Début des moyens de pression des syndiquées des Jardins Rawdon

Les syndiquées de la ressource intermédiaire Les Jardins Rawdon débutent des moyens de pression dans le but de faire progresser la négociation de la convention collective qui piétine avec l’employeur Groupe Santé Arbec.

Le renouvellement de la convention collective a connu une progression soutenue en ce qui a trait aux clauses normatives. Maintenant qu’il est question d’argent, l’employeur refuse, notamment, nos demandes salariales et se contente de nous offrir bien moins que ce qui est acceptable. Les préposées aux bénéficiaires dans les centres d’hébergement privés accusent un retard salarial de 30 % sur leurs consœurs du réseau public de la santé. « Pourtant, le travail implique souvent de plus grandes responsabilités », déclare Guylaine Thouin, vice-présidente du syndicat régional des centres d’hébergement privé de Lanaudière, affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS) de la CSN.

Les Jardins Rawdon est une ressource intermédiaire d’un étage, située à Rawdon qui offre des services personnalisés dans un milieu de vie chaleureux, familial et sécuritaire.

Offrant un environnement calme aux résidents qui leur permettent de se sentir chez eux et de vivre leur journée à leur rythme, elle compte 36 unités pour personnes âgées en perte d’autonomie, soit deux unités de 18 résidents avec chacune un balcon extérieur, une salle à manger et un salon.

Elle emploie 23 personnes, dont 18 préposées aux bénéficiaires, un préposé à l’entretien ménager, deux aides-cuisiniers, deux plongeurs, une coordonnatrice et une directrice. Un médecin fait également des visites mensuelles et régulières auprès des résidents.

« Les travailleuses et travailleurs œuvrant dans les centres d’hébergement privés méritent respect. Cela doit se traduire par des conditions de travail à la hausse dans ce secteur. Les employeurs veulent avoir à leur emploi des gens dévoués et compétents, mais les conditions de travail favorisant la rétention de la main-d’œuvre ne sont pas au rendez-vous » explique Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière-CSN.

« Nous souhaitons qu’un règlement négocié intervienne entre les parties le plus rapidement possible. Nous devons nous battre pour faire reconnaître notre valeur et c’est avec détermination que nous mènerons cette bataille jusqu’au bout », conclut Guylaine Thouin.

Les employé-es d’Héma-Québec se dotent d’un mandat de grève

Réunis en assemblée général ce matin, les techniciennes et techniciens de laboratoire, les assistantes et assistants techniques de laboratoire et les travailleuses et travailleurs d’Héma-Québec à Montréal, ont voté à 99 % un mandat de grève générale illimitée à utiliser au moment jugé opportun.

Mandat du Conseil du trésor
Les pourparlers entourant la question salariale sont dans une impasse depuis 2016. « Le Conseil du trésor doit immédiatement doter nos vis-à-vis à la table de négociation de mandats clairs afin de débloquer les discussions », a précisé d’entrée de jeu Sophie Larouche, porte-parole des syndicats d’Héma-Québec à Montréal. « Nous savons que l’employeur a demandé au Conseil du trésor de pouvoir instaurer une structure salariale unique pour tous les syndicats d’Héma-Québec. Pour commencer à négocier, il faudrait d’abord que le Conseil du trésor permette à la direction de nous présenter son offre. »

Le gouvernement, rappelons-le, a réglé avec les médecins et plusieurs autres groupes. « C’est inadmissible qu’il n’y ait pas d’argent pour Héma-Québec, qui est assujettie aux services essentiels. Ça fait trois ans que les salarié-es travaillent consciencieusement sans aucune augmentation de salaire », a déploré Sophie Larouche.

Négociation
À Montréal, trois syndicats négocient présentement avec l’employeur, soit le Syndicat des techniciens(nes) de laboratoire d’Héma-Québec section des techniciens(nes) de laboratoire d’Héma-Québec, le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Héma-Québec et, finalement, le Syndicat des assistants(es) techniques de laboratoire d’Héma-Québec. Ces derniers sont sans contrat de travail depuis 2015. « La négociation des clauses non pécuniaires est pratiquement terminée pour les trois syndicats, qui représentent environ 350 personnes », explique Sophie Larouche. « Nous avons mis jusqu’ici une certaine pression, mais nous sommes rendus à passer à une vitesse supérieure. Notre patience a atteint ses limites. »

Les travailleurs et travailleuses d’Héma-Québec, à travers le Québec, sont répartis dans huit unités syndicales, affiliées à différentes organisations.

Un bien petit baume qui ne répond pas à l’ampleur de la détresse du personnel

Pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), les projets pilotes sur les ratios de professionnel-les en soins / patient-es, annoncés aujourd’hui par le ministre Gaétan Barrette, sont insuffisants pour répondre à l’ampleur de la détresse exprimée par l’ensemble du personnel du réseau de la santé et des services sociaux.

Après avoir donné des milliards de dollars dans la rémunération des médecins, le ministre Barrette annonce aujourd’hui des projets qu’il évalue lui-même à quelques centaines de millions pour tenter à tout prix de rendre le dossier de la santé moins chaud sur la place publique. Les problèmes vécus par le personnel sont beaucoup plus profonds que la seule question des ratios, à commencer par le fait que la surcharge affecte tout le personnel. De plus, cette annonce ne règlera en rien les problèmes de pénurie et d’attraction et l’organisation du travail continuera d’être affectée négativement par l’hypercentralisation de la réforme Barrette.

Pour la FSSS-CSN, il faut envisager des solutions beaucoup plus porteuses pour améliorer les choses. Nous mettons d’ailleurs de l’avant 15 solutions pour non seulement améliorer l’accès aux services, mais aussi les conditions de travail du personnel, notamment en revoyant le mode de rémunération des médecins. Lors d’une récente rencontre avec le ministre Barrette, la FSSS-CSN lui indiquait l’urgence d’apporter des transformations importantes dans sa réforme pour améliorer le sort du personnel. Malheureusement, le ministre a rejeté nos solutions du revers de la main. Il sera aussi impossible d’améliorer considérablement les conditions de travail du personnel sans régler le manque à gagner de 7 milliards dans les établissements du réseau.

« Je comprends bien le ministre Barrette d’être tout sourire aujourd’hui. Il pense avoir trouvé le moyen de passer à autre chose dans le réseau de la santé et des services sociaux. Mais comme il refuse toujours de regarder des solutions porteuses, nous continuerons de ramasser des gens en pleurs dans les prochaines semaines. Malgré une promesse de sa part de travailler sur des ratios pour l’équipe soignante, il n’a pas donné l’indication aujourd’hui qu’il veut soulager la surcharge pour l’ensemble des membres de l’équipe soignante. La détresse continuera donc à se faire sentir dans ces équipes. Dans bien des régions, les employeurs ont du mal à attirer et à retenir le personnel. Ça va en prendre plus que ce qui est annoncé aujourd’hui pour changer ce portrait », exprime Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Un échec sur toute la ligne

La réforme Barrette fêtera son troisième anniversaire dimanche prochain. Loin d’avoir le coeur à la fête, la CSN remarque les nombreuses difficultés de cette réforme, aussi bien pour le personnel que pour la population de l’Estrie.

Le 1er avril 2018, la réforme Barrette aura trois ans. Adopté sous le bâillon, le projet de loi 10 était la pierre angulaire de la réforme du ministre de la Santé et des Services sociaux. Le Syndicat du personnel administratif du CIUSSS de l’Estrie – CHUS – CSN (SPACEC-CSN) considère que l’heure est venue de faire le bilan de cette réforme.

« Le gouvernement libéral est présentement en campagne préélectorale et multiplie ses annonces d’investissements à gauche et à droite, mais les nombreuses coupures, notamment au niveau de la santé et des services sociaux, effectuées durant leur dernier mandat, passent malheureusement sous silence. Nombreux sont les intervenants qui ont crié haut et fort la surcharge de travail, le ministre Gaétan Barrette a fait la sourde oreille à bien des égards et a toujours riposté en promettant un médecin de famille à tout un chacun, tout ça pour faire passer la pilule » déclare M. Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie – CSN (CCSNE-CSN).

Cette réforme a entraîné un chaos informatique dans la région, en plus d’entraîner une surcharge de travail et une désorganisation importante du travail du personnel de bureau et de l’administration. La communication est particulièrement déficiente dans cette mégastructure, ce qui complexifie davantage le travail du personnel. Et à cette réforme se sont ajoutés des millions de dollars qui ont été coupés dans les budgets de la région et qui entraînent des pertes de services. Une étude de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) chiffre d’ailleurs le manque à gagner pour les établissements du réseau entre 5 et 7 milliards de dollars, affirme Mme Stéphanie Vachon, vice-présidente régionale de la Fédération de la santé et des services sociaux – CSN (FSSS-CSN).

« Le ministre Barrette nous disait lors de l’adoption du projet de loi 10 que nous pourrions juger de sa réforme à la veille des prochaines élections. Nous y voilà. Et ce qui est clair, c’est que cette réforme est un cauchemar pour le personnel de l’Estrie. Elle mène à une surcharge importante et à un essoufflement comme je n’en ai jamais vu dans la région. Cette réforme est venue désorganiser totalement l’ensemble des anciens établissements de la région. Il est grand temps que le gouvernement en prenne acte et annonce des changements importants pour donner de l’oxygène au personnel », explique madame Vicky Ouellet, présidente du Syndicat du personnel administratif du CIUSSS de l’Estrie – CHUS – CSN (SPACEC-CSN).

Le Syndicat du personnel administratif du CIUSSS de l’Estrie – CHUS – CSN (SPACEC-CSN) compte environ 2300 membres il est affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) à la FSSS et au CCSNE.

La FSSS–CSN appelle à un respect des engagements afin de rebâtir la confiance

La signature, hier soir, des conventions collectives de nombreuses entreprises privées du secteur préhospitalier, par les représentants syndicaux des 3600 paramédics, répartitrices, répartiteurs et employé-es de soutien membres de la CSN met fin au plus long conflit de travail de l’histoire du secteur préhospitalier. Pour la FSSS–CSN, le gouvernement et les employeurs doivent tenir les engagements qu’ils ont pris et travailler activement à rebâtir la confiance. Les nouvelles conventions collectives viendront à échéance le 31 mars 2020. Les anciennes conventions étaient échues depuis mars 2015.

« Nous n’avons pas la prétention d’avoir réglé tous les problèmes avec cette nouvelle convention, explique le représentant du secteur préhospitalier à la FSSS–CSN, Jean Gagnon. Toutefois, elle s’accompagne d’engagements précis sur la charge de travail et sur la conversion des horaires de faction en horaires à l’heure. Nous n’attendons rien de moins qu’une application complète et entière de ces engagements.»

Retards dans l’application
Rappelons que le 21 décembre 2017, le ministère de la Santé et des Services sociaux faisait parvenir à tous les syndicats une lettre détaillant la nouvelle politique ministérielle. Celle-ci le guidera dans la décision d’ajouter des ressources sur certains territoires, notamment en se basant sur un examen de la charge de travail des paramédics. Cette nouvelle politique est en bonne partie le fruit d’échanges tenus tout l’automne entre la CSN et le ministère. Elle aura entraîné la conversion immédiate d’une vingtaine d’horaires de travail dits de faction en horaires de travail à l’heure partout au Québec, en plus d’ajouts de ressources dans quelques grands centres urbains. Le ministère s’engageait par le fait même à réévaluer la situation pour l’ensemble du Québec dans les trois mois.

Or, trois mois plus, tard, la FSSS–CSN déplore que cette réévaluation promise n’ait pas encore eu lieu. Nous sommes toujours en attente des données probantes pour tous les secteurs alors que nous savons que certaines zones fracassent le critère du 28h clinique, édicté par le ministère et devraient voir les horaires de travail convertis immédiatement. C’est notamment le cas de la zone de Plessisville.

Horaires de faction
Lorsqu’ils travaillent sur un horaire de faction, les paramédics doivent assurer une pleine disponibilité durant 168 heures consécutives. Pour la CSN, l’enjeu dépasse la qualité des conditions de travail et touche directement la qualité des services à la population. On estime que les horaires de faction peuvent induire jusqu’à 10 minutes de délai supplémentaire par rapport aux horaires à l’heure, ce qui peut s’avérer fatal dans les situations critiques nécessitant une intervention urgente.

« Ce que le MSSS a mis sur la table constitue pour nous un bon point de départ, rappelle le vice-président de la FSSS–CSN, Dany Lacasse qui a mené les discussions avec le ministère. Nous sommes d’avis qu’il faudra dans un deuxième temps bonifier ces critères pour améliorer encore davantage les temps de réponse en zone rurale et semi-urbaine. C’est de bonne foi que nous avons choisi de travailler dès maintenant avec le ministère sur la base de données probantes. Pour rebâtir la confiance dans le secteur, après plus d’un an de grève, il est impératif que le gouvernement se montre proactif et qu’il livre ce à quoi il s’est engagé ».

Conventions collectives
Les nouvelles conventions collectives du secteur préhospitalier de la CSN couvrent une période de cinq ans, du 1er avril 2015 au 31 mars 2020. En plus de mécanismes sur la charge de travail et la révision des horaires désuets, l’entente prévoit des augmentations de salaire totalisant 7,65 % sur cinq ans en plus de montants forfaitaires de 1,5 %. Les salarié-es du préhospitalier ont par ailleurs obtenu la mise sur pied d’un régime de retraite à prestations déterminées respectant l’équité intergénérationnelle. Parmi les autres avancées réalisées, notons l’amélioration du programme de retraite progressive et des dispositions entourant la fourniture des uniformes de travail.

 

Pour la FSSS-CSN, ce règlement soulève bien des questions sur la sécurité des aîné-es

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) s’inquiète que le nouveau règlement sur la certification des résidences privées pour aîné-es (RPA) mettent en danger la sécurité des aîné-es qui sont hébergés dans ces résidences. Pour la FSSS-CSN, le gouvernement doit prendre ses responsabilités et s’assurer que les soins qui sont donnés dans les résidences privées sont de qualité et sécuritaires.

Pour la FSSS-CSN, ce nouveau règlement qui entrera en vigueur le 5 avril prochain vise beaucoup plus à répondre aux préoccupations des propriétaires de résidences privées qu’à assurer la sécurité de l’ensemble des aîné-es des résidences privées. Dans certains cas, le règlement ajoute des outils nécessaires pour améliorer les soins aux aîné-es, notamment en ce qui concerne l’augmentation du ratio de personnel de surveillance dans certaines résidences. Dans d’autres, plusieurs questions demeurent. Pour certaines catégories de résidences, le gouvernement permettra que la sécurité et le bien-être des résident-es soient assurés par des bénévoles ou des résidents plutôt que par du personnel qualifié.

Est-ce que le gouvernement va annoncer une augmentation des suivis d’évaluation pour s’assurer que les résidences respectent bien la catégorie de résidence ? Comment les résidences visées par cet assouplissement s’assureront de toujours pouvoir compter sur des bénévoles ou des résidents pour assurer la surveillance ? Est-ce que des formations seront données par les résidences pour s’assurer que les bénévoles et résidents soient en mesure de bien effectuer les tâches qu’on veut leur donner, notamment la réanimation cardio-respiratoire (RCR) ou le secourisme général ? Comment des résidents pourront assurer une évacuation sécuritaire dans des cas d’incendie par exemple ? Autant de questions qui ont tout pour soulever des inquiétudes.

« Ce que l’on craint, c’est de voir s’intensifier le désengagement de l’État envers les aîné-es alors que les besoins vont en grandissant. On le sait, la population vieillit. Pourtant, le gouvernement n’ouvre aucune place en CHSLD et il est laxiste quand vient le temps d’évaluer en continu le profil des aîné-es en résidence privée. Il annonce maintenant qu’il assouplit la surveillance pour certaines résidences, alors qu’il vient d’annoncer qu’il prendra une part plus grande de la facture pour installer des gicleurs. Ce qu’on aurait voulu voir, c’est un gouvernement qui s’engage fermement pour la sécurité des aîné-es. Malheureusement, nous avons l’impression que ce n’est pas le cas », lance Gilles Gagné, représentant du secteur des centres d’hébergement privés à la FSSS-CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

ASSEZ ! Le personnel du CHU Sainte-Justine n’en peut plus!

Les 1600 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes du CHU Sainte-Justine réclament des solutions immédiates pour leur permettre de renouer avec une certaine qualité de vie au travail et pour pouvoir accomplir pleinement leur mission au sein de cet établissement unique au Québec. Depuis quelques jours, elles posent des actions de visibilité et elles entendent augmenter la pression jusqu’à ce que la direction du CHU accepte d’étudier sérieusement les pistes de solution qu’elles mettent de l’avant. Depuis quelques heures, elles recueillent d’ailleurs des témoignages vidéo de salariées qui décrivent la situation et réclament des solutions. Ceux-ci peuvent être vus en ligne, notamment sur Facebook et se propagent très rapidement.

Ces professionnel-les en soins dénoncent non seulement les coupes budgétaires imposées au réseau depuis quelques années, mais également de nouvelles pratiques de gestion des effectifs qui font en sorte qu’elles se sentent de moins en moins valorisées et écoutées. Elles sont de plus en plus appelées à travailler dans des départements qu’elles ne connaissent pas. Elles sont de plus en plus obligées de faire des heures supplémentaires. La surcharge de travail devient intenable. De plus, la situation est lourde sur le plan émotionnel puisqu’elles sont de plus en plus nombreuses à terminer leurs journées de travail avec le sentiment qu’elles n’ont pas pu tout faire de façon satisfaisante à cause de facteurs sur lesquels elles n’ont aucune prise. On note une hausse importante des arrêts de travail : en trois mois, plus de 10 % des membres du SPSIC-CSN ont eu recours à l’assurance salaire de courte durée.

« Ça ne peut pas durer, explique la présidente du syndicat, Sophie Leclair. À cause de notre engagement et de nos convictions, nous réalisons des petits miracles chaque jour pour assurer le maintien de la qualité des soins, mais si la situation continue de se détériorer, ce ne sera simplement plus possible. Toutes celles qui travaillent ici depuis longtemps savent à quel point la situation s’est dégradée ces derniers mois. Nous sommes convaincues que les solutions existent dès maintenant et que celles que nous proposons sont réalisables à court terme. »

Le syndicat propose notamment trois pistes de solution :

• Redonner de la stabilité d’emploi aux professionnel-les en soins ;
• Remplacer le personnel en absence dont les tâches retombent souvent sur le personnel en soins infirmiers, par exemple, le travail des préposé-es aux bénéficiaires et du personnel administratif ;
• Embaucher davantage d’infirmières auxiliaires et valoriser leur rôle afin de limiter la surcharge de travail des infirmières.

Un pas dans la bonne direction
En ce qui a trait au rôle accru des infirmières auxiliaires, le syndicat a remporté une petite victoire cette semaine, car la direction du CHU Sainte-Justine a procédé à l’embauche de 15 nouvelles infirmières auxiliaires, ce qui permettra de s’attaquer à la surcharge de travail des infirmières. Le syndicat entend toutefois maintenir la pression afin qu’on aille plus loin dans la recherche de solutions.

« C’est vrai que de tels problèmes ne sont pas uniques au CHU Sainte-Justine, poursuit Félix-Olivier Bonneville, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), lui-même infirmier au CHU Sainte-Justine. On voit bien que le personnel est à bout de souffle, partout au Québec. Au CHU Sainte-Justine, nous avons toujours été particulièrement fiers de notre capacité à offrir ce qu’il y a de mieux aux enfants du Québec. Nous allons continuer, au niveau national, à tout mettre en œuvre pour convaincre le gouvernement de l’urgence de réinvestir dans le réseau et de changer les orientations ministérielles, afin de valoriser tous les acteurs du réseau. Mais les établissements ont aussi la responsabilité de voir à ce que leurs décisions de gestion contribuent à rendre le travail attrayant en soins infirmiers et à assurer un environnement et des conditions de travail optimales au personnel afin qu’il puisse se consacrer entièrement au mieux-être de tous les enfants qui lui sont confiés. Actuellement, ce n’est pas du tout ce que nous voyons à Sainte-Justine. »

À propos 
Le Syndicat des professionnels en soins infirmiers et cardiorespiratoires du CHU Sainte-Justine (CSN) regroupe quelque 1600 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), comptant 110 000 membres dans les secteurs de la santé et des services sociaux et des services de garde. La Confédération des syndicats nationaux (CSN) est l’organisation syndicale la plus représentative dans le réseau de la santé et des services sociaux et elle est la seule organisation à regrouper des travailleuses et des travailleurs des quatre grandes catégories professionnelles du réseau.

Il faut revoir l’organisation du réseau pour régler l’épuisement du personnel

Une semaine après avoir rencontré le ministre Gaétan Barrette, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSSCSN) poursuit ses rencontres avec des partis politiques pour faire état de l’ampleur des problèmes vécus actuellement par l’ensemble du personnel du réseau et mettre de l’avant des solutions durables. Cette semaine, la FSSSCSN a rencontré Québec solidaire (QS) et le Parti québécois (PQ).

Révision de l’organisation du réseau : une priorité pour le personnel
Lors de la rencontre du vendredi 9 mars avec le ministre Barrette, la FSSSCSN a fait valoir qu’il faut revoir sa réforme pour régler la crise d’épuisement du personnel du réseau de la santé et des services sociaux. Sans étonnement, le ministre a indiqué qu’il n’avait pas l’intention de revoir sa réforme. À la veille des prochaines élections provinciales, la question de l’organisation du réseau doit être une priorité selon la FSSSCSN. L’ampleur de la crise actuelle illustre l’urgence de mettre en place des solutions durables et porteuses pour améliorer le sort du personnel, ce qui passe entre autres par la révision de la réforme Barrette.

La FSSSCSN a rencontré Amir Khadir de QS ce mercredi et Jean-François Lisée et Diane Lamarre du PQ ce matin. Ces rencontres ont permis de présenter les nombreux problèmes vécus par le personnel du réseau. Les deux partis s’accordent pour dénoncer l’épuisement du personnel du réseau. QS et le PQ sont d’accord avec l’idée de revoir l’organisation du réseau pour donner une plus grande autonomie aux établissements, aux régions et au personnel. La FSSSCSN espère rencontrer la CAQ prochainement.

« Que le ministre Barrette ne veuille pas revoir sa réforme, c’est bien dommage, mais ce n’est pas très surprenant. La question maintenant, c’est de savoir ce que comptent faire les autres partis avec la réforme Barrette. S’ils prennent le pouvoir en octobre prochain, ils feront quoi avec cette réforme hypercentralisée ? Pour nous, c’est clair, il va falloir opérer des changements majeurs dans l’organisation du réseau si on veut régler durablement la surcharge de travail et l’épuisement du personnel. On ne pourra pas améliorer durablement les choses si tout continue d’être décidé par une seule personne au 15e étage du MSSS à Québec », explique Jeff Begley, président de la FSSSCSN.

Réaction de la FSSSCSN à l’entente des médecins spécialistes
C’est finalement hier que l’entente intervenue avec les médecins spécialistes a été rendue publique, le même jour où la FSSSCSN diffusait une analyse sur le sous-financement des établissements du réseau. Il s’agit d’une entente très complexe et nous en poursuivons l’analyse. À ce stade, voici ce que nous en comprenons :

  • Après 10 ans où les salaires des médecins ont augmenté de manière très importante, on se retrouve avec des enveloppes qui augmenteront minimalement de 2,88 % d’ici 2023, ce qui dépasse largement ce qui est prévu pour les autres salarié-es du réseau ;
  • Si la productivité des médecins baisse, la rémunération reste essentiellement la même, mais si elle augmente, les enveloppes sont presque automatiquement ajustées ;
  • La rémunération du personnel du réseau, contrairement aux médecins, n’est pas ajustée en fonction de leur productivité, du vieillissement de la population ou de la croissance de la population. Pour le personnel, ces facteurs sont source de surcharge et d’épuisement. Le financement des établissements n’a pas non plus été ajusté pour tenir compte de ces paramètres depuis de nombreuses années.

 

La preuve du manque à gagner dans le réseau est faite : c’est le temps de réinvestir !

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) dévoile aujourd’hui les résultats de son analyse des budgets des établissements de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN y dévoile une hypothèse très crédible qui permet de chiffrer entre 5 et 7 milliards de dollars le manque à gagner qu’ont dû absorber les établissements du réseau au cours des 4 dernières années, en raison de l’austérité imposée par le gouvernement Couillard. Pour la FSSS, le budget qui doit être déposé le 27 mars prochain doit mener à un réinvestissement massif pour appuyer le personnel épuisé du réseau.

3 constats sur l’état désastreux du financement du réseau de la santé et des services sociaux

L’analyse de la FSSS-CSN, basée sur les budgets des établissements pour l’année en cours et construite à partir de paramètres évoqués dans les documents budgétaires du gouvernement permet de donner un nouvel éclairage aux raisons qui expliquent l’ampleur de l’épuisement du personnel du réseau. Trois grands constats ressortent de l’analyse de la FSSS-CSN :

·       les prévisions budgétaires des établissements prévoient des coupes dans les services, cette année encore, alors pourtant que le gouvernement Couillard prétend que l’austérité est derrière nous ;

·       le manque à gagner pour financer les établissements du réseau s’évalue actuellement entre 5 et 7 milliards de dollars pour la seule période de 2013-14 à 2017-18 ;

·       tant et aussi longtemps que les investissements en santé et services sociaux serviront essentiellement à accroître la rémunération des médecins, la situation ne pourra qu’aller en s’aggravant.

« Le gouvernement Couillard peut bien tenter de nous faire croire que tout va bien dans le réseau et que l’austérité est chose du passé, notre analyse démontre noir sur blanc que ce n’est pas le cas. Le sous-financement des établissements et la part trop grande de la rémunération des médecins sont les ingrédients d’une austérité permanente pour le réseau », explique Guy Laurion, vice-président de la FSSS-CSN.

Vers une austérité permanente en santé et services sociaux ?

La FSSS-CSN a additionné les manques à gagner pour couvrir les coûts de système entre 2013-14 et 2017-18, ce qui se situe à près de 7 milliards de dollars. De plus, la FSSS a examiné la croissance réelle des budgets de l’année financière 2017-2018 des établissements en retirant la composante médicale de l’analyse. Cela illustre que le financement est insuffisant pour maintenir les services, ce qui explique que pour la seule région de Montréal, les établissements prévoient couper :

·       plus de 7 millions de dollars dans les urgences ;

·       plus de 4 millions dans le fonctionnement des installations ;

·       plus de 2 millions dans les blocs opératoires ;

·       près de 500 000 $ dans les services psychosociaux ;

·       près de 400 000 $ dans les chirurgies d’un jour.

« Avec toutes les hausses récentes dans la rémunération des médecins, il nous en coûte collectivement autant pour financer l’ensemble des activités des établissements dans lesquels est soignée plus de la moitié de la population québécoise que pour payer un peu plus de 20 000 médecins. C’est indécent ! », lance Jeff Begley, président de la FSSS-CSN. « À la veille du dernier budget du gouvernement Couillard avant les élections, un redressement de 5 à 7 milliards de dollars dans le financement des établissements du réseau devrait être effectué seulement pour réparer les dégâts infligés au cours des quatre dernières années. C’est cet argent qui manque pour appuyer le personnel épuisé. C’est le temps d’y aller pour des solutions durables ! Il faut revoir le mode de rémunération des médecins, l’organisation du réseau et réinvestir dans les établissements de toute urgence », de conclure Jeff Begley.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Pétition contre les frais de guichet unique aux RSG

Les responsables de service de garde (RSG) en milieu familial, membres de la CSN, luttent actuellement pour contrer l’ajout de frais liés à l’adhésion à un guichet unique pour faciliter la recherche de places vacantes par les parents. Ces frais imposés par le ministère de la Famille représentent une « taxe déguisée » d’une centaine de dollars chaque année pour chaque RSG, dont le revenu moyen brut est d’à peine 27 000 $ par année. Or, les médecins, tenus d’adhérer à un tel guichet unique similaire pour la recherche d’un médecin de famille, n’ont pas rien à payer, ni d’ailleurs les travailleuses en CPE dont les coûts du guichet sont assumés par l’établissement. Pourquoi les RSG devraient-elle payer ?

Appuyez les RSG en signant la pétition contre les frais de guichet sur le site de l’Assemblée nationale.

 

L’urgence de mettre en place des solutions à la détresse du personnel

Après des mois d’attente, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) a finalement pu obtenir une rencontre avec le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette. Cette rencontre visait à rappeler au ministre l’ampleur des problèmes vécus actuellement par l’ensemble du personnel du réseau et à lui soumettre une démarche pour mettre de l’avant des solutions durables. En ce qui a trait aux effets désastreux de sa réforme sur la qualité de vie au travail du personnel, le ministre n’a pas montré de réelle ouverture à apporter les changements majeurs qui sont nécessaires pour améliorer durablement les choses. Pour ce qui est de la surcharge de travail, le ministre s’en tient à des projets pilotes pour les équipes soignantes pour lesquels il n’a donné que très peu de détails. Enfin, la FSSS–CSN accueille positivement l’engagement du ministre à instaurer un canal de communication afin de soutenir les négociations locales en cours dans chacun des centres intégrés de santé et de services sociaux.

Une rencontre sur la crise de l’épuisement du personnel du réseau
Les membres du comité exécutif de la FSSS–CSN ont rencontré aujourd’hui le ministre Barrette pour faire état de la crise actuelle dans le réseau. Cette rencontre était nécessaire pour informer le ministre des nombreux problèmes vécus par l’ensemble du personnel du réseau : surcharge de travail, pénurie de personnel, épuisement professionnel. Pour la FSSS–CSN, il est urgent de trouver des solutions durables pour mettre un terme à la crise actuelle. Si l’introduction de ratios dans les équipes soignantes peut permettre de réduire à court terme la pression sur le personnel, cela ne permettra pas de tout régler. Cela est d’autant plus vrai que les postes disponibles dans le réseau sont de moins en moins attractifs en raison de la détérioration des conditions de travail. C’est pourquoi la FSSS–CSN invite le ministre à adopter une perspective plus large pour répondre aux préoccupations légitimes du personnel.

« Si l’objectif du ministre Barrette est seulement de mettre un petit pansement sur la détresse du personnel pour rapidement passer à autre chose, on a un problème. Ce qu’on a constaté dans le réseau au cours des dernières semaines, c’est que l’ensemble du personnel appelle à l’aide. Il faut répondre à ça par des mesures durables, et le plus rapidement possible. Il faut trouver des solutions pour les infirmières, mais aussi pour les infirmières auxiliaires, les préposé-es, les agentes administratives, les travailleuses sociales et les 300 autres titres d’emploi du réseau », explique Jeff Begley, président de la FSSS–CSN.

Des solutions concrètes pour améliorer les choses
La FSSS–CSN étant la seule organisation syndicale représentant l’ensemble des titres d’emploi du réseau, elle est en mesure de mettre de l’avant des solutions porteuses qui permettront d’instaurer un changement pour répondre à l’épuisement du personnel. Nous proposons notamment 15 solutions pour améliorer le réseau avec une alliance inédite réunissant médecins, patients, cadres et salarié-es. Pour en savoir plus, visiter le www.15solutions.org.

« Nous avons proposé au ministre Barrette de procéder à un examen approfondi de la réforme qu’il a imposée au réseau. Cela nous permettrait de regarder ce qui doit être fait pour améliorer la situation du personnel, qui est épuisé. Nous avons des propositions concrètes pour bonifier l’organisation du travail et celle du réseau. Malheureusement, le ministre garde le cap et refuse toute remise en question de sa réforme », de conclure Jeff Begley.

De plus, les négociations locales actuellement en cours partout au Québec sont un moment clé pour améliorer les conditions de travail du personnel et réduire la pression qu’il subit. Pourtant, plusieurs employeurs tentent de dégrader davantage la situation. À cet égard, le ministre s’est engagé à instaurer un canal de communication qui favorisera le déroulement des négociations.

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

La FSSS–CSN dépose des contestations

À la suite de l’octroi d’un contrat à une agence de personnel pour assurer 1,3 millions d’heures de soutien à domicile actuellement offerts dans le secteur public par des établissements de la région de Montréal, les syndicats affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), représentant notamment les auxiliaires en santé et services sociaux (ASSS), ont déposé des griefs exigeant la suspension immédiate des contrats.

La FSSS–CSN s’oppose fermement à toute privatisation des services en santé et services sociaux. Lors des dernières négociations, la FSSS–CSN a notamment obtenu le renforcement des dispositions des conventions collectives contre la sous-traitance, la privatisation et les recours aux agences de main-d’œuvre. En vertu des conventions, les employeurs auraient dû d’abord offrir aux syndicats et aux salarié-es l’occasion de présenter une alternative publique au projet de privatisation. Ils doivent également fournir aux syndicats toute l’information nécessaire afin de présenter une solution de rechange à la privatisation des services de soutien à domicile.

« Confier le soutien à domicile à des agences de personnel est une décision mal avisée, soutient le vice-président de la FSSS–CSN, Guy Laurion. Les ASSS du secteur public jouent un rôle névralgique. Elles sont bien formées spécifiquement pour jouer ce rôle et elles sont les yeux et les oreilles de toute l’équipe interdisciplinaire des établissements. Ce sont elles qui voient les patients à domicile sur une base régulière. Les remplacer par des salarié-es au salaire minimum, sans aucune protection et qui n’ont pas nécessairement la même formation est un véritable scandale. Que des entrepreneurs privés puissent engranger des marges de profit sur le travail d’une majorité de femmes, sur le dos des aîné-es et des plus vulnérables de notre société, est tout à fait inacceptable. »

Des employeurs profitent des négociations locales pour affaiblir davantage le personnel du réseau

Pendant que les signaux de détresse du personnel du réseau de la santé et des services sociaux s’accumulent, certains employeurs veulent profiter des négociations locales actuellement en cours pour s’en prendre davantage aux conditions de travail du personnel.

Dans les derniers jours, le ministre Barrette a indiqué que ces négociations étaient une occasion de répondre aux préoccupations du personnel. Pour la FSSSCSN, plusieurs demandes patronales actuellement déposées aux tables de négociation sont plutôt une preuve supplémentaire du peu de considération des employeurs et du gouvernement pour celles et ceux qui donnent les services à la population. Alors que ces négociations doivent obligatoirement être terminées dans les prochains mois, il est inquiétant de constater l’ampleur des reculs patronaux demandés dans le contexte d’épuisement du personnel. Ces demandes sont d’autant plus insultantes que l’entente intervenue au Saguenay-Lac-Saint-Jean démontre qu’il est possible de s’engager au niveau local pour donner un peu de souffle au personnel.

Ces employeurs sont muets pour proposer des solutions aux problèmes d’attraction et de rétention de personnel. Ils n’ont rien à proposer pour améliorer les conditions de travail et ainsi répondre aux nombreux indicateurs du niveau d’épuisement du personnel, des taux d’absences maladie qui atteignent des sommets à la pénurie grandissante de personnel. Au contraire, ce qu’ils mettent de l’avant actuellement dans les négociations locales ne ferait qu’empirer les choses. Voici quelques exemples des reculs qu’ils proposent pour augmenter la détresse du personnel :

  • Modifier l’horaire de travail du personnel avec un délai de seulement 48 heures ;
  • Déplacer le personnel pratiquement sans limites un peu partout sur le territoire des CISSS ou CIUSSS ;
  • Rayer de la liste de disponibilité pour une période de 6 mois toute personne qui refuse 2 affectations par année ;
  • Planifier l’horaire de travail sur une période de deux semaines, sans régularité du nombre d’heures de travail par jour ou des jours de congé ;
  • Annuler deux jours à l’avance une fin de semaine de congé s’il y a insuffisance de personnel.

« Où sont ces employeurs des établissements du réseau pour répondre aux signaux de détresse du personnel ? N’ont-ils pas la responsabilité de s’assurer que le personnel a ce qu’il faut pour donner des soins de qualité ? Comment les femmes du réseau pourront-elles concilier leur travail et leur vie familiale si on change leur horaire aux deux jours ? Ces négociations locales, elles sont une occasion qu’on ne peut pas rater. Elles doivent permettre de donner de l’oxygène au personnel avant qu’il ne soit trop tard », lance Josée Marcotte, vice-présidente de la FSSSCSN.

« Avec sa réforme ultracentralisée, le ministre Barrette s’est assuré d’avoir le contrôle sur tout. J’ai bien du mal à croire qu’il n’est pas au courant de ce qui se passe actuellement dans les négociations locales. Si son intention est vraiment d’améliorer les choses pour le personnel épuisé, il est temps qu’il l’indique aux employeurs question que ces négociations avancent », de conclure, Jeff Begley, président de la FSSSCSN.

Il est temps de cesser de brimer les droits du personnel

Trois ans après l’adoption sous bâillon du projet de loi 10 par le gouvernement Couillard, les effets néfastes de la réforme Barrette sur le personnel du réseau de la santé et des services sociaux continuent de se faire sentir. Cette réforme qui désorganise le réseau s’en prend directement aux conditions de travail du personnel. Pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), les négociations locales en cours doivent permettre de changer de cap et d’améliorer les conditions de travail pour mieux répondre aux besoins de la population.

Une réforme qui bâillonne

C’est le 6 février 2015 que le gouvernement Couillard adoptait sous le bâillon le projet de loi 10 qui entraînait la création des mégastructures que sont les CISSS et CIUSSS. Trois ans plus tard, la réorganisation est loin d’être complétée et le bilan de cette réforme est sombre. L’actualité de la dernière semaine a mis en lumière l’ampleur de l’épuisement du personnel.

Dans la région métropolitaine par exemple, les impacts sont nombreux. Au CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal, l’employeur tarde toujours à agir pour réduire la charge de travail des préposé-es aux bénéficiaires malgré les nombreuses interventions du syndicat. L’employeur annonçait d’ailleurs récemment avoir du mal à recruter des préposé-es aux bénéficiaires. L’affichage de postes aux horaires variables, où les gens qui postulent doivent se rendre disponibles entre 6 h et 21 h, est certainement loin d’être une manière d’attirer du personnel dans le réseau. Le personnel manifestera d’ailleurs ce midi pour dénoncer la situation. Même chose au CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal, où l’employeur s’en prend directement à la conciliation travail-famille-études du personnel.

« Dès son adoption, la réforme Barrette avait pour objectif de bâillonner le réseau. Elle concentrait comme jamais les pouvoirs entre les mains d’un ministre qui n’écoute personne. Elle voulait faire taire. Heureusement, les voix continuent de s’élever contre cette réforme. Voilà maintenant des semaines que la pression monte sur le gouvernement pour qu’ils répondent aux préoccupations du personnel. Il est temps d’agir avant qu’il ne soit trop tard », lance Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

Une réforme qui brime les droits du personnel

Le projet de loi 10 force la négociation des conventions collectives locales du personnel des CISSS et CIUSSS. Pour la FSSS-CSN, cette négociation doit permettre d’agir sur des enjeux comme la surcharge de travail, l’épuisement et la pénurie de personnel pour répondre aux signaux d’alarme lancés par de plus en plus de salarié-es dans les dernières semaines. C’est pourquoi les syndicats de la FSSS-CSN veulent que ces négociations permettent d’obtenir plus de stabilité, une plus grande conciliation travail-famille-études et moins de précarité au travail.

« Après des années de compressions et les effets de la réforme Barrette, il est grand temps de mettre des efforts pour améliorer les conditions de travail du personnel. La réforme Barrette a assez brimé les droits du personnel ! Les établissements doivent se mettre à l’écoute des préoccupations du personnel. Il faut offrir plus de stabilité et de meilleures conditions de travail pour améliorer les soins à la population, retenir son personnel et attirer la relève », de conclure Jeff Begley.

À propos de la FSSS-CSN

 La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Le premier ministre Couillard est-il vraiment prêt à entendre des solutions pour le personnel ?

Pris de panique hier pour expliquer l’épuisement des infirmières et du personnel du réseau, le premier ministre Philippe Couillard s’est dit prêt à entendre les solutions que nous mettons de l’avant. Pourtant, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) a demandé une rencontre avec le ministre Barrette il y a plus de trois mois de cela justement pour aborder les préoccupations du personnel et certaines solutions pour régler les problèmes vécus. Cette demande est jusqu’à maintenant restée lettre morte.

C’est après plusieurs sit-in de professionnel-les en soins dans différents établissements au courant des dernières semaines et le témoignage-choc d’une infirmière de l’Estrie que le premier ministre Couillard a été forcé de réagir. Il invite maintenant les syndicats à lui suggérer des solutions aux problèmes de surcharge de travail, de pénurie et d’épuisement.

« Si le premier ministre Couillard est sérieux et qu’il nous tend vraiment la main, il va falloir qu’il passe le message au ministre Barrette. S’il veut discuter des préoccupations des infirmières et de l’ensemble du personnel et réfléchir à des solutions pour améliorer les choses, notre agenda est ouvert. », explique Nadine Lambert, infirmière et secrétaire-générale et trésorière de la FSSS-CSN.

Transplant Québec

C’est au terme d’une assemblée générale tenue le 30 janvier en soirée que les travailleuses et travailleurs de Transplant Québec se sont dotés d’un mandat de grève pour faire avancer leur négociation. C’est 99 % des membres qui ont voté en faveur de la grève à exercer au moment jugé opportun.

Après plusieurs rencontres de négociation, les travailleuses et travailleurs ont jugé qu’ils devenaient nécessaires de se doter d’un mandat de grève de dix jours pour inviter l’employeur à améliorer les conditions de travail. Le personnel de Transplant Québec œuvre à la coordination du processus de don d’organes au Québec. Les 36 employé-es de Transplant Québec sont sans convention collective depuis plusieurs mois et sont confrontés à un blocage à la table de négociation. Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transplant Québec – CSN souhaite que cette négociation soit une occasion de mieux répondre aux préoccupations du personnel, notamment pour s’assurer que les travailleuses aient accès aux mêmes droits au niveau des congés de maternité que le personnel du secteur public. De son côté, l’employeur veut augmenter la flexibilité en forçant une augmentation des déplacements qui nuisent à la stabilité et à la conciliation travail-famille.

« Les travailleuses et travailleurs de Transplant Québec œuvrent sans relâche pour améliorer le processus du don d’organe au Québec. Mais pour y arriver, il faut améliorer les conditions de travail. Le personnel est déterminé à y arriver et c’est pourquoi nous avons en main un mandat de grève fort que nous devrons utiliser si la négociation ne débloque pas rapidement », lance Josée Maurice, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transplant Québec — CSN.

À propos du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transplant Québec — CSN

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transplant Québec – CSN est affilié à la FSSS-CSN. La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Au CISSS Abitibi-Témiscamingue, un discours déconnecté de la réalité

Annick Trottier, vice-présidente régionale FSSS, Patrice Larivière, président du syndicat CSN-SRPPSAM du CISSS A-T (syndicat régional du personnel paratechnique, auxiliaire et de métiers) et Donald Rheault, président par intérim du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue – Nord-du-Québec, souhaitent réagir au point de presse du CISSS A-T tenu hier pour rassurer la population sur la qualité des services. Depuis le début des fusions, nous relatons des faits à la partie patronale concernant les dommages collatéraux d’une réorganisation faite hâtivement. Lors de ce même point de presse, le CISSS A-T mentionne que les services ne sont pas adaptés aux besoins changeants dans la région et que les soins doivent se faire de plus en plus à la maison, qu’on hospitalise trop. Pendant la période des fêtes, nous avons été interpellés par nos membres de la région d’Amos du département de la chirurgie qui, à la suite de la réorganisation, ont vu leur étage passer de 36 à 24 lits. Malgré la promesse d’ajouter du personnel de soins en cas d’augmentation du nombre de lits, l’employeur n’a ajouté aucune aide lorsque 28 lits étaient occupés.

Le CISSS A-T se contente de justifier la situation critique par la pénurie de main-d’œuvre liée au faible taux de chômage dans la région. Mais quand une mère monoparentale se fait menacer de recevoir une lettre disciplinaire pour insubordination après avoir refusé un temps supplémentaire obligatoire parce qu’elle doit aller chercher son enfant à la garderie le soir et que l’employeur réplique qu’elle doit se prévoir un plan B, on ne peut que se demander comment le CISSS peut vouloir favoriser la rétention du personnel.

Les solutions de l’employeur comprennent la création d’un salon de rehaussement de la disponibilité, afin d’aider les travailleurs à augmenter leur disponibilité. Encore une fois, l’employeur est loin de sa base : les travailleurs de la santé sont épuisés de devoir travailler à effectifs réduits jour après jour. L’employeur veut aussi augmenter la proportion de postes à temps plein de 20 %, mais présentement, avec les coupures, la surcharge de travail augmente et nos travailleurs ne veulent plus de temps plein, car le travail est devenu trop dur. Nous avons tenté d’intervenir à plusieurs reprises depuis le début des fusions, mais l’employeur semble devoir exécuter les directives ministérielles pour réaliser des économies. Le syndicat a été informé que dans un CHSLD de la MRC de la Vallée-de-l’Or, les gestionnaires veulent mettre deux bénéficiaires par chambre en les séparant par un simple rideau dans deux à trois chambres, et ce, sans ajouter de personnel. Une préposée aux bénéficiaires passerait donc de onze bénéficiaires à quatorze ou quinze bénéficiaires! Comment cette décision assure-t-elle la qualité des soins et une charge de travail adéquate au personnel?

Le CISSS A-T nous demande d’arrêter de dénoncer la situation et a laissé entendre que nos sorties pourraient décourager la population de se présenter dans les différents établissements pour obtenir des soins. La qualité et la sécurité des services sont assurées par des travailleurs qui ont à cœur leur profession et c’est pour ça que la population n’en voit peut-être pas encore les effets. Des gens qualifiés démissionnent et, dans un dernier geste désespéré, dénoncent la réalité de leur travail, en espérant que ça renverse la vapeur pour leurs collègues.

Les représentants du syndicat, de la FSSS régionale et du conseil central, affiliés à la CSN, voudraient lancer un message clair à M. Desjardins : « Si le partenariat avec ses 6 000 travailleurs est primordial, nous aimerions connaître l’interprétation qu’il fait de ce mot, car nous n’avons même pas pu poser nos questions devant les médias à la fin du point de presse. Pour nous, un vrai partenariat doit se faire dans la transparence et le respect de chacun, avec le souci d’être parties prenantes des solutions. La présentation d’un plan d’action en quatre axes, sur lequel nous n’avons pas eu un mot à dire, envoie le signal contraire. Tenter de discréditer les organisations syndicales pendant la négociation de nos conditions de travail sera vain : les citoyens de l’Abitibi-Témiscamingue ne sont pas dupes et sont à même de constater que les 6 000 travailleurs de la santé de la région s’unissent pour dénoncer un climat de travail plus difficile que jamais. D’ailleurs, la loi prévoit l’obligation pour l’employeur de maintenir un milieu sain et sécuritaire pour nos travailleurs.»

Des ententes de principe pour tous les paramédics

Ce matin, le secteur préhospitalier de la FSSS-CSN a conclu une entente de principe globale avec la Corporation des services d’ambulance du Québec.

Au cours des prochains jours, cette entente sera soumise au vote des membres des syndicats CSN. Quant aux répartitrices et aux répartiteurs de l’Estrie, deux dates de négociation sont au calendrier, les 30 et 31 janvier 2018. Les salarié-es du secteur préhospitalier québécois sont sans convention collective depuis le 31 mars 2015.

À propos
Les négociations coordonnées du secteur préhospitalier FSSS-CSN concernent quelque 3600 paramédics, répartitrices, répartiteurs et employé-es de soutien, membres de syndicats affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN regroupe plus de 100 000 travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux ainsi que des services de garde. Elle est une des huit fédération composant la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Les syndicats CSN comptent plus de 300 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

Le gouvernement Couillard persiste à se soumettre aux intérêts des consortiums privés des CHU en PPP

Le CHUM et le CUSM en PPP ne sont ouverts que depuis quelques mois que déjà les coûts supplémentaires s’accumulent. En acceptant de verser 233 millions aux consortiums privés, le gouvernement Couillard démontre le peu de courage qu’il a face à des entreprises qui n’ont pas rendu la marchandise. Pour la Confédération des syndicats nationaux (CSN), cette lubie libérale en faveur des PPP va nous coûter collectivement cher pendant plus de trente ans.

Nous apprenions ce matin que le gouvernement du Québec versera 233 millions de dollars pour régler à l’amiable des litiges entourant les coûts du CUSM et du CHUM en PPP. Le gouvernement a pourtant toujours prétendu que les budgets seraient respectés pour ces projets. Pourtant, les coûts réels ne font que grimper et cette entente à l’amiable s’ajoute à la facture. Rappelons de plus que ces deux projets ont été remis par les consortiums privés avec des milliers de ratés et que les conflits juridiques pullulent depuis l’ouverture des deux CHU. C’est d’ailleurs pour mettre la lumière sur ces extras que la CSN a lancé un appel en octobre dernier pour obtenir de l’information sur les vices cachés des CHU en PPP.

« Les problèmes des CHU en PPP sont bien connus. Cela va des extras à de la corruption pure et simple dans le cas de l’attribution du contrat du CUSM en PPP. Et tout ce que le gouvernement Couillard trouve à faire, c’est de rajouter des millions aux consortiums privés. Ce gouvernement rate toutes les occasions qui se présentent de sortir de ces contrats qui nous coûtent trop cher. Pourquoi continue-t-il à servir les consortiums privés plutôt que les besoins de la population? » se demande Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

« Ce sont dans les soins à la population qu’il faut investir, pas dans les PPP. Pendant que le gouvernement manque de courage pour freiner l’appétit des consortiums privés, il continue de mettre une pression sur le réseau public de santé et de services sociaux et sur le personnel qui donne des services au quotidien. C’est un non-sens », de conclure Jean Lacharité.

Si vous avez des informations à transmettre sur les extras, les vices cachés et autres malfaçons des CHU en PPP, veuillez écrire à OtagesDesPPP@hotmail.com

À propos de la CSN
La CSN représente près de 300 000 travailleuses et travailleurs regroupés dans quelque 2000 syndicats présents dans tous les secteurs d’activité. La CSN est la plus grande organisation dans le secteur de la santé et des services sociaux.

Seules quelques entreprises bloquent encore un possible règlement

Au cours des dernières heures, le comité de négociation du secteur préhospitalier FSSS–CSN a conclu une entente de principe avec une coalition d’importantes entreprises ambulancières couvrant notamment les régions de Longueuil et de la Montérégie, ainsi que l’Estrie et la Capitale nationale. Cet accord est fidèle à celui conclu plus tôt cet été à Montréal et à Laval, et adopté en assemblée générale la semaine dernière.

Cette entente s’accompagne d’un engagement du ministère de la Santé et des services sociaux envers une méthode transparente et claire pour la conversion des horaires de travail désuets (7/14).

Le plus long conflit de travail de l’histoire du secteur préhospitalier tire peut-être à sa fin. Malheureusement, un groupe d’entreprises bloquent encore un règlement de ce conflit provincial, car elles refusent d’octroyer à leurs paramédics les mêmes conditions de travail qu’aux autres paramédics, on parle ici de la Corporation des services d’ambulance du Québec (CSAQ).

« C’est en bonne partie à cause de la CSAQ que ces négociations se sont enlisées. C’est elle qui a refusé pendant des mois de négocier les aspects à incidences financières, tentant de nous utiliser dans le conflit qui l’opposait au Ministère, rappelle le représentant du secteur préhospitalier à la FSSS–CSN, Jean Gagnon. Les entreprises avec lesquelles nous nous sommes entendues hier, tout comme celles de la CSAQ, sont financées entièrement par le Ministère. Il n’y a aucune raison pour que la CSAQ refuse d’octroyer à ses paramédics les mêmes conditions de travail qu’aux autres paramédics. »

Des rencontres de négociation se sont tenues cette semaine avec la CSAQ, et le comité national de négociation de la FSSS–CSN demeure pleinement disponible pour un règlement rapide.