Fin de la grève chez Acier Leroux

Vendredi dernier, les travailleurs d’Acier Leroux ont entériné à 80 % la recommandation du conciliateur qui met fin à cinq mois de conflit. Ainsi, ils obtiennent principalement des gains salariaux allant de 21,5 % à 25 % sur cinq ans, en plus d’une majoration des primes de quart de travail. Les syndiqués retourneront à leurs postes le 19 novembre prochain.

« Devant le conflit qui s’étirait et avec l’arrivée de l’hiver, les dernières semaines ont été difficiles pour la gang, mais pas question d’abandonner la bataille ! Le règlement est une très bonne nouvelle, alors que nous avons travaillé fort pour l’obtention de meilleures conditions de travail. Je suis très fier de la mobilisation de mes confrères », avance Martin Boudreault, président du syndicat.

« Les syndiqués d’Acier Leroux ont su se battre avec ténacité pour démontrer que les travailleurs en région valaient autant que ceux des grands centres. Ces salariés méritaient enfin d’être reconnus à leur juste valeur par leur employeur. Nous saluons leur victoire après de longs mois passés sur la ligne de piquetage », déclare Manon Tremblay, présidente du Conseil central du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN.

« La négociation n’a pas été de tout repos. Les travailleurs de l’usine faisaient souvent face à de longs temps morts, où rien ne se passait à la table de négociation, mais ils ont tout mis en œuvre pour obtenir de tels gains. La fédération félicite le syndicat qui, malgré sa petite taille, a tenu tête au plus gros distributeur de métaux ferreux et non ferreux du Canada, Métaux Russel », affirme quant à lui Serge Berthiaume, vice-président à la vie syndicale à la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN.

Acier Leroux, une division de Métaux Russel inc., est une des plus grandes entreprises de distribution d’acier au Québec.

Manœuvres antisyndicales chez Cascades

La bonne réputation de Cascades des frères Lemaire, reconnue comme étant une entreprise favorable à ses employé-es, vient de prendre tout un coup.

Dans une décision rendue le 19 juillet dernier, le Tribunal administratif du travail (TAT) ordonne à Cascades de : « cesser d’entraver la campagne de syndicalisation entreprise par la CSN ».

Les faits sont graves. Cascades a envoyé deux lettres à ses employé-es non syndiqués en leur interdisant toute sollicitation syndicale, même dans le stationnement en dehors des heures de travail. Des travailleuses et des travailleurs favorables à la syndicalisation ont même été intimidés et entravés dans leur campagne.

Depuis la décision du TAT, un département de l’usine a été déménagé dans un autre établissement de Cascades au mois d’août dernier, ce qui a créé un sentiment d’insécurité et de crainte chez les employé-es. Ce département était pourtant en place depuis une dizaine d’années et des investissements importants ont eu lieu pas plus tard que l’an passé ! Rappelons que pouvoir se syndiquer est un droit fondamental garanti par le Code du travail et la Charte canadienne des droits et libertés. La CSN prendra les moyens légaux à sa disposition pour s’opposer aux changements de conditions de travail en période de syndicalisation.

Inadmissible

« J’ai travaillé 30 ans chez Cascades du temps où les frères Lemaire étaient aux commandes et je ne reconnais plus l’entreprise. C’est inadmissible ce qui se passe à Drummondville. Les demandes des travailleuses et des travailleurs sont légitimes et ce n’est pas pour rien qu’ils ont voulu se syndiquer », lance Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

« Plutôt que de tenir compte des demandes de ses employé-es en pleine période de pénurie de main-d’œuvre, Cascades emploie des tactiques dignes des années 50 ou des pires multinationales antisyndicales comme Walmart ou Starbucks. Ces dernières n’hésitent devant rien pour empêcher leurs travailleuses et travailleurs de faire entendre leur voix collectivement », ajoute Pascal Bastarache, président du Conseil central du Cœur du Québec.

Notons que Cascades a maintenant amené le débat sur l’accréditation syndicale de la CSN devant le TAT, et ce, malgré le dépôt de cartes signées en nombre suffisant par les travailleuses et travailleurs réguliers de l’usine. Une audience est prévue le 14 septembre à ce sujet.

À propos

La FIM–CSN rassemble plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis dans plus de 320 syndicats à travers toutes les régions du Québec.

Affilié à la CSN, le Conseil central du Cœur du Québec rassemble plus de 19 000 travailleuses et travailleurs regroupés au sein de 160 syndicats des régions de la Mauricie et du Centre-du-Québec.

Les employé-es de Produits forestiers Résolu adoptent une entente de principe

Les travailleuses et les travailleurs de l’usine de papier Produits forestiers Résolu (PFR) d’Alma viennent d’adopter à 81 % une entente de principe qui met fin à plus de deux mois de lock-out.

« Les parties ont chacun fait un bout de chemin. Comme nous le réclamions, en plus des gains salariaux totalisant jusqu’à 24 % sur quatre ans, nous avons réalisé des avancées en matière de conciliation travail et vie personnelle », se réjouit le vice-président du Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papiers d’Alma inc. (SNTTPP d’Alma), Daniel Bilodeau. « Ce lock-out est devenu une grande source de mobilisation et d’entraide entre les travailleuses et les travailleurs », ajoute M. Bilodeau.

« Nous avons réussi à sortir du carcan imposé depuis le début de la négociation. Nous avons obtenu un règlement qui répond aux attentes des membres du Syndicat et qui est adapté à la réalité économique actuelle. Il faut saluer le courage et la ténacité des employé-es de PFR », affirme Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

« Je tiens à féliciter l’ensemble des travailleuses et des travailleurs pour leur combativité. Tout au long du conflit, ils ont aussi multiplié les actions bénévoles pour soutenir la population, notamment en donnant un coup de main à différents festivals de la région. Ce conflit constitue un exemple de l’importance de notre solidarité régionale », explique la présidente du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN, Manon Tremblay.

« Pour la CSN, cette lutte exemplaire est la preuve encore une fois que la solidarité des membres et la persévérance peuvent faire toute une différence lorsque que l’on prend le temps de négocier, malgré l’imposition d’un lock-out », conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À propos
Le Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papiers d’Alma inc. (SNTTPP d’Alma) est membre de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) qui compte plus de 30 000 membres de toutes les régions du Québec. Il est également affilié au Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN, qui regroupe plus de 140 syndicats et 15 000 membres sur tout le territoire, ainsi qu’à la CSN qui elle, compte plus de 330 000 membres.

Le syndicat dénonce l’utilisation de briseurs de grève

Les travailleuses et les travailleurs de l’usine de papier d’Alma de Produits forestiers Résolu (PFR) dénoncent la présence de briseurs de grève à l’intérieur de l’établissement en lock-out.

Dans un rapport transmis au ministre du Travail, des enquêteurs confirment la présence de 13 briseurs de grève. La plupart de ces scabs ont été embauchés quelques mois à peine avant que PFR jette ses employé-es à la rue. Le 29 août, le Tribunal administratif du travail entendra la plainte du syndicat concernant l’utilisation de ces briseurs de grève.

« Pour PFR, négocier signifie nous jeter à la rue pour nous appauvrir jusqu’à ce que nous acceptions de nous faire imposer une convention collective qui date de plus d’un an, signée dans les autres provinces de l’Est du Canada », dénonce le vice-président du Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papiers d’Alma inc.–CSN (SNTTPP d’Alma), Daniel Bilodeau. « Comme si cela n’était pas suffisant, l’entreprise a fait usage de scabs en contravention de la loi. Ces faits en disent long sur l’attitude méprisante et cavalière des dirigeants de PFR envers les gens qui font fonctionner leur usine », ajoute M. Bilodeau.

« Les travailleuses et les travailleurs de PFR ne demandent qu’à discuter de leurs conditions de travail. On parle de mères et de pères de famille qui souhaitent obtenir des aménagements pour mieux concilier leur travail et leur vie personnelle. Dans ce conflit, ils peuvent compter sur la solidarité de tout le mouvement CSN », insiste le 1er vice-président de la CSN, François Enault.

« Les travailleurs ne demandent pas des fortunes. PFR doit cesser d’imposer son pattern, déterminé pour tout l’Est du pays, avant la flambée de l’inflation », ajoute Serge Berthiaume, vice-président à la vie syndicale de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

« Il faut dénoncer l’attitude de cette multinationale qui méprise ses employé-es de la région. Ce n’est pas vrai que la réalité des travailleurs du Saguenay–Lac-Saint-Jean est la même que celle des travailleurs des Maritimes et de l’Ontario », précise la vice-présidente du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN, Marie-Pier Ouellet.

Malgré les appels répétés du syndicat, PFR refuse toujours de s’asseoir pour négocier, contrairement à ce que les dirigeants de l’entreprise ont affirmé.

 

Lock-out chez Produits forestiers Résolu : le syndicat dénonce l’odieux de la situation

Les travailleuses et les travailleurs de l’usine de papier d’Alma de Produits forestiers Résolu (PFR) dénoncent l’indécence de l’entreprise qui refuse de négocier de bonne foi leurs conditions de travail, mais qui verse des millions en prime de départ à une poignée de dirigeants.

Le 28 juillet, PFR a annoncé le départ de trois de ses hauts dirigeants, dont Rémi G. Lalonde, président et chef de la direction. Ce dernier recevra à lui seul 14 millions de dollars en compensation, a révélé La Presse canadienne. Cette nouvelle a soulevé l’indignation des employé-es.

« Les grands patrons s’en mettent plein les poches alors qu’ils ont jeté sauvagement leurs employé-es à la rue. On parle ici de pères et de mères de famille, qui ne gagnent pas des fortunes et qui travaillent à la sueur de leur front, pas d’une poignée de privilégiés », dénonce le vice-président du Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papiers d’Alma inc. (SNTTPP d’Alma), Daniel Bilodeau.

« C’est une situation odieuse, qui rappelle l’époque de l’exploitation de la classe ouvrière par de hauts dirigeants de compagnie qui profitaient sans vergogne des matières premières du Québec, de son hydroélectricité et de sa main-d’œuvre bon marché », illustre M. Bilodeau.

« Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, ce genre d’attitude n’est pas acceptable. Nous demandons à la communauté de montrer à PFR de quel bois on se chauffe dans la région, affirme la présidente du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN, Manon Tremblay. Nous invitons la population à soutenir les travailleuses et les travailleurs en lock-out en venant porter des dons directement sur la ligne de piquetage. Ces salarié-es s’appauvrissent de jour en jour. C’est l’ensemble de la communauté et des commerces de la région qui s’en ressent », ajoute Mme Tremblay.

Sacrifices oubliés
En 2010, les travailleuses et les travailleurs ont concédé d’importants sacrifices financiers pour assurer la survie de l’entreprise, connue alors comme AbitibiBowater, sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers. Ils ont ainsi consenti une réduction de salaire et des avantages sociaux de près de 25 % de même que l’abandon du régime de retraite à prestation déterminée.

Aujourd’hui, les employé-es tentent de négocier une nouvelle convention collective, dont l’un des enjeux principaux demeure les horaires de travail et la conciliation avec la vie personnelle. Malheureusement, ils se butent à une direction qui refuse de discuter et préfère imposer une convention importée d’ailleurs et signée il y a un an. « PFR doit faire preuve d’un minimum de respect envers ses salarié-es et venir s’assoir à la table de négociation, prêt à discuter de bonne foi », insiste Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

À propos
Le Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papiers d’Alma inc. (SNTTPP d’Alma) est membre de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) qui compte plus de 25 000 membres de toutes les régions du Québec. Il est également affilié au Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN, qui regroupe plus de 140 syndicats et 15 000 membres sur tout le territoire, ainsi qu’à la CSN qui elle, compte plus de 330 000 membres.

Entente de principe conclue pour les syndiqué-es de Harsco

Réunis en assemblée générale le samedi 15 juillet, les membres du syndicat d’Harsco–CSN ont adopté à 86 %, par voie de scrutin secret, l’entente de principe intervenue jeudi dernier.

Les syndiqué-es ont obtenu des gains importants quant aux heures supplémentaires travaillées, aux primes de soirs et de fin de semaine, à l’augmentation de la cotisation de l’employeur au régime de retraite et surtout, des augmentations salariales totalisant 23 % sur quatre ans incluant une rétroactivité pour certains corps de métier. « Avec l’indice des prix à la consommation actuelle, nous n’avions pas le choix d’aller chercher ces avantages pour nos membres », déclare Gaétan Provençal, président du syndicat.

« Après 19 séances de négociation, ce n’est pas peu dire que nous avons travaillé fort pour obtenir le meilleur contrat de travail possible pour nos membres. Cette entente de principe est à la hauteur de nos attentes. Depuis que nous sommes avec la CSN, nous avons été épaulés dans notre mobilisation et nous avons tout mis en œuvre pour aboutir à une convention collective satisfaisante », conclut M. Provençal.

« Les relations de travail étaient tendues dans les derniers mois à l’usine. Les membres se sont tenus debout et récoltent maintenant le respect de l’employeur qu’ils méritaient. Nous étions fiers de les accueillir à la CSN l’an dernier et nous continuerons de les appuyer dans le maintien de bonnes conditions de travail. Les travailleuses et travailleurs de l’usine pratiquent un métier souvent difficile et ils ont droit à une reconnaissance de la direction. La fédération les félicite pour la lutte menée dans les derniers mois », déclare Serge Berthiaume, vice-président à la vie syndicale à la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN.

Les travailleuses et les travailleurs de Harsco environnemental ont adhéré à la CSN il y a un peu plus d’un an. L’entreprise récupère et traite les scories et les autres matières résiduelles provenant de fonderies et d’aciéries pour en recycler le métal ou en faire des granulats destinés à la construction routière, commerciale et industrielle.

« Je félicite le syndicat pour sa nouvelle convention collective. Les employé-es pourront rentrer travailler en étant fiers des gains récoltés. L’importance de la mobilisation et de la solidarité est une fois de plus démontrée », ajoute Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Harsco rassemble 80 membres et est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN). La FIM–CSN rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

 Le Conseil central de la Montérégie (CCM–CSN) dénombre plus de 33 000 adhérents issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, dans la région.

Ingérence de l’employeur : Les syndiqué-es de Résolu obtiennent gain de cause

Le Tribunal administratif du travail (TAT) vient de donner raison au Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papier d’Alma inc. dans sa plainte pour ingérence contre Produits forestiers Résolu (PFR).

« Nous saluons cette décision et espérons que l’employeur comprendra le message. Nous ne trouverons pas d’issue à notre conflit si la partie patronale continue ce genre de manœuvre », explique le président du syndicat, Jean-Pierre Rivard.

La décision du TAT ordonne ainsi à Produits forestiers Résolu de ne plus communiquer avec les travailleuses et travailleurs de l’usine de papier d’Alma, en négociation de convention collective depuis février et en lock-out depuis une dizaine de jours. Dans les dernières semaines, les cadres de l’usine ont commenté la négociation en cours auprès des salarié-es, posant ainsi une entrave aux activités du syndicat.

La deuxième plainte déposée par le syndicat pour négociations de mauvaise foi a été rejetée provisoirement par le TAT. « On va prendre le temps d’évaluer la décision avant d’agir, on sait que ces plaintes sont particulièrement difficiles à prouver », explique M. Rivard.

Des techniques de négociation odieuses

Après avoir mis ses employé-es en lock-out le 4 juillet dernier, l’employeur a suspendu l’assurance collective, en plus de retenir les paies de vacances et d’empêcher les travailleuses et travailleurs de récupérer leurs effets personnels.

« Quand l’employeur décide de toucher le portefeuille de ses employé-es, c’est aussi à leurs familles qu’il fait mal et par ricochet, à toute une région. Ça aura des impacts sur l’ensemble des commerces de la région qu’on prive de revenus cet été et ça, c’est odieux », s’exclame Manon Tremblay, présidente du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay-Lac-Saint-Jean-CSN.

« Du jour au lendemain, des pères et des mères de famille risquent de ne pas pouvoir se procurer des médicaments pour leurs enfants », ajoute ensuite Mme Tremblay en référence à la suspension de l’assurance.

L’employeur était tenu de maintenir l’assurance collective pendant au moins trente jours à compter du début du lock-out, ce qu’il n’a pas fait.

« Depuis le début de la négociation, l’employeur essaie de nous imposer la convention obtenue par un autre syndicat il y a déjà un an, dans d’autres usines. Aujourd’hui, les pressions inflationnistes sont plus fortes et les offres de l’employeur n’en tiennent pas compte. On n’acceptera pas une offre au rabais ! » ajoute Serge Berthiaume, vice-président à la vie syndicale de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN).

« Chaque organisation a le droit et le devoir de négocier selon ses propres termes pour représenter au mieux ses membres, l’employeur ne peut pas bypasser ce processus », conclut M. Berthiaume.

À propos

Le Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papiers d’Alma inc. (SNTTPP d’Alma) est membre de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) qui compte plus de 25 000 membres de toutes les régions du Québec et est affiliée à la CSN qui elle, compte plus de 330 000 membres.

Les syndiqué-es en lock-out de Résolu prêtent main-forte aux sinistrés de Rivière-Éternité

Les travailleuses et les travailleurs de l’usine de papier d’Alma de Produits forestiers Résolu (PFR), en lock-out depuis le 4 juillet dernier, porteront main forte aux sinistrés de Rivière-Éternité aujourd’hui.

« Tant qu’à être en lock-out, on veut donner un coup de main à la communauté », explique Jean-Pierre Rivard, président du syndicat. « Comme citoyen-nes, on est impliqués dans la région et on aimerait voir notre employeur prendre autant à cœur son développement que nous », ajoute-t-il.

Toujours en état d’urgence, le village de Rivière-Éternité a été frappé par de violents orages et glissements de terrains le 1er juillet dernier. Une trentaine de travailleuses et travailleurs de l’usine de papier passeront la journée à vider une cave inondée, pelle et chaudière à la main.

Sans contrat de travail depuis février

Le nœud du conflit de travail de l’usine de papier tourne autour des horaires de travail. En ce moment, les travailleuses et travailleurs peinent à prendre les congés auquel ils ont droit, faute de personnel. L’industrie des pâtes et papiers est particulièrement touchée par les enjeux de pénurie de main d’œuvre.

« C’est une question de conciliation travail-famille, mais aussi de rétention. Au final, pourquoi quelqu’un resterait dans un emploi qui lui rend la vie aussi difficile quand on peut trouver mieux ailleurs? », conclu le président du syndicat.

À propos

Le Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papiers d’Alma inc. (SNTTPP d’Alma) est membre de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) qui compte plus de 25 000 membres de toutes les régions du Québec et est affiliée à la CSN qui elle, compte plus de 350 000 membres.

Des gains qui passeront à l’histoire pour le Syndicat national des produits chimiques de Valleyfield–CSN

Les membres du Syndicat national des produits chimiques de Valleyfield–CSN (SNPCV–CSN) étaient réunis ce dimanche en assemblée générale afin de se prononcer sur une entente de principe survenue récemment entre les parties. Au terme de l’assemblée, c’est dans une proportion de 88 % que les membres ont entériné ce renouvellement de convention collective assorti de nombreux gains syndicaux d’une grande ampleur.

Les quelque 350 travailleuses et travailleurs de l’usine verront notamment leur salaire être haussé de manière substantielle, puisque leur nouveau contrat de travail collectif prévoit des hausses dépassant le 25 % sur une période de 5 ans. Lorsqu’on prend en compte l’ensemble des matières à incidence monétaire, la rémunération globale sera haussée de 42,5% sur la même période. En outre, les gains réalisés par les salarié-es couvrent pratiquement l’ensemble des matières abordées dans la convention collective. Ainsi, des gains majeurs ont été obtenus, puisque, notamment, les vacances et la contribution de l’employeur aux assurances et aux retraites ont été sensiblement bonifiées.

C’est donc avec énormément d’enthousiasme que le président du SNPCV–CSN, Jean-Sébastien Neiderer, a accueilli le résultat obtenu lors de l’assemblée. « Nous étions conscients que le rapport de force était de notre côté cette fois-ci et notre préparation à l’aube de la négociation a été exemplaire. Toutefois, ce qui a fait pencher la balance, en définitive, c’est l’appui indéfectible de nos membres tout au long du processus et leur mobilisation de tous les instants. Le succès obtenu aujourd’hui, nous le devons avant tout au fait que nos membres ont été, dès le début, unis, solidaires et mobilisés », s’est exclamé avec fierté M. Neiderer.

Pour sa part, M. Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, estime que « le SNPCV–CSN a réussi à merveille à capitaliser sur une conjoncture qui, pour une première fois depuis longtemps, nous est particulièrement favorable. Par exemple, les clauses touchant la retraite, les vacances et les assurances n’avaient pas été bonifiées depuis 25 ans chez General Dynamics. Pour moi, les gains obtenus par ce syndicat nous serviront de levier partout où nous négocions actuellement au Québec ».

Quant à Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN, « le succès du SNPCV –CSN démontre que lorsque les membres d’un groupe sont tissés serrés, qu’ils pensent et qu’ils agissent de manière collective, tous les espoirs sont permis. De tout temps, les travailleuses et les travailleurs ont réussi à faire plier les patrons les plus récalcitrants lorsqu’ils étaient confrontés à la solidarité collective. Les nombreux gains réalisés par ce syndicat doivent faire école et servir d’exemple à l’ensemble des organisations syndicales de notre région ».

 

Tramway de Québec : La Pocatière sacrifiée au profit du Mexique

Le Syndicat des employés de Bombardier La Pocatière–CSN a appris avec stupéfaction que les voitures du tramway de la Ville de Québec seront fabriquées au Mexique.

Contrairement aux promesses du gouvernement de la CAQ, l’usine de La Pocatière ne ramassera que les miettes de ce projet d’envergure de près de 4 G$, soit seulement l’assemblage.

« Jamais les employé-es de l’usine de La Pocatière n’auraient pu imaginer que le contrat du tramway de Québec, pratiquement dans notre cour, nous échapperait au profit d’une usine mexicaine. La situation est encore plus aberrante puisque l’usine travaille actuellement à fabriquer les voitures du tramway de Toronto », déplore la présidente de la CSN, Caroline Senneville. « Cette décision aura un impact majeur pour les travailleuses et les travailleurs de l’usine de La Pocatière et pour le maintien de leur expertise. C’est un non-sens. »

Tout comme avec le projet de tramways de Toronto, rien n’empêche le gouvernement d’obliger Alstom à fabriquer un pourcentage minimum des voitures du projet de tramway de Québec à l’usine de La Pocatière, ou du moins au Canada.

« Nous avons l’impression de vivre une 2e fois le cauchemar des trains du Réseau express métropolitain (REM) qui, malgré l’expertise des usines d’Alstom au Québec, ont été fabriqués en Inde, dénonce Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

« Plutôt que de construire les voitures à moins de 200 kilomètres de Québec, Alstom confie le projet à une usine mexicaine à plus de 4 000 kilomètres de la province, dans des installations fonctionnant à l’énergie fossile. En matière d’empreinte carbone, le tramway de Québec démarre avec un piètre bilan », fait remarquer Marco Lévesque, président du syndicat de l’usine.

« C’est une bien triste nouvelle non seulement pour les travailleuses et travailleurs de l’usine de La Pocatière, mais aussi pour une foule de fournisseurs de la région et de toute la province », ajoute Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN. « Le gouvernement de la CAQ manque une belle occasion de maximiser les retombées économiques pour le Québec de ce projet financé par les contribuables d’ici », souligne Mme Bélanger.

Aberration
Cette décision s’avère encore plus aberrante étant donné que la Caisse de dépôt et placement du Québec est l’actionnaire le plus important d’Alstom. D’ailleurs, en février 2020, Alstom annonçait différents « engagements ambitieux renforçant ses assises au Québec » notamment l’expansion des activités pour les sites manufacturiers de La Pocatière et de Sorel-Tracy. Alstom a depuis fermé son usine de Sorel-Tracy.

De plus, en mars 2021, le gouvernement du Québec octroyait un prêt pardonnable de 56 M$ à Alstom. « L’intention, ce serait d’avoir tous les contrats donnés au Québec. On veut avoir de l’achat québécois », déclarait à l’époque le ministre de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon, en conférence de presse.

Les membres du SN des produits chimiques de Valleyfield–CSN adoptent à 99 % un mandat de mobilisation pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée

Ce dimanche 16 avril 2023, les membres du Syndicat national des produits chimiques de Valleyfield (SNPCV–CSN) étaient réunis en assemblée générale afin de recevoir un rapport de la présente négociation. Les 227 membres présents devaient également se prononcer sur un mandat de mobilisation pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée. À cet effet, c’est avec une écrasante majorité de 99 % que les membres ont entériné ce mandat.

Jusqu’à dernièrement, les négociations entre le SNPCV et l’employeur, General Dynamics, se sont bien déroulées. Elles achoppent toutefois à l’heure actuelle sur quelques enjeux, notamment les salaires, les congés, les retraites et les assurances collectives.

Ainsi, pour le président du SNPCV, Jean-Sébastien Neiderer, « l’obtention d’un mandat fort était nécessaire afin d’envoyer un message à l’employeur indiquant que les membres sont déterminés, disposés à faire des sacrifices et à aller jusqu’au bout pour obtenir ce qu’ils méritent. Dans les circonstances, c’était difficile de faire mieux comme message. Nous poursuivons la négociation cette semaine, mais nous n’hésiterons pas à utiliser notre mandat de grève si nécessaire ».

De son côté, Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), n’est pas surpris que le SNPCV–CSN ait obtenu un mandat aussi fort. « Partout au Québec, les travailleuses et travailleurs voient leur pouvoir d’achat s’amoindrir alors que les entreprises s’en tirent fort bien et cumulent les profits sans cesse en augmentation. Ce n’est que la moindre des choses que les salarié-es souhaitent maintenir leur pouvoir d’achat et avoir leur part du gâteau. Qu’un syndicat riche d’histoire et de luttes comme le SNPCV–CSN soit déterminé à combler les reculs du passé est dans l’ordre des choses », de conclure M. Bégin.

Enfin, Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN, estime « qu’il sera aisé d’obtenir la solidarité et l’appui de l’ensemble des syndicats de la région. Dans le Suroît, le SNPCV–CSN est connu de toutes et de tous pour sa combativité et sa détermination. Il a contribué à l’histoire des luttes ouvrières non seulement en Montérégie, mais au Québec. Il ne fait aucun doute que si le syndicat juge opportun de déclencher la grève, l’ensemble des ressources militantes de la CSN se déploieront afin que les membres obtiennent justice ! ».

À propos

Le Syndicat national des produits chimiques de Valleyfield (SNPCV–CSN) est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) qui compte plus de 20 000 membres.

Les salarié-es de Chemtrade déclenchent la grève

C’est ce jeudi matin 5 janvier que les membres du Syndicat des travailleurs et travailleuses des produits performants General Chemical–CSN ont commencé leur mouvement de grève à l’usine Chemtrade située à Salaberry-de-Valleyfield.

« Après seulement deux jours de négociation, dont une demi-journée en conciliation, le porte-parole de l’employeur a déposé une offre finale et globale qui n’est pas à la hauteur des demandes du syndicat. Les hausses de nos salaires sont actuellement au centre de notre négociation. Nous revendiquons des augmentations dès la première année qui vont compenser l’inflation qui nous frappe toutes et tous de plein fouet, déclare Jean-Sébastien Tessier, président du syndicat. Comme tout le monde, nous ne voulons pas nous appauvrir et nous savons que notre employeur a largement les moyens de répondre à nos demandes légitimes ».

Le syndicat a tenu un vote de grève à scrutin secret le 10 décembre 2022 et a adopté une banque de cinq jours de grève à 100 % à exercer au moment jugé opportun.

Chemtrade fournit des produits chimiques d’assainissements utilisés dans le traitement des eaux.

À propos

Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des produits performants General Chemical–CSN regroupe neuf salarié-es.

SNTT des pâtes et papier de Kénogami inc. adopte un mandat de grève à 98 %

Réunis en assemblée générale le 26 octobre, les membres du Syndicat national des travailleuses et des travailleurs des pâtes et papier de Kénogami inc., avec un taux de participation à l’assemblée de l’ordre de 92 %, ont pris note de l’état des négociations et ont voté à 98 % en faveur de moyens de pression incluant une banque de trois journées de grève à utiliser au moment jugé opportun.

« Malgré plusieurs rencontres de négociation, plusieurs sujets sont toujours en litige, entre autres les salaires, les congés, les mouvements de main d’oeuvre, la rétention et l’attraction de la main d’oeuvre et le recours à la sous-traitance », explique le président du Syndicat de l’usine de Kénogami, Gilles Vaillancourt.

Les membres du syndicat espèrent que les rencontres de négociation prévues vendredi, lundi et mardi prochains permettront de dénouer l’impasse.

Pour une fonderie propre à Rouyn-Noranda

Félix-Antoine Lafleur, président du Conseil central de la CSN pour l’Abitibi-Témiscamingue et le Nord-du-Québec, Stéphane Larente, président du STMN-CSN et Kevin Gagnon, vice-président de l’industrie manufacturière-CSN. Crédit photo: Ian-Thomas Bélanger

Après son récent appel au calme, le syndicat de la Fonderie Horne a invité la population et les élu-es de Rouyn-Noranda à venir dialoguer et à collaborer afin d’obtenir une fonderie propre à Rouyn-Noranda dans les meilleurs délais.

« Il faut à tout prix éviter le laxisme des élu-es des dernières décennies. Il va falloir atteindre le seuil de 15 nanogrammes par mètre cube d’ici l’été 2027 au plus tard, et il va falloir continuer à travailler ensuite pour atteindre la norme nationale de trois nanogrammes par mètre cube d’air », affirme Stéphane Larente, président du Syndicat des travailleurs de la mine Noranda-CSN.

Ce dernier rappelle que divers projets vont contribuer à l’atteinte du premier objectif de 2027, soit les projets Vélox, Phénix, ECCO, R3 et la zone de transition. D’autres approches seront ensuite nécessaires pour viser des émissions de trois nanogrammes ou moins sur l’ensemble du territoire. L’atteinte de l’objectif de 2027 fera en sorte que la norme de trois nanogrammes d’arsenic par mètre cube d’air sera respectée sur 84 % du périmètre urbain de la ville.

Le STMN-CSN réinvite la population à se prononcer sur cet enjeu majeur pour Rouyn-Noranda dans la consultation publique en cours jusqu’au 20 octobre. « Il faudrait cesser d’opposer les emplois et l’environnement et de diviser la population. On peut laisser la fonderie ouverte et améliorer la qualité de l’air comme jamais auparavant », enchaîne Stéphane Larente.

« On salue la diminution d’arsenic proposée, mais on ne doit pas se satisfaire de ça. Il faut ensuite atteindre la cible de 3 ng/m3 », ajoute le vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière-CSN (FIM-CSN), Kevin Gagnon. La FIM-CSN souligne d’ailleurs que des investissements importants pour l’environnement représentent un signal positif pour la pérennité de la fonderie et pour l’économie de la région.

Transparence et suivi serré

La CSN insiste pour que les avancées qui se trouvent en ce moment sur la table ne soient pas seulement des promesses en l’air. « Le nouveau député et le gouvernement qui viennent d’être élus doivent absolument divulguer clairement, sans aucune cachette, les progrès de la fonderie de Glencore chaque année. Sans ce suivi serré, sans cette transparence, la population de la région ne pourra jamais reprendre confiance dans le processus de suivi environnemental », soutient Félix-Antoine Lafleur, président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec-CSN.

Responsabilité collective

« Tout le monde s’entend pour dire qu’il faut un virage vert à la Fonderie Horne. C’est une responsabilité partagée des élu-es et de Glencore de faire en sorte qu’on avance dans la bonne direction, une bonne fois pour toutes. Le temps des beaux discours est terminé, on doit passer à l’action », renchérit Yvan Duceppe, trésorier et porte-parole de la CSN sur les enjeux environnementaux. Ce dernier demande par ailleurs au nouveau gouvernement de ne pas mettre ce dossier sur pause sous prétexte que de nouveaux ministres responsables seront nommés. La CSN prône une transition juste qui tient compte de l’environnement, mais aussi des travailleuses et des travailleurs.

Le syndicat de la Fonderie Horne lance un appel au calme

Après des mois à se focaliser sur le débat public à Rouyn-Noranda concernant l’arsenic et la Fonderie Horne, certains citoyens ont perdu le sens de la mesure et lancent même des commentaires haineux envers ceux et celles qui y travaillent. Dans un reportage de Radio-Canada du 17 septembre, on cite des travailleuses et travailleurs qui se font traiter, par exemple, de « tueurs d’enfants » ou « d’empoisonneurs de femmes enceintes ».

« Après l’élection, il va falloir continuer à vivre ensemble et je crains que cette division dans la population laisse des séquelles. Nous ne sommes pas des criminels, seulement des travailleurs », insiste Stéphane Larente, président du Syndicat des travailleurs de la mine Noranda–CSN. Ce dernier rappelle que les membres de son syndicat sont les premiers à vouloir une diminution des émissions de l’usine, puisqu’ils y travaillent tous les jours. « Plutôt que d’accuser les travailleurs, la population devrait participer à la consultation publique sur la proposition de diminution des émissions d’arsenic à 15 nanogrammes, qui se tiendra jusqu’au 20 octobre », propose le président.

« Le débat sur l’arsenic prend une telle ampleur qu’il occulte tous les autres enjeux importants pour la région comme la santé, l’éducation, la pénurie de main-d’œuvre ou encore de logements », s’inquiète Félix-Antoine Lafleur, président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec–CSN.

« Il faut voir la Fonderie Horne comme un élément important dans l’économie du Québec et dans le recyclage des appareils électroniques, des batteries de cellulaire, d’ordinateur ou encore de voiture électrique. On va faire quoi avec tous ces appareils si on la ferme ? », s’interroge Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN. Ce dernier rappelle que le syndicat s’est déjà prononcé pour la réduction la plus importante techniquement possible de l’arsenic dans l’air. « Le syndicat a tout intérêt à ce que des investissements massifs soient réalisés pour rendre la fonderie plus acceptable socialement et ainsi assurer sa longévité », ajoute Louis Bégin. En attendant, plusieurs travailleuses et travailleurs s’inquiètent d’une éventuelle fermeture de la fonderie, une possibilité qui revient d’ailleurs relativement régulièrement dans le débat public.

« La transition juste prônée par la CSN ne doit pas se faire sur le dos des travailleuses et des travailleurs. Il faut que le gouvernement et la population facilitent le virage qui sera nécessaire pour plusieurs entreprises, y compris la Fonderie Horne. L’enjeu du climat est le plus important de notre époque. La Fonderie Horne ne sera donc pas la seule usine à devoir changer ses pratiques dans les prochaines années et nous devrons accompagner celles et ceux qui y travaillent avec bienveillance », soutient Yvan Duceppe, porte-parole de la CSN sur les enjeux environnementaux.

Grève à l’usine TLD de Sherbrooke

Sans contrat de travail depuis le premier avril 2022, les travailleuses et travailleurs de l’usine TLD, spécialisée dans la fabrication d’équipement aéroportuaire, se sont réunis en assemblée générale le 18 août dernier et se sont munis d’une banque de 15 jours de grève à utiliser au moment jugé opportun. Le syndicat avait décidé de laisser la chance à l’employeur de bonifier ses offres lors de la dernière journée de négociation qui s’est tenue le 14 septembre dernier. À la suite de l’impasse qui persiste, les membres exerceront donc trois journées de grève à compter de 7 h le lundi 19 septembre devant l’usine, rue Cabana. 

Pas de débouché à la table de négociation 

Un des enjeux principaux de la négociation est bien évidemment le salaire. Malgré ce qui est présentement offert, des iniquités subsistent entre les salariés « Bien que tout le monde subit les mêmes augmentations du coût de la vie, l’employeur continu à nous présenter des offres qui sont inéquitables entre les membres. De plus, beaucoup de personnes avec de l’expertise quittent le navire pour aller travailler ailleurs, explique Jamieson Savard, président du syndicat des travailleuses et travailleurs de TLD-CSN. Certaines personnes ont quitté l’usine pour d’autres entreprises avec un salaire supérieur de 3 $ à 9 $ de l’heure au bas de l’échelle. » 

Le syndicat ne peut concevoir qu’une entreprise d’envergure internationale comme TLD n’offre qu’un régime de retraite ridicule, dans les plus bas du marché. « Le régime qui est actuellement en place ne nous assure que d’une chose à la retraite : la pauvreté ! Nous méritons un peu plus d’égard et de reconnaissance de la part de notre employeur », poursuit M. Savard. 

Nul n’est sans savoir que le coût de la vie a augmenté de manière phénoménale ces derniers temps et qu’à court terme, il continuera sa croissance. Pour le conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CCSNE-CSN), il est impératif d’offrir des emplois de qualité dans la région. « La pérennité d’une entreprise en 2022 passe par la rétention de la main-d’oeuvre. Pour ce faire, il faut impérativement être concurrentiel. On ne peut se permettre d’offrir des salaires non compétitifs, un régime de retraite inadéquat ainsi qu’un nombre de congés personnels qui ne permet pas une vie décente », conclut Denis Beaudin, président du CCSNE-CSN. 

TLD fabrique notamment des tracteurs et des convoyeurs à bagages.

La FIM-CSN demande à Glencore de sortir de son mutisme

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) estime que Glencore doit tout faire pour protéger la santé des travailleuses et des travailleurs ainsi que celle de la population de Rouyn-Noranda.

« Il est grand temps que Glencore publie un plan d’action détaillé et s’engage fermement à une réduction la plus grande techniquement possible dans l’air qui se retrouve aux abords de la Fonderie Horne », a déclaré Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN). Pour la FIM, l’annonce d’un investissement de 1,5 G$ aux employé-es de la fonderie est une bonne nouvelle, mais il faut maintenant dire ce qu’il sera possible de faire avec cet argent dans un échéancier précis, afin de rassurer la population et les employé-es de la fonderie.

La Fonderie Horne joue un rôle primordial dans l’économie, tant pour le cuivre que pour le recyclage des appareils électroniques. Elle doit donc continuer ses activités, mais pas à n’importe quelle condition. « Il faut viser un seuil réglementaire acceptable, mais exiger l’atteinte de 3 nanogrammes par mètre cube en quelques années serait équivalent à annoncer une fermeture. En effet, même si l’usine arrêtait demain matin, il resterait un minimum d’arsenic dans l’air qui sera très difficile d’éliminer rapidement », ajoute Louis Bégin.

Avec le temps, il est possible de mettre en place de nouvelles technologies qui font l’objet de recherches, comme celle qui vise à épurer le minerai avant de le fondre, de façon à faire baisser l’arsenic à la source. Ce procédé n’est toutefois pas fonctionnel dès maintenant et il faudra l’ajuster pour qu’il soit compatible avec l’ensemble de la filière industrielle.

Le syndicat invite Glencore et le gouvernement à plus de transparence

Afin de protéger la santé des travailleuses et des travailleurs, de leur famille et de leurs concitoyens de Rouyn-Noranda, le Syndicat des travailleurs de la mine Noranda (STMN–CSN) demande à Glencore international de s’entendre le plus rapidement possible avec le gouvernement sur un échéancier précis qui permettra d’obtenir la plus grande réduction techniquement possible d’arsenic dans l’air.

Après avoir pris le temps de consulter ses membres et de se concerter la semaine dernière, les membres du comité exécutif du syndicat ont conclu qu’il est possible de réduire significativement les émissions à la sortie de l’usine dans le but de conserver les emplois à long terme tout en obtenant une meilleure acceptabilité sociale.

« On demande aussi à Glencore d’être plus transparente et de faire connaître ses intentions. Ce serait à notre employeur d’exprimer clairement sa position sur la place publique. Le gouvernement devrait lui aussi prendre position quant à une réduction qui serait acceptable à long terme de façon à permettre un investissement majeur de l’employeur qui ne se fera pas sans une garantie sur plusieurs années », explique Stéphane Larente, président du STMN–CSN.

Le syndicat est au courant que divers projets de réduction des émissions d’arsenic sont sur la glace, en attente d’approbation par Glencore international, comme les projets Velox/Phenix, la filtration de l’air des évents ou le nettoyage des environs de l’usine. Certains travaux de recherche pourraient également permettre des réductions d’émissions si les résultats s’avèrent concluants et compatibles avec les procédés de l’industrie. Aucune solution possible ne devrait être négligée.

« En combinant plusieurs mesures de réduction des émissions, il est possible de continuer les opérations de la Fonderie Horne tout en effectuant un contrôle des émissions d’arsenic beaucoup plus important qu’en ce moment. On maintiendrait ainsi des milliers d’emplois liés à la fonderie tout en améliorant la qualité de vie des citoyens de Rouyn-Noranda », renchérit Kevin Gagnon, vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière
(FIM–CSN).

« L’ensemble des ministères impliqués doivent agir de façon transparente, les travailleurs et la population ont le droit de savoir à quoi s’attendre pour l’avenir. Soulignons également un aspect méconnu de la fonderie : le recyclage de métaux contenus dans le matériel électronique qui seraient autrement un déchet », conclut Félix-Antoine Lafleur, président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec–CSN.

Les membres du Syndicat des employés de Fonderie Saguenay ltée obtiennent un règlement!

Les membres du Syndicat des employés de Fonderie Saguenay ltée se sont réunis en assemblée générale le mercredi 25 mai dernier. Ils ont entériné l’entente de principe survenue la semaine précédente.

Présentée par leur comité de négociation, l’entente, d’une durée de quinze mois, comprend des augmentations salariales de 15 % et inclut une clause de protection contre l’inflation des prix à la consommation, et ce, de manière trimestrielle. De plus, l’horaire de travail est amélioré afin de permettre une plus grande flexibilité en lien avec la conciliation travail-famille.

Cette négociation, très satisfaisante pour les parties, est le résultat des bonnes relations de travail que les parties ont su maintenir au fil des années.

Les membres du Syndicat des employés de Fonderie Saguenay ltée sont fiers d’avoir la convention collective la plus avantageuse de leur secteur.

Il ne faut pas oublier celles et ceux qui vivent de la forêt

Afin de rétablir la population de caribous forestiers, la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) est consciente qu’il pourrait y avoir des conséquences pour les travailleurs et les travailleuses. Il faudrait cependant éviter que ces derniers ne paient trop cher pour les années d’inaction du gouvernement du Québec.

« Si l’on veut une transition juste vers une forêt plus durable, il faudra des fonds suffisants pour mettre en place des mesures concrètes en faveur des travailleuses et des travailleurs, en particulier dans les communautés qui vivent principalement de la forêt », insiste Caroline Senneville, présidente de la CSN. Le ministère de la Forêt, de la Faune et des Parcs évaluait d’ailleurs en 2019 que l’industrie forestière constituait un « pilier économique important » pour 152 municipalités du Québec.

Avant d’en arriver à une éventuelle perte d’emplois, la CSN demande que les communautés, les travailleurs, les Premières Nations et les utilisateurs de la forêt soient consultés, et ce, dans chaque région concernée. Les meilleures solutions ne seront pas uniformes partout au Québec. « Ce qu’on veut, ce sont des solutions innovatrices et pérennes qui vont s’adapter à chaque région », soutient Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

Le président de la FIM–CSN ajoute qu’il faudra plus de financement pour la recherche et que celle-ci devra jouer un rôle crucial tant pour trouver les meilleurs moyens de protéger chacune des populations de caribous que pour tester de nouvelles façons d’utiliser la ressource ligneuse dans l’avenir. Il faudra aussi tenir compte du réchauffement climatique. « De nouveaux emplois d’avenir pourraient très bien remplacer ceux qui risquent d’être perdus avec la nouvelle entente de protection des forêts et du caribou », ajoute Louis Bégin.

Le gouvernement doit se remuer le derrière

La CSN plaide depuis longtemps pour que le gouvernement du Québec prenne la protection de la forêt et du caribou en main afin d’éviter la perte de la certification FSC. Celle-ci est essentielle pour la mise en marché des produits forestiers, tant au Canada qu’à l’étranger. « Il est extrêmement dommage que le ministre Dufour attende qu’Ottawa menace d’intervenir dans le dossier du caribou avant d’entreprendre des démarches sérieuses. Il faut rapidement mettre fin aux incertitudes qui minent la confiance du milieu forestier », déplore le président de la FIM–CSN.

Pour consulter le mémoire de la CSN sur le caribou forestier : https://www.csn.qc.ca/memoire_csn-fim_caribou-forestier_2022_05_24/