Le fédéral doit agir dans le dossier des frais accessoires au Québec

Un regroupement d’organisations qui s’opposent aux frais accessoires en santé salue l’entrée en fonction de la nouvelle ministre fédérale de la Santé, madame Jane Philpott. Sa nomination survient au moment même où son homologue provincial du Québec, M. Gaétan Barrette, s’apprête à faire adopter le projet de loi 20 qui autoriserait la facturation de certains soins de santé, communément appelés frais accessoires, officialisant ainsi une brèche vers un système de santé à deux vitesses.. De tels frais sont pourtant illégaux en vertu de la Loi canadienne sur la santé.

Alors que sa prédécesseure conservatrice, madame Rona Ambrose, se réfugiait dans un mutisme inquiétant, le regroupement appelle madame Philpott à intervenir rapidement en vue d’assurer le respect de cette loi fédérale qui interdit strictement ces frais en préconisant l’accessibilité et l’universalité des soins de santé.

Madame Philpott, qui est aussi médecin de famille, s’est portée à la défense de ces principes par le passé. C’est donc avec espoir que les différentes organisations lancent aujourd’hui cet appel à la nouvelle ministre fédérale.

À propos du regroupement
Au sein du regroupement d’organismes qui luttent contre les frais accessoires en santé, on compte Médecins québécois pour le régime public (MQRP), la Fédération de la Santé et des services Sociaux-CSN, la Fédération des professionnèles-CSN, la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Coalition solidarité santé, l’Association des retraitées et retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec (AREQ-CSQ), le Conseil de Protection des maladesle Réseau FADOQ, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), la Clinique communautaire de Pointe-Saint-Charles, la Fédération de la santé du Québec (FSQ-CSQ), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et le Cabinet Grenier Verbauwhede avocats.

En grève générale illimitée

En négociation depuis le 21 mai 2015, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région du Saguenay – Lac-Saint-Jean (CSN) Section Villa St-Alexis entreront en grève générale illimitée le 14 novembre prochain.

Les discussions à la table de négociation achoppent principalement sur la question de la rémunération. « Le salaire moyen des travailleuses et des travailleurs de la Villa Saint-Alexis est à peine au-dessus du salaire minimum et l’employeur a le culot de leur demander de faire des concessions importantes sur le nombre de congés pour financer leur propre augmentation c’est-à-dire un montant qui représente environ 10 000 $ !», souligne d’entrée de jeu la présidente du syndicat, Édith Tremblay.

« Quand ton salaire est sous le seuil de la pauvreté, chaque dollar compte, mais quand tu as les moyens d’investir près de 17 millions dans des projets d’agrandissement, ce 10 000 $ représente une goutte d’eau dans l’océan. Le seul mot qui me vient à l’esprit c’est mépris : mépris pour les salarié-es et mépris pour les usagers » de déclarer Danielle Lemire, représentante du secteur des Syndicats des Centres d’hébergement privés affiliés à la FSSS.

Rappelons que les travailleuses et travailleurs de la Villa Saint-Alexis ont adhéré à une négociation coordonnée qui se déroule à la grandeur du Québec. En réponse aux propositions irrespectueuses de l’employeur, ils ont adopté en assemblée générale, le 23 septembre dernier, un mandat d’augmentation des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève. La liste des services essentiels et l’avis de grève ont été envoyés le 4 novembre dernier pour un déclenchement de la grève le 14 novembre.

Le président du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Engelbert Cottenoir, évoque la solidarité à laquelle les membres du syndicat ont droit. « Il est inacceptable de voir de quelle façon l’employeur traite ses salarié-es qui ont à cœur leur travail et surtout les résidents. Ces travailleuses et travailleurs de la région peuvent compter sur la force de la CSN et au moment jugé opportun, les 15 000 membres CSN du Saguenay – Lac-Saint-Jean seront derrière eux ! », fait-il valoir.

Loin d’être seuls
« Les salarié-es sont déterminés à se sortir de la précarité en livrant cette bataille importante jusqu’au bout. D’ailleurs, la quasi-majorité des accréditations qui ont adhéré à la négociation coordonnée ont accepté de soutenir les salarié-es en conflit en versant un dollar de leur salaire par paie, par membre. L’employeur doit comprendre que nous sommes organisés et que nous allons lui tenir tête, car ces travailleuses et travailleurs travaillent d’arrache-pied auprès de vos familles », ajoute pour sa part la représentante du secteur des Syndicats des centres d’hébergement privés, Danielle Lemire.

D’autres négociations dans le secteur des Centres d’hébergement privés affiliés à la CSN sont en cours et à venir. « Les négociations sont bien entamées au Carré Nérée et les discussions entre les parties avancent bien en ce qui a trait à l’organisation du travail. Dans quelques semaines débuteront les négociations de la section du Centre d’hébergement privé les Augustines de Roberval, ainsi que la Résidence l’Émeraude, toujours à Roberval. Que les employeurs qui négocieront avec nos travailleuses et travailleurs se le tiennent pour dit, la CSN est déterminée à améliorer de façon importante les conditions de ses membres. Les travailleuses et travailleurs de la Villa Saint-Alexis peuvent compter sur l’appui total des syndicats du secteur public, affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) de la région du Saguenay – Lac-Saint-Jean. N’oublions pas que notre mission est la même : donner les meilleurs services qui soient aux aîné-es de la région. Les salarié-es de la Villa Saint-Alexis ont le droit d’avoir des conditions de travail décentes », a finalement conclu le vice-président régional de la FSSS-CSN, Gaston Langevin.

 

Les travailleuses et les travailleurs des CPE en appui aux négociations salariales des employé-es de l’État

Concernées directement par les négociations entre les employé-es de l’État et le Conseil du trésor, des centaines de travailleuses(eurs) des centres de la petite enfance de la région de Montréal et Laval (STCPEML-CSN) vont appuyer les demandes du Front commun. Lors du déclenchement de la grève tournante dans les établissements de santé, de l’éducation et de la fonction publique, le 29 octobre 2015, les travailleuses(eurs) des CPE membres de la FSSS-CSN vont s’adresser aux parents dans chacune des installations pour les sensibiliser à leurs revendications.

Pas de grève imminente dans les CPE

« Pour l’instant, il n’est pas question de déclencher la grève dans les CPE, mais bien de participer, parallèlement aux actions du Front commun, à une première série d’actions de visibilité aux abords des installations », lance M. Éric Mondou, président du STCPEML-CSN. « Tôt le matin ou en fin de journée, nous allons accueillir de manière colorée les milliers de parents en les informant sur la nature de nos demandes et sur les impacts néfastes des politiques libérales sur les services dispensés à des milliers d’enfants en bas âge. »

Demandes salariales communes

Plus de 10 000 salarié-es des CPE au Québec, membres de la CSN, sont en renégociation de leur convention collective échue dans la plupart des cas depuis le 31 mars dernier. Elles revendiquent les mêmes hausses salariales réclamées par les employé-es des secteurs public et parapublic, soit 4,5 % par année pendant trois ans pour un total de 13,5 %. Cela inclut un rattrapage salarial, une protection contre l’inflation et une part minimale d’enrichissement collectif. Or, en décembre 2014, le Conseil du trésor a présenté des offres jugées totalement inacceptables qui totalisent à peine 3 % sur cinq ans, incluant un gel de salaire de deux années complètes.

Un réseau malmené

Les syndiqué-es veulent aussi dénoncer les attaques faites au réseau des services de garde subventionnés et régis, dont la fin de la contribution réduite qui a été décidée sans débat public, l’explosion des tarifs de garde en fonction du revenu familial malgré les promesses libérales.

Les compressions budgétaires de 50 millions de dollars imposées aux CPE pour l’année 2015, qui minent leurs capacités à offrir des services de qualité aux enfants, sont aussi une source importante de mécontentement. Diminution ou même abolition des services d’accompagnement et d’intégration pour les enfants ayant des besoins particuliers, réduction de budgets pour l’alimentation et des heures de travail pour les responsables en alimentation, non-remplacement des absences maladie, rationalisation des outils d’éducation et des jouets destinés aux enfants, coupes dans les surplus accumulés destinés aux réparations ou aux projets d’agrandissement, voilà le lot de la vaste majorité des CPE.

« Pendant ce temps, explique M. Luc Bastien, vice-président régional de la FSSS-CSN, le gouvernement subventionne les garderies privées commerciales par le biais des crédits d’impôt offerts aux familles, alors que l’on sait que l’objectif des garderies à but lucratif est d’abord et avant tout à enrichir des propriétaires bien nantis de garderies commerciales. »

« L’appui des travailleuses et des travailleurs en CPE à la lutte des employé-es du secteur public est la bienvenue. Les CPE sont aussi victimes du gouvernement Couillard, un gouvernement austère et autoritaire. C’est ensemble que nous pourrons contrer les velléités de ce gouvernement insensible! », conclut Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN.

À propos

Les travailleuses et les travailleurs en CPE de la région de Montréal et Laval sont membres du STCPEML-CSN lequel est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) et au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN). Pour sa part, la CSN est composée de près de 2 000 syndicats regroupant plus de 325 000 travailleuses et travailleurs provenant des secteurs public et privé.

La CSN salue le dépôt du projet de loi qui veut mettre fin aux frais accessoires

La CSN accueille favorablement le dépôt du projet de loi 491 à l’Assemblée nationale par la députée de Taillon, Madame Diane Lamarre. Ce projet de loi vise à mettre fin aux frais accessoires par la modification de diverses dispositions législatives, en réponse aux amendements déposés par le Ministre Barrette au projet de loi 20, qui légaliseront la tarification de certains services de santé.

Les frais accessoires, une brèche importante à l’accessibilité aux soins de santé

En plus de limiter l’accès aux soins de santé, la pratique consistant à charger des frais pour des services assurés est clairement illégale. La Loi sur l’assurance-maladie interdit aux médecins de réclamer toute forme de paiements en rapport avec la dispensation d’un service assuré. Malgré cela, le ministre entend maintenant les légaliser dans le cadre du projet de loi 20. « Il est scandaleux de constater que, loin d’assurer le respect de la loi, le ministre Barrette a plutôt choisi de légaliser des pratiques qui conduisent tout droit à un système de santé à deux vitesses » déclare Jean Lacharité, vice-président de la CSN. Les frais accessoires facturés aux patients servent à défrayer les coûts de gestion des cliniques privées. Pourtant, la Protectrice du Citoyen a mis en lumière tout récemment le dangereux glissement auquel on assiste au Québec, où les contributions monétaires directes sont de plus en plus exigés des usagers. Dans une lettre datant du 5 octobre et adressée au ministre de la Santé et des Services sociaux, la Protectrice du Citoyen affirme que l’éradication des frais accessoires devrait être la première cible du ministre pour endiguer une privatisation toujours plus importante du financement, « car ne rien faire reviendrait à tolérer la perpétuation d’un système de santé et de services sociaux de moins en moins équitable », affirme-t-elle.

Que va faire le nouveau gouvernement fédéral ?

Notons que la Loi canadienne sur la santé interdit la facturation de frais pour des soins assurés, en vertu du principe d’accessibilité. « Le nouveau gouvernement fédéral doit assurer le respect de la loi fédérale et rappeler à l’ordre le ministre Barrette », croit Jean Lacharité.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La FSSS-CSN veut s’assurer de la sécurité des aîné-es

La Presse annonçait ce matin que ce ne seront pas toutes les résidences privées qui devront assurer une surveillance constante. Pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), il est crucial de mettre tout en place pour assurer la sécurité des aîné-es vivant dans les résidences privées.

Un article paru ce matin nous annonçait que le ministre Gaétan Barrette a l’intention de réduire la sécurité dans les résidences privées, invoquant le fait que les propriétaires de résidence ne peuvent absorber ces coûts. Par exemple, les établissements qui comptent moins de 50 chambres ou logements et qui n’offrent pas de soins ou de services d’aide à la vie domestique seront exemptés de l’obligation d’avoir le personnel requis pour assurer une surveillance en tout temps. Suite au triste événement survenu à l’Isle-Verte, on comprend mal pourquoi le ministre a accepté de faire des compromis avec la sécurité des personnes âgées.

« Pour la FSSS-CSN, il faut d’abord et avant tout s’assurer que les aîné-es vivant dans des résidences privées et présentant des profils de perte d’autonomie évoluent dans un environnement sécuritaire. La réalité actuellement dans le réseau, c’est que les évaluations des profils de pertes d’autonomie des usagères et usagers sont déficientes et qu’il manque d’inspections dans les résidences privées. On sait pertinemment que plusieurs résidences privées jugées pour personnes autonomes et semi-autonomes hébergent des aîné-es ayant des profils de perte d’autonomie importante. Les mesures de sécurité seront nettement insuffisantes pour ces personnes. En plus, une résidence peut bien avoir obtenu sa certification, mais si aucune évaluation et aucune inspection ne sont faites par la suite, cela peut mettre les aîné-es en danger. Le ministre Barrette doit donc nous donner l’assurance qu’il mettra tout en place pour assurer la sécurité des aîné-es », explique Danielle Lemire, représentante des syndicats de centres d’hébergement privés à la FSSS-CSN.

« Vouloir assouplir à tout prix la certification des résidences privées comporte des risques. Le gouvernement Couillard ne peut se déresponsabiliser face aux conditions de vie des aîné-es dans les résidences privées. À force de couper dans l’hébergement public, on voit se développer des résidences privées qui peinent de plus en plus à donner les services adéquats à des usagères et usagers présentant des profils de perte d’autonomie de plus en plus complexes. À cela s’ajoute le manque de responsabilité des employeurs de plusieurs résidences privées, qui refusent de former adéquatement leur personnel. Nous sommes justement en négociation coordonnée actuellement afin d’améliorer les conditions de travail du personnel dans les résidences privées. Il est grand temps d’agir pour améliorer les services aux aîné-es », lance Nadine Lambert, infirmière et vice-présidente de la FSSS-CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Ultimatum de 48 heures à Martin Coiteux

Le Syndicat des technicien (ne) s et professionnel (le) s de la santé et des services sociaux de la Côte-Nord-CSN débute aujourd’hui une vigile devant l’Assemblée nationale. Il revendique au Conseil du trésor le maintien de la prime de 8 % versée au personnel du secteur public dans les localités de Sept-Îles et Port-Cartier, depuis 40 ans. Le président du STP SSSCN-CSN, Yvon Payeur, explique que ses membres ont décidé de s’arrêter à Québec alors qu’ils revenaient de l’imposante manifestation du Front commun, tenue hier, à Montréal : « Nous avons décidé de ne pas retourner chez nous immédiatement avec les autobus. Nous restons à Québec et nous nous adressons aujourd’hui directement au président du Conseil du trésor, Martin Coiteux. Le retrait de cette prime est insensé et met en péril les services sociaux et ceux de santé offerts dans notre région ».

Cette demande aurait en plus pour effet d’appauvrir grandement les travailleuses et les travailleurs de la région. « Chez nous, on est deux à travailler au CISSS Côte-Nord, c’est 8 % de moins du jour au lendemain dans notre revenu familial, c’est environ 8000 $ de moins par année… Et on n’est pas les seuls! Nous sommes environ 2500 personnes touchées dans la région par cette proposition de Martin Coiteux » a ajouté le vice-président aux litiges du STP SSSCN-CSN, Sylvain Tremblay. Les commerçants et les acteurs de l’économie locale sont aussi très inquiets des impacts d’une telle mesure d’austérité. Ce sont près de 10 millions de dollars qui disparaitraient, du jour au lendemain, de l’économie régionale, un coup dur que la région de Sept-Îles et Port-Cartier n’a pas le loisir d’encaisser par les temps qui courent.

Ces travailleuses et travailleurs s’installent donc aujourd’hui devant l’Assemblée nationale et donnent 48 heures au président de Conseil du trésor, responsable des négociations du secteur public, Martin Coiteux, pour retirer cette demande et venir en discuter directement avec eux.

Durant la vigile, les techniciennes, les techniciens et les professionnel-les de la santé et des services sociaux de la Côte-Nord ont prévu tenir diverses activités dans la région de Québec. « On rend service au quotidien à la population quand on est chez nous, on va continuer dans cette veine, mais bénévolement cette semaine à Québec. Notre travail est important dans notre société, bien que le gouvernement ne semble pas vouloir le reconnaitre depuis le début de cette ronde de négociation » a précisé le vice-président aux litiges du STP SSSCN-CSN, Sylvain Tremblay. Plus de détails suivront au cours des prochains jours.

À propos

La Confédération des syndicats nationaux représente quelque 170 000 travailleuses et travailleurs du secteur public québécois, dont 2500 sur la Côte-Nord.

Le SPSCJL-CSN unit sa voix au mouvement de grève

Les membres ont mandaté le Syndicat des personnes salariées des Centres jeunesse Lanaudière-CSN à déclencher une grève légale de 6 jours à exercer en Front commun cet automne.

« Par ce geste, nos membres expriment clairement à l’employeur, mais également au président du Conseil du trésor qu’ils rejettent catégoriquement les offres méprisantes du gouvernement ainsi que les reculs que le Comité patronal de négociation de la santé et des services sociaux (CPNSSS) », soutient Kevin Newbury, président du syndicat. Les travailleurs ont uni leurs voix aux autres Centres jeunesse du Québec qui se sont déjà prononcés massivement sur la même proposition.

« Que cela soit au Saguenay, en Gaspésie ou dans Lanaudière, nous sommes solidaires et constatons que la grève pourrait être le moyen ultime à utiliser si le gouvernement et nos employeurs ne changent pas d’attitude aux tables de négociation. » Le syndicat rappelle que la situation est inacceptable : après neuf (9) mois de négociation, les offres demeurent toujours les mêmes! Ce dernier se questionne sur la volonté réelle de négocier. Il soutient qu’il serait peut-être temps que des mandats soient confiés et que la négociation évolue dans le meilleur intérêt des services publics, notamment, celui des travailleuses et des travailleurs qui tiennent le réseau à bout de bras. Depuis que la convention collective est échue, les membres ont dénoncé la lenteur des négociations, notamment, par plusieurs moyens de visibilité aux centres jeunesse. Les directions ont été dérangées devant l’ampleur des moyens mis en place par le syndicat et les membres sont déterminés à poursuivre la lutte afin d’obtenir un règlement satisfaisant.

« Bien que les directions et les cadres démontrent une certaine irritation devant nos moyens de pression, nous considérons qu’ils n’ont qu’à acheminer le message au Comité patronal de négociation et au ministre s’ils veulent retrouver un certain climat de calme. Ce ne sera que lorsque nos appels seront entendus et qu’une entente de principe sera convenue que nos membres ressentiront une réelle reconnaissance pour le travail accompli auprès des familles et des enfants vulnérables de la région » soutient le président. L’exécutif syndical se dit très satisfait de la participation à la dernière assemblée générale.

« Nos membres se sont prononcés à 38 % et c’est avec une forte majorité, soit 81 %, qu’ils ont donné le mandat à leurs représentants de déclencher la grève au moment jugé opportun. C’est une étape très importante dans l’établissement de notre rapport de force. Évidemment, l’employeur pourrait laisser prétendre que l’exaspération n’était pas généralisée, mais lorsqu’on constate que quatre (4) travailleuses sur cinq (5) appuient le mouvement de grève, nous comprenons avoir la latitude nécessaire à poursuivre la lutte et à augmenter nos moyens de pression » tonne Kevin Newbury. « Nous voulons une convention signée, nous voulons une bonne convention et nos négociations sont très légitimes. Avec les années, nous avons essuyé des reculs et nous nous sommes appauvri, c’est maintenant le temps que cela cesse » rappelle monsieur Newbury.

La CSN dénonce une centralisation motivée par l’obsession de l’austérité

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, a annoncé sa volonté de centraliser les laboratoires médicaux de la province. La CSN est très inquiète de cette intention du ministre, qui n’a pas pour objectif d’améliorer les services à la population, mais bien de poursuivre sur la voie de l’austérité. Les importantes critiques adressées à l’endroit du nouveau laboratoire du CUSM en PPP démontrent que cette centralisation est loin d’être la panacée.

Un enjeu majeur de santé…

Les intentions du ministre ont de quoi inquiéter. La centralisation en onze laboratoires serveurs implique d’importants déplacements des échantillons et une organisation sans faille, or ce n’est pas le cas actuellement. « Les évènements au CUSM, où plusieurs pertes d’échantillons et erreurs dans les dossiers ont été notées récemment, devraient suffire au ministre pour mettre un frein au processus. Or, on nous annonce plutôt que le MSSS va aller de l’avant, tout en lançant un appel d’offres l’année prochaine pour un meilleur système informatisé… mais d’ici là ? Sans compter tous les problèmes que connaît déjà le gouvernement avec les contrats informatiques confiés au privé qui sont un véritable fiasco », s’inquiète Jeff Begley, président de la FSSS-CSN : « les conséquences de telles erreurs pourraient pourtant être fatales. »

Selon le groupe sectoriel d’expertise sur la manipulation et le transport des spécimens biologiques du MSSS, les échantillons devraient idéalement être traités dans un délai de deux heures. La CSN se demande comment le ministre compte s’y prendre pour respecter cette recommandation si un hôpital de la Côte-Nord doit envoyer ses échantillons à Rimouski ou si un centre hospitalier de l’Abitibi doit envoyer les siens à Montréal.

La disparition d’une expertise locale…

L’inquiétude est aussi palpable du côté de la Fédération des professionnèles-CSN pour qui la disparition de l’expertise locale est un enjeu important. « Prenons, par exemple, le cas du CHU Sainte-Justine qui a une clientèle pédiatrique ayant des besoins particuliers par rapport à la clientèle adulte. Les techniciens et professionnels qui y travaillent sont au fait de ces particularismes et ont développé une expertise spécialisée qui disparaîtrait dans un gros laboratoire centralisé », affirme Michel Tremblay, président de la FP-CSN.

Des milliers d’emplois en jeu…

Au cœur de l’activité des laboratoires, il y a plus de 5000 salarié-es partout dans la province, dont 2000 seulement à Montréal répartis sur 98 établissements. La CSN est préoccupée par le sort qui attend ces salarié-es. « C’est, une fois de plus, les travailleurs et les travailleuses qui offrent un service exceptionnel dans des conditions parfois très difficiles, qui feront les frais de ces décisions improvisées et sans aucune consultation de la part du ministre. Ce qu’on voit, c’est que cette nouvelle réforme est motivée par l’austérité et non par une volonté d’améliorer les services à la population », s’indigne Jean Lacharité, vice-président de la CSN, « il faut que ça cesse, il va falloir que le ministre comprenne que ce n’est pas un jeu, il a la santé des patients et l’avenir des employé-es entre ses mains. »

Des délais déraisonnablement courts…

Pour la centrale syndicale, centraliser les laboratoires médicaux n’est pas une décision qui doit être prise à la légère. Plutôt que de donner le temps d’analyser et d’ouvrir un débat sur le sujet, le ministère semble agir dans l’empressement. Pourtant, c’est Gaétan Barrette lui-même qui, en mars 2014, alors qu’il était président de la Fédération des médecins spécialistes, déclarait : « […] Et on nous dit que dans maximum trois ans ce sera terminé ! N’importe quelle personne saine d’esprit va comprendre que c’est n’importe quoi. » L’Alberta, qui a décidé de se lancer dans un processus similaire, s’est doté d’un échéancier jusqu’en 2030 avec un investissement de 3 milliards de dollars.

La CSN demande donc au ministre de revoir sa décision et de mettre sur la glace ce processus. « On n’a même pas encore achevé la fusion dans les CISSS et les CIUSSS que déjà le ministre veut lancer le réseau dans une série de nouvelles réformes, ça n’a pas de bon sens », conclut Jean Lacharité.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Pour la grève à l’unanimité

Réunies en assemblée générale hier soir le 23 septembre pour recevoir un rapport sur l’état de leur négociation, c’est à l’unanimité que les travailleuses du centre d’hébergement Villa St-Alexis de La Baie ont voté le rejet des offres patronales et ont donné un mandat de grève à leur syndicat après avoir évalué que la proposition de leur employeur était insuffisante.

Ces travailleuses sont membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région du Saguenay – Lac-Saint-Jean (CSN) qui regroupe actuellement cinq centres d’hébergement privés de la région. Leur convention collective est échue depuis le 30 avril 2015.

 

Perturbation administrative au CIUSSS du Nord-de-l’île-de-Montréal

Les syndicats CSN du CIUSSS du Nord-de-l’île-de-Montréal mènent actuellement une action de perturbation administrative afin de dénoncer la loi du silence qui règne dans la nouvelle structure mammouth. Ils dénoncent un changement de ton depuis l’adoption du projet de loi 10 du ministre Barrette.

Plusieurs militants et militantes de la CSN participent actuellement à un sit-indans le bureau du PDG du CIUSSS du Nord-de-l’île-de-Montréal afin de dénoncer la loi du silence qui règne depuis l’adoption du projet de loi 10. En effet, une nouvelle directive vise à limiter la liberté d’expression des syndicats et à les empêcher de dénoncer les mesures gouvernementales. Les syndicats CSN demandent à l’employeur de reprendre les discussions avec la partie syndicale.

« Depuis l’adoption du projet de loi 10, nous avons senti un changement de ton majeur chez l’employeur. Le nouveau CIUSSS veut nous empêcher de faire notre travail syndical, mais surtout de dénoncer les mesures du gouvernement en place. Nous avons pourtant une responsabilité importante pour alerter la population sur les effets des mesures d’austérité », lancent les présidents des syndicats CSN.

Le CIUSSS tente aussi de forcer les travailleuses et travailleurs à se déplacer sur un plus grand territoire, alors que la convention collective ne le permet pas. Une telle mesure aurait pour effet de nuire à la stabilité des équipes et à la qualité des services.

« Le ministre Barrette doit être heureux de voir que les PDG répondent si aisément à ses commandes politiques. Pendant qu’ils briment les syndicats et nous empêchent d’informer la population sur les effets de son austérité, rien n’est fait pour améliorer les services à la population. Le ministre veut mettre le réseau à sa main, mais il ne parviendra pas à nous faire taire. Nous sommes en action aujourd’hui pour affirmer notre droit d’informer la population sur les effets des réformes du gouvernement », explique Guy Laurion, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Les patientes et patients font les frais des PPP

La FSSS-CSN appuie la démarche du comité des usagers du CUSM qui conteste le prix du stationnement du CUSM en PPP. Pour la FSSS, il s’agit d’un exemple supplémentaire démontrant que les CHU en PPP sont un échec et que ce sont les patientes et patients qui font les frais de cette privatisation. La FSSS demande au gouvernement Couillard de racheter ces contrats, afin de reprendre le contrôle sur ces investissements publics majeurs.

Nous apprenions ce matin que le comité des usagers du CUSM a déposé une plainte pour dénoncer le prix du stationnement du nouvel hôpital. Le stationnement est opéré par le consortium privé qui a obtenu le contrat du CUSM en PPP. Rappelons que SNC-Lavalin était parvenu à faire passer pour un stationnement souterrain le stationnement de huit étages qui s’élève près du CUSM en PPP, ce qui lui avait permis d’obtenir le contrat.

« Les patientes et patients qui viennent au CUSM paient actuellement pour rembourser le CUSM en PPP. Nous appuyons la démarche du comité des usagers et dénonçons ces tarifs beaucoup trop élevés pour la population et les travailleuses et travailleurs du CUSM. On est sur le terrain d’une compagnie privée qui n’a pas la santé de la population comme priorité, mais bien ses profits. Cela s’ajoute aux innombrables malfaçons qui font la manchette dans les dernières semaines. », explique Paul Thomas, président du syndicat CSN du CUSM.

Cette question du prix du stationnement n’est qu’un autre épisode dans la triste histoire des CHU en PPP. Non seulement tout porte à croire que SNC-Lavalin a obtenu le contrat par le biais de la corruption, mais a de plus demandé un supplément de 150 millions pour payer les coûts de la construction. On sait aussi que la plomberie est déjà rouillée et que les égouts refoulent jusqu’au deuxième étage, que les tuiles de plancher craquent et que le CUSM est déjà en conflit avec le consortium du PPP sur la question du supplément de 150 millions de dollars.

« Les CHU en PPP sont un échec cuisant pour le gouvernement libéral. En les rachetant, on pourrait économiser 4 milliards de dollars. Il est temps de mettre un terme à ce cauchemar. Les PPP privatisent les profits et donnent au public tous les problèmes. Les PPP vident nos coffres publics et augmentent les tarifs à la population. Pendant combien de temps ce gouvernement pourra-t-il continuer d’appuyer l’échec des CHU en PPP? », lance Guy Laurion, vice-président de la FSSS-CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Le gouvernement ignore même les propositions permettant de réaliser des économies

À l’issue d’un conseil fédéral de négociation de trois jours, les syndicats FSSS-CSN, représentant plus de 110 000 salarié-es de tous les titres d’emplois et de tous les types d’établissements du réseau public de la santé et des services sociaux, enclenchent un vaste plan de mobilisation pouvant mener jusqu’à la grève.

« Le gouvernement ne répond pas plus positivement à nos demandes sectorielles qu’à celles de la table centrale. Afin de laisser toute la place à notre priorité, celle de stopper l’appauvrissement des salarié-es et donc d’augmenter les salaires de tout le monde de façon décente, nous avions choisi, au sectoriel, de faire des demandes ayant très peu d’incidence financière. Plusieurs d’entre elles permettraient dans les faits au gouvernement de réaliser des économies, rappelle le président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) Jeff Begley. Mais au lieu de saisir cette perche pour revoir l’organisation du travail et pour miser sur le professionnalisme des salarié-es, pour offrir de meilleurs services plus accessibles à la population, le gouvernement maintient la ligne dure. Tout ce qu’il veut, c’est abolir les primes, couper dans l’assurance-salaire, pouvoir déplacer les salarié-es comme il veut quand il veut comme de vulgaires pions… Nous ne sommes pas des numéros, il va falloir nous respecter! »

Lors du conseil, l’équipe de négociation de la FSSS-CSN a fait le point avec les délégué-es sur l’état de l’avancement des travaux après plus d’une trentaine de rencontres de négociation. De toute évidence, les délégué-es n’acceptent pas de voir leurs propositions légitimes être boudées par un gouvernement qui prétend être épris de saine gestion.

« Par exemple, si les coûts de l’assurance-salaire sont en hausse, il y a une raison à cela, et ce sont les mauvaises conditions de travail! Faisons davantage de prévention et les arrêts de travail diminueront. Pourquoi punir les salarié-es qui tombent au combat, comme s’ils en étaient responsables?, s’indigne Jeff Begley. Il en va de même pour nos demandes contre la privatisation, pour diminuer les recours la main-d’œuvre indépendante, pour stabiliser les horaires de travail ou encore pour standardiser les exigences pour l’accès aux postes, comme cela se fait dans l’éducation et la fonction publique : ce sont toutes des propositions qui ne coûtent rien, voire qui permettraient des économies et pour lesquelles le gouvernement ne dégage pas de mandat. Ça fera bientôt un an qu’on a déposé ces demandes. Il faut que ça bouge! »

Perturbations Les syndicats FSSS-CSN entendent donc démontrer, ces prochaines semaines, qu’ils tiennent fermement à ce que cette négociation mène à des améliorations concrètes dans leur quotidien. Les administrations des établissements seront notamment visées par les perturbations car elles ont un mot à dire dans ces négociations au sein du Comité patronal de négociation. Les cadres et les gestionnaires ne pourront plus compter sur quelque privilège que ce soit de la part des salarié-es. Si les salarié-es ont l’occasion d’en faire un peu plus dans le cadre de leur travail, ce qui s’avère difficile dans le contexte d’austérité, ce sera exclusivement consacré au bien-être accru et au confort des usagères et des usagers.

Les syndicats commenceront également à décorer leur milieu de travail pour rappeler la justesse de leurs revendications. Des mobilisations éclair seront organisées dans divers endroits publics, partout au Québec. Un mot d’ordre vestimentaire sera lancé dans l’ensemble des établissements. Enfin, les députés et les ministres du Parti libéral du Québec peuvent s’attendre à recevoir de la visite impromptue D’autres actions sont également à prévoir, mais elles ne seront rendues publiques qu’au moment opportun.

Ces actions seront lancées dès les prochains jours, en cascade. De plus, le plan de mobilisation prévoit une augmentation de la pression à partir du moment où les syndicats auront le droit légal de faire la grève, soit vers la fin du mois de septembre.

Votes de grève Par ailleurs, plus d’une centaine de syndicats tiendront des votes de grève au cours de la semaine du 6 au 13 septembre, partout au Québec. Les syndicats cherchent à obtenir de leurs membres le même mandat que dans l’ensemble du Front commun, c’est-à-dire une banque de six jours de grève rotative, sur une base régionale ou nationale. De tels votes se tiendront dans les 386 accréditations syndicales FSSS-CSN d’ici le 30 septembre 2015.

À propos La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

La mission placée en situation de vulnérabilité

Les travailleuses et les travailleurs du Centre jeunesse de Montréal qui interviennent auprès des jeunes en difficulté s’inquiètent que leur mission sociale puisse être mise en péril. L’intégration des centres jeunesse dans une nouvelle méga structure à haute vocation médicale, soit les Centres intégrés universitaires de santé et de services sociaux (CIUSSS) qui découlent de l’adoption du projet de loi 10, laisse déjà présager que les missions à caractère social, dont celle des centres jeunesse, risquent fort de ne pas être une priorité des CIUSSS.

« Si l’on regarde l’intégration des CLSC dans les CSSS, il y a plus de 10 ans, la mission sociale s’est sérieusement effritée. Avec ces paramètres, nous craignons que le passé risque d’être garant de l’avenir. Ce sont principalement des médecins qui siègent dans les conseils d’administration des CIUSSS ! Je crains que lorsque l’on devra choisir entre une nouvelle salle d’opération et une unité d’intervention pour les cœurs brisés d’enfants, on va pencher pour la première option », déplore la présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Centre jeunesse de Montréal (SSTCJM), Sylvie Théorêt.

De plus, de nombreux psychologues pourraient quitter le réseau alors que le gouvernement du Québec cherche à éliminer leurs primes dans le cadre des négociations pour le renouvellement des conventions collectives du secteur public. « Ces psychologues vont aller travailler ailleurs et c’est une expertise précieuse que l’on va perdre », dénonce Luc Bastien, vice-président régional de la FSSS-CSN.

Dans une série de huit événements, qui se déroulent durant tout le mois de juillet, les travailleuses et les travailleurs du Centre jeunesse de Montréal dénoncent vivement les dernières offres salariales du gouvernement (3 % d’augmentation sur 5 ans) ainsi que son intention de leur faire assumer des reculs majeurs au niveau des conditions de travail acquises depuis plus de 30 ans. Ils manifestent aujourd’hui devant le site du Mont Saint-Antoine.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Centre jeunesse de Montréal représente 2500 membres répartis à travers une cinquantaine de titres d’emploi. La CSN a été fondée en 1921 et est composée de près de 2000 syndicats à travers huit fédérations, dont la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). La CSN regroupe plus de 325 000 membres, incluant les quelque 127 000 de la FSSS.

Plus aucun bain pour des aînés de Trois-Rivières

La Fédération de la santé et des services sociaux-CSN dénonce la multiplication des annonces de privatisation des services publics. C’est au tour du seul bain hebdomadaire donné aux aînés par les auxiliaires du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de Trois-Rivières de tomber sous le couperet. Les personnes habitant dans au moins trois résidences privées sont touchées par cette mesure à Trois-Rivières: Myosotis, de Sienne et des Géraniums. La Fédération craint que d’autres établissements emboîtent le pas.

Selon les données retrouvées sur le site du ministère de la Santé et des Services sociaux, chacune des trois résidences visées par la décision du CIUSSS héberge majoritairement des résidents de 85 ans et plus. La résidence Myosotis accueille principalement des personnes en perte d’autonomie et ou ayant des atteintes cognitives. « Si comme le dit la direction du CIUSSS, l’état de santé de ces aîné-es ne justifiait pas ce service, alors pourquoi le CIUSSS l’avait-il accordé ? Refuser de leur donner un bain signifie que le CIUSSS considère que ces personnes sont capables de prendre un bain sans aide. Ça ne tient pas debout.» affirme Guy Laurion, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux-CSN.

« Le ministre Barrette parle d’optimisation des services. Mais lorsqu’on transfère un service habituellement donné par des employé-es du secteur public vers des ressources privées, il ne faut pas se leurrer. Le Québec accélère le virage vers le privé et c’est encore une fois les aîné-es qui subissent le désengagement de l’État et qui devront débourser de leur poche », poursuit-il.

En avril dernier, le ministre Gaétan Barrette avait déjà donné une indication de l’enlignement de son gouvernement en affirmant qu’un deuxième bain par semaine ne pouvait pas être donné par les employés de l’État et que les personnes âgées qui en souhaitaient un devaient recourir au privé. Cette fois, c’est le seul bain de la semaine qui leur est retiré.

Rappelons que la semaine dernière, la Fédération avait dénoncé une autre privatisation de services publics sous le couvert de mesures d’austérité. Le ministère de la Santé et des Services sociaux avait émis une directive demandant le transfert vers des ressources intermédiaires privées d’une partie de la clientèle desservie par les Centres de réadaptation en déficience intellectuelle et en troubles envahissants du développement (CRDITED).

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

CRDITED de Montréal subit le couperet

Après que le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, ait promis l’automne dernier que son projet de loi 10 sur la réforme du Réseau n’entraînera pas de réduction de service à la population, les fermetures de service se multiplient. C’est au tour du CRDITED de Montréal de subir le couperet avec l’annonce de la fermeture de onze résidences à assistance continue (RAC) d’ici le 31 mars 2016.

C’est le nouveau directeur adjoint des services de soutien aux activités cliniques au CIUSSS Centre-Est-de-l’île-de-Montréal, Monsieur Carl Simard, qui en a fait l’annonce le 10 juillet dernier. Cette décision fait suite à une lettre reçue en juin et signée par le sous-ministre associé, Sylvain Gagnon, demandant aux directions d’établissement de transférer une partie de la clientèle des RAC vers des ressources intermédiaires privées.

« Avec les compressions budgétaires imposées par le gouvernement Couillard, c’était impensable d’imaginer que cela n’aurait pas d’impact sur les services » affirme Guy Laurion, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux-CSN. « On assiste encore une fois à la privatisation de services publics sous le prétexte du déficit budgétaire. Et pendant ce temps-là, on accorde des hausses substantielles de salaire aux députés, aux médecins et aux autres amis de cette élite qui nous dirige. C’est scandaleux! » poursuit-il.

« Il s’agit de coupes radicales et inhumaines. C’est encore une fois les plus démunis, les plus mal en point de notre société qui sont attaqués. Ces résidences accueillent des personnes qui présentent une déficience intellectuelle et ou un trouble du spectre de l’autisme. Les employés qui y travaillent sont formés pour les aider » affirme de son côté Alain Croteau, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs du CRDITED de Montréal-CSN.

C’est à la suite d’un rapport de la Fédération de la santé et des services sociaux-CSN portant sur les fermetures de RAC et le transfert des clientèles vers les ressources intermédiaires privées que le MSSS a émis un moratoire en octobre 2013. La lettre du sous-ministre y met fin. Cette lettre était adressée à tous les présidents-directeurs généraux des établissements de santé du Québec ce qui laisse supposer que d’autres annonces de fermeture sont à venir.

« Cette volte-face du MSSS sans aucune consultation de ses partenaires démontre encore une fois un type de gestion autoritaire. Mais la question de fond demeure: Est-ce l’intérêt réel des bénéficiaires qui compte pour le ministère ou strictement le cadre financier? » questionne Guy Laurion.

À propos du CRDITED

Depuis le 1er avril dernier et suite à l’adoption du projet de loi 10, le CRDITED de Montréal fait partie du Centre intégré universitaire de services de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Centre-Est-de-l’Île-de-Montréal avec dix autres établissements de santé et de services sociaux.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Des idées, mais pas de moyens supplémentaires

À la suite d’une rencontre avec le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) et après qu’une entente soit intervenue entre l’employeur Urgences-Santé et le Syndicat du préhospitalier, dans le cadre d’un arbitrage de grief patronal, celui-ci annonce la fin de son moyen de pression entamé il y a un peu plus d’un an. Rappelons qu’afin de souligner les problèmes de pénurie de ressources ambulancières, le syndicat avait appelé ses membres à ne plus facturer les usagers si le temps écoulé entre les appels les plus urgents et l’arrivée de l’ambulance excédait 15 minutes.

Un problème enfin reconnu L’entente intervenue le jeudi 9 juillet prévoit la cessation du moyen de pression, sans admission de la part du syndicat, parce qu’enfin le problème est reconnu par le Ministère et l’employeur. D’ailleurs, les parties ont tenu une rencontre le mardi 7 juillet afin de poursuivre les discussions visant à réduire le temps de réponse et à améliorer l’offre de service. Lors de cette rencontre, le MSSS s’est dit satisfait du rapport final sur l’organisation du travail, résultat d’un consensus entre le syndicat et Urgences-santé. Ainsi, les recommandations, qui visent notamment l’amélioration de l’offre de service, pourront être mises de l’avant sans contestation.

« Après avoir eu l’impression de prêcher dans le désert, on sent maintenant que le problème est admis et que les différents intervenants ont la volonté de se mettre en mode solution », fait remarquer Réjean Leclerc, président du syndicat, pour qui le problème n’est pas pour autant réglé.

Des pistes de solutions intéressantes, mais insuffisantes Lors de la rencontre avec le MSSS et Urgences-santé, plusieurs pistes de solutions ont été envisagées, notamment en ce qui a trait au temps d’intervention intrahospitalier. « Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’une portion importante du temps de réponse dépend des centres hospitaliers sur lesquels nous n’avons pas de prise. Le Ministère semble avoir compris que pour libérer rapidement une ambulance, il doit convenir de mesures applicables aux centres hospitaliers afin de réduire les délais de prise en charge du patient », explique Réjean Leclerc. Le MSSS évalue également la possibilité qu’Urgences-santé développe le transport alternatif, entre autres pour le transport interétablissement, et ce, en utilisant l’expertise de paramédics en fin de carrière. Le syndicat a également appris que la direction médicale du secteur préhospitalier révisait la priorisation des appels.

Cela dit, le syndicat est déçu de constater que ces solutions devront se faire dans les limites des budgets déjà alloués. « On reconnaît le problème, on semble développer des idées et puis on nous dit carrément qu’en période d’austérité, cela devra se faire sans argent frais », déplore Réjean Leclerc. Même réaction du côté de la FSSS-CSN. Le vice-président, Dany Lacasse, insiste sur le fait « que malgré les bonnes intentions, il faudra tôt ou tard investir et cela devra se faire sur l’ensemble du réseau. On ne peut pas couper d’un côté en pensant que cela n’aura pas d’effet sur l’ensemble du système. Il faut davantage de ressources humaines et matérielles et pas seulement pour le préhospitalier ».

Pour sa part, le représentant du secteur préhospitalier à la FSSS-CSN, Jean Gagnon, entend suivre la situation de près : « Bien que le problème semble admis du côté du MSSS, les paramédics de Montréal-Laval ne pourront pas tenir le rythme qu’ils ont connu ces dernières années. » Ce sur quoi Réjean Leclerc renchérit : « Ce n’est pas un enjeu exclusivement syndical, c’est une question de santé publique, tout le monde a intérêt à ce que ce problème soit durablement réglé. »

À propos du syndicat


Le Syndicat du préhospitalier représente les 950 paramédics à l’emploi de la Corporation d’Urgences-Santé. Il est affilié à la FSSS-CSN qui compte près de 130 000 syndiqués-es œuvrant dans les secteurs public et privé. Pour sa part, la CSN regroupe plus de 325 000 membres présents dans la plupart des secteurs d’activité.

Mobilisation estivale aux Centres jeunesse Lanaudière

Le personnel syndiqué du Centre intégré de santé et des services sociaux de Lanaudière, section Centres jeunesse Lanaudière, s’est affiché cette semaine. Ils entendent se mobiliser également durant la période estivale pour rappeler à leur employeur, mais également au président du Conseil du trésor qu’ils rejettent catégoriquement les offres méprisantes du gouvernement ainsi que les reculs que le Comité patronal de négociation de la santé et des services sociaux (CPNSSS) souhaitent leur infliger durant la présente ronde de négociation.

Les travailleurs dénoncent la lenteur des négociations et rappellent que sans une réelle volonté de négociation, un affrontement se pointe à l’horizon. D’ailleurs, ils se sont réunis en assemblée générale à la mi-juin. Appuyés de leurs collègues clinique à 90 %; les votes ont été unanimes chez les infirmières, les employés de métiers auxiliaires et chez le personnel de bureau vers la planification de la grève cet automne si les négociations achoppent ou piétinent davantage cet été. Ils se réuniront d’ailleurs rapidement dès le retour des vacances en septembre pour prendre acte de l’état des négociations. « Devant autant de mépris, les travailleuses et les travailleurs n’accepteront pas de voir leur convention être charcutée de la sorte. Nous demandons du respect et de la reconnaissance pour notre travail que nous effectuons au quotidien pour le bien-être des enfants de la région! S’il faut envisager la grève, nous le ferons! » rappelle le président du Syndicat des personnes salariées des Centres jeunesse Lanaudière – CSN, Kevin Newbury.

L’exécutif syndical entend maintenir la pression sur l’employeur par différents moyens d’action de visibilité au sein même des Centres jeunesse, car ils sont en mesure d’indiquer au CPNSSS que leurs travailleurs ne tolèreront pas autant de reculs. Les délégués syndicaux rappellent que leurs membres, majoritairement des femmes, ont fait leur part depuis les dernières décennies. En plus de subir un alourdissement substantiel de leurs tâches, des problématiques grandissantes chez la clientèle, ils ont subi des décrets, des lois spéciales, des gels salariaux et de faibles augmentations qui n’a cessé de les appauvrir. « Nos travailleurs ont raison d’être indignés et de demander un peu de respect! » tonne monsieur Newbury.

En plus d’actualiser le plan d’action en appui à la négociation de la Fédération de la santé et des services sociaux, les syndiqués participeront à des moyens locaux supplémentaires.

Le SPSCJL-CSN représente tout près de 600 membres chez les infirmières, du personnel auxiliaire, de bureau et de l’administration ainsi que du personnel technicien et professionnel de la santé et des services sociaux. Il est affilié au Conseil central de Lanaudière (CSN), à la Fédération de la santé et des services sociaux (CSN) et à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Mandat de grève au Centre jeunesse de Laval

Réunis en assemblée générale le 18 juin, les travailleuses et les travailleurs du Centre jeunesse de Laval ont voté par scrutin secret, dans une proportion de 88 %, pour l’exercice d’une grève légale dans le cadre des actuelles négociations du secteur public.

Au Centre jeunesse de Laval, plus de 1000 salarié-es offrent des services au quotidien aux jeunes en difficulté et à leur famille. La surcharge de travail pèse de plus en plus lourd sur les épaules des salarié-es qui doivent traiter de plus en plus de cas, de plus en plus complexe avec de moins en moins de ressources. La volonté du gouvernement de geler les salaires et d’imposer des reculs au régime de retraite, et ce, en plus des nombreuses demandes patronales dans le secteur de la santé et des services sociaux est inadmissible pour les membres de Syndicat des employé-es du Centre jeunesse de Laval, réunissant l’ensemble du personnel syndiqué de l’établissement.

Pour le président de SECJL-CSN, Pierre Crevier, les travailleuses et les travailleurs sont exaspérés par les façons de faire du gouvernement, qui allie mépris, unilatéralisme et dogmatisme. « L’attitude du gouvernement est tellement insultante que nos membres nous disent qu’ils ont l’impression qu’il rit de nous. Nous n’avons pas l’impression que le gouvernement met les efforts nécessaires pour une vraie négociation. Par ce vote de grève, nous réitérons notre appui sans faille au comité de négociation de la FSSS-CSN. Nous voulons et méritons une véritable reconnaissance de la part du gouvernement et cela commencera par un changement d’attitude à la table de négociation ».

Le syndicat réunira à nouveau ses membres dès la rentrée afin de s’inscrire dans le plan d’action automnal du Front commun dont fait partie la CSN et qui réunit 400 000 salarié-es de l’État.

Miser sur l’expertise publique pour économiser des fonds publics en informatique

Le gouvernement Couillard annonce aujourd’hui sa stratégie pour revoir la gestion de l’informatique dans le secteur public. Pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), cette stratégie doit permettre d’enclencher une transition vers la consolidation de l’expertise publique dans le secteur informatique. Pour économiser des fonds publics et améliorer les services, la FSSS-CSN est persuadée qu’il faut se donner un plan pour mettre un terme à la sous-traitance. La pression syndicale permet de consolider l’expertise publique

La FSSS-CSN dénonce depuis plusieurs années le gaspillage des fonds publics qui a lieu dans le secteur informatique en raison du rapport de dépendance de la fonction publique envers des entreprises privées. Le gouvernement Couillard annonce aujourd’hui son intention de limiter le recours à la sous-traitance. L’informatique est un secteur complexe et la fonction publique doit absolument maintenir une expertise forte pour nous assurer de bien gérer les fonds publics.

« On voit bien que le gouvernement n’est pas insensible à nos arguments. Pour faire le ménage dans l’informatique, il faut miser sur l’expertise publique et se donner un plan clair pour faire une transition complète vers le secteur public. Le personnel du secteur public est amplement en mesure de prendre en charge l’ensemble des activités informatiques, de la programmation en passant par l’entretien, ce qui permettrait d’être beaucoup plus efficace et de réduire les coûts. Nous sommes maintenant en mesure de faire le procès du recours au privé et tout ce que cela a entraîné, c’est un cafouillage coûteux pour les citoyennes et citoyens », explique Josée Marcotte, vice-présidente de la FSSS-CSN.

Mieux reconnaître la contribution du personnel du secteur public

Le gaspillage de fonds publics qui a eu lieu dans l’informatique est un bon exemple des conséquences d’une fonction publique qui est de moins en moins attractive. La négociation du secteur public est d’ailleurs un moment privilégié pour trouver des solutions pour améliorer l’attraction et la rétention des travailleuses et travailleurs et ainsi miser sur l’expertise publique pour économiser des fonds publics par une gestion plus efficace.

« Il faut noter que cette stratégie gouvernementale apparaît en pleine période d’austérité, alors que le projet de loi 15 vise à réduire le personnel du secteur public. Malheureusement, le gouvernement Couillard a la fâcheuse tendance de parler des deux côtés de la bouche. La privatisation et le recours à la sous-traitance sont désastreux pas seulement en informatique, mais aussi dans l’ensemble du secteur public et pour y remédier, il faut mieux reconnaître la contribution des travailleuses et travailleurs du secteur public », de conclure Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Une triste démonstration des impacts de l’austérité

Pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), les récentes révélations sur la situation au CHSLD Champagnat sont une triste démonstration des impacts de l’austérité sur les services à la population. Afin de s’assurer de maintenir une qualité de services et un environnement de travail adéquat, la FSSS demande la fin des compressions budgétaires en santé et services sociaux. Les exemples concrets s’accumulent et démontrent hors de tout doute que ce sont les services directs à la population qui sont affectés par les mesures d’austérité.

L’austérité au CHSLD Champagnat

La semaine dernière, Le Devoir révélait que plusieurs lacunes ont été relevées au CHSLD Champagnat de Saint-Jean-sur-Richelieu et que ce sont les services aux résidents et résidentes qui sont atteints. Les compressions budgétaires que subit actuellement le réseau de santé et des services sociaux entraînent des lacunes dans la qualité des soins, notamment en raison d’un manque de personnel.

« Les travailleuses et travailleurs sont épuisés et nous sommes souvent en sous-effectifs pour donner les services. On ne peut continuellement demander au personnel de faire plus avec moins. Ils se démènent au quotidien pour donner les meilleurs services possibles à la population », lance Isabelle Pinsonneault, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs du Centre de santé et de services sociaux Haut-Richelieu / Rouville – CSN.

Des impacts de plus en plus visibles et une dénonciation nécessaire

Les impacts concrets des mesures d’austérité imposées par le gouvernement Couillard deviennent de plus en plus visibles. Ceux-ci ont pour effet d’augmenter la charge de travail du personnel, d’entraîner des abolitions de postes, de réduire le bassin de services et même de réduire la qualité des services qui sont donnés à la population. De plus en plus d’établissements de santé et de services sociaux tentent de museler celles et ceux qui dénoncent et mettent en lumière les effets réels des compressions budgétaires.

« Nous maintenons la pression sur le gouvernement et nous sommes aux aguets pour démontrer à la population les effets qu’ont les compressions sur les services qu’ils reçoivent. Avec l’exemple du CHSLD Champagnat, il est maintenant impossible de prétendre qu’on peut couper sans toucher aux services. Comment se fait-il que les établissements ne mettent pas leurs énergies à donner les meilleurs soins possible plutôt qu’à taper sur les doigts de celles et ceux qui dénoncent les évidentes conséquences des coupes budgétaires? », demande Steve St-Onge, vice-président régional de la FSSS-CSN.

« La méthode Barrette du bâillon semble se répandre de plus en plus dans le réseau de santé et de services sociaux. Nous avons un rôle important à jouer pour alerter la population sur les conditions de travail difficiles et sur les impacts de l’austérité sur les services à la population. Le gouvernement ne peut se fermer les yeux sur les conditions de vie des résidentes et résidents en CHSLD. Il ne peut prétendre se préoccuper de la qualité des soins en CHSLD et continuer de faire des compressions en même temps », de conclure Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie – CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.