L’urgence de mettre en place des solutions à la détresse du personnel

Après des mois d’attente, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) a finalement pu obtenir une rencontre avec le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette. Cette rencontre visait à rappeler au ministre l’ampleur des problèmes vécus actuellement par l’ensemble du personnel du réseau et à lui soumettre une démarche pour mettre de l’avant des solutions durables. En ce qui a trait aux effets désastreux de sa réforme sur la qualité de vie au travail du personnel, le ministre n’a pas montré de réelle ouverture à apporter les changements majeurs qui sont nécessaires pour améliorer durablement les choses. Pour ce qui est de la surcharge de travail, le ministre s’en tient à des projets pilotes pour les équipes soignantes pour lesquels il n’a donné que très peu de détails. Enfin, la FSSS–CSN accueille positivement l’engagement du ministre à instaurer un canal de communication afin de soutenir les négociations locales en cours dans chacun des centres intégrés de santé et de services sociaux.

Une rencontre sur la crise de l’épuisement du personnel du réseau
Les membres du comité exécutif de la FSSS–CSN ont rencontré aujourd’hui le ministre Barrette pour faire état de la crise actuelle dans le réseau. Cette rencontre était nécessaire pour informer le ministre des nombreux problèmes vécus par l’ensemble du personnel du réseau : surcharge de travail, pénurie de personnel, épuisement professionnel. Pour la FSSS–CSN, il est urgent de trouver des solutions durables pour mettre un terme à la crise actuelle. Si l’introduction de ratios dans les équipes soignantes peut permettre de réduire à court terme la pression sur le personnel, cela ne permettra pas de tout régler. Cela est d’autant plus vrai que les postes disponibles dans le réseau sont de moins en moins attractifs en raison de la détérioration des conditions de travail. C’est pourquoi la FSSS–CSN invite le ministre à adopter une perspective plus large pour répondre aux préoccupations légitimes du personnel.

« Si l’objectif du ministre Barrette est seulement de mettre un petit pansement sur la détresse du personnel pour rapidement passer à autre chose, on a un problème. Ce qu’on a constaté dans le réseau au cours des dernières semaines, c’est que l’ensemble du personnel appelle à l’aide. Il faut répondre à ça par des mesures durables, et le plus rapidement possible. Il faut trouver des solutions pour les infirmières, mais aussi pour les infirmières auxiliaires, les préposé-es, les agentes administratives, les travailleuses sociales et les 300 autres titres d’emploi du réseau », explique Jeff Begley, président de la FSSS–CSN.

Des solutions concrètes pour améliorer les choses
La FSSS–CSN étant la seule organisation syndicale représentant l’ensemble des titres d’emploi du réseau, elle est en mesure de mettre de l’avant des solutions porteuses qui permettront d’instaurer un changement pour répondre à l’épuisement du personnel. Nous proposons notamment 15 solutions pour améliorer le réseau avec une alliance inédite réunissant médecins, patients, cadres et salarié-es. Pour en savoir plus, visiter le www.15solutions.org.

« Nous avons proposé au ministre Barrette de procéder à un examen approfondi de la réforme qu’il a imposée au réseau. Cela nous permettrait de regarder ce qui doit être fait pour améliorer la situation du personnel, qui est épuisé. Nous avons des propositions concrètes pour bonifier l’organisation du travail et celle du réseau. Malheureusement, le ministre garde le cap et refuse toute remise en question de sa réforme », de conclure Jeff Begley.

De plus, les négociations locales actuellement en cours partout au Québec sont un moment clé pour améliorer les conditions de travail du personnel et réduire la pression qu’il subit. Pourtant, plusieurs employeurs tentent de dégrader davantage la situation. À cet égard, le ministre s’est engagé à instaurer un canal de communication qui favorisera le déroulement des négociations.

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

La FSSS–CSN dépose des contestations

À la suite de l’octroi d’un contrat à une agence de personnel pour assurer 1,3 millions d’heures de soutien à domicile actuellement offerts dans le secteur public par des établissements de la région de Montréal, les syndicats affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), représentant notamment les auxiliaires en santé et services sociaux (ASSS), ont déposé des griefs exigeant la suspension immédiate des contrats.

La FSSS–CSN s’oppose fermement à toute privatisation des services en santé et services sociaux. Lors des dernières négociations, la FSSS–CSN a notamment obtenu le renforcement des dispositions des conventions collectives contre la sous-traitance, la privatisation et les recours aux agences de main-d’œuvre. En vertu des conventions, les employeurs auraient dû d’abord offrir aux syndicats et aux salarié-es l’occasion de présenter une alternative publique au projet de privatisation. Ils doivent également fournir aux syndicats toute l’information nécessaire afin de présenter une solution de rechange à la privatisation des services de soutien à domicile.

« Confier le soutien à domicile à des agences de personnel est une décision mal avisée, soutient le vice-président de la FSSS–CSN, Guy Laurion. Les ASSS du secteur public jouent un rôle névralgique. Elles sont bien formées spécifiquement pour jouer ce rôle et elles sont les yeux et les oreilles de toute l’équipe interdisciplinaire des établissements. Ce sont elles qui voient les patients à domicile sur une base régulière. Les remplacer par des salarié-es au salaire minimum, sans aucune protection et qui n’ont pas nécessairement la même formation est un véritable scandale. Que des entrepreneurs privés puissent engranger des marges de profit sur le travail d’une majorité de femmes, sur le dos des aîné-es et des plus vulnérables de notre société, est tout à fait inacceptable. »

Des employeurs profitent des négociations locales pour affaiblir davantage le personnel du réseau

Pendant que les signaux de détresse du personnel du réseau de la santé et des services sociaux s’accumulent, certains employeurs veulent profiter des négociations locales actuellement en cours pour s’en prendre davantage aux conditions de travail du personnel.

Dans les derniers jours, le ministre Barrette a indiqué que ces négociations étaient une occasion de répondre aux préoccupations du personnel. Pour la FSSSCSN, plusieurs demandes patronales actuellement déposées aux tables de négociation sont plutôt une preuve supplémentaire du peu de considération des employeurs et du gouvernement pour celles et ceux qui donnent les services à la population. Alors que ces négociations doivent obligatoirement être terminées dans les prochains mois, il est inquiétant de constater l’ampleur des reculs patronaux demandés dans le contexte d’épuisement du personnel. Ces demandes sont d’autant plus insultantes que l’entente intervenue au Saguenay-Lac-Saint-Jean démontre qu’il est possible de s’engager au niveau local pour donner un peu de souffle au personnel.

Ces employeurs sont muets pour proposer des solutions aux problèmes d’attraction et de rétention de personnel. Ils n’ont rien à proposer pour améliorer les conditions de travail et ainsi répondre aux nombreux indicateurs du niveau d’épuisement du personnel, des taux d’absences maladie qui atteignent des sommets à la pénurie grandissante de personnel. Au contraire, ce qu’ils mettent de l’avant actuellement dans les négociations locales ne ferait qu’empirer les choses. Voici quelques exemples des reculs qu’ils proposent pour augmenter la détresse du personnel :

  • Modifier l’horaire de travail du personnel avec un délai de seulement 48 heures ;
  • Déplacer le personnel pratiquement sans limites un peu partout sur le territoire des CISSS ou CIUSSS ;
  • Rayer de la liste de disponibilité pour une période de 6 mois toute personne qui refuse 2 affectations par année ;
  • Planifier l’horaire de travail sur une période de deux semaines, sans régularité du nombre d’heures de travail par jour ou des jours de congé ;
  • Annuler deux jours à l’avance une fin de semaine de congé s’il y a insuffisance de personnel.

« Où sont ces employeurs des établissements du réseau pour répondre aux signaux de détresse du personnel ? N’ont-ils pas la responsabilité de s’assurer que le personnel a ce qu’il faut pour donner des soins de qualité ? Comment les femmes du réseau pourront-elles concilier leur travail et leur vie familiale si on change leur horaire aux deux jours ? Ces négociations locales, elles sont une occasion qu’on ne peut pas rater. Elles doivent permettre de donner de l’oxygène au personnel avant qu’il ne soit trop tard », lance Josée Marcotte, vice-présidente de la FSSSCSN.

« Avec sa réforme ultracentralisée, le ministre Barrette s’est assuré d’avoir le contrôle sur tout. J’ai bien du mal à croire qu’il n’est pas au courant de ce qui se passe actuellement dans les négociations locales. Si son intention est vraiment d’améliorer les choses pour le personnel épuisé, il est temps qu’il l’indique aux employeurs question que ces négociations avancent », de conclure, Jeff Begley, président de la FSSSCSN.

Il est temps de cesser de brimer les droits du personnel

Trois ans après l’adoption sous bâillon du projet de loi 10 par le gouvernement Couillard, les effets néfastes de la réforme Barrette sur le personnel du réseau de la santé et des services sociaux continuent de se faire sentir. Cette réforme qui désorganise le réseau s’en prend directement aux conditions de travail du personnel. Pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), les négociations locales en cours doivent permettre de changer de cap et d’améliorer les conditions de travail pour mieux répondre aux besoins de la population.

Une réforme qui bâillonne

C’est le 6 février 2015 que le gouvernement Couillard adoptait sous le bâillon le projet de loi 10 qui entraînait la création des mégastructures que sont les CISSS et CIUSSS. Trois ans plus tard, la réorganisation est loin d’être complétée et le bilan de cette réforme est sombre. L’actualité de la dernière semaine a mis en lumière l’ampleur de l’épuisement du personnel.

Dans la région métropolitaine par exemple, les impacts sont nombreux. Au CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal, l’employeur tarde toujours à agir pour réduire la charge de travail des préposé-es aux bénéficiaires malgré les nombreuses interventions du syndicat. L’employeur annonçait d’ailleurs récemment avoir du mal à recruter des préposé-es aux bénéficiaires. L’affichage de postes aux horaires variables, où les gens qui postulent doivent se rendre disponibles entre 6 h et 21 h, est certainement loin d’être une manière d’attirer du personnel dans le réseau. Le personnel manifestera d’ailleurs ce midi pour dénoncer la situation. Même chose au CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal, où l’employeur s’en prend directement à la conciliation travail-famille-études du personnel.

« Dès son adoption, la réforme Barrette avait pour objectif de bâillonner le réseau. Elle concentrait comme jamais les pouvoirs entre les mains d’un ministre qui n’écoute personne. Elle voulait faire taire. Heureusement, les voix continuent de s’élever contre cette réforme. Voilà maintenant des semaines que la pression monte sur le gouvernement pour qu’ils répondent aux préoccupations du personnel. Il est temps d’agir avant qu’il ne soit trop tard », lance Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

Une réforme qui brime les droits du personnel

Le projet de loi 10 force la négociation des conventions collectives locales du personnel des CISSS et CIUSSS. Pour la FSSS-CSN, cette négociation doit permettre d’agir sur des enjeux comme la surcharge de travail, l’épuisement et la pénurie de personnel pour répondre aux signaux d’alarme lancés par de plus en plus de salarié-es dans les dernières semaines. C’est pourquoi les syndicats de la FSSS-CSN veulent que ces négociations permettent d’obtenir plus de stabilité, une plus grande conciliation travail-famille-études et moins de précarité au travail.

« Après des années de compressions et les effets de la réforme Barrette, il est grand temps de mettre des efforts pour améliorer les conditions de travail du personnel. La réforme Barrette a assez brimé les droits du personnel ! Les établissements doivent se mettre à l’écoute des préoccupations du personnel. Il faut offrir plus de stabilité et de meilleures conditions de travail pour améliorer les soins à la population, retenir son personnel et attirer la relève », de conclure Jeff Begley.

À propos de la FSSS-CSN

 La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Le premier ministre Couillard est-il vraiment prêt à entendre des solutions pour le personnel ?

Pris de panique hier pour expliquer l’épuisement des infirmières et du personnel du réseau, le premier ministre Philippe Couillard s’est dit prêt à entendre les solutions que nous mettons de l’avant. Pourtant, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) a demandé une rencontre avec le ministre Barrette il y a plus de trois mois de cela justement pour aborder les préoccupations du personnel et certaines solutions pour régler les problèmes vécus. Cette demande est jusqu’à maintenant restée lettre morte.

C’est après plusieurs sit-in de professionnel-les en soins dans différents établissements au courant des dernières semaines et le témoignage-choc d’une infirmière de l’Estrie que le premier ministre Couillard a été forcé de réagir. Il invite maintenant les syndicats à lui suggérer des solutions aux problèmes de surcharge de travail, de pénurie et d’épuisement.

« Si le premier ministre Couillard est sérieux et qu’il nous tend vraiment la main, il va falloir qu’il passe le message au ministre Barrette. S’il veut discuter des préoccupations des infirmières et de l’ensemble du personnel et réfléchir à des solutions pour améliorer les choses, notre agenda est ouvert. », explique Nadine Lambert, infirmière et secrétaire-générale et trésorière de la FSSS-CSN.

Transplant Québec

C’est au terme d’une assemblée générale tenue le 30 janvier en soirée que les travailleuses et travailleurs de Transplant Québec se sont dotés d’un mandat de grève pour faire avancer leur négociation. C’est 99 % des membres qui ont voté en faveur de la grève à exercer au moment jugé opportun.

Après plusieurs rencontres de négociation, les travailleuses et travailleurs ont jugé qu’ils devenaient nécessaires de se doter d’un mandat de grève de dix jours pour inviter l’employeur à améliorer les conditions de travail. Le personnel de Transplant Québec œuvre à la coordination du processus de don d’organes au Québec. Les 36 employé-es de Transplant Québec sont sans convention collective depuis plusieurs mois et sont confrontés à un blocage à la table de négociation. Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transplant Québec – CSN souhaite que cette négociation soit une occasion de mieux répondre aux préoccupations du personnel, notamment pour s’assurer que les travailleuses aient accès aux mêmes droits au niveau des congés de maternité que le personnel du secteur public. De son côté, l’employeur veut augmenter la flexibilité en forçant une augmentation des déplacements qui nuisent à la stabilité et à la conciliation travail-famille.

« Les travailleuses et travailleurs de Transplant Québec œuvrent sans relâche pour améliorer le processus du don d’organe au Québec. Mais pour y arriver, il faut améliorer les conditions de travail. Le personnel est déterminé à y arriver et c’est pourquoi nous avons en main un mandat de grève fort que nous devrons utiliser si la négociation ne débloque pas rapidement », lance Josée Maurice, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transplant Québec — CSN.

À propos du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transplant Québec — CSN

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transplant Québec – CSN est affilié à la FSSS-CSN. La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Au CISSS Abitibi-Témiscamingue, un discours déconnecté de la réalité

Annick Trottier, vice-présidente régionale FSSS, Patrice Larivière, président du syndicat CSN-SRPPSAM du CISSS A-T (syndicat régional du personnel paratechnique, auxiliaire et de métiers) et Donald Rheault, président par intérim du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue – Nord-du-Québec, souhaitent réagir au point de presse du CISSS A-T tenu hier pour rassurer la population sur la qualité des services. Depuis le début des fusions, nous relatons des faits à la partie patronale concernant les dommages collatéraux d’une réorganisation faite hâtivement. Lors de ce même point de presse, le CISSS A-T mentionne que les services ne sont pas adaptés aux besoins changeants dans la région et que les soins doivent se faire de plus en plus à la maison, qu’on hospitalise trop. Pendant la période des fêtes, nous avons été interpellés par nos membres de la région d’Amos du département de la chirurgie qui, à la suite de la réorganisation, ont vu leur étage passer de 36 à 24 lits. Malgré la promesse d’ajouter du personnel de soins en cas d’augmentation du nombre de lits, l’employeur n’a ajouté aucune aide lorsque 28 lits étaient occupés.

Le CISSS A-T se contente de justifier la situation critique par la pénurie de main-d’œuvre liée au faible taux de chômage dans la région. Mais quand une mère monoparentale se fait menacer de recevoir une lettre disciplinaire pour insubordination après avoir refusé un temps supplémentaire obligatoire parce qu’elle doit aller chercher son enfant à la garderie le soir et que l’employeur réplique qu’elle doit se prévoir un plan B, on ne peut que se demander comment le CISSS peut vouloir favoriser la rétention du personnel.

Les solutions de l’employeur comprennent la création d’un salon de rehaussement de la disponibilité, afin d’aider les travailleurs à augmenter leur disponibilité. Encore une fois, l’employeur est loin de sa base : les travailleurs de la santé sont épuisés de devoir travailler à effectifs réduits jour après jour. L’employeur veut aussi augmenter la proportion de postes à temps plein de 20 %, mais présentement, avec les coupures, la surcharge de travail augmente et nos travailleurs ne veulent plus de temps plein, car le travail est devenu trop dur. Nous avons tenté d’intervenir à plusieurs reprises depuis le début des fusions, mais l’employeur semble devoir exécuter les directives ministérielles pour réaliser des économies. Le syndicat a été informé que dans un CHSLD de la MRC de la Vallée-de-l’Or, les gestionnaires veulent mettre deux bénéficiaires par chambre en les séparant par un simple rideau dans deux à trois chambres, et ce, sans ajouter de personnel. Une préposée aux bénéficiaires passerait donc de onze bénéficiaires à quatorze ou quinze bénéficiaires! Comment cette décision assure-t-elle la qualité des soins et une charge de travail adéquate au personnel?

Le CISSS A-T nous demande d’arrêter de dénoncer la situation et a laissé entendre que nos sorties pourraient décourager la population de se présenter dans les différents établissements pour obtenir des soins. La qualité et la sécurité des services sont assurées par des travailleurs qui ont à cœur leur profession et c’est pour ça que la population n’en voit peut-être pas encore les effets. Des gens qualifiés démissionnent et, dans un dernier geste désespéré, dénoncent la réalité de leur travail, en espérant que ça renverse la vapeur pour leurs collègues.

Les représentants du syndicat, de la FSSS régionale et du conseil central, affiliés à la CSN, voudraient lancer un message clair à M. Desjardins : « Si le partenariat avec ses 6 000 travailleurs est primordial, nous aimerions connaître l’interprétation qu’il fait de ce mot, car nous n’avons même pas pu poser nos questions devant les médias à la fin du point de presse. Pour nous, un vrai partenariat doit se faire dans la transparence et le respect de chacun, avec le souci d’être parties prenantes des solutions. La présentation d’un plan d’action en quatre axes, sur lequel nous n’avons pas eu un mot à dire, envoie le signal contraire. Tenter de discréditer les organisations syndicales pendant la négociation de nos conditions de travail sera vain : les citoyens de l’Abitibi-Témiscamingue ne sont pas dupes et sont à même de constater que les 6 000 travailleurs de la santé de la région s’unissent pour dénoncer un climat de travail plus difficile que jamais. D’ailleurs, la loi prévoit l’obligation pour l’employeur de maintenir un milieu sain et sécuritaire pour nos travailleurs.»

Des ententes de principe pour tous les paramédics

Ce matin, le secteur préhospitalier de la FSSS-CSN a conclu une entente de principe globale avec la Corporation des services d’ambulance du Québec.

Au cours des prochains jours, cette entente sera soumise au vote des membres des syndicats CSN. Quant aux répartitrices et aux répartiteurs de l’Estrie, deux dates de négociation sont au calendrier, les 30 et 31 janvier 2018. Les salarié-es du secteur préhospitalier québécois sont sans convention collective depuis le 31 mars 2015.

À propos
Les négociations coordonnées du secteur préhospitalier FSSS-CSN concernent quelque 3600 paramédics, répartitrices, répartiteurs et employé-es de soutien, membres de syndicats affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN regroupe plus de 100 000 travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux ainsi que des services de garde. Elle est une des huit fédération composant la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Les syndicats CSN comptent plus de 300 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

Le gouvernement Couillard persiste à se soumettre aux intérêts des consortiums privés des CHU en PPP

Le CHUM et le CUSM en PPP ne sont ouverts que depuis quelques mois que déjà les coûts supplémentaires s’accumulent. En acceptant de verser 233 millions aux consortiums privés, le gouvernement Couillard démontre le peu de courage qu’il a face à des entreprises qui n’ont pas rendu la marchandise. Pour la Confédération des syndicats nationaux (CSN), cette lubie libérale en faveur des PPP va nous coûter collectivement cher pendant plus de trente ans.

Nous apprenions ce matin que le gouvernement du Québec versera 233 millions de dollars pour régler à l’amiable des litiges entourant les coûts du CUSM et du CHUM en PPP. Le gouvernement a pourtant toujours prétendu que les budgets seraient respectés pour ces projets. Pourtant, les coûts réels ne font que grimper et cette entente à l’amiable s’ajoute à la facture. Rappelons de plus que ces deux projets ont été remis par les consortiums privés avec des milliers de ratés et que les conflits juridiques pullulent depuis l’ouverture des deux CHU. C’est d’ailleurs pour mettre la lumière sur ces extras que la CSN a lancé un appel en octobre dernier pour obtenir de l’information sur les vices cachés des CHU en PPP.

« Les problèmes des CHU en PPP sont bien connus. Cela va des extras à de la corruption pure et simple dans le cas de l’attribution du contrat du CUSM en PPP. Et tout ce que le gouvernement Couillard trouve à faire, c’est de rajouter des millions aux consortiums privés. Ce gouvernement rate toutes les occasions qui se présentent de sortir de ces contrats qui nous coûtent trop cher. Pourquoi continue-t-il à servir les consortiums privés plutôt que les besoins de la population? » se demande Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

« Ce sont dans les soins à la population qu’il faut investir, pas dans les PPP. Pendant que le gouvernement manque de courage pour freiner l’appétit des consortiums privés, il continue de mettre une pression sur le réseau public de santé et de services sociaux et sur le personnel qui donne des services au quotidien. C’est un non-sens », de conclure Jean Lacharité.

Si vous avez des informations à transmettre sur les extras, les vices cachés et autres malfaçons des CHU en PPP, veuillez écrire à OtagesDesPPP@hotmail.com

À propos de la CSN
La CSN représente près de 300 000 travailleuses et travailleurs regroupés dans quelque 2000 syndicats présents dans tous les secteurs d’activité. La CSN est la plus grande organisation dans le secteur de la santé et des services sociaux.

Seules quelques entreprises bloquent encore un possible règlement

Au cours des dernières heures, le comité de négociation du secteur préhospitalier FSSS–CSN a conclu une entente de principe avec une coalition d’importantes entreprises ambulancières couvrant notamment les régions de Longueuil et de la Montérégie, ainsi que l’Estrie et la Capitale nationale. Cet accord est fidèle à celui conclu plus tôt cet été à Montréal et à Laval, et adopté en assemblée générale la semaine dernière.

Cette entente s’accompagne d’un engagement du ministère de la Santé et des services sociaux envers une méthode transparente et claire pour la conversion des horaires de travail désuets (7/14).

Le plus long conflit de travail de l’histoire du secteur préhospitalier tire peut-être à sa fin. Malheureusement, un groupe d’entreprises bloquent encore un règlement de ce conflit provincial, car elles refusent d’octroyer à leurs paramédics les mêmes conditions de travail qu’aux autres paramédics, on parle ici de la Corporation des services d’ambulance du Québec (CSAQ).

« C’est en bonne partie à cause de la CSAQ que ces négociations se sont enlisées. C’est elle qui a refusé pendant des mois de négocier les aspects à incidences financières, tentant de nous utiliser dans le conflit qui l’opposait au Ministère, rappelle le représentant du secteur préhospitalier à la FSSS–CSN, Jean Gagnon. Les entreprises avec lesquelles nous nous sommes entendues hier, tout comme celles de la CSAQ, sont financées entièrement par le Ministère. Il n’y a aucune raison pour que la CSAQ refuse d’octroyer à ses paramédics les mêmes conditions de travail qu’aux autres paramédics. »

Des rencontres de négociation se sont tenues cette semaine avec la CSAQ, et le comité national de négociation de la FSSS–CSN demeure pleinement disponible pour un règlement rapide.

Grève d’une journée des 210 répartiteurs, répartitrices et employé-es de bureau

Les 210 répartiteurs, répartitrices et employées de bureau du centre de communication santé tiennent une première journée de grève depuis 23 h, hier soir, dans le cadre d’un mandat de dix jours de grève. De fait, ils s’opposent aux nombreux reculs dans leurs conditions de travail et dénoncent l’absence de volonté de la Corporation d’Urgences-santé de régler leur convention collective échue depuis bientôt trois ans, soit le 31 mars 2015. Ils manifestent aujourd’hui à Brossard devant les bureaux de Gaétan Barrette, ministre de la Santé et des Services sociaux, afin qu’il donne les mandats nécessaires à la partie patronale pour régler leur contrat de travail.

« Il est triste d’en arriver à faire la grève alors que nous demandons de maintenir la simple parité des conditions de travail avec celles de nos collègues ambulanciers-paramédics et des employés de soutien d’Urgences-santé, qui ont récemment conclu des ententes avec l’employeur, lance Martin Joly, président du Syndicat des employé-es d’Urgences-santé (SEUS–CSN), affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). Nous demandons au ministre Gaétan Barrette de tout mettre en œuvre pour faire débloquer les négociations. Aucun motif ne justifie une attente de 33 mois sans convention collective. À défaut d’obtenir une entente rapidement, d’autres journées de grève et d’autres actions de visibilité comme celles d’aujourd’hui seront envisagées. »

Pas moins d’une trentaine de séances de négociation se sont tenues jusqu’ici devant un conciliateur du ministère du Travail, dont trois les 13, 15 et 19 décembre derniers sans toutefois entraîner un règlement satisfaisant. Les négociations achoppent entre autres sur les salaires, les primes diverses, l’assurance collective, les temps de pause, les modalités de prise des divers congés, la protection contre la sous-traitance, ainsi que les mécanismes de protection des emplois du personnel de bureau.

Le syndicat rappelle que la partie patronale souhaite imposer différents reculs, dont une diminution du nombre d’heures de travail des répartitrices et répartiteurs d’urgence médicaux, qui entraînerait une baisse de leurs revenus de 3,43 %, soit plus de 1600 $ par année. En outre, plusieurs postes de commis sont menacés d’être abolis et transformés en postes non protégés par les dispositions de la convention collective.

Quant aux salaires et aux primes, l’employeur propose des conditions inférieures à celles négociées pour les salarié-es d’Urgences-santé et du réseau de la santé et des services sociaux, notamment. « Le personnel de bureau et les répartiteurs et répartitrices méritent au moins la même reconnaissance que ces travailleurs », a déclaré Josée Marcotte, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

Pour Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) : « On ne peut tolérer qu’un groupe de travailleuses et de travailleurs soit traité différemment des autres salarié-es des secteurs public et parapublic, sachant que les cadres d’Urgences-santé bénéficient des mêmes avancées qu’eux. Pour notre part, nous allons les appuyer jusqu’à ce qu’ils obtiennent entièrement gain de cause. »

À propos
Le Syndicat des employé-e-s d’Urgences-santé (SEUS–CSN) regroupe 102 répartitrices et répartiteurs médicaux d’urgence ainsi que du personnel de bureau. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) qui compte plus de 100 000 membres dans les secteurs privé et public. Le syndicat est aussi affilié au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) qui regroupe sur une base régionale quelque 95 000 membres. Pour sa part, la CSN est composée de plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que de 12 autres conseils centraux régionaux.

Des administrateurs du privé ont remplacé la population dans l’administration du réseau

De plus en plus de personnes issues de l’industrie privée des soins de santé occupent des postes d’administrateurs au sein du réseau de la santé et des services sociaux. C’est ce que démontre une étude menée par la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSSCSN) qui met également en lumière la disparition complète des citoyennes et citoyens dans l’administration des établissements issus de la réforme Barrette. Pour la FSSSCSN, cette évolution soulève de nombreux questionnements et il est urgent de donner un coup de barre pour favoriser la participation citoyenne en santé et services sociaux.

La réforme Barrette élimine la population de l’administration du réseau
Lors de la conférence de presse de fin de session parlementaire, le premier ministre Couillard a défendu les méthodes du ministre Barrette en prétendant que ce dernier avait l’intérêt des patientes et patients en tête. Pourtant, l’étude menée par la FSSSCSN illustre la diminution drastique de la place de la population dans l’administration des établissements du réseau. Entre 2002 et aujourd’hui, le nombre de représentantes et représentants élus par la population sur les conseils d’administration est passé de 1400 à 0, en plus d’assister à l’élimination des forums de la population, qui sont passés de 18 à 0.

« Les derniers jours ont laissé place à plusieurs critiques légitimes des méthodes du ministre Barrette. Ce ministre intimidateur a pris le contrôle du réseau en concentrant le pouvoir entre ses mains. Comment le gouvernement Couillard peut-il prétendre mettre les besoins du patient au centre de ses priorités ? Au-delà des grands discours, nous devons juger un gouvernement sur ses actes. La réforme Barrette est celle qui est venue fermer la porte à la population dans l’administration de son réseau public de santé et de services sociaux », explique Jeff Begley, président de la FSSSCSN.

Bien des questions se posent sur les administrateurs des établissements du réseau
L’étude de la FSSSCSN s’intéresse aussi aux profils des membres des CA des établissements du réseau. En procédant à l’examen de tous les administrateurs des établissements, la FSSS a établi trois familles de cas types qui soulèvent de sérieuses questions en matière de gestion des conflits d’intérêts potentiels. Il y a d’abord les membres de CA ayant des liens avec des multinationales de l’industrie de la santé, ensuite ceux qui font affaire dans l’hébergement privé et finalement des médecins qui ont des intérêts privés.

« Comment se fait-il que ces personnes aient été sélectionnées alors pourtant que la législation sur la question des conflits d’intérêts est présente ? Ces administrateurs “indépendants” apparaissent au même moment où le personnel et la population perdent leur place dans l’administration des établissements. C’est tout le contraire qu’on doit faire pour redonner une voix à la population en santé et services sociaux », de conclure Jeff Begley.

 

Ensemble, préparons un monde sans VIH/SIDA !

Dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre le VIH/SIDA, le comité LGBT de la FSSS-CSN a tenu un kiosque en marge du conseil fédéral régulier pour sensibiliser les délégué-es sur les enjeux de cette journée.

C’est près de 400 délégué-es qui ont été rencontrés et qui ont été invités à porter le ruban rouge pour commémorer la mémoire de ceux et celles qui sont décédés en raison du VIH/SIDA. Ce kiosque était aussi l’occasion de sensibiliser le public au sida et à la pandémie du virus du VIH.

Agir en prévention pour un monde sans VIH/SIDA

Durant la journée, les représentants du comité LGBT de la FSSS-CSN ont entretenu les délégué-es sur certaines approches de prévention du VIH/SIDA.

Le comité a notamment présenté l’usage correct et régulier du Truvada oral à titre de Prophylaxie préexposition (PrEP) et l’usage correct et régulier du condom.

La PrEP peut être utilisée par les hommes et les femmes qui estiment avoir un risque élevé d’acquisition du VIH, souhaitent renforcer leur protection contre le VIH (condom + PrEP) ou n’utilisent pas ou peu le condom pour des raisons diverses. C’est aussi un outil de prévention adapté pour les couples sérodifférents dont la personne vivant avec le VIH n’a pas une charge virale indétectable.

La PrEp diminue les risques de transmission du VIH, mais non des autres infections transmises sexuellement et par le sang (ITSS).

Ce traitement peut être prescrit pour un patient qui a un ou plusieurs partenaires infectés par le VIH, ou encore à un patient qui a une activité sexuelle dans un environnement ou un milieu social où la prévalence est élevée et remplit une ou plusieurs des conditions suivantes :

  • Utilisation non systématique ou absence d’utilisation de préservatif (condom)
  • Diagnostic d’infection transmise sexuellement
  • Échange de relations sexuelles contre des biens tels que l’argent, de la nourriture, un abri ou de la drogue
  • Utilisation de drogues illicites ou dépendance à l’alcool
  • Incarcération
  • Partenaires dont le statut sérologique pour le VIH-1 est inconnu, mais qui remplissent n’importe laquelle des conditions ci-dessus.

La consommation de ce médicament est étroitement surveillée avec des suivis aux 3 mois en général. Le Truvada est maintenant disponible en générique (Teva emtricitabine Tenofovir), ce qui permet d’en réduire le coût de façon importante pour les patients.

Plusieurs études démontrent l’efficacité de la PrEp pour réduire la présence du VIH/SIDA. Le ministère de la Santé et des Services sociaux cite d’ailleurs plusieurs de ces études dans cet avis.

Pour vous informer sur ce traitement, nous invitons à consulter cette brochure sur la PrEp.

Tous ensemble, continuons de préparer un monde sans VIH/SIDA !

Donner de l’oxygène au personnel du réseau de la santé et des services sociaux

Pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), les négociations locales qui débutent dans plusieurs CISSS et CIUSSS du Québec doivent être l’occasion de donner de l’oxygène au personnel de plus en plus essoufflé du réseau. C’est le message que les délégué-es de la FSSS-CSN ont lancé ce midi en faisant une chaîne humaine devant l’Hôpital Sainte-Croix, à Drummondville.

Pour une bonne convention locale négociée
Rassemblés en conseil fédéral à Drummondville, les 400 délégué-es de la FSSS-CSN ont profité de l’occasion pour débuter la mobilisation en appui aux négociations locales. Suite à la fusion des accréditations syndicales dues à l’adoption du projet de loi 10, l’ensemble des syndicats touchés par les fusions doivent négociées de nouvelles conventions collectives locales. Si certaines clauses font partie des conventions collectives nationales, d’autres sont à négocier au niveau local.

« Les négociations locales débutent un peu partout au Québec. Nous suivons ça de près. Tous les indicateurs sont au rouge dans le réseau de la santé et des services sociaux. Les arrêts de travail atteignent des sommets inégalés. Les gens quittent le réseau en raison de la surcharge de travail. Il faut profiter de ces négociations pour changer de cap et redonner de l’oxygène au personnel. C’est la seule manière d’améliorer les services à la population. Ces négociations locales sont une opportunité pour les employeurs des méga-établissements d’établir un dialogue avec les syndicats. C’est un dialogue essentiel si on va trouver des moyens pour améliorer le climat de travail », lance Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

Des négociations locales cruciales !
Ces négociations sont d’une importance cruciale. Les parties locales sont responsables de la négociation de 26 stipulations locales. La FSSS craint que les CISSS et CIUSSS aient pour objectif d’augmenter la mobilité et la flexibilité du personnel durant ces négociations. De tels objectifs ne permettent pourtant pas d’atténuer les nombreux problèmes vécus actuellement par le personnel du réseau.

« Si on veut aider le personnel épuisé du réseau, on doit faire tout autrement que de poursuivre sur la voie de la flexibilité à tout prix ! C’est pourquoi nous aurons des priorités de négociation pour améliorer les conditions de travail, notamment pour exiger plus de stabilité, pour la conciliation famille-travail-études et pour moins de précarité au travail. Le personnel du réseau subit la réforme Barrette et les compressions budgétaires et il ne passe pas une semaine sans qu’on ne parle des problèmes qu’ils vivent. Il est temps que les employeurs entendent ce message de détresse ! », de conclure Jeff Begley.

Pour des solutions durables

Pour les syndicats du secteur préhospitalier affiliés à la CSN, l’annonce faite aujourd’hui par le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, quant à l’ajout de ressources va dans le bon sens, mais elle ne répond pas entièrement aux priorités des 3600 paramédics, répartitrices, répartiteurs et employé-es de soutien du secteur préhospitalier.

« En ce qui a trait à la surcharge de travail, l’annonce d’aujourd’hui permettra certainement d’améliorer la situation, explique le représentant du secteur préhospitalier à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Jean Gagnon. Toutefois, nous maintenons qu’il faut mettre en place un comité permanent de fardeau de tâche dans chaque entreprise ambulancière. En fait, un tel mécanisme nous permettra d’agir dès les premiers symptômes pour répondre plus rapidement aux besoins de la population. Ainsi, nous éviterons au ministre, selon ses propres paroles, de devoir réagir à nos dénonciations publiques. »

« Quant à la conversion des horaires de faction en horaires à l’heure, un autre pas est fait dans la bonne direction, mais il demeure certaines zones où les horaires devraient être convertis de façon prioritaire. De plus, les critères sur lesquels les évaluations sont faites pour modifier les horaires de factions doivent être partagés par l’ensemble des intervenants du secteur. Ce n’est pas normal que de telles décisions — qui vont dans le sens de l’amélioration des services à la population — reposent chaque fois que sur notre capacité de mobilisation syndicale », poursuit Jean Gagnon.

Négociations
Par ailleurs, la FSSS–CSN partage la préoccupation du ministre quant à la négociation. La FSSS–CSN considère que des ententes de principe sont à portée de main à toutes les tables, à condition que toutes les parties se rallient au nouveau régime de retraite à prestations déterminées. Par ailleurs, il faut que tous les employeurs acceptent l’introduction d’un comité de fardeau de tâche. Enfin, les syndicats attendent du Ministère qu’il s’engage à regarder, avec les syndicats, des solutions à long terme sur l’important enjeu de la conversion des horaires de faction.

Régler la pénurie en améliorant les conditions de travail et salariales

C’est aussi bien les établissements publics de santé et de services sociaux que les résidences privées qui sont aux prises avec une pénurie de préposé-es aux bénéficiaires. Pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSSCSN), cette pénurie illustre bien l’ampleur des problèmes que vivent quotidiennement les préposé-es. Pour régler cette pénurie, il faut mettre en place des mesures pour mieux attirer et retenir les préposé-es aux bénéficiaires. Il faut notamment améliorer les conditions de travail et de salaire des préposé-es.

Le reportage diffusé hier sur les ondes de Radio-Canada permettait de mieux saisir l’ampleur de la pénurie de préposé-es aux bénéficiaires, qui touche à la fois les ressources intermédiaires, les centres d’hébergement privés et les établissements publics. Cette pénurie se maintient alors pourtant que le ministre Barrette a annoncé en septembre dernier des investissements dans les CHSLD pour embaucher des préposé-es aux bénéficiaires. Le reportage démontre notamment qu’il y a plusieurs places disponibles dans les écoles de formation et que le taux de placement est excellent.

« Dans plusieurs centres d’hébergement privés, nous poursuivons nos interventions pour améliorer les conditions de travail des préposé-es et de l’ensemble du personnel. Il faut que les employeurs regardent le problème en face : la seule raison pour laquelle ils ont de la difficulté à embaucher, c’est parce qu’ils n’offrent pas de bonnes conditions de travail et de salaire. Il faut s’attaquer à cette question pour le bien-être de nos aîné-es », lance Dany Lacasse, vice-président de la FSSSCSN.

Avec des salaires moyens de 13 $/heure dans les centres d’hébergement privés et des salaires entre 19,47 $ et 21,37 $/heure dans le réseau public, force est de constater que les conditions salariales ne permettent pas d’attirer de nouveaux préposé-es aux bénéficiaires. À cela s’ajoute des conditions de travail plus que difficile qui ont pour effet de dissuader plusieurs personnes de choisir ce métier et qui a pour conséquence d’entraîner un important taux de roulement, aussi bien dans le public que dans le privé.

« La pénurie de préposé-es aux bénéficiaires nous démontre l’effet de l’austérité libérale. On a tellement coupé dans les dernières années qu’il est de plus en plus difficile d’aller chercher des gens pour travailler dans le réseau. Quand on sait à quel point les arrêts de travail sont nombreux pour le personnel du réseau, on ne peut pas se surprendre qu’on ne parvienne pas à attirer. Pourtant, c’est un métier incontournable pour les usagères et usagers. Il est temps que le ministre Barrette prenne acte de cette situation déplorable et agisse pour améliorer les conditions salariales et de travail des préposé-es aux bénéficiaires », indique Guy Laurion, vice-président de la FSSSCSN.

Réussite éducative et égalité des chances : le gouvernement doit protéger les enfants avant tout

L’Association québécoise des CPE (AQCPE), la Fédération des commissions scolaires, la Fédération des comités de parents, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ), l’Association des garderies privées du Québec (AGPQ), la Coalition des garderies privées non subventionnées du Québec et l’Association des cadres de CPE (ACCPE) interpellent le ministre de la Famille sur le manque de détermination avec lequel il défend la mise en place de mesures favorisant la réussite éducative et l’égalité des chances pour tous les enfants, avec ses modifications proposées au projet de loi no 143.

L’AQCPE et ses partenaires sont les principaux acteurs du continuum éducatif de la naissance jusqu’au secondaire. Ensemble, ils réclament que tous les services de garde éducatifs à la petite enfance, sans exception, qu’ils soient régis, non régis, subventionnés, non subventionnés, en installation ou en milieu familial, soient soumis à des exigences équivalentes en termes de qualité des services éducatifs, afin d’en arriver réellement à l’égalité des chances. Cela implique nécessairement un contrôle de l’État, une formation du personnel, une évaluation obligatoire de la qualité et du soutien pédagogique, entre autres, de manière à offrir des garanties à tous les parents qui décident de confier leur enfant à un service de garde éducatif.

Une belle occasion ratée 
« Les signataires de la Déclaration pour la reconnaissance du droit de chaque enfant à une éducation de qualité dès la naissance représentent plus de 2 millions de citoyens qui veulent que la qualité de l’éducation à la petite enfance soit une priorité. À moins d’un an des élections, il nous semble que le gouvernement est en train de rater une belle occasion d’être au diapason avec la population sur ce point, » a déclaré Louis Senécal, président-directeur général de l’AQCPE.
« En matière de réussite éducative, le gouvernement doit être cohérent. La Politique de la réussite éducative, dévoilée en juin par le ministre Proulx, stipule que l’application du principe d’égalité des chances exige des stratégies préventives auprès de tous les enfants. Afin d’atteindre cet objectif, le ministre de la Famille doit mettre en place toutes les mesures requises pour réduire le nombre d’enfants commençant leur parcours scolaire avec une vulnérabilité, » a déclaré Hélène Roberge, représentante de la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ).

Le libre choix des parents 
« Les parents n’auront vraiment le libre choix que lorsqu’ils auront l’assurance que tous nos enfants reçoivent une éducation de très grande qualité, et ce, quel que soit leur choix de service de garde éducatif » a déclaré Corinne Payne de la Fédération des comités de parents.
« Comme signataires de la Déclaration, nous avons tous pris des engagements fermes envers nos plus jeunes citoyens. Nous ne pouvons accepter que le ministre de la Famille recule sur les exigences minimales liées à la qualité de l’éducation à la petite enfance, » a déclaré Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).« Nous avons fait le choix comme société, il y a 20 ans, d’un réseau public de services de garde éducatifs à la petite enfance, régis et subventionnés, dont la mission première est le développement global de l’enfant. Voilà ce que devrait défendre le ministre. La qualité et la sécurité des services pour tous les enfants, ça n’a pas de prix! » a déclaré Sonia Éthier, première vice-présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).
« Le recul du ministre de la Famille est une bien mauvaise nouvelle pour ceux comme nous qui croyaient son prédécesseur quand il prenait des engagements pour la qualité des services éducatifs à la petite enfance, » a déclaré Sylvie Nelson, présidente du SQEES-FTQ et vice-présidente de la FTQ.

L’égalité des chances passe par les mêmes exigences pour tous 
« Si les personnes qui accueillent des enfants dans des milieux non régis veulent continuer à oeuvrer auprès des enfants, il est logique et légitime qu’elles acceptent de se soumettre aux mêmes exigences que les autres, » a déclaré Samir Alahmad, président de l’Association des garderies privées du Québec.
« Le ministre de la Famille ne doit pas reculer sur les exigences minimales prévues dans le projet de loi déposé par son prédécesseur. Des millions de Québécois sont prêts pour que l’égalité des chances soit enfin une priorité, c’est le temps d’aller de l’avant! » a déclaré Marie-Claude Collin, présidente de la Coalition des garderies privées non subventionnées du Québec. « Jamais le Québec n’atteindra son objectif réussite éducative en étant timide sur les moyens » a déclaré Isabelle Palardy, directrice générale de l’Association des cadres des CPE.
La priorité aux enfants, pas aux modèles d’affaires « Nous demandons au gouvernement de protéger les enfants plutôt que les modèles d’affaires, a précisé Hélène Gosselin, présidente du conseil d’administration de l’AQCPE. Nous lui demandons aussi de revenir à l’esprit qui nous guidait lors de l’adoption de la politique familiale il y a 20 ans, soit que le Québec devienne plus égalitaire en permettant à ses plus jeunes citoyens d’accéder à des services de garde éducatifs de grande qualité. »

Le ministre Barrette doit assurer des services de proximité à la population des Escoumins

Pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, doit agir pour assurer des services de proximité à la population des Escoumins. La FSSS-CSN réagit à l’annonce du CISSS de la Côte-Nord à l’effet de réduire le nombre de lits d’hospitalisation à l’installation des Escoumins.

Une intervention est nécessaire pour assurer les services à la population des Escoumins
Le 13 novembre dernier, le CISSS de la Côte-Nord émettait un communiqué de presse pour annoncer la réduction des services d’hospitalisation aux Escoumins. L’employeur y explique que cette décision est prise en raison de la pénurie de médecins dans cette localité. Pour la FSSS-CSN, c’est la responsabilité du ministre Barrette de s’assurer que les citoyennes et citoyens des Escoumins puissent compter sur des services de proximité dans leur localité.

« Les gens de la région ont le droit d’avoir des services de santé de proximité comme partout ailleurs au Québec. Déplacer les patientes et patients vers Baie-Comeau pour des séjours d’hospitalisation de plus de 72 heures ne fait pas de sens. On est en train de dire aux familles qu’elles devront faire plus de 170 kilomètres pour visiter leurs proches en hospitalisation. Il faut trouver une autre solution! », lancent Robert Blais et Verna Jean, présidents des deux syndicats du CISSS de la Côte-Nord, affiliés à la CSN.

La réforme Barrette réduit les services de proximité dans la région
Depuis l’entrée en vigueur de la réforme Barrette, la FSSS-CSN s’inquiète du niveau de prestation de services de proximité dans l’ensemble des régions du Québec. La réduction de services aux Escoumins illustre bien cette conséquence néfaste de la réforme Barrette en s’en prenant directement aux services de proximité pour la population.

« La réforme Barrette, c’est une centralisation abusive de notre réseau de la santé et des services sociaux. Cela mène à des situations déplorables comme ce qui se passe actuellement aux Escoumins. Nous demandons au ministre Barrette d’agir. Il doit se mettre au travail pour s’assurer que les citoyennes et citoyens des Escoumins puissent continuer d’avoir des services dans leur localité », de conclure Gisèle Charette, vice-présidente régionale de la FSSS-CSN et Guy Laurion, vice-président de la FSSS-CSN.

 

À défaut d’entente complète, les paramédics augmentent la pression

Réunis en assemblée générale cette semaine, les paramédics de Montréal et de Laval, membres du Syndicat du préhospitalier (SP–CSN), devaient se prononcer sur l’entente de principe intervenue avec le ministère de la Santé et des Services sociaux en juillet dernier. Toutefois, cette entente est toujours incomplète, près de quatre mois après sa signature. Par conséquent, les paramédics d’Urgences-santé entendent augmenter considérablement la pression pour en venir, enfin, à un règlement de ce conflit.

À moins d’un revirement de situation, une nouvelle grève sera déclenchée au moment jugé opportun, incluant des moyens de pression administratifs qui auront un impact encore plus fort que ceux déployés jusqu’à maintenant.

« Nous avons vraiment été bons joueurs, rappelle le président du SP–CSN, Réjean Leclerc. Nos conventions collectives sont échues depuis le 31 mars 2015. Malgré cela, nous avons accepté de repousser de près de quatre mois l’assemblée sur l’entente de principe conclue le 20 juillet, et ce à la demande du ministre Barrette lui-même, pour lui permettre de finaliser le règlement, notamment en ce qui a trait au régime de retraite provincial. Non seulement il n’y est pas parvenu, mais en plus, Urgences-santé a considérablement miné notre confiance en prenant des décisions unilatérales lourdes de conséquences sur notre charge de travail alors que cet enjeu est au cœur de nos priorités. »

Constat d’échec
« C’est un constat d’échec pour le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, enchaîne le vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Dany Lacasse. Il est le premier responsable de la situation. C’est lui qui a décidé de se retirer des négociations directes, contrairement à l’attitude de ses prédécesseurs. C’est lui qui est incapable actuellement de ficeler le nouveau régime de retraite auquel nous sommes prêts à adhérer. C’est lui, également qui bloque les avancées sur la charge de travail et les horaires de travail en refusant de prendre ses responsabilités. Ce blocage actuel, il en est pleinement responsable ».

Mobilisation
Face à cet échec qui se matérialise dans l’incapacité de terminer la négociation à Urgences-santé, les paramédics de tout le Québec se préparent à marquer un grand coup lors d’une importante mobilisation la semaine prochaine. Par ailleurs tous les syndicats de paramédics durciront la grève au moment jugé opportun . Cette nouvelle grève ne touchera pas les services directs à la population mais aura un impact majeur sur les employeurs, les établissements de santé et de services sociaux et sur le gouvernement.

À propos
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) regroupe quelque 3600 paramédics, répartitrices, répartiteurs et employé-es de soutien du préhospitalier, dont plus de 900 paramédics dans le Grand Montréal. Elle compte plus de 120 000 membres dans les services de santé, les services sociaux et les services de garde. Elle est affiliée à la CSN qui compte 300 000 adhérents de tous les secteurs d’activité.

Le Dr Barrette est le premier responsable du blocage

Pour le représentant du secteur préhospitalier de la FSSS–CSN, Jean Gagnon, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, est le premier responsable du blocage des négociations du secteur préhospitalier. « Quand il déclare que c’est à cause de nos négociations que le MSSS n’avance pas de solutions sur la couverture ambulancière, c’est tout simplement odieux. Au contraire, les enjeux de charge de travail et des horaires de travail sont au cœur de nos revendications depuis le début et à l’heure où on se parle. Quant à nous, ce sont les seuls enjeux qui demeurent à régler ! », souligne-t-il.

Les propos du ministre Barrette, rapportés par l’Agence QMI, choquent d’autant plus les syndicats que le ministre leur demande lui-même de s’adresser aux différents établissements pour régler ces problèmes, semblant se dégager de sa propre responsabilité à cet égard. Or, personne n’est mieux en mesure que le ministre Barrette de prendre les décisions qui s’imposent afin d’assurer à toute la population des services de qualité. C’est bien parce que le MSSS n’a pas su régler ces problèmes dans le passé que le personnel du préhospitalier en fait aujourd’hui une priorité de négociation.

Rappelons que les syndicats représentant les paramédics dénoncent depuis des années les problèmes de couverture ambulancière, partout au Québec. Ceux-ci s’aggravent de mois en mois, la situation étant aujourd’hui tout simplement intenable. L’évolution du nombre de ressources sur le terrain ne suit pas la courbe de la croissance démographique et des besoins. Sans convention collective depuis le 31 mars 2015, en grève depuis bientôt neuf mois, les paramédics en ont fait une priorité des actuelles négociations. Toutefois, le ministre Barrette a d’abord choisi de se retirer complètement des négociations en avril 2016, alors qu’il est le seul bailleur de fonds du réseau. Puis, il a imposé des paramètres aux entreprises ambulancières qui sont les employeurs des paramédics. Ces paramètres ne tenaient même pas compte des augmentations de salaire consenties au secteur public.

« Après une rude bataille, nous avons finalement réussi à convenir, avec le MSSS, des grands paramètres d’un règlement provincial par la conclusion d’une entente de principe chez Urgences-santé, en juillet dernier », rappelle Jean Gagnon qui siège au comité national de négociation. « Toutefois, près de quatre mois plus tard, cette entente ne peut même pas être présentée à nos membres pour adoption, car elle est encore incomplète… Le ministère s’est montré incapable jusqu’ici de conclure la négociation, notamment sur l’enjeu du régime de retraite provincial ainsi que sur la question de la charge de travail et des horaires de faction. »

À propos
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) regroupe quelque 3600 paramédics, répartitrices, répartiteurs et employé-es de soutien du préhospitalier, dont environ 550 paramédics en Montérégie. Elle compte plus de 120 000 membres dans les services de santé, les services sociaux et les services de garde. Elle est affiliée à la CSN qui compte 300 000 adhérents de tous les secteurs d’activité.