La CNESST doit prendre soin du personnel de la santé et des services sociaux

Les principales organisations syndicales représentant le personnel du secteur de la santé et des services sociaux accueillent très favorablement l’ensemble des recommandations formulées par la Vérificatrice générale, Guylaine Leclerc, dans l’audit de performance de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) en prévention en santé et en sécurité au travail. « Les organisations syndicales demandent depuis longtemps que la CNESST joue un rôle plus proactif dans le réseau de la santé et des services sociaux. Quotidiennement, nous sommes les témoins des constats dressés par madame Leclerc et il est grand temps que ça change », souligne Linda Lapointe, vice-présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ.

Dans son rapport, la Vérificatrice générale invite notamment la CNESST à utiliser pleinement tous ses pouvoirs règlementaires afin de contribuer à la modernisation du régime de santé et de sécurité au travail.

« Le réseau de la santé et des services sociaux traverse actuellement une crise. Il est donc urgent que les quatre mécanismes de prévention soient intégralement implantés dans le secteur de la santé et des services sociaux », affirme Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

Le rapport indique aussi que la prévention doit prendre plus de place et être organisée de manière plus efficace par la CNESST.

« La prévention doit devenir LA priorité. Pour ce faire, il faut que la CNESST mette en place sans tarder des incitatifs plus efficaces, qu’elle consacre plus de ressource à ce volet, et qu’elle conçoive des outils mieux adaptés », souligne Christian Naud, Représentant politique du dossier santé et sécurité au travail de la Fédération des Professionnèles (FP-CSN).

La Vérificatrice générale met en outre la lumière sur des lacunes en matière d’inspection. Par exemple, bien que le secteur de la santé soit une nouvelle priorité pour la Commission depuis 2017, le rapport estime que ce secteur est « laissé pour compte » en matière d’inspection. La CNESST attend en effet un « plan d’action du milieu » avant de procéder.

« La CNESST ne peut plus tarder à intervenir. Il y a longtemps que nous l’avons saisie de la crise qui prévaut en santé et services sociaux. Le milieu de la santé et des services sociaux ne peut être laissé à lui-même. Des inspections doivent donc être faites dans le secteur de la santé et des services sociaux », affirme Frédéric Brisson, Président du CPAS-SCFP. « Les lésions au travail sont en hausse et la situation est inacceptable, tant d’un point de vue humain que financier. La CNESST doit notamment s’assurer que la prévention est organisée comme il se doit et qu’elle est efficace partout dans le secteur et qu’elle s’effectue de manière paritaire avec les syndicats, à toutes les étapes. C’est son rôle. », ajoute Line Camerlain, première vice-présidente de la CSQ.

Santé mentale négligée

La Vérificatrice demande aussi à la CNESST d’être plus « proactive » en ce qui concerne les risques latents et émergents pour la santé des travailleuses et de travailleurs. Le rapport souligne en particulier que la santé psychologique « préoccupe » la CNESST, mais que cette dernière n’en a pourtant pas fait une priorité dans son plan 2017-2019. Le rapport de la Vérificatrice souligne que l’OCDE a pourtant indiqué, dès 2012, que la santé psychologique était un « nouveau défi prioritaire » du monde du travail. « Il faut que la CNESST intervienne en reconnaissant que de nombreux problèmes de santé mentale sont liés au travail », indique Sylvie Nelson, présidente du Syndicat québécois des employées et employés de service (FTQ). « La CNESST doit soutenir concrètement le processus d’identification des risques qui existent dans les milieux et exiger leur élimination. Elle doit s’assurer que le tout se fasse efficacement », précise Madame Nelson.

Le rapport souligne aussi qu’aucune nouvelle maladie n’a été reconnue par la CNESST depuis 1985 et qu’aucun plan d’action n’est prévu pour les troubles musculo-squelettiques qui représentent pourtant un pourcentage important des lésions.

« La CNESST doit agir sans tarder sur la question de la santé psychologique qui est un nouveau fléau partout dans le réseau », conclut Carolle Dubé, présidente de l’APTS.

L’acharnement patronal doit impérativement cesser   

Des travailleuses du Syndicat des CPE de Montréal-Laval–CSN ont mené une action surprise afin d’afficher à nouveau leur mécontentement face à une offensive patronale qui brime leurs droits.

Alors qu’une pénurie de personnel sévit, 27 directions de CPE de l’Association patronale des CPE (APCPE) de Montréal et de Laval ont coupé les banques de congés de maladie et de vacances annuelles de leurs employées, en contravention avec la nouvelle convention collective de leur secteur. En appui aux travailleuses, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) revendique que les directions de ces CPE reviennent sur cette décision insensée.

Depuis le début de 2019, ces représailles envers les travailleuses visent à faire payer le prix de la grève légale menée par le syndicat dans le cadre de la dernière négociation. Même si l’APCPE a signé un protocole de retour au travail dans lequel elle s’entend avec le syndicat sur la fin de la grève, elle persiste à attaquer ses travailleuses, ce qui mine les relations de travail. D’autres tactiques patronales s’ajoutent à ce stratagème de représailles, ce qui force les travailleuses à prendre des mesures appropriées pour défendre leurs droits.

« Nous manifestons à nouveau notre colère contre cet acharnement patronal incompréhensible qui vise les travailleuses de CPE. La dernière négociation est terminée et il est temps de passer à autre chose. Lorsque des parties s’entendent pour mettre un terme à un conflit de travail, il n’y a plus de place pour ce genre de rancune inutile manifestée par les directions de CPE. Les menaces actuelles du projet de maternelles pour les 4 ans du gouvernement Legault devraient inciter les directions de CPE à déployer leur énergie afin de défendre le réseau des services de garde éducatifs plutôt que de s’en prendre aux travailleuses », lance Carolina Cerpa, présidente par intérim du Syndicat des CPE de Montréal-Laval–CSN.

À propos de la FSSSCSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

 

 

Un acharnement patronal qui ne passe pas

Des travailleuses de CPE affiliées à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) ont manifesté leur mécontentement face à une offensive patronale qui vient brimer leurs droits. En pleine période de pénurie de personnel et en contradiction avec la nouvelle convention collective du secteur, des employeurs de plusieurs CPE de Montréal et Laval ont coupé dans la banque de congés de maladie et de vacances annuelles de leurs employées. La FSSS-CSN réclame que les CPE fautifs reviennent sur leur décision insensée.

Au début 2019, 26 CPE de l’Association patronale des CPE (APCPE) à Montréal et Laval ont coupé dans la banque de congés de maladie et de vacances annuelles en guise de représailles envers le syndicat. Cette tactique patronale vise à s’en prendre à la grève légale menée par les travailleuses de CPE dans le cadre de la dernière négociation. L’APCPE a pourtant signé un protocole de retour au travail dans lequel elle s’engageait sur la fin de la grève. D’autres tactiques patronales s’ajoutent à ce stratagème de représailles, ce qui force les travailleuses à se mobiliser pour faire reconnaître leurs droits.

« Cet acharnement patronal contre les travailleuses de CPE ne fait aucun sens. La dernière négociation est terminée, il est temps d’aller de l’avant. Il va falloir que ces directions de CPE pilent sur leur orgueil et respectent nos droits. Avec les menaces qui pendent au-dessus de nous avec le projet de maternelles 4 ans mur-à-mur du gouvernement Legault, les directions de CPE devraient mettre leurs énergies à valoriser le réseau des services de garde éducatifs plutôt qu’à s’en prendre aux travailleuses », lance Carole Leroux, présidente du syndicat des CPE de Montréal-Laval – CSN.

    Le gouvernement doit investir notre argent judicieusement

    La CSN constate que les coûts pour l’implantation de la maternelle 4 ans sont beaucoup plus élevés que prévu et propose de développer considérablement plus de places avec le même argent dans le réseau des CPE ou des services de garde en milieu familial régis et subventionnés.

    « Si le ministre veut mettre autant d’argent pour la petite enfance, nous avons une chance historique de compléter le réseau des services de garde éducatifs subventionnés et de créer beaucoup plus de places pour le même montant », lance Jacques Létourneau. Il fait également valoir que le réseau des CPE et des milieux familiaux régis et subventionnés permet l’identification des vulnérabilités chez les enfants dès les premières années, et ce, avant même l’âge de quatre ans et qu’il dispose d’un programme éducatif et d’un horaire qui convient mieux aux familles et aux tout-petits. « D’autant plus que nous pourrions également embaucher du personnel supplémentaire pour dépister efficacement les troubles d’apprentissage et en assurer le suivi, et ce, dès le plus jeune âge », d’ajouter le président de la CSN.

    La CSN demande au gouvernement de donner clairement toutes les informations relatives aux coûts des maternelles 4 ans, en comparaison avec ceux des services de garde subventionnés (CPE et milieu familial régi), autant au niveau de la construction que pour le fonctionnement.

    « Il est surprenant que le gouvernement continue tête baissée vers son objectif de maternelles 4 ans mur à mur, alors que les parents préfèrent les CPE (sondage Léger) ou les milieux familiaux régis et subventionnés et que ceux-ci conviennent mieux aux enfants de 4 ans », insiste Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS—CSN qui représente plus de 13 000 membres travaillant dans les CPE et les milieux familiaux.

    1,9 G$ en construction de classes seulement

    Le ministre Jean-François Roberge veut aller de l’avant même s’il confirme qu’il en coûtera 10 300 $ par an par enfant en frais récurrents et 800 000 $ par classe construite.

    Or, selon un sondage rendu public par le ministre, les commissions scolaires du Québec peuvent fournir 959 classes pour les groupes de prématernelles. Comme le projet du gouvernement est d’ajouter 3400 classes de maternelle 4 ans au total, il faudra donc en construire plus de 2400. Une facture de plus de 1,9 G$ ! On ne compte pas dans ce montant les rénovations qui sont probablement nécessaires dans les classes déjà disponibles. Ce serait moins cher dans le réseau des services de garde éducatifs. Un CPE de 65 places peut coûter près de 1,5 M$ à construire et c’est l’équivalent de quatre classes en nombre de places disponibles. C’est donc environ la moitié moins cher en coût de construction.

    L’économie de ce dernier réseau serait ensuite récurrente en ce qui concerne les frais annuels de fonctionnement. Selon des chiffres dévoilés par la députée Marwah Rizky en commission parlementaire, les services aux enfants en CPE et en milieu familial coûtent au plus 5400 $ par an par enfant pour 200 jours (l’équivalent du calendrier scolaire). Or, ce montant s’élève à 10 300 $ dans le réseau scolaire.

    « Le gouvernement doit faire la lumière sur tous ces chiffres et expliquer pourquoi il ne prend pas l’option la plus populaire, la plus économique et celle qui donne des résultats probants. C’est la solution la plus censée, tant pour les enfants que pour les parents », insiste Jacques Létourneau.

    À propos

    La CSN représente plus de 13 000 travailleuses dans le secteur des services de garde éducatifs au sein de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS—CSN).

    Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs, principalement sur le territoire du Québec.

    La santé publique n’a pas les moyens de faire face aux changements climatiques

    Alors que des milliers de personnes manifesteront demain pour marquer la Semaine de la Terre, le réseau de la santé et des services sociaux n’a pas les moyens de faire face aux effets des changements climatiques comme les canicules ou les inondations. C’est ce que constate la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) en analysant le budget de la santé publique.

    Depuis 2013-2014, le budget dédié à la santé publique accuse un manque à gagner de plus de 580 millions de dollars. Ce manque à gagner est plus important que le budget de 420 millions de dollars consenti à la santé publique en 2019-2020. L’austérité des dernières années fait mal à la santé publique, mission pourtant essentielle pour planifier les actions gouvernementales dans le dossier des changements climatiques. La compression de près de 10 % du budget de la santé publique en 2015-2016 a entraîné un lourd manque à gagner jamais rétabli depuis.

    L’effet grandissant des changements climatiques entraîne des risques pour la santé mentale et physique qui doivent être mieux évalués pour trouver des mesures de mitigation. Le manque à gagner dans le budget de la santé publique ne permet pas de réaliser ce travail actuellement.

    « Les inondations que nous vivons illustrent l’urgence d’agir pour la transition écologique. L’épisode de canicule de l’été dernier a démontré l’impact majeur des changements climatiques sur la santé de la population, notamment sur les résident-es des CHSLD. Le personnel du réseau est appelé à intervenir pour aider la population face à ces conséquences des changements climatiques. Pour y parvenir, le gouvernement Legault doit investir en prévention et dans la santé publique », lance Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

    Le gouvernement continue d’improviser

    Avec la pénurie actuelle d’enseignantes, d’enseignants et de professionnel-les, on ne sait toujours pas qui pourra occuper les deux postes requis pour chaque classe de maternelle 4 ans. Le poste à mi-temps pour accompagner l’enseignante ou l’enseignant sera-t-il occupé par des éducatrices, des techniciennes en éducation spécialisée ou par un autre type de professionnel? Dans tous les cas, il risque de manquer de personnel. « Le ministre Roberge doit improviser au gré des pressions populaires et des problèmes qui surgissent », affirme Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN, qui rappelle que le ministre a récemment évoqué l’idée d’embaucher des éducatrices en CPE pour combler le manque anticipé d’enseignante pour la maternelle 4 ans.

    On signale par ailleurs un nombre d’inscriptions aux maternelles 4 ans plus bas que prévu, ce qui fera en sorte d’augmenter les coûts puisqu’il faudra quand même embaucher une enseignante et une éducatrice à mi-temps pour chaque classe.

    Pas d’impact

    La prémisse de base du gouvernement est que les maternelles 4 ans apporteraient une plus-value pour la scolarisation des enfants. Or, rien n’est moins sûr. Selon la chercheure Christa Japel de l’Université de Montréal, dans une étude réalisée au Québec et publiée en 2017, les maternelles 4 ans « ont très peu d’effet sur la préparation à l’école et, ainsi, ne réduisent pas de façon significative l’effet des conditions sociodémographiques des enfants sur leur préparation à l’école. »

    En fait, le pédiatre de Sainte-Justine, Jean-François Chicoine, estime que les enfants les plus fragiles, qui ont des problématiques affectives, ont besoin d’un milieu plus « apaisant » avec un « référent » plus accessible, comme dans un service de garde éducatif. « Si l’enfant n’est pas capable de faire quelque chose, il faut lui dire en s’agenouillant, en le regardant dans les yeux : “je vais t’aider.” Et pour faire ça, ça prend une relation d’un individu à un autre. Un bon rapport entre l’éducatrice et l’enfant », a expliqué Jean-François Chicoine en entrevue avec le journal de la CSN.

     Des solutions

    « Depuis le début, ce qu’il faut, c’est compléter l’offre de places en CPE et en milieu familial régi et subventionné pour pouvoir offrir un service de qualité aux enfants de 0 à 5 ans, partout au Québec », insiste Lucie Longchamps, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). Il manque encore aujourd’hui des places en CPE et chez les responsables en services de garde (RSG) dans certaines régions du Québec. Les parents n’ont donc pas vraiment de choix.

    Dans le dernier budget du Québec, on voit qu’il faudra attendre 2022-2023 pour obtenir la fin de la contribution additionnelle pour la garde d’enfants, ce que la CAQ avait dénoncé sous le vocable de la « taxe famille ». Pour mieux respecter le choix des parents, la CSN demande au gouvernement d’aller beaucoup plus vite pour respecter sa promesse et rétablir le tarif unique. « Pourquoi ne pas éliminer la taxe famille dès l’an prochain? », suggère Véronique De Sève.

    La CSN propose aussi de mettre fin au crédit d’impôt pour les services de garde non régis et pour les garderies non subventionnées. Les services de garde privés en milieu familial ne devraient pas être financés par les fonds publics. Le crédit d’impôt accordé pour les services de garde vient démontrer que ce sont tous les Québécois qui financent ce service de garde alors que l’encadrement y est minimaliste. Si le gouvernement est sérieux dans sa volonté d’améliorer le sort de la petite enfance, il doit prendre tous les moyens pour favoriser les services de garde éducatifs encadrés.

    À propos

    Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs, principalement sur le territoire du Québec.

    La FSSS–CSN compte plus de 13 000 membres dans les services de garde éducatifs, soit en CPE et dans les milieux familiaux régis et subventionnés (RSG).

    Renseignements :

    Thierry Larivière, Service des communications de la CSN

    Cellulaire : 514 966-4380 ; bureau : 514 598-2139 ; thierry.lariviere@csn.qc.ca

    Un budget qui confirme l’abandon du réseau des services de garde éducatif

    Ce que craignaient les travailleuses et travailleurs du réseau des services de garde éducatif se confirme dans le budget 2019 : le gouvernement les abandonne. La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) déplore que le développement de places dans les CPE et dans le milieu familial régi ne figure pas à l’agenda du gouvernement Legault, alors qu’il garde le cap sur son projet insensé de maternelles 4 ans mur-à-mur.

    Un gouvernement qui s’entête avec des maternelles 4 ans mur-à-mur dont personne ne veut

    Malgré les interventions de la FSSS–CSN, le gouvernement Legault continue d’aller de l’avant avec un projet qui ne prend pas en considération les besoins des familles et des travailleuses. Jusqu’à récemment, le gouvernement prévoyait investir environ 400 millions de dollars dans son projet de maternelles 4 ans. Le budget 2019 nous apprend maintenant que le gouvernement est prêt à mettre 1 milliard de dollars dans le 1er mandat dans ce projet mur-à-mur qui ne répond pas aux besoins des familles et des milieux.

    « Partout au Québec, les travailleuses des CPE et les RSG rencontrent les député-es. Ce que le gouvernement nous annonce aujourd’hui, c’est que nous devons continuer de leur mettre de la pression parce qu’ils n’ont rien compris! », lance Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS–CSN.

    Le gouvernement avance timidement dans la fin de la modulation des tarifs instaurée par le gouvernement libéral. Pour la FSSS–CSN, il faut mettre fin à cette modulation des tarifs et réinvestir dans le réseau pour donner une place à plus de 45 000 enfants qui sont en attente. Les 13 500 places annoncées récemment par le ministre de la Famille sont insuffisantes pour répondre aux besoins. Il faut de plus s’assurer d’alléger les règles pour le financement des infrastructures pour permettre un réel développement des places en CPE.

    « Le réel choix des parents, c’est d’aller dans les CPE et chez les RSG. Et ce n’est pas étonnant parce que c’est là que la qualité se trouve pour le développement de nos enfants. Pour respecter le réel choix des parents, il faut ouvrir des places dans le réseau des services de garde éducatif », lance Louise Labrie, représentante des syndicats de CPE à la FSSS–CSN.

    Le gouvernement forcé d’investir dans le personnel, mais continue de faire augmenter le manque à gagner

    Face à l’ampleur de la crise du réseau de la santé et des services sociaux, le gouvernement Legault est forcé de répondre en partie aux demandes de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). Mais comme il refuse de s’attaquer à la rémunération médicale et aux médicaments, il porte à 9 milliards de dollars le manque à gagner des établissements du réseau depuis 2013-2014. Il annonce de plus le retour à l’austérité dès l’an prochain.

    Le gouvernement forcé de répondre aux demandes de la FSSS–CSN

    La FSSS–CSN a soumis trois mesures à inscrire au budget 2019 pour mettre fin à la détresse du personnel du réseau. Le gouvernement Legault répond partiellement à ces trois mesures. L’ampleur de la crise et les interventions répétées de la FSSS–CSN ont forcé le gouvernement à agir. Si le gouvernement investit des sommes qui aideront à donner de l’air au personnel, une grande question demeure : comment s’y prendra-t-il ?

    Pour la FSSS–CSN, le gouvernement doit maintenant miser sur des initiatives qui permettront d’attirer et de retenir le personnel dans le secteur public : amélioration des conditions de travail et salariales, formation à l’embauche et formation continue rémunérées, mesures de conciliation travail-famille-études, stabilisation des équipes, fin du recours aux heures supplémentaires obligatoires, rehaussement de postes, etc. La FSSS–CSN s’inquiète que le gouvernement profite plutôt de l’occasion pour accentuer le recours au privé, que ce soit dans le soutien à domicile ou encore avec les maisons des aîné-es. Le gouvernement doit intégrer ce projet de maisons des aîné-es dans le secteur public, aussi bien pour la gestion pour que la prestation de services.

    Demandes de la FSSS–CSN pour le budget 2019 :
    – Un montant de 500 millions de dollars pour l’embauche et l’amélioration des conditions de travail des préposé-es aux bénéficiaires;
    – Un ajout immédiat de 500 millions de dollars dédiés à des mesures d’attraction et de rétention du personnel;
    – Un financement récurrent de 500 millions de dollars en soins à domicile pour augmenter le personnel des CLSC et répondre aux besoins grandissants de la population.

    Le gouvernement Legault annonce :

    • 15 millions de dollars récurrents à compter de 2019-2020 pour former de nouveaux préposé-es aux bénéficiaires (PAB)
    • 70 millions récurrents pour 900 places d’hébergement de longue durée
    • L’embauche de PAB et de personnel, ce qui permettra de réduire la surcharge de travail
    • 280 millions de dollars pour le soutien à domicile
    • 10 millions pour la première ligne en CLSC
    • 200 millions pour l’amélioration des services, notamment par l’ajout de personnel en CLSC, CH et CHSLD, pour améliorer les conditions de travail et ajouter des effectifs
    • 18 millions pour la mission jeunesse
    • 40 millions récurrents pour la consolidation des infirmières praticiennes spécialisées

    « Si nous voulons vraiment maîtriser notre avenir, les investissements annoncés par le gouvernement Legault doivent servir à mettre en place des solutions dans le réseau public. Le gouvernement reconnaît l’essoufflement du personnel et l’échec de la réforme Barrette. Il faut maintenant s’assurer que les traitements nécessaires pour sauver le réseau sont les bons », explique Jeff Begley, président de la FSSS–CSN.

    Le manque à gagner depuis 2013-2014 se chiffre maintenant à 9 milliards

    Le gouvernement hausse de 5,9 % les investissements en santé et services sociaux. Mais comme la rémunération médicale coûte maintenant près de 8 milliards de dollars et que le financement des établissements privés augmente de 6 %, la hausse réelle est de seulement 4 % pour les établissements publics du réseau. Cela est en deçà des besoins réels qui sont de 5,2 % par année, ce qui a pour conséquence d’augmenter de 1,5 milliard de dollars le manque à gagner cette année par rapport à 2013-2014.

    « Le gouvernement avait promis de remettre de l’ordre dans la rémunération médicale. On a beau chercher, il n’y pas de trace du 1 milliard promis par le gouvernement dans le budget. Il faut revoir le mode de rémunération des médecins et instaurer une assurance médicaments 100 % publique pour assurer le financement adéquat de notre réseau public », poursuit Jeff Begley.

    L’austérité au programme dès l’an prochain

    Le gouvernement nous annonce un retour ferme à l’austérité dès l’année prochaine avec un taux de croissance des investissements en santé et services sociaux de 4,1 %. « On a un an pour convaincre le gouvernement de ne pas faire rejouer le mauvais film de l’austérité envers le personnel du réseau et les usagères et usagers », de conclure Jeff Begley.

    La détermination du syndicat CSN permet d’obtenir une bonne convention au CISSS de Laval

    Ce matin est intervenue une entente de principe dans la négociation locale du personnel affilié à la CSN au CISSS de Laval. Le syndicat est satisfait de cette entente et les travailleuses et travailleurs seront appelés à la voter dans les prochaines semaines. C’est la détermination du syndicat CSN qui a permis d’obtenir une bonne convention collective locale aussi bien pour le personnel que pour la population.

    Le syndicat représentant le personnel paratechnique, des services auxiliaires et métiers et le personnel de bureau et de l’administration du CISSS de Laval a conclu une entente de principe ce matin dans le cadre du processus de médiation-arbitrage. Cette entente intervient après des mois de négociation avec l’employeur, le tout dans un contexte de crise de surcharge et d’épuisement du personnel. Le syndicat est parvenu à obtenir des gains pour accentuer la stabilité pour le personnel et la continuité des services pour la population.

    « Le personnel du CISSS est surchargé depuis trop longtemps. Avec cette négociation locale, on a réussi à obtenir ce qu’il faut pour améliorer les choses à Laval. C’est une bonne convention pour les travailleuses et travailleurs et pour la population », explique Marjolaine Aubé, présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CISSS de Laval–CSN.

    Trois mesures pour redonner espoir au personnel surchargé

    Le premier budget du gouvernement Legault doit être l’occasion de réparer les erreurs de l’ère libérale, selon la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). L’état de crise du réseau illustre l’urgence de mettre les sommes nécessaires pour combler le manque à gagner des dernières années. Pour donner une nouvelle impulsion au réseau, la FSSS–CSN suggère trois mesures phares à inscrire dans le budget.

    Le gouvernement Legault déposera le 21 mars prochain son premier budget. Ce sera l’occasion de prendre acte de ce qu’il entend faire pour régler la crise de détresse du personnel engendrée par la réforme Barrette et des années d’austérité. Depuis 2013-2014, les établissements du réseau de la santé et des services sociaux doivent s’organiser avec un manque à gagner de 7,5 milliards de dollars, comme l’avait dévoilé la FSSS–CSN dans les suites du dépôt du budget de 2018.

    Pour redonner espoir au personnel surchargé et aux usagères et usagers exaspérés par l’attente, la FSSS–CSN propose trois mesures à financer dans le budget du 21 mars :

    1. Un montant de 500 millions de dollars pour l’embauche et l’amélioration des conditions de travail des préposé-es aux bénéficiaires;
    2. Un ajout immédiat de 500 millions de dollars dédiés à des mesures d’attraction et de rétention du personnel;
    3. Un financement récurrent de 500 millions de dollars en soins à domicile pour augmenter le personnel des CLSC et répondre aux besoins grandissants de la population.

    Pour la FSSS–CSN, ces trois mesures sont le minimum pour redresser le réseau. « Il suffit de parler avec n’importe qui qui travaille dans le réseau pour comprendre l’urgence de réinvestir. Pour que le personnel voit la lumière au bout du tunnel, ça prend des sommes pour aider les préposé-es aux bénéficiaires, pour agir de manière plus large sur la pénurie qui touche l’ensemble du personnel du réseau et un financement récurrent pour enfin prendre le virage vers les soins à domicile », explique Jeff Begley, président de la FSSS–CSN.

    La première mesure doit permettre de trouver des solutions pour améliorer les soins dans les CHSLD et les conditions de travail des préposé-es aux bénéficiaires. Mais comme la pénurie de personnel et la surcharge touchent l’ensemble du personnel, des professionnel-les en soins, en passant par le personnel paratechnique, des services auxiliaires et métiers, au personnel de bureau, aux techniciennes/techniciens et professionnel-les, un financement distinct de 500 millions de dollars pour la valorisation des emplois permettrait d’améliorer les choses. Pour ce qui est des soins à domicile, une étude de l’IRIS identifiait récemment la nécessité d’un financement de 4 milliards de dollars pour élargir les services offerts à la population. Selon la FSSS-CSN, un financement récurrent de 500 millions de dollars permettra d’attirer le personnel et de le former pour améliorer l’offre publique de soins à domicile.

    Le gouvernement ne doit pas provoquer de fermetures

    Position de la CSN sur les maternelles 4 ans

    Le plan de déploiement de places dans le réseau des services de garde annoncé par le ministre Lacombe ne permet pas de rassurer les travailleuses des CPE et du milieu familial régi qui craignent même des fermetures. Pour la CSN et la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), il est inconcevable de continuer de miser sur les garderies privées alors que les responsables en service de garde (RSG) en milieu familial et les éducatrices en CPE donnent les meilleurs services à nos enfants. L’absence de plan détaillé pour le déploiement de 5000 classes de maternelle quatre ans n’a rien pour sécuriser ces milliers de femmes qui veillent au développement de nos enfants.

    Le ministre Lacombe présente ce matin un plan de déploiement de 2500 places subventionnées et une relance de 11 000 places déjà annoncées par le passé. Le ministre ressort essentiellement des projets qui traînaient en longueur sous le gouvernement libéral. Malgré les nombreuses critiques sur les garderies privées, le ministre annonce que certaines de ces nouvelles places se feront dans le privé. Bien loin de donner une nouvelle direction au réseau des services de garde éducatifs, le gouvernement Legault poursuit dans la même logique que celle des libéraux.

    « Le gouvernement sent la soupe chaude. Les critiques viennent de partout au sujet de son projet de maternelles 4 ans. Pour tenter de calmer les choses, il ressort des projets qui avaient été tablettés. Le gouvernement doit cependant tenir compte de l’impact de la création de places de maternelles 4 ans et de CPE dans chacune des régions du Québec », explique Jacques Létourneau, président de la CSN. Selon les études d’impacts faites par le ministère de l’Éducation, la mise en place de maternelles 4 ans pourrait entraîner la perte de 12 000 à 24 700 places d’enfants dans les services de garde en milieu familial.

    Le président de la CSN demande par ailleurs au gouvernement d’accélérer la fin de la modulation des tarifs dans les services de garde subventionnés, ce qui pourrait améliorer le sort des RSG en incitant plus de parents à revenir vers les services régis et subventionnés plutôt que d’aller au privé. Plusieurs parents souhaitent que leur enfant, en particulier en très bas âge, se retrouve dans un milieu familial éducatif et encadré. Le plan du gouvernement ne semble pas tenir compte de cette demande pour le moment.

    Le gouvernement Legault a refusé de dévoiler le plan détaillé sur cinq ans pour le déploiement annoncé des 5 000 classes de maternelle quatre ans. « Ce matin, le ministre Lacombe n’a aucun message pour rassurer les milliers de femmes en milieu familial régi. Le gouvernement doit mettre la pédale douce sur le déploiement de la maternelle quatre ans. La qualité des services donnés dans le réseau des services de garde éducatifs est reconfirmée étude sur étude et c’est sur ce réseau et les femmes qui y œuvrent que nous devons miser pour veiller au développement de nos enfants », de conclure Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS–CSN.

     

    Le gouvernement Legault doit prendre un pas de recul

    Le gouvernement Legault doit prendre du recul avec son projet d’implanter des maternelles 4 ans partout au Québec, estime la CSN. Les parents, les commissions scolaires et le réseau de services de garde éducatifs en place ne pensent pas qu’il s’agisse de la meilleure option dans le contexte actuel au Québec.

    En fait, si le gouvernement Legault veut offrir un service éducatif universel et gratuit aux enfants de 4 ans et favoriser le dépistage précoce de troubles de l’apprentissage, le meilleur moyen est de faciliter l’accès aux CPE et aux services de garde régis en milieu familial (RSG). « L’obligation qui est faite aux commissions scolaires d’offrir le service de maternelle 4 ans ne tient nullement compte des réalités régionales, des services déjà présents sur les territoires des commissions scolaires, souligne le président de la CSN, Jacques Létourneau. Il y aura assurément des impacts négatifs importants sur les services en place, tant pour le milieu familial que pour les CPE. Le ministre suggère une approche mur à mur, tout à fait contraire aux engagements de son gouvernement de proposer un développement harmonieux et dans la complémentarité des services existants. »

    Selon un récent sondage de l’AQCPE, trois fois plus de parents préféreraient avoir accès à un CPE ou une RSG plutôt qu’à la maternelle 4 ans si le coût était égal. « Pourquoi le gouvernement Legault veut-il offrir un service que la majorité des parents ne veulent pas avoir? », questionne Jacques Létourneau.

    « L’arrivée de la maternelle 4 ans pourrait créer des pertes d’emploi dans les RSG et les CPE de certaines régions. Pendant ce temps, le réseau scolaire se demande comment il pourra trouver le personnel et les locaux pour toutes ces classes de maternelle. C’est un non-sens », affirme Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS–CSN. Cette dernière déplore par ailleurs le fait que le gouvernement ne dispose pas d’un portrait juste de l’offre et de la demande pour les 0 à 5 ans. Le guichet unique en place pour les services de garde ne comptabilise pas tous les services.

    La seule raison qui empêche les parents d’avoir accès au réseau actuel de services de garde éducatifs, c’est la disponibilité des places et la modulation des tarifs. Il faut donc, comme promis par le gouvernement, qu’il revienne au tarif unique le plus rapidement possible et qu’il développe et pérennise le réseau existant. Il s’agit de la solution la moins chère pour le gouvernement et qui pourra se réaliser plus rapidement.

    Quatre raisons qui font des CPE et des RSG le meilleur choix

    Voici quatre autres raisons pour favoriser l’accès aux CPE et aux RSG plutôt qu’aux maternelles 4 ans, tant pour le bien des petits que pour celui de leurs parents :

    • Le dépistage précoce des troubles de l’apprentissage commence bien avant 4 ans et est plus facile à faire dans un petit groupe. Or, le ratio éducatrice-enfants est de 1/17 dans une classe d’école contre 1/6 chez une RSG et 1/10 dans un CPE. La relation avec une seule éducatrice tout au long de la journée offre également une meilleure stabilité relationnelle pour les petits de 4 ans. À l’école, l’enfant doit souvent passer de la classe au service de garde. Les contacts entre les éducatrices et les parents sont quotidiens dans les CPE et les RSG, ce qui est plus favorable à un suivi de tous les problèmes que peuvent vivre les enfants. À l’école, il n’y a qu’une ou deux rencontres obligatoires par année entre l’enseignante ou l’enseignant et les parents.
    • La disponibilité des services de garde éducatifs s’étend sur 11 h par jour, 261 jours par année au CPE et 10 h par jour, 234 jours par année pour les RSG. À l’école, le service gratuit couvre 5 h par jour pendant 180 jours par année. Pour le reste, il faut prévoir l’inscription au service de garde à 8,35 $ par jour et trouver une solution pour la garde des enfants pendant tout l’été.
    • La formation collégiale des éducatrices est spécifique aux enfants de 0 à 5 ans, tandis que la formation universitaire des enseignantes et enseignants est axée sur les 5 à 12 ans. Les RSG ont également une formation spécifique à la petite enfance.
    • Les locaux et les jeux dans la cour extérieure sont adaptés aux tout-petits. Les objets sont à la bonne hauteur et la salle de bain est habituellement adjacente.

     

    Renseignements : Thierry Larivière, Service des communications de la CSN

    Cellulaire : 514 966-4380; bureau : 514 598-2139.

    Pour la FSSS–CSN, il faut un déblocage de la négociation

    En négociation depuis presque trois ans, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Clinique communautaire de Pointe-St-Charles (CSN) prend les moyens nécessaires pour que la situation débloque. Les travailleuses et travailleurs se sont dotés d’un mandat de grève pour parvenir à améliorer leurs conditions de travail et régler cette négociation qui traîne en longueur.

    En pleine pénurie de personnel qui frappe de plein fouet l’ensemble des employeurs du Québec, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) déplore l’entêtement de l’employeur dans cette négociation. La convention collective est échue depuis le 31 mars 2016. Après des mois de négociation, le seul élément qui reste à régler concerne les augmentations salariales pour les années 2016 à 2018. La demande des travailleuses et travailleurs est d’avoir les mêmes augmentations que celles accordées au secteur public.

    Si les négociations ne reprennent pas rapidement, ce serait une première grève dans l’histoire de 50 ans d’existence de la clinique. La situation est très préoccupante d’autant plus que la présidente du conseil d’administration, selon des propos tenus par l’employeur à la table de négociation, juge qu’elle ne doit pas déranger le CA pour l’informer des derniers développements de la négociation. Espérons que le CA qui se réunira le 18 février prochain se penchera sur le sujet et donnera les mandats nécessaires pour que la négociation débloque.

    « La Clinique communautaire de Pointe-Saint-Charles est une institution importante dans l’histoire du réseau de la santé et des services sociaux au Québec. Elle est la mère des CLSC. Les gens qui y travaillent le font pour servir la population. La moindre des choses, c’est qu’ils soient reconnus pour leur travail. Souhaitons que l’employeur entende raison rapidement et que la négociation avance », lance Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS–CSN.

    Ce que veut le personnel du réseau de la santé et des services sociaux, c’est servir la population

    Un sondage mené par la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) illustre que malgré une surcharge de travail constante, le personnel du réseau de la santé et des services sociaux ne demande qu’à améliorer les services à la population.

    La FSSS–CSN a demandé au personnel du réseau quelle serait leur priorité si leur employeur leur donnait plus de temps. C’est 60 % des répondantes et répondants qui consacreraient ce temps à améliorer les services à la population. 43 % de ceux-ci profiteraient de ce temps pour donner des services plus humains aux usagères et usagers actuels alors que 17 % donneraient des services à des usagers qui n’en reçoivent pas actuellement.

    En pleine crise de surcharge et d’épuisement, 25 % des répondantes et répondants en profiteraient plutôt pour prendre leurs pauses et leur heure de dîner et souffler un peu. 15 % utiliseraient ce temps pour remplir les nombreuses tâches administratives qui augmentent depuis la réforme Barrette, ce qui témoigne des dérives bureaucratiques de notre réseau. C’est 3216 personnes qui ont répondu au sondage de la FSSS–CSN entre le 28 janvier et le 7 février 2019.

    « Ça fait des mois que le personnel du réseau tombe au combat. Et pourtant, quand on lui demande ce qu’il veut faire, la majorité souhaite donner de meilleurs services. Ça montre bien que ce qui sape le moral des troupes, c’est la déshumanisation des soins après des années d’austérité. Malgré la crise, le personnel pense d’abord aux autres. La population reconnaît leur contribution. Il est temps que le gouvernement en fasse de même! », explique Jeff Begley, président de la FSSS–CSN.

    La majorité du personnel doute que le gouvernement Legault règlera rapidement la crise

    La crise de surcharge de travail du personnel du réseau de la santé et des services sociaux a encore une fois pris une place importante dans l’actualité des derniers jours. La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) a tenu un sondage électronique qui illustre que 61 % de ses membres dans le secteur public doutent que le gouvernement Legault parvienne à régler rapidement la crise qu’ils vivent depuis plusieurs mois. Si le gouvernement veut inverser cette tendance et regagner la confiance de celles et ceux qui soignent la population, il doit agir rapidement selon la FSSS-CSN.

    À la question : Faites-vous confiance au nouveau gouvernement de la CAQ pour régler rapidement la crise de la surcharge de travail dans le réseau de la santé et des services sociaux ? 61 % des répondant-es du sondage réalisé par la FSSS–CSN disent que non. Le coup de sonde de la FSSS–CSN a été réalisé du 15 au 21 janvier 2019 et a permis d’obtenir l’avis de 2452 répondant-es pour une marge d’erreur de 2 % avec 95 % de niveau de confiance.

    « On le voit, le personnel qui soigne la population au jour le jour doute que le nouveau gouvernement Legault fasse ce qu’il faut pour leur permettre de souffler. Mais il y a aussi une part importante de nos membres qui sont prêts à laisser la chance au coureur. Si le gouvernement veut augmenter sa cote de popularité auprès du personnel du réseau, il ne peut plus attendre. S’il est à la recherche de solutions, le gouvernement sait que nous en avons à proposer ! », explique Jeff Begley, président de la FSSS–CSN.

    Dans les derniers jours, la détresse du personnel du réseau est revenue au-devant de la scène. C’est le cas des préposé-es aux bénéficiaires qui obtiennent plus que jamais la sympathie populaire pour exiger qu’on améliore leurs conditions de travail. C’est le cas aussi des soins à domicile qui font encore les frais des coupes en mettant une pression intense sur le personnel. Les services aux jeunes vulnérables et les délais inacceptables pour évaluer les cas à la DPJ sont un exemple supplémentaire des problèmes du réseau.

    Des préposé-es aux bénéficiaires s’adressent au Père Noël pour qu’il intervienne auprès du gouvernement

    Le syndicat lance une capsule vidéo où des préposé-es aux bénéficiaires s’adressent au Père Noël pour qu’il intervienne auprès de la ministre de la Santé et des Services sociaux et du nouveau gouvernement.

    La campagne Préposé-es aux bénéficiaires, à bout de souffle permet de prendre acte de l’ampleur de la détresse vécue par les préposé-es. Plus de 100 préposé-es témoignent de leur surcharge de travail et font des demandes spéciales au Père Noël pour qu’enfin des actions soient mises en place pour améliorer leurs conditions de travail.

    « La détresse des préposé-es aux bénéficiaires comme de l’ensemble du personnel du réseau a vraiment de quoi inquiéter. Pourtant, nous attendons toujours des gestes concrets pour améliorer les choses. C’est pour faire bouger l’employeur et le gouvernement que nous lançons aujourd’hui notre campagne de visibilité en profitant de la période des Fêtes pour faire connaître la situation des préposé-es », explique Dominic Presseault, président du syndicat.

    « Les syndicats de la FSSS–CSN passent à l’action un peu partout au Québec pour continuer de mettre de la pression pour améliorer le sort du personnel. Ça fait des mois que nous dénonçons la situation. Il est temps que ça bouge et la campagne lancée par le syndicat va exactement dans ce sens », lance Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

    Rappelons que la campagne Faites-vous pas passer un sapin lancé en mars dernier avait permis d’obtenir des gains importants pour le personnel des services d’entretien ménager des Laurentides, qui faisait face à des menaces de coupes budgétaires.

    Entente de principe entérinée à 97 %

    L’entente a été entérinée à 97 % au terme de 25 séances de consultation pendant lesquelles l’ensemble des membres pouvaient poser des questions pour ensuite voter par scrutin secret.

    Une entente négociée
    La négociation des 26 matières locales a été imposée par la fusion des établissements issue de la réforme Barrette et de la loi 10. Ainsi, 25 conventions locales devaient être unifiées et harmonisées pour plus de 6 200 travailleurs. Dès le départ, le syndicat avait pour objectif d’en arriver à une entente négociée et non imposée par le gouvernement. Douze mois de négociation auront été nécessaires avec, comme priorité, de contrer les demandes initiales de l’employeur qui souhaitait avoir la latitude d’affecter le personnel n’importe où sur l’ensemble du territoire des Laurentides.

    Les notions de déplacements, de lieu de travail et de disponibilité
    « La fusion des établissements, donc du territoire de travail, de la région des Laurentides a vite mis de l’avant la nécessité de définir le port d’attache d’un salarié sans quoi n’importe qui aurait pu se voir obligé de travailler n’importe où, entre Lachute et Mont-Laurier, explique Marie-Claude Ouellette, vice-présidente du syndicat. Nous avons réussi à introduire la notion de port d’attache pour chacun des postes et de limiter la distance de déplacement à 41 km ». Pour le syndicat, dans un contexte où 50 % du personnel doit déjà composer avec des horaires à temps partiel, il était inconcevable que l’on puisse exiger de celui-ci d’augmenter le temps obligatoire de disponibilité, sans garantie d’heures, en plus d’imposer des distances de déplacement à la grandeur du territoire.

    Des avancées et des défis
    Le syndicat estime avoir réussi à négocier les matières relevant du fonctionnement local ou régional de manière à protéger le plus grand nombre des effets néfastes conséquents aux fusions. Ainsi, la création de postes d’autosuffisance pour stabiliser les équipes de travail, la clarification de plusieurs dispositions afin de favoriser la création de postes à temps complet, la mise sur pied d’un projet pilote en CHSLD pour la gestion du temps supplémentaire et la pénurie de main-d’oeuvre, la reconnaissance des acquis pour l’obtention d’un poste en remplacement et la mise en place de balises dans le mécanisme de supplantation sont au nombre des avancées conclues par le comité de négociation.

    « Bien entendu, l’application correcte et sensée de cette nouvelle entente demeure un défi dans un contexte où le pouvoir de gestion est centralisé et trop souvent ignorant de la réalité dans les établissements. Nous sommes prêts à relever ce défi, affirme Dominic Presseault, président du syndicat, et nous nous attendons à ce que le CISSS des Laurentides manifeste la même volonté. »

    Luce Melançon, vice-présidente régionale de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) et Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides–CSN (CCSNL–CSN) souhaitent d’abord féliciter le STTLSSS–CSN pour son immense travail et confirment que la CSN et ses organismes continueront de défendre le réseau public de la santé et des services sociaux devant le nouveau gouvernement caquiste qui s’est affiché ouvertement en faveur de la privatisation des services publics.

    Le syndicat dénonce la fermeture annoncée de la psychiatrie à l’Hôpital du Saint-Sacrement

    Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CIUSSS de la Capitale-Nationale (CSN) dénonce la fermeture annoncée de la psychiatrie à l’Hôpital du Saint-Sacrement. « Nous avons appris plus tôt cette semaine, en même temps que tout le monde, la fermeture planifiée de la psychiatrie à l’Hôpital du Saint-Sacrement », indique Richard Boissinot, président du syndicat. « Nous dénonçons cette mesure précipitée et improvisée qui ressemble fort à une forme de sous-traitance et de privatisation ».

    L’employeur a annoncé la nouvelle mercredi aux salariés: l’urgence psychiatrique sera fermée le 17 novembre, suivront les unités de psychiatrie qui seront fermées en deux temps, soit une vingtaine de lits en janvier 2019 et le reste en juin 2019. Les employé-es ne savent pas encore ce qui leur arrivera à court et à moyen terme. De plus, le plan de la direction, pour remplacer l’hospitalisation et répondre aux réels besoins de la communauté en matière de psychiatrie est pour le moins flou. « On parle de suivi intense à domicile, mais on ne sait rien de ce qui sera organisé concrètement », dénonce Richard Boissinot, qui voit le recours annoncé à des ressources intermédiaires comme une forme de privatisation.

    « C’est toujours la même chose en santé: on fait des annonces et on chambarde les services sans avoir de plan précis pour la suite », dénonce le président du syndicat. « Elle est où l’urgence de fermer la psychiatrie? Pourquoi ne pas avoir mis en place les nouveaux services, fait des tests, voir comment ça fonctionne concrètement plutôt que d’aller de l’avant sans savoir? On joue avec le monde, on prend des risques inutiles, tant pour les patients que pour les employés ».

    Pour le syndicat qui représente les préposé-es aux bénéficiaires et les agentes administratives touchés par la fermeture, le discours de la direction du CIUSSS, voulant qu’il ne s’agisse pas d’une coupure et qu’il y aura des réinvestissements dans la communauté est un leurre. « On nous a fait le coup régulièrement dans le passé: on excuse des coupures en faisant miroiter un réinvestissement éventuel, mais ça ne se matérialise jamais, les coupures sont immédiates, mais le réinvestissement est hypothétique », résume le président. « La réalité concrète dans un an c’est qu’il y aura moins de lits en psychiatrie à Québec, la population ne sera pas mieux desservie, elle y perd au change ».

    Le syndicat n’en restera pas là. « Dès la semaine prochaine, nous allons rencontrer les employé-es touchés afin de déterminer les suites », conclut M. Boissinot.

    Signature de la toute première convention collective locale avec le CISSS régional

    C’est aujourd’hui à 12 h 30 que les représentantes du Syndicat du personnel de bureau, des techniciens et professionnels de l’administration du CISSS du Bas-Saint-Laurent – CSN procéderont à la signature de la toute première convention collective locale avec le CISSS régional.

    Une première convention à couvrir l’ensemble du Bas-Saint-Laurent
    Rappelons que c’est à la suite de la création du CISSS que cette négociation avait été lancée. Elle prenait pour la première fois une dimension régionale devant mener à l’uniformisation des clauses et des façons de faire de l’ensemble des services sur le vaste territoire du Bas-Saint-Laurent.

    La gestion du quotidien
    Le contrat de travail des 1 158 syndiqué-es, membres du syndicat affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN, encadre 26 matières ayant un impact direct sur le quotidien des personnes salariées, par exemple : les horaires de travail, l’attribution de postes, la formation, les mouvements de main d’œuvre, la gestion des congés et des vacances ainsi que des remplacements.

    Des balises et des conditions de travail sécurisantes
    Les syndiqué-es connaîtront désormais 7 jours à l’avance pour une période de 4 semaines leur horaire de travail. Les personnes de la liste de rappel ne seront pas obligées d’accepter de travailler à plus de 50 km de leur domicile et pourront, si elles le désirent, se limiter à un seul port d’attache ou exprimer leur disponibilité sur l’ensemble du territoire du CISSS.

    Des conditions maintenant uniformisées pour tous les membres
    Appelée à commenter, la présidente du syndicat, madame Annie Hudon, a déclaré : « Nos membres vont maintenant avoir les mêmes conditions dans toute la région et bénéficieront des mêmes droits peu importe où ils travaillent. Cela devrait faciliter la compréhension et le respect des droits de tout le monde. Nos membres sont contents et nous sommes fiers du résultat ».

    La FSSS–CSN salue la nomination des nouveaux ministres de la Santé et des Services sociaux et de la Famille

    La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) salue la nomination de Danielle McCann et Mathieu Lacombe à titre de ministres du gouvernement Legault. La FSSSCSN profite de l’occasion pour rappeler l’importance d’améliorer le réseau public de santé et de services sociaux et le réseau des services de garde éducatifs et d’appuyer davantage le personnel.

    Du pain sur la planche pour les nouveaux ministres
    Avec ces nominations, la FSSSCSN annonce ses priorités pour le début du mandat du gouvernement Legault. En santé et services sociaux, la ministre doit agir en priorité :

    • Sur la crise d’épuisement et la pénurie de personnel qui affaiblit l’offre de services à la population ;
    • Pour mettre derrière nous l’austérité libérale en réinvestissant dans le réseau ;
    • Pour s’assurer que l’ensemble des CISSS et CIUSSS parviennent à régler les négociations locales en misant sur la stabilité et des mesures de conciliation travail-famille.

    « Tout le monde sait à quel point le réseau de la santé et des services sociaux a fait les frais de la réforme Barrette et des années libérales. On ne peut plus se permettre de répéter les mêmes erreurs en pensant obtenir d’autres résultats. Il faut miser sur notre réseau public et appliquer les solutions que nous proposons depuis des années. Il est grand temps d’améliorer les conditions de travail du personnel épuisé. J’espère que la ministre McCann aura ces priorités dans ses cartons », lance Jeff Begley, président de la FSSSCSN.

    Pour ce qui est des services de garde éducatifs et à contribution réduite, le ministre doit :

    • Rétablir la tarification unique et annuler la modulation des tarifs dans les CPE et services de garde en milieu familial ;
    • Continuer à développer le secteur des services de garde à contribution réduite ;
    • Annuler la décision absurde et inéquitable d’imposer des frais pour le guichet unique dans les milieux familiaux régis et subventionnés.

    « J’ai bien hâte de connaitre les intentions du ministre Lacombe pour les services de garde éducatifs et à contribution réduite. Il nous fera plaisir de rappeler au ministre que toutes les études démontrent que la qualité est au rendez-vous dans le réseau des services de garde éducatifs régis et que c’est là que nous devons mettre nos énergies », poursuit Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSSCSN.

    En campagne électorale, la CAQ indiquait vouloir mettre fin à l’opacité du précédent gouvernement et tendre la main aux groupes de la société civile. La FSSSCSN espère que le gouvernement Legault tiendra parole et qu’il nous rencontrera dans les meilleurs délais.