Les membres du Syndicat des travailleurs de la Scierie Petit Paris – CSN, qui ont rejeté à 97 % l’offre globale et finale de l’employeur, en plus de voter un mandat de grève à exercer au moment jugé opportun à 93 %, continuent à mettre de la pression sur l’employeur afin d’en venir à la conclusion d’une convention collective.
La convention étant expirée depuis avril 2015, les travailleurs désirent que les concessions faites par les années passées (ex. : gel de salaire) leur soient reconnues par des augmentations de salaire décentes.
« N’oublions pas que ces travailleurs de scierie gagnent jusqu’à 4$ de moins de l’heure par rapport aux travailleurs d’autres scieries de la région », explique Engelbert Cottenoir, président du Conseil central du Saguenay – Lac-Saint-Jean (CSN). « Par le passé, ils ont fait des concessions pour aider à maintenir les emplois, mais aujourd’hui, le retour du balancier ne se fait pas ! » conclut monsieur Cottenoir.
« La Coopérative forestière de Petit-Paris a fait l’acquisition de la scierie à la fin janvier et, depuis ce temps, elle nous dit qu’elle n’a pas d’argent pour nous augmenter à la hauteur de nos attentes », précise monsieur George Villeneuve, président du Syndicat des travailleurs de la Scierie Petit Paris – CSN. « Nous ne croyons pas que la Coopérative est aussi pauvre qu’elle veut le laisser croire, car elle aurait ouvert ses livres tout de suite en début de négociation, comme nous leur avions demandé, pour nous le démontrer. Une chose est certaine, et les membres du syndicat sont clairs là-dessus, nos salaires ne financeront pas l’achat de la scierie ! » termine monsieur Villeneuve.
À la suite de l’intervention du conciliateur, la Coopérative serait prête à ouvrir les livres, mais seulement ceux de la scierie. En effet, elle ne veut aucunement ouvrir les siens. « Travailler seulement avec les livres de la scierie nous paraît impossible. La comptabilité de la Coopérative est étroitement liée à celle de la scierie et il nous apparaît difficile de dissocier les deux comptabilités pour avoir le vrai portrait financier de l’entreprise », affirme monsieur Cottenoir.
Le Syndicat des travailleurs de la Scierie Petit Paris – CSN est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), qui rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Quant à la CSN, elle représente plus de 325 000 travailleuses et travailleurs, et ce, tant dans les secteurs privé que public.