Fière et solidaire : la FIM-CSN ouvre son congrès

C’est aujourd’hui que s’ouvre le congrès de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) dans la ville de Chicoutimi. C’est sur le thème Fiers et solidaires que plus de 300 délégué-es des quatre coins de la province sont attendus pour prendre part à cette instance, la seconde de l’histoire de la FIM. Pendant toute la semaine, les participantes et les participants seront appelés à se prononcer et à débattre de différents sujets qui concernent leur fédération syndicale.

La CSN et le Conseil central du Saguenay-Lac-Saint-Jean participeront également au congrès de la FIM. En effet, Jean Lortie, secrétaire général de la CSN, et Engelbert Cottenoir, président du CCSLSJ-CSN, seront présents afin d’adresser aux délégué-es un message de soutien.

Fierté : le congrès, un moment phare de la vie démocratique de la FIM

La fusion de deux fédérations de la CSN, la Fédération des travailleurs et des travailleuses du papier et de la forêt et la Fédération de la métallurgie, est à l’origine de la création de la FIM en 2011. Le congrès de 2015 sera l’occasion pour les membres de déterminer leurs propres orientations. Pour le président, Alain Lampron, ce deuxième congrès comporte un moment privilégié dans l’histoire de la fédération : « le premier congrès a reconduit les grandes orientations des deux fédérations préexistantes. À compter d’aujourd’hui, les délégué-es seront appelés à se prononcer sur de nouvelles orientations spécifiques à leur nouvelle réalité qui permettront de renforcer le secteur manufacturier et de riposter contre les politiques d’austérité des libéraux, qui nous attaquent de plein fouet. ».

Malgré son nouveau statut, la FIM a vite fait preuve d’une grande maturité alors que les deux secteurs fondateurs auraient pu se braquer et que des résistances auraient pu se manifester. « Aujourd’hui, il n’est plus question de “métal” ou de “papier”, mais bien de l’industrie manufacturière. Nous avons réussi à passer outre ces distinctions qui s’étaient enracinées depuis plusieurs décennies dans le monde syndical. C’est de cette maturité que nous devons être fiers », lance Alain Lampron.

Solidarité : la FIM un véhicule efficace pour défendre les travailleurs et les travailleuses

Tout au long du congrès, les délégué-es auront l’occasion de montrer leur solidarité de différentes façons. Dès la première journée, un panel sur la stratégie intersyndicale regroupera des intervenantes et des intervenants internationaux et de différentes allégeances syndicales. C’est ainsi que se retrouveront à la même table, Pierre Cuppens, secrétaire général de la CSC bâtiment-industrie & énergie de la Belgique; Brian Kohler, directeur de l’IndustriALL Global Union responsable de l’Amérique du Nord; Daniel Roy, directeur québécois du Syndicat des Métallos et, finalement, Nathalie Guay de la CSN.

De plus, il importe de souligner que les congressistes iront manifester leur appui aux syndiqué-es des concessionnaires automobiles de la région – affiliés à la CSD, en lock-out depuis plus de deux ans. « La différence d’allégeance ne doit pas servir à justifier l’absence de solidarité, s’exclame Alain Lampron. CSN ou pas, un travailleur, c’est un travailleur, et nous devons le soutenir dans sa lutte. » Avec ce congrès, la FIM espère lancer le message que la solidarité qui unit ses membres doit aussi être présente lors des relations intersyndicales.

Une semaine bien chargée

Bien d’autres sujets seront abordés au cours du congrès : relations intergénérationnelles, vie syndicale, finances de la fédération – sans compter la tenue d’élection – ne sont qu’un échantillon de ce qui sera discuté tout au long de ces quatre jours. Une soirée de solidarité se tiendra également le jeudi 28 mai.

Après ce congrès, la FIM aura tout en main pour poursuivre son travail : « Ce congrès, c’est aussi le coup d’envoi pour trois autres années d’histoire et de syndicalisme au cours desquelles nous aurons maintes fois l’occasion de nous montrer fiers et solidaires », de conclure Alain Lampron

À propos

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.

Les travailleurs de Granby votent en faveur de l’entente de principe

C’est dans une proportion de 90 % que les syndiqué-es de Granby de la compagnie Velan ont voté en faveur de l’entente de principe négociée le mardi 19 mai dernier à Montréal.

Après près de 30 rencontres de négociation parfois difficiles, le syndicat national des employé-es de Velan Granby affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) et la partie patronale en sont venus à une entente de principe dans la nuit de mardi à mercredi.

L’entente d’une durée de trois ans prévoit une augmentation salariale de 7,5 %. Les travailleur-ses ont enregistré des gains au niveau de la sécurité d’emploi et ils ont obtenus une bonification de leur régime de retraite.

« Même s’il y avait parfois des tensions à la table de négociation, nous savions qu’une entente était possible, le fossé qui nous séparait n’était pas infranchissable. Nos membres ont été exemplaires, démontrant une belle solidarité dans les moments importants », explique Pierre Paquette, président du syndicat national de Velan Granby.

Lock-out à Montréal

Le situation est bien différente pour les employé-es de Montréal. Les travailleuses et travailleurs ont rejeté dans une proportion de 78 % l’entente de principe vendredi dernier. La direction de l’entreprise a décidé aujourd’hui de décréter un lock-out. Une décision qui est dénoncée par le syndicat qui estime que la voie de la négociation est toujours la meilleure solution.

Velan, qui œuvre dans le domaine de la robinetterie industrielle, compte plus de 500 travailleurs et travailleuses syndiqués à ses installations de Montréal et Granby. Les éléments normatifs étaient négociés séparément par chacun des syndicats, alors que l’aspect financier et certaines clauses normatives d’importance étaient négociés à une seule et même table.

Les travailleurs rejettent les offres patronales avec une majorité écrasante

Les syndiqué-es de Montréal et Granby de la compagnie Velan ont rejeté dans des proportions de 99 et 98 % les dernières offres patronales jugées irrespectueuses par les travailleurs et les travailleuses.

Après 25 rencontres de négociation où les discussions étaient constructives, la partie patronale a fait volte-face en déposant, le 8 mai dernier, une offre globale et finale où des éléments qui avaient été négociés et acceptés de part et d’autre ont été retirés.

« Avant la dernière séance de négociation du vendredi 8 mai, 80 % de l’ensemble du normatif avait fait l’objet d’ententes et les négociations évoluaient sur le plan monétaire. Lors de cette séance, l’employeur devait nous revenir sur une contre-proposition syndicale, celui-ci nous a plutôt déposé une offre globale et finale. C’est une attitude irrespectueuse et incompréhensible », explique Jose Sousa, président du syndicat de Velan Montréal.

La partie patronale propose maintenant le statu quo de la dernière convention collective et elle maintient sa volonté de retirer la clause sur la sécurité d’emploi. Il s’agit d’une offre de deux ans qui comprend des augmentations de 1,75 et 2 %.

« Lors des dernières assemblées, les deux syndicats ont mis la touche finale à l’organisation de l’éventuel déclenchement de la grève. Il est convenu d’augmenter le niveau de pression dans les actions. L’employeur doit se ressaisir et adopter une attitude constructive à la table de négociation parce que notre mandat est sans équivoque et nous n’hésiterons pas à aller jusqu’au bout », ajoute Pierre Paquette, président du syndicat de Velan Granby.

Une prochaine rencontre de négociation est prévue avec l’employeur le mardi 12 mai.

Velan, qui œuvre dans le domaine de la robinetterie industrielle, compte plus de 500 travailleurs et travailleuses syndiqués à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) à ses installations de Montréal et Granby. Les éléments normatifs sont négociés séparément par chacun des syndicats, alors que l’aspect financier et certaines clauses normatives d’importance sont négociés à une seule et même table.

Produits forestiers Résolu est le seul responsable des pertes d’emplois

C’est avec consternation que les 125 salarié-es ont appris hier la fermeture temporaire de la scierie de Rivière-aux-Rats appartenant à Produits forestiers Résolu (PFR). L’employeur évoque le prix élevé de la matière première et la baisse de celui du produit fini pour justifier sa décision de mettre un terme aux activités de la scierie le 8 mai prochain.

Le Syndicat des travailleurs et des travailleuses de la scierie Abitibi-Consolidated division La Tuque (CSN) dénonce cette décision de PFR et surtout les justifications que fournit la compagnie. Le syndicat estime qu’il s’agit d’une nouvelle façon de se défiler pour l’employeur, qui s’oppose constamment à des investissements nécessaires depuis longtemps. Pourtant, comme l’indique Herman Martel, président du syndicat : « en 2010, les salarié-es ont consenti à une diminution de salaire de 10 %, pouvant aller jusqu’à 15 % en période négative, pour sauver l’usine ». À l’époque, l’employeur espérait ainsi atteindre un coût de production de 240 $/1000 pi, mais cet objectif n’a jamais été atteint. De plus, dans un effort pour aider PFR, le gouvernement a accepté d’accorder ponctuellement 120 000 m3 de bois par an sur trois ans, alors qu’il n’en offrait que 60 000 au départ. Il exigeait toutefois, en contrepartie, un investissement de 10 millions $. « En disant non au gouvernement qui lui fait une offre raisonnable, ce sont nos emplois qui sont sacrifiés », se désole Herman Martel.

Selon le syndicat, Résolu se déresponsabilise continuellement. « C’est toujours la faute de quelqu’un d’autre, ici! », lance Herman Martel. Même son de cloche du côté de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), qui représente plusieurs syndicats de salarié-es de PFR. Son président, Alain Lampron, reproche à la compagnie de ne pas prendre ses responsabilités pour sauver les emplois, « les salarié-es ont fourni leur part d’efforts, le gouvernement également, tout le monde contribue, sauf Résolu. C’est maintenant à son tour de collaborer et d’investir ».

Cette annonce de fermeture n’affecte pas seulement la compagnie, mais l’ensemble de la région. En effet, en plus des 125 salarié-es de la scierie qui perdront leur emploi, c’est près de 175 pertes d’emplois secondaires qui affecteront la Mauricie. Selon Paul Lavergne, président du Conseil central du Cœur du Québec-CSN : « cette fermeture annoncée pour une durée indéterminée va affecter l’économie de la région. Déjà, ces salarié-es avaient été contraints de s’appauvrir en 2010. Maintenant, c’est plus de 300 emplois de bonne qualité que nous perdons. C’est une nouvelle tuile pour la région ».

Le syndicat se demande si d’autres motivations n’interviennent pas du côté de Résolu pour justifier cette décision contestable. Herman Martel s’étonne que « cette fermeture arrive un mois seulement avant le début des négociations en vue d’une nouvelle convention collective. Est-ce seulement une coïncidence? »

À propos

Le Syndicat des travailleurs et des travailleuses de la scierie Abitibi-Consolidated division La Tuque (CSN) regroupe quelques 125 membres. Il est membre de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) qui rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. La FIM est présente dans l’ensemble du secteur forestier.

Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.

Les syndiqué-es acceptent massivement une entente de principe

Le 22 avril 2015, la centaine de travailleuses et de travailleurs à l’emploi de Verreault Navigation, membres du Syndicat des travailleurs(euses) des industries Verreault inc. – CSN, ont voté à 91 % en faveur d’une entente de principe intervenue plutôt avec l’entreprise.

Le 19 avril, ils avaient rejeté les offres patronales jugées alors inacceptables. L’entente met fin à plus d’une année de démarches enclenchées après l’échéance de la convention collective, le 31 octobre 2013, qui a résulté en un sprint de négociation amorcé au début du mois de mars dernier dans le but de renouveler leur contrat de travail. Une fois signée, la convention collective sera en vigueur jusqu’au 21 avril 2022 et comprendra des améliorations significatives à plus d’un titre.

Sur le plan salarial, les syndiqué-es obtiennent 16,5 % pour la durée du contrat de travail, en plus d’un montant forfaitaire d’environ 5 % pour la période du 1er novembre 2013 à la signature de la convention. Les employé-es temporaires vont en plus bénéficier d’une prime horaire de 1,50 $ pour le travail effectué sur les quarts de soir et de nuit. Des progrès importants ont été réalisés sur la question des horaires de travail pour mieux répondre aux besoins des travailleurs, notamment quant au nombre de jours de travail consécutifs qui sera fixé à cinq jours, avec l’obligation faite à l’employeur de leur accorder une fin de semaine sur deux.

Des gains sont aussi enregistrés au chapitre des heures supplémentaires travaillées. Un autre enjeu incontournable de cette négociation porte sur le statut d’employé alors que plus de la moitié des salarié-es détenaient jusqu’ici un statut de travailleur temporaire, sans garantie d’heures de travail. Ils obtiendront le statut de salarié à temps complet moyennant le respect de certaines conditions. Un REER collectif est mis en place, auquel l’employeur versera progressivement pour chaque salarié-e 4 % du salaire annuel au terme de la convention, les employé-es contribuant dans la même proportion.

Par ailleurs, des améliorations notables sont apportées aux vacances annuelles, soit quatre semaines après neuf ans de service et cinq semaines après 20 ans, en plus d’une bonification des salaires. À cela s’ajoute un férié additionnel aux onze déjà prévus. Les syndiqué-es font des avancées sur le plan des droits syndicaux. Ils pourront se prévaloir de nouvelles libérations pour activités syndicales pour exécuter différents mandats liés notamment à l’application des droits de la convention collective et au devoir de représentation syndicale. L’employeur consent enfin à mettre à la disposition du syndicat à un local et l’équipement nécessaire pour permettre aux représentants syndicaux d’améliorer les services à leurs membres. « Nous sommes très satisfaits des discussions tenues à la table des négociations et des gains majeurs obtenus pour nos travailleurs et nos travailleuses, lance Sylvain Gagnon, président du syndicat.

La signature de cette entente mettra par ailleurs un terme au débat de juridiction qui perdurait depuis des années avec l’employeur en statuant que le Code du travail du Québec sera la référence pour l’application de nos droits. Pour nous, cela fait une très grande différence puisque nous bénéficierons de toutes les protections québécoises, incluant celles touchant la santé et la sécurité au travail. » L’entente vient en effet consacrer le fait que l’accréditation syndicale relèvera dorénavant du régime général des relations de travail prévu au Code du travail du Québec plutôt qu’au Code canadien du travail. L’employeur a accepté de retirer tous ses recours à la suite d’une décision rendue en faveur du syndicat par la Commission des relations du travail, le 5 décembre 2014. Incidemment, les travailleurs auront accès à différentes mesures de protection et de prévention en santé et sécurité du travail, dont la création d’un poste d’agent à la prévention.

Pour Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière, affiliée à la CSN : « Nous sommes très heureux de voir que cette négociation s’est déroulée sans devoir recourir à des moyens de pression. L’employeur et les syndiqué-es à la FIM-CSN ont en effet réussi à trouver un terrain d’entente qui garantit à tous les travailleurs des conditions de travail améliorées, tout en contribuant à la pérennité du chantier. »

À propos de la FIM-CSN

Le Syndicat des travailleurs (euses) des Industries Verreault Inc. – CSN représente près de 130 membres. Il est affilié à Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN (FIM-CSN) qui compte plus de 30 000 membres au Québec, ainsi qu’au Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL-CSN) qui regroupe 110 syndicats représentant 10 000 membres provenant du secteur privé et des secteurs publics et parapublics.

Pour sa part, la CSN compte plus de 325 000 membres présents dans tous les secteurs d’activité, tant privé que public.

Pour informations : Mario Guertin, conseiller à la CSN 418 750-4081 mario.guertin@csn.qc.ca

Le gouvernement fédéral doit consentir à un meilleur partage des contrats de construction navale

À l’approche du dépôt du budget fédéral prévu le 21 avril, le Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon (CSN), la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) et le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches demandent instamment au Premier ministre canadien, Stephen Harper, de considérer le chantier Davie Canada dans l’octroi des contrats maritimes.

Voilà l’essentiel du message contenu dans une lettre adressée par la Confédération des syndicats nationaux au Premier ministre. Pour Gaétan Sergerie, président du Syndicat des travailleurs du chantier Davie (CSN) : « Il ne doit plus faire aucun doute dans l’esprit du gouvernement fédéral que le Chantier Davie Canada a tout ce qu’il faut pour participer pleinement à la construction de navires de toutes catégories. Il dispose d’une main-d’œuvre qualifiée, de l’expertise nécessaire et des ressources technologiques. Notre chantier à Lévis est le plus important au Canada, mais également le plus apprécié en Amérique du Nord. Il a récemment reçu la mention « Meilleur constructeur naval nord-américain » par Lloyd’s List North American Maritime Awards 2015, devant la General Dynamics NASSCO, un important constructeur de navires militaires des États-Unis. Le gouvernement fédéral n’a donc aucune raison pour refuser de considérer notre chantier dans l’attribution des contrats. »

Bien que Chantier Davie Canada ait obtenu, en mars dernier, le contrat de prolongation de vie de neuf mois du navire NGCCC Earl Grey de la Garde côtière canadienne, la CSN considère que le gouvernement fédéral doit faire davantage pour assurer le maintien et la pérennité du constructeur naval de Lévis. En 2011, des contrats totalisant plus de 30 milliards de dollars ont été octroyés à d’autres chantiers au Canada sans que Chantier Davie soit considéré. Aujourd’hui, le chantier atteint un niveau relativement élevé de ses activités avec environ 1100 personnes y travaillant sur une base régulière, dont plus de 750 sont syndiqués à la CSN.

Le chantier réclame sa part des contrats fédéraux dont les impacts sur le développement et le maintien des emplois de qualité et sur l’économie de la région sont majeurs. Pour Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM), affiliée à la CSN : « Le gouvernement fédéral, par l’entremise de son ministre Steven Blaney, député de Lévis, a lui-même reconnu au printemps 2014 que le chantier Davie avait la capacité et l’expertise nécessaires pour répondre aux besoins en matière de construction de navires de qualité au pays. Il nous l’a reconfirmé encore lors d’une rencontre privée tenue le 7 avril dernier à Lévis alors qu’il était justement question du développement de cet important dossier pour la région et le Québec. Nous souhaitons ardemment que le gouvernement reconnaisse que Chantier Davie Canada est un acteur sérieux et très crédible de l’industrie navale canadienne. »

Pour Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches : « Le gouvernement fédéral a une occasion en or de changer son approche et de traiter de manière équitable le chantier Davie, comme il le fait avec d’autres constructeurs au Canada. On a un chantier à Lévis qui a les capacités, les infrastructures et toutes les expertises nécessaires et, faut-il le répéter, qui est prêt à passer immédiatement à l’action. » Cette démarche initiée par la CSN s’inscrit dans la politique mise de l’avant par la centrale pour assurer la relance de la construction navale au Québec. En mars 2014, sept propositions visant les gouvernements d’Ottawa et celui de Québec ont été rendues publiques avec l’objectif de permettre aux chantiers québécois, dont celui de la Davie, de jouer un rôle à la mesure de leur capacité, tout en développant des emplois de qualité.

À propos du syndicat et de la CSN

Le Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon (CSN) représente quelque 750 membres. Il est affilié à Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN (FIM-CSN) qui compte plus de 30 000 membres au Québec, ainsi qu’au Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN) qui regroupe sur une base régionale plus de 45 000 syndiqué-es. Pour sa part, la CSN regroupe plus de 325 000 membres présents dans tous les secteurs d’activité tant privés que publics.

Des gains historiques pour le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de MDA Espace – CSN

Lors d’une assemblée générale spéciale, la très grande majorité des membres du STT MDA Espace-CSN (FIM) ont voté à 83 % pour la recommandation de leur comité de négociation d’accepter les offres patronales.

Ce fut un long et difficile processus de négociations. Dès le début, l’employeur, spécialisé dans la haute technologie du secteur de l’aérospatiale, proposait des reculs importants des conditions de travail, du régime de retraite, du régime d’assurance collective, entre autres. En somme, il s’attaquait aux fondements mêmes de la convention collective.

L’employeur désirait imposer un régime de retraite à cotisation déterminée pour les nouveaux salarié-es. Le syndicat s’est vivement opposé à cette demande, ce qui, à la fin de la négociation, s’est traduit par le maintien du régime de retraite à prestations déterminées pour tous, ainsi que par une amélioration de la rente de retraite qui passe de 43 $ à 45 $ par mois par année travaillée.

Même demande de l’employeur pour l’assurance collective, il proposait une perte du régime d’assurance lors de la retraite pour les nouveaux salarié-es. Là encore, il a reculé et le régime d’assurance a été amélioré avec des gains pour les soins de la vue.

Du côté salarial, beaucoup de gains ont été faits, notamment des augmentations de salaire allant de 3 % à 4,5 % pour la grande majorité des membres pour les trois prochaines années, la progression salariale automatique pour certains postes et l’abandon du concept des spécialités, ainsi que des primes-repas pour les heures supplémentaires non prévues. L’augmentation du temps disponible pour faire de la prévention au travail, ainsi qu’un quatrième officier syndical pour bien servir les membres sont aussi des gains notables.

Les membres ont accepté le concept d’un nouvel horaire de travail, mais bien limité et encadré, et basé sur le volontarisme. Le principe de l’ancienneté est par ailleurs reconnu pour l’ensemble des clauses de la convention collective.

Le syndicat considère qu’il en résulte une entente où tous sont gagnants. Le nouveau contrat de travail répond bien aux attentes des membres et permet la flexibilité nécessaire pour rester concurrentiels et maintenir, ou créer, des emplois de qualité, justes et équitables pour la relève.

Il s’agit de la deuxième convention collective négociée depuis l’affiliation avec la Fédération de l’industrie manufacturière-CSN. Des gains historiques ont pu être réalisés.

Le syndicat affirme que la solidarité des membres réunis autour du mot d’ordre « Nous voulons une bonne convention » fut déterminante pour l’issue de la négociation.

À propos

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) qui rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

Un abandon de projet qui a le dos large

Hier, la direction de la mine Niobec a procédé à la mise à pied de 70 travailleurs et travailleuses dans la foulée de l’abandon de son projet d’expansion d’une valeur de 1,6 milliards de dollars. « Pour nous, la déception est grande. Même si l’entreprise dit procéder à des mises à pied en lien avec l’abandon de son projet d’agrandissement, nous constatons que celui-ci semble avoir le dos large.

Certains postes abolis n’avaient pas de lien direct avec le projet d’agrandissement. Sur les 70 postes coupés, nous comptions 11 postes dits cléricaux, 26 postes de production et 33 postes de cadres, précise Jacques Mallette, président du Syndicat des employés cols blancs de la mine Niobec-CSN. Et sur les onze emplois abolis dans notre unité, neuf d’entre eux existaient avant la mise en œuvre du projet d’expansion de la mine de niobium. »

Anciennement propriété de IAMGOLD, et nouvellement acquise par Magris Resources le 22 janvier 2015, Niobec a procédé à une mise à pied sur le champ de ses salarié-es, sans avertissement, alors que le projet n’en était encore qu’à un stade exploratoire. « Il s’agit vraiment d’une surprise déplorable. Avec le récent changement de propriétaire, nous nous attendions à ce que le nouvel acquéreur s’engage à maintenir le même niveau d’emplois. Or, cette décision nous démontre tout le contraire.

À l’avenir, nous allons nous assurer que le travail accompli par les sous-traitants soit réduit au minimum afin de confier prioritairement toute nouvelle tâche à des salarié-es qui ont été mis à pied ce matin », de déclarer Alain Lampron, président de Fédération de l’industrie manufacturière-CSN.

Le Syndicat des employés cols blancs de la mine Niobec-CSN compte 61 membres. Il est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière qui compte plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Oui aux emplois, mais vigilance sur l’impact pour la santé

Le Conseil central de la Côte-Nord (CCCN-CSN), la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) et la CSN saluent la décision du gouvernement du Québec de donner le feu vert au projet de Mine Arnaud à Sept-Îles. « La promesse d’un millier d’emplois pendant la construction, et quelque 300 emplois de qualité pendant trois décennies d’exploitation de la mine, c’est enfin un baume pour l’économie régionale, qui viendra amoindrir les trop nombreuses pertes d’emplois », admet sans détour Guillaume Tremblay, président du CCCN-CSN.

« Nous souhaitons également nous assurer que les emplois créés profitent aux résidentes et résidents de la région, limitant ainsi le phénomène de la main-d’oeuvre en déplacement ( fly-in fly-out)», ajoute Alain Lampron, président de la FIM-CSN.

En plus, la venue d’une mine de roche phosphatée (apatite), minerai qui sert à produire des fertilisants agricoles, présente l’avantage de diversifier à long terme le développement minier de l’économie de la Côte-Nord, historiquement associé au minerai de fer.

Préoccupations environnementales

Cependant, nous ne pouvons faire fi de la division provoquée par ce projet de mine à ciel ouvert à l’entrée ouest de Sept-Îles, près de secteurs habités. La population de la municipalité et des environs a raison de s’inquiéter des effets sur la santé publique. « Le développement économique ne doit se faire ni au détriment de la santé des travailleuses et travailleurs de la future mine ni des résidentes et résidents de la région », rappelle Pierre Patry, trésorier de la CSN.

En 2014, rappelons qu’une enquête du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) avait conclu que le projet n’était « pas acceptable dans sa forme actuelle ». Est-ce que la dizaine de nouvelles exigences ajoutées par Québec sauront répondre aux craintes fondées du BAPE, des autochtones et des citoyennes et citoyens? Le CCCN-CSN, la FIM-CSN et la CSN seront très vigilants pour s’assurer que développement économique rime avec santé publique et respect de l’environnement.

Ainsi, le CCCN-CSN, la FIM-CSN et la CSN se donnent le temps de bien analyser les détails de l’annonce gouvernementale d’aujourd’hui avant de se dire satisfaits trop rapidement. Les libéraux nous ont trop souvent habitués à des cadeaux empoissonnés au fils des années.

À propos du Conseil central Côte Nord (CCCN-CSN)

Le Conseil central Côte-Nord regroupe plus de 50 syndicats représentant quelque 5500 membres sur un territoire qui s’étend de Tadoussac à Blanc-Sablon en passant par Anticosti et Fermont.

À propos de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN)

La Fédération de l’industrie manufacturière rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La perte d’emplois doit cesser maintenant

Produits forestiers Résolu doit récupérer sa certification FSC si on veut mettre un terme aux pertes d’emplois qui sont liées à l’exigence des acheteurs de papier ou de bois qui tiennent à cette certification par conviction ou pour satisfaire leurs consommateurs qui se préoccupent de l’impact de leurs achats sur l’environnement, les travailleurs et la communauté.

« Même si tous les écologistes se retiraient complètement de ce dossier demain matin, ça ne ferait pas en sorte que PFR retrouve sa certification. C’est FSC qui est en charge de ça », explique le président de la CSN, Jacques Létourneau.

« La CSN propose depuis décembre dernier que tous les acteurs concernés se parlent enfin pour se concerter et trouver une solution une fois pour toutes à ce problème qui se répercute directement sur les travailleurs », renchérit le président de la CSN. Il propose donc une rencontre entre les représentants de Forest Stewardship Council (FSC), PFR, le gouvernement, les élus locaux, les syndicats, le médiateur Lucien Bouchard et les représentants des autochtones.

« Il ne s’agit pas ici de savoir si le régime forestier québécois est l’un des meilleurs au monde ou non, il s’agit de 1800 clients commerciaux importants partout dans le monde qui exigent FSC », fait valoir Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN). Les clients internationaux ne peuvent pas analyser les régimes forestiers de tous les pays ou provinces d’où proviennent leurs fournisseurs. C’est justement pour cette raison qu’ils choisissent de se fier à une norme reconnue au niveau international qui procède à cette analyse. « Je ne pense pas qu’une norme sérieuse va laisser de côté les questions de la biodiversité et des autochtones. Il faut donc trouver une vraie solution aux problèmes et cesser de faire des accusations stériles », ajoute Alain Lampron, qui fait aussi valoir que les principales compagnies forestières du Québec sont membres de FSC et réussissent à s’entendre avec le certificateur. « Il est temps de mettre les pendules à l’heure et de se retrousser les manches », insiste Alain Lampron.

« La machine numéro 9 a été fermée principalement parce que son produit, le papier annuaire, ne se vend plus autant. Cette décroissance est bien présente dans l’ensemble du monde papetier. Pour assurer nos emplois, la norme FSC est pour nous un impératif à court terme », ajoute Jean-Pierre Lebel, président du Syndicat national des travailleurs des pâtes et papier d’Alma (CSN).

La fermeture d’une machine à Alma fait suite à celle de deux autres, une à Clermont et une à Kénogami, et de l’usine de Grand-Mère. Il est temps d’arrêter l’hémorragie, de régler les problèmes d’approvisionnement et de trouver des créneaux d’avenir pour nos régions forestières.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. La FIM est présente dans l’ensemble du secteur forestier. Le conseil central des syndicats nationaux du Saguenay-Lac St-Jean regroupe plus de 160 syndicats CSN de la région et représente 16 000 membres.

Renouvellement de la convention collective pour les travailleuses et les travailleurs de Gurit

Le 9 mars, les syndiqué-es de Gurit, dont l’usine est située à Magog, ont voté à 68 % en faveur d’une entente de principe intervenue entre l’employeur et les représentants du syndicat des travailleuses et travailleurs de Gurit.

Cette entente de principe est survenue après plus d’une vingtaine de rencontres de négociation entre les deux parties. Le 23 janvier dernier, les syndiqué-es avaient rejeté dans une proportion de 93 % les offres finales que l’employeur avait déposées. Un vote pour des moyens de pression a également été pris, mais n’a pas été appliqué, puisque rapidement les séances de négociation ont repris pour parvenir à une entente de principe.

Gains importants

Cette entente prévoit des avancées significatives tant au niveau monétaire, qu’au niveau des clauses normatives. Elle prévoit notamment une augmentation salariale de 2 % par année pour les trois années du contrat, ainsi que l’ajout d’une cinquième semaine de vacances après 20 ans de services. Des gains sont également réalisés au niveau du régime de retraite, la participation de l’employeur étant bonifiée de 0,5 % pour chaque année du contrat.

Au niveau des clauses normatives, on retrouve, entre autres, une majoration au niveau de la banque de congés personnels, qui passe de 32 heures à 40 heures. Les primes de soir et de nuit sont à présent uniformisées en une seule prime qui sera dorénavant de 0,85 $ pour chaque heure travaillée lors de ces deux quarts de travail. Pour les travailleurs de fin de semaine, le temps supplémentaire sera compté après 36 heures régulières au lieu des 40 heures requises auparavant.

À propos du syndicat

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Gurit compte 150 membres. Il est affilié à la Fédération de de l’Industrie Manufacturière (FIM) qui compte plus de 30 000 membres répartis dans 320 syndicats. Il est également affilié au conseil central de l’Estrie qui compte 12 000 membres regroupés dans 110 syndicats présents dans les secteurs privé et public. Pour sa part la confédération compte 325 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

La scierie de Rivière-aux-Rats doit être modernisée

La CSN estime que Produits forestiers Résolu (PFR) doit cesser de quémander des garanties d’approvisionnement en bois avant même d’investir dans sa scierie de Rivière-aux-Rats près de La Tuque.

« PFR doit prendre ses responsabilités et montrer sa bonne volonté en investissant dans son usine », affirme Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN). Ce dernier souligne que du bois est disponible aux enchères de la forêt publique (BMMB) et dans les boisés privés.

« Le ministre Lessard sera certainement plus ouvert aux discussions sur d’éventuelles garanties supplémentaires dans la mesure où l’entreprise fait son bout de chemin », ajoute M. Lampron. Investir 8 M$ pour PFR n’est pas si extraordinaire dans la mesure où il s’agit d’une grande entreprise et que le marché du bois est porté par une reprise aux États-Unis et une baisse du dollar canadien qui rendent les exportations du Québec plus attrayantes sur les marchés extérieurs. Lorsque la valeur du dollar grimpait, PFR estimait que chaque cent de hausse signifiait une perte de 14 M$. Lorsque la valeur du huard baisse, un gain de cet ordre est certainement au rendez-vous pour l’entreprise.

La FIM-CSN souligne par ailleurs qu’il est absurde que PFR menace ses travailleurs de mise à pied alors qu’elle peut toujours compter sur une garantie de 385 000 mètres cubes comme c’était le cas ces derniers temps.

« Les travailleurs et les travailleuses ont déjà fait des concessions importantes », estime par ailleurs Herman Martel, président du syndicat de la scierie de Rivière-aux-Rats affilié à la CSN, en parlant d’une baisse de salaire consentie avant la reprise du marché du bois. Ce dernier trouve par ailleurs déplorable que PFR expédie 30 000 mètres cubes de bois vers d’autres usines de la région voisine depuis plus d’un mois. Le manque d’investissement à l’usine explique par ailleurs le fait qu’il est pour le moment impossible de satisfaire à la demande en séchage du bois, ce qui cause la fermeture d’un quart de travail. Au moins 15 personnes vont perdre leur emploi d’ici quelques jours en raison de ce manque d’investissement stratégique.

« PFR a bénéficié de plusieurs subventions du gouvernement alors qu’elle était en difficulté, il est temps qu’il y ait un retour d’ascenseur pour soutenir la Mauricie », indique Paul Lavergne, président du Conseil central Cœur-du-Québec (CSN). Ce dernier souligne que la fermeture de l’usine Laurentides de PFR a déjà donné un dur coup à l’industrie forestière de la région. « La Mauricie a pourtant fait sa part pour améliorer l’efficience de l’industrie », ajoute PauL Lavergne, qui rappelle que la défunte Conférence régionale des élus (CRÉ) avait accompagné un comité qui avait trouvé des solutions pour maximiser l’utilisation des camions de transport et l’utilisation du bois qui est trop souvent laissé en forêt lorsqu’il ne correspond pas aux standards d’une industrie. Le Conseil central souligne que la relance de la Mauricie, une région ressource, peut passer par une relance de son industrie forestière qui a toujours été un maillon important de l’économie régionale.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. La FIM est présente dans l’ensemble du secteur forestier.

Les sylviculteurs veulent en finir avec des conditions de travail d’un autre siècle

Huit sections locales du Syndicat national de la sylviculture (SNS-CSN) amorcent une négociation coordonnée de leurs conventions collectives afin d’améliorer leurs conditions de travail toujours dignes d’un autre siècle à plusieurs égards.

« Il est temps que nos employeurs traitent les sylviculteurs de façon équitable avec les autres travailleurs de l’industrie forestière. Si la forêt n’est pas régénérée par les sylviculteurs, c’est l’ensemble de la filière qui va manquer de bois. Nous sommes au cœur de la forêt », lance René Martel, président du SNS-CSN, un syndicat présent au Bas-Saint-Laurent, en Gaspésie, en Mauricie, au Saguenay, sur la Côte-Nord.

Le SNS réclame donc une hausse de la rémunération des sylviculteurs de façon à permettre un réel enrichissement. Les demandes portent aussi sur des primes pour l’achat de l’équipement nécessaire aux travaux et un meilleur dédommagement pour les équipements de sécurité des sylviculteurs. Les sylviculteurs réclament également l’accès à un réseau WiFi sur les chantiers de même que la garantie d’un nombre minimal de semaines de travail par année. « La sylviculture est un travail difficile à cause du climat, des longs trajets pour se rendre au travail, des moustiques et des risques de blessures. Il faut absolument que les conventions collectives soient améliorées si on veut que ce métier continue d’attirer les jeunes du Québec », soutient Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN).

Instabilité des conditions de travail

Le SNS dénonce par ailleurs le fait que certains employeurs font pression à la baisse sur les conditions de travail des sylvicultrices et sylviculteurs afin de soumissionner à plus bas prix sur les contrats sylvicoles distribués par Rexforêt pour le compte du gouvernement.

« Le ministre Laurent Lessard doit agir rapidement pour que les sylviculteurs puissent compter sur des conditions de travail décentes et stables à l’avenir. Assurer un budget global aux travaux sylvicoles n’est pas suffisant pour que les employeurs paient leurs employé-es convenablement », ajoute Alain Lampron, qui rappelle que le récent rapport de la fonctionnaire Paule Têtu recommandait justement de trouver des moyens d’imposer aux entrepreneurs des attentes relatives aux conditions de travail des sylviculteurs.

« Nos conditions de travail doivent maintenant être améliorées. Il n’est pas question de reculer », insiste René Martel, qui ajoute que le regroupement de huit sections vise à mieux faire entendre la voix de tous les sylviculteurs.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le SNS-CSN compte onze sections locales situées dans les régions forestières du Québec dont huit sont présentement en négociation. Il compte quelque 400 membres. Le Syndicat national de la sylviculture est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), qui rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

Beaucoup de questions et peu de réponses

Alors que les deux géants du ciment, Lafarge et Holcim, travaillent à compléter une fusion qui fera des deux entités la plus grande entreprise de matériaux de construction du monde, les employés-es du Syndicat des travailleurs de Demix (filiale de Holcim Canada) et du Syndicat des travailleurs de Lafarge affiliés à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) demeurent dans l’incertitude quant à leur avenir.

En avril 2014, Lafarge et Holcim annonçaient que les deux entreprises allaient unir leurs forces. Les compagnies impliquées ont admis qu’elles devraient se départir d’une partie de leurs actifs, dont ceux que détient Holcim au Canada, afin que la fusion soit viable.

En octobre dernier, les représentants syndicaux de 22 pays ont invité Lafarge et Holcim à une rencontre en Belgique afin d’en savoir plus sur le projet de fusion. Les représentants des travailleurs ont demandé aux entreprises d’être davantage impliqués dans le processus de fusion et d’être informés des prochaines étapes, ce qui leur a été refusé. Les syndicats réclamaient aussi que Lafarge/Holcim s’engage à ce que les employé-es travaillant pour les entreprises dont les actifs seraient vendus, conservent leurs acquis. Une requête qui est demeurée lettre morte.

Les syndiqué-es se sont mis d’accord pour mener une action conjointe le jeudi 15 janvier afin de dénoncer cette situation. « On nous laisse totalement dans le noir quant aux acheteurs potentiels de Holcim Canada. Si le ou les nouveaux propriétaires sont des joueurs moins importants, incapables d’assumer les contrats de travail existants, est-ce qu’on assistera à des mises à pied, à une détérioration des conditions de travail, à des fermetures d’établissements ? Autant de questions qui demeurent sans réponse. Les travailleurs de Demix ont le droit de savoir », clame Stéphane Côté, conseiller syndical à la FIM.

Pas de fusion sans droits des travailleurs

Aujourd’hui, des travailleuses et travailleurs se sont vus remettre un tract expliquant la situation dans les carrières de LaSalle, Longueuil et Laval, des endroits qui seront assurément touchés par cette fusion qui devrait être complétée au cours du premier semestre de 2015.

La vente d’actifs causée par la fusion touche Demix Béton, Demix Agrégats et Demix Construction au Québec. Holcim Canada est membre du Groupe Holcim, multinationale dont le siège social est en Suisse, et qui est présente dans plus de 70 pays. Pour ce qui est de la société française Lafarge, elle est en activité dans 64 pays. L’entité créée par la fusion des deux entreprises génèrera un chiffre d’affaires de 32 milliards d’euros.

« Les deux entreprises étaient déjà en très bonne santé financière et n’étaient pas dans l’obligation de fusionner, cette transaction a été faite uniquement pour enrichir davantage les actionnaires sans penser aux conséquences pour certains travailleurs et travailleuses. Nous ne sommes pas nécessairement contre la fusion, mais nous voulons des réponses à nos questions », conclut monsieur Côté.

Un climat constructif est maintenant en place

La CSN est très heureuse de constater que sa démarche de concertation lancée publiquement le 17 décembre dernier commence à porter ses fruits. Les conditions sont maintenant en place pour que Produits forestiers Résolu (PFR) puisse récupérer ses certifications environnementales FSC dans le nouveau délai de six mois que le certificateur a consenti pour laisser le temps à cette nouvelle démarche d’aboutir. Il faut en effet régler des dossiers épineux comme l’application de l’entente Baril-Moses ou la détermination des mesures appropriées pour la conservation du caribou forestier.

« Nous saluons la décision de FSC et du gouvernement de mettre les conditions en place pour la récupération des certifications FSC de PFR », affirme Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), qui estime que le climat est maintenant « beaucoup plus serein et constructif qu’il y a un mois » et que de nombreuses rencontres ou échanges fructueux ont été réalisés par la CSN dans ce dossier. De son côté, PFR a salué l’intervention de FSC en la qualifiant même de « sans précédent » et en se disant « impatiente » de rencontrer le certificateur.

Le ministre Laurent Lessard procède à des modifications règlementaires qui devraient faciliter le maintien de la certification des huit millions d’hectares de PFR. Le premier ministre Couillard est également intervenu en fin d’année en disant que PFR devait récupérer sa certification FSC, et en faisant même de ce dossier une de ses principales préoccupations. Plusieurs ministères sont d’ailleurs à pied d’œuvre dans ce dossier

Tous les autres partenaires, comme les groupes environnementaux et les autochtones, sont également prêts à donner sa chance au processus en cours.

Rappelons que cette certification, la plus connue au niveau international, est exigée par 1800 clients importants partout dans le monde, tels que Rona, Home Depot, Best Buy, Ikea, etc. Les emplois dans les usines de PFR à Kénogami, Alma et ailleurs seront donc beaucoup plus stables si PFR peut continuer d’apposer le sceau FSC sur ses produits.

Pour la suite, l’objectif de la FIM-CSN est toujours d’asseoir à une même table les intervenants concernés dans un proche avenir, afin de confirmer le plan de match pour le maintien de la norme FSC chez PFR et la contribution de chacun. Nous souhaitons aussi profiter de l’occasion pour lancer les discussions sur les nouvelles modalités liées à la protection des paysages forestiers (résolution de la FSC) et sur la façon dont elles s’appliqueront chez nous.

À propos

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. La FIM est présente dans l’ensemble du secteur forestier. Le conseil central des syndicats nationaux du Saguenay‑Lac-St-Jean regroupe plus de 160 syndicats CSN de la région et représente 16 000 membres.

Il faut récupérer la certification afin de préserver nos emplois

La Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN lance une démarche de mobilisation et de concertation des acteurs impliqués dans la certification FSC de Produits Forestiers Résolu (PFR) afin de préserver cette certification et d’assurer le maintien des emplois dans les scieries et les usines papetières de l’entreprise.

La CSN estime qu’il faut cesser de voir la certification des produits forestiers FSC (Forest Stewardship Council) comme un frein aux emplois dans le secteur forestier. En fait, c’est exactement le contraire. La certification FSC est en effet exigée par quelque 1800 clients importants de produits forestiers comme Rona, Home Depot, Ikea, Best Buy, etc. Une majorité de consommateurs des produits finis souhaitent supporter une gestion responsable des usines et des forêts. Or, les distributeurs seront toujours extrêmement sensibles à l’avis de leurs clients. « Laisser tomber la certification est une décision à courte vue qui risque de coûter très cher en emplois lorsque les clients vont décider, un à un, d’abandonner Produits forestiers Résolu », explique Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN).

La CSN propose donc aujourd’hui à tous les groupes concernés de se retrousser les manches et de trouver une solution durable de retour à la certification FSC. « Nous travaillerons d’arrache-pied pour que les partenaires concernés (syndicats, PFR, autochtones, communautés locales, groupes environnementaux et gouvernement) s’assoient à une même table de façon à dégager un plan raisonnable de retour à la certification », propose Alain Lampron, qui invite d’ailleurs le ministre Laurent Lessard à mettre en place les conditions favorables à ce type de démarche. C’est le seul moyen pour les produits québécois de PFR de conserver leur part de marché et de continuer à se démarquer sur les marchés lucratifs. Les autres grands joueurs de l’industrie forestière québécoise ont d’ailleurs fait les choix nécessaires pour conserver la mention FSC dès que le certificateur exigeait des changements. S’obstiner ou faire des pressions publiques ne règlera rien, FSC est une organisation présente partout sur la planète qui ne va pas changer ses critères seulement pour PFR.

Certaines des 13 dérogations de PFR à la certification FSC pourraient trouver une solution avec l’aide du gouvernement qui pourrait, par exemple, en ajustant les redevances, rendre la coupe de bois plus avantageuse dans les forêts qui ne sont pas dans les zones sensibles. D’autres dérogations pourront se régler en discutant avec les autochtones afin de trouver des ententes stables. La CSN compte servir d’intermédiaire lors de ces pourparlers. La certification FSC vise autant à protéger la ressource à long terme qu’à tenir compte des droits des travailleurs et de la communauté. C’est un gage d’exploitation équilibrée. « Pour cette raison, nous croyons qu’une démarche de concertation comme celle que nous proposons aujourd’hui convaincra FSC d’accorder un sursis à PFR pour laisser le temps aux intervenants du milieu et à l’entreprise de proposer des pistes de solutions qui permettront de récupérer la certification », ajoute Alain Lampron.

« Il est normal que les gens de la région soient inquiets pour leurs emplois, mais il faut prendre une décision éclairée et qui soit véritablement profitable à long terme, pas seulement pour les résultats du prochain trimestre de la compagnie », affirme Engelbert Cottenoir, président du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay Lac St-Jean.

À propos

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. La FIM est présente dans l’ensemble du secteur forestier. Le conseil central des syndicats nationaux du Saguenay Lac St-Jean regroupe plus de 160 syndicats CSN de la région et représente 16 000 membres.

Des fermetures, pas de vision

Encore une fois, Produits forestiers Résolu (PFR) ferme des machines à papier au Québec : une à Clermont et une à Baie-Comeau. C’est 120 emplois de moins au Québec et 300 au total si on inclut la fermeture complète de l’usine d’Iroquois Falls en Ontario.

Pour tenter de se justifier, PFR accuse tour à tour la conjoncture dans le marché mondial du papier, le prix élevé de la fibre et les attaques des écologistes, mais est-ce que cette multinationale a fait tous ses devoirs ?

Avec la baisse du dollar canadien et la reprise économique aux États-Unis, il n’y a cependant aucune raison pour que les usines de papier du Québec ne soient pas alimentées en copeaux de façon suffisante par les scieries. On parlait même encore récemment d’un surplus de copeaux probable avec les fermetures de plusieurs machines à papier dans les années passées au Québec.

« Pour le moment, on constate surtout que plusieurs grands joueurs de l’industrie font pression sur le gouvernement parce qu’ils aimeraient pouvoir compter sur une garantie d’approvisionnement plus importante à un prix très bas, sans devoir se procurer du bois sur les enchères de la forêt publique (BMMB) ou auprès des producteurs en forêt privée », explique Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM CSN). Ce dernier note par ailleurs que PFR ferme également une usine ontarienne qui n’est pourtant pas aux prises avec le nouveau régime forestier québécois.

D’autres causes doivent aussi être prises en compte pour expliquer le gâchis actuel. « PFR doit aussi se regarder dans le miroir et constater un manque chronique d’investissement dans ses usines depuis des années », déplore Jérôme Tremblay, président du Syndicat des travailleurs et des travailleuses du papier de Clermont (CSN). La députée libérale Caroline Simard tente justement de convaincre son propre gouvernement d’aider à moderniser l’usine de Clermont et de l’amener vers des projets de nanocellulose, bioplastique ou biocarburant.

La région de Charlevoix perd encore des emplois de qualité

« Il est inadmissible que le gouvernement du Québec ne tente pas de trouver une solution pour relancer l’industrie forestière sur une base plus solide, tant dans Charlevoix que dans le reste du Québec. La forêt fait partie intégrante de notre région et du Québec », lance Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches. Cette dernière rappelle que la région de Charlevoix-Est avait déjà perdu près de 200 emplois dans les six derniers mois avant l’annonce de PFR. « Le resserrement des règles à l’assurance-emploi du gouvernement Harper risque de forcer plusieurs personnes à quitter Charlevoix », estime Ann Gingras.

Le gouvernement doit agir rapidement

« Le ministre des Forêts, Laurent Lessard, doit sortir de sa torpeur. La CSN estime qu’il est grand temps que le gouvernement du Québec se penche sérieusement sur les causes du problème d’approvisionnement en copeaux, sur la modernisation et la diversification des usines et sur une réelle vision d’avenir pour les régions forestières du Québec. Investir dans le Plan Nord ne devrait pas être le seul projet de développement économique de ce gouvernement », de conclure Jean Lacharité, vice-président de la CSN. La scierie de Saint-Hilarion, qui approvisionne normalement l’usine de Clermont, a d’ailleurs obtenu un ajout de 100 000 mètres cubes d’approvisionnement en bois en juin dernier, mais cette addition tarde à se concrétiser complètement.

Jean Lacharité rappelle que l’accès au bois de la forêt publique, à l’énergie en provenance des barrages qui alimentent plusieurs entreprises forestières ou aux contrats d’achats de l’électricité des usines de cogénération devraient être des privilèges accordés à l’industrie en échange de retombées régionales conséquentes en matière d’emplois et d’investissements.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. La FIM est présente dans l’ensemble du secteur forestier. Le Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CSN) a été fondé en 1918, il regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la capitale nationale et de la région Chaudière-Appalaches. Il représente 240 syndicats et plus de 45 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

Un simple sursis pour l’usine de Baie-Comeau ?

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) s’inquiète de la très grande fragilité de la prolongation des activités annoncée pour une des machines de l’usine de Produits forestiers Résolu (PFR) à Baie-Comeau.

Le ministre des Forêts, Laurent Lessard, a salué publiquement le maintien en production de cette machine, mais cela pourrait bien être seulement un sursis pour quelques semaines, ou alors se faire au détriment d’une autre usine de PFR.

« Les travailleurs de l’usine PFR de Clermont ont appris qu’une de leurs deux machines allait fermer pour trois semaines et que les copeaux utilisés à Clermont allaient être transférés l’usine de Baie-Comeau pendant cette période », affirme le président du Jérôme Tremblay, président du Syndicat des travailleurs et des travailleuses du papier de Clermont. Il est donc probable que le prolongement des activités à Baie-Comeau ne soit que temporaire, à moins que la fermeture d’une machine à Clermont soit beaucoup plus longue que ce qui a été annoncé aux employé-es.

Rappelons qu’une des deux machines de l’usine de Clermont est en partie la propriété du New York Times qui utilise habituellement le papier provenant de cette usine située près de La Malbaie. À moins d’un changement de propriété de cette machine, l’usine de Clermont doit normalement continuer ses activités pour cet important client.

« Il ne faudrait pas que PFR profite de l’appui du gouvernement pour conserver une usine dans une région, pendant que l’usine d’une autre région supprime des emplois », met en garde Alain Lampron, président de la FIM-CSN. Pour éviter ce genre de piège, ce dernier propose d’ailleurs au ministre Lessard de mettre sur pied un comité provincial de relance du secteur du papier et de la forêt, plutôt que de faire une compétition entre les régions comme PFR en a l’habitude ces dernières années. Il serait par ailleurs opportun que ce comité soit en partie composé des représentants de travailleuses et des travailleurs qui ont à cœur la pérennité des emplois dans toutes les régions forestières du Québec.

À propos

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), qui rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. La FIM est présente dans l’ensemble du secteur forestier. Quant à la CSN, elle représente 325 000 travailleuses et travailleurs, et ce, tant dans les secteurs privé que public.

Rencontre avec le député d’Abitibi-Est pour l’obtention d’approvisionnement forestier

À la suite du point de presse du mardi 18 novembre 2014, les travailleuses et les travailleurs de l’usine de Tembec de Senneterre, accompagnés de leurs représentants syndicaux du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue – Nord-du-Québec (CCATNQ-CSN), de la Fédération de l’industrie manufacturière -CSN et du syndicat local, ont choisi d’aller rencontrer directement le député libéral d’Abitibi-Est, Guy Bourgeois. Cette rencontre a été organisée en collaboration avec la direction de l’entreprise, la Ville de Senneterre et des entrepreneurs forestiers.

Pour l’occasion, messieurs Alain Caron et Daniel Chiasson, du Syndicat des travailleurs(euses) de Tembec, usine Senneterre (FIM-CSN), monsieur Michel Tétreault, de la Fédération de l’industrie manufacturière-CSN, monsieur Giacomo Bouchard, premier vice-président du CCATNQ, messieurs Jacques Goulet et Patrick Garneau de Tembec, messieurs Marc et Sylvain Tremblay, entrepreneurs, et monsieur Jean-Maurice Matte, maire de la ville de Senneterre font partie de la délégation ayant rencontré le député Bourgeois dans le but de faire valoir auprès de ce dernier notre demande d’approvisionnement, afin qu’il intervienne auprès de son collègue Laurent Lessard, ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, pour l’obtention de l’allocation nécessaire pour les usines en région. ‎

Rappelons que si aucune garantie d’approvisionnement de 124 000 m³ supplémentaire n’est octroyée à l’usine de Tembec Senneterre, l’usine devra faire face à des fermetures annuelles de l’ordre de 11 semaines, ce qui mettra en péril sa survie. Nous avons également besoin de cette garantie d’approvisionnement pour permettre les investissements nécessaires à cette survie. La municipalité de Senneterre, le syndicat des employés de l’usine Tembec et les entrepreneurs forestiers exigent une intervention immédiate du ministre Laurent Lessard, afin d’éviter de telles fermetures. Pour ces raisons, une rencontre a été demandée avec le député, Bourgeois, afin de tenter de trouver des solutions au problème. « Nous sommes venus aujourd’hui avec tous nos membres pour faire comprendre au ministre Lessard, par l’entremise de son collègue, le député Guy Bourgeois, que la survie de l’entreprise passe par l’approvisionnement », d’affirmer monsieur Alain Caron, président du syndicat CSN.

À l’instar du syndicat de Tembec Senneterre, le Syndicat des travailleurs de la scierie Béarn (CSN) se réunit également aujourd’hui devant les bureaux du ministère des Ressources naturelles à Ville-Marie pour réclamer, lui aussi, de l’approvisionnement. « Les entreprises forestières ont déjà fait leur part et nous demandons clairement aux libéraux de nous aider à maintenir‎ les emplois de qualités en région, autant à Senneterre qu’à Béarn. Le CCATNQ répond comme toujours à l’appel des travailleuses et des travailleurs du secteur forestier pour leur permettre de conserver de bonnes conditions de travail », de mentionner, Giacomo Bouchard, 1er vice-président au conseil central.

« Nous, à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), n’hésitons pas à nous déplacer ici en région pour venir appuyer les revendications de nos membres. Nous sommes solidaires avec ces hommes et ces femmes, qui font la 2e transformation de la matière première, dans leur demande qui leur permettra de continuer d’exercer leur métier », de conclure, Michel Tétreault, de la FIM-CSN.

Le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue – Nord-du-Québec (CSN) représente plus de 7 000 membres répartis dans 75 syndicats, autant dans le secteur privé que dans le secteur public.

La Fédération de l’industrie manufacturière rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats partout au Québec.

Les industries du Québec toujours sans politique valable

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) amorce sa tournée triennale précongrès sur fond de pessimisme face au manque de vision du gouvernement du Québec quant à l’avenir industriel de la province.

« Dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, où notre tournée commence aujourd’hui, le secteur forestier périclite petit à petit et le gouvernement reste les bras croisés. Il est impensable que les régions forestières du Québec ne trouvent pas de nouveaux marchés pour remplacer celui du papier qui est en déclin », affirme Alain Lampron, président de la FIM-CSN, qui sera à Alma, au Café du Clocher à 17 h, pour rencontrer les syndiqué-es du secteur manufacturier de la région.

La perte de plus de 160 000 emplois industriels en dix ans au Québec a fait en sorte que les emplois de ce secteur ne représentent aujourd’hui que 12 % de la main-d’œuvre, contre plus de 17 % il y a 10 ans. « Il ne suffit pas de subventionner les projets de mines dans le Nord ou une cimenterie en Gaspésie, il faut que le gouvernement Couillard se donne une véritable politique industrielle pour accompagner la modernisation et la diversification des entreprises existantes qui ne font pas partie du Plan Nord. Il faut un plan Sud », ajoute Alain Lampron, qui rappelle que le Parti libéral du Québec se montrait ouvert à l’idée d’une politique industrielle efficace avant son élection en avril dernier.

Plusieurs thèmes feront partie de la discussion à Alma (solidarité internationale, vie syndicale, relations intergénérationnelles, sous-traitance, relations intersyndicales, appartenance, développement sectoriel, etc.).

Ce sera aussi et avant tout le moment pour faire le point sur la situation des syndicats de la région et sur leurs attentes. La tournée précongrès se poursuivra dans les prochains mois partout au Québec et culminera lors du congrès triennal de la FIM-CSN qui se tiendra du 26 au 29 mai 2015 à Saguenay.

À propos

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. La FIM est présente dans l’ensemble du secteur forestier. Quant à la CSN, elle représente 325 000 travailleuses et travailleurs, et ce, tant dans les secteurs privé que public.