Les salarié-es déclenchent la grève générale illimitée !

Réunis en assemblée générale, les salarié-es de la scierie de Rivière-aux-rats ont rejeté les dernières offres patronales dans une proportion de 90 % et ont déclenché la grève générale illimitée. Sans contrat de travail depuis plus de 14 mois, les syndiqué-es en sont réduits à cette ultime option devant l’intransigeance et le mépris de l’employeur, Produits forestiers Mauricie, une entreprise détenue très majoritairement par Produits forestiers Résolu (PFR), à leur endroit.

Photo : Jonathan Aspireault-Massé
Photo : Jonathan Aspireault-Massé

Rappelons que les salarié-es de la scierie de Rivière-aux-rats ont multiplié, au cours des dernières années, les gestes de collaboration et d’ouverture face à leur employeur, dont une baisse de 10 % de leur revenu en 2010. Le syndicat déplore que le sacrifice des salarié-es ne soit jamais pris en compte. « Nous avons fait beaucoup pour aider l’entreprise et assurer la paix industrielle, Résolu doit maintenant faire son bout de chemin. Depuis 2010, nos salaires ont baissé, et dans la dernière année nous avons été réduits au chômage. Assez, c’est assez. Ce n’est pas toujours à nous les salarié-es de nous priver pour assurer des profits aux dirigeants et aux actionnaires », dénonce Herman Martel, président du Syndicat des travailleurs et des travailleuses de la scierie Abitibi Consolidated division La Tuque (CSN).

L’employeur propose une convention collective d’une durée de sept ans avec une augmentation salariale globale de 13 % (soit en moyenne 1,9 % par année), et un rattrapage de l’ordre de 8 %. Pour sa part, le syndicat exige des augmentations de 3 % par année, et un rattrapage salarial de 10 %, pour combler les diminutions de salaires des dernières années. « Le fossé est trop important entre nos demandes et les offres de Résolu, nous ne demandons pas la lune, nous exigeons le respect et ça commence par un salaire déçent », indique Hermann Martel.

Le président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), Alain Lampron, abonde dans le même sens : « les salarié-es de Rivière-aux-rats ont fait plus que leur part, ils demandent pas la charité, mais seulement l’équité entre avec les autres salarié-es des autres scieries de Résolu. La direction doit en prendre acte et agir en conséquence. » Pour Alain Lampron, « Résolu est une grande entreprise présente partout au Québec et très prospère. Il ne faut pas oublier que cette prospérité, elle la doit en partie à l’exploitation de ressources naturelles à des conditions avantageuses, mais aussi à ses salarié-es. Il est grand temps qu’elle reconnaisse leur rôle et qu’elle agisse en conséquence. »

Photo : Jonathan Aspireault-Massé
Photo : Jonathan Aspireault-Massé

La scierie de Rivière-aux-rats joue un rôle important dans la région, les emplois qu’elle génère occupent une grande place dans l’économie de la Haute-Mauricie. « Résolu va voir qu’ici, dans la région, nous sommes solidaires et que nous ferons bloc derrière les travailleurs et les travailleuses qui débraieront. D’ailleurs, le conseil central du Cœur du Québec–CSN apportera tout son soutien aux grévistes. Que Résolu se le tienne pour dit, ce ne sont pas seulement les 125 salarié-es qui lui feront face, mais l’ensemble de la région et l’ensemble de la CSN », affirme Paul Lavergne, président du CCCQ–CSN.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

L’entente de principe adoptée à 91 %

Réunis en assemblée générale en début de soirée au Centre Bombardier, les membres du Syndicat des employés de Bombardier La Pocatière (SEBLP–CSN) ont entériné l’entente de principe intervenue cette semaine avec l’employeur. À la suite de la recommandation du comité de négociation et du conseil syndical, les 163 salarié-es présents se sont prononcés à 91 % en faveur de son adoption, par voie de scrutin secret.

« D’une durée de trois ans, la nouvelle convention collective prévoit des augmentations salariales de 2 % par année et l’introduction d’une carte de paiement direct pour les médicaments, de préciser Mario Guignard, président du SEBLP (FIM–CSN). Dans le contexte actuel, l’offre de l’employeur de maintenir le statu quo de notre contrat de travail qui venait à échéance le 30 septembre 2016 et de reconduire toutes les annexes et les lettres d’ententes constituait la meilleure option. C’est la conclusion à laquelle nous sommes arrivés après plusieurs débats dans nos instances. Lors de notre dernière négociation, nous avons conservé plusieurs acquis mais une grève fut nécessaire pour y arriver. Notre convention est mature et viable et l’offre de l’employeur maintient le statut des ouvriers de production et reconduit toutes les clauses de retraite et de congé sans solde. »

Photo : Louise Leblanc
Photo : Louise Leblanc

« Lorsque nous arrivons à conclure une entente de principe qui maintient les gains historiquement obtenus et qui conserve les acquis liés au régime de retraite alors que ceux-ci sont attaqués de toutes parts par les employeurs, nous sommes en mesure de dire que la négociation s’est bien déroulée. Sans avoir recours à des moyens de pression lourds, la paix industrielle est maintenue pour les trois prochaines années », de souligner Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN.

« Lors du dernier conflit, nous avons soutenu le syndicat dans sa lutte pour protéger et consolider de bons emplois qui rayonnent sur plusieurs autres entreprises dans notre région. Il s’agit donc d’une bonne nouvelle puisque nous savons que Bombardier se prépare à rappeler des travailleuses et des travailleurs pour des contrats qui ont été confirmés récemment. Et nous souhaitons évidemment que ce rappel soit durable », de conclure Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN.

L’expertise des chantiers navals du Québec sur la voie de la reconnaissance ?

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) accueille favorablement la décision d’Ottawa de confier le contrat de radoub du brise-glace Pierre Radisson à un chantier naval du Québec. Rappelons qu’il s’agit d’un contrat de plus de 8 millions de dollars visant à réparer la coque du brise-glace de la Garde Côtière du Canada.

Un pas dans la bonne direction pour Ottawa
Pour la FIM–CSN, l’octroi du contrat au chantier naval Verreault navigation est la preuve que le Québec est bel et bien de retour dans la course. « Nous étions habitués à ce que les conservateurs ignorent les intérêts du Québec, ce qui a eu des conséquences bien réelles, notamment pour les chantiers navals du Québec et principalement pour celui de la Davie à Lévis. Serait-on face à un changement de cap à Ottawa ? Cela nous rassure pour l’avenir bien qu’il faudra en faire davantage pour rattraper le retard accumulé », affirme Alain Lampron, président de la FIM–CSN.

Un contrat important pour les emplois et pour la région
C’est évidemment avec enthousiasme que les travailleurs et les travailleuses de Verreault navigation se réjouissent de cette annonce. « On ne se cachera pas que cela est une très bonne nouvelle pour nous, nos emplois et nos familles. Une annonce comme celle là, c’est une façon de reconnaître notre expertise au Québec et ça fait changement de l’ambiance qui régnait il n’y a pas si longtemps », lance Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas Saint-Laurent (CCBSL–CSN), qui voit également d’un bon œil les retombées de cette décision sur la région. « Ce sont plus de 100 emplois qui seront ainsi consolidés, c’est toujours un élément dynamisant pour une région comme la nôtre », avance-t-elle.

Déception du côté du chantier de la Davie
Les salarié-es du chantier de la Davie, à Lévis, accueillent avec déception cette nouvelle. Pour Ann Gingras, présidente du conseil central de Québec Chaudière-Appalaches, « cette annonce laisse un goût amer. Nous aurions souhaité que les salarié-es de la Davie puissent avoir un peu de reconnaissance particulièrement après les années fastes du régime conservateur qui les ont privés d’un partage équitable des contrats fédéraux. Malgré cela, nous n’allons pas jeter la serviette et nous allons retrousser les manches pour que la Davie obtienne les prochains contrats afin d’assurer ces emplois si importants pour notre région. Il est grand temps que notre propre gouvernement puisse reconnaître le chantier naval de Lévis en tant que meilleur chantier en Amérique du Nord tout comme Lloyd’s list l’a fait. D’autant plus que ce chantier, situé au Québec, est le plus grand au Canada. »

L’entente de principe est adoptée

Les syndiqué-es du Chantier naval Davie ont adopté aujourd’hui à 61,3 % l’entente de principe intervenue le 19 juillet entre l’employeur et le syndicat. « Les travailleurs et travailleuses du chantier nous ont mandatés afin de négocier intensivement avec l’employeur et d’en arriver à une entente satisfaisante. Celle qui a été adoptée aujourd’hui comporte plusieurs gains pour les membres et permettra au chantier de soumissionner sur les contrats du gouvernement fédéral, dont celui concernant le radoub du brise-glace Pierre-Radisson », a souligné d’entrée de jeu le président du syndicat, Raphaël Jobin.

Rappelons que le gouvernement fédéral exige des soumissionnaires la preuve que les conventions collectives signées avec leurs différents groupes de travailleurs seront valides pour la durée des travaux prévus sur un navire. Pour donner la chance aux parties du chantier Davie d’en arriver à une entente et de soumissionner sur le Pierre Radisson, une semaine supplémentaire a été accordée par le gouvernement aux parties soumissionnaires, le 8 juillet dernier.

Les gains

Les travailleuses et les travailleurs ont notamment obtenu une augmentation de salaire de 13 % sur cinq ans. Ils recevront 2,5 % en juillet 2016, 2,5 % en janvier 2017 et 2 % les années suivantes. Le syndicat est également allé chercher pour les membres une progression plus rapide dans les échelles pour l’obtention des vacances ainsi qu’une bonification au dernier échelon. La prime pour les équipes de soir, qui était désuète et qui faisait l’objet de négociation depuis longtemps, a pour sa part été majorée pour passer de 0,75 $ à 1,25 $ l’heure. Une prime additionnelle sera de plus allouée aux employé-es attitrés à l’ébarbage, qui recevront une formation spécifique pour réaliser cette tâche complexe. Un système de retraite progressive a également été mis en place ainsi qu’un meilleur mécanisme pour encadrer la sous-traitance.

« Il faut souligner l’acharnement et la détermination des membres du comité de négociation pour arriver à une entente qui prévoit une amélioration pour les travailleuses et les travailleurs qu’il représente. Cette entente permet la poursuite des démarches qui visent la pérennité de ce chantier une fois pour toutes. On poursuivra d’ailleurs nos efforts tant et aussi longtemps que l’avenir de ce dernier chantier québécois ne sera pas assuré », a pour sa part commenté la présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CSN), Ann Gingras

« En votant pour cette entente, les travailleuses et travailleurs mettent tout en œuvre pour favoriser le travail du plus grand nombre. C’est tout à leur honneur. Aujourd’hui, ils ont fait des gains concrets relativement à leurs conditions de travail qui s’effritaient depuis plusieurs années. Il faut saluer cette entente », conclut le président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), Alain Lampron.

À propos de la FIM-CSN et de la CSN

Le Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), laquelle rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

 

Les travailleurs du chantier naval Davie rejettent l’offre patronale

Les travailleuses et travailleurs du chantier Davie ont rejeté la proposition patronale, qu’ils ont jugée indécente, à 91 %.

« Les travailleurs ont choisi de rejeter massivement la proposition de l’employeur. Ils se sentent insultés par cette offre qui nie les qualifications de cette main-d’œuvre spécialisée ainsi que les conditions particulières dans lesquelles les employé-es travaillent », a souligné d’entrée de jeu le président du syndicat, Raphaël Jobin.

L’employeur offre une reconduction de la convention pour une période de 18 mois, une augmentation de salaire de 1 % au 1er juillet 2016 et de 1 % au 1er janvier 2017 ainsi qu’un bonus de signature de 0,5 % sur les 12 derniers mois de juillet 2015 à juillet 2016.

« L’employeur demandait un chèque en blanc aux travailleurs, sans aucune garantie d’obtenir des contrats, affirme la présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches-CSN, Ann Gingras. Elle souligne aussi que pour pouvoir bien accomplir des contrats, il faut des conditions de travail décentes afin d’attirer et de maintenir une main-d’œuvre qualifiée.

Le syndicat rappelle avoir tout fait avant même l’échéance de la convention collective pour obtenir une entente afin d’avoir les coudées franches pour pouvoir soumissionner sur les contrats. « Dire oui à cette offre, ce serait nuire à la rétention du personnel et au maintien de l’expertise qualifiée du chantier. Ce serait contribuer à faire sombrer l’entreprise pour laquelle les employés de la Davie sont fiers de travailler », a ajouté Ann Gingras.

« L’entreprise a déjà été une référence en matière de conditions de travail de ses employé-es, mais a été dépassée largement par les autres chantiers concurrents ainsi que par les entreprises de la région pour des emplois comparables. Elle ne peut vouloir offrir un salaire aussi dérisoire et espérer être un joueur de premier plan lors des appels d’offres », poursuit Raphaël Jobin.

Le président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, Alain Lampron, rappelle que les travailleurs du chantier sont parmi les meilleurs en Amérique du Nord et qu’ils ont mérité l’édition 2015 du prix Lloyd. « Leurs compétences sont reconnues partout. Ils réclament à présent la reconnaissance concrète de leur travail et la Fédération sera à leur côté pour les appuyer dans cette voie ».

Six grandes thématiques pour développer l’industrie forestière

Réunis en conseil fédéral à Saint-Sauveur, les quelque 220 délégué-es de la FIM–CSN ont adopté jeudi, une série de résolutions concernant l’industrie forestière. C’est à la suite de la Journée de réflexion sur la situation forestière au Québec, qui s’est tenue lundi, que les délégué-es ont pu établir une série de 27 propositions réparties dans six blocs thématiques.

Au cours des dernières années, l’industrie forestière a vécu de nombreux bouleversements, que ce soit le déclin dans l’industrie des pâtes et papiers, le conflit autour du bois d’œuvre ou la problématique en lien avec les normes de certification. « Ce contexte affecte en premier lieu les travailleurs et les travailleuses qui sont toujours les premières victimes des soubresauts qui affectent l’industrie, il était essentiel pour nos membres que nous nous penchions sur la question et que nous adoptions une série de recommandations », explique Alain Lampron, président de la FIM–CSN.

Les délégué-es ont identifié six grandes thématiques qui touchent l’industrie forestière :

  • certification forestière, caribou forestier et impact sur la demande;
  • entente commerciale canado-américaine sur le bois d’œuvre;
  • surtaxe du papier surcalandré;
  • compétitivité de l’industrie forestière québécoise;
  • transformation de l’industrie forestière et politique industrielle;
  • nouveau régime forestier et aménagement forestier.

Selon l’organisation syndicale, ces six thématiques et les propositions qui s’y rattachent permettraient à l’industrie de se consolider et de lui assurer une certaine pérennité. Pour ce faire, la FIM–CSN en appelle à la collaboration des deux paliers de gouvernement et des entreprises : « Si l’on veut développer notre secteur forestier, il faudra que tous mettent l’épaule à la roue, nous avons fait nos devoirs, maintenant, c’est aux employeurs et aux gouvernements de faire leur bout de chemin », affirme Alain Lampron.

La FIM-CSN rappelle qu’il est primordial pour le Québec de se doter d’une politique industrielle globale qui permettrait de mener des actions structurantes pour l’ensemble des secteurs industriels. La FIM–CSN estime toutefois que le développement de l’industrie doit se faire en conformité avec le développement de meilleures conditions de travail, et c’est en ce sens qu’elle demande à ce que des conditions de travail minimales s’appliquent obligatoirement aux travailleurs sylvicoles. « Nos demandes sont variées. Elles visent autant la mise en place de conditions optimales pour le développement de ce secteur, par l’adoption d’une politique industrielle globale et de mesures incitatives, que l’imposition de normes minimales dans lesquelles s’exercera le travail forestier, notamment pour les travailleurs et les travailleuses sylvicoles qui vivent une extrême précarité », conclut Alain Lampron.

À propos

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs au sein de 320 syndicats répartis partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.

La Gaspésie, la grande oubliée

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) et le Conseil central Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (CCGIM) déplorent le manque d’information contenue dans la politique énergétique du Parti libéral. Si les grandes orientations de la politique semblent intéressantes, on y retrouve bien peu de détails quant à son application et à son impact sur l’industrie éolienne de la Gaspésie.

Le gouvernement compte, entre autres, améliorer de 15 % l’efficacité avec laquelle l’énergie est utilisée et augmenter de 25 % la production totale d’énergie renouvelable d’ici 2030. Il s’agit d’une politique ambitieuse, mais qui manque de précisions quant à l’avenir de l’énergie éolienne.

« Ce sont là de très belles intentions, mais comment le gouvernement va-t-il mettre en application ces principes ? Est-ce qu’il y a des montants prévus pour le développement ou le maintien des parcs éoliens existants ? Est-ce que la politique énergétique du gouvernement prévoit des sommes pour maintenir les emplois et l’expertise développée au fil des ans dans la région de la Gaspésie ? Comment le gouvernement peut-il faire la promotion de l’exportation de l’énergie éolienne ? Beaucoup de questions qui demeurent sans réponses, mentionne Alain Lampron, président de la FIM-CSN. Il serait dommage que la nouvelle politique énergétique ne profite pas des acquis et de l’expertise de chez nous en matière d’énergie éolienne. »

Une mobilisation régionale ?

Le gouvernement doit se rappeler qu’en matière d’énergie renouvelable, l’hydroélectricité n’est pas l’unique solution. L’énergie éolienne est bien ancrée dans la province, mais peine à survivre. La politique énergétique du gouvernement Couillard aurait pu être la bouée de sauvetage de cette industrie, mais rien n’indique que ce soit le cas.

« Rappelons que pour l’entreprise LM Wind Power de Gaspé, qui fabrique des pales d’éoliennes, le livret de commande est vide à compter de septembre 2016 pour une période possible d’environ 18 mois. Pour ces travailleuses et ces travailleurs, le temps presse. Si le gouvernement ne précise pas rapidement sa politique énergétique, nous n’aurons pas d’autre choix que d’organiser une mobilisation régionale pour sauver des emplois chez nous », ajoute le président du Conseil central Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Jacques Mimeault.

À court terme, nous souhaitons rencontrer le gouvernement afin de discuter de ces enjeux majeurs pour l’industrie éolienne et pour la région de la Gaspésie.

Il est temps de mettre un terme au dialogue de sourds qui menace les travailleurs

La FIM-CSN estime que le dialogue de sourds qui dure entre Greenpeace et Resolu doit cesser immédiatement, ce qui serait bénéfique pour les dizaines de travailleurs et travailleuses œuvrant dans les différentes installations de la compagnie. Depuis plus d’un an, les deux protagonistes se livrent une guerre où chacun campe sur ses positions en ignorant les nuances essentielles pour faire évoluer le débat.

La FIM-CSN a toujours maintenu une position critique dans ce conflit, tant envers Resolu qui refusait de prendre les responsabilités qui lui incombaient qu’envers Greenpeace qui semblait ignorer l’impact de ses actions sur les travailleuses et les travailleurs qui vivent de la forêt boréale. Sensible aux enjeux environnementaux, convaincue qu’il est possible, voire nécessaire, que ces enjeux se conjuguent à ceux du maintien de bons emplois dans les régions concernées, la FIM-CSN juge cependant que ce sont les travailleurs et les travailleuses qui sont les premières victimes de cette crise stérile dans laquelle les deux belligérants nous enfoncent depuis plusieurs mois. « Toute cette énergie pourrait être tellement plus utile si les deux parties acceptaient de s’asseoir sérieusement, de s’écouter et de travailler de façon proactive à la recherche de solutions, plutôt que de continuer à s’invectiver sur la place publique, comme c’est le cas actuellement », déplore Alain Lampron, président de la FIM-CSN.

Malheureusement, depuis plus d’un an, ils agissent à coup d’informations biaisées et d’accusations, et il est difficile de s’y retrouver. Ce débat polarise de plus en plus les différents intervenants et les amalgames sont nombreux. Pour la FIM-CSN, à part créer davantage de divisions, ce débat ne mène plus nulle part et il faut y mettre fin. L’organisation syndicale réitère sa demande d’une démarche de concertation entre Résolu, le gouvernement du Québec et les communautés autochtones pour permettre à l’entreprise de retrouver sa certification dans les plus brefs délais.

La FIM-CSN invite le gouvernement du Québec à prendre les devants et à convoquer, dans les meilleurs délais, les différents intervenants pour une sortie de crise. Resolu, pour sa part, doit impérativement mettre de côté son intransigeance et accepter de participer à ces démarches essentielles pour reprendre la certification FSC qu’il a perdue. Le rapport Bergeron, publié plus tôt cette semaine, confirme que la perte définitive de la norme FSC mettrait en péril les activités des usines de pâtes et papiers, déjà fragilisées par la décroissance du marché des papiers journal et d’impression (annuaire, circulaire, etc.). « Le gouvernement provincial doit imposer la conciliation et proposer des solutions pour assurer la récupération définitive des normes FSC pour les activités de Résolu au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Notre appel, comme celui de l’organisation FSC, n’ont pas trouvé écho parce que Resolu ne veut pas s’y soumettre. Seule une intervention du ministre de la Forêt, de la Faune et des Parcs pourrait mener à une entente entre les parties. Une fois cette norme récupérée, Greenpeace ne pourra que respecter l’engagement de l’ensemble des acteurs pour une foresterie durable et certifiée », a noté Alain Lampron.

La FIM-CSN invite également Resolu à faire preuve de leadership en modernisant ses usines et en innovant, ce qui lui permettrait de consolider les emplois et peut-être même d’en créer davantage, tout en respectant l’environnement. « Le gouvernement provincial vient justement d’annoncer d’importantes sommes d’argent dans l’industrie forestière, notamment pour le soutien à l’innovation. Récupérer les certifications et travailler au développement et à l’innovation dans le secteur, voilà deux éléments essentiels à une sortie de crise favorable aux salarié-es , aux Autochtones et à l’environnement », affirme Alain Lampron.

« Ce sont les salariés les premières victimes » rappelle la FIM

Engagée dans un bras de fer qui dure depuis plus d’un an avec Produits forestiers Résolu (PFR), la Forest Stewardship Council (FSC) annonce maintenant son intention d’abandonner tout effort de médiation entrepris en vue d’un règlement au litige qui a mené à la levée des certifications de Résolu.

Prenant acte de cette annonce, la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) se désole qu’une fois encore ce sont les travailleuses et les travailleurs qui feront les frais de l’obstination de Résolu. Dans les derniers mois, la FIM-CSN a initié des pourparlers et a multiplié les efforts pour permettre un dénouement positif à la perte des certifications de Résolu. Les communautés autochtones, les organisations syndicales et les groupes environnementaux ont fait preuve d’ouverture et ont accepté de s’inscrire dans ce processus de médiation entrepris par FSC.

La FIM, qui avait souscrit à cette démarche, déplore l’attitude intraitable de la compagnie. « Résolu devrait mettre de l’énergie à retrouver ses certifications plutôt que de mener une guerre inutile contre FSC, car n’oublions pas qu’il y a des centaines de travailleurs et de travailleuses qui en ont assez de payer et de vivre de l’insécurité pour des décisions qui ne sont pas les leurs » lance Alain Lampron, président de la FIM-CSN.

Aux yeux de la fédération, il sera de plus en plus difficile pour Résolu de se déresponsabiliser. « Au début, c’était Greenpeace, ensuite, les attaques ont porté contre FSC et ses valeurs, qui sera la prochaine cible de Résolu ? se demande Alain Lampron. Alors que tout le monde fait des efforts, y compris les salarié-es, il serait grand temps que Résolu accepte de faire son bout de chemin et s’engage à trouver des solutions pour maintenir les emplois chez nous. » La FIM-CSN constate aussi que Résolu est la seule compagnie forestière à adopter ce comportement. Pourquoi ?

La FIM-CSN compte aussi participer aux travaux devant mener à l’unification des quatre normes en vigueur actuellement, afin de développer une norme unique à compter de 2017.

À propos
La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) qui rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. La FIM est présente dans l’ensemble du secteur forestier.

Les travailleurs de B.C.H. Unique refusent l’offre patronale

Les travailleurs de B.C.H. Unique, regroupés dans le Syndicat des travailleurs du plastique de Beauce (CSN), ont rejeté à l’unanimité l’offre patronale dans le cadre du renouvellement de la convention collective, lors d’une assemblée générale.

« Il est ironique de voir l’employeur devancer les négociations et prétendre chercher des solutions pour attirer et retenir son personnel alors qu’il propose des nouvelles conditions de travail nettement insuffisantes », soutient le président du syndicat, Bruno Mercier.

La question du monétaire est le principal point en litige. En plus d’offrir des augmentations salariales en-dessous de la hausse du coût de la vie, l’employeur vise l’abolition de la majorité des heures supplémentaires. De plus, la proposition d’étirer le nouveau contrat de travail sur une période de sept ans nous semble inacceptable.

« Nous avions prévenu l’employeur que sa proposition ne répondait pas aux demandes des travailleurs. C’est dommage qu’il ait fait fi de notre avis et que nous ayons été contraints de passer au vote. Une démarche qui nous a fait perdre notre temps et qui n’a fait qu’alimenter notre insatisfaction», conclut Bruno Mercier.

Le Syndicat des travailleurs du plastique de Beauce (CSN) représente environ 66 travailleurs au niveau de la production de B.C.H. Unique, une entreprise qui fabrique des trophées et autres produits de reconnaissance. La convention actuelle vient à échéance le 31 juillet prochain. D’ici là, nous invitons l’employeur à discuter convenablement autour d’une table.

À propos

Le Syndicat des travailleurs du plastique de Beauce est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), qui rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs dans 320 syndicats, partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.

Le FSC lance un processus de médiation au Canada pour l’exploitation responsable des forêts

Le Forest Stewardship Council (FSC), organisme qui s’assure que l’exploitation des produits forestiers soit faite dans le respect du principe de gestion durable, organise un processus de médiation dans l’épineux dossier de la certification environnementale FSC de Produits forestiers Résolu (PFR).

La certification FSC avait été retirée dans plusieurs zones de forêts exploitées par PFR, principalement en raison de l’absence de consentement des Premières Nations et aussi en raison de plans de gestion forestière mal adaptés à la conservation des espèces en péril, dont le caribou forestier.

Dans un communiqué, l’organisme précise que « (…) cette médiation va aboutir à des solutions constructives et restaurer la confiance entre les Premières Nations, les syndicats, les communautés, les groupes environnementaux et PFR. (…) Le champ d’application de la procédure de médiation est de trouver un terrain commun afin de résoudre les enjeux liés au consentement libre, préalable et éclairé des Premières Nations ainsi qu’au plan de rétablissement de l’habitat du caribou forestier. L’emphase sera principalement sur le certificat suspendu FSC Lac St-Jean et sur le certificat expiré FSC Mistassini. »

Une bonne nouvelle

Il s’agit d’une très bonne nouvelle pour les travailleurs et travailleuses de l’industrie forestière. « Il est essentiel que PFR récupère sa certification FSC et cette nouvelle est un pas important dans cette direction. FSC fera ce qu’on demande depuis l’an dernier, c’est-à-dire d’asseoir tous les intervenants de ce dossier à une même table afin de trouver un terrain d’entente. Ce sont des centaines d’emplois qui sont en jeu, la pérennité de nos forêts et incidemment celle de notre industrie forestière », lance Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN). Cette certification, la plus connue au niveau international, est exigée par 1800 clients importants partout dans le monde, tels que Rona, Home Depot, Best Buy, Ikea, etc. PFR doit donc apposer le sceau FSC s’il veut continuer à prospérer et ainsi préserver de nombreux emplois au Québec.

À propos

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. La FIM est présente dans l’ensemble du secteur forestier. Le Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay Lac-St-Jean regroupe plus de 160 syndicats CSN de la région et représente 16 000 membres.

 

Les travailleurs et les travailleuses ne veulent pas être les oubliés de la campagne électorale

Loin de crouler sous les contrats, le chantier naval Davie fonctionne plutôt à la moitié de ses capacités par faute de contrats fédéraux. Voilà pourquoi le Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon inc. (CSN) et la Confédération des syndicats nationaux (CSN) interpellent tous les partis politiques et leurs candidats pour qu’ils prennent des engagements clairs et sonnants pour assurer l’avenir du plus important chantier maritime en Amérique du Nord.

Jean Blanchette, président du syndicat, qui représente environ 800 membres, se dit très préoccupé par la situation au chantier : « On ne peut pas affirmer qu’on a du « travail par-dessus la tête », comme l’a dit Stephen Harper. Au contraire, les installations et la machinerie demeurent largement sous-utilisées. Au printemps, 234 travailleuses et travailleurs ont été mis à pied alors que les grands chantiers au Canada connaissent une croissance constante de leur main-d’œuvre. Et ce qui n’aide en rien, certains contrats tardent à être signés comme c’est le cas du ravitailleur promis de la Marine royale canadienne. Ce n’est rien pour rassurer nos travailleuses et nos travailleurs. Le chantier Davie doit être une priorité électorale. On ne veut plus être oubliés ! »

En 2011, le gouvernement fédéral a octroyé plus de 33 milliards de dollars à deux chantiers navals, dont 8 milliards au groupe Seaspan de Vancouver, et 25 milliards à Irving de Halifax. Or, jamais le chantier Davie n’a été considéré dans l’octroi des contrats fédéraux, malgré une recommandation très favorable de l’Association de la construction navale du Canada adressée personnellement au premier ministre Stephen Harper, en janvier 2009.

En outre, depuis son acquisition par le groupe Inocea en 2012, le chantier Davie a obtenu la mention de « Meilleur constructeur naval nord-américain » par Lloyd’s List North American Maritime Awards 2015, devant General Dynamics NASSCO, un important constructeur de navires militaires des États-Unis.

Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN), est catégorique : « Les travailleurs et les travailleuses ne veulent plus se contenter de se faire dire par qui que ce soit qu’ils ont obtenu leur part du gâteau comme l’a affirmé cette semaine Steven Blaney, candidat de Lévis, alors qu’il n’en est absolument rien. Maintenant, tous les partis politiques et les candidats régionaux doivent « se mouiller » et dire ce qu’ils entendent faire concrètement pour assurer la pérennité de cet important chantier qui compte 190 ans d’activités maritimes, une main-d’œuvre qualifiée, un savoir-faire indéniable et des équipements à la fine pointe de la technologie. » « Les différents candidats doivent comprendre que l’enjeu ici, c’est l’avenir même du chantier maritime de Lévis et celui de centaines de travailleuses et de travailleurs et de leurs familles, lance Michel Tétreault, vice-président et trésorier de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN).

C’est sans compter que les activités de construction maritimes ont des impacts majeurs sur l’économie de la région. Tous les partis politiques ont le devoir de prendre clairement position pour son développement, et non de se contenter de dire que tout va bien et qu’il n’y a plus rien à faire. »

Il convient de rappeler certains appuis apportés au chantier Davie dans ses démarches pour obtenir des contrats fédéraux, à commencer par la Conférence des préfets des MRC de Chaudière-Appalaches, le 26 juin 2015. Auparavant, le conseil de la Ville de Lévis avait adopté une résolution similaire, le 15 juin. Enfin, une motion unanime de l’Assemblée nationale du Québec, votée le 30 septembre 2014, demandait au gouvernement fédéral de répondre positivement à une proposition du chantier concernant la construction du brise-glace Diefenbaker confié à l’entreprise Seaspan de Vancouver. Pour Jean Lortie, secrétaire général de la CSN : « Le gouvernement fédéral doit cesser d’ignorer le chantier Davie alors qu’il dispose des atouts nécessaires pour répondre aux nombreux besoins de l’industrie maritime. Le Canada a besoin d’une politique industrielle solide et le chantier Davie doit en faire partie et recevoir sa juste part des contrats fédéraux. »

Des retombées positives pour l’usine de Clermont

Le Syndicat des travailleurs et travailleuses du papier Clermont (FIM-CSN) tient à saluer la conclusion de l’entente entre le gouvernement du Québec et les trois industriels forestiers de la Côte-Nord.

« Nous nous réjouissons de la conclusion de cette entente qui couronne tout le travail effectué depuis l’annonce de la fermeture de la machine à papier #4 de notre usine. Que ce soit nos rencontres avec notre députée Caroline Simard, ou celle avec le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, Laurent Lessard ou dans le cadre de la mobilisation que nous avons organisée dans notre région cet hiver, nous avons tout mis en œuvre afin d’en arriver à ce résultat. Nous étions environ 1500 personnes à marcher par un froid sibérien afin de revendiquer une solution durable pour notre usine et nous désirons remercier toute la population qui, aujourd’hui, peut être fière des récents développements », de déclarer Luc Desbiens, président du Syndicat des travailleurs et travailleuses du papier Clermont (FIM-CSN)

« Même si nous ne connaissons pas encore tout le contenu de cette entente, nous savons qu’elle pourra avoir un impact positif sur l’emploi dans l’industrie. L’obtention d’une tarification préférentielle pour deux usines de Produits forestiers Résolu, dont celle à Clermont, constitue un atout majeur en ce sens », de souligner Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN)

« Il s’agit d’une très bonne nouvelle pour les travailleuses, les travailleurs et toute la population de Clermont. Nous espérons maintenant que Produits forestiers Résolu saisira la balle au bond afin de procéder le plus rapidement possible à la modernisation et à la consolidation de l’usine de Clermont », de conclure Ann Gingras, présidente du Conseil central Québec-Chaudière-Appalaches.

 

Un petit investissement qui cache de grosses coupures

Le Syndicat national de la sylviculture (SNS-CSN) trouve ironique l’investissement de 1,5 million de dollars annoncé la semaine dernière par le gouvernement du Québec pour le Programme d’aide à la mise en valeur des forêts privées dans le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine alors que les compressions gouvernementales sont beaucoup plus élevée.

«Cette nouvelle aide de 1,5 million de dollars est non récurrente. Donc, ce n’est qu’un petit pansement temporaire pour une énorme cicatrice. Et si le ministre estime que 75 emplois supplémentaires d’une durée de 20 semaines seront créés, les pertes d’emplois liées aux autres compressions sont beaucoup plus élevées», craint le président du SNS-CSN, René Martel.

Le gouvernement a aboli cette année le Programme de création d’emplois en forêt, un programme de 6 millions de dollars exclusif au Bas-Saint-Laurent (5 M$) et à la Gaspésie (1 M$) pour aménager la forêt privée. De plus, l’enveloppe budgétaire du Programme d’aménagement durable des forêts (PADF), qui a remplacé le Programme de développement régional et forestier, a chuté de 75% seulement en Gaspésie, passant de 1,9 million à 467 000$.

« Il faut accueillir cette annonce de réinvestissement avec joie. Toutefois il est essentiel que le gouvernement, qui détient le contrôle sur le financement des programmes de mise en valeur et d’aménagement de nos forêts privées, accorde les montants nécessaires pour assurer la pérennité des emplois de ce secteur d’activité. Il reste du travail à faire et nous allons continuer de soutenir les travailleuses et travailleurs du Syndicat national de la sylviculture (SNS-CSN)», soutient Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN).

À propos

Le SNS-CSN compte 400 membres à travers onze sections locales situées dans les régions forestières du Québec. Le Syndicat national de la sylviculture est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), qui rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Fondée en 1921, la CSN regroupe près de 2000 syndicats, huit fédérations et plus de 325 000 travailleurs et travailleuses.

Les employés renouvellent leur convention collective

Réunis hier en assemblée générale à Senneterre, les travailleuses et les travailleurs de la compagnie Produits Forestiers Résolu se sont prononcés à soixante-neuf pour cent (69 %) en faveur des termes de leur nouvelle convention collective.

D’une durée de quatre ans, le contrat de travail de ces 112 syndiqué-es, membres d’un syndicat affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN, prévoit des augmentations de salaire satisfaisantes, soit de 2 % chaque année. De plus, des ajustements salariaux de 1 $ l’heure seront octroyés aux postes de technicien mécanique (avec D.E.C.), de technicien électrique (avec D.E.C.) et aux postes de raboteur, d’opérateur de petit lift, d’empileuse et équarrisseuse-attacheuse.

Les employé-es enregistrent également des gains aux chapitres suivants : droits syndicaux, régime de retraite, amélioration des bonis de productivité, assurance collective, demi-heure de dîner payée, etc.

Régime retraite

La nouvelle convention collective améliore le montant de la rente annuelle du salaire annuel du salarié, qui passe de 0,55 % à 0,60 %.

Appelé à commenter, le président du syndicat, Bertrand Roy, a déclaré : « Nous sommes très fiers d’avoir amélioré, entre autres, les bonis de productivité au rabotage et d’avoir gagné notre demi-heure de dîner payée. Grâce à la solidarité de nos membres, nous avons atteint nos objectifs tant normatifs que salariaux. Nous remercions les membres pour leur grande participation dans nos actions et dans nos assemblées générales. »

L’employeur et le syndicat n’ont pas eu besoin de recourir à leur droit de lock-out ou de grève.

Tristesse et colère à Jonquière

Des sentiments de tristesse et de colère habitent les travailleurs et travailleuses de Graphic Packaging Holding Company (l’ancienne usine Cascades de Jonquière) à la suite de l’annonce de la cartonnerie de fermer définitivement ses portes, laissant à la rue 140 employé-es. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) dénonce d’ailleurs avec vigueur cette fermeture incompréhensible et sauvage.

Une fermeture temporaire de trois semaines de l’usine était prévue le 13 juillet parce que « le cahier de commande était vide, et que les inventaires étaient trop élevés », affirmait la direction. Force est d’admettre que le temporaire s’est rapidement transformé en permanent. « En décembre dernier, quand Cascades a été vendue à cette compagnie américaine, on craignait que la technologie de production soit exportée, puis abandonnée chez nous. Malheureusement, nos craintes se sont confirmées.

Est-ce que Graphic Packaging prévoyait déjà le démantèlement de l’usine de Jonquière lorsqu’elle l’a achetée de Cascade? Voulait-elle simplement mettre la main sur notre savoir-faire? » s’interroge avec dépit Manon Tremblay, vice-présidente du Conseil central Saguenay-Lac-Saint-Jean – CSN. Selon la compagnie, la décision a été prise à la suite d’une évaluation approfondie des capacités de production des installations de Jonquière, des coûts qui y sont associés et de la demande du marché pour ses produits.

Une explication qui ne fait pas dérager le président du Syndicat national des travailleurs et travailleuses des pâtes et Cartons de Jonquière inc. (CSN), René Gélinas. « C’est une surprise, parce qu’ici, les employés ont fait beaucoup d’efforts dans les cinq dernières années pour garder cette usine ouverte. Aujourd’hui, Graphic Packaging ferme l’usine parce qu’elle n’est pas capable de vendre notre carton ou encore parce qu’elle ne veut pas le vendre. Nous ne pouvons pas dire que la compagnie a fait les efforts nécessaires pour maintenir notre usine en activité, et ce, même avec RESPAK, un carton d’avenir que nous sommes fiers d’avoir développé, ici, à Jonquière. »

Les employés seront payés jusqu’à vendredi. La compagnie leur a proposé de les réaffecter dans une autre usine au pays. Graphic Packaging possède des usines dans les Cantons-de-l’Est, en Ontario et à Winnipeg au Manitoba. « Soyons sérieux, quand ça fait des années que tu es installé à Jonquière, tu n’as pas envie de recommencer à zéro que ce soit à Winnipeg ou dans les Cantons-de-l’Est. L’employeur fait une fermeture à rabais sur le dos des travailleurs et travailleuses, en lésinant sur le comité de reclassement et sur le préavis de licenciement. C’est terrible pour nos travailleurs, mais c’est aussi un dur coup pour l’économie de Jonquière », conclut Alain Lampron, président de la FIM.

Le gouvernement et PFR doivent maintenant poser des gestes concrets

La CSN et la Fédération de l’industrie manufacturière accueillent favorablement le sursis de 12 mois accordé par Forest Stewardship Council (FSC) en rapport avec la certification perdue par Produits forestiers Résolu (PFR). Les organisations syndicales demandent depuis plusieurs mois que les différents acteurs impliqués se concertent afin de dénouer l’impasse actuelle qui menace la pérennité de centaines d’emplois.

Maintenant que le gouvernement et Résolu ont obtenu ce délai, « il faut qu’ils posent des gestes concrets et durables afin de mettre en place les conditions optimales qui permettront à la compagnie de récupérer sa certification, affirme Jacques Létourneau, Président de la CSN, il faut cesser chercher des coupables et passer à l’action pour sauver les emplois. »

Pour la FIM, ce sursis est la preuve que ses démarches des derniers mois ont porté fruit. En décembre 2014, elle avait obtenu une extension de six mois et aujourd’hui, grâce au travail de tous, c’est un délai supplémentaire de 12 mois qui est accordé. Toutefois, bien qu’optimiste, son président Alain Lampron, demeure inquiet. Il insiste sur le fait que le travail doit se faire maintenant, « ce n’est pas dans 11 mois qu’il faudra agir, c’est tout de suite et maintenant. L’enjeu est trop important pour s’asseoir sur nos lauriers en regardant les jours passer. »

La CSN et la FIM assurent tous les acteurs du dossier de leur collaboration en vue d’une sortie de crise favorable pour tous et toutes. « Si tous sont de bonne foi et prêts à faire le nécessaire, ils pourront compter sur nous le temps venu », annonce Alain Lampron.

À propos

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) qui rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. La FIM est présente dans l’ensemble du secteur forestier.

Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.

Une annonce fédérale qui n’en est pas une !

Le Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon (CSN) se dit très déçu de voir qu’Ottawa s’enlise dans des discussions « préliminaires » et interminables avec les propriétaires du chantier sur un éventuel octroi de contrat de ravitailleurs militaires alors qu’il s’attendait à une véritable prise de décision. Le Syndicat entend donc poursuivre son plan d’action lancé en mai dernier pour interpeller et exiger du fédéral sa part des contrats navals accordés à Vancouver et à Halifax.

Jean Blanchette, l’actuel président du Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon (CSN), ne cache pas sa frustration : « On se serait attendu à ce que le gouvernement fédéral annonce clairement sa décision de construire des ravitailleurs après toutes les interventions et les pressions exercées par les travailleuses et les travailleurs et par la compagnie au fil des derniers mois. Or, l’annonce d’aujourd’hui n’est rien d’autre qu’une tentative de reporter à plus tard une décision qui va encore nous pénaliser puisque les 234 travailleurs mis à pied en mai dernier vont devoir attendre des mois avant d’être rappelés au travail. Voilà pourquoi nous allons poursuivre les pressions pour obtenir notre dû ! »

Le 5 juin dernier, une centaine de syndiqué-es du chantier Davie, membres de la CSN, s’étaient massés pendant plusieurs heures devant les bureaux du ministre fédéral Steven Blaney, à Lévis, pour dénoncer le laxisme du gouvernement fédéral dans l’octroi des contrats, de même que les récentes mises à pied. En outre, tant les autorités locales, régionales et provinciales ont, tour à tour, réclamé que le chantier Davie puisse obtenir sa part des contrats fédéraux.

Pour Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches : « Ce qui choque dans cette décision, c’est de voir comment le gouvernement fédéral parle des deux côtés de la bouche. D’un côté, il affirme que les pourparlers avec Davie lui permettront de voir si le chantier peut fournir une solution provisoire dans un délai raisonnable et à un coût et un niveau acceptable, alors que dans le cas de la construction du brise-glace Diefenbaker par la firme Seaspan de Vancouver, c’est carrément le bar ouvert, le délai de livraison étant passé de 2017 à 2025 et les coûts de construction de $ 720 millions à 1,3 milliard de dollars ! Or, le chantier Davie a fait la démonstration qu’il pouvait être efficace et respectueux des coûts et des délais de production. En outre, le ministre Steven Blaney nous a fait croire depuis des mois qu’une décision sur l’octroi de contrat allait être prise rapidement alors qu’il n’en est rien ! »

Rappelons que le Chantier Davie, le plus important au Canada, a reçu en février dernier la prix « Meilleur constructeur naval nord-américain » par Lloyd’s List North American Maritime Awards 2015, devant la General Dynamics NASSCO, un important constructeur de navires militaires des États-Unis. C’est sans compter que le ministre Steven Blaney a lui-même reconnu au printemps 2014 et en avril dernier que le chantier avait acquis la capacité et l’expertise pour répondre aux besoins de construction navale du Canada.

À propos de la FIM-CSN

Le Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon (CSN) représente quelque 750 membres. Il est affilié à Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN (FIM-CSN) qui compte plus de 30 000 membres au Québec, ainsi qu’au Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN). Pour sa part, la CSN regroupe plus de 300 000 membres présents dans tous les secteurs d’activité tant privés que publics.

Les employés de LM Wind Power renouvellent leur convention collective

Réunis en assemblée générale le 12 juin dernier, les travailleuses et travailleurs de la compagnie LM Wind Power de Gaspé se sont prononcés à 92 % en faveur des termes de leur nouvelle convention collective.

D’une durée de 5 ans, le contrat de travail de ces 175 syndiqué-es, membres d’un syndicat affilié à la CSN, prévoit des augmentations de salaire de 12,0 % soit de 3,0 % pour la première année de la convention collective, 2,3 % pour les trois années suivantes et 2,1 % pour la dernière année de la convention collective.

Autres gains

Les parties ont également convenu de dispositions afin de planifier le travail les fins de semaine. Selon les paramètres présentés, le nombre maximum de journées de production en vertu de l’entente sur le travail de fin de semaine est de 9 permettant ainsi à l’employeur de répondre à un surplus de production ou de compenser pour un ralentissement de la production, peu importe la nature du ralentissement. Pour chaque tranche de 3 jours de production de fin de semaine, les salariés se verront octroyer un jour de vacances additionnel. S’ajoute à cela l’introduction d’une prime de 75 cents de l’heure pour le salarié affecté à la fonction de travailleur de manutention et entrepôt.

Appelé à commenter, Rock Samson, président du syndicat, a déclaré : « Nous avons atteint nos objectifs de négociation, et cela, grâce à la solidarité des membres du syndicat. Nous avons raison d’être fiers des résultats de la négociation. »

L’employeur et le syndicat n’ont pas eu besoin de recourir à leur droit de lock-out ou de grève.

À propos de la FIM

La Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN représente une force syndicale de plus de 30 000 membres au Québec.

Des travailleurs manifestent pour exiger d’Ottawa des contrats de construction navale

Des dizaines de travailleuses et travailleurs du Chantier naval Davie manifestent depuis 11 heures ce matin devant les bureaux de Steven Blaney, député de Lévis-Bellechasse et Les Etchemins et ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile.

Ils réclament du fédéral qu’une décision favorable et sans délais soit prise concernant l’octroi de contrats de construction de deux ravitailleurs pour l’armée canadienne. D’autres actions de visibilité sont prévues dans les prochains jours pour exiger d’Ottawa qu’il traite équitablement ces travailleurs comparativement à ceux des chantiers d’Halifax et de Vancouver qui ont reçu, en 2011, plus de 30 milliards de dollars en contrats fédéraux. « Ça fait des mois que nous sonnons l’alarme concernant l’urgence d’assurer la pérennité du chantier Davie, lance Gaétan Sergerie, président du Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon inc. (CSN).

Déjà, environ 200 mises à pied ont eu lieu récemment et si rien n’est fait rapidement, d’autres vont s’ajouter, faute de contrats d’approvisionnement fédéraux. Le ministre Steven Blaney dit depuis des mois que la Davie a fait ses preuves. Alors, il doit être conséquent et agir pour que le gouvernement fédéral nous accorde les contrats de construction des ravitailleurs. C’est l’avenir du chantier qui est en jeu ! »

La réaction syndicale est d’autant plus légitime que le Chantier de Lévis, le plus important au Canada, a reçu en février dernier la mention « Meilleur constructeur naval nord-américain » par Lloyd’s List North American Maritime Awards 2015, devant la General Dynamics NASSCO, un important constructeur de navires militaires des États-Unis. Pour Gaétan Sergerie, « le gouvernement fédéral n’a strictement aucune raison pour refuser de considérer notre chantier dans l’attribution des contrats. Il doit rendre rapidement une décision à cet effet. »

Pour Michel Tétreault, représentant de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM), affiliée à la CSN : « Le gouvernement fédéral, par l’entremise de son ministre Steven Blaney, a lui-même reconnu, au printemps 2014, que le chantier Davie avait la capacité et l’expertise nécessaires pour répondre aux besoins en matière de construction de navires de qualité au pays. Il nous l’a reconfirmé encore lors d’une rencontre privée tenue le 7 avril dernier à Lévis alors qu’il était question du développement de ce dossier névralgique pour les travailleurs, pour la région et pour le Québec. Le Chantier Davie Canada doit enfin être reconnu comme un acteur sérieux et crédible de l’industrie navale canadienne. »

Le syndicat estime que depuis le rachat et la relance du chantier Davie par le groupe Inocea, toutes les conditions gagnantes ont été mises en place pour assurer la bonne conduite des contrats, peu importe le type de navires. Quelque 750 travailleurs s’affairent à la production de cinq navires d’importance, dont trois bateaux de haute technologie voués à l’exploration pétrolière en haute mer et deux traversiers pour le compte du gouvernement du Québec.

Pour Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches : « Ottawa doit cesser de dire que le dossier Davie est toujours à l’étude alors que des centaines de personnes sont sans emploi depuis maintenant trois semaines. Cela est d’autant plus choquant et injuste que les chantiers d’Halifax et de Vancouver, qui sont surchargés de contrats, ne réussissent même pas à respecter les échéanciers établis lors de l’octroi des contrats, ce qui entraîne des coûts supplémentaires importants pour les contribuables. » Le message livré par les travailleurs est sans équivoque, selon elle : « Ce que les travailleurs du chantier naval de Lévis sont venus dire aujourd’hui et qu’ils diront tout au long de la semaine prochaine et le temps qu’il faut, c’est qu’ils ont le droit, eux aussi, d’obtenir des contrats fédéraux. Ce n’est ni de la charité ni des cadeaux, mais un traitement équitable qui est exigé, l’injustice et la discrimination ayant assez perduré ! »

Pour Jean Lortie, secrétaire général du comité exécutif de la CSN : « Il est essentiel que la politique des quatre « E » s’applique dans le dossier du Chantier naval de Lévis. D’abord : – l’Équité dans l’octroi des contrats canadiens. – l’Efficacité parce qu’on est le meilleur chantier en Amérique du Nord. – l’Emploi parce que c’est important pour l’économie régionale. – le quatrième « E », si ça ne fonctionne pas ce sera les Élections au mois d’octobre ! »

À propos de la FIM-CSN

Le Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon (CSN) représente quelque 750 membres. Il est affilié à Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN (FIM-CSN) qui compte plus de 30 000 membres au Québec, ainsi qu’au Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN). Pour sa part, la CSN regroupe plus de 300 000 membres présents dans tous les secteurs d’activité tant privés que publics.