Tramway de Québec : la lenteur de la CAQ risque de torpiller le projet

Malgré l’annonce de Geneviève Guilbault, ministre du Transport, le projet de tramway de Québec est encore plongé dans l’incertitude et le troisième lien ne semble plus certain d’aboutir un jour.

Lors de sa récente visite en France, le premier ministre Legault a évoqué la possibilité de procéder à un nouvel appel d’offres pour le tramway de Québec. Encore un autre retard en perspective. Pourtant, ce projet est une occasion inespérée pour redorer son image tant sur le plan environnemental que sur le plan économique. Voilà pourquoi la CSN lance aujourd’hui un appel au gouvernement : ce projet doit être mis en branle dans les plus brefs délais. Il doit être conçu, fabriqué, géré et entretenu au Québec, par de la main-d’œuvre québécoise et qualifiée.

« Le tramway de Québec est une occasion en or de faire diminuer nos émissions de GES et de maintenir et créer des emplois de qualité au Québec. Repousser encore le projet équivaut à le compromettre voire carrément à le torpiller, soutient Caroline Senneville, présidente de la CSN. La ministre du Transport doit appuyer sur l’accélérateur avec CDPQ-Infra pour qu’on lance enfin un appel d’offres clair en exigeant le maximum de contenu canadien et québécois », ajoute la présidente de l’organisation syndicale en précisant qu’on doit rendre le projet irréversible dès que possible.

« Le tramway doit être fabriqué au Québec, comme c’était prévu dans le premier appel d’offres. On dirait que le premier ministre cherche des moyens de gagner du temps ! », souligne pour sa part Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN. Ce dernier rappelle que la main-d’œuvre québécoise connait des contraintes climatiques qui nous sont propres. Construire au Québec est la meilleure option d’un point de vue économique pour garder l’argent investi au Québec et pour favoriser la création de retombées positives ici. C’est aussi le meilleur choix du point de vue de la qualité. On pense ici aux problèmes des voitures du REM à Montréal ou du traversier à Matane, qui auraient pu être évités en choisissant des fabricants du Québec.

Kevin Gagnon rappelle que le récent contrat du pont de l’île d’Orléans a échappé aux constructeurs québécois au profit d’un architecte français qui travaille pour un consortium espagnol. Les devis de l’architecte favorisaient une technique européenne de soudage au détriment de la technique nord-américaine de boulonnage. « Geneviève Guilbeault doit prendre conscience de ces enjeux techniques qui se jouent dans son ministère pour pouvoir corriger le tir et ne pas nuire à notre industrie nationale », ajoute M. Gagnon.

 

Exploitation et entretien du tramway à Québec

« Avec leur connaissance exceptionnelle du réseau de transport dans la région et des différentes composantes qui le forment, les employé-es du Réseau de transport de la capitale (RTC) sont sans aucun doute les mieux placés pour entretenir et gérer le futur tramway. L’intégration du tramway au réseau en place sera une excellente occasion pour développer notre expertise dans l’entretien et le déploiement du transport en commun au Québec. La ministre Guilbault semble souhaiter aller dans le sens du RTC et vouloir lui confier l’exploitation du tramway, mais nous n’avons aucun engagement ferme à ce jour », se méfie Simon Mathieu Malenfant, vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Souvent, les solutions les plus simples sont celles qui s’offrent déjà à nous : la population de Québec sait qu’elle peut compter sur les travailleuses et les travailleurs du RTC pour offrir un service sécuritaire et de qualité. »

« Le RTC a à sa disposition une main-d’œuvre qualifiée qui possède une très grande expertise, un avantage important que viendrait miner un recours à la sous-traitance, plaide de son côté Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Pourquoi risquer à terme une perte d’expertise ? » se questionne cette dernière en faisant aussi valoir que les emplois des sous-traitants ne se trouveraient pas nécessairement sur le territoire de Québec, ce qui retarderait les réparations et créerait du transport inutile. « Le tramway doit cesser d’être un mirage pour la population de Québec et permettre de faciliter le transport tout en diminuant la congestion », conclut Barbara Poirier pour qui un transport en commun structurant profiterait aux travailleuses, aux travailleurs et aux entreprises de la Capitale-Nationale.

 

Le transport, ça doit être collectif

La CSN estime que le transport en commun est un projet collectif. Il s’agit d’un outil dont se dote la société pour favoriser le transport des citoyennes et des citoyens d’une façon à la fois écologique et économique. C’est un investissement dans notre avenir comme société durable. C’est un choix que nous devons faire ensemble. Les gouvernements du Québec et du Canada doivent être à l’écoute des Québécoises et des Québécois qui réclament des solutions efficaces et durables à la crise environnementale et aux enjeux de transport dans nos villes. La ministre Guilbault et la CAQ ne peuvent pas appliquer bêtement une « vision des années 70 ».

Les gouvernements du Québec et du Canada devraient donc augmenter leur contribution financière pour soutenir non seulement ce projet, mais le transport collectif en général, afin d’éviter les coupes de services causés par les déficits actuels et de permettre le développement à moyen et à long terme de ces structures. Il en va de notre avenir collectif et de celui de la prochaine génération.

 

À propos

La CSN est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches–CSN, fondé en 1918, regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la Capitale-Nationale et de la région de Chaudière–Appalaches. Il représente quelque 240 syndicats et près de 45 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

Crise forestière : fermeture de la scierie Petit Paris

Le licenciement collectif des 97 travailleuses et travailleurs de la Coopérative forestière de Petit Paris prend effet aujourd’hui. Les espoirs de réouverture sont extrêmement minces et tout porte à croire que le village de Saint-Ludger-de-Milot va perdre son principal employeur pour de bon. Rappelons qu’une fermeture temporaire était en place depuis juin.

« Nous sommes profondément déçus de perdre nos emplois dans une région qui compte pourtant sur la forêt depuis des générations », affirme Pierre Godin, vice-président du Syndicat des travailleurs de la scierie Petit Paris-CSN.

« Nous sommes solidaires des travailleuses et des travailleurs de Saint-Ludger-de-Milot qui vivent un moment très difficile. La région du Lac-Saint-Jean mérite mieux comme développement économique », affirme Manon Tremblay, présidente du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay-Lac-Saint-Jean-CSN.

Crise forestière
Cette fermeture est le symptôme des difficultés vécues par plusieurs entreprises du Québec dans le secteur du bois de sciage, qui est aux prises avec des tarifs douaniers américains en hausse, un prix du bois relativement bas et une incertitude sur l’approvisionnement des usines à moyen et à long terme.

« Le gouvernement du Québec doit porter une plus grande attention au secteur forestier qui fait partie de l’économie du Québec depuis sa fondation. Ça devrait être l’une de ses priorités, mais il préfère subventionner une usine suédoise de batterie qui est au bord de la faillite », affirme François Enault, 1er vice-président de la CSN.

« Malgré nos démarches auprès de la ministre Maïté Blanchette Vézina, le gouvernement du Québec ne semble pas vouloir faire quoi que ce soit avant l’année prochaine. C’est très décevant et on souhaite maintenant que le premier ministre Legault prenne cet important dossier régional en main », affirme Dominic Tourigny, vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière-CSN.

Lueur d’espoir dans le marché
Selon des données du gouvernement fédéral, la production de bois d’œuvre était en hausse de 14 % au Québec pour les six premiers mois de 2024 par rapport à 2023. Pendant cette même période, l’ensemble de la production nord-américaine était en baisse de 0,5 %, surtout en raison d’une diminution de 3,2 % aux États-Unis. Bref, le marché pourrait se replacer si cette tendance se maintient.

Notons aussi une hausse du prix de la pâte de papier Kraft de plus de 200 $ US la tonne ces derniers mois. Plusieurs entreprises forestières œuvrant dans le papier sont également actives dans le bois et comptent sur les copeaux du sciage pour faire du papier. Une fermeture de plusieurs scieries semble donc problématique pour la filière.

À propos
La CSN est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Elle représente notamment des travailleuses et travailleurs de l’industrie forestière.

Le Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay-Lac-Saint-Jean-CSN regroupe quelque 160 syndicats de la région et représente 16 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

La scierie de Rivière-aux-Rats menacée de fermeture

Divers signes laissent peu de place au doute sur l’avenir de la scierie de Rivière-aux-Rats. Les patrons de la scierie, située près de La Tuque, ont récemment laissé filer 26 % des garanties d’approvisionnement en bois de la forêt publique qui étaient associés à cette usine.

Le volume qui reste, 291 000 mètres cubes de bois, suffit à peine à faire rouler l’usine pendant 30 semaines par an avec un quart de travail en moins. La scierie peut transformer 600 000 mètres cubes par an au maximum de sa capacité ! Il est donc presque assuré qu’elle ne sera pas rentable dans ces nouvelles circonstances. Produits forestiers Résolu, qui gère l’usine de Rivière-aux-Rats, est maintenant la propriété de Paper Excellence, une multinationale qui s’intéresse surtout au papier et non au bois.

« Certains des directeurs locaux nous ont confirmé que la vente aurait lieu et qu’elle se ferait au détriment des travailleurs et travailleuses de Rivière-aux-Rats. Nous sommes extrêmement inquiets pour notre avenir », ajoute Herman Martel, vice-président du Syndicat des employé-es de la scierie de Rivière-aux-Rats–CSN.

Une crise globale au Québec

La CSN déplore également les fermetures prolongées et l’incertitude qui règne sur la scierie Béarn, au Témiscamingue, et sur celle de Saint-Ludger-de-Milot, au Lac-Saint-Jean.

Le bas prix du bois, combiné à une hausse de tarifs imposée par les États-Unis sur le bois d’œuvre du Québec, rendait déjà les usines précaires. S’ajoutent à cela l’incertitude des mesures sur le caribou forestier qui font l’objet d’une chicane Québec-Ottawa et l’impact grandissant des feux de forêt liés aux changements climatiques. L’approvisionnement global en bois risque fort de diminuer dans les années à venir.

Cette toile de fond environnementale n’explique pas tout. « Avant même les mesures sur le caribou, une consolidation était en cours dans l’industrie. Même si une baisse globale des garanties d’approvisionnement est prévisible à moyen terme, on assiste à des manœuvres de l’industrie qui tente de s’entendre en cachette avec le gouvernement pour transférer des garanties d’approvisionnement sans tenir compte de l’impact sur les travailleuses et les travailleurs de même que sur les petites communautés forestières », explique Dominic Tourigny, vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN). La fédération demande donc une rencontre d’urgence avec la ministre Maïté Blanchette Vézina, ou encore avec le premier ministre si la ministre n’a pas les coudées franches. La FIM–CSN demande aussi au gouvernement du Québec de cesser les transferts de garanties d’approvisionnement le temps d’y voir plus clair et de développer une stratégie d’ensemble pour le secteur, en concertation avec les gens concernés.

« La Mauricie est une région forestière depuis des siècles, on ne peut pas laisser tomber nos entreprises sans tenter de trouver des solutions à court terme. On a tellement besoin de logements, il ne faudrait pas créer une rareté artificielle de bois quand les chantiers vont repartir à plein régime avec la baisse des taux d’intérêt qui est déjà amorcée », conclut Pascal Bastarache, président du Conseil central du Cœur-du-Québec–CSN.

À propos
La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Elle représente notamment des travailleuses et travailleurs de l’industrie forestière.

Le Conseil central du Cœur du Québec–CSN regroupe plus de 19 000 membres réunis au sein de 130 syndicats issus de tous les secteurs d’activité. Le territoire du conseil central couvre les deux régions administratives de la Mauricie et du Centre-du-Québec.

Industrie forestière : les syndicats demandent à Québec de sortir de l’immobilisme et d’agir en urgence

Les organisations syndicales représentant les travailleuses et les travailleurs de la filière forestière québécoise – Unifor, le Syndicat des Métallos, la Centrale des syndicats démocratiques (CSD) et la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) – ont uni leurs voix en ce jour de rentrée parlementaire pour dénoncer l’inaction du gouvernement du Québec. Elles réclament, avec urgence, que le gouvernement mette en place un plan global pour répondre aux multiples enjeux qui frappent de plein fouet les travailleuses et les travailleurs de l’industrie forestière.

La filière forestière québécoise est aux prises avec des crises sans précédent. L’instabilité du marché, exacerbée par les tarifs compensatoires imposés par les États-Unis sur le bois d’œuvre, s’ajoute aux défis posés par les changements climatiques et la protection du caribou forestier. Le projet du gouvernement fédéral de décret de protection du caribou forestier causera encore davantage d’instabilité et d’incertitudes. Ces pressions ont entraîné, et entraîneront encore, la fermeture et la consolidation de plusieurs usines, plongeant de nombreuses personnes travailleuses dans la précarité que ce soit après la perte de leur emploi ou dans la crainte de le perdre.

 L’inaction du gouvernement Legault empire la situation

« Devant cette situation insoutenable, le gouvernement de François Legault reste silencieux, immobile, prétendant sauver des emplois. Son inaction et son attitude enveniment la situation et transforment les travailleuses et les travailleurs en instrument de discorde politique. Nous, syndicats qui représentons ces personnes, jugeons qu’il est plus que temps que le gouvernement fédéral cesse les ultimatums sur une position qu’il sait déraisonnable et que celui du Québec prenne le dossier au sérieux et déploie un plan ordonné et intelligent, à la fois pour protéger le caribou forestier, assurer un avenir durable à l’industrie forestière et soutenir adéquatement les personnes travailleuses qui la font prospérer », ont fait valoir Daniel Cloutier d’Unifor, Kevin Gagnon de la FIM-CSN, Dominic Lemieux des Métallos et Luc Vachon de la CSD.

 Développer une vision concertée pour faire évoluer l’industrie forestière

Les syndicats sont bien conscients que des situations difficiles se profilent et que l’industrie forestière est à un tournant. « Nous demandons aux élus d’élever la discussion et de réfléchir ensemble à des solutions pour moderniser l’industrie forestière et la rendre plus résiliente et performante. Un réel plan de transition industrielle doit être développé, un plan qui sera véritablement juste en mettant de l’avant les préoccupations des travailleuses et des travailleurs. Les discussions doivent se tenir à visière levée, au grand jour, et non se résumer à des tractations secrètes entre les compagnies privées et le gouvernement. Les travailleur·euses doivent être impliqué·es, c’est de leurs emplois et de la vitalité de leurs communautés dont il est question », ont conclu les leaders syndicaux.

Crise forestière : La CSN déplore la fermeture de la scierie Petit Paris

La CSN est profondément déçue de l’annonce du licenciement collectif des 105 travailleuses et travailleurs de la Coopérative forestière Petit Paris de Saint-Ludger-de-Milot, au Lac-Saint-Jean.

 Cette mauvaise nouvelle reçue aujourd’hui par le personnel survient alors qu’une fermeture temporaire était déjà en cours depuis juin. Seulement, rien ne forçait l’entreprise à licencier maintenant. « Ça n’augure rien de bon pour l’avenir de l’usine. Surtout dans le contexte actuel, alors que le prix du bois est au plancher et que l’incertitude continue de planer quant à l’approvisionnement », affirme Kevin Gagnon, président de la FIM–CSN.

L’industrie forestière devait déjà composer avec le prix anémique du bois et la décision récente du département américain du Commerce de hausser la taxe cumulative sur le bois d’œuvre québécois de 8,05 % à 14,54 % n’aidera en rien les exportations vers les États-Unis, premier marché de la majorité des scieries québécoises. Par ailleurs, les mesures de protection du caribou forestier et la hausse des feux de forêt créent une incertitude persistante quant à la source d’approvisionnement.

 « Aujourd’hui ce sont les travailleurs de Saint-Ludger qui reçoivent une mauvaise nouvelle, mais d’autres scieries pourraient suivre si le gouvernement du Québec reste inactif face à cette crise qui frappe un secteur clé pour plusieurs régions du Québec », ajoute Kevin Gagnon.

« C’est dramatique pour le village de Saint-Ludger et pour l’économie de toute la région. Nous souhaitons vivement qu’une fermeture définitive puisse encore être évitée », ajoute Manon Tremblay, présidente du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean (CSN).

La FIM–CSN demande par ailleurs à Québec des gestes concrets à l’aube d’une possible catastrophe dans les scieries du Québec. Les consultations tenues ce printemps par la ministre Maïté Blanchette Vézina doivent donner des résultats concrets. « Une politique plus agressive d’utilisation du bois dans les immeubles multilogements, par exemple, pourrait relancer la demande en cette période difficile », conclut Manon Tremblay.

Un recours aux briseurs de grève inacceptable chez Prelco

En plus d’avoir mis ses employé-es en lock-out, l’entreprise Prelco a été pointée du doigt pour le recours à des briseurs de grève. Pour la CSN, la seule manière de mettre fin à ce conflit est de convenir d’une bonne convention collective.

Dans une décision du Tribunal administratif du travail rendue le 26 juillet dernier, l’entreprise spécialisée dans la fabrication de vitrages commerciaux s’est vue ordonner de cesser le recours à deux briseurs de grève. Cette ordonnance de sauvegarde vient confirmer les soupçons du syndicat sur le recours aux briseurs de grève. Sans convention collective depuis le 31 janvier 2024, les près de 90 travailleurs et travailleuses de Prelco à Montréal sont en lock-out depuis le 19 juin 2024.

« Tout ce qu’on veut, c’est le respect. On réclame des augmentations salariales qui tiennent compte de l’inflation. Nous voulons améliorer nos conditions de travail pour continuer de pratiquer notre métier longtemps. Avec son lock-out et le recours aux scabs, l’employeur ne fait rien pour trouver une solution au conflit », déplore Koffi Dramane, président du Syndicat des travailleurs et travailleuses de Prelco-Montréal–CSN.

« Plutôt que de jouer au hors-la-loi en utilisant des briseurs de grève, Prelco devrait se mettre au travail pour relancer la négociation », poursuit Ramatoulaye Diallo, trésorière du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

« Les dirigeants de Prelco doivent bien réfléchir à leurs actions. Après le conflit, il y a aura des relations de travail à maintenir. En agissant comme ils le font actuellement, ils devront travailler fort pour regagner la confiance des travailleurs et des travailleuses. L’employeur doit changer de ton rapidement parce que les salarié-es sont déterminés à se faire respecter », conclut Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

 

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Prelco est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIMCSN). La FIM-CSN représente plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 320 syndicats et provenant de toutes les régions du Québec.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Les travailleurs et les travailleuses gagnent leur syndicat chez Cascades à Cabano

Le tribunal donne raison à la CSN sur toute la ligne et confirme la création du syndicat chez Cascades à Cabano. La décision du Tribunal administratif du travail, rendue le 16 juillet, vient mettre un terme à des mois de démarches antisyndicales de la part de l’employeur.

Les plus de 80 travailleurs et travailleuses de la production de Cascades à Cabano sont officiellement syndiqués à la CSN. Le Tribunal administratif du travail rejette la contestation par l’employeur du libellé de l’unité d’accréditation déposée par la CSN en décembre 2023. Dans les prochaines semaines, le syndicat fera tout le nécessaire pour se mettre en place et préparer la négociation de la première convention collective.

« Il faut saluer la détermination des travailleurs et des travailleuses de Cascades à Cabano. Ils se sont tenus debout pendant des mois et ont refusé d’abdiquer face aux nombreuses tactiques antisyndicales de l’employeur. En se syndiquant, ils donnent un signal important à toute la région : pour améliorer nos conditions de travail et nos salaires, il faut s’organiser ! », explique Pauline Bélanger, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN.

« Maintenant que la juge a tranché, souhaitons que Cascades prenne acte de la décision et changera de ton. Nous ferons tout ce qui est possible de notre côté pour développer un canal de communication avec l’employeur afin de nous assurer de la bonne mise en place du syndicat et de développer des relations de travail les plus harmonieuses possible. Avec cette belle victoire syndicale, c’est maintenant le temps de se tourner vers la négociation de la première convention collective », de conclure Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

À propos

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Un pont fabriqué à l’étranger pour l’île d’Orléans  ?

La CSN ne comprend pas l’attitude du ministère des Transports du Québec qui agit comme s’il voulait que les usines québécoises échappent le contrat de fabrication du nouveau pont de l’île d’Orléans au profit de concurrents européens ou chinois, qui sont très actifs dans ce secteur.

« Ce pont signature devrait être fabriqué au Québec. On ne peut pas exclure les manufacturiers réputés d’ici en demandant des modes de fabrication qui n’ont pas fait leurs preuves dans notre climat hivernal », affirme François Enault, 1er vice-président de la CSN. Le consortium responsable de la réalisation du pont n’a d’autre choix que de se conformer aux directives ministérielles restrictives.

« À la veille de la fabrication annoncée du 3e lien et de plusieurs projets de transport en commun, il est primordial que le gouvernement du Québec envoie le bon signal et exige la part maximale de contenu canadien dans ses appels d’offres. Que le gouvernement agisse de façon à donner une chance réelle à notre industrie. Les Américains et les Européens ne se gênent pas pour favoriser leur industrie nationale », affirme Dominic Tourigny, vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN. « Un 3e lien européen ou chinois retournerait le fer dans la plaie », renchérit ce dernier.

Les dés pipés en faveur de l’étranger

Le problème dans les devis du ministère des Transports du Québec est qu’il exige de faire la soudure des pièces d’acier sur le chantier du pont plutôt que d’utiliser la méthode, plus habituelle en Amérique du Nord, de soudage en usine et de boulonnage sur le site. Le ministère va même jusqu’à dénigrer la méthode nord-américaine par la voix d’une porte-parole. Cette dernière méthode a pourtant fait ses preuves et permet d’utiliser le personnel déjà en place dans les usines plutôt que de tenter de recruter pour effectuer le travail ailleurs. Le soudage extérieur sur le chantier rend aussi plus difficile le contrôle de qualité.

« Nous serions extrêmement fiers de construire le pont de l’île d’Orléans qui se trouve à 10 km de notre usine. Nous avons prouvé notre expertise dans la construction par boulonnage du pont international Gordie-Howe, en Ontario, et des amorces du pont Champlain qui ne nécessitent aucune réparation », affirme Steve Giroux, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Canam Ponts–CSN. Ce dernier ajoute que le boulonnage ne paraît pas une fois le pont construit et qu’il serait tout aussi beau et fort probablement plus durable avec cette méthode. Les autres constructeurs canadiens sont dans la même situation que Canam car ils ne peuvent construire les énormes pièces exigées. Ces pièces nécessitent une expédition par barge, ce qui requiert la disposition d’un très grand atelier comprenant un immense monte-charge en bordure d’une voie navigable importante. Ces derniers éléments ne sont pas nécessaires avec la méthode par boulonnage.

« Après le fiasco du traversier italien de Matane, du REM de l’Inde à Montréal ou les travaux de réfection nécessaires sur le tablier central du pont Champlain pratiquement neuf, il est temps que Québec comprenne que c’est avantageux de construire localement. Tant pour des raisons de qualité, de diminution des gaz à effet de serre liés au transport des matériaux que pour des raisons de revenus fiscaux rattachés à la fabrication qui, sinon, fileront à l’étranger. Les pays sans hivers n’ont pas l’expertise pour notre climat », conclut François Proulx-Duperré, secrétaire général du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

À propos 

La CSN est composée de près de 1 600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, fondé en 1918, regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la capitale nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente quelque 240 syndicats et près de 45 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

Industrie aéronautique : fin de la grève chez Safran

Les travailleuses et les travailleurs de Safran à Mirabel, spécialisés dans la fabrication de trains d’atterrissage pour les avions, ont accepté la nouvelle entente de principe conclue le 3 juillet dans une proportion de 98 % ! Cette entente de quatre ans a été recommandée par le conciliateur et acceptée par les parties. Elle vient d’être validée par les travailleuses et les travailleurs qui étaient en grève depuis le 28 mai dernier.

« Nous sommes très satisfaits. On voulait avoir une augmentation significative du salaire et nous avons obtenu 21 % de plus, dont 10 % la première année. Pour certains échelons salariaux, l’augmentation pourra atteindre 45 % d’ici août 2027 », a commenté Michael Durand, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Safran–CSN. Le salaire sera bonifié de 10 % la première année, de 4 % à la deuxième et de 3,5 % lors des deux dernières.

Le syndicat souligne plusieurs autres gains tels que l’amélioration de la retraite progressive et une hausse du montant versé par l’employeur dans le régime de retraite. La nouvelle convention collective prévoit également une bonification de l’assurance collective et une journée de congé de maladie de plus par année. Par ailleurs, la sécurité d’emploi sera augmentée par de nouvelles balises pour la sous-traitance. On ajoute aussi de la flexibilité dans les horaires de travail et une bonification des congés rémunérés.

« On voit ici un autre exemple de la combativité CSN, qui laisse toutes les prises de décisions entre les mains de ses syndicats, mais qui les accompagne tout au long de la lutte », déclare François Enault, 1er vice-président de la CSN.

« Les syndicats de la FIM en aéronautique ont le vent dans les voiles. Il faut que les travailleuses et les travailleurs puissent toucher leur part de la croissance, surtout dans un marché de l’emploi aussi compétitif », ajoute Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN.

« Mirabel est devenu un joueur important dans l’industrie de l’aéronautique et c’est toute la communauté qui en bénéficie », affirme Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides–CSN.

 

À propos
La CSN est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

Fondé en 1969, le Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides (CCSNL–CSN) regroupe 85 syndicats et plus de 19 300 membres. Le conseil central des Laurentides est l’un des 13 conseils centraux de la CSN qui couvrent le territoire québécois.

Industrie aéronautique : Sonaca doit se redonner des ailes

La multinationale belge Sonaca, qui possède une usine à Mirabel, doit offrir de meilleures conditions de travail afin de pourvoir ses nombreux postes spécialisés dans la fabrication d’ailes d’avion qui sont vacants en ce moment.

La négociation pour une nouvelle convention collective a commencé en février et est toujours en cours puisqu’elle ne progresse pas suffisamment en ce qui concerne la question salariale. Les 182 syndiqué-es ont rejeté la dernière offre patronale à 99,2 %.

« Il y a des écarts de 10 $ de l’heure pour certains métiers si l’on compare avec les taux horaires des employeurs concurrents. De plus, 30 postes sont non pourvus à l’heure actuelle », affirme Benoit Pépin, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Sonaca Montréal–CSN.

Ce dernier ajoute que le salaire d’entrée à 19,89 $ de l’heure est devenu totalement insuffisant pour attirer la relève. Si rien ne bouge à la table de négociation, la grève sera fort probablement déclenchée lorsque ce sera possible en fonction du Code du travail. Il y a d’autres moyens de pression qui sont également sur la table.

L’usine Sonaca de Mirabel fabrique des ailes pour Gulfstream, Boeing, Mitsubishi ainsi que pour Bombardier, notamment pour son avion Global 7500.

« La filière aéronautique du Québec doit être solide et un de ses maillons ne peut pas se retrouver à la traine des autres », ajoute Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« Nous disposons d’un mandat clair de moyens de pression et il serait dommage pour le secteur que nous ayons à perturber la chaîne d’approvisionnement afin de faire avancer les négociations. Sonaca devrait par ailleurs constater les effets de la grève qui a été déclenchée chez Safran, usine voisine, justement par manque d’ouverture et de réalisme de la part de l’employeur face au contexte économique actuel », affirme Kevin Gagnon, président de la FIM–CSN.

Sonaca a un chiffre d’affaires de près de 1 G$ et 3 800 employé-es dans le monde. Elle a signé, en mars 2024, des contrats d’une valeur de 20 millions d’euros avec des clients nord-américains. L’entreprise veut développer ce marché nord-américain qui est le plus prometteur dans le monde pour l’aéronautique. L’usine de Mirabel fait partie de l’équation en étant la seule usine canadienne à pouvoir construire des pièces en aluminium (ailes et empennages) de 18 mètres de long sur trois mètres de large.

« Les Basses-Laurentides sont une région importante pour cette industrie, mais le coût de la vie augmente comme partout au Québec et les entreprises de pointe doivent suivre la parade », conclut Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides (CCSNL–CSN).

 

À propos 

La CSN est composée de près de 1 600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Elle est, entre autres, présente dans le secteur aéronautique.

Fondé en 1969, le Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides (CCSNL–CSN) regroupe 85 syndicats et plus de 19 300 membres. Le conseil central des Laurentides est l’un des 13 conseils centraux de la CSN qui couvrent le territoire québécois.

Grève de 24 h dans deux scieries de Produits Forestiers D&G

Faute d’avancées significatives à la table de négociation, les syndicats des travailleurs des scieries des Produits Forestiers D&G sont en grève pour 24 h à compter de 5 h du matin le mercredi 12 juin. Les établissements concernés sont ceux de Saint-Côme-Linière et de Sainte-Aurélie.

« L’employeur fait du surplace à la table de négociation depuis plusieurs semaines. C’est clair qu’il ne nous prend pas au sérieux malgré un mandat de grève adopté à 93 %. Encore hier, le syndicat de Sainte-Aurélie était en négociation et la partie patronale a maintenu ses positions. Nous avons donc le regret d’annoncer une première séquence de grève de 24 h », déclarent les représentants syndicaux des deux scieries.

Rappelons qu’un arrêt de travail pourrait avoir des impacts importants sur les autres établissements du groupe D&G dans la région. L’approvisionnement pourrait en être affecté, venant diminuer, voire arrêter le travail prévu dans les autres installations.

« L’objectif n’est pas et n’a jamais été de faire la grève à tout prix. Fondamentalement, le but est d’obtenir un bon règlement et la meilleure convention collective possible pour les travailleurs. On va mettre toutes les énergies qu’il faut pour les soutenir, qu’ils atteignent leurs objectifs et obtiennent le respect nécessaire à la conclusion d’une entente satisfaisante », ajoute Pierre Émond, vice-président du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

D’autres journées de grève sont à prévoir si l’employeur ne change pas de posture aux tables de négociation. Rappelons qu’il s’agit d’une négociation coordonnée, la première de leur histoire.

À propos

Le Syndicat des travailleurs de scieries–CSN et le Syndicat des travailleurs des produits forestiers D.G. ltée–CSN regroupent environ 200 travailleuses et travailleurs. Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) regroupe quelque 240 syndicats et 45 000 membres dans les secteurs publics et privés. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats.

Le STT d’Amcor–CSN accepte l’entente de principe

Ce lundi 10 juin en après-midi, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs d’Amcor–CSN a accepté à 83 % par voie de scrutin secret l’entente de principe intervenue avec leur employeur le 31 mai dernier.

« Nous avons obtenu les augmentations salariales suivantes : 1,75 $ l’heure pour la première année, 2,75 % pour la deuxième, la troisième et la quatrième année avec une clause de protection de l’IPC et 1,20 $ l’heure pour la cinquième année. Nous toucherons également une rétroactivité salariale de 2000 $ versée à chaque salarié-e à l’emploi le 1er janvier 2024 et toujours à l’emploi le 10 juin 2024. Nos vacances sont également bonifiées avec, entre autres, l’ajout d’une sixième semaine après 25 ans de service rétroactivement au 1er mai 2024. Nous aurons également un congé mobile par année à partir du 1er janvier 2025 », déclare la présidente du syndicat, Stéphanie Boulay.

« Au nom de la FIM, je salue le travail acharné du syndicat qui vient tout juste d’accepter leur nouvelle convention collective dont les membres peuvent être fiers. Leur lutte pour obtenir de meilleures conditions de travail a porté ses fruits et nous sommes également fiers et satisfaits pour eux », souligne Jérémy Temes-Dubé, vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN.

« Je tiens à féliciter les membres du syndicat qui ont eu le courage de se battre pour obtenir leur dû. Amcor a finalement compris que, pour attirer de nouveaux employé-es et les retenir, il lui fallait proposer des conditions comparables à celles offertes dans la région. Et ce sera certainement un avantage dans le cadre du développement de leur seconde usine, à Granby », conclut Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Amcor–CSN regroupe 97 membres et est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, qui compte plus de 320 syndicats affiliés représentant environ 25 000 membres qui œuvrent dans le domaine industriel québécois. Le Conseil central de la Montérégie–CSN rassemble plus de 31 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 205 syndicats provenant de toutes les fédérations de la CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Longue grève en vue chez Safran

Les travailleuses et les travailleurs de Safran, spécialisés dans la fabrication de système d’atterrissage pour les avions, ont rejeté à 99 % les dernières offres globales et finales de l’employeur. La grève est donc déclenchée à partir d’aujourd’hui pour faire avancer la négociation.

Dans l’assemblée de dimanche soir dernier, les 130 membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Safran–CSN ont également voté à 98 % pour une séquence de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée. La grève est ainsi déclenchée ce matin pour une période de sept jours, mais pourrait se prolonger si rien ne bouge à la table pendant ce temps. Il y a eu 23 jours de négociation jusqu’à maintenant et aucune date n’est au calendrier pour continuer, même si le syndicat est très disponible.

« Les dernières offres de l’employeur ne permettent toujours pas de rattraper les années d’inflation élevée que nous venons de passer après notre dernière convention collective de six ans. Nous sommes encore pris avec des conditions inférieures à la concurrence en aéronautique sur plusieurs points importants », affirme Michael Durand, président du syndicat.

Ce dernier souligne le fait que les trains d’atterrissage fabriqués par Safran sont essentiels dans l’assemblage des avions d’Airbus, de Boeing et de Bombardier, notamment pour son fameux avion d’affaires Global 7500. Une longue grève pourrait alors avoir des conséquences importantes.

« Difficile de comprendre qu’une entreprise, maillon de la chaîne de l’aéronautique, offre des conditions de travail vraiment inférieures aux autres et menace par le fait même une partie de ce secteur si porteur de l’économie du Québec », lance Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« Il faudrait que l’employeur finisse par atterrir à la bonne place et soit compétitif dans ses offres aux travailleuses et aux travailleurs », ajoute Sylvain Grenier, trésorier de la FIM–CSN.

« On surveille ce conflit de proche, car il pourrait avoir un impact régional. Nous sommes derrière les syndiqué-es de Safran », déclare Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides–CSN.

À propos 

La CSN est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

Fondé en 1969, le Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides (CCSNL–CSN) regroupe 85 syndicats et plus de 19 300 membres. Le conseil central des Laurentides est l’un des 13 conseils centraux de la CSN qui couvrent le territoire québécois.

 

Grève chez Safran

Les travailleuses et les travailleurs de Safran, spécialisés dans la fabrication de système d’atterrissage pour les avions, ont déclenché une grève dans la nuit de mardi à mercredi en raison d’une stagnation à la table de négociation après pas moins de 22 jours de pourparlers. Les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Safran–CSN avaient voté à 99,1 % en faveur d’une grève à exercer au moment opportun le 26 avril dernier.

« Après notre dernière convention collective de six ans, nous avons un grand rattrapage à faire en raison de l’inflation. L’employeur ne semble pas le comprendre et il nous offre moins sur trois ans que ce que nous demandons la première année dans le but de réaliser ce rattrapage », affirme Michael Durand, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Safran. L’employeur n’a pas non plus offert de bonification significative des assurances collectives ou du régime de retraite. Sous plusieurs aspects, la convention collective chez Safran est moins avantageuse que celles d’autres entreprises du secteur, comme Airbus. L’usine de Safran à Mirabel, qui compte quelque 130 syndiqué-es, sera en grève pour 24 heures. Il reste une banque d’heures de grève déjà votées qui pourront s’ajouter selon l’évolution de la négociation.

« La CSN estime qu’une multinationale comme Safran devrait pouvoir maintenir le pouvoir d’achat de ses employé-es. C’est encore plus vrai dans le secteur aéronautique, où le gouvernement du Québec s’attend à de bons salaires, comme il l’a réaffirmé cette semaine lors de l’annonce de Boeing », lance Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« On a de bons règlements dans plusieurs industries ces derniers mois, il n’y a aucune raison que Safran et l’aéronautique fassent exception. Il faudrait que l’employeur finisse par atterrir à la bonne place », ajoute Sylvain Grenier, trésorier de la FIM–CSN.

« Les syndicats de la région demeurent solidaires avec les syndiqué-es de Safran. On doit tenir compte de l’inflation et du prix du logement qui ne cesse d’augmenter dans la région », déclare Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides–CSN.

À propos 

La CSN est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

Fondé en 1969, le Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides (CCSNL-CSN) regroupe 85 syndicats et plus de 19 300 membres. Le conseil central des Laurentides est l’un des 13 conseils centraux de la CSN qui couvrent le territoire québécois.

 

 

 

Le syndicat d’Amcor–CSN rejette à nouveau les offres patronales et vote encore pour la grève

Le 6 mai en après-midi, le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Amcor–CSN a de nouveau rejeté les dernières offres patronales et a voté à 73 % en faveur d’une banque de quatre semaines de grève à déclencher au moment jugé opportun.

« Nous sommes en négociation depuis le mois de juin 2023 et nous avons tenu plusieurs rencontres de négociation infructueuses au point où nous avons même demandé la présence d’un conciliateur. Malgré sa présence, la négociation piétine et l’employeur refuse toujours de nous verser des salaires compétitifs. Or, comme tout le monde, nous devons vivre avec les impacts de l’inflation qui nous a durement frappés. Plusieurs autres enjeux restent en suspens, notamment en ce qui a trait à notre assurance collective, à nos congés personnels et à la valorisation de l’ancienneté », déclare la présidente du syndicat, Stéphanie Boulay.

En assemblée générale, le 7 mars 2024, le syndicat avait également procédé à un rejet des offres patronales en plus de voter à 90 % pour un bloc de sept jours de grève en continu.

« Le syndicat vient tout juste de rejeter une seconde fois des propositions jugées nettement insuffisantes par les membres. Nous espérons que l’employeur comprendra le message cette fois-ci, souligne Jérémy Temes-Dubé, secrétaire général de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN. Il s’agit d’un employeur mondial dans un domaine spécialisé qui n’a aucune concurrence au Québec. Leurs derniers états financiers sur neuf mois révèlent des revenus totalisant 10,1 milliards $ et un revenu net de 497 millions $. Sa position stratégique lui permet de contrôler le marché des capsules dévissables utilisées sur les bouteilles à usage unique. Il a les moyens de bien rémunérer son monde et c’est dans cet esprit que nous allons poursuivre la négociation ».

« Partout en Montérégie, même si les employeurs s’arrachent les salarié-es dans le contexte de pénurie de main-d’œuvre, Amcor semble vivre dans son monde, où les décisions des membres du syndicat n’existent pas. L’employeur ne semble pas à l’écoute de ses salarié-es, mais nous les soutenons pour qu’ils parviennent à le ramener à la réalité. Il devra comprendre que pour garder ses employé-es, il faudra les traiter avec respect tout en leur offrant des conditions qui vont rivaliser avec celles des autres entreprises de la région », conclut Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Amcor–CSN regroupe 97 membres et est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, qui compte plus de 320 syndicats affiliés représentant environ 25 000 membres qui œuvrent dans le domaine industriel québécois. Le Conseil central de la Montérégie–CSN rassemble plus de 31 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 205 syndicats provenant de toutes les fédérations de la CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Pour la grève à 99 % chez Safran

Les travailleuses et les travailleurs de Safran ont voté à 99,1 % en faveur d’une grève à exercer au moment opportun. Le taux de participation était de plus de 87 % à l’assemblée du 26 avril.

« Après notre dernière convention collective de six ans, nous avons un grand rattrapage à faire en raison de l’inflation. Il faut s’assurer d’attirer et de maintenir le personnel nécessaire dans notre secteur spécialisé », affirme Michael Durand, le président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Safran. Ce dernier ajoute que la cadence à l’usine est déjà élevée chez cet important fournisseur d’Airbus pour les systèmes d’atterrissage. Les offres patronales sont malheureusement bien en deça de ce qui permettrait d’accomplir ce travail de rétention du personnel, ce qui est pourtant névralgique pour l’avenir de l’usine de Mirabel qui compte quelque 130 syndiqué-es. Le régime de retraite n’est vraiment pas à la hauteur de ce qui se fait dans l’industrie et la couverture d’assurance collective est également moins généreuse que chez les compétiteurs.

« La CSN est fière de représenter de plus en plus de travailleuses et de travailleurs de l’aéronautique. C’est un secteur d’avenir, pourvu que la voix de celles et ceux qui construisent les avions soit entendue », lance Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« C’est incompréhensible qu’une multinationale française de haute technologie ne puisse pas maintenir ou même améliorer le pouvoir d’achat de ses employé-es », ajoute Louis Bégin, président de la FIM-CSN.

« Les syndicats de la région sont solidaires avec les syndiqué-es de Safran. Leur réussite va donner un signal pour les autres entreprises », déclare Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides – CSN.

À propos 

La CSN est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

Fondé en 1969, le Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides (CCSNL-CSN) regroupe 85 syndicats et plus de 19 300 membres. Le conseil central des Laurentides est l’un des 13 conseils centraux de la CSN qui couvrent le territoire québécois.

 

 

 

Le syndicat d’Amcor–CSN déclenche une grève d’une semaine

Ce matin, le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Amcor–CSN a déclenché une grève de 7 jours, jusqu’au 28 avril inclusivement. Le 7 mars dernier, les membres ont adopté à 90 %, par voie de scrutin secret, une banque de sept jours de grève à déclencher au moment jugé opportun. Une grève de 24 heures avait également été exercée le 18 février dernier.

« Nous sommes toujours en négociation depuis le mois de juin 2023, forts de l’appui d’un conciliateur. Malgré sa présence, l’employeur refuse toujours de verser des salaires compétitifs, à la hauteur du coût actuel de la vie. Comme tout le monde, nous devons vivre avec les impacts de l’inflation qui continue de nous frapper collectivement. Plusieurs autres enjeux restent en suspens, notamment en ce qui a trait à notre assurance collective, à nos congés personnels et à la valorisation de l’ancienneté », déclare Stéphanie Boulay, présidente du syndicat.

« Les membres du syndicat veulent simplement obtenir des conditions d’emploi à la hauteur du travail accompli chaque jour. De la part d’un employeur mondial dans un domaine spécialisé qui ne rencontre aucune concurrence au Québec, nous nous attendons à mieux. Sa position stratégique lui permet de contrôler le marché des capsules dévissables utilisées sur les bouteilles à usage unique, une position très rentable. Il a donc les moyens de bien rémunérer ses salarié-es et c’est dans cet esprit que nous allons soutenir le syndicat jusqu’au bout dans cette négociation », souligne Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN.

« Partout en Montérégie, les entreprises rivalisent pour attirer et surtout, pour garder les salarié-es, dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre qui exige l’établissement de bonnes conditions de travail. Amcor doit entendre raison et se rendre à l’évidence que pour garder ses employé-es, il faut les traiter avec respect en offrant des conditions égales aux autres entreprises de la région », ajoute Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Amcor–CSN regroupe 97 membres et est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, qui compte plus de 320 syndicats affiliés représentant environ 25 000 membres qui œuvrent dans le domaine industriel québécois. Le Conseil central de la Montérégie–CSN rassemble plus de 31 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 205 syndicats provenant de toutes les fédérations de la CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Avenir de la forêt : La CSN s’inquiète de l’avenir de la scierie Petit Paris

La CSN s’inquiète de l’avenir de Produits Forestiers Petit Paris à Saint-Ludger-de-Milot, au Lac-Saint-Jean. L’entreprise pourrait bien être vendue pour qu’une autre usine récupère son approvisionnement en bois de la forêt publique.

Le syndicat a appris de la bouche de hauts dirigeants de l’entreprise, laquelle est une coopérative à 50 %, que l’usine serait vendue et que les volumes de bois de la forêt publique, actuellement alloués à Saint-Ludger, seraient transférés à l’usine d’Arbec-Rémabec de l’Ascension-de-Notre-Seigneur. Une partie des employé-es suivrait également, sans qu’on sache si l’ancienneté serait respectée en fonction des règles qui s’appliquent normalement dans une telle situation.

« Pour Saint-Ludger c’est une catastrophe, l’économie locale dépend énormément de la scierie. On ne comprend pas que notre coopérative, qui est bien ancrée dans notre milieu, puisse avoir accepté un tel transfert. On se sent trahis », affirme Pierre Godin, vice-président du Syndicat des travailleurs de la Scierie Petit-Paris–CSN.

Selon la FIM–CSN, la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette Vézina, ne doit pas accepter le transfert de volume de bois de la forêt publique tant et aussi longtemps qu’un projet viable pour Saint-Ludger-de-Milot est encore possible. « La forêt fait vivre plus d’une centaine de municipalités au Québec. On ne doit pas décider du jour au lendemain de vider certains villages pour faire de plus grosses usines ailleurs », affirme, Jérémy Temes-Dubé, secrétaire général de la FIM–CSN. Ce dernier s’inquiète qu’une vision strictement économique, comme celle du ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, soit plaquée sur le secteur forestier. Le développement régional doit être pris en considération. Le transport de billes de bois brutes sur de longues distances n’est par ailleurs pas aussi économique en carburant que le transport de bois d’œuvre scié et séché.

La FIM–CSN en appelle au député du Lac-Saint-Jean, Éric Girard, pour qu’il demande un moratoire sur le transfert de volume de bois de la forêt publique. « La récente consultation du gouvernement sur l’avenir de la forêt ne doit pas être un écran de fumée pour cacher la fermeture d’usines dans les petites localités », ajoute le secrétaire général de la FIM–CSN.

« Le maire de Saint-Ludger-de-Milot, Marc Laliberté, est également sollicité pour aider à construire l’avenir de la scierie Petit Paris dans sa municipalité », ajoute Marie-Pier Ouellet, vice-présidente du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN.

À propos 

La CSN est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Elle représente notamment les usines de Kénogami et d’Alma.

Le Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN regroupe quelque 160 syndicats de la région et représente 16 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

Consultation sur l’avenir de la forêt: les travailleurs et travailleuses doivent être au centre des préoccupations, insistent les organisations syndicales

Alors que se tient aujourd’hui la Rencontre nationale des partenaires sur l’avenir de la forêt, les quatre organisations syndicales représentant de la filière forestière québécoise, Unifor, le Syndicat des Métallos, la Centrale des syndicats démocratiques (CSD) et la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), demandent que les travailleurs et travailleuses figurent au cœur des préoccupations pour assurer un avenir durable et équitable pour tous les acteurs impliqués.

« L’avenir de la forêt et de nos emplois passe par une vision commune, une concertation qui implique les travailleurs et travailleuses, un plan d’action concret, davantage d’ambition pour développer une industrie qui aidera à décarboner le Québec et des politiques publiques pour s’en donner les moyens », soulignent les représentants syndicaux du secteur de la forêt, le directeur d’Unifor, Daniel Cloutier, celui des Métallos, Dominic Lemieux, le président de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), Luc Vachon ainsi que le président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), Louis Bégin.

Les quatre syndicats soulignent l’importance d’un diagnostic précis de la situation, qui tient compte des différentes pressions sur la forêt, dont les effets des feux, le Plan Caribou ainsi que les droits des Premières nations. « À la lumière de ce diagnostic, on souhaite pouvoir établir un cadre solide pour protéger les droits et les emplois des travailleurs tout en garantissant la durabilité de notre environnement forestier. Il faut anticiper les changements pour planifier une transition juste, quant aux emplois et à l’avenir économique des communautés », estiment les quatre syndicats.

Planifier la transition

Les travailleurs et travailleuses du secteur forestier doivent être au cœur des décisions qui les concernent.

« Nos membres ne vivront peut-être plus de la forêt de la même façon. Mais ils sont convaincus qu’il est possible d’en vivre encore longtemps avec de bons emplois dans des industries à forte valeur ajoutée. Ce sera possible seulement si on se dote de mécanismes de concertation plus structurés, prévisibles et transparents, qui impliquent à la fois les représentants des travailleurs, des communautés, du gouvernement et des entreprises. Ensemble, on doit arriver à concilier développement durable, emplois de qualité, développement économique des communautés et décarbonation de l’économie », concluent les syndicalistes.

Pénurie de travailleurs sylvicoles : la solution est à portée de mains

À l’aube de la saison des travaux sylvicoles, le Conseil central du Bas-Saint-Laurent, la Fédération de l’industrie manufacturière et le Syndicat national de la sylviculture, tous affiliés à la CSN, dénoncent la menace qui pèse sur ce secteur névralgique de l’industrie forestière.

Depuis de nombreuses années, le secteur forestier fait face à une difficulté croissante de recrutement et de rétention de travailleurs sylvicoles. Cette problématique menace le maintien des travaux d’aménagement forestier, et ce, partout au Québec. Le mode de rémunération à forfait, qui a pour effet de créer un revenu incertain, constitue l’une des principales causes de ces difficultés. Des partenaires régionaux ont donc mis sur pied un projet pilote pour revoir ce mode de rémunération.

De 2020 à 2023, ce projet a expérimenté une rémunération hybride, c’est-à-dire basée sur un taux horaire et sur la productivité. Le projet a aussi permis aux travailleurs sylvicoles d’avoir droit à certains avantages sociaux largement répandus sur le marché du travail, mais auxquels ils n’avaient pas accès, tels que des congés mobiles et un REER collectif.

Le rapport d’évaluation du projet a démontré que cette meilleure rémunération a permis de juguler l’érosion du nombre de travailleurs sylvicoles. « Pendant quatre ans, nous avons enfin réussi à mieux vivre de notre métier, témoigne Serge Desrosiers, président du Syndicat national de la sylviculture. Les travailleurs craignent maintenant de perdre les conditions mises en place par le projet pilote. Selon plusieurs de mes collègues, leur avenir dans le métier dépend du maintien de ces conditions. »

Malgré les résultats concluants du projet, le gouvernement n’a pas indiqué son intention d’implanter cette solution de manière permanente et à l’ensemble de la province.

Vague de départs
« La fin de ce nouveau mode de rémunération, jumelé avec l’actuelle pénurie de main-d’œuvre, aura des conséquences importantes sur toute l’industrie forestière de la région et de l’ensemble du Québec », insiste Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

L’exploitation forestière représente bon an, mal an plus de 2 G$ en recettes pour le Québec. De façon plus globale, l’industrie du bois rapporte près de 7 G$ au PIB. « Ces résultats sont possibles grâce au travail d’aménagement forestier, ajoute le dirigeant. Pas de travailleurs sylvicoles, pas d’aménagement forestier et pas d’exploitation forestière. C’est aussi simple que ça. »

« Pour le Bas-Saint-Laurent, l’industrie forestière représente un secteur névralgique de l’économie, ajoute Pauline Bélanger, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN. La majorité des travailleurs forestiers du Québec se retrouvent ici, dans notre région. Nous voulons conserver ces emplois. Nous avons la chance que notre députée de Rimouski soit également ministre des Ressources naturelles et des Forêts. Nous lui demandons, ainsi qu’à ses collègues députés de la région, d’intervenir de façon urgente afin de mettre en place des normes minimales de rémunération pour tous les travailleurs sylvicoles de la province, normes basées sur le projet pilote du Bas-Saint-Laurent », termine Mme Bélanger.

À propos
Le Syndicat national de la sylviculture compte quelque 200 membres. Il est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) qui regroupe plus de 320 syndicats, représentant environ 25 000 membres œuvrant dans le domaine industriel québécois. Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN représente près de 8600 membres répartis dans plus de 97 syndicats dans toutes les MRC de la région — de La Pocatière à Les Méchins — et tous les secteurs d’activité confondus, qu’ils soient privés, publics ou parapublics.