Réunis en assemblée générale le 28 avril 2018, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Horticulture Sun Gro – CSN, se sont prononcés, à 100 %, en faveur des termes de leur première convention collective. Adoptée à scrutin secret, cette entente est intervenue au terme de quinze mois de négociation.
D’une durée de trois ans, le contrat de travail de ces syndiqué-es, prévoit des augmentations salariales de 9 % sur la durée de la convention collective, et ce, rétroactivement au 1er avril 2017, ainsi qu’une reconnaissance des compétences et du syndicat.
« Je suis très content du résultat de l’entente intervenue entre les deux parties. Les relations de travail se sont bien déroulées tout au long du processus de négociation. Quant au vote, la réponse des membres fut plus que satisfaisante, a déclaré M. Dany Tremblay, président du STT d’Horticulture Sun Gro – CSN ».
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Horticulture Sun Gro – CSN représente une trentaine de membres. Il est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), qui compte plus de 25 000 membres.
À propos
Le Conseil central Côte-Nord regroupe plus de 50 syndicats, représentant au-delà de 5 500 travailleuses et travailleurs. Quant à la CSN, elle compte plus de 300 000 travailleuses et travailleurs provenant de tous les secteurs d’activité, tant public que privé.
L’entente de principe conclue le 24 mars 2018 entre la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) et le regroupement des syndicats CSN de la SOPFEU a été adoptée à 86 % par les membres des syndicats. Les débats se sont tenus lors de trois assemblées générales distinctes à Amqui, Val-d’Or et Baie-Comeau les 23, 25 et 30 avril. En tout, 112 membres ont voté, pour un taux de participation de 80 %. « Pour une première fois, les syndicats CSN de la SOPFEU se sont regroupés pour négocier en commun certaines de leurs conditions de travail. Cette approche a été très constructive et a permis de régler notre convention dans un temps record, avant le début de la saison des feux », a expliqué Steve Champagne, président du Syndicat des pompiers forestiers de la Côte-Nord–CSN. « Rien n’est jamais parfait, mais je crois qu’aujourd’hui nous pouvons nous réjouir. Nous avons obtenu plusieurs gains importants, notamment en ce qui concerne l’encadrement de la main-d’œuvre auxiliaire, un enjeu majeur pour nous », a poursuivi Vincent Coulombe, président du Syndicat des travailleurs et travailleuses de la SOPFEU Bas-Saint-Laurent–Gaspésie–CSN. « Ça a été une négociation constructive, on s’est parlé, mais on s’est surtout écouté. On a maintenant une entente qui reconnaît davantage le travail particulier qu’on fait », a ajouté Jean-Rémi Gauthier, vice-président du Syndicat des pompiers forestiers de l’Abitibi-Témiscamingue et de la Baie-James–CSN.
« Nous sommes vraiment satisfaits du résultat, commente Michel Tétreault, trésorier de la Fédération de l’industrie manufacturière. Non seulement nous avons réussi à uniformiser plusieurs aspects de la convention collective entre les membres des différentes régions, mais en plus nous avons réglé la négociation pour le début de la saison de travail. Nous voyons bien dans le résultat du vote que les membres sont également heureux de la négociation et de pouvoir profiter d’un climat de travail serein tout l’été. »
Les principaux gains
Une des principales demandes du regroupement concernait l’encadrement de l’utilisation de la main-d’œuvre auxiliaire (MOA), qui est une forme de sous-traitance. La MOA regroupe diverses personnes qui devraient normalement venir en appui à l’équipe de la SOPFEU, principalement aux pompiers forestiers, lorsqu’un ajout de personnel est requis pour combattre un incendie qui cause des débordements. Le regroupement a ainsi obtenu que les MOA ne puissent plus agir à un autre titre que celui de combattant, assurant ainsi que les autres fonctions soient maintenant réservées aux pompiers de la SOPFEU. De plus, un ratio a été établi pour s’assurer que, lors du travail hors du territoire couvert par le certificat d’accréditation, pour chaque tranche de trois MOA appelés, au moins un pompier de la SOPFEU soit également appelé. Toujours sur le même sujet, le regroupement a obtenu qu’avant de faire appel à des MOA sur le territoire couvert par la juridiction du syndicat, tous les salarié-es de la SOPFEU membres de ce syndicat et disponibles doivent être au travail.
Un second enjeu important pour le regroupement était la durée saisonnière d’emploi. Pour résumer, les travailleuses et travailleurs de la SOPFEU sont à l’emploi sur une base saisonnière. Pour assurer une certaine stabilité et une sécurité d’emploi pour les membres, il importe qu’un minimum de semaines de travail soit garanti. D’une façon générale, le regroupement a réussi à faire augmenter le nombre de semaines ainsi garanties. Le plancher précédent était de 16 semaines après un an d’ancienneté à 20 semaines après cinq ans d’ancienneté et passe maintenant à 17 semaines après un an et à 20 semaines après trois ans d’ancienneté. De plus, le précédent plancher de 20 semaines a été brisé en conventionnant des dizaines de postes pour lesquels de 22 à 28 semaines de travail seront garanties. Il s’agit d’une importante modification qui peut avoir des répercussions importantes sur la vie des membres.
Le regroupement a aussi fait plusieurs autres gains concernant notamment l’heure de dîner payée, le nombre minimum de jours de congé pour maladie, la prime de départ à la retraite, etc. Concernant la rémunération, les assurances et le régime de retraite, le regroupement a atteint ses objectifs de négociation. Entre autres, les augmentations de salaire totalisent près de 11 % au terme de la convention collective d’une durée de cinq ans. À cela s’ajoute une majoration de 1 % de la contribution de l’employeur au régime de retraite.
« Mais finalement, le plus grand gain que nous ayons fait lors de cette négociation, c’est d’avoir réussi à se solidariser dans le but d’améliorer et d’uniformiser une grande partie de nos conventions collectives. Nous sommes trois syndicats distincts, dans trois régions distinctes, et nous avions des conditions de travail différentes à bien des égards. Aujourd’hui, nos conditions de travail comportent encore quelques différences, mais une grande partie d’entre elles seront les mêmes qu’on travaille à Val-d’Or, à Rimouski ou à Sept-Îles et, ça, c’est une grande avancée pour nos membres », a conclu Steve Champagne.
Tout en accueillant favorablement l’annonce du premier ministre du Québec de passage à l’usine de Bombardier à La Pocatière, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) gardera l’œil ouvert et veillera à ce que cette promesse soit tenue. En tournée au Bas-Saint-Laurent ce matin, le premier ministre du Québec s’est arrêté à l’usine de Bombardier à La Pocatière pour y annoncer sa volonté ferme de prolonger le contrat de construction des voitures Azur pour le métro de Montréal.
« Le contrat n’est pas encore signé, mais le premier ministre s’est grandement engagé aujourd’hui, a soulevé Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN). Il nous a dit que les discussions avec la ville de Montréal et la mairesse Valérie Plante avançaient bien et que le gouvernement déposerait un cadre législatif pour éviter d’aller en appel d’offres. Nous avons également eu la confirmation que lorsque ce contrat se concrétisera, non seulement les travailleuses et les travailleurs de Bombardier à La Pocatière pourront pousser un soupir de soulagement, mais celles et ceux d’Alstom à Sorel-Tracy également puisque cette usine sera vraisemblablement retenue pour produire les «bogies» de ces wagons. »
« Nous allons tout de même garder le gouvernement à l’œil et nous appelons tous les députés à l’Assemblée nationale à travailler rapidement et de concert dans ce dossier, a annoncé Caroline Senneville, 1re vice-présidente de la CSN. Le premier ministre a promis que les changements législatifs seraient mis en place avant la fin de la session parlementaire en juin. Nous demandons au gouvernement de tenir sa promesse et aux partis d’opposition de réaliser que des emplois de qualité pour plusieurs travailleurs dans deux régions du Québec sont en jeu. Le premier ministre nous a aussi dit que les futurs contrats du gouvernement et des agences gouvernementales contiendraient au moins 25 % de contenu canadien. On va aussi le talonner à ce sujet. »
« Pour les travailleuses et les travailleurs de Bombardier à La Pocatière, c’est une excellente nouvelle si c’est réalisé rapidement, a expliqué Mario Guignard, président du syndicat des employés de Bombardier La Pocatière. Ce sont plus de 600 cols bleus et cols blancs qui ont du travail grâce au contrat des trains Azur. Avec la fin de ce contrat et le fait que Bombardier n’ait pas eu le contrat du Réseau express métropolitain (REM), ce sont environ 300 employé-es pour qui l’avenir était incertain. Si le gouvernement tient sa parole et que ça se fait vite, ça rassurerait nos membres. »
« Sur le plan régional, ça apporte enfin de l’optimisme parce que le silence du gouvernement lors des derniers mois semait le doute. On sait que le premier ministre n’annonce pas le contrat, mais il s’est engagé. On continuera de mettre de la pression jusqu’à ce que ça se réalise et que l’on confirme que ces emplois de qualité seront préservés en région. S’il fallait que le premier ministre ne livre pas la marchandise, les mises à pied auraient un impact économique important sur l’ensemble de la région », a conclu Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL-CSN)
En conflit de travail depuis le 12 mars 2018, les membres du Syndicat des employés de Sico inc. (FIM–CSN) ont augmenté leurs moyens de pression en déclenchant aujourd’hui une grève générale illimitée.
Depuis plusieurs semaines, les travailleuses et travailleurs de PPG Canada division Sico de Beauport sont sortis en grève sporadique, afin de faire avancer leur négociation qui stagne. Ces moyens ont culminé cette semaine avec l’application de trois jours de grève, soit du lundi 9 avril au mercredi 11 avril inclusivement. À leur retour ce jeudi 12 avril, les employé-es ont constaté que les cadres de l’entreprise ont effectué leurs tâches et expédié les produits finis en leur absence. Un appel à la médiation a été fait auprès du ministère du Travail et le médiateur Jean Nolin a été nommé au dossier. Le syndicat attend une confirmation pour une première date de médiation. N’ayant plus d’autres recours, les membres du syndicat ont décidé d’utiliser leur mandat de grève générale illimitée, voté plus tôt en mars. Ils souhaitent ainsi accélérer le processus de négociation avec l’employeur.
Pour la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), représentant la soixantaine de salarié-es syndiqués de l’usine Alstom à Sorel-Tracy, la consolidation des emplois passe d’abord et avant tout par une politique industrielle forte des gouvernements.
« Nous saluons l’annonce de nouveaux contrats potentiels à l’usine de Sorel-Tracy, faite aujourd’hui, explique le président de la FIM–CSN, Louis Bégin. Toutefois, pour vraiment assurer l’avenir de l’usine et consolider le secteur manufacturier québécois, il importe que les donneurs d’ouvrage publics exigent davantage de contenu local dans les contrats qu’ils octroient ». Soulignons qu’un seul des trois contrats annoncés aujourd’hui est complètement confirmé, celui de Santiago au Chili, et qu’à lui seul, il ne permettra pas de maintenir tous les emplois.
Pour la FIM–CSN, il est inconcevable que la Caisse de dépôt et placement du Québec n’ait pas exigé que le contrat de construction des trains du nouveau Réseau express métropolitain (REM), octroyé à Alstom, contienne une obligation de contenu québécois. Par conséquent, il y a fort à parier que les bogies de ce train seront construits à l’étranger, et ce, malgré des sommes colossales investies par le gouvernement et par la caisse.
En outre, les travailleuses et les travailleurs attendent toujours de savoir si leur usine obtiendra le contrat pour la réalisation de la phase II du renouvellement des wagons du métro de Montréal. Il s’agit ici aussi d’un investissement public important sans aucune garantie pour l’usine de Sorel-Tracy. Bien que le contrat pour ce qui est des wagons sera réalisé à l’usine de Bombardier à La Pocatière et que les bogies de la phase I ont été réalisés à l’usine Alstom de Sorel-Tracy, rien n’assure que ce contrat donnera de l’ouvrage aux salarié-es de Sorel-Tracy.
« Les gouvernements ont une responsabilité importante de s’assurer que les investissements publics renforcent notre capacité manufacturière, poursuit Louis Bégin. Il ne faut pas oublier que le secteur manufacturier a été fortement malmené ces dernières années. Partout dans le monde, les gouvernements s’assurent des retombées locales qu’entraînent les contrats qu’ils octroient. Le Québec n’a pas les moyens d’agir autrement ».
À propos
La FIM–CSN rassemble plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 320 syndicats et provenant de toutes les régions du Québec. Elle est une des 8 fédérations professionnelles composant la Confédération des syndicats nationaux.
Au sortir de l’assemblée des créanciers tenue hier à Montréal, les membres du Syndicat des travailleurs et travailleuses de Pharmetics (STTP–CSN) présents ont exprimé leur frustration en lien avec la fermeture sauvage de Pharmetics 2011, le 16 mars dernier.
« L’an dernier, l’employeur avait demandé au syndicat de négocier rapidement, en quelques heures seulement, des conditions visant à satisfaire le futur actionnaire, dont le nom ne pouvait être divulgué, qui détenait déjà 80 % des parts selon les informations que nous détenions. Pour nous, ce fut une mission accomplie, de préciser Marcel Robert, président du STTP–CSN. Malgré nos efforts afin d’en arriver à une entente rapide, le chef de la direction, monsieur Mario Ricci, nous annonçait en février des difficultés financières et la possibilité qu’il place l’entreprise sous la Loi sur la faillite et l’insolvabilité ».
Le 16 mars dernier, après quelques heures de travail, les salarié-es ont appris leur mise à pied et la perte de leur emploi. Ils et elles ont dû quitter avec leurs effets personnels, sous le regard des gardiens de sécurité déployés dans le cadre de la fermeture.
« Ce fut un énorme choc, puisqu’une semaine avant la fermeture, il y avait encore espoir à la suite de la visite d’un nouvel investisseur potentiel. Ce n’est qu’hier, lors de l’assemblée des créanciers, que Mario Ricci nous a précisé qu’à la suite du décès de Barry Sherman, l’actionnaire qui détenait 80 % des parts de Pharmetics, la succession du défunt se désistait du projet d’investissement dans notre entreprise, de déplorer monsieur Robert. Or, il faut se remémorer que les travailleuses et les travailleurs ont toujours été sensibles et ont toujours participé aux efforts lorsque des difficultés financières menaçaient leur emploi en acceptant des baisses salariales pour maintenir la rentabilité de l’entreprise. Depuis avril 2017, le syndicat n’a jamais été approché pour trouver des avenues aux problèmes financiers qui ont mis un terme aux activités de l’entreprise. Après tous ces efforts, nous sommes frustrés d’en arriver là ».
Le STTP–CSN rassemble environ 120 salarié-es affiliés à la FIM qui représente plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 320 syndicats et provenant de toutes les régions du Québec.
La Confédération des syndicats nationaux (CSN) salue l’engagement de VIA Rail pour la réfection d’une partie de sa flotte qui permettra de sauver près d’une centaine d’emplois à l’usine Bombardier de La Pocatière. « La mise à jour de dix-sept voitures de VIA Rail occupera entre 80 et 100 travailleuses et travailleurs pour une période de 18 à 24 mois. Dans le contexte actuel de mises à pied massives, on ne peut que s’en réjouir », a annoncé Mario Guignard, président du syndicat des employés de Bombardier La Pocatière.
« Il faut se rappeler qu’il y a peu de temps, le contrat du REM a échappé à Bombardier, ce qui a provoqué l’annonce de la mise à pied de 300 des 600 employés de La Pocatière, explique Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), alors on accueille agréablement des annonces comme celle-là qui vont permettre de consolider des emplois. »
« Bombardier est un gros employeur dans la région et l’annonce d’un contrat qui donnera du boulot à environ 100 personnes, autant cols bleus que cols blancs, c’est une bonne nouvelle. Évidemment, d’aussi grosses mises à pied, ça a un impact sur l’économie de la région, alors on continue de travailler fort pour que toutes les travailleuses et tous les travailleurs soient maintenus en emploi », a enchainé Nancy Legendre, présidente du conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL-CSN).
« Le contrat avec VIA Rail est un pas dans la bonne direction, mais plusieurs centaines de personnes sont encore sans garantie de travail à long terme. On est toujours en attente d’une annonce du premier ministre Couillard dans le dossier du remplacement graduel des vieilles voitures MR-73 du métro de Montréal. Ce contrat, s’il était annoncé rapidement, permettrait de diminuer, voire même annuler, l’impact de mises à pieds sur les travailleurs », a conclu Jean Lacharité, vice-président de la CSN.
Réunis aujourd’hui en assemblée générale, les membres du Syndicat des travailleurs et travailleuses de Pharmetics (STTP–CSN) ont partagé toutes les informations pertinentes en lien avec la faillite déclarée par leur employeur, Pharmetics 2011, le 16 mars dernier.
« Pour nous, il s’agit d’un coup de théâtre rocambolesque, une situation vraiment inattendue et difficile à laquelle nous devons malheureusement faire face. À la fin du mois d’avril 2017, nous avions pourtant réussi à conclure une nouvelle convention collective de trois ans qui nous offrait de bonnes conditions de travail. Malgré des années difficiles depuis 2011, nous étions confiants face à l’avenir, puisque la rentabilité était au rendez-vous, de déplorer Marcel Robert, président du STTP–CSN. Chose certaine, avec l’appui de la CSN et de la FIM, nous allons nous soutenir et envisager toutes les pistes de solution pour que cette entreprise puisse recommencer à produire et que nous retrouvions nos emplois. »
Durant la rencontre, plusieurs sujets importants ont été abordés : l’état juridique de la situation, le processus de faillite et la nomination des inspecteurs qui y seront attitrés, les programmes de soutien technique et financier des gouvernements provincial et fédéral ainsi que les programmes d’aide et d’entraide disponibles.
« Nous allons soutenir le STTP–CSN dans toutes ses démarches, peu importe de quelle nature elles seront. Pour le moment, nous encaissons le coup de cette annonce soudaine en protégeant les droits fondamentaux des travailleurs touchés et aucune piste de solution ne sera exclue de notre stratégie », de conclure Louis Bégin, président par intérim de la FIM–CSN.
Aucune entrevue ne sera donnée relativement à la faillite de l’entreprise.
Le STTP–CSN rassemble environ 120 salarié-es affiliés à la FIM qui rassemble plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 320 syndicats et provenant de toutes les régions du Québec.
Réunis en assemblée générale le 8 février dernier, les salariés du Syndicat du plastic de St-Jacques (CSN) ont donné leur aval à l’entente de principe qui était intervenue quelques jours auparavant avec l’employeur. C’est par un vote favorable à 88 % que les travailleuses et travailleurs ont accepté un contrat de travail d’une durée de 7 ans. Il s’agit d’une première pour ce syndicat qui fêtera ses 45 ans cette année.
L’employeur IPEX était en demande pour une entente longue durée, voulant acheter la paix industrielle afin de s’assurer que l’usine de St-Jacques soit en lice pour les investissements futurs. La compagnie possède quatre (4) établissements au Québec, dont un voisin de St‑Jacques à l’Assomption. Naturellement, ils sont en compétition quand vient le temps de recevoir des investissements.
C’est donc dans cet esprit que le comité de négociation a pesé le pour et le contre de l’offre patronale. De plus, le facteur investissement est l’un des paramètres que la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM – CSN) met de l’avant lorsque nous négocions une convention collective de longue durée.
Évidemment, un autre paramètre doit être considéré par le syndicat lorsque vient le temps de signer une entente de longue durée est l’augmentation des salaires. Le comité de négociation avait un mandat sans équivoque à ce sujet, la bonification des salaires étant le point central des demandes syndicales.
Les représentants syndicaux peuvent dire mission accomplie! Ils ont soumis au vote une entente historique. Jamais auparavant le seuil de 2,25 % n’avait été dépassé en ce qui a trait aux augmentations salariales. C’est donc avec une proposition d’augmentation totale de 18,75 % répartie sur 7 ans que le comité de négociation s’est présenté à l’assemblée générale, ce qui représente une augmentation moyenne de 2,7 % par année.
Certaines autres clauses ont été améliorées, entre autres, les libérations syndicales, la banque d’heures supplémentaires, les primes et un rattrapage salarial de 2 % pour les salariés des métiers.
« Nous sommes plus que satisfaits du règlement intervenu entre les parties, tout le monde en sort gagnant » résume François Racine, président du syndicat.
À propos
Le Syndicat du plastic de St-Jacques (CSN) représente 75 membres et est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) et au Conseil central de Lanaudière-CSN qui lui représente près de 12 000 membres répartis en plus de 81 syndicats sur son territoire.
La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) trouve injuste et souhaite le rejet de la décision préliminaire du département du Commerce des États-Unis d’imposer des droits antidumping de 22,16% sur son papier journal, en plus des droits compensatoires de 9,93% découlant de la décision préliminaire de janvier dernier. Ces mesures portent à 32,09% le total des droits imposés aux producteurs de papiers pour publications.
L’imposition de tels droits affectera directement notre syndicat de l’usine de papier de Kruger à Brompton. La FIM s’engage à travailler étroitement avec le syndicat, Kruger et les gouvernements afin de trouver des solutions et limiter l’impact de ces droits sur les activités de production de l’usine.
« Nous offrons toute notre solidarité aux membres du Syndicat des travailleurs et travailleuses des pâtes et du papier de Brompton–CSN et nous interpellons le gouvernement du Québec et le gouvernement du Canada pour que ces décisions soient renversées » de conclure, le président par intérim de la FIM, Louis Bégin.
Ce matin, Hugues Rolland, président du Syndicat national des travailleurs en accessoires électriques (CSN) (SNTAE), Bernard Fortin et Luc Guillotte, tous deux vice-présidents du SNTAE ont rencontré Dominique Anglade, vice-première ministre et ministre de l’Économie, de la Science et de l’Innovation. Ils étaient accompagnés par Jacques Létourneau, président de la CSN, Louis Bégin, président par intérim de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) et Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.
« Nous sommes heureux de cette rencontre durant laquelle nous avons partagé nos préoccupations avec madame Anglade. Bien au fait de la fermeture de notre usine prévue le 1er juillet prochain, elle a reconnu la responsabilité du gouvernement, particulièrement lorsqu’une société d’État aussi importante qu’Hydro-Québec demeure le principal client de GE Power à La Prairie, de souligner Hugues Rolland, président du SNTAE. Alors que GE refuse toujours de nous recevoir, nous attendons une rencontre imminente avec Hydro-Québec ».
« Même s’il ne s’agissait que de pistes exploratoires, nous avons échangé avec la ministre Anglade sur des scénarios envisageables qui nous permettraient de maintenir la production ici au Québec. Nous avons déjà réussi à préserver des emplois au Québec à la suite d’annonces de fermetures et c’est exactement en ce sens que nous travaillons actuellement », de préciser Louis Bégin, président par intérim de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN (FIM).
« Nous étions également accompagnés du maire de La Prairie, monsieur Donat Serres, dont le conseil municipal a appuyé unanimement nos démarches visant à sauver les emplois de cette usine et du député de La Prairie, Richard Merlini qui, lors de notre rencontre du 9 février dernier, nous avait assuré un suivi rapide sur la question, d’où celle tenue aujourd’hui. Nous sommes d’avis que c’est en travaillant de concert avec tous les pouvoirs publics impliqués que nous pourrons atteindre notre objectif de garder cette expertise là où elle a été développée », de souligner Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.
« Comme toutes les travailleuses et tous les travailleurs de la CSN qui font face à la perte éventuelle de leur emploi pour cause de fermeture, le SNTAE peut compter sur l’appui inconditionnel de la confédération et de ses divers services en appui à leur lutte », de conclure Jacques Létourneau, président de la CSN.
Rappelons que le 28 novembre, GE Power a annoncé la fermeture de son usine de La Prairie dans un plan de compressions touchant 12 000 employé-es à travers le monde. Mise en service lors de la création même d’Hydro-Québec, cette usine compte environ 200 travailleurs et travailleuses qui cumulent en moyenne 27 années de service, dont environ 80 sont syndiqué-es.
La FIM rassemble plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 320 syndicats provenant de toutes les régions du Québec. Le Conseil central de la Montérégie regroupe près de 30 000 membres des secteurs public et privé.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
Aujourd’hui, au début du quart de travail de jour, les membres du Syndicat des travailleurs(euses) du papier de Lennoxville (CSN) (STPL-CSN) ont manifesté devant l’usine Kruger de Lennoxville afin de témoigner de leur ras-le-bol à l’égard de leurs horaires de travail et de l’inaction de leur employeur devant la volonté du syndicat de travailler avec lui pour trouver des solutions.
« Il y a un peu plus d’un an, lors de la négociation de la convention collective, la demande prioritaire des travailleurs était de revoir les horaires de travail, explique Daniel Champagne, président du syndicat. Un horaire ne permettant qu’une fin de semaine de congé sur six, comme c’est le cas actuellement, empêche toute conciliation travail-famille-vie sociale. L’employeur avait alors non seulement refusé la demande, mais il avait même carrément refusé d’en discuter. Dans les mois qui ont suivi, et tel que le syndicat en avait prévenu l’employeur, six personnes ont quitté l’usine principalement en raison de l’horaire de travail. Dans une petite usine de 40 travailleurs comme la nôtre, c’est catastrophique », se désole-t-il.
À la suite de ces départs, la direction de Kruger s’est adressée au syndicat et a demandé d’avoir des discussions sur l’horaire de travail. Le syndicat, de bonne foi, s’est prêté à l’exercice. Or, c’est avec une déception immense que les membres ont vite compris qu’aucune réelle discussion n’était souhaitée par la direction, cette dernière voulant plutôt imposer un nouveau cycle d’horaire qui, aux yeux des travailleurs, rendrait leur situation encore pire.
En effet, la direction propose un horaire de travail qui exige que les salariés effectuent en moyenne près de cinq heures de plus par semaine et qui occasionne l’abolition de trois emplois. De plus, dans la proposition patronale, plusieurs avantages monétaires acquis au fil de nombreuses années de négociation et à la suite de concessions importantes de la part des travailleurs sont carrément annulés. « En fait, l’employeur propose un projet qui le fait gagner sur tous les points, mais cela au détriment des travailleurs. C’est inacceptable! » s’indigne M. Champagne.
« La situation actuelle est préoccupante et mérite d’être dénoncée, ajoute M. Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie. L’horaire de travail de l’usine de Lennoxville est complètement incompatible avec les nouvelles réalités et priorités des jeunes d’aujourd’hui. Sans compter que même des personnes avec plusieurs années d’ancienneté ont fait le choix de quitter leur emploi au cours des derniers mois afin de recommencer ailleurs, et ce, dans le but de reprendre le contrôle de leur vie personnelle. »
Réunis en assemblée, les membres du syndicat ont rejeté à 100 % le cycle d’horaire non négociable imposé par la compagnie et c’est également à 100 % qu’ils ont décidé de débuter des moyens de pression pour dénoncer ce manque de respect de leur employeur.
« Il est déplorable de constater que l’employeur non seulement refuse de discuter des propositions du syndicat, mais qu’en plus il leur fait une offre qui empire la situation des salariés quant à l’horaire de travail tout en exigeant de leur part des concessions financières importantes et des pertes d’emplois, dénonce M. Michel Tétreault trésorier de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN). Nous demandons à l’employeur de faire preuve de plus de considération face à ses travailleurs et de se prêter honnêtement à l’exercice auquel il a lui-même convoqué le syndicat. Nous désirons aussi rappeler à l’employeur qu’avec la pénurie de main-d’oeuvre qui sévit actuellement dans le secteur manufacturier, la situation est critique et exige que l’on s’y attarde de façon urgente » conclut M. Tétreault.
Le Syndicat des travailleurs(euses) du papier de Lennoxville (CSN) compte une quarantaine de membres. Il est affilié à la Confédération des syndicats nationaux, à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) et au Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CCSNE).
Vendredi dernier, les représentants du Syndicat national des travailleurs en accessoires électriques (CSN) (SNTAE) ont rencontré Richard Merlini, député provincial de La Prairie.
« Nous avons eu des échanges cordiaux sur l’avenir qui attend les travailleurs et les travailleuses de GE Power à La Prairie. Nous voulions des engagements clairs de sa part et, pour le moment, monsieur Merlini nous a précisé qu’il allait aborder la question avec le premier ministre Philippe Couillard et qu’il comptait également rencontrer Pierre Moreau, ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, et Dominique Anglade, ministre de l’Économie, de la Science et de l’Innovation pour faire le point sur la situation. Donc, d’ici environ deux semaines, nous serons en mesure de savoir ce que le gouvernement compte faire afin de préserver les emplois et l’expertise que nous avons développée à notre usine », de déclarer Hugues Rolland, président du SNTAE.
« Ce fut une excellente rencontre où les discussions respectueuses sont allées bien au-delà des enjeux des emplois locaux, car l’usine de La Prairie a développé un savoir-faire et une expertise unique au Québec », a indiqué pour sa part Richard Merlini.
Rappelons que le 28 novembre dernier, GE Power a annoncé la fermeture de son usine située à La Prairie dans un plan de compressions touchant 12 000 employé-es à travers le monde. Mise en service lors de la création même d’Hydro-Québec, il y a 53 ans, cette usine compte environ 200 travailleurs et travailleuses qui cumulent en moyenne 27 années de service, dont environ 80 sont syndiqués.
À propos
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
Réunis dans le cadre de la réunion mensuelle du conseil municipal de la ville de La Prairie hier soir, les membres du Syndicat national des travailleurs en accessoires électriques (CSN) (SNTAE) ont demandé puis reçu un appui unanime de la municipalité dans leur lutte qui vise à préserver leurs emplois.
« Ce matin, nous sommes très heureux de pouvoir compter sur les élu-es de La Prairie en tant qu’allié-es dans notre lutte visant à sauver des emplois qui ont été créés ici, pour répondre à une demande unique d’une société d’État d’ici. Nous attendons toujours une réponse de l’employeur qui doit nous préciser une date de rencontre avant la fin de cette semaine. Nous espérons cette rencontre le plus tôt possible afin de bien comprendre les intentions de la compagnie, de déclarer Hugues Rolland, président du SNTAE. Nous attendons également la confirmation d’une rencontre avec Hydro-Québec, qui est toujours le principal client de notre usine, afin de connaître la position de la société d’État relativement à sa politique d’acquisitions de fournitures pour l’entretien de ses installations ».
Rappelons que le 28 novembre dernier, GE Power a annoncé la fermeture de son usine située à La Prairie dans un plan de compressions touchant 12 000 employé-es à travers le monde. Mise en service lors de la création même d’Hydro-Québec, il y a 53 ans, cette usine compte environ 200 travailleurs et travailleuses qui cumulent en moyenne 27 années de service, dont environ 80 sont syndiqués.
« Ce qui semble se dessiner, c’est une délocalisation pure et dure de la production des composantes qui ont été inventées au Québec, grâce à de l’argent public et à une expertise développée ici. Nous nous expliquons mal cette décision puisque les relations de travail étaient très bonnes et que la compagnie était plus que rentable. Hier soir, nous avons dévoilé notre thème de campagne qui vise à garder GE Power dans un réseau Branché Local », d’expliquer Louis Bégin, président par intérim de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN (FIM).
« Lorsqu’une société d’État encourage et soutient le développement d’une expertise locale, nous sommes d’avis qu’elle se doit de poursuivre des objectifs de développement local et régional. Dans la mesure où GE Power n’est plus en mesure de répondre à cette demande, qu’elle cède ses opérations à des intérêts québécois qui, eux, sauront poursuivre ces opérations », de souligner Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.
La FIM rassemble plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 320 syndicats provenant de toutes les régions du Québec. Le Conseil central de la Montérégie regroupe près de 30 000 membres des secteurs public et privé.
Réunis en assemblée générale, les travailleurs de la compagnie Tourbières Lambert, à Les Escoumins, se sont prononcés, le 19 décembre 2017, à l’unanimité en faveur des termes de leur nouvelle convention collective.
D’une durée de 8 ans, à compter de la signature jusqu’au 30 avril 2025, le contrat de travail de cette vingtaine de syndiqué-es, membres d’un syndicat affilié à la CSN, prévoit des augmentations de salaire d’environ deux pour cent par année.
De plus, il y aura création de trois nouvelles primes de postes, une bonification de la prime de soir, une meilleure répartition des montants alloués pour les bottes de sécurité, l’ajout d’un fondaction sans contribution de l’employeur ainsi qu’une amélioration de la reconnaissance syndicale.
L’employeur et le syndicat, qui est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) et au Conseil central Côte-Nord (CSN), n’ont pas eu besoin de recourir à leur droit de lock-out ou de grève.
La Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN, qui représente notamment des travailleuses et des travailleurs de l’industrie forestière, déplore vivement la décision du gouvernement américain d’imposer des droits compensateurs sur le papier journal canadien. Elle invite le gouvernement canadien à déployer tous les efforts nécessaires afin de trouver une solution à cette crise.
Passer de la parole aux actes
« C’est le gouvernement fédéral qui détient la clé pour dénouer l’impasse dans laquelle notre industrie s’enlise. Il doit user de tous ses pouvoirs afin de faire entendre raison aux Américains qui nous imposent ces nouveaux droits compensatoires sans réelles justifications, dénonce Louis Bégin, vice-président de la FIM–CSN. Le gouvernement canadien devra aussi passer de la parole aux actes en appuyant de façon concrète l’industrie forestière canadienne, tout en travaillant à développer de nouveaux marchés commerciaux. »
Une décision injustifiée
Pour la FIM–CSN, la décision d’imposer des droits compensatoires de 0,65% à 9,93% sur le papier non couché est injustifiée et abusive. « Cette décision ne constitue pas une bonne nouvelle pour nos entreprises déjà touchées par les mésententes concernant le bois d’œuvre et le papier surcalendré », rappelle Louis Bégin. « Depuis trop d’années, l’impact sur les travailleurs se fait lourdement sentir. Les pertes d’emploi sont catastrophiques à cause des crises successives que nous traversons, mais aussi de l’impact des nouveaux moyens électroniques qui s’implantent. »
L’imposition de droits compensatoires pourrait aussi avoir d’importantes conséquences sur l’économie américaine, notamment dans le secteur des journaux où les marges de profit sont déjà largement amputées. « La décision américaine, qui provient, semble-t-il, des suites de la plainte d’une seule compagnie de l’État de Washington, risque de faire mal à de nombreux joueurs issus de différentes industries. Les pourparlers politiques devront aboutir à quelque chose de viable pour tous », conclut Louis Bégin.
Deux porte-parole syndicaux de la CSN interpellent le gouvernement fédéral au sujet du traversier NM Alphonse-Desjardins qui a été entraîné à la dérive mercredi et qui est demeuré coincé quatre heures dans les eaux fluviales.
« Cet événement a frôlé la catastrophe, et la garde côtière s’est trouvée incapable d’aider le navire en déroute. C’est complètement invraisemblable! » s’est d’abord exclamée la présidente du Conseil central de Québec Chaudières-Appalaches (CSN), Ann Gingras. Celle-ci estime que le gouvernement fédéral a tout en main pour que des situations aussi périlleuses ne se reproduisent plus. « Que va-t-il falloir pour qu’il accepte enfin de corriger le tir en ce qui a trait à la Stratégie nationale de construction navale? La situation d’hier aurait pu être évitée. La flotte de brise-glace canadienne est vieille de 40 ans. Que Justin Trudeau assume véritablement son rôle de premier ministre et qu’il remédie à la situation », a-t-elle lancé.
Le 1er vice-président et président par intérim de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), Louis Bégin, renchérit. « Les travailleuses et les travailleurs de la Davie, tout comme la population, paient le prix fort de l’inertie du gouvernement libéral, qui demeure complètement passif face au manque de brise-glace en refusant de réviser la distribution des milliards accordés en contrats en 2011 aux chantiers Seaspan de Vancouver et Irving de Halifax. Il y a un mot pour qualifier cette attitude de Justin Trudeau : irresponsable. »
Rappelons que le Diefenbaker accordé à Seaspan devait être prêt en 2017 à un coût de 750 millions. Or, on estime maintenant qu’il sera plutôt prêt en 2021 ou 2022, et ce, au coût de 1,3 milliard. Le Diefenbaker doit remplacer le Louis S. St-Laurent en service depuis 50 ans et qui nécessite des réparations fréquentes.
« Pourquoi faut-il toujours que le chantier Davie se batte pour obtenir des contrats? s’est aussi interrogé Louis Bégin. Les employé-es de la Davie ont fait la démonstration éclatante qu’ils sont capables de livrer un navire exceptionnel dans les délais prévus et sans dépassements de coûts. Leur expertise n’est plus à démontrer ; ce n’est pas pour rien que la Davie a obtenu le prix du meilleur chantier en Amérique du Nord! »
« Justin Trudeau ne peut plus continuer à mettre le cafouillage de la Stratégie nationale de construction navale sur le dos du gouvernement précédent. Il a le pouvoir et le devoir moral de corriger le passé. Ne pas agir se résume à accepter de répéter les erreurs de son prédécesseur », a conclu Ann Gingras.
Après l’annonce de la fermeture de l’usine PFR de Kénogami pendant une semaine entre Noël et le Jour de l’an, le Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papier de Kénogami (SNTTPPK-CSN), en conférence de presse avec les élu-es locaux, ont exigé une intervention d’Ottawa pour régler l’imposition de la taxe américaine sur le papier surcalandré et des investissements de PFR afin de moderniser les installations.
« Nous assistons actuellement à une situation où plusieurs embûches sont sur le chemin de l’usine à papier de Kénogami. D’un côté, nous ne sentons aucun geste concret d’Ottawa afin de normaliser la question de la taxe sur le papier que nous produisons, et de l’autre, aucun signe d’investissement n’est émis par la compagnie afin d’assurer une modernisation et une durée de vie à long terme de nos installations. Malgré le fait que l’usine possède des avantages énergétiques non négligeables, nous nous retrouvons devant une impasse », explique Gilles Vaillancourt, président du SNTTPPK-CSN.
Pour le syndicat, le Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay — Lac-Saint-Jean (CCSNSLSJ-CSN) et la Fédération de l’industrie manufacturière, les différentes questions politiques liées à la production de papier (taxe, aires protégées, caribou forestier, etc.) et les investissements nécessaires de la part de la compagnie sont indissociables afin d’assurer les emplois des travailleuses et travailleurs de l’usine de Kénogami à moyen et long terme.
« La pérennité des installations de Kénogami passe par des actions gouvernementales responsables favorisant l’industrie forestière et des investissements de PFR dans la modernisation de l’usine afin de se sortir du cycle des menaces de fermetures. Le gouvernement fédéral doit maintenant faire sa part en durcissant le ton face aux États-Unis afin d’éviter de nouvelles fermetures temporaires, mais l’adoption de nouveaux créneaux de production plus prometteurs par la compagnie nous semble incontournable », renchéri Engelbert Cottenoir, président du CCSNSLSJ-CSN.
Le SNTTPPK-CSN, en processus de création d’un comité de travail sur la question de la pérennité de l’usine de Kénogami depuis octobre dernier, continuera sa campagne afin de rallier d’autres élu-es locaux à leur cause. « Nous continuerons de travailler sur ces deux fronts au courant des prochaines semaines et des prochains mois. Nous tenons à notre usine et à nos emplois et nous mobiliserons les acteurs locaux afin d’assurer un avenir à long terme de nos installations à Kénogami », conclut le président du SNTTPPK-CSN.
À propos du SNTTPPK-CSN
Le Syndicat national des travailleurs et des travailleuses des pâtes et papier de Kénogami – CSN est le plus gros syndicat de l’usine PFR de Kénogami avec plus de 110 membres. Fort de ses 80 ans d’histoire, il est bien implanté dans ce quartier de l’arrondissement de Jonquière. Il est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière — CSN, qui représente 25 000 membres dans plus de 300 syndicats, dont des travailleuses et des travailleurs de l’industrie forestière de la sylviculture, en passant par les scieries et les usines de pâtes et papier. Il est aussi affilié au Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay — Lac-Saint-Jean — CSN qui représente 16 000 membres dans plus de 150 syndicats de la région.
Réunis en assemblée générale hier soir, les membres du Syndicat national des travailleurs en accessoires électriques (CSN) (SNTAE) avaient plusieurs questions qui, depuis l’annonce cavalière de la fermeture de leur usine, demeurent toujours sans réponse.
« Nous voulons rencontrer l’employeur dès que possible afin de comprendre clairement ce qui s’en vient pour nous. C’est totalement irrespectueux que General Electric (GE) nous annonce la nouvelle sur le coin d’une table et que les médias soient plus informés que nous sur l’avenir qui nous attend, de dénoncer Hugues Rolland, président du SNTAE. Même chose du côté d’Hydro-Québec qui demeure le principal client de notre usine. Nous voudrions particulièrement connaître la position de la société d’État relativement à sa politique d’achats de fournitures pour l’entretien de ses installations. »
Rappelons que le 28 novembre, GE Power a annoncé la fermeture de son usine de La Prairie dans un plan de compressions touchant 12 000 employé-es à travers le monde. Mise en service lors de la création même d’Hydro-Québec, cette usine compte environ 200 travailleurs et travailleuses qui cumulent en moyenne 27 années de service, dont environ 80 sont syndiqué-es.
« Ce que nous en comprenons pour le moment, c’est que la production sera déplacée ailleurs alors que c’est ici et grâce à de l’argent public que toute la connaissance et le savoir-faire ont été constitués. Pourtant, les relations de travail étaient très bonnes et la compagnie était rentable. Pour les 40 petites et moyennes entreprises qui fournissaient cette usine de GE, il s’agit d’une perte d’environ 80 % de leur chiffre d’affaires. Actuellement, nous avons évalué sommairement que cette fermeture aurait un impact majeur sur une centaine d’emplois indirects », de déplorer Louis Bégin, président par intérim de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN (FIM).
« L’expertise développée ici ne se retrouve nulle part ailleurs dans le monde. Nous sommes d’avis qu’une société d’État devrait favoriser l’achat local auprès de fournisseurs de proximité qui possèdent la main-d’œuvre spécialisée pour répondre aux demandes spécifiques d’Hydro-Québec », de souligner Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.
« Une chose est certaine pour nous, nous ne négocierons pas des indemnités de départ sans savoir où GE et Hydro-Québec se situent dans toute cette histoire. On sait qu’il resterait environ 40 % des salarié-es après les mises à pied et il faudra un jour, et le plus tôt sera le mieux, que nous fassions partie des discussions. Avec l’appui de la CSN, nous allons travailler afin de maintenir notre capacité de production pour préserver un nombre maximal d’emplois », de conclure monsieur Rolland.
Devant la menace qui pèse sur les 1200 emplois et sur la survie du chantier naval de Lévis, Jacques Létourneau, président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), et Spencer Fraser, président et chef de la direction de Federal Fleet, lancent un pressant appel au premier ministre Justin Trudeau afin qu’il intervienne directement en posant un geste concret pour assurer son avenir.
« Nous avons sollicité une rencontre avec le premier ministre Trudeau pour lui demander d’assumer le leadership qui s’impose afin de sauver les emplois et le Chantier Davie », ont déclaré à l’unisson Jacques Létourneau et Spencer Fraser. « Nous voulons savoir s’il souhaite que le plus grand chantier naval au Canada maintienne ses opérations et ses 1200 emplois ou s’il est indifférent au sort des milliers de familles de la région de Québec qui dépendent des contrats liés au renouvellement de la flotte fédérale. La clé est entre ses mains. »
Après les 400 travailleurs qui ont été mis à pied au cours des deux dernières semaines, le couperet tombera sur 400 autres d’ici les fêtes, sans compter tous les emplois indirects qui découlent de l’activité sur le chantier, notamment ceux des centaines de fournisseurs de Davie, si le gouvernement Trudeau n’agit pas.
Une large mobilisation s’organise au Québec derrière les emplois et le Chantier Davie, comme en fait foi la participation des représentants des partis politiques de toutes allégeances à la conférence de presse conjointe de Chantier Davie et de la CSN : le ministre Jean D’Amour, du Parti libéral du Québec, André Lamontagne de la Coalition Avenir Québec, Nicolas Marceau, du Parti québécois, Amir Khadir, de Québec solidaire, Alexandre Boulerice, du Nouveau parti démocratique, et Michel Boudrias, du Bloc québécois.
« Au cours des prochains jours, nous rendrons publique la liste des organisations et des personnalités qui appuient nos démarches et réclament du gouvernement Trudeau qu’il rétablisse l’équité en octroyant la juste part des contrats fédéraux qui revient à Davie. L’enjeu est de taille : le maintien d’emplois de qualité qui permet à des centaines de travailleuses et de travailleurs de faire vivre décemment leurs familles et qui assure à Davie de conserver son expertise », a poursuivi le président de la CSN.
Les décisions du gouvernement fédéral précédent ont placé le chantier Davie, et tous les emplois qui y sont rattachés, dans une situation des plus précaires en l’évinçant de la Stratégie nationale de construction navale (SNCN) qui a outrageusement favorisé les chantiers Irving, d’Halifax, et Seaspan, de Vancouver. Ces derniers ont obtenu plus de 75 milliards de contrats qui assurent des milliers d’emplois dans ces régions jusqu’en 2040.
« La livraison des deux navires de soutien interarmées en 2021 constitue un véritable fantasme bureaucratique. Le commissaire adjoint de la Garde côtière canadienne l’a admis lors de sa plus récente comparution au comité permanent des pêches et des océans : le premier navire de soutien interarmées ne sera livré qu’en 2026. La Marine royale canadienne ne peut opérer sans un second ravitailleur durant près d’une décennie. La seule option qui reste au gouvernement fédéral est de signer le plus tôt possible sa lettre d’intention pour que nous puissions amorcer dès maintenant la construction du second navire ravitailleur, l’Obelix», a martelé Spencer Fraser.
« Avec l’Asterix, notamment, les travailleuses et les travailleurs de Davie ont démontré qu’ils peuvent relever les défis, a pour sa part mentionné Régent Guay, président du Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon (CSN). Ils ont raison d’être fiers d’avoir accompli ce tour de force en réussissant la transformation du navire-conteneur dans les délais et sans dépassement de coût. »
« Il est temps d’assurer la sécurité à celles et à ceux qui œuvrent sur le chantier, a indiqué Pierre Fortier, président du Syndicat des employés du corps de sécurité de Davie (CSN). Nous avons la compétence et l’expertise pour assumer tous les contrats que pourrait nous octroyer le fédéral. »
Il est à noter que deux milliards de contrats fédéraux n’ont toujours pas été octroyés dans le cadre du renouvellement de la flotte fédérale. Chantier Davie ne peut se qualifier que pour des travaux d’une valeur de 25 millions en raison des contraintes bureaucratiques qui l’exclut des contrats les plus lucratifs.