Manifestation chez Bombardier La Pocatière

Ce midi, les travailleuses et les travailleurs du Syndicat des employés de Bombardier La Pocatière–CSN (SEBLP) ont manifesté leur mécontentement en lien avec l’annonce récente d’une nouvelle perte de contrat, celle de VIA Rail.

« Nous sommes amèrement déçus de cette possibilité de voir un nouveau contrat de cette importance nous filer entre les doigts. Alors que nous revendiquons un minimum de 20 à 30 % de contenu local, il est désormais clair que si VIA va réellement de l’avant avec la compagnie Siemens, il n’y aura aucun contenu canadien dans ce projet pourtant financé à 100 % par nos taxes et impôts, de dénoncer Claude Michaud, président du SEBLP. Le seul contrat d’envergure figurant à notre carnet actuel touche aux voitures Azur du métro de Montréal, contrat qui se termine en 2021 et qui représente environ 170 emplois en tout. »

Le 27 novembre dernier, VIA Rail annonçait son intention de confier à l’allemande Siemens la fabrication de 32 nouveaux trains bidirectionnels pour desservir le corridor Québec-Windsor.

« En un peu plus de 18 mois, ce sont trois contrats d’importance qui ont échappé aux travailleuses et aux travailleurs de La Pocatière. Pensons seulement aux 212 voitures du Réseau express métropolitain (REM) qui ont été confiés à Alstom en Inde au mois d’avril 2018 ou à la seconde série de 24 voitures de l’Agence métropolitaine de transport (AMT), dont le contrat a été octroyé à la China Railway Rolling Stock Corporation (CRRC) en mai 2017. Pourtant, l’usine de La Pocatière détient toute l’expertise nécessaire à la réalisation de ces contrats », de renchérir André Miousse, vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN.

Rappelons qu’historiquement, les travailleuses et les travailleurs de Bombardier La Pocatière ont réalisé plusieurs contrats d’envergure : en 2010, 468 voitures de métro Azur en acier inoxydable pour la Société de transport de Montréal ; en 2007, 160 voitures de trains de banlieue multi-niveaux pour l’AMT ; en 2003, 329 voitures de trains de banlieue multi-niveaux pour la New Jersey Transit ; et, en 1989, 236 véhicules porte-voitures à simple et double niveau pour la navette de l’Eurotunnel.

« Quand une société publique canadienne confie un contrat d’une valeur d’environ 1 milliard de dollars à une entreprise étrangère, ce sont nos familles, nos ami-es, nos concitoyens et nos concitoyennes qui en paient le prix. Pour nous, tous ces contrats publics qui nous ont récemment passé sous le nez et qui seront réalisés à 100 % à l’extérieur du pays, représentent des centaines d’emplois directs et indirects qui ne verront jamais le jour dans notre région », de déplorer Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN regroupe 110 syndicats, et représente environ 10 000 membres provenant de tous les secteurs d’activité.

Condition des saisonniers : il y a urgence!

Une coalition réunissant des groupes de chômeurs, des syndicats CSN, des élus municipaux et des employeurs de l’industrie saisonnière de la Péninsule Acadienne, de Charlevoix, de la Côte-Nord ainsi que du Bas-St-Laurent, a tenu une conférence de presse le 4 décembre 2018 au Foyer de la Chambre des Communes du Parlement d’Ottawa, afin de rappeler la condition des travailleurs et travailleuses de l’industrie saisonnière et interpeler les pouvoirs politiques pour que des solutions réelles soient mises en marche. Les représentants et représentantes de cette coalition étaient entourés de nombreux parlementaires du NPD (Niki Ashton, Guy Caron et Brigitte Sansoucy), du Bloc québécois (Marilène Gill) et du Parti conservateur (Sylvie Boucher), venus soutenir les revendications des saisonniers.

Dans plusieurs régions du Québec et du Canada, des populations entières vivent et travaillent en fonction d’une économie saisonnière qui laisse de nombreuses personnes en situation de chômage. Ce sont des familles entières qui devront vivre très bientôt avec la réalité du « trou noir », c’est-à-dire se retrouver sans prestations de chômage, ni travail avant la reprise de la prochaine saison. Les difficultés sont réelles. Énormes. Et les dernières mesures du gouvernement, si elles ont représenté un pas dans la bonne direction en accordant 5 semaines de prestations supplémentaires aux saisonniers de 13 régions désignées au Canada, demeurent insuffisantes. Pour Line Sirois, d’Action-Chômage Côte-Nord, et Julie Brassard, du Mouvement Action-Chômage de Charlevoix, ainsi que Charles Breton, maire de Tadoussac, « il faut faire plus, il faut protéger nos régions, protéger l’industrie saisonnière, protéger notre monde ; l’hiver, il n’y a pas d’autres emplois disponibles ici, il faut s’assurer que les gens aient suffisamment de prestations de chômage jusqu’à la reprise de l’emploi. Ces 5 semaines de plus sont un bon début, mais ce sera insuffisant pour vraiment régler le problème. Des gens vont continuer à vivre le trou noir ».

Fernand Thibodeau, du Comité d’action sur l’assurance-emploi pour les travailleurs saisonniers du Nouveau-Brunswick, souligne la proposition mise de l’avant par la Coalition Québec-Nouveau-Brunswick : « Nous voulons que les régions qui vivent avec une économie saisonnière soient déclarées régions protégées et que les saisonniers de ces régions bénéficient de mesures d’exception :

  • avec un critère d’admissibilité fixé à 420 heures
  • une période de prestations suffisante pour éviter le trou noir, avec un plancher de 35 semaines, et un diviseur fixé à 12 ».

La Coalition présente à Ottawa en ce 4 décembre, revendique en effet un statut de « régions protégées » auprès du ministre responsable du programme d’assurance-emploi, l’Honorable Jean-Yves Duclos, ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social.

Pour Marilène Gill, députée de Manicouagan, « le Bloc Québécois a été de toutes les luttes avec les travailleurs saisonniers et nous lutterons jusqu’à ce qu’ils aient gain de cause. Nous exigeons une solution permanente et cela passe nécessairement par une révision de la Loi. Le concept de zones protégées fait partie de la solution. »

Pour Niki Ashton, députée NPD de Churchill-Keewatinook Aski, ainsi que Sylvie Boucher, députée de Beauport-Côte-de-Beaupré-Ile d’Orléans-Charlevoix, du Parti conservateur, « la condition précaire des saisonniers et de leurs familles, c’est l’affaire de tous. C’est un enjeu économique majeur pour nos régions, d’où l’urgence d’y apporter une solution porteuse et permanente. Nous soutenons cette proposition de régions protégées avec des critères visant le monde du travail saisonnier. »

Guillaume Tremblay et Nancy Legendre, respectivement président et présidente du Conseil Central CSN Côte-Nord et du Conseil Central CSN du Bas-Saint-Laurent, rappellent d’ailleurs que « les deux tiers des saisonniers vivent dans l’Est du Canada, parce que l’industrie saisonnière, pour l’essentiel, se trouve dans l’Est du Canada, et principalement dans un certain nombre de régions, comme la Péninsule Acadienne, la Côte-Nord, Charlevoix, le Bas-Saint-Laurent, la Gaspésie et d’autres ».

Depuis l’année dernière, nous assistons à une véritable mobilisation des saisonniers de toutes ces régions, affectés par des protections insuffisantes en matière d’assurance-emploi et par une réalité dramatique qui s’appelle le trou noir. Les saisonniers sont fiers de leur emploi, fiers de leur appartenance régionale, mais se sentent abandonnés des pouvoirs politiques. Il faut de véritables solutions. On peut être certains qu’à un an des prochaines élections fédérales, la mobilisation va aller en augmentant!

 

Grève imminente en sylviculture

(Rimouski, le 9 mai 2018) À moins d’avancées significatives en négociation au cours des prochains jours, les travailleuses et les travailleurs sylvicoles de sept entreprises de l’est du Québec déclencheront prochainement une grève perlée pouvant évoluer jusqu’à la grève générale illimitée. Des actions musclées et des coups d’éclat sont également prévus au plan de mobilisation adopté par les délégué-es du Syndicat national de la sylviculture (SNS–CSN), réunis en conseil syndical spécial les 8 et 9 mai.

Rappelons que les syndicats des sept entreprises suivantes mènent des négociations coordonnées pour le renouvellement de leur convention collective. Ceux-ci seront visés par le mouvement de grève :

  • SER des Monts;
  • SER de la Vallée;
  • SER de la Neigette;
  • Groupement forestier du Témiscouata;
  • Groupement forestier de Kamouraska;
  • Les entreprises agricoles et forestières de Percé;
  • Groupement Forestier Coopératif de la Péninsule.

Plusieurs rencontres de négociation ont eu lieu à chacune de ces tables de négociation depuis novembre 2017. Peu de progrès ont été réalisés sur les principales revendications syndicales. Au contraire, certains employeurs voudraient faire reculer les conditions de travail alors que l’industrie ne s’est jamais aussi bien portée! À quelques semaines de l’ouverture des opérations sylvicoles pour l’année 2018, le SNS–CSN souhaite mettre davantage de pression sur les employeurs afin qu’ils s’engagent sérieusement dans les négociations pour conclure des ententes satisfaisantes. Le SNS–CSN recherche des contrats de travail de trois ans, comportant une augmentation de la rémunération globale totalisant 12 % sur la période ainsi que le maintien de la rémunération lorsque les salarié-es exercent leur droit de refuser de travailler dans des conditions dangereuses pour leur santé et leur sécurité.

« Nos employeurs ont eu plusieurs mois pour répondre à nos demandes et pour engager sérieusement les négociations, explique le président du SNS–CSN, René Martel. Ils ont peut-être cru nous avoir à l’usure, et pensé que nous n’oserions pas exercer notre rapport de force. Nous leur disons aujourd’hui que nous entendons bel et bien avoir recours à nos mandats de grève si nous ne constatons pas de progrès significatifs, et ce, dès les prochaines rencontres de négociation. Cette fois, les travailleurs sylvicoles sont déterminés à toucher la part de la richesse qu’ils ont générée par leur travail. Les employeurs doivent partager avec nous une partie de leurs profits et nous n’en démordrons pas ».

Grève historique
S’il doit y avoir grève dans le secteur, ce sera une première historique. Au cours des dernières décennies, les sylvicultrices et les sylviculteurs ont vu leurs entreprises croître et diversifier grandement leurs activités, en exploitant la forêt qu’ils ont entretenue tout ce temps. Aujourd’hui, ces entreprises se trouvent en bonne santé financière. Lors des périodes plus creuses, les travailleuses et les travailleurs ont accepté de faire des compromis pour assurer la pérennité des entreprises; ils considèrent aujourd’hui qu’ils ont droit au retour du balancier.

« S’il y a une grève en sylviculture, les employeurs n’auront qu’eux-mêmes à blâmer, poursuit la présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL–CSN), Nancy Legendre. Les demandes des travailleuses et des travailleurs sont très raisonnables. En 2018, réclamer des salaires décents et des protections contre les risques d’accident de travail n’a rien d’extravagant. Le syndicat a fait ses devoirs en commandant une étude indépendante de la situation financière réelle des entreprises démontrant hors de tout doute qu’elles sont capables de répondre favorablement à nos demandes ».

« Le travail sylvicole est précieux pour tout le Québec, rappelle le trésorier de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), Michel Tétreault. Toute notre économie bénéficie de forêts en bonne santé. Or, on le sait, c’est un travail difficile, physiquement et mentalement en plus d’être un emploi saisonnier, entraînant une grande précarité pour les travailleurs. Les employeurs ont déjà de la difficulté à recruter et à retenir leur main-d’œuvre alors que les besoins sont en forte croissance. La seule façon d’assurer la pérennité de l’industrie, c’est de relever significativement les salaires et d’améliorer les conditions de travail pour notamment assurer la santé et la sécurité des travailleurs ».

À propos
Le Syndicat national de la sylviculture (SNS–CSN) représente quelque 350 travailleuses et travailleurs sylvicoles. Il est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), qui regroupe plus de 25 000 travailleuses et travailleurs du secteur manufacturier et forestier. Il est également affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), comptant quelque 300 000 salarié-es de tous les secteurs d’activités, partout au Québec.

 

Une promesse que le premier ministre devra tenir

Tout en accueillant favorablement l’annonce du premier ministre du Québec de passage à l’usine de Bombardier à La Pocatière, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) gardera l’œil ouvert et veillera à ce que cette promesse soit tenue. En tournée au Bas-Saint-Laurent ce matin, le premier ministre du Québec s’est arrêté à l’usine de Bombardier à La Pocatière pour y annoncer sa volonté ferme de prolonger le contrat de construction des voitures Azur pour le métro de Montréal.

« Le contrat n’est pas encore signé, mais le premier ministre s’est grandement engagé aujourd’hui, a soulevé Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN). Il nous a dit que les discussions avec la ville de Montréal et la mairesse Valérie Plante avançaient bien et que le gouvernement déposerait un cadre législatif pour éviter d’aller en appel d’offres. Nous avons également eu la confirmation que lorsque ce contrat se concrétisera, non seulement les travailleuses et les travailleurs de Bombardier à La Pocatière pourront pousser un soupir de soulagement, mais celles et ceux d’Alstom à Sorel-Tracy également puisque cette usine sera vraisemblablement retenue pour produire les «bogies» de ces wagons. »

Photo : Jocelyn Landry

« Nous allons tout de même garder le gouvernement à l’œil et nous appelons tous les députés à l’Assemblée nationale à travailler rapidement et de concert dans ce dossier, a annoncé Caroline Senneville, 1re vice-présidente de la CSN. Le premier ministre a promis que les changements législatifs seraient mis en place avant la fin de la session parlementaire en juin. Nous demandons au gouvernement de tenir sa promesse et aux partis d’opposition de réaliser que des emplois de qualité pour plusieurs travailleurs dans deux régions du Québec sont en jeu. Le premier ministre nous a aussi dit que les futurs contrats du gouvernement et des agences gouvernementales contiendraient au moins 25 % de contenu canadien. On va aussi le talonner à ce sujet. »

« Pour les travailleuses et les travailleurs de Bombardier à La Pocatière, c’est une excellente nouvelle si c’est réalisé rapidement, a expliqué Mario Guignard, président du syndicat des employés de Bombardier La Pocatière. Ce sont plus de 600 cols bleus et cols blancs qui ont du travail grâce au contrat des trains Azur. Avec la fin de ce contrat et le fait que Bombardier n’ait pas eu le contrat du Réseau express métropolitain (REM), ce sont environ 300 employé-es pour qui l’avenir était incertain. Si le gouvernement tient sa parole et que ça se fait vite, ça rassurerait nos membres. »

« Sur le plan régional, ça apporte enfin de l’optimisme parce que le silence du gouvernement lors des derniers mois semait le doute. On sait que le premier ministre n’annonce pas le contrat, mais il s’est engagé. On continuera de mettre de la pression jusqu’à ce que ça se réalise et que l’on confirme que ces emplois de qualité seront préservés en région. S’il fallait que le premier ministre ne livre pas la marchandise, les mises à pied auraient un impact économique important sur l’ensemble de la région », a conclu Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL-CSN)

Les salarié-es de la sylviculture votent la grève

À l’issue d’une tournée d’assemblées générales tenues au cours des dernières semaines, le Syndicat national de la sylviculture (SNS–CSN) annonce qu’il a reçu un mandat sans équivoque de ses membres – à plus de 90 % – pour entreprendre des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève dans le cadre des négociations actuellement en cours pour le renouvellement des conventions collectives du secteur.

Les entreprises visées par ces mandats de grève sont toutes situées au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie. Il s’agit de :

  • SER des Monts ;
  • SER de la Vallée ;
  • SER de la Neigette ;
  • Groupement forestier de Témiscouata ;
  • Groupement forestier de Kamouraska ;
  • Les entreprises agricoles et forestières de Percé ;
  • Groupement forestier coopératif de la Péninsule.

Le trésorier de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), Michel Tétreault, souligne que ce vote est historique. « C’est la première fois que les ouvriers sylvicoles se dotent d’un tel mandat. Il faut en retenir que les travailleuses et les travailleurs entendent cette fois-ci toucher leur part de la richesse qu’ils génèrent. Les travailleuses et les travailleurs ont su tenir compte de la situation financière des entreprises dans le passé lorsque celles-ci demandaient des compromis. Aujourd’hui, les entreprises sont en bonne santé.  Il n’y a pas de raison qu’elles demandent aux travailleurs d’accepter l’appauvrissement ».

Partage de la richesse
Au sortir des premières rencontres de négociation aux différentes tables, le SNS–CSN constate que les employeurs n’ont montré jusqu’à maintenant que peu d’ouverture aux revendications syndicales et que la plupart n’ont pas encore formulé de proposition écrite. De plus, ceux-ci demandent des conventions de cinq ans.

Rappelons que les sylviculteurs syndiqués recherchent un contrat de travail de trois ans permettant d’augmenter la rémunération de 12 % au total sur la période. En outre, ils réclament une réelle application des lois en santé et en sécurité, notamment en ce qui a trait au droit de refuser de travailler dans des conditions dangereuses. Payés à forfait, les sylviculteurs ne peuvent invoquer véritablement les mécanismes prévus à la loi, prévoyant qu’un salarié ne doit pas être pénalisé financièrement parce qu’il exerce son droit de refus.

« C’est une question de respect, poursuit le président du SNS–CSN, René Martel. Si ces entreprises sont si florissantes aujourd’hui, c’est qu’elles peuvent compter sur une forêt  bien cultivée, bien entretenue par leurs sylviculteurs depuis des décennies. Ce profit ne peut pas aller uniquement dans les poches des propriétaires de ces entreprises, il faut que nous touchions notre juste part. C’est tout ce que nous réclamons ».

Bonne santé financière
Pour bien entreprendre ces négociations, le SNS–CSN a demandé à un comptable de la firme MCE Conseils d’analyser les états financiers des entreprises du secteur. Il ressort de cette étude que les entreprises sont actuellement en bonne santé financière. Elles ont grandement diversifié leurs activités commerciales ces dernières années. Pour le SNS–CSN, il ne fait aucun doute qu’elles sont en mesure de répondre favorablement aux revendications des ouvriers sylvicoles.

Secteur névralgique
Pour une région comme le Bas-Saint-Laurent où la Gaspésie, la forêt est un secteur économique important et structurant. La vitalité des régions repose notamment sur les dépenses de consommation et les investissements des travailleuses et des travailleurs qui habitent la région. En ce sens, un meilleur partage de la richesse par la hausse des salaires est une condition essentielle au développement économique et social de toute la région.

« On sait à quel point le travail sylvicole est dur et intense, enchaîne la vice-présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent  (CCBSL), Ginette Pelletier. On sait aussi que les besoins de main-d’œuvre seront très importants dans les prochaines années. Pour relever ce défi, il faut que les conditions de travail soient à la hauteur. C’est important pour la vitalité de notre région que les emplois offerts permettent une bonne qualité de vie, que les travailleuses et les travailleurs soient reconnus à leur juste valeur. C’est toute la CSN qui les appuiera jusqu’à ce qu’ils obtiennent une entente satisfaisante ».

Vers la grève ?
Le SNS–CSN ne déclenchera la grève que si elle s’avère nécessaire face à un éventuel blocage des pourparlers. Dans un premier temps, le syndicat organisera des activités de visibilité et exercera des moyens de pression à l’interne. Plusieurs rencontres de négociation sont au calendrier des prochaines semaines.

À propos
Le Syndicat national de la sylviculture (SNS–CSN) est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), qui regroupe plus de 25 000 travailleuses et travailleurs du secteur manufacturier et forestier. Il est également affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), comptant quelque 300 000 salarié-es de tous les secteurs d’activités, partout au Québec.

Un investissement qui sauvera une centaine d’emplois

Photo : Raynald Leblanc

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) salue l’engagement de VIA Rail pour la réfection d’une partie de sa flotte qui permettra de sauver près d’une centaine d’emplois à l’usine Bombardier de La Pocatière. « La mise à jour de dix-sept voitures de VIA Rail occupera entre 80 et 100 travailleuses et travailleurs pour une période de 18 à 24 mois. Dans le contexte actuel de mises à pied massives, on ne peut que s’en réjouir », a annoncé Mario Guignard, président du syndicat des employés de Bombardier La Pocatière.

Photo : Raynald Leblanc

« Il faut se rappeler qu’il y a peu de temps, le contrat du REM a échappé à Bombardier, ce qui a provoqué l’annonce de la mise à pied de 300 des 600 employés de La Pocatière, explique Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), alors on accueille agréablement des annonces comme celle-là qui vont permettre de consolider des emplois. »

« Bombardier est un gros employeur dans la région et l’annonce d’un contrat qui donnera du boulot à environ 100 personnes, autant cols bleus que cols blancs, c’est une bonne nouvelle. Évidemment, d’aussi grosses mises à pied, ça a un impact sur l’économie de la région, alors on continue de travailler fort pour que toutes les travailleuses et tous les travailleurs soient maintenus en emploi », a enchainé Nancy Legendre, présidente du conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL-CSN).

Photo : Raynald Leblanc

« Le contrat avec VIA Rail est un pas dans la bonne direction, mais plusieurs centaines de personnes sont encore sans garantie de travail à long terme. On est toujours en attente d’une annonce du premier ministre Couillard dans le dossier du remplacement graduel des vieilles voitures MR-73 du métro de Montréal. Ce contrat, s’il était annoncé rapidement, permettrait de diminuer, voire même annuler, l’impact de mises à pieds sur les travailleurs », a conclu Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

Mario Guignard, président du syndicat des employés de Bombardier La Pocatière. Photo : Raynald Leblanc

Le budget Morneau : un petit pansement sur une hémorragie

Plusieurs militantes et militants sont réunis ce matin devant divers bureaux de Service Canada de la Côte-Nord, de Charlevoix, du Bas-St-Laurent ainsi que du Nouveau-Brunswick pour dénoncer les mesures nettement insuffisantes en assurance-emploi prévues au budget Morneau. Les conseils centraux de la CSN de chacune des régions touchées, Action-chômage Côte-Nord ainsi que le Comité d’action de l’assurance-emploi des travailleuses et des travailleurs saisonniers du Nouveau-Brunswick exigent une aide immédiate pour combler le « trou noir de l’assurance-emploi » que vivent des milliers de travailleurs.

« Le 6 mars dernier, les attentes étaient très élevées avec le dépôt du budget ! Malheureusement, le gouvernement de Justin Trudeau n’a pas été à la hauteur de ces attentes qu’il avait lui-même créées en nous faisant croire qu’il avait compris nos réalités. Dix millions de dollars pour tous les chômeurs, ce ne sont que des miettes. Et dire que le ministre Duclos a eu l’audace de qualifier ces mesures d’aide pour l’assurance-emploi d’ “historiques” ! C’est inhumain de sa part et cela nous démontre à quel point il est insensible aux familles qui sont de plus en plus nombreuses à n’avoir aucun revenu » a résumé Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord – CSN.

« Nous saluons l’idée de permettre à des travailleurs d’avoir accès à de la formation lorsqu’ils sont sur l’assurance-emploi. D’ailleurs, plusieurs programmes existent déjà! Malheureusement, on ne règle pas le problème réel qui touche 6 500 travailleuses et travailleurs qui occupent des emplois saisonniers et occasionnels. La majorité d’entre eux n’ont pas besoin de formation supplémentaire pour faire le travail qu’ils occupent chaque année », a déclaré Line Sirois, coordonnatrice d’Action-chômage Côte-Nord.

Les employeurs qui œuvrent dans le tourisme, la pêche, la construction et l’exploitation des richesses naturelles ont investi dans leur main-d’œuvre et ont formé leurs travailleurs. Lorsque ces entreprises redémarrent leurs activités, elles doivent pouvoir compter sur leurs travailleurs formés et expérimentés.

Les nouvelles mesures de l’assurance-emploi pour les règles d’admissibilité et le nombre de semaines de prestation ont un impact économique majeur sur nos régions. Seulement sur la Côte-Nord, 6 500 travailleurs seront 6 semaines sans revenu, selon les évaluations de Service Canada. Alors que ces travailleurs touchent en moyenne des prestations s’élevant à 400 $ par semaine, cela représente concrètement des pertes de 18 millions de dollars dans notre économie. Le phénomène est semblable au Bas-St-Laurent, dans Charlevoix, en Gaspésie et au Nouveau-Brunswick.

« En janvier, Jean-Yves Duclos, le ministre de la Famille, des enfants et du Développement social, nous avait dit bien comprendre la réalité de l’industrie saisonnière et par le fait même, les difficultés auxquelles les travailleuses et les travailleurs doivent faire face. Il nous avait promis que nos actions serviraient à quelque chose. Aujourd’hui, on se réunit à nouveau devant les bureaux de Service Canada parce que l’aide, on ne l’a toujours pas et ça devient intenable. Le gouvernement doit faire quelque chose et le faire maintenant », a conclu Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-St-Laurent.

Le syndicat prend la juste mesure de la situation

Lors d’une assemblée générale tenue samedi matin dernier à 10 h, le Syndicat du personnel de soutien de la Commission scolaire des Monts-et-Marées–CSN (SPSCSMM-CSN), au Bas-Saint-Laurent, a rencontré ses membres travaillant à l’École secondaire Armand-Saint-Onge afin de faire le point sur la présence d’amiante dans leur établissement.

« Pour nous, il s’agit d’une situation préoccupante et nous avons pris la juste mesure de celle-ci. Depuis le lundi 30 octobre, tout le personnel a été évacué de l’école et il sera relocalisé dans d’autres établissements en attendant la décontamination complète de la bâtisse. Jeudi dernier, nous avons convoqué nos membres en assemblée générale afin de faire le point avec eux, tout en prévoyant les mesures de santé et de sécurité du travail qu’il nous faut mettre de l’avant afin d’assurer à toutes et à tous un suivi rigoureux de la situation actuelle », de déclarer Darrel Gauthier, président du SPSCSMM.

À la fin du mois d’août dernier, la commission scolaire a engagé une firme afin de nettoyer les conduits de ventilation de la bibliothèque de l’établissement. Les employé-es de la firme ont alors constaté la présence de flocage d’amiante à l’intérieur de ceux-ci. Après avoir inspecté plusieurs autres conduits de ventilation, la direction de la commission scolaire a décidé de fermer l’école à ses 600 élèves ainsi qu’à tout son personnel.

« Dès lundi, nous rencontrons les responsables des ressources humaines de l’établissement pour faire le point sur la situation. Nous allons exiger les résultats des tests d’air effectués dans l’école et ceux touchant également aux substances d’amiante trouvées sur place. Notre experte de la CSN en matière de santé et sécurité du travail (SST), Isabelle Ménard, nous accompagnera tout au long du processus. La question de la relocalisation et des conditions temporaires de travail seront également à l’ordre du jour », de souligner Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Étant donné la situation, en plus de veiller à la nomination d’une personne responsable de l’amiante au sein du syndicat, madame Ménard a interpellé la Direction de la santé publique de la région afin de la tenir informée de la situation.

Le syndicat réclame le registre

« Afin de veiller à une gestion sécuritaire de leurs bâtiments, les institutions publiques ont l’obligation de tenir un registre des lieux sous leur juridiction où il y a présence d’amiante. Nous allons donc demander ce document à la commission scolaire afin de voir s’il n’y aurait pas d’autres écoles nécessitant une intervention. Nous demeurons donc à l’affût de la situation à cette école tout en nous intéressant vivement aux 30 autres établissements. En attendant, nous avons invité chaque employé-e à rencontrer leur médecin de manière préventive en précisant qu’ils ont été potentiellement exposés à de l’amiante, afin de protéger leurs recours en vertu de lois applicables en matière de SST », de préciser Sylvie Tremblay, vice-présidente trésorière de la FEESP–CSN et responsable politique du secteur scolaire.

« Je tiens à rassurer toutes les travailleuses et tous les travailleurs qui font face à cette situation préoccupante et complexe : la CSN est là, nous prenons la situation très au sérieux et nous serons là pour vous accompagner tout au long des démarches déjà entreprises. Nous ne lésinerons pas sur les moyens à mettre en œuvre pour que nos enfants puissent suivre leur parcours scolaire dans des écoles sécuritaires pour toutes et pour tous », de conclure Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL–CSN).

À propos

Le Syndicat du personnel de soutien de la Commission scolaire des Monts-et-Marées–CSN regroupe environ 330 membres répartis dans 31 écoles. Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN regroupe 110 syndicats représentant 10 000 membres. La Fédération des employées et employés de services publics–CSN compte plus de 60 000 membres.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Un mandat de grève pour les CPE du Bas-Saint-Laurent

Réunis les 23, 24 et 25 septembre en assemblée générale à Rivière-du-Loup. Mont-Joli et Matane, les membres des 10 CPE sur 11 du Bas-Saint-Laurent se sont actuellement prononcées fortement en faveur d’une banque de six (6) journées de grève à utiliser au moment jugé opportun. Elles veulent ainsi mettre la pression nécessaire pour faire débloquer la négociation des dispositions nationales avec les associations d’employeurs et le ministère de la Famille.

Les 435 membres des syndicats des CPE affiliés à la CSN sont sans contrat de travail depuis le 31 mars 2015, soit environ 30 mois. « Les travailleuses envoient ainsi un message clair au gouvernement de même qu’aux employeurs, déclare madame Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent. Le message est qu’elles sont déterminées à obtenir un contrat de travail leur garantissant des conditions qui leur permettent d’effectuer adéquatement leur travail auprès des enfants. »

Pour leur part, les présidences des syndicats sont d’avis qu’après 30 rencontres de négociation, seules les matières non monétaires ont fait l’objet d’entente. Elles indiquent également que dans cette négociation, les demandes des employeurs représentent des reculs importants, non seulement dans les conditions de travail des syndiquées, mais également dans la qualité des services offerts aux enfants.

Il y a là bien plus qu’un conflit employeurs/employées. Par leurs revendications, elles permettront aussi d’assurer la pérennité du réseau des centres de la petite enfance, un réseau fiable et mondialement réputé dont s’est dotée la population du Québec dans le but d’assurer des services de garde éducatifs de qualité pour nos enfants.

Les syndicats des travailleuses et des travailleurs des CPE du Bas-Saint-Laurent œuvrant dans les CPE suivants : CPE l’Univers des copains, CPE de Matane, CPE L’Enfant Rit Inc., CPE de Rivière-du-Loup, CPE des Jardins Jolis, CPE Les p’tits montois, CPE Les P’tits Flots, CPE Les Calinours, Service de garde L’Enfant Joue, et le CPE La baleine bricoleuse, regroupent plus de 435 personnes salariées. Ils sont affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) ainsi qu’au Conseil central du Bas-Saint-Laurent. La CSN regroupe pour sa part quelque 300 000 syndiqué-es provenant de tous les secteurs d’activités tant publics que privés.

Une entente donnant lieu à des améliorations importantes

Le syndicat représentant les cols blancs et la Ville de Rimouski ont procédé, cet après-midi, à la signature de leur nouveau contrat de travail. Réunis en assemblée générale au début de l’été, les cols blancs avaient adopté à 100 % l’entente de principe convenue avec la ville.

« L’entente, d’une durée de sept ans, améliore de façon importante l’ensemble des dispositions de la convention collective, précise Éric Gagnon, président du Syndicat des employées et employés de bureau de la Ville de RimouskiCSN.  Il s’agissait pour nous d’une négociation charnière et nous sommes extrêmement satisfaits des résultats, qui sont exceptionnels. »

 

Flexibilité et perfectionnement

Parmi les améliorations apportées à la convention collective, notons un train de mesures permettant une meilleure conciliation travail-famille-vie personnelle, ainsi qu’une plus grande flexibilité des horaires de travail. « Nous avons aussi réussi à négocier la mise en place d’un comité paritaire de formation et de perfectionnement, ainsi que la reconnaissance de l’adhésion à des ordres professionnels pour nos membres. Nous avons aussi réussi à bonifier les conditions de travail des salarié-es temporaires ».

 

Une première au Québec

La nouvelle convention collective des cols blancs de Rimouski marque aussi la création d’un mécanisme rapide et efficace visant la résolution des litiges, soit la médiation arbitrale. « C’est la première fois au Québec qu’une convention collective d’une municipalité a pour règle générale la médiation arbitrale comme mécanisme pour disposer des griefs, note pour sa part Stéphanie Gratton, vice-présidente à la FEESP-CSN. Il s’agit d’une innovation majeure et nous en sommes très fiers ». 

 

Augmentations de 16,5 %

La convention collective prévoit aussi des augmentations salariales minimales de 16,5 % sur 7 ans, en plus d’un ajout de 2 % de la masse salariale visant à améliorer la structure salariale.

De son côté le Conseil central du Bas-Saint-Laurent de la CSN se réjouit des résultats obtenus : « Nous sommes fiers de l’appui que le Conseil central a fourni pour mener à bon terme cette négociation. Il s’agit là d’une belle démonstration de l’efficacité de la solidarité régionale qui nous anime », conclut Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN.

 

 

Une demande d’ordonnance pour cesser le recours aux briseurs de grève est déposée par la CSN

Au cours des dernières heures, la CSN et le Syndicat des travailleurs de Tourbières Lambert ont déposé une demande d’ordonnance adressée au Tribunal administratif du travail (TAT) visant à faire cesser le travail réalisé normalement par les employés en grève, mais présentement exécuté par des travailleurs hors unité. Il s’agit notamment du travail effectué par deux compagnies de transport en sous-traitance, par un employé d’une autre installation de Tourbières Lambert ainsi que par trois employés non syndiqués de Rivière-Ouelle.

 

L’enquête conclut à l’infraction

Constatant déjà de possibles infractions au Code du travail, particulièrement en ce qui concerne le recours aux briseurs de grève, le Syndicat et la CSN avaient adressé une demande d’enquête au TAT, dès la première semaine de grève. L’enquête du TAT est sans équivoque : il y a bel et bien infraction au Code du travail, notamment relativement à l’article 109.1.

Rappelons que les 70 travailleurs de Tourbières Lambert de Rivière-Ouelle, dont la convention collective est échue depuis le 31 décembre 2016, exercent une grève générale illimitée depuis le 2 juin dernier. La durée de la convention, que l’employeur souhaite d’une durée de six ans, ainsi que les salaires, constituent les principaux enjeux qui achoppent. Les travailleurs souhaitaient à l’origine une convention de 3 ans et obtenir des augmentations de salaire de l’ordre de 3 % par année de convention.

« Depuis le début des négociations, les travailleurs dénoncent le manque de respect de leur employeur, et voilà maintenant qu’ils doivent se défendre contre le manque de respect des complices de l’employeur, qui acceptent de jouer aux briseurs de grève », a dénoncé Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CSN).

Pour sa part, le vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) s’interroge sur les motifs évoqués par l’employeur pour ne pas régler cette négociation. « Nous ne comprenons toujours pas la logique de Tourbières Lambert, a expliqué Louis Bégin. La situation financière de l’entreprise est bonne, le contexte aussi. C’est à la table de négociation que la solution se trouve. Il faut agir avant que la saison complète ne soit perdue faute de récolte », a-t-il conclu.

Les grévistes se font entendre à la Course de la rivière Ouelle

En grève générale illimitée depuis le 2 juin dernier, les travailleurs de Tourbières Lambert ont profité de la Course de la rivière Ouelle pour se faire entendre de la population et sensibiliser cette dernière à leur difficile négociation. 

 

Des offres odieuses 

Depuis le début de la négociation, cinq rencontres ont été tenues entre le syndicat et la direction de Tourbières Lambert et trois réunions ont eu lieu en présence d’un conciliateur. « Le syndicat a fait de nombreuses concessions afin de trouver une solution à l’impasse. Le syndicat a entre autres accepté de reculer sur ses demandes de vacances et de banque d’heures supplémentaires. La dernière offre de l’employeur, bien que décevante, pouvait constituer l’ultime compromis fait par le syndicat. Mais les offres salariales incluses dans cette proposition étaient tout simplement odieuses et inacceptables », a expliqué Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-St-Laurent-CSN. 

 

Les travailleurs, dont plusieurs cumulent plus de 40 ans de services, gagnent autour de 18,00$ l’heure. Afin d’améliorer leur sort, ils ont même décidé en cours de négociation d’abandonner leur demande de mise sur pied d’un régime de retraite. Les travailleurs souhaitent obtenir des augmentations de salaire de l’ordre de 3% par année de convention. 

 

Maintenir son pouvoir d’achat

Parmi les nombreux reculs exigés par Tourbières Lambert, notons la durée de la prochaine convention collective qu’il souhaite voir passer de X à six ans. « Mais avec les offres salariales qui sont sur la table il s’agit à terme en 2023, d’un appauvrissement pour les travailleurs d’ici, a expliqué pour sa part le vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN, Louis Bégin. Si l’employeur veut une longue convention collective, il doit nous donner l’assurance que nous maintiendrons notre pouvoir d’achat ! »

 

Un contexte favorable à Tourbières Lambert 

Les finances de l’entreprise et l’avenir du secteur d’activité ne sont pas menacés. Selon différents médias, Tourbières Lambert a investi minimalement 4 millions de dollars depuis 2015, au sein de ses différentes usines. L’entreprise est suffisamment rentable pour prendre de l’expansion. « Nous savons que Tourbières Lambert investit présentement en Abitibi. Mais il semble qu’elle veut faire payer ses investissements par les travailleurs de Rivière-Ouelle et ça, nous ne l’accepterons pas » a conclu la présidente. 

Contenu local et canadien exigé

Ce matin, le député Norbert Morin de la circonscription de Côte-du-Sud dans la région de la Chaudière-Appalaches a déposé une pétition à l’Assemblée nationale réclamant une intervention du gouvernement relativement au contenu régional et canadien dans le matériel roulant.

Initiée par le Syndicat des employés de Bombardier La Pocatière–CSN, celle-ci demande au gouvernement de revoir la décision de l’Agence métropolitaine de transport (AMT) d’abaisser les exigences de contenu canadien de 25 à 15 % dans le matériel roulant qu’elle acquiert pour ses opérations.

Dans les faits, l’AMT n’est pas obligée de fixer et de respecter les exigences de contenu qui se retrouvent dans les contrats qu’elle octroie, ce qui menace directement des milliers d’emplois directs et indirects du secteur manufacturier au Québec et l’économie de plusieurs régions, dont celle de la ville de La Pocatière où Bombardier transport fabrique du matériel roulant.

Clément Allard

Mario Guignard, président du Syndicat des employés de Bombardier La Pocatière–CSN, Kathy Beaulieu, secrétaire générale de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN (FIM) et Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN étaient à l’Assemblée nationale pour le dépôt de la pétition.

 

 

 

Un soutien indéfectible aux travailleuses et travailleurs

Le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM–CSN) et le Conseil central du Bas Saint-Laurent (CCBSL–CSN) unissent leur voix pour soutenir les travailleuses et les travailleurs de l’industrie de la transformation de la crevette qui sont sans travail depuis plus d’un mois. Alors qu’il n’y a toujours pas d’entente entre l’industrie et les pêcheurs quant au prix d’achat de la crevette, les représentants syndicaux espèrent que les autorités provinciales et fédérales dénouent la crise, en réduisant les impacts pour les communautés touchées de la Gaspésie et du Bas Saint-Laurent. 

Outre plusieurs interventions menées auprès des autorités, dont l’interpellation du premier ministre Philippe Couillard et de son ministre responsable de la région de la Gaspésie, Sébastien Proulx, à Percé la semaine dernière, la CSN a entrepris de nouvelles démarches. Le 5 mai dernier, le CCGIM–CSN a ainsi tenu une conférence téléphonique avec les responsables d’Emploi-Québec de Gaspé afin de trouver des solutions pour les salarié-es des trois usines de transformation de la crevette. Deux d’entre elles sont syndiquées à la CSN et l’autre n’est pas syndiquée.

Emploi-Québec a confirmé qu’il était bien au fait de la situation et qu’il offre son entière collaboration afin d’aider ces travailleuses et travailleurs. Il a ainsi été convenu que la partie syndicale informera dans les meilleurs délais tous ses membres afin qu’ils s’adressent au CLE le plus près de chez eux où ils seront pris en charge. Pour l’usine non syndiquée, le CLE communiquera avec l’employeur pour lui demander qu’il oriente les travailleurs vers le CLE de leur région.

Différentes solutions conformes aux programmes et aux différentes mesures seront mises à la disposition des personnes visées. Des travailleurs pourront ainsi participer à des formations, individuellement ou en groupe, en collaboration avec les propriétaires d’usines. Dans tous les cas, fait savoir la CSN, les dossiers seront analysés au cas par cas et traités selon les outils que possède Emploi-Québec.

Pour sa part, la Fédération du Commerce (FC–CSN), à laquelle sont affiliés les syndicats des pêcheries de la crevette, adressera des demandes formelles au ministre responsable de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, M. Sébastien Proulx, au ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, M. François Blais, ainsi qu’au ministre délégué aux Affaires maritimes et ministre de la région du Bas-Saint-Laurent, M. Jean D’Amours, afin qu’ils rendent disponible une enveloppe financière supplémentaire d’urgence pour soutenir les travailleurs qui auraient des besoins particuliers.

Rappelons que le président du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, Jacques Mimeault, de même que l’Opposition officielle à Québec, ont interpellé le premier ministre Philippe Couillard, en visite dans la région le 4 mai dernier. « Je crois que le gouvernement a été sensible à cette demande faite au politique. Maintenant, nous espérons une réponse rapide de la part de Philippe Couillard. » 

Enfin, il a été convenu que la présidente du CCBSL–CSN, Nancy Legendre, s’occupera du volet fédéral, particulièrement celui touchant l’assurance-emploi. Il a été souligné en conférence téléphonique que l’intervention du fédéral s’est avérée jusqu’ici plutôt lente. « Madame Legendre fera les interventions politiques nécessaires en ce qui concerne le volet de l’assurance-emploi. Ce n’est pas le temps de lésiner sur les moyens visant à assurer l’existence des travailleuses et des travailleurs. Le gouvernement fédéral doit agir vite dans ce dossier très sensible de la pêche à la crevette. »

À propos de la CSN

Le Syndicat des employés des Fruits de mer de Matane (CSN) regroupe 100 travailleurs et travailleuses, et le Syndicat des pêcheries Marinard compte environ 120 membres. Ils sont affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN), au CCBSL–CSN et au CCGIM–CSN. La CSN est composée de plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.

Possibles arrêts de travail chez Cédrico de Price

C’est le mandat que les membres ont confié à leur syndicat, à 84 %, lors de l’assemblée générale qui s’est tenue le vendredi 10 février dernier, en demandant d’accentuer les moyens de pression pouvant inclure des arrêts de travail.

Les syndiqués ont alors exprimé leur mécontentement face au fait que les pistes de solution amenées par l’employeur étaient inférieures à la proposition déjà rejetée en décembre. « Il va falloir que l’employeur comprenne qu’il ne nous fait pas la charité et que, sans nous, l’usine ne fonctionnerait pas », de lancer un travailleur visiblement en colère.

Rappelons qu’au début janvier, les parties avaient fait appel au Service de conciliation du ministère du Travail afin de tenter de faire avancer la négociation. Monsieur Jean Nolin a alors été nommé au dossier et c’est d’ailleurs à la demande de ce dernier, et dans le but de démontrer sa bonne foi, que le syndicat avait accepté de surseoir aux moyens de pression et de ne faire aucune déclaration aux médias.

Encore une fois, les membres qui se souviennent des concessions et des efforts qu’ils ont faits lors de la négociation précédente afin d’aider l’entreprise alors en difficulté, sont maintenant d’avis que l’heure est arrivée pour un retour d’ascenseur.

La prochaine rencontre de négociation est prévue le samedi 18 février et, pour le syndicat, la balle est dans le camp de Cédrico.

À propos

Le Syndicat des travailleurs de Cédrico (CSN) est affilié au Conseil central du Bas-Saint-Laurent-CSN, qui regroupe 110 syndicats représentant 10 000 membres.

L’expertise des chantiers navals du Québec sur la voie de la reconnaissance ?

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) accueille favorablement la décision d’Ottawa de confier le contrat de radoub du brise-glace Pierre Radisson à un chantier naval du Québec. Rappelons qu’il s’agit d’un contrat de plus de 8 millions de dollars visant à réparer la coque du brise-glace de la Garde Côtière du Canada.

Un pas dans la bonne direction pour Ottawa
Pour la FIM–CSN, l’octroi du contrat au chantier naval Verreault navigation est la preuve que le Québec est bel et bien de retour dans la course. « Nous étions habitués à ce que les conservateurs ignorent les intérêts du Québec, ce qui a eu des conséquences bien réelles, notamment pour les chantiers navals du Québec et principalement pour celui de la Davie à Lévis. Serait-on face à un changement de cap à Ottawa ? Cela nous rassure pour l’avenir bien qu’il faudra en faire davantage pour rattraper le retard accumulé », affirme Alain Lampron, président de la FIM–CSN.

Un contrat important pour les emplois et pour la région
C’est évidemment avec enthousiasme que les travailleurs et les travailleuses de Verreault navigation se réjouissent de cette annonce. « On ne se cachera pas que cela est une très bonne nouvelle pour nous, nos emplois et nos familles. Une annonce comme celle là, c’est une façon de reconnaître notre expertise au Québec et ça fait changement de l’ambiance qui régnait il n’y a pas si longtemps », lance Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas Saint-Laurent (CCBSL–CSN), qui voit également d’un bon œil les retombées de cette décision sur la région. « Ce sont plus de 100 emplois qui seront ainsi consolidés, c’est toujours un élément dynamisant pour une région comme la nôtre », avance-t-elle.

Déception du côté du chantier de la Davie
Les salarié-es du chantier de la Davie, à Lévis, accueillent avec déception cette nouvelle. Pour Ann Gingras, présidente du conseil central de Québec Chaudière-Appalaches, « cette annonce laisse un goût amer. Nous aurions souhaité que les salarié-es de la Davie puissent avoir un peu de reconnaissance particulièrement après les années fastes du régime conservateur qui les ont privés d’un partage équitable des contrats fédéraux. Malgré cela, nous n’allons pas jeter la serviette et nous allons retrousser les manches pour que la Davie obtienne les prochains contrats afin d’assurer ces emplois si importants pour notre région. Il est grand temps que notre propre gouvernement puisse reconnaître le chantier naval de Lévis en tant que meilleur chantier en Amérique du Nord tout comme Lloyd’s list l’a fait. D’autant plus que ce chantier, situé au Québec, est le plus grand au Canada. »

Une entente de principe est adoptée au Manoir Normandie

Une autre entente de principe vient d’être adoptée à 90 % à la résidence Manoir Normandie, dont l’accréditation syndicale participe à la négociation coordonnée qui se déroule dans tout le Québec dans les résidences privées pour aîné-es syndiquées à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

« Nous sommes très heureux de cette entente et des dernières semaines de négociation, qui nous ont permis d’en arriver à cette conclusion. Nous avons la preuve qu’il est tout à fait possible de travailler de concert avec un employeur, lorsqu’il comprend les objectifs d’une telle négociation, et de parvenir à nous entendre avec lui, en tout respect de nos demandes. Cette bonne écoute de l’employeur envers les salarié-es contribuera à maintenir des services de qualité pour les aîné-es de la résidence », souligne d’entrée de jeu le président du syndicat, René Dextraze.

« La négociation avait commencé péniblement, compte tenu des gestionnaires précédents et de leur mauvaise administration de l’établissement. Or, les nouveaux gestionnaires ont remis de l’ordre dans les affaires et comprennent parfaitement que les travailleuses et les travailleurs font partie de la solution pour la bonne marche de la résidence. Pour cette raison, entre autres, ils ont prêté attention à nos demandes auxquelles ils ont répondu positivement », enchaîne le vice-président régional de la FSSS-CSN, Daniel Charette.

L’entente permettra notamment aux salarié-es de la résidence d’augmenter leur salaire de 1,50 $/heure sur trois ans. Elle leur assure de la formation systématique qui leur permettra de bien accomplir leur travail, ainsi qu’un comité où ils pourront discuter ouvertement des problématiques qu’ils rencontrent au quotidien. L’entente prévoit également une fin de convention au 31 mars 2018, ce qui donnera à toutes les résidences qui participeront à la négociation coordonnée un important rapport de force pour la prochaine négociation.

Les ententes s’accumulent
« Il s’agit d’une deuxième entente sur quatre établissements qui participent à la négociation coordonnée dans le Bas-Saint-Laurent. C’est très encourageant pour les travailleuses et les travailleurs de la région qui se battent pour améliorer leurs conditions de travail, et nous sommes confiants que d’autres ententes se concluront prochainement », enchaîne la présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent, Nancy Legendre.

« La négociation coordonnée fait en sorte que tout le monde en ressort gagnant. Les employé-es améliorent leur sort, les aîné-es reçoivent de meilleurs services et l’employeur dessert mieux sa clientèle. Voilà ce qu’il faut retenir », conclut le représentant des centres d’hébergement privés, Gilles Gagné.

Le gouvernement de Philippe Couillard devra reculer !

Il n’est pas question d’abandonner le réseau des services de garde à contribution réduite que l’on s’est donné il y a près de vingt ans. Le gouvernement Couillard va devoir le comprendre, en mettant fin aux compressions, en annulant les hausses de tarifs et en assurant son développement pour l’avenir de nos enfants et du Québec. Voilà l’essentiel du message livré aujourd’hui par des centaines de parents, de travailleuses et de travailleurs des CPE, du milieu scolaire et des responsables en services de garde en milieu familial, lors d’un rassemblement à Rimouski, tenu simultanément dans plusieurs autres villes du Québec.

Pour Ghislaine Paquet, présidente du Syndicat des travailleuses des Centre de la petite enfance de la MRC Rimouski-Neigette (CSN), « Le gouvernement doit reconnaître la valeur éducative des services de garde et l’importance de la qualité. Plusieurs études ont démontré que les services de garde à but non lucratif offrent une qualité de services supérieure aux garderies commerciales dont l’un des objectifs est la recherche de profit. Pourtant, depuis l’arrivée des libéraux en 2003, le nombre de places en garderies commerciales subventionnées et non subventionnées n’a cessé de s’accroître, alors que leur part dans la distribution des places disponibles est passée de 16 % à 34 % en 2014 ! »

« Pourquoi le ministère de la Famille s’en prend-il au modèle québécois des services de garde à contribution réduite alors que ces services ont fait leurs preuves et sont devenus une fierté ? », lance Daniel Charette, vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). Il faut préserver l’accessibilité et la viabilité des centres de la petite enfance, des services en milieu familial régi (RSG) et de ceux en milieu scolaire.

« On va tout mettre en œuvre pour empêcher Philippe Couillard de détruire cet acquis social si essentiel pour le développement des enfants, l’éducation et la conciliation famille-travail, déclare Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent. Comme chez nous, au Bas-Saint-Laurent et partout au Québec, des milliers de parents, des enfants et des travailleuses et des travailleurs des services de garde à l’enfance en milieu familial, en milieu scolaire et en CPE ont défilé pour dénoncer les politiques du gouvernement. Les actions d’aujourd’hui ne sont qu’un début. Que le gouvernement Couillard se le tienne pour dit ! »

D’autres actions d’envergure sont à prévoir au cours des jours et des semaines à venir. Par ailleurs, les parents, la population et les travailleuses et les travailleurs des services de garde à contribution réduite sont invités d’ici le 24 février, à signer la pétition mise en ligne par l’Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE), disponible sur le site https://www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-votre-opinion/petition/Petition-5663/index.html.

 

 

Les personnes syndiquées de la FSSS du Bas-Saint-Laurent interpellent la direction du CISSS du Bas-Saint-Laurent

En cette période chaude du renouvellement de la convention collective, les membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS) étant en instance régionale ont profité de l’occasion pour rendre visite à madame Isabelle Malo, directrice générale du CISSS du Bas-Saint-Laurent.

Le vice-président de la FSSS, monsieur Guy Laurion, présent lors de cette manifestation, a rappelé que « la plupart des employeurs ont compris qu’ils n’ont aucun intérêt à se mettre entre nous et le gouvernement ». C’est d’ailleurs dans ce sens et de façon formelle qu’il interpellera la directrice générale, madame Malo. Il a tenu à ajouter que « déjà les syndicats font tout ce qu’il faut dans le cadre de l’exercice de la grève pour minimiser l’impact sur la clientèle en assurant 90 % des services essentiels. Il serait malheureux que la direction garde le cap sur des suspensions pour la pose d’autocollants en appui à la négociation qui n’a eu aucun impact sur la clientèle ». Daniel Charette, vice-président régional de la FSSS et victime d’une suspension, a de son côté indiqué que « dans le cadre des négociations, il est normal de voir des moyens de pression pour être en appui à notre comité de négociation et faire avancer la négo. Ce qui n’est pas normal, c’est de voir l’employeur abuser de son droit de direction en imposant des représailles à celles et ceux qui appliquent ces moyens. C’est inacceptable !» Conclut-il.

De son côté, madame Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL) a tenu à réitérer que « le CCBSL appuiera sans réserve tous les membres suspendus. Quand on fait la grève, on prend la population en otage et quand on fait de la pose d’autocollants, on suspend les membres ! Que restera-t-il du droit de manifester si on laisse passer de pareilles situations ? », de conclure Nancy Legendre. Depuis la semaine dernière, plusieurs syndicats de la province ont fait parvenir des appuis aux membres suspendus via le télécopieur de la direction du CISSS du Bas-Saint-Laurent.

À propos de la FSSS-CSN
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde.

Comité d’accueil pour le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux

Alors que le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux est de passage à Rimouski, des membres du Front commun manifestent afin de dénoncer son attitude méprisante à leur égard.

« Le Front commun a posé un geste significatif en déposant une contre-proposition responsable, car nous souhaitons obtenir un règlement négocié à la satisfaction de nos membres, explique, Ginette Pelletier, vice-présidente générale du CCBSL CSN. L’annonce à peine finie, le ministre Coiteux la décriait déjà, accusant les leaders syndicaux de tous les maux. Une telle attitude ne fait que rajouter de l’huile sur le feu et n’aide en rien le processus de négociation. »

« Nous sommes ici aujourd’hui pour rappeler au ministre Coiteux que notre priorité est de négocier une convention collective pour les travailleuses et les travailleurs du secteur public. Nous croyons que cela devrait aussi être celle du gouvernement. Il s’est plutôt empressé de réagir de manière virulente en minimisant l’importance du geste posé par le front commun avec sa contre-proposition et a carrément dénaturé certains aspects de celle-ci . Une réaction, rappelons-le, aucunement représentative des discussions qui avaient lieu au même moment à la table de négociation, fait valoir Hélène Chouinard, présidente régionale du SFPQ. Martin Coiteux doit mettre de côté son mépris et faire enfin preuve de bonne foi et d’ouverture à la table de négociation ».

« La balle est maintenant dans le camp du ministre. Nous exigeons de sérieuses avancées aux tables de négociation, sans quoi le report de nos journées de grève pourrait être de courte durée. Au cours des prochains jours et des prochaines semaines, nous suivrons à la trace les représentants du Parti libéral du Québec dans notre région pour le leur rappeler », conclut Gerry Lavoie à la coordination de la négociation de la CSQ du Bas-Saint-Laurent.