Une victoire pour le syndicat

Mardi dernier, la direction du CISSS des Laurentides a annoncé sa décision de reporter, voire d’annuler, les abolitions de postes prévues pour le mois de septembre prochain qui allaient toucher les travailleuses et les travailleurs de la salubrité du l’Hôpital de Saint-Eustache (HSE).

« Depuis le début du mois de mai, nous avons mené une lutte contre la coupure d’une douzaine de postes à la salubrité, ce qui représente entre 10 et 16 % du personnel affecté à cette tâche primordiale. Nous sommes fiers de ce revirement de situation qui vient reconnaître la pertinence des arguments que nous avancions et de la mobilisation de nos membres depuis l’annonce de ces coupures », de préciser Dominic Presseault, président du Syndicat du CSSS du Lac-des-Deux-Montagnes–CSN.

« Rappelons qu’en 2005, l’entretien ménager a été chargé de s’occuper du nettoyage et de la désinfection des civières et de l’environnement des patients qui changent de département ou qui quittent le centre hospitalier. Cette meilleure répartition des tâches a eu pour effet de libérer les préposé-es aux bénéficiaires déjà débordés par leur trop lourde tâche, tout en raccourcissant la durée de la procédure. Chaque semaine, nous nettoyons et désinfectons environ 1000 civières, chambres et espaces avoisinants en respectant les standards de salubrité les plus élevés dans notre domaine », de souligner monsieur Presseault.

« Pour nous, mais également pour le secteur de la santé et des services sociaux, il s’agit d’une excellente nouvelle. Cette décision reconnaît l’approche des bonnes pratiques en matière de salubrité qui nous dictent qu’au lieu de niveler par le bas et de couper dans les budgets, il faut valoriser les mesures qui limitent la propagation des virus et des bactéries et qui, au final, sauvent des vies. Voici un autre exemple concret qui nous démontre clairement que l’action syndicale porte fruit », de déclarer Guy Laurion, vice-président de la catégorie 2 de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN.

« Nous saluons cette décision qui valorise l’expertise syndicale que nous avons développée dans le réseau de la santé et des services sociaux. Cet exemple nous démontre qu’à chaque fois où l’organisation du travail est questionnée, les femmes et les hommes qui sont au front tous les jours devraient faire partie de la réflexion et de la prise de décision », de conclure Chantal Maillé, présidente du Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides-CSN.

En 2013, les pratiques de l’équipe de salubrité du HSE avaient été validées par Raymond Chabot Grant Thornton puis validée à nouveau par Bruno Dubreuil, conseiller et cadre Hygiène et salubrité mandaté par le ministère, dans un rapport publié le 28 mai 2015,

À propos

Le Syndicat du CSSS du Lac-des-Deux-Montagnes–CSN regroupe 1150 membres affiliés à la FSSS–CSN et travaillant dans quatre installations principales. La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS), affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), est la plus grande organisation syndicale en santé et services sociaux. Elle représente près de 130 000 membres dans toutes les régions du Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les groupes de médecine de famille et le projet Optilab rencontrent de la résistance en Estrie

Dans le cadre de la campagne Ma place en santé, j’y tiens, de nombreux travailleuses et travailleurs du réseau de la santé se sont réunis aujourd’hui devant le CSSS du Granit pour protester d’une part contre le déplacement d’activités des CLSC vers les groupes de médecine de famille (GMF), et d’autre part contre le transfert des trois quarts des activités du laboratoire du CSSS du Granit, situé à Lac-Mégantic, vers le mégalaboratoire du CIUSSS de l’Estrie. Ils estiment ces mesures tout-à-fait contre-productives, d’autant plus que la population a été durement éprouvée au cours des dernières années.

Un personnel qualifié… et épuisé
« Le personnel de la région de l’Estrie n’a plus à faire la preuve qu’il possède toutes les qualifications pour effectuer les analyses et les prélèvements dans les règles de l’art. Il a à cœur d’offrir à la population des services de grande qualité et il est le seul à pouvoir bien s’acquitter de cette importante responsabilité. Pourtant, le ministre persiste et signe avec ce projet qui entraînera plusieurs pertes et transferts d’emplois vers Sherbrooke », a d’abord fait valoir Isabelle Bolduc, présidente du Syndicat de la santé et des services sociaux du Granit.

« Le gouvernement se fout éperdument de la grogne que suscite son projet et ira de l’avant en transférant pas moins de 77 % des activités du laboratoire de Lac-Mégantic vers le mégalaboratoire de Sherbrooke. Tous les patients, y compris ceux qui sont en attente de résultats importants pour leur santé, auront à subir des délais d’obtention de résultats allongés. Le transport des échantillons vers Sherbrooke aura comme conséquence plus de risques d’erreurs et des dépassements de délais recommandés pour l’analyse des échantillons. Il n’y a absolument aucun gain en efficacité à faire avec cette réorganisation », a poursuivi la vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Mélissa Gaouette.

Des impacts concrets sur le public
« Ce sont les patients de la région de Lac-Mégantic et des environs qui devront attendre plus longtemps pour obtenir leurs résultats et qui seront perdants sur toute la ligne dans cette concentration de l’expertise à 100 kilomètres d’ici. Le Lac-Mégantic est l’un des points les plus éloignés sur le territoire par rapport au centre hospitalier de Sherbrooke », a ajouté le trésorier du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie-CSN, Alexandre Simoneau, qui dénonce par ailleurs le très grand soutien que le gouvernement offre aux groupes de médecine de famille (GMF) : « Le gouvernement vient d’approuver 23 GMF en Estrie, sur 24 groupes qui en ont fait la demande. Autant dire que les travailleuses sociales, les psychologues, les physiothérapeutes et les nutritionnistes, notamment, toutes de précieuses ressources du secteur public, se trouveront à travailler désormais au bénéfice des médecins qui gèreront les GMF. »

« Les effets se feront sentir longtemps, trop longtemps, si rien n’est fait pour arrêter le ministre, a finalement conclu Jean Lacharité. Que fera-t-on des personnes qui n’auront plus accès aux services dans leur CLSC et qui se cogneront le nez aux portes des GMF ? On ne peut rester les bras croisés à attendre que le ministre vide les CLSC de leur personnel pour le rediriger, aux frais de la population, vers ces supercliniques privées à but lucratif. Cela réduira l’accès de trop de gens aux soins de santé : nous avons toutes et tous le droit de bénéficier des services pour lesquels nous payons notre juste part. »

À propos de la CSN
La CSN est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. Elle regroupeplus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Une caravane en tournée des établissements de santé en Estrie

À l’occasion de la campange Ma place en santé, j’y tiens, des travailleuses et des travailleurs de la santé et des services sociaux de la région de l’Estrie ont entrepris une tournée des établissements de santé afin de déployer des moyens de visibilité et de sensibilisation de la population et faire bloc contre la réforme du ministre de la santé et des services sociaux, Gaétan Barrette. « Cette tournée des établissements régionaux vise à manifester notre ferme opposition au projet du ministre de la Santé qui file tout droit vers la démolition de notre régime de soins universel. Depuis l’élection du gouvernement libéral, on assiste à des compressions sans précédent et à la privatisation grandissante des services. Nous sommes très inquiets de voir Gaétan Barrette faire cavalier seul dans cette entreprise, sans aucune forme de consultation, comme s’il n’avait de comptes à rendre à personne. Nous exigeons le débat public et nous n’en démordrons pas, que ça lui plaise ou non », a dénoncé d’entrée de jeu Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

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Enjeux et impacts
« Dans le réseau, toutes les catégories de personnel confondues subissent les effets des mesures Barrette. L’alourdissement de la charge de travail est énorme et a des effets concrets sur la qualité des services. Voir le ministre de la Santé tout faire pour donner au privé une emprise irrémédiable sur notre système de santé et services sociaux est extrêmement préoccupant », a enchaîné Mélissa Gaouette, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

« Le ministre tente de centraliser les services de soins psychosociaux qui ont fait leurs preuves autour d’une approche axée sur un modèle médical. Ce faisant, nous sommes en train d’assister au démantèlement pur et simple des CLSC et des services psychosociaux universels pour les populations vulnérables qui en ont besoin. Celles-ci risquent de peiner pour pouvoir obtenir les soins et services qui leur sont absolument nécessaires. Il faut l’arrêter à tout prix », a elle enchaîné Mélissa Gaouette.

« Nos services de santé et nos services sociaux, ce ne sont pas des business. Nous avons à cœur le bien-être des gens et cela ne peut pas se résumer à des colonnes de chiffres. Avec le démantèlement des CLSC ou les coupes dans la prévention et la santé publique, le gouvernement est en train d’imposer un modèle encore plus centralisé et éloigné de la population. Un modèle qui gravite de plus en plus autour des médecins et qui répond davantage à leurs besoins qu’à ceux des citoyennes et des citoyens. Nous ne voulons pas du modèle de Gaétan Barrette et il est hors de question que nous assistions passivement au saccage des services », a conclu le trésorier du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CSN), Alexandre Simoneau.

À propos de la CSN
La CSN est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le syndicat fait le point sur sa rencontre avec le cabinet de la ministre Charlebois

À la suite du décès d’un enfant connu des services de la protection de la jeunesse dans la région, la présidente du syndicat des technicien-nes et professionnel-les de la santé et des services sociaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean (FSSS–CSN), Nancy Poulin, ainsi que le vice-président régional et la vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Gaston Langevin et Mélissa Gaouette, ont rencontré des représentants de la ministre déléguée à la Réadaptation, à la Protection de la jeunesse, à la Santé publique et aux Saines habitudes de vie, Lucie Charlebois, pour lui réitérer leurs revendications.

« Cet évènement malheureux ne témoigne pas d’un problème qui se limite au Saguenay : il est le reflet d’une situation générale qui perdure à l’échelle du Québec et qui fait en sorte que les ressources manquent cruellement pour répondre aux besoins criants qui existent », a d’entrée de jeu souligné la présidente du syndicat, Nancy Poulin.

« Il est impératif que tout soit mis en place pour permettre aux intervenants de bien remplir le rôle de premier plan qui leur est dévolu et pour protéger la mission des centres jeunesse, malgré la réforme actuelle. Pour y arriver, nous demandons un réinvestissement important dans ces centres qui viendra corriger le gouffre créé par les compressions qui s’additionnent depuis des années en matière de protection de la jeunesse. Si on veut répondre à la demande, il ne sert à rien de lancer réorganisation après réorganisation : il faut plutôt s’assurer que les ressources soient suffisantes », a-t-elle poursuivi.

Rappelons que le 14 juillet dernier, la ministre Charlebois annonçait qu’elle confiait à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) des mandats d’enquêtes pour faire la lumière sur le contexte qui a conduit à ce drame. « Nous avons eu l’occasion de partager notre point de vue et nos préoccupations lorsque nous avons rencontré son cabinet. Une seconde rencontre est prévue lorsque les résultats des enquêtes seront rendus disponibles afin de discuter avec la ministre des moyens à mettre en place pour défendre la mission cruciale des centres jeunesse, qui est de protéger les enfants », a conclu Nancy Poulin.

À propos
Le Syndicat des technicien-nes et professionnel-les de la santé et des services sociaux du Saguenay – Lac-Saint-Jean (FSSS–CSN) représente actuellement plus de 700 technicien-nes et professionnel-les de la catégorie 4 au CIUSSS02, dont celles et ceux du Centre jeunesse. Il est affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) qui représentent 325 000 membres dont 120 000 proviennent du secteur public.

 

La FSSS conclut la négociation coordonnée dans les CHP au Saguenay–Lac-Saint-Jean

La Fédération de la santé et des services sociaux est fière d’annoncer la conclusion de la négociation coordonnée dans les centres d’hébergement privés de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

« L’entente que nous venons de signer avec la résidence l’Émeraude respecte les quatre demandes de la négociation coordonnée. Elle s’ajoute aux 13 autres sections locales qui ont conclu une entente et fait la preuve concrète qu’il est possible de s’entendre avec les établissements pour des conditions de travail acceptables qui viendront bonifier les services aux aîné-es », souligne d’entrée de jeu le vice-président régional de la FSSS–CSN, Gaston Langevin.

Les gains à la résidence l’Émeraude ne se limitent pas aux quatre demandes de la plateforme de négociation. Les employé-es ont obtenu une augmentation des primes de soir, de nuit et d’heures interrompues, un nouveau fonctionnement de la liste de rappel, une quatrième semaine de vacances après huit ans au lieu de neuf, une véritable banque de congés personnels et une banque d’heures de maladie qui permettra d’éviter les semaines d’attente à l’assurance-emploi, ainsi qu’un avancement plus rapide dans les échelons. « Ils ont amélioré leurs conditions sur toute la ligne », enchaîne le représentant du secteur des centres d’hébergement privés, Gilles Gagné.

Négociation-coordonnée-CHP

 

 

 

 

« Les établissements du Saguenay-Lac-Saint-Jean qui participent à la négociation coordonnée ont tous conclu le renouvellement de leur convention collective et en se sens, prêchent par l’exemple, a pour sa part commenté le président du Conseil central du Saguenay–Lac-Saint-Jean, Engelbert Cottenoir. Je lève mon chapeau aux travailleurs et travailleuses qui ne se sont jamais découragés et je souhaite de tout cœur que cette issue heureuse dans la région fera tache d’huile dans toutes les résidences participantes du Québec. »

« Nous avons le vent dans les voiles et nous ne lâcherons pas tant que tous les centres d’hébergement privés de la FSSS–CSN qui participent à la négociation coordonnée n’auront pas réglé leur convention. Je conseille aux centres récalcitrants de capter le message », conclut Gilles Gagné.

La négociation coordonnée
Quarante-trois accréditations syndicales ont uni leurs forces face aux employeurs du secteur afin d’améliorer le sort des quelque 2000 travailleuses et travailleurs concernés dans ce type de résidences en croissance constante. Elles demandent une augmentation salariale de 1,50 $ de l’heure sur trois ans, la création d’un comité de relations de travail opérationnel, la formation systématique des employés-es et une date commune d’échéance des conventions collectives. »

 

Les répondants médicaux d’urgence du CCSC accentuent leurs moyens de pression

En raison de l’inaction de l’employeur et de ses nombreuses demandes de recul à la table des négociations, les répondants médicaux d’urgence du Centre de communication santé de la capitale (CCSC) ont décidé aujourd’hui d’accentuer leurs moyens de pression. « Après plus d’un an et demi de négociation, l’employeur n’a pris aucun engagement face aux demandes syndicales. Les vis-à-vis patronaux n’ont visiblement pas de mandat pour discuter d’aspects importants de la convention, notamment en ce qui a trait aux augmentations salariales, et ils nous demandent pour aucune raison spécifique de faire des concessions importantes sur la question de l’horaire de travail régulier et de l’horaire des fêtes, de la durée de la période probatoire et de l’octroi des congés mobiles », a commenté Marjorie Guay, membre de l’exécutif.

Cette dernière insiste sur le caractère injustifié des demandes de l’employeur. « Les coûts pour chaque appel que nous effectuons sont peu élevés. Nous figurons parmi les moins chers au Québec, et nous ne sommes pas, par conséquent, dans une situation budgétaire précaire. Il est donc difficile de comprendre la position de l’employeur. »

Depuis plus de vingt ans, les RMU ont toujours eu les mêmes augmentations que les travailleuses et les travailleurs du secteur public. « Pourquoi cette fois-ci l’employeur se fait-il tirer l’oreille ? La nature même du travail des répondants médicaux d’urgence est cruciale pour la population. Pour cette raison, ils méritent le même traitement que les employé-es du secteur public », a pour sa part plaidé le secrétaire du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches, Yves Fortin.

Mobilisation-RMU

Moyens de pression
Bien qu’exaspérés, les RMU avaient choisi au début juin de se limiter à une grève administrative et de maintenir leur temps de travail à 100 %. « Nous maintenons tous les services auprès de la population parce que notre type d’intervention est trop important pour en faire un enjeu de négociation. Mais nous souhaitons de l’écoute et du respect de la part de l’employeur et pour cette raison, nous allons nous rendre plus visibles aux yeux du public », a renchéri Marjorie Guay.

Camion aux couleurs de la négociation, piquetage, costumes et autres moyens de pression feront partie des actions de visibilité que prendront les travailleuses et les travailleurs dans les prochaines semaines. « Aujourd’hui nous déménageons de locaux et nous en profitons pour attirer l’attention du public sur la situation qui est bloquée », explique aussi Marjorie Guay.

« Dans les prochaines semaines, les travailleuses et travailleurs vont poursuivre leurs actions et faire le nécessaire pour que la négociation avance et débouche sur une entente satisfaisante. Il faut que ça bouge et nous allons les appuyer dans cette voie », conclut le vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) et représentant du secteur privé, Dany Lacasse.

Les travailleurs du réseau de la santé de Thetford Mines lancent un autre message clair au ministre Barrette

Dans le cadre de la campagne Ma place en santé, j’y tiens, de nombreux travailleurs et travailleuses du réseau de la santé se sont réunis aujourd’hui devant l’hôpital de Thetford Mines pour protester contre le déplacement d’activités des CLSC vers les groupes de médecine de famille (GMF) et le transfert de 11 postes à temps complet vers le mégalaboratoire de Lévis. Ils en ont profité pour distribuer de l’information à la population et pour inciter les gens à signer la pétition Tous unis contre Optilab !

Un personnel qualifié… et épuisé
« Le personnel de la région de Thetford n’a plus à démontrer ses qualifications pour effectuer analyses et prélèvements dans les règles de l’art. Il a à cœur d’offrir à la population des services de grande qualité et il est le seul à pouvoir bien s’acquitter de cette importante responsabilité. Or, le gouvernement persiste et signe en transférant 11 postes qui affecteront une vingtaine de personnes, afin de mettre en place une structure beaucoup moins efficace pour les usagers », a d’abord souligné la présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs du CSSS de la région de Thetford (CSN), Lyna Marois. Celle-ci a par ailleurs profité de l’événement pour le répéter : les compressions budgétaires qui s’abattent année après année sur le réseau sont catastrophiques pour la charge de travail du personnel. « Les arrêts en raison d’épuisement professionnel dépassent des sommets. »

Des impacts concrets sur le public
« Tous les patients, y compris ceux qui sont en attente de résultats de tests importants pour leur santé, auront à subir des délais beaucoup plus longs pour l’obtention des résultats. Le transport des échantillons vers Lévis aura par ailleurs comme conséquence le dépassement des délais de conservation des échantillons. L’entêtement du ministre Barrette à aller dans cette voie nous inquiète profondément », ajoute le secrétaire du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches, Yves Fortin.

« Ici, à l’hôpital de Thetford, nous disposons de toutes les installations requises pour traiter dans les meilleurs délais les échantillons et transmettre le plus rapidement possible les résultats aux médecins. Avant d’être ministre, le docteur Barrette avait émis des réserves face à ce projet, car il redoutait la sécurité du transport et se questionnait sur l’efficacité d’un tel système. Pourquoi ce revirement ? Quelle raison empêche le gouvernement de stopper ce projet injustifié et insensé du ministre de la Santé ? Y a-t-il un pilote dans l’avion? », a lancé la vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN), Nancy Corriveau.

« Les effets se feront sentir longtemps trop longtemps, si rien n’est fait pour l’arrêter. Que fera-t-on des personnes qui n’auront plus accès aux services dans leur CLSC et qui se cogneront le nez aux portes des GMF ? On ne peut rester les bras croisés à attendre que le ministre vide les CLSC de leur personnel pour le rediriger, aux frais de la population, vers ces supercliniques privées à but lucratif. Cela réduira l’accès de trop de gens aux soins de santé : nous avons toutes et tous le droit de bénéficier des services pour lesquels nous payons notre juste part », a conclu le président de la CSN, Jacques Létourneau.

La FSSS signe la nouvelle convention collective pour ses 110 000 membres du secteur public

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) a signé hier la nouvelle convention collective qui s’appliquera pour les 110 000 travailleuses et travailleurs qu’elle représente dans le réseau public de la santé et des services sociaux.

La nouvelle convention collective de la FSSS–CSN, la plus grande organisation syndicale du secteur, entrera en vigueur le 10 juillet prochain. Cette signature est une étape importante d’une négociation difficile, où le gouvernement Couillard a tenté à chaque occasion de s’attaquer aux travailleuses et travailleurs qui œuvrent dans le réseau de la santé et des services sociaux.

Rappelons que c’est la FSSS–CSN qui a obtenu au cours de la négociation le retrait de l’ensemble des propositions de reculs patronaux à la table sectorielle. La poursuite de la négociation en mars dernier a de plus permis de convenir d’une entente de principe améliorée, dont plusieurs gains qui profiteront à l’ensemble du personnel du réseau.

À propos de la FSSS–CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS–CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Les travailleuses de la résidence Les Jardins de Jouvence en grève

Les travailleuses du centre d’hébergement privé Les Jardins de Jouvence ont pris la décision d’entrer en grève le 30 juin dernier pour faire débloquer la négociation visant à renouveler leur convention collective. La négociation qui traîne en longueur depuis deux ans achoppe sur plusieurs points. Les demandes syndicales visent à améliorer les conditions de travail et les services offerts aux résidentes et résidents.

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Les travailleuses ont pris la décision d’exercer la grève pour faire avancer la négociation, face aux offres méprisantes de l’employeur. Les travailleuses respectent les services essentiels et les soins aux résidents ne sont pas touchés. En mai dernier, elles rejetaient l’offre patronale qui avait pour objectif de les appauvrir. Rappelons que la rémunération moyenne dans ce secteur est de 12 $ de l’heure.

« Les travailleuses des Jardins de Jouvence entrent en grève pour se faire respecter. L’employeur doit comprendre que ses offres méprisantes sont l’unique raison pour laquelle les travailleuses doivent aujourd’hui exercer leur droit de grève. Si nous voulons améliorer les services donnés aux résidente et résidents des centres d’hébergement privés, nous devons absolument améliorer les conditions de travail des salarié-es qui y œuvrent. Ces femmes et ces hommes travaillent dans des conditions précaires et il faut que cela cesse. La CSN sera au côté de ces travailleuses pour faire débloquer la négociation », lance Guy Trichard, président du Syndicat des centres d’hébergement du Grand Montréal CSN.

À propos de la FSSS–CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS–CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Des économies présumées sur le dos des patients fragilisés

C’est avec colère et inquiétude que la CSN, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) et la Fédération des professionnèles (FP–CSN) prennent acte de la décision du CIUSSS du Centre-Sud de Montréal de transférer trois des dix programmes du Centre de réadaptation Lucie-Bruneau dans l’Ouest de Montréal.

Il s’agit pourtant du seul établissement répondant aux besoins des personnes qui souffrent de handicaps physiques ou neurologiques dans l’Est de l’Île. « C’est un bel exemple d’un manque flagrant de sensibilité à l’endroit des patients, pour réaliser des économies de bout de chandelle, seulement à court terme », dénonce Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

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En effet, pour des centaines de patients vulnérables, le transfert des soins dans l’arrondissement Outremont peut signifier près d’une heure additionnelle en transport adapté, plusieurs fois par semaine, alors que, déjà épuisés, ils tentent de se remettre d’accidents de toutes sortes. « Est-ce que certains patients, à bout de souffle, risquent d’abandonner leur traitement thérapeutique ou encore verront leur progrès physiques limités en raison de la fatigue provoquée par le transport interminable ? » questionne Nancy Corriveau, vice-présidente de la FP–CSN. La distance à parcourir, en provoquant stress et douleur, est en effet une barrière importante pour les usagers, comme en témoignent des usagers dans une vidéo produite par la CSN.

De surcroît, le gouvernement admet que huit lits seront coupés à cause de cette décision administrative. « On veut nous faire croire que les mégastructures du Dr Barrette visent à améliorer les soins. Comment compte-t-il s’y prendre en coupant des lits ? » lance avec dérision, Guy Laurion, vice-président de la FSSS–CSN. La réduction des lits en internat pourrait provoquer une pénurie de lits auprès de la clientèle lors des périodes d’achalandage plus élevées. Ce qui signifie une rupture de soins.

Abandonner l’Est de Montréal pour rénover dans l’Ouest

Le déménagement des programmes pour les blessés à la moelle épinière, pour les traumatisés crâniens et pour les blessés orthopédiques graves exigera la rénovation de l’Institut Gingras-Lindsay, situé dans l’arrondissement Outremont. Combien cela va-t-il coûter, alors que ces services surspécialisés sont déjà dispensés dans les locaux et dans un quartier parfaitement adaptés au Centre de réadaptation Lucie-Bruneau ? En effet, une étude de la firme MCE-Conseils révèle que les installations tels la piscine, le gymnase et les équipements de conditionnement physique sont primordiaux pour les traitements des patients dans le cadre des programmes de réadaptation du Centre Lucie-Bruneau. Disposer des mêmes installations à l’Institut Gingras-Lindsay apparaît impossible en raison du manque d’espace et des coûts importants que cela engendrerait.

Les explications comptables du CIUSS cachent-elles plutôt des motivations politiques ? « Dire que le gouvernement Couillard prétendait favoriser l’accès aux services avec sa loi 10… En vérité, la création de mégahôpitaux et les compressions à répétition qu’il impose au réseau compromettent jour après jour l’accès aux services de proximité, partout au Québec », de conclure Jean Lacharité.

Une autre lubie centralisatrice du Dr Barrette

La CSN craint que la réorganisation des laboratoires médicaux en Montérégie entraîne plus d’erreurs et de délais et qu’elle nuise à l’économie de la région. En ce qui a trait à la défense des droits et de la pratique professionnelle des technologistes médicales qui seraient touchées, la CSN veillera au grain, notamment par l’entremise d’un comité patronal–syndical prévu à la convention collective, portant sur les enjeux de main-d’œuvre en technologies médicales.

 Le projet « Optilab » reconfigure la carte des laboratoires médicaux au Québec en centralisant la plupart des analyses dans quelques laboratoires des grandes villes. Ainsi, les huit laboratoires médicaux publics de la Montérégie, dont celui de l’Hôpital Honoré-Mercier, verraient la majeure partie de leurs activités être transférées vers celui de l’Hôpital Charles-Lemoyne, à Longueuil. Le transport des échantillons prélevés à l’hôpital, dans les CLSC, les cliniques, les centres d’hébergement et les pharmacies de Saint-Hyacinthe et des alentours, serait assuré par le secteur privé.

« Conserver notre laboratoire médical à Honoré-Mercier est vital pour toute la population, explique la présidente du Syndicat des technicien-nes et des professionnel-les du CSSS Richelieu–Yamaska (FSSS–CSN), Lucy Mousseau, à l’occasion d’une manifestation tenue aujourd’hui devant l’hôpital. Ce sont nos patients de la région qui subiront des délais plus longs, ce sont tous les résidents de Saint-Hyacinthe et des environs qui seront perdants si on concentre toute l’expertise à 50 kilomètres d’ici. »

Craintes                  

La CSN craint qu’en multipliant les transports et la manutention, on assiste à un nombre accru de pertes et de dégradations des échantillons. Par conséquent, les délais quant au traitement des analyses, à la transmission des résultats, au suivi diagnostique et à l’amorce du traitement d’un patient seront plus longs. En cas de perte ou de détérioration de spécimens, des patients pourraient, par exemple, être obligés de se soumettre à une nouvelle biopsie ou autre intervention nécessitant une chirurgie. Pour les premières années du projet, les systèmes informatiques et de communication entre les intervenants ne seront prêts pour une telle centralisation. Par ailleurs, cette perte de services de proximité pourrait amener des technologistes médicales ainsi que des médecins et des cliniques spécialisées à déménager vers les centres où l’expertise sera concentrée.

« Pour nous, un laboratoire médical, c’est essentiel pour un centre de santé, ça fait partie intégrante de sa mission, renchérit la vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Mélissa Gaouette. Cette réforme est précipitée et nous pensons que toutes les conséquences n’ont pas été analysées adéquatement. Le CISSS forme un tout : un tel changement dans les laboratoires peut avoir des conséquences importantes sur les autres secteurs ou sur la population » La CSN revendique un moratoire sur le déploiement d’« Optilab » afin de mieux étudier le projet et d’associer les travailleuses et les travailleurs dans la recherche d’une alternative. « On nous dit que ça va permettre des économies mais nous sommes sceptiques car s’il y a plus d’erreurs, il faudra reprendre plus de tests et il y a tous les coûts de transport et de manutention qui doivent être pris en compte, et ce, sans compter l’allongement des périodes d’hospitalisations pour les patients qui en découlera. »

Coup dur pour l’économie

La réduction des activités au laboratoire médical de l’Hôpital de Saint-Hyacinthe signifie la perte de bons emplois pour l’agglomération. Seuls les tests jugés urgents continueront d’y être effectués, soit environ 30 % du volume actuel. « Le secteur public a toujours joué un rôle structurant et stabilisateur dans l’économie régionale, rappelle la présidente du Conseil central de la Montérégie CSN, Annette Herbeuval. Avec la fusion des établissements, et maintenant la centralisation des laboratoires, plusieurs emplois disparaîtront ou migreront vers Longueuil. C’est une perte nette pour la région et personne ne peut prétendre que les citoyennes et les citoyens de Saint-Hyacinthe en retireront de meilleurs services, au contraire. »

Un comité national patronal–syndical

Les transferts d’activités vers les laboratoires « serveurs », comme celui de Charles-Lemoyne, s’effectueront d’ici le printemps 2017. Il est difficile pour les syndicats d’avoir un portrait précis des changements qui s’opèrent ainsi que des travailleuses qui seront touchées. Il faudra notamment s’assurer que les techniciennes en laboratoire de Saint-Hyacinthe pourront joindre l’équipe de Longueuil et qu’elles pourront recevoir toute la formation nécessaire à l’utilisation des nouveaux appareils. C’est en partie pour pallier ce manque d’information que la CSN a obtenu des représentants patronaux la mise en place d’un comité national paritaire afin d’échanger de l’information et surtout d’aborder différents enjeux posés par « Optilab ».

Rappelons que la CSN mène campagne actuellement pour la défense du réseau public de santé et de services sociaux sous le thème, Ma place en santé, j’y tiens. Le maintien de laboratoires médicaux dans les communautés fait partie des enjeux de cette campagne.

Les salarié-es des CPE font connaître leurs demandes à la table centrale

C’est aujourd’hui que les travailleuses et les travailleurs des CPE feront connaître leurs demandes à la nouvelle table centrale dans le cadre des négociations en vue du renouvellement de leur convention collective échue depuis le 31 mars 2015. Les syndiqué-es des CPE membres de la CSN ont obtenu du ministère de la Famille la mise en place d’une table centrale qui regroupe également la majorité des associations patronales régionales, après plusieurs mois de pourparlers.

Il était important pour les salarié-es des CPE que le Ministère crée cette table nationale, afin que l’ensemble des travailleuses et des travailleurs du réseau obtiennent les mêmes conditions de travail, peu importe la région d’où elles proviennent. « Les CPE forment un réseau, il est important pour nous d’avoir les même conditions de travail peu importe notre provenance. Bien sûr, il existe des particularités régionales, c’est pour cela que certaines matières seront discutées au niveau local et régional », explique Louise Labrie, représentante du secteur des CPE à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

Profitant de la première rencontre de cette table centrale, le comité de négociation syndical a convenu avec les représentants de la partie patronale de faire connaître l’ensemble de leurs demandes qui ont été établies par l’ensemble des membres lors de tournées d’assemblées générales. « Les demandes ont été longuement réfléchies et débattues au sein de nos instances. Elles sont le fruit de consultations et de discussions où les membres ont pu se prononcer sur les conditions dans lesquelles la prestation de travail s’effectue. Nous espérons que la partie patronale saura y donner suite avec toute la considération que nous méritons », affirme Louise Labrie.

Pour la FSSS–CSN, il est clair que le gouvernement a l’occasion d’envoyer un signal positif aux travailleuses et aux travailleurs du réseau des CPE qui vivent les contrecoups des mesures d’austérité. Dany Lacasse, vice-président de la FSSS–CSN, pense que le gouvernement doit profiter des négociations actuelles pour montrer qu’il reconnaît le travail de ces salarié-es. « Les services de garde éducatifs, en particulier les CPE, ont vécu des mois difficiles et c’est l’ensemble du personnel qui subit la pression et le stress, le gouvernement doit maintenant profiter de l’occasion et régler rapidemment en répondant favorablement aux demandes des syndiqué-es », plaide-t-il.

Un comité patronal-syndical est mis sur pied

La Confédération des syndicats nationaux annonce la formation d’un comité provincial sur la main-d’œuvre en technologie médicale, ce qui permettra aux représentants syndicaux et patronaux d’échanger sur l’avenir de ces professions et de formuler des avis au ministère de la Santé et des Services sociaux. Entre autres dossiers qui y seront abordés, notons « Optilab », une vaste réorganisation engagée par le gouvernement visant la centralisation des services en biologie médicale et qui suscite de nombreuses craintes dans le réseau public de santé et de services sociaux.

Pour la CSN, « Optilab » comporte de multiples enjeux, non seulement pour les travailleuses et les travailleurs des laboratoires et du réseau de la santé et des services sociaux, mais pour toute la population, qu’il s’agisse d’accès à des services de proximité, de sécurité, d’environnement, d’efficacité, de respect des obligations professionnelles et de coûts.

Le transport des échantillons par des entreprises privées sur de longues distances, fait craindre la perte et la dégradation d’un nombre accru d’échantillons, ainsi que la multiplication d’erreurs de manipulation et une augmentation significative des délais de traitement. Il n’y a pas de système provincial de traçabilité des spécimens et le projet de système d’échange d’informations entre les laboratoires et avec les autres intervenants comme les médecins n’est pas optimal. Des cas d’erreurs ont déjà été mis au jour par Radio-Canada concernant des échantillons de l’Abitibi–Témiscamingue analysés au CUSM, à Montréal.

De plus, la CSN craint que cela contribue encore davantage à la dévitalisation de nombreuses communautés éloignées car du personnel serait appelé à quitter les régions et la perte de services de laboratoires dans les hôpitaux éloignés compliquera davantage les efforts de recrutement des établissements aux prises avec des pénuries de personnel.

Bien commun
Pour le vice-président de la CSN, Jean Lacharité, la formation de ce comité conventionné est une bonne nouvelle. « Nous utiliserons tous les leviers à notre disposition pour nous assurer que le bien commun sera la seule boussole guidant une réorganisation dans ce secteur absolument vital dans le réseau public de santé et de services sociaux. Je salue l’ouverture du comité patronal national de la santé et des services à discuter de ces enjeux avec les représentants du personnel. Il serait sage de la part du ministre Gaétan Barrette d’accéder à notre demande d’instaurer un moratoire sur le déploiement d’« Optilab » afin que nous ayons le temps d’en étudier sérieusement toutes les conséquences ».

Ce comité patronal-syndical est une initiative de la CSN. La vice-présidente de la FSSS–CSN, représentante des techniciennes, techniciens et professionnel-les, Mélissa Gaouette, considère que ce comité constituera un forum privilégié pour dégager une vision d’ensemble sur « Optilab » et tous les enjeux visant la main-d’œuvre en technologie médicale. « La raison première de cette lettre d’entente à la convention collective et du comité qui en découle, c’est évidemment de veiller à la défense adéquate des droits du personnel des technologies médicales et au respect de ses obligations professionnelles. Toutefois, en travaillant sur l’emploi, la formation, l’organisation du travail et sur les besoins actuels et futurs en terme de développement des ressources humaines, nous assurons à la population le maintien de services de qualité et accessibles, et leur renforcement ».

Solidarité
La vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN), Nancy Corriveau, souligne qu’un vent d’opposition souffle de plus en plus fort sur « Optilab ». « Le milieu socioéconomique se lève car la perte de tels services de proximité n’aidera en rien à revitaliser les communautés déjà fortement ébranlées par les effets des politiques d’austérité. Nous avons bon espoir qu’en poursuivant la sensibilisation et la mobilisation à tous les paliers dans ce dossier, nous pourrons convaincre le Dr Barrette que le réseau a tout avantage à travailler de concert avec les véritables spécialistes du domaine : celles et ceux qui oeuvrent au quotidien dans nos laboratoires ».

Ma place en santé, j’y tiens
« Optilab » compte au nombre des enjeux abordés par la CSN dans le cadre de la campagne Ma place en santé, j’y tiens ! Cette campagne de mobilisation et d’information vise à défendre les services publics de santé et de services sociaux contre la privatisation et l’effritement.

« Nos patients sont à risque »

À la suite du décès malheureux d’un patient survenu en mai à l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) a dénoncé avec vigueur aujourd’hui les risques encourus par les patients, conséquence directe des coupes budgétaires et des décisions administratives risquées prises par la direction du CIUSSS MCQ.

« En tout premier lieu, nous aimerions offrir nos sympathies à la famille de l’homme décédé à l’hôpital le mois dernier. Personne ne devrait avoir à terminer sa vie dans de telles circonstances et aucune famille ne devrait avoir à passer à travers ce genre d’épreuve », a affirmé d’entrée de jeu Nadine Lambert, vice-présidente de la FSSS–CSN et infirmière.

Patients à risque

Les coupes budgétaires de 49 millions imposées au CIUSSS MCQ mettent les patients à risque et forcent les travailleuses et les travailleurs à œuvrer dans des circonstances très difficiles. « Depuis environ un an, l’employeur impose le -1, c’est-à-dire que les équipes doivent s’occuper du même nombre de patients, mais avec une personne en moins, explique Nadine Lambert. C’est le cas dans plusieurs départements de l’hôpital, dont les soins intensifs ».

Le tout devient problématique – voire dangereux – lorsque les travailleurs et les travailleuses prennent leur pause ou doivent répondre aux situations d’urgence. Il ne reste tout simplement plus assez de personnel pour répondre adéquatement, dans des délais raisonnables, aux demandes des patients.

La direction au courant

Pourtant, à plus d’une reprise le Syndicat de la santé et des services sociaux Arthabaska-Érable (FSSS–CSN) a rencontré la direction de l’Hôtel-Dieu afin de lui faire part des risques sérieux engendrés par ses décisions administratives. « Nous avons décrit les impacts des coupes sur notre capacité à faire notre travail adéquatement. Nous avons expliqué les effets sur les soins rendus à nos patients et les dangers qu’ils encourent. Malheureusement, rien n’a changé, la direction préférant « gérer les risques ». Avant qu’un autre décès ne survienne, nous exigeons de la direction qu’un nombre adéquat de soignants soit affecté sur le plancher pour assurer à nos patients santé et sécurité », a pour sa part expliqué Annie Moreau, présidente du syndicat.

Malheureusement, la situation du CIUSSS MCQ n’est pas exceptionnelle. Partout au Québec, les pressions budgétaires imposées au réseau par le ministre Gaétan Barrette font en sorte que les ratios patients-soignants sont réduits et font augmenter les risques. « Qu’attend le ministre pour stopper l’hémorragie et réinvestir dans le réseau ? Un décès est un décès de trop », a conclu Nadine Lambert, vice-présidente de la FSSS–CSN.

 

Grève dans deux résidences privées pour aînés à Québec

Les travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés pour aîné-es La Roseraie et Les Maronniers, situés à Québec et à Lévis, ont déclenché la grève à minuit la nuit dernière. Ceux-ci avaient voté respectivement à 97 % et à 96 % en faveur de ce moyen de pression afin de protester contre l’intransigeance du Groupe Réseau Sélection face à leurs revendications.

« Rien ne va plus dans notre négociation avec les deux établissements du Groupe Sélection, déplore le président du syndicat régional et représentant du secteur des centres d’hébergement privés, Gilles Gagné. L’employeur ne veut rien savoir de nos demandes, même si elles sont très raisonnables et malgré le fait qu’il a tout à fait les moyens de régler rapidement. Il attaque aussi le syndicat en tentant de restreindre les mesures qui lui permettent de bien représenter ses membres. C’est indigne de sa part. »

Au cours des quelques rencontres de négociation, l’employeur a refusé catégoriquement d’accorder à ses employées une augmentation de 1,50 $ l’heure sur trois ans et de fixer la date de la fin de la convention au 31 mars 2018. « Réseau Sélection se targue d’être la plus importante entreprise privée québécoise, à la fois propriétaire, gestionnaire, développeur et acquéreur de résidences pour personnes âgées, dénonce le vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Denis Bertrand. Il est complètement aberrant de voir à quel point il a peu d’estime pour celles et ceux qui rendent ses activités possibles et qui mettent tout leur cœur à bien servir la clientèle âgée. »

Rappelons que la compagnie embauche 3000 employés et héberge 7500 résidents dans
33 résidences au Québec. Elle représente un actif de 1,2 milliard et a entamé la construction de 30 complexes pour aînés d’ici cinq ans dans la région de Montréal, soit un investissement de 2 milliards de dollars.

« Le vieillissement de la population, l’espérance de vie qui s’améliore et les compressions massives dans le réseau de la santé font augmenter la demande pour les centres d’hébergement privés. Ces résidences profitent de la suppression des milliers de lits dans le secteur public depuis les dernières années. Si le Groupe Réseau Sélection pense qu’il va pouvoir engranger les profits sur le dos des personnes ainées et tout en continuant à sous-payer ses employé-es, il se met le doigt dans l’œil. Les travailleuses et travailleurs ont prouvé leur ténacité : ils vont le talonner sans arrêt jusqu’à ce qu’il cède. Et nous serons avec eux pour les appuyer! », a conclu la présidente du Conseil central Québec Chaudière-Appalaches (CSN), Ann Gingras.

Sur la négo coordonnée
Rappelons que toutes les accréditations qui ont joint la négociation coordonnée demandent une augmentation salariale de 1,50 $ l’heure sur trois ans, la création d’un comité de relations de travail opérationnel, la formation systématique des employé-es et une date commune d’échéance des conventions collectives.

Le gouvernement favorise le privé au détriment des aîné-es

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) dénonce avec force l’annonce d’un appel d’offres pour 96 places d’hébergement privé faite hier par le ministre Gaétan Barrette. Pour la FSSS–CSN, cette annonce de privatisation est de mauvais augure pour les résident-es, alors que les conditions d’hébergement des aîné-es préoccupent grandement les Québécoises et Québécois.

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, était à Saint-Jérôme hier pour annoncer le lancement d’un appel d’offres de 96 places en CHSLD privé non conventionné. Cette annonce intervient moins d’une semaine après le dépôt du rapport de la commission parlementaire sur les conditions de vie des adultes hébergés en CHSLD. Ce rapport aux conclusions unanimes recommande notamment d’augmenter le personnel pour offrir des soins de qualité aux aîné-es et de stabiliser les équipes soignantes. L’annonce du ministre va complètement dans le sens contraire.

« Le gouvernement fait encore le choix de se dégager de sa responsabilité de prendre soin des personnes âgées en perte d’autonomie en les abandonnant aux mains du plus bas soumissionnaire. Comme c’est toujours le cas lorsqu’on marchande ainsi la santé, ce sont les aîné-es qui en paieront le prix. Ça va complètement à l’encontre des recommandations faites par la commission parlementaire, à l’effet de revoir à la hausse le ratio de personnel par patient, d’augmenter les soins aux patients et de stabiliser le personnel. Ce n’est certainement pas en confiant des aîné-es à un promoteur privé qu’on parviendra à faire ça, alors qu’on sait déjà que ce modèle implique des effectifs réduits au strict minimum, des conditions de travail détériorées et donc un fort taux de roulement de personnel », explique Guy Laurion, vice-président de la FSSS–CSN.

Préserver les services publics dans les Laurentides
« Les expériences de privatisation en santé et services sociaux sont des échecs. Se tourner vers le privé, c’est voir se dégrader la qualité des soins et des services, en plus de perdre le contrôle qui permet une bonne surveillance. Ce n’est certainement pas le temps de poursuivre sur cette voie », lance David Deschâtelets, vice-président régional de la FSSS–CSN.

« Les besoins de soins de longue durée sont importants dans les Laurentides. La meilleure façon d’améliorer les soins aux aîné-es, c’est de miser sur le public. C’est là que nous avons le personnel le mieux formé. C’est là que nous avons les mécanismes pour juger de la qualité des soins », rappelle Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides (CCSNL–CSN).

La CSN a récemment lancé la campagne Ma place en santé, j’y tiens, qui vise justement à dénoncer la privatisation tranquille du système public de santé et de services sociaux.

Les syndiqué-es du Bas-Saint-Laurent règlent l’ensemble de leurs conventions collectives

Les travailleuses et les travailleurs des centres d’hébergement privés pour aîné-es, Investissement GL et la résidence Saint-Louis, ont adopté respectivement à 96 % et à 92 % leur entente de principe. Ces deux ententes respectent les quatre demandes communes de la négociation coordonnée.

« Les salarié-es ont tenu leur bout, a souligné d’entrée de jeu le président du syndicat, René Dextraze. En plus d’obtenir 1,50 $ de l’heure sur trois ans, l’échéance de la convention collective au 31 mars 2018, la formation systématique et un comité de relations de travail fonctionnel, ils sont aussi allés chercher des gains supplémentaires qui vont améliorer leur vie au travail. »

À ce titre, les employé-es d’Investissement GL ont aussi obtenu des gains sur le plan des congés de maladie, des congés sociaux et des congés fériés. Ceux de la résidence Saint-Louis ont pour leur part réalisé des avancées en ce qui a trait au cumul de l’ancienneté lors d’absence pour maladie et de mise à pied et sur la question du fractionnement des vacances.

C’est réglé au Bas-Saint-Laurent
Ces deux règlements viennent conclure la négociation dans les quatre résidences du Bas-Saint-Laurent qui participaient à la négociation coordonnée de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

« Je lève mon chapeau aux travailleuses et aux travailleurs des résidences privées de la région. Leurs revendications ont porté fruit. Ces ententes illustrent à quel point l’union des forces au sein d’une négociation coordonnée fonctionne bien », a enchaîné la présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent, Nancy Legendre.

« Les syndiqué-es des centres d’hébergement privés de la FSSS–CSN ont décidé, collectivement, qu’ils allaient améliorer leur sort, et ils y sont parvenus. Ces ententes auront des incidences concrètes sur leur vie de tous les jours », a aussi ajouté le vice-président régional de la FSSS–CSN, Daniel Charette.

« C’est une victoire. Nous allons maintenant nous assurer que l’ensemble des syndiqué-es qui prennent part à la négociation coordonnée règlent leur entente en tout respect de nos revendications communes. On s’en fait un point d’honneur », a conclu le représentant du secteur des centres d’hébergement privés de la FSSS–CSN, Gilles Gagné.

À propos de la FSSS–CSN
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Dans la région, le Conseil central du Bas-Saint-Laurent rassemble environ 10 000 syndiqué-es issus des secteurs public et privé, dont environ 130 membres dans le secteur des centres d’hébergement privés.

La demande de moratoire rallie de plus en plus de gens

La Confédération des syndicats nationaux présente aujourd’hui à l’Assemblée nationale une pétition signée par près de 10 000 personnes en quelques semaines, réclamant un moratoire immédiat sur les transferts de professionnel-les des CLSC vers les Groupes de médecine de famille (GMF), des entités à but lucratif. Pour la CSN, ces transferts mettent à mal les CLSC et nous éloignent de l’objectif que tout le monde devrait partager, soit d’assurer à toute la population un accès universel à des services sociaux de qualité dans leur communauté.

« De plus en plus de voix s’élèvent contre cette mauvaise idée, indique le vice-président de la CSN, Jean Lacharité. Ce ne sont plus seulement les travailleuses et les travailleurs qui sont aux premières loges des services à la population qui sont inquiets, mais aussi des ordres professionnel-les, des chercheurs, des groupes communautaires qui travaillent avec des clientèles vulnérables, pour ne nommer que quelques exemples. On voit maintenant des établissements reconnaître publiquement que ces transferts sont précipités et qu’il faut se donner plus de temps pour en évaluer les conséquences négatives pour la population qui a droit aux services comme pour le personnel touché. Il serait sage que le Dr Barrette arrête de banaliser ces inquiétudes légitimes et qu’il ordonne un moratoire immédiat sur ces transferts mal avisés ».

Ces transferts constituent un drainage de ressources humaines et financières du secteur public vers le secteur privé car le gouvernement paiera non seulement les salaires de professionnel-les à l’emploi des GMF mais en plus il financera l’aménagement de nouveaux locaux dans ces cliniques privées à but lucratif.

La CSN craint par ailleurs des problèmes d’accès aux services pour la population, en particulier les plus vulnérables qui n’ont pas accès aux GMF. De plus le modèle d’interdisciplinarité des CLSC qui repose sur l’autonomie professionnelle des salarié-es a fait ses preuves. Or dans les GMF, ces professionnel-les seront au service des médecins. Enfin, les travailleuses sociales et autres professionnel-les que le Dr Barrette entend transférer ne seront pas remplacés dans les CLSC, ce qui n’aidera certainement pas les professionnel-les qui demeureront au public à faire face à des listes d’attente qui s’allongent sans cesse.

Mobilisation
« Notre mobilisation porte tranquillement ses fruits, se réjouit tout de même la vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN), Nancy Corriveau. Nous continuerons à tout mettre en œuvre pour garder ce dossier dans l’espace public tant qu’un moratoire complet ne sera pas déclaré. De nouvelles opérations de visibilité et de sensibilisation débutent aujourd’hui même devant le CLSC La source, à Québec, et se transporteront dans toutes les régions du Québec dès la semaine prochaine. Nous participerons aux séances publiques des conseils d’administration des établissements afin d’obtenir des engagements pour qu’aucun nouveau transfert de ressources n’intervienne dans ces conditions ».

Pour la vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux, Mélissa Gaouette, un moratoire doit servir à étudier des alternatives comme le renforcement des CLSC. « La méthode Barrette, c’est d’imposer une vision du haut vers le bas sans égard aux idées de ceux et de celles qui travaillent sur le terrain. C’est bien dommage parce que des moyens d’améliorer l’accessibilité pour la population, les travailleuses et les travailleurs en connaissent plusieurs. Dans bien des cas, ces solutions permettraient de mieux utiliser les ressources disponibles afin de permettre un réinvestissement là où c’est nécessaire. Quand le ministre de la Santé et des Services sociaux va-t-il comprendre que les meilleurs allié-es dans la défense du droit à la santé pour toutes et tous sont les travailleuses et les travailleurs du réseau qui sont confrontés quotidiennement à la détresse de la population et qui vivent quotidiennement les impacts de ces décisions ? »

Journée du personnel des services auxiliaires et de métiers

La CSN a toujours été au cœur des luttes pour le maintien et le développement des services auxiliaires dans les établissements publics de santé et de services sociaux. C’est par sa détermination et par l’appui incontestable des syndicats qu’elle est parvenue,au fil des ans, à mettre en échec des tentatives de privatisation et ainsi conserver des emplois et une expertise dans le secteur public.

 

 

Une orientation clairement hostile aux salariées du réseau

Le réveil a été brutal pour de nombreuses travailleuses et de nombreux travailleurs du réseau des CPE. Le ministère de la Famille a annoncé que l’ allocation de transition, devant permettre d’atteindre « (…) plus d’efficience et de maintenir la qualité des services (…) » allait pouvoir servir à financer les licenciements d’employé-es. Ces sommes pourront servir au paiement des indemnités de départ ou des frais juridiques pour faire face à d’éventuels recours.

La CSN constate que ces exemples, concernant les fins d’emplois, n’étaient pas dans la première version des Directives concernant l’allocation de transition- questions et réponses datée du 30 mars. Celle-ci avait d’ailleurs fait l’objet de plusieurs critiques, entre autres, celle sur la suggestion de recourir à des firmes de consultants en gestion. Alors que des CPE annoncent des mesures drastiques pour s’ajuster aux compressions, comme en témoigne la fermeture de l’installation Minime du CPE Mini-fée dans Montréal-Nord, voilà que le Ministère les informe que des sommes pourront servir à financer les congédiements. « Le message est clair, le ministère considère que les travailleuses et les travailleurs du réseau des CPE sont une entrave à l’optimisation et à l’efficience, et que des économies peuvent se faire sur leur dos, en octroyant même des sommes pour y parvenir. Alors que c’est le contraire, ces travailleurs contribuent à l’efficience du réseau. Tout cela dans le contexte où les représentants des travailleuses et des travailleurs en CPE entament la négociation avec le Ministère en vue du renouvellement de leur convention collective » dénonce Dany Lacasse, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

Alors que la Semaine nationale des services de garde éducatifs en CPE et en milieu familial a débuté avec l’annonce de la fermeture de l’installation Minime, voilà maintenant qu’elle se termine par cette nouvelle. Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN est outrée par l’attitude du gouvernement dans le dossier. «Cette semaine, les travailleuses et les travailleurs, au lieu de recevoir plus de reconnaissance, ont compris qu’ils ne sont pas indispensables aux yeux du ministre. On est prêt à les tasser sans égard à la qualité de leur travail et à leur dévouement pour nos tout-petits. C’est honteux, en s’attaquant au personnel on attaque également la qualité des services éducatifs offerts aux enfants. » Cette mesure s’ajoute aux hausses de de contribution parentale, aux compressions et aux autres modifications aux règles budgétaires qui fragilisent la pérennité des CPE et l’universalité des services.

La CSN entreprend une mobilisation de 24 heures pour la défense d’Un réseau qui fait grandir. Depuis 13 h aujourd’hui à Québec devant l’Assemblée nationale, des travailleuses et des travailleurs du réseau des services de garde éducatifs en CPE, en milieu familial et en milieu scolaire tiennent une vigile de 24 heures pour dénoncer les mesures du gouvernement. « Samedi, une manifestation viendra clôturer cette vigile, il est plus que jamais nécessaire de se mobiliser pour la sauvegarde de nos services de garde éducatifs », conclut Véronique De Sève.