Le Syndicat du CHSLD de la Résidence Plaisance manifeste et interpelle la direction du CISSS des Îles

Les travailleurs et travailleuses manifestent aujourd’hui leur mécontentement face au mutisme des dirigeantes et dirigeants de la Résidence Plaisance des Îles et se tournent vers le CISSS des Îles afin de dénouer l’impasse. En effet, depuis la mise en place de l’administration provisoire et du transfert des pouvoirs vers le CISSS, les discussions entre le syndicat et l’employeur sont au point mort. Pourtant, faut-il le rappeler, plus de 90 % des clauses de la convention collective sont réglées et il ne reste que quelques éléments à négocier pour en arriver à une entente.

Pour la présidente du syndicat, Monica Cormier-Boudreau, « l’heure est grave et il y a urgence d’agir. Ça fait plus de deux ans qu’on nous promet toutes sortes de choses et maintenant que nous sommes à quelques pas de la ligne d’arrivée, on fait encore du surplace. À pareille date l’année dernière, la PDG du CISSS des Îles, Sophie Doucet, nous informait que le transfert vers le CISSS était imminent et qu’elle comprenait les enjeux d’équité avec les employé-es du secteur public. Un an plus tard, toujours rien. Nos membres n’en peuvent plus, ils sont en colère et leur patience tire à sa fin ».

Lors d’assemblées générales tenues les 30 et 31 octobre derniers, les membres du syndicat ont voté à très forte majorité en faveur d’un mandat de cinq jours de grève à être utilisé au moment jugé opportun. Tout semble indiquer que ce mandat sera mis en application très prochainement, à moins que les dirigeantes et dirigeants du CISSS en décident autrement. « Nous donnons une ultime chance à l’employeur et à l’équipe de direction du CISSS des Îles pour faire preuve de leadership afin de régler ce dossier une fois pour toutes! Si aucune rencontre de négociation n’est tenue dans les deux prochaines semaines et que nous n’arrivons pas à conclure une entente, une grève d’une journée sera déclenchée le 4 décembre. D’autres journées pourraient suivre rapidement si nos demandes sont ignorées », d’affirmer Mme Cormier-Boudreau.

À propos
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte près de 145 000 membres oeuvrant dans les secteurs public et privé. La FSSS–CSN est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Austérité avérée: suppressions de postes au CHUM

Bien que le gouvernement de la CAQ se défende d’avoir amorcé une période d’austérité, depuis le printemps 2024, quelque 26 postes de préposé-es aux bénéficiaires et 7 postes d’agentes administratives ont été supprimés au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM). Le syndicat des employé-es du CHUM (SECHUM-CSN) confirme que ces coupures ont été imposées dans le cadre des politiques de redressement budgétaire du gouvernement. Il s’associe à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) ainsi qu’à M. Vincent Marissal, porte-parole de Québec solidaire en matière de santé, pour réclamer un rétablissement des postes supprimés ainsi que l’annulation immédiate des politiques de réduction des dépenses en santé et services sociaux.

 

Déshumanisation et augmentation des accidents

Alors que la mission du CHUM est d’être un établissement universitaire de pointe, le personnel ne parvient plus à répondre efficacement aux besoins des patients. « Le ratio de préposée par patient est passé de 4 à 3 sur l’ensemble des unités de soins, incluant l’urgence. On a déjà remarqué une augmentation d’incidents et d’accidents. Par exemple, un usager a chuté et s’est brisé une hanche en allant voir pourquoi personne ne venait quand il sonnait la cloche d’appel. Le personnel en place a de plus en plus de difficulté à nourrir adéquatement les patients et à les mobiliser régulièrement, augmentant ainsi les risques de dénutrition et de déconditionnement physique. Le gouvernement semble oublier que ce sont des êtres humains dont on s’occupe », de dénoncer Anick Mailhot, présidente du SECHUM–CSN.

 

Un contexte d’austérité qui encourage le secteur privé

Ces mesures d’austérité créent des brèches dans notre réseau public dans lesquelles s’immisce le secteur privé. « En rendant le réseau public de moins en moins accessible, le gouvernement prend la population en otage. Cela crée des conditions où les services privés apparaissent, à tort, comme des alternatives viables, voire nécessaires, alors qu’en fait ils coutent beaucoup plus cher à l’ensemble de la société », d’affirmer Carole Duperré, vice-présidente pour le secteur public de la FSSS–CSN.

Pour Dominique Daigneault, présidente du CCMM–CSN : « Cette situation de coupes dans les services publics est malheureusement loin d’être unique.  La réduction de personnel et de services se propage à vitesse grand V un peu partout dans la grande région de Montréal. L’austérité est là, le gouvernement ne peut plus le nier et ces mesures affecteront le bien-être de milliers de gens si on les laisse faire. »

 

Plus de cadres pour palier la surcharge de travail et à la détresse du personnel

« Ces coupures ont un impact profond et dévastateur sur les conditions de travail des employé-es. Le personnel est épuisé, tant physiquement que mentalement, ce qui mène à des risques accrus de burn-out. En réponse, le CHUM a créé trois nouveaux postes de cadre pendant la même période. Or, les gestionnaires utilisent une approche autoritaire et punitive pour gérer la situation, contribuant ainsi à un climat de travail stressant et peu attractif. Ce faisant, le ministre Dubé renie sa promesse d’être un employeur de choix », poursuit Anick Mailhot, présidente du SECHUM–CSN.

« La CAQ peut jouer sur les mots, le personnel du réseau de la Santé et les patients ne sont pas dupes : les coupes sont bien réelles et elles font mal, en plus de mettre la population en danger. La population de Montréal et les travailleuses du réseau peuvent compter sur les députés de Québec solidaire. Nous continuerons le combat contre cette austérité qui fait des ravages », de compléter Vincent Marissal, député de Rosemont et responsable pour Québec solidaire du dossier santé.

Pour le SECHUM–CSN, la FSSS–CSN, le CCMM–CSN ainsi que pour Québec Solidaire, il est essentiel que le gouvernement cesse de mettre en œuvre des politiques d’austérité qui fragilisent le réseau public et adopte plutôt des mesures qui le renforcent pour qu’il puisse continuer à offrir des soins de qualité à tous les citoyen-ne-s, indépendamment de leur capacité de payer.

 

À propos

Le syndicat des employé-es du CHUM affilié à la CSN compte près de 5 100 membres. Il est appuyé dans ses revendications par la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) qui compte plus de 145 000 membres dans les secteurs public, parapublic et privé, dont plus de 120 000 dans le réseau public de la santé et des services sociaux, partout au Québec, et ce, dans toutes les catégories de personnel. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN représente tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James. Il compte 400 syndicats affiliés représentant plus de 110 000 membres œuvrant dans tous les secteurs d’emplois.

Les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la Résidence Plaisance des Îles adoptent un mandat de grève

Réunis en assemblées générales les 30 et 31 octobre, les membres du syndicat de la Résidence Plaisance des Îles ont voté à très forte majorité, soit 93 %, en faveur d’un mandat de cinq jours de grève à être utilisés au moment jugé opportun. Près de deux ans après le début des négociations, les travailleurs et travailleuses sont toujours sans convention collective et demandent à conclure une entente le plus rapidement possible.

Pour la présidente du syndicat, Monica Cormier-Boudreau, les résultats de cette consultation sont sans équivoque : « Les membres ont participé massivement aux assemblées générales dans une proportion de 75 % et le résultat du vote est catégorique. Notre monde attendait ce vote avec impatience devant les nombreuses promesses non tenues de la part de l’employeur, en particulier l’enjeu de la rétroactivité salariale pour la période du 1er avril 2023 au 31 mars 2024. Lors d’une rencontre avec la partie patronale, on nous avait confirmé que la rétroactivité de 6 % allait être versée aux employé-es et finalement ils ont fait un virage à 180 degrés en nous informant que les fonds n’étaient pas disponibles », d’expliquer Mme Cormier-Boudreau. Il n’en fallait pas plus pour mettre le feu aux poudres.

Au moment d’écrire ces lignes, les représentants syndicaux interpellaient toujours l’employeur afin d’obtenir des dates de négociation qui permettraient de régler les quelques clauses salariales qui sont toujours sur la table. « Plus de 90 % des articles de la convention collective ont déjà été réglés, mais il reste encore un bout de chemin à faire pour en arriver à une entente globale. Avec l’arrivée du ministère et du CISSS des Îles dans le dossier, il y a certainement là une occasion à saisir pour conclure une première convention collective. On s’attend à ce que l’administration provisoire décrétée par le ministère prenne ses responsabilités à l’égard des employé-es du CHSLD et fasse une réelle différence dans l’issue des négociations », d’affirmer Mme Cormier-Boudreau.

Pour le vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux, Gaétan Leblanc, les travailleurs et travailleuses du CHSLD privé peuvent compter sur l’appui de la fédération qui n’en est pas à son premier conflit de travail. « L’année dernière, c’étaient les employés du secteur public qui avaient dû recourir à la grève afin de faire valoir leur point de vue et obtenir une entente satisfaisante. Cette fois-ci, ce sont nos camarades du secteur privé qui luttent pour l’amélioration de leurs conditions de travail et c’est clair que nous serons là pour les soutenir jusqu’au bout », d’affirmer M. Leblanc.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte près de 120 000 membres oeuvrant dans les secteurs public et privé. Elle est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Le gouvernement ne respecte pas ses engagements

Quatre mois après la signature de la convention collective du secteur public du réseau de la santé et des services sociaux, et plus de dix mois après la signature de l’entente sur l’équité salariale pour le personnel de bureau et de l’administration, le gouvernement se dit incapable de respecter les délais qu’il a lui-même demandés quant aux ajustements salariaux ainsi qu’aux versements des sommes dues. La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) de même que la Fédération des professionnèles (FP–CSN) demandent au gouvernement de respecter ses engagements et de payer les sommes dues.

Les retards dont il est question concernent les ajustements de salaire, dont certains auraient dû avoir lieu à la fin mai 2024, notamment pour les adjointes et adjoints à la direction, adjointes et adjoints à l’enseignement universitaire ainsi que pour les acheteurs et acheteuses. L’application des différentes primes d’inconvénients et de milieux, telles que négociées dans notre convention collective, n’est toujours pas effective. On comprend également qu’il y a des incapacités à attribuer le heures supplémentaires en fonction des clauses nouvellement négociées, de même que l’autogestion des horaires et sa prime associée, sans oublier le versement de l’équité salariale, qu’entre autres les agents et agentes administratives classe 3 et 4 attendent depuis 14 ans! Les orthoptistes, quant à eux, attendent le versement de leur équité salariale depuis le mois de décembre 2023.

Pour Carole Duperré, vice-présidente de la FSSS–CSN pour le secteur public, ça serait un minimum que le gouvernement donne l’heure juste sur la situation. « Le gouvernement s’est engagé à verser ces sommes à des dates convenues, mais on constate qu’il est incapable de le faire. Il devrait au moins assumer l’odieux de la situation en rendant l’information officielle. Quand les travailleuses et travailleurs seront-ils payés? Nous voulons des réponses. »

En plus d’être incapable de tenir parole et de ne pas l’assumer publiquement, la faute est rejetée sur les firmes privées de gestion de paie. « On dirait que le gouvernement n’a pas fait ses vérifications ou envoyé de mot d’ordre aux firmes privées de paie afin que ces ententes soient mises en application. C’est vraiment préoccupant de constater que lorsque ça va mal, le gouvernement se déresponsabilise et rejette la faute sur les compagnies privées. Et en même temps, il prétend que la solution aux problèmes du réseau de la santé c’est d’avoir recours au privé! Ça augure mal pour la suite » de lancer Carole Duperré.

« On est à même de constater ici les effets pervers de la privatisation dans le réseau de la santé et des services sociaux », renchérit Jessica Goldschleger, présidente de la FP–CSN. « Le gouvernement est complètement dépendant de firmes privées pour la gestion de la paie et quand ces entreprises ne livrent pas la marchandise, il est démuni de tout levier d’action et il perd le contrôle sur la gestion de son propre réseau. Nos membres se sont battus bec et ongles pour ces conditions de travail que nous avons négociées de bonne foi en s’attendant à ce que le gouvernement respecte ses engagements. »

« Les travailleuses et travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux sont en colère. Certaines attendent le versement de leur équité salariale depuis maintenant 14 ans, imaginez les sommes que cela représente! Tous ces retards ont un impact majeur sur ces travailleurs et travailleuses essentiels, surtout à la suite de cette période d’augmentation du coût de la vie. Encore une fois, ce sont principalement des femmes qui sont laissées à la traine » de poursuivre Katie Chamberland-Langlois, représentante du personnel de bureau, techniciens et professionnels de l’administration à la FSSS–CSN.

« De plus, le gouvernement devra verser 5 % supplémentaire en frais de retard aux travailleuses. Mais ce 5 %, ce sont les contribuables qui devront le payer. Cela représente des millions de dollars pour pallier l’incapacité du gouvernement à respecter ses engagements. Après quoi, la CAQ va dire que le réseau de la santé et des services sociaux coûte trop cher! C’est prendre les gens pour des valises » de conclure Carole Duperré.

« On va se le dire, les travailleuses et travailleurs ont mené une lutte importante afin d’obtenir ces gains. S’il le faut, nous la poursuivrons afin qu’ils puissent recevoir ce qui leur est dû. Le gouvernement doit respecter ses engagements! » de terminer les représentantes syndicales.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSSCSN) compte plus de 145 000 membres dans les secteurs public, parapublic et privé, dont plus de 120 000 dans le réseau public de la santé et des services sociaux, partout au Québec, et ce, dans toutes les catégories de personnel. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. La FSSSCSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Appui aux travailleuses en petite enfance : une centaine de personnes manifestent devant le ministère de la Famille

Les travailleuses en centres de la petite enfance (CPE) et les responsables de service de garde éducatif en milieu familial (RSGE) affiliées à la CSN joignent leurs voix pour dénoncer l’attitude du gouvernement du Québec dans leurs deux négociations respectives. Ces travailleuses profitent de la Semaine nationale des éducatrices et éducateurs de la petite enfance pour dénoncer le manque de vision du gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) et réclamer de meilleures conditions de travail.

Surcharge de travail, exode des travailleuses, difficulté de recrutement, manque criant de places pour les enfants : le réseau souffre cruellement du désengagement du gouvernement. « Plutôt que d’offrir à ces travailleuses des conditions pour qu’elles demeurent dans le réseau et qui attirent la relève, ce gouvernement préfère maintenir des salaires bien en dessous de ceux versés dans le secteur public. Et pour y avoir droit, il leur demande d’accepter des reculs dans leurs conditions actuelles d’emploi », critique Lucie Longchamp, vice-présidente et responsable des secteurs parapublic et privé de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

« Ce gouvernement nous offre des augmentations salariales de 12,7 % sur cinq ans, en échange de “flexibilité”, de reculs pour “faire plus avec moins” et “optimiser” le réseau », dénonce Chantal Racicot, représentante du secteur des RSGE de la FSSS–CSN.

Semaine de 40 heures
« Pendant que le réseau se vide de son personnel, ce gouvernement souhaite exiger toujours plus aux travailleuses, sans mesures de soutien supplémentaires », affirme la représentante du secteur des CPE de la FSSS–CSN, Stéphanie Vachon. Elle trouve inquiétante la récente sortie publique de la présidente du Conseil du trésor qui souhaite forcer la semaine de travail de 40 heures.

« Non seulement cette demande ne nous a pas été présentée à la table de négociation, mais elle témoigne de la totale déconnexion de ce gouvernement. La solution à la crise passe par une amélioration substantielle des conditions de travail, notamment de meilleurs salaires et par une charge de travail moins lourde, mais aussi par la qualité des services aux enfants. Des ratios bien balisés et respectés entre le nombre d’éducatrices et d’enfants et un meilleur soutien pour les enfants ayant des besoins particuliers sont essentiels. Nous dénonçons l’attitude méprisante de Mme LeBel envers les professions en CPE », poursuit Mme Vachon.

Les RSGE ont en main un mandat de moyens de pression adopté à 96 % (grève perlée équivalente à cinq jours de grève) alors que leurs collègues des CPE sont consultées jusqu’au 15 novembre pour l’adoption d’une banque de cinq jours de grève.

Pas de profits sur le dos des tout-petits
« Plutôt que d’investir dans les CPE et les milieux familiaux, qui sont sans but lucratif, pour garantir la qualité des services et des conditions décentes aux travailleuses, ce gouvernement se dépêche de créer des places à la va-vite, en favorisant les garderies privées », souligne la troisième vice-présidente de la CSN, Katia Lelièvre. En 2023-2024, 79 % des places créées l’ont été en garderie privée.

Ce gouvernement ferme ainsi les yeux sur les problèmes de qualité des services offerts par ce modèle. Au mois de mai, la vérificatrice générale du Québec, Guylaine Leclerc, soulignait que 60 % des garderies privées ont échoué à l’évaluation de leur qualité éducative par le ministère de la Famille.

Liste d’attente
Les données du ministère indiquent que plus de 34 000 enfants sont toujours sur la liste d’attente. « Ces enfants ont droit à une place dans un service de garde éducatif sans but lucratif. Pas une place dans un système à deux vitesses dans lequel les enfants n’ont pas tous la chance de recevoir une éducation de qualité, souligne la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain, Dominique Daigneault. Alors que l’importance de l’éducation à la petite enfance est clairement démontrée depuis longtemps, comment se fait-il que les spécialistes de ce domaine, majoritairement des femmes, ne soient pas mieux rémunérées? », termine Mme Daigneault.

À propos
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) constitue l’organisation syndicale la plus importante dans le secteur des centres de la petite enfance (CPE) au Québec. Elle regroupe 80 % des CPE syndiqués, pour 12 500 travailleuses et travailleurs, et quelque 3 000 responsables de service de garde éducatif en milieu familial (RSGE).

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Maison d’accueil pour sans-abris de Chicoutimi: une négociation qui s’éternise

Les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des organismes communautaires du Saguenay–Lac-Saint-Jean — Maison d’accueil pour sans-abris de Chicoutimi — CSN (STTOC-MSA) ont décidé de tenir une manifestation au 379, rue Saint-Sacrement avec une centaine de militantes et de militants de la CSN. En ce sens, le STTOC-MSA veut dénoncer la longueur et le manque de sérieux de l’organisme communautaire dans la négociation du renouvellement de leur convention collective. Les travailleuses et travailleurs ont vu leur contrat de travail tomber à échéance le 29 février dernier. Malgré la présence du conciliateur, aucune entente n’a été possible.

La Maison d’accueil pour sans-abris de Chicoutimi fait face à une augmentation des besoins en matière d’itinérance sur son territoire, ce qui augmente grandement les tâches de travail pour le personnel. Victime également de la pénurie de main-d’œuvre, les travailleuses et travailleurs revendiquent de meilleures conditions de travail et un revenu plus élevé.

« Avec un salaire se situant entre 18 et 21 $ l’heure pour le travail d’intervenant, l’embauche et la rétention du personnel sont très difficiles. Malgré tout, l’employeur refuse toujours de reconnaître l’expertise de ses propres employés en matière d’intervention. Il veut nous interdire d’exécuter les tâches d’accompagnement que nous faisons depuis plusieurs années pour justifier des augmentations moindres. Les plus grands perdants de cette décision bureaucratique seront les résidents de l’organisme qui se verront limiter dans l’aide que nous leur offrons au quotidien », explique Ève-Laury Coté Présidente du STTOC-MSA.

Hélène Brassard, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux du Saguenay — Lac-Saint-Jean — CSN commente l’évènement : « Nous sommes ici aujourd’hui pour dénoncer les conditions difficiles de nos membres au quotidien. La Maison des sans-abris de Chicoutimi est une ressource de première ligne qui ne peut être remplacée par aucun autre organisme sur notre territoire. Il est temps que l’expertise du communautaire soit reconnue à sa juste valeur. »

« Il est triste de constater le très peu de considération de la direction pour ses intervenants qui facilitent la vie de gens démunis au quotidien. Le milieu communautaire, en particulier lorsqu’il intervient au niveau de la pauvreté, devrait être sensible aux enjeux d’un revenu décent. On remet souvent de l’avant les limites budgétaires des organismes communautaires. On peut donc se poser la question sur les choix de l’organisme à sous-traiter, à coût élevé, le travail des intervenants en recourant à des agents de sécurité et d’embaucher un procureur patronal pour la négo d’un groupe d’à peine 20 travailleurs » explique Manon Tremblay Présidente du Conseil central du Saguenay–Lac-Saint-Jean — CSN.

Depuis le début du processus, 17 journées de négociation ont été réalisées. Les 20 intervenantes et intervenants de l’organisme sont déterminés à intensifier leurs moyens de pression pour obtenir un renouvellement satisfaisant de leur convention collective. D’autres actions seront à venir.

Équipe volante publique : la FSSS–CSN s’entend avec le gouvernement

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) a conclu une entente de principe avec le gouvernement de la CAQ afin d’encadrer la création d’une équipe volante publique de travailleuses et de travailleurs volontaires pour aller prêter main-forte aux collègues de la Côte-Nord, de l’Abitibi-Témiscamingue et de l’Outaouais.

« Je suis satisfait que nous ayons réussi à régler ce dossier prioritaire », déclare Réjean Leclerc, président de la FSSS–CSN. « Je suis surtout satisfait que le gouvernement ait compris l’urgence de s’entendre sur l’encadrement de cette toute nouvelle équipe volante publique. »

« Cette entente consacre la fin souhaitable du recours aux agences privées dans le réseau public de santé et de services sociaux pour les régions visées », renchérit la présidente de la CSN, Caroline Senneville. « Il est démontré que le privé en santé coûte plus cher et enlève des travailleuses et des travailleurs au réseau public. Nous continuerons de militer pour l’évacuer du système. »

« La négociation qui vient de se dérouler était inévitable, puisque la nouvelle convention collective ne fait pas du tout mention de ce type d’équipe volante », rappelle Réjean Leclerc de la FSSS–CSN. « Les parties devaient s’asseoir et s’entendre pour bien définir les conditions dans lesquelles travailleront les volontaires. »

« Nous n’avons pas ménagé nos efforts pour conclure rapidement cette entente. Merci aux équipes de négociation », poursuit Réjean Leclerc. « Une étape importante vient d’être franchie. »

« Nous pensons qu’avec cette entente de principe, nous permettrons aux travailleuses et aux travailleurs volontaires d’avoir des conditions acceptables lorsqu’ils iront dans les régions ciblées », ajoute Carole Duperré, vice-présidente responsable du secteur public à la FSSS–CSN. « Nous pensons également que les services à la population s’en trouveront améliorés. »

« Maintenant, reste à voir si le contenu de l’entente de principe conviendra à d’éventuels volontaires », poursuit-elle. « L’avenir nous le dira. »

Collaboration

« Un petit rappel : dès le 16 mai, le jour même où le ministre de la Santé nous a proposé la création de l’équipe volante publique pour remplacer les très voraces agences privées de personnel, nous avons répondu “présents” », se souvient, par ailleurs, Réjean Leclerc. « Dès le 16 mai, nous avons collaboré : le gouvernement avait notre accord pour envoyer des travailleuses et des travailleurs membres de la FSSS–CSN dans les régions en pénurie. »

Pas la fin des discussions

Malgré qu’une entente de principe soit intervenue, les parties ont convenu de poursuivre les pourparlers. L’équipe volante n’est pas la solution pérenne à la pénurie de main-d’œuvre qui frappe particulièrement certaines régions.

Il faudra mettre en place les conditions gagnantes pour favoriser la rétention du personnel dans les régions visées. La population de l’Outaouais, de l’Abitibi-Témiscamingue et de la Côte-Nord est en droit d’avoir accès à des services de santé et des services sociaux accessibles dans le réseau public.

À propos de la FSSS–CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte plus de 140 000 membres dans les secteurs public et privé, dont quelque 120 000 dans le réseau public de la santé et des services sociaux, partout au Québec, et ce, dans toutes les catégories de personnel. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux ainsi que dans celui des services de garde. La FSSS–CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Le président de la FSSS–CSN, Réjean Leclerc, est disponible.

 

Les responsables de service de garde en milieu familial manifestent devant le ministère de la Famille

En pleine négociation avec le gouvernement, les responsables de service de garde éducatif en milieu familial (RSGE) affiliées à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) dénoncent les reculs importants proposés par Québec. Ceux-ci fragiliseront davantage ce maillon important des services éducatifs à l’enfance.

« Les offres du ministère de la Famille (MFA) visent essentiellement à “faire plus avec moins” et à “maximiser les services de garde déjà existants” en remettant cette responsabilité sur les épaules des RSGE. Le gouvernement devrait plutôt mettre en place les moyens nécessaires pour parvenir à “optimiser” le réseau », affirme la représentante du secteur des RSGE à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Chantal Racicot.

Le gouvernement propose des augmentations en dessous de la hausse de l’indice des prix à la consommation (IPC). De plus, ces augmentations ne s’appliquent que sur 80 % de la rémunération des RSGE.

Le MFA ne semble pas vouloir combler l’écart salarial entre les RSGE et l’emploi équivalent en centre de la petite enfance (CPE). Toujours dans l’optique de « maximiser les services de garde déjà existants », le gouvernement souhaite un gel des congés octroyés aux responsables.

Il faut rappeler que le ministère s’est fixé des cibles ambitieuses en matière de création de places afin d’accroître l’accessibilité des services de garde comme le souligne la Vérificatrice générale du Québec dans son plus récent rapport à l’Assemblée nationale.

« Les offres du gouvernement ne lui permettront pas d’atteindre ses cibles. En fait, elles auront l’effet contraire, estime la vice-présidente responsable des secteurs privés à la FSSS–CSN, Lucie Longchamp. De notre côté, nous sommes convaincues qu’il faut bonifier les conditions de travail pour favoriser la rétention des RSGE et rendre ce métier attrayant pour la relève. À l’inverse, le ministère souhaite exploiter au maximum les RSGE en place, autant financièrement que dans leurs conditions de travail », ajoute la dirigeante syndicale.

Mécontentement
Le 29 mai dernier, des RSGE de partout en province, des représentantes et représentants de la CSN et du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN ont profité de la tenue d’une séance de négociation pour manifester leur mécontentement devant les bureaux du MFA.

Pour l’instant, les négociations avancent à pas de tortue, avec comme seul gain notable l’ajout du terme « éducatif » dans l’appellation RSGE. « Le gouvernement devra faire plus que ça pour valoriser cette profession essentielle et honorer ses promesses de créations de places pour les familles du Québec », termine la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

À propos
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) constitue l’organisation syndicale la plus importante dans le secteur de la petite enfance. En milieu familial, la fédération représente environ 3 000 responsables en service de garde éducatif (RSGE). Dans les centres de la petite enfance (CPE), elle regroupe 12 500 travailleuses.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les travailleuses affiliées à la CSN proposent des solutions à la crise actuelle

Dans le but de résoudre la pénurie de personnel et les bris de services qui menacent les centres de la petite enfance (CPE) du Québec, les 12 500 travailleuses affiliées à la CSN revendiquent plus d’outils ainsi qu’un important rattrapage salarial pour mener à bien leur mission auprès des tout-petits.

Le 8 mai, les travailleuses ont officiellement déposé au ministère de la Famille (MFA) leurs demandes. Celles-ci constituent des solutions aux difficultés de recrutement et à l’exode de la main-d’œuvre en place. Le 14 mai, elles recevront les offres gouvernementales.

Les solutions
En 2021-2022 seulement, 3 000 travailleuses ont quitté le navire. Pour compenser le départ de leurs collègues, celles qui demeurent en place doivent prendre les bouchées doubles. Le gouvernement a pourtant promis de recruter 18 000 nouvelles éducatrices d’ici 2026 pour être en mesure d’offrir les 37 000 places subventionnées prévues dans son Grand chantier pour les familles.

« Il faut attirer du personnel formé et outillé pour relever tous les défis de la profession. Il faut que le gouvernement soit cohérent : il doit offrir aux travailleuses des conditions à la hauteur des exigences législatives qui encadrent la qualité du service en CPE », martèle la représentante des CPE à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Stéphanie Vachon.

Pour la CSN, la solution passe par un important rattrapage salarial. « Le secteur ne peut pas fonctionner avec des rattrapages salariaux aux 20 ans seulement. Il faut la parité avec le secteur public », insiste Mme Vachon. « Comment compétitionner avec la fonction publique, notamment le secteur scolaire ? Dans l’actuelle pénurie de main-d’œuvre, les travailleuses en CPE ont le choix. Elles sont de plus en plus nombreuses à se diriger vers le secteur scolaire, note la vice-présidente responsable des secteurs privés à la FSSS–CSN, Lucie Longchamp. Pour respecter ses promesses de création de places dans le réseau et d’ouverture de nouveaux CPE, le gouvernement doit recruter plus de travailleuses et être à l’écoute, car, avec les conditions de travail actuelles, il n’y arrivera tout simplement pas. »

« Le gouvernement a beau promettre de développer le modèle des CPE et d’offrir une place aux quelque 29 500 enfants sur sa liste d’attente, force est de constater que le réseau se trouve en piteux état. Ses travailleuses sont fatiguées, voire épuisées. Le ministère de la Famille doit agir rapidement pour améliorer les conditions de travail et les services éducatifs à l’enfance », ajoute la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

Résumé des principales demandes

  • Les travailleuses affiliées à la CSN réclament une amélioration notable des salaires. Peu importe leurs fonctions (éducatrice spécialisée, responsable en alimentation, éducatrice technicienne, conseillère pédagogique, adjointe administrative, etc.), elles demandent la parité avec les types d’emplois équivalents dans le secteur public. Elles réclament aussi l’ajout d’un mécanisme permanent d’indexation annuelle basé sur l’indice des prix à la consommation (IPC) afin de se protéger contre l’inflation.
  • Les travailleuses affiliées à la CSN revendiquent plus de services pour les enfants à besoins de soutien particulier. Leur nombre a considérablement augmenté sans que les ressources nécessaires à leur intégration aient suivi la même tendance. Il faut un meilleur diagnostic afin de permettre à ces enfants d’obtenir tous les outils nécessaires pour se développer à leur plein potentiel.
  • Les travailleuses affiliées à la CSN réclament une augmentation des heures consacrées aux tâches pédagogiques et à la gestion de la cuisine. Au cours des dernières années, les exigences de qualité ont fortement augmenté (dossier de l’enfant et renouvellement du programme éducatif), mais peu de moyens ont été octroyés au personnel. Ce dernier doit aussi veiller aux tâches de préposé-es puisque plusieurs de ces postes essentiels ont été abolis par les coupes budgétaires. Bref, les travailleuses n’ont tout simplement plus assez de temps pour vaquer à leur mission première d’éducation.
  • Les travailleuses affiliées à la CSN réclament une augmentation du nombre de congés personnels et l’obtention d’une sixième semaine de vacances (après 15 ans de services). Pour faire contrepoids à la charge de travail croissante, les travailleuses ont besoin de plus de congés personnels. Cette bonification rendrait également les emplois en CPE plus alléchants et faciliterait la rétention du personnel. Pour les travailleuses les plus expérimentées, l’ajout d’une sixième semaine de vacances se veut une façon de les encourager à demeurer dans le réseau et à valoriser leur expérience.

Fortement mobilisées
Les travailleuses en CPE de partout au Québec étaient prêtes à négocier depuis plus d’un an. Elles se sont d’ailleurs dotées d’un mandat de moyens de pression, excluant la grève. Fortes de leur dernière lutte, qui a démontré la grande solidarité des travailleuses de l’ensemble des appellations d’emplois, elles sont prêtes pour cette nouvelle mobilisation.

À propos
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) constitue l’organisation syndicale la plus importante dans le secteur des centres de la petite enfance (CPE) au Québec. Elle regroupe 80 % de toutes les accréditations syndicales du secteur des CPE pour 12 500 travailleuses et travailleurs.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

Les travailleuses affiliées à la CSN amorcent leur négociation

Après plus d’un an d’attente, les 12 400 travailleuses des centres de la petite enfance (CPE) affiliées à la CSN déposeront leurs demandes au ministère de la Famille le 8 mai prochain, donnant ainsi le coup d’envoi à leur négociation nationale.

Cette nouvelle ronde de négociation s’avère cruciale pour la survie du réseau des CPE. Ce dernier peine à conserver les travailleuses en place et à en recruter de nouvelles.

« Il était urgent de commencer les pourparlers afin de régler ces problématiques qui plombent le secteur, indique la représentante des CPE à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Stéphanie Vachon. Nos revendications constituent des solutions pour freiner l’exode du personnel qui frappe durement les CPE. Ces demandes ont été établies par nos membres, lors de consultations », précise-t-elle.

D’ici 2026, le gouvernement a promis de recruter 18 000 nouvelles éducatrices. Or, près de 3 000 travailleuses ont quitté le réseau en 2021-2022 seulement. Le portrait n’est guère plus reluisant du côté de la création de places. Selon le tableau de bord du gouvernement, plus de 29 500 enfants n’avaient toujours pas accès au réseau en février dernier.

« Le ministère et la ministre doivent être prêts à négocier sérieusement et rapidement. Nous proposons des solutions pour améliorer les conditions de travail en CPE et aider ces établissements, véritables fleurons des services de garde éducatifs à l’enfance, à passer à travers cette crise hors du commun », souligne la vice-présidente responsable des secteurs privés à la FSSS–CSN, Lucie Longchamp.

« Un coup de barre important est nécessaire. Les travailleuses en CPE sont essoufflées. Le ministère de la Famille doit agir promptement pour améliorer les conditions de travail et les services éducatifs à l’enfance », ajoute la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

Fortement mobilisées
Les travailleuses en CPE de partout au Québec étaient prêtes à négocier depuis longtemps. Elles se sont d’ailleurs dotées d’un mandat de moyens de pression, excluant la grève. Depuis le début d’avril, un premier outil de visibilité a été déployé afin de dénoncer une première année passée sans convention collective et signifier leur impatience à négocier.

À propos
La FSSS–CSN constitue l’organisation syndicale la plus importante dans le secteur des CPE au Québec. Elle représente quelque 12 400 travailleuses et travailleurs provenant de plus de 420 CPE.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Geneviève Biron à la tête de Santé Québec : la CSN inquiète

La nomination de Geneviève Biron à titre de PDG de Santé Québec soulève l’inquiétude de la Confédération des syndicats nationaux (CSN). La centrale syndicale et ses organisations affiliées s’inquiètent notamment que le passé entrepreneurial de la nouvelle PDG, qui a œuvré pendant plus de 30 ans dans le secteur privé, vienne teinter sa vision et influencer sa gestion du réseau public de santé et de services sociaux. 

« Mme Biron s’est dite préoccupée des enjeux d’accès à la santé, c’est aussi le cas de la CSN et des milliers de travailleuses et de travailleurs de la santé. Pour nous, les solutions devront passer par le public et c’est pourquoi nous voulons en discuter rapidement avec la nouvelle équipe de Santé Québec », insiste Caroline Senneville, présidente de la CSN.  

Le groupe Biron est une entreprise privée spécialisée dans les services de laboratoire et de génétique et les services d’imagerie médicale. Dans un article paru en 2020, Geneviève Biron estimait notamment que le rôle du privé était complémentaire au réseau public. « Maintenant qu’elle est à la tête de Santé Québec, ce ne sont plus des clients que Mme Biron devra servir, mais bien des citoyennes et des citoyens qui paient son salaire », poursuit Mme Senneville. 

« Il est alarmant de voir que le gouvernement de la CAQ est prêt à confier les rênes de notre réseau public de santé et de services sociaux à une personne issue du secteur privé », s’inquiète Danny Roy, président de la Fédération des professionnèlesCSN. « Il est maintenant clair que le virage déjà amorcé par le gouvernement vers une plus grande présence du privé dans le réseau sera non seulement perpétué, mais accéléré », ajoute-t-il.  

« Incroyable! En nommant une entrepreneure à la tête de Santé Québec, la CAQ confie ouvertement notre réseau public aux loups du privé. En plus, on apprend que certains des proches de Geneviève Biron ont des contrats avec le réseau public et le ministre cautionne cette situation », critique vivement le président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Réjean Leclerc. « La CAQ fait l’exact contraire de ce qu’il faut pour régler les problèmes du réseau. Rien ne démontre qu’une telle centralisation – ce sera le plus grand employeur du Canada – peut améliorer le réseau. Gérer le réseau public avec une logique inspirée du privé, du monde des affaires, ne fonctionnera pas. Ce n’est pas en gérant le réseau comme une entreprise, en payant des salaires de PDG du privé, qu’on va l’améliorer », conclut-il. 

Malgré les nombreux défis qui demeurent et les inquiétudes que soulève la nomination de Mme Biron, la CSN poursuivra son travail afin que les préoccupations légitimes des travailleuses et des travailleurs du réseau soient entendues par l’équipe de direction de Santé Québec, et espère qu’elle saura se montrer à l’écoute des solutions mises de l’avant par la confédération pour préserver nos services publics. 

À propos 

La Fédération des professionnèles (FP–CSN) compte quelque 8000 membres répartis partout au Québec et œuvrant dans plusieurs secteurs, notamment en santé et en services sociaux et en développement régional et local. 

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte plus de 140000 membres dans les secteurs public et privé, dont plus de 120000 dans le réseau public de la santé et des services sociaux, partout au Québec, et ce, dans toutes les catégories de personnel. La FSSS–CSN est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux ainsi que dans celui des services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire. 

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe quelque 330000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec. 

Une centaine de postes abolis dans un CIUSSS de Montréal

La Fédération de la santé et des services sociaux–CSN (FSSS–CSN), la plus grande organisation syndicale en santé et services sociaux, déplore l’abolition de 117 postes au CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, dont 86 préposé-es aux bénéficiaires travaillant dans des CHSLD, en pleine pénurie de personnel.

« Alors qu’une crise secoue le réseau de la santé et des services sociaux, supprimer des postes, c’est assurément réduire les services à la population, déplore le président de la FSSS–CSN, Réjean Leclerc. La population doit comprendre que ce n’est que le début. La CAQ a fait le choix de sous-financer la santé, comme au temps des libéraux… Revoici l’austérité, à la sauce caquiste ! »

« Puisque la CAQ n’a pas compensé la hausse normale des coûts du réseau dans son dernier budget, les fameux coûts de système, il va forcément y avoir d’autres coupes. Et avec ce qui a été annoncé pour les prochaines années, ça va devenir bien pire », ajouter le président de la FSSS–CSN.

« Avant de financer à grands frais des entreprises largement profitables », fait valoir Réjean Leclerc, « l’État devrait aller chercher les revenus nécessaires dans la poche des plus riches et des compagnies – qui ne contribuent pas leur juste part – pour financer adéquatement la santé et les services sociaux. »

Surcharge de travail

Pensons aussi aux travailleuses et aux travailleurs touchés. Celles et ceux qui perdent leur emploi. Mais aussi les personnes qui resteront dans les établissements. On peut déjà prévoir une surcharge de travail pour les équipes.

« La CAQ fait vraiment des choix étranges. D’un côté, le gouvernement offre des formations accélérées et donne des bourses d’études pour attirer du monde dans le réseau. De l’autre, il abolit des postes, dont un grand nombre de préposé-es aux bénéficiaires. »

« Ça sent l’improvisation, c’est brouillon, inefficace et contre-productif. Serions-nous carrément dans de la mauvaise gestion de fonds publics ? C’est surprenant, pour un parti et un ministre “gestionnaire”. Peut-être qu’on est dû pour passer d’une approche de gestionnaire à une de visionnaire », évalue Réjean Leclerc.

Notez que Réjean Leclerc, président de la FSSS–CSN, est disponible pour répondre à vos questions.

Préhospitalier : un nouveau plan d’action incomplet

Le nouveau plan d’action gouvernemental du système préhospitalier d’urgence au Québec contient plusieurs éléments positifs attendus et revendiqués depuis longtemps par la Fédération de la Santé et des Services Sociaux (FSSS–CSN), comme la mise en place de mécanismes pour éliminer les horaires de faction et l’uniformisation des protocoles opérationnels pour l’ensemble des centres de communication santé. Cependant, la plus importante organisation syndicale dans le secteur des soins et des services préhospitaliers d’urgence au Québec se désole du fait que ce plan ne propose rien pour soulager la surcharge de travail qui affecte les paramédics. Bien que les nouvelles mesures puissent faire une différence sur le plan des temps de réponse et être mieux adaptées aux besoins, encore faudrait-il avoir des paramédics sur le terrain pour y remédier. La FSSS–CSN demande donc au gouvernement de repenser son plan afin que soient ajoutées des ambulances et des heures pour les paramédics sur la route.

« Alors que les besoins sont criants dans de nombreuses régions, nous sommes sidérés de voir que ce plan d’action national ne propose de mettre aucun véhicule ambulancier supplémentaire et rien pour faire baisser la pression qui pesse sur les épaules des paramédics », de s’indigner Lucie Longchamp, vice-présidente de la FSSS–CSN responsable des secteurs privés.

« Les rapports des vingt dernières années à ce sujet recommandaient d’ajouter des effectifs sur la route, mais cela n’a pas été fait. On en vit les conséquences aujourd’hui avec des surcharges de travail incroyable pour les paramédics. Si on veut qu’ils demeurent dans la profession, il faut arriver à les décharger en mettant plus de paramédics sur le terrain et améliorer leurs conditions de travail », renchérit Jean Gagnon, représentant du secteur préhospitalier à la FSSS–CSN.

Le manque flagrant d’effectif dans le milieu préhospitalier pourrait également être résolu par une augmentation des capacités d’admission dans le programme de techniques de soins préhospitaliers d’urgence dans les cégeps. Selon les données du SRAM, en 2023 c’est 119 candidatures qui ont été refusées pour 502 étudiantes et étudiants admis à l’échelle de la province. En 2020, pour les 496 admis, presque autant (453) ont été refusés. Aujourd’hui, ils auraient pu être sur la route. « Ce n’est pas normal de refuser annuellement un peu plus d’une centaine de candidats, faute de place pour la formation. Il est grand temps que le ministre de la Santé et que les collèges d’enseignement revoient à la hausse le nombre possible d’étudiantes et étudiants et qu’ils mettent en place des programmes, que ce soit perspectives ou autres. La profession ne pourra se sortir de cette pénurie sans un coup de barre majeur, et pour cela, ça prend des paramédics bien formés et de meilleures conditions de travail », soutient Mme Longchamp.

« Il faut aussi dire que dans certaines régions, des paramédics s’inquiètent de savoir si des ajouts temporaires de véhicules seront maintenus. Dans certains cas, le ministère de la Santé refuse même de leur octroyer des heures de travail. En pleine crise du secteur préhospitalier, cette situation est vraiment surréaliste et, malheureusement, le plan déposé ce matin ne nous propose rien pour les rassurer », précise Jean Gagnon, représentant du secteur préhospitalier à la FSSS-CSN.

Le nouveau plan d’action propose de favoriser l’intervention citoyenne, ce qui est une bonne chose, mais cela n’élimine pas nécessairement le besoin d’ambulance. « Il faut être conscient que, même si les premiers répondants sont sur place, le plus souvent, l’ambulance est tout de même appelée dans ces situations et que les paramédics doivent se déplacer », poursuit Jean Gagnon.

En terminant, la Fédération de la Santé et des Services sociaux propose l’élargissement du rôle des paramédics. Ceux-ci pourraient alors prendre en charge plusieurs cas qui se retrouvent sinon aux urgences.

 

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 140 000 membres dans les secteurs public et privés. La FSSS est la plus importante organisation syndicale dans le secteur des soins et des services préhospitaliers d’urgence au Québec. Elle représente plus de 3 600 syndiqué-es parmi lesquels on retrouve des paramédics en soins primaires et en soins avancés, des répondants médicaux d’urgence (RMU), du personnel de bureau ainsi que du personnel de soutien comme les mécaniciens et les préposé-es. La FSSS–CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Les syndicats de la FSSS–CSN entérinent l’entente de principe sectorielle

Les travailleuses et les travailleurs représentés par la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), la plus grande organisation syndicale en santé et services sociaux, ont adopté l’entente de principe sectorielle permettant d’améliorer leurs conditions de travail. Les salarié-es des quatre catégories de personnel ont accepté l’entente.

Tout au long de la négociation, les travailleuses et les travailleurs ont fait face à un gouvernement entêté n’ayant que ses solutions à l’esprit et voulant donner encore plus de pouvoir aux gestionnaires. Grâce à la mobilisation exemplaire des travailleuses et des travailleurs, la FSSS–CSN est parvenue à le forcer à accorder des améliorations aux conditions de travail. Au cours des dernières semaines, les travailleuses et les travailleurs ont exprimé dans leurs assemblées générales que plusieurs mesures permettront de faire des avancées intéressantes, notamment sur les primes, le temps supplémentaire, les dispositions pour certaines régions et la nomenclature des titres d’emploi. Néanmoins, plusieurs questions demeurent et illustrent que le gouvernement aurait pu en faire davantage pour aider le personnel surchargé du réseau.

« Avec cette négociation, on a réussi à mettre le pied dans la porte sur plusieurs enjeux majeurs pour les travailleuses et les travailleurs. Nous interviendrons à tous les niveaux pour continuer d’améliorer les conditions de travail du personnel épuisé du réseau. Il est clair que nous ne pourrons pas régler tous les problèmes du réseau en une négociation. Mais après des années à subir des reculs et des attaques, on peut se dire qu’on a repris le chemin des victoires pour celles et ceux qui donnent des services et prennent soin de la population », lance Réjean Leclerc, président de la FSSS–CSN.

Il est encore temps de changer de cap sur la réforme Dubé

Dans les prochains mois, la FSSS–CSN travaillera d’arrache-pied pour s’assurer que les gains obtenus s’implanteront véritablement dans les milieux de travail. Elle suivra également de près les développements de la réforme Dubé. Particulièrement préoccupée par l’ouverture grandissante au privé, elle interviendra à toutes les tribunes pour renforcer et améliorer notre réseau public. Pensons notamment au soutien à domicile, où il est plus que nécessaire de développer le réseau public et de valoriser les professions qui y œuvrent. Ce secteur est névralgique pour nous assurer d’être en mesure de garantir des soins à l’ensemble de la population.

« La réforme Dubé dans sa forme actuelle, c’est plus de ce qui n’a jamais marché et qui ne marchera jamais. Le réseau a tout sauf besoin d’une nouvelle centralisation bureaucratique. Autant la population que les travailleuses et les travailleurs savent ce que ce type de réforme donne. On a besoin de tout le contraire. Si on veut améliorer l’offre de services, ça nous prend un réseau plus décentralisé, démocratique et vraiment public », de conclure Réjean Leclerc.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte plus de 140 000 membres partout au Québec dans les secteurs public et privé, dont près de 120 000 dans le réseau public de la santé et des services sociaux, et ce, dans toutes les catégories de personnel. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux ainsi que dans celui des services de garde. La FSSS–CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Entente de principe aux Jardins de Renoir 

À quelques heures du déclenchement d’une grève générale illimitée, les travailleuses et les travailleurs de la résidence pour aîné-es (RPA) Les Jardins de Renoir ont accepté une entente de principe pour le renouvellement de leur convention collective.

Plusieurs des quelque 80 employé-es touchent des salaires qui dépassent à peine le seuil du salaire minimum. « Notre mobilisation a porté ses fruits, se réjouit la présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement du Grand Montréal–CSN, Véronique Girouard. Notre nouvelle convention collective prévoit notamment une augmentation salariale de 2,75 $ l’heure sur deux ans, une bonification de toutes les primes ainsi que l’ajout d’une prime de 2 $ l’heure cumulative pour chaque personne du même titre d’emploi visé lorsque l’employeur ne parvient pas à remplacer une ou un salarié-e absent », précise-t-elle.

La nouvelle convention collective comporte aussi une bonification de la cotisation de l’employeur au régime d’épargne retraite équivalente à 3,5 % du salaire annuel de l’employé-e, une journée de congé personnel payé de plus de même qu’une hausse du nombre de semaines de vacances.

« Tout le mouvement CSN salue cette nouvelle entente qui permet d’améliorer les conditions de travail de ces salarié-es qui font un travail essentiel auprès des aîné-es », souligne la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Les pourparlers aux Jardins de Renoir s’inscrivaient dans la négociation coordonnée des centres d’hébergement privés (CHP), qui a déjà donné lieu à plus d’une trentaine d’ententes partout au Québec. D’ailleurs, la convention collective se terminera le 31 mars 2025 à temps pour une nouvelle ronde de négociation coordonnée des CHP.

À leur juste valeur
Il faut rappeler que Les Jardins de Renoir jouissent d’une situation financière enviable. En effet, le géant québécois de l’immobilier Cogir possède cette résidence en partenariat avec Welltower, une compagnie américaine cotée en Bourse dont la valeur totale des actions est évaluée à près de 50 milliards de dollars.

« Je tiens à saluer la mobilisation des travailleuses et des travailleurs qui ont bravé le froid pendant leurs dix jours de grève. Ils ont su aller plus loin pour le bien de toutes et de tous, précise la vice-présidente responsable des secteurs privés de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN, Lucie Longchamp. Plusieurs d’entre eux sont à l’aube de la retraite et ont fait preuve d’une grande détermination afin d’améliorer les salaires pour leurs collègues plus jeunes. Je leur lève mon chapeau », ajoute la dirigeante.

« Il faut en effet souligner la solidarité et la détermination déployées par ces travailleuses et ces travailleurs pour se faire respecter. Tout au long de leur négociation, ils ont pu compter sur l’appui indéfectible des quelque 100 000 membres du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN (CCMM–CSN) et de toutes les composantes de la CSN », termine la présidente du CCMM-CSN, Dominique Daigneault.

À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement du Grand Montréal–CSN, section Jardins Le Renoir, est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN (FSSS–CSN) ainsi qu’au Conseil central du Montréal métropolitain–CSN (CCMM–CSN). Pour sa part, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de près de 1600 syndicats, elle défend plus de 330 000 travailleuses et travailleurs.

Une nouvelle séquence de grève aux Jardins de Renoir 

Devant l’attitude déplorable de leur employeur, le groupe Cogir, les travailleuses et les travailleurs du centre d’hébergement privé Les Jardins de Renoir lancent une deuxième séquence de grève d’une durée de sept jours. Durant cette période, tous les services essentiels requis par la loi seront assurés.

Les quelque 80 travailleuses et travailleurs tentent de renouveler leur convention collective depuis le printemps 2023. Le groupe Cogir s’entête à mettre sur la table des conditions salariales qui les maintiennent dans la précarité. Ainsi, plusieurs catégories d’emploi touchent des salaires qui dépassent à peine le seuil du salaire minimum. Pourtant, ce sont ces salarié-es qui, jour après jour, assurent les soins aux résidentes et aux résidents. Ces derniers déboursent d’ailleurs d’importantes sommes d’argent pour leurs loyers, en plus des services de soins à la carte qui peuvent représenter plusieurs centaines de dollars en surplus chaque mois.

Le propriétaire des Jardins de Renoir ne peut donc prétendre que sa situation financière actuelle constitue un frein pour verser un salaire décent à ses employé-es. La propriété de cette résidence résulte d’un partenariat entre le géant québécois de l’immobilier Cogir et Welltower, une compagnie américaine cotée en Bourse dont la valeur totale des actions est évaluée à près de 50 milliards de dollars !

Un modèle d’affaires déplorable
« Nous, les travailleuses et les travailleurs des Jardins de Renoir, ne demandons qu’un juste retour pour notre travail », souligne la présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement du Grand Montréal–CSN, Véronique Girouard.

« Pour ces entreprises milliardaires, la moindre des choses est d’offrir des conditions de travail décentes à leurs employé-es. Il y a une limite à s’enrichir sur le dos de ses travailleuses et travailleurs et sur celui des aîné-es », dénonce la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

« Voici un autre exemple frappant des limites du modèle d’affaires des résidences privées où des propriétaires mettent leurs profits bien loin devant les conditions de travail de leurs employé-es, ajoute la vice-présidente responsable des secteurs privés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Lucie Longchamp. De plus, au cours des dernières semaines, plusieurs places en résidence ont été fermées, et ce, sans préavis raisonnable pour les aîné-es et leurs familles. Ces gens n’en seraient pas là en plein mois de janvier si le Québec se dotait d’un programme entièrement public », précise la dirigeante.

« Les travailleuses et les travailleurs des Jardins de Renoir peuvent compter sur l’appui indéfectible des quelque 100 000 membres du conseil central et de toute la CSN dans leur lutte contre ces deux compagnies milliardaires », termine Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

Négociation à l’échelle du Québec
Les pourparlers aux Jardins de Renoir s’inscrivent dans le cadre de la négociation coordonnée des centres d’hébergement privés (CHP), qui a déjà donné lieu à plus d’une trentaine d’ententes.

À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement du Grand Montréal–CSN, section Jardins Le Renoir, est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) qui regroupe plus de 145 000 membres ainsi qu’au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN). Pour sa part, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de près de 1600 syndicats, elle défend plus de 330 000 travailleuses et travailleurs.

Grève aux Jardins de Renoir : les travailleuses et les travailleurs méritent d’être payés à leur juste valeur

Les travailleuses et les travailleurs du centre d’hébergement privé Les Jardins de Renoir amorcent trois jours de grève. Depuis des mois, ils tentent d’obtenir, sans succès, de meilleures conditions de travail.

L’employeur demeure intraitable sur la question des salaires. Le 15 novembre dernier, les membres du syndicat ont voté massivement en faveur d’une banque de 10 jours de grève. Devant le manque de sérieux de l’employeur à la table de négociation, ils n’ont d’autres choix que d’exercer une première séquence de trois jours de grève, soit les 20, 21 et 22 décembre. Pendant cette période, seuls les services essentiels seront assurés.

À leur juste valeur
Les demandes des quelque 80 travailleuses et travailleurs sont tout à fait légitimes. À titre d’exemple, il y a quelques mois, les salaires de certains titres d’emploi ont été rattrapés par le salaire minimum. Ils ont par la suite dû être majorés.

« Nous sommes malheureusement devant un employeur qui refuse de nous accorder un salaire décent, à la hauteur de nos tâches essentielles pour assurer les services de qualité aux aîné-es ainsi que le bon fonctionnement de la résidence », dénonce la présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement du Grand Montréal–CSN, Véronique Girouard.

Pourtant, la situation financière de l’employeur le lui permet amplement. L’entreprise propriétaire est un partenariat entre le géant québécois de l’immobilier Cogir et l’américaine Welltower, une compagnie cotée en Bourse dont la valeur totale des actions est évaluée à près de 50 milliards de dollars !

« Tant que le Québec ne se dotera pas d’un modèle avec des soins publics, nous serons confrontés à ce genre de situation et à des propriétaires qui mettent leurs propres profits bien loin devant les conditions de travail de leurs employé-es », dénonce la vice-présidente responsable des secteurs privés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Lucie Longchamp.

« Dans ses publicités, l’employeur se targue pourtant que “vous offrir du personnel attentionné, pour nous comme pour vous, c’est inestimable !”. En réalité, il fait preuve d’un grand manque de considération, se désole Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN. Ces travailleuses et travailleurs qui œuvrent en première ligne des soins aux aîné-es peuvent compter sur l’appui des quelque 100 000 membres du Conseil central », conclut Mme Daigneault.

À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement du Grand Montréal–CSN, section Jardins Le Renoir, est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) qui regroupe plus de 145 000 membres ainsi qu’au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN). Pour sa part, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de près de 1 600 syndicats, elle défend plus de 330 000 travailleuses et travailleurs.

Les paramédics n’en peuvent plus de la gestion chaotique du gouvernement

Des représentants du secteur du préhospitalier de Montréal et de la Montérégie affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) ont fait le point en conférence de presse ce matin sur la gestion chaotique du gouvernement qui leur crée davantage de surcharge.

« Il faut comprendre que l’imposition de nouveaux protocoles ministériels exige, notamment dans la région métropolitaine de Montréal, de demeurer disponible après la fin de notre quart de travail jusqu’à notre retour en caserne. Du jamais vu pour les paramédics d’Urgences-santé à Montréal et à Laval. De plus, à l’extérieur de Montréal et de Laval, nous devons nous montrer disponibles pour un nouvel appel en centre hospitalier, même si notre matériel n’est pas décontaminé ni prêt pour une nouvelle intervention. Ces mesures nous obligent à accomplir encore plus d’heures supplémentaires à la fin de nos quarts de travail. Or, nous revendiquons depuis plusieurs années la fin de nos quarts de travail à l’heure afin de limiter les heures supplémentaires obligatoires qui nous sont imposées, précise Jean Gagnon, représentant du secteur préhospitalier de la FSSS–CSN. En voulant s’attaquer au temps de réponse des appels urgents, ce qui est un objectif louable, la direction nationale des soins préhospitaliers d’urgence augmente la pression sur les paramédics au lieu de régler à la base les problèmes de surcharge. Pour nous, le gouvernement fait encore une fois fausse route. »

« Un véhicule sale sur la route, c’est un danger pour les patients et pour les paramédics. Alors qu’on manque de paramédics et de véhicules, la solution consiste pour le ministère à nous forcer à rester au travail plus longtemps. Ces mesures accentuent la dégradation de nos conditions de travail dans un secteur déjà en pénurie de personnel, ce qui risque d’augmenter les bris de services que nous connaissons depuis plusieurs années, ajoute Mathieu Lacombe, vice-président à l’information, à la mobilisation et à la vie syndicale du Syndicat des paramédics et du préhospitalier de la Montérégie–CSN. Nous le savons parce que nous le vivons : ces nouvelles mesures vont inciter de plus en plus de paramédics à tout simplement quitter la profession ou à précipiter leur retraite. »

Depuis le 1er janvier 2023, chez Urgence-santé, les paramédics cumulent plus de 240 000 heures supplémentaires tandis qu’à la Coopérative des techniciens ambulanciers de la Montérégie (CETAM), ce sont plus de 4200 heures supplémentaires qui sont enregistrées.

« À l’image des négociations actuelles dans le secteur public, le gouvernement de François Legault est complètement déconnecté du réseau préhospitalier. En imposant encore plus d’heures supplémentaires, il nous dit qu’il veut sauver plus de vies, mais ça se fera sur le dos des paramédics, au détriment de leur qualité de vie, souligne Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS–CSN et responsable des secteurs privés. Il faut cesser de presser le citron de celles et de ceux qui jouent un rôle central dans la prestation de soins à la population, puisque nous savons que cette pression accentue l’exode de notre réseau déjà en grande pénurie de main-d’œuvre. Les solutions existent et nous savons également que la bonification des conditions de travail en fait partie. »

La FSSS–CSN est la plus importante organisation syndicale dans le secteur des soins et des services préhospitaliers d’urgence au Québec. Elle représente plus de 3600 syndiqué-es parmi lesquels on retrouve des paramédics en soins primaires et en soins avancés, des répondantes et des répondants médicaux d’urgence (RMU), du personnel de bureau ainsi que du personnel de soutien, comme les mécaniciens et les préposés. Dans l’ensemble, la FSSS–CSN compte plus de 145 000 membres dans les secteurs privé et public.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.