Des délais de traitement de signalement inacceptables. Faut-il s’étonner des fugues par la suite ?

Les syndicats des centres jeunesse affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) et à la Fédération des professionnèles (FP-CSN) dénoncent les délais de traitement de signalement inacceptables dans ces centres et demandent un réinvestissement immédiat de la part du gouvernement ainsi que la fin des restructurations organisationnelles actuelles.

« Si l’on regarde les moyennes de 2014-2015 recueillies auprès du ministère de la Santé et des Services sociaux, les délais de traitement ne sont pas conformes aux exigences ministérielles dans aucune région du Québec. En Estrie, par exemple, il faut attendre plus de 57 jours entre le traitement d’un signalement et l’évaluation-orientation (c’est-à-dire, le premier contact entre l’intervenant du centre jeunesse et l’enfant ou la famille), alors que cela ne devrait pas dépasser huit jours. Pouvez-vous imaginer à quel point on peut se sentir abandonner par le système? », dénonce Mélissa Gaouette, vice-présidente à la FSSS-CSN.

« Si les cas les plus urgents sont traités adéquatement, il est triste de constater que les cas “moins prioritaires”, comme certains cas de négligence, de troubles de comportement, d’abus et de mauvais traitements psychologiques, sont souvent délaissés », explique Nancy Corriveau, vice-présidente à la FP-CSN. Les codes 3 s’aggravent et deviennent souvent des codes 2 ou des codes 1, faute d’avoir reçu des services adéquats.

Les centres jeunesse ont subi des compressions de 50 millions de dollars entre 2010 et 2014. Alors que les besoins sont criants et que les employé-es sont à bout de souffle, le gouvernement a choisi de prioriser la refonte des structures avec la création des CISSS et des CIUSSS, entrée en vigueur le 1er avril 2015. D’ailleurs, les chiffres d’aujourd’hui n’englobent pas les traitements depuis la mise en place de ces nouvelles structures à vocation médicale. Toutefois, déjà dans le rapport du vérificateur Lebon, déposé le 10 mars dernier à la suite des fugues reliées à l’exploitation sexuelle, on souligne que cette refonte a créé de la turbulence et de la désorganisation des services sur le terrain. Les chiffres de 2015-2016 sont donc attendus avec beaucoup d’intérêt et d’inquiétude.

« Au cours des derniers mois, l’attention médiatique s’est portée sur les cas de fugue, notamment au Centre jeunesse de Laval. Toutefois, il faudrait regarder tout ce qui cloche bien avant la fugue et il serait hypocrite de ne s’attarder qu’à ces cas », souligne la vice-présidente du Syndicat des employés du Centre jeunesse de Laval, Julie Perron Hamilton.

« La fugue est une finalité. C’est l’entrée dans le réseau qui est problématique. Et comme le mentionne le rapport Lebon, il est futile de penser réduire les fugues ou mieux accompagner les jeunes filles en cause, s’il y a, en même temps, fuite du financement et des compétences », conclut la présidente du Syndicat des travailleurs et travailleuses du Centre jeunesse de Montréal, Sylvie Théorêt.

Le démantèlement des services publics se poursuit

Pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), le nouveau budget du Québec poursuit en droite ligne avec les précédents, alors que le démantèlement des services publics se poursuit à coup de compressions budgétaires. Loin de mettre un terme aux mesures d’austérité, ce budget aura des effets directs sur les services reçus par la population dans le réseau de santé et de services sociaux et dans le réseau des services de garde éducatifs.
L’austérité en santé et services sociaux
Le budget déposé hier par le gouvernement Couillard entraînera des compressions budgétaires de plusieurs millions de dollars dans le réseau de santé et de services sociaux. Avec une croissance moyenne des investissements de 2,3%, alors que les augmentations des coûts du système sont de près de 5%, le gouvernement Couillard abandonne les usagères et usagers. Ce sont particulièrement les patientes et patients en santé physique, en déficience physique, en santé mentale, de même que la santé publique et les jeunes en difficulté qui paieront le prix de ces compressions. Le gouvernement abolit la taxe santé, pour mieux légaliser les frais accessoires, une manière tout aussi régressive de financer les soins de santé.

« Le gouvernement Couillard est résolu à démanteler notre système public de santé et de services sociaux. Il le fait en coupant année après année dans les budgets du réseau. Il le fait aussi en fusionnant les établissements pour mieux les contrôler, en légalisant les frais accessoires et en voulant mettre en place le financement à l’activité. On s’en rend bien compte maintenant, la réforme Barrette, c’est ni plus ni moins que la privatisation du réseau de santé et de services sociaux. Il existe pourtant des solutions qui permettraient d’assurer l’avenir de notre système public, par exemple de revoir le mode de rémunération des médecins et d’instaurer une assurance médicaments 100% publique », lance Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

Les familles dans le collimateur de l’austérité
Le gouvernement Couillard poursuit de plus son saccage du réseau des services de garde éducatifs à l’enfance. Alors que la pression se fait de plus en plus forte pour qu’il mette un terme aux compressions et qu’il revienne sur sa décision de moduler les tarifs des services de garde, il continue à favoriser les garderies privées. Sa décision de réduire la modulation des tarifs est nettement insuffisante, en plus de constituer un casse-tête administratif important pour les familles québécoises.
« Le gouvernement Couillard continue de piger dans les poches des familles dans son nouveau budget. L’ensemble des attaques qu’il met de l’avant ne fait que favoriser le développement des garderies privées. Il est pourtant démontré que le réseau des services de garde éducatifs, que ce soit dans les CPE ou les services de garde en milieu familial, offre les services de la meilleure qualité pour nos enfants. Le gouvernement s’entête à nuire à un joyau collectif qui permet le développement de notre société », de conclure Jeff Begley.

La CSN dénonce les coupes en santé et services sociaux

À la suite de l’annonce officielle des représentants du Centre intégré universitaire en santé et services sociaux de la Mauricie et du Centre-du-Québec (CIUSSS-MCQ) de coupes totalisant plus de six millions de dollars uniquement dans les services d’urgence de la région, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) s’insurge. En effet, ces nouvelles coupes ne peuvent qu’augmenter le temps d’attente des usagers et diminuer la qualité des services.

Le vice-président de la FSSS-CSN en région, Claude Audy, déclare que « c’est irréaliste de penser qu’on peut couper plus de six millions de dollars et ne pas diminuer la qualité. C’est vraiment une pente glissante. Déjà, on fragilisait les services d’urgence publics avec la fermeture de Cloutier-du Rivage et en les redirigeant vers un groupe de médecine familial (GMF) privé où l’on n’avait pas trouvé suffisamment de médecins, en plus on vient couper six millions en main-d’oeuvre. C’est clairement des coupures de services à la population. C’est sans compter l’optimisation des services engendrés par la création du CIUSSS à la suite du projet de loi 10. Ce n’est que le début ! Le ministre Barrette doit s’engager à préserver les services à la population et faire en sorte que ça cesse ! »

« Le temps d’attente est déjà trop long et en plus on vient limiter la capacité de service. On réduit de plus en plus les services en région. C’est inacceptable ! Ça ne peut que toucher les gens et particulièrement les plus vulnérables. Les risques de fermeture des urgences dans des petites municipalités comme Plessisville nous inquiètent grandement », de dire Paul Lavergne, président du Conseil Central du Coeur-du-Québec de la CSN.

Ces organisations tiennent à rappeler que le gouvernement applique toujours sa logique d’austérité dans le secteur de la santé et des services sociaux et qu’elles entendent la combattre sur tous les fronts.

Les délégués de la FSSS-CSN recommandent l’adoption de l’entente bonifiée

Réunis hier et aujourd’hui en conseil fédéral de négociation, les représentants syndicaux des 110 000 travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux membres de la FSSS-CSN ont décidé de recommander l’adoption de l’entente de principe intervenue mardi dernier avec le gouvernement du Québec pour le renouvellement de leur convention collective. La détermination de la FSSS-CSN a permis d’obtenir 80 millions de dollars supplémentaires pour améliorer le pouvoir d’achat des travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux.

Une entente de principe bonifiée

Cette entente de principe démontre que la détermination de la FSSS-CSN a permis d’obtenir un meilleur règlement. Cette entente contient toutes les dispositions prévues à l’entente de principe sectorielle conclue entre la FSSS-CSN et le Comité patronal de négociation du secteur, en décembre 2015, de même que tous les éléments négociés par le Front commun à la table centrale. Toutefois, les pourparlers des derniers jours menés par la CSN et la FSSS avec le gouvernement ont permis de bonifier l’entente, permettant à la fédération d’en recommander maintenant l’adoption auprès de ses membres. La nouvelle entente prévoit un investissement supplémentaire d’environ 80 millions de dollars d’ici le 1er avril 2020, pour les membres de la FSSS-CSN.

En particulier, la FSSS-CSN a obtenu une contribution supplémentaire de l’employeur au régime d’assurances. De plus, le gouvernement versera rétroactivement au 1er avril 2015 les primes visant à attirer et à retenir la main-d’œuvre dans les CHSLD, dans les départements avec des clientèles aux prises avec des troubles graves de comportement (TGC) et dans le Grand-Nord, ainsi que la prime de rétention versée aux psychologues.

« Tout au long de cette négociation, le gouvernement Couillard a sous-estimé la détermination de la FSSS-CSN. Le rejet de l’entente de principe en décembre dernier nous a permis d’arracher un meilleur règlement qui améliore le pouvoir d’achat des travailleuses et travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux », lance Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.
Équité salariale

La FSSS-CSN déplore toutefois que le gouvernement ait refusé toute ouverture quant au maintien de l’équité salariale pour le personnel en soins infirmiers et cardiorespiratoires.

« Pour nous, c’est une erreur de lier le dossier de l’équité salariale à celui de la négociation, poursuit Jeff Begley. Nous pensons que cela nuit à l’avancement des droits des femmes et que c’est tout à fait contraire à l’esprit de la loi. Nous devrons prendre les moyens nécessaires pour assurer qu’aucun gouvernement ne puisse agir de la sorte à l’avenir. »
Adoption

Les quelque 390 unités syndicales du secteur public de la FSSS-CSN devront maintenant se prononcer en assemblée générale sur cette entente de principe. Ces consultations se tiendront au cours des prochaines semaines.

La FSSS-CSN rejette l’entente de principe et poursuit la négociation avec le gouvernement

Au terme d’une consultation des assemblées générales dans l’ensemble des régions du Québec, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) rejette l’entente de principe intervenue avec le gouvernement Couillard. La FSSS-CSN demande par la même occasion la conciliation pour relancer la négociation.

Dans les dernières semaines, les syndicats du secteur public de la FSSS-CSN, représentant 110 000 travailleuses et travailleurs, ont rejeté l’entente de principe intervenue avec le gouvernement Couillard en décembre dernier. C’est 73 % des accréditations syndicales de la FSSS-CSN qui ont pris la décision de rejeter l’entente de principe. La FSSS-CSN entend ainsi poursuivre la négociation avec le gouvernement pour parvenir à améliorer le pouvoir d’achat des travailleuses et des travailleurs du réseau de santé et de services sociaux.

« Que le gouvernement Couillard se le tienne pour dit, la négociation en santé et services sociaux n’est pas terminée ! Nos syndicats envoient un message important au gouvernement : il est maintenant temps de revenir à la table de négociation pour convenir d’une entente satisfaisante. On ne peut accepter de laisser s’appauvrir convention après convention les travailleuses et les travailleurs du réseau de santé et de services sociaux sans réagir », explique Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

La négociation se poursuit

Depuis décembre dernier, la FSSS-CSN a interpellé le gouvernement à plusieurs reprises pour relancer la négociation. Plusieurs propositions permettraient de convenir d’une entente de principe négociée, notamment en ce qui concerne la question de l’équité salariale. La FSSS-CSN a adopté un plan d’action en instance cette semaine. Elle a de plus pris la décision de demander la conciliation et attend un retour du Ministère du Travail.

« Nous demandons la conciliation pour relancer de bonne foi la négociation. Nous voyons plusieurs perspectives pour améliorer les conditions de travail du personnel à la table sectorielle. N’importe quel autre employeur aurait l’obligation de retourner à la table pour tenter de trouver un règlement. Le gouvernement doit donner l’exemple et s’asseoir avec nous », de conclure Jeff Begley.

Cogir, le Groupe Savoie, le Groupe Sélection, Chartwell et autres propriétaires de résidences privées pour aînés sur la sellette

À l’occasion de la semaine de perturbations de la Coalition Main Rouge, près de 200 personnes provenant de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) et de centres d’hébergement privés pour aîné-es de la région de Montréal se sont réunies devant les bureaux du Regroupement québécois des résidences pour aîné-es (RQRA). « Respectez les travailleuses et travailleurs de vos centres ! » ont-ils scandé.

Des salariés qui en arrachent

« Le RQRA se targue d’être un chef de fil dans le secteur des résidences privées pour aîné-es, tant pour ses groupes membres que pour les décideurs politiques et pour la population en général, souligne le représentant du secteur des centres d’hébergement privés, Gilles Gagné. Pourtant, les conditions de travail de misère qui perdurent dans plusieurs de ces centres sont une véritable honte. La rémunération moyenne y frise le salaire minimum. Bien souvent, les employé-es ne disposent d’aucun régime de retraite ou de régime d’assurance ! » a-t-il dénoncé.

Selon un sondage mené par le RQRA lui-même, 95 % des résidentes et résidents des centres d’hébergement privés sont satisfaits des services qu’ils reçoivent. « C’est grâce au travail de cœur de ces syndiqué-es, surtout des femmes, que les personnes âgées dans ces résidences se sentent aussi bien traitées, enchaîne le président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Jeff Begley. Ces entreprises doivent commencer à reconnaître celles et ceux qui prennent soin de la population vieillissante du Québec, et se rendre compte que ces travailleuses syndiqué-es savent s’organiser, se faire entendre et se faire respecter ! »

Rappelons que quarante-trois accréditations syndicales d’établissements syndiqués à la FSSS-CSN à travers le Québec ont adhéré à une négociation coordonnée pour améliorer leur rapport de force face aux employeurs.

David contre Goliath

En 2015, le Réseau Sélection annonçait un investissement de deux milliards de dollars dans 30 nouvelles résidences pour aîné-es. Dix-sept nouvelles résidences seront construites en banlieue de Montréal, huit sur l’île elle-même et cinq autres ailleurs au Québec. « Les actions de l’entreprise sont actuellement évaluées à 1,2 milliard. Avec sa dernière annonce, le Réseau Sélection dit viser la création de 4000 emplois directs et vouloir tripler la valeur de son portefeuille d’ici cinq ans. Nous avons de petites nouvelles pour l’entreprise : dans l’équation, elle va devoir tenir compte des travailleuses et des travailleurs qu’elle compte embaucher pour prendre soin des personnes âgées et lui permettre de réaliser ses projets de grandeur. C’est non négociable ! », a lancé la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain, Dominique Daigneault.

Les travailleurs de la Roseraie de Sainte-Foy, qui appartient au Réseau Sélection, se préparent d’ailleurs à en découdre sérieusement avec l’entreprise qui refuse de répondre positivement aux demandes pourtant bien raisonnables de la négociation coordonnée.

À la Résidence Soleil Manoir Dollard-des-Ormeaux, où les salarié-es ont également décidé de participer à la négociation coordonnée, les choses sont également loin d’être au beau fixe. « L’employeur évoque un contexte économique difficile pour refuser de leur accorder l’augmentation de 1,50 $ de l’heure étalée sur trois ans. Rappelons-nous que ce même propriétaire, Eddy Savoie, révélait en 2014 détenir une fortune s’élevant à 1,5 milliard de dollars. Il faut dompter ce type d’employeurs qui n’ont aucune considération pour les gens qu’ils embauchent. Sans nous, ils ne sont rien », a conclu Guy Trichard, le président du syndicat des travailleuses et travailleurs de la région de Montréal.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Une autre entente se conclut au Saguenay

Une entente de principe respectant les paramètres de la négociation coordonnée a été adoptée à 100 % entre le syndicat et l’employeur au Monastère des Augustines. « Nous sommes satisfaits d’avoir obtenu l’augmentation de 1,50 $ de l’heure étalé sur trois ans, a commenté Gilles Gagné, le représentant du secteur des centres d’hébergement privés de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). Il n’était pas question que nous acceptions une offre salariale qui aurait été inférieure à ce montant. »

« Cette augmentation correspond à la demande commune de la négociation coordonnée, ajoute le vice-président régional de la FSSS-CSN, Gaston Langevin. Elle contribuera à améliorer la situation financière quotidienne des travailleuses et des travailleurs de ce secteur », a ajouté le vice-président régional de la FSSS-CSN, Gaston Langevin.

La convention collective existante inclut déjà la formation des employé-es et le comité de relations de travail, lesquels font tous deux l’objet de demandes de la négociation coordonnée.

Autres gains
Outre ces gains, le statut d’emploi à temps plein sera établi à 30 heures par semaine, le nombre de congés sociaux sera augmenté et les salarié-es pourront scinder leurs semaines de vacances en journées distinctes. De plus, les primes de soir et de nuit ont été majorées et les parties ont convenu d’introduire une clause prévoyant l’accès à une retraite progressive.

« La négociation coordonnée avance très bien dans la région, s’est réjoui le président du Conseil central du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Engelbert Cottenoir. La Maison des aînés Carré Nérée de Normandin a conclu la première entente provinciale et a été suivie par La résidence Saint-Alexis de La Baie. Et maintenant, c’est au tour des salarié-es du Monastère des Augustines de la Miséricorde de Jésus de s’entendre avec leur employeur. Dans la région, il ne reste que la résidence l’Émeraude de Roberval, dont la convention collective vient à échéance fin avril, à renouveler leur contrat de travail. Tous les employeurs visés par cette négociation à l’échelle du Québec doivent comprendre que les travailleuses et les travailleurs vont leur tenir tête jusqu’à ce qu’ils obtiennent une réponse favorable à leurs demandes », a-t-il conclu.

À propos de la FSSS-CSN
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

 

L’entente de principe à la résidence Le Renoir est adoptée

Les salarié-es de la résidence privée pour personnes âgées Le Renoir, qui appartient au groupe Cogir, ont adopté à 94 % l’entente de principe intervenue le 2 février dernier avec la direction de l’établissement. « Nous sommes satisfaits du contenu de l’entente qui répond à 100 % aux demandes communes de la plateforme de négociation coordonnée, a souligné la vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Nadine Lambert. Celles-ci consistaient notamment en une augmentation salariale de 1,50 $ étalée sur trois ans, à la mise en place d’un comité de relations de travail fonctionnel, à la formation systématique des employé-es et à la fixation de la date d’échéance de la convention collective au 31 mars 2018.

Concrètement
« Le rapport de forces des travailleuses et travailleurs de la résidence sera nettement amélioré, tout comme leur situation financière. La formation des salarié-es et le comité de relations de travail sont existent déjà au sein de cet établissement. Ils constituent des processus d’amélioration continue efficaces et des moyens d’identifier et de régler des situations problématiques avec leur employeur de façon paritaire », a enchaîné Gilles Gagné, le représentant du secteur des centres d’hébergement privés à la FSSS-CSN.

D’autres gains ont aussi été obtenus et concernent notamment la bonification des primes de soir et de nuit, l’ajout d’un échelon salarial au titre d’emploi de secrétaire/réceptionniste, le statut de temps complet à partir de 32 heures par semaine de travail de cinq jours, le renouvellement des uniformes et l’octroi du montant forfaitaire pour l’achat de souliers.

Faire front uni
« À Montréal, les résidences privées pour aîné-es se multiplient à vitesse grand V, a commenté de son côté la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN), Dominique Daigneault. Il est important que les travailleuses et travailleuses s’organisent pour faire valoir leurs droits. »

« La négociation coordonnée permet aux travailleuses et aux travailleurs de lancer d’une seule voix un avertissement aux employeurs de ce secteur : ceux-ci doivent se montrer respectueux de leurs employé-es, car c’est grâce à eux que leur clientèle peut recevoir des services de qualité », a finalement conclu le président du syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de Montréal (CSN), Guy Trichart.

À propos de la FSSS-CSN
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

La FSSS-CSN soutient qu’il faut agir pour les jeunes vulnérables

Les révélations des derniers jours concernant le Centre jeunesse de Laval démontrent qu’il est urgent d’investir, mais la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) estime qu’il ne s’agit pas d’un cas isolé et que le problème est beaucoup plus large.

Depuis plusieurs années, la FSSS-CSN sonne l’alarme. Les compressions budgétaires de plus de 50 millions de dollars au cours des quatre dernières années et l’application du projet de loi 10, qui modifie l’organisation et la gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux, sont en grande partie responsables des difficultés que traversent les centres jeunesse du Québec. Toute cette conjoncture rend le travail des intervenantes et des intervenants de plus en plus difficile.

« Il est urgent d’agir rapidement. Le Centre jeunesse de Laval n’est pas le seul centre qui manque de ressources pour agir. L’ensemble de nos centres jeunesse nous indique que le problème est criant partout, même si les cas sont moins médiatisés. Alors que les signalements ont augmenté de 16 % à Laval au cours de l’exercice 2014-2015, et de 5 % dans l’ensemble du Québec, il y a eu des coupes de 20 millions de dollars dans le réseau », soutient Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

De plus, depuis le dépôt du projet de loi 10, la FSSS-CSN a toujours cru que la mission sociale des CISSS et des CIUSS serait noyée à la suite des fusions des conseils d’administration et des directions administratives. L’aspect médical devient la seule priorité, au détriment du social. Un an plus tard, nous commençons à voir les conséquences, notamment dans les centres jeunesse et les centres de réadaptation.

Auparavant, dès qu’un problème grave se pointait à l’horizon dans un centre jeunesse, le conseil d’administration prenait normalement des mesures pour faire de la prévention avant que le problème ne tombe sur la place publique. Maintenant, il n’y a plus de conseil d’administration, donc il est très difficile de traiter en amont ces problèmes.

Nos membres ont des solutions. Cependant, il faudrait de l’écoute de la part d’une direction très centralisée sur le volet hospitalier. De plus, il faudrait réinvestir les sommes retirées au cours des dernières années.

 

 

Les 3200 responsables en services de garde en milieu familial membres de la CSN se mobilisent pour préserver le réseau éducatif

Réunies à Montréal le 3 février, les déléguées des 3200 responsables en services de garde (RSG) en milieu familial ont adopté un plan de mobilisation qui vise à freiner les nombreux reculs imposés par le gouvernement de Philippe Couillard dans les services de garde éducatifs subventionnés à contribution réduite. Elles invitent d’ailleurs leurs membres à participer activement aux différentes actions et rassemblements prévus dans une dizaine de villes au Québec, le 7 février prochain, dont un vaste rassemblement à Montréal. Moins affectées par les compressions de 120 millions de dollars imposées en 2016-2017, les RSG se disent victimes des modifications apportées l’an dernier par le gouvernement au chapitre de la tarification des services de garde, dont les effets vont grandement se faire sentir lors de la déclaration d’impôts des parents.

Véritable choc tarifaire, pourtant décrié par les libéraux lors des élections d’avril 2014, les hausses varieront selon le revenu familial et pourront atteindre au maximum environ 3300 dollars par enfant par année, soit une augmentation de 273 %. Or, en raison de l’impact des crédits d’impôt gouvernementaux, les RSG constatent que des parents ont dû choisir entre, d’une part, des services de garde éducatifs de qualité dispensés par les RSG dûment accréditées et, d’autre part, les garderies familiales non subventionnées et non régies. « C’est comme si, du jour au lendemain, les services de garde en milieu familial régis et subventionnés, qui ont mis plus de vingt ans à se construire, étaient devenus pour le gouvernement de simples garderies familiales puisqu’il tend à favoriser le recours aux garderies commerciales dont l’offre de services de qualité est loin d’être garantie », affirme Lucie Longchamps, représentante du secteur des RSG à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

Un récent recensement des places disponibles en milieu familial subventionné, mené dans 13 villes du Québec par la FSSS-CSN, a démontré que jusqu’ici 863 places étaient toujours vacantes, un phénomène nouveau, alors qu’il existait jusqu’à récemment une liste d’attente pour les parents désirant obtenir des places à contribution réduite. « C’est la première fois qu’autant de places sont devenues vacantes, renchérit Lucie Longchamps. Pour nous, c’est un signe que notre secteur vit un début de crise majeure qui va jusqu’à menacer l’existence même des responsables en service de garde.

Dans plusieurs cas, des RSG aux prises avec une baisse dramatique de leur revenu ont dû fermer leur service et se transformer en garderie familiale commerciale non subventionnée. Pour Dany Lacasse, vice-président de la FSSS-CSN et responsable du secteur privé, cette situation constitue un véritable signal que rien ne va plus dans les services de garde en milieu familial à contribution réduite : « Quand un gouvernement néolibéral est prêt à sacrifier l’avenir de nos enfants sur l’autel de l’austérité, il ne nous reste plus qu’à nous lever tous ensemble et à faire la bataille nécessaire et incontournable pour préserver notre réseau des services de garde. Et c’est à cette mission que nous allons consacrer nos énergies ».

Le gouvernement pige une fois de plus dans les poches de la classe moyenne

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) dénonce l’augmentation de la tarification dans le réseau des services de garde éducatifs à l’enfance. En plus d’augmenter le tarif aux familles, le gouvernement Couillard favorise indirectement le développement des garderies privées par ses nouvelles règles de financement. Pour la FSSS, il s’agit une fois de plus d’un biais idéologique des libéraux en faveur du privé, alors pourtant que toutes les études démontrent les succès de la politique familiale québécoise.

L’austère cadeau du gouvernement Couillard aux familles du Québec

« Les familles québécoises recevront un autre cadeau empoisonné du gouvernement Couillard au début de l’année 2016. Les frais de garde vont augmenter, ce qui s’ajoute à la modulation des tarifs selon le revenu. Nous ne sommes pas dupes, nous voyons bien que la seule intention de ce gouvernement est de favoriser le développement des places dans les garderies privées. Les libéraux nous démontrent qu’ils ne se préoccupent pas du développement de nos enfants. Si c’était le cas, ils mettraient toute leur énergie à consolider le réseau des services de garde subventionné », expliquent Dany Lacasse et Josée Marcotte, vice-présidents de la FSSS-CSN.

Une étude de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) est venue rappeler récemment que la qualité des services est nettement supérieure dans les services de garde subventionnés. La FSSS-CSN représente la majorité des travailleuses et travailleurs dans les services de garde. Ces travailleuses sont les premières à pouvoir témoigner de l’impact des décisions libérales sur le réseau des services de garde subventionné.

Une nouvelle attaque à un réseau qui a fait ses preuves

Au cours de la dernière année, le gouvernement Couillard a pris plusieurs décisions qui affaiblissent le réseau des services de garde éducatifs à l’enfance. Pendant qu’il impose des compressions de près de 300 millions de dollars en trois ans, il augmente la tarification pour les familles du Québec.

« Ce qui est très clair, c’est que l’objectif du gouvernement Couillard n’est pas d’améliorer la qualité des services dans le réseau des services de garde. Pourtant, tout démontre que d’investir dans ce réseau nous fait économiser collectivement, en plus de miser sur le développement de nos enfants. S’il en coûte moins cher collectivement pour de meilleurs services dans le réseau des services de garde subventionné, pourquoi vouloir sans cesse favoriser le privé? Pourquoi vouloir précariser le travail de milliers de femmes qui œuvrent dans le réseau des services de garde? » se demandent Louise Labrie, représentante des syndicats de CPE, et Lucie Longchamps, représentante des responsables en services de garde en milieu familial (RSG) à la FSSS-CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

La FSSS–CSN conclut une entente de principe à la table sectorielle

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) annonce la conclusion d’une entente de principe à la table sectorielle de négociation. Les 110 000 membres de la FSSS–CSN de tous titres d’emplois du réseau et de toutes les régions se prononceront sur les termes de cette entente en même temps que sur les conditions salariales et de retraite, toujours en discussion à la table centrale du Front commun.

Parmi les faits saillants de cette entente, notons des gains réalisés par la FSSS–CSN au cours des dernières semaines qui permettront de :

  •  Contrer la privatisation sous diverses formes, notamment la sous-traitance, les contrats à forfait et les partenariats public-privé (PPP);
  • mieux défendre la sécurité d’emploi des travailleuses et des travailleurs;
  • ·augmenter concrètement le nombre de postes à temps complet, et ce, pour toutes les catégories professionnelles, avec pour cible minimum une proportion de 60 %;
  • reconnaître le rôle fondamental des travailleuses et des travailleurs dans les projets de réorganisation du travail;
  • faire davantage de prévention en santé et sécurité au travail.   De plus, les échanges plus intensifs menés au cours des dernières heures, dans la foulée de la journée nationale de grève en Front commun du 9 décembre, ont permis à la FSSS–CSN d’obtenir, entre autres :
  1. L’inclusion à la convention collective de la prime de rétention des psychologues, assurant que le gouvernement ne pourra plus y mettre mis fin unilatéralement comme il l’a fait le 30 mars dernier;
  2. des dispositions qui assureront un meilleur accès aux postes pour les salarié-es et une uniformité des exigences dans tout le réseau public de santé et de services sociaux;
  3.  des moyens accrus de lutter contre les surcharges de travail.

Ces avancées bénéficieront à toutes les travailleuses et tous les travailleurs du réseau. Rappelons que grâce à la mobilisation extraordinaire, le comité de négociation de la FSSS–CSN a pu amener la partie patronale à retirer toutes ses demandes de reculs aux conditions de travail, ce qui a permis une accélération des travaux à toutes les tables de négociation de la santé et des services sociaux.

« Le gouvernement a abordé cette négociation avec des objectifs qui portaient atteinte à nos conditions de travail, mais aussi à la qualité et à l’accessibilité des services à la population. Il voulait pouvoir utiliser le personnel à sa guise sans autres égards, déplacer les travailleuses et les travailleurs d’un établissement à l’autre, d’un service à l’autre, comme des pions. Nous sommes fiers d’avoir su, grâce à notre mobilisation, stopper complètement cette offensive, à tout le moins en ce qui a trait à notre convention collective, se réjouit le président de la FSSS–CSN, Jeff Begley. Toutefois, l’enjeu des salaires, prioritaire pour nous, n’est toujours pas réglé et nous continuons la mobilisation pour contrer l’introduction de reculs au régime de retraite. De plus, il ne faut pas croire qu’avec la conclusion d’une entente, nous baisserons les bras dans la lutte contre l’austérité. Au contraire, nous faisons la preuve que la mobilisation, ça fonctionne. Il ne faut rien lâcher »!

La Montérégie saute dans la mêlée

Le secteur des centres d’hébergement privés de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) poursuit sa tournée des régions du Québec dans le cadre de la négociation coordonnée dans les centres d’hébergement privés. C’est maintenant au tour de la région de la Montérégie de sauter dans la mêlée pour tenter d’améliorer les conditions de travail souvent misérables des employé-es de ces centres.

Tendances observées
« Bien des résidences sont classées semi-autonomes, mais gardent pendant une certaine période les résidents dont l’état s’aggrave et devient de plus en plus lourd au fil des ans comme des personnes atteintes d’Alzheimer, de Parkinson, ou de démence, explique la présidente du syndicat, Kim Thibodeau, elle-même infirmière auxiliaire. Nous veillons bien sûr au bien-être de ces personnes le temps qu’elles obtiennent une place dans des centres spécialisés, mais cette situation exige beaucoup d’énergie supplémentaire pour les travailleuses et les travailleurs et leur crée des surcharges de travail importantes », ajoute-t-elle.

La présidente du syndicat dénonce également la tendance de plusieurs centres de la région à transformer la nature des postes. « De plus en plus, les employeurs maintiennent les employé-es dans la précarité en modifiant le statut des postes à temps plein pour en faire des postes à temps partiel. Pourtant, la convention collective indique noir sur blanc qu’il faut tendre à l’inverse afin de favoriser une certaine stabilité financière pour les salarié-es », renchérit Kim Thibodeau.

« Le nombre de résidences privées pour aîné-es est en très forte croissance depuis plusieurs années, explique pour sa part Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie. Les gouvernements qui se sont succédé ont fermé des lits dans les CHSLD et se rabattent sur le secteur privé afin de dispenser les soins aux aîné-es. Avec les compressions sans précédent du gouvernement libéral dans le système de santé, le secteur privé sera encore plus sollicité au cours des prochaines années. Nous refusons de voir ces travailleuses et ces travailleurs dévoués en payer le prix. »

Un bien meilleur rapport de forces
« La négociation coordonnée permet d’aller chercher un bien meilleur rapport de force vis-à-vis des employeurs, comparativement à plusieurs négociations isolées. La faible rémunération, le manque de formation, l’absence de lieu pour discuter avec l’employeur de problèmes comme la surcharge de travail ou l’alourdissement des cas accentuent le roulement de personnel, principalement constitué de femmes, et nuisent à la qualité des services aux aîné-es dans les centres », souligne pour sa part la vice-présidente de la FSSS-CSN, Nadine Lambert.

La négociation coordonnée sur le plan national Rappelons que quarante-trois accréditations syndicales ont uni leurs forces face aux employeurs du secteur afin d’améliorer le sort des quelque 2000 travailleuses et travailleurs concernés dans ce type de résidences en croissance constante. « Toutes les accréditations ayant joint la négociation coordonnée feront pression sur leur employeur pour obtenir une augmentation salariale de 1,50 $ l’heure étalée sur trois ans, la création d’un comité de relations de travail opérationnel, la formation systématique des employé-es et une date commune d’échéance des conventions collectives. Aucune résidence n’acceptera une offre en deçà de ces revendications », conclut Gilles Gagné, le représentant du secteur des centres d’hébergement privés de la FSSS-CSN.

Les personnes syndiquées de la FSSS du Bas-Saint-Laurent interpellent la direction du CISSS du Bas-Saint-Laurent

En cette période chaude du renouvellement de la convention collective, les membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS) étant en instance régionale ont profité de l’occasion pour rendre visite à madame Isabelle Malo, directrice générale du CISSS du Bas-Saint-Laurent.

Le vice-président de la FSSS, monsieur Guy Laurion, présent lors de cette manifestation, a rappelé que « la plupart des employeurs ont compris qu’ils n’ont aucun intérêt à se mettre entre nous et le gouvernement ». C’est d’ailleurs dans ce sens et de façon formelle qu’il interpellera la directrice générale, madame Malo. Il a tenu à ajouter que « déjà les syndicats font tout ce qu’il faut dans le cadre de l’exercice de la grève pour minimiser l’impact sur la clientèle en assurant 90 % des services essentiels. Il serait malheureux que la direction garde le cap sur des suspensions pour la pose d’autocollants en appui à la négociation qui n’a eu aucun impact sur la clientèle ». Daniel Charette, vice-président régional de la FSSS et victime d’une suspension, a de son côté indiqué que « dans le cadre des négociations, il est normal de voir des moyens de pression pour être en appui à notre comité de négociation et faire avancer la négo. Ce qui n’est pas normal, c’est de voir l’employeur abuser de son droit de direction en imposant des représailles à celles et ceux qui appliquent ces moyens. C’est inacceptable !» Conclut-il.

De son côté, madame Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL) a tenu à réitérer que « le CCBSL appuiera sans réserve tous les membres suspendus. Quand on fait la grève, on prend la population en otage et quand on fait de la pose d’autocollants, on suspend les membres ! Que restera-t-il du droit de manifester si on laisse passer de pareilles situations ? », de conclure Nancy Legendre. Depuis la semaine dernière, plusieurs syndicats de la province ont fait parvenir des appuis aux membres suspendus via le télécopieur de la direction du CISSS du Bas-Saint-Laurent.

À propos de la FSSS-CSN
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde.

En grève générale illimitée

En négociation depuis le 21 mai 2015, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région du Saguenay – Lac-Saint-Jean (CSN) Section Villa St-Alexis entreront en grève générale illimitée le 14 novembre prochain.

Les discussions à la table de négociation achoppent principalement sur la question de la rémunération. « Le salaire moyen des travailleuses et des travailleurs de la Villa Saint-Alexis est à peine au-dessus du salaire minimum et l’employeur a le culot de leur demander de faire des concessions importantes sur le nombre de congés pour financer leur propre augmentation c’est-à-dire un montant qui représente environ 10 000 $ !», souligne d’entrée de jeu la présidente du syndicat, Édith Tremblay.

« Quand ton salaire est sous le seuil de la pauvreté, chaque dollar compte, mais quand tu as les moyens d’investir près de 17 millions dans des projets d’agrandissement, ce 10 000 $ représente une goutte d’eau dans l’océan. Le seul mot qui me vient à l’esprit c’est mépris : mépris pour les salarié-es et mépris pour les usagers » de déclarer Danielle Lemire, représentante du secteur des Syndicats des Centres d’hébergement privés affiliés à la FSSS.

Rappelons que les travailleuses et travailleurs de la Villa Saint-Alexis ont adhéré à une négociation coordonnée qui se déroule à la grandeur du Québec. En réponse aux propositions irrespectueuses de l’employeur, ils ont adopté en assemblée générale, le 23 septembre dernier, un mandat d’augmentation des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève. La liste des services essentiels et l’avis de grève ont été envoyés le 4 novembre dernier pour un déclenchement de la grève le 14 novembre.

Le président du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Engelbert Cottenoir, évoque la solidarité à laquelle les membres du syndicat ont droit. « Il est inacceptable de voir de quelle façon l’employeur traite ses salarié-es qui ont à cœur leur travail et surtout les résidents. Ces travailleuses et travailleurs de la région peuvent compter sur la force de la CSN et au moment jugé opportun, les 15 000 membres CSN du Saguenay – Lac-Saint-Jean seront derrière eux ! », fait-il valoir.

Loin d’être seuls
« Les salarié-es sont déterminés à se sortir de la précarité en livrant cette bataille importante jusqu’au bout. D’ailleurs, la quasi-majorité des accréditations qui ont adhéré à la négociation coordonnée ont accepté de soutenir les salarié-es en conflit en versant un dollar de leur salaire par paie, par membre. L’employeur doit comprendre que nous sommes organisés et que nous allons lui tenir tête, car ces travailleuses et travailleurs travaillent d’arrache-pied auprès de vos familles », ajoute pour sa part la représentante du secteur des Syndicats des centres d’hébergement privés, Danielle Lemire.

D’autres négociations dans le secteur des Centres d’hébergement privés affiliés à la CSN sont en cours et à venir. « Les négociations sont bien entamées au Carré Nérée et les discussions entre les parties avancent bien en ce qui a trait à l’organisation du travail. Dans quelques semaines débuteront les négociations de la section du Centre d’hébergement privé les Augustines de Roberval, ainsi que la Résidence l’Émeraude, toujours à Roberval. Que les employeurs qui négocieront avec nos travailleuses et travailleurs se le tiennent pour dit, la CSN est déterminée à améliorer de façon importante les conditions de ses membres. Les travailleuses et travailleurs de la Villa Saint-Alexis peuvent compter sur l’appui total des syndicats du secteur public, affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) de la région du Saguenay – Lac-Saint-Jean. N’oublions pas que notre mission est la même : donner les meilleurs services qui soient aux aîné-es de la région. Les salarié-es de la Villa Saint-Alexis ont le droit d’avoir des conditions de travail décentes », a finalement conclu le vice-président régional de la FSSS-CSN, Gaston Langevin.

 

Mettre la hache dans l’assurance maladie pour souligner son 45e anniversaire

Alors que 2015 marque le 45e anniversaire du Régime d’assurance maladie du Québec (RAMQ), le gouvernement actuel continue son entreprise de démolition. Par son projet de loi 20, le ministre Barrette vient de légaliser, contre vents et marées, les frais accessoires pourtant vivement contestés et clairement illégaux en vertu de la législation canadienne, le tout au détriment de l’accessibilité et de l’universalité des soins de santé. Il songerait par ailleurs à revoir à la baisse le panier de soins médicaux couverts par le régime public.

Lors d’une séance d’interpellation à l’Assemblée nationale pilotée par la députée et porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé et d’accessibilité aux soins, Diane Lamarre, le ministre Barrette a refusé de dévoiler les services qui seront tarifés. « Ce que l’on comprend maintenant, c’est que les frais accessoires seront fixés par voie réglementaire. Et cette brèche majeure au système de santé s’est faite sans débat public, puisque la légalisation des frais accessoires est apparue au projet de loi 20 après les consultations publiques. Le ministre ne semble pas vouloir se plier aux obligations démocratiques », s’offusque Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

L’instauration de frais pour des services couverts remet en cause l’universalité du régime et ouvre la voie à un régime à deux vitesses décrié par de nombreux groupes. « Cette révision du principe fondateur de l’assurance maladie est profondément révélateur des intentions du ministre, personne n’est dupe. On se dirige vers un système privé d’utilisateur-payeur avec tous les risques sur la santé publique que cela comporte », affirme Jean Lacharité.

Aujourd’hui, ce glissement se confirme davantage avec les déclarations de M. Barrette au sujet du panier de services. Le ministre a laissé entendre qu’un débat de fond devait s’engager sur les services couverts par le régime actuel. « Voilà donc où nous en sommes, lance Jean Lacharité. L’austérité à géométrie variable que nous imposent les libéraux vise ainsi à démanteler nos services publics, pendant que l’on continue parallèlement de favoriser l’enrichissement des mieux nantis de notre société. »

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

43 sections d’établissements privés pour aînés syndiqués à la FSSS-CSN expriment leur soutien aux trente travailleuses

À la veille du déclenchement de la grève générale illimitée à la Villa Saint-Alexis, les 43 accréditations syndicales qui participent à la négociation coordonnée dans le secteur des centres d’hébergement privés syndiqués à la CSN tiennent à exprimer haut et fort leur appui aux trente travailleuses de l’établissement. Rappelons que ces travailleuses de la Villa Saint-Alexis, qui ont adhéré à la négociation coordonnée se déroulant partout au Québec, négocient avec l’employeur depuis le 21 mai 2015.

« L’employeur indépendant Cajétan Bouchard exige de leur part des concessions importantes sur le nombre de congés personnels afin de financer leur propre demande d’augmentation salariale de 1,50 $ de l’heure sur trois ans, qui figure parmi les demandes communes de la négociation coordonnée. Il faut comprendre que leur salaire se situe déjà sous le seuil de pauvreté et que chaque dollar compte pour elles », souligne la représentante du secteur des centres d’hébergement privés affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Danielle Lemire.

Cette dernière estime que la demande salariale, qui équivaut à 10 000 $ pour Cajétan Bouchard, représente une goutte d’eau dans l’océan quand on la met en parallèle avec les 17 millions qu’il vient d’investir dans des projets d’agrandissement. « Qu’il ne s’attende pas à ce que les travailleuses de la Villa Saint-Alexis sacrifient leurs congés personnels : dans un contexte où la surcharge de travail les affecte directement, elles en ont particulièrement besoin », ajoute-t-elle.

Des petites nouvelles pour Cajétan Bouchard
La vice-présidente de la FSSS-CSN, Nadine Lambert, lance un avertissement à l’employeur : toutes les sections syndicales qui participent à la négociation coordonnée de la FSSS-CSN, sans exception, appuient les travailleuses en grève de la Villa Saint-Alexis et sont prêtes à se mobiliser aussi longtemps qu’il faudra pour les appuyer dans cette lutte.

« Les employé-es de nos résidences, en très grande majorité des femmes, sont déterminées à se sortir de la précarité. La quasi-majorité des sections qui participent à la négociation coordonnée l’ont exprimé en acceptant de soutenir les salarié-es en conflit par le versement de un dollar de salaire puisé à même la paye de chaque membre. La rémunération et les conditions de travail qui frisent la misère, ça suffit. »

La FSSS-CSN s’invite à la réunion du conseil d’administration du CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue

Les membres de la FSSS-CSN ont manifesté leur présence lors de la réunion du conseil d’administration du CISSS. Ils ont profité de la période de question pour interpeller bruyamment les administrateurs réunis pour leur première réunion.

Nouvelles offres patronales inacceptables
Les membres de la FSSS-CSN ont invité le CA à dénoncer les récentes offres du Conseil du Trésor qu’ils jugent inacceptables. Le Conseil du Trésor n’a pratiquement rien changé à ses précédentes offres. Par des jeux comptables, monsieur Coiteux tente d’induire en erreur les travailleuses et les travailleurs, de même que la population, lorsqu’il affirme qu’il s’agit d’une nouvelle offre. Si elles étaient acceptées, ces offres feraient passer le retard salarial des travailleurs du secteur public de 7 à 15 % d’ici 2019. « Nous sommes venus demander au CA de dénoncer ces offres inacceptables et de faire le message au gouvernement que plus que jamais, les travailleurs de la santé sont mobilisés », affirme Annick Trottier, vice-présidente régionale de la FSSS-CSN en Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec. Rappelons que la dernière offre du Conseil du Trésor prévoit notamment deux années de gel salarial, 3 % d’augmentation sur 5 ans et la hausse de l’âge de la retraite à 62 ans.

Coupures des services à la population
« On a déjà annoncé des compressions de 16 millions pour cette année. C’est énorme. Ça va inévitablement avoir un impact sur les services à la population. Encore une fois, ce sont les travailleurs et les citoyens de la région qui vont être touchés », poursuit la porte-parole régionale. Dans une lettre récemment envoyée par le CISSS de l’Abitibi Témiscamingue , il était mentionné que les compressions allaient se traduire par des abolitions de poste, des fusions et des fermetures de services. Ça veut dire que certains services seront moins accessibles à la population, car ils seront centralisés en un seul endroit et qu’il y aura moins de travailleurs pour les offrir. « Aujourd’hui, nous sommes venus demander au CA de nous donner des précisions sur les compressions à venir et surtout, d’ajouter sa voix à la nôtre pour dénoncer la politique d’austérité du gouvernement Couillard. Seront-ils les complices d’une politique qui appauvrit les travailleurs de la santé et qui diminue l’accessibilité des services ? Pour l’instant, la direction refuse toujours de nous dire quels services seront affectés et combien de postes seront coupés », soutient Giacomo Bouchard, vice-président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec (CCATNQ-CSN).

Transparence
Les membres de la FSSS-CSN ont également dénoncé le manque de transparence du CA. « Normalement, la Loi prévoit que la réunion du conseil d’administration doit être publique. En convoquant celle-ci à 15 h 00, il nous semble évident que les membres du CA tentent d’éviter que les citoyens et les travailleurs de la santé soient présents. Par ailleurs, plusieurs travailleurs nous ont fait remarquer que l’annonce de la réunion n’a pas été affichée dans tous les établissements du réseau. Si l’objectif de la direction était de nous tenir à l’écart de leur réunion, nous sommes venus leur annoncer que nous serons présents pour les surveiller et leur poser des questions », conclut la vice-présidente régionale. La FSSS-CSN compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé, dont plus de 3000 en Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec, et est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Quelles sont les intentions réelles de la ministre ?

La CSN s’oppose au projet de loi 27 – Loi sur l’optimisation des services de garde éducatifs à l’enfance subventionnés – que la ministre Charbonneau se préparerait à ressusciter, selon le quotidien La Presse. On se rappellera que ce projet de loi avait fait grand bruit il y a une dizaine de mois alors que des allégations « d’enfants fantômes » faisaient les manchettes.

Punir au lieu d’améliorer l’accès
« À eux seuls, les termes de places fantômes ou d’enfants fantômes prêtent flanc aux allégations selon lesquelles de nombreux parents feraient sciemment de fausses déclarations sur le nombre de jours de présence de leur enfant afin de réserver une place dans le réseau. Nous estimons que cet a priori nuit à la recherche de solutions durables dans l’amélioration des services de garde éducatifs subventionnés », déplore la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève.

Nous sommes conscients des difficultés qu’éprouvent des parents à obtenir une place à certaines périodes de l’année, de même que pour du temps partiel variable. C’est d’ailleurs pourquoi la CSN avait demandé de mettre en place un comité de travail incluant toutes les parties, dont les travailleuses et les parents, pour réfléchir aux solutions les plus équitables afin de pallier le problème d’accessibilité causé par la période restreinte d’accueil et de répondre à la demande pour une fréquentation à temps partiel.

« La ministre de la Famille a créé un groupe de travail incluant exclusivement les associations patronales, et dont le principal mandat a été d’élaborer des mesures coercitives. Parmi les propositions, l’imposition de mesures additionnelles de reddition de comptes pour les responsables d’un service de garde en milieu familial régi (RSG) et l’ajout d’inspections par les bureaux coordonnateurs sont le reflet d’une méfiance injustifiée envers les RSG. Cette approche n’aidera pas à améliorer l’accessibilité à ces services auxquels la population tient énormément », enchaîne Dany Lacasse, vice-président de la FSSS-CSN.

Des services à contribution réduite qu’il faut protéger La ministre indique vouloir retirer du projet de loi la possibilité d’imposer des amendes aux parents dont le taux de présence des enfants n’est pas jugé conforme. Par contre, les prestataires de services de garde pourraient voir leur subvention réduite. On peut craindre des effets pervers tels que des pressions auprès des parents quant au taux d’assiduité des enfants et une certaine forme de discrimination envers les enfants dont l’état de santé est précaire.

Les services de garde à contribution réduite, offerts dans les CPE et par les RSG, sont parmi les programmes les plus appréciés des familles québécoises tant pour la qualité des services éducatifs offerts aux enfants que pour la conciliation famille-travail qu’ils permettent. Pourtant, le gouvernement libéral s’acharne à semer des embûches dans ce réseau. Les hausses de tarifs à la suite de l’introduction de la modulation de la contribution parentale en sont un exemple, de même que le contrôle plus serré des présences dans les services de garde subventionnés qu’introduit le projet de loi 27; autant d’incitatifs à choisir une garderie à but lucratif ou un milieu familial non régi, où la qualité des services est moindre. « Quelle est votre intention réelle madame la Ministre ? » s’interroge en conclusion Véronique De Sève.

Le secteur préhospitalier mène des actions de visibilité aux côtés du Front commun

Les travailleuses et les travailleurs du secteur préhospitalier, dont la convention est échue depuis le 31 mars dernier, mènent depuis le 27 octobre dernier des actions de visibilité pour signifier leur volonté d’obtenir de meilleures conditions salariales.

Les salarié-es du secteur préhospitalier de la Fédération de la santé et des services sociaux-CSN ont décidé d’opter pour des actions de visibilité au même moment que les membres du Front commun. Bien qu’ils ne travaillent pas directement pour l’État, leurs conditions salariales sont imposées par le gouvernement. À l’instar des salarié-es des secteurs public et parapublic, les paramédics, les répartiteurs et les répondants médicaux d’urgence (RMU) et leurs collègues employé-es de soutien jugent les offres gouvernementales méprisantes. « Ce n’est pas sérieux. Dans les dernières années, notre secteur a réussi à obtenir un certain rattrapage et notre travail est aujourd’hui davantage reconnu. Si nous acceptons les offres gouvernementales, nous allons reculer et perdre cette reconnaissance si durement acquise », affirme Jean Gagnon, représentant du secteur pour la FSSS-CSN.

Les salarié-es du secteur préhospitalier joignent leur voix à l’ensemble du Front commun pour dénoncer les dernières offres gouvernementales, « au lieu de deux ans de gel immédiat, on nous propose un gel la première et la dernière année, c’est du pareil au même. » lance Jean Gagnon.

Les paramédics continuent de porter leur épaulette affichant un message de solidarité. Pour leur part, les RMU et les employé-es de soutien sont aussi visibles dans leurs milieux de travail pour faire entendre leur message. « Nous voulons que la population du Québec et les employeurs comprennent que nous sommes également concernés, à l’instar des autres secteurs privés (RI/RTF, CPE et RSG) de la FSSS-CSN, par les offres gouvernementales actuelles et que nous ne pouvons pas accepter que nos conditions se dégradent encore. Au final, ce sont les services à la population qui risquent d’écoper », soutient Dany Lacasse, vice-président de la FSSS-CSN.

Les paramédics, RMU et employé-es de soutien maintiendront leurs actions de visibilité aussi longtemps que nécessaire. Il est à noter que les négociations avec les différentes associations patronales, Urgences-santé et le ministère de la Santé et des Services sociaux sur les matières autres que le salaire s’ouvrent actuellement. « Pour le moment, nos actions de visibilité ne concernent que l’enjeu salarial. Nous laissons le temps aux différentes tables de négociation de progresser sur les autres matières avant d’envisager quoi que ce soit d’autre », indique Jean Gagnon.

À propos

Le secteur du préhospitalier de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) regroupe près de 3600 membres répartis sur tout le territoire québécois. La FSSS-CSN compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé et est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.