Les employeurs du Saguenay–Lac-Saint-Jean devront faire leur part

Le secteur des centres d’hébergement privés de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) poursuit sa tournée des régions du Québec pour annoncer le lancement de la négociation coordonnée et sensibiliser la population du Saguenay – Lac-Saint-Jean sur les conditions de travail souvent misérables dans ces centres. Dans la région, c’est plus d’une centaine de travailleuses et travailleurs œuvrant dans quatre établissements qui ont joint les rangs de cette négociation coordonnée. Les employeurs du Saguenay – Lac-Saint-Jean devront s’asseoir et prêter une oreille attentive aux nombreux travailleurs et travailleuses de ces centres, qui vivent sous le seuil de la pauvreté.

« Avec des salaires à peine supérieurs au salaire minimum et des conditions de travail non concurrentielles avec le reste du marché du travail, nous vivons de graves problèmes d’attraction et de rétention de personnel. Combiné à une clientèle de plus en plus lourde et à des besoins toujours grandissants, vous obtenez un terreau fertile pour que des situations regrettables surviennent. L’amélioration des conditions de vie de nos aîné-es en centre d’hébergement privé est indissociable de l’amélioration des conditions de travail des travailleuses et travailleurs qui offrent des services à cette clientèle », affirme Danielle Lemire, présidente régionale du Syndicat des travailleuses et des travailleurs des centres d’hébergement privés du Saguenay Lac-St-Jean (CSN).

« La négociation coordonnée permet d’aller chercher un bien meilleur rapport de force vis-à-vis des employeurs, comparativement à plusieurs négociations isolées. La faible rémunération, le manque de formation, l’absence de lieux pour discuter avec l’employeur de problèmes comme la surcharge de travail ou l’alourdissement des cas accentuent le roulement de personnel, principalement constitué de femmes, et nuisent à la qualité des services aux aîné-es dans les centres », renchérit le vice-président régional de la FSSS-CSN, Gaston Langevin.

« Le nombre de résidences privées pour aîné-es est en très forte croissance depuis plusieurs années, rappelle de son côté la vice-présidente du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay – Lac-Saint-Jean, Manon Tremblay. Les gouvernements qui se sont succédé coupent des lits dans les CHSLD et se rabattent sur le secteur privé pour dispenser les soins aux aîné-es. Dans la région du Saguenay – Lac-Saint-Jean, les places en centre d’hébergement poussent comme des champignons. Avec les compressions sans précédent du gouvernement libéral dans le système de santé, le secteur privé sera encore plus sollicité au cours des prochaines années. »

Les salarié-es de Partagec se mobilisent pour contrer la privatisation de leur buanderie

Les salarié-es du Syndicat des travailleurs et des travailleuses de Partagec se réunissent aujourd’hui à l’occasion d’un dîner collectif afin de rappeler leur opposition à la privatisation de leur buanderie. En effet, le gouvernement libéral a annoncé à l’automne 2014 son intention d’examiner chacun des projets d’immobilisation concernant les buanderies publiques, en ouvrant la porte aux offres du secteur privé. À ce jour, deux buanderies font face à cette menace, Partagec à Québec et la buanderie Lavérendière située dans Lanaudière.

Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN, s’inquiète de cette volonté du gouvernement Couillard : « le gouvernement peut bien prétendre qu’il ne s’agit que de comparer les offres du privé et du public, nous y voyons là une menace sérieuse de privatisation pièce par pièce de plusieurs services du réseau de la santé. Aujourd’hui, ce sont deux buanderies et demain ça sera quoi ? L’entretien ménager ? Les services alimentaires ? »

Cette volonté de se tourner vers le privé est d’autant plus incompréhensible que Partagec avait reçu toutes les autorisations nécessaires du ministère pour construire une nouvelle buanderie plus performante, et ce, de façon autofinancée. Pour Guy Laurion, vice-président de la FSSS-CSN, « il sera difficile pour le ministre de justifier cette volte-face inexplicable autrement que par l’attirance idéologique que les libéraux ont tout naturellement vers le secteur privé. »

La CSN reste convaincue que l’impartition des buanderies publiques aurait de lourdes conséquences pour l’ensemble des Québécois et des Québécoises, « comme avec le modèle PPP, les ententes seront confidentielles et des coûts supplémentaires sont à prévoir. Les seuls qui gagneront, seront les compagnies privées à qui l’on confiera ces contrats », affirme Francine Lévesque. Pour sa part, Guy Laurion renchérit : « le réseau de la santé a des besoins qui évoluent constamment au rythme des contextes, en période de pandémie par exemple, les buanderies publiques sont capables de s’adapter facilement. »

Qui plus est, la privatisation de Partagec entraînera la perte de plus de 170 emplois de qualité dans la région. « Partagec a fait ses preuves plus d’une fois, dans le passé, en ce qui concerne ses prix hautement concurrentiels ainsi qu’un service de haute qualité. De plus, ce sont des emplois bien rémunérés avec, en général, de bonnes conditions qui disparaîtront dans la région. Le secteur privé ne pourra compenser cette perte autrement que par des emplois précaires et, fort probablement, à bas salaire », lance Ann Gingras, présidente du CCQCA-CSN. « Les salarié-es de Partagec n’entendent pas se laisser faire ainsi, l’activité d’aujourd’hui s’inscrit dans une volonté de poursuivre la mobilisation, à laquelle on invite tous les gens de la région », poursuit-elle.

À propos

Le Syndicat des travailleurs et travailleuses de Partagec regroupe près de 170 membres, il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) qui compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Il est aussi affilié au Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches. Le conseil central, fondé en 1918, regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la capitale nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente 240 syndicats et plus de 45 000 membres dans tous les secteurs d’activités.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les paramédics font connaître leurs demandes

Hier, en présence du ministère de la Santé et des Services sociaux, les syndicats du secteur préhospitalier de la FSSS-CSN ont finalisé le dépôt des matières communes de leur cahier de revendication, en vue du renouvellement des conventions collectives venues à échéance le 31 mars 2015.

En plus de demander les mêmes augmentations de salaire que le Front commun, les salarié-es du secteur préhospitalier de la FSSS-CSN ont identifié plusieurs problématiques dans leur convention actuelle. Parmi celles-ci, on retrouve notamment la surcharge de travail et l’élimination des horaires de faction.

Il est à noter que les syndicats du secteur préhospitalier de la FSSS-CSN ont choisi de s’associer au Front commun du secteur public en ce qui concerne leurs demandes salariales. Rappelons qu’ils ont toujours obtenu les mêmes augmentations de salaire que celles consenties au réseau de la santé et des services sociaux. En ce sens, cette fois-ci, ils veulent y contribuer et avoir leur mot à dire. Toutefois, « cette association se limite aux demandes salariales, puisque les syndicats du secteur préhospitalier ne sont pas touchés par les autres éléments en discussion au niveau du Front commun » indique Dany Lacasse, vice-président des secteurs privés à la FSSS-CSN.

Les syndicats du secteur préhospitalier s’attendent à ce que le gouvernement réponde favorablement aux demandes qui sont déposées aujourd’hui. « Il faut comprendre que dans l’histoire du secteur préhospitalier, les négociations collectives ont toujours permis de faire évoluer le service », lance Jean Gagnon, représentant du secteur préhospitalier à la FSSS-CSN.

À propos

Les syndicats du secteur préhospitalier de la FSSS-CSN regroupent près de 3600 membres répartis sur tout le territoire québécois, ils sont membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) qui compte près de 130 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur préhospitalier et dans le secteur de la santé et des services sociaux.

La CSN est une organisation syndicale qui regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les syndicats se préparent pour la grève cet automne, si nécessaire

Réunis à Québec à l’occasion d’un Conseil fédéral de négociations, les représentantes et représentants de plus de 200 syndicats du réseau public de santé et de services sociaux font le point, jusqu’à demain, sur l’état des négociations dans le réseau. Ils discutent notamment des moyens de pression à mettre en place, dont le recours possible à la grève si les pourparlers ne progressent pas de façon significative.

Ce midi, plus de 500 de ces délégué-es ont défilé autour de l’Assemblée nationale. Ils ont ensuite fait une pause devant le Conseil du trésor, arborant une immense bannière avec comme message : « Coiteux ne rend service à personne. NOUS, OUI ». Cette bannière géante sera d’ailleurs déployée au cours des prochaines heures à un endroit passant de la capitale nationale.

Les négociations piétinent

« Après une quinzaine de rencontres de négociation avec la partie patronale, nous ne pouvons que déplorer le fait que nos vis-à-vis tardent encore à nous donner l’heure juste quant à la finalité de leurs nombreuses demandes de recul aux conventions collectives, explique le président de la FSSS-CSN, Jeff Begley. Il y a encore suffisamment d’espace pour en arriver à un règlement satisfaisant dans les prochains mois, notre comité de négociation étant pleinement disponible. Il en va toutefois de notre responsabilité syndicale de planifier dès maintenant le recours à des moyens de pression cet automne, si cela s’avérait nécessaire. »

C’est pourquoi la FSSS-CSN entame une consultation des assemblées générales de ses syndicats, à l’instar de toutes les organisations formant le Front commun, afin de préparer le recours éventuel à la grève. Une autre tournée des assemblées se tiendra dès la rentrée, en lien avec l’évolution des négociations, afin d’obtenir le mandat d’exercer une grève en Front commun cet automne. Notons qu’une douzaine de syndicats de la FSSS-CSN détiennent déjà un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, en Front commun. Ces mandats ont été obtenus à l’issue de vastes consultations par scrutin secret et référendum.

Les quatre priorités sectorielles de négociation de la FSSS-CSN sont de contrer la privatisation des soins et des services, d’améliorer la qualité de vie au travail, de compléter la révision de la nomenclature des emplois et de défendre les libertés syndicales. En outre, lundi, les délégué-es du conseil ont donné le mandat à leur comité de négociation élu de défendre quelques adaptations à la convention collective rendues nécessaires par l’adoption du projet de loi 10.

Mépris gouvernemental

Pour la vice-présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Francine Lévesque, le gouvernement est méprisant à l’égard de ses 500 000 salarié-es. Elle rappelle que 52 % des salarié-es n’ont pas de poste à temps plein et gagnent un salaire annuel moyen de 28 000 $. La rente moyenne d’une personne retraitée est de 19 000 $ par année. « Le gouvernement nous offre l’appauvrissement, tout au long de la vie active et même jusqu’à la fin de nos jours. C’est inacceptable. Si le gouvernement cherche des moyens pour utiliser de façon plus optimale les sommes qu’il investit dans les réseaux, le Front commun est prêt à y travailler. Nous lui avons déjà proposé plusieurs pistes en ce sens. Mais nous ne cautionnerons jamais une approche qui aurait pour conséquence de dévaloriser davantage l’emploi dans le secteur public et d’accélérer l’exode vers la retraite. Un changement de cap s’impose. Le Front commun ne souhaite pas faire la grève. Nous souhaitons une entente négociée satisfaisante. Pour y arriver, il faudra nécessairement que le gouvernement soit aussi ouvert aux compromis que nous le sommes. »

Au niveau de la rémunération, le gouvernement souhaite en effet geler les salaires en 2015 et 2016 et les augmenter faiblement de 1 % par année en 2017, 2018 et 2019. Ces faibles hausses provoqueraient une perte importante de pouvoir d’achat pour les salarié-es face à l’inflation prévue à 2 % par année durant cette période. De plus, le retard de rémunération du secteur public québécois par rapport aux autres secteurs économiques, s’élevant à 7,6 % actuellement selon l’Institut de la statistique du Québec, doublerait durant cette période. De plus, le gouvernement veut réduire les prestations du régime de retraite et repousser de 60 à 62 ans l’âge de la retraite, et ce malgré l’excellente santé financière du RREGOP (capitalisé à plus de 98 %). De tels changements auraient par ailleurs comme conséquence de pousser des milliers de salarié-es vers une retraite anticipée, alors que le réseau de la santé et des services sociaux ne peut se permettre une telle saignée de l’expertise. Le gouvernement porte également d’autres demandes, par exemple, il veut mettre fin à la prime de 8 % que reçoivent les salarié-es de Sept-Îles et de Port-Cartier, mise en place pour combler les besoins de main-d’œuvre dans ces régions.

Un automne chaud ?

La présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN), Ann Gingras, a vécu de nombreuses rondes de négociation dans le secteur public. Celle-ci s’annonce particulièrement difficile. « On sent clairement que les travailleuses et les travailleurs n’ont pas l’intention de se laisser marcher sur la tête. Le gouvernement veut poursuivre ses politiques d’austérité aux tables de négociation alors que les salarié-es ont pourtant largement fait leur part depuis 20 ans, en tenant les réseaux à bout de bras avec, pour seule reconnaissance, une tape dans le dos. Alors que les cadres et les hauts dirigeants des sociétés d’État renouent avec les bonis, que les nouveaux DG des CISSS obtiennent des hausses de salaire substantielles, que même les député-es envisagent de rehausser sensiblement leurs salaires, il serait scandaleux que les employé-es de l’État s’appauvrissent encore. Cela n’est pas une fatalité. C’est une question de choix politiques. La CSN mettra tout en œuvre pour que le saccage de nos services publics cesse ».

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé, dont près de14 800 membres dans les régions de Québec et de Chaudière-Appalaches. La FSSS-CSN est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire. Fondé en 1918, le Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la capitale nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente 240 syndicats et plus de 45 000 membres dans tous les secteurs d’activités.

Près de 2000 travailleurs en centres d’hébergement privés s’engagent dans une négociation coordonnée à l’échelle du Québec

Le secteur des centres d’hébergement privés de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) débute aujourd’hui une tournée des régions du Québec pour annoncer le lancement de la négociation coordonnée et sensibiliser la population sur les conditions de travail souvent misérables dans ces centres. Quarante-trois accréditations syndicales unissent donc leurs forces face aux employeurs du secteur afin d’améliorer le sort des quelque 2000 travailleuses et travailleurs concernés dans ce type de résidences en croissance constante. C’est en novembre dernier que les délégué-es de ces accréditations ont adopté des revendications communes qui ont été intégrées dans les cahiers de demandes locaux. « Toutes les accréditations ayant joint la négociation coordonnée feront pression sur leur employeur pour obtenir une augmentation salariale de 1,50 $ de l’heure sur trois ans, la création d’un comité de relations de travail opérationnel, la formation systématique des employé-es et une date commune d’échéance des conventions collectives. Aucune n’acceptera une offre en deçà de ces revendications » explique la représentante du secteur des centres d’hébergement privés de la FSSS-CSN, Danielle Lemire.

« La négociation coordonnée permet d’aller chercher un bien meilleur rapport de force vis-à-vis des employeurs comparativement à plusieurs négociations isolées. La faible rémunération, le manque de formation, l’absence de lieu pour discuter avec l’employeur de problèmes comme la surcharge de travail ou l’alourdissement des cas accentuent le roulement de personnel et nuisent à la qualité des services aux aîné-es dans les centres », renchérit le président de la FSSS-CSN, Jeff Begley.

« Le nombre de résidences privées pour aîné-es est en très forte croissance depuis plusieurs années, rappelle de son côté la présidente du conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches, Ann Gingras. Les gouvernements qui se sont succédé coupent des lits dans les CHSLD et se rabattent sur le secteur privé pour dispenser les soins aux aîné-es. Dans la région de Québec, il ne se construit plus de CHSLD. Avec les compressions sans précédent du gouvernement libéral dans le système de santé, le secteur privé sera encore plus sollicité au cours des prochaines années. »

« Rappelons-nous que la rémunération moyenne gagnée par ces travailleurs avoisine le salaire minimum, conclut la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque. Les conditions de travail des personnes dévouées qui prennent soin des aîné-es, en grande majorité des femmes, doivent impérativement se rapprocher de celles du secteur public. Il n’y aucune raison pour que ce ne soit pas le cas, puisqu’elles exécutent le même travail. »

65,5 millions de compressions encore à venir pour Québec–Chaudière-Appalaches

Le mois de mai marque la mise en œuvre de la deuxième vague de compressions budgétaires – de l’ordre de un milliard de dollars – imposées au réseau de la santé et des services sociaux. Alors que tous s’entendent pour dire que le réseau souffre de sous-financement chronique, le gouvernement de Philippe Couillard s’obstine dans son objectif d’atteinte du déficit zéro et lui impose des compressions lourdes de conséquences.

Hécatombe dans Québec-Chaudière-Appalaches

Dans les régions de Québec et de Chaudière-Appalaches, c’est plus de 100,4 millions $ de compressions budgétaires qui auront été imposées au réseau de santé et de services sociaux de la région, au terme des exercices financiers de 2014-2015 et 2015-2016.

Seulement pour 2015-2016, les compressions seront de l’ordre 48,2 millions $ pour la région de la Capitale nationale et de 17,2 millions $ pour Chaudière-Appalaches. « Les deux régions seront amputées de 65,5 millions de dollars, soit le double des compressions de l’an dernier. La situation est déjà critique, ce sera l’hécatombe dans la région ! », observe Ann Gingras, présidente du CCQCA-CSN.

« Le gouvernement croit-il sincèrement qu’il reste du gras à couper ? Que les travailleuses et les travailleurs du réseau ne croulent pas déjà sous les charges et la pression ? Sans compter que le peu de considération, pour ne pas dire le mépris, perpétré par le gouvernement à leur égard n’aide en rien à la valorisation de leur travail », questionne Ann Gingras.

Mais les employé-es du réseau ne sont pas les seuls à subir les conséquences des compressions. « Il y a quelques jours à peine, le gouvernement de Philippe Couillard avouait, du bout des lèvres, que les compressions imposées au réseau auront des répercussions sur les soins aux patients. Pour la FSSS-CSN, ce n’est que la pointe de l’iceberg. Il ne fait aucun doute que ce milliard à couper d’ici la fin de l’exercice financier 2015-2016 viendra fragiliser davantage les services et les soins offerts. Et cela, aucune Québécoise et aucun Québécois ne le souhaite », dénonce pour sa part Denis Bertrand, vice-président régional de la FSSS-CSN à Québec.

Privatisation en trame de fond

Depuis l’arrivée au pouvoir du Parti libéral, il ne fait aucun doute que Philippe Couillard et Martin Coiteux veulent imposer au Québec un modèle où le réseau public recule au profit de l’entreprise privée. « À force de couper dans nos réseaux publics, de réduire le panier de services offerts aux Québécois et aux Québécoises, on ouvre insidieusement la porte à la privatisation. Couillard et Coiteux peuvent prétendre le contraire, leurs réelles intentions sont évidentes », affirme pour sa part Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches.

« Le modèle québécois, unique en Amérique du Nord, a fait ses preuves ; les inégalités sociales et l’écart entre les riches et les pauvres, bien qu’il se creuse, sont moins grands ici qu’ailleurs. Philippe Couillard croit-il vraiment que nous les laisserons tout détruire sans bouger ? Depuis des mois, la CSN mène une bataille acharnée contre l’austérité. Et elle est loin d’être terminée », insiste Ann Gingras.

À propos

Fondé en 1918, le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la capitale nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente 240 syndicats et plus de 45 000 membres dans tous les secteurs d’activités.

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé, dont près de14 800 membres dans les régions de Québec et de Chaudière-Appalaches. La FSSS-CSN est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Les travailleurs de l’Institut de cardiologie de Montréal sont inquiets

Des centaines de travailleurs et travailleuses de l’Institut de cardiologie de Montréal ont manifesté devant l’établissement de santé pour dénoncer les mesures d’austérité du gouvernement de Philippe Couillard.

Des compressions de six millions de dollars sur cinq ans ont été demandées à l’institut, ce qui fait craindre au Syndicat des travailleurs et travailleuses de l’Institut de cardiologie de Montréal (STTICM) affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) une dégradation des services à la population.

« Nous avons eu une discussion avec la direction des ressources humaines. On nous a assurés que les emplois seraient maintenus pour l’année en cours. C’est rassurant pour nous, mais on ne peut pas retrancher six millions de dollars au budget sans couper dans les services, et nous comptons avoir l’œil ouvert afin d’éviter que la population écope », explique Daniel Martin, président du STTICM.

Des employé-es de trois syndicats du CHU Sainte-Justine travaillant au Centre de réadaptation Marie-Enfant situé tout près et dans deux écoles voisines se sont joints aux manifestants pour dénoncer ce grand coup de faux asséné par les libéraux au système de santé.

Pour un développement des services à domicile dans le réseau public

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) souligne aujourd’hui la journée des Auxiliaires aux services de santé et sociaux (ASSS). Elle profite de l’occasion pour dénoncer les compressions budgétaires qui touchent particulièrement les services à domicile. La FSSS-CSN considère plutôt qu’il y a urgence à développer les services à domicile dans le réseau public pour répondre aux besoins grandissants de la population.

L’ASSS joue un rôle incontournable dans les services à domicile

L’ASSS accompagne la personne en perte d’autonomie et sa famille dans l’accomplissement de ses activités de la vie quotidienne ou de la vie domestique. Elle est donc une personne centrale qui, en collaboration avec les équipes multidisciplinaires du réseau public, est en mesure de prévenir une détérioration de l’état de santé de la personne et d’ainsi prévenir le recours aux urgences ou à l’hébergement. En collaboration avec les autres intervenants, elle participe à l’élaboration du plan de service ou d’intervention et assure sa mise en œuvre.

« Nous devons absolument miser sur les ASSS et les autres travailleuses et travailleurs du réseau public pour développer les services à domicile. Malheureusement, ce gouvernement ne fait rien dans ce domaine. Pourtant, les besoins sont bel et bien là et ils sont grandissants. Il s’agit d’une réelle solution pour désengorger nos urgences et permettre à des milliers d’aîné-es de demeurer le plus longtemps possible à la maison », explique Guy Laurion, vice-président de la FSSS-CSN.

Les risques de l’ouverture au privé dans la prestation des services à domicile

Les compressions budgétaires qui touchent de plein fouet le réseau de santé et de services sociaux ont des impacts directs sur les services à domicile. En effet, plusieurs établissements réduisent le niveau de services en raison de ces compressions. Le budget de 2015-2016, qui annonce des compressions de l’ordre d’un milliard de dollars, n’améliorera certainement pas la situation. De plus, la loi 10 qui vient complexifier les structures du réseau n’améliorera en rien la prestation de services dans les services à domicile.

« On le voit bien, le gouvernement veut miser sur le privé pour développer les services à domicile. Pourtant, la présence de prestataires privés dans les services à domicile cause de nombreux problèmes et touche la qualité des services, ne serait-ce qu’en raison du fort taux de roulement du personnel dans le secteur privé et de son manque de formation. Il est clair pour nous qu’il ne faut pas accentuer la présence du privé dans ce secteur », de conclure Guy Laurion.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Un syndicat FSSS-CSN de l’Hôpital du Sacré-Cœur se donne le mandat d’accentuer la lutte contre l’austérité

Le syndicat de l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal représentant le personnel paratechnique, des services auxiliaires et les employé-es de bureau, affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), a consulté ses membres afin d’accentuer la lutte contre l’austérité. Consultés par référendum, les travailleuses et travailleurs ont donné le mandat à leur syndicat d’utiliser des moyens plus musclés pour dénoncer les mesures d’austérité du gouvernement Couillard.

Intensifier la lutte contre l’austérité

Les travailleuses et travailleurs du syndicat étaient consultés pour se prononcer sur deux mandats d’accentuation de la mobilisation contre l’austérité et pour la négociation du secteur public. À plus de 85 %, ils et elles se sont prononcés en faveur de journées de perturbation économique pouvant aller à la grève sociale. Ils se sont aussi positionnés à plus de 82 % en faveur de moyens de pressions pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, au moment jugé opportun. Le syndicat représente le personnel paratechnique, des services auxiliaires et métiers, ainsi que le personnel de bureau. Il a obtenu le mandat par référendum de mettre en branle ces moyens de pression plus musclés pour s’opposer aux mesures d’austérité.

« Les travailleuses et travailleurs de l’Hôpital du Sacré-Cœur sont de plus en plus préoccupés par le démantèlement du réseau de santé et de services sociaux. Ils sont aux premières loges pour constater les effets néfastes des mesures d’austérité. C’est pour cette raison qu’ils nous ont donné le mandat d’agir », explique Judith Huot, présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal (CSN).

À force de couper, on détruit!

Le budget 2015-2016 du gouvernement Couillard prévoit des compressions budgétaires de l’ordre d’un milliard de dollars pour le réseau de santé et de services sociaux. Ces coupes s’ajoutent à celles des dernières années. De plus en plus d’exemples démontrent qu’elles atteignent les services à la population. Les listes d’attente s’allongent, les abolitions de postes augmentent et le bassin de services se réduit de plus en plus.

« La FSSS-CSN a mis de l’avant un plan d’action pour s’opposer au démantèlement du réseau de santé et de services sociaux. Avec les compressions annoncées pour l’année à venir, les effets néfastes vont se multiplier. Quelques syndicats se donnent actuellement le mandat d’agir pour intensifier la lutte contre l’austérité et pour défendre les services publics dans le cadre de la négociation du secteur public. Nous saluons la détermination de ces syndicats à tout faire pour défendre des services de qualité face au rouleau compresseur des compressions annoncées par le gouvernement Couillard », déclare Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Les travailleuses et travailleurs en action contre le budget d’austérité

Lors d’une manifestation devant le CHUM, la CSN a dénoncé l’impact des compressions budgétaires sur les services à la population. Le budget du gouvernement Couillard annonce une fois de plus des compressions majeures dans le réseau de santé et de services sociaux. Pour la CSN, c’est la population qui paie le prix des mesures d’austérité du gouvernement Couillard.

Le CHUM n’est pas épargné par les compressions dans les services

Les compressions budgétaires liées au budget de 2014-2015 continuent de toucher directement les services à la population, partout dans le réseau de la santé et des services sociaux. Ces compressions touchent aussi le CHUM, ce qui affecte les soins que reçoivent les citoyennes et les citoyens. Dans les derniers mois, les coupes ont eu pour effet :

– de retarder des bains pour les patients et patientes, que ce soit en raison du manque de personnel ou à cause de la surcharge de travail ;

– d’entraîner des retards et plusieurs problèmes dans la livraison des fournitures médicales, qui a été confiée à la multinationale Cardinal Health ;

– d’entraîner des compressions de l’ordre de 350 000$ dans les services alimentaires.

« Les compressions budgétaires sont une préoccupation de plus en plus importante pour les travailleuses et travailleurs et pour les patients et patientes du CHUM. Ils sont de plus en plus nombreux à comprendre que ce sont les services directs qui sont attaqués. Nous sommes les premiers concernés par ces coupes. Nous subissons aussi les effets pervers du contrat de PPP, avec les nombreux problèmes que ça occasionne et les dépassements de coût de ce contrat », explique Claude Talbot, président du Syndicat des employé-es du CHUM – CSN.

« Le budget déposé la semaine dernière par le gouvernement Couillard annonce une nouvelle année de mesures d’austérité. En santé et services sociaux, c’est près d’un milliard de dollars de compressions que devront absorber les établissements. Il est clair que le CHUM ne sera pas épargné et que ce sont les patients qui en paieront le prix », lance Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

Une intensification des actions contre l’austérité

Les syndicats de la CSN sont de plus en plus en action contre les mesures d’austérité. En santé et services sociaux, ils ont vivement dénoncé le projet de loi 10 et l’impact des compressions sur les services. À cela s’ajoute des offres gouvernementales méprisantes dans le cadre de la négociation du secteur public.

« Les actions viennent de plusieurs et condamnent toutes à leur manière les impacts de l’austérité. Pendant qu’on coupe dans les services à la population, le gouvernement se refuse toujours à aller chercher du côté des revenus. C’est pourtant la décision qui s’impose pour financer des services publics qui réduisent les inégalités sociales », explique Alain Ouimet, vice-président du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN).

« Les offres méprisantes du gouvernement pour la négociation du secteur public ont choqué plusieurs travailleuses et travailleurs qui en ont assez d’être toujours la cible de gouvernements qui attaquent nos services publics. Pour pouvoir donner des services de qualité à la population, nous devons reconnaître la contribution du personnel. Les services publics profitent à l’ensemble de la population. Le gouvernement doit les valoriser, non pas les affaiblir », de conclure Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Des actions partout au Québec pour souligner le deuil des travailleuses et travailleurs

C’est aujourd’hui qu’entre en vigueur la Loi 10 qui abolit les agences de santé et de services sociaux pour créer des mégastructures. Afin de dénoncer cette loi qui affaiblira le réseau public, les syndicats de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) sont en action partout au Québec. La FSSS-CSN en profite pour annoncer l’intensification de ses moyens d’action contre le démantèlement du réseau public.

En action pour dénoncer l’entrée en vigueur de la Loi 10

Le projet de loi 10 menant à la création de structures mammouths a été adopté sous le bâillon par le gouvernement de Philippe Couillard le 3 février dernier. Cette loi a pour conséquence de concentrer tous les pouvoirs entre les mains du ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette. Le réseau public peine déjà à la mettre en application, alors que plusieurs changements administratifs sont à prévoir dans les prochains mois. Cette réforme de structure occupera l’essentiel des énergies des intervenants et intervenantes du réseau. Pendant ce temps, rien ne sera fait pour s’attaquer aux réels problèmes du système de santé et de services sociaux. Les syndicats de la FSSS-CSN sont en action partout au Québec, notamment en déposant des couronnes funéraires devant les établissements de santé et de services sociaux.

« L’objectif de ce gouvernement est clair : il veut affaiblir le réseau public de santé et de services sociaux. Il n’a pas hésité une seconde à bafouer notre démocratie pour y parvenir. La loi entre en vigueur aujourd’hui, ce qui annonce la mort des agences de santé et de services sociaux et la fin de l’autonomie de nos établissements. Nous dénonçons une fois de plus cette loi avec des actions qui se tiennent simultanément partout au Québec », explique Nadine Lambert, vice-présidente de la FSSS-CSN.

Le mandat d’accentuer l’action contre le démantèlement du réseau de santé et de services sociaux

Les syndicats de la FSSS-CSN terminent une tournée de consultation des travailleuses et travailleurs du réseau. Ils ont obtenu le mandat d’intensifier l’action contre le démantèlement du réseau public. Alors que le réseau subira cette année des compressions budgétaires de l’ordre de près d’un milliard de dollars, les syndicats de la FSSS-CSN seront actifs pour dénoncer les attaques aux services à la population.

« Les travailleuses et travailleurs du réseau de santé et de services sociaux expriment de plus en plus leur colère contre les attaques du gouvernement. On s’en prend à leurs conditions de travail tout en réduisant de plus en plus les services à la population. Cela n’est pas sans conséquence. L’austérité s’attaque directement à la population et les syndicats de la FSSS seront au rendez-vous pour défendre les services publics », ajoute Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Les tactiques antisyndicales de l’employeur doivent cesser

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) déplore les méthodes antisyndicales utilisées à la Buanderie centrale de Montréal. Les 25 février et 11 mars dernier, l’employeur a refusé l’accès au lieu de travail aux travailleuses et travailleurs portant des objets de visibilité syndicaux, procédant ainsi à des lock-out illégaux.

Dans plusieurs établissements de santé et de services sociaux, les travailleuses et travailleurs portent des objets de visibilité le mercredi pour dénoncer le démantèlement du réseau par le gouvernement de Philippe Couillard. Dans les dernières semaines, l’employeur de la Buanderie centrale de Montréal (BCM) a empêché des travailleuses et travailleurs qui portaient une casquette CSN d’avoir accès à leur lieu de travail. L’employeur a uniquement ciblé les personnes portant un objet de visibilité syndicale.

« Le geste unilatéral de la direction est illégal, car il constitue, de facto, un lock-out. À plusieurs reprises, le 25 février et le 11 mars, les employé-es ont réitéré leur intention et leur volonté de travailler. À plusieurs reprises, nous avons discuté avec la direction, mais rien n’y fit », lance Marc Beaudry, président du syndicat des travailleurs de la Buanderie centrale de Montréal – CSN.

« On ne peut accepter qu’un employeur limite la liberté d’action syndicale de cette façon. Ces tactiques antisyndicales nous ramènent au XIXe siècle. Partout au Québec, les travailleuses et travailleurs s’affichent pour exprimer leur désaccord avec les mesures gouvernementales, le tout sans nuire aux services à la population. Il est grand temps de ramener cet employeur à l’ordre. On se demande comment expliquer que le ministère permette à cet employeur de contrevenir aux dispositions du Code du travail », commente Luc Bastien, vice-président régional de la FSSS-CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Enfin une première convention collective pour les nouveaux syndiqué-es CSN

Le 1er mars dernier, la trentaine d’employé-es de la Résidence Memphrémagog, syndiqués depuis peu à la CSN, ont voté à 85 % en faveur d’une entente de principe intervenue plus tôt avec le groupe Cogir. Celle-ci met ainsi fin à une année intense de négociation, marquée par une grève générale, afin d’obtenir une première convention collective, laquelle entrera en vigueur le 1er avril prochain pour se terminer le 31 mars 2018. Pour Luc Poirier, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des CHP de l’Estrie (CSN): « Cette entente est un gain majeur pour l’ensemble des salarié-es dont les conditions de travail étaient équivalentes sur celles prévues à la Loi sur les normes du travail. La convention collective leur procurera des avancées significatives. Ces gains sont le résultat direct de la détermination et de la mobilisation des syndiqué-es sans lesquelles rien n’aurait été possible. Je suis très fier de leur bataille menée avec l’appui de la CSN et du Conseil central de l’Estrie (CSN). C’est un exemple à suivre. »

Des avancées significatives
Parmi les gains d’ordre pécuniaire figurent une hausse de 7,5 % sur trois ans, à laquelle s’ajoute un montant forfaitaire équivalant à 3 % du salaire gagné pour la période du 1er octobre 2013 au 31 mars 2015, et ce, pour tous les salariés. En outre, le salaire horaire des préposés aux bénéficiaires à l’embauche est relevé à 11 $ l’heure dès avril 2015, alors que le salaire à l’échelon le plus élevé sera porté à 12,19 $ en avril 2017. Au terme de la convention, tous les salarié-es bénéficieront de 2 jours fériés payés additionnels aux huit congés déjà prévus aux normes du travail, en plus de l’octroi de trois congés de maladie rémunérés. À ces avancées s’ajoute une bonification des primes de soir et de nuit. Enfin, les syndiqué-es obtiennent une troisième semaine de vacances après cinq ans, une quatrième semaine de vacances après huit années et cinq semaines après quinze ans. Quant aux clauses dites non pécuniaires, mentionnons la reconnaissance de l’ancienneté dans l’octroi des vacances, des postes et des horaires de travail. Les salarié-es font des percées au chapitre de la liberté d’action syndicale, du droit au grief et à l’arbitrage en cas de désaccord sur l’application de la convention collective. Ils obtiennent en outre la mise en place d’un comité des relations du travail ainsi que d’un comité de santé et de sécurité au travail.

Une lutte de tous les instants

Il aura fallu beaucoup de temps et d’énergie aux nouveaux syndiqué-es et à leur comité de négociation pour en arriver à conclure leur convention collective. Dès l’accréditation de leur syndicat, le 4 octobre 2013, ils ont enclenché les démarches pour élaborer puis négocier leur premier contrat de travail, fin mars 2014. Après cinq mois et 28 séances de négociation et de conciliation, les syndiqué-es ont déclenché la grève générale illimitée, le 1er septembre suivant, pour forcer le groupe Cogir à améliorer ses offres monétaires. Le 14 novembre, la grève prenait fin après qu’un arbitre de différend eût été nommé par le ministère du Travail pour mettre fin à l’impasse. Avant de rendre sa décision finale, le 11 février dernier, l’arbitre a invité les parties à se donner une ultime chance de conclure une entente négociée. C’est cette entente qui a été adoptée par les membres du syndicat. « On ne peut que souligner la volonté et le courage de ces travailleuses et travailleurs qui se sont battus pour obtenir de meilleures conditions de travail, a affirmé Denis Beaudin, président du Conseil central de l’Estrie (CSN). Le groupe Cogir est maintenant avisé : la conclusion de cette convention collective n’est que le début d’un processus continue d’amélioration des conditions de travail. Et la détermination récente des travailleuses et des travailleurs augurent bien pour la suite des choses. »

À propos du syndicat et de la CSN
Les employé-es de la Résidence Memphrémagog sont membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des CHP de l’Estrie-CSN, qui compte 250 membres répartis dans sept résidences privées. Il est affilié à la FSSS-CSN, qui regroupe plus de 3000 salarié-es œuvrant dans les centres d’hébergement privés, et environ 130 000 provenant d’autres secteurs d’activité. Le syndicat est aussi affilié au Conseil central de l’Estrie, qui regroupe 12 000 syndiqué-es dans 110 syndicats présents dans les secteurs privé et public. Pour sa part, la Confédération des syndicats nationaux compte 325 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

Pour information :

Luc Poirier, président 819 239-9495

Grande marche populaire et familiale dans l’est de Montréal

Une grande marche populaire et familiale s’est tenue dans l’est de Montréal, hier. Organisée à l’initiative du syndicat CSN du CSSS de la Pointe-de-l’Île, cette marche a démontré les inquiétudes de la population envers les mesures d’austérité du gouvernement Couillard.

Dénoncer l’austérité en santé et services sociaux et dans les services de garde

Cette grande marche populaire et familiale a débuté au parc Bellerive dans l’est de Montréal. Elle rassemblait des travailleuses et travailleurs du quartier, unis pour dénoncer les mesures d’austérité du gouvernement Couillard. L’impact de l’austérité se fait de plus en plus sentir sur les services à la population, aussi bien en santé et services sociaux, qu’en éducation et dans les services de garde. Pensons par exemple aux compressions budgétaires qui entraînent des abolitions de postes, l’allongement des listes d’attente et la réduction du bassin de services. Par exemple, les services à domicile sont atteints au CSSS parce que certains services ne sont pas donnés lors d’absences.

« Dans le quartier, plusieurs citoyennes et citoyens ont voulu témoigner de leurs inquiétudes face à l’austérité. Ils n’acceptent pas de voir leurs services de santé et de services sociaux réduits ou de devoir payer plus cher pour leurs services de garde. Les travailleuses et travailleurs du CSSS de la Pointe-de-l’Île sont à bout de souffle et le gouvernement ne fait qu’augmenter la pression sur leur dos », explique Nicole Daniel, présidente du syndicat du CSSS de la Pointe-de-l’Île – CSN.

« Le gouvernement Couillard attaque directement nos services publics. Il démantèle le réseau de la santé et des services sociaux avec la loi 10 et en plus il continue d’imposer des compressions budgétaires qui réduisent les services à la population. Il s’en prend à la politique familiale en augmentant les tarifs sans augmenter le nombre de places dans les services de garde. C’est l’ensemble de la population qui est touchée », lance Luc Bastien, vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

Une riposte de plus en plus forte contre l’austérité

Depuis l’automne, plusieurs actions ont eu lieu afin de dénoncer les mesures d’austérité. La mobilisation se poursuit tout l’hiver et s’intensifie vers un printemps qui s’annonce chaud. Par ces actions, ce sont les citoyennes et citoyens qui sont interpellés afin que ceux-ci soient mis au courant des impacts de l’austérité sur leurs réalités.

« Aujourd’hui ce sont plusieurs familles et travailleuses et travailleurs qui unissent leur voix pour envoyer un message clair au gouvernement : on ne veut rien savoir de l’austérité! Au conseil central, nous nous sommes dotés d’un plan d’action musclé afin de faire reculer le gouvernement. Nous devons absolument réfléchir à d’autres solutions qu’à ces attaques contre les services publics et les travailleuses et travailleurs », affirme Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal-métropolitain – CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire. Elle est affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) qui regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs dans tous les secteurs d’activité partout au Québec.

Une mesure permettant d’assurer le bassin de services

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) s’oppose à la suppression la prime des psychologues œuvrant dans le réseau de la santé et des services sociaux. Face à l’enjeu de rétention de ce personnel professionnel, le gouvernement doit absolument prendre les mesures nécessaires pour maintenir le niveau de services à la population.

Nous apprenions cette semaine l’intention du gouvernement Couillard de mettre un terme, le 30 mars 2015, à une prime salariale consentie aux psychologues du réseau public de santé et de services sociaux. Cette prime existe depuis 2012 et vise à répondre à la problématique de pénurie de psychologues dans le réseau. En effet, aussi bien le gouvernement que les organisations syndicales se sont entendues sur les enjeux liés à cette pénurie.  « La pénurie de personnel est un enjeu de premier ordre dans le réseau de la santé et des services sociaux. Elle touche plusieurs titres d’emploi, comme celui de psychologues. Une telle pénurie a pour conséquence de limiter davantage le bassin de services à la population, lequel est déjà largement insuffisant. Les temps d’attente sont déjà beaucoup trop élevés et il faut absolument trouver des moyens pour attirer et retenir les psychologues dans le réseau », explique Josée Marcotte, vice-présidente de la FSSS-CSN.

Les demandes syndicales pour la négociation du secteur public de 2015 visent justement à répondre à l’enjeu majeur de l’attraction et de la rétention du personnel dans le réseau de la santé et des services sociaux. Pour maintenir la qualité des services à la population, il est nécessaire de mieux reconnaître la contribution du personnel du réseau.

« Les psychologues du réseau de la santé et des services sociaux sont absolument indispensables. Leur présence est nécessaire pour répondre aux besoins de la population. Le gouvernement doit se donner une marge de manœuvre en allant chercher du côté des revenus, plutôt que de continuellement imposer des compressions budgétaires. Les services que la population reçoit sont donnés par du personnel qualifié qui mérite d’être reconnu à sa juste valeur. On ne peut se passer de l’expertise des psychologues et nous demandons au gouvernement d’agir », lance Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

La Cour d’appel donne gain de cause à la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) salue la décision de la Cour d’appel qui maintient la décision de la Commission de l’équité salariale quant à une plainte de maintien de l’équité salariale chez Urgences-santé. Cette victoire de la FSSS-CSN permettra de défendre les droits de ces travailleuses et ainsi de mieux reconnaître ces emplois indispensables pour le réseau de la santé et des services sociaux.

La plainte de maintien de l’équité salariale avait été déposée par le Syndicat des employé-es d’Urgences-santé en 2009. La Commission de l’équité salariale (CÉS) avait accueilli cette plainte en 2012. Par la suite, Urgences-santé a contesté cette décision, et ce, jusqu’en Cour supérieure. Cette dernière avait maintenu la décision de la CÉS. Aujourd’hui, la Cour d’appel vient confirmer la décision de la Cour supérieure et affirme que l’employeur a contrevenu à son obligation de maintenir l’équité salariale pour les titres d’emploi à prédominance féminine.

« Cette décision confirme que nous avons eu raison de déposer une plainte pour assurer le respect des droits de ces travailleuses. La Cour d’appel rappelle à Urgences-santé qu’il doit respecter ses obligations et maintenir l’équité salariale. Avec cette décision, la FSSS démontre une fois de plus qu’elle entend défendre la condition de toutes les femmes », explique Josée Marcotte, vice-présidente de la FSSS-CSN.

La FSSS-CSN est l’organisation syndicale la plus proactive sur la question du maintien de l’équité salariale. Elle a aussi déposé des plaintes pour le maintien de l’équité salariale dans le secteur public de la santé et des services sociaux, assurant ainsi une amélioration des conditions salariales de milliers de femmes qui travaillent au quotidien dans le réseau.

« Le réseau de la santé et des services sociaux est formé à plus de 75% de femmes. La loi sur l’équité salariale vise à leur assurer une juste reconnaissance de leur travail. Nous devons poursuivre nos efforts pour éliminer toute forme de discrimination envers les femmes. Il est clair que nous suivrons de près la situation à Urgences-santé et que nous nous assurerons que l’employeur respectera la décision de la Cour d’appel », de conclure Josée Marcotte.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

7700 personnes contre la privatisation des buanderies

Plus de 7700 personnes appuient les travailleuses et les travailleurs des buanderies publiques dans le secteur de la santé des régions de Québec et de Lanaudière. Les signataires de deux pétitions qui seront déposées aujourd’hui à l’Assemblée nationale demandent au gouvernement du Québec d’annuler sa décision d’aller en appel d’offres et de redonner le feu vert à leurs projets de modernisation. Ces projets avaient d’ailleurs été approuvés par toutes les instances concernées avant l’arrivée en poste du gouvernement libéral.

Deux pétitions ont circulé (Partagec et Buanderie Lavérendière) pour réclamer que le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, aille de l’avant avec la modernisation des buanderies publiques en place et cesse de paver la voie au privé en santé. « L’histoire récente du Québec le montre, quand le privé obtient des contrats du secteur public, la facture tend à gonfler énormément, même si les promoteurs avaient soumissionné à bas prix au départ pour remporter la mise », soutient Jean Lacharité, qui ajoute que des clauses ascenseurs et les extras s’ajoutent en cours de route, ce qui fait en sorte que l’appel d’offres est habituellement loin de permettre un bon contrôle des coûts à moyen et à long terme. Dans le cas des centres hospitaliers universitaires de Montréal en PPP (CHUM et CUSM), on estime maintenant les dépassements de coût à près de 4 G$! À ce jour, il est par ailleurs loin d’être clair que les projets de buanderies privées devront se soumettre aux mêmes évaluations et aux mêmes exigences que les projets publics.

« Une fois les buanderies publiques fermées, il serait difficile de revenir en arrière et les établissements de santé n’auraient pas le choix d’accepter les hausses du privé », précise Guy Laurion, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). Ce dernier ajoute que les buanderies publiques permettent au contraire un bon contrôle des coûts en éliminant la notion de profit, tout en ajoutant une plus grande flexibilité pour s’ajuster aux demandes des établissements au cours des contrats dont la durée prévue est de 20 ans. En dirigeant leurs buanderies, les établissements de santé conservent le contrôle sur les méthodes et les produits employés dans les années à venir.

« Rappelons que les projets de modernisation de Partagec et de la Buanderie Lavérendière s’autofinanceraient, c’est-à-dire que le gouvernement n’aurait pas à s’endetter pour ces infrastructures », explique Gilles Savoie, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Centre de santé et de services sociaux du Nord de Lanaudière. Le remboursement de ces projets (20 M$ pour Joliette et 30 M$ pour Québec) se ferait petit à petit par le biais de la facture de buanderie des hôpitaux et autres établissements publics. Il faut noter que le privé devrait lui aussi financer les investissements requis pour être en mesure de remplir ces deux gros contrats.

« Des études ont déjà été réalisées et un terrain acheté pour le projet de Partagec. Annuler le tout représenterait des pertes de près de 1 M$ », ajoute François Renauld, président du Syndicat des travailleurs et des travailleuses de Partagec.

Le passage au privé ferait également perdre près de 200 emplois de qualité dans les deux régions.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec. La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé et est la plus grande organisation syndicale dans son secteur d’activité.

Tarification des services de garde et modifications à l’assurance médicaments ou comment faire régresser le Québec

Dans le cadre des audiences de la Commission des finances publiques, la CSN et la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) ont dénoncé le manque de transparence du gouvernement Couillard qui profite de sa majorité pour modifier à tout vent une multitude de lois sans tenir de véritable débat.

« Le projet de loi no 28 incarne, dans sa forme et sur le fond, une vision du Québec où l’austérité est érigée en dogme. La recherche obstinée d’économies ne doit pas se faire au détriment des enfants ou se traduire par des coûts accrus pour ceux ayant besoin de soins », souligne Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

Hausse de la contribution des parents pour les services de garde éducatifs

Le projet de moduler la tarification des services de garde en fonction des revenus des parents introduit le concept d’utilisateur-payeur et va se traduire par une hausse pouvant aller jusqu’à 3300 $ par enfant, un choc tarifaire plus démesuré encore que celui dénoncé par Philippe Couillard en campagne électorale.

Toute contribution des parents représente un frein à l’accès aux services de garde éducatifs, particulièrement pour les familles à faible revenu ou qui sont aux études. La hausse du tarif aura aussi des incidences pour les familles de la classe moyenne qui subiront des augmentations entre 10 % et 175 %. Cela aura inévitablement des impacts sur l’accessibilité aux services de garde en CPE et en milieu familial régi, pourtant reconnus pour la qualité de leurs services éducatifs.

Conséquences sur la vie des femmes

Contrairement au gouvernement, nous exprimons également des craintes quant aux conséquences possibles de la hausse du tarif sur la décision des femmes de travailler ou de rester à la maison puisque, dans la majorité des ménages, la femme gagne un revenu inférieur à celui de l’homme. « C’est l’autonomie des femmes, durement gagnée au fil des ans, et leur sécurité financière, qui sont attaquées. », déplore Véronique De Sève.

Nous nous opposons à la hausse et à la modulation du tarif. Les enfants sont une richesse pour une société. En ce sens, nous croyons que le financement des services de garde éducatifs, universels, accessibles et de qualité doit reposer sur le maintien et la bonification d’un système progressif d’imposition sur le revenu.

Ententes secrètes avec les compagnies pharmaceutiques

Le projet de loi no 28 introduit le concept d’« ententes d’inscription » dans la Loi sur l’assurance médicaments et à la Loi sur l’assurance maladie. Il s’agit d’ententes permettant le versement de ristournes au ministre de la Santé pour l’achat de médicaments, ententes confidentielles soustraites à la Loi sur l’accès à l’information.

La réduction de prix obtenue par le ministre sous forme de ristournes n’affecterait pas le prix « officiel » inscrit sur la liste des médicaments. Par contre, la quote-part déboursée par l’assuré, elle, demeurera fixée à partir du prix « officiel ». Le consommateur va donc payer trop cher, sans le savoir.

Puisque les ententes secrètes ne s’appliqueront qu’au régime public, elles accentueront l’injustice pour les détenteurs d’assurances privées. Où est la transparence administrative promise par les libéraux au printemps 2014 ?

Pour un régime universel d’assurance médicaments

À l’instar de nombreuses autres organisations, la CSN réclame depuis des années la fin du régime hybride et son remplacement par un régime unique d’assurance médicaments.

Il est plus facile de contrôler les coûts et de mettre en œuvre des moyens pour optimiser l’utilisation des médicaments dans un régime public universel. Par ailleurs, les frais d’administration des régimes publics d’assurance ont affiché, par le passé, des taux moins élevés que ceux des assureurs privés.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La FSSS-CSN intensifie son action contre le démantèlement du réseau de santé et de services sociaux

Des militantes et des militants de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) occupent actuellement plusieurs bureaux de députés pour dénoncer l’adoption sous bâillon du projet de loi 10, étape cruciale du démantèlement du réseau de santé et de services sociaux. La FSSS demande la tenue de réelles consultations démocratiques sur l’avenir du réseau public de santé et de services sociaux. Ces occupations pacifiques visent à dénoncer le mépris du ministre Barrette envers celles et ceux qui donnent les services à la population.

En action pour assurer l’avenir du réseau public de santé et de services sociaux

Ce matin, plusieurs députés provinciaux ont reçu la visite de militantes et militants de la FSSS-CSN. L’occupation de ces bureaux vise à rendre compte de l’opposition des travailleuses et des travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux au démantèlement du réseau, menacé par les compressions et le projet de loi 10 adopté vendredi dernier sous le bâillon. Rappelons que ce projet de loi propose une énième réforme de structures qui aura pour conséquence d’alourdir l’administration du réseau en limitant davantage l’accès aux services pour la population.

« Les travailleuses et les travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux sont très préoccupés. Ils s’inquiètent des impacts qu’auront les compressions budgétaires et le projet de loi 10 sur les services à la population. Devant le mépris du ministre Barrette, nous avons décidé d’intensifier nos actions. Par ces actions pacifiques, nous demandons au ministre Barrette et au gouvernement Couillard d’entendre le message sans équivoque des travailleurs du réseau et de tenir de réelles consultations sur l’avenir du réseau public », explique Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

Un gouvernement illégitime qui s’attaque aux services publics

Avec le projet de loi 10, le ministre Barrette s’arroge tous les pouvoirs et fait taire tous ceux qui veulent défendre le réseau public de santé et de services sociaux. Il réduit au possible la démocratie dans le réseau et fait preuve du plus grand mépris envers l’ensemble des composantes du réseau. À cela s’ajoutent des compressions budgétaires qui menacent directement les services que la population reçoit.

« Tous ceux qui travaillent dans le réseau de la santé et des services sociaux ont indiqué que le projet de loi 10 va dans le sens contraire de ce qu’il faut faire. Comment pouvons-nous accepter qu’une seule personne décide de l’avenir d’un réseau public que nous avons mis 50 ans à mettre en place ? Le ministre Barrette méprise le personnel et les composantes du réseau, tout comme il méprise aussi nos institutions démocratiques. On ne peut accepter qu’une réforme si importante soit passée sous le bâillon. Pour donner des services de qualité à la population, il ne faut pas donner le pouvoir à un ministre omnipotent, mais bien compter sur l’expertise des milliers de travailleuses et de travailleurs du réseau », de conclure Jeff Begley.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

La FSSS-CSN constate que le gouvernement Couillard est en mode panique

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) réagit à l’annonce d’une adoption du projet de loi 10 sous le bâillon cette semaine. Pour la FSSS, il n’y a pas lieu de suspendre nos processus démocratiques afin d’imposer un projet de loi que tous considèrent comme étant une grande menace pour l’avenir du réseau public de santé et de services sociaux.

Nous apprenions ce matin dans les pages de La Presse que le gouvernement Couillard songe à adopter le projet de loi 10 du ministre Barrette sous le bâillon. Rappelons que ce projet de loi aurait pour conséquence de concentrer les pouvoirs entre les mains du ministre en créant des structures mammouth, ce qui plongera le réseau dans un nième chantier de réorganisation qui, de l’avis de tous, ne permettra pas d’améliorer les services à la population.

« Il n’y a aucune urgence à adopter ce projet de loi sous le bâillon. Pourquoi adopter ce projet de loi 4 jours avant la rentrée parlementaire? Est-ce le gouvernement serait en mode panique? », lance Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

« L’opposition au projet de loi 10 est sans appel. De plus en plus de groupes et de personnalités du réseau de la santé et des services sociaux demandent au ministre Barrette de faire une consultation digne de ce nom sur l’avenir du réseau de la santé et des services sociaux. Il est temps de se mettre en mode solution », poursuit Jeff Begley.

La FSSS-CSN demande le retrait du projet de loi 10 et la tenue de réelles consultations sur l’avenir du réseau public de santé et de services sociaux.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.