Grève générale illimitée chez Autobus La Montréalaise

Ce 20 janvier au petit matin, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Montréalaise–CSN Division Montréal (STTALM–CSN–DM) ont déclenché la grève générale illimitée. Autobus La Montréalaise est la propriété de Transport scolaire Sogesco qui possède une trentaine de divisions au Québec.

« Les membres ont décidé vendredi dernier que les dernières offres à la table de négociation n’étaient pas satisfaisantes. Il faut rappeler que la haute direction de Sogesco poursuit sa stratégie d’enrichissement sur le dos de ses salarié-es. À l’automne dernier, ses deux divisions de Montréal et de Laval ont perdu sept routes à cause des bris de service liés au manque de chauffeuses et de chauffeurs. Rappelons à nouveau que Sogesco est la championne québécoise des bris de service en raison des nombreux conflits de travail dans ses négociations. Il est clair que ses problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre causés par ses bas salaires vont perdurer avec de telles offres », souligne Carole Laplante, présidente du secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Le 28 octobre dernier, le syndicat avait adopté à 95 % un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, à déclencher au moment jugé opportun.

« Dans le transport scolaire, Sogesco n’est pas reconnue pour respecter ses salarié-es,  ses élèves et encore moins les parents. En septembre dernier, l’IRIS a dévoilé une étude qui souligne clairement son rendement moyen de 15,5 % de 2014 à 2023, soit près du double de ce que Deloitte estime raisonnable : le cabinet-conseil, loin des luttes syndicales, juge qu’un rendement moyen de 8 % avant impôt est de mise dans ce secteur où le financement public est garanti. Nous finançons donc collectivement, à

100 % par nos taxes, ce rendement de près du double réalisé sans aucun risque de la part de Sogesco, avec les bris de service en prime », ajoute Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

« Depuis l’automne 2022, Sogesco reçoit environ 25 % de plus sur chaque contrat signé avec le Centre de services scolaire de Montréal, ce qui gonfle considérablement ses revenus. Le gouvernement l’a dit plus d’une fois, une part de cet argent doit aller aux chauffeuses et aux chauffeurs afin de garantir le service aux élèves et aux parents. Pour sa part, dès 2022, la haute direction de Sogesco a touché des augmentations de 114 907 $, de 114 770 $ et de 66 187 $, ce qui a porté les salaires annuels des deux plus hauts dirigeants à plus d’un demi-million de dollars. Résumons qu’avec de l’argent public, Sogesco a grassement enrichi ses dirigeants tout en offrant peu à celles et à ceux qui les enrichissent », conclut Josée Dubé, vice-présidente de la FEESP–CSN.

« Toutes les composantes de la CSN ont soutenu solidement et solidairement l’ensemble des syndicats du transport scolaire qui ont décidé démocratiquement d’exercer leur mandat de grève pour aller chercher des conditions à la hauteur du travail qu’ils accomplissent chaque jour. Nous serons donc à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils obtiennent un règlement satisfaisant », conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À propos

Le STTALM–CSN–DM regroupe 30 membres sans contrat de travail depuis le 30 juin 2023. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le CCMM–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Rejet de la dernière offre chez Autobus La Montréalaise, division Montréal

Réunis en assemblée générale ce 17 janvier au soir, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Montréalaise–CSN Division Montréal (STTALM–CSN–DM) ont rejeté à 70 %, par voie de scrutin secret, la dernière offre de l’employeur. La grève prévue le lundi 20 janvier est donc maintenue.

À propos

Le STTALM–CSN–DM regroupe 30 membres qui sont sans contrat de travail depuis le 30 juin 2023. La Fédération des employées et employés de services publics–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Grève imminente chez Autobus La Montréalaise

Réunis en assemblée générale ce 8 janvier au soir, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Montréalaise–CSN Division Montréal (STTALM–CSN–DM) ont rejeté à 76 %, par voie de scrutin secret, la dernière offre patronale. Autobus La Montréalaise est la propriété de Transport scolaire Sogesco. Un avis de grève a été envoyé hier soir au ministère du Travail afin de déclencher une grève générale illimitée le 20 janvier prochain.

« Les dernières offres de Sogesco à la table de négociation nous indiquent que sa haute direction poursuit toujours sa stratégie visant à appauvrir durablement ses salarié-es pour s’en mettre plein les poches. À l’automne dernier, ses deux divisions de Montréal et de Laval ont perdu sept routes à cause des bris de service liés au manque de chauffeuses et chauffeurs. Rappelons que Sogesco est la championne québécoise des bris de service et il est clair que ses problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre à cause des bas salaires offerts vont perdurer avec de telles offres », souligne Carole Laplante, présidente du secteur transport scolaire de la FEESP–CSN.

Le 28 octobre dernier, le syndicat avait adopté à 95 % un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, à déclencher au moment jugé opportun.

« Dans le transport scolaire, Sogesco n’est pas reconnue pour respecter ses salarié-es, ni les élèves et encore moins les parents. En septembre dernier, l’IRIS a dévoilé une étude qui souligne clairement leur rendement moyen de 15,5 % de 2014 à 2023, soit près du double de ce que Deloitte estime raisonnable : le cabinet de conseils, loin des luttes syndicales, juge qu’un rendement moyen de 8 % avant impôt est de mise dans ce secteur où le financement public est garanti. Nous finançons donc collectivement ce rendement de près du double, à 100 % par nos taxes, sans aucun risque de leur part, avec les bris de service en prime puisque Sogesco est aussi la championne des conflits de travail dans ses négociations », ajoute Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« Depuis l’automne 2022, Sogesco reçoit environ 25 % de plus sur chaque contrat signé avec le CSSDM, ce qui gonfle considérablement ses revenus. Le gouvernement l’a dit plus d’une fois, une part de cet argent doit aller aux chauffeuses et chauffeurs afin de garantir le service aux élèves et aux parents. Pour sa part, dès 2022, la haute direction de Sogesco a touché des augmentations de 114 907 $, de 114 770 $ et de 66 187 $, ce qui a porté les salaires annuels des deux plus hauts dirigeants à plus d’un demi-million de dollars. Résumons qu’avec de l’argent public, Sogesco a grassement enrichi ses dirigeants, tout en offrant des miettes à celles et ceux qui les enrichissent », conclut Josée Dubé, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

À propos

Le STTALM–CSN–DM regroupe 30 membres sans contrat de travail depuis le 30 juin 2023. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les trois syndicats adoptent l’entente de principe

En assemblée générale ce vendredi 20 décembre, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transcollin–CSN, le Syndicat des chauffeurs d’autobus de Brissette & Frères–CSN et le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Gaudreault–CSN ont tous adopté respectivement à 88 %, à 100 % et à 89 % l’entente de principe obtenue hier avec leur employeur.

« Du fait que nous n’avions pas toutes et tous le même taux horaire, chez Brisette, l’augmentation à la signature atteint 19,85 %, chez Gaudreault, c’est 13,68 % et chez Transcollin, ça atteint 24,23 %. Les trois syndicats sont passés de 5 à 3 échelons salariaux et les taux incluent la prime 30911 de 2,40 $ l’heure travaillée. Chez Brissette, ce taux horaire passe de 23,57 $ à 28,25 $ l’heure, chez Gaudreault, de 24,85 $ à 28,25 $ l’heure et chez Transcollin, de 22,74 $ à 28,25 $ l’heure. Les trois contrats viennent à échéance en 2028. Nous sommes très satisfaits des résultats que nous avons obtenus », déclare Robert Beaudry, porte-parole des trois unités.

« Nous sommes aussi satisfaits de constater que les conductrices et les conducteurs reçoivent enfin une juste part des sommes versées par le gouvernement depuis l’automne 2022. Ces augmentations témoignent enfin d’une reconnaissance de leur métier et de leurs nombreuses responsabilités. Ce règlement, qui survient après une grève générale illimitée, démontre clairement la légitimité de leurs revendications », ajoute Josée Dubé, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Ces conductrices et conducteurs de véhicule scolaire ont obtenu d’importants gains parce qu’ils se sont mobilisés et se sont tenus debout en réclamant leur dû. Nous sommes fiers d’avoir soutenu leur lutte, et surtout, de constater ces gains qui améliorent grandement leurs conditions générales d’emploi, une reconnaissance attendue depuis très longtemps. Nous espérons que ces nouveaux taux horaires vont contribuer à attirer et à retenir la main-d’œuvre nécessaire pour garantir le service », souligne Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

« La CSN est très fière d’avoir soutenu la lutte de ces femmes et de ces hommes qui se sont mobilisés pour obtenir leur dû. Chaque combat dans le transport scolaire contribue à une hausse générale des salaires dans le secteur. Nous espérons vivement que ces hausses mettront éventuellement un terme aux nombreux bris de service, conséquence des trop bas salaires offerts durant des années aux conductrices et aux conducteurs de véhicules scolaires », conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À propos

Les trois syndicats regroupent environ 60 membres affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés et 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de Lanaudière–CSN regroupe 84 syndicats représentant plus de 14 000 membres sur l’ensemble du territoire de Lanaudière.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Déclaration commune des organisations affiliées à la CSN

Lors d’une vigile qui s’est tenue ce vendredi 13 décembre 2024 à l’établissement de détention de Sorel-Tracy, le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ–CSN), la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, le Conseil central de la Montérégie–CSN et la Confédération des syndicats nationaux (CSN) se sont rassemblés afin de soutenir cette déclaration commune.

Par la présente, les organisations affiliées à la CSN tiennent à livrer un message de solidarité et de soutien à l’agent en services correctionnels Michel Junior Blanchet, à sa famille, à ses proches et à ses collègues. L’ASC Blanchet a été victime d’une agression d’une grande violence le dimanche 1er décembre 2024 à l’établissement de détention de Sorel.

En milieu carcéral, les enjeux de santé et de sécurité au travail sont nombreux et peuvent être très lourds de conséquences. Les nombreux problèmes auxquels les ASC sont confrontés dans les établissements de détention du Québec – que ce soit la violence extrême, la surpopulation ou le manque criants d’effectifs – sont largement documentés et connus des pouvoirs publics. Malgré cette connaissance des faits, depuis plusieurs années, la situation se détériore, l’insécurité est permanente et les lésions physiques et psychologiques touchent un nombre toujours plus élevé d’ASC.

Pour toutes les organisations affiliées à la CSN, tous les milieux de travail doivent offrir un soutien adapté aux besoins précis du terrain.

À propos

Le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN et à la CSN depuis 2006. Il représente plus de 2800 agentes et agents de la paix en services correctionnels répartis dans 18 établissements de détention partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Manifestation à la Société des traversiers du Québec

Ce jeudi 12 décembre, le Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec-Lévis (CSN), le Syndicat des employés de la Traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) et le Syndicat des employées et employés de la STQ de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN), tous en grève aujourd’hui et demain, ont manifesté devant les bureaux de la Société des traversiers du Québec.

« Nos négociations piétinent inutilement du fait que nous attendons toujours que le Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) donne des mandats sur les clauses à incidences salariales à la Société des traversiers du Québec (STQ), précise Patrick Saint-Laurent, porte-parole des trois syndicats. Alors que les autres organismes gouvernementaux sont en train de régler un à un leur négociation avant les fêtes, à notre table, nous sommes au beau fixe. Nos attentes sont très élevées pour les deux rencontres de négociation prévues la semaine prochaine. »

En mai dernier, les trois syndicats ont adopté une banque illimitée de jours de grève à exercer au moment jugé opportun.

« Après avoir réglé avec la majeure partie des salarié-es de l’État, il serait temps que le Secrétariat du Conseil du trésor donne des mandats clairs à la STQ et à son équipe de négociateurs pour en arriver à une entente, et ce, dans les plus brefs délais. L’importante inflation à laquelle tout le monde fait face frappe de plein fouet les salarié-es de la STQ, qui sont sans contrat de travail depuis près de deux ans », souligne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Leur contrat échu depuis le 1er avril 2023, les membres des trois syndicats sont mobilisés et déterminés. En constatant les autres règlements qui déboulent, nous comprenons que les salarié-es de la STQ ne figurent pas dans les priorités du gouvernement. À l’arrivée des fêtes, être sans contrat de travail depuis près de 20 mois et toucher des salaires de 2022 durant tout ce temps, ça n’a pas de maudit bon sens », poursuit Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

« Après plus d’une vingtaine de rencontres, la Société des traversiers du Québec (STQ) ne semble toujours pas pressée de régler les négociations et la patience des travailleuses et travailleurs s’amenuise de jour en jour. Comparativement à plusieurs autres employé-es de l’État, ils accusent un retard salarial historique et s’attendent donc à une bonification substantielle. Les demandes à incidences salariales des syndicats sont connues de la STQ, mais nous attendons toujours les offres patronales qui arriveront du SCT », conclut Pauline Bélanger, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN.

À propos

Le Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec-Lévis (CSN) regroupe 120 membres, le Syndicat des employés de la traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) en rassemble 39 qui travaillent à Matane et le Syndicat des employées et employés de la STQ de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) en compte 66 qui travaillent sur le traversier. Ils sont tous trois affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), au Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL–CSN) et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN).

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Drame inacceptable à l’établissement de détention de Sorel-Tracy: le SAPSCQ-CSN, la FEESP-CSN et la CSN témoignent leur soutien et exigent des actions immédiates

À la lumière de l’agression violente survenue à l’établissement de détention de Sorel-Tracy, Mathieu Lavoie, pour le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ-CSN), Stéphanie Gratton, 1ère vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) et Caroline Senneville, présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) tiennent à exprimer leur solidarité envers l’agent blessé, ses collègues et ses proches, tout en dénonçant vigoureusement l’inaction qui a menée à cette tragédie.

« C’est avec une grande colère que nous avons appris que l’un de nos membres a été sauvagement agressé, a déclaré Mathieu Lavoie, président du SAPSCQ-CSN. Nos pensées vont d’abord à lui, à ses proches, et à ses collègues qui subissent les répercussions de cet événement bouleversant. Personne ne devrait avoir à affronter une telle violence dans le cadre de son travail. »

M. Lavoie a rappelé que ce drame met en lumière une réalité dénoncée par le syndicat depuis des années : « Le manque flagrant de personnel dans nos établissements est une bombe à retardement. À plusieurs reprises, nous avons averti les gens concernés que cette situation critique mènerait à des accidents incidents. Malheureusement, aujourd’hui cela s’est produit. »

Il a également souligné l’urgence d’agir pour assurer la sécurité des agents correctionnels : « Nous exigeons que le gouvernement comble les postes vacants et mette fin à cette surcharge insupportable. Il faut aussi fournir des ressources adaptées pour gérer les crises et soutenir les agents qui subissent des traumatismes au quotidien. La santé psychologique, tout comme la sécurité physique, doit être une priorité. Nous sommes à 100 % aux côtés de notre collègue blessé. Il ne traversera pas cette épreuve seul. »

Stéphanie Gratton, 1ère vice-présidente de la FEESP-CSN, a ajouté : « C’est avec une immense tristesse et beaucoup d’empathie que nous témoignons notre solidarité envers cet agent correctionnel qui a vécu l’horreur au travail. Nous souhaitons de tout cœur qu’il se rétablisse rapidement et qu’il ait accès à toutes les ressources nécessaires pour surmonter ce traumatisme. »

Mme Gratton a dénoncé l’inaction prolongée du ministère de la Sécurité publique : « Cela fait trop longtemps que cette situation perdure dans nos établissements correctionnels provinciaux. L’inaction est honteuse, et ce drame illustre de manière brutale les conséquences de leur immobilisme. Nous exigeons des actions immédiates et concrètes pour garantir la sécurité des membres et éviter d’autres tragédies. »

Caroline Senneville, présidente de la CSN, a également exprimé son soutien et insisté sur les enjeux plus larges de la violence en milieu de travail : « Je suis profondément émue et bouleversée par ce drame. À cet agent blessé, à ses proches et à ses collègues, je veux témoigner de tout mon soutien et leur dire qu’ils ne sont pas seuls dans cette épreuve. »

Mme Senneville a rappelé l’urgence d’une mobilisation collective : « Aucun travailleur ne devrait craindre pour sa vie en se rendant au travail. La violence sous toutes ses formes est inacceptable dans une société qui aspire à la justice et à l’équité. La CSN renouvelle son engagement à se battre pour la sécurité et la dignité de toutes les travailleuses et de tous les travailleurs. Nous sommes solidaires et déterminés à faire en sorte que personne n’ait à revivre un tel drame. »

N.B. Les organisations syndicales ne commenteront pas sur les détails de la situation ou sur l’état de santé de l’agent correctionnel.

 

Les trois syndicats en grève font front uni

En assemblée générale jeudi dernier, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transcollin–CSN, le Syndicat des chauffeurs d’autobus de Brissette & Frères–CSN et le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Gaudreault–CSN ont adopté une résolution à l’unanimité qui les rassemblent désormais en front uni face au propriétaire des trois entreprises. Les trois unités négocient donc ensemble et un règlement satisfaisant et adopté par les trois syndicats mettra fin aux trois conflits.

« En grève générale illimitée depuis le 11 novembre, les négociations des trois syndicats piétinent depuis trop longtemps. Les dernières offres patronales ne sont toujours pas à la hauteur des règlements qui ont récemment été conclus dans la région pour le secteur du transport scolaire, souligne Carole Laplante, présidente du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Nous réitérons que l’employeur a reçu plus de 30 % de bonification de ses contrats depuis 2021-2022 et que pour contrer les nombreux bris de service qui laissent des enfants sans transport vers leur école, une part de ces sommes doit servir à verser de meilleurs salaires. »

Le Groupe Gaudreault est propriétaire et exploitant des trois entreprises en grève qui touchent le Centre de services scolaire des Samares et le Collège Esther-Blondin.

« Rappelons que dans Lanaudière, en 2022-2023, avec les nouvelles sommes versées par le gouvernement, ce sont des augmentations totales de 48 % qui ont été consenties aux Autobus Terremont ltée et de 45 % chez Autobus R.M., renchérit Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN. Si le Groupe Gaudreault veut attirer et retenir ses chauffeuses et ses chauffeurs et mettre fin aux bris de service, ça prend de bons salaires. Avec ce front uni, le règlement devra être accepté par les trois syndicats pour être valide. »

À propos

Les trois syndicats regroupent environ 60 membres affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés et 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de Lanaudière–CSN regroupe 84 syndicats représentant plus de 14 000 membres sur l’ensemble du territoire de Lanaudière.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Trois grèves déclenchées dans le transport scolaire

Ce lundi 11 novembre 2024 au petit matin, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transcollin–CSN, le Syndicat des chauffeurs d’autobus de Brissette & Frères–CSN et le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Gaudreault–CSN ont tous déclenché une grève générale illimitée.

« Pour les trois unités en négociation, les dernières offres patronales ne sont vraiment pas à la hauteur des règlements qui ont récemment été conclus dans la région pour le secteur du transport scolaire, souligne Carole Laplante, présidente du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Tous les contrats des transporteurs québécois ont été bonifiés, dont ceux de l’employeur à plus de 30 % depuis 2021-2022. Le gouvernement a été clair : pour contrer les nombreux bris de service qui laissent des enfants sans transport vers leur école, une part de ces sommes devait servir à verser de meilleurs salaires. »

Le Centre de services scolaire des Samares et le Collège Esther-Blondin sont les deux clients principaux touchés du Groupe Gaudreault, qui est propriétaire et exploitant des trois entreprises en négociation.

« Ce n’est pas normal que les chauffeuses et les chauffeurs soient forcés d’exercer la grève pour obtenir leur juste part. En 2023-2024, sur 32 négociations du secteur dans autant de syndicats, 30 se sont dotés d’un mandat de grève et 19 l’ont exercé, provoquant des bris de service, exactement ce que nous cherchons à régler, dénonce Josée Dubé, vice-présidente de la FEESP–CSN. Les employeurs ont reçu l’argent, ils doivent maintenant remettre une part de ces sommes à celles et à ceux qui les enrichissent. »

« Dans Lanaudière, en 2022-2023, avec les nouvelles sommes versées par le gouvernement, ce sont des augmentations totales de 48 % qui ont été consenties aux Autobus Terremont ltée et de 45 % chez Autobus R. M., précise Nathalie Chaput, vice-présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN. Il n’y a donc aucune raison pour que le Groupe Gaudreault ne réponde pas favorablement aux revendications de ses travailleuses et de ses travailleurs, sinon que de s’enrichir sur leur dos. Pour mettre fin aux bris de service, ça prend de bons salaires. »

« Toutes les composantes de la CSN ont soutenu solidement et solidairement tous les syndicats du transport scolaire qui ont décidé démocratiquement d’exercer leur mandat de grève pour aller chercher des conditions de travail à la hauteur du travail qu’ils accomplissent chaque jour. Nous serons donc à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils obtiennent un règlement satisfaisant », conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À propos

Les trois syndicats regroupent environ 60 membres affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés et 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de Lanaudière–CSN regroupe 84 syndicats représentant plus de 14 000 membres sur l’ensemble du territoire de Lanaudière.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

 

Le syndicat des Autobus Laval adopte son nouveau contrat de travail

Réunis en assemblée générale ce 7 novembre au soir, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus Laval (STTAL–CSN) ont adopté à 81 %, par voie de scrutin secret, l’hypothèse de règlement de la conciliatrice.

« Les membres sont satisfaits de l’entente conclue avec leur employeur. Le taux horaire maximal pour la conduite des autobus standards passe de 21,93 $ à 28 $ en 2023, pour culminer à 30,30 $ en 2027. Rétroactivement au 1er juillet 2023, ça signifie un maximum de près de 28 % de bonification salariale à la signature et des augmentations cumulatives qui atteignent 38 % durant la durée totale de leur nouveau contrat de travail de cinq ans, souligne le président du syndicat, Raynald Auger. La rémunération des voyages spéciaux passe de 28 à 30 %, et nous avons obtenu une banque d’heures de libérations syndicales, à laquelle s’ajoute une bonification des vacances de 8 à 10 % pour les salarié-es les plus anciens. »

« Les travailleuses et les travailleurs de ce syndicat ont obtenu une bonification tout à fait justifiée de leurs conditions de travail. Ils rejoignent ainsi des milliers de salarié-es qui, grâce à leur mobilisation, ont contribué à améliorer le niveau de vie de tout un secteur qui a longtemps manqué de reconnaissance. L’obtention de cette nouvelle norme salariale dans notre secteur, sans recourir à la grève cette fois-ci, nous indique que nos revendications sont désormais reconnues par les employeurs », ajoute Josée Dubé, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Nous sommes très heureux d’avoir soutenu la lutte de ces femmes et de ces hommes qui accomplissent un travail difficile chaque matin alors que des milliers d’élèves doivent se rendre à leur lieu d’enseignement. La mobilisation de ces conductrices et de ces conducteurs a porté ses fruits et les membres peuvent être fiers d’avoir obtenu de tels gains », déclare Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus Laval–CSN regroupe environ 150 salarié-es. La Fédération des employées et employés de services publics–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN regroupe 240 syndicats représentant plus de 45 000 membres. Son territoire s’étend sur les régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Couper 350 M$ dans les transports collectifs va nuire au service

Les audits demandés par la ministre Geneviève Guilbault à une firme privée n’amélioreront en rien l’offre de transport en commun, bien au contraire. Les recommandations qui en sortent comportent par ailleurs des éléments clairement antisyndicaux. Encore une fois, le privé milite pour le privé.

« Faire des économies en misant sur la sous-traitance n’est pas une bonne façon de voir les choses. On perdrait de l’expertise et on créerait des problèmes de coordination dans le réseau en n’étant plus maître d’œuvre de toutes ses composantes. La CAQ voulait des emplois de qualité pour les Québécoises et les Québécois, elle ne donne vraiment pas l’exemple », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.

 La CSN estime qu’il faut mettre tous les moyens en place pour faire augmenter le nombre de déplacements en transport collectif et ainsi stimuler l’économie, faire baisser nos émissions de GES et améliorer la fluidité du transport dans nos villes. Couper les budgets de la façon proposée n’est manifestement pas la bonne voie à emprunter.

« Il ne sert à rien d’investir des milliards dans les transports structurants, comme le REM ou le tramway, sans d’abord s’assurer que le reste du réseau fonctionne de façon optimale. Il faut convaincre les gens de faire le choix du transport collectif avec un réseau à la hauteur de leurs attentes », ajoute la présidente. La CSN estime que le déficit actuel ne devrait pas se régler par des mesures d’austérité sur le dos du transport collectif. « L’argent semble être disponible à coup de milliards quand il s’agit du 3e lien s. Là, on parle de beaucoup moins d’argent et c’est pour assurer du transport collectif dans l’ensemble du Québec », fait valoir Caroline Senneville.

Antisyndical

Les recommandations issues des audits semblent vouloir s’attaquer à des contrats de travail qui ont été négociés de bonne foi par les deux partis, et ce, depuis des années.

« C’est encore le même vieux disque des experts du privé: tous les torts reposeraient sur la rigidité syndicale. Les chauffeuses, les chauffeurs et le personnel d’entretien sont des spécialistes de leur domaine, ils ont une expertise et offrent un service de qualité. S’attaquer aux travailleuses et aux travailleurs, c’est s’attaquer à une compétence développée depuis longtemps et la donner “gratuitement” au privé. C’est irresponsable », explique Simon-Mathieu Malenfant, vice-président-trésorier de la FEESP–CSN. Ce dernier précise que les économies potentielles restent à démontrer: « Au Québec, les sociétés de transport collectif sont déjà gérées de façon efficace. Ajouter le privé dans l’équation gonflerait la facture et fragiliserait le service. »

Insuffisant

 Non seulement les moyens proposés pour tenter d’économiser 350 M$ causeraient un tort important aux transports collectifs, mais en plus cela représente moins de la moitié des déficits actuels combinés de toutes les sociétés de transport.  « La seule solution viable, c’est d’investir dans le transport collectif et de faire tourner la roue dans le bon sens », conclut la présidente de la CSN.

 À propos

La CSN est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Elle compte 20 syndicats et plus de 5 000 membres dans le transport en commun.

Pour information

 Thierry Larivière, conseiller aux communications de la CSN

514 966-4380

thierry.lariviere@csn.qc.ca

 

Fermeture des silos à grains de Port-Cartier : Solidarité syndicale

La compagnie Dreyfus, qui opère les silos à grains à Port-Cartier, a rencontré les travailleuses et les travailleurs ce matin pour annoncer l’arrêt de ses opérations dès le 31 décembre 2024. Les travailleuses et les travailleurs seront mis à pied à compter du 10 janvier 2025, entraînant conséquemment une perte d’emplois significative. Les silos sont un véritable pilier économique et social à Port-Cartier.

« C’est une épreuve pour toute la région. Nous savons que cette fermeture affecte directement les familles et ébranle profondément la communauté. Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des silos de Port-Cartier (CSN), avec le soutien de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et du Conseil central de la Côte-Nord (CCCN–CSN), mettra tout en œuvre pour défendre les droits des travailleuses et des travailleurs concernés, » affirme Guillaume Tremblay, président du CCCN–CSN.

Pour lui, cette situation est consternante : « En choisissant la Côte-Nord, cette entreprise a bénéficié pendant plus de 60 ans d’une position géographique stratégique pour le transport international et a profité de l’expertise locale. Quelle que soit la raison de son départ, celui-ci aura un impact majeur sur les travailleuses et les travailleurs de Port-Cartier. »

Le syndicat local, la FEESP–CSN et le Conseil central de la Côte-Nord–CSN s’engagent à accompagner les membres touchés par cette fermeture. Frédéric Brun, président de la FEESP–CSN, se veut rassurant : « Nous serons là, avec les ressources de la CSN, pour assurer le respect des conventions collectives et pour soutenir toutes les travailleuses et tous les travailleurs touchés par cette épreuve.»

Le syndicat appelle à la solidarité et à la résilience de tous les membres de la communauté syndicale locale et régionale, rappelant que cette lutte est trop souvent celle de toutes et de tous dans les régions du Québec.

Grèves possibles des Autobus La Montréalaise

Réunis en assemblée générale ce 28 octobre au soir, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Montréalaise–CSN (STTALM–CSN) et du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Montréalaise–Division Montréal (STTALM–DM–CSN) ont respectivement adopté à 96 % et à 95 %, par voie de scrutin secret, deux mandats de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, à déclencher au moment jugé opportun. Les deux divisions de La Montréalaise sont situées à Laval et à Montréal et sont toutes deux la propriété de Transport scolaire Sogesco.

« Pour nous, les dernières offres de Sogesco à la table de négociation nous indiquent que sa haute direction poursuit sa stratégie visant à appauvrir durablement ses salarié-es pour s’en mettre plein les poches. Alors que les deux divisions ont récemment perdu sept routes à cause des bris de service liés au manque de chauffeuses et chauffeurs, l’employeur persiste à offrir des conditions salariales qui ignorent complètement cette question. Rappelons que Sogesco est la championne québécoise des bris de service et il est clair que ses problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre à cause des bas salaires offerts vont perdurer avec de telles offres », souligne Carole Laplante, présidente du secteur transport scolaire de la FEESP–CSN.

« Dans le transport scolaire, Sogesco n’est pas reconnue pour respecter ses salarié-es, ni les élèves et encore moins les parents. En septembre dernier, L’IRIS a dévoilé une étude qui souligne clairement leur rendement moyen de 15,5 % de 2014 à 2023, soit près du double de ce que Deloitte estime raisonnable : le cabinet de conseils, loin des luttes syndicales, juge qu’un rendement moyen de 8 % avant impôt est de mise dans ce secteur où le financement public est garanti. Nous finançons donc collectivement ce rendement de près du double, à 100 % par nos taxes, sans aucun risque de leur part, avec les bris de service en prime puisque Sogesco est aussi la championne des conflits de travail dans ses négociations », ajoute Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« Depuis l’automne 2022, Sogesco reçoit environ 25 % de plus sur chaque contrat signé avec le CSSDM, ce qui gonfle considérablement ses revenus. Le gouvernement l’a dit plus d’une fois, une part de cet argent doit aller aux chauffeuses et chauffeurs afin de garantir le service aux élèves et aux parents. Pour sa part, dès 2022, la haute direction de Sogesco a touché des augmentations de 114 907 $, de 114 770 $ et de 66 187 $, ce qui a porté les salaires annuels des deux plus hauts dirigeants à plus d’un demi-million de dollars. Résumons qu’avec de l’argent public, Sogesco a grassement enrichi ses dirigeants, tout en offrant des miettes à celles et ceux qui les enrichissent », conclut Josée Dubé, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

À propos

Les deux unités du STTALM–CSN comptent environ 50 membres sans contrat de travail depuis le 30 juin 2023. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Tramway de Québec : la lenteur de la CAQ risque de torpiller le projet

Malgré l’annonce de Geneviève Guilbault, ministre du Transport, le projet de tramway de Québec est encore plongé dans l’incertitude et le troisième lien ne semble plus certain d’aboutir un jour.

Lors de sa récente visite en France, le premier ministre Legault a évoqué la possibilité de procéder à un nouvel appel d’offres pour le tramway de Québec. Encore un autre retard en perspective. Pourtant, ce projet est une occasion inespérée pour redorer son image tant sur le plan environnemental que sur le plan économique. Voilà pourquoi la CSN lance aujourd’hui un appel au gouvernement : ce projet doit être mis en branle dans les plus brefs délais. Il doit être conçu, fabriqué, géré et entretenu au Québec, par de la main-d’œuvre québécoise et qualifiée.

« Le tramway de Québec est une occasion en or de faire diminuer nos émissions de GES et de maintenir et créer des emplois de qualité au Québec. Repousser encore le projet équivaut à le compromettre voire carrément à le torpiller, soutient Caroline Senneville, présidente de la CSN. La ministre du Transport doit appuyer sur l’accélérateur avec CDPQ-Infra pour qu’on lance enfin un appel d’offres clair en exigeant le maximum de contenu canadien et québécois », ajoute la présidente de l’organisation syndicale en précisant qu’on doit rendre le projet irréversible dès que possible.

« Le tramway doit être fabriqué au Québec, comme c’était prévu dans le premier appel d’offres. On dirait que le premier ministre cherche des moyens de gagner du temps ! », souligne pour sa part Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN. Ce dernier rappelle que la main-d’œuvre québécoise connait des contraintes climatiques qui nous sont propres. Construire au Québec est la meilleure option d’un point de vue économique pour garder l’argent investi au Québec et pour favoriser la création de retombées positives ici. C’est aussi le meilleur choix du point de vue de la qualité. On pense ici aux problèmes des voitures du REM à Montréal ou du traversier à Matane, qui auraient pu être évités en choisissant des fabricants du Québec.

Kevin Gagnon rappelle que le récent contrat du pont de l’île d’Orléans a échappé aux constructeurs québécois au profit d’un architecte français qui travaille pour un consortium espagnol. Les devis de l’architecte favorisaient une technique européenne de soudage au détriment de la technique nord-américaine de boulonnage. « Geneviève Guilbeault doit prendre conscience de ces enjeux techniques qui se jouent dans son ministère pour pouvoir corriger le tir et ne pas nuire à notre industrie nationale », ajoute M. Gagnon.

 

Exploitation et entretien du tramway à Québec

« Avec leur connaissance exceptionnelle du réseau de transport dans la région et des différentes composantes qui le forment, les employé-es du Réseau de transport de la capitale (RTC) sont sans aucun doute les mieux placés pour entretenir et gérer le futur tramway. L’intégration du tramway au réseau en place sera une excellente occasion pour développer notre expertise dans l’entretien et le déploiement du transport en commun au Québec. La ministre Guilbault semble souhaiter aller dans le sens du RTC et vouloir lui confier l’exploitation du tramway, mais nous n’avons aucun engagement ferme à ce jour », se méfie Simon Mathieu Malenfant, vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Souvent, les solutions les plus simples sont celles qui s’offrent déjà à nous : la population de Québec sait qu’elle peut compter sur les travailleuses et les travailleurs du RTC pour offrir un service sécuritaire et de qualité. »

« Le RTC a à sa disposition une main-d’œuvre qualifiée qui possède une très grande expertise, un avantage important que viendrait miner un recours à la sous-traitance, plaide de son côté Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Pourquoi risquer à terme une perte d’expertise ? » se questionne cette dernière en faisant aussi valoir que les emplois des sous-traitants ne se trouveraient pas nécessairement sur le territoire de Québec, ce qui retarderait les réparations et créerait du transport inutile. « Le tramway doit cesser d’être un mirage pour la population de Québec et permettre de faciliter le transport tout en diminuant la congestion », conclut Barbara Poirier pour qui un transport en commun structurant profiterait aux travailleuses, aux travailleurs et aux entreprises de la Capitale-Nationale.

 

Le transport, ça doit être collectif

La CSN estime que le transport en commun est un projet collectif. Il s’agit d’un outil dont se dote la société pour favoriser le transport des citoyennes et des citoyens d’une façon à la fois écologique et économique. C’est un investissement dans notre avenir comme société durable. C’est un choix que nous devons faire ensemble. Les gouvernements du Québec et du Canada doivent être à l’écoute des Québécoises et des Québécois qui réclament des solutions efficaces et durables à la crise environnementale et aux enjeux de transport dans nos villes. La ministre Guilbault et la CAQ ne peuvent pas appliquer bêtement une « vision des années 70 ».

Les gouvernements du Québec et du Canada devraient donc augmenter leur contribution financière pour soutenir non seulement ce projet, mais le transport collectif en général, afin d’éviter les coupes de services causés par les déficits actuels et de permettre le développement à moyen et à long terme de ces structures. Il en va de notre avenir collectif et de celui de la prochaine génération.

 

À propos

La CSN est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches–CSN, fondé en 1918, regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la Capitale-Nationale et de la région de Chaudière–Appalaches. Il représente quelque 240 syndicats et près de 45 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

Les ASC revendiquent un programme d’aide spécialisé

Lors d’une manifestation qui s’est tenue à Granby le 21 octobre, le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ–CSN) a revendiqué un programme d’aide professionnel spécialisé pour les agents en service correctionnels (ASC).

« En cette Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail, nous sommes ici afin de revendiquer de meilleurs soutien et accompagnement en matière de santé mentale qui sont adaptés à la réalité de notre profession. Dans le cadre de notre travail, nous faisons face à des événements violents qui peuvent causer de graves lésions tant sur les plans physique que psychologique. Le soutien que nous recevons n’est pas adapté à nos besoins précis. Puisque le ministère de la Sécurité publique n’applique pas le principe de prévention dans nos milieux de travail, ça nous oblige à travailler uniquement en réparation. Et en réparation, on nous reçoit comme tout autre fonctionnaire provincial, sans que notre réalité en milieu carcéral ne soit tenue en compte, ce qui n’a pas de sens », explique Mylaine Bolduc Lemieux, vice-présidente du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec–CSN.

« Nous sommes ici afin d’interpeller François Bonnardel, ministre de la Sécurité publique du Québec, sur cet important enjeu qui est justement abordé aujourd’hui même à la table de négociation du SAPSCQ–CSN. En matière de santé et sécurité du travail (SST), la santé mentale touche de plus en plus de gens, et ce, dans tous les milieux de travail. Conséquemment, les syndicats doivent se mobiliser et négocier des mécanismes conformes à leurs besoins avec leur employeur afin de vraiment protéger tout le monde », ajoute Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« La CSN a toujours soutenu ses syndicats pour rappeler aux employeurs l’importance de la SST. Trop souvent, les problèmes vécus par les travailleuses et les travailleurs découlent d’un manque de considération de certains gestionnaires, ce qui est le cas pour les ASC. Nous pressons donc le ministère de la Sécurité publique de tenir compte de la réalité particulière en milieu carcéral et de répondre favorablement aux revendications qui sont portées ici aujourd’hui par le SAPSCQ–CSN », conclut Caroline Senneville, présidente de la Confédération des syndicats nationaux.

À propos

Le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la FEESP–CSN et à la CSN depuis 2006. Il représente plus de 2800 agentes et agents de la paix en services correctionnels répartis dans 18 établissements de détention partout au Québec. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres qui œuvrent dans le domaine des services publics et parapublics.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

 

 

Le syndicat accepte la dernière offre patronale

Ce mardi 1er octobre en après-midi, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons–CSN a accepté à 76 %, par scrutin secret, l’offre de Sogesco déposée le même jour. Le transport scolaire reprendra dès le 7 octobre prochain.

« Après plus de trois mois de lock-out et de grève, le syndicat a finalement accepté une offre bonifiée de l’employeur. Le taux horaire passera de 25,65 $ à 28,46 $ l’heure à la signature de l’offre, ce qui représente une augmentation de 14,85 %. L’augmentation totale atteint environ 20 % sur la durée de cinq ans du nouveau contrat de travail. Étant donné la nouvelle perte potentielle de circuits, les membres se sont ralliés majoritairement au règlement », déclare Carole Laplante, présidente du secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

« Je salue la détermination des membres du syndicat qui ont mené une lutte exemplaire dans une négociation très difficile, ajoute Josée Dubé, vice-présidente de la FEESP–CSN. Se tenir debout et se battre contre de grandes entreprises, surtout lorsque le gouvernement fait la sourde oreille et fait fi de leurs revendications légitimes, ce n’est jamais facile et je les félicite pour leur vaillant combat. »

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons–CSN rassemble environ 60 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Grève partielle reportée chez Autobus Coaticook

Réunis en assemblée générale le vendredi 20 septembre au soir dernier, les membres de l’une des deux unités du Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus Coaticook–CSN ont adopté à 75 %, par voie de scrutin secret, l’entente de principe intervenue le jour même avec leur employeur. Pour leur part, les salarié-es de l’unité conduisant des berlines ont rejeté la seconde entente à l’unanimité. Les membres ont toutefois accepté de reporter leur grève générale illimitée du lundi 23 septembre afin de laisser place à l’obtention d’une nouvelle entente.

« Le nouveau contrat de travail qui a été adopté touche seulement les chauffeuses et les chauffeurs qui conduisent les autobus réguliers. D’une durée de cinq ans et rétroactif au 1er juillet 2023, celui-ci prévoit des augmentations salariales d’environ 19 % au total, faisant passer le taux horaire de 26,32 à 31,26 $. D’autres dispositions prévoient une banque de 50 heures de libérations, le paiement de la journée d’accueil en début d’année scolaire et une bonification de 1 % des vacances annuelles après 15 ans de service, lesquelles s’élèvent maintenant à 10 % », explique Josée Dubé, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Pour les conductrices et les conducteurs de berlines, la bonification des conditions salariales de l’entente était simplement insuffisante. L’employeur a proposé une bonification du revenu moyen actuel, qui est d’environ 10 200 $, ramenant celui-ci à environ 11 700 $ au premier juillet 2024. La situation actuelle est délicate et il faudra que les parties trouvent une voie de passage le plus tôt possible pour que le service des berlines adapté à des élèves qui ont des besoins particuliers puisse être maintenu », souligne Steeve McKay, secrétaire général du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus Coaticook–CSN rassemble environ 30 membres dans deux unités qui sont affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

L’antisyndicalisme de Sogesco ne brisera pas le syndicat

Transport scolaire Sogesco utilise à nouveau des manœuvres antisyndicales contrevenant au Code du travail. Pour le syndicat, il est clair que l’entreprise procède de la sorte afin de briser la solidarité de ses membres et de leur imposer un règlement nettement insuffisant. Réunis devant le bureau de circonscription de Geneviève Hébert, députée de Saint-François, des représentantes et représentants de la CSN ont de nouveau interpellé le gouvernement de la CAQ, qui brille par son inaction dans ce conflit.

« Encore une fois et toujours en claire contravention des dispositions du Code du travail, Sogesco négocie sur la place publique, puis contacte directement les membres du syndicat dans le but de semer la confusion et la division. Alors qu’ils sont en grève générale illimitée, l’employeur les rappelle au travail afin de procéder au partage des routes restantes, à la suite de la perte de cinq circuits la semaine dernière, dénonce Josée Dubé, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Sogesco ne semble pas comprendre que ses salarié-es sont plus que jamais déterminés à aller chercher la juste part que l’entreprise se met dans les poches, et ce, depuis l’automne 2022. La dernière offre de l’employeur ferait passer le salaire annuel des chauffeuses et des chauffeurs de 23 000 à 25 500 $, alors qu’il a reçu environ 1 million $ de bonification sur la totalité de ses contrats depuis l’automne 2022, soit environ 17 600 $ par circuit. On le répète : l’argent est là et Sogesco devra offrir de meilleures conditions de travail pour contrer les bris de service qu’elle impose à la population. »

« Nous pensions que Sogesco avait touché le fond, mais nous avons sous-estimé son arrogance et sa condescendance. La façon dont l’entreprise multimillionnaire traite ses salarié-es, les élèves et les parents dépasse l’entendement. Aveuglée par ses profits, elle ne pense pas un seul instant à l’éventuelle fin du conflit, moment où il lui faudra tenter de revenir à une certaine paix industrielle pour mener à bien sa mission, ajoute Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN. L’entreprise est la championne québécoise des bris de service en raison de son refus obstiné d’offrir à son monde une part de l’argent pourtant reçu du gouvernement. Avec une pareille attitude envers les chauffeuses et les chauffeurs, nous sommes certains que ses problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre vont perdurer, ce qui n’est pas une bonne nouvelle pour les élèves et les parents de la région sherbrookoise, ni pour les autres régions où Sogesco mène ses affaires. »

Par ailleurs, l’IRIS vient de dévoiler une étude soulignant clairement que le rendement moyen de Sogesco se chiffre à 15,5 % de 2014 à 2023, soit à près du double de ce que la firme Deloitte estime raisonnable. Ce cabinet-conseil, plus près des patrons que des syndicats, juge qu’un rendement moyen de 8 % avant impôt est de mise dans ce secteur sans risque, où le financement public est garanti.

« La CAQ a allongé 130 millions $ aux transporteurs scolaires sans les obliger à remettre une part de cet argent aux personnes qui les enrichissent. Nos taxes et impôts financent à 100 % ce rendement de près du double, alors que la prestation de services de l’employeur est très loin d’être à la hauteur. L’attitude des patrons de Sogesco, qui s’en sont mis plein les poches avec cet argent public, fait aussi de l’entreprise la championne des conflits de travail dans ses négociations. Rien que pour l’année 2023-2024, sur 32 négociations pour autant de syndicats, 30 de ceux-ci se sont dotés d’un mandat de grève et 19 l’ont exercée, provoquant les bris de service que nous connaissons. Alors que nous réglons plus de 95 % de nos négociations sans avoir recours à la grève, ici, près de 60 % des syndicats ont déclenché un arrêt de travail. Ajoutons que près de 50 % de ces jours de grève ont été exercés chez Sogesco. L’attitude honteuse du transporteur doit changer s’il veut garder le peu de crédibilité qu’il lui reste! Le gouvernement doit le rappeler à l’ordre pour que l’argent versé se rende dans les poches des salarié-es », conclut Katia Lelièvre, vice-présidente de la CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons–CSN rassemble environ 60 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Sogesco : un employeur qui négocie sous la menace

Après avoir eu recours à des menaces de lock-out en juin dernier, voilà maintenant que Transport scolaire Sogesco utilise les menaces de pertes de circuits envers le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons–CSN afin d’imposer un règlement nettement insuffisant à ses membres.

« Pour nous, Sogesco poursuit sa stratégie visant à appauvrir durablement ses salarié-es. Ces menaces ont été formulées dans deux courriels envoyés à chaque salarié-e, en dehors de la table de négociation, ce qui constitue une infraction flagrante au Code du travail. À cet égard, le syndicat déposera, ce jour même, une plainte au Tribunal administratif du travail pour ingérence dans les affaires du syndicat, déclare Carole Laplante, présidente du secteur transport scolaire. Sogesco est la championne québécoise des bris de service et il est clair que ses problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre à cause des bas salaires offerts vont perdurer avec une pareille attitude ».

À la suite d’une mise en demeure du Centre de services scolaire de la Région-de-Sherbrooke (CSSRS) liée aux bris de service actuels, Sogesco pourrait perdre des routes scolaires, menaces qui ont été directement envoyées aux salarié-es, par courriels, la semaine dernière.

« Le mépris de Sogesco envers ses salarié-es et envers les élèves et les parents est incroyable et sans limite. L’IRIS vient de dévoiler une étude qui souligne clairement leur rendement moyen de 15,5 % de 2014 à 2023, soit près du double de ce que Deloitte estime raisonnable : le cabinet conseil, loin des luttes syndicales, juge qu’un rendement moyen de 8 % avant impôt est de mise dans ce secteur où le financement public est garanti. Nous finançons donc collectivement ce rendement de près du double, à 100 % par nos taxes, sans aucun risque de leur part, avec les bris de service en prime puisque Sogesco est aussi la championne des conflits de travail dans ses négociations », ajoute Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN.

Rappelons que le 21 juin 2024, dernier jour du calendrier scolaire, à la suite du rejet à 98 % d’offres jugées insuffisantes, Sogesco a lancé la menace d’un lock-out puis l’a déclenché, manœuvre qui a privé l’ensemble de ses salarié-es d’assurance-chômage pour la période estivale.

« Depuis l’automne 2022, Sogesco reçoit environ 25 % de plus sur chaque contrat signé avec le CSSRS, ce qui gonfle considérablement ses revenus. Le gouvernement l’a dit plus d’une fois, une part de cet argent doit aller aux chauffeuses et chauffeurs afin de garantir le service aux élèves et aux parents. Pour leur part, dès 2022, la haute direction de Sogesco a touché des augmentations de 114 907 $, de 114 770 $ et de 66 187 $, ce qui a porté les salaires annuels des deux plus hauts dirigeants à plus d’un demi-million de dollars. Leur attitude est donc d’autant plus méprisante qu’avec cet argent public, Sogesco a grassement enrichit ses dirigeants, tout en offrant des miettes à celle et ceux qui les enrichissent », conclut Josée Dubé, vice-présidente de la FEESP–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons–CSN rassemble environ 60 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Transport scolaire : un plan de travail sérieux pour en finir avec les bris de service

À la suite du dévoilement de l’étude de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) sur le transport scolaire, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) exige un plan de travail sérieux afin de mettre un terme, une fois pour toutes, aux nombreux bris de service dans le secteur qui affectent des milliers d’élèves et bouleversent l’horaire des parents.

« Ça fait plus de 25 ans qu’on le dit : les mauvaises conditions de travail dans le transport scolaire, ça mine le service aux parents et ça n’attire pas la relève. En 2017, lors d’une conférence de presse tenue à la CSN, une conductrice témoignait de son départ du secteur parce que First Student voulait lui imposer une baisse salariale de 8 % après 17 ans de service, dénonce Caroline Senneville, présidente de la CSN. Les négociations avec les grands transporteurs privés sont très difficiles parce qu’ils veulent se garder un maximum de profits, au détriment des conditions salariales. Deloitte, qui n’est pas un allié naturel des syndicats, estime qu’un rendement moyen de 8 % avant impôt est tout à fait raisonnable dans ce secteur où le financement public est garanti. Or, l’IRIS dévoile que Transport scolaire Sogesco, l’employeur des salarié-es actuellement en grève des Autobus des Cantons, affiche un rendement moyen de 15,5 % de 2014 à 2023, soit près du double de ce qui est jugé raisonnable. Tout ça, financé à 100 % par nos taxes, sans aucun risque, avec les bris de service en prime puisque Sogesco est la championne des conflits de travail ».

En lock-out et en grève depuis le 21 juin dernier, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons–CSN étaient présents à la conférence de presse de ce matin.

« À la suite de revendications portées avec les transporteurs, le gouvernement a allongé 130 millions afin, entre autres, de bonifier les salaires du secteur. Or, nous l’avons répété et l’IRIS le souligne clairement, le fait qu’aucune somme n’ait été rattachée à cet objectif a laissé le champ libre aux transporteurs pour engraisser leurs profits. Dès les premières négociations, nous avons fait face à des employeurs qui ne voulaient pas remettre – même une partie – de ce nouvel argent, renchérit Josée Dubé, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, elle-même chauffeuse d’autobus. Si bien qu’en 2023-2024, sur 32 négociations dans autant de syndicats, 30 se sont dotés d’un mandat de grève et 19 l’ont exercé, provoquant les répercussions que nous connaissons sur les bris de service. Alors que nous réglons plus de 95 % de nos négociations sans avoir recours à la grève, ici, près de 60 % des syndicats ont déclenché un arrêt de travail. Ajoutons que près de 50 % de ces jours de grève ont été exercés chez Sogesco ».

« Pour notre part, chez Transco Montréal qui appartient à First Student, nous avons été en grève plus de quatre mois afin d’aller chercher une part de ce 130 millions. Cette situation a privé les élèves de transport durant tout ce temps et chacun des 350 membres a perdu beaucoup d’argent lors de ce conflit, souligne Carole Laplante, présidente du Secteur transport scolaire de la FEESP–CSN et du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco–CSN. Or, malgré notre lutte, les problèmes d’attraction et de rétention sont très loin d’être réglés. Avec une moyenne d’âge qui est passée de 54,6 à 58,3 ans de 2014 à 2023, il est clair que les jeunes ne font pas partie de la relève et que la crise s’aggravera ».

À propos   

Le Secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) regroupe 60 syndicats totalisant plus de 2800 conductrices et conducteurs de véhicules scolaires travaillant dans une dizaine de régions administratives du Québec. La Fédération compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.   

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.