Des actions partout au Québec pour souligner le deuil des travailleuses et travailleurs

C’est aujourd’hui qu’entre en vigueur la Loi 10 qui abolit les agences de santé et de services sociaux pour créer des mégastructures. Afin de dénoncer cette loi qui affaiblira le réseau public, les syndicats de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) sont en action partout au Québec. La FSSS-CSN en profite pour annoncer l’intensification de ses moyens d’action contre le démantèlement du réseau public.

En action pour dénoncer l’entrée en vigueur de la Loi 10

Le projet de loi 10 menant à la création de structures mammouths a été adopté sous le bâillon par le gouvernement de Philippe Couillard le 3 février dernier. Cette loi a pour conséquence de concentrer tous les pouvoirs entre les mains du ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette. Le réseau public peine déjà à la mettre en application, alors que plusieurs changements administratifs sont à prévoir dans les prochains mois. Cette réforme de structure occupera l’essentiel des énergies des intervenants et intervenantes du réseau. Pendant ce temps, rien ne sera fait pour s’attaquer aux réels problèmes du système de santé et de services sociaux. Les syndicats de la FSSS-CSN sont en action partout au Québec, notamment en déposant des couronnes funéraires devant les établissements de santé et de services sociaux.

« L’objectif de ce gouvernement est clair : il veut affaiblir le réseau public de santé et de services sociaux. Il n’a pas hésité une seconde à bafouer notre démocratie pour y parvenir. La loi entre en vigueur aujourd’hui, ce qui annonce la mort des agences de santé et de services sociaux et la fin de l’autonomie de nos établissements. Nous dénonçons une fois de plus cette loi avec des actions qui se tiennent simultanément partout au Québec », explique Nadine Lambert, vice-présidente de la FSSS-CSN.

Le mandat d’accentuer l’action contre le démantèlement du réseau de santé et de services sociaux

Les syndicats de la FSSS-CSN terminent une tournée de consultation des travailleuses et travailleurs du réseau. Ils ont obtenu le mandat d’intensifier l’action contre le démantèlement du réseau public. Alors que le réseau subira cette année des compressions budgétaires de l’ordre de près d’un milliard de dollars, les syndicats de la FSSS-CSN seront actifs pour dénoncer les attaques aux services à la population.

« Les travailleuses et travailleurs du réseau de santé et de services sociaux expriment de plus en plus leur colère contre les attaques du gouvernement. On s’en prend à leurs conditions de travail tout en réduisant de plus en plus les services à la population. Cela n’est pas sans conséquence. L’austérité s’attaque directement à la population et les syndicats de la FSSS seront au rendez-vous pour défendre les services publics », ajoute Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Les tactiques antisyndicales de l’employeur doivent cesser

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) déplore les méthodes antisyndicales utilisées à la Buanderie centrale de Montréal. Les 25 février et 11 mars dernier, l’employeur a refusé l’accès au lieu de travail aux travailleuses et travailleurs portant des objets de visibilité syndicaux, procédant ainsi à des lock-out illégaux.

Dans plusieurs établissements de santé et de services sociaux, les travailleuses et travailleurs portent des objets de visibilité le mercredi pour dénoncer le démantèlement du réseau par le gouvernement de Philippe Couillard. Dans les dernières semaines, l’employeur de la Buanderie centrale de Montréal (BCM) a empêché des travailleuses et travailleurs qui portaient une casquette CSN d’avoir accès à leur lieu de travail. L’employeur a uniquement ciblé les personnes portant un objet de visibilité syndicale.

« Le geste unilatéral de la direction est illégal, car il constitue, de facto, un lock-out. À plusieurs reprises, le 25 février et le 11 mars, les employé-es ont réitéré leur intention et leur volonté de travailler. À plusieurs reprises, nous avons discuté avec la direction, mais rien n’y fit », lance Marc Beaudry, président du syndicat des travailleurs de la Buanderie centrale de Montréal – CSN.

« On ne peut accepter qu’un employeur limite la liberté d’action syndicale de cette façon. Ces tactiques antisyndicales nous ramènent au XIXe siècle. Partout au Québec, les travailleuses et travailleurs s’affichent pour exprimer leur désaccord avec les mesures gouvernementales, le tout sans nuire aux services à la population. Il est grand temps de ramener cet employeur à l’ordre. On se demande comment expliquer que le ministère permette à cet employeur de contrevenir aux dispositions du Code du travail », commente Luc Bastien, vice-président régional de la FSSS-CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Enfin une première convention collective pour les nouveaux syndiqué-es CSN

Le 1er mars dernier, la trentaine d’employé-es de la Résidence Memphrémagog, syndiqués depuis peu à la CSN, ont voté à 85 % en faveur d’une entente de principe intervenue plus tôt avec le groupe Cogir. Celle-ci met ainsi fin à une année intense de négociation, marquée par une grève générale, afin d’obtenir une première convention collective, laquelle entrera en vigueur le 1er avril prochain pour se terminer le 31 mars 2018. Pour Luc Poirier, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des CHP de l’Estrie (CSN): « Cette entente est un gain majeur pour l’ensemble des salarié-es dont les conditions de travail étaient équivalentes sur celles prévues à la Loi sur les normes du travail. La convention collective leur procurera des avancées significatives. Ces gains sont le résultat direct de la détermination et de la mobilisation des syndiqué-es sans lesquelles rien n’aurait été possible. Je suis très fier de leur bataille menée avec l’appui de la CSN et du Conseil central de l’Estrie (CSN). C’est un exemple à suivre. »

Des avancées significatives
Parmi les gains d’ordre pécuniaire figurent une hausse de 7,5 % sur trois ans, à laquelle s’ajoute un montant forfaitaire équivalant à 3 % du salaire gagné pour la période du 1er octobre 2013 au 31 mars 2015, et ce, pour tous les salariés. En outre, le salaire horaire des préposés aux bénéficiaires à l’embauche est relevé à 11 $ l’heure dès avril 2015, alors que le salaire à l’échelon le plus élevé sera porté à 12,19 $ en avril 2017. Au terme de la convention, tous les salarié-es bénéficieront de 2 jours fériés payés additionnels aux huit congés déjà prévus aux normes du travail, en plus de l’octroi de trois congés de maladie rémunérés. À ces avancées s’ajoute une bonification des primes de soir et de nuit. Enfin, les syndiqué-es obtiennent une troisième semaine de vacances après cinq ans, une quatrième semaine de vacances après huit années et cinq semaines après quinze ans. Quant aux clauses dites non pécuniaires, mentionnons la reconnaissance de l’ancienneté dans l’octroi des vacances, des postes et des horaires de travail. Les salarié-es font des percées au chapitre de la liberté d’action syndicale, du droit au grief et à l’arbitrage en cas de désaccord sur l’application de la convention collective. Ils obtiennent en outre la mise en place d’un comité des relations du travail ainsi que d’un comité de santé et de sécurité au travail.

Une lutte de tous les instants

Il aura fallu beaucoup de temps et d’énergie aux nouveaux syndiqué-es et à leur comité de négociation pour en arriver à conclure leur convention collective. Dès l’accréditation de leur syndicat, le 4 octobre 2013, ils ont enclenché les démarches pour élaborer puis négocier leur premier contrat de travail, fin mars 2014. Après cinq mois et 28 séances de négociation et de conciliation, les syndiqué-es ont déclenché la grève générale illimitée, le 1er septembre suivant, pour forcer le groupe Cogir à améliorer ses offres monétaires. Le 14 novembre, la grève prenait fin après qu’un arbitre de différend eût été nommé par le ministère du Travail pour mettre fin à l’impasse. Avant de rendre sa décision finale, le 11 février dernier, l’arbitre a invité les parties à se donner une ultime chance de conclure une entente négociée. C’est cette entente qui a été adoptée par les membres du syndicat. « On ne peut que souligner la volonté et le courage de ces travailleuses et travailleurs qui se sont battus pour obtenir de meilleures conditions de travail, a affirmé Denis Beaudin, président du Conseil central de l’Estrie (CSN). Le groupe Cogir est maintenant avisé : la conclusion de cette convention collective n’est que le début d’un processus continue d’amélioration des conditions de travail. Et la détermination récente des travailleuses et des travailleurs augurent bien pour la suite des choses. »

À propos du syndicat et de la CSN
Les employé-es de la Résidence Memphrémagog sont membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des CHP de l’Estrie-CSN, qui compte 250 membres répartis dans sept résidences privées. Il est affilié à la FSSS-CSN, qui regroupe plus de 3000 salarié-es œuvrant dans les centres d’hébergement privés, et environ 130 000 provenant d’autres secteurs d’activité. Le syndicat est aussi affilié au Conseil central de l’Estrie, qui regroupe 12 000 syndiqué-es dans 110 syndicats présents dans les secteurs privé et public. Pour sa part, la Confédération des syndicats nationaux compte 325 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

Pour information :

Luc Poirier, président 819 239-9495

Grande marche populaire et familiale dans l’est de Montréal

Une grande marche populaire et familiale s’est tenue dans l’est de Montréal, hier. Organisée à l’initiative du syndicat CSN du CSSS de la Pointe-de-l’Île, cette marche a démontré les inquiétudes de la population envers les mesures d’austérité du gouvernement Couillard.

Dénoncer l’austérité en santé et services sociaux et dans les services de garde

Cette grande marche populaire et familiale a débuté au parc Bellerive dans l’est de Montréal. Elle rassemblait des travailleuses et travailleurs du quartier, unis pour dénoncer les mesures d’austérité du gouvernement Couillard. L’impact de l’austérité se fait de plus en plus sentir sur les services à la population, aussi bien en santé et services sociaux, qu’en éducation et dans les services de garde. Pensons par exemple aux compressions budgétaires qui entraînent des abolitions de postes, l’allongement des listes d’attente et la réduction du bassin de services. Par exemple, les services à domicile sont atteints au CSSS parce que certains services ne sont pas donnés lors d’absences.

« Dans le quartier, plusieurs citoyennes et citoyens ont voulu témoigner de leurs inquiétudes face à l’austérité. Ils n’acceptent pas de voir leurs services de santé et de services sociaux réduits ou de devoir payer plus cher pour leurs services de garde. Les travailleuses et travailleurs du CSSS de la Pointe-de-l’Île sont à bout de souffle et le gouvernement ne fait qu’augmenter la pression sur leur dos », explique Nicole Daniel, présidente du syndicat du CSSS de la Pointe-de-l’Île – CSN.

« Le gouvernement Couillard attaque directement nos services publics. Il démantèle le réseau de la santé et des services sociaux avec la loi 10 et en plus il continue d’imposer des compressions budgétaires qui réduisent les services à la population. Il s’en prend à la politique familiale en augmentant les tarifs sans augmenter le nombre de places dans les services de garde. C’est l’ensemble de la population qui est touchée », lance Luc Bastien, vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

Une riposte de plus en plus forte contre l’austérité

Depuis l’automne, plusieurs actions ont eu lieu afin de dénoncer les mesures d’austérité. La mobilisation se poursuit tout l’hiver et s’intensifie vers un printemps qui s’annonce chaud. Par ces actions, ce sont les citoyennes et citoyens qui sont interpellés afin que ceux-ci soient mis au courant des impacts de l’austérité sur leurs réalités.

« Aujourd’hui ce sont plusieurs familles et travailleuses et travailleurs qui unissent leur voix pour envoyer un message clair au gouvernement : on ne veut rien savoir de l’austérité! Au conseil central, nous nous sommes dotés d’un plan d’action musclé afin de faire reculer le gouvernement. Nous devons absolument réfléchir à d’autres solutions qu’à ces attaques contre les services publics et les travailleuses et travailleurs », affirme Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal-métropolitain – CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire. Elle est affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) qui regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs dans tous les secteurs d’activité partout au Québec.

Une mesure permettant d’assurer le bassin de services

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) s’oppose à la suppression la prime des psychologues œuvrant dans le réseau de la santé et des services sociaux. Face à l’enjeu de rétention de ce personnel professionnel, le gouvernement doit absolument prendre les mesures nécessaires pour maintenir le niveau de services à la population.

Nous apprenions cette semaine l’intention du gouvernement Couillard de mettre un terme, le 30 mars 2015, à une prime salariale consentie aux psychologues du réseau public de santé et de services sociaux. Cette prime existe depuis 2012 et vise à répondre à la problématique de pénurie de psychologues dans le réseau. En effet, aussi bien le gouvernement que les organisations syndicales se sont entendues sur les enjeux liés à cette pénurie.  « La pénurie de personnel est un enjeu de premier ordre dans le réseau de la santé et des services sociaux. Elle touche plusieurs titres d’emploi, comme celui de psychologues. Une telle pénurie a pour conséquence de limiter davantage le bassin de services à la population, lequel est déjà largement insuffisant. Les temps d’attente sont déjà beaucoup trop élevés et il faut absolument trouver des moyens pour attirer et retenir les psychologues dans le réseau », explique Josée Marcotte, vice-présidente de la FSSS-CSN.

Les demandes syndicales pour la négociation du secteur public de 2015 visent justement à répondre à l’enjeu majeur de l’attraction et de la rétention du personnel dans le réseau de la santé et des services sociaux. Pour maintenir la qualité des services à la population, il est nécessaire de mieux reconnaître la contribution du personnel du réseau.

« Les psychologues du réseau de la santé et des services sociaux sont absolument indispensables. Leur présence est nécessaire pour répondre aux besoins de la population. Le gouvernement doit se donner une marge de manœuvre en allant chercher du côté des revenus, plutôt que de continuellement imposer des compressions budgétaires. Les services que la population reçoit sont donnés par du personnel qualifié qui mérite d’être reconnu à sa juste valeur. On ne peut se passer de l’expertise des psychologues et nous demandons au gouvernement d’agir », lance Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

La Cour d’appel donne gain de cause à la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) salue la décision de la Cour d’appel qui maintient la décision de la Commission de l’équité salariale quant à une plainte de maintien de l’équité salariale chez Urgences-santé. Cette victoire de la FSSS-CSN permettra de défendre les droits de ces travailleuses et ainsi de mieux reconnaître ces emplois indispensables pour le réseau de la santé et des services sociaux.

La plainte de maintien de l’équité salariale avait été déposée par le Syndicat des employé-es d’Urgences-santé en 2009. La Commission de l’équité salariale (CÉS) avait accueilli cette plainte en 2012. Par la suite, Urgences-santé a contesté cette décision, et ce, jusqu’en Cour supérieure. Cette dernière avait maintenu la décision de la CÉS. Aujourd’hui, la Cour d’appel vient confirmer la décision de la Cour supérieure et affirme que l’employeur a contrevenu à son obligation de maintenir l’équité salariale pour les titres d’emploi à prédominance féminine.

« Cette décision confirme que nous avons eu raison de déposer une plainte pour assurer le respect des droits de ces travailleuses. La Cour d’appel rappelle à Urgences-santé qu’il doit respecter ses obligations et maintenir l’équité salariale. Avec cette décision, la FSSS démontre une fois de plus qu’elle entend défendre la condition de toutes les femmes », explique Josée Marcotte, vice-présidente de la FSSS-CSN.

La FSSS-CSN est l’organisation syndicale la plus proactive sur la question du maintien de l’équité salariale. Elle a aussi déposé des plaintes pour le maintien de l’équité salariale dans le secteur public de la santé et des services sociaux, assurant ainsi une amélioration des conditions salariales de milliers de femmes qui travaillent au quotidien dans le réseau.

« Le réseau de la santé et des services sociaux est formé à plus de 75% de femmes. La loi sur l’équité salariale vise à leur assurer une juste reconnaissance de leur travail. Nous devons poursuivre nos efforts pour éliminer toute forme de discrimination envers les femmes. Il est clair que nous suivrons de près la situation à Urgences-santé et que nous nous assurerons que l’employeur respectera la décision de la Cour d’appel », de conclure Josée Marcotte.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

7700 personnes contre la privatisation des buanderies

Plus de 7700 personnes appuient les travailleuses et les travailleurs des buanderies publiques dans le secteur de la santé des régions de Québec et de Lanaudière. Les signataires de deux pétitions qui seront déposées aujourd’hui à l’Assemblée nationale demandent au gouvernement du Québec d’annuler sa décision d’aller en appel d’offres et de redonner le feu vert à leurs projets de modernisation. Ces projets avaient d’ailleurs été approuvés par toutes les instances concernées avant l’arrivée en poste du gouvernement libéral.

Deux pétitions ont circulé (Partagec et Buanderie Lavérendière) pour réclamer que le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, aille de l’avant avec la modernisation des buanderies publiques en place et cesse de paver la voie au privé en santé. « L’histoire récente du Québec le montre, quand le privé obtient des contrats du secteur public, la facture tend à gonfler énormément, même si les promoteurs avaient soumissionné à bas prix au départ pour remporter la mise », soutient Jean Lacharité, qui ajoute que des clauses ascenseurs et les extras s’ajoutent en cours de route, ce qui fait en sorte que l’appel d’offres est habituellement loin de permettre un bon contrôle des coûts à moyen et à long terme. Dans le cas des centres hospitaliers universitaires de Montréal en PPP (CHUM et CUSM), on estime maintenant les dépassements de coût à près de 4 G$! À ce jour, il est par ailleurs loin d’être clair que les projets de buanderies privées devront se soumettre aux mêmes évaluations et aux mêmes exigences que les projets publics.

« Une fois les buanderies publiques fermées, il serait difficile de revenir en arrière et les établissements de santé n’auraient pas le choix d’accepter les hausses du privé », précise Guy Laurion, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). Ce dernier ajoute que les buanderies publiques permettent au contraire un bon contrôle des coûts en éliminant la notion de profit, tout en ajoutant une plus grande flexibilité pour s’ajuster aux demandes des établissements au cours des contrats dont la durée prévue est de 20 ans. En dirigeant leurs buanderies, les établissements de santé conservent le contrôle sur les méthodes et les produits employés dans les années à venir.

« Rappelons que les projets de modernisation de Partagec et de la Buanderie Lavérendière s’autofinanceraient, c’est-à-dire que le gouvernement n’aurait pas à s’endetter pour ces infrastructures », explique Gilles Savoie, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Centre de santé et de services sociaux du Nord de Lanaudière. Le remboursement de ces projets (20 M$ pour Joliette et 30 M$ pour Québec) se ferait petit à petit par le biais de la facture de buanderie des hôpitaux et autres établissements publics. Il faut noter que le privé devrait lui aussi financer les investissements requis pour être en mesure de remplir ces deux gros contrats.

« Des études ont déjà été réalisées et un terrain acheté pour le projet de Partagec. Annuler le tout représenterait des pertes de près de 1 M$ », ajoute François Renauld, président du Syndicat des travailleurs et des travailleuses de Partagec.

Le passage au privé ferait également perdre près de 200 emplois de qualité dans les deux régions.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec. La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé et est la plus grande organisation syndicale dans son secteur d’activité.

Tarification des services de garde et modifications à l’assurance médicaments ou comment faire régresser le Québec

Dans le cadre des audiences de la Commission des finances publiques, la CSN et la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) ont dénoncé le manque de transparence du gouvernement Couillard qui profite de sa majorité pour modifier à tout vent une multitude de lois sans tenir de véritable débat.

« Le projet de loi no 28 incarne, dans sa forme et sur le fond, une vision du Québec où l’austérité est érigée en dogme. La recherche obstinée d’économies ne doit pas se faire au détriment des enfants ou se traduire par des coûts accrus pour ceux ayant besoin de soins », souligne Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

Hausse de la contribution des parents pour les services de garde éducatifs

Le projet de moduler la tarification des services de garde en fonction des revenus des parents introduit le concept d’utilisateur-payeur et va se traduire par une hausse pouvant aller jusqu’à 3300 $ par enfant, un choc tarifaire plus démesuré encore que celui dénoncé par Philippe Couillard en campagne électorale.

Toute contribution des parents représente un frein à l’accès aux services de garde éducatifs, particulièrement pour les familles à faible revenu ou qui sont aux études. La hausse du tarif aura aussi des incidences pour les familles de la classe moyenne qui subiront des augmentations entre 10 % et 175 %. Cela aura inévitablement des impacts sur l’accessibilité aux services de garde en CPE et en milieu familial régi, pourtant reconnus pour la qualité de leurs services éducatifs.

Conséquences sur la vie des femmes

Contrairement au gouvernement, nous exprimons également des craintes quant aux conséquences possibles de la hausse du tarif sur la décision des femmes de travailler ou de rester à la maison puisque, dans la majorité des ménages, la femme gagne un revenu inférieur à celui de l’homme. « C’est l’autonomie des femmes, durement gagnée au fil des ans, et leur sécurité financière, qui sont attaquées. », déplore Véronique De Sève.

Nous nous opposons à la hausse et à la modulation du tarif. Les enfants sont une richesse pour une société. En ce sens, nous croyons que le financement des services de garde éducatifs, universels, accessibles et de qualité doit reposer sur le maintien et la bonification d’un système progressif d’imposition sur le revenu.

Ententes secrètes avec les compagnies pharmaceutiques

Le projet de loi no 28 introduit le concept d’« ententes d’inscription » dans la Loi sur l’assurance médicaments et à la Loi sur l’assurance maladie. Il s’agit d’ententes permettant le versement de ristournes au ministre de la Santé pour l’achat de médicaments, ententes confidentielles soustraites à la Loi sur l’accès à l’information.

La réduction de prix obtenue par le ministre sous forme de ristournes n’affecterait pas le prix « officiel » inscrit sur la liste des médicaments. Par contre, la quote-part déboursée par l’assuré, elle, demeurera fixée à partir du prix « officiel ». Le consommateur va donc payer trop cher, sans le savoir.

Puisque les ententes secrètes ne s’appliqueront qu’au régime public, elles accentueront l’injustice pour les détenteurs d’assurances privées. Où est la transparence administrative promise par les libéraux au printemps 2014 ?

Pour un régime universel d’assurance médicaments

À l’instar de nombreuses autres organisations, la CSN réclame depuis des années la fin du régime hybride et son remplacement par un régime unique d’assurance médicaments.

Il est plus facile de contrôler les coûts et de mettre en œuvre des moyens pour optimiser l’utilisation des médicaments dans un régime public universel. Par ailleurs, les frais d’administration des régimes publics d’assurance ont affiché, par le passé, des taux moins élevés que ceux des assureurs privés.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La FSSS-CSN intensifie son action contre le démantèlement du réseau de santé et de services sociaux

Des militantes et des militants de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) occupent actuellement plusieurs bureaux de députés pour dénoncer l’adoption sous bâillon du projet de loi 10, étape cruciale du démantèlement du réseau de santé et de services sociaux. La FSSS demande la tenue de réelles consultations démocratiques sur l’avenir du réseau public de santé et de services sociaux. Ces occupations pacifiques visent à dénoncer le mépris du ministre Barrette envers celles et ceux qui donnent les services à la population.

En action pour assurer l’avenir du réseau public de santé et de services sociaux

Ce matin, plusieurs députés provinciaux ont reçu la visite de militantes et militants de la FSSS-CSN. L’occupation de ces bureaux vise à rendre compte de l’opposition des travailleuses et des travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux au démantèlement du réseau, menacé par les compressions et le projet de loi 10 adopté vendredi dernier sous le bâillon. Rappelons que ce projet de loi propose une énième réforme de structures qui aura pour conséquence d’alourdir l’administration du réseau en limitant davantage l’accès aux services pour la population.

« Les travailleuses et les travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux sont très préoccupés. Ils s’inquiètent des impacts qu’auront les compressions budgétaires et le projet de loi 10 sur les services à la population. Devant le mépris du ministre Barrette, nous avons décidé d’intensifier nos actions. Par ces actions pacifiques, nous demandons au ministre Barrette et au gouvernement Couillard d’entendre le message sans équivoque des travailleurs du réseau et de tenir de réelles consultations sur l’avenir du réseau public », explique Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

Un gouvernement illégitime qui s’attaque aux services publics

Avec le projet de loi 10, le ministre Barrette s’arroge tous les pouvoirs et fait taire tous ceux qui veulent défendre le réseau public de santé et de services sociaux. Il réduit au possible la démocratie dans le réseau et fait preuve du plus grand mépris envers l’ensemble des composantes du réseau. À cela s’ajoutent des compressions budgétaires qui menacent directement les services que la population reçoit.

« Tous ceux qui travaillent dans le réseau de la santé et des services sociaux ont indiqué que le projet de loi 10 va dans le sens contraire de ce qu’il faut faire. Comment pouvons-nous accepter qu’une seule personne décide de l’avenir d’un réseau public que nous avons mis 50 ans à mettre en place ? Le ministre Barrette méprise le personnel et les composantes du réseau, tout comme il méprise aussi nos institutions démocratiques. On ne peut accepter qu’une réforme si importante soit passée sous le bâillon. Pour donner des services de qualité à la population, il ne faut pas donner le pouvoir à un ministre omnipotent, mais bien compter sur l’expertise des milliers de travailleuses et de travailleurs du réseau », de conclure Jeff Begley.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

La FSSS-CSN constate que le gouvernement Couillard est en mode panique

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) réagit à l’annonce d’une adoption du projet de loi 10 sous le bâillon cette semaine. Pour la FSSS, il n’y a pas lieu de suspendre nos processus démocratiques afin d’imposer un projet de loi que tous considèrent comme étant une grande menace pour l’avenir du réseau public de santé et de services sociaux.

Nous apprenions ce matin dans les pages de La Presse que le gouvernement Couillard songe à adopter le projet de loi 10 du ministre Barrette sous le bâillon. Rappelons que ce projet de loi aurait pour conséquence de concentrer les pouvoirs entre les mains du ministre en créant des structures mammouth, ce qui plongera le réseau dans un nième chantier de réorganisation qui, de l’avis de tous, ne permettra pas d’améliorer les services à la population.

« Il n’y a aucune urgence à adopter ce projet de loi sous le bâillon. Pourquoi adopter ce projet de loi 4 jours avant la rentrée parlementaire? Est-ce le gouvernement serait en mode panique? », lance Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

« L’opposition au projet de loi 10 est sans appel. De plus en plus de groupes et de personnalités du réseau de la santé et des services sociaux demandent au ministre Barrette de faire une consultation digne de ce nom sur l’avenir du réseau de la santé et des services sociaux. Il est temps de se mettre en mode solution », poursuit Jeff Begley.

La FSSS-CSN demande le retrait du projet de loi 10 et la tenue de réelles consultations sur l’avenir du réseau public de santé et de services sociaux.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Victoire totale des syndiqués CSN contre le magnat des Résidences Soleil

Le délai pour en appeler de la décision de la Cour supérieure, donnant raison à une soixantaine de syndiqué-es CSN, est maintenant expiré pour Eddy Savoie. Ce dernier pouvait effectivement faire appel de ce jugement, et ce, avant le 22 janvier à minuit. Il devra par conséquent se plier à la décision rendue le 20 juin 2014 par l’arbitre André Ladouceur obligeant le riche propriétaire des Résidences Soleil à rembourser quelque 80 000 $ prélevés illégalement et rétroactivement à ses salarié-es, en plus de payer sa part des soins dentaires tel que prévu dans l’actuelle convention collective.

« Nous applaudissons le geste de monsieur Savoie de ne plus contester la décision arbitrale, affirme M. Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CCSNE), décision pour laquelle les procédures juridiques ont été longues et coûteuses, surtout pour les salarié-es. Monsieur Savoie aurait pu se contenter, dès le départ, de rembourser les 80 000 $ qu’il a obstinément et illégalement refusé de débourser. Pour lui, dont la fortune personnelle dépasse les 2 milliards de dollars, ce n’était peut-être pas grand-chose. Mais pour les salarié-es, dont la rémunération est sans commune mesure avec celle de leur patron, il est évident que les effets négatifs financiers de telles procédures juridiques ont été extrêmement difficiles à vivre. »

« Nous pouvons maintenant déclarer que ce dossier juridique est clos et les employé-es des Résidences Soleil – Manoir de Sherbrooke vont enfin pouvoir toucher leurs dus », déclare pour sa part Luc Poirier, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de l’Estrie – CSN. « Il reste à espérer que cette expérience servira à monsieur Savoie et qu’il travaillera à l’avenir à développer des relations de travail plus harmonieuses et surtout plus respectueuses de ses propres salarié-es », ajoute-t-il.

Rappel des faits

À peine deux mois après l’entrée en vigueur de la convention collective actuelle, en avril 2012, Eddy Savoie a cessé unilatéralement de payer sa part de l’assurance dentaire pour une soixantaine de salarié-es. Il a ainsi refilé illégalement la totalité du coût de la prime d’assurance dentaire à ses employé-es, prime qu’il devait assumer à 50 %. Eddy Savoie s’est aussi octroyé le droit de récupérer sa part de l’assurance dentaire qu’il avait versée à l’assureur, et ce, d’avril 2009 à avril 2012, soit trois années complètes. Dans une décision rendue le 20 juin dernier, l’arbitre André Ladouceur l’a condamné à rétablir sa part puis à rembourser les salarié-es. À ce jour, les sommes dues par M. Savoie avoisinent les 80 000 $.

À propos du syndicat et de la CSN

Les employé-es du Manoir de Sherbrooke sont membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des CHP de l’Estrie – CSN qui compte 250 membres répartis dans sept résidences. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) qui regroupe plus de 3 000 salarié-es œuvrant dans les centres d’hébergement privés, et environ 130 000 autres provenant d’autres secteurs d’activité. Le syndicat est aussi affilié au Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CCSNE) qui regroupe 12 000 syndiqué-es dans 110 syndicats. Pour sa part, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) compte 325 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

Les bureaux de Gaétan Barrette occupés

Une centaine de travailleuses et de travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux occupent présentement les bureaux montréalais du ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette. Ils demandent une rencontre d’urgence avec celui-ci afin de faire le point sur les dangers considérables que comporte le projet de loi 10, créant des structures mammouths de santé et de services sociaux.

Malgré les critiques fusant de toutes parts à l’égard du projet de loi 10, le ministre Barrette semble vouloir maintenir la ligne dure et refuse toute remise en question de son projet de réforme. Non seulement il ne tend pas l’oreille aux nombreuses critiques informées et légitimes qui sont exprimées mais en plus, il banalise toutes les inquiétudes sans même tenter d’éclaircir les nombreuses zones d’ombre de son projet.

Pour le vice-président de la FSSS-CSN pour le Montréal métropolitain, Laval et le Grand-Nord, Luc Bastien, l’absence d’écoute du ministre Barrette est inadmissible. « Nous avons tenté par bien des moyens de nous faire entendre, il ne veut rien savoir. Il n’écoute que lui-même. Le silence du ministre ne nous fera pas taire, au contraire. Nous voulons avoir avec lui une véritable discussion franche sur ce projet de loi majeur, c’est ce que nous réclamons aujourd’hui. Il est inadmissible de lancer tout le réseau dans un tel bouleversement sans même prendre en compte l’opinion de celles et ceux qui assurent les services au quotidien, dans les établissements. »

Dans la région de Montréal, le projet de loi 10 inquiète notamment à cause des impacts qu’il entraînerait pour les corridors de services. Par exemple, le ministre projette de confier à un CIUSSS la responsabilité des services jeunesse pour toute la région, de même qu’en réadaptation ou en santé mentale. Cette approche soulève de nombreux questionnements sur la capacité des établissements à se réorganiser aussi rapidement pour éviter toute rupture de services. Par exemple, les problèmes d’accès aux services, en santé mentale, sont déjà légion. Il y a fort à craindre que la situation empire. À tout le moins, les salarié-es estiment que leurs questions légitimes méritent des réponses de la part du ministre Barrette.

L’occupation d’aujourd’hui s’inscrit dans la deuxième phase du plan d’action de la FSSS-CSN contre les politiques d’austérité. Ce plan d’action prévoit une intensification importante des moyens d’action et de visibilité partout au Québec.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

 

Nouvelle victoire judiciaire des syndiqué-es CSN contre Eddy Savoie

Environ soixante employé-es du Manoir de Sherbrooke, membres de la CSN, viennent de remporter une importante victoire contre Eddy Savoie, propriétaire des Résidences Soleil. En effet, le 22 décembre dernier, la Cour supérieure a confirmé que le multimilliardaire s’est accaparé illégalement environ 80 000 dollars en primes de soins dentaires non versées. Eddy Savoie doit donc rembourser à ses employé-es les sommes qu’il avait prélevées à même leurs bas salaires, comme l’avait ordonné un arbitre dans une sentence rendue le 20 juin 2014. « En cette période des fêtes, lance Luc Poirier, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des CHP de l’Estrie-CSN, cette décision est un véritable baume qui redonne espoir à des travailleuses et des travailleurs à faible revenu qui assument, depuis 2012, la totalité des coûts de l’assurance dentaire, alors que la convention collective prévoit un partage à parts égales avec l’employeur. Justice est maintenant rendue! » Pour Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CCSNE-CSN) : « Nous sommes très heureux de la décision de la Cour supérieure. C’est une grande victoire méritée pour tous les employé-es. Eddy Savoie doit faire amende honorable, reconnaître qu’il a erré et verser sans attendre tous les montants dus à son personnel dévoué, plutôt que de s’acharner en contestant à grands frais cette décision pourtant très claire. À défaut, assure-t-il, la CSN continuera à batailler pour que ces travailleuses et ces travailleurs obtiennent pleinement justice. »

Rappel des faits

À peine deux mois après l’entrée en vigueur de la convention collective actuelle, en avril 2012, Eddy Savoie a cessé unilatéralement de payer sa part de l’assurance dentaire pour une soixantaine de salarié-es. Il a ainsi refilé illégalement la totalité du coût de la prime d’assurance dentaire à ses employé-es, prime qu’il devait assumer à 50 %. Eddy Savoie s’est aussi octroyé le droit de récupérer sa part de l’assurance dentaire qu’il avait versée à l’assureur, et ce, d’avril 2009 à avril 2012, soit trois années complètes. Dans une décision rendue le 20 juin dernier, l’arbitre André Ladouceur l’a condamné à rétablir sa part puis à rembourser les salarié-es. À ce jour, les sommes dues par M. Savoie avoisinent les 80 000 $.

À propos du syndicat et de la CSN

Les employé-es du Manoir de Sherbrooke sont membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des CHP de l’Estrie-CSN qui compte 250 membres répartis dans sept résidences. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) qui regroupe plus de 3 000 salarié-es oeuvrant dans les centres d’hébergement privés, et environ 130 000 autres provenant d’autres secteurs d’activité. Le syndicat est aussi affilié au Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie qui regroupe 12 000 syndiqué-es dans 110 syndicats. Pour sa part, la Confédération des syndicats nationaux compte 325 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

Manifestation en appui aux travailleuses syndiquées de la Maison Mikana

Les membres du Syndicat des travailleuses de la Maison Mikana-CSN manifestent aujourd’hui devant l’Hôtel des Eskers à Amos, lieu où se déroule présentement une rencontre de négociation. Près d’une trentaine de travailleuses et travailleurs syndiqués à la CSN d’Amos sont venus démontrer leur solidarité, une des grandes valeurs de la centrale syndicale.

Bien que le syndicat soit accrédité depuis le 28 janvier 2014, les douze travailleuses sont toujours sans contrat de travail après plusieurs rencontres des parties à la table de négociation, et ce, malgré la présence d’un conciliateur du ministère du Travail.

Selon le président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec (CCATNQ-CSN), Donald Rheault : « Le conseil central appuie les démarches des travailleuses dans leur objectif de signer une convention collective depuis le tout début. Ces travailleuses ont droit au respect de leur employeur et ce dernier doit respecter le processus démocratique fondamental de la liberté d’association et négocier de bonne foi. »

« La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS) est fière de compter parmi ses membres des travailleuses d’organismes qui offrent des services essentiels à la population. La FSSS met tous les outils nécessaires à l’avancement des négociations, mais il faut évidemment que les deux parties présentes à la table aient une réelle volonté d’en arriver à une entente », de déclarer Jacques Loiselle, vice-président régional de la fédération. Plus de dix rencontres se de négociation se sont tenues pourtant, les représentants syndicaux et patronaux sont loin d’une entente négociée. D’autres moyens de pression pourraient être envisagés si un règlement ne survenait pas d’ici les prochaines semaines.

La CSN régionale dénonce les offres méprisantes du gouvernement Couillard

Le CCBSL et la FSSS régionale accueillent eux aussi avec grande indignation et colère les offres faites aux personnes salariées du secteur public déposées, lundi dernier, par le ministre des Finances, M. Coiteux. Ces offres qui prévoient un gel salarial de deux ans et 1 % d’augmentation par année pour les trois années suivantes sont tout simplement méprisantes.

Afin de justifier la baffe donnée à ces travailleuses et ces travailleurs, M. Coiteux en remet en disant que « si on avait moins pris le gouvernement pour un père Noël, on ne serait pas dans cette situation ». Depuis le plan de retour à l’équilibre budgétaire de 2009, l’évolution des salaires des employé-es de l’état a été inférieure à celle des autres salarié-es du Québec. Ceci a non seulement contribué à accroître leur retard salarial, mais aussi à leur faire perdre, en moyenne, près de 10 500 $ par personne depuis 2009. « À la veille de la période des Fêtes, c’est une insulte et ces offres témoignent d’un mépris profond à l’égard de ses employés. Il faut se rappeler que c’était le même gouvernement qui était en place en 2009. Le même également qui a été cité plus d’une fois à la commission Charbonneau lorsqu’il prenait plaisir à jouer au père Noël pour ses amis, avec l’argent des contribuables. De plus, c’est en grande partie à eux qu’on doit l’état actuel des finances publiques », de souligner Nancy Legendre, présidente du CCBSL.

Régimes de retraite

Comme si l’insulte n’était pas suffisante, M. Coiteux considère que des changements fondamentaux doivent être apportés aux régimes de retraite des employés de l’état. Le gouvernement voudrait retarder l’âge de la retraite en fonction de l’évolution de l’espérance de vie. Il voudrait également réduire le salaire moyen pour le calcul des rentes et retirer leur indexation. Il est clair que ces dispositions risquent d’entrainer des départs massifs à la retraite pour les personnes salariées plus âgées, avant que l’on impose les nouvelles règles. La qualité des services et le transfert des connaissances en souffriront. Selon M. Daniel Charette, vice-président régional de la FSSS, « ces mesures sont incompréhensibles et injustifiables, considérant que le RREGOP est en santé et n’est pas déficitaire. Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, aucune personne n’est payée à ne rien faire! Nous répondons plutôt que l’on doit offrir des conditions de travail décentes, pour attirer et retenir une main-d’œuvre de qualité dans les services publics. C’est d’autant plus préoccupant alors que le gouvernement prévoit le départ à la retraite de 15 000 employé-es du secteur public annuellement, au cours des prochaines années ».

La CSN représente près de 7000 membres du secteur public dans notre région. Il est clair que nous ne les laisserons pas économiser sur le dos des travailleuses et des travailleurs au profit d’une idéologie néolibérale. Il semble bien que le bruit des casseroles de 2012 ne lui rappelle plus rien, mais nous n’hésiterons pas à prendre les moyens qu’il faut pour lui rappeler.

En terminant, les leaders syndicaux unissent leur voix afin de rappeler à M. Coiteux qu’il ferait bien de regarder du côté des paradis fiscaux ainsi que de celui du profit des banques et des entreprises, avant de poursuivre son projet de destruction massive.

Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CSN) regroupe 110 syndicats représentant 10 200 membres. Quant à la FSSS, elle compte plus de 5 300 travailleuses et travailleurs dans la région du Bas-Saint-Laurent, provenant de tous les secteurs d’activité, tant du secteur public que du secteur privé.

Le ministère de la Famille forcé de se présenter à une médiation au ministère du Travail à la suite d’une demande de la CSN

Dans le but de relancer les négociations interrompues depuis le 19 novembre dernier, les représentantes de plus de 2000 responsables en service de garde (RSG) en milieu familial, membres de la CSN, entament aujourd’hui une série de rencontres de médiation au ministère du Travail. Les RSG souhaitent ainsi que cette démarche, sans précédent, puisse mettre fin à l’impasse avec le ministère de la Famille relativement à leurs demandes d’ordre monétaire.

Cette demande de médiation a été faite par la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) début décembre. Prévue à la loi sur la reconnaissance des RSG et le régime de négociation, elle a été formulée après que les membres du comité de négociation des RSG eurent constaté que le ministère faisait la sourde oreille à leurs demandes de nature financière, déposées le 13 juin dernier. Le comité de négociation avait alors quitté la table des pourparlers, le 19 novembre. Rappelons que les RSG sont en négociation pour le renouvellement de leur entente collective, laquelle est échue depuis le 30 novembre 2013.

« Ce qu’on souhaite avec cette nouvelle démarche, c’est que le ministère prenne enfin en considération nos demandes qui sont légitimes, lance Lucie Longchamps, membre du comité de négociation des RSG à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). Nous demandons simplement d’être traitées équitablement avec nos consœurs des centres de la petite enfance, alors que nous vivons une injustice depuis plusieurs années sur le plan de la rémunération globale. Or, jusqu’ici, on s’est butées à un véritable mur d’incompréhension de la part de nos vis-à-vis. Le ministère doit maintenant négocier de bonne foi. »

Les RSG réclament notamment la parité avec le titre d’emploi comparateur prévu à la loi, soit celui d’une éducatrice œuvrant en centre de la petite enfance, échelon 1. Celle-ci a en effet droit à 38 jours de congés payés par année, incluant les vacances et les jours fériés, comparativement à 25 jours pour la responsable en service de garde. Les RSG demandent donc un rattrapage de 5 % pour atteindre la parité avec leurs consœurs des CPE.

Les RSG demandent aussi le versement des mêmes pourcentages octroyés aux employé-es des secteurs public et parapublic, notamment 2 % déjà versés au 1er avril 2014 de même que 1 % à être versé le 31 mars 2015. Les RSG jugent qu’elles n’ont pas à être traitées différemment de l’ensemble du personnel des secteurs public et parapublic et de leurs consœurs des CPE qui ont tous eu droit à tous ces rajustements.

À propos des RSG et de la CSN Plus de 2000 RSG, regroupées dans 25 syndicats régionaux, sont syndiquées à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), qui compte plus de 130 000 membres issus des secteurs privé et public. Pour sa part, la CSN compte plus de 325 000 membres issus de tous les secteurs d’activité tant privés que publics.

La population ne croit pas que la réforme Barrette livrera la marchandise

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) dévoile aujourd’hui les résultats d’un sondage sur le projet de loi 10. Ce sondage démontre que la population québécoise ne croit pas le ministre Gaétan Barrette lorsqu’il prétend que son projet de loi permettra d’améliorer la qualité et l’accès aux services de santé et de services sociaux.

« La grande tendance qui se dégage, c’est que la population québécoise est persuadée que le projet de loi 10 ne remplira pas son objectif premier. Si la réforme Barrette n’améliore pas la qualité et l’accès aux services de santé et de services sociaux, qu’est-ce qu’elle peut apporter de bon? L’accès aux services est l’enjeu majeur pour l’avenir de notre réseau public. La population n’est pas dupe et comprend bien que cette réforme n’y parviendra pas! », avance Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

La FSSS-CSN a commandé ce sondage pour connaître les perceptions des Québécoises et Québécois sur le projet de loi 10. Rappelons que ce projet de loi vise à créer des structures mammouths en concentrant de façon importante les pouvoirs entre les mains du ministre. Les résultats de ce sondage démontrent que la population qui était plutôt favorable après la présentation initiale questionne de plus en plus des aspects fondamentaux de la réforme qui est sur la table.

« Le ministre Barrette prétend qu’il n’a pas rencontré personne qui s’oppose à son projet de loi. Pourtant, ce sondage démontre que la population est loin de vouloir signer un chèque en blanc au ministre. La stratégie du bulldozer ne colle tout simplement pas, d’autant plus que la très grande majorité des organisations du réseau de la santé et des services sociaux s’y oppose », lance Jeff Begley.

Seulement 19 % de la population croit maintenant que la réforme Barrette améliorera la qualité et l’accès

En quelques semaines, de plus en plus de voix s’élèvent contre les mesures d’austérité du gouvernement Couillard. Le sondage que nous dévoilons aujourd’hui démontre que cette tendance se concentre concernant le projet de loi 10. La donnée la plus importante de ce sondage, c’est que seulement 19 % de la population croit que le projet de loi 10 contribuera à améliorer l’accès et la qualité des soins et des services à la population tandis que 49 % pense que l’objectif principal de cette réforme ne sera pas atteint.

« En voyant le mouvement de l’opinion publique au cours des dernières semaines, l’empressement du gouvernement Couillard à vouloir faire adopter cette réforme est plus compréhensible. Il vise à faire passer sa loi avant que l’opposition de la population n’augmente davantage. Le premier ministre a dit au lendemain de son élection que son gouvernement allait miser sur le dialogue social. Ce sondage démontre qu’il est urgent de tenir de réelles consultations sur l’avenir du réseau et de faire confiance aux organisations pour partager des solutions qui recevront l’appui de la population et permettront d’améliorer l’accès aux services », de conclure Jeff Begley.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

La FSSS-CSN met en lumière les contradictions libérales

Après deux manifestations tenues hier, les syndicats de la santé et des services sociaux sont de retour devant l’Assemblée nationale, ce matin, pour dénoncer les contradictions libérales. Pour la FSSS-CSN, le parti libéral joue un jeu dangereux et renforce le cynisme de la population à l’égard de nos politiciens en reniant sans vergogne ses engagements électoraux tout en allant de l’avant avec des politiques d’austérité dont il n’a jamais fait état lors de la campagne électorale, il y a à peine six mois…

Tôt ce matin, des militantes et des militants de la FSSS-CSN ont ainsi disposé, aux alentours de l’Assemblée nationale, environ 200 messages visuels rappelant les engagements brisés du gouvernement libéral. Au sommet trônent la fin de l’universalité dans les services de garde, l’augmentation draconienne des tarifs et la fin du développement de places dans le réseau public. Rappelons que le PLQ s’est fait élire en clamant que les hausses de tarifs de deux dollars par jour imposées par le Parti québécois constituaient un choc tarifaire inacceptable pour les familles… Si c’était le cas, alors, avec les politiques libérales, force est d’admettre qu’on passe du choc à la catastrophe.

« Il est inconcevable que le gouvernement brise cet engagement sans aucune gêne. Les libéraux ont beau nous servir l’argument de l’état prétendu des finances publiques lorsqu’ils ont pris le pouvoir, nous savons très bien que ce sont ces mêmes libéraux qui ont gouverné le Québec durant 10 des 11 dernières années. C’est très clair qu’ils savaient, en campagne électorale, qu’ils entendaient démanteler le réseau et, évidemment, ils n’en ont jamais parlé ouvertement », dénonce le président de la FSSS-CSN, Jeff Begley.

Des structures mammouths ingérables

Le projet de loi 10 est tout aussi indigeste. La FSSS-CSN partage les critiques de la plupart des intervenantes et des intervenants qui ont dénoncé ce projet de loi en commission parlementaire. Le ministre Barrette prend tout un pari en répétant les erreurs commises par son prédécesseur, Philippe Couillard, qui nous a donné les CSSS, issus de mégafusions. Celles-ci ont entraîné la paralysie pendant plusieurs années. Aujourd’hui, les structures sont plus lourdes et plus éloignées de la population. Le nombre de cadres embauchés par les CSSS a littéralement explosé : une augmentation de plus de 30 %, soit deux fois plus rapide que la croissance du nombre de travailleuses et de travailleurs qui assurent les soins et les services au quotidien. La réforme mammouth du Dr Barrette empirera les choses en créant des structures encore plus grosses et plus ingérables.

« Encore ici, rappelle Jeff Begley, Philippe Couillard reprochait à François Legault, en campagne électorale, de vouloir saccager le modèle québécois en procédant à des coupes majeures dans les services. Or, c’est exactement ce que les libéraux font depuis qu’ils sont élus. »

Au lendemain de son élection, Philippe Couillard promettait aussi de protéger la santé, l’éducation et l’aide aux plus démunis, dans sa stratégie de retour à l’équilibre budgétaire. On voit bien chaque jour qu’il n’en est rien. Le premier ministre avait également promis un renouveau démocratique, de se montrer transparent et d’instaurer un dialogue social. Toutes de belles paroles envolées rapidement.

La FSSS-CSN invite le gouvernement à changer de cap et à prendre la voie du dialogue social, car la mobilisation de plus de 200 syndicats affiliés à l’organisation syndicale la plus représentative de la santé, des services sociaux et des services de garde est très loin d’être terminée.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. Représentant des travailleuses et des travailleurs de tous les titres d’emploi, dans tous les types d’établissements, la FSSS est l’organisation syndicale la plus représentative du secteur de la santé et des services sociaux.

Unis contre l’austérité

Les représentantes et les représentants des syndicats affiliés à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) et ceux des syndicats affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) font cause commune contre les politiques d’austérité du gouvernement libéral et ils entendent poursuivre leur bataille pour défendre les services à la population.

Ils tiennent une manifestation conjointe ce midi, devant l’Assemblée nationale, alors que le gouvernement s’apprête à forcer l’adoption de projets de loi dangereux. Il s’agit notamment du projet de loi 3, qui s’attaque aux droits des travailleuses et des travailleurs et aux régimes de retraite, et du projet de loi 15, qui annonce des compressions supplémentaires dans tous les services publics.

Les deux organisations syndicales les plus représentatives de leur secteur respectif entendent militer côte à côte pour obtenir un changement de cap du gouvernement Couillard. Les intervenantes et les intervenants du milieu de l’éducation soutiennent sans compromis la lutte des travailleuses et des travailleurs de la santé et des services sociaux et des services de garde contre le démantèlement des réseaux. « Comme toutes les travailleuses et les travailleurs québécois, les enseignantes et les enseignants du Québec tiennent à notre réseau public de services de santé et sociaux, accessibles et de qualité, soutient la présidente de la FNEEQ-CSN, Caroline Senneville. Il s’agit d’un acquis social très important à nos yeux. Les compressions imposées au réseau de la santé et des services sociaux par le gouvernement Couillard font déjà très mal et la grande réforme des structures que prépare le ministre Barrette semble ignorer complètement les préoccupations des travailleuses et des travailleurs qui offrent les services au quotidien. Le démantèlement du réseau des services de garde n’est pas plus acceptable. Nous savons pertinemment que les services de garde éducatifs offerts dans les CPE ont permis à de nombreux enfants d’intégrer le réseau scolaire bien préparés. C’est ça la solidarité sociale ».

Il en va de même pour les salarié-es du réseau public de la santé et de services sociaux et des services de garde qui sont fiers de notre système d’éducation, permettant à toutes et à tous d’avoir accès à l’enseignement supérieur, entre autres, par l’entremise d’un réseau collégial fort dans toutes les régions du Québec. « Il faut défendre haut et fort notre réseau public d’éducation et d’enseignement supérieur. Absolument tout passe par l’éducation. C’est à travers l’éducation que tous les enfants peuvent espérer réaliser leur plein potentiel. L’éducation est un déterminant majeur de la santé publique, rappelle le président de la FSSS-CSN, Jeff Begley. Les compressions imposées par le gouvernement dans l’enseignement supérieur sont inacceptables et elles se font sans vision. L’avenir du Québec, notre développement social et économique, reposent sur un réseau d’enseignement de la plus grande qualité et le plus accessible possible. On se tire dans le pied en coupant dans le réseau pour des objectifs comptables à courte vue ».

Pour la présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches, Ann Gingras, il sera nécessaire plus que jamais de faire preuve de solidarité entre travailleuses et travailleurs de tous les secteurs et en tant que citoyens et citoyennes, afin de refuser l’austérité. « Nous devons nous opposer largement à l’ensemble des politiques d’austérité du gouvernement libéral et surtout à l’idéologie qui sous-tend ces politiques : on voudrait nous faire croire que nous n’avons pas d’autres choix, mais c’est faux. Ils ont fait un choix : celui de favoriser la marchandisation des services publics, celui d’augmenter le fardeau financier des familles. D’autres choix sont possibles : revoir la Politique du médicament, rétablir un palier d’imposition pour les hauts revenus, s’attaquer aux paradis fiscaux, revoir les crédits d’impôt aux entreprises afin de soutenir seulement celles qui en ont vraiment besoin, illustre-t-elle. Il ne faut surtout pas lâcher la pression, même devant l’entêtement apparent du gouvernement. Il faut continuer de parler autour de nous des conséquences de ces choix et de nous mobiliser. Il s’agit de notre bien commun ».

À propos

La Fédération nationale des enseignants et des enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe plus de 33 000 membres, dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec. La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. Représentant des travailleuses et des travailleurs de tous les titres d’emploi, dans tous les types d’établissements, la FSSS est l’organisation syndicale la plus représentative du secteur de la santé et des services sociaux. Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches réunit 44 000 membres de 250 syndicats CSN de la région.

Le gouvernement Couillard a menti à la population

Le Conseil Central de Lanaudière-CSN et le Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière-CSN condamnent la fin de la tarification unique et l’introduction de hausses importantes des tarifs modulées en fonction des revenus que le gouvernement entend imposer dès le 1er avril 2015.

« Non seulement le gouvernement de Philippe Couillard a menti à la population en niant ses promesses, mais il alimente le cynisme face à la classe politique et à notre système démocratique », déclare Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière.

Le gouvernement s’apprête à refiler aux parents utilisateurs une facture annuelle de 160 millions de dollars, en haussant le tarif des services de garde à la petite enfance. Les hausses imposées affecteraient 70 % des familles dont un enfant fréquente un service de garde subventionné. Le nouveau tarif pourra atteindre jusqu’à 20 $ selon le revenu des familles et les coûts supplémentaires à la tarification quotidienne pourraient représenter une somme pouvant atteindre 3 289 $ par enfant par année.

« Le stratagème utilisé par le gouvernement qui consiste à facturer ces hausses qu’à la fin de l’année fiscale donne l’impression que les tarifs sont maintenus à leur plus bas niveau, soit de 7,30 $ pour l’année 2015. Or, il n’en est rien. C’est un leurre que bien des familles vont découvrir très tardivement », ajoute Francine Ranger.

« Les modifications annoncées constituent une attaque en règle contre la valeur éducative des services de garde. Ces services favorisent le développement des enfants et sont un avantage pour l’ensemble de la société » souligne Lili Tremblay, présidente du Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière-CSN.

La récente hausse du tarif à 7,30 $ et les nouvelles augmentations auront un impact négatif sur l’accessibilité. Par ailleurs, le fait que le gouvernement puisse retirer davantage de revenus des parents utilisateurs les plus aisés fait craindre quant aux incitatifs à développer des services de garde en milieu défavorisé.

« Le réseau des CPE et les services de garde en milieu familial à contribution réduite ont permis à de nombreuses femmes québécoises d’accéder ou de maintenir un emploi. La ministre de la Famille n’a même pas cru bon d’évaluer les impacts de la nouvelle formule de financement sur la condition des femmes ! Pourtant, plusieurs études ont défendu les services de garde à contribution réduite en démontrant que le gouvernement y retire des revenus fiscaux du revenu de travail des femmes plus importants que les coûts de financement du système » souligne Patricia Rivest, vice-présidente du Conseil Central de Lanaudière-CSN et responsable du dossier de la condition féminine.

Le Conseil central de Lanaudière-CSN et le Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière-CSN dénoncent également l’intention de la ministre de la Famille, Francine Charbonneau, de revoir d’autres éléments de l’organisation des services de garde éducatifs régis par son ministère. On s’interroge sur les intentions du gouvernement de favoriser le développement dans les garderies à but lucratif alors que la qualité des services y est moindre et le nombre de plaintes beaucoup plus élevé qu’en CPE ou en milieu familial régi. La mise en place de mesures accrues de surveillance pour lutter contre la présence d’enfants « fantômes », c’est-à-dire de contrôler les journées d’absence des enfants, notamment lors des périodes de vacances, laisse perplexe. Par ailleurs, la nouvelle formule de financement des immobilisations pour les CPE risque de réduire substantiellement la possibilité d’ouvrir de nouveaux CPE.

« Le projet gouvernemental est à rejeter totalement du fait qu’il met fin à un modèle de services de garde éducatifs qui a fait ses preuves et qui fait l’envie du monde. Leur financement doit continuer de reposer sur le maintien et la bonification d’un système progressif d’impôt sur le revenu. Nous appelons la population à s’opposer à ce projet du gouvernement Couillard » indique madame Hélène Lavoie, vice-présidente régionale de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

Attaques contre tous les acquis sociaux

Plus largement, le Conseil central de Lanaudière-CSN considère que tous les acquis sociaux sont attaqués de plein fouet. La recherche d’une plus grande équité entre les individus, d’un meilleur partage de la richesse, d’une économie respectueuse de l’environnement, de services de santé et de services sociaux de qualité, d’un système d’éducation qui assure l’égalité des chances ou encore d’une administration publique au service des besoins de la population, sont mis à mal par le gouvernement libéral.

Quelque 350 travailleuses et travailleurs en centre de la petite enfance et un peu plus de 150 responsables de service de garde en milieu familial sont membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) répartis en trois syndicats affiliés au Conseil central de Lanaudière qui lui représente quelque 13 000 membres répartis dans 89 syndicats des secteurs public et privé.