Aller simple assuré à l’urgence

Les organisations syndicales représentant les psychologues du réseau public de la santé et des services sociaux (l’APTS, la FP–CSN, la FSSS–CSN, le SQEES–FTQ et la CSQ), ainsi que diverses organisations de la société civile, tirent la sonnette d’alarme : l’abolition de la prime de rétention versée aux psychologues aggravera le problème d’accessibilité aux services psychologiques pour la population québécoise. Résultat : des gens vulnérables sont laissés sur le carreau, tandis que d’autres passent carrément par l’urgence pour recevoir des soins. Pour les organisations syndicales, le gouvernement n’a pas mesuré les conséquences de sa décision unilatérale sur l’attente aux urgences, l’alourdissement du fardeau des groupes communautaires, mais surtout sur les personnes les plus vulnérables de notre société.

Face au manque d’écoute du gouvernement, les psychologues se mobilisent aujourd’hui et demain devant divers établissements partout au Québec afin de sensibiliser la population sur les effets désastreux du retrait de la prime et inciter le gouvernement à changer de cap « Quand on regarde les conditions offertes dans le secteur privé, il est clair que c’est par conviction, par choix personnel, que les psychologues du réseau public y font carrière. Nous aurons un problème majeur si la situation se détériore au point où les jeunes psychologues, comme les plus expérimentés, jugeront les sacrifices trop importants pour travailler le secteur public », ont résumé les porte-parole des organisations syndicales aujourd’hui à l’occasion d’un rassemblement devant l’établissement Notre-Dame du CHUM. Étaient notamment présents : la vice-présidente de l’APTS, Martine Robert, le président de la FSSS–CSN, Jeff Begley, la porte-parole de la FP–CSN et psychologue au CHU Sainte-Justine, Dominique Pallanca, ainsi que le vice-président de la CSQ, Pierre Jobin.

Rappelons que cette mesure de rétention, retirée le 30 mars dernier, avait pour objectif d’inciter les psychologues à demeurer dans le réseau public. Sans cette mesure, le gouvernement reconnaissait lui-même que les psychologues se tourneraient vers le privé, entraînant du même coup une inévitable baisse de l’accessibilité aux soins psychologiques publics et une importante perte d’expertise dans le réseau. Or, les problèmes d’accès aux services de psychologues sont déjà bien réels. Les conséquences sont majeures tant au niveau de la santé publique que de la gestion. Les personnes qui ne peuvent consulter un psychologue du réseau public au moment où elles en ont besoin peuvent voir leur santé mentale et physique se dégrader, ce qui entraîne toutes sortes de conséquences sociales, dont une augmentation de l’itinérance.

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Pour les organisations syndicales, le gouvernement cherche à réaliser des économies sur le dos des plus vulnérables. À long terme toutefois, cela coûtera plus cher, car les personnes qui ne peuvent recevoir les services de psychologues se tourneront vers les urgences des grands centres hospitaliers qui, on le sait, sont déjà surchargées.

Les groupes communautaires sous pression

Quelques représentants d’organismes d’aide ont pris la parole aux côtés des représentants syndicaux. Le coordonnateur du Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM), Pierre Gaudreault, considère que l’accès à des services psychologiques dans le secteur public est essentiel. « Depuis plusieurs années, nous plaidons pour qu’on agisse en amont. La prévention demeure le meilleur moyen afin de venir en aide aux personnes itinérantes. Déjà, l’accueil et les services offerts dans le réseau de la santé et des services sociaux sont déficients et malheureusement souvent mal adaptés aux défis particuliers que représente cette population marginalisée. L’accessibilité aux services publics est névralgique ».

De son côté, le Réseau alternatif et communautaire des organismes en santé mentale de l’île de Montréal (RACOR) déplore que les politiques d’austérité du gouvernement prennent encore une fois pour cible des personnes parmi les plus vulnérables. « L’austérité, en santé mentale, cela veut dire plus de gens en détresse! On entend moins parler des listes d’attente en santé mentale et pourtant elles sont bien réelles, tout comme leurs conséquences pour les personnes à la recherche d’aide. Le réseau public ne peut miser uniquement sur la médicalisation des problèmes de santé mentale; les services de psychologie doivent faire partie des réponses offertes. Ces coupes entraînent également un alourdissement pour les organismes communautaires qui n’ont pas les ressources nécessaires pour répondre adéquatement aux demandes », explique la directrice générale du réseau, Julie Nicolas.

 

La FSSS-CSN se porte à la défense des services à la population

Devant un employeur qui s’en prend à la liberté syndicale, les travailleuses et travailleurs de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont ont manifesté ce midi devant l’établissement. Depuis plusieurs mois, les syndicats CSN informent et mobilisent les travailleuses et travailleurs sur les impacts des mesures d’austérité. À plusieurs reprises, l’employeur a tenté de limiter les actions syndicales, se faisant ainsi le complice des coupes dans les services. Pour la FSSS-CSN, les syndicats ont un rôle majeur à jouer pour défendre les services à la population et ces atteintes à l’action syndicale ne font que démontrer que ce sont les patient-es qui font les frais des coupes.

Une loi du silence qui dessert la population

Depuis quelques mois, l’employeur de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont met de plus en plus de bâtons dans les roues des syndicats de la CSN lorsque vient le temps d’informer et de mobiliser les travailleuses et travailleurs sur la question des compressions budgétaires liées à l’austérité. À plusieurs reprises, l’employeur a refusé que les syndicats tiennent des actions syndicales, alors que ce type d’actions a souvent été fait dans l’établissement.

« On le remarque bien, lorsqu’on parle de la réforme Barrette ou des compressions budgétaires imposées par le gouvernement Couillard, l’employeur veut nous tenir au silence. Pourtant, si nous n’alertons pas la population et les travailleuses et travailleurs sur les impacts des compressions, qui le fera? Nous ne pouvons pas nous faire les complices des coupes dans les services à la population. Nous avons un rôle à jouer pour nous assurer que les patient-es reçoivent des services de qualité », lancent Marc Cuconati et Mathieu Beaudry, président des deux syndicats CSN de l’Hôpital Maisonneuve Rosemont.

Les complices de l’austérité

Les compressions budgétaires de plus de 580 millions de dollars imposées au réseau de santé et de services sociaux en 2015-2016 atteignent les services à la population et les conditions de travail des travailleuses et travailleurs. De plus en plus d’entre eux dénoncent ces coupes, alors qu’ils voient les impacts que celles-ci ont sur les services qu’ils donnent aux patient-es.

« Comment expliquer que des établissements mettent plus d’énergie à nous mettre des bâtons dans les roues qu’à défendre avec nous nos services publics? Ne devraient-ils pas être les premiers à s’inquiéter de l’impact des compressions et à prendre la parole pour assurer l’avenir de notre réseau public? Malheureusement, de plus en plus s’inspirent des libéraux et utilisent le bâillon pour faire taire la contestation. La méthode Barrette se répand maintenant dans les établissements du réseau. Doit-on se surprendre que c’est dans son ancien établissement que l’on remarque que la loi du silence devient de plus en plus la règle? », poursuit Jacques Létourneau, président de la CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire

Les syndiqués se mobilisent contre les compressions budgétaires

Des employé-es du CHU Sainte-Justine, syndiqués avec la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), ont tenu une activité de mobilisation devant l’établissement de santé le vendredi 12 juin afin de dénoncer une fois de plus les compressions budgétaires et la réorganisation du travail.

Sur les compressions de 36 millions de dollars sur cinq ans réclamés par Québec au CHU Sainte-Justine, il reste encore 15 millions de dollars à récupérer pour la période 2015-2016. Le service de néonatalogie fera certainement les frais de ces compressions. « Il semble que notre modèle ne soit pas performant aux yeux du ministre de la Santé Gaétan Barrette. Toutefois, notre CHU a été comparé aux modèles des CHU de Québec et de Sherbrooke. Cette comparaison est pour le moins boiteuse, puisque les soins dispensés dans ces centres ne sont pas les mêmes et que la pénurie d’infirmières persiste sur l’île de Montréal. Il ne faut pas oublier que des cas complexes de bébés prématurés sont admis au CHU Sainte-Justine en provenance de Québec et de Sherbrooke », clame Louise Laplante, présidente du Syndicat des professionnels en soins infirmiers et cardiorespiratoires du CHU Sainte-Justine (FSSS-CSN).

La réorganisation du travail implique par ailleurs plusieurs mouvements de personnel. Des infirmières auxiliaires seront affectées à d’autres services et remplacées par des infirmières. Le ratio patient/infirmière augmentera considérablement. Ce remue-ménage ne se fait pas au bénéfice des patients, loin de là, son seul but étant l’atteinte de l’objectif budgétaire. « Malheureusement, les coupures et les compressions imposées par le présent gouvernement feront en sorte que plutôt que d’offrir des soins de qualité comme nous le faisions dans le passé, nous nous contenterons de soins sécuritaires, car le ratio infirmière/patient a déjà atteint sa limite », ajoute Mme Laplante.

« C’est typique de ce gouvernement, on sort l’énorme scalpel pour faire des compressions inconsidérées sans consulter les employé-es qui sont sur la première ligne. On coupe d’abord et on se questionne ensuite sur les conséquences, c’est à se demander si le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux sait ce qu’il fait », clame Jean Lacharité 2e vice-président de la CSN.

La situation est criante, le CHU Sainte-Justine qui fait la fierté du Québec par ses soins de qualité et par son expertise unique périclite et est la victime d’une politique sauvage de compressions inconsidérées.

Pourquoi le gouvernement doit-il renoncer à la privatisation ?

Le 25 mai dernier, le ministère de la Santé et des Services sociaux publiait un appel d’offres afin d’évaluer la possibilité d’une impartition des buanderies publiques, Partagec et Lavérendière, au secteur privé. La CSN, qui s’est toujours opposée à toute forme de privatisation des services publics, ne comprend pas cette obstination de la part du ministre alors que tout démontre le caractère néfaste de cette option, autant sur les finances publiques et la gouvernance que sur les emplois. La CSN, la FSSS-CSN ainsi que les deux syndicats concernés demandent donc au gouvernement de renoncer immédiatement à cette avenue et de laisser aller les projets déjà autorisés de construction de nouvelles installations.

Pour des emplois de qualité

Pour les organisations syndicales impliquées, il ne fait aucun doute que les premières victimes de cette privatisation seraient les salarié-es. « Contrairement à ce que l’on entend ici et là, il est faux de prétendre que les salaires sont équivalents, ce sont des emplois de qualité qui seront perdus et cela aura des impacts négatifs sur notre économie régionale », affirme Gilles Savoie, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Centre de santé et de services sociaux du nord de Lanaudière-CSN. « C’est aussi un milieu de travail qui reconnaît l’expertise de ses employé-es et qui les met au cœur d’un processus d’amélioration des pratiques qui disparaîtrait », renchérit François Renauld, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Partagec.

Pour les pertes économiques

D’un point de vue purement comptable, il appert que la privatisation entraînerait des pertes financières pour le gouvernement, et ce, même si le prix du privé s’avérerait plus bas au terme de cet exercice. C’est en effet ce qui ressort d’une étude indépendante commandée par le Centre canadien de politiques alternatives, et réalisée en 2014, afin d’évaluer les impacts de la privatisation des services de buanderie en Saskatchewan. Les chercheurs démontrent que la baisse de revenus des salarié-es créerait une perte fiscale pour le gouvernement qui se situerait entre 14 et 42 millions de dollars sur 10 ans. Pertes plus importantes que les économies qui pourraient être réalisées par le recours au secteur privé : « Si le Ministère épargnait de l’argent, et ceci est loin d’être certain, est-ce que le gouvernement, lui, économiserait ? Le Ministère a-t-il tenu compte de cette réalité dans son évaluation », s’interroge Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

Pour la CSN, le processus d’analyse doit aussi tenir compte de la fluctuation des prix qui est coutume avec le privé. En effet, les demandes d’ajustement convenues au contrat pourraient être nombreuses et coûteuses, particulièrement si elles provenaient du demandeur de services. « En santé, les besoins sont toujours en évolution et la conjoncture nécessite des adaptations constantes. Avec le privé, un ajustement dans la demande impliquerait nécessairement un ajustement dans les prix », lance Guy Laurion, vice-président de la FSSS-CSN.

Pour une gouvernance transparente au lieu d’un simple rapport de client

À l’heure actuelle, les deux buanderies visées ont développé un modèle de gouvernance démocratique auquel les établissements partenaires ainsi que les employé-es prennent une part active. Cette gestion participative permet aux deux buanderies et aux établissements partenaires d’adapter leurs pratiques conformément aux besoins. « Les deux modèles qui s’opposent ici sont, d’un côté, un contrat commercial axé sur la recherche de profit et dont le contenu est confidentiel et, d’un autre côté, une gouvernance basée sur la concertation et sur la transparence visant l’octroi d’un service », insiste Guy Laurion.

Pour repousser le cheval de Troie de la privatisation

« Il ne faut pas être dupe ! Il s’agit d’une brèche dans les services publics. Aujourd’hui, ce sont deux buanderies, mais demain, est-ce que ce sera les services d’entretien ménager, les services de maintenance ou encore les cafétérias », se questionne Jean Lacharité. La CSN s’inquiète en effet que derrière la situation actuelle se cache une volonté manifeste du ministre de la Santé et de l’ensemble du gouvernement pour privatiser à la pièce les services publics. « Nous ne laisserons pas ça aller ainsi, il faut que tous et toutes comprennent que la lutte pour la sauvegarde de ces deux buanderies est en fait une lutte pour la survie de l’ensemble du réseau de la santé public », ajoute Guy Laurion.

Parce qu’une bonne idée en 2008 reste une bonne idée en 2015

La CSN est d’autant plus surprise par cette décision, qu’en 2008, le ministre de la Santé Philippe Couillard inaugurait une nouvelle buanderie publique, et ce, dans le comté du premier ministre Charest. Aujourd’hui, le Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS) tire un bilan excessivement positif de cet investissement. Selon un document produit par le CHUS, l’efficacité s’est accrue de près de 40 %. « Si en 2008, il s’agissait d’un bon investissement et si en 2015, on nous présente des résultats aussi excellents, pourquoi aujourd’hui envisage-t-on le recours au privé pour ces projets autofinancés », s’étonne Jean Lacharité.

Les organisations syndicales concernées insistent : le gouvernement doit renoncer à la privatisation des buanderies et s’engager à maintenir l’ensemble des services auxiliaires dans le secteur public. Cette décision est sans équivoque, il faut cesser de faire vivre des inquiétudes inutiles à ces centaines de salarié-es dévoués.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) qui compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les employeurs devront faire leur part

Le secteur des centres d’hébergement privés de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) poursuit sa tournée des régions du Québec pour annoncer le lancement de la négociation coordonnée et sensibiliser la population de l’Abitibi-Témiscamingue sur les conditions de travail souvent misérables dans ces centres. Dans la région, ce sont les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement de la Vallée-de-l’Or-CSN qui ont joint les rangs de cette négociation coordonnée. L’employeur devra s’asseoir et leur prêter une oreille attentive, ces derniers vivant sous le seuil de la pauvreté.

Pour le président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement de la Vallée-de-l’Or-CSN, Denis Boduc, il est impératif d’améliorer les conditions de travail dans les centres d’hébergement de la région, car la situation régionale l’impose. « Chez nous, le prix des loyers et des denrées alimentaires est très élevé et les conditions de travail minimes qui prévalent dans nos centres d’hébergement rendent très difficile l’atteinte d’une certaine sécurité personnelle de revenus », déclare-t-il. On nous présente toujours le taux d’occupation chancelant comme prétexte pour nous maintenir sous-payés, c’est inacceptable, renchérit-il.

« La négociation coordonnée permet d’aller chercher un bien meilleur rapport de force vis-à-vis des employeurs, comparativement à plusieurs négociations isolées. La faible rémunération, le manque de formation, l’absence de lieu pour discuter avec l’employeur de problèmes comme la surcharge de travail ou l’alourdissement des cas accentuent le roulement de personnel, principalement constitué de femmes, et nuisent à la qualité des services aux aîné-es dans les centres », renchérit la vice-présidente régionale de la FSSS-CSN, Annick Trottier.

« Le nombre de résidences privées pour aîné-es est en très forte croissance depuis plusieurs années, rappelle de son côté le vice-président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec, Giacomo Bouchard. Les gouvernements qui se sont succédé coupent des lits dans les CHSLD et se rabattent sur le secteur privé pour dispenser les soins aux aîné-es. Avec les compressions sans précédent du gouvernement libéral dans le système de santé, le secteur privé sera encore plus sollicité au cours des prochaines années. »

La négociation coordonnée sur le plan national

Quarante-trois accréditations syndicales ont uni leurs forces face aux employeurs du secteur afin d’améliorer le sort des quelque 2000 travailleuses et travailleurs concernés dans ce type de résidences en croissance constante. « Toutes les accréditations ayant joint la négociation coordonnée feront pression sur leur employeur pour obtenir une augmentation salariale de 1,50 $ de l’heure sur trois ans, la création d’un comité de relations de travail opérationnel, la formation systématique des employé-es et une date commune d’échéance des conventions collectives. Aucune n’acceptera une offre en deçà de ces revendications » explique Danièle Lemire, représentante du secteur des centres d’hébergement privés de la FSSS-CSN.

Manifestation aux flambeaux des responsables en service de garde dans les rues du Vieux-Québec

Des responsables en service de garde (RSG) en milieu familial membres de la CSN, provenant de plusieurs régions, vont manifester sous les flambeaux dans les rues du Vieux-Québec au cours de la soirée.

À l’aube d’une rencontre de négociation prévue le 1er juin, elles veulent dénoncer une fois de plus les offres salariales ridicules faites par le ministère de la Famille, qui refuse de leur reconnaître l’équité avec les éducatrices en centres de la petite enfance. Elles condamnent l’iniquité de traitement dont elles sont victimes comparativement aux médecins, aux pharmaciens d’hôpitaux et aux membres de l’Assemblée nationale, dont la rémunération va s’accroître passablement au fil des prochains mois.

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Lucie Longchamps, elle-même RSG et membre du comité national de négociation à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), rappelle que les RSG sont toujours sans entente depuis le 1er novembre 2013 : « Les choses ont assez duré. Mais il n’est surtout pas question d’accepter l’inacceptable, soit 0,14 $ par enfant par jour pour chacune des deux premières années d’une entente, ce qui équivaut à 0,08 $ l’heure ! Les RSG n’ont pas à faire les frais d’une politique d’austérité et d’appauvrissement alors que, d’un autre côté, des groupes de professionnels comme les médecins ou encore les pharmaciens d’hôpitaux vont voir leur rémunération haussée de 20 à 40 % au cours des prochaines années. La vie coûte cher pour tout le monde, y compris pour les RSG qui seraient particulièrement pénalisées avec les offres du gouvernement. Nous voulons l’équité avec nos consœurs éducatrices en centres de la petite enfance, comme les 19 000 médecins l’ont acquise, et comme s’apprêtent à l’obtenir les parlementaires de l’Assemblée nationale. »

Rappel de la situation des RSG

Les éducatrices en CPE ont droit, à l’embauche, à 13 congés payés additionnels à ceux octroyés aux RSG, ce qui représente un rattrapage de 5 % applicable au 1er décembre 2013, conformément à leurs demandes déposées en juin 2014. Elles réclament aussi que leur soient versées les mêmes hausses consenties notamment aux travailleuses en CPE et à l’ensemble des 540 000 salarié-es de l’État, soit 2 % au 1er avril 2014 et 1 % au 31 mars 2015. Or, le Ministère n’offre qu’un maigre 0,5 % par année pour les deux premières années d’une entente, soit 197 $ brut par année, ce qui est largement en deçà du coût de la vie. « Il n’y a pas de raison justifiant que le gouvernement traite les responsables de service de garde différemment d’autres groupes de professionnels ou de hauts fonctionnaires déjà bien rémunérés, lance pour sa part Dany Lacasse, vice-président et responsable du secteur privé à la FSSS-CSN. C’est une question d’équité et de justice. Ce qui est bon pour pitou est bon pour minou ! Quand on regarde les offres ridicules faites aux responsables en service de garde du Québec, il n’est pas surprenant de voir certaines d’entre elles quitter le modèle de services de garde régis pour joindre les services de garde privés non régis et non réglementés. En fait, c’est à croire que le gouvernement fait tout pour favoriser leur retour au privé. »

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À propos des RSG et de la CSN

Plus de 3000 responsables en service de garde familial sont membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). Celle-ci regroupe 130 000 membres provenant des secteurs public et privé de la santé et des services sociaux. Pour sa part, le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN) regroupe sur une base régionale plus de 45 000 syndiqué-es des secteurs privé et public. La CSN est composée de près de 2000 syndicats regroupant plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.

Les employeurs du Centre du Québec et de la Mauricie devront faire leur part

Le secteur des centres d’hébergement privés de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) poursuit sa tournée des régions du Québec pour annoncer le lancement de la négociation coordonnée et sensibiliser la population du Centre du Québec et de la Mauricie sur les conditions de travail souvent misérables dans ces centres. Dans la région, les travailleuses et travailleurs des centres La Villa du Boisé à Drummondville ainsi que de la résidence Le Duplessis à Trois-Rivières ont joint les rangs de cette négociation coordonnée. Les employeurs devront s’asseoir et prêter une oreille attentive aux travailleuses et travailleurs de ces centres qui vivent sous le seuil de la pauvreté.

« Avec le temps, la clientèle s’alourdit. Elle devient de plus en plus dure à prendre en charge. Notre travail au quotidien s’en trouve alourdi. C’est nous qui livrons les services de la vie quotidienne aux personnes âgées qui ne reçoivent pas de soins de l’État », constate Daniel Lefebvre, président du STT de la résidence Le Duplessis.

« La négociation coordonnée permet d’aller chercher un bien meilleur rapport de force vis-à-vis des employeurs comparativement à plusieurs négociations isolées. La faible rémunération, le manque de formation, l’absence de lieu pour discuter avec l’employeur de problèmes comme la surcharge de travail ou l’alourdissement des cas accentuent le roulement de personnel, principalement constitué de femmes, et nuisent à la qualité des services aux aîné-es dans les centres », renchérit le vice-président régional de la FSSS-CSN, Claude Audy.

« Le nombre de résidences privées pour aîné-es est en très forte croissance depuis plusieurs années, rappelle de son côté la première vice-présidente du Conseil central du Cœur-du-Québec, Loraine Dugas. Les gouvernements qui se sont succédé coupent des lits dans les CHSLD et se rabattent sur le secteur privé pour dispenser les soins aux aîné-es. Avec les compressions sans précédent du gouvernement libéral dans le système de santé, le secteur privé sera encore plus sollicité au cours des prochaines années. »

La négociation coordonnée sur le plan national Quarante-trois accréditations syndicales ont uni leurs forces face aux employeurs du secteur afin d’améliorer le sort des quelque 2000 travailleuses et travailleurs concernés dans ce type de résidences en croissance constante. « Toutes les accréditations ayant joint la négociation coordonnée feront pression sur leur employeur pour obtenir une augmentation salariale de 1,50 $ de l’heure sur trois ans, la création d’un comité de relations de travail opérationnel, la formation systématique des employé-es et une date commune d’échéance des conventions collectives. Aucune n’acceptera une offre en deçà de ces revendications », explique Gilles Gagné, représentant du secteur des centres d’hébergement privés de la FSSS-CSN.

Les employeurs de la région des Laurentides devront faire leur part

Le secteur des centres d’hébergement privés de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) poursuit sa tournée des régions du Québec pour annoncer le lancement de la négociation coordonnée et sensibiliser la population de la région des Laurentides sur les conditions de travail souvent misérables dans ces centres. Dans la région, c’est presque 300 membres qui ont joint les rangs de cette négociation coordonnée. Les employeurs de la région des Laurentides devront s’asseoir et prêter une oreille attentive aux nombreux travailleuses et travailleurs de ces centres qui vivent sous le seuil de la pauvreté.

« La réalité des différents centres d’hébergement est complètement disparate; certaines travailleuses et travailleurs sont spécialisés dans une tâches précise alors que d’autres sont amenés à réaliser une panoplie de tâches simultanément comme nettoyer une chambre, préparer à manger et distribuer la médication. Dans tous les cas, on constate que ceux-ci ont pour vocation d’offrir des soins de qualité aux bénéficiaires alors que les propriétaires d’établissements d’hébergement privés n’ont de respect que pour le profit », déclare Marie-Christine Delsart, présidente du syndicat régional de la région des Laurentides.

« La négociation coordonnée permet d’aller chercher un bien meilleur rapport de force vis-à-vis des employeurs comparativement à plusieurs négociations isolées. La faible rémunération, le manque de formation, l’absence de lieu pour discuter avec l’employeur de problèmes comme la surcharge de travail ou l’alourdissement des cas accentuent le roulement de personnel, principalement constitué de femmes, et nuisent à la qualité des services aux aîné-es dans les centres », renchérit la vice-présidente de la FSSS-CSN, Nadine Lambert.

« Le nombre de résidences privées pour aîné-es est en très forte croissance depuis plusieurs années, rappelle de son côté la présidente du Conseil central des Laurentides, Louise Jetté. Les gouvernements qui se sont succédé se rabattent sur le secteur privé pour dispenser les soins aux aîné-es parce que l’état de la construction de CHSLD ne suit pas l’évolution de la courbe démographique de la région des Laurentides. Avec les compressions sans précédent du gouvernement libéral dans le système de santé, le secteur privé sera encore plus sollicité au cours des prochaines années. »

La négociation coordonnée sur le plan national

Quarante-trois accréditations syndicales ont uni leurs forces face aux employeurs du secteur afin d’améliorer le sort des quelque 2000 travailleuses et travailleurs concernés dans ce type de résidences en croissance constante. « Toutes les accréditations ayant joint la négociation coordonnée feront pression sur leur employeur pour obtenir une augmentation salariale de 1,50 $ de l’heure sur trois ans, la création d’un comité de relations de travail opérationnel, la formation systématique des employé-es et une date commune d’échéance des conventions collectives. Aucune n’acceptera une offre en deçà de ces revendications » explique Guy Trichard, membre du comité de négociation du secteur des centres d’hébergement privés de la FSSS-CSN, présent lors de la conférence de presse.

Les employeurs de l’Estrie devront faire leur part

Le secteur des centres d’hébergement privés de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) poursuit sa tournée des régions du Québec pour annoncer le lancement de la négociation coordonnée et sensibiliser la population de l’Estrie sur les conditions de travail souvent misérables dans ces centres. Dans la région, c’est 225 membres et six centres qui ont joint les rangs de cette négociation coordonnée. Les employeurs de l’Estrie devront s’asseoir et prêter une oreille attentive aux nombreux travailleurs et travailleuses de ces centres qui vivent sous le seuil de la pauvreté.

« Ce qui motive les membres du syndicat des CHP de l’Estrie à travailler auprès des personnes âgées, ce n’est sûrement pas leurs conditions de travail trop souvent déplorables, mais bien l’amour qu’ils portent aux résidents et résidentes. Le professionnalisme de nos syndiqués-es permet aux résidents de retrouver un côté humain à l’intérieur de ces établissements. C’est nous qui les accompagnons dans leur quotidien et voyons à assurer leurs besoins essentiels 24 heures par jour, 7 jours par semaine. Pour ces raisons, nous demandons que nos employeurs nous démontrent du respect en nous donnant des conditions de travail qui reflètent notre professionnalisme », déclare Luc Poirier, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de l’Estrie – CSN.

« La négociation coordonnée permet d’aller chercher un bien meilleur rapport de force vis-à-vis des employeurs comparativement à plusieurs négociations isolées. La faible rémunération, le manque de formation, l’absence de lieu pour discuter avec l’employeur de problèmes comme la surcharge de travail ou l’alourdissement des cas accentuent le roulement de personnel, principalement constitué de femmes, et nuisent à la qualité des services aux aîné-es dans les centres », renchérit la vice-présidente régionale de la FSSS-CSN, Mélissa Gaouette.

« Le nombre de résidences privées pour aîné-es est en très forte croissance depuis plusieurs années, rappelle de son côté le président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie, Denis Beaudin. Les gouvernements qui se sont succédé coupent des lits dans les CHSLD et se rabattent sur le secteur privé pour dispenser les soins aux aîné-es. Avec les compressions sans précédent du gouvernement libéral dans le système de santé, le secteur privé sera encore plus sollicité au cours des prochaines années. »

« Rappelons-nous que la rémunération moyenne gagnée par ces travailleurs avoisine le salaire minimum, conclut la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque. Les conditions de travail des personnes dévouées qui prennent soin des aîné-es, en grande majorité des femmes, doivent impérativement se rapprocher de celles du secteur public. Il n’y a aucune raison pour que ce ne soit pas le cas, puisqu’elles exécutent le même travail. »

La négociation coordonnée sur le plan national Quarante-trois accréditations syndicales ont uni leurs forces face aux employeurs du secteur afin d’améliorer le sort des quelque 2000 travailleuses et travailleurs concernés dans ce type de résidences en croissance constante. « Toutes les accréditations ayant joint la négociation coordonnée feront pression sur leur employeur pour obtenir une augmentation salariale de 1,50 $ de l’heure sur trois ans, la création d’un comité de relations de travail opérationnel, la formation systématique des employé-es et une date commune d’échéance des conventions collectives. Aucune n’acceptera une offre en deçà de ces revendications » explique Nadine Lambert, représentante du secteur des centres d’hébergement privés de la FSSS-CSN.

– 30 – Serge Adam, Conseiller syndical CSN 819 578-7083

Ariane Gagné, Service des communications – CSN

Négociation coordonnée dans les centres d’hébergement privés pour aînés Les employeurs du Bas-Saint-Laurent devront faire leur part

Le secteur des centres d’hébergement privés de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) poursuit sa tournée des régions du Québec pour annoncer le lancement de la négociation coordonnée et sensibiliser la population du Bas-Saint-Laurent sur les conditions de travail souvent misérables dans ces centres. Dans la région, c’est près de 150 membres travaillant dans quatre centres d’hébergement qui ont joint les rangs de cette négociation coordonnée. Les employeurs du Bas-Saint-Laurent devront s’asseoir et prêter une oreille attentive aux nombreux travailleuses et travailleurs de ces centres qui vivent sous le seuil de la pauvreté.

« Moi, j’y travaille depuis plus de douze ans. Je peux vous dire que les personnes qui œuvrent dans les centres, les préposées aux bénéficiaires, les responsables de l’entretien, les cuisiniers et les cuisinières, etc. sont complètement dévoués à ce qu’ils font. Ces gens-là traitent les résidentes et les résidents comme si c’était leurs propres parents », de déclarer René Dextraze, président du Syndicat des travailleurs(euses) des résidences d’hébergement Rimouski-Neigette (CSN).

« Comme vous avez vu dans la vidéo, les employeurs poussent le bouchon toujours plus. Ils exigent des employé-es qu’ils exécutent des tâches complètement disparates. Les personnes âgées autonomes qui arrivent dans les centres d’hébergement privés vieillissent et avec le temps, la santé diminue. Elles deviennent semi-autonomes et elles nécessitent une attention plus particulière. Évolution naturelle soit, mais cela nécessite plus d’accompagnement et d’encadrement. Ce n’est pas acceptable que des employeurs refusent encore de former leur personnel pour qu’il puisse assumer pleinement leurs responsabilités et donner de meilleurs services. La mauvaise rémunération et le manque de formation accentuent le taux de roulement et les difficultés de recrutement, et nuisent à la qualité des soins. Tout cela crée chez nos résidents un climat d’insécurité et d’incertitude », d’ajouter monsieur Dextraze, en terminant.

Pour Gilles Gagné, membre du comité de négociation national pour le secteur des centres d’hébergement privés de la FSSS-CSN : « voilà pourquoi on lance une tournée à l’échelle du Québec, parce que ça n’a aucun sens de laisser ce secteur qui prend autant d’ampleur et demeure le parent pauvre dans les soins de santé aux aîné-es. On veut un meilleur salaire. On veut de la formation. On veut un comité de relations de travail pour discuter des problèmes d’organisation du travail. On va s’arrêter dans 10 régions du Québec pour expliquer les enjeux locaux et sensibiliser la population à l’importance d’améliorer les conditions de misère dans les centres d’hébergement privés ».

« La négociation coordonnée permet d’aller chercher un bien meilleur rapport de force vis-à-vis des employeurs comparativement à plusieurs négociations isolées. La faible rémunération, le manque de formation, l’absence de lieu pour discuter avec l’employeur de problèmes comme la surcharge de travail ou l’alourdissement des cas accentuent le roulement de personnel, principalement constitué de femmes, et nuisent à la qualité des services aux aîné-es dans les centres », renchérit le vice-président régional de la FSSS-CSN, Daniel Charette.

« Le nombre de résidences privées pour aîné-es est en très forte croissance depuis plusieurs années. Les gouvernements qui se sont succédé coupent des lits dans les CHSLD et se rabattent sur le secteur privé pour dispenser les soins aux aîné-es. Avec les compressions sans précédent du gouvernement libéral dans le système de santé, le secteur privé sera encore plus sollicité au cours des prochaines années», rappelle de son côté Caroline Richard, vice-présidente secteur public du Conseil central du Bas-Saint-Laurent.

La négociation coordonnée sur le plan national Quarante-trois accréditations syndicales ont uni leurs forces face aux employeurs du secteur afin d’améliorer le sort des quelque 2 000 travailleuses et travailleurs concernés dans ce type de résidences en croissance constante. « Toutes les accréditations ayant joint la négociation coordonnée feront pression sur leur employeur pour obtenir une augmentation salariale de 1,50 $ de l’heure sur trois ans, la création d’un comité de relations de travail opérationnel, la formation systématique des employé-es et une date commune d’échéance des conventions collectives. Aucune n’acceptera une offre en deçà de ces revendications » explique finalement Gilles Gagné, membre du comité de négociation national pour le secteur des centres d’hébergement privés de la FSSS-CSN.

Les employeurs du Saguenay–Lac-Saint-Jean devront faire leur part

Le secteur des centres d’hébergement privés de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) poursuit sa tournée des régions du Québec pour annoncer le lancement de la négociation coordonnée et sensibiliser la population du Saguenay – Lac-Saint-Jean sur les conditions de travail souvent misérables dans ces centres. Dans la région, c’est plus d’une centaine de travailleuses et travailleurs œuvrant dans quatre établissements qui ont joint les rangs de cette négociation coordonnée. Les employeurs du Saguenay – Lac-Saint-Jean devront s’asseoir et prêter une oreille attentive aux nombreux travailleurs et travailleuses de ces centres, qui vivent sous le seuil de la pauvreté.

« Avec des salaires à peine supérieurs au salaire minimum et des conditions de travail non concurrentielles avec le reste du marché du travail, nous vivons de graves problèmes d’attraction et de rétention de personnel. Combiné à une clientèle de plus en plus lourde et à des besoins toujours grandissants, vous obtenez un terreau fertile pour que des situations regrettables surviennent. L’amélioration des conditions de vie de nos aîné-es en centre d’hébergement privé est indissociable de l’amélioration des conditions de travail des travailleuses et travailleurs qui offrent des services à cette clientèle », affirme Danielle Lemire, présidente régionale du Syndicat des travailleuses et des travailleurs des centres d’hébergement privés du Saguenay Lac-St-Jean (CSN).

« La négociation coordonnée permet d’aller chercher un bien meilleur rapport de force vis-à-vis des employeurs, comparativement à plusieurs négociations isolées. La faible rémunération, le manque de formation, l’absence de lieux pour discuter avec l’employeur de problèmes comme la surcharge de travail ou l’alourdissement des cas accentuent le roulement de personnel, principalement constitué de femmes, et nuisent à la qualité des services aux aîné-es dans les centres », renchérit le vice-président régional de la FSSS-CSN, Gaston Langevin.

« Le nombre de résidences privées pour aîné-es est en très forte croissance depuis plusieurs années, rappelle de son côté la vice-présidente du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay – Lac-Saint-Jean, Manon Tremblay. Les gouvernements qui se sont succédé coupent des lits dans les CHSLD et se rabattent sur le secteur privé pour dispenser les soins aux aîné-es. Dans la région du Saguenay – Lac-Saint-Jean, les places en centre d’hébergement poussent comme des champignons. Avec les compressions sans précédent du gouvernement libéral dans le système de santé, le secteur privé sera encore plus sollicité au cours des prochaines années. »

Les salarié-es de Partagec se mobilisent pour contrer la privatisation de leur buanderie

Les salarié-es du Syndicat des travailleurs et des travailleuses de Partagec se réunissent aujourd’hui à l’occasion d’un dîner collectif afin de rappeler leur opposition à la privatisation de leur buanderie. En effet, le gouvernement libéral a annoncé à l’automne 2014 son intention d’examiner chacun des projets d’immobilisation concernant les buanderies publiques, en ouvrant la porte aux offres du secteur privé. À ce jour, deux buanderies font face à cette menace, Partagec à Québec et la buanderie Lavérendière située dans Lanaudière.

Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN, s’inquiète de cette volonté du gouvernement Couillard : « le gouvernement peut bien prétendre qu’il ne s’agit que de comparer les offres du privé et du public, nous y voyons là une menace sérieuse de privatisation pièce par pièce de plusieurs services du réseau de la santé. Aujourd’hui, ce sont deux buanderies et demain ça sera quoi ? L’entretien ménager ? Les services alimentaires ? »

Cette volonté de se tourner vers le privé est d’autant plus incompréhensible que Partagec avait reçu toutes les autorisations nécessaires du ministère pour construire une nouvelle buanderie plus performante, et ce, de façon autofinancée. Pour Guy Laurion, vice-président de la FSSS-CSN, « il sera difficile pour le ministre de justifier cette volte-face inexplicable autrement que par l’attirance idéologique que les libéraux ont tout naturellement vers le secteur privé. »

La CSN reste convaincue que l’impartition des buanderies publiques aurait de lourdes conséquences pour l’ensemble des Québécois et des Québécoises, « comme avec le modèle PPP, les ententes seront confidentielles et des coûts supplémentaires sont à prévoir. Les seuls qui gagneront, seront les compagnies privées à qui l’on confiera ces contrats », affirme Francine Lévesque. Pour sa part, Guy Laurion renchérit : « le réseau de la santé a des besoins qui évoluent constamment au rythme des contextes, en période de pandémie par exemple, les buanderies publiques sont capables de s’adapter facilement. »

Qui plus est, la privatisation de Partagec entraînera la perte de plus de 170 emplois de qualité dans la région. « Partagec a fait ses preuves plus d’une fois, dans le passé, en ce qui concerne ses prix hautement concurrentiels ainsi qu’un service de haute qualité. De plus, ce sont des emplois bien rémunérés avec, en général, de bonnes conditions qui disparaîtront dans la région. Le secteur privé ne pourra compenser cette perte autrement que par des emplois précaires et, fort probablement, à bas salaire », lance Ann Gingras, présidente du CCQCA-CSN. « Les salarié-es de Partagec n’entendent pas se laisser faire ainsi, l’activité d’aujourd’hui s’inscrit dans une volonté de poursuivre la mobilisation, à laquelle on invite tous les gens de la région », poursuit-elle.

À propos

Le Syndicat des travailleurs et travailleuses de Partagec regroupe près de 170 membres, il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) qui compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Il est aussi affilié au Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches. Le conseil central, fondé en 1918, regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la capitale nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente 240 syndicats et plus de 45 000 membres dans tous les secteurs d’activités.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les paramédics font connaître leurs demandes

Hier, en présence du ministère de la Santé et des Services sociaux, les syndicats du secteur préhospitalier de la FSSS-CSN ont finalisé le dépôt des matières communes de leur cahier de revendication, en vue du renouvellement des conventions collectives venues à échéance le 31 mars 2015.

En plus de demander les mêmes augmentations de salaire que le Front commun, les salarié-es du secteur préhospitalier de la FSSS-CSN ont identifié plusieurs problématiques dans leur convention actuelle. Parmi celles-ci, on retrouve notamment la surcharge de travail et l’élimination des horaires de faction.

Il est à noter que les syndicats du secteur préhospitalier de la FSSS-CSN ont choisi de s’associer au Front commun du secteur public en ce qui concerne leurs demandes salariales. Rappelons qu’ils ont toujours obtenu les mêmes augmentations de salaire que celles consenties au réseau de la santé et des services sociaux. En ce sens, cette fois-ci, ils veulent y contribuer et avoir leur mot à dire. Toutefois, « cette association se limite aux demandes salariales, puisque les syndicats du secteur préhospitalier ne sont pas touchés par les autres éléments en discussion au niveau du Front commun » indique Dany Lacasse, vice-président des secteurs privés à la FSSS-CSN.

Les syndicats du secteur préhospitalier s’attendent à ce que le gouvernement réponde favorablement aux demandes qui sont déposées aujourd’hui. « Il faut comprendre que dans l’histoire du secteur préhospitalier, les négociations collectives ont toujours permis de faire évoluer le service », lance Jean Gagnon, représentant du secteur préhospitalier à la FSSS-CSN.

À propos

Les syndicats du secteur préhospitalier de la FSSS-CSN regroupent près de 3600 membres répartis sur tout le territoire québécois, ils sont membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) qui compte près de 130 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur préhospitalier et dans le secteur de la santé et des services sociaux.

La CSN est une organisation syndicale qui regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les syndicats se préparent pour la grève cet automne, si nécessaire

Réunis à Québec à l’occasion d’un Conseil fédéral de négociations, les représentantes et représentants de plus de 200 syndicats du réseau public de santé et de services sociaux font le point, jusqu’à demain, sur l’état des négociations dans le réseau. Ils discutent notamment des moyens de pression à mettre en place, dont le recours possible à la grève si les pourparlers ne progressent pas de façon significative.

Ce midi, plus de 500 de ces délégué-es ont défilé autour de l’Assemblée nationale. Ils ont ensuite fait une pause devant le Conseil du trésor, arborant une immense bannière avec comme message : « Coiteux ne rend service à personne. NOUS, OUI ». Cette bannière géante sera d’ailleurs déployée au cours des prochaines heures à un endroit passant de la capitale nationale.

Les négociations piétinent

« Après une quinzaine de rencontres de négociation avec la partie patronale, nous ne pouvons que déplorer le fait que nos vis-à-vis tardent encore à nous donner l’heure juste quant à la finalité de leurs nombreuses demandes de recul aux conventions collectives, explique le président de la FSSS-CSN, Jeff Begley. Il y a encore suffisamment d’espace pour en arriver à un règlement satisfaisant dans les prochains mois, notre comité de négociation étant pleinement disponible. Il en va toutefois de notre responsabilité syndicale de planifier dès maintenant le recours à des moyens de pression cet automne, si cela s’avérait nécessaire. »

C’est pourquoi la FSSS-CSN entame une consultation des assemblées générales de ses syndicats, à l’instar de toutes les organisations formant le Front commun, afin de préparer le recours éventuel à la grève. Une autre tournée des assemblées se tiendra dès la rentrée, en lien avec l’évolution des négociations, afin d’obtenir le mandat d’exercer une grève en Front commun cet automne. Notons qu’une douzaine de syndicats de la FSSS-CSN détiennent déjà un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, en Front commun. Ces mandats ont été obtenus à l’issue de vastes consultations par scrutin secret et référendum.

Les quatre priorités sectorielles de négociation de la FSSS-CSN sont de contrer la privatisation des soins et des services, d’améliorer la qualité de vie au travail, de compléter la révision de la nomenclature des emplois et de défendre les libertés syndicales. En outre, lundi, les délégué-es du conseil ont donné le mandat à leur comité de négociation élu de défendre quelques adaptations à la convention collective rendues nécessaires par l’adoption du projet de loi 10.

Mépris gouvernemental

Pour la vice-présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Francine Lévesque, le gouvernement est méprisant à l’égard de ses 500 000 salarié-es. Elle rappelle que 52 % des salarié-es n’ont pas de poste à temps plein et gagnent un salaire annuel moyen de 28 000 $. La rente moyenne d’une personne retraitée est de 19 000 $ par année. « Le gouvernement nous offre l’appauvrissement, tout au long de la vie active et même jusqu’à la fin de nos jours. C’est inacceptable. Si le gouvernement cherche des moyens pour utiliser de façon plus optimale les sommes qu’il investit dans les réseaux, le Front commun est prêt à y travailler. Nous lui avons déjà proposé plusieurs pistes en ce sens. Mais nous ne cautionnerons jamais une approche qui aurait pour conséquence de dévaloriser davantage l’emploi dans le secteur public et d’accélérer l’exode vers la retraite. Un changement de cap s’impose. Le Front commun ne souhaite pas faire la grève. Nous souhaitons une entente négociée satisfaisante. Pour y arriver, il faudra nécessairement que le gouvernement soit aussi ouvert aux compromis que nous le sommes. »

Au niveau de la rémunération, le gouvernement souhaite en effet geler les salaires en 2015 et 2016 et les augmenter faiblement de 1 % par année en 2017, 2018 et 2019. Ces faibles hausses provoqueraient une perte importante de pouvoir d’achat pour les salarié-es face à l’inflation prévue à 2 % par année durant cette période. De plus, le retard de rémunération du secteur public québécois par rapport aux autres secteurs économiques, s’élevant à 7,6 % actuellement selon l’Institut de la statistique du Québec, doublerait durant cette période. De plus, le gouvernement veut réduire les prestations du régime de retraite et repousser de 60 à 62 ans l’âge de la retraite, et ce malgré l’excellente santé financière du RREGOP (capitalisé à plus de 98 %). De tels changements auraient par ailleurs comme conséquence de pousser des milliers de salarié-es vers une retraite anticipée, alors que le réseau de la santé et des services sociaux ne peut se permettre une telle saignée de l’expertise. Le gouvernement porte également d’autres demandes, par exemple, il veut mettre fin à la prime de 8 % que reçoivent les salarié-es de Sept-Îles et de Port-Cartier, mise en place pour combler les besoins de main-d’œuvre dans ces régions.

Un automne chaud ?

La présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN), Ann Gingras, a vécu de nombreuses rondes de négociation dans le secteur public. Celle-ci s’annonce particulièrement difficile. « On sent clairement que les travailleuses et les travailleurs n’ont pas l’intention de se laisser marcher sur la tête. Le gouvernement veut poursuivre ses politiques d’austérité aux tables de négociation alors que les salarié-es ont pourtant largement fait leur part depuis 20 ans, en tenant les réseaux à bout de bras avec, pour seule reconnaissance, une tape dans le dos. Alors que les cadres et les hauts dirigeants des sociétés d’État renouent avec les bonis, que les nouveaux DG des CISSS obtiennent des hausses de salaire substantielles, que même les député-es envisagent de rehausser sensiblement leurs salaires, il serait scandaleux que les employé-es de l’État s’appauvrissent encore. Cela n’est pas une fatalité. C’est une question de choix politiques. La CSN mettra tout en œuvre pour que le saccage de nos services publics cesse ».

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé, dont près de14 800 membres dans les régions de Québec et de Chaudière-Appalaches. La FSSS-CSN est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire. Fondé en 1918, le Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la capitale nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente 240 syndicats et plus de 45 000 membres dans tous les secteurs d’activités.

Près de 2000 travailleurs en centres d’hébergement privés s’engagent dans une négociation coordonnée à l’échelle du Québec

Le secteur des centres d’hébergement privés de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) débute aujourd’hui une tournée des régions du Québec pour annoncer le lancement de la négociation coordonnée et sensibiliser la population sur les conditions de travail souvent misérables dans ces centres. Quarante-trois accréditations syndicales unissent donc leurs forces face aux employeurs du secteur afin d’améliorer le sort des quelque 2000 travailleuses et travailleurs concernés dans ce type de résidences en croissance constante. C’est en novembre dernier que les délégué-es de ces accréditations ont adopté des revendications communes qui ont été intégrées dans les cahiers de demandes locaux. « Toutes les accréditations ayant joint la négociation coordonnée feront pression sur leur employeur pour obtenir une augmentation salariale de 1,50 $ de l’heure sur trois ans, la création d’un comité de relations de travail opérationnel, la formation systématique des employé-es et une date commune d’échéance des conventions collectives. Aucune n’acceptera une offre en deçà de ces revendications » explique la représentante du secteur des centres d’hébergement privés de la FSSS-CSN, Danielle Lemire.

« La négociation coordonnée permet d’aller chercher un bien meilleur rapport de force vis-à-vis des employeurs comparativement à plusieurs négociations isolées. La faible rémunération, le manque de formation, l’absence de lieu pour discuter avec l’employeur de problèmes comme la surcharge de travail ou l’alourdissement des cas accentuent le roulement de personnel et nuisent à la qualité des services aux aîné-es dans les centres », renchérit le président de la FSSS-CSN, Jeff Begley.

« Le nombre de résidences privées pour aîné-es est en très forte croissance depuis plusieurs années, rappelle de son côté la présidente du conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches, Ann Gingras. Les gouvernements qui se sont succédé coupent des lits dans les CHSLD et se rabattent sur le secteur privé pour dispenser les soins aux aîné-es. Dans la région de Québec, il ne se construit plus de CHSLD. Avec les compressions sans précédent du gouvernement libéral dans le système de santé, le secteur privé sera encore plus sollicité au cours des prochaines années. »

« Rappelons-nous que la rémunération moyenne gagnée par ces travailleurs avoisine le salaire minimum, conclut la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque. Les conditions de travail des personnes dévouées qui prennent soin des aîné-es, en grande majorité des femmes, doivent impérativement se rapprocher de celles du secteur public. Il n’y aucune raison pour que ce ne soit pas le cas, puisqu’elles exécutent le même travail. »

65,5 millions de compressions encore à venir pour Québec–Chaudière-Appalaches

Le mois de mai marque la mise en œuvre de la deuxième vague de compressions budgétaires – de l’ordre de un milliard de dollars – imposées au réseau de la santé et des services sociaux. Alors que tous s’entendent pour dire que le réseau souffre de sous-financement chronique, le gouvernement de Philippe Couillard s’obstine dans son objectif d’atteinte du déficit zéro et lui impose des compressions lourdes de conséquences.

Hécatombe dans Québec-Chaudière-Appalaches

Dans les régions de Québec et de Chaudière-Appalaches, c’est plus de 100,4 millions $ de compressions budgétaires qui auront été imposées au réseau de santé et de services sociaux de la région, au terme des exercices financiers de 2014-2015 et 2015-2016.

Seulement pour 2015-2016, les compressions seront de l’ordre 48,2 millions $ pour la région de la Capitale nationale et de 17,2 millions $ pour Chaudière-Appalaches. « Les deux régions seront amputées de 65,5 millions de dollars, soit le double des compressions de l’an dernier. La situation est déjà critique, ce sera l’hécatombe dans la région ! », observe Ann Gingras, présidente du CCQCA-CSN.

« Le gouvernement croit-il sincèrement qu’il reste du gras à couper ? Que les travailleuses et les travailleurs du réseau ne croulent pas déjà sous les charges et la pression ? Sans compter que le peu de considération, pour ne pas dire le mépris, perpétré par le gouvernement à leur égard n’aide en rien à la valorisation de leur travail », questionne Ann Gingras.

Mais les employé-es du réseau ne sont pas les seuls à subir les conséquences des compressions. « Il y a quelques jours à peine, le gouvernement de Philippe Couillard avouait, du bout des lèvres, que les compressions imposées au réseau auront des répercussions sur les soins aux patients. Pour la FSSS-CSN, ce n’est que la pointe de l’iceberg. Il ne fait aucun doute que ce milliard à couper d’ici la fin de l’exercice financier 2015-2016 viendra fragiliser davantage les services et les soins offerts. Et cela, aucune Québécoise et aucun Québécois ne le souhaite », dénonce pour sa part Denis Bertrand, vice-président régional de la FSSS-CSN à Québec.

Privatisation en trame de fond

Depuis l’arrivée au pouvoir du Parti libéral, il ne fait aucun doute que Philippe Couillard et Martin Coiteux veulent imposer au Québec un modèle où le réseau public recule au profit de l’entreprise privée. « À force de couper dans nos réseaux publics, de réduire le panier de services offerts aux Québécois et aux Québécoises, on ouvre insidieusement la porte à la privatisation. Couillard et Coiteux peuvent prétendre le contraire, leurs réelles intentions sont évidentes », affirme pour sa part Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches.

« Le modèle québécois, unique en Amérique du Nord, a fait ses preuves ; les inégalités sociales et l’écart entre les riches et les pauvres, bien qu’il se creuse, sont moins grands ici qu’ailleurs. Philippe Couillard croit-il vraiment que nous les laisserons tout détruire sans bouger ? Depuis des mois, la CSN mène une bataille acharnée contre l’austérité. Et elle est loin d’être terminée », insiste Ann Gingras.

À propos

Fondé en 1918, le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la capitale nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente 240 syndicats et plus de 45 000 membres dans tous les secteurs d’activités.

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé, dont près de14 800 membres dans les régions de Québec et de Chaudière-Appalaches. La FSSS-CSN est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Les travailleurs de l’Institut de cardiologie de Montréal sont inquiets

Des centaines de travailleurs et travailleuses de l’Institut de cardiologie de Montréal ont manifesté devant l’établissement de santé pour dénoncer les mesures d’austérité du gouvernement de Philippe Couillard.

Des compressions de six millions de dollars sur cinq ans ont été demandées à l’institut, ce qui fait craindre au Syndicat des travailleurs et travailleuses de l’Institut de cardiologie de Montréal (STTICM) affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) une dégradation des services à la population.

« Nous avons eu une discussion avec la direction des ressources humaines. On nous a assurés que les emplois seraient maintenus pour l’année en cours. C’est rassurant pour nous, mais on ne peut pas retrancher six millions de dollars au budget sans couper dans les services, et nous comptons avoir l’œil ouvert afin d’éviter que la population écope », explique Daniel Martin, président du STTICM.

Des employé-es de trois syndicats du CHU Sainte-Justine travaillant au Centre de réadaptation Marie-Enfant situé tout près et dans deux écoles voisines se sont joints aux manifestants pour dénoncer ce grand coup de faux asséné par les libéraux au système de santé.

Pour un développement des services à domicile dans le réseau public

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) souligne aujourd’hui la journée des Auxiliaires aux services de santé et sociaux (ASSS). Elle profite de l’occasion pour dénoncer les compressions budgétaires qui touchent particulièrement les services à domicile. La FSSS-CSN considère plutôt qu’il y a urgence à développer les services à domicile dans le réseau public pour répondre aux besoins grandissants de la population.

L’ASSS joue un rôle incontournable dans les services à domicile

L’ASSS accompagne la personne en perte d’autonomie et sa famille dans l’accomplissement de ses activités de la vie quotidienne ou de la vie domestique. Elle est donc une personne centrale qui, en collaboration avec les équipes multidisciplinaires du réseau public, est en mesure de prévenir une détérioration de l’état de santé de la personne et d’ainsi prévenir le recours aux urgences ou à l’hébergement. En collaboration avec les autres intervenants, elle participe à l’élaboration du plan de service ou d’intervention et assure sa mise en œuvre.

« Nous devons absolument miser sur les ASSS et les autres travailleuses et travailleurs du réseau public pour développer les services à domicile. Malheureusement, ce gouvernement ne fait rien dans ce domaine. Pourtant, les besoins sont bel et bien là et ils sont grandissants. Il s’agit d’une réelle solution pour désengorger nos urgences et permettre à des milliers d’aîné-es de demeurer le plus longtemps possible à la maison », explique Guy Laurion, vice-président de la FSSS-CSN.

Les risques de l’ouverture au privé dans la prestation des services à domicile

Les compressions budgétaires qui touchent de plein fouet le réseau de santé et de services sociaux ont des impacts directs sur les services à domicile. En effet, plusieurs établissements réduisent le niveau de services en raison de ces compressions. Le budget de 2015-2016, qui annonce des compressions de l’ordre d’un milliard de dollars, n’améliorera certainement pas la situation. De plus, la loi 10 qui vient complexifier les structures du réseau n’améliorera en rien la prestation de services dans les services à domicile.

« On le voit bien, le gouvernement veut miser sur le privé pour développer les services à domicile. Pourtant, la présence de prestataires privés dans les services à domicile cause de nombreux problèmes et touche la qualité des services, ne serait-ce qu’en raison du fort taux de roulement du personnel dans le secteur privé et de son manque de formation. Il est clair pour nous qu’il ne faut pas accentuer la présence du privé dans ce secteur », de conclure Guy Laurion.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Un syndicat FSSS-CSN de l’Hôpital du Sacré-Cœur se donne le mandat d’accentuer la lutte contre l’austérité

Le syndicat de l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal représentant le personnel paratechnique, des services auxiliaires et les employé-es de bureau, affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), a consulté ses membres afin d’accentuer la lutte contre l’austérité. Consultés par référendum, les travailleuses et travailleurs ont donné le mandat à leur syndicat d’utiliser des moyens plus musclés pour dénoncer les mesures d’austérité du gouvernement Couillard.

Intensifier la lutte contre l’austérité

Les travailleuses et travailleurs du syndicat étaient consultés pour se prononcer sur deux mandats d’accentuation de la mobilisation contre l’austérité et pour la négociation du secteur public. À plus de 85 %, ils et elles se sont prononcés en faveur de journées de perturbation économique pouvant aller à la grève sociale. Ils se sont aussi positionnés à plus de 82 % en faveur de moyens de pressions pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, au moment jugé opportun. Le syndicat représente le personnel paratechnique, des services auxiliaires et métiers, ainsi que le personnel de bureau. Il a obtenu le mandat par référendum de mettre en branle ces moyens de pression plus musclés pour s’opposer aux mesures d’austérité.

« Les travailleuses et travailleurs de l’Hôpital du Sacré-Cœur sont de plus en plus préoccupés par le démantèlement du réseau de santé et de services sociaux. Ils sont aux premières loges pour constater les effets néfastes des mesures d’austérité. C’est pour cette raison qu’ils nous ont donné le mandat d’agir », explique Judith Huot, présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal (CSN).

À force de couper, on détruit!

Le budget 2015-2016 du gouvernement Couillard prévoit des compressions budgétaires de l’ordre d’un milliard de dollars pour le réseau de santé et de services sociaux. Ces coupes s’ajoutent à celles des dernières années. De plus en plus d’exemples démontrent qu’elles atteignent les services à la population. Les listes d’attente s’allongent, les abolitions de postes augmentent et le bassin de services se réduit de plus en plus.

« La FSSS-CSN a mis de l’avant un plan d’action pour s’opposer au démantèlement du réseau de santé et de services sociaux. Avec les compressions annoncées pour l’année à venir, les effets néfastes vont se multiplier. Quelques syndicats se donnent actuellement le mandat d’agir pour intensifier la lutte contre l’austérité et pour défendre les services publics dans le cadre de la négociation du secteur public. Nous saluons la détermination de ces syndicats à tout faire pour défendre des services de qualité face au rouleau compresseur des compressions annoncées par le gouvernement Couillard », déclare Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Les travailleuses et travailleurs en action contre le budget d’austérité

Lors d’une manifestation devant le CHUM, la CSN a dénoncé l’impact des compressions budgétaires sur les services à la population. Le budget du gouvernement Couillard annonce une fois de plus des compressions majeures dans le réseau de santé et de services sociaux. Pour la CSN, c’est la population qui paie le prix des mesures d’austérité du gouvernement Couillard.

Le CHUM n’est pas épargné par les compressions dans les services

Les compressions budgétaires liées au budget de 2014-2015 continuent de toucher directement les services à la population, partout dans le réseau de la santé et des services sociaux. Ces compressions touchent aussi le CHUM, ce qui affecte les soins que reçoivent les citoyennes et les citoyens. Dans les derniers mois, les coupes ont eu pour effet :

– de retarder des bains pour les patients et patientes, que ce soit en raison du manque de personnel ou à cause de la surcharge de travail ;

– d’entraîner des retards et plusieurs problèmes dans la livraison des fournitures médicales, qui a été confiée à la multinationale Cardinal Health ;

– d’entraîner des compressions de l’ordre de 350 000$ dans les services alimentaires.

« Les compressions budgétaires sont une préoccupation de plus en plus importante pour les travailleuses et travailleurs et pour les patients et patientes du CHUM. Ils sont de plus en plus nombreux à comprendre que ce sont les services directs qui sont attaqués. Nous sommes les premiers concernés par ces coupes. Nous subissons aussi les effets pervers du contrat de PPP, avec les nombreux problèmes que ça occasionne et les dépassements de coût de ce contrat », explique Claude Talbot, président du Syndicat des employé-es du CHUM – CSN.

« Le budget déposé la semaine dernière par le gouvernement Couillard annonce une nouvelle année de mesures d’austérité. En santé et services sociaux, c’est près d’un milliard de dollars de compressions que devront absorber les établissements. Il est clair que le CHUM ne sera pas épargné et que ce sont les patients qui en paieront le prix », lance Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

Une intensification des actions contre l’austérité

Les syndicats de la CSN sont de plus en plus en action contre les mesures d’austérité. En santé et services sociaux, ils ont vivement dénoncé le projet de loi 10 et l’impact des compressions sur les services. À cela s’ajoute des offres gouvernementales méprisantes dans le cadre de la négociation du secteur public.

« Les actions viennent de plusieurs et condamnent toutes à leur manière les impacts de l’austérité. Pendant qu’on coupe dans les services à la population, le gouvernement se refuse toujours à aller chercher du côté des revenus. C’est pourtant la décision qui s’impose pour financer des services publics qui réduisent les inégalités sociales », explique Alain Ouimet, vice-président du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN).

« Les offres méprisantes du gouvernement pour la négociation du secteur public ont choqué plusieurs travailleuses et travailleurs qui en ont assez d’être toujours la cible de gouvernements qui attaquent nos services publics. Pour pouvoir donner des services de qualité à la population, nous devons reconnaître la contribution du personnel. Les services publics profitent à l’ensemble de la population. Le gouvernement doit les valoriser, non pas les affaiblir », de conclure Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.