Le gouvernement du Québec en conflit d’intérêts

Blogue co-signé par Jacques Létourneau, président de la CSN,
et Pierre Brassard, président de la CSN-Construction

Avec sa loi spéciale dans la construction, le gouvernement vient nier le droit fondamental à la libre négociation des travailleuses et des travailleurs de la construction. C’est très grave, car il contrevient ainsi aux jugements de la Cour suprême et à la Charte des droits et libertés, qui reconnaissent ce droit fondamental.

Ce n’est pas la première fois que le gouvernement québécois vote une loi matraque contre des syndiqué-es. Tout récemment, il a frappé les juristes de l’État, niant ainsi leur droit de négocier. Dans le secteur de la construction, il s’agit d’un deuxième coup de force en quatre ans. Et dans le passé, les ouvriers de cette industrie ont subi à plusieurs reprises les affres d’une loi spéciale. Ce faisant, le gouvernement a habitué les associations patronales à un certain laxisme aux tables de négociation, qui nuit à la conclusion d’ententes négociées. Pourquoi s’empresseraient-elles de négocier en sachant que le gouvernement finira par intervenir quelques jours après le déclenchement d’une grève ?

Juge et partie
Les parties à la table de négociation sont, d’un côté, les organisations syndicales chapeautées par l’Alliance syndicale, et de l’autre, les associations patronales de la construction. Or, des acteurs de l’industrie brillent par leur absence à cette table, et ce sont les donneurs d’ouvrage. On parle notamment des municipalités et des deux paliers de gouvernement, provincial et fédéral, qui se trouvent parmi les plus gros donneurs d’ouvrage de la construction.

Le gouvernement québécois a en plus le pouvoir de décréter les conditions de travail dans ce secteur névralgique, comme il vient de le faire avec sa loi spéciale. Comment croire à son impartialité dans le dossier, lui qui commande et assume les coûts de la majeure partie des travaux d’infrastructures au Québec et qui a tout intérêt à réduire la facture ? Pourrait-il être tenté, par un jeu de corridor, de s’allier aux représentants patronaux présents à la table de négociation pour tenter d’obtenir des syndiqué-es qu’ils acceptent les offres patronales ? Se ferait-il le porte-voix des municipalités, alors que les maires Labeaume et Coderre ont expressément demandé l’adoption d’une loi spéciale ? On peut se poser ce genre de questions. D’ailleurs, le gouvernement Couillard a démontré à plusieurs reprises son préjugé favorable à l’égard des patrons et s’est déjà montré très sensible aux pressions de ces deux maires lors de l’adoption du projet de loi 110 visant les conventions collectives dans le secteur municipal.

Le gouvernement semble jouer un jeu parallèle au déroulement des négociations de la construction et se place à la fois en position de juge et partie. Par le fait même, il donne toutes les apparences de conflit d’intérêts. Cette situation, tout simplement intolérable, s’est concrétisée et renforcée cette semaine avec l’adoption de la loi spéciale.

Avaler la couleuvre de la loi
La loi spéciale donne cinq mois aux parties pour en venir à une entente, sans quoi un arbitre sera appelé à recommander les conditions des syndiqué-es, qui leur seraient par la suite imposées par l’État. L’adoption de cette loi a permis au gouvernement de s’ingérer plus profondément encore dans un processus de négociation privée, et même dans l’arbitrage, si nécessaire. Nous dénonçons plus particulièrement l’article 23 de la loi qui confère à la ministre du Travail le droit de déterminer dans le menu détail les matières à arbitrage, les méthodes et le cadre pour le tenir. De facto, cet article retire à l’arbitre toute marge de manœuvre pour assumer correctement le rôle judiciaire qui lui incombe. Le gouvernement peut-il faire abstraction de son statut d’important donneur d’ouvrage lorsqu’il prend ainsi parti pour fixer les termes de la loi et les critères de l’arbitrage ?

En cas d’impasse, le statut de législateur du gouvernement et son rôle de donneur d’ouvrage lui permettent de pousser les parties, et plus particulièrement les syndicats, dans un processus d’arbitrage qu’il a concocté lui-même et dont il tirera les plus grands avantages. Les associations patronales qui seront assises à la table, elles, savent que le Saint-Esprit gouvernemental veillera sur leurs travaux et auront tout intérêt à laisser venir le processus d’arbitrage.

Le législateur aurait dû faire confiance au processus de négociation et laisser les parties poursuivre les discussions. Le coup de force du gouvernement est carrément inacceptable. En choisissant plutôt de porter deux chapeaux à la fois, il convie les 175 000 travailleurs et travailleuses de la construction à jouer à un jeu de dupes.

Le gouvernement a muselé les travailleuses et les travailleurs

L’Alliance syndicale dénonce l’adoption du projet de loi 142. « Cette loi porte atteinte au droit fondamental d’association puisqu’il entrave le droit de négocier et d’exercer un rapport de force en empêchant les travailleurs de faire la grève. Cette intervention du législateur est plus qu’intrusive. C’est une loi antidémocratique », a martelé Michel Trépanier, porte-parole syndical de l’Alliance syndicale.

« La loi spéciale ne reflète pas du tout l’attitude constructive que nous avons eue. Depuis le début, nous avons porté une attention particulière pour répondre aux demandes et recommandations de la ministre », a dénoncé le porte-parole syndical.

L’Alliance syndicale examine les recours possibles pour contester cette loi spéciale devant les tribunaux. Cependant, elle respectera le retour au travail prévu pour le 31 mai 2017 et répondra positivement aux convocations des médiateurs.

L’Alliance syndicale remercie ses membres pour leur support tout au long de ce processus et pour leur engagement. Elle espère maintenant que le retour au travail s’effectuera dans le respect des conventions collectives. D’ailleurs, tout travailleur victime d’intimidation ou de représailles de la part de son employeur est invité à communiquer avec son représentant syndical.

À propos de l’Alliance syndicale
L’Alliance syndicale représente les 175 000 travailleurs et travailleuses de la construction dans le cadre des négociations de la construction. Elle regroupe les 5 syndicats représentatifs de la construction, soit la FTQ-Construction, le Conseil provincial (International), le Syndicat québécois de la construction (SQC), la CSD Construction et la CSN-Construction.

Le gouvernement du Québec en conflit d’intérêts

Le président de la CSN, Jacques Létourneau, s’adressera ce matin à 11 h 30 aux travailleurs et travailleuses de la construction réunis devant l’Assemblée nationale pour protester contre l’adoption imminente d’une loi spéciale et en profitera pour souligner le conflit d’intérêts dans lequel se trouve le gouvernement du Québec, qui compte parmi les plus gros donneurs d’ouvrage de l’industrie.

« Encore une fois, le gouvernement intervient avec une loi spéciale qui vient nier le droit fondamental à la libre négociation pourtant reconnu par la Charte. Mais il y a plus, explique Jacques Létourneau. Les parties à la table de négociations sont, d’un côté, les organisations syndicales chapeautées par l’Alliance syndicale, et de l’autre, les associations patronales. Or, des acteurs de l’industrie brillent par leur absence à cette table, et ce sont les donneurs d’ouvrage. Il se trouve pourtant que l’un des principaux d’entre eux, le gouvernement du Québec, a le pouvoir de décréter les conditions des travailleurs dans la construction. Comment croire à son impartialité dans cet exercice, lui qui a tout intérêt à réduire ses dépenses justement parce qu’il commande et paye une grande partie des travaux d’infrastructures au Québec ? », questionne le président de la CSN.

Pierre Brassard, le président de la CSN-Construction, abonde dans ce sens et rappelle que les négociations de la construction se font alors que le cadre et les coûts de plusieurs projets de construction sont déjà fixés. Il estime du coup que cette négociation s’est déroulée dans un contexte nettement déséquilibré, où ceux qui ont réellement un intérêt à tirer les conditions de travail vers le bas influencent la table de négociation. « Est-ce que les augmentations de salaire des travailleurs sont prévues lors de l’acceptation des projets d’infrastructures ? Les donneurs d’ouvrage s’organisent-ils avec les représentants patronaux présents à la table de négociation pour faire payer aux syndiqué-es la baisse des coûts relatifs aux travaux ? On peut se poser ce genre de question. Si tel est le cas, les 175 000 travailleurs et travailleuses de la construction se trouvent pris en otage dans un jeu de dupes. »

Pour ces raisons, entre autres, la CSN dénonce fermement l’action du gouvernement libéral dans ce dossier. « Avec la menace d’une loi spéciale, le gouvernement du Québec veut contraindre les travailleurs et travailleuses de la construction à renoncer à leurs demandes, qui sont plus que raisonnables. Mais en tant que donneur d’ouvrage, il semble jouer un jeu parallèle au déroulement des négociations et se place ainsi en position de juge et partie. Par le fait même, il donne toutes les apparences de conflit d’intérêts. Cette situation est tout simplement intolérable », conclut Jacques Létourneau.

 

Une grève le 24 mai dans la construction ?

Alors que les négociations durent depuis des mois, l’intransigeance patronale force la main de l’Alliance syndicale. « Pour débloquer les négociations, nous sommes obligés de demander à nos membres de se préparer pour la grève dès le 24 mai », a annoncé Michel Trépanier, porte-parole de l’Alliance syndicale.

Réunis dans une assemblée extraordinaire qui se déroulait simultanément dans onze villes du Québec, les membres de l’Alliance syndicale se sont indignés devant les demandes patronales. « Les patrons souhaitent abolir la semaine de travail de cinq jours. Ils veulent changer notre horaire de travail n’importe quand, selon leur volonté, sans indemnités supplémentaires. La conciliation travail-famille serait impossible. Nous ne plierons jamais devant de telles demandes parce que nous défendons nos familles et notre dignité », a affirmé Michel Trépanier.

Des demandes syndicales raisonnables

Les demandes syndicales de cette négociation sont raisonnables. Les syndicats de la construction demandent que les travailleurs et travailleuses de l’industrie de la construction maintiennent leur pouvoir d’achat, concilient plus facilement le travail et la famille ainsi qu’une bonification de leurs régimes de retraite et d’assurances collectives. « En octobre dernier, nous avons rencontré la ministre du Travail qui nous a demandé d’être responsables et raisonnables dans nos demandes, ce que nous avons fait. Les patrons, eux, ont décidé de présenter des demandes abusives qui auront des conséquences directes sur nos familles. En cette semaine québécoise des familles, il nous apparaît raisonnable de nous assurer que notre vie au travail se fasse dans les meilleures conditions, sans affecter nos proches »,  a expliqué le porte-parole syndical.

Aucun intérêt à négocier pour les patrons

Depuis le 30 avril, les employeurs empochent, sur le dos de chaque travailleur, plus de  51 dollars par semaine. C’est la conséquence directe de l’interdiction de négocier des clauses rétroactives dans les conventions collectives de la construction. « La loi sur les relations de travail dans l’industrie de la construction encourage les patrons à retarder les négociations. C’est un déséquilibre total qui doit changer », a dénoncé Michel Trépanier.

La semaine dernière, l’Alliance syndicale a déposé une pétition de plus de 40 000 signataires à la ministre du travail. La pétition portait spécifiquement sur les questions de la rétroactivité et des dispositions contre les briseurs de grève. « Nous sommes confiants que la ministre responsable du Travail prendra position pour que tous les syndiqués au Québec soient traités de la même façon », a conclu le porte-parole de l’Alliance syndicale de la construction.

À propos de l’Alliance syndicale

L’Alliance syndicale représente les 175 000 travailleurs et travailleuses de la construction dans le cadre des négociations de la construction. Elle regroupe les cinq syndicats représentatifs de la construction, soit la FTQ-Construction, le Conseil provincial (International), le Syndicat québécois de la construction (SQC), la CSD Construction et la CSN-Construction.

 

 

1er mai : appauvrissement pour les travailleuses et travailleurs québécois de la construction

En cette journée internationale des travailleuses et des travailleurs, l’Alliance syndicale trouve malheureux de voir les travailleurs de la construction du Québec commencer à s’appauvrir. Les quatre conventions collectives des différents secteurs de la construction sont échues depuis le 30 avril et aucune entente de principe n’est en vue dans les quatre secteurs.

Augmentations de salaire rétroactives : illégal dans la construction !
Dans l’industrie de la construction, il est illégal de négocier des augmentations de salaire rétroactives. Les entrepreneurs ont donc tout intérêt à laisser traîner les négociations le plus longtemps possible.

Depuis des mois, on sait que les entrepreneurs soumissionnent en prenant compte d’une augmentation de salaire au 1er mai. « On estime que c’est 51 $ par semaine que les travailleurs perdent et qui va directement dans la marge de profit des employeurs. C’est un gros incitatif à ne pas négocier », dénonce Michel Trépanier, porte-parole de l’Alliance syndicale.

L’interdiction de négocier des clauses avec une application rétroactive n’a plus sa raison d’être en 2017. « On demande à la ministre responsable du Travail de changer la Loi sur les relations de travail dans l’industrie de la construction. Ce qu’on demande, c’est d’être traités comme les autres syndiqués québécois », précise Michel Trépanier.

Les équipes de négociation de l’Alliance syndicale ont l’intention de tout mettre en oeuvre pour que les négociations puissent se conclure rapidement sans que les travailleuses et les travailleurs ne subissent des reculs dans leurs conditions de travail.

À propos de l’Alliance syndicale

L’Alliance syndicale représente les 175 000 travailleurs et travailleuses de la construction dans le cadre des négociations de la construction. Elle regroupe les 5 syndicats représentatifs de la construction, soit la FTQ-Construction, le Conseil provincial (International), le Syndicat québécois de la construction (SQC), la CSD Construction et la CSN-Construction.

L’Alliance syndicale demande au gouvernement de ne pas renouveler les mandats des médiateurs

L’Alliance syndicale de la construction a demandé, par écrit, à la ministre du Travail de ne pas renouveler les mandats des médiateurs afin d’éviter un prolongement inutile et couteux de la négociation pour les travailleurs et travailleuses.

« À partir 30 avril prochain, les travailleurs perdront 51 $ par semaine en augmentation de salaire, lesquels iront directement dans les poches des employeurs, et ce, à cause de l’absence de rétroactivité dans la loi qui régit l’industrie », a indiqué Michel Trépanier, porte-parole de l’Alliance syndicale de l’industrie de la construction. « Dans ces circonstances, un renouvellement des mandats des médiateurs aux différentes tables entrainerait une période de négociation supplémentaire de 30 jours durant lesquels les travailleurs et travailleuses laisseraient plus de 35 millions de dollars sur la table », a poursuivi le porte-parole de l’Alliance syndicale.

En effet, l’industrie de la construction ne possède pas de clause de rétroactivité dans la loi qui la régit. Par conséquent, l’augmentation de salaire prévue à partir du 1er mai dans les soumissions des entrepreneurs ne sera pas versée avant qu’une nouvelle entente ne rentre en vigueur.

Par ailleurs, la loi prévoit une période de 21 jours après la fin de la médiation avant que des moyens de pression ne puissent être exercés. « Nous considérons que cette période de 21 jours est amplement suffisante pour que les employeurs entendent raison et laissent tomber leurs demandes abusives qui affecteraient considérablement la vie de famille de tous nos travailleurs », a ajouté monsieur Trépanier.

Parmi ces demandes, nous retrouvons la diminution de la rémunération des heures supplémentaires travaillées dans tous les secteurs de l’industrie. Dans les secteurs institutionnel, commercial et industriel, la partie patronale demande aussi la reprise obligatoire des heures perdues pour intempérie durant la semaine le samedi à taux simple, l’abolition de l’horaire de travail fixe et la disponibilité obligatoire des travailleurs de 5 h à 20 h.

« Nos membres méritent une négociation qui se réalise sur un pied d’égalité. À partir du 30 avril, chaque journée de négociation supplémentaire entraine un gain monétaire pour les entrepreneurs et une perte pour les travailleurs. Ce déséquilibre ralentit la négociation et nous empêche de réaliser notre objectif ultime : obtenir une entente négociée dans les meilleurs délais pour le bien des travailleurs et de leur famille » a expliqué Michel Trépanier.

L’Alliance syndicale pense que le gouvernement peut envoyer un signal fort en décidant de ne pas renouveler le mandat des médiateurs pour l’ensemble des secteurs de l’industrie de la construction. « Ne pas renouveler le mandat des médiateurs augmentera la pression sur toutes les parties pour obtenir une entente négociée. C’est ce que nos membres nous demandent de faire », a conclu le porte-parole de l’Alliance syndicale.

À propos de l’Alliance syndicale

L’Alliance syndicale représente les 175 000 travailleurs et travailleuses de la construction dans le cadre des négociations de la construction. Elle regroupe les 5 syndicats représentatifs de la construction, soit la FTQ-Construction, le Conseil provincial (International), le Syndicat québécois de la construction (SQC), la CSD Construction et la CSN-Construction.

La CSN-Construction salue les nouvelles mesures visant à accroître la présence des femmes dans l’industrie de la construction

La CSN-Construction (CSN-C) salue les modifications à trois règlements de l’industrie de la construction adoptées aujourd’hui même par le gouvernement du Québec et la Commission de la construction du Québec (CCQ).

« À partir du 12 décembre 2016, quatre nouvelles mesures vont soutenir l’embauche de femmes sur les chantiers au Québec. Issues du Programme d’accès à l’égalité des femmes dans l’industrie de la construction (PAEF) 2015-2024, ces mesures visent une hausse à 3 % d’ici 2018 de la portion de la main-d’œuvre féminine dans notre domaine. La CSN-Construction a participé activement aux consultations qui ont mené à ces avancées qui vont favoriser l’accueil et le maintien des femmes en construction », de préciser Karyne Prégent, secrétaire générale de la CSN-C et responsable de la condition féminine.

Les quatre mesures vont accélérer la délivrance d’un certificat de compétence pour les femmes diplômées ; faciliter l’accès des non-diplômées à l’apprentissage en chantier ; permettre aux compagnons de superviser une apprentie de plus que la proportion apprenti-compagnon prévue sur un chantier ; et assouplir les règles pour qu’une femme titulaire d’un certificat de compétence puisse travailler hors de sa région de domicile plus rapidement.

« Nous sommes satisfaits de ces nouvelles mesures préférentielles et nous pensons que celles-ci demeurent nécessaires afin de changer réellement la situation des travailleuses dans l’industrie. Toutefois, la mesure la plus importante, celle qui obligerait l’embauche pour tous les contrats gouvernementaux, n’a toujours pas été mise de l’avant par le Conseil du trésor, de déplorer madame Prégent. Tant que cette obligation ne sera pas mise de l’avant, les femmes devront vivre avec des obstacles plus importants que leurs collègues masculins. »

Fondée en 1924, par et pour les travailleurs, la CSN-Construction offre à ses membres tous les outils nécessaires pour défendre et améliorer leurs conditions de travail. Présente et engagée partout au Québec, la CSN-Construction représente plus de 12 500 travailleuses et travailleurs de l’industrie de la construction.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

Une victoire pour la CSN–Construction

Le Tribunal administratif du travail (TAT) vient de donner raison à la CSN-Construction dans sa décision du 8 juillet 2016.

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la CSN-Construction se réjouissent de la décision rendue par la juge administrative Kim Legault, de la Commission des relations du travail, reconnaissant l’existence d’un système d’intimidation et de discrimination orchestré par la FTQ-Construction et certains de ses agents d’affaires sur les chantiers de la Côte-Nord, dans le but de favoriser l’embauche de ses membres au détriment de ceux des autres organisations syndicales de l’industrie de la construction (Communiqué de presse du 2 avril 2013).

La CSN-Construction revendique un suivi sérieux du comité de vigie

À titre d’organisation participante au Comité de vigie sur la référence de la main-d’œuvre dans l’industrie de la construction, la CSN-Construction revendique un suivi sérieux des recommandations soumises par les membres de ce comité.

« Le 30 septembre 2014, le comité de vigie publiait un rapport d’évaluation du système de référence après les deux premières années de fonctionnement. Nous nous attendions donc à ce qu’un suivi rigoureux soit fait afin d’améliorer les lacunes que nous avions observées durant cette période. Or, de l’avis même du sous-ministre du Travail, aucun suivi formel n’a été fait sur les neuf recommandations formulées dans le rapport de la Commission de la construction du Québec (CCQ) », de déplorer Pierre Brassard, président de la CSN-Construction.

« Une de ces recommandations prévoyait la mise en place d’une liste unique de référence sans mention de l’allégeance syndicale. L’application d’une telle règle aurait définitivement brisé la dynamique de favoritisme que le système de référence visait à combattre. Une autre recommandation, plus pratique celle-ci, visait à retirer des listes les travailleuses et les travailleurs déjà en emploi afin de faciliter l’utilisation des listes publiées par la CCQ pour les employeurs. Du fait que ce sont les travailleuses et les travailleurs qui procèdent à leur mise en disponibilité, cette procédure assurerait un accès direct à celles et ceux qui veulent et peuvent travailler », de souligner monsieur Brassard.

Un changement de mentalité

« Les organisations syndicales qui ont largement bénéficié du favoritisme lié au placement syndical sont les premières à revendiquer la mise à mort du système de référence. Si nous désirons sérieusement mettre un terme à la discrimination sur les chantiers, il faut impérativement mettre en place des règles et des procédures qui vont assurer un bon fonctionnement du système », de conclure le président de la fédération.

À propos
Fondée en 1924, par et pour les travailleurs, la CSN-Construction offre à ses membres tous les outils nécessaires pour défendre et améliorer leurs conditions de travail. Présente et engagée partout au Québec, la CSN-Construction représente plus de 18 000 travailleuses et travailleurs de l’industrie de la construction.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

La CSN-Construction dénonce l’absence de consultation

La CSN-Construction dénonce l’absence de consultation liée à un amendement inséré dans le projet de loi 83 qui viendra modifier l’article 19 de la loi R-20 qui porte sur les relations de travail, la formation professionnelle et la gestion de la main-d’œuvre dans l’industrie de la construction.

« À titre d’organisation intéressée par les projets de loi modifiant toute règle qui régit les conditions des travailleuses et des travailleurs de la construction, la CSN-Construction tient à dénoncer cette modification de la loi R-20 presque passée sous silence dans le projet de loi 83 dont l’objet est de tout autre nature. Au lieu de proposer cet amendement au grand jour afin qu’il soit justement débattu en commission parlementaire, celui-ci a été inséré en catimini, alors que les parties intéressées avaient terminé leurs représentations », de dénoncer Pierre Brassard, président de la CSN-Construction.

Cette modification de la loi permet aux municipalités de confier des travaux de construction à des salarié-es permanents embauchés directement par des communautés métropolitaines et des municipalités au lieu d’obliger le recours à des travailleurs et des travailleuses de la construction, en vertu des décrets actuels en vigueur.

« Dans une publication récente portant sur cet amendement, la Commission de la construction du Québec (CCQ) évalue que près de 6,9 millions d’heures seraient perdues. Il s’agit d’environ 5 % de toutes les heures travaillées dans le secteur, soit l’équivalent de 7500 salarié-es de l’industrie qui seraient touchés. En terme de salaires, le manque à gagner pourrait atteindre 269 millions de dollars. Dans le contexte actuel où le nombre d’heures totales est particulièrement bas dans la construction, cet amendement vient encore réduire la possibilité de toucher une revenu annuel intéressant », de préciser monsieur Brassard.

À propos
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Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

La CSN-Construction : ton meilleur outil

Très tôt ce matin, dans toutes les régions à la grandeur du Québec, des militantes, des militants et des salarié-es de la Confédération des syndicats nationaux se sont mobilisés afin de participer à la distribution d’un numéro spécial du Bâtisseur, le premier journal syndical du secteur de la construction.

photo : Michel Giroux
photo : Michel Giroux

« Le syndicalisme de combat que nous pratiquons à la CSN-Construction est basé sur de nombreuses valeurs dont la solidarité et le respect des travailleuses et des travailleurs de la construction, bien entendu, mais aussi de tous les autres secteurs économiques. L’information constitue une de nos grandes forces et le Bâtisseur spécial que nous distribuons ce matin vise à exposer clairement le travail que nous faisons et l’énergie que nous déployons tous les jours afin de répondre aux besoins des membres de notre organisation syndicale. Si tu travailles dans la construction, “la machine CSN”, c’est ton meilleur outil », de déclarer Pierre Brassard, président de la CSN-Construction.

« J’invite tous les travailleurs et travailleuses de la construction à prendre connaissance du contenu de ce Bâtisseur spécial afin de constater la culture syndicale préconisée à la CSN. Non seulement nous établissons des liens personnalisés avec nos membres, mais nous nous assurons qu’elles et ils aient accès aux meilleurs services possibles, et ce, peu importe le problème ou la situation qui se présente », de renchérir Jacques Létourneau, président de la CSN.

Photo : Michel Giroux
Photo : Michel Giroux

À propos
Fondée en 1924, par et pour les travailleurs, la CSN-Construction offre à ses membres tous les outils nécessaires pour défendre et améliorer leurs conditions de travail. Présente et engagée partout au Québec, la CSN-Construction représente plus de 18 000 travailleuses et travailleurs de l’industrie de la construction.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Travailler avec la CSN-Construction

Du 1er au 31 mai 2016, les travailleurs et les travailleuses de l’industrie de la construction vivront la période légale de maraudage qui précède la période de changement d’allégeance syndicale dont le vote est prévu du 1er au 20 juin.

« Durant tout le mois de mai, les syndicats présents dans le secteur inviteront les travailleurs et les travailleuses habiles à voter à joindre leur organisation syndicale. Différentes approches sont utilisées pour arriver à convaincre des membres des autres syndicats à changer d’organisation. Nous, de la CSN-Construction, invitons toutes celles et tous ceux qui préconisent un syndicalisme combatif et démocratique à joindre nos rangs », de déclarer Pierre Brassard, président de la CSN-Construction.

Un syndicalisme hors du commun

« Alors que certaines organisations misent sur la distribution d’objets promotionnels, notre fédération mise sur un contact direct avec ses membres, une présence continuelle sur les chantiers et des services efficaces qui répondent aux besoins concrets des hommes et des femmes qui bâtissent le Québec d’aujourd’hui. Notre affiliation à la Confédération des syndicats nationaux nous donne accès à LA machine CSN, qui possède une expertise et une gamme de services qu’aucune autre organisation syndicale n’est en mesure d’offrir », de poursuivre monsieur Brassard.

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Des revendications historiques

« Depuis ses débuts en 1924, notre fédération porte des revendications qui ont marqué de nombreuses négociations. À la dernière négociation, nous avions mis en œuvre la demande touchant la conciliation famille-travail. Si nous disposons désormais de clauses à cet égard dans nos conventions, c’est grâce à notre travail. Historiquement, nous avons misé sur la reconnaissance de l’ancienneté et la sécurité d’emploi. Les autres organisations syndicales ont toujours été les premières à abandonner les revendications que nous mettions de l’avant en ce sens. Soyez donc assurés que nous allons revenir à la charge avec ces demandes, puisque nous sommes le seul secteur économique qui ne peut bénéficier d’une reconnaissance du temps passé chez un employeur. Conséquemment, sans cette ancienneté, les mises à pied ne respectent pas le moment où nous sommes entrés sur un chantier », de dénoncer monsieur Brassard.

« Afin de démontrer leur appui à des principes d’égalité des emplois dans tous les secteurs, nous invitons les autres organisations syndicales à prendre position publiquement pour que l’ancienneté et la sécurité d’emploi soient au cœur des revendications de la négociation de 2017, de lancer le président de la CSN-Construction. Lors de la prochaine négociation, nous avons bien hâte de voir l’énergie qui sera mise de l’avant par les autres organisations syndicales pour défendre ces demandes fondamentales. »

Fondée en 1924 par des syndicats québécois de la construction soucieux de se donner une organisation syndicale basée au Québec, la CSN–Construction compte aujourd’hui 18 000 membres, de tous les métiers et de toutes les occupations, et ce, dans toutes les régions du Québec.

Non au travail qui tue !

Des membres de la CSN-Construction ont distribué des tracts au chantier du CHUM dans le cadre des activités du 28 avril.

L’élimination des dangers à la source est un droit de toutes les travailleuses et de tous les travailleurs. Le travail s’intensifie et les pressions sont de plus en plus importantes sur la main-d’œuvre pour augmenter la productivité, aggravant ainsi les risques d’accidents et d’épuisement.

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La CSN-Construction milite activement afin d’améliorer les conditions de travail et veut rappeler aux employeurs et aux gouvernements que les risques auxquels sont exposés les travailleurs sont trop importants pour que nous baissions les bras.

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« Le 28 avril, c’est la Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs morts ou blessés au travail. 196 personnes sont mortes au travail au Québec en 2015, mais il y a également des milliers de travailleurs qui se sont blessés dans l’exercice de leurs fonctions.

Dans l’industrie de la construction, ce sont les chutes qui nuisent à notre santé. Les blessures s’aggravent et perdurent.  Il faut actualiser nos pratiques en matière de santé et sécurité. »

Benoit Desmarais, menuisier, CSN-Construction

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La CSN-Construction revendique la mise en place d’une structure permanente qui s’appliquerait à tous les chantiers au lieu d’avoir à négocier la présence des représentants syndicaux à la prévention sur chaque chantier.

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Nous serons encore de tous les combats à venir

Vendredi dernier s’est terminé le 66e congrès de la fédération de la CSN-Construction au Centre de conférences de l’hôtel Delta de Trois-Rivières. Sous le thème De tous les combats, cette rencontre, qui avait lieu du 8 au 12 février, rassemblait les comités exécutifs et les délégations de toutes les régions du Québec. « Notre congrès fut l’occasion de faire le point sur tous les combats que nous livrons chaque jour dans le cadre de notre travail auprès de nos membres et de nous inspirer de ceux-ci afin de préparer ceux à venir pour les trois prochaines années. Nous avons poursuivi le travail amorcé relativement à l’important vote d’allégeance syndicale qui arrive à grands pas dans l’industrie de la construction afin de peaufiner notre stratégie. Nous avons également ciblé les revendications précises que nous porterons lors de la prochaine négociation en 2017 », de préciser Pierre Brassard, président de la CSN-Construction.

De nombreuses intervenantes et de nombreux intervenants actifs dans l’industrie de la construction ont participé au congrès. Plusieurs sujets y ont été abordés dont : la santé et la sécurité du travail, la dynamique et les résultats obtenus grâce au carnet de référence de la main-d’œuvre de la Commission de la construction du Québec, le droit au travail pour toutes et pour tous, le perfectionnement et la formation professionnelle et les dossiers spéciaux (la condition féminine, les autochtones et les personnes immigrantes). Jeudi, avant le dîner, le congrès a réélu Pierre Brassard au poste de président, Karyne Prégent au poste de secrétaire générale et responsable nationale de la condition féminine, et Bertrand Gauthier au poste de trésorier de la Fédération de la CSN-Construction.

« Le comité exécutif est très heureux de pouvoir poursuivre le travail des trois dernières années. Jeudi, en fin de journée, nous avons reçu le rapport du comité de synthèse de nos ateliers. En tout, 24 des 26 recommandations incluses dans le document ont été adoptées par le congrès. Nous avons maintenant beaucoup de pain sur la planche pour les trois prochaines années », de conclure le président de la fédération.

À propos

Fondée en 1924, par et pour les travailleurs, la CSN-Construction offre à ses membres tous les outils nécessaires pour défendre et améliorer leurs conditions de travail. Présente et engagée partout au Québec, la CSN-Construction représente plus de 18 000 travailleuses et travailleurs de l’industrie de la construction. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

De tous les combats

Aujourd’hui à 10 h débute le 66e congrès de la fédération de la CSN-Construction au Centre de conférences de l’hôtel Delta de Trois-Rivières. Sous le thème De tous les combats, cette rencontre, qui se tiendra du 8 au 12 février, rassemble les comités exécutifs et les délégations de toutes les régions du Québec.

« Notre congrès sera l’occasion de faire le point sur tous nos combats et de préparer ceux à venir pour les trois prochaines années. Bien sûr, nous parlerons de l’important vote d’allégeance syndicale qui arrive à grands pas dans l’industrie de la construction, et de la négociation qui suivra. En plus des nombreux rapports et des prévisions qui seront présentés, nous échangerons démocratiquement dans les ateliers prévus dès mardi afin de décider de nos orientations pour les 36 prochains mois », de préciser Pierre Brassard, président de la CSN-Construction. Dès l’ouverture du congrès, les délégué-es pourront entendre Sylvie L’Heureux, directrice de l’Association paritaire pour la santé et la sécurité du travail du secteur de la construction (ASP), Diane Lemieux, présidente de la CCQ, Jacques Létourneau, président de la CSN et Paul Lavergne, président du Conseil central Cœur-du-Québec-CSN.

« Mardi, en plus des ateliers, nous entendrons une présentation sur la santé et la sécurité du travail par Jonathan Plante, un travailleur de la construction ayant vécu un accident, aujourd’hui conférencier. Mercredi, nous aurons les présentations de Chantal Dubeau, directrice de la formation professionnelle à la Commission de la construction du Québec, et d’Audrey Murray, vice-présidente service à la clientèle et développement à la CCQ, qui nous parleront de formation professionnelle et du système de référence », de poursuivre monsieur Brassard.

« Le vendredi matin, les représentantes de la condition féminine aborderont les divers enjeux pour les femmes dans la construction ; nous entendrons une présentation d’Éric Charest intitulée Programme d’accès à l’égalité pour les femmes dans la construction : combattre les mythes et la présentation de Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN, portant sur la place des femmes dans l’industrie.Les autres plages horaires des deux dernières journées seront réservées aux sujets statutaires de notre instance triennale, la présentation de nos divers rapports et de nos prévisions, puis la tenue de nos élections », de conclure le président de la fédération.

La CSN-Construction interpelle le ministre Hamad

La CSN-Construction tient ce weekend un forum pour aider les femmes à se faire une meilleure place dans le secteur majoritairement masculin de la construction.

C’est dans ce contexte que la secrétaire générale de la CSN-Construction, Karyne Prégent, et la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève, ont toutes deux interpellé le ministre du Travail et de la Solidarité sociale, Sam Hamad, afin qu’il instaure l’obligation d’embauche pour les femmes dans les contrats de construction d’organismes publics, comme cela avait été annoncé dans le cadre du nouveau Programme d’aide aux employé-es pour les femmes dans la construction (PAEF).

« Les mesures incitatives contenues dans le PAEF actuel sont complètement inefficaces pour augmenter le nombre de femmes qui travaillent dans l’industrie, déplore Karyne Prégent. Près d’un an après l’entrée en vigueur du nouveau programme, on constate que le nombre de femmes dans la construction a à peine bougé, passant de 0,3 % à 0,4 %. Pourtant, l’objectif que Québec s’est fixé est d’atteindre 3 % de femmes dans la construction. »

Pour la secrétaire générale de la CSN-Construction, il n’y a aucune raison pour que les femmes ne soient pas embauchées sur les chantiers de construction. « Les femmes qui sont formées, ou qui ont obtenu leurs cartes, comme on dit dans le milieu, sont aussi compétentes que les hommes pour exécuter le travail, ajoute-t-elle. »

Le ministre Hamad sommé d’agir
Pour la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève, il est tout à fait invraisemblable que le ministre se fasse prier lorsqu’il est question d’obliger les entrepreneurs en construction à embaucher des femmes dans les contrats concernant les organismes publics, d’autant plus qu’ils sont payés par l’argent des contribuables. « Le ministre Hamad menace les personnes qui demandent de l’aide sociale de couper leur chèque de moitié si, par exemple, elles refusent un emploi à 300 km de leur domicile, mais il hésite à intervenir en faveur de bons emplois pour les femmes qui sont encore l’objet de préjugés tenaces dans cette industrie », déplore-t-elle.

« S’il veut vraiment faire œuvre utile, qu’il cesse donc de vouloir plonger dans une plus grande misère les personnes déjà les plus pauvres de la société, majoritairement des femmes, et qu’il aide plutôt les femmes à obtenir et à conserver des emplois bien rémunérés dans l’industrie de la construction. »

À propos
La CSN-construction compte plus de 15 000 membres. Le nombre de femmes qui y sont syndiquées s’élève à 488.

 

 

La CSN-Construction salue le rapport du comité

La CSN-Construction tient à saluer les recommandations rendues publiques à la suite de la divulgation du rapport du comité de vigie chargé de surveiller le bon fonctionnement du Service de référence de main-d’œuvre de l’industrie de la construction (SRIC).

« Nous sommes heureux de retrouver au centre de ce rapport une de nos revendications qui pourrait définitivement mettre un terme au placement syndical dans la construction. Si les employeurs n’avaient accès qu’à une seule et unique liste envoyée directement par le système de référence, sans aucune divulgation de l’allégeance syndicale des travailleuses et des travailleurs, le placement syndical serait immanquablement contourné. Nous avions clairement formulé cette demande lors des consultations organisées dans la foulée du dépôt de la loi 30, une mesure que même les employeurs avaient appuyée afin de contrecarrer ce problème », de déclarer Pierre Brassard, président de la CSN-Construction.

Le comité de vigie formé de l’ancienne présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, et de deux anciens ministres du Travail, Jean Cournoyer et Matthias Rioux, avait reçu le mandat de procéder à l’évaluation du SRIC implanté par la Commission de la construction du Québec (CCQ) en septembre 2013. La loi devait abolir le placement syndical dans le milieu de la construction.

Fondée en 1924, par et pour les travailleurs, la CSN-Construction offre à ses membres tous les outils nécessaires pour défendre et améliorer leurs conditions de travail. Présente et engagée partout au Québec, la CSN-Construction représente plus de 18 000 travailleuses et travailleurs de l’industrie de la construction.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Un accueil favorable de la CSN-Construction

La CSN-Construction accueille favorablement le lancement du nouveau Programme d’accès à l’égalité pour les femmes dans la construction (PAEF) et suivra attentivement son implantation. « Notre fédération se préoccupe depuis plusieurs années de la situation des femmes dans l’industrie de la construction. C’est pourquoi nous nous sommes joints dès le départ à la Coalition québécoise pour les femmes dans la construction qui demandait un bilan du PAEF dans notre secteur. Celui-ci existe depuis plus de dix-sept ans et n’avait pas donné de résultats significatifs. La conception et l’introduction d’un nouveau PAEF étaient donc une nécessité », de déclarer Karyne Prégent, secrétaire générale de la CSN-Construction, responsable de la condition féminine.

La situation des travailleuses de la construction demeure préoccupante. De nombreux obstacles se dressent sur leur chemin : discrimination systémique, harcèlement psychologique et sexuel, déficience en santé et en sécurité, injustices dans les conventions collectives, blocage dans les postes décisionnels, etc. Ce nouveau programme introduit des mesures pour contrer certaines de ces injustices et tenter de rétablir un équilibre qui offrira aux femmes la place à laquelle elles ont droit. « Avant d’arriver à ce nouveau programme, plusieurs obstacles et réticences ont été formulés. Nous avons dû argumenter à maintes reprises auprès de plusieurs intervenants, organismes et associations afin de défendre le bien-fondé de ce programme. Des recherches, des constats et des consultations nous ont permis de documenter plusieurs situations concrètes, injustes et inacceptables qui perdurent depuis plusieurs décennies », de poursuivre madame Prégent.

Réclamée par la CSN-Construction depuis plusieurs années, l’obligation d’embaucher des travailleuses de la construction pour les contrats publics constitue la mesure la plus importante du fait qu’elle permettra de rétablir un peu d’équilibre dans le milieu de travail. À cet égard, la CSN-Construction souhaite que le gouvernement termine rapidement les travaux afin que sa mise en place soit en vigueur dès que possible.

Le Conseil du statut de la femme et la Coalition québécoise pour les femmes dans la construction abondent dans ce sens. « Les groupes, les associations et les organismes liés à l’industrie de la construction partagent la responsabilité de tout mettre en œuvre pour que ce nouveau PAEF atteigne ses objectifs. En 2015, il est impensable que les femmes ne puissent travailler dans le domaine de leur choix. Le Québec demeure la province qui affiche le pourcentage le plus bas de travailleuses dans le domaine de la construction, non pas parce qu’elles ne le veulent pas, non pas parce qu’elles ne sont pas compétentes, mais bien à cause d’une difficile avancée des mentalités qui cultive de nombreux préjugés à leur égard.

Le gouvernement n’agit d’ailleurs pas toujours en ce sens de façon très cohérente. Rappelons-nous que c’est la pression populaire qui l’a finalement décidé à reconduire le concours Chapeau, les filles!, qui encourage les femmes à intégrer les milieux traditionnellement masculins », de conclure Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN, responsable politique de la condition féminine.

Depuis 1996, le programme d’accès à l’égalité fait partie de la loi R-20 – Loi sur les relations du travail, la formation professionnelle et la gestion de la main-d’œuvre dans l’industrie de la construction. Il vise à corriger la situation de personnes faisant partie de groupes victimes de discrimination. La Commission des droits de la personne a récemment réaffirmé la nécessité de ce programme dans l’industrie de la construction en précisant qu’une obligation de résultat en fait aussi partie.

Fondée en 1924, par et pour les travailleurs, la CSN-Construction offre à ses membres tous les outils nécessaires pour défendre et améliorer leurs conditions de travail. Présente et engagée partout au Québec, la CSN-Construction représente plus de 18 000 travailleuses et travailleurs de l’industrie de la construction.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Lettre à la Première Ministre

Ce 29 juin, après la rupture définitive des négociations des conventions collectives dans l’industrie de la construction – Secteur IC-I, l’Alliance syndicale, composée de la CSN-Construction, de la FTQ-Construction, du Conseil provincial (International), de la CSD Construction et du Syndicat québécois de la construction (SQC),a fait parvenir une lettre aux parlementaires. Rappelons que le 28 juin, l’ACQ envoyait une telle lettre enjoignant le gouvernement d’adopter une loi spéciale. Voici la lettre de l’Alliance :

Montréal, le 29 juin 2013

L’Honorable Pauline Marois Première Ministre du Québec Édifice Honoré-Mercier, 3e étage 835, boulevard René-Lévesque Est Québec (QC) G1A 1B4

Objet : La négociation des conventions collectives dans l’industrie de la construction – Secteur IC-I

Madame la Première Ministre,

Comme vous le savez, le processus de négociation dans le secteur institutionnel, commercial et industriel (IC-I) a échoué aujourd’hui. Le médiateur spécial que vous avez mandaté a constaté qu’il était impossible d’en arriver à une entente. Encore hier soir, la négociatrice en chef de l’Assocation de la construction du Québec a imploré les syndicats de reculer sur les conditions de travail des 100 000 travailleurs et travailleuses du secteur IC-I.

Nous sommes malheureusement confrontés à une situation de non-retour. Cette loi n’a jamais été notre choix et elle ne l’est pas plus aujourd’hui. Nous devons toutefois être conscients que cela n’est pas le cas pour la partie patronale, lettre à l’appui.

Les travailleurs de la construction sont un rouage important de la société québécoise. Leur expertise, leur formation et leur engagement font d’eux un exemple et une fierté sur des chantiers à travers le monde. Les demandes qui leur sont faites par la partie patronale sont une insulte à leur productivité et n’ont pour objectif que d’augmenter les profits des entrepreneurs et donneurs d’ouvrage.

Nous voulons vous faire part des raisons pour lesquelles les demandes patronales sont inacceptables pour les travailleurs et les travailleuses.

Rémunération des heures supplémentaires

Les travailleurs de la construction avaient accepté un projet-pilote lors de la dernière convention collective pour trouver des solutions à la problématique du travail au noir. La partie patronale a été incapable de prouver que ce projet, qui réduisait la rémunération des heures supplémentaires travaillées, avait amélioré la situation. Le temps supplémentaire représente jusqu’à 9 % des heures travaillées selon la CCQ.

Le travail au noir existe, car il y a encore des entrepreneurs qui payent ces heures en dessous de la table. La solution ne passe pas par une diminution de la rémunération des heures travaillées par les travailleurs et les travailleuses. La lutte contre le travail au noir passe par une augmentation des inspections sur les chantiers. La proposition patronale prend une mauvaise solution pour s’attaquer au mauvais problème.

Plage horaire

Une ouverture importante a été accordée par les travailleurs concernant la plage horaire de travail. L’Alliance syndicale tient à rappeler que les conventions collectives actuelles permettent déjà d’ajuster la plage horaire lorsque les entrepreneurs s’entendent avec leurs employés.

Aller au-delà mettrait en péril la capacité de femmes et d’hommes de concilier leur vie professionnelle avec leur vie familiale. Les parlementaires devraient travailler à favoriser la conciliation travail-famille pour toute la population québécoise. Une loi spéciale ne devrait jamais nuire à cet objectif.

Récupération du temps perdu en raison des intempéries

La demande patronale de récupérer le samedi le temps perdu à cause des intempéries est une des raisons principales pour lesquelles les travailleurs de la construction sont en grève. Ces intempéries ne sont pas la responsabilité des travailleurs.

Cette demande va contre tous les principes du respect du travailleur et s’attaque une fois de plus à la conciliation travail-famille. Dans la construction, le principe du samedi chômé a été accepté et constitue un consensus depuis les 50 dernières années.

Faire évoluer l’industrie de la construction de manière consensuelle Les travailleurs et les travailleuses de la construction ont toujours souhaité améliorer leur industrie. Les négociations de cette année ont permis d’avoir des ententes négociées dans deux secteurs.

Toute modification majeure au régime du travail dans le secteur IC-I devrait être le fruit d’une entente négociée. Nous espérons que les parlementaires respecteront ce principe. Nous vous enjoignons de baser vos réflexions et votre travail sur les ententes de principe que l’Alliance syndicale a réussi à obtenir avec deux des trois associations patronales de la construction.

Veuillez agréer, Madame la Première Ministre, nos salutations distinguées.

Yves Ouellet Porte-parole Alliance syndicale de la construction

c. c. Mesdames les députées et messieurs les députés de l’Assemblée nationale du Québec

La FTQ, la CSN et la CSD dénoncent l’immaturité du CPQ

La FTQ, la CSN et la CSD dénoncent l’attitude du Conseil du patronat du Québec (CPQ) qui jette de l’huile sur le feu en intervenant de manière irresponsable dans les négociations du secteur de la construction. « En intervenant publiquement pour suggérer l’adoption d’une loi spéciale, le CPQ, qui représente l’Association de la construction du Québec (ACQ), ne fait qu’envenimer la situation au lieu de contribuer à régler le conflit actuel », déplorent les leaders syndicaux.

La FTQ, la CSN et la CSD demandent à l’ACQ de démontrer sa bonne foi dans les négociations et de calmer le jeu en se dissociant des propos du CPQ. « Ce n’est pas le temps, en plein milieu d’un conflit de travail, de promouvoir un programme politique. L’ACQ doit s’élever au-dessus de ces considérations et démontrer qu’elle souhaite un règlement négocié », affirme le président de la FTQ, Michel Arsenault.

Mauvaise foi apparente

Pour les centrales syndicales, il semble très révélateur que le côté patronal réitère sa demande d’obtenir une loi spéciale. Ceci tend à démontrer une absence de volonté de parvenir à une entente négociée dans un secteur névralgique de l’économie québécoise. « Nous sommes curieux de savoir comment le CPQ peut réclamer une loi spéciale dans un secteur de l’industrie de la construction alors que deux secteurs ont réussi à obtenir une entente négociée. Est-ce vraiment la partie syndicale qui fait preuve d’intransigeance? », s’interroge le président de la CSN, Jacques Létourneau.

L’attaque du CPQ contre le régime de travail de la construction et la syndicalisation est carrément inacceptable. « Le régime québécois dans la construction a permis d’avoir les travailleurs et les travailleuses de la construction les plus productifs en Amérique du Nord. En s’attaquant à ce système, le CPQ met en danger un des fleurons de l’économie québécoise », s’insurge François Vaudreuil, président de la CSD.