Hausse des arrêts de travail pour cause psychologique dans les établissements de la santé et des services sociaux

Depuis cinq ans, on assiste à une augmentation de 11 % des arrêts de travail pour cause psychologique dans les établissements de santé et de services sociaux de la Côte-Nord. Pour la CSN, cette donnée préoccupante illustre l’effet de la réforme Barrette et des compressions budgétaires sur les personnes qui doivent prendre soin de la population.

Un syndrome de la réforme Barrette

Le personnel peine de plus en plus à porter le fardeau de la réforme Barrette « Notre travail, c’est de soigner la population. Mais ce qu’on remarque de plus en plus, c’est que notre monde a besoin d’être soigné pour passer au travers de la réforme insensée du ministre Barrette », explique Jeff Begley, président de la FSSS-CSN, lors de son passage sur la Côte-Nord.

La surcharge de travail causée par la réforme Barrette et les compressions budgétaires qui s’accumulent depuis cinq ans ont des conséquences tangibles. C’est 374 travailleuses et travailleurs qui ont été en arrêt de travail en 2016-2017 pour des causes psychologiques. Leurs témoignages sont sans équivoque : il n’y a plus d’espace pour en exiger plus du personnel.

« Le ministre Barrette ne peut plus nier la réalité : non seulement sa réforme n’a pas amélioré l’accès aux soins dans la région, mais en plus, les travailleuses et travailleurs tombent malades. Les cas deviennent plus complexes, il manque de monde et le personnel en a par-dessus les oreilles ! », poursuit Gisèle Charette, vice-présidente régionale de la FSSS-CSN.

« Le personnel connaît la chanson : on leur demande sans cesse de faire plus avec moins. S’ils ont enduré longtemps, on se rend maintenant compte qu’on a atteint le point de non-retour. Ce n’est pas normal que tant de travailleuses et travailleurs tombent au combat à cause de l’épuisement professionnel. Il faut que ça cesse ! », de conclure Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord — CSN.

Le ministre Barrette sous influence ?

En retardant depuis des mois la construction d’une buanderie publique autofinancée au coût de 21,4 millions de dollars, le ministre Gaétan Barrette se rend-il coupable de céder à une influence malsaine de la part d’un compétiteur privé frustré d’avoir perdu un appel d’offres, il y a un an et demi ? Après des années d’analyses et de démarches, le ministre a conclu que la solution publique était la meilleure en comparaison du secteur privé, en l’occurrence la Buanderie Blanchelle inc. Que s’est-il passé dans le dossier de la buanderie Lavérendière, dans Lanaudière, alors que dans le même temps, un autre projet public, Partagec à Québec, a reçu l’aval du ministre et que les travaux de construction vont bon train ?

Le respect des règles

Dans sa décision du 24 mars 2016, le ministre justifiait son choix du public en se basant notamment sur une étude sérieuse et indépendante réalisée par la firme Raymond Chabot Grant Thornton sur la viabilité des projets de buanderies publiques en comparaison du secteur privé. Il concluait que la mise en commun des résultats d’un appel d’offres avec les analyses du secteur public avait permis d’appuyer sa décision de garder ces services dans le secteur public, en s’assurant de la rentabilité du modèle retenu.

Or, deux jours plus tard, le 26 mars 2016, le propriétaire de Blanchelle, Pierre Ferron, fustigeait cette décision ministérielle sous prétexte d’un traitement inéquitable envers le secteur privé, impliquant des enjeux de près de 55 millions de dollars. Buanderie Blanchelle a pu compter sur cinq lobbyistes renommés payés à prix fort (en plus de près de 100 000 $ versés en frais d’inscription au registre des lobbyistes) pour tenter d’obtenir la révision du programme de construction de buanderies publiques.

Déjà en 2014, deux lobbyistes œuvraient à tenter de « convaincre le gouvernement de cesser d’investir dans la construction de nouvelles buanderies publiques et de confier plutôt ces services au secteur privé, qui, aux dires de Blanchelle inc., peut le faire mieux et à meilleur coût, notamment en procédant par appel d’offres et non par des décisions unilatérales (sic !) », selon les mandats apparaissant au registre des lobbyistes.

Les cibles de ces lobbyistes ? Le ministère de la Santé et des Services sociaux, le ministère des Finances, le ministère du Conseil exécutif, le premier ministre (ministère du Conseil exécutif) et le Secrétariat du Conseil du trésor. Les moyens de communication utilisés ? Des rencontres, des communications écrites et des appels téléphoniques auprès des décideurs publics dont des ministres, le tout derrière des portes closes.

Un acharnement aveugle

En outre, Buanderie Blanchelle a frappé aux portes du Vérificateur général et de la Commission permanente de révision des programmes, apparemment sans succès. À l’évidence, Blanchelle n’a jamais accepté les règles du jeu, sauf celles qui consistent à user de tous les moyens à sa disposition pour tenter d’influencer de façon indue les décideurs.

Pour leur part, la cinquantaine de travailleuses et de travailleurs de la Buanderie Lavérendière et les décideurs de Lanaudière ont respecté entièrement les règles du jeu, en présentant un projet assurant à la fois le maintien des buanderies dans le secteur public ainsi que des emplois bien rémunérés, sans cette contrepartie que sous-tend la notion de profit à tout prix, même au détriment de l’éthique publique.

Le ministre doit mettre fin à l’incertitude créée par certains chantres de la privatisation, et donner les autorisations nécessaires pour, enfin, permettre le début des travaux de construction et ainsi rassurer la population de Lanaudière et les travailleuses et travailleurs concernés. Au ministre de montrer qu’il peut se soustraire à toute forme d’influence pour mieux préserver l’intérêt public.

Jean Lacharité, vice-président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN)

Importante victoire de la FSSS–CSN

Après plusieurs mois de démarches juridiques, la FSSS–CSN est parvenue à une entente aujourd’hui avec le Conseil du trésor permettant aux agents d’intervention en milieu psychiatrique du réseau de la santé et des services sociaux de recevoir d’importants ajustements salariaux rétroactivement au 13 avril 2011.

Rappelons que lors de la négociation du secteur public en 2010, la FSSSCSN avait obtenu la création du titre d’emploi d’agent d’intervention en milieu psychiatrique (AIMP). À ce moment, le MSSS et le Conseil du trésor ont déterminé unilatéralement une échelle salariale.

En vertu de l’article 31 de la convention collective de la FSSSCSN, le comité national des emplois devait discuter du libellé et déterminer le juste salaire de ce nouveau titre d’emploi. À défaut d’entente entre les parties, les litiges pouvaient être soumis à l’arbitrage. Après plusieurs mois de discussions, le Conseil du trésor et le MSSS se sont entêtés à ne modifier ni le libellé ni l’échelle salariale. Déterminée, laFSSSCSN a poursuivi la bataille avec un arbitrage qui a débuté le 6 juin 2016.

Une entente pour reconnaître la contribution des agents d’intervention en milieu psychiatrique

L’entente prévoit que l’échelle salariale des AIMP sera modifiée dans les 30 jours de la signature de l’entente ainsi que le libellé, ce qui permettra une plus grande accessibilité à l’emploi. Le titre d’emploi des AIMP sera maintenant classé au rangement 8, et ce, rétroactivement au 13 avril 2011. Au maximum de l’échelle salariale, au 13 avril 2011, les AIMP recevront une augmentation de 1,46 $ de l’heure, soit un ajustement salarial de 7,78 %.

C’est la ténacité de la FSSS-CSN qui a fait fléchir un gouvernement qui prétendait que les AIMP avaient un juste salaire et que le libellé était conforme.  « Le gouvernement libéral va continuer de trouver la FSSSCSN sur son chemin pour s’assurer que le personnel du réseau reçoit un juste salaire », déclare Josée Marcotte, vice-présidente à la FSSSCSN.

« La FSSSCSN va continuer de tout faire pour que le personnel du réseau soit mieux valorisé. Les travailleuses et travailleurs veillent sur la population. Il faut leur donner les meilleures conditions pour donner les services », lance Guy Laurion, vice-président de la FSSSCSN.

Nouvelle convention collective pour les employés de Chartwell Les Monarques

Près d’une quinzaine de séances de négociation, dont les dernières se sont faites en présence d’un conciliateur du gouvernement, auront été nécessaires afin d’arriver à une entente entre les salarié-es de la résidence Chartwell Les Monarques et leur employeur. La ténacité des membres du syndicat aura permis de conclure un contrat de travail qui assurera une augmentation aux plus bas salarié-es de plus de 16 % sur 5 %, incluant, d’ici janvier 2018, une augmentation de 1,50 $ du taux horaire. À cela s’ajoute un montant forfaitaire, des congés supplémentaires et l’amélioration de clauses permettant d’assainir les relations de travail.

Une négociation marquée par l’entêtement de l’employeur
Tout au long de la négociation, le syndicat s’est heurté à l’attitude intransigeante de Chartwell. « Faut-il rappeler que le salaire maximal était de 13,05 $ ? Jamais l’employeur n’a démontré d’ouverture bien qu’il ait reconnu connaître des difficultés de recrutement et de rétention de personnel. Le travail des préposé-es aux bénéficiaires et des infirmières auxiliaires en centre d’hébergement privé est soumis à la Loi sur les services essentiels qui limite grandement le rapport de force des employé-es, déplore Marie-Christine Delsart, présidente du syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement de la région des Laurentides – CSN. Le travail en centre d’hébergement privé est essentiel, mais non pas les bonnes conditions de travail, bien qu’il s’agisse de donner des soins aux aîné-es, avec tout ce que cela implique comme responsabilités. Chaque jour, les travailleuses et travailleurs des résidences offrent soutien, confort, écoute dans un contexte de travail parfois critique », souligne-t-elle.

Maintenir la pression malgré les défis
La convention permet certes des améliorations, et le syndicat veillera à la faire appliquer et continuera son travail avec la CSN afin que soit enfin reconnu que les centres d’hébergement sont un milieu de vie et non pas un « business ». Les employées – principalement des femmes – ainsi que les aînés méritent mieux.

À propos de la CSN
La CSN regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations dont la Fédération de la santé et des services sociaux, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux. Le Conseil central des Laurentides regroupe quant à lui près de 90 syndicats de la région.

Mettre fin au statu quo oui, mais pas pour faire entrer le loup dans la bergerie

Ce matin se tenait un colloque qui, profitant des difficultés du réseau public de santé et de services sociaux, prône une plus grande place du  privé dans la prestation des soins à la population. Si la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est d’accord pour mettre un terme au statu quo dans le réseau, c’est pour privilégier des solutions audacieuses qui permettraient d’améliorer l’accès aux soins dans le secteur public.

Une démarche ayant pour objectif de légitimer l’accentuation du privé dans la prestation de soins

C’est ce matin que le Pôle santé des HEC dévoilait les résultats d’une étude menée ces derniers mois. Celle-ci pointe vers une accentuation de la place du privé en santé. Si l’analyse permet de mettre le doigt sur plusieurs problèmes vécus par les patientes et patients, les solutions qui ressortent majoritairement cachent mal le biais en faveur du privé en santé. Rappelons que l’étude était notamment financée par la Fédération des chambres de commerce du Québec, La Capitale assurance et TELUS Santé, des groupes ayant des intérêts financiers dans le secteur de la santé.

Un sondage CROP, réalisé dans le cadre de cette étude, illustre les préoccupations de la population quant à l’accès aux soins de santé et de services sociaux. Ces données démontrent qu’il y a urgence d’agir sur cette question. Mais la recherche conclut à tort, selon la CSN, que les solutions se trouvent dans une plus grande place du privé et dans la responsabilisation individuelle des patientes et patients. Le privé a pris une place importante dans les dernières années, sans que cela ne se traduise par une amélioration de l’accès aux services. Et l’idée de responsabiliser les patients laisse dans l’angle mort les inégalités socio-économiques à l’origine de nombreux problèmes de santé. Il faut noter que des éléments de l’étude sont à retenir. Que l’on pense par exemple aux lacunes dans le partage de l’information dans le réseau ou encore à la place grandissante qu’il faudrait accorder à la prévention dans notre réseau.

« Nous sommes sur toutes les tribunes pour dénoncer les problèmes du réseau. L’accès aux soins est déficient depuis trop longtemps et les gouvernements n’ont rien fait pour améliorer les choses. Ce n’est pas les coupes des dernières années ni la réforme Barrette qui assureront un meilleur accès, on s’en rend bien compte. Le signal est clair, les gens sont tannés d’attendre. Mettons en place les solutions publiques garantissant l’accès aux soins », lance Nancy Corriveau, vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP-CSN).

Mettre un terme au statu quo

Loin d’être en faveur du statu quo qui conduit actuellement à une croissance du privé en santé, la CSN et ses fédérations proposent plusieurs alternatives. Deux Rendez-vous nationaux qui se sont tenus récemment ont permis d’établir les défis prioritaires et les solutions à préconiser pour améliorer l’accès aux soins. Si les solutions sont connues, leur application se fait toujours attendre. Réviser le mode de rémunération des médecins permettrait notamment de dégager des sommes pour investir dans la première ligne. En instaurant un régime d’assurance médicaments entièrement public, l’État québécois économiserait plus d’un milliard de dollars qui pourraient servir à soigner la population. C’est sur ces questions qu’il convient d’agir en priorité pour la CSN.

« Ça fait des années qu’on éteint le monde qui donne des soins au quotidien. Ils tombent au combat comme jamais. De son côté, la population s’y retrouve de moins en moins dans un réseau qui est plus compliqué à comprendre depuis la réforme Barrette. Si on commençait par mettre les conditions favorables pour que le personnel puisse soigner la population, ça serait un bon début. Le réseau de la santé appartient à tous les Québécois et Québécoises, pas à ceux qui veulent faire une piasse sur la maladie et sur ceux qui le gèrent comme si c’était une business », lance Guy Laurion, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

«  Le problème avec cette étude, c’est que la démarche a tout d’une prophétie auto-réalisatrice. On laisse le réseau public dépérir pendant des années, pour après s’exclamer que la population est prête à plus de privé en santé ! Ce que la population veut, c’est l’accès aux services dont elle a besoin ! Cessons d’entretenir le privé ! Concentrons nos énergies à améliorer le public et la population choisira le public, j’en suis certain », de conclure Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

Souligner le travail indispensable des préposés aux bénéficiaires

Lettre de la FSSS–CSN

Collègues,

Le 19 mai est la journée retenue par la Fédération pour souligner le travail indispensable des préposé-es aux bénéficiaires, tant dans les secteurs public que privé. Le thème retenu cette année, « Ma place en santé, j’y tiens » vise à souligner le travail exemplaire du personnel du réseau de la santé et des services sociaux.

Nous tenons aujourd’hui à rappeler l’importance du rôle joué par les préposé-es aux bénéficiaires dans la dispensation des soins dans le réseau de la santé et des services sociaux. Elles et ils sont une partie intégrante des équipes de soins. Ce sont les meilleures personnes pour établir un lien de confiance auprès de l’usager et ainsi assurer les échanges d’information et d’adapter les interventions au sein des équipes.

Pour la Fédération, la valorisation de la profession et du rôle des préposé-es aux bénéficiaires au sein du réseau est une priorité. Elles et ils sont au front chaque jour et subissent directement les effets des compressions budgétaires et du démantèlement du réseau par le gouvernement Couillard. Plutôt que d’augmenter sans cesse la pression sur ces travailleuses et travailleurs, le gouvernement devrait mettre un terme à ses attaques.

Nous poursuivons avec détermination nos actions, nos interventions auprès des établissements, du Ministère et d’autres forums, afin que les préposé-es aux bénéficiaires exercent leur travail dans un environnement sain et sécuritaire, dans un milieu favorisant la dispensation des soins et pour une véritable reconnaissance de la profession.

Vous êtes l’exemple parfait de gens de cœur sur lesquels on peut compter pour assurer la santé et la sécurité des usagères et usagers, et ce, dans tous les types d’établissement.

Je vous invite à souligner cette journée importante pour ces milliers de préposé-es aux bénéficiaires.

Guy Laurion 
Vice-président responsable du personnel paratechnique, services auxiliaires et métiers
FSSS–CSN

La FSSS-CSN réagit fortement aux propos d’Yves Desjardins et de Gaétan Barrette

Gilles Gagné n’en revient tout simplement pas des propos tenus par le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, et par le président du Regroupement québécois des résidences pour aîné-es (RQRA), Yves Desjardins, concernant le manque de personnel dans les résidences privées pour personnes âgées. Le représentant du secteur des centres d’hébergement privés pour aîné-es de la FSSS-CSN juge les commentaires diffusés sur les ondes de RDI d’autant plus ironiques qu’ils ont été exprimés la veille de la Fête internationale des travailleuses et des travailleurs du 1er mai, dont la revendication cette année porte sur le salaire minimum à 15 $.

« Je suis resté bouche bée en les entendant parler de belles opportunités de carrières pour les préposées aux bénéficiaires, affirme-t-il. Tous deux connaissent très bien les raisons du manque de personnel dans les centres pour aînés : le salaire moyen y gravite autour de 12,80 $ l’heure. Celui des préposés aux bénéficiaires se situe très souvent sous les 11 $. À partir de ces simples données, pas besoin de chercher de midi à quatorze heures les raisons pour lesquelles le taux de roulement est aussi élevé. »

À ce sujet, Gilles Gagné souligne que les centres d’hébergement affiliés à la FSSS-CSN sont nombreux à connaître des taux de roulement annuel extrêmement élevés. « On estime que ça tourne, bon an mal an, autour de 50 % du personnel, et souvent même davantage. Dans une résidence de la région de Québec, plus de 90 % des employé-es ont quitté leur emploi au cours de la dernière année ! »

Des grèves multiples
Des négociations battent leur plein depuis des mois dans plusieurs centres d’hébergement affiliés à la FSSS-CSN. « Nous demandons une augmentation de 1,50 $ l’heure sur trois ans. Quand on sait que les propriétaires de la majorité des résidences s’appellent Chartwell, Groupe Savoie, Réseau Sélection ou Cogir, on ne peut pas dire que ce soit exagéré. N’oublions pas qu’il s’agit de favoriser la rétention et d’assurer le bien-être et la sécurité des résident-es ! Pourtant, nous avons dû nous battre et même déclencher la grève dans plusieurs cas. Ce n’est pas normal. »

Le vice-président de la FSSS-CSN, Dany Lacasse, rappelle pour sa part que les travailleuses et travailleurs de la résidence Dollard-des-Ormeaux, qui appartient au Groupe Savoie, ont déposé un avis de grève qu’ils entendent déclencher le 9 mai prochain. « Le propriétaire Eddy Savoie leur refuse l’augmentation de 1,50 $ l’heure demandée. Inutile ici de rappeler la façon odieuse avec laquelle ce milliardaire avait traité la soixantaine d’employés du Manoir Sherbrooke en Estrie, en refusant de leur rembourser les quelque 80 000 $ en primes de soins dentaires qui avaient été retenues sur leur paye. Bien sûr, la CSN avait contesté et obtenu gain de cause dans cette affaire, mais le comportement de l’homme d’affaires est inadmissible. J’invite monsieur Desjardins à rappeler ses membres à l’ordre avant de se présenter en ondes et de faire de telles affirmations. Le ministre Barrette pourrait bien lui aussi prendre une part de responsabilité face à cette situation », conclut Dany Lacasse.

 

 

Engagement du gouvernement exigé

Pour la Confédération des syndicats nationaux (CSN), le gouvernement doit, plus que jamais, s’engager à développer les services de soutien à domicile du secteur public afin de répondre à l’augmentation des besoins en soins et services chez les aîné-es, et  demande à la Protectrice du citoyen de faire toute la lumière sur cette question.

« La CSN tient à saluer la sortie du député de Mercier et médecin Amir Khadir et de Me Jean-Pierre Ménard qui, dimanche dernier, ont demandé à la Protectrice du citoyen d’enquêter sur la question des soins à domicile. Nous partageons entièrement leur avis indiquant que la multiplication des coupes dans les services à domicile porte une atteinte grave à l’intégrité et à la sécurité des personnes vulnérables qui en bénéficient, de déclarer Jean Lacharité, vice-président de la CSN. Ils ont judicieusement remis en lumière le fait qu’entre 8000 et 10 000 personnes sont toujours en attente de recevoir des soins à domicile et, pour nous, cette situation est tout simplement inacceptable. »

« Nous savons déjà que les services à domicile coûtent beaucoup moins cher que les infrastructures d’hébergement. Ajoutons le fait que la grande majorité des aîné-es souhaitent demeurer dans leur foyer le plus longtemps possible, il va de soi que nous réclamions un engagement du gouvernement à rehausser le financement de ces services publics. La CSN demande également au CISSS de Lanaudière de mettre fin à la privatisation des services et d’embaucher des auxiliaires aux services de santé et sociaux (ASSS), un personnel dûment formé pour assurer ces services au quotidien », de revendiquer Guy Laurion, vice-président et responsable du personnel paratechnique, des services auxiliaires et de métiers de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN.

De passage à Joliette à l’occasion d’un rassemblement des ASSS de la région, monsieur Laurion a souligné que le Canada fait piètre figure en ce qui a trait au financement des services aux aîné-es et, en particulier, des soins à domicile, lorsqu’on le compare aux autres économies développées. Quant au Québec, il investit moins que les autres provinces.

« Le Québec affiche toujours un grand retard à combler, explique-t-il. Actuellement, moins de 10 % des besoins en soutien à domicile sont couverts par les services publics. Des besoins non comblés causent une surcharge intenable pour les proches aidants, occasionnent des recours croissants à des entreprises privées qui chargent trop cher ou à des groupes communautaires dont le personnel est moins stable et n’a pas la même formation que les ASSS, ou encore entraînent une détérioration de l’état de santé des personnes, nécessitant un transfert en centre hospitalier ou en CHSLD. Collectivement, nous sommes toutes et tous perdants quand nous en arrivons à cette étape. »

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CISSS de Lanaudière–CSN a rencontré les ASSS de tous les points de service de la région au cours des dernières semaines afin de faire le point sur la situation.

« La privatisation est toujours en croissance et les ASSS déplorent que leur rôle soit méconnu du public, explique René Gougeon, vice-président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CISSS de Lanaudière–CSN. Les ASSS et les professionnel-les sur le terrain constatent que le recours accru à des ressources externes non qualifiées ne nous permet plus de suivre l’évolution de la condition des aîné-es à domicile, contrairement aux CLSC, où la pratique interdisciplinaire permet un travail d’équipe et un suivi personnalisé. »

Ces dernières années, plusieurs tâches ont été retirées aux ASSS et confiées à des travailleuses et des travailleurs du secteur privé, même si celles-ci demandent des qualifications précises.

« Notre rôle est de donner un service de proximité et de qualité tout en respectant la confidentialité. Les ASSS offrent des soins d’hygiène, de l’aide à l’alimentation, de l’aide à l’habillement, de l’aide à la mobilité et bien plus, afin de permettre aux personnes en perte d’autonomie de rester le plus longtemps possible à la maison. Les ASSS sont essentiels et nous devons être reconnus. Nos conditions de travail ne sont pas toujours sécuritaires. Nous devons parfois offrir des soins dans des milieux insalubres et dangereux, tant pour nous que pour les personnes en perte d’autonomie qui y vivent. Actuellement, il n’existe aucun protocole clair concernant la sécurité minimale des milieux de travail. Nous avons multiplié les actions auprès du conseil d’administration de notre CISSS et nous allons maintenir la pression afin de nous faire entendre », ajoute Isabelle Desmarais, vice-présidente à l’information et ASSS du CISSS de Lanaudière.

Pour le vice-président de la FSSS–CSN, Guy Laurion, il y a urgence de revaloriser la profession d’ASSS. « Dans les soins à domicile, ils sont les yeux et les oreilles de tout le réseau. Grâce à leur formation et à leur intégration dans les équipes multidisciplinaires des CLSC, elles et ils sont en mesure de détecter toute évolution non souhaitable de la situation de santé des aîné-es. Ils créent également un lien de confiance précieux dans un contexte d’intimité. La dernière chose que veulent les aîné-es, c’est que la personne qui leur donne des soins d’hygiène change à tout bout de champ. »

Quant à la vice-présidente du Conseil central de Lanaudière (CSN), Patricia Rivest, elle estime que la population de Lanaudière est en droit de s’attendre à des services de qualité. « C’est la responsabilité du gouvernement d’assurer ces services essentiels. La privatisation ne nous amène rien de bon. J’invite le CISSS de Lanaudière à mettre les salarié-es à contribution dans la recherche de solutions durables pour améliorer l’offre de services à la population. »

La lutte contre la privatisation des soins à domicile est un des volets de la campagne Ma place en santé, j’y tiens que mène la CSN depuis près de deux ans. Plus d’information à maplaceensante.com

 

Nouvelle convention collective à la Résidence Saint-Charles

Les négociations ont porté fruit à la Résidence Saint-Charles, un centre d’hébergement privé de Granby où la trentaine de salarié-es ont obtenu une nouvelle convention collective, adoptée le 4 avril en assemblée générale.

Parmi les améliorations obtenues par les travailleuses et les travailleurs, notons la création d’un registre de postes, de meilleures protections des droits des salarié-es, des améliorations à la santé et à la sécurité au travail et des horaires de travail plus intéressants.

Les salarié-es ont également obtenu de nouveaux congés et ont amélioré quelques-uns qui existent déjà. Ils bénéficieront dorénavant d’une quatrième semaine de vacances après 8 ans de service et d’une cinquième, après 10 ans.

En ce qui a trait à la rémunération, les salarié-es obtiennent une augmentation totalisant de 1,84 $, dont une bonne partie sera versée rétroactivement à la date d’échéance de la dernière convention collective, soit le 21 décembre 2014. En outre, la prime de soir passe de 0,25 $ l’heure à 0,75 $ l’heure et la prime de nuit de 0,50 $ l’heure à 1 $ l’heure.

La nouvelle convention collective sera en vigueur jusqu’au 31 mars 2018.
Ces travailleuses et ces travailleurs sont membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des résidences et centres d’hébergement privés de la Montérégie (FSSS–CSN). Pour le représentant du secteur des centres d’hébergement privés de la FSSS–CSN, Gilles Gagné, ce résultat montre que la coordination des négociations dans 42  résidences est une recette qui fonctionne : « Ça aura pris du temps pour ces travailleuses et ces travailleurs afin d’obtenir gain de cause, mais cela vaut la peine de se tenir pour améliorer notre sort collectivement. Je salue leur ténacité. Tous les employeurs du secteur sont en mesure d’offrir des conditions comparables à leurs propre salarié-es. Avec cet autre résultat positif, nous sommes plus convaincus que jamais de la justesse et du réalisme de nos revendications ».

La FSSS-CSN demande au CISSS de la Gaspésie d’améliorer sa gestion du linge souillé

La FSSS-CSN dénonce la gestion du linge souillé par le CISSS de la Gaspésie. Depuis plusieurs mois, la procédure de gestion du linge souillé d’une résidence de réadaptation du CISSS entraîne des risques de contamination et cause des problèmes de santé et sécurité au travail pour le personnel. La FSSS-CSN demande au CISSS de prendre en compte les solutions mises de l’avant par le personnel pour mettre un terme à cette situation préoccupante.

Depuis le 1er avril 2015, la résidence Christophe-Côté, une résidence à assistance continue qui donne des services de réadaptation, est desservie par le CISSS de la Gaspésie pour laver le linge souillé. Malheureusement, la FSSS-CSN constate que le niveau de services ne suffit pas pour traiter adéquatement le linge souillé. La procédure actuelle a pour effet de laisser le linge souillé à l’air libre plusieurs jours. Cela entraîne des risques de contamination et nuit à la qualité de l’environnement de travail du personnel.

« La réforme Barrette nivelle vers le bas, c’est ce qu’on constate de plus en plus. Il faut absolument qu’on trouve un moyen pour que les buanderies du CISSS puissent desservir les différents établissements de la région dans un temps plus approprié. À la résidence Christophe-Côté, il est clair que le linge doit être ramassé deux fois par semaine et pas seulement une comme c’est le cas depuis plusieurs mois », explique Michel Cyr, vice-président régional de la FSSS-CSN.

« Le CISSS doit se doter de l’équipement nécessaire pour desservir correctement les établissements de la région. On ne peut pas se permettre de continuer de courir le risque que du linge soit contaminé. Pouvez-vous vous imaginer l’odeur qui émane du linge souillé laissé à l’air libre en plein été? Il est grand temps que le CISSS se mette à l’écoute du personnel et règle cette situation », de conclure Jessica Beaulieu, présidente du STT du centre de réadaptation de la Gaspésie-CSN.

La CSN dénonce l’attitude du CIUSSS de l’Estrie et passe à l’action contre la privatisation des stationnements

La CSN dénonce le refus du CIUSSS de l’Estrie de tenir une rencontre sur la privatisation des stationnements de la région. Cette attitude de l’employeur force la CSN à utiliser les recours prévus à sa convention collective. Pour la CSN, il faut maintenir les stationnements dans le giron public pour conserver les revenus et les emplois. La CSN lance d’ailleurs une pétition pour obtenir l’appui de la population estrienne contre la hausse de la tarification et la privatisation.

Le CIUSSS envoie des messages contraires

Le 14 février dernier, la CSN demandait publiquement la tenue d’une rencontre urgente pour présenter les orientations qui soutiendront l’alternative publique du projet de la CSN en ce qui a trait à la privatisation des stationnements des établissements de santé et de services sociaux de la région et de sursoir à l’ouverture des soumissions à l’appel d’offres. Sur les ondes de Radio-Canada, un représentant du CIUSSS de l’Estrie a annoncé publiquement qu’il acquiesce à notre demande de rencontre. Alors que des échanges avaient lieu avec le secrétariat de Madame Johanne Turgeon, p.d.g.a., afin de déterminer la date de la rencontre et qu’un suivi était fait auprès de la Direction des services techniques relevant de Monsieur Jean Ferland, en fin d’après-midi jeudi la CSN reçoit une lettre de la direction des relations du travail du CIUSSS- CHUS mettant fin unilatéralement aux discussions, considérant échue le délai pour présenter une alternative publique et annonçant l’ouverture des soumissions le jour même.

« Pourquoi annoncer publiquement être prêt à nous rencontrer pour faire le contraire quelques jours plus tard? Nous nous questionnons beaucoup face à cette attitude du CIUSSS. Il est absolument primordial que nous soyons entendus et que l’on réponde à nos questions pour que nous soyons en mesure de présenter une alternative publique qui permettrait de conserver les revenus générés par les stationnements de la région, de même que les emplois », lance Laurent-Paul Maheux, vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) en Estrie.

La CSN passe à l’action pour nos services publics

La CSN annonce qu’elle utilisera les recours prévus à sa convention collective pour poursuivre les interventions auprès du CIUSSS. Plusieurs articles de la convention collective de la CSN permettent d’intervenir pour déposer des alternatives publiques face à des tentatives de privatisation. Dès aujourd’hui, la CSN fait aussi circuler une pétition invitant la population à demander au conseil d’administration du CIUSSS de l’Estrie de revenir sur sa décision d’augmenter les tarifs des stationnements des établissements de la région et de procéder à une privatisation.

« On ne peut en rester là. C’est pourquoi nous passons à l’action et utilisons différents moyens pour convaincre le CIUSSS de l’Estrie de revenir sur sa décision. Il n’y a aucune raison pour expliquer qu’on augmente drastiquement les tarifs des stationnements. Il n’y a rien non plus qui démontre la pertinence de se priver collectivement des revenus générés par les stationnements. C’est pourquoi nous demandons l’appui de la population pour faire reculer le CIUSSS », de conclure Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie.

Une privatisation insensée des stationnements du CIUSS de l’Estrie

La CSN proposera un projet alternatif pour maintenir les revenus et les emplois au public

La CSN demande une rencontre d’urgence avec le CIUSSS de l’Estrie pour présenter les orientations qui soutiendront l’alternative publique du projet de la CSN en ce qui a trait à la privatisation des stationnements des établissements de santé et de services sociaux de la région. La CSN veut à tout prix contrer cette nouvelle forme de privatisation qui fera non seulement perdre d’importants revenus aux établissements de santé publics, mais également des emplois.

Une privatisation insensée
La CSN déplore le fait que le CIUSSS de l’Estrie veut profiter de la directive du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) d’uniformiser la tarification des stationnements des établissements pour entraîner une nouvelle privatisation. Cette décision du CIUSSS a pour effet d’instaurer une tarification ou de hausser considérablement celle existante pour les usagers et le personnel, en plus des tarifs inégaux qui diviseront les employés du CIUSS-CHUS dans plusieurs villes de la région.

« Cette hausse nous apparaît injustifiée et ne règlera en rien le manque d’espaces de stationnement pour le personnel et les usagers», de souligner Ted Hébert, représentant de l’exécutif local et trésorier.

Le CIUSSS prétend ne pas détenir l’expertise pour assurer la gestion des stationnements bien que plusieurs d’entre eux sont sous sa gouverne depuis plusieurs années et génèrent d’importants surplus. Rappelons que la gestion publique des stationnements a permis d’engranger 66 millions de dollars de profits net au Québec en 2014-2015 et que le CIUSS-CHUS de l’Estrie est l’un des plus performants au Québec en matière de gestion des parcs de stationnements.

« Cette annonce de privatisation est insensée. Les stationnements des établissements de santé de la région permettent de générer des revenus pour financer les soins. Pourquoi vouloir donner ces revenus au privé ? Dans un contexte où les compressions budgétaires imposées par le gouvernement font mal, c’est encore moins le temps de privatiser la gestion des stationnements », lance Laurent-Paul Maheux, vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) en Estrie.

Demande de rencontre urgente

Le président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie, Denis Beaudin, entend tenir tête au CIUSSS de l’Estrie. « Nous n’en resterons pas là. Par le passé, nous avons fait reculer plusieurs projets de privatisation. C’est ce que nous entendons faire une fois de plus par différents moyens. Nous demandons une rencontre urgente pour pouvoir faire part de notre alternative publique à l’employeur. Il y a là une occasion rêvée de garder des revenus pour les soins à la population. Il doit entendre raison », de marteler Denis Beaudin.

La CSN dénonce de plus la lenteur du CIUSSS de l’Estrie de transmettre à la CSN l’ensemble des documents financiers nécessaires à l’élaboration du projet alternatif. Rappelons l’article 3.10 de la dernière convention nationale signée récemment entre les parties. On peut y lire que les parties reconnaissent l’importance :

  • De maintenir des services publics de qualité et de déterminer des sources d’économie;
  • De travailler au maintien et au développement de l’expertise des personnes salariées du réseau public de la santé et des services sociaux;
  • D’avoir pour objectif de préserver des emplois dans le réseau public de la santé et des services sociaux et de privilégier le travail à l’interne;
  • De discuter des propositions concrètes d’amélioration des façons de faire en dehors du contexte formel de la négociation de la convention collective.

Rappelons que la CSN est la seule centrale syndicale à posséder une telle clause dans sa convention collective.

D’autres journées de grève au Manoir Sully

À compter de cet après-midi, 16 h 15, et ce jusqu’au 15 janvier 17 h, les travailleuses et les travailleurs du Manoir Sully tiendront de nouvelles journées de grève pour dénoncer l’attitude de fermeture de l’employeur à la table de négociation. Celles-ci s’ajoutent à une série de grèves perlées qui se sont tenues le 25 novembre ainsi que les 8 et 9 décembre.

« Les 23, 24 et 25 décembre derniers, le syndicat a choisi de suspendre les trois jours de grève qui étaient prévus, en signe de bonne foi et pour donner une chance à la négociation en 2017. Aujourd’hui, on constate que l’employeur n’a aucune intention de modifier sa position. Il va nous trouver lassants, parce qu’on a la ferme intention d’améliorer notre sort et qu’on va tout faire dans ce sens-là », souligne le représentant du secteur des centres d’hébergement privés pour aîné-es, (FSSS–CSN), Gilles Gagné.

« Trouvez-vous ça raisonnable vous autres que des serveuses, des préposé-es au ménage, des aides-cuisiniers soient payés 12,07 $ l’heure après 15 ans de service ? C’est le cas au Manoir Sully, et non, ce n’est pas normal. On va donc se battre jusqu’au bout pour que des travailleuses et des travailleurs qui ont amplement démontré leurs compétences et leur dévouement durant de nombreuses années soient enfin respectés », renchérit le vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Denis Bertrand.

Rappelons que les plus bas salarié-es du Manoir Sully ne demandent que 13,20 $ l’heure d’ici 2018. C’est également dans cette résidence que le représentant patronal à la table des négociations, Marc-André Boivin, a agi comme briseur de grève et bousculé un conseiller syndical qui l’a pris sur le fait.

« Malgré le fait que d’autres résidences se soient dissociées des gestes de Marc-André Boivin, le Manoir Sully et les Bâtisseurs continuent à accorder encore leur confiance à cette personne. L’employeur semble vouloir conserver la ligne dure et refuse de mettre de l’eau dans son vin », dénonce pour sa part la présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches, Ann Gingras.

« Le Groupe des Bâtisseurs vient d’annoncer un chantier de six millions de dollars pour agrandir la résidence. Il a les moyens de mieux rémunérer ses employé-es. Il devrait prendre l’exemple sur plusieurs résidences indépendantes qui, elles, ont choisi de s’entendre avec leurs travailleuses et leurs travailleurs syndiqués. Mais il préfère l’option du cheap labor. Inutile de vous dire qu’à la CSN, ça ne passe pas. On va être derrière ces salarié-es tout au long de cette bataille », conclut-elle.

 

 

Perte de services dans la région

La CSN a été informée que la direction du CISSS de la Gaspésie avait rencontré le personnel en santé mentale de l’hôpital de Sainte-Anne-des-Monts, pour annoncer la fermeture d’un lit en psychiatrie et le déménagement du 6e étage vers le 3e étage. La CSN intervient pour maintenir la qualité des soins psychiatriques dans la région.

Cette annonce comportait trois volets qui ont un impact sur les services à la population de la région. Le premier étant la coupure d’un lit, le service passant de 4 lits à 3. Ensuite, l’employeur annonce le déménagement du 6e étage au 3e étage, ce qui entraînera finalement une mixité de la clientèle.

Une perte de services dans la région dénoncée par la CSN

La CSN dénonce fortement ce déménagement, qui laisse place à une nouvelle perte de services avec la perte d’un lit. Les besoins pour ce type de soins sont pourtant bien présents. Une partie de la population de la région souffre en effet de problèmes de santé psychologique qui rendent absolument nécessaire le maintien des soins dans la région. Le service de santé mentale est primordial et la CSN craint pour sa pérennité avec l’annonce du CISSS.

Ce déménagement est un signal clair que l’administration du CISSS est en plein démantèlement de l’Hôpital de Sainte-Anne-des-Monts, au coeur de l’actuelle réforme du ministre Barrette. Cette réforme affaiblit les établissements des régions comme la Gaspésie.

« Il faut rappeler qu’auparavant, l’unité psychiatrique était à l’étage multiclientèle et ils ont dû la déménager à la suite de problèmes de sécurité. Par exemple, nous avons vécu une crise d’un patient dans une chambre où une femme accouchait. Il y avait aussi un manque de personnel formé et spécialisé pour la santé mentale qui avait été réglé en centralisant les services de santé mentale sur un seul étage. Pourquoi retourner vers cela si on sait d’avance que ça ne fonctionnera pas et que ça mettra la sécurité du personnel et des patientes en danger ? », demande Lyne Beaulieu, présidente du syndicat.

Pour Jacques Mimeault, président du CCGÎM-CSN : « Le CISSS de la Gaspésie oublie que la clientèle en santé mentale doit avoir un milieu encadrant et un environnement adapté à ses besoins. Nous exposons les autres clientèles à des risques en mélangeant tout le monde sur un même étage et les risques vont dans les deux sens. Un patient en santé mentale peut se désorganiser et ainsi créer une chaîne de réactions pouvant entraîner une crise très grave que le manque de personnel ne sera peut-être pas en mesure de gérer adéquatement. Ce n’est certainement pas le genre de risque que l’on peut se permettre de courir. »

Pour mieux faire passer la pilule, la direction prétend qu’il s’agit d’un projet pilote, mais les psychiatres de l’hôpital se sont opposés à cette décision et savent très bien qu’ils vont l’implanter de manière permanente.

Ces derniers craignent surtout que la Haute-Gaspésie perde cette spécialisation, comme ce fut le cas avec la pédopsychiatrie. Il ne reste plus que l’Escale comme spécialisation en Haute-Gaspésie et 18 lits en santé physique, tout le reste est ailleurs dans le CISSS. La CSN souhaite protéger les services à la population et nous doutons fortement que le CISSS ait le même objectif.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS–CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CSN) regroupe plus de 4500 travailleuses et travailleurs dans 77 syndicats des secteurs privé et public. La CSN compte plus de 325 000 membres dans tous les secteurs d’activité aux quatre coins du Québec.

 

 

Un manque de préparation qui inquiète

À la suite d’une rencontre avec le ministère de la Santé et des Services sociaux sur l’implantation du projet Optilab, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) se dit inquiète face à l’absence de réponse concernant des éléments majeurs dans le déploiement du controversé projet. Selon la centrale, la question du transport et de la main-d’œuvre constituent des illustrations flagrantes de l’improvisation dans le dossier. « On laisse planer le mystère sur la nature publique ou privée de la gestion du transport des échantillons en évoquant la possibilité que le choix relève des 11 laboratoires serveurs. De plus, le moyen d’assurer la traçabilité des échantillons n’a toujours pas été identifié. Or, une standardisation s’impose pour garantir l’efficience dans les transferts des échantillons et dans la conservation de leur intégrité, partout au Québec. Seul le système public peut l’assurer », plaide d’entrée de jeu le vice-président de la CSN, Jean Lacharité.

« Tout est très préliminaire concernant le transport des échantillons. À ce stade-ci, le gouvernement est encore en train d’analyser ce qui se fait à Héma Québec! Pourtant, il a mis le pied sur l’accélérateur pour implanter Optilab et multiplier les transferts d’échantillons. Mais le système de transport n’est toujours pas adapté, malgré les grandes distances parcourues! Cela présente un risque pour la santé de la population dont le gouvernement devrait se préoccuper », lance également le vice-président de la CSN.

« Le ministère affirme que les employé-es sont le volet clé du projet Optilab. Mais on a plutôt l’impression du contraire avec le transfert de personnel et les abolitions de postes annoncées. Ce que dit le gouvernement ne se concrétise pas dans les faits et suscite plusieurs questionnements », souligne la vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP-CSN), Nancy Corriveau.

« Le ministre Barrette est en train de créer le chaos, s’inquiète la vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Mélissa Gaouette. Nous le répétons : un moratoire s’impose sur le déploiement du projet dans l’ensemble du territoire, le temps de procéder aux travaux et aux consultations requises. Il faut absolument s’assurer que le projet dans sa forme actuelle soit viable, ce dont on doute fortement. Sa mise en œuvre doit se faire en toute sécurité et en tout respect pour la population et les salariés des laboratoires. »

Jean Lacharité rappelle finalement que la CSN est la seule organisation à avoir négocié la lettre d’entente numéro 7 établissant un comité paritaire syndical-patronal sur lequel siègent notamment trois technologistes. La centrale est également la seule à s’être dotée d’une structure élargie permettant aux employé-es du terrain de faire entendre leur voix. « À la CSN, nous tenons à ce que les personnes directement concernées par Optilab puissent participer activement aux discussions. Il faut éviter que tout ne soit concentré entre les mains des médecins, comme le souhaite le ministre Barrette », conclut-il.

 

 

La CSN dénonce l’intransigeance de la direction du CISSSO

La CSN dénonce le refus du Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO) de revenir sur sa décision en ce qui a trait à des mesures disciplinaires qui ont coûté six et trois mois de suspension à deux employés. Ceux-ci avaient fait appel aux médias pour alerter la population concernant l’inutilisation d’un laboratoire médical nouvellement construit qui a coûté plusieurs centaines de milliers de dollars provenant des coffres de l’État.

« Deux citoyens ont agi en leur âme et conscience dans cette affaire et ont jugé qu’il était nécessaire d’alerter la population sur ce qui se passe dans le réseau. Avec ses compressions de plusieurs milliards dans le système de santé, le gouvernement a mis à mal de nombreux services tout en engrangeant des surplus faramineux. Dans ce contexte, il est complètement inadmissible de laisser dormir des installations qui pourraient servir à des gens qui en ont besoin », s’est indigné le président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais (CSN), Michel Quijada.

« Nous enjoignons à nouveau l’employeur de renoncer à ses mesures disciplinaires, a renchéri le vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Christian Meilleur. Nous allons poursuivre la pression jusqu’à ce qu’il entende raison, d’autant plus qu’il est lui-même incapable d’expliquer à la population les mesures complètement injustifiées qu’il a prises envers deux personnes qui ont exercé leur devoir de citoyens. »

La présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la santé de Gatineau – CSN, Josée McMillan, reproche par ailleurs au CISSSO la réduction de quatre rencontres mensuelles à une seule pour le règlement des mésententes. « À l’heure actuelle, plusieurs griefs sont pendants entre l’employeur et des employé-es. Pour un meilleur climat et des relations de travail plus harmonieuses, il est absolument nécessaire que les parties puissent se rencontrer sur une base régulière afin de tenter de régler les litiges ; mais voilà que l’employeur réduit cette possibilité. Ce n’est pas digne de ses responsabilités envers les syndiqué-es auxquels il est lié par la convention collective. »

« La décision de l’employeur de suspendre deux personnes alors qu’elles ont toujours eu un comportement exemplaire a soulevé l’indignation dans la région et partout au Québec, a conclu le président de la CSN, Jacques Létourneau. Les gens se sont élevés contre le traitement qui leur a été réservé, car ce genre d’action est essentiel à toute démocratie. La CSN va les appuyer inconditionnellement dans cette affaire, car nous défendons coûte que coûte le droit du public à être informé, qui plus est dans un contexte où le projet Optilab du gouvernement met en péril la qualité des soins aux patients. »

 

 

La résidence St-Eustache conclut une entente alors que Chartwell Les Monarques se fait tirer l’oreille

Les travailleuses et les travailleurs de la résidence St-Eustache syndiqués à la CSN se réjouissent de l’entente qu’ils ont adoptée à l’unanimité. « Il s’agit d’une autre entente qui respecte en tout point les éléments de la négociation coordonnée dans les centres d’hébergement privés (CHP). L’employeur a accordé une oreille attentive à nos demandes et a reconnu qu’elles étaient fondées », souligne d’entrée de jeu le représentant du secteur des centres d’hébergement privés (FSSS–CSN), Gilles Gagné.

À cet effet, les employé-es ont obtenu l’augmentation salariale demandée – soit 1,50 $ l’heure sur trois ans ajustée au prorata de la durée de la convention. Ils ont également gagné la date d’échéance commune de leur convention collective au 31 mars 2018, la formation pour leur permettre de bien exécuter leurs tâches et la mise sur pied d’un comité de relations de travail en bonne et due forme où ils pourront discuter des difficultés qu’ils rencontrent au quotidien. « On a ici une preuve de plus qui démontre une chose : s’unir pour négocier est concrètement profitable pour tous les
syndiqué-es », enchaîne le représentant du secteur.

L’entente ne fait pas que répondre positivement à tous les éléments de la plateforme de négociation coordonnée. « Le syndicat a localement obtenu des gains majeurs comme l’introduction d’une prime de soir et la bonification d’une prime de nuit, une prime de responsabilité pour les préposées aux bénéficiaires de la résidence qui doivent effectuer des actes médicaux délégués, un congé de maladie supplémentaire et une plus grande souplesse relativement à l’assurance collective. Les travailleuses et travailleurs de la résidence ont de quoi célébrer durant le temps des Fêtes », renchérit le vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), David Deschatelets.

Un employeur injuste et entêté : Chartwell Les Monarques
Alors qu’une telle entente est intervenue à la résidence St-Eustache, un autre établissement, Chartwell Les Monarques, fait piètre figure dans cette négociation coordonnée qui réunit 42 résidences syndiquées CSN à travers le Québec. « C’est à n’y rien comprendre. La résidence St-Eustache, une indépendante, conclut avec le syndicat une très bonne entente alors qu’une autre qui appartient à une multinationale se fait tirer l’oreille. Sept rencontres ont eu lieu à ce jour et on ne fait que piétiner. Non seulement l’employeur demeure complètement fermé à nos demandes tout à fait légitimes, mais il veut nous faire reculer sur plusieurs plans. Et on n’a pas encore abordé l’aspect monétaire. C’est vraiment regrettable », ajoute Marie-Christine Delsart, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement de la région des Laurentides – CSN, lequel a réglé dernièrement trois conventions collectives dans cette région.

« Le groupe Chartwell ne viendra pas nous faire pleurer sur son sort. Il représente le plus important gestionnaire de résidences pour retraités à l’échelle du Canada et poursuit sa croissance de façon fulgurante. En 2015, il a lancé dans la région la construction de la résidence Chartwell L’Unique, à Sainte-Eustache, un projet de quelque 15 millions de dollars. Le consortium Chartwell et EMD/Bâtimo a d’ailleurs réalisé plus de 220 M$ de projets au cours des huit dernières années dans tout le Québec. Quand une entreprise, ou plutôt une multinationale a les moyens d’investir de la sorte, elle est en mesure d’accorder à ses employé-es un salaire décent, laissez-moi vous le dire. La CSN va les appuyer jusqu’à ce qu’ils obtiennent ce qu’ils veulent », a conclu la présidente du conseil central des Laurentides (CSN), Chantal Maillé.

Le syndicat somme l’employeur de revenir sur sa décision

Le syndicat des travailleuses et travailleurs de la santé de Gatineau (CSN) a déposé des griefs à la suite de la suspension injustifiée de deux employé-es du Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO), qui ont fait appel aux médias pour alerter la population sur une aberration entourant la construction d’un laboratoire médical.

« L’employeur a voulu museler des personnes qui jugent inadmissible l’inutilisation d’un laboratoire médical alors que plusieurs centaines de milliers de dollars provenant des coffres de l’État ont servi à sa construction. Nous avons bien entendu contesté ces mesures disciplinaires complètement exagérées ; nous exigeons ni plus ni moins que la réintégration des deux travailleurs », a d’abord commenté la présidente du syndicat, Josée McMilen.

« L’employeur dispose de quatre jours civils à partir du dépôt de nos griefs pour réagir, ce qui nous conduit à jeudi. Sur certaines tribunes, il a fait planer le flou quant au sort des deux travailleurs. Nous l’enjoignons à faire marche arrière dès maintenant et à renoncer aux mesures disciplinaires qui pèsent injustement contre les employé-es concernés », a ajouté le vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux, Christian Meilleur.

« L’indignation dans la région et partout au Québec est palpable : les gens sont outrés du traitement réservé à ces deux travailleurs qui ont voulu informer la population dans un esprit de libre démocratie. La population a le droit de savoir ce qu’il advient des impôts qu’elle paie, qui plus est dans un contexte où le projet Optilab du gouvernement met en péril la qualité des soins aux patients », a poursuivi le président du conseil central de l’Outaouais (CSN), Michel Quijada.

« Il est clair que les réactions vont fuser de toutes parts si le CISSSO n’agit pas dans le sens d’une réintégration en bonne et due forme. Nous nous attendons à ce qu’il entende raison ; de toute façon, il n’arrive pas lui-même à soutenir le bien-fondé de sa décision », a conclu la présidente du syndicat.

Un représentant patronal insulte et bouscule un conseiller syndical

Le syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région de Québec dénonce le comportement du représentant patronal Marc-André Boivin qui s’en est pris à un conseiller syndical lors d’une grève qui se tenait le
8 décembre dernier. « La scène captée par vidéo et à laquelle plusieurs témoins ont assisté est tout simplement honteuse. Monsieur Boivin, qui est par ailleurs négociateur pour plusieurs autres centres d’hébergement privés au Québec, était en train de dresser des tables, travail qui est réservé aux syndiqués de l’unité d’accréditation. Nul besoin de rappeler que le Code du travail interdit l’utilisation de briseurs de grève pour remplacer un employé en grève ou en lock-out. Un conseiller syndical qui se trouvait sur les lieux par hasard l’a interpellé. M. Boivin a répondu par des insultes et des bousculades. C’est indigne de son rôle à la table de négociation », souligne d’entrée de jeu la présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches, Ann Gingras.

« En tant que représentant de l’employeur, Monsieur Boivin doit trouver un terrain d’entente avec les travailleuses et les travailleurs de la résidence. Or, il agit complètement à l’opposé en provoquant une altercation avec l’autre partie. Une plainte a d’ailleurs été déposée à ce sujet », enchaîne le vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Denis Bertrand.

« À l’heure actuelle, les plus bas salariés — serveuses, préposé-es au ménage, aides-cuisiniers — sont payés 12,07 $, alors que certains travaillent depuis plus de 15 ans. Or, ces employées ne demandent que 13,20 $ en 2018 et se heurtent à une fin de non-recevoir de l’employeur. Quel mépris pour celles et ceux qui permettent d’engranger des profits mirobolants; les demandes des employé-es du Manoir sont pourtant loin d’être exorbitantes. Jusqu’à maintenant, 23 résidences sur 42 ont conclu une entente dans la négociation coordonnée, dont de grands joueurs comme Cogir. Le Bâtisseur ne viendra pas nous faire croire qu’il n’en a pas les moyens, lui qui vient d’annoncer un chantier de six millions de dollars pour agrandir la résidence. Quel mépris pour celles et ceux qui lui permettent de tels profits! », s’indigne aussi le représentant du secteur des centres d’hébergement privés affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Gilles Gagné.

« Les syndiqués de la résidence ont raison de se mobiliser devant cette attitude de fermeture radicale de l’employeur. Le droit de faire la grève est un droit fondamental inclus dans la charte des droits et libertés. Qu’un représentant patronal soit vraisemblablement pris en train de faire du travail de remplacement et de contrevenir à leurs droits nous inquiète profondément pour la suite des choses. Nous avons d’ailleurs déposé une mise en demeure à ce sujet », ajoute Denis Bertrand.

« Nous ne voyons pas comment nous pourrons en arriver à une entente avec un comportement aussi belliqueux. D’ailleurs, si rien ne change, nous exercerons à nouveau notre droit de faire la grève du 23 au 25 décembre prochain. Pour le bien des clients et des employé-es du Manoir Sully, nous demandons à la direction de l’établissement de faire preuve de jugement et de prendre toutes les mesures qui s’imposent pour que les parties puissent rapidement en arriver à une entente », conclut Gilles Gagné.

La CSN exige des avancées dans la négociation des centres de la petite enfance

Les délégué-es du conseil fédéral de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) ont participé ce midi à une manifestation pour exiger un déblocage de la négociation dans le secteur des centres de la petite enfance (CPE). Pour la FSSS–CSN, l’Association patronale nationale des Centres de la Petite enfance et les CPE qui y sont membres doivent se doter des mandats nécessaires pour faire avancer la négociation, qui est débutée depuis déjà plusieurs mois.

C’est plus de 300 militant-es de la FSSS–CSN qui ont manifesté devant le CPE Les Petites Abeilles, dont l’employeur est affilié à l’Association patronale nationale des CPE. Cette dernière refuse de participer à la négociation nationale, malgré la présence de toutes les autres associations patronales de CPE au Québec. Cette association, qui représente plus de 100 CPE, doit entendre raison en retournant aux tables de négociation.

« Les négociations sont en cours depuis plusieurs mois. Malheureusement, les travailleuses des CPE font face à un gouvernement et à plusieurs employeurs qui laissent traîner les négociations en longueur. Parallèlement à ça, l’APNCPE refuse de participer activement à la négociation et bloque tout le processus. Nous avons pourtant plusieurs solutions à proposer pour améliorer les conditions de travail du personnel et pour améliorer les services aux enfants. Il est maintenant temps d’entendre raison et de faire débloquer la négociation », affirme Dany Lacasse, vice-président de la FSSS–CSN.

« Le réseau des services de garde éducatifs est sous attaque du gouvernement depuis trop longtemps. Il est urgent de réinvestir dans le réseau pour appuyer les demandes des travailleuses et pour répondre aux besoins des enfants. Si nous avons à cœur d’offrir les meilleurs services qui soient à nos enfants, le gouvernement Couillard doit miser sur ce réseau qui fait grandir », de conclure Loraine Dugas, vice-présidente du Conseil central du Cœur du Québec (CCCQ–CSN).