Les ratios des services de garde familiaux privés doivent être réduits

Alors que le gouvernement du Québec s’apprête à faire adopter le projet de loi 143 avant les fêtes, la CSN invite le ministre de la Famille, Luc Fortin, à revoir à la baisse le ratio du nombre d’enfants de six à quatre dans les services de garde privés en milieu familial, qui refuseront de se conformer aux mesures réglementaires.

Le ministre ne doit pas céder à l’argument — non fondé — selon lequel une telle baisse entraînerait inévitablement la fermeture de plusieurs de ces services de garde. D’autant que pour ceux qui comprennent que la sécurité passe avant le bénéfice, il y aura une procédure possible. « Le prestataire de service qui souhaiterait maintenir son ratio à six enfants pourrait très bien le faire en s’inscrivant simplement auprès d’un bureau coordonnateur et en se soumettant à une procédure de reconnaissance gratuite, précise Lucie Longchamps, représentante des Responsables des services de garde (RSG) à la FSSS-CSN. La menace imminente de la fermeture de plusieurs services de garde n’est pas sérieuse. »

La CSN et la FSSS–CSN invitent aussi le ministre Fortin à ne pas perdre de vue l’objectif principal du projet de loi 143 : encadrer un volet des services de garde qui échappe à tout contrôle, soit celui des milieux familiaux privés. En ce sens, le statu quo sur la question des ratios n’est pas une position satisfaisante. Sans oublier le traitement inéquitable imposé aux RSG reconnues offrant des places à contribution réduite, puisque leurs propres enfants de moins de 9 ans comptent dans leur ratio. « Ce qui est primordial, c’est la qualité éducative et le développement harmonieux des services de garde. Réduire le champ de garde non régie est le meilleur moyen de le faire. La sécurité des enfants ne peut être liée qu’à la seule question de rentabilité », dénonce pour sa part Dany Lacasse, vice-président à la FSSS-CSN et responsable des secteurs privés.

Fonds publics et encadrement
Les services de garde en milieu familial privés ne peuvent prétendre ne pas être financés par les fonds publics. Le crédit d’impôt accordé pour les services de garde vient démontrer que ce sont tous les Québécois et Québécoises qui financent ce type de service échappant actuellement à toute forme d’encadrement. Il est inconcevable que des subventions soient données sans aucun contrôle. Le gouvernement doit prendre ses responsabilités et régler la situation.

À propos
La FSSS-CSN représente plus de 100 000 membres, dont près de 2000 RSG en Outaouais, dans le Bas-Saint-Laurent, au Saguenay–Lac Saint-Jean, dans les Laurentides, dans Lanaudière, en Montérégie, en Gaspésie, aux Îles-de-la-Madeleine, dans Québec–Chaudière-Appalaches ainsi qu’en Abitibi-Témiscamingue.

Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs, principalement sur le territoire du Québec.

La lutte se poursuit pour des conditions de travail décentes

Réunis en conseil fédéral de négociation à Brossard, les délégué-es du secteur des centres d’hébergement privés de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) manifestent ce midi devant deux résidences de la Montérégie, en appui aux travailleuses et travailleurs qui poursuivent leur lutte pour de meilleures conditions de travail.

Les employé-es de ces deux résidences sont actuellement sans contrat de travail, et ce, depuis près de deux ans et demi pour les Promenades du parc et plus de 18 mois pour la Villa Rive-Sud. De concert avec des milliers de syndiqué-es provenant de plus de 40 centres d’hébergement privés dispersés à travers tout le Québec, ils ont adhéré à la négociation coordonnée et à sa plateforme de demandes portant sur les salaires, mais aussi sur l’échéance de la convention, la mise en place d’un comité de relation de travail et la formation. La grande majorité des centres qui s’étaient joints à la négociation coordonnée ont obtenu les éléments de la plateforme commune et ont déjà signé leur nouvelle convention collective.

« Nous sommes ici aujourd’hui pour dire que ça suffit ! Les propriétaires des deux centres qui appartiennent aux riches entreprises Chartwell et Groupe Maurice, doivent cesser d’accumuler les profits sur le dos des travailleuses et des travailleurs qui se dévouent au quotidien pour assurer le bien-être de nos aîné-es », lance Dany Lacasse, vice-président des secteurs privés de la FSSS–CSN.

Aux tables de négociation de ces deux résidences, les dernières offres salariales patronales ne répondent toujours pas aux demandes minimales qui ont été formulées par les syndiqué-es. « La CSN milite activement pour que toutes les Québécoises et tous les Québécois disposent d’un revenu décent tout au long de la vie. La lutte des employé-es des centres d’hébergement privés pour de meilleures conditions salariales nous donne un exemple frappant de la pertinence de cette revendication », ajoute Hélène Côté, vice-présidente du Conseil central de la Montérégie.

Au cours des derniers mois, les travailleuses et les travailleurs se sont dotés de mandats de grève et un premier débrayage d’une demi-journée s’est tenu le 1er novembre dernier aux Promenades du parc. Si aucune entente ne survient dans les prochaines semaines, d’autres journées de grève sont à prévoir.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des résidences et centres d’hébergement privés de la Montérégie compte plus de 700 membres répartis dans 15 centres d’hébergement, dont plus de 100 aux Promenades du parc et près de 35 à la Villa Rive-Sud. La Fédération de la santé et des services sociaux – CSN compte quelque 3500 travailleuses et travailleurs de CHP. Le Conseil central de la Montérégie-CSN regroupe plus de 30 000 membres répartis dans plus de 200 syndicats. La CSN compte au total plus de 300 000 travailleuses et travailleurs, et ce, tant dans les secteurs privé que public.

La CTAQ détient les clés d’un règlement

Ce midi, des paramédics de Québec et de Charlevoix à l’emploi de la Coopérative des techniciens ambulanciers de Québec, ont manifesté pour dénoncer le refus de la coopérative d’introduire à la convention collective un mécanisme permettant de combattre la surcharge de travail. Dans la région de la Capitale nationale le manque de ressources se fait de plus en plus criant avec pour conséquence une augmentation sensible des délais d’intervention des paramédics.

Ce refus de la CTAQ, après huit mois de grève, est d’autant plus surprenant que les négociations ont grandement progressé sur les autres enjeux et que la demande syndicale ne coûte pratiquement rien à l’employeur. Pourtant, la CTAQ assure aux paramédics que l’enjeu de la surcharge de travail lui tient à cœur. Cette question est l’une des seules qui empêchent désormais les parties de convenir d’un règlement satisfaisant.

« Les paramédics de Québec, nous sommes constamment à la course, explique le président de l’Association des travailleurs du préhospitalier de Québec (ATPH–CSN), Frédéric Maheux. On se bat contre la montre pour pouvoir intervenir dans des délais raisonnables. On le fait parfois même au détriment de notre propre santé, de notre propre bien-être. On a beaucoup étiré l’élastique au cours des dernières années, ce qui fait qu’aujourd’hui, on est rendu près du point de rupture, c’est intenable. Les dirigeants de notre coop le savent fort bien. On en revient donc pas de constater que c’est sur la question de la charge de travail qu’ils se braquent et qu’ils empêchent un règlement ! »

« On attend plus de celles et ceux qui dirigent notre coop, enchaîne le président du Syndicat des paramédics de Charlevoix–CSN, Emmanuel Deschênes. Pourquoi ne saisissent-ils pas l’occasion pour régler ce conflit et travailler avec nous pour consolider les services ? Même si la décision ne relève pas de la CTAQ, nous aimerions qu’elle nous aide plus qu’elle ne le fait actuellement, par exemple, à convaincre le gouvernement qu’il faut se débarrasser des horaires de faction dans Charlevoix. À cause de ces horaires de travail désuets, nos délais d’intervention sont trop longs. »

Pour la présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN), Ann Gingras, il n’est pas question de baisser les bras. « Les enjeux qui demeurent à régler, la charge de travail et l’abolition des horaires de faction sont directement liés à la qualité des services à la population. On doit donner aux paramédics les moyens nécessaires pour accomplir leur mission. Cela ne peut pas reposer que sur leur dévouement. La CSN mettra tout en œuvre pour les soutenir jusqu’à ce qu’ils obtiennent une entente satisfaisante sur leurs priorités ».

Règlement possible
« Advenant un changement de position de la part des coopératives quant aux surcharges de travail, la perspective d’un règlement global de ce conflit pourrait se matérialiser, souligne le représentant du secteur préhospitalier à la FSSS–CSN et membre du comité national de négociation, Jean Gagnon, car il s’agit d’un des seuls sujets sur lesquels nous ne nous sommes pas entendus. En ce qui a trait aux horaires de travail désuets (horaires de faction), nos échanges se poursuivent avec le gouvernement ». Les conventions collectives du secteur préhospitalier sont échues depuis le 31 mars 2015.

À propos
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) regroupe quelque 3600 paramédics, répartitrices, répartiteurs et employé-es de soutien du préhospitalier. Elle compte plus de 120 000 membres dans les services de santé, les services sociaux et les services de garde. Elle est affiliée à la CSN qui compte 300 000 adhérents de tous les secteurs d’activité.

Les coopératives du secteur détiennent les clés d’un règlement

Ce midi, une délégation de la FSSS–CSN a manifesté en appui aux paramédics à l’emploi de la Coopérative de travailleurs d’ambulance de l’Estrie. Cette coopérative de même que celles de Québec et de la Montérégie, ont entre leurs mains les clés permettant de régler, enfin, les conventions collectives du secteur préhospitalier, échues depuis le 31 mars 2015.

La semaine dernière, en négociation, la CSN et ces coopératives de même que quelques autres entreprises privées avec qui elles ont formé une coalition patronale ont réalisé des progrès importants. Un des enjeux demeurant sur la table est la question de la surcharge de travail. La CSN propose l’introduction d’un mécanisme sur le fardeau de tâche, dont le coût pour les employeurs est minime. Le refus des coopératives d’inclure un tel mécanisme aux conventions collectives est d’autant plus déplorable qu’elles assurent aux travailleuses et aux travailleurs vouloir s’attaquer au problème de la surcharge de travail.

« Ce n’est pas une négociation comme une autre, explique le président de la FSSS–CSN, Jeff Begley. Le cœur des revendications des paramédics concerne la charge de travail et les horaires de travail. Trouver des solutions à ces problèmes, c’est s’assurer que la population est bien servie par un personnel qui n’est pas constamment à la course, qui n’a pas continuellement à se battre contre la montre pour intervenir dans des délais raisonnables. Les coops sont sensibles à cet enjeu, il faut le régler. »

Pour le vice-président de la FSSS–CSN, Dany Lacasse, l’occasion est parfaite pour les coopératives de s’entendre avec les syndicats afin de travailler ensuite de concert à un renforcement des services préhospitaliers au Québec. « Les paramédics du Québec se donnent corps et âme au quotidien. Ils ont droit non seulement à une juste reconnaissance, mais aussi à ce qu’on leur donne véritablement les moyens de remplir adéquatement leur mission. Dresser un véritable portrait de la charge de travail pour identifier des pistes de solution est à cet égard incontournable. »

Règlement possible

Advenant un changement de position de la part des coopératives quant aux surcharges de travail, la perspective d’un règlement global de ce conflit pourrait se matérialiser, car il s’agit d’un des seuls sujets sur lesquels les syndicats et les employeurs ne se sont pas entendus. En ce qui a trait aux horaires de travail désuets (horaires de faction), les échanges se poursuivent avec le gouvernement.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux regroupe quelque 3600 paramédics, répartitrices, répartiteurs et employé-es de soutien du préhospitalier. Elle compte plus de 120 000 membres dans les services de santé, les services sociaux et les services de garde. Elle est affiliée à la CSN qui compte 300 000 adhérents de tous les secteurs d’activité.

La CSN plaide en Cour suprême 

La CSN a été entendue en Cour suprême aujourd’hui dans le cadre d’un recours intenté en octobre 2006 pour que les travailleuses des centres de la petite enfance (CPE) aient droit à l’équité salariale rétroactivement au 21 novembre 2001. Par ce recours, la centrale espère corriger une énorme injustice commise notamment à l’endroit de près de 30 000 travailleuses en service de garde au Québec.

« Non seulement les travailleuses concernées par la requête ont été discriminées en tant que personnes qui occupaient leur emploi dans un secteur majoritairement féminin, mais celles qui évoluaient dans les milieux exclusivement féminins, comme les éducatrices en CPE, ont bénéficié d’ajustements salariaux six ans après toutes les autres travailleuses québécoises envers qui les employeurs avaient l’obligation d’accorder l’équité en 2001. C’est donc dire qu’une discrimination systémique a été faite à l’époque et qu’on ne l’a jamais éliminée depuis. Voilà une situation intolérable. »

Rappel au sujet du recours
La CSN et la CSQ, qui sont toutes deux à l’origine de la procédure judiciaire, estiment que l’article 38 de la Loi sur l’équité salariale est inconstitutionnel. Cette disposition autorise les employeurs, œuvrant dans des organisations dépourvues de comparateurs masculins, à attendre 2007 pour ajuster les salaires conformément à ce qui est prévu à la Loi sur l’équité salariale plutôt que de le faire à partir du 21 novembre 2001. Une telle disparité de traitement est non seulement inéquitable, mais elle transgresse le droit à l’égalité garanti par la Charte canadienne des droits et libertés. Notons par ailleurs que le recours vise non seulement les quelque 14 000 travailleuses syndiquées en CPE au Québec, mais également les 15 000 responsables en services de garde (RSG) qui sont concernées par l’exercice de l’équité salariale des centres de la petite enfance.

« C’est quand même ironique. Ces travailleuses en services de garde ont incarné le symbole de la lutte pour l’équité salariale et pourtant, elles sont privées des bénéfices que les autres travailleuses du Québec ont obtenus grâce aux comparateurs masculins. Le gouvernement a contraint ces femmes à devoir attendre près de six ans pour que leurs droits aux ajustements salariaux se concrétisent. C’est une situation profondément choquante. L’équité salariale n’est pas un privilège ; elle est un droit fondamental. Il est temps que justice envers ces femmes soit rendue », a conclu la vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) Josée Marcotte.

 

Projet de loi 143 sur la qualité des services éducatifs à l’enfance – Un projet de loi incomplet

Le projet de loi no 143, Loi visant à améliorer la qualité éducative et à favoriser le développement harmonieux des services de garde éducatifs à l’enfance, propose un certain nombre de mesures permettant de rehausser la qualité des services éducatifs à l’enfance. Toutefois, tant que ne seront pas précisées les ressources financières prévues pour son application et la réglementation qu’introduira le ministre, il sera difficile d’évaluer sa réelle efficacité.

Invités à se prononcer en commission parlementaire, Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN, et Dany Lacasse, vice-président à la FSSS–CSN, feront part cet après-midi de leurs réflexions devant ce projet de loi intéressant, mais incomplet.

« Le projet de loi no 143 est un pas dans la bonne direction pour l’amélioration de la qualité éducative et le développement des services de garde éducatifs à l’enfance. Nous souhaitons qu’il permette d’endiguer la multiplication de garderies commerciales non conformes aux normes de qualité et au projet éducatif des services de garde à la petite enfance », précise d’entrée de jeu Véronique De Sève.

La garde non régie toujours exclue du champ d’application de la loi
Une des mesures importantes du projet de loi est de réduire de six à quatre le nombre d’enfants qu’une personne physique peut recevoir en milieu familial, en ne détenant ni permis ni reconnaissance en vertu de la loi, et ce, en incluant désormais ses propres enfants. « Nous accueillons favorablement ces dispositions qui limiteront le nombre de places non régies. Nous croyons que, loin de restreindre l’offre de services, ces exigences contribueront au développement d’un réseau de qualité et, nous l’espérons, de plus de places de qualité en CPE et chez les responsables de services de garde (RSG) reconnues et régies par la loi », note la vice-présidente de la CSN.

Par contre, même si l’on réduit le nombre d’enfants pouvant être accueillis en milieu non régi, la garde non régie en milieu familial demeure possible et exclue du champ d’application de la loi, ce que nous déplorons. « La garde non régie n’a pas à répondre aux mêmes contrôles et aux mêmes obligations à l’égard de la santé, de la sécurité, du développement, du bien-être et de l’égalité des chances des enfants. Cette garde non régie échappera aussi aux nouvelles obligations de fournir des services de nature éducative et de favoriser la réussite éducative de l’enfant, tel que le propose le projet de loi. Dans ces conditions fort peu exigeantes, elle ne devrait d’ailleurs plus pouvoir bénéficier du crédit d’impôt. »

Un crédit d’impôt portant à confusion
Selon le PL 143, les milieux familiaux non régis pourraient continuer à émettre des reçus officiels pour fins d’impôts. Il nous semble inapproprié et trompeur de permettre aux personnes non reconnues d’être autorisées à produire ces feuillets fiscaux, et ce, sans subir aucune vérification de la sûreté et de la qualité de leurs services de garde. « Cette pratique a pour conséquence de créer auprès des parents une fausse impression de sécurité et l’illusion d’une garantie gouvernementale de la qualité du service fourni par des personnes qui se présentent comme des RSG hors réseau. C’est pourquoi nous demandons que soit retirée l’offre de crédits d’impôt pour les enfants inscrits dans les milieux de garde non régis », exige pour sa part Dany Lacasse.

Un changement de cap nécessaire dans le financement des soins à domicile

Le Québec doit rattraper d’urgence son retard dans le financement et la prestation des soins à domicile, soutient la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). Une note de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) parue aujourd’hui démontre qu’il est nécessaire d’investir 4 milliards de dollars d’ici 2021-2022 pour instaurer un changement de cap et répondre aux besoins grandissants de la population.

Une nouvelle recherche qui confirme le retard du Québec dans les soins à domicile

La note socioéconomique de l’IRIS diffusée aujourd’hui illustre bien l’ampleur du retard accumulé par le Québec en ce qui concerne la prise en compte des besoins de la population dans les soins à domicile. Cette note s’ajoute au portrait qu’est en mesure de dresser la FSSS-CSN, alors que les travailleuses et travailleurs des soins à domicile constatent quotidiennement les effets des compressions budgétaires sur l’offre de soins à domicile. La Protectrice du citoyen et le Vérificateur général en viennent eux aussi aux mêmes conclusions dans leurs rapports des dernières années.

« Il est grand temps de prendre le virage des soins à domicile au Québec. C’est ce que veut la population et c’est ce que toutes les études nous indiquent de faire. Investir dans ce secteur nous permet de soigner les gens là où ils sont. Cet investissement nécessaire de 4 milliards est bien loin des maigres sommes consenties par le ministre Barrette. Ça nous prendra plus que des peanuts pour répondre aux besoins de la population ! En attendant que le gouvernement se réveille, ce sont des milliers de femmes qui s’appauvrissent en devant faire affaire avec le privé ou en étant forcé de devenir aidante naturelle », lance Guy Laurion, vice-président de la FSSS-CSN.

Miser sur l’expertise du personnel du secteur public pour développer nos soins à domicile

Prendre le virage des soins à domicile est une voie qui s’impose. En ajoutant un investissement de 4 milliards d’ici à 2021-2022 comme le propose l’IRIS, le Québec serait en mesure d’augmenter considérablement le nombre d’heures de soins à domicile qui sont donnés par le secteur public. Ces soins offerts par les Auxiliaires aux services de santé et sociaux (ASSS) et par plusieurs professionnel-les sont les mieux à même de répondre aux besoins de la population. Le travail interdisciplinaire des équipes des soins à domicile des CLSC est celui qui permet le mieux de suivre l’évolution de l’état de santé des usagères et usagers et d’adapter l’offre de soins en conséquence.

Le gouvernement pourrait financer une bonne partie de ces nouveaux investissements en appliquant des solutions mises de l’avant par la CSN depuis plusieurs années, notamment en revoyant le mode de rémunération des médecins et en instaurant une assurance médicaments 100 % publique.

« Pour donner des soins à domicile de qualité, il faut miser sur le travail qui se fait par les équipes des CLSC. L’inaction gouvernementale mène au développement du privé dans ce secteur, ce qui est une erreur lourde de conséquences pour la population. La meilleure manière de s’assurer de maintenir l’autonomie des personnes le plus longtemps possible, c’est de prendre en charge l’ensemble de leurs besoins. Et pour ça, il n’y a que le personnel des CLSC qui est en mesure de le faire ! », de conclure Guy Laurion.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Il est temps d’arrêter de jouer à l’autruche et d’agir pour la santé psychologique du personnel

Alertée par les données inquiétantes sur l’état de santé du personnel du réseau de la santé, des services sociaux et des services de garde, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) tient aujourd’hui et demain un colloque sur la santé psychologique du personnel. Pour la FSSSCSN, il faut poursuivre les travaux et mettre une pression supplémentaire sur les établissements du réseau et le gouvernement pour agir pour une meilleure santé psychologique.

Des données qui ont de quoi alerter

La santé psychologique du personnel du réseau de la santé, des services et des services de garde fait malheureusement de plus en plus la manchette. Les données illustrent l’ampleur du problème. Les données de la CNESST démontrent que c’est le secteur de la santé et des services sociaux qui est le plus risqué en termes d’accidents du travail. En 2014, le secteur compte pas moins de 18,4% des réclamations d’accidents du travail acceptées par la CNESST. Parmi les arrêts du travail dans le secteur, ceux pour cause psychologique sont en augmentation. En Estrie, c’est une hausse de 47% des congés de maladie pour cause psychologique. C’est près de 1500 dossiers de travailleuses et travailleurs pour l’année 2016-2017.

« Ça ne peut plus durer! Les témoignages de travailleuses et travailleurs épuisés s’accumulent à chacune de nos visites dans les établissements. Tout cela est dû à la surcharge et à la violence au travail qui font maintenant trop partie du quotidien. La conséquence, c’est que l’absentéisme augmente et que des gens quittent le réseau. Et chaque fois, ce sont des drames humains : du préposé qui a subi une agression, en passant par le paramédic qui vit un choc post-traumatique ou l’éducatrice qui subit de la violence verbale. C’est le temps que le ministre arrête de jouer à l’autruche et agisse! », lance Guy Laurion, vice-président de la FSSSCSN.

Un colloque sur la santé psychologique

Pour faire face à cette situation inquiétante, la FSSSCSN prend les grands moyens. Elle organise aujourd’hui et demain un colloque qui s’adresse à ces représentants syndicaux de partout au Québec pour les outiller sur les enjeux de santé psychologique. Cette nouvelle étape leur permettra de mettre une pression supplémentaire sur leurs employeurs pour agir en prévention.

« J’aimerais bien voir un employeur venir remettre en question le fait que l’état de santé du personnel du réseau se détériore. Ils doivent en prendre acte et agir! Nous, on forme notre monde pour qu’ils appuient les travailleuses et travailleurs et qu’on règle les problèmes de santé psychologique. Maintenant, c’est aux employeurs et au ministre de nous dire ce qu’ils entendent faire pour changer les choses. Ils ont justement une occasion en or de changer de cap dans les négociations locales qui s’amorcent! », de conclure Guy Laurion.

À propos de la FSSSCSN

 La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSSCSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSSCSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Une dégradation des services désormais privés et des coûts plus élevés

Ce midi, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) et le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la santé et des services sociaux de l’Outaouais-CSN (STTSSSO–CSN) ont organisé un rassemblement en lien avec la fermeture de cinq résidences à assistance continue dans la région de l’Outaouais.

Réunis devant l’une des résidences du Pavillon du Parc fermée par le Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO), ils ont tenu un point de presse afin de faire le point sur la situation.

 « Nous sommes ici pour contester et pour lutter contre la fermeture imminente de cinq établissements qui hébergent des résidentes et des résidents vivant avec une déficience intellectuelle ou des troubles du spectre de l’autisme au moment où le déplacement de certains usagers vers d’autres lieux a déjà débuté. Quatre de ces cinq résidences seront transformées en Ressources intermédiaires privées, ce qui entraînera une abolition de 60 postes d’auxiliaire en santé et services sociaux », dénonce Jeremy Berthiaume, vice-président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la santé de l’Outaouais-CSN.

« Désormais, la Fondation immobilière de l’Outaouais, un organisme sans but lucratif privé, emploiera le personnel des quatre résidences attitré aux soins et aux services, des emplois qui étaient auparavant offerts par des employé-es du CISSSO.  Nous savons déjà que les usagers qui habitent ces résidences et dont il s’agit de leur domicile, devront désormais verser des frais d’hébergement d’environ 700 $ par mois alors que ceux-ci totalisent 542 $ actuellement. Pourtant, ce nouvel employeur prévoit réduire de moitié le nombre de salarié-es qui seront affectés aux soins des résidantes et des résidents », souligne Christian Meilleur, vice-président régional de la FSSS–CSN.

« Pour les usagers, le déplacement de leur milieu de vie risque de briser la stabilité acquise depuis plus de dix-sept ans. Cette stabilité de lieu et surtout de gens, puisqu’ils sont six à vivre 24 heures par jour et 7 jours par semaine avec leurs colocataires et ami-es et le personnel qui les connaît depuis de nombreuses années, demeure essentielle au maintien de l’équilibre de leur condition. À titre de parent engagé envers deux usagers de ces ressources, j’ai appris avec grande déception que nous n’aurons plus la possibilité de nous impliquer dans les décisions concernant le fonctionnement de la résidence », déplore Pierrette Bastien, curatrice de deux résidents touchés par cette privatisation et présente lors du rassemblement.

Depuis quelques semaines, une pétition en version papier et électronique a été initiée par le syndicat qui la déposera éventuellement à la direction générale du CISSSO. Plus de 1000 signataires ont déjà joint leur appui à cette initiative.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la santé et des services sociaux de l’Outaouais-CSN (STTSSSO-CSN), affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), au Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais (CCSNO–CSN) et à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), regroupe plus de 4200 membres faisant partie du personnel paratechnique, des services auxiliaires et de métiers ainsi que du personnel de bureau, technicien-nes et professionnel-les de l’administration du CISSS de l’Outaouais.

 

 

 

Hausse des arrêts de travail pour cause psychologique dans les établissements de la santé et des services sociaux

Depuis cinq ans, on assiste à une augmentation de 11 % des arrêts de travail pour cause psychologique dans les établissements de santé et de services sociaux de la Côte-Nord. Pour la CSN, cette donnée préoccupante illustre l’effet de la réforme Barrette et des compressions budgétaires sur les personnes qui doivent prendre soin de la population.

Un syndrome de la réforme Barrette

Le personnel peine de plus en plus à porter le fardeau de la réforme Barrette « Notre travail, c’est de soigner la population. Mais ce qu’on remarque de plus en plus, c’est que notre monde a besoin d’être soigné pour passer au travers de la réforme insensée du ministre Barrette », explique Jeff Begley, président de la FSSS-CSN, lors de son passage sur la Côte-Nord.

La surcharge de travail causée par la réforme Barrette et les compressions budgétaires qui s’accumulent depuis cinq ans ont des conséquences tangibles. C’est 374 travailleuses et travailleurs qui ont été en arrêt de travail en 2016-2017 pour des causes psychologiques. Leurs témoignages sont sans équivoque : il n’y a plus d’espace pour en exiger plus du personnel.

« Le ministre Barrette ne peut plus nier la réalité : non seulement sa réforme n’a pas amélioré l’accès aux soins dans la région, mais en plus, les travailleuses et travailleurs tombent malades. Les cas deviennent plus complexes, il manque de monde et le personnel en a par-dessus les oreilles ! », poursuit Gisèle Charette, vice-présidente régionale de la FSSS-CSN.

« Le personnel connaît la chanson : on leur demande sans cesse de faire plus avec moins. S’ils ont enduré longtemps, on se rend maintenant compte qu’on a atteint le point de non-retour. Ce n’est pas normal que tant de travailleuses et travailleurs tombent au combat à cause de l’épuisement professionnel. Il faut que ça cesse ! », de conclure Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord — CSN.

Le ministre Barrette sous influence ?

En retardant depuis des mois la construction d’une buanderie publique autofinancée au coût de 21,4 millions de dollars, le ministre Gaétan Barrette se rend-il coupable de céder à une influence malsaine de la part d’un compétiteur privé frustré d’avoir perdu un appel d’offres, il y a un an et demi ? Après des années d’analyses et de démarches, le ministre a conclu que la solution publique était la meilleure en comparaison du secteur privé, en l’occurrence la Buanderie Blanchelle inc. Que s’est-il passé dans le dossier de la buanderie Lavérendière, dans Lanaudière, alors que dans le même temps, un autre projet public, Partagec à Québec, a reçu l’aval du ministre et que les travaux de construction vont bon train ?

Le respect des règles

Dans sa décision du 24 mars 2016, le ministre justifiait son choix du public en se basant notamment sur une étude sérieuse et indépendante réalisée par la firme Raymond Chabot Grant Thornton sur la viabilité des projets de buanderies publiques en comparaison du secteur privé. Il concluait que la mise en commun des résultats d’un appel d’offres avec les analyses du secteur public avait permis d’appuyer sa décision de garder ces services dans le secteur public, en s’assurant de la rentabilité du modèle retenu.

Or, deux jours plus tard, le 26 mars 2016, le propriétaire de Blanchelle, Pierre Ferron, fustigeait cette décision ministérielle sous prétexte d’un traitement inéquitable envers le secteur privé, impliquant des enjeux de près de 55 millions de dollars. Buanderie Blanchelle a pu compter sur cinq lobbyistes renommés payés à prix fort (en plus de près de 100 000 $ versés en frais d’inscription au registre des lobbyistes) pour tenter d’obtenir la révision du programme de construction de buanderies publiques.

Déjà en 2014, deux lobbyistes œuvraient à tenter de « convaincre le gouvernement de cesser d’investir dans la construction de nouvelles buanderies publiques et de confier plutôt ces services au secteur privé, qui, aux dires de Blanchelle inc., peut le faire mieux et à meilleur coût, notamment en procédant par appel d’offres et non par des décisions unilatérales (sic !) », selon les mandats apparaissant au registre des lobbyistes.

Les cibles de ces lobbyistes ? Le ministère de la Santé et des Services sociaux, le ministère des Finances, le ministère du Conseil exécutif, le premier ministre (ministère du Conseil exécutif) et le Secrétariat du Conseil du trésor. Les moyens de communication utilisés ? Des rencontres, des communications écrites et des appels téléphoniques auprès des décideurs publics dont des ministres, le tout derrière des portes closes.

Un acharnement aveugle

En outre, Buanderie Blanchelle a frappé aux portes du Vérificateur général et de la Commission permanente de révision des programmes, apparemment sans succès. À l’évidence, Blanchelle n’a jamais accepté les règles du jeu, sauf celles qui consistent à user de tous les moyens à sa disposition pour tenter d’influencer de façon indue les décideurs.

Pour leur part, la cinquantaine de travailleuses et de travailleurs de la Buanderie Lavérendière et les décideurs de Lanaudière ont respecté entièrement les règles du jeu, en présentant un projet assurant à la fois le maintien des buanderies dans le secteur public ainsi que des emplois bien rémunérés, sans cette contrepartie que sous-tend la notion de profit à tout prix, même au détriment de l’éthique publique.

Le ministre doit mettre fin à l’incertitude créée par certains chantres de la privatisation, et donner les autorisations nécessaires pour, enfin, permettre le début des travaux de construction et ainsi rassurer la population de Lanaudière et les travailleuses et travailleurs concernés. Au ministre de montrer qu’il peut se soustraire à toute forme d’influence pour mieux préserver l’intérêt public.

Jean Lacharité, vice-président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN)

Importante victoire de la FSSS–CSN

Après plusieurs mois de démarches juridiques, la FSSS–CSN est parvenue à une entente aujourd’hui avec le Conseil du trésor permettant aux agents d’intervention en milieu psychiatrique du réseau de la santé et des services sociaux de recevoir d’importants ajustements salariaux rétroactivement au 13 avril 2011.

Rappelons que lors de la négociation du secteur public en 2010, la FSSSCSN avait obtenu la création du titre d’emploi d’agent d’intervention en milieu psychiatrique (AIMP). À ce moment, le MSSS et le Conseil du trésor ont déterminé unilatéralement une échelle salariale.

En vertu de l’article 31 de la convention collective de la FSSSCSN, le comité national des emplois devait discuter du libellé et déterminer le juste salaire de ce nouveau titre d’emploi. À défaut d’entente entre les parties, les litiges pouvaient être soumis à l’arbitrage. Après plusieurs mois de discussions, le Conseil du trésor et le MSSS se sont entêtés à ne modifier ni le libellé ni l’échelle salariale. Déterminée, laFSSSCSN a poursuivi la bataille avec un arbitrage qui a débuté le 6 juin 2016.

Une entente pour reconnaître la contribution des agents d’intervention en milieu psychiatrique

L’entente prévoit que l’échelle salariale des AIMP sera modifiée dans les 30 jours de la signature de l’entente ainsi que le libellé, ce qui permettra une plus grande accessibilité à l’emploi. Le titre d’emploi des AIMP sera maintenant classé au rangement 8, et ce, rétroactivement au 13 avril 2011. Au maximum de l’échelle salariale, au 13 avril 2011, les AIMP recevront une augmentation de 1,46 $ de l’heure, soit un ajustement salarial de 7,78 %.

C’est la ténacité de la FSSS-CSN qui a fait fléchir un gouvernement qui prétendait que les AIMP avaient un juste salaire et que le libellé était conforme.  « Le gouvernement libéral va continuer de trouver la FSSSCSN sur son chemin pour s’assurer que le personnel du réseau reçoit un juste salaire », déclare Josée Marcotte, vice-présidente à la FSSSCSN.

« La FSSSCSN va continuer de tout faire pour que le personnel du réseau soit mieux valorisé. Les travailleuses et travailleurs veillent sur la population. Il faut leur donner les meilleures conditions pour donner les services », lance Guy Laurion, vice-président de la FSSSCSN.

Nouvelle convention collective pour les employés de Chartwell Les Monarques

Près d’une quinzaine de séances de négociation, dont les dernières se sont faites en présence d’un conciliateur du gouvernement, auront été nécessaires afin d’arriver à une entente entre les salarié-es de la résidence Chartwell Les Monarques et leur employeur. La ténacité des membres du syndicat aura permis de conclure un contrat de travail qui assurera une augmentation aux plus bas salarié-es de plus de 16 % sur 5 %, incluant, d’ici janvier 2018, une augmentation de 1,50 $ du taux horaire. À cela s’ajoute un montant forfaitaire, des congés supplémentaires et l’amélioration de clauses permettant d’assainir les relations de travail.

Une négociation marquée par l’entêtement de l’employeur
Tout au long de la négociation, le syndicat s’est heurté à l’attitude intransigeante de Chartwell. « Faut-il rappeler que le salaire maximal était de 13,05 $ ? Jamais l’employeur n’a démontré d’ouverture bien qu’il ait reconnu connaître des difficultés de recrutement et de rétention de personnel. Le travail des préposé-es aux bénéficiaires et des infirmières auxiliaires en centre d’hébergement privé est soumis à la Loi sur les services essentiels qui limite grandement le rapport de force des employé-es, déplore Marie-Christine Delsart, présidente du syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement de la région des Laurentides – CSN. Le travail en centre d’hébergement privé est essentiel, mais non pas les bonnes conditions de travail, bien qu’il s’agisse de donner des soins aux aîné-es, avec tout ce que cela implique comme responsabilités. Chaque jour, les travailleuses et travailleurs des résidences offrent soutien, confort, écoute dans un contexte de travail parfois critique », souligne-t-elle.

Maintenir la pression malgré les défis
La convention permet certes des améliorations, et le syndicat veillera à la faire appliquer et continuera son travail avec la CSN afin que soit enfin reconnu que les centres d’hébergement sont un milieu de vie et non pas un « business ». Les employées – principalement des femmes – ainsi que les aînés méritent mieux.

À propos de la CSN
La CSN regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations dont la Fédération de la santé et des services sociaux, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux. Le Conseil central des Laurentides regroupe quant à lui près de 90 syndicats de la région.

Mettre fin au statu quo oui, mais pas pour faire entrer le loup dans la bergerie

Ce matin se tenait un colloque qui, profitant des difficultés du réseau public de santé et de services sociaux, prône une plus grande place du  privé dans la prestation des soins à la population. Si la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est d’accord pour mettre un terme au statu quo dans le réseau, c’est pour privilégier des solutions audacieuses qui permettraient d’améliorer l’accès aux soins dans le secteur public.

Une démarche ayant pour objectif de légitimer l’accentuation du privé dans la prestation de soins

C’est ce matin que le Pôle santé des HEC dévoilait les résultats d’une étude menée ces derniers mois. Celle-ci pointe vers une accentuation de la place du privé en santé. Si l’analyse permet de mettre le doigt sur plusieurs problèmes vécus par les patientes et patients, les solutions qui ressortent majoritairement cachent mal le biais en faveur du privé en santé. Rappelons que l’étude était notamment financée par la Fédération des chambres de commerce du Québec, La Capitale assurance et TELUS Santé, des groupes ayant des intérêts financiers dans le secteur de la santé.

Un sondage CROP, réalisé dans le cadre de cette étude, illustre les préoccupations de la population quant à l’accès aux soins de santé et de services sociaux. Ces données démontrent qu’il y a urgence d’agir sur cette question. Mais la recherche conclut à tort, selon la CSN, que les solutions se trouvent dans une plus grande place du privé et dans la responsabilisation individuelle des patientes et patients. Le privé a pris une place importante dans les dernières années, sans que cela ne se traduise par une amélioration de l’accès aux services. Et l’idée de responsabiliser les patients laisse dans l’angle mort les inégalités socio-économiques à l’origine de nombreux problèmes de santé. Il faut noter que des éléments de l’étude sont à retenir. Que l’on pense par exemple aux lacunes dans le partage de l’information dans le réseau ou encore à la place grandissante qu’il faudrait accorder à la prévention dans notre réseau.

« Nous sommes sur toutes les tribunes pour dénoncer les problèmes du réseau. L’accès aux soins est déficient depuis trop longtemps et les gouvernements n’ont rien fait pour améliorer les choses. Ce n’est pas les coupes des dernières années ni la réforme Barrette qui assureront un meilleur accès, on s’en rend bien compte. Le signal est clair, les gens sont tannés d’attendre. Mettons en place les solutions publiques garantissant l’accès aux soins », lance Nancy Corriveau, vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP-CSN).

Mettre un terme au statu quo

Loin d’être en faveur du statu quo qui conduit actuellement à une croissance du privé en santé, la CSN et ses fédérations proposent plusieurs alternatives. Deux Rendez-vous nationaux qui se sont tenus récemment ont permis d’établir les défis prioritaires et les solutions à préconiser pour améliorer l’accès aux soins. Si les solutions sont connues, leur application se fait toujours attendre. Réviser le mode de rémunération des médecins permettrait notamment de dégager des sommes pour investir dans la première ligne. En instaurant un régime d’assurance médicaments entièrement public, l’État québécois économiserait plus d’un milliard de dollars qui pourraient servir à soigner la population. C’est sur ces questions qu’il convient d’agir en priorité pour la CSN.

« Ça fait des années qu’on éteint le monde qui donne des soins au quotidien. Ils tombent au combat comme jamais. De son côté, la population s’y retrouve de moins en moins dans un réseau qui est plus compliqué à comprendre depuis la réforme Barrette. Si on commençait par mettre les conditions favorables pour que le personnel puisse soigner la population, ça serait un bon début. Le réseau de la santé appartient à tous les Québécois et Québécoises, pas à ceux qui veulent faire une piasse sur la maladie et sur ceux qui le gèrent comme si c’était une business », lance Guy Laurion, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

«  Le problème avec cette étude, c’est que la démarche a tout d’une prophétie auto-réalisatrice. On laisse le réseau public dépérir pendant des années, pour après s’exclamer que la population est prête à plus de privé en santé ! Ce que la population veut, c’est l’accès aux services dont elle a besoin ! Cessons d’entretenir le privé ! Concentrons nos énergies à améliorer le public et la population choisira le public, j’en suis certain », de conclure Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

Souligner le travail indispensable des préposés aux bénéficiaires

Lettre de la FSSS–CSN

Collègues,

Le 19 mai est la journée retenue par la Fédération pour souligner le travail indispensable des préposé-es aux bénéficiaires, tant dans les secteurs public que privé. Le thème retenu cette année, « Ma place en santé, j’y tiens » vise à souligner le travail exemplaire du personnel du réseau de la santé et des services sociaux.

Nous tenons aujourd’hui à rappeler l’importance du rôle joué par les préposé-es aux bénéficiaires dans la dispensation des soins dans le réseau de la santé et des services sociaux. Elles et ils sont une partie intégrante des équipes de soins. Ce sont les meilleures personnes pour établir un lien de confiance auprès de l’usager et ainsi assurer les échanges d’information et d’adapter les interventions au sein des équipes.

Pour la Fédération, la valorisation de la profession et du rôle des préposé-es aux bénéficiaires au sein du réseau est une priorité. Elles et ils sont au front chaque jour et subissent directement les effets des compressions budgétaires et du démantèlement du réseau par le gouvernement Couillard. Plutôt que d’augmenter sans cesse la pression sur ces travailleuses et travailleurs, le gouvernement devrait mettre un terme à ses attaques.

Nous poursuivons avec détermination nos actions, nos interventions auprès des établissements, du Ministère et d’autres forums, afin que les préposé-es aux bénéficiaires exercent leur travail dans un environnement sain et sécuritaire, dans un milieu favorisant la dispensation des soins et pour une véritable reconnaissance de la profession.

Vous êtes l’exemple parfait de gens de cœur sur lesquels on peut compter pour assurer la santé et la sécurité des usagères et usagers, et ce, dans tous les types d’établissement.

Je vous invite à souligner cette journée importante pour ces milliers de préposé-es aux bénéficiaires.

Guy Laurion 
Vice-président responsable du personnel paratechnique, services auxiliaires et métiers
FSSS–CSN

La FSSS-CSN réagit fortement aux propos d’Yves Desjardins et de Gaétan Barrette

Gilles Gagné n’en revient tout simplement pas des propos tenus par le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, et par le président du Regroupement québécois des résidences pour aîné-es (RQRA), Yves Desjardins, concernant le manque de personnel dans les résidences privées pour personnes âgées. Le représentant du secteur des centres d’hébergement privés pour aîné-es de la FSSS-CSN juge les commentaires diffusés sur les ondes de RDI d’autant plus ironiques qu’ils ont été exprimés la veille de la Fête internationale des travailleuses et des travailleurs du 1er mai, dont la revendication cette année porte sur le salaire minimum à 15 $.

« Je suis resté bouche bée en les entendant parler de belles opportunités de carrières pour les préposées aux bénéficiaires, affirme-t-il. Tous deux connaissent très bien les raisons du manque de personnel dans les centres pour aînés : le salaire moyen y gravite autour de 12,80 $ l’heure. Celui des préposés aux bénéficiaires se situe très souvent sous les 11 $. À partir de ces simples données, pas besoin de chercher de midi à quatorze heures les raisons pour lesquelles le taux de roulement est aussi élevé. »

À ce sujet, Gilles Gagné souligne que les centres d’hébergement affiliés à la FSSS-CSN sont nombreux à connaître des taux de roulement annuel extrêmement élevés. « On estime que ça tourne, bon an mal an, autour de 50 % du personnel, et souvent même davantage. Dans une résidence de la région de Québec, plus de 90 % des employé-es ont quitté leur emploi au cours de la dernière année ! »

Des grèves multiples
Des négociations battent leur plein depuis des mois dans plusieurs centres d’hébergement affiliés à la FSSS-CSN. « Nous demandons une augmentation de 1,50 $ l’heure sur trois ans. Quand on sait que les propriétaires de la majorité des résidences s’appellent Chartwell, Groupe Savoie, Réseau Sélection ou Cogir, on ne peut pas dire que ce soit exagéré. N’oublions pas qu’il s’agit de favoriser la rétention et d’assurer le bien-être et la sécurité des résident-es ! Pourtant, nous avons dû nous battre et même déclencher la grève dans plusieurs cas. Ce n’est pas normal. »

Le vice-président de la FSSS-CSN, Dany Lacasse, rappelle pour sa part que les travailleuses et travailleurs de la résidence Dollard-des-Ormeaux, qui appartient au Groupe Savoie, ont déposé un avis de grève qu’ils entendent déclencher le 9 mai prochain. « Le propriétaire Eddy Savoie leur refuse l’augmentation de 1,50 $ l’heure demandée. Inutile ici de rappeler la façon odieuse avec laquelle ce milliardaire avait traité la soixantaine d’employés du Manoir Sherbrooke en Estrie, en refusant de leur rembourser les quelque 80 000 $ en primes de soins dentaires qui avaient été retenues sur leur paye. Bien sûr, la CSN avait contesté et obtenu gain de cause dans cette affaire, mais le comportement de l’homme d’affaires est inadmissible. J’invite monsieur Desjardins à rappeler ses membres à l’ordre avant de se présenter en ondes et de faire de telles affirmations. Le ministre Barrette pourrait bien lui aussi prendre une part de responsabilité face à cette situation », conclut Dany Lacasse.

 

 

Engagement du gouvernement exigé

Pour la Confédération des syndicats nationaux (CSN), le gouvernement doit, plus que jamais, s’engager à développer les services de soutien à domicile du secteur public afin de répondre à l’augmentation des besoins en soins et services chez les aîné-es, et  demande à la Protectrice du citoyen de faire toute la lumière sur cette question.

« La CSN tient à saluer la sortie du député de Mercier et médecin Amir Khadir et de Me Jean-Pierre Ménard qui, dimanche dernier, ont demandé à la Protectrice du citoyen d’enquêter sur la question des soins à domicile. Nous partageons entièrement leur avis indiquant que la multiplication des coupes dans les services à domicile porte une atteinte grave à l’intégrité et à la sécurité des personnes vulnérables qui en bénéficient, de déclarer Jean Lacharité, vice-président de la CSN. Ils ont judicieusement remis en lumière le fait qu’entre 8000 et 10 000 personnes sont toujours en attente de recevoir des soins à domicile et, pour nous, cette situation est tout simplement inacceptable. »

« Nous savons déjà que les services à domicile coûtent beaucoup moins cher que les infrastructures d’hébergement. Ajoutons le fait que la grande majorité des aîné-es souhaitent demeurer dans leur foyer le plus longtemps possible, il va de soi que nous réclamions un engagement du gouvernement à rehausser le financement de ces services publics. La CSN demande également au CISSS de Lanaudière de mettre fin à la privatisation des services et d’embaucher des auxiliaires aux services de santé et sociaux (ASSS), un personnel dûment formé pour assurer ces services au quotidien », de revendiquer Guy Laurion, vice-président et responsable du personnel paratechnique, des services auxiliaires et de métiers de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN.

De passage à Joliette à l’occasion d’un rassemblement des ASSS de la région, monsieur Laurion a souligné que le Canada fait piètre figure en ce qui a trait au financement des services aux aîné-es et, en particulier, des soins à domicile, lorsqu’on le compare aux autres économies développées. Quant au Québec, il investit moins que les autres provinces.

« Le Québec affiche toujours un grand retard à combler, explique-t-il. Actuellement, moins de 10 % des besoins en soutien à domicile sont couverts par les services publics. Des besoins non comblés causent une surcharge intenable pour les proches aidants, occasionnent des recours croissants à des entreprises privées qui chargent trop cher ou à des groupes communautaires dont le personnel est moins stable et n’a pas la même formation que les ASSS, ou encore entraînent une détérioration de l’état de santé des personnes, nécessitant un transfert en centre hospitalier ou en CHSLD. Collectivement, nous sommes toutes et tous perdants quand nous en arrivons à cette étape. »

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CISSS de Lanaudière–CSN a rencontré les ASSS de tous les points de service de la région au cours des dernières semaines afin de faire le point sur la situation.

« La privatisation est toujours en croissance et les ASSS déplorent que leur rôle soit méconnu du public, explique René Gougeon, vice-président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CISSS de Lanaudière–CSN. Les ASSS et les professionnel-les sur le terrain constatent que le recours accru à des ressources externes non qualifiées ne nous permet plus de suivre l’évolution de la condition des aîné-es à domicile, contrairement aux CLSC, où la pratique interdisciplinaire permet un travail d’équipe et un suivi personnalisé. »

Ces dernières années, plusieurs tâches ont été retirées aux ASSS et confiées à des travailleuses et des travailleurs du secteur privé, même si celles-ci demandent des qualifications précises.

« Notre rôle est de donner un service de proximité et de qualité tout en respectant la confidentialité. Les ASSS offrent des soins d’hygiène, de l’aide à l’alimentation, de l’aide à l’habillement, de l’aide à la mobilité et bien plus, afin de permettre aux personnes en perte d’autonomie de rester le plus longtemps possible à la maison. Les ASSS sont essentiels et nous devons être reconnus. Nos conditions de travail ne sont pas toujours sécuritaires. Nous devons parfois offrir des soins dans des milieux insalubres et dangereux, tant pour nous que pour les personnes en perte d’autonomie qui y vivent. Actuellement, il n’existe aucun protocole clair concernant la sécurité minimale des milieux de travail. Nous avons multiplié les actions auprès du conseil d’administration de notre CISSS et nous allons maintenir la pression afin de nous faire entendre », ajoute Isabelle Desmarais, vice-présidente à l’information et ASSS du CISSS de Lanaudière.

Pour le vice-président de la FSSS–CSN, Guy Laurion, il y a urgence de revaloriser la profession d’ASSS. « Dans les soins à domicile, ils sont les yeux et les oreilles de tout le réseau. Grâce à leur formation et à leur intégration dans les équipes multidisciplinaires des CLSC, elles et ils sont en mesure de détecter toute évolution non souhaitable de la situation de santé des aîné-es. Ils créent également un lien de confiance précieux dans un contexte d’intimité. La dernière chose que veulent les aîné-es, c’est que la personne qui leur donne des soins d’hygiène change à tout bout de champ. »

Quant à la vice-présidente du Conseil central de Lanaudière (CSN), Patricia Rivest, elle estime que la population de Lanaudière est en droit de s’attendre à des services de qualité. « C’est la responsabilité du gouvernement d’assurer ces services essentiels. La privatisation ne nous amène rien de bon. J’invite le CISSS de Lanaudière à mettre les salarié-es à contribution dans la recherche de solutions durables pour améliorer l’offre de services à la population. »

La lutte contre la privatisation des soins à domicile est un des volets de la campagne Ma place en santé, j’y tiens que mène la CSN depuis près de deux ans. Plus d’information à maplaceensante.com

 

Nouvelle convention collective à la Résidence Saint-Charles

Les négociations ont porté fruit à la Résidence Saint-Charles, un centre d’hébergement privé de Granby où la trentaine de salarié-es ont obtenu une nouvelle convention collective, adoptée le 4 avril en assemblée générale.

Parmi les améliorations obtenues par les travailleuses et les travailleurs, notons la création d’un registre de postes, de meilleures protections des droits des salarié-es, des améliorations à la santé et à la sécurité au travail et des horaires de travail plus intéressants.

Les salarié-es ont également obtenu de nouveaux congés et ont amélioré quelques-uns qui existent déjà. Ils bénéficieront dorénavant d’une quatrième semaine de vacances après 8 ans de service et d’une cinquième, après 10 ans.

En ce qui a trait à la rémunération, les salarié-es obtiennent une augmentation totalisant de 1,84 $, dont une bonne partie sera versée rétroactivement à la date d’échéance de la dernière convention collective, soit le 21 décembre 2014. En outre, la prime de soir passe de 0,25 $ l’heure à 0,75 $ l’heure et la prime de nuit de 0,50 $ l’heure à 1 $ l’heure.

La nouvelle convention collective sera en vigueur jusqu’au 31 mars 2018.
Ces travailleuses et ces travailleurs sont membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des résidences et centres d’hébergement privés de la Montérégie (FSSS–CSN). Pour le représentant du secteur des centres d’hébergement privés de la FSSS–CSN, Gilles Gagné, ce résultat montre que la coordination des négociations dans 42  résidences est une recette qui fonctionne : « Ça aura pris du temps pour ces travailleuses et ces travailleurs afin d’obtenir gain de cause, mais cela vaut la peine de se tenir pour améliorer notre sort collectivement. Je salue leur ténacité. Tous les employeurs du secteur sont en mesure d’offrir des conditions comparables à leurs propre salarié-es. Avec cet autre résultat positif, nous sommes plus convaincus que jamais de la justesse et du réalisme de nos revendications ».

La FSSS-CSN demande au CISSS de la Gaspésie d’améliorer sa gestion du linge souillé

La FSSS-CSN dénonce la gestion du linge souillé par le CISSS de la Gaspésie. Depuis plusieurs mois, la procédure de gestion du linge souillé d’une résidence de réadaptation du CISSS entraîne des risques de contamination et cause des problèmes de santé et sécurité au travail pour le personnel. La FSSS-CSN demande au CISSS de prendre en compte les solutions mises de l’avant par le personnel pour mettre un terme à cette situation préoccupante.

Depuis le 1er avril 2015, la résidence Christophe-Côté, une résidence à assistance continue qui donne des services de réadaptation, est desservie par le CISSS de la Gaspésie pour laver le linge souillé. Malheureusement, la FSSS-CSN constate que le niveau de services ne suffit pas pour traiter adéquatement le linge souillé. La procédure actuelle a pour effet de laisser le linge souillé à l’air libre plusieurs jours. Cela entraîne des risques de contamination et nuit à la qualité de l’environnement de travail du personnel.

« La réforme Barrette nivelle vers le bas, c’est ce qu’on constate de plus en plus. Il faut absolument qu’on trouve un moyen pour que les buanderies du CISSS puissent desservir les différents établissements de la région dans un temps plus approprié. À la résidence Christophe-Côté, il est clair que le linge doit être ramassé deux fois par semaine et pas seulement une comme c’est le cas depuis plusieurs mois », explique Michel Cyr, vice-président régional de la FSSS-CSN.

« Le CISSS doit se doter de l’équipement nécessaire pour desservir correctement les établissements de la région. On ne peut pas se permettre de continuer de courir le risque que du linge soit contaminé. Pouvez-vous vous imaginer l’odeur qui émane du linge souillé laissé à l’air libre en plein été? Il est grand temps que le CISSS se mette à l’écoute du personnel et règle cette situation », de conclure Jessica Beaulieu, présidente du STT du centre de réadaptation de la Gaspésie-CSN.