Centres d’hébergement privés : la région de Québec complète ses négociations

Le 31 mai, les travailleuses et les travailleurs de la Résidence Ste-Geneviève dans la région de Québec ont adopté à 73 % une entente de principe.

L’accord respecte la plateforme de revendications du secteur des centres d’hébergement privés, dont l’atteinte du salaire minimum de 18 $ l’heure.

Cette nouvelle entente met aussi fin à la ronde de négociation coordonnée pour le Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région de Québec–CSN. À l’échelle de la province, cette nouvelle entente constitue la 27e de la négociation coordonnée.

Au cours des deux dernières semaines du mois de mai, le secteur des CHP a conclu quatre ententes.

Centre de la petite enfance L’Enfanterelle : une grève qui aurait pu être évitée

Après deux ententes de principe tombées à l’eau en raison d’un employeur qui refuse de respecter sa parole et qui s’entête à vouloir imposer des reculs dans leurs conditions de travail, les travailleuses du CPE L’Enfanterelle de Laval sont en grève générale illimitée depuis le 30 mai.

La dizaine de travailleuses sont sans contrat de travail depuis le 31 mars 2020. Ce CPE est le seul dans cette situation parmi les 115 accréditations syndiquées CSN de Montréal et de Laval !

Après que l’employeur soit revenu sur sa parole lors de la première entente de principe, et après avoir effectué cinq jours de grève, les travailleuses ont accepté, afin de dénouer l’impasse, de revenir au statu quo, c’est-à-dire à la conservation de neuf jours de congés mobiles attribués à chaque travailleuse pour pallier l’absence de véritables pauses quotidiennes.

Pour sa part, l’employeur s’obstine à vouloir retirer cet acquis à la convention collective, vieux de plus de dix ans, à la seule travailleuse de la catégorie d’emploi responsable en alimentation, qui œuvre dans ce CPE depuis plus de 30 ans !

« Pour les éducatrices, il est impensable de laisser leur responsable en alimentation subir des reculs importants dans ses conditions de travail. On ne laisse personne derrière », insiste la présidente du Syndicat des travailleuses(eurs) des CPE de Montréal et Laval–CSN, Anne-Joelle Galipeau.

« Depuis des mois, les travailleuses tentent de régler le conflit, mais se butent à une direction qui refuse de négocier de bonne foi. On ne parle pas de demandes frivoles de la part des travailleuses. On parle simplement de maintien des acquis », dénonce Stéphanie Vachon, représentante des CPE à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

Mépris
« En pleine pénurie de travailleuses en CPE, il est désolant de voir la façon dont cette direction traite ses employé-es », ajoute Sébastien Gagné, vice-président responsable des régions de Montréal, de Laval et du Grand Nord québécois à la FSSS–CSN.

Les travailleuses déplorent les impacts de ce conflit sur les enfants et leurs familles, mais elles ont tout fait pour dénouer l’impasse. Malheureusement, elles font face à un employeur qui souhaite avoir raison à tout prix, sans aucune logique.

Pour le CPE, ce conflit risque d’avoir des impacts financiers et humains importants, sans compter les conséquences sur le climat de travail. Tout ça, pour une question de quelques centaines de dollars !

Centres d’hébergement privés : le Bas-Saint-Laurent termine ses négociations

Les travailleuses et les travailleurs de la Congrégation des sœurs de Notre-Dame du Saint-Rosaire viennent d’adopter à 81 % une entente de principe. Cette nouvelle entente clôt ainsi la ronde de négociation coordonnée dans les cinq centres d’hébergement privés du Bas-Saint-Laurent syndiqués CSN.

L’accord prévoit des augmentations de salaire de 2,80 $ l’heure sur trois ans de même qu’une bonification des primes, du régime de retraite et de l’assurance collective.

Les membres du Syndicat du personnel des centres d’hébergement et des institutions religieuses Rimouski-Neigette–CSN mettent ainsi fin à plusieurs mois de négociation. En mars dernier, ils avaient adopté un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.

« Les travailleuses et les travailleurs ont réussi à obtenir des gains importants, tout comme leurs camarades de la Résidence Seigneur Lepage, du Manoir Les Générations, des Résidences de l’Immaculée et du Centre Polyvalent des Aînés », indique la présidente du syndicat et vice-présidente régionale au Bas-Saint-Laurent de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN, Liette Ross. « Je tiens à saluer la mobilisation des employé-es de la résidence de la Congrégation des sœurs de Notre-Dame du Saint-Rosaire, qui grâce à leur persévérance, ont réussi à aller chercher de meilleures conditions de travail », se réjouit Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN. À l’échelle de la province, cette nouvelle entente constitue la 26e de la négociation coordonnée.

Semaine québécoise des services de garde éducatifs : reconnaître leur apport fondamental

La Semaine québécoise des services de garde éducatifs à l’enfance se déroulera du 29 mai au 4 juin 2023 sous le thème : « Le départ pour la grande aventure ».

Dès les premiers jours de fréquentation au CPE ou chez une responsable en service de garde éducatif (RSGE), pour le tout-petit ayant la chance d’avoir une place, « La grande aventure débute ». Ce milieu deviendra un peu sa 2e maison et saura mettre en place tout ce qu’il faut pour que chaque jour devienne un jour de fête et que chaque expérience complète son petit sac à dos de vie. En ce sens, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) souligne qu’il reste du chemin à faire afin de reconnaitre à sa juste de valeur l’importance que les milieux éducatifs régis et subventionnés ont sur les premières années de vie des enfants, mais aussi sur leur avenir.

Les premières années, de 0 à 5 ans, fleurissent de moments cruciaux où tout se joue pour les tout-petits. C’est à ce moment qu’ils développent les assises fondamentales qui leur permettront de construire les adultes de demain, épanouis et équilibrés. « Il est plus qu’urgent de reconnaitre à sa juste de valeur l’importance que les milieux éducatifs régis et subventionnés ont dans la vie des enfants et de leurs familles, et ce, pendant la fréquentation, mais aussi des années plus tard. En effet, ils auront un impact dans toutes les sphères du développement de l’enfant, que ce soit en relation sociale, en savoir-être, en habileté verbale, motrice ou autres. Ces compétences et ces acquis sont tellement importants qu’il est impératif d’offrir à tous les acteurs de notre réseau le soutien et les services qui contribueront à ce que cette grande aventure soit l’élément clé du plein développement de nos tout-petits » de déclarer Lucie Longchamps, représentante du secteur de la petite enfance à la FSSS–CSN.

Or, on le voit avec le manque de place en service de garde éducatif, la pénurie de personnel est toujours très présente dans notre réseau. « Nous réitérons le souhait et la nécessité de reconnaitre à sa juste valeur ces professions si l’on veut attirer et surtout maintenir les jeunes recrues dans le métier. Nous souhaitons que notre réseau de service de garde éducatif demeure bien vivant et surtout attrayant pour le bien des générations futures » d’ajouter Chantal Racicot, représentante des RSGE à la FSSS–CSN.

« Trop souvent, les éducatrices nous quittent très rapidement, certaines même pendant leur période de stage, constatant la charge de travail et les conditions auxquelles elles devront faire face pour les vingt ou trente prochaines années. De plus, toutes peuvent malheureusement témoigner du nombre croissant d’enfants qui vivent des difficultés à divers niveaux et qui nécessitent des soins appropriés. Il faudra que le ministère soit plus créatif et agile, afin que des sommes soient mises à disposition pour améliorer le soutien à ces tout-petits, sans oublier les travailleuses pour qui la charge de travail s’est alourdie au fil des années » de poursuivre Stéphanie Vachon, représentante du secteur des CPE à la FSSS–CSN.

Depuis maintenant plusieurs années que le réseau des CPE et des RSGE est bien ancré dans notre société, toutefois, il a été souvent été malmené au fil des ans. Il reste donc énormément de chemin à faire pour en assurer son plein développement tout en y garantissant la qualité et l’amélioration des services, notamment auprès des enfants à besoins de soutien particulier.

Nouvelle entente dans les centres d’hébergement privés syndiqués CSN

Le 26 mai, les membres de la résidence Les Promenades du Parc ont signé une nouvelle convention collective.

Bien que cette section du Syndicat des travailleuses et des travailleurs des résidences et des centres d’hébergement privés de la Montérégie–CSN ne fasse pas partie de l’actuelle ronde de négociation coordonnée, elle a obtenu plusieurs gains notables, dont le salaire de 18 $ l’heure et plus à l’embauche pour certains titres d’emplois ainsi que le maintien des primes versées par le gouvernement dans l’éventualité où Québec y mettrait fin.

La nouvelle convention se terminera le 31 décembre 2025, ce qui permettra à l’accréditation de rejoindre la prochaine négociation coordonnée. Située à Longueuil, la résidence Les Promenades du Parc appartient au Groupe Maurice.

Une nouvelle entente au Bas-Saint-Laurent !

Le 23 mai, les travailleuses et les travailleurs de la section Résidence Seigneur Lepage du Syndicat du personnel des centres d’hébergement et des institutions religieuses Rimouski-Neigette–CSN ont adopté à 91,5 % une entente de principe pour le renouvellement de leur convention collective. Au chapitre des salaires, ils obtiennent notamment un gain de 3 $ l’heure sur trois ans.

Ce nouveau règlement rejoint les paramètres de la plateforme commune de la négociation coordonnée à l’échelle provinciale et porte le compte à quatre ententes dans les cinq centres d’hébergement privés (CHP) au Bas-Saint-Laurent.

« Cette 4e entente démontre encore une fois que nos revendications en matière de salaire et de conditions de travail sont tout à fait justifiées dans le contexte de pénurie de main-d’œuvre et d’inflation », souligne la présidente du syndicat et vice-présidente régionale au Bas-Saint-Laurent de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN, Liette Ross. « Les travailleuses et les travailleurs de la Résidence Seigneur Lepage toucheront enfin de meilleures conditions pour leur travail essentiel : prendre soin de nos aîné-es. Ils rejoignent ainsi leurs collègues du Manoir Les Générations de Rimouski (groupe Cogir), des Résidences de l’Immaculée (section Les Investissements G. L.) et du Centre Polyvalent des Aînés », conclut Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN.

Le gouvernement veut dévaluer plusieurs titres d’emploi

Bien que les organisations syndicales soient satisfaites de certaines ententes dans le cadre des travaux du comité national des emplois, elles dénoncent la mauvaise foi de la partie patronale dans l’évaluation de plusieurs titres d’emploi créés il y a de cela plusieurs années.  Malgré une pénurie de personnel sans précédent, le gouvernement cherche à déprécier la valeur des titres d’emploi d’infirmière clinicienne spécialisée, d’acheteuse et de sexologue clinicienne/clinicien.

« On le sait, en ce moment, le personnel quitte massivement le réseau, et le gouvernement va malgré tout de l’avant avec des propositions qui visent à diminuer des cotes d’évaluation des infirmières cliniciennes spécialisées, des acheteuses et des sexologues cliniciennes/cliniciens. Là où sa mauvaise foi est flagrante, c’est que dans le cadre des travaux, il a cherché à diminuer l’évaluation qu’il nous avait lui-même déposée en 2015 », de dénoncer les porte-paroles de la FSSS–CSN, de l’APTS, de la FIQ, de la FP–CSN, de la FSQ-CSQ, du SCFP-FTQ, et du SQEES-FTQ.

Rappelons que selon les conventions collectives de ces organisations syndicales, il est prévu que lors de la création d’un nouveau titre d’emploi, ce dernier est inscrit à la nomenclature avec un rangement temporaire jusqu’à ce qu’une entente paritaire intervienne quant à son évaluation. Notons que ces ententes sont des plus importantes, car ce sont les rangements qui déterminent l’échelle salariale des différents titres d’emploi en fonction de leurs responsabilités. S’il n’y a pas d’entente sur l’évaluation, une décision arbitrale doit alors être rendue.

Dans les derniers mois, les titres d’emploi de sexologue, de sexologue clinicienne/clinicien, d’acheteuse, d’adjointe à la direction et d’infirmière clinicienne spécialisée ont été évalués dans le cadre du comité national des emplois. Bien qu’une entente soit survenue quant à l’évaluation des titres d’emploi d’ajointe à la direction et de sexologue, reste à déterminer la façon dont les ajustements salariaux seront portés. Il est maintenant prévu que les titres d’emploi d’acheteuse, de sexologue clinicienne/clinicien et d’infirmière clinicienne spécialisée soient pour leur part référés en arbitrage.

« Nous ne pouvons accepter le fait que c’est encore une fois des emplois que nous reconnaissons comme majoritairement féminins qui écopent. Les travailleuses et les travailleurs du réseau public ont besoin de plus de reconnaissance, pas d’une dévalorisation » de conclure les organisations syndicales.

Service de garde en milieu familial : des pistes pour stopper l’effritement du réseau

Alors que le manque de places en garderie se fait toujours aussi criant et que le réseau actuel s’effrite rapidement, les responsables de service de garde éducatif en milieu familial (RSGE) membres de la CSN, proposent des solutions.

D’un côté, le gouvernement de la CAQ a promis de créer 37 000 nouvelles places subventionnées en garderie d’ici 2024-2025. De l’autre, la province a perdu près de 20 000 places en milieu familial entre 2018 et 2022, selon les données du ministère de la Famille.

Réunies en conseil sectoriel, des représentantes des quelque 3 000 RSGE affiliées à la CSN ont ciblé plusieurs pistes de solution qui permettraient d’endiguer l’exode des RSGE en milieu familial vers d’autres professions.

Les RSGE proposent notamment l’accès à un régime de retraite, l’inclusion de l’emploi comparateur (éducatrice en CPE, échelon 3, non qualifiée) à l’entente collective, une clause de non-appauvrissement de même que des primes pour la reconnaissance de l’expérience et pour les régions éloignées.

De la grande visite
Le 21 avril, les représentantes des RSGE ont déposé leurs demandes à la ministre de la Famille, Suzanne Roy. Il s’agit d’un geste symbolique puisqu’un tel dépôt du cahier de demandes directement au ministre constitue une première pour le secteur.

« Ce gouvernement répète que le développement des enfants lui tient à cœur. Ce développement démarre dès la période 0 à 5 ans. C’est nous, les éducatrices, qui outillons les tout-petits. Il nous faut plus de reconnaissance et du soutien pour que le réseau reste fort », indique Chantal Racicot, représentante du secteur des RSGE à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

« C’est une véritable vocation, mais il y a une limite à s’appauvrir. Actuellement, les responsables pigent à même leurs revenus pour fournir des repas équilibrés. La hausse du panier d’épicerie est l’un des éléments qui met en péril la situation financière de milliers de RSGE. Il faut rapidement établir un mécanisme de protection sans quoi plusieurs devront fermer leurs portes », souligne Lucie Longchamps, vice-présidente à la FSSS–CSN.

« Les RSGE peuvent compter sur le soutien des syndicats de toute la grande région de la Montérégie afin de faire reconnaître, une fois pour toutes, la véritable valeur de leur travail. Ces responsables, majoritairement des femmes, méritent de meilleures conditions », conclut Jean-Philippe Dell’Aniello, premier vice-président du Conseil central de la Montérégie–CSN.

Cinq ententes en une semaine pour les centres d’hébergement privés

La négociation coordonnée des centres d’hébergement privés (CHP) a le vent dans les voiles !

Le 13 avril, les membres des sections Pavillon Murray et Manoir Manrèse du Syndicat régional des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement de la région de Québec–CSN ont voté à l’unanimité deux ententes de principe pour le renouvellement de leur convention collective. Plus tôt cette semaine, leurs consœurs et confrères de la section Logidor avaient également voté en faveur d’une entente.

Du côté du Syndicat des travailleuses et travailleurs des résidences et centres d’hébergement privés de la Montérégie–CSN, les sections Résidences Richeloises et Clair Matin ont elles aussi obtenu un accord.

Pour leur part, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Centres d’hébergement privés de la région Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN, section Villa d’Alma ont également accepté un règlement mettant fin à plus de quatre mois de grève.

Au cours de la semaine du 10 avril seulement, cinq ententes ont été adoptées, portant le compte à 24 règlements, soit la moitié des syndicats participants.

Centres d’hébergement privés : trois nouvelles ententes!

En quelques jours seulement, trois nouvelles ententes viennent d’être conclues dans l’actuelle ronde de négociation coordonnée des centres d’hébergement privés (CHP).

Le 6 avril 2023, les membres de la section Résidences Richeloises du Syndicat des travailleuses et travailleurs des résidences et centres d’hébergement privés de la Montérégie–CSN ont voté à 92 % en faveur d’une entente de principe pour le renouvellement de leur convention collective. Puis le 11 avril, c’était au tour de leurs collègues de la section Clair Matin d’adopter à 89 % une entente de principe.

Du côté du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région de Québec–CSN, une entente a également été adoptée à l’unanimité par les membres de la section Jardins Logidor, le 11 avril.

Ces trois résidences de McMasterville, Longueuil et Sainte-Foy appartiennent au groupe Cogir. Les trois ententes respectent en tout point les revendications de la plateforme commune de la négociation coordonnée des centres d’hébergement privés (CHP).

Ces trois nouveaux règlements portent le compte à 21 ententes dans la négociation coordonnée.

Hôpital de Lachine : couper des services publics pour les donner au privé, c’est non !

L’hôpital de Lachine donne des services qui sont essentiels à la population du quartier et des alentours. Or, le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) désire y fermer l’urgence, les soins intensifs, les soins spécialisés et refuse l’arrivée de patientes et de patients par ambulance depuis le 14 février 2022. Pour la Fédération de la Santé et des Services sociaux (FSSS–CSN) et le syndicat des employés du CUSM (SECUSM–CSN), il est primordial que ses services hospitaliers demeurent accessibles et publics, sur une base permanente, d’autant plus de que l’hôpital de Lachine est le seul hôpital francophone de l’Ouest de l’ile et qu’il dessert une population de plus de 300 000 personnes.

Pour justifier sa décision, le CUSM invoque un défi au niveau de la main-d’œuvre. Pour Shiaman Diawara, président du SECUSM, cela ne tient pas la route « Il y a des enjeux d’attraction et de rétention du personnel, mais la privatisation c’est une bien mauvaise solution et cela va juste empirer la situation. De plus, récemment des travaux importants de modernisation de l’hôpital ont eu lieu. On ne comprend pas ce revirement de situation, soit vouloir dilapider nos services publics pour les confier au privé ».

« Il est inconcevable de fermer des services alors qu’on sait que le réseau est partout en surcharge. Le gouvernement Legault veut faire construire de nouveaux hôpitaux privés prétextant vouloir désengorger le réseau, mais à côté il fait fermer des services publics et sous-utilise les installations déjà existantes. Ce n’est ni logique ni acceptable » de trancher Sébastien Gagné, vice-président de la FSSS–CSN pour la grande région de Montréal.

L’hôpital de Lachine a été classé le 26e meilleur hôpital au Canada parmi plus de 1300 hôpitaux selon le magazine Newsweek, publié en mars de cette année. De plus, rappelons-nous qu’en 2007, l’Assemblée nationale avait adopté une motion garantissant la vocation communautaire de l’hôpital de Lachine et le maintien de tous ses services – y compris l’urgence et l’unité des soins intensifs.

Pour Ariane Carmel-Pelosse, 2e vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN « Il faut reconnaître que l’hôpital de Lachine est une ressource essentielle pour la population. La fermeture de l’urgence, des soins intensifs et de salles d’opération pourrait avoir des conséquences importantes pour les usagères et les usagers et sur leur santé.  En effet, passer plus de temps en ambulance pour se rendre à un autre hôpital pourrait être fatal pour certains, ce n’est pas ce qu’on l’on veut ». Le Conseil Central du Montreal-Métropolitain, la FSSS–CSN et le SECUSM–CSN donnent leur soutien au comité citoyen Sauvons l’hôpital de Lachine et demande au gouvernement de maintenir la vocation communautaire de l’hôpital de Lachine ainsi que l’ensemble de ses services.

SIGNEZ LA PÉTITION : https://www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-votre-opinion/petition/Petition-9995/index.html

Les grévistes d’Urgences-santé visitent François Legault

En grève aujourd’hui, le personnel de bureau et les répondantes et répondants médicaux d’urgence (RMU) d’Urgences-Santé ont rendu visite au premier ministre Legault afin de le sensibiliser aux conséquences du blocage de la négociation chez Urgences-santé.

Sans convention collective depuis le 31 mars 2020, ces deux groupes de salarié-es jouent un rôle crucial au sein d’Urgences-santé. Les RMU sont notamment les personnes qui prodiguent les premiers soins par téléphone dans des moments cruciaux, par exemple en donnant les instructions pour amorcer des manœuvres de réanimation, en cas d’étouffement ou encore pour préparer un accouchement, en attendant l’arrivée de l’ambulance ou des premiers répondants. Ces personnes veillent également à la répartition des appels vers les ambulances. Maillon tout aussi essentiel de la chaîne des soins préhospitaliers, les employé-es de bureau assurent pour leur part tout le soutien administratif et voient, entre autres, à combler les effectifs des paramédics, des employé-es de soutien et des RMU. Les employé-es de bureau œuvrent à l’informatique, à l’entretien général, aux comptes clients et à la facturation ainsi qu’aux services des salaires et des ressources humaines.

« Il était important pour nous de nous adresser directement au premier ministre, parce que les services préhospitaliers sont absolument névralgiques pour la population, explique la présidente du Syndicat des employé-es d’Urgences-Santé–CSN, Anick Bélanger. Nous sommes constamment sur la corde raide, en sous-effectif, en heures supplémentaires. Notre travail exige un niveau de concentration à toute épreuve, car la moindre erreur pourrait avoir des conséquences dramatiques. François Legault ne peut pas demeurer insensible devant une telle situation. »

« Il faut souligner que les demandes des RMU et du personnel administratif ne sont pas déraisonnables. Le gouvernement ne leur offre que 2 % par année en sachant pertinemment que tous ceux qui effectuent un travail comparable ailleurs, par exemple au 911, gagnent beaucoup plus, rappelle le représentant du secteur préhospitalier de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN, Jean Gagnon. Toutes ces personnes-là sauvent des vies chaque jour ou y contribuent activement. On ne peut tout simplement pas se passer d’elles : elles sont indispensables. Le gouvernement doit sérieusement y réfléchir, car si l’on n’arrive plus à recruter du personnel ni à retenir les plus expérimenté-es chez Urgences-santé, il aura sur les bras un problème encore bien plus important. »

Puisque la visite avait lieu à L’Assomption, la présidente du Conseil central de la Lanaudière–CSN, Patricia Rivest, a pris part au rassemblement à l’extérieur du bureau du premier ministre. « Nous appuyons de tout cœur la lutte des RMU et du personnel administratif d’Urgences-Santé, notamment parce que la situation qu’ils dénoncent, elle est vécue partout au Québec, dans toutes les centrales de communication santé. Nous demandons au premier ministre de prendre la situation très au sérieux. Il y a toujours un prix à payer à refuser de reconnaître les travailleuses et les travailleurs à leur juste valeur. »

 

Rappelons que les RMU et le personnel de bureau d’Urgences-santé exercent une demi-journée de grève de temps toutes les deux semaines en plus d’autres moyens de pression tels que la grève de certaines tâches. Tous ces moyens de pression ont reçu l’aval du Tribunal administratif du travail qui s’assure du maintien des services essentiels. Les RMU de la Capitale nationale et ceux de l’Estrie, également membres de syndicats CSN, exercent eux aussi la grève de temps selon des modalités semblables.

Manifestation du Syndicat des travailleurs et travailleuses de Résidence plaisance des îles-CSN à Cap-aux-Meules pour réclamer le conventionnement

Depuis près d’un an, le Syndicat des travailleurs et travailleuses de Résidence Plaisance des îles a enchaîné les actions et les interventions auprès des autorités gouvernementales afin d’obtenir un statut d’établissement privé conventionné. Sans relâche, les représentants syndicaux n’ont cessé de dénoncer haut et fort le traitement inéquitable qui subsiste avec les employés du CISSS des îles et le profond sentiment d’injustice que cela entraîne chez les salariés. Comme le souligne la présidente du Syndicat, Valérie Bénard, « il faut se rappeler que nos membres qui travaillent à la Résidence Plaisance des îles exercent exactement le même travail que leurs collègues du secteur public, tout en ayant une rémunération et des avantages sociaux nettement inférieurs ».

Le 31 janvier dernier, à la suite d’une rencontre avec le syndicat, le député Joël Arseneau déposait une pétition à l’Assemblée nationale afin d’interpeller le Gouvernement du Québec sur ce sujet d’une importance vitale pour la communauté des îles. Cette pétition, signée par une cinquantaine de travailleurs et travailleuses, demandait que l’analyse du conventionnement de la Résidence Plaisance tienne compte de la situation d’insularité des Îles-de-la-Madeleine et des problématiques majeures que cela engendre sur l’attraction et la rétention du personnel. Malgré cette intervention, le syndicat est demeuré sans nouvelles depuis le dépôt de la pétition et c’est pourquoi les membres ont décidé de manifester aujourd’hui.

Parallèlement à cette manifestation, les représentants de la CSN ont effectué des démarches afin qu’une déclaration commune signée par plusieurs intervenants majeurs des îles soit acheminée au ministre de la Santé, M. Christian Dubé ainsi qu’à la ministre déléguée à la Santé et aux Aînés, Mme Sonia Bélanger. En effet, c’est d’une seule et même voix que le maire de la municipalité des îles, le député des îles à l’Assemblée nationale, la directrice générale du CHSLD Plaisance, le vice-président régional de la fédération de la santé et des services sociaux et le vice-président du Conseil central Gaspésie Îles-de-la-Madeleine CSN ont informé les autorités gouvernementales de l’urgence de la situation.

Selon Kent Denis, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux : « la déclaration commune que nous avons envoyée aujourd’hui constitue la preuve que notre demande est légitime et appuyée par les acteurs de la communauté. Tout le monde reconnaît qu’il y a une question d’équité à corriger pour les travailleurs et travailleuses et que les impacts de cette injustice se font inévitablement sentir sur les services à la population. Il ne faut surtout pas attendre que la situation se dégrade davantage et qu’on doive couper des lits en CHSLD parce qu’il n’y a plus assez de personnel pour offrir les services aux usagers ». Quant au CISSS des îles, sa présidente-directrice générale n’a pas donné suite à la demande d’appui à cette déclaration.

Équité salariale : le personnel du CHUM attend son dû depuis 12 ans

Une centaine de militantes et de militants de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) ont déployé une gigantesque bannière sur le Centre Hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) pour réclamer un règlement des plaintes de maintien de l’équité salariale pour le personnel de bureau et de l’administration. Entre autres, les agentes administratives, les adjointes à la direction et à l’enseignement universitaire, les acheteuses et les secrétaires médicales et juridiques, postes majoritairement occupés par des femmes, attendent depuis près de 12 ans que le gouvernement mette fin à la discrimination au niveau de leur salaire en réglant les plaintes de maintien de l’équité salariale de 2010.

Pour Anick Mailhot, présidente du syndicat des employé-es du CHUM–CSN, la situation doit se régler de toute urgence : « Nous continuerons de nous mobiliser tant que le dossier ne sera pas réglé parce qu’au CHUM la situation est critique. Le manque de personnel est criant, sans parler de celles et ceux qui pensent quitter. Le règlement des plaintes de maintien de l’équité salariale serait une forme de reconnaissance qui améliorerait les conditions salariales des travailleuses et travailleurs et qui permettrait ainsi de retenir le personnel dont on a tant besoin. »

« Ces emplois, traditionnellement occupés par des femmes, sont depuis trop longtemps dévalorisés par rapport aux emplois traditionnellement occupés par des hommes.  Il est plus que temps de mettre fin à cette iniquité! Le gouvernement doit régler les plaintes de maintien de l’équité salariale le plus rapidement possible. Ce n’est pas normal que ces travailleuses doivent attendre depuis si longtemps pour que le gouvernement les reconnaisse » de poursuivre Arianne Carmel-Pelosse, 2e vice-présidente du conseil central Montréal Métropolitain–CSN.

« Il est temps que la Loi sur l’équité salariale soit respectée. Nous souhaitons un engagement ferme de la part du gouvernement afin que le Conseil du trésor donne le mandat de régler ces plaintes qui touchent près de 30 000 personnes partout au Québec. Il est plus que temps que le gouvernement reconnaisse les changements dans leur travail et la juste valeur de leur emploi. On n’est plus à l’aire de la dactylo! » de renchérir Josée Marcotte, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

Une rencontre constructive avec la ministre de la Famille

La vice-présidente de la CSN, Katia Lelièvre et celle de la FSSS–CSN, Lucie Longchamps, rencontraient hier la nouvelle ministre de la Famille, Suzanne Roy.

Lucie Longchamps souligne que ce type de rencontres peut avoir des effets positifs et constructifs tant pour les travailleuses des CPE que pour les responsables en services de garde éducatifs en milieu familial (RSGE). « Ce qui est important, c’est qu’on puisse faire avancer le réseau même si on n’est pas tout le temps d’accord sur tout ! ».

La rencontre était cordiale. Nous avons le sentiment que la ministre était, tout comme nous, en mode solutions. « Pour nous le modèle des services de garde au Québec est une richesse qui a permis de sortir des milliers de femmes de la pauvreté et de la dépendance économique, rappelle Katia Lelièvre. Nous avons dit à la ministre que nous souhaitions être des partenaires pour travailler à leur maintien et à leur élargissement ».

Pour la FSSS et la CSN, ce fut l’occasion de faire le point sur quelques chantiers des plus urgents. Notamment, il faut trouver des solutions pour stabiliser les services de garde régis. L’inflation a des impacts sur les coûts des opérations en CPE. Dans les RSGE, cela se fait sentir très lourdement, puisque cela a un impact direct et immédiat sur leurs revenus. C’est un appauvrissement total pour ces travailleuses qui assure la continuité alors que le réseau a déjà perdu plus de 24 000 places au cours des dernières années.

De plus, il a été question de l’éviction de 14 CPE annoncée par le Centre de services scolaires de Montréal et des mesures à mettre en place pour pallier les nombreux problèmes que cela engendre pour le personnel des CPE comme pour les tout petits et leur famille.

Lucie Longchamps a profité de l’occasion pour remettre à la ministre une copie du rapport final du Comité consultatif paritaire national portant sur les enfants en services de garde éducatifs à l’enfance et présentant des besoins de soutien particulier. Il en ressort un consensus sur l’urgence d’agir, notamment sur la charge de travail du personnel. Il faut proposer rapidement des solutions, car de nombreuses travailleuses en petite enfance vivent des surcharges de travail et de l’épuisement. Pour qu’elles continuent à offrir ces services si importants pour la population, il faut qu’elles sentent l’appui de tous, y compris de leur direction.

Par ailleurs, durant cette rencontre, nos représentantes CSN et FSSS ont eu l’occasion de revenir sur des propos récents de la ministre qui rappelaient que les dernières négociations avaient entraîné des hausses de salaire importantes. Nous tenions à rappeler à la ministre que ces sommes constituaient un rattrapage et que selon nous, il reste encore du chemin à faire pour la pleine reconnaissance de la valeur du travail dans les services de garde à l’enfance.

Enfin, elles ont abordé le problème des fiches d’assiduité qui doivent être remplies toutes les deux semaines dans les RSGE. La ministre a indiqué qu’elle était prête à se pencher sur cet aspect.

Urgence du CHUL : la sécurité des travailleuses et travailleurs et des usagères et usagers n’est pas assurée

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Capitale-Nationale–CSN (STT du CIUSSS-CN–CSN) et le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CHU de Québec–CSN (STT du CHU de Québec) unissent leur voix pour dénoncer les situations de violence qui sévissent à l’urgence régulière et psychiatrique du Centre hospitalier de l’Université Laval (CHUL) depuis trop longtemps. Les deux syndicats dénoncent la lenteur des changements demandés et les incohérences administratives mettant à risque les usagères et les usagers et le personnel. Malgré le fait qu’ils n’aient pas été invités à rencontrer M. Carmant, ministre responsable des services sociaux, lors de sa visite prévue au CIUSSS, ils espèrent être entendus. Les syndicats proposent notamment la mise en place de détecteurs de métal individuels, d’une salle sécurisée, de même que la présence en tout temps d’agents d’intervention formés au lieu de gardes de sécurité provenant de firmes privées. Les syndicats demandent de plus que la trajectoire d’admission des patientes et des patients soit revue afin que la sécurité de tous soit assurée.

Une centralisation des services excessive amène des risques pour les usagères et usagers
Rappelons qu’à la suite de la réforme Barette en 2015, différentes fermetures ont eu lieu dont le département et l’urgence psychiatrique de l’Hôpital du Saint-Sacrement ainsi qu’à l’Hôpital de l’Enfant-Jésus. Les urgences psychiatriques de la région ont été concentrées, entre autres au CIUSSS-CN, amenant ainsi une surcharge pour le personnel. L’urgence psychiatrique se retrouve ainsi au milieu de l’urgence régulière du CHUL, qui est sous la responsabilité d’une autre direction, celle du CHU de Québec.

Ainsi, les soins psychiatriques adultes et ceux de nature pédiatrique partagent la même salle d’attente. « Ça donne lieu à des situations où des personnes très instables, souvent intoxiquées et présentant un fort potentiel d’agressivité, se retrouvent à côté de jeunes enfants qui deviennent témoins, malgré eux, de situations complètement surréalistes et potentiellement dangereuses. Est-ce qu’une personne doit mourir pour que les choses changent? » de s’indigner les deux syndicats. Cette situation est inconcevable d’autant plus qu’il existe des budgets pour améliorer la prévention et l’aménagement sécuritaire des lieux dans la convention collective actuelle. 

Des efforts insuffisants pour protéger la santé et la sécurité du personnel
Même son de cloche du côté du syndicat du CIUSSS qui avait aussi déposé une plainte. « Encore, le soir et la nuit, c’est entre autres des préposé-es aux bénéficiaires qui doivent intervenir s’il y a des agressions. Il y a quelques agents de sécurité d’une compagnie privée, mais aucun directement sur place. Ils arrivent le plus souvent quand la situation est revenue sous contrôle, et de toute façon, ils ne sont pas formés pour intervenir auprès des usagères et des usagers en psychiatrie. Ils bousillent nos interventions. Ça donne quoi de payer une entreprise privée pour ça? » de déclarer Roger Laprise, président par intérim du STT du CIUSSS-CN–CSN. Les deux syndicats sont d’avis que l’ajout d’agents d’intervention, formés pour intervenir auprès d’usagères et d’usagers violents ou armés, présents en tout temps à l’urgence du CHUL et à l’urgence psychiatrique, est essentielle.

En pleine pénurie de main-d’œuvre, il devient urgent de redresser la situation, car les difficultés de rétention et d’attraction du personnel s’accentuent. Les syndicats s’attendent à des changements rapides pour que leurs membres puissent travailler dans un environnement sain et sécuritaire.

À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Capitale-Nationale–CSN (STT du CIUSSS-CN–CSN) représente plus de 10 000 membres œuvrant dans le réseau de la santé et des services sociaux dans l’ensemble du territoire couvert par la Capitale-Nationale. Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CHU de Québec–CSN (STT CHU de Québec–CSN) représente 3 200 membres. Les membres des syndicats sont notamment des préposé(es) aux bénéficiaires, des assistantes et assistants techniques au soins de la santé, des préposé(es) à l’entretien ménager, des préposé-es en retraitement des dispositifs médicaux, des ouvriers spécialisés, etc.

Augmentation des frais en RPA : un autre pas vers un système à deux vitesses

La fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) joint sa voix aux détracteurs du projet de règlement qui prévoit de réviser les critères de fixation du loyer dans les résidences privées pour aîné-es (RPA). Ce qui est proposé par la CAQ est l’ajout de frais pour des services qui devraient être assumés par le secteur public via les soins à domicile.

Dans le projet de règlement, on peut lire que ce changement pourrait se traduire par une augmentation des revenus pour les propriétaires de RPA, mais qu’en contrepartie, cette mesure augmenterait les dépenses des résidents. « Ce que propose la CAQ, c’est ni plus ni moins que l’appauvrissement des aîné-es, ce n’est pas acceptable. Cela aura des conséquences sur plusieurs d’entre eux et sur leurs familles qui devront reconsidérer leur choix et trouver d’autres lieux d’hébergement. Les RPA ne devraient avoir que le volet locatif et d’amusement pour les ainé-es qui en ont les moyens, mais la partie soins revient au réseau public et ne devrait pas être une occasion d’affaires » de se prononcer Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS-CSN responsable des secteurs privés.

Le projet de règlement gouvernemental veut permettre des hausses dans le coût des soins de santé offerts aux résidentes et aux résidents. Pour Réjean Leclerc, président de la FSSS–CSN « Le gouvernement se déresponsabilise de devoir donner des services qui devraient être assumés par le secteur public. Ça ouvre la porte à une explosion des coûts, mais là, la facture sera refilée à celles et ceux qui peuvent se le payer. C’est un message clair que nous envoie le gouvernement : il poursuit dans sa logique néolibérale de privatisation en ajoutant une autre pierre sur le chemin d’un système de santé à deux vitesses et tant pis pour ceux qui n’ont pas les moyens. »

La politique canadienne de la santé vise à faciliter un accès satisfaisant aux services de santé, sans obstacle d’ordre financier ou autre. En somme, la santé est un droit et si l’on ne veut pas que le secteur public reste l’enfant pauvre du système, il faudra investir rapidement dans les services de soins à domicile, surtout considérant le vieillissement de la population. C’est ce que martèlent les différentes recommandations à ce sujet et c’est ce qui devrait être mis de l’avant.  C’est la seule manière d’assurer un accès équitable aux soins et aux services à l’ensemble de la population, incluant aux personnes qui vivent en RPA.

L’augmentation des frais en RPA : un autre pas vers un système à deux vitesses

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) joint sa voix aux détracteurs du projet de règlement qui prévoit de réviser les critères de fixation du loyer dans les résidences privées pour aînés (RPA). Ce qui est proposé par la CAQ est l’ajout de frais pour des services qui devraient être assumés par le secteur public via les soins à domicile. 

Dans le projet de règlement, on peut lire que ce changement pourrait se traduire par une augmentation des revenus pour les propriétaires de RPA, mais qu’en contrepartie, cette mesure augmenterait les dépenses des résidentes et des résidents. « Ce que propose la CAQ, c’est ni plus ni moins que l’appauvrissement des aîné-es, ce n’est pas acceptable.  Cela aura des conséquences sur plusieurs d’entre eux et sur leurs familles qui devront reconsidérer leur choix et trouver d’autres lieux d’hébergement. Les RPA ne devraient avoir que le volet locatif et d’amusement pour les ainé-es qui en ont les moyens, mais la partie soins revient au réseau public et ne devrait pas être une occasion d’affaires » de se prononcer Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS–CSN, responsable des secteurs privés. 

Le projet de règlement gouvernemental veut permettre des hausses dans le coût des soins de santé offerts aux résidentes et résidents. Pour Réjean Leclerc, président de la FSSS–CSN, « Le gouvernement se déresponsabilise en donnant des services qui devraient être assumés par le secteur public. Ça ouvre la porte à une explosion des coûts, mais là, la facture sera refilée à celles et ceux qui peuvent se le payer. C’est un message clair que nous envoie le gouvernement : il poursuit dans sa logique néolibérale de privatisation en ajoutant une autre pierre sur le chemin d’un système de santé à deux vitesses et tant pis pour ceux qui n’ont pas les moyens ».   

La politique canadienne de la santé vise à faciliter un accès satisfaisant aux services de santé, sans obstacle d’ordre financier ou autre. En somme, la santé est un droit et si l’on ne veut pas que le secteur public reste l’enfant pauvre du système, il faudra investir rapidement dans les services de soins à domicile, surtout considérant le vieillissement de la population. C’est ce que martèlent les différentes recommandations à ce sujet et c’est ce qui devrait être mis de l’avant.  C’est la seule manière d’assurer un accès équitable aux soins et aux services à l’ensemble de la population, incluant aux personnes qui vivent en RPA.

Équité salariale : le personnel de bureau et de l’administration réclame son dû!

Des centaines de militantes et de militants de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) ont déployé une gigantesque bannière devant le centre ambulatoire du CISSS de Laval pour réclamer un règlement des plaintes de maintien de l’équité salariale pour le personnel du bureau et de l’administration. Entre autres, les agentes administratives, les adjointes à la direction et à l’enseignement universitaire, les acheteuses et les secrétaires médicales et juridiques, postes majoritairement occupés par des femmes, attendent depuis près de 12 ans que le gouvernement mette fin à la discrimination au niveau de leur salaire en réglant les plaintes de maintien de l’équité salariale de 2010.

« Nous souhaitons un engagement ferme de la part du gouvernement afin que le Conseil du trésor donne le mandat de régler ces plaintes qui touchent près de 30 000 personnes partout au Québec. Ça fait près de 12 ans que ces travailleuses attendent qu’on reconnaisse les transformations dans leur travail et la juste valeur de leur emploi. Il est temps que la Loi sur l’équité salariale soit respectée », lance Josée Marcotte, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

Pour Nathalie Bourque, présidente du syndicat des travailleuses et des travailleurs du CISSS de Laval, la situation doit se régler de toute urgence : « Nous continuerons de nous mobiliser tant que le dossier ne sera pas réglé parce qu’à Laval la situation est critique. Le manque de personnel est criant, sans parler de celles et ceux qui pensent quitter. Le règlement des plaintes de l’équité salariale serait une forme de reconnaissance qui améliorerait les conditions salariales des travailleuses et travailleurs et qui permettrait ainsi de retenir le personnel dont on a tant besoin. »

« Ces emplois, traditionnellement occupés par des femmes, sont depuis trop longtemps dévalorisés par rapport aux emplois traditionnellement occupés par des hommes.  Il est plus que temps de mettre fin à cette iniquité! Le gouvernement doit régler les plaintes de maintien de l’équité salariale le plus rapidement possible.  Ce n’est pas normal que ces travailleurs, majoritairement des femmes, doivent attendre depuis si longtemps pour que le gouvernement les reconnaisse » de renchérir Chantal Ide, 1re vice-présidente du Conseil central Montréal-métropolitain–CSN.

À propos

Le syndicat des travailleuses et travailleurs du CISSS de Laval-CSN compte plus de 6 000 membres et est appuyé dans cette revendication par le Conseil central du Montréal-métropolitain–CSN qui regroupe plus de plus de 100 000 travailleuses et travailleurs ainsi que par la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) comptant plus de 145 000 membres, dont près de 120 000 dans le secteur public.

Une entente de principe aux Jardins Charlesbourg

Le 24 janvier, les travailleuses et les travailleurs de la résidence Les Jardins Charlesbourg à Québec ont entériné à 82 % une entente de principe.

Cette entente est la 7e de la ronde de négociation coordonnée de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) à atteindre la plateforme commune de revendications ainsi que l’objectif d’un salaire de 18 $/heure dès l’embauche.

Il faut rappeler que la CSN mène également une campagne pour un salaire minimum de 18 $/heure dans le cadre de la Coalition Minimum 18$. Cette demande salariale s’avère nécessaire pour contrer les conditions de pauvreté auxquelles sont soumis les travailleuses et les travailleurs des centres d’hébergement privés.