Les travailleuses dénoncent la fermeture d’un premier CPE

Alors que le gouvernement semble banaliser les effets de ses compressions budgétaires dans le réseau des services de garde, la direction du CPE Mini-fée à Montréal-Nord invoque ces coupes pour justifier la fermeture de son installation Minime, le 31 août prochain. La CSN dénonce vivement la fermeture de cette installation qui compte 18 places, dont 10 places en pouponnière pour les 0-18 mois, et qui emploie sept salariées. Cette annonce de fermeture est d’autant plus malheureuse qu’elle survient en plein cœur de la Semaine québécoise des services éducatifs en CPE et en milieu familial.

Depuis plusieurs mois déjà, la CSN se mobilise contre l’ensemble des compressions auxquelles le réseau des services de garde, que ce soit en CPE, en milieu familial ou en milieu scolaire, a été soumis au cours des dernières années. « Nous avions un système efficace et admiré partout dans le monde. En coupant de la sorte, le gouvernement menace réellement l’intégrité du réseau. Aujourd’hui, c’est une installation de 18 places et ses sept travailleuses, demain, ça sera quoi ? » se questionne Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN.

Cédric Martin
Cédric Martin

Au Conseil central du Montréal métropolitain (CCCM-CSN), on déplore la perte d’une telle installation en plein cœur d’un quartier défavorisé. Pour Dominique Daigneault, présidente du CCMM-CSN, « 18 places dans un quartier défavorisé, dont 10 places en pouponnière, c’est un tissu social qu’on effrite encore davantage. Alors que Montréal-Nord aurait besoin de réinvestissement dans les programmes sociaux, voilà qu’on nous annonce plutôt la fermeture d’un service nécessaire pour soutenir les familles du quartier. »

La fermeture de l’antenne Minime du CPE Mini-fée intervient dans un contexte où le gouvernement libéral semble de plus en plus engagé dans la voie des services de garde privés. « C’est comme une gifle, au même moment où l’on impose des coupes drastiques au réseau, les garderies privées se développent à un rythme soutenu. Les CPE, c’est un choix de société juste, équitable et universel qui offre un soutien aux familles tout en permettant le développement des tout-petits », lance Luc Bastien, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

Pour sa part, le Syndicat des travailleuses(eurs) des centres de la petite enfance de Montréal et Laval (FSSS-CSN déplore le sort qui est réservé aux travailleuses, dont certaines y travaillent depuis de nombreuses années. « Il faut savoir que les travailleuses de CPE n’ont pas de sécurité d’emploi, elles ne pourront donc pas être relocalisées ailleurs dans le réseau. Elles se retrouveront donc sans emploi ou placées sur des listes de rappels », affirme Carole Leroux, trésorière du STCPEM-L.

Engagée dans la campagne Un réseau qui fait grandir depuis février dernier, la CSN entend continuer à maintenir la pression. « Nous continuons à faire signer nos cartes postales qui seront remises à Philippe Couillard dans les prochains mois et nous serons présents vendredi prochain devant l’Assemblée nationale, dans le cadre d’une vigile de 24 heures qui se terminera samedi le 4 juin par une manifestation en soutien aux services de garde éducatifs. Nous invitons toute la population à se joindre à nous », conclut Véronique De Sève.

Le retrait du ministère nous ramènerait 30 ans en arrière

Photo : Clément Allard
Photo : Clément Allard

En annonçant son intention de se désengager de la négociation collective à la faveur de la refonte des contrats de service du secteur préhospitalier, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, sème la confusion car cette position tranche radicalement avec les énormes progrès réalisés au cours des 30 dernières années.

Sans convention collective depuis le 31 mars 2015, les paramédics, répartiteurs et le personnel de soutien du secteur préhospitalier refusent de faire les frais de cette volte-face. Soulignons que des représentants du ministère indiquaient, dès le printemps 2015, qu’ils souhaitaient négocier les matières nationales aux côtés des associations patronales, prévoyant même la mise en place d’une table commune de discussion pour les enjeux touchant l’ensemble du Québec. Dans la même veine, pas plus tard que l’automne dernier, le ministère et les entreprises convenaient entre eux du partage des responsabilités de négociation quant aux matières normatives.

« Nous ne croyons pas que le ministre souhaite voir naître de nouvelles disparités régionales dans les conditions de travail, et par conséquent, dans la qualité des services, explique le vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Dany Lacasse. Au cours des années, par la négociation nationale, nous avons, entre autres, assuré un même haut niveau de formation pour tous les services préhospitaliers du territoire. Nous avons stabilisé la main-d’œuvre et l’emploi et nous avons su professionnaliser le secteur et moderniser les pratiques. C’est difficile d’imaginer que qui que ce soit souhaite un retour en arrière à cet égard. C’est pourtant ce qu’entraînerait un retrait du ministère. Nous ne laisserons pas faire ça. »

Photo : Clément Allard
Photo : Clément Allard

« Les syndicats du secteur préhospitalier ont donné mandat à notre comité de négociation provincial de défendre nos revendications communes auprès du ministère, rappelle le représentant du secteur préhospitalier à la FSSS–CSN, Jean Gagnon, et c’est ce que nous ferons. Qu’il s’agisse de la surcharge de travail, de l’organisation du travail ou encore des horaires de travail qui, dans certains cas, sont complètement désuets et inadéquats et mettent des vies en danger, nous avons l’obligation de trouver des solutions, maintenant. Il ne s’agit pas seulement d’améliorer nos conditions de travail, mais également d’assurer à la population de tout le Québec une même qualité de service, peu importe où on habite. Le ministère ne peut pas ignorer cette réalité. »

Les négos piétinent

Malgré l’annonce du ministre Barrette du 21 avril 2016 qui entendait remettre l’entièreté de la négociation dans les mains de la multitude d’entreprises du secteur, les négociateurs patronaux affirment n’avoir aucun mandat de la part du ministère pour faire avancer les négociations. Par conséquent, les travaux piétinent, plus de 15 mois après l’échéance de la convention collective.

Les 3600 salarié-es du secteur préhospitalier déploieront dans les prochains jours une série de moyens de pression afin de forcer les employeurs et le ministère à prendre leurs responsabilités pour faire débloquer les travaux sans tarder. Ces moyens de pression se poursuivront jusqu’à ce que les représentants syndicaux obtiennent une table pour négocier les priorités communes à l’ensemble du personnel du secteur préhospitalier.

Photo : Clément Allard
Photo : Clément Allard

 

La FSSS-CSN déplore la dégradation de l’état de santé des préposé-es aux bénéficiaires

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) fait le bilan de l’état de santé des préposé-es aux bénéficiaires un an après la réforme Barrette. Pour la FSSS-CSN, la dégradation des conditions de travail du personnel témoigne des ratés de la réforme du ministre Barrette.

Un nouvel exemple des ratés de la réforme Barrette

Un an après l’application du projet de loi 10 du ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, l’état de santé des préposé-es aux bénéficiaires se dégrade. Non seulement les compressions budgétaires se sont poursuivies en entraînant des abolitions de postes et une augmentation de la charge de travail, mais le projet de loi 10 a de plus complexifié le quotidien du personnel du réseau.

Les données collectées par la CSN auprès de plusieurs travailleuses et travailleurs rendent compte d’un constat alarmant. En effet, 30% des préposé-es interrogés ont reçu un diagnostic médical en lien avec une lésion psychologique et 32% ont reçu un diagnostic pour une lésion physique. Les préposé-es aux bénéficiaires représentent 15% du personnel du réseau, mais 35% des accidents déclarés à la CNESST.

Les témoignages recueillis apportent aussi un éclairage sur les conditions de vie des aîné-es dans les CHSLD. Les préposé-es sont à même de constater que les résident-es sont souvent laissés à eux-mêmes, victimes silencieuses des mesures d’austérité.

« La réforme Barrette, qui joint des compressions budgétaires à la création de mégastructures, dégrade l’état de santé des préposé-es aux bénéficiaires. Ces travailleuses et travailleurs sont aux premières lignes chaque jour et tombent de plus en plus au combat. Un an après l’entrée en vigueur de la réforme Barrette, rien ne va plus dans le réseau. La santé-sécurité au travail passe dans le tordeur et des milliers de travailleuses y laissent leur santé. La détresse des préposé-es est un indicateur fort des ratés de la réforme du ministre Barrette. Il doit y mettre un terme avant qu’il ne soit trop tard », lance Guy Laurion, vice-président de la FSSS-CSN.

19 mai : Journée des préposé-es aux bénéficiaires

La FSSS-CSN souligne le 19 mai la journée des préposé-es aux bénéficiaires en tenant des activités dans plusieurs établissements du réseau de la santé et des services sociaux.

« Il y a plus de 40 000 préposé-es aux bénéficiaires dans le réseau de la santé et des services sociaux. Ils sont les yeux et les oreilles du réseau. Ils méritent que nous soulignions leur travail exemplaire. Je profite de cette journée pour inviter le ministre Barrette à reconnaître officiellement cette journée », de conclure Guy Laurion.

Négociations collectives du secteur préhospitalier d’urgence

Actuellement en négociation, les travailleuses et les travailleurs du secteur préhospitalier, membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), entendent bien conclure des conventions collectives satisfaisantes, peu importe les divergences de vues entre les représentants patronaux et le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS). Le comité national de négociation du secteur préhospitalier poursuivra les objectifs de négociation que se sont donnés les travailleuses et les travailleurs du secteur, notamment en ce qui a trait aux revendications communes à tous les salarié-es du préhospitalier de tout le Québec.

De gauche à droite, Dany Lacasse, vice-président de la FSSS-CSN et responsable des secteurs privés, Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux et Jean Gagnon, responsable du secteur préhospitalier de la FSSS-CSN. Photo : Raynald Leblanc
De gauche à droite, Dany Lacasse, vice-président de la FSSS-CSN et responsable des secteurs privés, Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux et Jean Gagnon, responsable du secteur préhospitalier de la FSSS-CSN. Photo : Raynald Leblanc

Après des semaines de tergiversations aux tables de négociation, les syndicats attendent toujours un signal clair des employeurs pour un véritable démarrage des travaux. Les protocoles de négociation, étape préliminaire incontournable, ne sont même pas encore conclus à deux des trois tables de négociation du secteur. Sans convention collective depuis le 31 mars 2015, les syndicats du secteur préhospitalier sont prêts à augmenter la pression dès maintenant si cela s’avère nécessaire.

« Nos revendications communes sont connues. Nous avons fait preuve de beaucoup de patience et de compréhension depuis un an, rappelle le président de la FSSS–CSN, Jeff Begley. Selon nous, les contrats-budgets liant le Ministère et les entreprises sont reconduits au statu quo jusqu’en avril 2017 et il n’y a donc aucune raison pour que nous changions d’approche par rapport aux dernières négociations. Il nous apparaît évident que le Ministère a une responsabilité importante dans ces négociations, puisque c’est lui qui dégage les mandats sur les matières à incidence financière et qui est garant d’une certaine cohérence dans le secteur préhospitalier au Québec. Si les employeurs et le Ministère jouent une partie de bras de fer, nous, les paramédics, les répartiteurs, le personnel de soutien, qui assurons les services au quotidien, nous voulons une négociation de bonne foi, maintenant. »

Pour des services de qualité partout

« Nous ne pensons pas que le gouvernement peut se désengager de la négociation comme ça, en criant ciseaux, poursuit le vice-président de la FSSS–CSN, Dany Lacasse. Faut-il rappeler que c’est par l’action syndicale que ce réseau est passé d’extension lucrative des entreprises de pompes funèbres, dans les années 60, à un service professionnel et de fine pointe qui, en 2016, sauve des vies, chaque jour, chaque heure. C’est par la négociation collective que nous avons obtenu la mise en place de programmes de formation modernes et communs à tous les professionnels du secteur et que nous avons assuré une uniformité des conditions de travail et des salaires, partout au Québec. Avec notre mobilisation, notre travail rigoureux, nous avons forcé l’État à prendre ses responsabilités à cet égard et nous n’accepterons certainement pas de reculer de décennies. »

Photo : Raynald Leblanc
Photo : Raynald Leblanc

Ainsi, aujourd’hui, un enjeu central, tant pour le personnel du préhospitalier que pour la population, est sans contredit la question de l’organisation du travail, notamment au regard de la surcharge et des horaires de travail. « Dans les grands centres comme la région de Montréal, l’élastique est étiré au maximum, explique le représentant du secteur préhospitalier à la FSSS–CSN, Jean Gagnon. Dans les zones moins urbanisées, des horaires de faction, désuets et inadéquats, existent encore. À cause de ces horaires, un délai de plusieurs minutes s’ajoute au temps normal d’intervention des paramédics, car ils doivent d’abord se rendre de leur domicile à l’ambulance lorsqu’ils reçoivent un appel d’urgence. Ce sont certainement des problèmes qui concernent tout le Québec et nous entendons bien les solutionner d’une manière qui soit cohérente et qui respecte le droit de tous les citoyens et citoyennes à une même qualité de services, peu importe leur lieu de résidence au Québec. »

Photo : Raynald Leblanc
Photo : Raynald Leblanc

À propos

Les syndicats du secteur préhospitalier de la FSSS-CSN regroupent près de 3600 membres répartis sur tout le territoire québécois. La FSSS–CSN compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur préhospitalier et dans le secteur de la santé et des services sociaux.

La CSN est une organisation syndicale qui regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

La dégradation des conditions de travail du personnel de bureau

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) s’inquiète des impacts négatifs de la réforme Barrette sur le personnel de bureau et de l’administration. L’ensemble des mesures législatives mises en place par le gouvernement Couillard dégrade les conditions de travail et de santé du personnel, ce qui ne peut faire autrement que d’affecter les services à la population.

Une charge de travail grandissante et du personnel à bout de souffle

La méga fusion des établissements et les compressions budgétaires ont un impact direct sur les conditions de vie et de travail du personnel de bureau et de l’administration. Les taux d’absence maladie augmentent dans plusieurs établissements et témoignent des effets de la surcharge de travail sur le personnel, qui est de plus en plus épuisé et angoissé.

Cela a comme conséquence directe une hausse fulgurante, depuis un an, des absences pour cause de maladie. Dans certains établissements, le taux d’assurance salaire a doublé. On remarque aussi une augmentation de la prise de médicaments de 30 % chez les travailleuses et travailleurs du réseau qui souffrent de détresse psychologique et d’épuisement.

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« Le personnel de bureau et de l’administration du réseau de santé et de services sociaux tombe au combat, alors que la charge de travail ne cesse de s’alourdir.

Entre des compressions budgétaires de plusieurs millions de dollars et des réformes bureaucratiques, le travail des salarié-es, principalement des femmes, se complexifie de plus en plus. De plus, elles doivent composer avec des usagères et usagers qui s’impatientent de plus en plus, insatisfaits de ne pas avoir accès aux services. C’est souvent sur les épaules du personnel de bureau que cette pression se retrouve », explique Josée Marcotte, vice-présidente de la FSSS-CSN.

Le cafouillage de l’application du projet de loi 10

Un an après l’adoption du projet de loi 10, les problèmes liés à son application surviennent encore partout au Québec. Dans la région de Trois-Rivières, les fusions de services ont pour effet de forcer le déplacement du personnel de bureau et de l’administration. Cela a un impact important pour les communautés qui reçoivent moins de services de proximité et sur le bon fonctionnement du réseau. S’il est possible de livrer des services directs à la population, c’est en grande partie en raison des services administratifs.

À l’occasion de la Semaine du personnel de soutien administratif, la FSSS-CSN lance un cri d’alarme au ministre Barrette et lui demande de faire un bilan de sa réforme et de prendre la mesure de l’état de santé du personnel.

« La réforme Barrette est un cumul de promesses brisées. Les patient-es n’ont pas un meilleur accès aux soins et les relations de travail se dégradent. Le personnel est plus essoufflé que jamais. Et plutôt que d’assister à une réelle baisse du taux d’encadrement, nous voyons plutôt croître le phénomène de création de postes syndicables non syndiqués, une supercherie des employeurs pour octroyer des postes et maintenir du personnel d’encadrement à l’emploi en tentant ainsi de détourner les règles de la convention collective », de conclure Josée Marcotte.

Les travailleuses et travailleurs de bureau du réseau de la santé à bout de souffle !

Dans le cadre de la Semaine du personnel de soutien administratif, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) et le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-Du-Québec (CCATNQ-CSN) tiennent à souligner le travail essentiel des membres du personnel de bureau, des techniciens et professionnels de l’administration du Réseau de la santé et des services sociaux (catégorie 3). C’est aussi l’occasion de dénoncer les effets dévastateurs de la première phase de réorganisation menée par le Centre intégré de santé et services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue (CISSS-AT) et visant cette catégorie de personnel.

« Je ne sais pas comment je vais faire pour tenir jusqu’à la retraite »
Durant les mois de mars et avril, la FSSS-CSN a rencontré plus d’une centaine de salarié-es de la catégorie du personnel administratif dans le cadre d’une tournée de consultation. « Nous avons pu constater que partout les membres subissent un alourdissement marqué de leur charge de travail. De façon générale, les travailleuses et les travailleurs sont dans l’incapacité de prendre leurs pauses, arrivent plus tôt au travail et font des heures supplémentaires pour accomplir leurs tâches. Les abolitions de poste et le non-remplacement des personnes absentes sont notamment responsables de cette situation », précise Annick Trottier, vice-présidente régionale de la FSSS-CSN.

« Plusieurs personnes se demandent combien de temps elles vont pouvoir tenir. Certaines ont même évoqué le désir de démissionner, malgré l’ancienneté accumulée dans le réseau. Dans ce contexte-là, nous craignons que les gens vivent des situations d’épuisement professionnel à court ou moyen terme ou qu’ils préfèrent quitter le réseau de la santé. Nous avons aussi constaté que, de façon générale, l’employeur ne paie pas les heures supplémentaires à taux et demi comme il se doit ». dénonce Annick Trottier.

Encadrement déficient
« Depuis la réorganisation administrative découlant de la Loi 10, les gens ne s’y retrouvent plus. Les travailleuses et les travailleurs n’ont pas ou peu de contacts avec les cadres. Souvent, ces derniers ne connaissent même pas les tâches quotidiennes accomplies par les salarié-es sous leur propre responsabilité. Ce qu’on entend souvent de la part des travailleuses et des travailleurs c’est : « mon boss, c’est une boîte vocale ! » On nous a également signalé le fait que les personnes qui sont intégrées dans de nouveaux postes reçoivent souvent un encadrement et une formation déficients.

Les gens ne savent pas à qui s’en remettre pour obtenir des réponses à leurs questions. Cette situation est inacceptable, la direction doit s’assurer d’offrir une formation et un support adéquats », précise Johane Provencher, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs du CSSS Aurores-Boréales-CSN.

Arrêt du moratoire sur les affichages de postes
Selon Annick Trottier, cette situation pourrait être corrigée par l’ajout de personnel. « Pour cela, le CISSS-AT doit abandonner le moratoire sur les affichages de postes et ajouter du personnel formé là où les gens ne suffisent plus à la tâche. Dans plusieurs cas, l’abolition d’un poste ou le non-remplacement d’un départ provoque une répartition arbitraire des tâches, sans qu’une évaluation préalable des postes n’ait été faite. La FSSS-CSN fera circuler auprès de ses membres une pétition pour réclamer l’arrêt du moratoire. D’autres recours sont également envisagés, notamment des plaintes en fardeau de tâche. »

« Le moratoire sur les affichages de poste provoque aussi beaucoup d’insécurité. On craint que ces postes vacants n’existent bientôt plus. Au CSSS des Aurores Boréales, par exemple, seulement au port d’attache de Macamic, huit postes ont été abolis. Ces décisions, pour plusieurs, découlent de transfert de postes vers d’autres villes de la région. Des abolitions ont également été constatées ailleurs », ajoute Johane Provencher.

La Loi 10 pointée du doigt
La Loi 10 est, selon le CCATNQ-CSN, la principale source des problèmes actuels. « Nous avons abondamment dénoncé l’adoption de cette loi. Partout où les travaux de réorganisation battent leur plein, nous constatons que les conditions de travail se dégradent et la cadence devient insoutenable. Le CISSS-AT a récemment annoncé que les compressions budgétaires pour 2016 se chiffraient entre 25 et 30 millions de dollars. Il y a lieu de croire que les travaux de réorganisation affecteront bientôt l’ensemble des catégories d’emploi. Il est prévisible qu’à terme, cette situation affecte la qualité des services aux usagers. La possibilité de faire plus avec moins est toujours limitée par le facteur humain. C’est avec la santé de nos travailleurs et des usagers qu’on joue », dénonce Giacomo Bouchard, vice-président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec.

La FSSS-CSN représente plus de 2200 travailleuses et travailleurs dans le secteur de la santé en Abitibi-Témiscamingue. Pour sa part, le CCATNQ représente plus de 7000 membres répartis dans plus de 70 syndicats.

 

Semaine nationale du laboratoire médical

Cette semaine est l’occasion de rappeler le travail exemplaire que les techniciens et techniciennes de laboratoire accomplissent jour après jour dans les établissements de santé et de services sociaux. Grâce à leurs expertises et implication, des milliers de patientes et de patients obtiennent les résultats des tests qui permettront aux autres professionnelles de la santé de bien les soigner.

La CSN est à l’écoute et prend en compte leurs préoccupations pour les faire valoir auprès du gouvernement. Dans le cadre de cette semaine, nous devons lui rappeler l’importance de reconnaître votre contribution indispensable dans notre réseau public.

Nous sommes particulièrement préoccupés par le projet Optilab, le gouvernement ayant annoncé sa volonté de centraliser les laboratoires médicaux à travers ce projet. Nous croyons qu’une centralisation trop hâtive des laboratoires médicaux mettrait en danger l’expertise développée dans les établissements de santé et aurait un impact négatif sur la qualité des services.

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Un plan d’action pour contrer la centralisation abusive

Rappelons que la CSN a mis en place un comité de travail composé de techniciens et techniciennes de laboratoire pour étudier le projet Optilab et ses conséquences en tenant compte de vos préoccupations.
Le rapport de ce comité permettra de développer des actions pour défendre votre expertise et de nous assurer que la qualité des services à la population sera maintenue

Pour ce qui est des quelque 5000 techniciennes et techniciens et professionnelles qui travaillent dans les laboratoires, nous redoutons la fusion en mégalaboratoires régionaux de plusieurs services de laboratoires de biologie médicale où sont analysés des spécimens d’origine humaine. Cette centralisation
risque d’entraîner des délais importants dans l’analyse des spécimens, fait craindre des incidents en lien avec la stabilité ou la perte des spécimens, en plus de transformer de façon significative les conditions de travail du secteur.

C’est pourquoi, dans les prochaines semaines, nous lancerons un plan d’action pour mieux faire connaître les enjeux entourant le projet Optilab et pour faire valoir nos revendications sur la place publique. Encore une fois, nous assistons à une restructuration des services sans que les professionnel-les impliqués ne soient consultés sur les risques d’un tel projet et sur la redéfinition de l’organisation du travail.

Nous avons aussi demandé au comité patronal national de lancer les travaux du comité prévu à la convention collective sur la main-d’œuvre en technologie médicale, afin que nous puissions notamment discuter des enjeux entourant les fusions de laboratoires.

C’est d’abord et avant tout au ministre Barrette que nous devons nous adresser. Nous devons le confronter aux conséquences d’une telle centralisation. Il doit indiquer ses réelles intentions et rendre publiques les données sur lesquelles il se base.

Nous devons mettre la pression nécessaire à tous les niveaux pour que les préoccupations du personnel des laboratoires soient entendues. C’est bien ce que nous comptons faire dans les prochaines semaines. Il en va de la reconnaissance du travail du personnel du réseau public et de la préservation de services
publics de qualité.

Où sont les gains pour la population?

La mobilisation des derniers jours menée par les syndicats FSSS–CSN du secteur préhospitalier d’urgence aura forcé le ministre Gaétan Barrette à dévoiler ses intentions quant au financement des services préhospitaliers d’urgence au Québec. Pour la FSSS–CSN, représentant le personnel de ces services névralgiques partout au Québec, cette annonce est précipitée, car malgré certaines bonnes nouvelles, plusieurs zones d’ombre demeurent.

« Nous sommes d’accord pour améliorer la façon dont les services ambulanciers sont financés et gérés et nous partageons l’objectif du ministre d’obtenir une meilleure reddition de comptes et plus d’imputabilité, réagit le vice-président de la FSSS–CSN, Dany Lacasse. Malheureusement, nous ne voyons pas du tout en quoi cette réforme permettrait une amélioration des services et le ministre demeure muet sur ce qu’il entend faire des sommes qu’une optimisation du financement pourrait dégager. Notamment, rien n’est prévu pour s’attaquer aux enjeux de la surcharge de travail dans les grands centres comme Montréal–Laval ni aux horaires de faction, toujours en vigueur dans plusieurs régions, un système désuet et inadéquat tant en ce qui a trait aux services à la population qu’aux conditions de vie des paramédics. »

Les représentantes et représentants des syndicats du secteur se réuniront demain, à Montréal, afin d’étudier plus en profondeur les propositions ministérielles et convenir d’une position commune.

Inquiétudes
« Au niveau des négociations des conditions de travail, il y a de nombreuses incertitudes, enchaîne le responsable du secteur préhospitalier au sein de la FSSS–CSN, Jean Gagnon. Nous avons besoin d’un forum national pour discuter des matières qui concernent l’ensemble du personnel au Québec. Si l’intention du gouvernement est de réinstaurer des négociations entreprise par entreprise, cela constituerait un recul de plusieurs années. Or, selon nous, le secteur des services préhospitaliers a au contraire besoin d’une plus grande cohésion, de cohérence, d’une vue d’ensemble, notamment en ce qui a trait aux conditions de travail. Quel effet cette annonce aura-t-elle sur les négociations que nous menons actuellement pour le renouvellement des conventions collectives ? »

À propos
Les syndicats du secteur préhospitalier de la FSSS-CSN regroupent près de 3600 membres répartis sur tout le territoire québécois. La FSSS-CSN compte près de 130 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur préhospitalier et dans le secteur de la santé et des services sociaux.

La CSN est une organisation syndicale qui regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Non aux compressions

La FSSS-CSN souligne aujourd’hui la journée des Auxiliaires aux services de santé et sociaux. Elle diffuse une vidéo rendant compte de la réalité de ces travailleuses et travailleurs des soins à domicile, alors que les compressions budgétaires du gouvernement Couillard et la privatisation ont des impacts néfastes sur les services aux usagères et usagers.

Les Auxiliaires aux services de santé et sociaux (ASSS) sont des travailleuses et travailleurs qui effectuent des soins de proximité dans des milliers de domiciles au Québec. Par leur implication au sein des équipes multidisciplinaire et du suivi des plans d’intervention, elles contribuent au maintien et au développement de l’autonomie des usagères et usagers. Elles donnent notamment des soins d’hygiène à des personnes en perte d’autonomie qui peuvent ainsi demeurer à domicile. Dans les derniers mois, plusieurs reportages sont venus démontrer l’impact désastreux des compressions budgétaires sur les soins à domicile.

Chaque 11 avril, la FSSS-CSN souligne la journée des ASSS en rappelant leur professionnalisme et l’importance de leur travail auprès des usagères et usagers. Elle diffuse cette année une capsule vidéo qui démontre le dévouement, l’écoute et l’importance du développement de ce lien de proximité et de confiance auprès des personnes qui requièrent leurs services.

La journée du 11 avril est l’occasion de valoriser cette profession tout en soulignant les préoccupations légitimes soulevées par les ASSS, tant sur la question de la reconnaissance professionnelle que sur celle de la dispensation des services.

« Les Auxiliaires aux services de santé et sociaux se déplacent à domicile pour être les yeux et les oreilles du réseau auprès des usagères et usagers. En ce 11 avril, plutôt que de souligner le travail exemplaire de ces femmes et de ces hommes, le gouvernement Couillard s’entête à couper dans les budgets des soins à domicile. Ce sont les usagères et usagers qui paieront le prix de cette irresponsabilité! La meilleure manière d’assurer que celles et ceux qui veulent recevoir des soins à domicile puissent le faire, c’est d’investir dans nos services publics », explique Guy Laurion, vice-président de la FSSS-CSN.

 

Des délais de traitement de signalement inacceptables. Faut-il s’étonner des fugues par la suite ?

Les syndicats des centres jeunesse affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) et à la Fédération des professionnèles (FP-CSN) dénoncent les délais de traitement de signalement inacceptables dans ces centres et demandent un réinvestissement immédiat de la part du gouvernement ainsi que la fin des restructurations organisationnelles actuelles.

« Si l’on regarde les moyennes de 2014-2015 recueillies auprès du ministère de la Santé et des Services sociaux, les délais de traitement ne sont pas conformes aux exigences ministérielles dans aucune région du Québec. En Estrie, par exemple, il faut attendre plus de 57 jours entre le traitement d’un signalement et l’évaluation-orientation (c’est-à-dire, le premier contact entre l’intervenant du centre jeunesse et l’enfant ou la famille), alors que cela ne devrait pas dépasser huit jours. Pouvez-vous imaginer à quel point on peut se sentir abandonner par le système? », dénonce Mélissa Gaouette, vice-présidente à la FSSS-CSN.

« Si les cas les plus urgents sont traités adéquatement, il est triste de constater que les cas “moins prioritaires”, comme certains cas de négligence, de troubles de comportement, d’abus et de mauvais traitements psychologiques, sont souvent délaissés », explique Nancy Corriveau, vice-présidente à la FP-CSN. Les codes 3 s’aggravent et deviennent souvent des codes 2 ou des codes 1, faute d’avoir reçu des services adéquats.

Les centres jeunesse ont subi des compressions de 50 millions de dollars entre 2010 et 2014. Alors que les besoins sont criants et que les employé-es sont à bout de souffle, le gouvernement a choisi de prioriser la refonte des structures avec la création des CISSS et des CIUSSS, entrée en vigueur le 1er avril 2015. D’ailleurs, les chiffres d’aujourd’hui n’englobent pas les traitements depuis la mise en place de ces nouvelles structures à vocation médicale. Toutefois, déjà dans le rapport du vérificateur Lebon, déposé le 10 mars dernier à la suite des fugues reliées à l’exploitation sexuelle, on souligne que cette refonte a créé de la turbulence et de la désorganisation des services sur le terrain. Les chiffres de 2015-2016 sont donc attendus avec beaucoup d’intérêt et d’inquiétude.

« Au cours des derniers mois, l’attention médiatique s’est portée sur les cas de fugue, notamment au Centre jeunesse de Laval. Toutefois, il faudrait regarder tout ce qui cloche bien avant la fugue et il serait hypocrite de ne s’attarder qu’à ces cas », souligne la vice-présidente du Syndicat des employés du Centre jeunesse de Laval, Julie Perron Hamilton.

« La fugue est une finalité. C’est l’entrée dans le réseau qui est problématique. Et comme le mentionne le rapport Lebon, il est futile de penser réduire les fugues ou mieux accompagner les jeunes filles en cause, s’il y a, en même temps, fuite du financement et des compétences », conclut la présidente du Syndicat des travailleurs et travailleuses du Centre jeunesse de Montréal, Sylvie Théorêt.

Le démantèlement des services publics se poursuit

Pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), le nouveau budget du Québec poursuit en droite ligne avec les précédents, alors que le démantèlement des services publics se poursuit à coup de compressions budgétaires. Loin de mettre un terme aux mesures d’austérité, ce budget aura des effets directs sur les services reçus par la population dans le réseau de santé et de services sociaux et dans le réseau des services de garde éducatifs.
L’austérité en santé et services sociaux
Le budget déposé hier par le gouvernement Couillard entraînera des compressions budgétaires de plusieurs millions de dollars dans le réseau de santé et de services sociaux. Avec une croissance moyenne des investissements de 2,3%, alors que les augmentations des coûts du système sont de près de 5%, le gouvernement Couillard abandonne les usagères et usagers. Ce sont particulièrement les patientes et patients en santé physique, en déficience physique, en santé mentale, de même que la santé publique et les jeunes en difficulté qui paieront le prix de ces compressions. Le gouvernement abolit la taxe santé, pour mieux légaliser les frais accessoires, une manière tout aussi régressive de financer les soins de santé.

« Le gouvernement Couillard est résolu à démanteler notre système public de santé et de services sociaux. Il le fait en coupant année après année dans les budgets du réseau. Il le fait aussi en fusionnant les établissements pour mieux les contrôler, en légalisant les frais accessoires et en voulant mettre en place le financement à l’activité. On s’en rend bien compte maintenant, la réforme Barrette, c’est ni plus ni moins que la privatisation du réseau de santé et de services sociaux. Il existe pourtant des solutions qui permettraient d’assurer l’avenir de notre système public, par exemple de revoir le mode de rémunération des médecins et d’instaurer une assurance médicaments 100% publique », lance Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

Les familles dans le collimateur de l’austérité
Le gouvernement Couillard poursuit de plus son saccage du réseau des services de garde éducatifs à l’enfance. Alors que la pression se fait de plus en plus forte pour qu’il mette un terme aux compressions et qu’il revienne sur sa décision de moduler les tarifs des services de garde, il continue à favoriser les garderies privées. Sa décision de réduire la modulation des tarifs est nettement insuffisante, en plus de constituer un casse-tête administratif important pour les familles québécoises.
« Le gouvernement Couillard continue de piger dans les poches des familles dans son nouveau budget. L’ensemble des attaques qu’il met de l’avant ne fait que favoriser le développement des garderies privées. Il est pourtant démontré que le réseau des services de garde éducatifs, que ce soit dans les CPE ou les services de garde en milieu familial, offre les services de la meilleure qualité pour nos enfants. Le gouvernement s’entête à nuire à un joyau collectif qui permet le développement de notre société », de conclure Jeff Begley.

La CSN dénonce les coupes en santé et services sociaux

À la suite de l’annonce officielle des représentants du Centre intégré universitaire en santé et services sociaux de la Mauricie et du Centre-du-Québec (CIUSSS-MCQ) de coupes totalisant plus de six millions de dollars uniquement dans les services d’urgence de la région, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) s’insurge. En effet, ces nouvelles coupes ne peuvent qu’augmenter le temps d’attente des usagers et diminuer la qualité des services.

Le vice-président de la FSSS-CSN en région, Claude Audy, déclare que « c’est irréaliste de penser qu’on peut couper plus de six millions de dollars et ne pas diminuer la qualité. C’est vraiment une pente glissante. Déjà, on fragilisait les services d’urgence publics avec la fermeture de Cloutier-du Rivage et en les redirigeant vers un groupe de médecine familial (GMF) privé où l’on n’avait pas trouvé suffisamment de médecins, en plus on vient couper six millions en main-d’oeuvre. C’est clairement des coupures de services à la population. C’est sans compter l’optimisation des services engendrés par la création du CIUSSS à la suite du projet de loi 10. Ce n’est que le début ! Le ministre Barrette doit s’engager à préserver les services à la population et faire en sorte que ça cesse ! »

« Le temps d’attente est déjà trop long et en plus on vient limiter la capacité de service. On réduit de plus en plus les services en région. C’est inacceptable ! Ça ne peut que toucher les gens et particulièrement les plus vulnérables. Les risques de fermeture des urgences dans des petites municipalités comme Plessisville nous inquiètent grandement », de dire Paul Lavergne, président du Conseil Central du Coeur-du-Québec de la CSN.

Ces organisations tiennent à rappeler que le gouvernement applique toujours sa logique d’austérité dans le secteur de la santé et des services sociaux et qu’elles entendent la combattre sur tous les fronts.

Les délégués de la FSSS-CSN recommandent l’adoption de l’entente bonifiée

Réunis hier et aujourd’hui en conseil fédéral de négociation, les représentants syndicaux des 110 000 travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux membres de la FSSS-CSN ont décidé de recommander l’adoption de l’entente de principe intervenue mardi dernier avec le gouvernement du Québec pour le renouvellement de leur convention collective. La détermination de la FSSS-CSN a permis d’obtenir 80 millions de dollars supplémentaires pour améliorer le pouvoir d’achat des travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux.

Une entente de principe bonifiée

Cette entente de principe démontre que la détermination de la FSSS-CSN a permis d’obtenir un meilleur règlement. Cette entente contient toutes les dispositions prévues à l’entente de principe sectorielle conclue entre la FSSS-CSN et le Comité patronal de négociation du secteur, en décembre 2015, de même que tous les éléments négociés par le Front commun à la table centrale. Toutefois, les pourparlers des derniers jours menés par la CSN et la FSSS avec le gouvernement ont permis de bonifier l’entente, permettant à la fédération d’en recommander maintenant l’adoption auprès de ses membres. La nouvelle entente prévoit un investissement supplémentaire d’environ 80 millions de dollars d’ici le 1er avril 2020, pour les membres de la FSSS-CSN.

En particulier, la FSSS-CSN a obtenu une contribution supplémentaire de l’employeur au régime d’assurances. De plus, le gouvernement versera rétroactivement au 1er avril 2015 les primes visant à attirer et à retenir la main-d’œuvre dans les CHSLD, dans les départements avec des clientèles aux prises avec des troubles graves de comportement (TGC) et dans le Grand-Nord, ainsi que la prime de rétention versée aux psychologues.

« Tout au long de cette négociation, le gouvernement Couillard a sous-estimé la détermination de la FSSS-CSN. Le rejet de l’entente de principe en décembre dernier nous a permis d’arracher un meilleur règlement qui améliore le pouvoir d’achat des travailleuses et travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux », lance Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.
Équité salariale

La FSSS-CSN déplore toutefois que le gouvernement ait refusé toute ouverture quant au maintien de l’équité salariale pour le personnel en soins infirmiers et cardiorespiratoires.

« Pour nous, c’est une erreur de lier le dossier de l’équité salariale à celui de la négociation, poursuit Jeff Begley. Nous pensons que cela nuit à l’avancement des droits des femmes et que c’est tout à fait contraire à l’esprit de la loi. Nous devrons prendre les moyens nécessaires pour assurer qu’aucun gouvernement ne puisse agir de la sorte à l’avenir. »
Adoption

Les quelque 390 unités syndicales du secteur public de la FSSS-CSN devront maintenant se prononcer en assemblée générale sur cette entente de principe. Ces consultations se tiendront au cours des prochaines semaines.

La FSSS-CSN rejette l’entente de principe et poursuit la négociation avec le gouvernement

Au terme d’une consultation des assemblées générales dans l’ensemble des régions du Québec, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) rejette l’entente de principe intervenue avec le gouvernement Couillard. La FSSS-CSN demande par la même occasion la conciliation pour relancer la négociation.

Dans les dernières semaines, les syndicats du secteur public de la FSSS-CSN, représentant 110 000 travailleuses et travailleurs, ont rejeté l’entente de principe intervenue avec le gouvernement Couillard en décembre dernier. C’est 73 % des accréditations syndicales de la FSSS-CSN qui ont pris la décision de rejeter l’entente de principe. La FSSS-CSN entend ainsi poursuivre la négociation avec le gouvernement pour parvenir à améliorer le pouvoir d’achat des travailleuses et des travailleurs du réseau de santé et de services sociaux.

« Que le gouvernement Couillard se le tienne pour dit, la négociation en santé et services sociaux n’est pas terminée ! Nos syndicats envoient un message important au gouvernement : il est maintenant temps de revenir à la table de négociation pour convenir d’une entente satisfaisante. On ne peut accepter de laisser s’appauvrir convention après convention les travailleuses et les travailleurs du réseau de santé et de services sociaux sans réagir », explique Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

La négociation se poursuit

Depuis décembre dernier, la FSSS-CSN a interpellé le gouvernement à plusieurs reprises pour relancer la négociation. Plusieurs propositions permettraient de convenir d’une entente de principe négociée, notamment en ce qui concerne la question de l’équité salariale. La FSSS-CSN a adopté un plan d’action en instance cette semaine. Elle a de plus pris la décision de demander la conciliation et attend un retour du Ministère du Travail.

« Nous demandons la conciliation pour relancer de bonne foi la négociation. Nous voyons plusieurs perspectives pour améliorer les conditions de travail du personnel à la table sectorielle. N’importe quel autre employeur aurait l’obligation de retourner à la table pour tenter de trouver un règlement. Le gouvernement doit donner l’exemple et s’asseoir avec nous », de conclure Jeff Begley.

Cogir, le Groupe Savoie, le Groupe Sélection, Chartwell et autres propriétaires de résidences privées pour aînés sur la sellette

À l’occasion de la semaine de perturbations de la Coalition Main Rouge, près de 200 personnes provenant de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) et de centres d’hébergement privés pour aîné-es de la région de Montréal se sont réunies devant les bureaux du Regroupement québécois des résidences pour aîné-es (RQRA). « Respectez les travailleuses et travailleurs de vos centres ! » ont-ils scandé.

Des salariés qui en arrachent

« Le RQRA se targue d’être un chef de fil dans le secteur des résidences privées pour aîné-es, tant pour ses groupes membres que pour les décideurs politiques et pour la population en général, souligne le représentant du secteur des centres d’hébergement privés, Gilles Gagné. Pourtant, les conditions de travail de misère qui perdurent dans plusieurs de ces centres sont une véritable honte. La rémunération moyenne y frise le salaire minimum. Bien souvent, les employé-es ne disposent d’aucun régime de retraite ou de régime d’assurance ! » a-t-il dénoncé.

Selon un sondage mené par le RQRA lui-même, 95 % des résidentes et résidents des centres d’hébergement privés sont satisfaits des services qu’ils reçoivent. « C’est grâce au travail de cœur de ces syndiqué-es, surtout des femmes, que les personnes âgées dans ces résidences se sentent aussi bien traitées, enchaîne le président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Jeff Begley. Ces entreprises doivent commencer à reconnaître celles et ceux qui prennent soin de la population vieillissante du Québec, et se rendre compte que ces travailleuses syndiqué-es savent s’organiser, se faire entendre et se faire respecter ! »

Rappelons que quarante-trois accréditations syndicales d’établissements syndiqués à la FSSS-CSN à travers le Québec ont adhéré à une négociation coordonnée pour améliorer leur rapport de force face aux employeurs.

David contre Goliath

En 2015, le Réseau Sélection annonçait un investissement de deux milliards de dollars dans 30 nouvelles résidences pour aîné-es. Dix-sept nouvelles résidences seront construites en banlieue de Montréal, huit sur l’île elle-même et cinq autres ailleurs au Québec. « Les actions de l’entreprise sont actuellement évaluées à 1,2 milliard. Avec sa dernière annonce, le Réseau Sélection dit viser la création de 4000 emplois directs et vouloir tripler la valeur de son portefeuille d’ici cinq ans. Nous avons de petites nouvelles pour l’entreprise : dans l’équation, elle va devoir tenir compte des travailleuses et des travailleurs qu’elle compte embaucher pour prendre soin des personnes âgées et lui permettre de réaliser ses projets de grandeur. C’est non négociable ! », a lancé la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain, Dominique Daigneault.

Les travailleurs de la Roseraie de Sainte-Foy, qui appartient au Réseau Sélection, se préparent d’ailleurs à en découdre sérieusement avec l’entreprise qui refuse de répondre positivement aux demandes pourtant bien raisonnables de la négociation coordonnée.

À la Résidence Soleil Manoir Dollard-des-Ormeaux, où les salarié-es ont également décidé de participer à la négociation coordonnée, les choses sont également loin d’être au beau fixe. « L’employeur évoque un contexte économique difficile pour refuser de leur accorder l’augmentation de 1,50 $ de l’heure étalée sur trois ans. Rappelons-nous que ce même propriétaire, Eddy Savoie, révélait en 2014 détenir une fortune s’élevant à 1,5 milliard de dollars. Il faut dompter ce type d’employeurs qui n’ont aucune considération pour les gens qu’ils embauchent. Sans nous, ils ne sont rien », a conclu Guy Trichard, le président du syndicat des travailleuses et travailleurs de la région de Montréal.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Une autre entente se conclut au Saguenay

Une entente de principe respectant les paramètres de la négociation coordonnée a été adoptée à 100 % entre le syndicat et l’employeur au Monastère des Augustines. « Nous sommes satisfaits d’avoir obtenu l’augmentation de 1,50 $ de l’heure étalé sur trois ans, a commenté Gilles Gagné, le représentant du secteur des centres d’hébergement privés de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). Il n’était pas question que nous acceptions une offre salariale qui aurait été inférieure à ce montant. »

« Cette augmentation correspond à la demande commune de la négociation coordonnée, ajoute le vice-président régional de la FSSS-CSN, Gaston Langevin. Elle contribuera à améliorer la situation financière quotidienne des travailleuses et des travailleurs de ce secteur », a ajouté le vice-président régional de la FSSS-CSN, Gaston Langevin.

La convention collective existante inclut déjà la formation des employé-es et le comité de relations de travail, lesquels font tous deux l’objet de demandes de la négociation coordonnée.

Autres gains
Outre ces gains, le statut d’emploi à temps plein sera établi à 30 heures par semaine, le nombre de congés sociaux sera augmenté et les salarié-es pourront scinder leurs semaines de vacances en journées distinctes. De plus, les primes de soir et de nuit ont été majorées et les parties ont convenu d’introduire une clause prévoyant l’accès à une retraite progressive.

« La négociation coordonnée avance très bien dans la région, s’est réjoui le président du Conseil central du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Engelbert Cottenoir. La Maison des aînés Carré Nérée de Normandin a conclu la première entente provinciale et a été suivie par La résidence Saint-Alexis de La Baie. Et maintenant, c’est au tour des salarié-es du Monastère des Augustines de la Miséricorde de Jésus de s’entendre avec leur employeur. Dans la région, il ne reste que la résidence l’Émeraude de Roberval, dont la convention collective vient à échéance fin avril, à renouveler leur contrat de travail. Tous les employeurs visés par cette négociation à l’échelle du Québec doivent comprendre que les travailleuses et les travailleurs vont leur tenir tête jusqu’à ce qu’ils obtiennent une réponse favorable à leurs demandes », a-t-il conclu.

À propos de la FSSS-CSN
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

 

L’entente de principe à la résidence Le Renoir est adoptée

Les salarié-es de la résidence privée pour personnes âgées Le Renoir, qui appartient au groupe Cogir, ont adopté à 94 % l’entente de principe intervenue le 2 février dernier avec la direction de l’établissement. « Nous sommes satisfaits du contenu de l’entente qui répond à 100 % aux demandes communes de la plateforme de négociation coordonnée, a souligné la vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Nadine Lambert. Celles-ci consistaient notamment en une augmentation salariale de 1,50 $ étalée sur trois ans, à la mise en place d’un comité de relations de travail fonctionnel, à la formation systématique des employé-es et à la fixation de la date d’échéance de la convention collective au 31 mars 2018.

Concrètement
« Le rapport de forces des travailleuses et travailleurs de la résidence sera nettement amélioré, tout comme leur situation financière. La formation des salarié-es et le comité de relations de travail sont existent déjà au sein de cet établissement. Ils constituent des processus d’amélioration continue efficaces et des moyens d’identifier et de régler des situations problématiques avec leur employeur de façon paritaire », a enchaîné Gilles Gagné, le représentant du secteur des centres d’hébergement privés à la FSSS-CSN.

D’autres gains ont aussi été obtenus et concernent notamment la bonification des primes de soir et de nuit, l’ajout d’un échelon salarial au titre d’emploi de secrétaire/réceptionniste, le statut de temps complet à partir de 32 heures par semaine de travail de cinq jours, le renouvellement des uniformes et l’octroi du montant forfaitaire pour l’achat de souliers.

Faire front uni
« À Montréal, les résidences privées pour aîné-es se multiplient à vitesse grand V, a commenté de son côté la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN), Dominique Daigneault. Il est important que les travailleuses et travailleuses s’organisent pour faire valoir leurs droits. »

« La négociation coordonnée permet aux travailleuses et aux travailleurs de lancer d’une seule voix un avertissement aux employeurs de ce secteur : ceux-ci doivent se montrer respectueux de leurs employé-es, car c’est grâce à eux que leur clientèle peut recevoir des services de qualité », a finalement conclu le président du syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de Montréal (CSN), Guy Trichart.

À propos de la FSSS-CSN
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

La FSSS-CSN soutient qu’il faut agir pour les jeunes vulnérables

Les révélations des derniers jours concernant le Centre jeunesse de Laval démontrent qu’il est urgent d’investir, mais la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) estime qu’il ne s’agit pas d’un cas isolé et que le problème est beaucoup plus large.

Depuis plusieurs années, la FSSS-CSN sonne l’alarme. Les compressions budgétaires de plus de 50 millions de dollars au cours des quatre dernières années et l’application du projet de loi 10, qui modifie l’organisation et la gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux, sont en grande partie responsables des difficultés que traversent les centres jeunesse du Québec. Toute cette conjoncture rend le travail des intervenantes et des intervenants de plus en plus difficile.

« Il est urgent d’agir rapidement. Le Centre jeunesse de Laval n’est pas le seul centre qui manque de ressources pour agir. L’ensemble de nos centres jeunesse nous indique que le problème est criant partout, même si les cas sont moins médiatisés. Alors que les signalements ont augmenté de 16 % à Laval au cours de l’exercice 2014-2015, et de 5 % dans l’ensemble du Québec, il y a eu des coupes de 20 millions de dollars dans le réseau », soutient Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

De plus, depuis le dépôt du projet de loi 10, la FSSS-CSN a toujours cru que la mission sociale des CISSS et des CIUSS serait noyée à la suite des fusions des conseils d’administration et des directions administratives. L’aspect médical devient la seule priorité, au détriment du social. Un an plus tard, nous commençons à voir les conséquences, notamment dans les centres jeunesse et les centres de réadaptation.

Auparavant, dès qu’un problème grave se pointait à l’horizon dans un centre jeunesse, le conseil d’administration prenait normalement des mesures pour faire de la prévention avant que le problème ne tombe sur la place publique. Maintenant, il n’y a plus de conseil d’administration, donc il est très difficile de traiter en amont ces problèmes.

Nos membres ont des solutions. Cependant, il faudrait de l’écoute de la part d’une direction très centralisée sur le volet hospitalier. De plus, il faudrait réinvestir les sommes retirées au cours des dernières années.

 

 

Les 3200 responsables en services de garde en milieu familial membres de la CSN se mobilisent pour préserver le réseau éducatif

Réunies à Montréal le 3 février, les déléguées des 3200 responsables en services de garde (RSG) en milieu familial ont adopté un plan de mobilisation qui vise à freiner les nombreux reculs imposés par le gouvernement de Philippe Couillard dans les services de garde éducatifs subventionnés à contribution réduite. Elles invitent d’ailleurs leurs membres à participer activement aux différentes actions et rassemblements prévus dans une dizaine de villes au Québec, le 7 février prochain, dont un vaste rassemblement à Montréal. Moins affectées par les compressions de 120 millions de dollars imposées en 2016-2017, les RSG se disent victimes des modifications apportées l’an dernier par le gouvernement au chapitre de la tarification des services de garde, dont les effets vont grandement se faire sentir lors de la déclaration d’impôts des parents.

Véritable choc tarifaire, pourtant décrié par les libéraux lors des élections d’avril 2014, les hausses varieront selon le revenu familial et pourront atteindre au maximum environ 3300 dollars par enfant par année, soit une augmentation de 273 %. Or, en raison de l’impact des crédits d’impôt gouvernementaux, les RSG constatent que des parents ont dû choisir entre, d’une part, des services de garde éducatifs de qualité dispensés par les RSG dûment accréditées et, d’autre part, les garderies familiales non subventionnées et non régies. « C’est comme si, du jour au lendemain, les services de garde en milieu familial régis et subventionnés, qui ont mis plus de vingt ans à se construire, étaient devenus pour le gouvernement de simples garderies familiales puisqu’il tend à favoriser le recours aux garderies commerciales dont l’offre de services de qualité est loin d’être garantie », affirme Lucie Longchamps, représentante du secteur des RSG à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

Un récent recensement des places disponibles en milieu familial subventionné, mené dans 13 villes du Québec par la FSSS-CSN, a démontré que jusqu’ici 863 places étaient toujours vacantes, un phénomène nouveau, alors qu’il existait jusqu’à récemment une liste d’attente pour les parents désirant obtenir des places à contribution réduite. « C’est la première fois qu’autant de places sont devenues vacantes, renchérit Lucie Longchamps. Pour nous, c’est un signe que notre secteur vit un début de crise majeure qui va jusqu’à menacer l’existence même des responsables en service de garde.

Dans plusieurs cas, des RSG aux prises avec une baisse dramatique de leur revenu ont dû fermer leur service et se transformer en garderie familiale commerciale non subventionnée. Pour Dany Lacasse, vice-président de la FSSS-CSN et responsable du secteur privé, cette situation constitue un véritable signal que rien ne va plus dans les services de garde en milieu familial à contribution réduite : « Quand un gouvernement néolibéral est prêt à sacrifier l’avenir de nos enfants sur l’autel de l’austérité, il ne nous reste plus qu’à nous lever tous ensemble et à faire la bataille nécessaire et incontournable pour préserver notre réseau des services de garde. Et c’est à cette mission que nous allons consacrer nos énergies ».