Les positions irresponsables de l’employeur dénoncées

Pour le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Ville de Mont-Tremblant–CSN, la volonté patronale de revoir immédiatement toute la structure salariale de la Ville de Mont-Tremblant met en péril l’objectif de convenir d’une entente satisfaisante à court terme.

En négociation, la Ville de Mont-Tremblant a présenté au syndicat une proposition visant à revoir complètement sa grille salariale. Au cours de la rencontre de négociation du 20 mars, le syndicat s’est montré prêt à s’engager dans un exercice sérieux de relativité salariale, après en avoir obtenu le mandat auprès de ses membres qui étaient contre cette idée au départ. Toutefois, le syndicat souhaite que cela se fasse par l’entremise d’un comité paritaire qui mènerait ses travaux au cours des prochains mois, permettant de conclure dès maintenant une entente satisfaisante pour le renouvellement de la convention collective.

« Jusqu’à maintenant, ce que l’employeur nous a déposé, c’est un document qu’il a bâti seul de son côté. Un exercice de relativité salariale ne peut pas être imposé unilatéralement ni être discuté à la va-vite sur le coin d’une table. Nous sommes prêts à nous engager dans une démarche sérieuse, mais il faut se donner les moyens d’y arriver dans le respect de toutes et de tous, souligne le président du syndicat Kuang Selao. Il y a donc deux conditions incontournables pour nous : le processus doit être mené de façon paritaire et on doit avoir une période de temps raisonnable pour le faire. Ce travail a été fait dans des villes de taille comparable et cela a pris au moins un an. Nous ne voulons pas étirer indûment les négociations.» La proposition syndicale permettrait de finaliser les travaux de la relativité salariale avant la prochaine révision de l’équité salariale de 2020.

Rappelons que de son côté, le syndicat ne porte pas de demandes ayant une importante incidence financière, ce qui devrait faciliter la conclusion d’une entente satisfaisante. Le syndicat cherche des améliorations normatives. Par exemple, mieux aménager les conditions de travail afin de favoriser la conciliation famille-travail-loisir de la centaine de cols bleus et cols blancs qui assurent les services municipaux à Mont-Tremblant.

« S’il y a des problèmes dans la structure de rémunération à Mont-Tremblant, ils ne sont pas apparus tout d’un coup. C’est complètement irréaliste de penser qu’on pourrait régler cela en quelques heures de négociation, poursuit la vice-présidente de la Fédération des employé-es de services publics (FEESP–CSN), Stéphanie Gratton, qui représente des milliers de travailleuses et de travailleurs dans le secteur municipal. Nous avons déjà mené ce type d’exercice ailleurs et nous savons très bien comment il faut procéder. Mont-Tremblant fait fausse route en tentant d’imposer ses vues comme elle le fait ».

Suivant la recommandation du médiateur au dossier, le syndicat a accepté l’idée de rencontrer le maire, Luc Brisebois, afin de faire le point sur l’état des négociations, mais celui-ci a refusé la tenue d’une telle rencontre.

«Il semble difficile pour le maire d’accepter l’idée que les travailleuses et les travailleurs devraient avoir un mot à dire sur leurs propres conditions de travail, enchaîne la présidente du Conseil central des Laurentides (CSN), Chantal Maillé. C’est déplorable parce que les cols blancs et les cols bleus ont fait un bout de chemin important en acceptant de réaliser un programme de relativité salariale comme le demande la Ville. Quant à nous, nous ne baisserons jamais les bras. Toute la CSN appuiera ces travailleuses et ces travailleurs ».

Rappelons qu’au moment où la Ville de Mont-Tremblant dépose un projet de grille salariale qui ferait reculer les salaires de 60 % de ses employé-es, le maire de la Ville reçoit près de 80 000 $ par année alors qu’il est au travail environ deux journées par semaine.

À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Ville de Mont-Tremblant–CSN représente une centaine de cols blancs et de cols bleus à Mont-Tremblant. Il est affilié au Conseil central des Laurentides (CSN), à Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) ainsi qu’à la Confédération des syndicats nationaux.

Les salarié-es du CISSS des Laurentides rencontrent Gaétan Barrette

Des travailleuses et des travailleurs du CISSS des Laurentides ont profité de la visite de Gaétan Barrette à l’hôpital de Lachute pour sensibiliser le ministre aux graves problèmes de surcharge de travail et d’épuisement professionnel qui touchent l’ensemble du personnel du CISSS des Laurentides.

 « La réforme très centralisatrice, couplée aux compressions budgétaires des trois dernières années ont mis à mal notre capacité d’assurer les services de qualité auxquels la population a droit, déplore le président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs des Laurentides en santé et services sociaux (STTLSS–CSN), Dominic Presseault. L’élastique est étiré au maximum. C’est au prix de notre propre santé que nous parvenons à éviter un bris de service. C’est extrêmement démoralisant d’autant plus qu’à la fin de notre quart de travail, nous n’avons pas le sentiment d’avoir donné à nos patientes et à nos patients toute l’attention qu’ils méritent ».

La surcharge de travail sévit à tous les niveaux du CISSS. Du personnel administratif aux préposé-es aux bénéficiaires, en passant par tout le personnel paratechnique, la pression est ressentie à tous les maillons de cette grande chaîne. Une conséquence sans équivoque de la dégradation de la situation est l’augmentation considérable du nombre de salarié-es qui ont eu recours à l’assurance salaire au cours des derniers mois.

Solutions
Le syndicat a des pistes de solutions à proposer, notamment à l’occasion des négociations locales actuellement en cours. « Nous pensons notamment qu’il faut viser une plus grande stabilisation des emplois et favoriser la conciliation famille-travail-études, poursuit Dominic Presseault. En plus d’améliorer la situation pour les travailleuses et les travailleurs, c’est ainsi qu’on pourra convaincre la relève à venir travailler avec nous. En négociation locale, jusqu’à maintenant, l’employeur veut plus de flexibilité, plus de polyvalence alors qu’on est déjà à bout de souffle. Nous pensons que le ministre Barrette doit rappeler les établissements à l’ordre ! »

Salubrité
Par ailleurs, le syndicat a profité de cette rencontre avec le ministre pour faire le point sur les coupes de poste en salubrité au CISSS des Laurentides. Cette décision administrative est lourde de conséquences. Non seulement risque-t-elle d’entraîner une recrudescence des éclosions d’infections nosocomiales, mais de plus, elle alourdit encore davantage la surcharge de travail des préposé-es aux bénéficiaires et des aides de service de l’établissement qui doivent assumer ce travail.

Le syndicat mène d’ailleurs une campagne depuis quelques mois afin de convaincre le CISSS de faire marche arrière. Une capsule vidéo devenue virale  dès son lancement le mois dernier, mettant en vedette le comédien Stéphane E. Roy.

 À propos
Le STTLSSS représente 5800 salarié-es du CISSS des Laurentides. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux. Avec près de 110 000 adhérents en santé et services sociaux, la CSN est l’organisation la plus représentative du secteur et la seule à réunir des travailleuses et des travailleurs de tous les titres d’emploi du réseau.

Un mandat de grève pour des CPE des Laurentides

Réunies samedi en assemblée générale à Blainville, les membres du Syndicat des travailleuses en CPE région Laurentides – CSN (STCPERL-CSN) se sont prononcés, par scrutin secret, à 93,6 % en faveur d’une banque de six journées de grève à utiliser au moment jugé opportun. Elles veulent ainsi mettre la pression nécessaire pour faire débloquer la négociation des dispositions nationales avec les associations d’employeurs et le ministère de la Famille. Jusqu’à maintenant, les travailleuses des CPE de l’Estrie et des Laurentides ont aussi voté en faveur d’un mandat de grève de six jours.

Comme près de 11 000 autres syndiqué-es au Québec, les quelque 800 membres du STCPERL-CSN sont sans contrat de travail depuis le 31 mars 2015, soit environ 30 mois. « Les travailleuses envoient ainsi un message clair au gouvernement de même qu’aux employeurs, déclare Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides – CSN. Le message est qu’elles sont déterminées à obtenir un contrat de travail leur garantissant des conditions qui leur permettent d’effectuer adéquatement leur travail auprès des enfants. »

Pour sa part, madame Danielle Deschatelets, présidente du syndicat, explique « qu’après 30 rencontres de négociation, seules les matières non monétaires ont fait l’objet d’ententes ». Elle mentionne également que « dans cette négociation, les demandes des employeurs représentent des reculs importants, non seulement dans les conditions de travail des syndiquées, mais également dans la qualité des services offerts aux enfants ».

Le réseau des CPE menacé

Le Syndicat est bien conscient que les employeurs et le gouvernement tenteront de discréditer les travailleuses en les accusant de prendre les parents en otage. « Il y a là bien plus qu’un conflit employeurs/employées. Nos revendications permettront d’assurer la pérennité du réseau des centres de la petite enfance, réputé pour la qualité de ses services de garde. »

Elle ajoute : « Nous ne pouvons ignorer que l’actuel gouvernement a imposé de nombreuses coupes budgétaires et que les directions des CPE, de manière générale, ont choisi d’imposer des reculs dans les services et les conditions de travail pour équilibrer leur budget, choix discutable considérant la lourdeur de l’appareil administratif dont plusieurs CPE se sont dotés, ajoute madame Deschatelets. Si nous devons malheureusement en arriver à utiliser la grève pour nous faire entendre, ce ne sera pas de gaité de cœur et les parents seront avisés. Toutefois, notre négociation est cruciale pour le maintien du réseau », conclut-elle.

Le Syndicat des travailleuses en CPE de la région des Laurentides regroupe plus de 800 membres dans l’ensemble de la région. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) ainsi qu’au Conseil central des Laurentides. La CSN regroupe pour sa part quelque 300 000 syndiqué-es provenant de tous les secteurs d’activités tant publics que privés.

Note : la page Facebook officielle des travailleuses en CPE membres de la CSN peut être consultée à l’adresse suivante : https://www.facebook.com/Faconnonsnotreavenir/

Le syndicat du Parc régional de la Rivière-du-Nord en moyens de pression

En réaction à la lenteur du conseil d’administration du parc d’entériner l’entente de principe négociée, les employé-es syndiqués CSN ont unanimement choisi, en assemblée générale, d’utiliser des moyens de pression.

Les employé-es du Parc régional de la Rivière-du-Nord ont choisi de se syndiquer afin de régulariser leurs conditions de travail. Un processus de négociation s’est enclenché et une entente de principe sur la future convention collective est intervenue, le 24 février, entre les représentants du parc et ceux du syndicat. « Malheureusement, depuis ce temps, le conseil d’administration reporte l’entérinement de l’entente », indique Jean-Michel Lapointe, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs du Parc régional de la Rivière-du-Nord (FEESP–CSN). « À plusieurs reprises, dont la dernière en date du 19 avril, le point n’a pas été abordé en rencontre des gestionnaires. La prochaine rencontre du CA est fixée au 17 mai et rien ne nous garantit qu’il procèdera. C’est inadmissible », ajoute M. Lapointe.

Une rencontre spéciale est exigée

Le syndicat exige que le CA tienne une rencontre spéciale avant le 17 mai pour entériner l’entente. Les reports du CA font en sorte que le nouveau contrat de travail de même que les ajustements de salaire ne sont pas effectifs. Le syndicat n’accepte plus cette nonchalance et fort de son mandat obtenu en assemblée générale le 25 avril, il utilisera des moyens de pression. « Nous n’avons pas pour objectif de perturber les activités du parc, mais notre employeur doit comprendre, après plus de deux mois, qu’il doit respecter la négociation », conclut le président.

Le CCSNL demande au CISSS des Laurentides de reconsidérer sa décision

Alors que le CISSS des Laurentides s’apprête à annoncer des coupes de postes au Service de l’hygiène et de la salubrité au Centre hospitalier de Saint-Eustache, le Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides (CCSNL–CSN) appelle la haute direction de l’établissement à reconsidérer les conséquences d’une telle décision.

« Ce n’est pas la première fois que l’on questionne les sommes supplémentaires investies en hygiène et en salubrité à Saint-Eustache, rappelle la présidente de CCSNL–CSN, Chantal Maillé. Que ce soit un expert mandaté par le ministère, en 2013, ou la firme Raymond Chabot Grant Thornton, en 2015, chaque fois, on a conclu que les ressources investies étaient justifiées. Les performances globales de l’hôpital en termes de propreté et de gestion des éclosions de maladies nosocomiales sont très bonnes. Grâce à la réorganisation intervenue en 2005, le temps requis pour assurer le transfert des patients a été réduit de moitié, permettant un meilleur accès aux services pour la population. Le CISSS ne doit pas prendre une décision strictement comptable à l’aveuglette et doit mettre les résultats probants dans la balance ».

Le président du Syndicat des employé(e)s du CSSS du Lac-des-Deux-Montagnes, Dominic Presseault, a appris récemment que la CISSS comptait couper ces postes. Il estime que le CISSS fait une mauvaise lecture de la situation lorsqu’il conclut que l’Hôpital de Saint-Eustache dépense trop en matière d’hygiène et de salubrité. « Ici, nous avons réorganisé le travail en 2005. Nos préposé-es à l’entretien ménager effectuent des tâches de désinfection et de préparation des lieux, qui ailleurs sont généralement exécutées par les préposé-es aux bénéficiaires. Ceci permet à nos préposé-es aux bénéficiaires de se consacrer davantage aux personnes qui sont hospitalisées, ce qui est précisément le travail pour lequel ils ont été formés. Si le CISSS coupe aveuglément dans l’entretien ménager, la conséquence c’est que nos préposé-es aux bénéficiaires, déjà à bout de souffle, verront leur charge de travail augmenter. Ça ne fait aucun sens », déplore-t-il.

Pour Chantal Maillé, le CISSS devrait carrément envisager de prendre le chemin inverse. « Les résultats sont là à Saint-Eustache. C’est incroyable de toujours devoir le répéter, mais pour nous la seule façon d’améliorer les services sans que le personnel ne croule sous des charges de travail insoutenables, c’est de revoir l’organisation du travail afin d’utiliser au maximum les compétences de chacun. J’invite la direction du CISSS à reprendre l’analyse globalement, en mettant dans la balance ce que ça coûtera de payer d’autres salarié-es pour faire un travail que peuvent parfaitement faire les spécialistes de l’hygiène et de la salubrité, ce que ça coûtera en contrats au secteur privé pour venir désinfecter les chambres en cas d’éclosions de maladies à cause de coupes en prévention, ainsi que l’inconfort pour les patients de l’Hôpital de Saint-Eustache, qui devront attendre que la préposée aux bénéficiaires surchargée ait le temps de venir préparer la chambre après le passage de l’équipe d’hygiène et de salubrité qui, elle, devra revenir une seconde fois ensuite pour terminer le travail. Peut-être qu’au final ils réaliseront que la solution serait d’instaurer partout un dialogue avec les travailleuses et les travailleurs pour rechercher de véritables solutions ».

Les employés de la Caisse Desjardins de Sainte-Agathe-des-Monts entérinent l’entente de principe

Il aura fallu tout près de deux ans aux salariées de la Caisse Desjardins de Sainte-Agathe pour renouveler leur convention collective, échue depuis le 31 décembre 2012. La dernière séance de négociation du 8 décembre aura enfin permis aux parties d’en arriver à une entente de principe. Entente, par la suite, entérinée par les salariées réunies en assemblée générale le 15 décembre.

Un employeur gourmand mais des salariées tenaces

Les négociations se sont déroulées dans un contexte où l’employeur tentait par tous les moyens de récupérer des sommes sur la masse salariale. «Desjardins affiche des résultats plus que positifs avec des profits mirobolants comme le reste du secteur bancaire mais ce n’était pas assez, déplore Dany Caron, vice-présidente du syndicat. Par leur ténacité, les salariées de la Caisse peuvent être fières, car elles ont tout de même réussi à conserver la plupart de leurs acquis et ont posé les premiers jalons d’un mécanisme reconnaissant leurs efforts dans l’atteinte des objectifs fixés par Desjardins. À ce sujet, le syndicat souhaite remercier les citoyens et la clientèle, qui tout au long des dernières semaines, ont démontré leur appui aux travailleuses», ajoute-t-elle.

Plus précisément, les salariées se sont opposées à une nouvelle forme de rémunération exigée par la Fédération lors de mises à pied ou d’abolitions de poste. Elles ont limité les transferts de tâches et l’abolition de postes consécutifs à la création par Desjardins de centres de services centralisés.

La vigilance s’impose

Plus que jamais, cette négociation a été marquée par l’omniprésence de la Fédération des caisses. Ainsi, ce sont des exigences provinciales, sans égard à la situation spécifique de la Caisse de Sainte-Agathe, qui ont été avancées par les représentants de l’employeur. D’ores et déjà, le syndicat sait que des pressions de rendement seront exercées mais il fera respecter la convention. «D’autres de nos collègues sont en négociation et feront face aux mêmes impératifs. Nous sommes de tout cœur avec eux !», affirme la trésorière du syndicat, participante à la table des négociations, Marie- France Marenger.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Caisse populaire Desjardins de Sainte-Agathe-des-Monts (CSN) représente tout près de quarante-cinq salariées à l’emploi de la Caisse populaire Desjardins de Sainte-Agathe-des-Monts. Celui-ci est affilié à la Fédération du commerce de la CSN (FC-CSN) et au Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides-CSN qui représente, quant à lui, quelque 16 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs.

L’Austérité à l’ordre du jour

Le Conseil central des Laurentides a organisé, le 20 novembre dernier, une soirée ayant pour thème les mesures d’austérité du gouvernement Couillard. Quelque 250 membres des syndicats CSN de la région des Laurentides étaient présents pour partager leur indignation face aux actions du gouvernement qui prétend vouloir réduire le déficit de l’État et qui, finalement, démantèle peu à peu les services publics.

En première partie de la soirée, les membres de l’exécutif du conseil central ont pris la parole, dont la présidente, Louise Jetté. On en a profité pour expliquer les conséquences des mesures d’austérité du gouvernement, que ce soit en rapport avec la loi 3 concernant les régimes de retraite, ou les lois 10 et 15, qui concernent cette fois une autre réforme dans le secteur de la santé et le contrôle des effectifs dans le secteur public.

Tous s’entendent pour dire que le gouvernement veut réduire au minimum les services accessibles offerts par l’État, laissant de plus en plus de place au privé. Le but de la soirée était une façon de remercier les personnes militantes pour leur travail, leurs convictions, leur militantisme, leur imagination militante et de profiter de l’occasion pour qu’ils transmettent à leur entourage, à d’autres militants ou à leur famille et amis, une invitation pour qu’un maximum de personnes participe au grand rassemblement national contre l’austérité prévu le 29 novembre, à Montréal.

Pour cet événement du 29 novembre, la CSN met au service des militants et de la population des autobus pour favoriser une large participation de toutes et tous. Convaincue que le mécontentement est largement partagé, elle collabore en ce sens avec d’autres centrales syndicales de la région, et ce, avec pour objectif de lancer un message sans ambiguïté au gouvernement Couillard.

La CSN est consciente du fait que les projets de loi annoncés, l’augmentation des tarifs des CPE, la privatisation de la SAQ, les fusions des commissions scolaires, l’abolition des centres locaux de développement, pour ne nommer que ces mesures, soulèvent beaucoup d’inquiétude auprès de la population.

Cette soirée, qui se déroulait au Centre des congrès, à Tremblant, a permis aux personnes présentes d’aborder les problématiques provoquées par le gouvernement Couillard de façon sérieuse, mais aussi dans une atmosphère festive. En deuxième partie de la soirée, l’humoriste Guy Nantel a présenté son spectacle « Corrompus », qui a mis en lumière, avec le cynisme qu’on lui connait, les travers du monde politique notamment. Un événement qui a connu un très grand succès.

Une vigie aux chandelles contre l’austérité

À l’initiative du Conseil central des Laurentides – CSN et de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), de nombreux salarié-es du réseau de la santé, des services sociaux, des services de garde et des CPE de la région des Laurentides et de Lanaudière, ont manifesté ce midi. Réunis devant le CLSC de Saint-Jérôme, ils ont tenu une vigie aux chandelles pour dénoncer les politiques d’austérité annoncées par le gouvernement de Philippe Couillard.

L’austérité détruit

Pour Louise Jetté, présidente du Conseil central des Laurentides, il ne fait aucun doute que le saccage imposé par le parti libéral aura des conséquences désastreuses pour les Laurentides. « Chaque semaine, le gouvernement nous annonce de nouvelles mesures d’austérité qui mettent en péril l’économie de notre région. Les salarié-es des services publics sont un moteur économique régional important, 25 % des travailleuses et des travailleurs y œuvrent. Grâce à eux, 1 milliard de dollars sont injectés dans l’économie régionale », explique la présidente.

L’austérité est un échec

« Ça fait des années que les gouvernements qui se succèdent à Québec imposent des réformes austères au réseau de la santé et des services sociaux sans résultats probants. Nous en sommes encore aujourd’hui à couper dans les services aux plus démunis alors que la démonstration de l’échec de telles mesures, ici ou ailleurs, est sans équivoque », note pour sa part Hélène Lavoie, vice-présidente régionale de la FSSS-CSN.

D’autres solutions existent

Pour la CSN, il est primordial que le gouvernement cesse de considérer les finances publiques et la dette comme un problème lié aux dépenses. Il doit plutôt trouver des solutions pour augmenter ses revenus et ainsi régler la situation. « Le gouvernement dit qu’il a besoin de récupérer des milliards dans le budget de la santé. À titre d’exemple, pourquoi ne pas simplement racheter les deux contrats en PPP de Montréal et ainsi économiser des centaines de millions de dollars ? », questionne Hélène Lavoie.

Pour Louise Jetté, bien d’autres solutions doivent être envisagées avant d’imposer des mesures d’austérité qui viendront défaire le modèle social québécois unique au Canada et en Amérique du Nord. « Par exemple, le report de l’atteinte du déficit zéro sur une plus longue période empêcherait les pertes d’emplois, le démantèlement des programmes sociaux et la dégradation de l’économie. Pour nous, il est primordial que les Québécoises et les Québécois participent en grand nombre aux manifestations du 29 novembre prochain qui se tiendront à Québec et à Montréal. Il faut faire comprendre au gouvernement de Philippe Couillard qu’il n’a jamais obtenu le mandat de sabrer ainsi dans nos services. Il faut refuser l’austérité ! »

Les cols blancs CSN rejettent les offres finales de la Ville

Les membres du Syndicat des cols blancs de la Ville de Sainte-Agathe-des-Monts – CSN se sont réunis en assemblée générale, le 21 janvier dernier, afin de se prononcer sur la dernière offre de l’employeur qualifiée par ce dernier de finale et globale.

« L’offre de la Ville n’était ni plus ni moins que la même offre que celle déposée en octobre dernier », déplore la présidente par intérim du syndicat, Janie Miron. L’assemblée générale a été catégorique à l’égard de cette offre en se prononçant à 95 % en faveur de son rejet. Cette proposition patronale clairement rejetée renie toujours les enjeux syndicaux fondamentaux au cœur du litige de la négociation en cours depuis plus de trois ans.

La Ville camoufle son entêtement derrière une fausse préoccupation envers l’équité entre cols bleus et cols blancs, prétendant ne pas vouloir octroyer aux cols blancs une enveloppe salariale supérieure à celle accordée aux cols bleus de la Ville récemment.

Pourtant, la structure salariale actuelle des cols blancs est manifestement, aux yeux de l’employeur, une panacée en matière d’iniquité et d’injustice. Son incohérence alimente et engendre des inégalités importantes en matière d’équité salariale, en plus de placer le niveau de rémunération en dessous de ceux des cols blancs des villes avoisinantes de la région. Les études du Conseil des municipalités du Québec démontrent même un recul de 2$ l’heure comparativement à la moyenne provinciale pour les mêmes types d’emploi.

De plus, la contribution actuelle de l’employeur au REER des syndiqués est la plus basse de la région. Avec la maigre contribution de la Ville au REER des employés cols blancs, après 35 ans de service, un salarié retraité n’arrive pas à atteindre le seuil minimum recommandé pour une retraite décente. Des injustices inacceptables pour une municipalité qui se dit d’autant plus préoccupée par les questions d’équité.

« Pour ajouter l’insulte à l’injure, après avoir conclu la convention collective des cols bleus, la Ville vient de bonifier de façon significative les avantages sociaux de ses cadres. Il est clair que nous sommes les négligés de la Ville. Les dirigeants ont manifestement peu de considération pour nos fonctions et responsabilités qui sont en pratique des catégories d’emplois à prédominance féminine. », ajoute madame Miron. La demande d’ajustement des salaires de la partie syndicale représente un investissement de 32 000 $ de la part de la municipalité et ferait passer l’écart salarial de 15% à 13% entre les cols blancs et bleus de la Ville.

Les parties se rencontreront le 27 janvier prochain

Au terme de leur assemblée générale du 21 janvier, les membres ont renouvelé leur mandat de grève, ainsi que leur fond de soutien en appui à leur lutte et se sont dirigés à la séance du conseil municipal pour annoncer leur décision aux élus de la municipalité. Rappelons que la convention collective est échue depuis le 31 décembre 2010. Le Syndicat des cols blancs de la Ville de Sainte-Agathe-des-Monts – CSN représente une vingtaine d’employées et d’employés et est affilié à la Fédération des employées et employés des services publics de la CSN (FEESP-CSN) et au Conseil central des Laurentides CSN.

Mobilisés plus que jamais

Les membres du Syndicat des cols blancs de la Ville de Sainte-Agathe-des-Monts – CSN se sont réunis en assemblée générale, le 4 décembre dernier, afin de se doter d’un fonds de grève.

« Nous sommes à un tournant de notre lutte. Malgré les trois années de négociation sans résultats tangibles, nos membres sont tous aussi déterminés qu’au premier jour. Nous allons poursuivre les négociations et gagner cette guerre d’usure », déclare la présidente par intérim du syndicat, Janie Miron.

Aucune séance de négociation n’a eu lieu depuis le 23 octobre dernier. Depuis cette dernière rencontre, la partie syndicale est toujours en attente d’un retour de l’employeur sur les éléments de négociation encore en litige.

« L’employeur refuse toujours de prioriser notre négociation. Voilà près de trois ans que nous sommes sans contrat de travail. Il est clair, pour nous, qu’il tente de mener une guerre d’usure, mais nous ne nous laisserons pas abattre », ajoute madame Miron.

Les cols blancs ont exercé des moyens de pression à chaque semaine depuis le début de l’automne et entendent bien poursuivre la démonstration de leur solidarité au retour des Fêtes et ce, jusqu’à la signature de leur nouveau contrat de travail.

Les parties se rencontreront les 9 et 27 janvier prochain.

Plusieurs enjeux de la négociation demeurent toujours à négocier. Le cœur du litige concerne, essentiellement, les augmentations annuelles des salaires, un rattrapage salarial de la majorité des titres d’emploi, la bonification de la contribution de l’employeur au REER collectif, un réaménagement des échelons salariaux, l’intégration d’horaires d’été, l’augmentation du plancher d’emploi et la bonification des conditions de travail des salarié-es temporaires.

Rappelons que leur convention collective est échue depuis le 31 décembre 2010. Le Syndicat des cols blancs de la Ville de Sainte-Agathe-des-Monts – CSN représente une vingtaine d’employées et d’employés et est affilié à la Fédération des employées et employés des services publics de la CSN (FEESP–CSN) et au Conseil central des Laurentides CSN.

Les travailleurs syndiqués interpellent le conseil d’administration

Excédés par la lenteur des négociations et par la mauvaise foi des porte-parole patronaux de la Régie à la table de négociation, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Régie intermunicipale des déchets de la Rouge – CSN ont assisté, hier, à la séance publique du Conseil d’administration de la Régie.

Les syndiqués ont obtenu, le 7 mars 2012, leur accréditation auprès du ministère du Travail. Neuf mois plus tard, en janvier 2013, les parties commençaient la négociation de la toute première convention collective de travail des syndiqués. Au total, 13 rencontres ont eu lieu entre les parties patronale et syndicale, sans que ceux-ci puissent en arriver à une entente. De ces 12 rencontres, neuf ont eu lieu en présence d’un conciliateur du ministère du Travail du Québec.

Rappelons que c’est à la demande du syndicat que le ministre du Travail a procédé à la nomination d’un conciliateur.

L’objectif syndical demeure toujours le même, c’est-à-dire l’intégration à la convention collective des conditions de travail existantes et en vigueur au moment où le syndicat a obtenu son accréditation, l’ajout des clauses usuelles régissant les activités syndicales, de légères modifications assurant le traitement juste et équitable de ces travailleuses et travailleurs et des augmentations salariales concurrentielles.

L’employeur, lui, ne l’entend pas ainsi. Il persiste à vouloir réduire les conditions de travail actuelles des syndiqué-es, en leur octroyant des droits inférieurs à ceux en vigueur au moment de la syndicalisation. Il propose, notamment, l’abolition des horaires de travail et des définitions de tâches et veut limiter l’action syndicale, en contestant l’ajout à la convention collective de dispositions permettant notamment des libérations syndicales.

« Nous avons interpellé le Conseil d’administration de la Régie, hier, afin de les sensibiliser au fait qu’il y a manifestement de la mauvaise volonté de la part de leurs représentants à la table des négociations et que nos revendications sont légitimes et loin d’être hors normes. Cette démarche, nous l’avons fait dans l’objectif d’en arriver rapidement à un règlement négocié de la convention collective tout en évitant l’affrontement », déclare Benoit Houle, le président du syndicat.

Ce dernier ajoute que si cette démarche de sensibilisation auprès du Conseil d’administration de la Régie ne permet pas d’accélérer le processus de négociation vers un règlement rapide de la convention collective, c’est sans hésitation que le syndicat accentuera l’intensité et la fréquence des moyens de pression au cours des prochaines semaines.

La Régie intermunicipale des déchets de la Rouge est située sur le chemin du parc industriel à Rivière-Rouge. Celle-ci emploie une dizaine d’ouvrières et ouvriers chargés de l’enfouissement de déchets domestiques, du tri de matières recyclables domestiques et de la gestion des déchets domestiques dangereux. 36 municipalités de trois MRC différentes de la région acheminent leurs déchets à la Régie.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Régie intermunicipale de la Rouge – CSN représente une douzaine d’employé-es et est affilié à la Fédération des employées et employés des services publics de la CSN (FEESP) et au Conseil central des Laurentides CSN.

Première journée de grève le 27 septembre

Réunis en assemblée générale, le 16 septembre dernier, les employées et employés syndiqués cols blancs de la Ville de Sainte-Agathe-des-Monts avaient adopté à l’unanimité une résolution permettant à leur syndicat de déclencher la grève au moment jugé opportun. Les syndiqués souhaitaient que le message soit entendu par le Conseil municipal qui se réunissait au lendemain de ladite assemblée générale syndicale. Malheureusement, ce ne fut pas le cas. Une séance de négociation a par la suite eu lieu le 18 septembre dernier et les parties n’ont pas été en mesure de s’entendre.« Manifestement, les élus de la Ville ne nous prennent pas au sérieux. Avec un degré d’intérêt digne d’un employeur qui respecte ses employé-es et avec un peu de volonté politique, le conseil de ville et le maire auraient pu facilement éviter l’escalade des moyens d’action et le déclenchement d’une première journée de grève », souligne madame Janie Miron, présidente par intérim du syndicat.

Plusieurs enjeux de la négociation demeurent toujours à négocier. Le cœur du litige concerne, essentiellement, les augmentations annuelles des salaires, un rattrapage salarial de la majorité des titres d’emploi, la bonification de la contribution de l’employeur au REER collectif, un réaménagement des échelons salariaux, l’intégration d’horaires d’été, l’augmentation du plancher d’emploi et la bonification des conditions de travail des salariés temporaires. Ce jeudi 26 septembre, les employé-es syndiqués ont fait du piquetage devant l’hôtel de ville entre 11h30 et 13h30.

Aucune autre rencontre de négociation n’est prévue entre les parties. Le syndicat n’a d’autre choix que de mettre en application son mandat de grève. Une première journée d’arrêt de travail a eu lieu aujourd’hui, le 27 septembre. Les employés syndiqués étaient sur place, devant l’hôtel de ville tôt en matinée. Rappelons que la convention collective de ces travailleuses et travailleurs est échue depuis le 31 décembre 2010.

Le Syndicat des cols blancs de la Ville de Sainte-Agathe-des-Monts – CSN représente une vingtaine d’employées et d’employés et est affilié à la Fédération des employées et employés des services publics de la CSN (FEESP–CSN) et au Conseil central des Laurentides CSN.

Nouveau contrat de travail pour les employé-es syndiqués

Réunis en assemblée générale le 18 septembre dernier, les employés syndiqués cols bleus et cols blancs de la Ville de Mont-Tremblant ont adopté leur nouveau contrat de travail dans une proportion de 96 %.

L’entente d’une durée de cinq ans prévoit notamment des augmentations générales des salaires de 14%, ainsi que la mise en place d’un régime de retraite à prestations déterminées.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Ville de Mont-Tremblant – CSN représente une centaine de cols bleus et cols blancs. Celui-ci est affilié à la Fédération des employées et employés des services publics de la CSN (FEESP–CSN) et au Conseil central des Laurentides CSN.

Une première convention collective pour les travailleurs de Lumi-O de Saint-Jérôme

Réunis en assemblée générale le samedi 14 septembre 2013, les travailleuses et travailleurs de Lumi-O International, dont l’usine est située à Saint-Jérôme, ont adopté l’offre soumise par l’employeur. Il s’agira de leur première convention collective qui couvrira la période du 16 novembre 2012, date de leur requête en accréditation syndicale, au 30 septembre 2014.

Une fois les discussions terminées sur la syndicalisation et la décision de la Commission des relations du travail rendue, les négociations sont allées bon train. Les travailleurs de Lumi-O peuvent désormais compter sur des règles claires quant à l’ancienneté et le rappel au travail, sur des échelles salariales qui éviteront les discordances entre travailleurs qui occupent les mêmes fonctions, de même que sur des comités en santé-sécurité et en relations de travail qui favoriseront le règlement des problèmes au fur et à mesure.

Conscients de la conjoncture économique rendue plus difficile par une saison estivale qui n’a pas favorisé les ventes de la compagnie, les travailleurs ont fait preuve de sagesse en acceptant l’offre patronale. Ils ont convenu que l’échéance prochaine de la convention leur permettra de faire le point rapidement sur la hauteur des salaires.

Le président du syndicat, Robert De Roy, a déclaré : « La première étape visant un assainissement des conditions de travail peut maintenant être franchie, le prochain objectif portera sur la reconnaissance monétaire du travail accompli. Il ajoute «Nous nous sommes syndiqués pour obtenir le respect de l’employeur, nous avons maintenant un outil pour réaliser cet objectif, soit une première convention collective.»

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Lumi-O – CSN est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière FIM–CSN et au Conseil central des Laurentides CSN qui représente 16 000 membres provenant de 90 syndicats de tous les secteurs économiques des Laurentides.

Vote à 94 % en faveur du déclenchement de la grève

Réunis en assemblée générale, le 16 septembre, les employées et employés syndiqués cols blancs de la Ville de Sainte-Agathe-des-Monts ont adopté à l’unanimité une résolution permettant à leur syndicat de déclencher la grève au moment jugé opportun. Rappelons que la convention collective de ces travailleuses et travailleurs est échue depuis le 31 décembre 2010.

Depuis, près d’une vingtaine de rencontres de négociation ont eu lieu sans que les parties puissent en arriver à une entente. En décembre 2012, à la demande des deux parties, le ministre du Travail a procédé à la nomination d’un conciliateur au dossier. Les négociations ont été suspendues à l’arrivée de la saison estivale, à la fin du mois de juin, pour ainsi reprendre les 3 et 5 septembre dernier. Manifestement, ces deux dernières rencontres n’ont pas permis aux parties d’en arriver à une entente. À la veille du déclenchement des élections et de la dissolution du conseil municipal actuel, les membres du syndicat ont pris collectivement, dans une proportion de 94%, la décision de se doter du moyen ultime d’atteindre leurs objectifs. Ils en ont ras le bol de la lenteur des négociations et du manque flagrant d’intérêt et de volonté politique des élus municipaux pour clore définitivement cette négociation.

« Notre objectif est d’en arriver à une entente négociée rapidement. Nous revendiquons des conditions de travail à la hauteur du professionnalisme de nos membres et de la qualité du travail qu’ils offrent au quotidien. Nos membres méritent un traitement équitable et, en ce sens, il est tout à fait légitime de vouloir atteindre un niveau de rémunération comparable aux cols blancs d’autres municipalités, de la même envergure que celle de Sainte-Agathe-des-Monts. », souligne madame Janie Miron, présidente par intérim du syndicat. Bien que plusieurs enjeux de la négociation demeurent toujours en discussion, le cœur du litige concerne le rattrapage salarial de la majorité des titres d’emploi, les augmentations annuelles des salaires et la bonification de la contribution de l’employeur au REER collectif. « La détermination de nos membres est à son apogée. Notre patience a ses limites. Nous sommes sans contrat de travail depuis presque trois ans. En cette veille de campagne électorale municipale, nous sommes à la croisée des chemins. Si la Ville nous y contraint, c’est sans aucune hésitation que nous nous ferons voir, que nous nous ferons entendre et que nous exercerons notre mandat de grève », ajoute madame Miron. Les parties se rencontreront pour une prochaine séance de négociation au lendemain de la prochaine séance tenante du Conseil municipal qui aura lieu ce jour même, le 17 septembre.

Le Syndicat des cols blancs de la Ville de Sainte-Agathe-des-Monts – CSN représente une vingtaine d’employées et d’employés et est affilié à la Fédération des employées et employés des services publics de la CSN (FEESP–CSN) et au Conseil central des Laurentides CSN.

Agressions à la hausse à l’encontre du personnel

La CSST a pris la décision d’enquêter sur les méthodes de travail des agents d’intervention du Centre jeunesse des Laurentides du campus de Sainte-Sophie, à la suite du dépôt d’une plainte au service de prévention inspection de la CSST, le 8 avril dernier.

Tout comme le syndicat le dénonce depuis plusieurs années, la plainte fait état d’interventions physiques auprès de la clientèle en crise, de façon individuelle et sans équipement de protection.

« Depuis trop longtemps, nous tentons de trouver avec l’employeur des solutions à ce problème important, qui expose le personnel syndiqué à des situations dangereuses mettant ainsi leur intégrité physique et leur santé en jeu. Il aura malheureusement fallu l’intervention de la CSST afin de donner le poids nécessaire à l’application de nos recommandations », souligne monsieur Bernard Lanthier, président du Syndicat des employés du Centre jeunesse des Laurentides (CSN).

Au fils des ans, le profil de la clientèle, mais aussi du personnel, a passablement changé. Une proportion de plus en plus élevée de femmes (26 %) sont appelées à intervenir physiquement et seules auprès de la clientèle en crise. Une clientèle de 6 à 17 ans avec un gabarit imposant et plus costaud qu’auparavant.

Le nombre de blessures du personnel syndiqué affecté à ces tâches est lui aussi en hausse remarquable.

Il existe une procédure d’intervention appelée ITCA (Intervention thérapeutique lors de conduite agressive), qui guide les interventions auprès du personnel en crise dans tous les Centres jeunesse du Québec. Cette procédure précise notamment les conditions dans lesquelles une intervention physique est requise, mais surtout, elle précise que ladite intervention ne peut se faire seule par l’agent d’intervention et doit donc être soutenue par une, voire même deux personnes supplémentaires. C’est la problématique au cœur de la récente intervention de la CSST.

De plus, au moment de l’enquête, la CSST a constaté que seulement une seule des quatre personnes agente d’intervention avait reçu la formation de l’employeur sur cette procédure.

Dans son rapport, la CSST souligne aussi l’absence de méthodes d’intervention commune, l’absence de moyens de communication individuels et constate donc le risque de blessures pour les agents d’intervention, les éducateurs et les jeunes.

Ainsi, à la conclusion de son rapport d’intervention, la CSST a émis une décision qui force l’employeur à prendre quelques mesures permanentes afin de corriger la situation dont notamment :

·        préconise que le personnel ait sur lui un moyen de communication efficace, afin de lui permettre de requérir le support et l’aide nécessaire lors d’intervention;

·        ordonne que les interventions se fassent selon les méthodes enseignées par ITCA;

·        recommande que tout le personnel agent d’intervention soit formé par l’employeur selon les normes établies par l’ITCA.

Au moment d’écrire ces lignes, la direction du Centre jeunesse a informé le syndicat et la CSST qu’elle conteste cette décision.

« C’est une situation malheureuse, car ce rapport corrige une situation problématique que l’on dénonce depuis longtemps. Notre seul objectif est de préserver l’intégrité physique et la santé de nos membres syndiqués, mais aussi de la clientèle du Centre jeunesse. Il y a manifestement des coûts liés à l’application des recommandations de la CSST mais, pour nous, il n’y a pas de prix pour la santé et la sécurité. Il faut que l’employeur agisse rapidement. Ce n’est qu’une question de volonté politique et de choix budgétaire judicieux », conclut M. Lanthier.

Le Syndicat des employés du Centre jeunesse des Laurentides (CSN) représente un peu plus de 800 membres et est affilié à la Fédération de la santé et de services sociaux. Le syndicat est aussi affilié au Conseil central des Laurentides qui regroupe plus de 15 000 membres de tous les secteurs économiques de la région.

Renouvellement des conventions collectives

Les représentants syndicaux des municipalités de Lac-du-Cerf, Notre-Dame-de-Pontmain, Notre-Dame-du-Laus et St-Aimé-du-Lac-des-Îles ont signé leur convention collective les 13, 14 et 17 juin.

Cela met un terme au court processus de négociation qui s’est entamé au lendemain des échéances des quatre conventions collectives le 31 décembre dernier.

Rappelons que les quatre unités syndicales avaient été mandatées par leurs assemblées générales respectives, afin d’entamer des négociations sur une base regroupée à une seule table de négociation. C’est ainsi qu’ont débuté les négociations pour les deux premières rencontres et, par la suite, la négociation s’est poursuivie en quatre tables distinctes, jusqu’à sa conclusion. Au chapitre des gains, les nouvelles conventions collectives permettent notamment l’introduction d’un régime de retraite simplifié, avec contribution progressive de l’employeur jusqu’à 4% du salaire brut annuel.

Chacun des nouveaux contrats de travail prévoit des augmentations générales annuelles des salaires de 2% et une rétroactivité sur les salaires de 2%, à compter du 1er janvier 2013.

En plus, des augmentations générales annuelles des salaires, les travailleuses et travailleurs journaliers et préposés à la patinoire verront leur salaire réajusté jusqu’à 2 dollars de l’heure supplémentaire.

D’une durée de quatre ans, les nouvelles conventions collectives entrent en vigueur rétroactivement au 1er janvier 2013 pour se terminer le 31 décembre 2016.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Lièvre-Sud – CSN regroupe les quatre certificats d’accréditation des 45 employés syndiqués cols bleus et cols blancs des municipalités de Notre-Dame-du-Laus, Notre-Dame-de-Pontmain, Lac-du-Cerf et St-Aimé-du-Lac-des-Îles. Il est affilié à la Fédération des employées et employés des services publics de la CSN (FEESP) et au Conseil central des Laurentides CSN.

Les travailleuses et les travailleurs élèvent d’un cran leurs moyens de pression

À l’aube du demi Iron Man, à la fin du mois de juin, les employé-es syndiqués de la Ville de Mont-Tremblant n’ont d’autres choix que d’élever d’un cran la mobilisation en appui à leur négociation. Ce mercredi 5 juin, un diner syndical sera tenu devant la Mairie, afin de souligner le lancement de cette deuxième phase d’actions en appui à la négociation.

Rappelons que, lors de l’assemblée générale du 29 janvier dernier, la centaine de travailleuses et travailleurs de la Ville de Mont-Tremblant avaient voté en faveur du déclenchement de moyens de pression.

De plus, en février, la partie syndicale avait requis du ministre du Travail la présence d’un conciliateur afin de poursuivre les négociations.

Malgré l’engagement ferme du directeur de la Ville d’en arriver à une entente avant le début de l’été 2013, les cinq rencontres de négociations qui ont eu lieu depuis l’arrivée du conciliateur n’ont permis aucune avancée significative à la table de négociation. Les parties demeurent toujours en discussion sur les termes normatifs de la négociation.

« C’est aussi notre objectif d’en arriver à une entente avant l’été. Le problème est que la volonté de la Ville ne se traduit pas à la table de négociation. Nous n’avons d’autres choix que d’accentuer nos moyens de pression. Loin de nous l’idée de perturber les services, mais nous comptons bien nous faire entendre et nous faire voir. À défaut d’un règlement rapide de la négociation, nous n’hésiterons pas à utiliser des fenêtres importantes de visibilité, telles que le demi Iron Man, en juin, l’Iron Man en août et, s’il le faut, les élections municipales de novembre », souligne Kuang Selao, président du Syndicat.

Les travailleuses et travailleurs de la Ville de Mont-Tremblant sont sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2011. Une douzaine de rencontres de négociation ont eu lieu depuis l’échéance de la convention collective, sans que l’employeur ait déposé d’offres à la partie syndicale.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Ville de Mont-Tremblant – CSN représente une centaine de cols bleus et cols blancs. Celui-ci est affilié à la Fédération des employées et employés des services publics de la CSN (FEESP) et au Conseil central des Laurentides CSN.