Entente de principe pour les travailleuses de la cafétéria du Collège Montmorency

Les travailleuses de la cafétéria du Collège Montmorency ont adopté à 86 % l’entente de principe intervenue le 7 mars dernier. La mobilisation exemplaire des travailleuses leur a permis d’obtenir de nombreux gains, notamment sur le plan salarial.

L’entente de principe prévoit une augmentation salariale à 18 $ l’heure dès le retour au travail. Au terme de la convention collective venant à échéance en août 2027, les travailleuses auront un salaire de 20 $ l’heure. C’est donc une augmentation salariale de 25 % sur cinq ans pour l’ensemble des travailleuses, à laquelle s’ajoute un boni de 1000 $ à la signature et une réduction de la période de probation à quatre mois. Rappelons que les 17 travailleuses, majoritairement des femmes racisées, étaient en grève générale illimitée depuis plus de quatre semaines pour obtenir un salaire d’au moins 18 $ l’heure.

« Notre détermination a fait la différence. Grâce à notre grève, nous avons atteint nos objectifs. Avec l’inflation majeure des derniers mois, il devenait urgent d’obtenir des augmentations salariales importantes, notamment pour reconnaitre le travail de celles qui sont à l’emploi depuis plusieurs années. Aujourd’hui, on peut dire que notre mobilisation et l’appui de la CSN ont forcé l’employeur à nous donner raison », lance la présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la cafétéria du Cégep Montmorency–CSN, Paula Viveiros.

« Les gains obtenus par les travailleuses montrent que lorsqu’on se tient debout, on peut gagner ! Elles ont réussi à tenir tête à la multinationale Groupe Compass et à forcer l’employeur à négocier une bonne convention collective », poursuit Linda Tavolaro, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

« Les travailleuses se sont accrochées jusqu’à ce qu’elles obtiennent une bonne entente. Elles ont pu compter sur la solidarité de plusieurs syndicats de la CSN qui sont venus les appuyer durant le conflit de travail. Ces travailleuses ont offert une belle leçon de solidarité que le Groupe Compass et le Collège Montmorency devront garder en tête pour le futur », enchaîne Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« C’est une première convention collective CSN pour ces travailleuses et elles l’ont arrachée de chaude lutte ! Cette lutte rappelle l’urgence d’augmenter le salaire minimum pour s’assurer que l’ensemble des travailleuses et des travailleurs a un salaire décent », de conclure Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la cafétéria du Cégep Montmorency–CSN est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui compte 65 000 membres dans les secteurs public et parapublic. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le syndicat de Transco accepte l’hypothèse de règlement du conciliateur

Réunis en assemblée générale ce matin, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco–CSN (STTT–CSN) ont accepté à 69,4 %, par voie de scrutin secret, l’hypothèse soumise par le conciliateur ce mercredi 6 mars 2024.

« Nous avons accepté l’hypothèse de règlement du conciliateur, qui contient des augmentations totales de 43 % sur la durée de la nouvelle convention collective de six ans et rétroactives au 1er juillet 2022. Durant cette période, nous passerons donc du salaire hebdomadaire actuel de 634 $ à 907 $ au 1er juillet 2027. Nous avons également obtenu une augmentation de l’échelle de nos vacances qui atteindra 10 % après la 15e année de service ainsi qu’une 6e journée de congé de maladie en 2025 », déclare Carole Laplante, présidente du STTT–CSN.

« Nous saluons la lutte exemplaire menée par les travailleuses et travailleurs du syndicat qui ont tenu tête à une multinationale durant un peu plus de quatre mois afin d’obtenir ces bonifications de leurs conditions de travail. Tous les autres transporteurs devront tenir compte de l’effet de ces gains sur le marché de l’emploi et ça aussi, le syndicat peut en être fier », souligne Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

« Dans le contexte d’inflation majeure, quand on se bat pour améliorer nos conditions de travail et de vie, on le fait avec notre cœur et avec cette énergie de la juste cause. Tout au long de leur négociation, j’ai vu les membres porter fièrement cette cause des chauffeuses et chauffeurs d’autobus scolaire. Nous partageons cette fierté et nous sommes convaincus que leur contribution à ce combat constitue une avancée pour toutes et tous », ajoute Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« Au nom de la CSN, je tiens à féliciter la combativité des membres du syndicat de Transco, leur ténacité, leur détermination et surtout, leur solidarité dans ce parcours de négociation marqué par un conflit difficile. Se tenir debout et garder la tête haute entre les parents, leurs enfants et l’attitude cavalière et intransigeante de leur employeur n’a pas été de tout repos », conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À propos

Le STTT–CSN compte près de 350 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les travailleuses interpellent la ministre de l’Emploi

En grève générale illimitée depuis le 12 février, les travailleuses de la cafétéria du Collège Montmorency ont profité de la présence de la ministre de l’Emploi dans les murs de l’établissement d’enseignement pour dénoncer leurs conditions de travail.

Ces 17 employées, majoritairement des femmes racisées, se battent pour obtenir un salaire d’au moins 18 $ l’heure. À l’heure actuelle, elles gagnent 16 $ l’heure, qu’elles aient 1 ou 25 ans d’ancienneté. De plus, elles sont sans contrats de travail depuis août 2022.

« Nos demandes sont pourtant raisonnables : 18 $ l’heure à l’embauche et jusqu’à 20 $ l’heure pour les salariées plus expérimentées. Dans le contexte actuel d’inflation et compte tenu de l’ancienneté de plusieurs membres de l’équipe, ces demandes s’avèrent tout à fait légitimes, insiste la présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la cafétéria du Cégep Montmorency–CSN, Paula Viveiros. Nous profitons de la présence de la ministre de l’Emploi, Kateri Champagne Jourdain, dans les murs du collège pour réitérer notre appel à un salaire décent. » Malheureusement, la ministre n’a pas daigné faire quelques pas pour parler à ces femmes qui l’attendaient dehors depuis plus de deux heures.

Des miettes !
Leur employeur, le Groupe Compass, est une multinationale qui dispose d’un quasi-monopole dans les services alimentaires. « Pour une entreprise de cette envergure, les demandes salariales des travailleuses de la cafétéria du Collège Montmorency ne représentent que des miettes », soutient Linda Tavolaro à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). D’ailleurs, dans plusieurs de ses établissements, le Groupe Compass verse des salaires supérieurs au taux de 18 $ l’heure réclamé par les travailleuses de la cafétéria du collège. Le syndicat souhaite aussi que la direction du Collège Montmorency joue un rôle plus actif auprès du Groupe Compass, son contractuel, afin de régler ce conflit. Le collège ne peut se déresponsabiliser quant au sort réservé aux travailleuses et aux travailleurs œuvrant en ses murs.

« Avec l’inflation, tous les prix de la cafétéria ont augmenté, mais pas les salaires de ces travailleuses qui sont essentielles au fonctionnement des comptoirs alimentaires. Ces femmes n’ont ni régime de retraite ni assurance collective. Elles sont un exemple concret de la nécessité d’augmenter le salaire minimum à un niveau qui leur permet de vivre décemment », souligne la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

« Ces travailleuses peuvent compter sur l’appui des quelque 100 000 membres du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) dans leur lutte pour améliorer leurs conditions de travail. Elles effectuent un travail précieux. Il faut que le salaire des gens qui nous nourrissent leur permette de se nourrir eux-mêmes », termine la présidente du CCMM–CSN, Dominique Daigneault.

À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la cafétéria du Cégep Montmorency–CSN est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui compte 65 000 membres dans les secteurs public et parapublic ainsi qu’au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), qui réunit quelque 100 000 membres. Pour sa part, la CSN défend plus de 330 000 travailleuses et travailleurs.

 

Entente de principe aux Jardins de Renoir 

À quelques heures du déclenchement d’une grève générale illimitée, les travailleuses et les travailleurs de la résidence pour aîné-es (RPA) Les Jardins de Renoir ont accepté une entente de principe pour le renouvellement de leur convention collective.

Plusieurs des quelque 80 employé-es touchent des salaires qui dépassent à peine le seuil du salaire minimum. « Notre mobilisation a porté ses fruits, se réjouit la présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement du Grand Montréal–CSN, Véronique Girouard. Notre nouvelle convention collective prévoit notamment une augmentation salariale de 2,75 $ l’heure sur deux ans, une bonification de toutes les primes ainsi que l’ajout d’une prime de 2 $ l’heure cumulative pour chaque personne du même titre d’emploi visé lorsque l’employeur ne parvient pas à remplacer une ou un salarié-e absent », précise-t-elle.

La nouvelle convention collective comporte aussi une bonification de la cotisation de l’employeur au régime d’épargne retraite équivalente à 3,5 % du salaire annuel de l’employé-e, une journée de congé personnel payé de plus de même qu’une hausse du nombre de semaines de vacances.

« Tout le mouvement CSN salue cette nouvelle entente qui permet d’améliorer les conditions de travail de ces salarié-es qui font un travail essentiel auprès des aîné-es », souligne la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Les pourparlers aux Jardins de Renoir s’inscrivaient dans la négociation coordonnée des centres d’hébergement privés (CHP), qui a déjà donné lieu à plus d’une trentaine d’ententes partout au Québec. D’ailleurs, la convention collective se terminera le 31 mars 2025 à temps pour une nouvelle ronde de négociation coordonnée des CHP.

À leur juste valeur
Il faut rappeler que Les Jardins de Renoir jouissent d’une situation financière enviable. En effet, le géant québécois de l’immobilier Cogir possède cette résidence en partenariat avec Welltower, une compagnie américaine cotée en Bourse dont la valeur totale des actions est évaluée à près de 50 milliards de dollars.

« Je tiens à saluer la mobilisation des travailleuses et des travailleurs qui ont bravé le froid pendant leurs dix jours de grève. Ils ont su aller plus loin pour le bien de toutes et de tous, précise la vice-présidente responsable des secteurs privés de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN, Lucie Longchamp. Plusieurs d’entre eux sont à l’aube de la retraite et ont fait preuve d’une grande détermination afin d’améliorer les salaires pour leurs collègues plus jeunes. Je leur lève mon chapeau », ajoute la dirigeante.

« Il faut en effet souligner la solidarité et la détermination déployées par ces travailleuses et ces travailleurs pour se faire respecter. Tout au long de leur négociation, ils ont pu compter sur l’appui indéfectible des quelque 100 000 membres du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN (CCMM–CSN) et de toutes les composantes de la CSN », termine la présidente du CCMM-CSN, Dominique Daigneault.

À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement du Grand Montréal–CSN, section Jardins Le Renoir, est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN (FSSS–CSN) ainsi qu’au Conseil central du Montréal métropolitain–CSN (CCMM–CSN). Pour sa part, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de près de 1600 syndicats, elle défend plus de 330 000 travailleuses et travailleurs.

Une nouvelle séquence de grève aux Jardins de Renoir 

Devant l’attitude déplorable de leur employeur, le groupe Cogir, les travailleuses et les travailleurs du centre d’hébergement privé Les Jardins de Renoir lancent une deuxième séquence de grève d’une durée de sept jours. Durant cette période, tous les services essentiels requis par la loi seront assurés.

Les quelque 80 travailleuses et travailleurs tentent de renouveler leur convention collective depuis le printemps 2023. Le groupe Cogir s’entête à mettre sur la table des conditions salariales qui les maintiennent dans la précarité. Ainsi, plusieurs catégories d’emploi touchent des salaires qui dépassent à peine le seuil du salaire minimum. Pourtant, ce sont ces salarié-es qui, jour après jour, assurent les soins aux résidentes et aux résidents. Ces derniers déboursent d’ailleurs d’importantes sommes d’argent pour leurs loyers, en plus des services de soins à la carte qui peuvent représenter plusieurs centaines de dollars en surplus chaque mois.

Le propriétaire des Jardins de Renoir ne peut donc prétendre que sa situation financière actuelle constitue un frein pour verser un salaire décent à ses employé-es. La propriété de cette résidence résulte d’un partenariat entre le géant québécois de l’immobilier Cogir et Welltower, une compagnie américaine cotée en Bourse dont la valeur totale des actions est évaluée à près de 50 milliards de dollars !

Un modèle d’affaires déplorable
« Nous, les travailleuses et les travailleurs des Jardins de Renoir, ne demandons qu’un juste retour pour notre travail », souligne la présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement du Grand Montréal–CSN, Véronique Girouard.

« Pour ces entreprises milliardaires, la moindre des choses est d’offrir des conditions de travail décentes à leurs employé-es. Il y a une limite à s’enrichir sur le dos de ses travailleuses et travailleurs et sur celui des aîné-es », dénonce la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

« Voici un autre exemple frappant des limites du modèle d’affaires des résidences privées où des propriétaires mettent leurs profits bien loin devant les conditions de travail de leurs employé-es, ajoute la vice-présidente responsable des secteurs privés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Lucie Longchamp. De plus, au cours des dernières semaines, plusieurs places en résidence ont été fermées, et ce, sans préavis raisonnable pour les aîné-es et leurs familles. Ces gens n’en seraient pas là en plein mois de janvier si le Québec se dotait d’un programme entièrement public », précise la dirigeante.

« Les travailleuses et les travailleurs des Jardins de Renoir peuvent compter sur l’appui indéfectible des quelque 100 000 membres du conseil central et de toute la CSN dans leur lutte contre ces deux compagnies milliardaires », termine Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

Négociation à l’échelle du Québec
Les pourparlers aux Jardins de Renoir s’inscrivent dans le cadre de la négociation coordonnée des centres d’hébergement privés (CHP), qui a déjà donné lieu à plus d’une trentaine d’ententes.

À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement du Grand Montréal–CSN, section Jardins Le Renoir, est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) qui regroupe plus de 145 000 membres ainsi qu’au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN). Pour sa part, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de près de 1600 syndicats, elle défend plus de 330 000 travailleuses et travailleurs.

La CSN dénonce les mensonges de Transco Montréal

En ce lundi 15 janvier 2024, à la suite d’un communiqué de presse diffusé par l’employeur jeudi dernier, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco–CSN (STTT–CSN) a déposé au Tribunal administratif du travail une plainte pour négociation de mauvaise foi et pour ingérence et entrave aux activités du Syndicat. En grève générale illimitée depuis le 31 octobre, le syndicat fait face à Transco Montréal qui multiplie les interventions trompeuses dans le cadre des négociations avec ses salarié-es.

« Jeudi dernier, l’employeur a procédé à l’envoi d’un communiqué de presse mensonger aux médias qui s’adresse clairement à nos membres, ce qui est interdit et les boss le savent très bien. Depuis le début de la grève générale illimitée, entre autres, ce n’est pas la première fois que Transco Montréal tente de négocier directement avec les salarié-es. À cet égard, nous avons envoyé une mise en demeure contre ces manœuvres, le 3 novembre dernier. Il s’agit donc d’une récidive qui vise à miner à nouveau la crédibilité du comité de négociation. Nous avons rarement vu autant de manœuvres antisyndicales de la part d’un employeur qui fait face à des travailleuses et des travailleurs qui sont toujours plus en colère et qui ne vont pas se satisfaire d’un règlement au rabais », déclare Carole Laplante, présidente du STTT–CSN.

Transco Montréal répète à qui veut bien l’entendre que les demandes du syndicat sont déraisonnables et irréalistes, cherchant à négocier sur la place publique et à faire pression sur les salarié-es plutôt que de négocier de bonne foi avec le syndicat.

« Nous le répétons : Transco Montréal a toujours de la difficulté à recruter et à garder son monde avec les salaires versés avant le début de la grève. L’inflation et le prix élevé du logement poussent plusieurs salarié-es de l’entreprise à fréquenter des banques alimentaires chaque semaine pour arriver à combler leurs besoins de base. Les boss de Transco devraient avoir honte de mentir ainsi sur la place publique et d’agir de la sorte avec leurs salarié-es, souligne Josée Dubé, présidente du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Rappelons qu’Autobus Transco (1988) inc. à Mascouche, détenu par le même propriétaire que Transco Montréal, a accepté une augmentation de 53 % sur six ans qui a été négociée et entérinée par ses salarié-es, en février 2023. L’argent a été versé par le gouvernement, la capacité de payer est là et nous le savons parce que nous avons accès à toute l’information pertinente à cet effet. »

Selon les documents obtenus, Transco Montréal a reçu une bonification de ses contrats d’environ 25 % depuis l’année scolaire 2021-2022. Cet argent versé au transporteur doit, entre autres, servir à bonifier les conditions de travail parfois faméliques dans ce secteur.

À propos

En négociation depuis près d’un an, le STTT–CSN compte près de 350 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés, représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Transco Montréal : une grève générale illimitée qui traîne inutilement

Ce matin, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco–CSN (STTT–CSN) ont tenu un piquetage symbolique afin de rappeler à la haute direction du Centre de services scolaire de Montréal qu’ils sont en grève générale illimitée depuis le 31 octobre dernier.

« Alors que les élèves retournent en classe ce matin, nous ne sommes pas heureux d’en priver plusieurs de leur transport pour obtenir le salaire décent auquel nous avons droit. Ça fera bientôt trois mois que nous sommes en grève et près deux ans que nous négocions avec notre employeur et celui-ci refuse toujours de nous verser la part des sommes qu’il a pourtant bien reçues du gouvernement afin de bonifier nos salaires. Nous le précisons à nouveau : les salaires qui nous étaient versés au moment du déclenchement de notre grève ne parviennent même pas à attirer et à retenir les salarié-es dont nous avons besoin pour effectuer nos routes chaque jour et ce sont les enfants et leurs parents qui en paient le prix », déclare Carole Laplante, présidente du STTT–CSN.

« L’employeur devra l’admettre : de nouvelles données salariales sont en vigueur dans le secteur du transport scolaire. Plusieurs règlements reconnaissent enfin le difficile travail des conductrices et des conducteurs. Tous les employeurs ont reçu une bonification variant de 15 à 30 % de la valeur de leurs contrats et cet argent doit se rendre dans les poches de celles et de ceux qui conduisent les autobus, ajoute Frédéric Brun, président par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). L’employeur mène une guerre d’usure et laisse inutilement traîner la négociation ; pour la régler rapidement, il sait très bien ce qu’il a à faire. »

« Plusieurs des membres du syndicat doivent recourir aux banques alimentaires afin de répondre à leurs besoins essentiels et nous ne sommes pas les seuls à trouver que ça n’a pas de maudit bon sens. First Student, dont le siège social est à Cincinnati, fait partie des employeurs dans le transport scolaire qui refusent de verser l’argent reçu du gouvernement et, de ce fait, qui maintiennent leurs salarié-es sous les seuils de revenus viables. Pour vivre décemment à Montréal, l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques a fixé ce seuil à 32 525 $ en 2023, insiste Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN. Voilà pourquoi nous appuyons sans réserve ces femmes et ces hommes qui sont toujours très mobilisés et déterminés à aller chercher leur juste part de cet argent. »

« Nous rappelons qu’au mois de février dernier, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la FEESP–CSN en soulignant que les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part, précise Caroline Senneville, présidente de la CSN. Les salarié-es du syndicat font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent malheureusement recourir à la grève pour aller chercher ce qui doit leur revenir et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent. »

À propos

Le STTT–CSN compte près de 350 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Grève aux Jardins de Renoir : les travailleuses et les travailleurs méritent d’être payés à leur juste valeur

Les travailleuses et les travailleurs du centre d’hébergement privé Les Jardins de Renoir amorcent trois jours de grève. Depuis des mois, ils tentent d’obtenir, sans succès, de meilleures conditions de travail.

L’employeur demeure intraitable sur la question des salaires. Le 15 novembre dernier, les membres du syndicat ont voté massivement en faveur d’une banque de 10 jours de grève. Devant le manque de sérieux de l’employeur à la table de négociation, ils n’ont d’autres choix que d’exercer une première séquence de trois jours de grève, soit les 20, 21 et 22 décembre. Pendant cette période, seuls les services essentiels seront assurés.

À leur juste valeur
Les demandes des quelque 80 travailleuses et travailleurs sont tout à fait légitimes. À titre d’exemple, il y a quelques mois, les salaires de certains titres d’emploi ont été rattrapés par le salaire minimum. Ils ont par la suite dû être majorés.

« Nous sommes malheureusement devant un employeur qui refuse de nous accorder un salaire décent, à la hauteur de nos tâches essentielles pour assurer les services de qualité aux aîné-es ainsi que le bon fonctionnement de la résidence », dénonce la présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement du Grand Montréal–CSN, Véronique Girouard.

Pourtant, la situation financière de l’employeur le lui permet amplement. L’entreprise propriétaire est un partenariat entre le géant québécois de l’immobilier Cogir et l’américaine Welltower, une compagnie cotée en Bourse dont la valeur totale des actions est évaluée à près de 50 milliards de dollars !

« Tant que le Québec ne se dotera pas d’un modèle avec des soins publics, nous serons confrontés à ce genre de situation et à des propriétaires qui mettent leurs propres profits bien loin devant les conditions de travail de leurs employé-es », dénonce la vice-présidente responsable des secteurs privés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Lucie Longchamp.

« Dans ses publicités, l’employeur se targue pourtant que “vous offrir du personnel attentionné, pour nous comme pour vous, c’est inestimable !”. En réalité, il fait preuve d’un grand manque de considération, se désole Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN. Ces travailleuses et travailleurs qui œuvrent en première ligne des soins aux aîné-es peuvent compter sur l’appui des quelque 100 000 membres du Conseil central », conclut Mme Daigneault.

À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement du Grand Montréal–CSN, section Jardins Le Renoir, est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) qui regroupe plus de 145 000 membres ainsi qu’au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN). Pour sa part, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de près de 1 600 syndicats, elle défend plus de 330 000 travailleuses et travailleurs.

Fin de la grève au Cimetière Notre-Dame-des-Neiges

Réunis en assemblée générale aujourd’hui, les membres du Syndicat des employé-es de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN ont adopté à 100 % l’entente de principe qui leur a été présentée. Après 15 mois de conflit de travail, la grève est ainsi levée et le groupe retournera travailler le 9 janvier 2024.

Ouverture chaotique

Bien que la fin du conflit du personnel de l’entretien ait permis la réouverture du cimetière le 11 septembre dernier, dans les faits, les opérations de l’établissement tournaient au ralenti alors que le personnel administratif était toujours en grève, et ce, depuis le 20 septembre 2022.

Selon Éric Dufault, président du syndicat des employé-es de bureau, « le but était d’aller chercher le meilleur contrat de travail possible pour nos membres et c’est ce que nous avons obtenu. Après de si longs mois passés dehors, nous rentrerons au travail la tête haute. Nous pourrons enfin accueillir les familles endeuillées qui méritent d’être traitées dans la plus grande humanité qui soit. Je suis heureux de la mobilisation de notre équipe. Je remercie toutes et tous les camarades du fond du cœur pour la bataille qu’ils ont menée », avance-t-il.

La nouvelle convention collective des travailleuses et travailleurs prévoit des augmentations de salaire de 22,4 % couvrant les années 2018 à 2026. De plus, un règlement est intervenu sur les litiges concernant le plancher d’emploi et l’utilisation des briseurs de grève. Le maintien du plancher d’emploi est ainsi sécurisé pour les employé-es de bureau. Enfin, un protocole de retour au travail respectueux des salarié-es a également été approuvé par les deux parties.

« Les travailleuses et les travailleurs du cimetière viennent de mener une bataille qui passera à l’histoire du mouvement syndical québécois. Ils ont tenu la minute de plus, celle qui est souvent la plus exigeante, mais la plus payante en matière de gains. Je tiens à féliciter, au nom de toute la CSN, chacun des membres du syndicat pour cette belle victoire ! », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« La fédération n’est pas près d’oublier cette année et demie de conflit vécue par les camarades du cimetière ainsi que leur exceptionnelle mobilisation. Soyez fiers de vous et des gains remportés ! », formule Linda Tavolaro, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« C’est effectivement une page d’histoire syndicale qui se tourne aujourd’hui. Le conseil central et ses syndicats affiliés sont aujourd’hui très heureux de se tenir debout auprès des militantes et des militants du cimetière qui ont fait preuve d’un courage exemplaire au fil des derniers mois », déclare Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

À voir en vidéo

À propos

Le Syndicat des employé-es de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN qui compte une quinzaine de membres était en grève depuis le 20 septembre 2022 et sans convention collective depuis 2017. Ils retourneront au travail le 9 janvier 2024.

La Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN), à laquelle est affilié le syndicat du cimetière, compte plus de 425 syndicats représentant environ 65 000 membres qui œuvrent dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) regroupe près de 100 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, répartis au sein de quelque 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord. La FEESP–CSN et le CCMM–CSN sont tous les deux affiliés à la CSN, qui regroupe plus de 330 000 membres.

Briseurs de grève au Cimetière Notre-Dame-des-Neiges

Le 28 novembre 2023, le Tribunal administratif du travail (TAT) ordonnait à la Fabrique Notre-Dame, employeur du cimetière, de cesser d’utiliser les services de ses représentants pour accomplir en tout ou en partie les fonctions des salarié-es de l’unité de négociation.

Pour le syndicat, la direction utilise des briseurs de grève, notamment pour les fonctions des préposé-es à l’accueil et des conseillères et conseillers aux ventes, afin de contourner les moyens de pression exercés par les travailleuses et les travailleurs de bureau du cimetière, en grève depuis le 20 septembre 2022.

Pascal Schiavone et Anshley Ligondé, les deux représentants de l’employeur visés par l’ordonnance du TAT, auraient été embauchés après le début de la phase de négociation de la convention collective, et ce, en contravention des dispositions anti-briseurs de grève prévues au Code du travail.

De plus, le 9 novembre dernier, le syndicat a gagné un arbitrage de grief, lequel confirme que l’employeur ne respecte pas le plancher d’emploi comme établi dans la convention collective. « Comment un patron qui ne respecte ni la loi ni son contrat de travail peut-il prétendre que sa priorité absolue est d’accueillir les familles endeuillées dans le respect et la dignité ? C’est un non-sens, nous n’y croyons tout simplement pas », confirme Éric Dufault, président du syndicat des employé-es de bureau.

« Une fois de plus, l’employeur manifeste un immense mépris à l’égard de son personnel. L’issue du conflit n’est assurément pas l’embauche de briseurs de grève. L’employeur doit faire preuve d’ouverture et retourner rapidement à la table pour arriver enfin à une entente négociée », ajoute Linda Tavolaro, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Cette situation est incroyable ! Sincèrement, nous faisons rarement face à un employeur aussi récalcitrant qui s’entête autant à ne pas vouloir trouver un terrain d’entente par la voie de la négociation. Aujourd’hui, le conseil central dénonce haut et fort l’utilisation de briseurs de grève par ces patrons sans vergogne ! Ce n’est toutefois pas le temps de baisser les bras : l’appui que nous offrons aux travailleuses et aux travailleurs du cimetière est et restera indéfectible », affirme avec aplomb Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

En grève depuis le 20 septembre 2022, le Syndicat des employé-es de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN compte une quinzaine de membres. Ceux-ci revendiquent, entre autres, un salaire qui couvre l’inflation avec une rétroaction salariale. À ce jour, après quelque 40 rencontres de négociation/conciliation et 15 mois de conflit de travail, les parties n’ont toujours pas conclu de convention collective.

La CSN met en demeure Transco Montréal

En ce vendredi 3 novembre 2023, à la suite d’une assemblée générale extraordinaire survoltée tenue à Montréal, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco–CSN (STTT–CSN) a envoyé une mise en demeure à son employeur. En grève générale illimitée depuis le 31 octobre, le syndicat fait face à un employeur qui multiplie les interventions douteuses et illégales dans le cadre des négociations avec ses salarié-es.

« Nos boss ont joué à un jeu dangereux qui leur a sauté au visage. Depuis le début de la grève générale illimitée, entre autres, Transco Montréal tente de négocier directement avec les salarié-es, ce qui est illégal et qui mine les pourparlers à la table de négociation. Ce matin même, une communication a été envoyée aux salarié-es afin de les inciter à accepter la dernière offre patronale qui est bien en deçà des autres règlements récemment obtenus dans le secteur. À la suite de l’assemblée générale d’aujourd’hui où ces manœuvres antisyndicales ont toutes été exposées, l’employeur fait face à des travailleuses et des travailleurs qui sont plus en colère que jamais et qui ne vont pas se satisfaire d’un règlement au rabais » déclare Carole Laplante, présidente du STTT–CSN.

« Nous savons que Transco Montréal a toujours de la difficulté à recruter et à garder son monde avec les salaires actuellement versés. Ajoutez l’inflation et le prix élevé du logement, plusieurs salarié-es de l’entreprise doivent fréquenter des banques alimentaires chaque semaine pour arriver à combler leurs besoins de base. Contrairement à ce qu’a dit une représentante de Transco sur les ondes du 98,5 FM, la dernière offre présentement sur la table donne un revenu annuel d’environ 31 000 $. Ce n’est pas généreux du tout si l’on considère que les salarié-es doivent être disponibles selon un horaire coupé, le matin et l’après-midi, qui ne permet pas le cumul d’un 2e emploi, 10 mois par année. C’est même bien en deçà du seuil de revenu viable que l’IRIS a fixé pour 2023 qui s’établit à 32 252 $ pour une personne seule à Montréal, souligne Josée Dubé, présidente du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Autobus Transco (1988) inc. à Mascouche, détenu par le même propriétaire, c’est une augmentation de 53 % sur six ans qui a été négociée et acceptée en février 2023. L’argent a été versé par le gouvernement, la capacité de payer est là et nous le savons parce que nous avons accès à cette information. »

L’employeur a reçu une bonification de ses contrats d’environ 25 % depuis l’année scolaire 2021-2022. Cet argent versé au transporteur doit, entre autres, servir à bonifier les conditions de travail parfois faméliques dans ce secteur.

À propos

En négociation depuis plus de 18 mois, le STTT–CSN compte près de 350 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire.

Trois syndicats du transport scolaire déclencheront une grève générale illimitée

Trois syndicats du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN déclencheront des grèves générales illimitées les 30 et 31 octobre prochains. Le 30 octobre 2023 à 6 h, le Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN et le Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN débrayeront simultanément. Le 31 octobre 2023, ce sera au tour du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco–CSN (STTT–CSN) à Montréal de déclencher leur arrêt de travail, sans date de retour.

« La grève pour nous, c’est vraiment le moyen de pression ultime que l’on prend quand les patrons refusent d’entendre raison, en plus de refuser de nous verser notre juste part de l’argent qu’ils ont reçu du gouvernement pour financer nos hausses salariales. L’inflation qui nous frappe de plein fouet ne nous laisse aucun autre choix. Les salaires proposés par les employeurs aux tables de négociation sont nettement insuffisants, compte tenu des responsabilités que sont les nôtres. La balle est maintenant dans leur camp. Ils auraient dû nous proposer des blitz de négociation avant la grève, mais ne l’ont pas fait. Comme tout le monde, nous souhaitons un règlement rapide et nous travaillons entièrement en ce sens depuis le tout début de ces négociations », déclare Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire.

Rappelons qu’au mois de février dernier, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications des travailleuses et travailleurs en soulignant que les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part.

Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, les deux syndicats sont sans contrat de travail depuis le 30 juin 2023 et ont respectivement voté à 100 % en faveur d’un mandat pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée. Le Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN a adopté son mandat de grève en assemblée générale le 12 avril dernier et le Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN l’a voté le 13 avril dernier. La Commission scolaire Central Québec, le Centre de services scolaire De La Jonquière et le Centre de services scolaire des Rives-du-Saguenay seront touchés par ces deux arrêts de travail.

À Montréal, le STTT–CSN a adopté un mandat de grève générale illimitée à 99 % le 18 octobre dernier. Le Centre de services scolaire de Montréal, le English Montreal School Board, la Commission scolaire Lester-B.-Pearson et le Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys seront touchés par leur arrêt de travail.

À propos

Le Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN regroupe 148 membres alors que le Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN en regroupe 77. Les deux unités sont affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). Pour sa part, le STTT–CSN compte près de 350 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire.

Les salarié-es déclencheront la grève générale illimitée sous peu

Hier soir, lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue à Montréal, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco–CSN (STTT–CSN) ont adopté un mandat de grève générale illimitée à 99 %, par voie de scrutin secret. L’avis de grève pour le déclenchement de cet arrêt de travail a été envoyé ce jeudi 19 octobre dans le but de l’exercer le 31 octobre prochain.

« Ça fait un an et demi que nous négocions et notre employeur refuse toujours de nous verser la part des sommes qu’il a reçues du gouvernement afin de bonifier nos salaires. Justement, les salaires qui nous sont versés actuellement ne parviennent même pas à attirer et à retenir les salarié-es dont nous avons besoin pour effectuer nos routes chaque jour et ce sont les enfants et leurs parents qui en paient le prix, déclare Carole Laplante, présidente du STTT–CSN. Nos membres sont très mobilisés et déterminés à aller chercher leur juste part de cet argent. Nous ne sommes pas heureux d’avoir à nous battre et d’avoir à priver de leur transport tous les élèves que nous connaissons même par leur nom, pour obtenir le salaire décent auquel nous avons droit. »

« Nous rappelons qu’au mois de février dernier, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN en soulignant que les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part, précise Josée Dubé, présidente de ce secteur. Les salarié-es du syndicat font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent recourir à la grève pour justement aller chercher leur juste part et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent. »

« L’employeur devra reconnaître les nouvelles données salariales qui sont en vigueur dans le secteur du transport scolaire. Plusieurs règlements reconnaissent enfin le difficile travail des conductrices et des conducteurs. Tous les employeurs ont reçu une bonification variant de 15 à 30 % de la valeur de leurs contrats et cet argent doit se rendre dans les poches de celles et ceux qui conduisent les autobus, ajoute Frédéric Brun, président par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Si l’employeur veut régler la négociation rapidement, il sait très bien ce qu’il a à faire et il a jusqu’au 31 octobre pour le faire. »

À propos

Le STTT–CSN compte près de 350 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire.

Pour vraiment protéger tout le monde, chaque jour

La Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail de la CSN se déroulera à nouveau sous le thème Pour vraiment protéger tout le monde, chaque jour, du 15 au 21 octobre 2023.

« Nous venons tout juste de souligner le deuxième anniversaire de l’entrée en vigueur de la loi 27 et nous attendons toujours les améliorations promises en prévention. Nous en sommes malheureusement témoins : d’une part, les employeurs tardent à appliquer le régime intérimaire en vigueur depuis 18 mois et d’autre part, ce régime ne comble pas tous les besoins en prévention dans les milieux de travail. Voilà pourquoi nous devons poursuivre tous nos efforts afin de placer la santé et la sécurité du travail dans nos priorités et cette semaine nationale qui débute sera l’occasion de le souligner à nouveau, déclare Caroline Senneville, présidente de la CSN. De surcroît, après la récente adoption des principes touchant au règlement éventuel sur les mécanismes de participation et de prévention par le CA de la CNESST, nous sommes plus que jamais déterminés à maintenir la pression sur les employeurs, la CNESST et le gouvernement pour que nos milieux disposent des mécanismes pour vraiment protéger tout le monde, chaque jour. »

« Cette année, la CSN invite ses syndicats affiliés à rappeler aux employeurs l’importance de la prévention en matière de santé et sécurité du travail. Trop souvent, les problèmes vécus par nos travailleuses et travailleurs découlent d’une organisation du travail déficiente ou encore d’un manque de considération de certains gestionnaires. La semaine nationale 2023 sera à nouveau l’occasion d’inviter les travailleuses et les travailleurs à exercer leur pouvoir d’action et de négociation en matière de santé et sécurité du travail et de leur rappeler leurs responsabilités et leurs obligations dans ce domaine. Depuis 1921, nous luttons pour les travailleuses et les travailleurs et, plus que jamais, il est primordial de poursuivre la défense de notre droit de travailler sans risquer nos vies et notre santé », conclue Chantal Ide, 1re vice-présidente et responsable politique du dossier SST du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

Du 15 au 21 octobre 2023, lors de la Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail (https://www.csn.qc.ca/sst/semaine-sst-2023), la CSN réitère l’importance de revendiquer des mécanismes de prévention, de les intégrer dans les conventions collectives et d’agir rapidement afin d’éliminer les dangers à la source.

À propos

Le CCMM–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

 

 

Collège Regina Assumpta : les profs en grève pour la première fois de leur histoire

Pour une première fois en près de soixante-dix ans d’existence de l’établissement, la centaine de profs du Collège Regina Assumpta se voit obligée de déclencher la grève pour dénoncer la fermeture de la part de la direction et la détérioration déplorable des relations de travail. Le syndicat souhaite limiter le plus possible l’impact de ces moyens de pression sur les élèves et leurs parents.

« Nous aimons notre établissement et avons à cœur la réussite de nos élèves. C’est ultimement pour eux que nous piquetons aujourd’hui, pour une amélioration des conditions d’enseignement au collège et pour obtenir une convention collective à l’image des défis de 2023. Qu’attend la direction générale pour mandater ses négociatrices et ces négociateurs ? », se demande Patrick Lupien, président du Syndicat des enseignantes et enseignants du Collège Regina Assumpta (SEECRA–CSN). Après une quinzaine de séances de négociation, dont trois en conciliation, la partie patronale se braque et ne suggère aucune solution.

Quatre principales revendications des profs :

  • Augmentation du nombre de congés de maladie afin de prévenir l’épuisement professionnel et favoriser la rétention du personnel ;
  • Fixation de règles d’encadrement de l’enseignement à distance et des changements technologiques, conjointement et par une entente avec le syndicat, puisque cela a une incidence considérable sur la préparation des cours ;
  • Ouverture d’un local dédié aux élèves à besoins particuliers en constante augmentation, nécessitant du temps additionnel pour compléter leurs évaluations (tiers-temps) ;
  • Réduction du nombre maximal d’élèves par classe au premier cycle pour leur offrir un meilleur suivi.

« Nos membres, qui participent à une négociation coordonnée de l’enseignement privé, savent que d’autres collèges consentent à ces demandes constructives et logiques pour la réussite éducative. Faire la grève est une action forte, jamais prise à la légère. Nous les appuyons sans réserve dans leurs revendications, pour le bien des jeunes », précise Caroline Quesnel, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN).

« En ces temps de pénurie, alors que l’éducation doit être une priorité nationale, il faut tout mettre en œuvre pour valoriser et retenir celles et ceux qui déploient énergie et cœur afin de bien former les élèves. Ça passe forcément par de meilleures conditions de travail, dans les classes », ajoute Katia Lelièvre, troisième vice-présidente de la CSN.

« La direction du Collège Regina Assumpta a la responsabilité d’offrir des conditions qui soient favorables au bien-être de son personnel. Celles-ci sont garantes des conditions d’études et de la qualité de l’enseignement offertes aux jeunes. Nous saluons le courage et la détermination des membres du SEECRA–CSN et serons à leurs côtés aussi longtemps qu’il le faudra. », note solidairement Bertrand Guibord, secrétaire général du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN)

Forts d’une banque de trois jours de grève votée à 97 % le 19 septembre dernier, les membres pourraient donc ajouter d’autres journées de débrayage. La convention collective est échue depuis le 30 juin 2022.

Ouverture du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges : les problèmes ne font que commencer

La Fabrique Notre-Dame, organisme responsable de la gestion du cimetière, a annoncé en grande pompe la réouverture de ses portes dès aujourd’hui. L’annonce peut résonner fort chez les familles qui attendent depuis des mois pour enterrer un proche, alors que dans les faits, la situation n’est pas rose du tout. En effet, pour les employé-es de bureau qui sont toujours en grève, les problèmes reliés aux services offerts à la population ne font que commencer. Pour eux, les inhumations et les crémations ne peuvent s’effectuer correctement que par l’entrée en poste du personnel administratif.

Les cercueils s’accumulent, les complications aussi

« De l’extérieur, ç’a l’air tout beau, mais derrière les portes closes, les problèmes s’accumulent, tout comme les cercueils. Les cadres à eux seuls ne peuvent fournir à la demande, en ce qui concerne l’inhumation des corps. Sans le retour au travail des travailleuses et des travailleurs dans les bureaux pour coordonner les activités du cimetière, la confusion générale ne fera que s’accentuer », prévient Eric Dufault, président du Syndicat des employé-es de bureau.

« Nous invitons les familles à faire la file dès maintenant pour procéder à leurs demandes, car tant que nous ne serons pas au travail, le service à la clientèle demeurera ultra-restreint. Nous les encourageons également à porter plainte à la direction, s’ils veulent dénoncer le manque de service ou le dysfonctionnement du cimetière », ajoute M. Dufault.

« Ça fait un an que le syndicat se bat pour l’obtention de meilleures conditions de travail. Ils sont sans contrat de travail depuis 2017… assez, c’est assez ! Ils sont aux prises avec un employeur récalcitrant qui bloque les négociations depuis le début. Avec l’ouverture du cimetière annoncée, il est plus que temps que ce dernier fasse preuve de bonne foi et qu’il considère enfin les revendications des employé-es de bureau », affirme Linda Tavolaro, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Sans les employé-es de bureau, le cimetière ne peut tout simplement pas être opérationnel. Les familles endeuillées s’en rendront compte bien assez vite. Nous serons solidaires jusqu’au bout avec les travailleuses et les travailleurs ; jusqu’à ce qu’ils obtiennent le respect qu’ils méritent et après tout ce temps, une bonne convention », s’exclame Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

 À propos

En grève depuis le 20 septembre 2022, le Syndicat des employé-es de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN compte une quinzaine de membres. Ils réclament que l’employeur garantisse un plancher d’emploi et un salaire qui couvre l’inflation avec une rétroaction salariale.

La Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN), à laquelle sont affiliés les deux syndicats du cimetière, compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 65 000 membres qui œuvrent dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) regroupe près de 100 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, répartis au sein de quelque 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec. La FEESP–CSN et le CCMM–CSN sont tous les deux affiliés à la CSN, qui regroupent plus de 330 000 membres.

Les casinos en grève générale illimitée

Cette dernière est effective depuis ce matin, à la veille de la Saint-Jean.

« Nous sommes devant une impasse et on espère que lorsque l’employeur va nous voir forts et unis dans ce vote de grève, il va trouver de la marge de manœuvre parce que les employé-es ne peuvent pas négocier seuls », explique Riccardo Scopelleti, président de l’unité des travailleurs et des travailleuses de sécurité du Casino de Montréal-CSN.

Les 1 700 employé-es syndiqués avec la CSN viennent de conclure cinq jours de grève en plein Grand prix de Montréal.

« Quand on pense que les cinq patrons de Loto-Québec se partageant 650 000 $ en bonis cette année, c’est insultant de se faire refuser des augmentations qui suivent le coût de la vie » s’exclame Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN.

Plus déterminés que jamais, les travailleuses et les travailleurs demandent des augmentations salariales équivalentes à la hausse du coût de la vie plus 1 $ l’heure. Cette demande vise à protéger leur pouvoir d’achat de même qu’à améliorer l’attraction et la rétention du personnel, gravement éprouvé depuis la pandémie.

Des offres « généreuses »

Dans un communiqué diffusé mercredi, Loto-Québec affirmait avoir fait des offres « généreuses » aux travailleuses et aux travailleurs. « Il n’en est rien », affirme Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés du secteur public-CSN.

« Dans sa dernière offre, l’employeur proposait que les bonifications salariales et les primes soient autofinancées à même une diminution de salaire importante pour toutes les nouvelles personnes embauchées. C’est ça, la générosité de la Société des casinos ? Après qu’elle a vécu la meilleure année financière de son histoire, on s’attend à mieux », explique Mme Gratton.

À propos

La Fédération des employées et employés de services publics-CSN (FEESP-CSN) compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 65 000 membres qui œuvrent dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN) regroupe près de 100 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, répartis au sein de quelque 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec. La FEESP-CSN et le CCMM-CSN sont tous les deux affiliés à la CSN, qui regroupent plus de 330 000 membres.

Les employé-es de Rosenbloom poursuivent la grève générale illimitée

Après s’être doté à l’unanimité d’un mandat de grève générale illimitée, le 13 mai dernier, les 90 membres du Syndicat des employés de Rosenbloom Groupe inc. (CSN) ont rejeté à 99 %, la dernière offre finale de l’employeur ce samedi en assemblée générale spéciale.

Après 10 séances de négociation, devant l’intention de leur employeur d’établir des iniquités, mercredi vers 15 h, la table s’est rompue au terme d’une journée intense de pourparlers.

En plus de ne pas répondre aux demandes du syndicat : augmentations de salaire égales ou surpassant l’inflation, REER, congés de maladie, augmentation des primes, pour ne nommer que celles-ci, Rosenbloom veut modifier les horaires de travail pour les amener à des horaires de 12 heures.

« La grève se poursuivra jusqu’à ce que nous obtenions des conditions de travail à la hauteur de ce que nous méritons, clame Alexandru Plohii, président du syndicat. Nous avons reçu un appui massif de nos membres, qui cette fois-ci, sont déterminés à ne pas se laisser passer sur le dos, nous avons été essentiels durant la pandémie, nous avons fait prospérer l’entreprise en faisant plus avec moins. Maintenant c’est à notre tour d’être rétribués. »

« Les membres de ce syndicat ont toujours su démontrer une collaboration exemplaire dans les moments plus difficiles. Alors que la conjoncture leur est maintenant favorable, il est tout à fait normal que ceux-ci s’attendent à un retour du balancier. La Fédération de l’industrie manufacturière supportera de façon inconditionnelle les membres du syndicat de Rosenbloom dans leur lutte pour améliorer leurs conditions de travail, indique Serge Berthiaume, vice-président à la Fédération de l’industrie manufacturière. »

« Nous sommes vis-à-vis un employeur qui démontre une obstination orgueilleuse, qui refuse de s’acquitter de ses obligations. Ces travailleurs et travailleuses peuvent compter sur l’appui du Conseil central du Montréal métropolitain, afin de mener leur bataille pour l’obtention de conditions satisfaisantes, à la hauteur de leurs attentes de s’exclamer Dominique Daigneault, présidente du conseil central.»

L’usine de Rosenbloom, fondée en 1939, est une entreprise familiale de troisième génération, membre du groupe Pro-Ampac, l’un des plus importants producteurs d’emballage flexible au monde.  L’usine de la rue Hodge à Ville Saint-Laurent compte 90 employé-es syndiqués à la CSN et fabrique des sacs d’épiceries et de commandes pour la restauration comme McDonald’s, Burger King et Tim Hortons pour ne nommer que ceux-ci.

La convention collective est échue depuis le 1er février 2023.

À propos du CCMM–CSN
Affilié à la Confédération des syndicats nationaux, le Conseil Central du Montréal métropolitain–CSN regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé répartis au sein de 360 syndicats de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et du territoire Eeyou Istchee Baie-James.

Les syndiqué-es du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges s’invitent au rassemblement

Montréal, 31 mai 2023 – Les grévistes du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges participaient de loin cette année aux activités du congrès de l’Association des cimetières chrétiens du Québec (ACCQ). Le cimetière Le Repos Saint-François d’Assise est l’hôte de cette 35e édition du congrès. Les membres des syndicats ont marché, drapeaux bien hauts, à travers le Repos Saint-François pour rappeler leur cause et signifier l’importance de leur lutte aux intervenantes et aux intervenants du secteur, venus des quatre coins du Québec. Plusieurs congressistes leur ont d’ailleurs exprimé leur appui.

« La question des meilleures pratiques à adopter dans l’univers des activités funéraires, notamment en matière de gestion, est le point important abordé au congrès de l’ACCQ cette semaine », rappelle Eric Dufault, président du Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges (SEEBCNDDN–CSN). « Disons que l’employeur aurait plusieurs notions à venir chercher ici, mais il a choisi de briller par son absence », conclut-il lors d’une assemblée générale tenue plus tôt aujourd’hui.

Un dépôt attendu

Pour sa part, Patrick Chartrand, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges (STTCNDDN–CSN), a confirmé « qu’ils ont rendez-vous ce vendredi pour le dépôt d’une offre patronale, alors que l’employeur a préalablement refusé la proposition de règlement soumise par le conciliateur nommé au dossier. »

Respectivement sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2017 et le 31 décembre 2018, le SEEBCNDDN–CSN et le STTCNDDN–CSN se battent pour un plancher d’emploi et pour des salaires qui vont assurer un avenir viable au Cimetière Notre-Dame-des-Neiges.  

À propos

En grève depuis le 20 septembre dernier, le Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN compte 17 membres. Pour sa part, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN, responsable de l’entretien, rassemble environ 100 membres qui sont en grève depuis le jeudi 12 janvier 2023. 

La Fédération des employées et employés de services publics–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 65 000 membres qui œuvrent dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN regroupe près de 100 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, répartis au sein de quelque 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Entente de principe adoptée chez Transco, division berlines

Réunis en assemblée générale ce dimanche 28 mai, les membres du syndicat de Transco, division berlines, ont adopté à 91 %, par voie de scrutin secret, l’entente de principe intervenue le 25 mai dernier.

« Nous avons obtenu 13,5 % d’augmentation rétroactive à septembre 2022, 9,5 % au 1er juillet 2023 et des augmentations reliées à l’indice des prix à la consommation pour les autres années, avec un minimum garanti de 2 % par année. Notre garantie d’heures passera de 185 à 200 au 1er juillet 2025, ce qui nous ajoutera un 8 % additionnel cette année-là. Sur la durée de notre nouveau contrat de travail de 6 ans, c’est près de 46 % d’augmentations au total. À la lumière du résultat du vote, nos membres sont très satisfaits de leur nouveau contrat de travail », déclare Aline Roy, présidente du syndicat.

« Les règlements actuels dans le secteur reconnaissent finalement le travail des conductrices et des conducteurs de véhicules scolaires. Pour celles et ceux qui conduisent des berlines, on parle de passer du salaire minimum à un salaire qui reconnaît enfin leur travail. Ces conditions permettront d’attirer, et surtout de retenir les travailleuses et les travailleurs qui choisissent ce secteur. Ce règlement démontre hors de tout doute que les revendications des salarié-es dans le secteur sont réalistes et que la solution mise de l’avant par la FEESP–CSN depuis des années, celle de la bonification des enveloppes budgétaires versées aux transporteurs, allait régler ce problème », ajoute Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Cette entente de principe à la hauteur des demandes des membres, c’est vraiment un signe très positif que ça change actuellement dans le transport scolaire. Il n’y a toutefois pas de secret : quand les syndiqué-es sont mobilisés et se tiennent debout, leurs chances de succès sont très fortes. Nous avons soutenu leur lutte, et maintenant, nous partageons la satisfaction de leurs gains avec les membres. Tous les autres employeurs du secteur doivent donc comprendre que la nouvelle norme salariale est bien implantée et que les syndicats actuellement en négociation ou qui le seront bientôt ont des attentes calquées sur ces règlements », conclut Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus/Berline–CSN regroupe environ 135 membres affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).