Manifestation contre la réforme Barrette à Trois-Rivières

Dans le cadre de la campagne Ma place en santé, j’y tiens, environ 300 travailleuses et des travailleurs de la santé et des services sociaux de la région de la Mauricie ont tenu un barbecue festif afin de se faire entendre contre la réforme du ministre de la Santé et des services sociaux, Gaétan Barrette.

« Cet événement vise à manifester notre ferme opposition au projet du ministre de la Santé qui file tout droit vers la démolition de notre réseau de soins universels. Depuis l’élection du gouvernement libéral, on assiste à des compressions sans précédent et à la privatisation grandissante des services. Et nous ne sommes pas alarmistes!

Chaque jour apporte une nouvelle illustration de privatisation du réseau. Tout récemment, par exemple, le ministre annonçait 22 millions d’investissements visant exclusivement à développer les services privés à domicile. Pourtant, il est urgent d’investir dans le système public de santé et de services sociaux pour répondre efficacement à la demande grandissante de soins. Si on n’arrête pas le gouvernement maintenant, les lendemains seront très durs pour la population », a dénoncé d’entrée de jeu Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

Enjeux et impacts
« Toutes les catégories de personnel confondues dans le réseau de la santé et des services sociaux subissent les effets des mesures Barrette. L’alourdissement de la charge de travail est énorme et a des effets concrets sur la qualité des services. Voir le ministre de la Santé tout faire pour donner au privé une emprise irrémédiable sur notre système de santé et services sociaux est extrêmement préoccupant », a enchaîné Frédérick Beaulieu, président du Syndicat du personnel de bureau du CSSS de Trois-Rivières FSSS–CSN

« Le ministre tente de centraliser les services de soins psychosociaux qui ont fait leurs preuves autour d’une approche axée sur un modèle médical. Ce faisant, nous sommes en train d’assister au démantèlement pur et simple des CLSC et des services psychosociaux universels pour les populations vulnérables qui en ont besoin. Celles-ci risquent d’avoir du mal à pouvoir obtenir les soins et services qui leur sont absolument nécessaires. Il faut l’arrêter à tout prix », a poursuivi Frédérick Beaulieu.

« Nos services de santé et nos services sociaux, ce ne sont pas des business. Nous avons à cœur le bien-être des gens et cela ne peut pas se résumer à des colonnes de chiffres. Avec le démantèlement des CLSC ou les coupes dans la prévention et la santé publique, le gouvernement est en train d’imposer un modèle encore plus centralisé et éloigné de la population. Un modèle qui gravite de plus en plus autour des médecins et qui répond davantage à leurs besoins qu’à ceux des citoyennes et des citoyens. Nous ne voulons pas du modèle de Gaétan Barrette et il est hors de question que nous assistions passivement au saccage des services », a conclu Loraine Dugas, vice-présidente du conseil central du Cœur-du-Québec (CCQ–CSN).

À propos de la CSN
La CSN est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Une autre réforme insensée !

Depuis la fusion des établissements de santé et services sociaux en Estrie, le CIUSSS Estrie – CHUS a comme objectif de fusionner les programmes de la déficience physique, la déficience intellectuelle ainsi que le trouble du spectre de l’autisme.

Ainsi, le programme ressources résidentielles d’hébergement ainsi que le sous-programme retard global de développement du programme enfant adolescent font actuellement l’objet d’une fusion avec des équipes du CRDITED Estrie, où des déménagements sont à prévoir.

« Nous craignons que ces décisions aient des impacts négatifs sur la clientèle que nous desservons et ultimement sur notre mission comme centre de réadaptation physique. Nous savons que la direction cherche actuellement à revoir comment les services peuvent être donnés différemment. Si nos collègues de travail sont appelés à prendre sous peu dans leur charge de travail une clientèle en déficience intellectuelle, en plus de leur clientèle déjà existante en déficience physique, comment pourrons-nous maintenir la même qualité et intensité de service auprès du public ? » déclare M. Martin-Pierre Mercier, président du Syndicat des salariés du Centre de réadaptation Estrie (SSCRE-CSN).

« Nous nous expliquons mal cette réorganisation de services. En effet, augmenter les services pour une clientèle est fort louable, cependant, en priver une autre pour autant c’est déshabiller Paul pour habiller Pierre! » ajoute Mme Julie Bolduc, vice-présidente du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CCSNE-CSN).

« Les derniers mois nous ont malheureusement donné raison ! Nous assistons aux effets néfastes que nous appréhendions avec les réformes dans les services sociaux et de la santé du gouvernement libéral. En effet, outre le chambardement au niveau du personnel de la santé et des services sociaux, nous sommes à même de constater des fusions de missions qui attaquent la spécificité et entraînent une perte d’expertise qui a un impact négatif pour la population. Le sous-financement et la restructuration actuelle ont des effets désastreux sur l’accessibilité et la qualité des services », s’indigne Mme Mélissa Gaouette, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

À propos
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte près de 6000 membres dans la région de l’Estrie.

Le CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue n’a pas encore compris

Le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec (CCATNQ–CSN) et la vice-présidente régionale de la FSSS–CSN confirment que la CSN répond « présents » à la convocation envoyée en catastrophe par le Direction des programmes en santé mentale et dépendance du CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue, le jeudi 8 septembre 2016 à 16h08.

Pour le vice-président du conseil central, Donald Rheault : « Depuis l’implantation de la Loi 10, de la réforme Barrette, il y a maintenant plus d’un an, nous avons été les chiens de garde  des services de santé pour la population. Donc, pour notre participation, ça va de soi. En ce qui concerne la mise sur pied de comités de travail, comme mentionné par le CISSS AT dans son communiqué, nous avons déjà des réserves quant à leur composition ».

Pour sa part, la vice-présidente régionale FSSS, Annick Trottier, est un peu plus incisive : « C’est l’hécatombe dans nos troupes : coupures de postes, essoufflement dû au personnel réduit et inquiétudes généralisées. Pour nous, notre présence se confirme. De plus, les conditions de travail et la reconnaissance de l’expertise dans la réorganisation du travail sont un impératif ».

En fait, la CSN considère que la mobilisation citoyenne en réaction à la décision du CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue de priver l’Abitibi-Ouest de services spécialisés force ce dernier à convoquer les syndicats à des échanges prévus à deux reprises. « Malheureusement, il n’a pas encore compris de nous consulter avant plutôt que de lancer un pavé dans la mare », de conlure Donald Rheault et Annick Trottier.

À propos du conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue

Le CCATNQ représente plus de 7 000 membres répartis dans plus de 70 syndicats. La FSSS représente plus de 120 000 membres sur le territoire québécois, dont plus de 2 000 en Abitibi-Témiscamingue.

Le ministre Barrette ne peut plus cacher ses intentions

La CSN est outrée de la privatisation accélérée à laquelle se livre le ministre Barrette sur la question des soins à domicile et qui saute aux yeux aujourd’hui avec l’octroi d’un important contrat public au secteur privé. « Le contrat qui vient d’être donné à une entreprise privée est l’illustration éloquente que le gouvernement est prêt à tout, même à dénaturer le réseau public et universel de soins de santé, pour minimiser ses dépenses. Or, il le fait au détriment des travailleuses et travailleurs du secteur public de la santé et des services sociaux, qui sont pourtant les meilleurs à pouvoir offrir des services continus et à pouvoir assurer les liens entre les membres des équipes soignantes », dénonce le vice-président de la CSN, Jean Lacharité.

« Avec la vision « tout-au-privé » du ministre, la population aînée du Québec est elle aussi perdante sur toute la ligne. Les auxiliaires aux services de santé et sociaux (ASSS) sont les yeux et les oreilles à la fois des patients et du réseau public dans les soins à domicile. Grâce à leur présence, le réseau est en mesure d’adapter l’offre de soins au cas de chacun des patientes et patients et à leurs besoins réels. Comment le ministre peut-il assurer à toute la population du Québec que les aîné-es recevront des soins adaptés et de qualité ? Le ministre aura beau dire, cette façon de rendre les services ne peut qu’échouer. Avant longtemps il devra répondre des ratés de son système », enchaîne le vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

« Dimanche, la CSN participera à la marche et au rassemblement de l’Association des auxiliaires familiales et sociales du Québec/Auxiliaires aux services de santé et sociaux pour rappeler au gouvernement libéral qui semble l’oublier l’importance du rôle des ASSS pour le soutien à domicile des aîné-es. Nous serons là pour nous faire entendre, comme nous le faisons partout au Québec avec la campagne Ma place en santé, afin de rappeler au gouvernement ses responsabilités envers la population vieillissante », conclut Jean Lacharité.

Le groupe Réseau Sélection a les moyens de payer 1,50 $ l’heure sur trois ans

Après une ultime tentative de règlement d’un conflit qui dure depuis presque trois mois, les travailleuses et travailleurs des résidences privées pour aîné-es de La Roseraie et des Marronniers dénoncent le refus catégorique du groupe Réseau Sélection d’accéder à leur demande d’augmentation de 1,50 $ l’heure étalé sur trois ans.

Cette demande correspond à l’une des quatre priorités de la négociation coordonnée à laquelle participent 42 accréditations syndicales. Jusqu’à maintenant, 13 d’entre elles ont réussi à obtenir l’augmentation en question pour leurs travailleuses et travailleurs.

« L’an dernier, le propriétaire des deux résidences a annoncé un plan d’expansion de trois milliards de dollars en Amérique du Nord. En juillet dernier, il se targuait d’être sur le point d’implanter des établissements pour personnes âgées en Chine d’ici deux à cinq ans. Et il n’aurait pas les moyens de payer l’augmentation très raisonnable que demandent les employé-es en fonction des responsabilités qui leur incombent? Ce n’est pas sérieux », a dénoncé le représentant du secteur des centres d’hébergement privés pour aîné-es et président du syndicat des travailleuses et travailleurs de ces centres pour la région de Québec, Gilles Gagné.

« Il y a quelque chose que l’employeur n’a pas compris, a renchéri la présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches, Ann Gingras. L’expertise des travailleuses et des travailleurs des centres d’hébergement privés, ça se paye. Ces employé-es sont de plus en plus sollicités pour prendre soin des aîné-es de la région et se dévouent jour après jour auprès de cette clientèle. Ils ont tout fait pour essayer de s’entendre avec l’employeur, mais ils ne signeront pas au rabais pour lui permettre de multiplier sur leur dos des profits démesurés destinés aux actionnaires. Nous allons tout mettre en œuvre pour les soutenir. »

« Les employé-es des deux résidences sont déterminés à poursuivre leurs moyens de pression pour se faire respecter et pour pouvoir offrir tous les services auxquels les personnes âgées sont en droit de s’attendre. L’employeur n’a pas d’autre choix que d’en prendre acte et d’agir », a conclu Nadine Lambert, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

Les syndicats du réseau de la santé de l’Outaouais veulent des réponses à leurs questions

Les travailleuses et les travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux de la région de l’Outaouais affiliés à la CSN profitent de la tenue du caucus du Parti libéral dans la région pour interpeller le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, ainsi que la direction du CISSSO, afin qu’ils donnent l’heure juste sur les effets de la réforme dans le réseau.

« Le printemps dernier, les représentantes et les représentants des syndicats ont rencontré à plusieurs reprises la direction pour connaître les orientations à venir concernant l’application de la réforme. Mais la seule réponse qu’ils ont réussi à obtenir est que le CISSSO est en réorganisation. On est incapable de nous dire ce qu’il adviendra des CLSC, du transfert de la main-d’œuvre vers les GMF, de la centralisation des laboratoires vers Optilab, des contrats d’agences privées et des contrats avec Optinursing, du financement des centres jeunesse, de l’accessibilité aux soins. C’est aberrant », dénonce le président du Conseil central de l’Outaouais (CCSNO–CSN), Michel Quijada.

« On constate à l’heure actuelle un manque criant de personnel, un très grand nombre de cas d’épuisement professionnel, une augmentation flagrante des absences pour maladie et une multiplication des tâches qui créent de la surcharge de travail. Les cadres ont déserté les régions périphériques et les travailleuses et travailleurs sont laissés dans l’ignorance face à l’avenir. C’est intenable », souligne aussi le vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Christian Meilleur.

« La situation en Outaouais risque d’entraîner des répercussions sur la prestation de services à la population. Avec l’hypercentralisation des services en secteur urbain, qu’adviendra-t-il des régions périphériques? Le gouvernement est en train de favoriser et d’accélérer la privatisation des services de santé en faveur des groupes de médecine de famille (GMF). On s’y oppose sur toute la ligne », martèle Michel Quijada.

« Une rencontre entre le CISSSO et les syndicats de la région de l’Outaouais est prévue le 3 octobre prochain et nous nous attendons à avoir des réponses à nos questions. La rétention d’information doit cesser », conclut la présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la santé de Gatineau, Josée McMillan.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), est la plus grande organisation syndicale en santé et services sociaux. Elle compte près de 130 000 membres, dont 80 % sont des femmes.

Le CCSNO–CSN rassemble sur une base régionale près de 11 000 syndiqué-es issus tant des secteurs public que privé.

L’improvisation dans le réseau de la santé et des services sociaux est dramatique pour la population de l’Abitibi-Ouest

La CSN est inquiète de l’annonce de rupture de services en anesthésie pour une durée indéterminée sur le territoire de l’Abitibi-Ouest à compter du 29 août.

« Nous ne comprenons pas pourquoi le CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue n’a pas su prendre les mesures nécessaires pour prévenir et corriger cette situation, puisque nous vivons depuis de nombreuses années ce genre de difficultés dans certaines MRC de la région, comme nous l’avons vu en juin dernier au Témiscamingue. Encore une fois, c’est une partie de la population qui sera pénalisée par ce manque de planification professionnelle », a souligné d’entrée de jeu Donald Rheault, vice-président du conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue.

« Le déplacement de la population d’Abitibi-Ouest qui éprouve d’importants besoins en anesthésie vers d’autres lieux comme Amos ou Rouyn-Noranda s’avère pour nous la pire des solutions. Où en est le ministre Barrette avec la Fédération des médecins spécialistes du Québec et l’Association des anesthésistes dépanneurs pour combler les besoins dans les régions éloignées? », s’est pour sa part interrogé Guy Laurion, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

« Cette situation s’ajoute aux bouleversements majeurs auxquels fait face la population locale dans le réseau de la santé. Le ministre Barrette avait juré que jamais les services à la population ne seraient touchés ou affectés par sa réforme du réseau. Or, nous constatons jour après jour, et ce, depuis plusieurs mois, les effets dévastateurs de ses politiques. Nous demandons au ministre de rendre des comptes et de réajuster le tir au plus tôt. Ça ne peut plus continuer, l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec ne doit pas être considérée comme une région de deuxième ordre », conclut Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

À propos du conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue (CCATNQ–CSN)
Le conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue (CCATNQ–CSN) représente plus de 7 000 membres répartis dans plus de 70 syndicats.

Le gouvernement favorise encore le privé plutôt que de consolider le réseau public

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) réagit vivement à l’annonce d’investissement du gouvernement Couillard dans les services à domicile. Encore une fois, le gouvernement profite de l’occasion pour investir des fonds publics et favoriser le privé plutôt que de consolider l’offre de services dans le système public de santé et de services sociaux. La CSN demande plutôt que des investissements majeurs soient faits dans les services à domicile donnés par les établissements du réseau afin que le secteur public soit en mesure de répondre efficacement à la demande grandissante de la population.

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, annonçait hier un investissement de 22 millions de dollars dans les services à domicile. Pour la CSN, ces sommes devraient être injectées dans le système public de santé et de services sociaux, afin notamment d’embaucher du personnel pour répondre à la demande croissante de la population. La CSN constate à regret que ces sommes serviront plutôt à développer le secteur privé des services à domicile, représentant ainsi une énième forme de privatisation du règne libéral. La CSN mène actuellement la campagne Ma place en santé, j’y tiens, qui dénonce justement le démantèlement du système public de santé et de services sociaux.

« Le réseau public mise sur la présence de milliers de travailleuses et travailleurs qui se rendent chaque jour à domicile pour donner des soins de qualité à la population. C’est le cas notamment des auxiliaires aux services de santé et sociaux (ASSS), qui sont les yeux et les oreilles du réseau public dans les domiciles. Grâce à la présence des ASSS, le réseau est en mesure d’adapter l’offre de soins selon les besoins réels des patients et des patientes. Comment parviendrons-nous à faire cela avec un morcellement de l’offre de services entre plusieurs entreprises privées? », se demande Guy Laurion, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

« Si nous martelons sans cesse l’importance d’investir dans le réseau public pour développer les services à domicile, c’est que c’est de cette manière que l’on peut le mieux s’assurer de la coordination des soins. Actuellement, quand le travail est pris en charge par le public, les équipes multidisciplinaires s’assurent de répondre en temps réel à l’évolution de la situation des patients. Comme professionnels, nous sommes inquiets parce que ce lien est presque inexistant quand les services sont donnés par le privé. La situation d’un patient pourrait ainsi se dégrader sans que nous en soyons informés », explique Nancy Corriveau, vice-présidente de la Fédération des professionèles (FP–CSN).

« Le jupon dépasse plus que jamais. Ceux et celles qui pensaient que le rôle d’un ministre de la Santé et des Services sociaux était de valoriser et de consolider nos services publics seront déçus. Encore une fois, le gouvernement Couillard utilise des fonds publics pour favoriser le privé. Quand on s’intéresse à la qualité des services qui sont offerts par le privé, il y a de quoi s’inquiéter. Lorsque les services offerts à domicile proviennent de sources aussi diverses, la sécurité des personnes n’est pas assurée. Si le gouvernement a réellement à cœur le sort des personnes en perte d’autonomie, il doit investir dans nos services publics », conclut Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

 

Les mésententes laissent présager le pire pour la suite

À la lumière de l’intensification des tensions entre la firme SNC-Lavalin et le CUSM, la CSN revient à la charge et exhorte le gouvernement de rapatrier les contrats de construction et d’entretien du CHUM et du CUSM dans le giron public.

« Nous l’avons répété encore et encore au cours de la campagne Ma place en santé, et bien avant : les partenariats public-privé sont inefficaces et minent les services à la population. La guérilla judiciaire engagée entre les deux partenaires public et privé dans la saga CUSM et SNC-Lavalin en est une preuve flagrante. Ce conflit interminable est navrant. Ces poursuites siphonnent les ressources du système de santé, ressources qui devraient plutôt être investies dans les services à la population. Pendant que les travaux stagnent et que l’établissement peine à répondre aux besoins des patients, on s’enfonce dans les querelles juridiques », lance Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

La CSN estime que l’état actuel de la situation est extrêmement inquiétant pour la suite des choses. « L’hôpital est tout neuf et les tensions sont déjà extrêmes. Si rien n’est fait, le contrat du CUSM ne prendra fin qu’en 2044! Combien nous coûtera cette saga des PPP avant que le gouvernement Couillard ne rachète enfin ces contrats », ajoute Guy Laurion, vice-président de la FSSS–CSN.

Le vice-président de la CSN rappelle que les PPP au CHUM et au CUSM ont déjà engendré des retards et des coûts supplémentaires exorbitants. « Il est urgent que le gouvernement reprenne le contrôle de la situation et retourne au mode conventionnel d’opération qui a fait ses preuves. Les hôpitaux du Québec devraient être le symbole de l’excellence et d’une médecine de pointe : la recherche de profits ainsi que le manque de transparence et de flexibilité nous ont conduits dans une impasse. L’entêtement du gouvernement à maintenir ces PPP est incompréhensible. Combien de fois faudra-t-il le répéter? Nos soins et nos services publics ne passent pas par un affaiblissement de l’État. Il faut en finir avec ces contrats qui ne sont que des gouffres financiers », conclut Jean Lacharité.

Combien d’autres cas de violence avant que le gouvernement assure la sécurité des intervenants?

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) réagit face à un nouvel acte de violence au Centre jeunesse de Montréal. Cette agression intervient dans un contexte où l’austérité met de plus en plus en danger les intervenant-es et les jeunes des centres jeunesse. Pour la FSSS–CSN, le gouvernement Couillard doit agir rapidement pour prévenir d’autres actes de violence.

Une agression, c’est une agression de trop
Une agression a eu lieu la semaine dernière au Centre jeunesse de Montréal, blessant deux intervenant-es et démontrant les lacunes des mesures de sécurité dans des établissements aux prises avec les mesures d’austérité du gouvernement Couillard. Les centres jeunesse ont en effet subi des compressions budgétaires de près de 14 millions de dollars seulement l’an dernier. La FSSS–CSN recueille de nombreux témoignages d’intervenant-es qui rendent compte de l’effet désastreux des coupes et d’une violence de plus en plus présente dans leur milieu de travail.

« La violence est malheureusement une réalité bien présente dans les centres jeunesse. Et nous avons de moins en moins de moyens pour assurer notre sécurité. Les menaces, l’intimidation, la violence verbale et physique sont le lot quotidien des intervenant-es. Comment le centre jeunesse peut-il parler de cas isolé alors que les actes de violence font trop souvent parti de la réalité des intervenant-es? Nous devons absolument faire de cette question une priorité et assurer un environnement sécuritaire dans les centres jeunesse », lance Sylvie Théorêt, présidente du syndicat CSN du Centre jeunesse de Montréal.

Au gouvernement Couillard d’agir
Si le gouvernement reconnaît que le travail dans les centres jeunesse est à risque en accordant une prime pour les troubles graves de comportement aux intervenant-es des centres jeunesse, il n’assume pourtant pas toutes ses responsabilités en continuant d’imposer des coupes dans les centres jeunesse. La CSN est actuellement en campagne pour dénoncer les effets des mesures d’austérité sur le réseau de la santé et des services sociaux. La campagne Ma place en santé, j’y tiens dénonce les effets concrets de ces mesures sur les patient-es et le personnel du réseau.

« On ne doit pas banaliser de tels actes de violence dans les centres jeunesse. On ne peut se permettre que d’autres cas comme celui-ci se produisent et c’est pourquoi nous serons au rendez-vous dans les prochains mois pour dénoncer la situation dans les centres jeunesse. Nous avons atteint le point de non-retour. Le gouvernement doit maintenant passer à l’action et réinvestir dans les centres jeunesse », déclare Luc Bastien, vice-président régional de la FSSS–CSN.

Une victoire pour le syndicat

Mardi dernier, la direction du CISSS des Laurentides a annoncé sa décision de reporter, voire d’annuler, les abolitions de postes prévues pour le mois de septembre prochain qui allaient toucher les travailleuses et les travailleurs de la salubrité du l’Hôpital de Saint-Eustache (HSE).

« Depuis le début du mois de mai, nous avons mené une lutte contre la coupure d’une douzaine de postes à la salubrité, ce qui représente entre 10 et 16 % du personnel affecté à cette tâche primordiale. Nous sommes fiers de ce revirement de situation qui vient reconnaître la pertinence des arguments que nous avancions et de la mobilisation de nos membres depuis l’annonce de ces coupures », de préciser Dominic Presseault, président du Syndicat du CSSS du Lac-des-Deux-Montagnes–CSN.

« Rappelons qu’en 2005, l’entretien ménager a été chargé de s’occuper du nettoyage et de la désinfection des civières et de l’environnement des patients qui changent de département ou qui quittent le centre hospitalier. Cette meilleure répartition des tâches a eu pour effet de libérer les préposé-es aux bénéficiaires déjà débordés par leur trop lourde tâche, tout en raccourcissant la durée de la procédure. Chaque semaine, nous nettoyons et désinfectons environ 1000 civières, chambres et espaces avoisinants en respectant les standards de salubrité les plus élevés dans notre domaine », de souligner monsieur Presseault.

« Pour nous, mais également pour le secteur de la santé et des services sociaux, il s’agit d’une excellente nouvelle. Cette décision reconnaît l’approche des bonnes pratiques en matière de salubrité qui nous dictent qu’au lieu de niveler par le bas et de couper dans les budgets, il faut valoriser les mesures qui limitent la propagation des virus et des bactéries et qui, au final, sauvent des vies. Voici un autre exemple concret qui nous démontre clairement que l’action syndicale porte fruit », de déclarer Guy Laurion, vice-président de la catégorie 2 de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN.

« Nous saluons cette décision qui valorise l’expertise syndicale que nous avons développée dans le réseau de la santé et des services sociaux. Cet exemple nous démontre qu’à chaque fois où l’organisation du travail est questionnée, les femmes et les hommes qui sont au front tous les jours devraient faire partie de la réflexion et de la prise de décision », de conclure Chantal Maillé, présidente du Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides-CSN.

En 2013, les pratiques de l’équipe de salubrité du HSE avaient été validées par Raymond Chabot Grant Thornton puis validée à nouveau par Bruno Dubreuil, conseiller et cadre Hygiène et salubrité mandaté par le ministère, dans un rapport publié le 28 mai 2015,

À propos

Le Syndicat du CSSS du Lac-des-Deux-Montagnes–CSN regroupe 1150 membres affiliés à la FSSS–CSN et travaillant dans quatre installations principales. La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS), affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), est la plus grande organisation syndicale en santé et services sociaux. Elle représente près de 130 000 membres dans toutes les régions du Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les groupes de médecine de famille et le projet Optilab rencontrent de la résistance en Estrie

Dans le cadre de la campagne Ma place en santé, j’y tiens, de nombreux travailleuses et travailleurs du réseau de la santé se sont réunis aujourd’hui devant le CSSS du Granit pour protester d’une part contre le déplacement d’activités des CLSC vers les groupes de médecine de famille (GMF), et d’autre part contre le transfert des trois quarts des activités du laboratoire du CSSS du Granit, situé à Lac-Mégantic, vers le mégalaboratoire du CIUSSS de l’Estrie. Ils estiment ces mesures tout-à-fait contre-productives, d’autant plus que la population a été durement éprouvée au cours des dernières années.

Un personnel qualifié… et épuisé
« Le personnel de la région de l’Estrie n’a plus à faire la preuve qu’il possède toutes les qualifications pour effectuer les analyses et les prélèvements dans les règles de l’art. Il a à cœur d’offrir à la population des services de grande qualité et il est le seul à pouvoir bien s’acquitter de cette importante responsabilité. Pourtant, le ministre persiste et signe avec ce projet qui entraînera plusieurs pertes et transferts d’emplois vers Sherbrooke », a d’abord fait valoir Isabelle Bolduc, présidente du Syndicat de la santé et des services sociaux du Granit.

« Le gouvernement se fout éperdument de la grogne que suscite son projet et ira de l’avant en transférant pas moins de 77 % des activités du laboratoire de Lac-Mégantic vers le mégalaboratoire de Sherbrooke. Tous les patients, y compris ceux qui sont en attente de résultats importants pour leur santé, auront à subir des délais d’obtention de résultats allongés. Le transport des échantillons vers Sherbrooke aura comme conséquence plus de risques d’erreurs et des dépassements de délais recommandés pour l’analyse des échantillons. Il n’y a absolument aucun gain en efficacité à faire avec cette réorganisation », a poursuivi la vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Mélissa Gaouette.

Des impacts concrets sur le public
« Ce sont les patients de la région de Lac-Mégantic et des environs qui devront attendre plus longtemps pour obtenir leurs résultats et qui seront perdants sur toute la ligne dans cette concentration de l’expertise à 100 kilomètres d’ici. Le Lac-Mégantic est l’un des points les plus éloignés sur le territoire par rapport au centre hospitalier de Sherbrooke », a ajouté le trésorier du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie-CSN, Alexandre Simoneau, qui dénonce par ailleurs le très grand soutien que le gouvernement offre aux groupes de médecine de famille (GMF) : « Le gouvernement vient d’approuver 23 GMF en Estrie, sur 24 groupes qui en ont fait la demande. Autant dire que les travailleuses sociales, les psychologues, les physiothérapeutes et les nutritionnistes, notamment, toutes de précieuses ressources du secteur public, se trouveront à travailler désormais au bénéfice des médecins qui gèreront les GMF. »

« Les effets se feront sentir longtemps, trop longtemps, si rien n’est fait pour arrêter le ministre, a finalement conclu Jean Lacharité. Que fera-t-on des personnes qui n’auront plus accès aux services dans leur CLSC et qui se cogneront le nez aux portes des GMF ? On ne peut rester les bras croisés à attendre que le ministre vide les CLSC de leur personnel pour le rediriger, aux frais de la population, vers ces supercliniques privées à but lucratif. Cela réduira l’accès de trop de gens aux soins de santé : nous avons toutes et tous le droit de bénéficier des services pour lesquels nous payons notre juste part. »

À propos de la CSN
La CSN est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. Elle regroupeplus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Une caravane en tournée des établissements de santé en Estrie

À l’occasion de la campange Ma place en santé, j’y tiens, des travailleuses et des travailleurs de la santé et des services sociaux de la région de l’Estrie ont entrepris une tournée des établissements de santé afin de déployer des moyens de visibilité et de sensibilisation de la population et faire bloc contre la réforme du ministre de la santé et des services sociaux, Gaétan Barrette. « Cette tournée des établissements régionaux vise à manifester notre ferme opposition au projet du ministre de la Santé qui file tout droit vers la démolition de notre régime de soins universel. Depuis l’élection du gouvernement libéral, on assiste à des compressions sans précédent et à la privatisation grandissante des services. Nous sommes très inquiets de voir Gaétan Barrette faire cavalier seul dans cette entreprise, sans aucune forme de consultation, comme s’il n’avait de comptes à rendre à personne. Nous exigeons le débat public et nous n’en démordrons pas, que ça lui plaise ou non », a dénoncé d’entrée de jeu Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

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Enjeux et impacts
« Dans le réseau, toutes les catégories de personnel confondues subissent les effets des mesures Barrette. L’alourdissement de la charge de travail est énorme et a des effets concrets sur la qualité des services. Voir le ministre de la Santé tout faire pour donner au privé une emprise irrémédiable sur notre système de santé et services sociaux est extrêmement préoccupant », a enchaîné Mélissa Gaouette, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

« Le ministre tente de centraliser les services de soins psychosociaux qui ont fait leurs preuves autour d’une approche axée sur un modèle médical. Ce faisant, nous sommes en train d’assister au démantèlement pur et simple des CLSC et des services psychosociaux universels pour les populations vulnérables qui en ont besoin. Celles-ci risquent de peiner pour pouvoir obtenir les soins et services qui leur sont absolument nécessaires. Il faut l’arrêter à tout prix », a elle enchaîné Mélissa Gaouette.

« Nos services de santé et nos services sociaux, ce ne sont pas des business. Nous avons à cœur le bien-être des gens et cela ne peut pas se résumer à des colonnes de chiffres. Avec le démantèlement des CLSC ou les coupes dans la prévention et la santé publique, le gouvernement est en train d’imposer un modèle encore plus centralisé et éloigné de la population. Un modèle qui gravite de plus en plus autour des médecins et qui répond davantage à leurs besoins qu’à ceux des citoyennes et des citoyens. Nous ne voulons pas du modèle de Gaétan Barrette et il est hors de question que nous assistions passivement au saccage des services », a conclu le trésorier du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CSN), Alexandre Simoneau.

À propos de la CSN
La CSN est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le syndicat fait le point sur sa rencontre avec le cabinet de la ministre Charlebois

À la suite du décès d’un enfant connu des services de la protection de la jeunesse dans la région, la présidente du syndicat des technicien-nes et professionnel-les de la santé et des services sociaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean (FSSS–CSN), Nancy Poulin, ainsi que le vice-président régional et la vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Gaston Langevin et Mélissa Gaouette, ont rencontré des représentants de la ministre déléguée à la Réadaptation, à la Protection de la jeunesse, à la Santé publique et aux Saines habitudes de vie, Lucie Charlebois, pour lui réitérer leurs revendications.

« Cet évènement malheureux ne témoigne pas d’un problème qui se limite au Saguenay : il est le reflet d’une situation générale qui perdure à l’échelle du Québec et qui fait en sorte que les ressources manquent cruellement pour répondre aux besoins criants qui existent », a d’entrée de jeu souligné la présidente du syndicat, Nancy Poulin.

« Il est impératif que tout soit mis en place pour permettre aux intervenants de bien remplir le rôle de premier plan qui leur est dévolu et pour protéger la mission des centres jeunesse, malgré la réforme actuelle. Pour y arriver, nous demandons un réinvestissement important dans ces centres qui viendra corriger le gouffre créé par les compressions qui s’additionnent depuis des années en matière de protection de la jeunesse. Si on veut répondre à la demande, il ne sert à rien de lancer réorganisation après réorganisation : il faut plutôt s’assurer que les ressources soient suffisantes », a-t-elle poursuivi.

Rappelons que le 14 juillet dernier, la ministre Charlebois annonçait qu’elle confiait à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) des mandats d’enquêtes pour faire la lumière sur le contexte qui a conduit à ce drame. « Nous avons eu l’occasion de partager notre point de vue et nos préoccupations lorsque nous avons rencontré son cabinet. Une seconde rencontre est prévue lorsque les résultats des enquêtes seront rendus disponibles afin de discuter avec la ministre des moyens à mettre en place pour défendre la mission cruciale des centres jeunesse, qui est de protéger les enfants », a conclu Nancy Poulin.

À propos
Le Syndicat des technicien-nes et professionnel-les de la santé et des services sociaux du Saguenay – Lac-Saint-Jean (FSSS–CSN) représente actuellement plus de 700 technicien-nes et professionnel-les de la catégorie 4 au CIUSSS02, dont celles et ceux du Centre jeunesse. Il est affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) qui représentent 325 000 membres dont 120 000 proviennent du secteur public.

 

La FSSS conclut la négociation coordonnée dans les CHP au Saguenay–Lac-Saint-Jean

La Fédération de la santé et des services sociaux est fière d’annoncer la conclusion de la négociation coordonnée dans les centres d’hébergement privés de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

« L’entente que nous venons de signer avec la résidence l’Émeraude respecte les quatre demandes de la négociation coordonnée. Elle s’ajoute aux 13 autres sections locales qui ont conclu une entente et fait la preuve concrète qu’il est possible de s’entendre avec les établissements pour des conditions de travail acceptables qui viendront bonifier les services aux aîné-es », souligne d’entrée de jeu le vice-président régional de la FSSS–CSN, Gaston Langevin.

Les gains à la résidence l’Émeraude ne se limitent pas aux quatre demandes de la plateforme de négociation. Les employé-es ont obtenu une augmentation des primes de soir, de nuit et d’heures interrompues, un nouveau fonctionnement de la liste de rappel, une quatrième semaine de vacances après huit ans au lieu de neuf, une véritable banque de congés personnels et une banque d’heures de maladie qui permettra d’éviter les semaines d’attente à l’assurance-emploi, ainsi qu’un avancement plus rapide dans les échelons. « Ils ont amélioré leurs conditions sur toute la ligne », enchaîne le représentant du secteur des centres d’hébergement privés, Gilles Gagné.

Négociation-coordonnée-CHP

 

 

 

 

« Les établissements du Saguenay-Lac-Saint-Jean qui participent à la négociation coordonnée ont tous conclu le renouvellement de leur convention collective et en se sens, prêchent par l’exemple, a pour sa part commenté le président du Conseil central du Saguenay–Lac-Saint-Jean, Engelbert Cottenoir. Je lève mon chapeau aux travailleurs et travailleuses qui ne se sont jamais découragés et je souhaite de tout cœur que cette issue heureuse dans la région fera tache d’huile dans toutes les résidences participantes du Québec. »

« Nous avons le vent dans les voiles et nous ne lâcherons pas tant que tous les centres d’hébergement privés de la FSSS–CSN qui participent à la négociation coordonnée n’auront pas réglé leur convention. Je conseille aux centres récalcitrants de capter le message », conclut Gilles Gagné.

La négociation coordonnée
Quarante-trois accréditations syndicales ont uni leurs forces face aux employeurs du secteur afin d’améliorer le sort des quelque 2000 travailleuses et travailleurs concernés dans ce type de résidences en croissance constante. Elles demandent une augmentation salariale de 1,50 $ de l’heure sur trois ans, la création d’un comité de relations de travail opérationnel, la formation systématique des employés-es et une date commune d’échéance des conventions collectives. »

 

Les répondants médicaux d’urgence du CCSC accentuent leurs moyens de pression

En raison de l’inaction de l’employeur et de ses nombreuses demandes de recul à la table des négociations, les répondants médicaux d’urgence du Centre de communication santé de la capitale (CCSC) ont décidé aujourd’hui d’accentuer leurs moyens de pression. « Après plus d’un an et demi de négociation, l’employeur n’a pris aucun engagement face aux demandes syndicales. Les vis-à-vis patronaux n’ont visiblement pas de mandat pour discuter d’aspects importants de la convention, notamment en ce qui a trait aux augmentations salariales, et ils nous demandent pour aucune raison spécifique de faire des concessions importantes sur la question de l’horaire de travail régulier et de l’horaire des fêtes, de la durée de la période probatoire et de l’octroi des congés mobiles », a commenté Marjorie Guay, membre de l’exécutif.

Cette dernière insiste sur le caractère injustifié des demandes de l’employeur. « Les coûts pour chaque appel que nous effectuons sont peu élevés. Nous figurons parmi les moins chers au Québec, et nous ne sommes pas, par conséquent, dans une situation budgétaire précaire. Il est donc difficile de comprendre la position de l’employeur. »

Depuis plus de vingt ans, les RMU ont toujours eu les mêmes augmentations que les travailleuses et les travailleurs du secteur public. « Pourquoi cette fois-ci l’employeur se fait-il tirer l’oreille ? La nature même du travail des répondants médicaux d’urgence est cruciale pour la population. Pour cette raison, ils méritent le même traitement que les employé-es du secteur public », a pour sa part plaidé le secrétaire du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches, Yves Fortin.

Mobilisation-RMU

Moyens de pression
Bien qu’exaspérés, les RMU avaient choisi au début juin de se limiter à une grève administrative et de maintenir leur temps de travail à 100 %. « Nous maintenons tous les services auprès de la population parce que notre type d’intervention est trop important pour en faire un enjeu de négociation. Mais nous souhaitons de l’écoute et du respect de la part de l’employeur et pour cette raison, nous allons nous rendre plus visibles aux yeux du public », a renchéri Marjorie Guay.

Camion aux couleurs de la négociation, piquetage, costumes et autres moyens de pression feront partie des actions de visibilité que prendront les travailleuses et les travailleurs dans les prochaines semaines. « Aujourd’hui nous déménageons de locaux et nous en profitons pour attirer l’attention du public sur la situation qui est bloquée », explique aussi Marjorie Guay.

« Dans les prochaines semaines, les travailleuses et travailleurs vont poursuivre leurs actions et faire le nécessaire pour que la négociation avance et débouche sur une entente satisfaisante. Il faut que ça bouge et nous allons les appuyer dans cette voie », conclut le vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) et représentant du secteur privé, Dany Lacasse.

Les travailleurs du réseau de la santé de Thetford Mines lancent un autre message clair au ministre Barrette

Dans le cadre de la campagne Ma place en santé, j’y tiens, de nombreux travailleurs et travailleuses du réseau de la santé se sont réunis aujourd’hui devant l’hôpital de Thetford Mines pour protester contre le déplacement d’activités des CLSC vers les groupes de médecine de famille (GMF) et le transfert de 11 postes à temps complet vers le mégalaboratoire de Lévis. Ils en ont profité pour distribuer de l’information à la population et pour inciter les gens à signer la pétition Tous unis contre Optilab !

Un personnel qualifié… et épuisé
« Le personnel de la région de Thetford n’a plus à démontrer ses qualifications pour effectuer analyses et prélèvements dans les règles de l’art. Il a à cœur d’offrir à la population des services de grande qualité et il est le seul à pouvoir bien s’acquitter de cette importante responsabilité. Or, le gouvernement persiste et signe en transférant 11 postes qui affecteront une vingtaine de personnes, afin de mettre en place une structure beaucoup moins efficace pour les usagers », a d’abord souligné la présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs du CSSS de la région de Thetford (CSN), Lyna Marois. Celle-ci a par ailleurs profité de l’événement pour le répéter : les compressions budgétaires qui s’abattent année après année sur le réseau sont catastrophiques pour la charge de travail du personnel. « Les arrêts en raison d’épuisement professionnel dépassent des sommets. »

Des impacts concrets sur le public
« Tous les patients, y compris ceux qui sont en attente de résultats de tests importants pour leur santé, auront à subir des délais beaucoup plus longs pour l’obtention des résultats. Le transport des échantillons vers Lévis aura par ailleurs comme conséquence le dépassement des délais de conservation des échantillons. L’entêtement du ministre Barrette à aller dans cette voie nous inquiète profondément », ajoute le secrétaire du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches, Yves Fortin.

« Ici, à l’hôpital de Thetford, nous disposons de toutes les installations requises pour traiter dans les meilleurs délais les échantillons et transmettre le plus rapidement possible les résultats aux médecins. Avant d’être ministre, le docteur Barrette avait émis des réserves face à ce projet, car il redoutait la sécurité du transport et se questionnait sur l’efficacité d’un tel système. Pourquoi ce revirement ? Quelle raison empêche le gouvernement de stopper ce projet injustifié et insensé du ministre de la Santé ? Y a-t-il un pilote dans l’avion? », a lancé la vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN), Nancy Corriveau.

« Les effets se feront sentir longtemps trop longtemps, si rien n’est fait pour l’arrêter. Que fera-t-on des personnes qui n’auront plus accès aux services dans leur CLSC et qui se cogneront le nez aux portes des GMF ? On ne peut rester les bras croisés à attendre que le ministre vide les CLSC de leur personnel pour le rediriger, aux frais de la population, vers ces supercliniques privées à but lucratif. Cela réduira l’accès de trop de gens aux soins de santé : nous avons toutes et tous le droit de bénéficier des services pour lesquels nous payons notre juste part », a conclu le président de la CSN, Jacques Létourneau.

La FSSS signe la nouvelle convention collective pour ses 110 000 membres du secteur public

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) a signé hier la nouvelle convention collective qui s’appliquera pour les 110 000 travailleuses et travailleurs qu’elle représente dans le réseau public de la santé et des services sociaux.

La nouvelle convention collective de la FSSS–CSN, la plus grande organisation syndicale du secteur, entrera en vigueur le 10 juillet prochain. Cette signature est une étape importante d’une négociation difficile, où le gouvernement Couillard a tenté à chaque occasion de s’attaquer aux travailleuses et travailleurs qui œuvrent dans le réseau de la santé et des services sociaux.

Rappelons que c’est la FSSS–CSN qui a obtenu au cours de la négociation le retrait de l’ensemble des propositions de reculs patronaux à la table sectorielle. La poursuite de la négociation en mars dernier a de plus permis de convenir d’une entente de principe améliorée, dont plusieurs gains qui profiteront à l’ensemble du personnel du réseau.

À propos de la FSSS–CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS–CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Les travailleuses de la résidence Les Jardins de Jouvence en grève

Les travailleuses du centre d’hébergement privé Les Jardins de Jouvence ont pris la décision d’entrer en grève le 30 juin dernier pour faire débloquer la négociation visant à renouveler leur convention collective. La négociation qui traîne en longueur depuis deux ans achoppe sur plusieurs points. Les demandes syndicales visent à améliorer les conditions de travail et les services offerts aux résidentes et résidents.

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Les travailleuses ont pris la décision d’exercer la grève pour faire avancer la négociation, face aux offres méprisantes de l’employeur. Les travailleuses respectent les services essentiels et les soins aux résidents ne sont pas touchés. En mai dernier, elles rejetaient l’offre patronale qui avait pour objectif de les appauvrir. Rappelons que la rémunération moyenne dans ce secteur est de 12 $ de l’heure.

« Les travailleuses des Jardins de Jouvence entrent en grève pour se faire respecter. L’employeur doit comprendre que ses offres méprisantes sont l’unique raison pour laquelle les travailleuses doivent aujourd’hui exercer leur droit de grève. Si nous voulons améliorer les services donnés aux résidente et résidents des centres d’hébergement privés, nous devons absolument améliorer les conditions de travail des salarié-es qui y œuvrent. Ces femmes et ces hommes travaillent dans des conditions précaires et il faut que cela cesse. La CSN sera au côté de ces travailleuses pour faire débloquer la négociation », lance Guy Trichard, président du Syndicat des centres d’hébergement du Grand Montréal CSN.

À propos de la FSSS–CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS–CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Des économies présumées sur le dos des patients fragilisés

C’est avec colère et inquiétude que la CSN, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) et la Fédération des professionnèles (FP–CSN) prennent acte de la décision du CIUSSS du Centre-Sud de Montréal de transférer trois des dix programmes du Centre de réadaptation Lucie-Bruneau dans l’Ouest de Montréal.

Il s’agit pourtant du seul établissement répondant aux besoins des personnes qui souffrent de handicaps physiques ou neurologiques dans l’Est de l’Île. « C’est un bel exemple d’un manque flagrant de sensibilité à l’endroit des patients, pour réaliser des économies de bout de chandelle, seulement à court terme », dénonce Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

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En effet, pour des centaines de patients vulnérables, le transfert des soins dans l’arrondissement Outremont peut signifier près d’une heure additionnelle en transport adapté, plusieurs fois par semaine, alors que, déjà épuisés, ils tentent de se remettre d’accidents de toutes sortes. « Est-ce que certains patients, à bout de souffle, risquent d’abandonner leur traitement thérapeutique ou encore verront leur progrès physiques limités en raison de la fatigue provoquée par le transport interminable ? » questionne Nancy Corriveau, vice-présidente de la FP–CSN. La distance à parcourir, en provoquant stress et douleur, est en effet une barrière importante pour les usagers, comme en témoignent des usagers dans une vidéo produite par la CSN.

De surcroît, le gouvernement admet que huit lits seront coupés à cause de cette décision administrative. « On veut nous faire croire que les mégastructures du Dr Barrette visent à améliorer les soins. Comment compte-t-il s’y prendre en coupant des lits ? » lance avec dérision, Guy Laurion, vice-président de la FSSS–CSN. La réduction des lits en internat pourrait provoquer une pénurie de lits auprès de la clientèle lors des périodes d’achalandage plus élevées. Ce qui signifie une rupture de soins.

Abandonner l’Est de Montréal pour rénover dans l’Ouest

Le déménagement des programmes pour les blessés à la moelle épinière, pour les traumatisés crâniens et pour les blessés orthopédiques graves exigera la rénovation de l’Institut Gingras-Lindsay, situé dans l’arrondissement Outremont. Combien cela va-t-il coûter, alors que ces services surspécialisés sont déjà dispensés dans les locaux et dans un quartier parfaitement adaptés au Centre de réadaptation Lucie-Bruneau ? En effet, une étude de la firme MCE-Conseils révèle que les installations tels la piscine, le gymnase et les équipements de conditionnement physique sont primordiaux pour les traitements des patients dans le cadre des programmes de réadaptation du Centre Lucie-Bruneau. Disposer des mêmes installations à l’Institut Gingras-Lindsay apparaît impossible en raison du manque d’espace et des coûts importants que cela engendrerait.

Les explications comptables du CIUSS cachent-elles plutôt des motivations politiques ? « Dire que le gouvernement Couillard prétendait favoriser l’accès aux services avec sa loi 10… En vérité, la création de mégahôpitaux et les compressions à répétition qu’il impose au réseau compromettent jour après jour l’accès aux services de proximité, partout au Québec », de conclure Jean Lacharité.