peut se bâtir sur la fermeture, des restrictions abusives et la négation des droits fondamentaux. Or, Bernard Drainville propose un projet de loi qui impose des limitations injustifiées aux accommodements raisonnables et renforce des contraintes vestimentaires discriminatoires pour le personnel scolaire. »

Il est inadmissible que le gouvernement impose une vision rigide de la laïcité en interdisant le port de signes religieux à tout le personnel. Nous refusons de sacrifier la liberté de religion et d’expression au nom d’une idéologie stigmatisante. « Malgré l’introduction d’une clause de droits acquis, cette mesure impose des restrictions excessives à des milliers de travailleuses et travailleurs qui veulent simplement exercer leur métier auprès des enfants, sans imposer leurs croyances. Il existe des dossiers bien plus urgents en éducation, et la tenue vestimentaire du personnel n’est certainement pas une priorité, » poursuit Caroline Senneville.

Au-delà d’atteindre les droits, cette politique compromet la diversité et l’inclusion dans nos écoles. « En uniformisant l’apparence du personnel, la CAQ envoie un message d’exclusion aux communautés culturelles et aggrave la pénurie de personnel de soutien, notamment dans les grandes villes, » avertit Annie Charland, présidente du Secteur soutien scolaire de la FEESP-CSN.

Quant aux congés religieux, ceux-ci sont reconnus comme accommodements raisonnables et sont une obligation légale, pas une faveur. « La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse rappelle que ces mesures permettent de concilier travail et convictions sans discrimination. En limitant ces droits, Bernard Drainville trahit la confiance du personnel et sape un environnement de travail inclusif », explique Frédéric Brun, président de la FEESP-CSN.

En s’attaquant aux accommodements raisonnables et aux signes religieux, le gouvernement met des milliers de parents dans l’impasse. De toute évidence, ces mesures nuiront à la rétention du personnel et provoqueront des bris de service. « Même avec une clause grand-père, à Montréal, l’impact sera immédiat : si ce projet de loi va de l’avant, des milliers de parents devront trouver une alternative aux services de garde scolaire pour prendre soin de leurs enfants tôt le matin, pour le dîner et après les classes se terminant vers 15 h 30 », affirme Annie Charland.

La FEESP-CSN défend la laïcité comme principe de neutralité, mais refuse qu’elle serve à justifier des restrictions politiques arbitraires. « Le problème n’est ni la diversité ni le port de symboles religieux, mais bien le prosélytisme, souligne Frédéric Brun. Si le gouvernement était cohérent, il appliquerait les mêmes règles aux symboles et accessoires chrétiens. Plutôt que d’élargir la laïcité sans raison, il devrait faire respecter les lois existantes et agir concrètement pour répondre rapidement aux véritables débordements, comme ceux de l’école Bedford. »

« Par ailleurs, il faut rappeler que les débordements de l’école Bedford ont eu lieu alors que des règles strictes liées à la laïcité étaient déjà en vigueur, souligne Caroline Senneville. L’élargissement de ces mesures n’est donc pas une réponse adéquate pour faire face à ces situations particulières. »

La FEESP-CSN est ferme : le gouvernement doit abandonner cette initiative et, plutôt que de s’en prendre à nouveau à la tenue vestimentaire du personnel ou aux demandes de congé, il doit mettre en place de véritables solutions pour soutenir les travailleuses et travailleurs du réseau scolaire, notamment en abolissant le gel d’effectif imposé depuis la fin 2024 et en offrant de meilleures conditions de travail et des mesures concrètes pour attirer et retenir le personnel essentiel à la réussite éducative des élèves.

 

À propos

La Fédération des employées et employés de services publics représente environ 69 000 membres dans près de 425 syndicats, dont 36 000 travailleuses et travailleurs de soutien dans le réseau scolaire dans 37 syndicats regroupés au sein de notre Secteur soutien scolaire, ce qui fait de la FEESP-CSN l’organisation représentant la vaste majorité du personnel de soutien au Québec.

Les travailleuses et les travailleurs du Parc olympique se dotent d’un mandat de grève

Face à une négociation difficile qui s’éternise depuis maintenant plus de deux ans, près de 200 travailleuses et travailleurs du Parc olympique se sont dotés d’un mandat de grève de cinq jours cette semaine. Le mandat, adopté à la hauteur de 96%, survient à moins de deux semaines de l’ouverture du Centre sportif du stade olympique. 

« Ce n’est pas de gaité de cœur qu’on a adopté notre mandat de grève, mais l’arrogance patronale à la table de négociation nous force à prendre des décisions difficiles. Il faut qu’on arrive à une entente rapidement pour qu’on se concentre ensemble sur le futur du stade », explique Nouhoum Doumbia, président du Syndicat des bureaux-techniques du Parc olympique. 

À l’été 2023, la mobilisation des membres leur avait permis de conclure une entente sur les enjeux non pécuniaires de leur convention collective et la grève avait pu être évitée. L’employeur et le syndicat s’étaient entendus pour reprendre les pourparlers salariaux après la négociation du secteur public. De nombreux organismes parapublics dont le financement provient du Conseil du trésor obtiennent généralement les hausses salariales octroyées au public. 

« Coup de théâtre, quand est venu le temps de reprendre la négociation, l’employeur a fait volte-face et demandé de renégocier une grande partie de l’entente sur laquelle on s’était entendus moins d’un an auparavant. Les syndicats du Parc olympique se sont sentis trahis », ajoute M. Doumbia. 

La direction du Parc olympique et le Conseil du trésor demandent désormais davantage de flexibilité dans la convention collective. Cette flexibilité se traduirait notamment par une précarisation des horaires de travail et une série de reculs dans les conditions de travail, selon les syndicats. 

« La direction du Parc olympique se cache derrière le Conseil du trésor pour dire que ses mains sont liées. Que ça vienne de Sonia LeBel ou du stade, des mandats de négociation doivent être donnés rapidement pour qu’on évite la grève » explique Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés des services publics de la CSN (FEESP–CSN). 

« L’inquiétude des syndicats, c’est que la précarisation des horaires affecte l’équilibre travail-famille. À terme, on risque de perdre une expertise précieuse pour l’entretien de notre stade et de son parc », ajoute Kathrin Peter, vice-présidente de la Fédération des professionnèles de la CSN (FP–CSN). 

« Le Parc olympique est le cœur battant de Montréal, mais pour que sa modernisation se fasse sans heurts, ses travailleuses et travailleurs doivent être traités avec le respect qu’ils méritent », conclu Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain de la CSN (CCMM–CSN). 

Le mandat de grève concerne de nombreux corps de métier, dont le personnel administratif et technique, le personnel de l’entretien du bâtiment et les professionnel-les comme les ingénieur-es. 

Les agentes et agents d’exo votent pour la grève à 100 %

Après plus d’un an sans convention collective, les inspecteurs et inspectrices en sécurité d’exo ont voté à 100 % en faveur de cinq jours de grève à exercer au moment jugé opportun. Les récents moyens de pression n’ont pas suffi à faire avancer la négociation.

Le nombre d’inspecteurs et d’inspectrices en sécurité sur l’ensemble du territoire d’exo – qui compte quelque quatre millions de personnes réparties sur 4258 km carrés, au nord et au sud de Montréal – a chuté de 60 à moins de 25 au cours des dernières années ! Lors d’un quart de travail typique, chacun des 11 inspecteurs et inspectrices en service couvre 387 km carrés de trajets d’autobus ou de trains de banlieue. Le nombre d’interventions liées à l’itinérance est pourtant en augmentation, comme dans le reste de la région de Montréal.

Dans les cas graves, exo incite par ailleurs les inspectrices et inspecteurs à refiler la responsabilité de la sécurité vers les services de police locaux. Ceci compromet grandement la rapidité et l’efficacité de l’intervention. Aussi, les trains et les autobus étant mobiles, ils changent parfois de municipalité de minute en minute.

« Il est temps que l’employeur prenne ses responsabilités au niveau de la sécurité avant qu’un incident grave se produise en raison d’un service insuffisant », affirme David Sacolax, président du syndicat. Ce dernier revendique d’ailleurs, dans le cadre de la présente négo, l’ajout de personnel et le travail en duo pour remédier à cette situation.

Comme les conditions de travail des agentes et agents d’exo sont inférieures à celles des sociétés de transport environnantes, les départs du personnel vers d’autres employeurs se multiplient et la plupart des agentes et des agents ne sont pas remplacés. « Il est temps d’améliorer les conditions si on veut embaucher et retenir les inspectrices et inspecteurs d’exo », conclut Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.

À propos

Le Syndicat des inspecteurs du RTM–CSN compte 23 membres. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui regroupe plus de 400 syndicats et quelque 65 000 membres œuvrant dans les services publics et parapublics. Forte de 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Interdiction des signes religieux pour le personnel de soutien scolaire : une attaque qui menace à nouveau le réseau public

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), qui représente la grande majorité du personnel de soutien scolaire au Québec, dénonce fermement l’intention du ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, d’étendre l’interdiction du port de signes religieux à d’autres catégories de personnel au sein des écoles publiques.

« Une telle interdiction ne ferait qu’aggraver la crise de recrutement qui frappe déjà durement le personnel de soutien scolaire. Plutôt que d’éloigner encore plus de personnes qualifiées et dévouées, le gouvernement devrait concentrer ses efforts sur l’amélioration des conditions de travail et la reconnaissance de ces emplois essentiels au bon fonctionnement des écoles », affirme Frédéric Brun, président de la FEESP-CSN.

La position de la CSN, que nous partageons, est la suivante : la confédération est en faveur de la laïcité de l’État et fait la promotion d’une vision sociale de l’école et de l’éducation, une école qui joue pleinement son rôle de transmission des connaissances, mais aussi de préparation des enfants à leur future vie collective. Nous voulons une école qui soit inclusive et qui contribue à l’intégration, à la francisation, à la solidarisation des membres d’une collectivité de plus en plus diversifiée. À l’inverse, l’introduction de mesures discriminatoires additionnelles à l’entrée en emploi en éducation aurait pour effet de créer une fracture sociale et du ressentiment dans les communautés ainsi marginalisées pour les décennies à venir.

Concernant l’argument avancé par le ministre, Annie Charland, présidente du Secteur soutien scolaire de la FEESP-CSN précise que « nous n’avons pas pris connaissance du nouveau rapport mentionnant des situations similaires à celles survenues à l’école Bedford. Toutefois, si des comportements ou situations nuisent aux enfants ou au personnel, nous les déplorons vivement. Nous tenons néanmoins à souligner qu’appliquer une politique ou une loi mur à mur, sans discernement, n’est pas la solution pour résoudre les défis auxquels notre réseau scolaire est confronté. »

Sur le plan local, notamment dans la métropole, nous souhaitons mettre en avant que la diversité du personnel de soutien scolaire est un atout incontestable pour notre réseau éducatif. « À Montréal, où une grande partie du personnel reflète la richesse culturelle de notre ville et du Québec, il est essentiel de préserver cette diversité qui contribue à un environnement d’apprentissage inclusif et dynamique. Dans le contexte local de pénurie de main-d’œuvre, toute politique uniforme appliquée sans égard à la situation provoquerait une rupture de service », souligne Michel Picard, président de l’Association professionnelle du personnel administratif (APPA-CSN), plus gros syndicat du personnel de soutien scolaire dans la région métropolitaine.

La FEESP-CSN est catégorique : le gouvernement doit abandonner cette initiative et mettre en place de véritables solutions pour soutenir les travailleuses et travailleurs du réseau scolaire, notamment en offrant des conditions de travail et des mesures concrètes pour attirer et retenir le personnel essentiel à la réussite éducative des élèves.

 

À propos

La Fédération des employées et employés de services publics représente environ 69 000 membres dans près de 425 syndicats, dont 36 000 travailleuses et travailleurs de soutien dans le réseau scolaire dans 37 syndicats regroupés au sein de notre Secteur soutien scolaire, ce qui fait de la FEESP-CSN l’organisation représentant la vaste majorité du personnel de soutien au Québec.

L’Association professionnelle du personnel administratif (APPA-CSN), qui fait partie de la FEESP-CSN, représente environ 8000 travailleuses et travailleurs du soutien scolaire à Montréal.

Le SAPSCQ–CSN manifeste au bureau de François Bonnardel

Ce 28 février, les agentes et agents en services correctionnels (ASC) du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ–CSN) ont manifesté devant le bureau de circonscription de François Bonnardel, ministre de la Sécurité publique.

« À notre table de négociation, nous sentons désormais une accélération qui nous mènera éventuellement à un règlement concernant plusieurs enjeux centraux. Toutefois, l’ensemble des clauses à incidences financières est loin d’être réglé. Le ministère de la Sécurité publique répète à qui veut l’entendre qu’il souhaite être un employeur de choix et qu’il veut attirer du personnel et le retenir, mais dans les faits, nous comptons environ 250 postes vacants, plus de 300 agentes et agents en arrêt de travail pour diverses raisons – ce qui représente plus de 20 % de nos effectifs –, et une centaine de démissions en moyenne chaque année. Pour arrêter cet exode, le gouvernement doit impérativement offrir des conditions à la hauteur des exigences de notre travail », explique Mathieu Lavoie, président du SAPSCQ–CSN.

« Le SAPSCQ–CSN souhaite toujours une solution durable aux problèmes récurrents causés par le temps supplémentaire obligatoire (TSO). Il revendique également des ressources et des mesures concrètes pour soutenir véritablement la santé psychologique des ASC. Aussi, il veut la réelle intégration des chefs d’équipe, un gain de notre dernière négociation. Ce sujet s’ajoute aux clauses à incidences financières », souligne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« La hausse de la violence, des livraisons par drone, de l’intimidation et des agressions impose un climat de travail extrêmement exigeant pour les ASC. Le nombre d’arrêts de travail a atteint un sommet et le soutien psychologique est totalement inadéquat. Ce 1er mars, nous entrons dans le mois qui marquera la seconde année sans contrat de travail. Nous nous attendons donc à davantage de leadership de la part du MSP afin d’en arriver le plus rapidement possible à des solutions durables et à une entente de principe répondant aux enjeux soulevés par le syndicat », conclut Steve McKay, secrétaire général du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN.

À propos

Le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la FEESP–CSN et à la CSN depuis 2006. Il représente plus de 2800 agentes et agents de la paix en services correctionnels répartis dans 18 établissements de détention partout au Québec. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres qui œuvrent dans le domaine des services publics et parapublics.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les agents d’EXO ne peuvent plus assurer la sécurité de l’ensemble du réseau

Le nombre d’inspecteurs en sécurité sur l’ensemble du territoire d’Exo – qui compte quelque quatre millions de personnes réparties sur 4258 km carrés, au nord et au sud de Montréal – a chuté de 60 à moins de 25 au cours des dernières années! Lors d’un quart de travail typique, chacun des 11 inspecteurs couvre 387 km carrés. Le nombre d’interventions liées à l’itinérance est pourtant en augmentation, comme dans le reste de la région de Montréal.

Dans les cas graves, Exo incite par ailleurs les inspectrices et les inspecteurs à refiler la responsabilité de la sécurité vers les service de police locaux. Ceci compromet grandement la rapidité et l’efficacité de l’intervention. Aussi, les trains et les autobus étant mobiles, ils changent parfois de municipalité de minute en minute.

« Sous-traiter les interventions aux différents services de police engendre des délais incompatibles avec une réelle sécurité des usagers », affirme David Sacolax, président du syndicat. Ce dernier revendique d’ailleurs, dans le cadre de la présente négo, l’ajout de personnel et le travail en duo pour remédier à cette situation. « Pour notre employeur, la perception des titres est malheureusement bien plus importante que la sécurité », ajoute M. Sacolax.

Comme les conditions de travail des agents d’EXO sont inférieures à celles des sociétés de transport environnantes, les départs du personnel vers d’autres employeurs se multiplient et la plupart des agentes et des agents ne sont pas remplacés. « Il faut améliorer les conditions si on veut régler enfin le problème de main-d’œuvre », conclut Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.

 

Mutualisation de la sécurité dans l’ARTM?

L’employeur utilise la possible mutualisation de sûreté-contrôle sur l’ensemble du territoire de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) comme excuse pour retarder les négociations. Or, pour l’instant, ce projet est encore au stade de rumeur. Son déploiement a été retardé plus d’une fois en 2024 et aucun scénario n’a encore été mis sur table par l’ARTM, la STM et Exo.

 

Le mythe de la sous-traitance

Par ailleurs, le récent audit de Raymond Chabot Grant Thornton, réalisé pour la ministre du Transport, Geneviève Guilbault, vantait le modèle de sous-traitance tous azimuts d’Exo comme une solution pour résorber les déficits des sociétés de transport collectif. Or, Exo annule 80 des 5500 voyages par jour par manque de personnel. Cette pénurie, conjuguée au délabrement des autobus et aux problèmes de sécurité cités plus haut, n’a rien pour encourager l’usage du transport collectif et ainsi réduire les GES et minimiser l’impact des changements climatiques. Une hausse de service dans le transport collectif pourrait, faut-il le rappeler, désengorger les routes et les ponts qui desservent les banlieues. C’est simple, si les employés sont moins bien traités, ils partent et le service en souffre.

 

À propos

 Le Syndicat des inspecteurs du réseau de transport métropolitaine–CSN compte 23 membres. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui regroupe plus de 400 syndicats et quelque 65 000 membres œuvrant dans les services publics et parapublics. Forte de 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

 

 

La FEESP-CSN dénonce l’attaque du gouvernement Legault contre le droit de grève

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) dénonce avec force le projet de loi que s’apprête à déposer le ministre du Travail, Jean Boulet, visant à modifier le Code du travail pour limiter le droit de grève. Cette initiative du gouvernement caquiste de M. Legault constitue une attaque frontale contre un droit fondamental des travailleuses et des travailleurs du Québec.

Plus tôt aujourd’hui, le ministre Boulet a tenté de justifier cette attaque en référant à de prétendues répercussions des conflits de travail sur certaines populations vulnérables. Or, Frédéric Brun, président de la FEESP-CSN, lui rappelle que « ce sont précisément ces travailleuses et ces travailleurs évoqués par le ministre, dans le transport scolaire, le transport collectif, les écoles, les cimetières et une multitude d’autres services publics et privés qui, par leur engagement quotidien, assurent le bien-être de la population. Plutôt que de reconnaître les conditions de travail souvent précaires et le rôle indispensable de celles et ceux qui octroient des services aux Québécoises et aux Québécois, le gouvernement choisit de leur arracher le peu de leviers dont ils disposent pour négocier des améliorations. » En s’attaquant ainsi à leur droit de grève, le gouvernement cherche à museler celles et ceux qui revendiquent de meilleures conditions de travail, tout en évitant d’assumer sa responsabilité dans le sous-financement des services publics. Par cette mesure, le gouvernement illustre également son incapacité à influencer les employeurs privés à offrir des conditions de travail et des salaires compétitifs et avantageux.

« Quand le ministre parle de “prise d’otage” pour qualifier des moyens de pression légitimes, c’est une insulte à l’intelligence. Ce gouvernement oublie que le droit de grève est reconnu comme un droit fondamental dans une société démocratique. Si exercer ce droit constitue une “prise d’otage” à ses yeux, nous nous permettrons de qualifier son approche d’être “féodale”. En se donnant des pouvoirs de “petit roi”, Jean Boulet semble vouloir imiter les pratiques déplorables de nos voisins au sud de la frontière », ajoute Frédéric Brun.

« Modifier ainsi le Code du travail en prétendant vouloir “considérer davantage les besoins de la population en cas de grève ou de lock-out”, c’est ouvrir la porte à des ingérences politiques dans les rapports de force entre employeurs et salarié-es. Loin d’assurer un équilibre, cette réforme risque de déséquilibrer encore davantage un système qui pénalisera uniquement les travailleuses et travailleurs, sans compter que le droit de grève est un droit fondamental reconnu tant au Québec qu’au niveau international », conclut le président de la FEESP-CSN.

La fédération joint donc sa voix aux nombreuses organisations syndicales qui se sont exprimées depuis ce matin en exigeant que le gouvernement Legault fasse marche arrière sur cette réforme et qu’il concentre ses efforts sur l’amélioration des conditions de travail des travailleuses et des travailleurs des services publics, ainsi que sur un meilleur encadrement des responsabilités des employeurs face aux salarié-es dans le secteur privé. Devant cette attaque contre les droits syndicaux, la FEESP-CSN se tient prête à répondre avec FORCE ET CONVICTION.

À propos 

La FEESP-CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres qui œuvrent dans le domaine des services publics et parapublics. La fédération est membre de la CSN, une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable qui regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les ASC du SAPSCQ–CSN manifestent partout au Québec

Cette semaine, les agents en services correctionnels (ASC) du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ–CSN) vont manifester aux abords de leurs établissements de détention respectifs.

« À notre table de négociation, l’employeur nous offre actuellement des solutions simplistes qui feraient reculer nos conditions de travail. Rappelons que celles-ci ont durement été négociées et inscrites dans nos dernières conventions collectives. Afin de se donner plus de pouvoir, l’employeur souhaite aussi avoir des droits de gérance touchant les horaires de travail, les ratios de vacances, plus particulièrement l’article 45 qui porte sur la mobilité et les remplacements de postes, ainsi que l’article 30 sur la flexibilité », explique Mathieu Lavoie, président du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec–CSN.

Les grandes priorités syndicales demeurent toujours les suivantes : adopter une solution durable aux problèmes récurrents causés par les réquisitions obligatoires qui imposent du temps supplémentaire obligatoire (TSO), obtenir des ressources et des mesures concrètes pour soutenir véritablement celles et ceux qui font face à des enjeux de santé psychologique, la réelle intégration des chefs d’équipe, issus de la classe principale, qui a été négociée lors de la dernière négociation et, évidemment, les clauses à incidences salariales.

« La partie syndicale rejette ces solutions absurdes, très loin de l’innovation que l’employeur dit vouloir mettre de l’avant. Pour le moment, les offres patronales attaquent de plein front nos conditions de travail, ce qui l’éloigne davantage de son souhait d’être un employeur de choix, compétitif et attractif, qui retient les ASC à l’emploi. Nous avons proposé plusieurs solutions en ce sens et nous sommes plus que jamais convaincus que c’est en bonifiant nos conditions de travail, dont nos salaires, que l’employeur atteindra ces objectifs », conclut monsieur Lavoie.

À propos

Le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la FEESP–CSN et à la CSN depuis 2006. Il représente plus de 2800 agentes et agents de la paix en services correctionnels répartis dans 18 établissements de détention partout au Québec. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres qui œuvrent dans le domaine des services publics et parapublics.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Adoption de la dernière offre chez Autobus La Montréalaise, division Montréal

Réunis en assemblée générale ce 25 janvier, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Montréalaise–CSN Division Montréal (STTALM–CSN–DM) ont adopté à 70 %, par voie de scrutin secret, la dernière offre de l’employeur.

« Le nouveau contrat de travail de cinq ans prévoit entre 20 et 21 % d’augmentation à la signature, selon le véhicule conduit, le versement d’un montant forfaitaire et la majoration de plusieurs primes. Le salaire horaire d’une chauffeuse ou d’un chauffeur d’autobus régulier est majoré de 4,00 $ l’heure et de 3,66 $ l’heure pour les minibus à la signature. Les salaires seront rétroactifs au 1er juillet 2023 et l’IPC des Centre de services scolaire seront appliqués sur les augmentations de salaire des trois dernières années. Le contrat prévoit également la bonification de 30 % de la rémunération pour les voyages nolisés. Notons également la création de postes réguliers qui sortent plusieurs salarié-es de la précarité », précise Carole Laplante, présidente du secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

« Les travailleuses et les travailleurs de ce syndicat ont obtenu une bonification tout à fait justifiée de leurs conditions de travail. Ils rejoignent ainsi des milliers de salarié-es du transport scolaire qui, grâce à leur mobilisation, ont contribué à améliorer leur niveau de vie dans un secteur qui a longtemps manqué de reconnaissance », ajoute Josée Dubé, vice-présidente de la FEESP–CSN.

« Nous sommes très heureux d’avoir appuyé ces travailleuses et travailleurs qui accomplissent un travail difficile chaque matin alors que des milliers d’élèves doivent se rendre à leur lieu d’apprentissage. La mobilisation de ces conductrices et de ces conducteurs a porté ses fruits et les membres peuvent être fiers d’avoir obtenu de tels gains », souligne Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« La CSN est très fière d’avoir soutenu la lutte de ces femmes et de ces hommes qui se sont mobilisés pour obtenir leur dû. Chaque gain dans le transport scolaire contribue à une hausse générale des salaires dans ce secteur. Nous espérons vivement que ces hausses mettront éventuellement un terme aux nombreux bris de service, conséquence des trop bas salaires offerts durant des années aux conductrices et aux conducteurs de véhicules scolaires », conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À propos

Le STTALM–CSN–DM regroupe 30 membres qui sont sans contrat de travail depuis le 30 juin 2023. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

 

 

 

 

Grève générale illimitée chez Autobus La Montréalaise

Ce 20 janvier au petit matin, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Montréalaise–CSN Division Montréal (STTALM–CSN–DM) ont déclenché la grève générale illimitée. Autobus La Montréalaise est la propriété de Transport scolaire Sogesco qui possède une trentaine de divisions au Québec.

« Les membres ont décidé vendredi dernier que les dernières offres à la table de négociation n’étaient pas satisfaisantes. Il faut rappeler que la haute direction de Sogesco poursuit sa stratégie d’enrichissement sur le dos de ses salarié-es. À l’automne dernier, ses deux divisions de Montréal et de Laval ont perdu sept routes à cause des bris de service liés au manque de chauffeuses et de chauffeurs. Rappelons à nouveau que Sogesco est la championne québécoise des bris de service en raison des nombreux conflits de travail dans ses négociations. Il est clair que ses problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre causés par ses bas salaires vont perdurer avec de telles offres », souligne Carole Laplante, présidente du secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Le 28 octobre dernier, le syndicat avait adopté à 95 % un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, à déclencher au moment jugé opportun.

« Dans le transport scolaire, Sogesco n’est pas reconnue pour respecter ses salarié-es,  ses élèves et encore moins les parents. En septembre dernier, l’IRIS a dévoilé une étude qui souligne clairement son rendement moyen de 15,5 % de 2014 à 2023, soit près du double de ce que Deloitte estime raisonnable : le cabinet-conseil, loin des luttes syndicales, juge qu’un rendement moyen de 8 % avant impôt est de mise dans ce secteur où le financement public est garanti. Nous finançons donc collectivement, à

100 % par nos taxes, ce rendement de près du double réalisé sans aucun risque de la part de Sogesco, avec les bris de service en prime », ajoute Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

« Depuis l’automne 2022, Sogesco reçoit environ 25 % de plus sur chaque contrat signé avec le Centre de services scolaire de Montréal, ce qui gonfle considérablement ses revenus. Le gouvernement l’a dit plus d’une fois, une part de cet argent doit aller aux chauffeuses et aux chauffeurs afin de garantir le service aux élèves et aux parents. Pour sa part, dès 2022, la haute direction de Sogesco a touché des augmentations de 114 907 $, de 114 770 $ et de 66 187 $, ce qui a porté les salaires annuels des deux plus hauts dirigeants à plus d’un demi-million de dollars. Résumons qu’avec de l’argent public, Sogesco a grassement enrichi ses dirigeants tout en offrant peu à celles et à ceux qui les enrichissent », conclut Josée Dubé, vice-présidente de la FEESP–CSN.

« Toutes les composantes de la CSN ont soutenu solidement et solidairement l’ensemble des syndicats du transport scolaire qui ont décidé démocratiquement d’exercer leur mandat de grève pour aller chercher des conditions à la hauteur du travail qu’ils accomplissent chaque jour. Nous serons donc à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils obtiennent un règlement satisfaisant », conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À propos

Le STTALM–CSN–DM regroupe 30 membres sans contrat de travail depuis le 30 juin 2023. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le CCMM–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Rejet de la dernière offre chez Autobus La Montréalaise, division Montréal

Réunis en assemblée générale ce 17 janvier au soir, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Montréalaise–CSN Division Montréal (STTALM–CSN–DM) ont rejeté à 70 %, par voie de scrutin secret, la dernière offre de l’employeur. La grève prévue le lundi 20 janvier est donc maintenue.

À propos

Le STTALM–CSN–DM regroupe 30 membres qui sont sans contrat de travail depuis le 30 juin 2023. La Fédération des employées et employés de services publics–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Grève imminente chez Autobus La Montréalaise

Réunis en assemblée générale ce 8 janvier au soir, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Montréalaise–CSN Division Montréal (STTALM–CSN–DM) ont rejeté à 76 %, par voie de scrutin secret, la dernière offre patronale. Autobus La Montréalaise est la propriété de Transport scolaire Sogesco. Un avis de grève a été envoyé hier soir au ministère du Travail afin de déclencher une grève générale illimitée le 20 janvier prochain.

« Les dernières offres de Sogesco à la table de négociation nous indiquent que sa haute direction poursuit toujours sa stratégie visant à appauvrir durablement ses salarié-es pour s’en mettre plein les poches. À l’automne dernier, ses deux divisions de Montréal et de Laval ont perdu sept routes à cause des bris de service liés au manque de chauffeuses et chauffeurs. Rappelons que Sogesco est la championne québécoise des bris de service et il est clair que ses problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre à cause des bas salaires offerts vont perdurer avec de telles offres », souligne Carole Laplante, présidente du secteur transport scolaire de la FEESP–CSN.

Le 28 octobre dernier, le syndicat avait adopté à 95 % un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, à déclencher au moment jugé opportun.

« Dans le transport scolaire, Sogesco n’est pas reconnue pour respecter ses salarié-es, ni les élèves et encore moins les parents. En septembre dernier, l’IRIS a dévoilé une étude qui souligne clairement leur rendement moyen de 15,5 % de 2014 à 2023, soit près du double de ce que Deloitte estime raisonnable : le cabinet de conseils, loin des luttes syndicales, juge qu’un rendement moyen de 8 % avant impôt est de mise dans ce secteur où le financement public est garanti. Nous finançons donc collectivement ce rendement de près du double, à 100 % par nos taxes, sans aucun risque de leur part, avec les bris de service en prime puisque Sogesco est aussi la championne des conflits de travail dans ses négociations », ajoute Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« Depuis l’automne 2022, Sogesco reçoit environ 25 % de plus sur chaque contrat signé avec le CSSDM, ce qui gonfle considérablement ses revenus. Le gouvernement l’a dit plus d’une fois, une part de cet argent doit aller aux chauffeuses et chauffeurs afin de garantir le service aux élèves et aux parents. Pour sa part, dès 2022, la haute direction de Sogesco a touché des augmentations de 114 907 $, de 114 770 $ et de 66 187 $, ce qui a porté les salaires annuels des deux plus hauts dirigeants à plus d’un demi-million de dollars. Résumons qu’avec de l’argent public, Sogesco a grassement enrichi ses dirigeants, tout en offrant des miettes à celles et ceux qui les enrichissent », conclut Josée Dubé, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

À propos

Le STTALM–CSN–DM regroupe 30 membres sans contrat de travail depuis le 30 juin 2023. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les trois syndicats adoptent l’entente de principe

En assemblée générale ce vendredi 20 décembre, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transcollin–CSN, le Syndicat des chauffeurs d’autobus de Brissette & Frères–CSN et le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Gaudreault–CSN ont tous adopté respectivement à 88 %, à 100 % et à 89 % l’entente de principe obtenue hier avec leur employeur.

« Du fait que nous n’avions pas toutes et tous le même taux horaire, chez Brisette, l’augmentation à la signature atteint 19,85 %, chez Gaudreault, c’est 13,68 % et chez Transcollin, ça atteint 24,23 %. Les trois syndicats sont passés de 5 à 3 échelons salariaux et les taux incluent la prime 30911 de 2,40 $ l’heure travaillée. Chez Brissette, ce taux horaire passe de 23,57 $ à 28,25 $ l’heure, chez Gaudreault, de 24,85 $ à 28,25 $ l’heure et chez Transcollin, de 22,74 $ à 28,25 $ l’heure. Les trois contrats viennent à échéance en 2028. Nous sommes très satisfaits des résultats que nous avons obtenus », déclare Robert Beaudry, porte-parole des trois unités.

« Nous sommes aussi satisfaits de constater que les conductrices et les conducteurs reçoivent enfin une juste part des sommes versées par le gouvernement depuis l’automne 2022. Ces augmentations témoignent enfin d’une reconnaissance de leur métier et de leurs nombreuses responsabilités. Ce règlement, qui survient après une grève générale illimitée, démontre clairement la légitimité de leurs revendications », ajoute Josée Dubé, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Ces conductrices et conducteurs de véhicule scolaire ont obtenu d’importants gains parce qu’ils se sont mobilisés et se sont tenus debout en réclamant leur dû. Nous sommes fiers d’avoir soutenu leur lutte, et surtout, de constater ces gains qui améliorent grandement leurs conditions générales d’emploi, une reconnaissance attendue depuis très longtemps. Nous espérons que ces nouveaux taux horaires vont contribuer à attirer et à retenir la main-d’œuvre nécessaire pour garantir le service », souligne Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

« La CSN est très fière d’avoir soutenu la lutte de ces femmes et de ces hommes qui se sont mobilisés pour obtenir leur dû. Chaque combat dans le transport scolaire contribue à une hausse générale des salaires dans le secteur. Nous espérons vivement que ces hausses mettront éventuellement un terme aux nombreux bris de service, conséquence des trop bas salaires offerts durant des années aux conductrices et aux conducteurs de véhicules scolaires », conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À propos

Les trois syndicats regroupent environ 60 membres affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés et 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de Lanaudière–CSN regroupe 84 syndicats représentant plus de 14 000 membres sur l’ensemble du territoire de Lanaudière.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Déclaration commune des organisations affiliées à la CSN

Lors d’une vigile qui s’est tenue ce vendredi 13 décembre 2024 à l’établissement de détention de Sorel-Tracy, le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ–CSN), la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, le Conseil central de la Montérégie–CSN et la Confédération des syndicats nationaux (CSN) se sont rassemblés afin de soutenir cette déclaration commune.

Par la présente, les organisations affiliées à la CSN tiennent à livrer un message de solidarité et de soutien à l’agent en services correctionnels Michel Junior Blanchet, à sa famille, à ses proches et à ses collègues. L’ASC Blanchet a été victime d’une agression d’une grande violence le dimanche 1er décembre 2024 à l’établissement de détention de Sorel.

En milieu carcéral, les enjeux de santé et de sécurité au travail sont nombreux et peuvent être très lourds de conséquences. Les nombreux problèmes auxquels les ASC sont confrontés dans les établissements de détention du Québec – que ce soit la violence extrême, la surpopulation ou le manque criants d’effectifs – sont largement documentés et connus des pouvoirs publics. Malgré cette connaissance des faits, depuis plusieurs années, la situation se détériore, l’insécurité est permanente et les lésions physiques et psychologiques touchent un nombre toujours plus élevé d’ASC.

Pour toutes les organisations affiliées à la CSN, tous les milieux de travail doivent offrir un soutien adapté aux besoins précis du terrain.

À propos

Le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN et à la CSN depuis 2006. Il représente plus de 2800 agentes et agents de la paix en services correctionnels répartis dans 18 établissements de détention partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Manifestation à la Société des traversiers du Québec

Ce jeudi 12 décembre, le Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec-Lévis (CSN), le Syndicat des employés de la Traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) et le Syndicat des employées et employés de la STQ de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN), tous en grève aujourd’hui et demain, ont manifesté devant les bureaux de la Société des traversiers du Québec.

« Nos négociations piétinent inutilement du fait que nous attendons toujours que le Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) donne des mandats sur les clauses à incidences salariales à la Société des traversiers du Québec (STQ), précise Patrick Saint-Laurent, porte-parole des trois syndicats. Alors que les autres organismes gouvernementaux sont en train de régler un à un leur négociation avant les fêtes, à notre table, nous sommes au beau fixe. Nos attentes sont très élevées pour les deux rencontres de négociation prévues la semaine prochaine. »

En mai dernier, les trois syndicats ont adopté une banque illimitée de jours de grève à exercer au moment jugé opportun.

« Après avoir réglé avec la majeure partie des salarié-es de l’État, il serait temps que le Secrétariat du Conseil du trésor donne des mandats clairs à la STQ et à son équipe de négociateurs pour en arriver à une entente, et ce, dans les plus brefs délais. L’importante inflation à laquelle tout le monde fait face frappe de plein fouet les salarié-es de la STQ, qui sont sans contrat de travail depuis près de deux ans », souligne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Leur contrat échu depuis le 1er avril 2023, les membres des trois syndicats sont mobilisés et déterminés. En constatant les autres règlements qui déboulent, nous comprenons que les salarié-es de la STQ ne figurent pas dans les priorités du gouvernement. À l’arrivée des fêtes, être sans contrat de travail depuis près de 20 mois et toucher des salaires de 2022 durant tout ce temps, ça n’a pas de maudit bon sens », poursuit Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

« Après plus d’une vingtaine de rencontres, la Société des traversiers du Québec (STQ) ne semble toujours pas pressée de régler les négociations et la patience des travailleuses et travailleurs s’amenuise de jour en jour. Comparativement à plusieurs autres employé-es de l’État, ils accusent un retard salarial historique et s’attendent donc à une bonification substantielle. Les demandes à incidences salariales des syndicats sont connues de la STQ, mais nous attendons toujours les offres patronales qui arriveront du SCT », conclut Pauline Bélanger, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN.

À propos

Le Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec-Lévis (CSN) regroupe 120 membres, le Syndicat des employés de la traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) en rassemble 39 qui travaillent à Matane et le Syndicat des employées et employés de la STQ de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) en compte 66 qui travaillent sur le traversier. Ils sont tous trois affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), au Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL–CSN) et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN).

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Drame inacceptable à l’établissement de détention de Sorel-Tracy: le SAPSCQ-CSN, la FEESP-CSN et la CSN témoignent leur soutien et exigent des actions immédiates

À la lumière de l’agression violente survenue à l’établissement de détention de Sorel-Tracy, Mathieu Lavoie, pour le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ-CSN), Stéphanie Gratton, 1ère vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) et Caroline Senneville, présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) tiennent à exprimer leur solidarité envers l’agent blessé, ses collègues et ses proches, tout en dénonçant vigoureusement l’inaction qui a menée à cette tragédie.

« C’est avec une grande colère que nous avons appris que l’un de nos membres a été sauvagement agressé, a déclaré Mathieu Lavoie, président du SAPSCQ-CSN. Nos pensées vont d’abord à lui, à ses proches, et à ses collègues qui subissent les répercussions de cet événement bouleversant. Personne ne devrait avoir à affronter une telle violence dans le cadre de son travail. »

M. Lavoie a rappelé que ce drame met en lumière une réalité dénoncée par le syndicat depuis des années : « Le manque flagrant de personnel dans nos établissements est une bombe à retardement. À plusieurs reprises, nous avons averti les gens concernés que cette situation critique mènerait à des accidents incidents. Malheureusement, aujourd’hui cela s’est produit. »

Il a également souligné l’urgence d’agir pour assurer la sécurité des agents correctionnels : « Nous exigeons que le gouvernement comble les postes vacants et mette fin à cette surcharge insupportable. Il faut aussi fournir des ressources adaptées pour gérer les crises et soutenir les agents qui subissent des traumatismes au quotidien. La santé psychologique, tout comme la sécurité physique, doit être une priorité. Nous sommes à 100 % aux côtés de notre collègue blessé. Il ne traversera pas cette épreuve seul. »

Stéphanie Gratton, 1ère vice-présidente de la FEESP-CSN, a ajouté : « C’est avec une immense tristesse et beaucoup d’empathie que nous témoignons notre solidarité envers cet agent correctionnel qui a vécu l’horreur au travail. Nous souhaitons de tout cœur qu’il se rétablisse rapidement et qu’il ait accès à toutes les ressources nécessaires pour surmonter ce traumatisme. »

Mme Gratton a dénoncé l’inaction prolongée du ministère de la Sécurité publique : « Cela fait trop longtemps que cette situation perdure dans nos établissements correctionnels provinciaux. L’inaction est honteuse, et ce drame illustre de manière brutale les conséquences de leur immobilisme. Nous exigeons des actions immédiates et concrètes pour garantir la sécurité des membres et éviter d’autres tragédies. »

Caroline Senneville, présidente de la CSN, a également exprimé son soutien et insisté sur les enjeux plus larges de la violence en milieu de travail : « Je suis profondément émue et bouleversée par ce drame. À cet agent blessé, à ses proches et à ses collègues, je veux témoigner de tout mon soutien et leur dire qu’ils ne sont pas seuls dans cette épreuve. »

Mme Senneville a rappelé l’urgence d’une mobilisation collective : « Aucun travailleur ne devrait craindre pour sa vie en se rendant au travail. La violence sous toutes ses formes est inacceptable dans une société qui aspire à la justice et à l’équité. La CSN renouvelle son engagement à se battre pour la sécurité et la dignité de toutes les travailleuses et de tous les travailleurs. Nous sommes solidaires et déterminés à faire en sorte que personne n’ait à revivre un tel drame. »

N.B. Les organisations syndicales ne commenteront pas sur les détails de la situation ou sur l’état de santé de l’agent correctionnel.

 

Les trois syndicats en grève font front uni

En assemblée générale jeudi dernier, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transcollin–CSN, le Syndicat des chauffeurs d’autobus de Brissette & Frères–CSN et le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Gaudreault–CSN ont adopté une résolution à l’unanimité qui les rassemblent désormais en front uni face au propriétaire des trois entreprises. Les trois unités négocient donc ensemble et un règlement satisfaisant et adopté par les trois syndicats mettra fin aux trois conflits.

« En grève générale illimitée depuis le 11 novembre, les négociations des trois syndicats piétinent depuis trop longtemps. Les dernières offres patronales ne sont toujours pas à la hauteur des règlements qui ont récemment été conclus dans la région pour le secteur du transport scolaire, souligne Carole Laplante, présidente du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Nous réitérons que l’employeur a reçu plus de 30 % de bonification de ses contrats depuis 2021-2022 et que pour contrer les nombreux bris de service qui laissent des enfants sans transport vers leur école, une part de ces sommes doit servir à verser de meilleurs salaires. »

Le Groupe Gaudreault est propriétaire et exploitant des trois entreprises en grève qui touchent le Centre de services scolaire des Samares et le Collège Esther-Blondin.

« Rappelons que dans Lanaudière, en 2022-2023, avec les nouvelles sommes versées par le gouvernement, ce sont des augmentations totales de 48 % qui ont été consenties aux Autobus Terremont ltée et de 45 % chez Autobus R.M., renchérit Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN. Si le Groupe Gaudreault veut attirer et retenir ses chauffeuses et ses chauffeurs et mettre fin aux bris de service, ça prend de bons salaires. Avec ce front uni, le règlement devra être accepté par les trois syndicats pour être valide. »

À propos

Les trois syndicats regroupent environ 60 membres affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés et 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de Lanaudière–CSN regroupe 84 syndicats représentant plus de 14 000 membres sur l’ensemble du territoire de Lanaudière.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Trois grèves déclenchées dans le transport scolaire

Ce lundi 11 novembre 2024 au petit matin, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transcollin–CSN, le Syndicat des chauffeurs d’autobus de Brissette & Frères–CSN et le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Gaudreault–CSN ont tous déclenché une grève générale illimitée.

« Pour les trois unités en négociation, les dernières offres patronales ne sont vraiment pas à la hauteur des règlements qui ont récemment été conclus dans la région pour le secteur du transport scolaire, souligne Carole Laplante, présidente du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Tous les contrats des transporteurs québécois ont été bonifiés, dont ceux de l’employeur à plus de 30 % depuis 2021-2022. Le gouvernement a été clair : pour contrer les nombreux bris de service qui laissent des enfants sans transport vers leur école, une part de ces sommes devait servir à verser de meilleurs salaires. »

Le Centre de services scolaire des Samares et le Collège Esther-Blondin sont les deux clients principaux touchés du Groupe Gaudreault, qui est propriétaire et exploitant des trois entreprises en négociation.

« Ce n’est pas normal que les chauffeuses et les chauffeurs soient forcés d’exercer la grève pour obtenir leur juste part. En 2023-2024, sur 32 négociations du secteur dans autant de syndicats, 30 se sont dotés d’un mandat de grève et 19 l’ont exercé, provoquant des bris de service, exactement ce que nous cherchons à régler, dénonce Josée Dubé, vice-présidente de la FEESP–CSN. Les employeurs ont reçu l’argent, ils doivent maintenant remettre une part de ces sommes à celles et à ceux qui les enrichissent. »

« Dans Lanaudière, en 2022-2023, avec les nouvelles sommes versées par le gouvernement, ce sont des augmentations totales de 48 % qui ont été consenties aux Autobus Terremont ltée et de 45 % chez Autobus R. M., précise Nathalie Chaput, vice-présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN. Il n’y a donc aucune raison pour que le Groupe Gaudreault ne réponde pas favorablement aux revendications de ses travailleuses et de ses travailleurs, sinon que de s’enrichir sur leur dos. Pour mettre fin aux bris de service, ça prend de bons salaires. »

« Toutes les composantes de la CSN ont soutenu solidement et solidairement tous les syndicats du transport scolaire qui ont décidé démocratiquement d’exercer leur mandat de grève pour aller chercher des conditions de travail à la hauteur du travail qu’ils accomplissent chaque jour. Nous serons donc à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils obtiennent un règlement satisfaisant », conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À propos

Les trois syndicats regroupent environ 60 membres affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés et 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de Lanaudière–CSN regroupe 84 syndicats représentant plus de 14 000 membres sur l’ensemble du territoire de Lanaudière.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

 

Le syndicat des Autobus Laval adopte son nouveau contrat de travail

Réunis en assemblée générale ce 7 novembre au soir, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus Laval (STTAL–CSN) ont adopté à 81 %, par voie de scrutin secret, l’hypothèse de règlement de la conciliatrice.

« Les membres sont satisfaits de l’entente conclue avec leur employeur. Le taux horaire maximal pour la conduite des autobus standards passe de 21,93 $ à 28 $ en 2023, pour culminer à 30,30 $ en 2027. Rétroactivement au 1er juillet 2023, ça signifie un maximum de près de 28 % de bonification salariale à la signature et des augmentations cumulatives qui atteignent 38 % durant la durée totale de leur nouveau contrat de travail de cinq ans, souligne le président du syndicat, Raynald Auger. La rémunération des voyages spéciaux passe de 28 à 30 %, et nous avons obtenu une banque d’heures de libérations syndicales, à laquelle s’ajoute une bonification des vacances de 8 à 10 % pour les salarié-es les plus anciens. »

« Les travailleuses et les travailleurs de ce syndicat ont obtenu une bonification tout à fait justifiée de leurs conditions de travail. Ils rejoignent ainsi des milliers de salarié-es qui, grâce à leur mobilisation, ont contribué à améliorer le niveau de vie de tout un secteur qui a longtemps manqué de reconnaissance. L’obtention de cette nouvelle norme salariale dans notre secteur, sans recourir à la grève cette fois-ci, nous indique que nos revendications sont désormais reconnues par les employeurs », ajoute Josée Dubé, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Nous sommes très heureux d’avoir soutenu la lutte de ces femmes et de ces hommes qui accomplissent un travail difficile chaque matin alors que des milliers d’élèves doivent se rendre à leur lieu d’enseignement. La mobilisation de ces conductrices et de ces conducteurs a porté ses fruits et les membres peuvent être fiers d’avoir obtenu de tels gains », déclare Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus Laval–CSN regroupe environ 150 salarié-es. La Fédération des employées et employés de services publics–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN regroupe 240 syndicats représentant plus de 45 000 membres. Son territoire s’étend sur les régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Couper 350 M$ dans les transports collectifs va nuire au service

Les audits demandés par la ministre Geneviève Guilbault à une firme privée n’amélioreront en rien l’offre de transport en commun, bien au contraire. Les recommandations qui en sortent comportent par ailleurs des éléments clairement antisyndicaux. Encore une fois, le privé milite pour le privé.

« Faire des économies en misant sur la sous-traitance n’est pas une bonne façon de voir les choses. On perdrait de l’expertise et on créerait des problèmes de coordination dans le réseau en n’étant plus maître d’œuvre de toutes ses composantes. La CAQ voulait des emplois de qualité pour les Québécoises et les Québécois, elle ne donne vraiment pas l’exemple », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.

 La CSN estime qu’il faut mettre tous les moyens en place pour faire augmenter le nombre de déplacements en transport collectif et ainsi stimuler l’économie, faire baisser nos émissions de GES et améliorer la fluidité du transport dans nos villes. Couper les budgets de la façon proposée n’est manifestement pas la bonne voie à emprunter.

« Il ne sert à rien d’investir des milliards dans les transports structurants, comme le REM ou le tramway, sans d’abord s’assurer que le reste du réseau fonctionne de façon optimale. Il faut convaincre les gens de faire le choix du transport collectif avec un réseau à la hauteur de leurs attentes », ajoute la présidente. La CSN estime que le déficit actuel ne devrait pas se régler par des mesures d’austérité sur le dos du transport collectif. « L’argent semble être disponible à coup de milliards quand il s’agit du 3e lien s. Là, on parle de beaucoup moins d’argent et c’est pour assurer du transport collectif dans l’ensemble du Québec », fait valoir Caroline Senneville.

Antisyndical

Les recommandations issues des audits semblent vouloir s’attaquer à des contrats de travail qui ont été négociés de bonne foi par les deux partis, et ce, depuis des années.

« C’est encore le même vieux disque des experts du privé: tous les torts reposeraient sur la rigidité syndicale. Les chauffeuses, les chauffeurs et le personnel d’entretien sont des spécialistes de leur domaine, ils ont une expertise et offrent un service de qualité. S’attaquer aux travailleuses et aux travailleurs, c’est s’attaquer à une compétence développée depuis longtemps et la donner “gratuitement” au privé. C’est irresponsable », explique Simon-Mathieu Malenfant, vice-président-trésorier de la FEESP–CSN. Ce dernier précise que les économies potentielles restent à démontrer: « Au Québec, les sociétés de transport collectif sont déjà gérées de façon efficace. Ajouter le privé dans l’équation gonflerait la facture et fragiliserait le service. »

Insuffisant

 Non seulement les moyens proposés pour tenter d’économiser 350 M$ causeraient un tort important aux transports collectifs, mais en plus cela représente moins de la moitié des déficits actuels combinés de toutes les sociétés de transport.  « La seule solution viable, c’est d’investir dans le transport collectif et de faire tourner la roue dans le bon sens », conclut la présidente de la CSN.

 À propos

La CSN est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Elle compte 20 syndicats et plus de 5 000 membres dans le transport en commun.

Pour information

 Thierry Larivière, conseiller aux communications de la CSN

514 966-4380

thierry.lariviere@csn.qc.ca