Crise forestière : fermeture de la scierie Petit Paris

Le licenciement collectif des 97 travailleuses et travailleurs de la Coopérative forestière de Petit Paris prend effet aujourd’hui. Les espoirs de réouverture sont extrêmement minces et tout porte à croire que le village de Saint-Ludger-de-Milot va perdre son principal employeur pour de bon. Rappelons qu’une fermeture temporaire était en place depuis juin.

« Nous sommes profondément déçus de perdre nos emplois dans une région qui compte pourtant sur la forêt depuis des générations », affirme Pierre Godin, vice-président du Syndicat des travailleurs de la scierie Petit Paris-CSN.

« Nous sommes solidaires des travailleuses et des travailleurs de Saint-Ludger-de-Milot qui vivent un moment très difficile. La région du Lac-Saint-Jean mérite mieux comme développement économique », affirme Manon Tremblay, présidente du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay-Lac-Saint-Jean-CSN.

Crise forestière
Cette fermeture est le symptôme des difficultés vécues par plusieurs entreprises du Québec dans le secteur du bois de sciage, qui est aux prises avec des tarifs douaniers américains en hausse, un prix du bois relativement bas et une incertitude sur l’approvisionnement des usines à moyen et à long terme.

« Le gouvernement du Québec doit porter une plus grande attention au secteur forestier qui fait partie de l’économie du Québec depuis sa fondation. Ça devrait être l’une de ses priorités, mais il préfère subventionner une usine suédoise de batterie qui est au bord de la faillite », affirme François Enault, 1er vice-président de la CSN.

« Malgré nos démarches auprès de la ministre Maïté Blanchette Vézina, le gouvernement du Québec ne semble pas vouloir faire quoi que ce soit avant l’année prochaine. C’est très décevant et on souhaite maintenant que le premier ministre Legault prenne cet important dossier régional en main », affirme Dominic Tourigny, vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière-CSN.

Lueur d’espoir dans le marché
Selon des données du gouvernement fédéral, la production de bois d’œuvre était en hausse de 14 % au Québec pour les six premiers mois de 2024 par rapport à 2023. Pendant cette même période, l’ensemble de la production nord-américaine était en baisse de 0,5 %, surtout en raison d’une diminution de 3,2 % aux États-Unis. Bref, le marché pourrait se replacer si cette tendance se maintient.

Notons aussi une hausse du prix de la pâte de papier Kraft de plus de 200 $ US la tonne ces derniers mois. Plusieurs entreprises forestières œuvrant dans le papier sont également actives dans le bois et comptent sur les copeaux du sciage pour faire du papier. Une fermeture de plusieurs scieries semble donc problématique pour la filière.

À propos
La CSN est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Elle représente notamment des travailleuses et travailleurs de l’industrie forestière.

Le Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay-Lac-Saint-Jean-CSN regroupe quelque 160 syndicats de la région et représente 16 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

La CSN se mobilise pour un réseau de la santé public

Des dizaines de militantes et de militants de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) ont pris d’assaut le bureau de la Ministre Andrée Laforest ce matin, pour dénoncer la croissance du privé dans le réseau de la santé et des services sociaux depuis l’imposition de la réforme Dubé.

« Au cours de l’automne, il y aura de multiples sorties de la CSN à travers le Québec pour dénoncer l’accélération du privé en santé. Nous voulons envoyer un message clair au gouvernement que l’exode de nos travailleuses et travailleurs vers le privé a un impact sur la qualité des services dispensés à la population » explique Guillaume Racine, président du Syndicat du personnel de bureau, des techniciens et des professionnels de l’administration de la santé et des services sociaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN.

« Depuis quelques années, la santé est devenue un vrai business. Partout au Québec, il y a des entrepreneurs qui cherchent le meilleur modèle d’affaires pour s’enrichir grâce à la maladie. Ça ne peut pas durer. Pour la CSN, c’est clair que notre réseau de soins doit être public, accessible et gratuit, » explique Manon Tremblay, présidente du Conseil Central du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN.

« Ce que les travailleuses et les travailleurs veulent est un réinvestissement réel et concret en santé et service sociaux, afin d’encourager la main-d’oeuvre à se joindre au secteur public plutôt que d’enrichir le privé. Favoriser l’implantation du privé, c’est réduire les services offerts dans notre réseau public, » explique Olivier Côté, président du Syndicat du personnel paratechnique, des services auxiliaires et de métier de la santé et des services sociaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN.

L’adoption de la réforme Dubé consacre la centralisation extrême des pouvoirs au sein de l’agence Santé Québec et pave la voie à un nouvel élargissement du secteur privé. Cela accélèrera l’effritement du secteur public, au profit d’entreprises et des médecins-entrepreneurs.

Depuis quelques mois, la CSN s’organise partout à travers le Québec sous le signe de la campagne « Pour un réseau vraiment public ! » Elle lance cet automne une campagne d’affichage publicitaire « Pas de profit sur la maladie », qui invite les Québécoises et les Québécois à signer une pétition ici : vraimentpublic.org.

Fermetures dans les scieries : la CSN s’inquiète pour les emplois

Le prolongement de fermetures dans plusieurs scieries du Saguenay–Lac-Saint-Jean n’augure rien de bon pour les travailleuses et les travailleurs.

« Il est habituel d’avoir des arrêts d’entretien dans les scieries, mais le prolongement de ceux-ci, pour une période parfois indéterminée, laisse présager le pire », explique Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

Celui-ci fait remarquer que le marché était déjà mauvais quand les fermetures initiales ont été programmées et que leur prolongement ne peut pas s’expliquer seulement par ce facteur. « Nos membres ont entendu que le rallongement de certaines fermetures était pour faire pression sur le gouvernement afin de baisser les droits de coupe en forêt publique », ajoute le président, qui veut éviter que les travailleuses et les travailleurs fassent les frais d’un bras de fer de l’industrie avec le gouvernement Legault.

La FIM–CSN demande par ailleurs à Québec des gestes concrets à l’aube d’une possible catastrophe dans les scieries du Québec. Les consultations de ce printemps de la ministre Maïté Blanchette Vézina doivent donner des résultats concrets. « L’application d’une politique d’utilisation du bois plus agressive en ce qui concerne les immeubles multilogements est un exemple de ce qui pourrait relancer la demande en cette période difficile. Cela diminuerait du même coup le bilan des GES des nouvelles constructions et engendrerait un bénéfice écologique », conclut Manon Tremblay, présidente du Conseil central des syndicats nationaux du SaguenayLacSaintJean (CSN).

Embûches à l’horizon

Les bas prix du bois se conjugueront bientôt à une hausse à 17 % des tarifs américains sur le bois d’œuvre canadien. Sans compter une possible intervention fédérale dans le dossier du caribou qui risque d’affecter davantage les capacités d’approvisionnement.

À propos

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Elle représente notamment des travailleuses et travailleurs de l’industrie forestière.

 

 

 

Une nouvelle clinique Lacroix pour accentuer les problèmes du réseau de la santé

Nous apprenions dernièrement par les réseaux sociaux qu’une nouvelle clinique de médecine privée allait ouvrir à Chicoutimi. Celle-ci sera la 16e, sous la bannière des « Cliniques médicales Lacroix », au Québec selon la compagnie, et viendra s’additionner, tranquillement, sans vague, à une offre de médecine privée croissante dans la région comme partout dans la province.

L’annonce de Lacroix pousse même l’odieux jusqu’à faire du recrutement pour sa nouvelle clinique : « On cherche des médecins de famille et spécialistes, des secrétaires médicales, des infirmières, des inhalothérapeutes… ». Pas besoin d’être une spécialiste de la main-d’œuvre pour déduire que les personnes qui pratiquent ces professions ne sont pas bien assises dans leur salon à chercher des emplois : elles proviendront du réseau public, déjà en sous-effectif, c’est inévitable !

Une simple recherche sur internet nous donne rapidement le portrait du Dr Marc Lacroix, vous essaierez. Le médecin entrepreneur à la tête du réseau du même nom disait dans les médias, en 2018, qu’il « veut devenir le Jean Coutu des services médicaux payants » au Québec. Dans les dernières années, ce même médecin entrepreneur a reçu de nombreuses infractions disciplinaires par le Collège des médecins du Québec pour manquement déontologique. La dernière en lice est pour des propos qu’il a tenus sur le port du masque pendant la pandémie, ce qui lui a valu une radiation temporaire de quelques semaines. Le bon docteur a par la suite été blâmé concernant des informations inexactes liées aux tests sérologiques qu’il a vendus pendant la même pandémie, sans que ce soit médicalement nécessaire, uniquement par appât du gain.

Ces médecins entrepreneurs du style du Dr Lacroix sont-ils vraiment là pour notre santé ou uniquement pour notre argent ? La question doit réellement être posée ! Pendant ce temps, notre réseau public s’effondre à coup de réforme visant une privatisation à terme. La réforme Dubé de la CAQ n’y fait pas exception ; bien au contraire, elle accélère le mouvement.

Il ne faudrait pas oublier que c’est l’échec du privé en santé qui nous a amenés à vouloir créer la RAMQ et le réseau public. C’est la résistance des lobbys des médecins qui a empêché la mise sur pied d’un réseau vraiment public. Conséquence, c’est presque l’ensemble de la première ligne en soins au Québec qui est actuellement assurée par des prestataires privés, mais financés par l’argent public. Le statu quo est intenable dans le réseau actuellement, c’est vrai, mais ce n’est pas par la privatisation que nous allons améliorer les choses. Au contraire, il faut inverser les tendances et ramener l’ensemble des ressources disponibles au public, sous notre contrôle collectif.

Les prochains mois sont cruciaux, les luttes doivent être nombreuses. Les entrepreneurs de la santé ne peuvent pas continuer de s’enrichir tranquillement sans que personne ne bouge. Ce n’est pas avec plus de « Dr Lacroix » que la santé des Québécoises et des Québécois sera garantie. Il faut absolument revendiquer un réseau de la santé et des services sociaux VRAIMENT public pour tout le monde, peu importe leur condition financière ! C’est le choix que la CSN fait au Québec et c’est le choix que nous faisons, ici, dans la région !

 

Manon Tremblay, présidente
Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN

La CSN s’inquiète de l’avenir de deux usines de papier du Saguenay

Jonquière, 13 décembre 2023 – La CSN s’inquiète de l’avenir de deux usines de papier du Saguenay–Lac-Saint-Jean, soit celles de Kénogami et d’Alma.

« On redoute que le nouveau propriétaire, Paper Excellence, puisse décider de vendre les barrages privés associés à ces deux usines, d’une puissance de 169 MW, pour obtenir des liquidités à court terme. Il pourrait aussi rationaliser sa production de papier journal », affirme Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN). Ce dernier rappelle que le propriétaire des barrages est tenu d’investir et de maintenir en activité ses deux usines de la région en échange des droits hydrauliques qui permettent de les faire fonctionner. Ces obligations tomberaient lors de la vente.

« Les usines de batteries ne doivent pas faire oublier l’industrie forestière qui demeure un rouage économique majeur de plusieurs communautés au Québec. La CSN demande au gouvernement du Québec d’assurer la pérennité des activités de ces deux usines du Saguenay qui emploient près de 500 travailleurs et travailleuses », ajoute Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« Paper Excellence et le gouvernement du Québec doivent clarifier la situation pour que l’on sache quels sont les plans d’investissement ou de cession d’actifs du nouveau propriétaire dans une région associée à l’industrie forestière depuis de nombreuses décennies », ajoutent Gilles Vaillancourt, président du Syndicat national des travailleurs et travailleuses des pâtes et papiers de Kénogami–CSN et Jean-Pierre Rivard, président du Syndicat national des travailleurs et travailleuses des pâtes et papiers d’Alma–CSN.

 « On craint l’impact sur l’ensemble de la région si rien ne force les investissements, surtout quand on sait que l’ancien propriétaire, Résolu, s’est toujours fait tirer l’oreille pour moderniser ses usines », affirme Marie-Pier Ouellet, vice-présidente du Conseil central du Saguenay–Lac- Saint-Jean–CSN.

À propos 

La CSN est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Elle représente notamment les usines de Kénogami et d’Alma.

Le Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN regroupe quelque 160 syndicats de la région et représente 16 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

 

 

 

Deux syndicats du transport scolaire s’entendent avec leur employeur

Réunis en assemblée générale ce mercredi 15 novembre, le Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN et le Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN ont tous deux accepté respectivement à hauteur de 64 % et 87,5 % l’hypothèse de règlement déposée hier par le conciliateur.

« En plus de la rétroactivité salariale de 4,45 % pour l’année 2022-2023, nous préservons notre horaire de travail de 40 heures garanties. Selon les échelons, les augmentations obtenues varient de 6 à 24 %, rétroactivement au début de 2023. L’ajout d’une prime de reconnaissance nous fait atteindre 25 $ l’heure pour les plus anciens. Finalement, nous avons également obtenu une majoration de 20 % de nos allocations et indemnités pour les repas ainsi qu’une augmentation graduelle du pourcentage octroyé aux chauffeuses et chauffeurs pour les voyages spéciaux », déclarent conjointement Jean-Denis Simard, président du Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN et Donald Simard, président du Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN.

« Les travailleuses et travailleurs de ces deux grands syndicats ont lutté afin d’obtenir une bonification tout à fait méritée de leurs conditions de travail. Elles et ils rejoignent ainsi des milliers de salarié-es dans ce secteur qui, grâce à leur mobilisation, contribue à améliorer le niveau de vie de tout un secteur qui a longtemps manqué de reconnaissance. Il y a une nouvelle norme salariale dans ce secteur et tous les employeurs doivent bien en prendre note », ajoute Frédéric Brun, président par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. »

« Nous sommes très heureux d’avoir été aux côtés et soutenu l’importante lutte de ces femmes et de ces hommes qui accomplissent un travail difficile chaque matin où des milliers d’élèves doivent se rendre à leur école. La mobilisation exemplaire de ces conductrices et conducteurs tout au long de leur grève a porté ses fruits et les membres peuvent être fiers d’avoir obtenu de tels gains », conclue Manon Tremblay, présidente du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN

À propos

Le Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN regroupe 148 membres alors que le Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN en regroupe 77.

Fin de la grève chez Acier Leroux

Vendredi dernier, les travailleurs d’Acier Leroux ont entériné à 80 % la recommandation du conciliateur qui met fin à cinq mois de conflit. Ainsi, ils obtiennent principalement des gains salariaux allant de 21,5 % à 25 % sur cinq ans, en plus d’une majoration des primes de quart de travail. Les syndiqués retourneront à leurs postes le 19 novembre prochain.

« Devant le conflit qui s’étirait et avec l’arrivée de l’hiver, les dernières semaines ont été difficiles pour la gang, mais pas question d’abandonner la bataille ! Le règlement est une très bonne nouvelle, alors que nous avons travaillé fort pour l’obtention de meilleures conditions de travail. Je suis très fier de la mobilisation de mes confrères », avance Martin Boudreault, président du syndicat.

« Les syndiqués d’Acier Leroux ont su se battre avec ténacité pour démontrer que les travailleurs en région valaient autant que ceux des grands centres. Ces salariés méritaient enfin d’être reconnus à leur juste valeur par leur employeur. Nous saluons leur victoire après de longs mois passés sur la ligne de piquetage », déclare Manon Tremblay, présidente du Conseil central du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN.

« La négociation n’a pas été de tout repos. Les travailleurs de l’usine faisaient souvent face à de longs temps morts, où rien ne se passait à la table de négociation, mais ils ont tout mis en œuvre pour obtenir de tels gains. La fédération félicite le syndicat qui, malgré sa petite taille, a tenu tête au plus gros distributeur de métaux ferreux et non ferreux du Canada, Métaux Russel », affirme quant à lui Serge Berthiaume, vice-président à la vie syndicale à la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN.

Acier Leroux, une division de Métaux Russel inc., est une des plus grandes entreprises de distribution d’acier au Québec.

Trois syndicats du transport scolaire déclencheront une grève générale illimitée

Trois syndicats du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN déclencheront des grèves générales illimitées les 30 et 31 octobre prochains. Le 30 octobre 2023 à 6 h, le Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN et le Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN débrayeront simultanément. Le 31 octobre 2023, ce sera au tour du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco–CSN (STTT–CSN) à Montréal de déclencher leur arrêt de travail, sans date de retour.

« La grève pour nous, c’est vraiment le moyen de pression ultime que l’on prend quand les patrons refusent d’entendre raison, en plus de refuser de nous verser notre juste part de l’argent qu’ils ont reçu du gouvernement pour financer nos hausses salariales. L’inflation qui nous frappe de plein fouet ne nous laisse aucun autre choix. Les salaires proposés par les employeurs aux tables de négociation sont nettement insuffisants, compte tenu des responsabilités que sont les nôtres. La balle est maintenant dans leur camp. Ils auraient dû nous proposer des blitz de négociation avant la grève, mais ne l’ont pas fait. Comme tout le monde, nous souhaitons un règlement rapide et nous travaillons entièrement en ce sens depuis le tout début de ces négociations », déclare Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire.

Rappelons qu’au mois de février dernier, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications des travailleuses et travailleurs en soulignant que les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part.

Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, les deux syndicats sont sans contrat de travail depuis le 30 juin 2023 et ont respectivement voté à 100 % en faveur d’un mandat pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée. Le Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN a adopté son mandat de grève en assemblée générale le 12 avril dernier et le Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN l’a voté le 13 avril dernier. La Commission scolaire Central Québec, le Centre de services scolaire De La Jonquière et le Centre de services scolaire des Rives-du-Saguenay seront touchés par ces deux arrêts de travail.

À Montréal, le STTT–CSN a adopté un mandat de grève générale illimitée à 99 % le 18 octobre dernier. Le Centre de services scolaire de Montréal, le English Montreal School Board, la Commission scolaire Lester-B.-Pearson et le Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys seront touchés par leur arrêt de travail.

À propos

Le Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN regroupe 148 membres alors que le Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN en regroupe 77. Les deux unités sont affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). Pour sa part, le STTT–CSN compte près de 350 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire.

Deux syndicats du transport scolaire à nouveau en grève bientôt

Le Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN et le Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN ont tous deux envoyé un second avis de grève au ministère du Travail aujourd’hui même dans le but de déclencher la grève générale illimitée, et ce, dès le 30 octobre prochain.

« Lors de la dernière séance de conciliation, l’employeur s’est volatilisé, sans avertir alors que le syndicat aurait voulu échanger avec lui avant qu’il ne quitte la table de négociation. L’employeur dispose donc d’un bon temps de réflexion avant que la grève ne soit déclenchée et nous espérons qu’il prendra cette période pour revenir négocier », déclare Josée Dubé, présidente du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

La Commission scolaire Central Québec, le Centre de services scolaire de la Jonquière et le Centre de services scolaire des Rives-du-Saguenay seront touchés par ces deux arrêts de travail.

Les deux syndicats ont respectivement voté un mandat pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée à 100 % et sont sans contrat de travail depuis le 30 juin 2023. Le Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN a adopté son mandat de grève en assemblée générale le 12 avril dernier et le Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN l’a voté le 13 avril dernier.

Le Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN regroupe 148 membres alors que le Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN en regroupe 77. Les deux unités sont affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

Deux syndicats du transport scolaire déclenchent une grève de deux jours

En ce matin du 16 octobre à 6 h, le Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN et le Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN ont déclenché une grève de deux jours.

« Ce n’est jamais de gaîté de cœur que nous décidons de recourir à la grève, mais la situation actuelle ne nous laisse pas le choix. Nos salaires varient de 18,12 $ à 20,20 $ l’heure, ce qui est nettement insuffisant pour les grandes responsabilités que sont les nôtres. En tenant compte des nouvelles sommes que les transporteurs scolaires ont reçues du gouvernement, nos employeurs ont clairement les moyens de bonifier notre rémunération. Comme tout le monde, nous souhaitons un règlement rapide et nous travaillons entièrement en ce sens, depuis le tout début de notre négociation », déclare Jean-Denis Simard, président du Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN.

« Nous rappelons qu’au mois de février dernier, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN en soulignant que les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part, précise Josée Dubé, présidente de ce secteur. Les salarié-es des deux syndicats font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent recourir à la grève pour justement aller chercher leur juste part et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent. »

Les deux syndicats ont respectivement voté un mandat pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée à 100 % et sont sans contrat de travail depuis le 30 juin 2023. Le Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN a adopté son mandat de grève en assemblée générale le 12 avril dernier et le Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN l’a voté le 13 avril dernier.

« L’employeur ne peut ignorer les nouvelles données salariales qui sont en vigueur depuis peu dans le secteur du transport scolaire. Celles-ci reconnaissent enfin le difficile travail des conductrices et des conducteurs. Tous les employeurs ont reçu une bonification variant entre 15 et 30 % de la valeur de leurs contrats et cet argent doit se rendre dans les poches de celles et ceux qui conduisent les autobus, ajoute Frédéric Brun, président par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Si l’employeur veut régler la négociation rapidement, il sait très bien ce qu’il a à faire. Et j’ai de bonnes nouvelles pour lui : en donnant plus à son monde, il va également régler ses problèmes d’attraction et de rétention de ses travailleuses et de ses travailleurs et ça aussi, il le sait très bien. »

La Commission scolaire Central Québec, le Centre de services scolaire de la Jonquière et le Centre de services scolaire des Rives-du-Saguenay seront touchés par ces deux arrêts de travail.

À propos

Le Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN regroupe 148 membres alors que le Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN en regroupe 77. Les deux unités sont affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

Les employé-es de Produits forestiers Résolu adoptent une entente de principe

Les travailleuses et les travailleurs de l’usine de papier Produits forestiers Résolu (PFR) d’Alma viennent d’adopter à 81 % une entente de principe qui met fin à plus de deux mois de lock-out.

« Les parties ont chacun fait un bout de chemin. Comme nous le réclamions, en plus des gains salariaux totalisant jusqu’à 24 % sur quatre ans, nous avons réalisé des avancées en matière de conciliation travail et vie personnelle », se réjouit le vice-président du Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papiers d’Alma inc. (SNTTPP d’Alma), Daniel Bilodeau. « Ce lock-out est devenu une grande source de mobilisation et d’entraide entre les travailleuses et les travailleurs », ajoute M. Bilodeau.

« Nous avons réussi à sortir du carcan imposé depuis le début de la négociation. Nous avons obtenu un règlement qui répond aux attentes des membres du Syndicat et qui est adapté à la réalité économique actuelle. Il faut saluer le courage et la ténacité des employé-es de PFR », affirme Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

« Je tiens à féliciter l’ensemble des travailleuses et des travailleurs pour leur combativité. Tout au long du conflit, ils ont aussi multiplié les actions bénévoles pour soutenir la population, notamment en donnant un coup de main à différents festivals de la région. Ce conflit constitue un exemple de l’importance de notre solidarité régionale », explique la présidente du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN, Manon Tremblay.

« Pour la CSN, cette lutte exemplaire est la preuve encore une fois que la solidarité des membres et la persévérance peuvent faire toute une différence lorsque que l’on prend le temps de négocier, malgré l’imposition d’un lock-out », conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À propos
Le Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papiers d’Alma inc. (SNTTPP d’Alma) est membre de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) qui compte plus de 30 000 membres de toutes les régions du Québec. Il est également affilié au Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN, qui regroupe plus de 140 syndicats et 15 000 membres sur tout le territoire, ainsi qu’à la CSN qui elle, compte plus de 330 000 membres.

Le syndicat dénonce l’utilisation de briseurs de grève

Les travailleuses et les travailleurs de l’usine de papier d’Alma de Produits forestiers Résolu (PFR) dénoncent la présence de briseurs de grève à l’intérieur de l’établissement en lock-out.

Dans un rapport transmis au ministre du Travail, des enquêteurs confirment la présence de 13 briseurs de grève. La plupart de ces scabs ont été embauchés quelques mois à peine avant que PFR jette ses employé-es à la rue. Le 29 août, le Tribunal administratif du travail entendra la plainte du syndicat concernant l’utilisation de ces briseurs de grève.

« Pour PFR, négocier signifie nous jeter à la rue pour nous appauvrir jusqu’à ce que nous acceptions de nous faire imposer une convention collective qui date de plus d’un an, signée dans les autres provinces de l’Est du Canada », dénonce le vice-président du Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papiers d’Alma inc.–CSN (SNTTPP d’Alma), Daniel Bilodeau. « Comme si cela n’était pas suffisant, l’entreprise a fait usage de scabs en contravention de la loi. Ces faits en disent long sur l’attitude méprisante et cavalière des dirigeants de PFR envers les gens qui font fonctionner leur usine », ajoute M. Bilodeau.

« Les travailleuses et les travailleurs de PFR ne demandent qu’à discuter de leurs conditions de travail. On parle de mères et de pères de famille qui souhaitent obtenir des aménagements pour mieux concilier leur travail et leur vie personnelle. Dans ce conflit, ils peuvent compter sur la solidarité de tout le mouvement CSN », insiste le 1er vice-président de la CSN, François Enault.

« Les travailleurs ne demandent pas des fortunes. PFR doit cesser d’imposer son pattern, déterminé pour tout l’Est du pays, avant la flambée de l’inflation », ajoute Serge Berthiaume, vice-président à la vie syndicale de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

« Il faut dénoncer l’attitude de cette multinationale qui méprise ses employé-es de la région. Ce n’est pas vrai que la réalité des travailleurs du Saguenay–Lac-Saint-Jean est la même que celle des travailleurs des Maritimes et de l’Ontario », précise la vice-présidente du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN, Marie-Pier Ouellet.

Malgré les appels répétés du syndicat, PFR refuse toujours de s’asseoir pour négocier, contrairement à ce que les dirigeants de l’entreprise ont affirmé.

 

Un syndicat CSN au Delta Saguenay 

C’est officiel : dorénavant, les employé-es de l’hôtel Delta Saguenay et du centre des congrès, situé à Jonquière, feront partie d’un syndicat affilié à la Confédération des syndicats nationaux–CSN. 

Dans une décision rendue le 2 août 2023, le tribunal administratif du travail (TAT) a accordé son accréditation au Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Delta Saguenay–CSN. 

Le 3 juillet dernier, le syndicat CSN avait déposé une requête en accréditation syndicale auprès du TAT dans le but de représenter ce groupe de travailleuses et de travailleurs. 

Après avoir été membres d’une autre organisation syndicale, l’Union des employés et employées de service, section locale 800, les employé-es de l’hôtel Delta Saguenay et le centre des congrès ont décidé de rallier les rangs de la CSN. 

Pourquoi la CSN ?

L’amélioration de leurs conditions et le savoir-faire de la CSN dans la négociation des conditions de travail de leur secteur ont compté au nombre des motifs qui ont incité ces travailleuses et ces travailleurs à adhérer à la centrale syndicale. De plus, les pratiques des syndicats CSN, autonomes et démocratiques, ont favorisé cette même adhésion. Enfin, la présence de la CSN dans la région, représentée par le Conseil central du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN, a aussi milité en faveur de cette affiliation. 

Responsabilités 

Le conseil central verra à développer la solidarité entre les employé-es ainsi qu’avec l’ensemble des autres membres de la CSN dans la région. 

Le conseil central du Saguenay–Lac-Saint-Jean regroupe 131 syndicats représentant plus de 15 000 travailleuses et de travailleurs. 

La Fédération du commerce regroupe près de 30 000 membres partout au Québec, dans les commerces du gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme. 

Fondée en 1921, la CSN représente pour sa part plus de 330 000 travailleuses et travailleurs. 

Lock-out chez Produits forestiers Résolu : le syndicat dénonce l’odieux de la situation

Les travailleuses et les travailleurs de l’usine de papier d’Alma de Produits forestiers Résolu (PFR) dénoncent l’indécence de l’entreprise qui refuse de négocier de bonne foi leurs conditions de travail, mais qui verse des millions en prime de départ à une poignée de dirigeants.

Le 28 juillet, PFR a annoncé le départ de trois de ses hauts dirigeants, dont Rémi G. Lalonde, président et chef de la direction. Ce dernier recevra à lui seul 14 millions de dollars en compensation, a révélé La Presse canadienne. Cette nouvelle a soulevé l’indignation des employé-es.

« Les grands patrons s’en mettent plein les poches alors qu’ils ont jeté sauvagement leurs employé-es à la rue. On parle ici de pères et de mères de famille, qui ne gagnent pas des fortunes et qui travaillent à la sueur de leur front, pas d’une poignée de privilégiés », dénonce le vice-président du Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papiers d’Alma inc. (SNTTPP d’Alma), Daniel Bilodeau.

« C’est une situation odieuse, qui rappelle l’époque de l’exploitation de la classe ouvrière par de hauts dirigeants de compagnie qui profitaient sans vergogne des matières premières du Québec, de son hydroélectricité et de sa main-d’œuvre bon marché », illustre M. Bilodeau.

« Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, ce genre d’attitude n’est pas acceptable. Nous demandons à la communauté de montrer à PFR de quel bois on se chauffe dans la région, affirme la présidente du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN, Manon Tremblay. Nous invitons la population à soutenir les travailleuses et les travailleurs en lock-out en venant porter des dons directement sur la ligne de piquetage. Ces salarié-es s’appauvrissent de jour en jour. C’est l’ensemble de la communauté et des commerces de la région qui s’en ressent », ajoute Mme Tremblay.

Sacrifices oubliés
En 2010, les travailleuses et les travailleurs ont concédé d’importants sacrifices financiers pour assurer la survie de l’entreprise, connue alors comme AbitibiBowater, sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers. Ils ont ainsi consenti une réduction de salaire et des avantages sociaux de près de 25 % de même que l’abandon du régime de retraite à prestation déterminée.

Aujourd’hui, les employé-es tentent de négocier une nouvelle convention collective, dont l’un des enjeux principaux demeure les horaires de travail et la conciliation avec la vie personnelle. Malheureusement, ils se butent à une direction qui refuse de discuter et préfère imposer une convention importée d’ailleurs et signée il y a un an. « PFR doit faire preuve d’un minimum de respect envers ses salarié-es et venir s’assoir à la table de négociation, prêt à discuter de bonne foi », insiste Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

À propos
Le Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papiers d’Alma inc. (SNTTPP d’Alma) est membre de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) qui compte plus de 25 000 membres de toutes les régions du Québec. Il est également affilié au Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN, qui regroupe plus de 140 syndicats et 15 000 membres sur tout le territoire, ainsi qu’à la CSN qui elle, compte plus de 330 000 membres.

Ingérence de l’employeur : Les syndiqué-es de Résolu obtiennent gain de cause

Le Tribunal administratif du travail (TAT) vient de donner raison au Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papier d’Alma inc. dans sa plainte pour ingérence contre Produits forestiers Résolu (PFR).

« Nous saluons cette décision et espérons que l’employeur comprendra le message. Nous ne trouverons pas d’issue à notre conflit si la partie patronale continue ce genre de manœuvre », explique le président du syndicat, Jean-Pierre Rivard.

La décision du TAT ordonne ainsi à Produits forestiers Résolu de ne plus communiquer avec les travailleuses et travailleurs de l’usine de papier d’Alma, en négociation de convention collective depuis février et en lock-out depuis une dizaine de jours. Dans les dernières semaines, les cadres de l’usine ont commenté la négociation en cours auprès des salarié-es, posant ainsi une entrave aux activités du syndicat.

La deuxième plainte déposée par le syndicat pour négociations de mauvaise foi a été rejetée provisoirement par le TAT. « On va prendre le temps d’évaluer la décision avant d’agir, on sait que ces plaintes sont particulièrement difficiles à prouver », explique M. Rivard.

Des techniques de négociation odieuses

Après avoir mis ses employé-es en lock-out le 4 juillet dernier, l’employeur a suspendu l’assurance collective, en plus de retenir les paies de vacances et d’empêcher les travailleuses et travailleurs de récupérer leurs effets personnels.

« Quand l’employeur décide de toucher le portefeuille de ses employé-es, c’est aussi à leurs familles qu’il fait mal et par ricochet, à toute une région. Ça aura des impacts sur l’ensemble des commerces de la région qu’on prive de revenus cet été et ça, c’est odieux », s’exclame Manon Tremblay, présidente du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay-Lac-Saint-Jean-CSN.

« Du jour au lendemain, des pères et des mères de famille risquent de ne pas pouvoir se procurer des médicaments pour leurs enfants », ajoute ensuite Mme Tremblay en référence à la suspension de l’assurance.

L’employeur était tenu de maintenir l’assurance collective pendant au moins trente jours à compter du début du lock-out, ce qu’il n’a pas fait.

« Depuis le début de la négociation, l’employeur essaie de nous imposer la convention obtenue par un autre syndicat il y a déjà un an, dans d’autres usines. Aujourd’hui, les pressions inflationnistes sont plus fortes et les offres de l’employeur n’en tiennent pas compte. On n’acceptera pas une offre au rabais ! » ajoute Serge Berthiaume, vice-président à la vie syndicale de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN).

« Chaque organisation a le droit et le devoir de négocier selon ses propres termes pour représenter au mieux ses membres, l’employeur ne peut pas bypasser ce processus », conclut M. Berthiaume.

À propos

Le Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papiers d’Alma inc. (SNTTPP d’Alma) est membre de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) qui compte plus de 25 000 membres de toutes les régions du Québec et est affiliée à la CSN qui elle, compte plus de 330 000 membres.

Les syndiqué-es en lock-out de Résolu prêtent main-forte aux sinistrés de Rivière-Éternité

Les travailleuses et les travailleurs de l’usine de papier d’Alma de Produits forestiers Résolu (PFR), en lock-out depuis le 4 juillet dernier, porteront main forte aux sinistrés de Rivière-Éternité aujourd’hui.

« Tant qu’à être en lock-out, on veut donner un coup de main à la communauté », explique Jean-Pierre Rivard, président du syndicat. « Comme citoyen-nes, on est impliqués dans la région et on aimerait voir notre employeur prendre autant à cœur son développement que nous », ajoute-t-il.

Toujours en état d’urgence, le village de Rivière-Éternité a été frappé par de violents orages et glissements de terrains le 1er juillet dernier. Une trentaine de travailleuses et travailleurs de l’usine de papier passeront la journée à vider une cave inondée, pelle et chaudière à la main.

Sans contrat de travail depuis février

Le nœud du conflit de travail de l’usine de papier tourne autour des horaires de travail. En ce moment, les travailleuses et travailleurs peinent à prendre les congés auquel ils ont droit, faute de personnel. L’industrie des pâtes et papiers est particulièrement touchée par les enjeux de pénurie de main d’œuvre.

« C’est une question de conciliation travail-famille, mais aussi de rétention. Au final, pourquoi quelqu’un resterait dans un emploi qui lui rend la vie aussi difficile quand on peut trouver mieux ailleurs? », conclu le président du syndicat.

À propos

Le Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papiers d’Alma inc. (SNTTPP d’Alma) est membre de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) qui compte plus de 25 000 membres de toutes les régions du Québec et est affiliée à la CSN qui elle, compte plus de 350 000 membres.

Le Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papiers d’Alma inc. en réponse à la mise en lock-out

Les travailleurs et les travailleuses de Produits forestiers Résolu Canada inc., division Alma, ont appris hier, avec stupéfaction, que l’employeur les mettait en lock-out pour une durée indéterminée à la suite d’une 3e pause prolongée. Cette pause avait été déterminée afin de forcer l’employeur à se rassoir à la table de négociation. Celui-ci ne voulait plus négocier depuis le dépôt de sa dernière offre.

« L’employeur nous reproche de ne pas soumettre son offre, dite finale, au vote en assemblée générale. Les offres patronales sont nettement insuffisantes et ne rencontrent pas le mandat que l’assemblée générale a donné au comité de négociation syndical. Il est évident que cette offre serait rejetée par nos membres et c’est pourquoi nous ne l’avons pas soumise au vote. Aucune des offres de l’employeur jusqu’à présent ne constitue une avenue de règlement satisfaisant pour nos membres. C’est pourquoi une plainte pour négociation de mauvaise foi a été déposée au Tribunal administratif du travail en date du 4 juillet. Cette plainte était accompagnée d’une autre plainte pour ingérence dans les affaires syndicales », déclare le président du syndicat Jean-Pierre Rivard.

« Le syndicat s’affaire actuellement à organiser sa grève en riposte au lock-out. Les lignes de piquetage s’organisent rapidement. Les membres sont déterminés à faire valoir leurs droits de négocier et à faire avancer leurs revendications tant et aussi longtemps que l’employeur ne décidera pas de négocier de bonne foi.

Le comité de négociation du syndicat est disponible et disposé à reprendre la négociation immédiatement pour conclure une convention collective qui soit le reflet des réalités du travail à l’usine d’Alma, et non un règlement importé d’ailleurs parce que ça fait l’affaire de Résolu ».

« Le syndicat est toutefois inquiet, car dans le contexte actuel de rareté de main-d’œuvre, ses membres peuvent trouver rapidement un emploi ailleurs et rendre la reprise des opérations difficile, et ce, faute de personnel », d’ajouter le président du syndicat.

À propos
Le Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papiers d’Alma inc. (SNTTPP d’Alma) est membre de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) qui compte plus de 25 000 membres de toutes les régions du Québec et est affilié à la CSN qui elle, compte plus de 330 000 membres.

Appui aux salariés d’Acier Leroux–CSN

Une délégation du conseil fédéral de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) est venue aujourd’hui appuyer les 12 travailleurs en grève depuis le 2 juin 2023. 

Négocier pour la rétention et le recrutement 

Selon Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, « Les employeurs qui regardent l’avenir ont déjà compris qu’en 2023 ils doivent investir dans les conditions de travail afin de retenir et attirer la main-d’oeuvre qualifiée. Ceux qui tardent à écouter les revendications de leur main-d’oeuvre risquent de voir leurs employés quitter pour de meilleures conditions. C’est maintenant devenu un enjeu de compétitivité pour l’embauche et de continuité des opérations lorsque le remplacement de ceux qui partent est plus difficile ». 

Les travailleurs de la région méritent autant 

« L’employeur refuse de donner les mêmes augmentations au Saguenay que celles qu’il a consenties ailleurs. C’est tout simplement insultant! Le travail exécuté en région requière le même niveau de compétence et est exécuté avec autant de professionnalisme qu’à Québec, Sherbrooke, Boucherville ou ailleurs, et j’ajouterais que l’équité salariale n’est pas qu’un enjeu régional. Le coût de la vie augmente ici comme ailleurs et le pouvoir d’achat des travailleurs d’Acier Leroux de Chicoutimi n’a cessé de décliner au cours des dernières années. Il n’y a pas de raison que leurs conditions salariales soient inférieures à celles des grands centres. C’est avec fierté que nous appuyons cette poignée d’hommes dans leur lutte pour le respect et nous les soutiendrons jusqu’au bout », déclare Manon Tremblay, présidente du Conseil central du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN. 

À propos 

Le syndicat des salariés d’Acier Leroux–CSN, affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière, représente une douzaine de travailleurs à ses installations de Chicoutimi.

Vote de grève unanime chez Acier Leroux 

Réunis en assemblée générale le vendredi 12 mai dernier, les travailleuses et les travailleurs d’Acier Leroux de Chicoutimi ont adopté à l’unanimité un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée à déclencher au moment jugé opportun. 

C’est motivé par l’attitude de l’employeur à la table de négociation que les syndiqué-es ont convenu d’augmenter leur rapport de force pour en arriver à conclure une convention collective satisfaisante. 

« L’employeur offre des augmentations salariales de 8 % pour trois ans à ses salarié-es de Chicoutimi, alors qu’aux installations de Boucherville, la convention récemment conclue comprend des augmentations de 8 % pour la première année », déclare Manon Tremblay, présidente du Conseil central du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN. 

Pour Manon Tremblay, « Cette offre de l’employeur est inéquitable, méprisante et insultante et ne couvre même pas l’augmentation du coût de la vie. Les membres du syndicat en ont assez de cette attitude et ont la ferme intention de forcer leur employeur à négocier un règlement équitable et respectueux. Ils ne sont pas moins qualifiés et leur travail mérite d’être reconnu même si nous sommes dans une région éloignée des grands centres. » 

À propos du Syndicat des salariés d’Acier Leroux–CSN, affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière, représente 17 travailleuses et travailleurs à ses installations de Chicoutimi. Le Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN compte dans ses rangs plus de 140 syndicats et 15 000 membres, sur tout le territoire de la grande région. 

Le conseil central est l’organisme de représentation régional de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) qui, quant à elle, regroupe plus de 330 000 membres dans l’ensemble du Québec. 

Vote de moyens de pression chez Produits Gilbert

Hier, réunis à Roberval en assemblée générale, les concepteurs et dessinateurs de Produits Gilbert ont adopté un mandat de moyens de pression excluant la grève.

Ce vote est motivé par l’attitude de l’employeur à la table de négociation. Les syndiqué-es ont convenu d’augmenter leur rapport de force pour en arriver à conclure une convention collective satisfaisante.

« À ce jour, le syndicat a déployé des efforts pour faciliter les discussions, mais n’a pas constaté d’efforts équivalents de la part de l’employeur qui demeure campé sur ses positions. Les négociations ont débuté il y a quelques semaines. La convention collective est échue depuis le 31 mars 2023 et après 3 rencontres de négociation, nous n’avons toujours pas avancé », déclare Manon Tremblay, présidente du Conseil central du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN. Elle ajoute : « Nous sommes dans un contexte de rareté de main-d’œuvre. Pour que les gens aient envie de rester et pour attirer la main-d’œuvre, ça prend des salaires intéressants, ça prend des conditions de travail intéressantes ».

Les travailleuses et les travailleurs revendiquent notamment des augmentations de salaire qui suivent l’augmentation du coût de la vie et des dispositions conventionnées concernant le télétravail.

À propos

Les concepteurs et dessinateurs de Produits Gilbert sont membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’industrie manufacturière (STTIM–CSN) et bénéficie de l’appui du Conseil central du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN qui représente plus de 15 000 travailleuses et travailleurs dans la région.