Office d’habitation de l’Outaouais: le syndicat dénonce l’entêtement de l’employeur à la table de négociation

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Office d’habitation de l’Outaouais–CSN dénonce l’entêtement de l’employeur à la table de négociation. La négociation a commencé en novembre 2022 et l’ensemble des clauses normatives a été réglé. Il reste toutes les clauses à incidence monétaire à négocier et depuis septembre 2023, rien ne bouge. L’enjeu majeur est les augmentations salariales qui demeurent non réglées. C’est pourtant un élément incontournable pour les travailleuses et les travailleurs de l’Office d’habitation de l’Outaouais (OHO).

« Les salaires à l’Office d’habitation de l’Outaouais sont en moyenne inférieurs de 1,10 $ l’heure comparativement à l’Office d’habitation de Longueuil, qui de plus, compte moins de logements qu’ici en Outaouais. Encore une fois, les gens de l’Outaouais reçoivent moins de salaires pour le même travail que les autres salariés des offices d’habitation ailleurs au Québec, ce qui est inconcevable. À cause des salaires si bas, les travailleuses et les travailleurs quittent les uns après les autres. Ceux qui restent se retrouvent avec une surcharge de travail et en manque de personnel pour donner tous les services aux locataires », souligne Tina Vieira, vice-présidente du STTOHO–CSN.

« Rappelons-nous que l’indice des prix à la consommation au Québec pendant l’année 2022 était de 6,8 % et qu’en 2023 l’IPC au Québec était à 3,9 %. Il est donc facile de conclure que les travailleuses et travailleurs de l’Office d’habitation de l’Outaouais se sont appauvris depuis 2022 » déclare Alfonso Ibarra Ramirez, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais (CCSNO–CSN).

L’employeur s’entête à vouloir rattacher les offres salariales à la négociation des professionnels du Gouvernement (SPGQ). C’est à ne rien comprendre, car il n’y a aucun lien entre notre travail auprès de l’OHO et le travail des professionnels du gouvernement. L’employeur ne veut rien comprendre de nos demandes et reste borné à son idée.

L’employeur s’entête à demeurer sur sa position, le syndicat n’a pas eu le choix d’exercer le moyen de pression ultime et ils ont appliqué leurs mandats de grève. La première journée a eu lieu le 26 juin 2024 et se poursuivra jusqu’à 28 juin 2024. L’employeur doit comprendre notre message, on mérite une augmentation salariale décente afin de cesser de nous appauvrir. Nos salaires se doivent d’être comparables aux autres offices d’habitation du Québec. Nous voulons arriver à une entente satisfaisante pour nos membres et éviter le recours à la grève dans cette période d’activités importante pour les locataires. Loin de nous l’idée de vouloir brimer ceux-ci.

D’ailleurs, afin d’accélérer la négociation, nous avons envoyé de nouvelles dates de disponibilité pour la négociation avant la fin juin dans le but d’éviter un conflit de travail. Nous espérons que l’employeur prendra ses responsabilités et viendra à la table de négociation avec l’ouverture nécessaire à l’obtention d’un règlement.

Rappelons que l’Office d’habitation de l’Outaouais compte 6412 logements sur le territoire de l’Outaouais. Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Office d’habitation de l’Outaouais—CSN est affiliée au Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais.

 

En route vers la grève, le Front commun de passage en Outaouais

Le Front commun va à la rencontre des travailleuses et travailleurs de l’Outaouais alors que s’amorce la tournée des assemblées générales pour se doter d’un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.

« Le temps presse pour le gouvernement Legault. S’il veut devenir un employeur de choix, il doit passer de la parole aux actes. Les travailleuses et travailleurs en ont assez des reculs et de l’appauvrissement. La crise dans nos réseaux publics impose un coup de barre sérieux pour améliorer les conditions salariales et de travail des travailleuses et travailleurs. Si le gouvernement continue de se traîner les pieds, il se magasine un automne haut en couleur », lancent François Enault, premier vice-président de la CSN, Guylaine Laroche, présidente de l’APTS au CISSS de l’Outaouais et Kim Lafleur Lauriault, présidente du Syndicat du soutien scolaire de l’Outaouais (FPSS-CSQ).

En Outaouais comme un peu partout au Québec, le secteur public peine de plus en plus à attirer et retenir le personnel. Le Front commun porte d’ailleurs des demandes pour tenir compte des problèmes aigus d’attraction et de rétention vécus dans certaines régions comme l’Outaouais. Pourtant, après près d’un an de négociation, ces demandes légitimes des travailleuses et des travailleurs restent lettre morte.

À propos du Front commun
Ensemble, la CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS représentent plus de 420 000 travailleuses et travailleurs de l’État québécois dans les secteurs publics, en éducation, en santé et dans les services sociaux ainsi qu’en enseignement supérieur.

Signature de la convention collective à la MRC des Collines-de-l’Outaouais

Après un peu plus de seize mois sans contrat de travail et treize mois de négociation, le comité de négociation du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la MRC des Collines-de-l’Outaouais–CSN (STTMRCCO–CSN), affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), et la partie patronale ont signé hier une nouvelle convention collective d’une durée de sept ans, se terminant le 31 décembre 2028. Cette signature fait suite à une entente de principe survenue le 9 juin dernier, évitant ainsi une nouvelle séquence de journées de grève, pour être ensuite adoptée en assemblée générale le 14 juin 2023 par les membres du syndicat. 

Les gains réalisés lors de cette négociation sont le fruit de la solidarité des membres, qui ont dû exercer l’ultime moyen de pression pendant trois jours afin de faire respecter leurs acquis et d’obtenir de modestes gains. La grande mobilisation des membres au cours des derniers mois de négociation a changé la donne positivement et a directement mené à la convention collective signée aujourd’hui. 

Mathieu Trépanier, président du STTMRCCO–CSN, mentionne : « Malgré une longue négociation, difficile par moments, nous avons réussi à conserver la majorité de nos acquis et faire des avancées grâce à la solidarité et à la détermination de nos membres, tant sur les lignes de piquetage qu’au jour le jour. Une négociation implique toujours des compromis et celle-ci n’a pas fait exception à la règle, mais nous pouvons être fiers du résultat et surtout de la façon dont nous avons mené cette négociation ». 

Parmi les gains réalisés, les travailleuses et les travailleurs ont notamment obtenu des avancées en ce qui a trait aux conditions de travail, en commençant par plus de flexibilité quant à l’horaire de travail, la reconnaissance du télétravail, l’établissement d’un horaire d’été, des jours de congé et de vacances supplémentaires et plusieurs précisions normatives positives. 

Le nouveau contrat de travail de sept ans prévoit également des augmentations salariales, allant de 18 % sur six ans jusqu’à un maximum de 23,75 %, selon l’IPC annuel. Pour l’année 2023, c’est l’IPC de septembre 2022 qui s’applique, donc 6,5 %. 

La négociation terminée, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la MRC des Collines-de-l’Outaouais–CSN demeure ouvert et enthousiaste à travailler avec l’employeur afin de bâtir un environnement et des conditions de travail attractives, ainsi que de construire ensemble une culture organisationnelle porteuse. 

À propos 

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la MRC des Collines-de-l’Outaouais–CSN regroupe environ 50 salarié-es, cols bleus et cols blancs, oeuvrant au service des citoyens de la MRC des Collines-de-l’Outaouais. Le syndicat est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP), au Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais (CCSNO) et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux (CSN). 

Négociations au Syndicat des travailleuses et travailleurs de Trait d’Union Outaouais inc. (CSN) 

Après seulement cinq séances de négociation, le comité de négociation du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Trait d’Union Outaouais inc. (CSN) (STTTUOI–CSN) et la partie patronale ont conclu une entente de principe. 

Réunis en assemblée générale le 28 juin 2023, les membres du STTTUOI–CSN ont adopté à l’unanimité l’entente de principe intervenue le 15 juin dernier. 

Parmi les gains réalisés, les travailleuses et travailleurs ont notamment obtenu des avancées considérables en ce qui a trait aux conditions salariales en commençant par 16 % d’augmentation en 2023, suivis de 3,7 % en 2024. Le salaire d’entrée pour les intervenantes passera de 17,27 $ à 20,14 $ dès 2023. Pour les éducatrices, le salaire d’entrée augmente de 3,84 $/heure, passant donc à 25,47 $. Au nouveau contrat de trois ans s’ajoute également un comité paritaire sur la question de la santé et sécurité au travail. 

Pour Daniel Laurier, président du STTTUOI–CSN, c’est une entente à la hauteur de ses attentes : « Le contexte d’inflation et de la pénurie de main-d’oeuvre nous a été favorable pour obtenir plusieurs gains lors de la négociation. Cependant, puisque tant la partie patronale que syndicale étaient ouvertes à la négociation, nous avons pu aboutir à une entente favorable pour les deux parties », dit-il. 

Le STTTUOI–CSN est affilié avec la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). « Avec la pénurie de personnel que subit le secteur communautaire actuellement, la FSSS–CSN accueille favorablement cette entente. Nous sommes convaincus que cette entente contribuera grandement à la rétention du personnel et nous espérons que ça permettra d’attirer de la main-d’oeuvre. Ce sont des gains majeurs. Le comité de négociation a travaillé extrêmement fort pour en arriver là », souligne Jonathan Clément, vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). 

Pour le président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais (CCSNO–CSN), Alfonso Ibarra Ramirez, « le résultat de cette négociation se veut une belle reconnaissance de l’importance du travail des membres auprès de toute la clientèle vulnérable ». 

Entente de principe adoptée à l’unanimité pour les salarié-es du CPE Chez Cornemuse

Après un peu plus de six mois de négociations, le comité de négociation du CPE Chez Cornemuse, associé à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) et la partie patronale, ont réussi à s’entendre le 27 mars dernier.

Réunis en assemblée générale le 13 avril 2023, les membres du Syndicat des travailleurs(euses) en centre de la petite enfance de l’Outaouais S.T.C.P.E.O.–CSN (STCPEO–CSN) du CPE Chez Cornemuse ont adopté à l’unanimité l’entente de principe intervenue le 27 mars dernier.

Parmi les gains réalisés, les travailleuses ont notamment obtenu des avancées considérables en ce qui a trait aux conditions de travail en commençant par un comité paritaire sur la question de l’auto-pause et des nouveaux avantages sur leurs horaires de travail et leurs vacances. Le nouveau contrat de trois ans prévoit également une augmentation considérable des heures prévues aux activités d’encadrement pédagogique. De plus, la majorité de l’entente nationale a été intégrée à leur convention collective. Il a également été négocié que les travailleuses bénéficieraient de l’intégration des nouvelles échelles salariales avant la signature de la convention collective, et ce, applicable dès le 1er avril 2023. Les délais pour le versement de leur rétroactivité ont également été réduits afin de permettre aux travailleuses de recevoir rapidement leur argent. Et finalement, les travailleuses maintiennent leurs acquis, ce qui n’est pas négligeable.

Pour Sébastien Morel, responsable à la négociation du STCPEO–CSN, c’est une entente à la hauteur de ses attentes. « Nous avons réussi à faire plusieurs avancées grâce à la solidarité et à la détermination de nos membres. Une négociation implique toujours des compromis et celle-ci ne fait pas exception à la règle, mais nous pouvons être fiers de la façon dont nous avons mené cette négociation », dit-il.

Avec la pénurie de personnel qui sévit actuellement dans le secteur de la petite enfance, la FSSS–CSN accueille favorablement cette entente intervenue au CPE Chez Cornemuse. « Nous sommes convaincus que cette entente contribuera grandement à la rétention du personnel et nous espérons que ça permettra d’attirer de la main-d’œuvre. Les travailleuses bénéficient de gains majeurs. Le comité de négociation a travaillé extrêmement fort pour en arriver là », souligne Jonathan Clément, vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

Impasse dans la négociation à la MRC des Collines-de-l’Outaouais

Les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la MRC des Collines-de-l’Outaouais–CSN (STTMRCCO–CSN) se trouvant devant une impasse dans la négociation, exerceront une deuxième et une troisième journée de grève (d’une banque de 10 jours) les mercredi 19 et jeudi 20 avril 2023. 

À la suite de la première journée de grève le 3 avril dernier, un vote à grande majorité confirmant la position syndicale a eu lieu le 13 avril. La position et la volonté des membres sont très claires : il est hors de question de se voir infliger des pertes d’acquis de longue date. Il est temps que l’employeur comprenne que nous sommes dans un moment historique où la convergence d’une pénurie de main-d’oeuvre et l’inflation élevée cause plusieurs problèmes. La diminution des conditions de travail de ses employé-es ne ferait que jeter de l’huile sur le feu. La position syndicale a toujours été d’en arriver à une entente négociée tout en protégeant les acquis de ses membres, alors que l’employeur ne semble vouloir faire que des économies sur leur dos. 

Le syndicat a même débuté les procédures auprès du ministère du Travail afin d’avoir l’aide d’une conciliatrice dans le dossier, le tout dans le but d’avoir une entente négociée le plus rapidement. La MRC des Collines-de-l’Outaouais a vu la valeur imposable pour 2022 des propriétés sur son territoire augmenter de 345 718 000 $ et a une richesse foncière uniformisée pour 2023 de 12 910 747 082 $, soit l’une des plus élevées de la province. Malgré ce contexte économique favorable, l’employeur maintient tout de même sa position en demandant des reculs importants auprès de ses employé-es. 

« Les membres ont voté deux fois, et ce, à très forte majorité, pour rejeter les offres appauvrissantes de l’employeur. Il est plus que temps que le conseil des maires de la MRC des Collines-de-l’Outaouais comprenne que leur volonté de diminuer leur pouvoir d’achat ne passera pas. Le conseil des maires doit donner un mandat à ses représentantes et ses représentants à la table de négociation de ne pas nous retirer nos acquis de longue date », déclare Mathieu Trépanier, président du STTMRCCO–CSN. Afin d’arriver à ce but, le syndicat continue de tendre la main à l’employeur et réitère son invitation à ajouter des journées de négociation. 

À propos 

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la MRC des Collines-de-l’Outaouais–CSN regroupe environ 50 salarié-es, cols bleus et cols blancs, oeuvrant au service des citoyens de la MRC des Collines-de-l’Outaouais. Le syndicat est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP), au Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais (CCSNO) et bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux (CSN). 

Réélection de l’exécutif du Conseil central de la CSN en Outaouais

L’exécutif sortant du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais (CCSNO–CSN) a été réélu jeudi par acclamation au terme du 70e congrès du conseil tenu à Gatineau.

Le président Alfonso Ibarra Ramirez entreprend donc un deuxième mandat. Animateur régional, il provient du Syndicat des employé-es de Développement et paix.

Agent d’intervention en milieu psychiatrique, le trésorier Daniel Baril vient du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la santé et des services sociaux de l’Outaouais. Vieux routier du conseil, il commence son septième mandat.

La secrétaire Nicole Dupuis en est à son quatrième mandat. Elle est caissière-vendeuse à la Société des alcools du Québec et membre du Syndicat des employé-es des magasins et des bureaux de la SAQ.

La vice-présidente à la condition féminine Chantale Chénier provient elle aussi de la SAQ, où elle était coordonnatrice des opérations en succursale. Elle appartient au même syndicat. C’est son deuxième mandat.

Enfin, le vice-président en mobilisation et santé et sécurité, Mickael Lavoie, a aussi été réélu pour un second terme. Opérateur d’écorceuse, il est membre du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Louisiana Pacific, une compagnie qui fabrique des matériaux de construction.

Une nouvelle force de frappe
« Le résultat des élections témoigne de la confiance de nos congressistes, a commenté le président réélu. Depuis trois ans, notre travail a répondu aux attentes de nos membres. C’est une marque de confiance. Depuis trois ans, notre travail a répondu aux attentes des membres. On a imprimé une nouvelle dynamique dans nos actions. »

« Maintenant, il faut agir pour transformer l’avenir, a-t-il souligné. Avec notre comité Militantes et militants en action, ce sera fait au bénéfice des syndicats affiliés, des autres organisations syndicales, et des groupes communautaires et populaires de la région. »

Le cycle néfaste du manque de personnel fait mal

Le manque de personnel chronique fait mal au Centre intégré de santé et des services sociaux de l’Outaouais. Cela crée une surcharge de travail continuelle pour le personnel. Pour la CSN, il est temps que le CISSS de l’Outaouais et le gouvernement améliorent les conditions de travail et salariales du personnel afin de parvenir à attirer et retenir le personnel dans le réseau.

Profitant d’une tournée pour aller à la rencontre des travailleuses et travailleurs du CISSS de l’Outaouais, la CSN s’inquiète de l’incapacité des établissements de la région à être attractifs. Les données compilées par le syndicat illustrent qu’en seulement deux mois, il y a eu plus de 100 départs de personnel des établissements de l’Outaouais. De plus, plusieurs professions du réseau font partie de la liste des déficits importants de main-d’oeuvre en Outaouais pour la période 2019-2023 selon les données des partenaires du marché du travail. Seulement en ce qui a trait aux préposé-es aux bénéficiaires, les besoins sont estimés à plus de 2600 employé-es pour cette période. Alors que le nombre de départs se rapproche sans cesse du nombre d’embauches, le CISSS de l’Outaouais est actuellement loin du compte.

« Les travailleuses et travailleurs du CISSS de l’Outaouais sont au bout du rouleau. C’est ce qu’ils nous répètent chaque fois qu’on les rencontre. Et les chiffres parlent d’eux-mêmes : le CISSS de l’Outaouais n’arrive pas à attirer du personnel alors qu’on a des besoins criants », explique Josée McMillan, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux de l’Outaouais — CSN.

« Le manque de personnel entraîne un cycle néfaste de surcharge de travail pour le personnel du CISSS de l’Outaouais. C’est pas rien : nous avons calculé que les agentes administratives ne sont pas remplacées dans 95 % des cas. Qu’est-ce que vous pensez qui arrive ? C’est aussi le cas des métiers auxiliaires comme le service alimentaire, en pharmacie et surveillant d’établissement pour ne nommer que ceux-là. Cela ne fait que reporter la charge de travail sur les épaules du reste de l’équipe », poursuit Julie Legault, vice-présidente régionale de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

« La proximité de l’Outaouais avec l’Ontario est une cause importante de nos problèmes dans les établissements de la région. Tant et aussi longtemps qu’on n’améliorera pas les conditions de travail du personnel, il ne faudra pas s’étonner que les gens veuillent améliorer leur sort en allant travailler de l’autre bord de la rivière des Outaouais », lance Alfonso Ibarra, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais (CCSNO–CSN).

« Le gouvernement Legault doit passer en cinquième vitesse pour mettre fin à la crise du réseau. Ça dure depuis trop longtemps. La solution est pourtant simple. Rien ne pourra être fait, tant et aussi longtemps que le gouvernement n’acceptera pas d’améliorer les conditions de travail et les salaires du personnel du réseau. La prochaine négociation approche à grands pas. C’est l’occasion de mettre fin à l’hémorragie », de conclure Julie Legault, vice-présidente régionale de la FSSS-CSN.

100 ans et toujours en mouvement !

Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais (CCSNO) tiendra son congrès du 24 au 26 avril, au Hilton Lac-Leamy, à Gatineau.

Le congrès coïncide avec son 100e anniversaire. En effet, c’est à Hull, en 1919, que le conseil central fut fondé. Et encore aujourd’hui, le CCSNO accompagne les gens de notre région dans leurs luttes.

La lutte pour l’accès à des services publics de qualité pour notre région reprendra une place importante. Ainsi, les congressistes seront appelés à réitérer leur appui à la coalition « Équité Outaouais », qui lutte pour un financement accru de nos réseaux de santé et d’éducation et des groupes communautaires.

Le renforcement de la place qu’occupe les femmes dans la vie syndicale sera aussi au cœur des débats et, en ce sens, l’organisation d’un colloque sera proposée aux délégué-es. L’organisation d’un regroupement permanent de femmes au conseil central y sera également discutée. De plus, les congressistes discuteront de l’organisation de la Marche mondiale des femmes prévue en 2020.

Luttes en cours

Les délégué-es recevront, en question de privilège, le Syndicat des tuteurs et tutrices de la Télé-Université–CSN, qui est en grève depuis le 25 janvier dernier.

Ils accueilleront également des membres du syndicat des éducatrices en centre de la petite enfance et des représentantes des responsables en service de garde (RSG), qui viendront expliquer la campagne « 4 ans, c’pas grand ».

Finalement, des groupes de défense des droits viendront témoigner des luttes qu’ils mènent autant en environnement que pour la défense des mal-logés.

Départ du président après 18 ans

Pour Michel Quijada, président du CCSNO, ce congrès sera le dernier. Après en avoir été le président pendant 18 ans, il partira pour une retraite bien méritée. C’est au congrès que les personnes déléguées procèderont à l’élection du nouveau comité exécutif du CCSNO, pour un nouveau mandat de trois ans.

Pour célébrer le 100e anniversaire du conseil central, la veille de l’ouverture du congrès, les congressistes sont invités à assister au spectacle de Boucar Diouf. De plus, les participantes et participants en apprendront davantage sur le passé du conseil central par des présentations sur des éléments de son histoire.

Une centaine de délégué-es représentant plus de 60 syndicats sont attendus. En plus de faire le bilan des trois dernières années, les congressistes se pencheront sur les perspectives d’avenir du conseil central, notamment en révisant les statuts et règlements et en réorganisant les différents comités. De plus, il y aura un grand débat sur la place de la vie syndicale dans nos organisations et sur l’impact de celle-ci sur notre capacité de revendication.

À propos du CCSNO

Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, il s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Il est composé de près de 65 syndicats regroupant près de 10 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations et issus de tous les secteurs d’activités.

 

Les citoyennes et les citoyens de l’Outaouais écopent

C’est sans surprise que le Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais (CCSNO–CSN) reçoit les résultats de l’étude sur les effets du retard de financement public sur les systèmes de santé et d’éducation postsecondaire en Outaouais, faite par l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques.

« Le portrait dressé par l’IRIS est encore plus sombre que nos pires appréhensions », lance Michel Quijada, président du CCSNO–CSN. Selon l’étude, le sous-financement chronique des réseaux dans la région de l’Outaouais prive les citoyens de la région de nombreux services de santé et d’éducation. Les infrastructures vétustes, le peu de programmes postsecondaires, le manque de personnel et le manque de lits d’hospitalisation, forcent quotidiennement le parcours de centaines de personnes vers l’Ontario pour obtenir des services. « Ceci est une perte énorme pour le développement de nos propres services publics. Il y a des besoins, la preuve est faite! C’est près de 400 millions de dollars annuellement qu’il manque dans la région en santé et en éducation », ajoute M. Quijada. La note de l’IRIS indique aussi que sans le financement adéquat, la région de l’Outaouais est privée de centaines de millions de dollars en retombées économiques à chaque année, ce qui bénéficierait à l’ensemble de la population.

Bien que l’étude soit muette sur le manque de personnel en santé dans des catégories d’emploi comme les préposés aux bénéficiaires, le personnel administratif et les métiers paratechniques, tout indique que le portrait frise le désastre. Les personnes âgées en CHSLD écopent jour après jour du manque de préposés aux bénéficiaires. Le personnel hospitalier, tant administratif que de soins, est épuisé et découragé.

Dans les services communautaires, le portrait n’est pas plus enviable. En effet, le sous-financement chronique pour les organismes communautaires amplifie les difficultés à remplir leur mission et à fournir les services dont la population a besoin.

L’étude confirme le sous-financement chronique des réseaux de la santé et de l’éducation dénoncé par la CSN depuis de nombreuses années. Pour Michel Quijada, il est important de rappeler que nous sommes en période préélectorale et le CCSNO entend interpeler l’ensemble des candidats sur la manière dont ces problèmes seront réglés. « Visiblement, quarante ans de pouvoir des libéraux dans la région a plutôt accentué le problème. À quel moment comprendront-ils l’urgence d’agir et écouteront-ils les citoyens et les citoyennes qu’ils prétendent représenter? »

Les PAB et les ASSS en soins psychiatriques attendent toujours d’être reclassifiés

Le 19 juillet, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux de l’Outaouais a organisé un BBQ devant l’hôpital Pierre-Janet afin de sensibiliser les employés du CISSSO à la demande maintes fois répétée à l’employeur de procéder à la reclassification des préposé-es aux bénéficiaires et des auxiliaires en santé et services sociaux, qui travaillent en soins psychiatriques. Le syndicat souhaite que le CISSSO reconnaisse ces salarié-es au titre d’agents d’intervention en milieu psychiatrique (AIMP), comme l’ont fait la majorité des CISSS et des CIUSSS au Québec.

Le syndicat demande également à ses membres de demeurer à l’affût à compter de la fin août, puisqu’ils seront invités à participer à une activité d’envergure (campement de 24 h à l’hôpital Pierre-Janet), qui se déroulera au cours du mois de septembre.

Les salariés-es de 17 CPE votent la grève générale illimitée

Plus de 240 membres du Syndicat des travailleurs (euses) en centre de la petite enfance de l’Outaouais (STCPEO–CSN) des CPE membres de l’association patronale étaient réunis en assemblée générale mercredi midi.

Ceux-ci se sont prononcés à 89 % en faveur d’un vote de grève pouvant aller jusqu’à une grève générale illimitée.

Toutefois, dans un souci d’ouverture et dans le but de maintenir une bonne relation avec les parents directement concernés par cette grève, les membres ont décidé de retourner au travail ce vendredi et ainsi donner l’opportunité aux agents négociateurs de régler une fois pour toutes les différends les opposant.

Des journées de négociation sont prévues les 24 et 25 mars prochains. Ce sera là l’occasion toute choisie pour l’employeur de faire le nécessaire dans le but d’en arriver à une entente satisfaisante pour les parties.

Fait à noter, contrairement aux dires de l’employeur, l’enjeu des présentes négociations ne se limite pas aux horaires des pouponnières, mais plutôt aux demandes incessantes de la partie patronale de gruger dans les acquis des salarié-es, notamment en modifiant leur durée de travail et leurs horaires, ce qui peut avoir des conséquences majeures sur le revenu des travailleuses.

« Nous voulons obtenir un règlement satisfaisant pour nos membres. La partie syndicale avait avisé l’employeur qu’elle était disponible pour négocier toute la semaine. Pour sa part, l’employeur n’a fait aucun retour sur cette possibilité. Nous avons le week-end prochain pour tenter d’en arriver à une entente. Les membres ont été clairs, il faut régler ! » affirme Mélanie Beauchamp, présidente du STCPEO–CSN.

À propos

Le syndicat des travailleurs (euses) en centre de la petite enfance de l’Outaouais (STCPEO–CSN) est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), la plus grande organisation syndicale en santé et services sociaux. Elle représente plus de 110 000 membres dans toutes les régions du Québec. Il est aussi affilié au Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais (CSN) et est également membre de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) qui regroupe plus de 300 000 syndiqué-es issus de tous les secteurs d’activité.

Les salarié-es de 17 CPE affiliés à la CSN de l’Outaouais en grève !

Les membres du Syndicat des travailleurs (euses) en centre de la petite enfance de l’Outaouais (STCPEO–CSN) des CPE, membre de l’association patronale, seront en grève à compter du lundi 19 mars prochain. Cette grève est inévitable dû aux positions des employeurs de la région.

En effet, les employeurs maintiennent depuis le début des négociations leurs demandes de recul. Devant ce constat et l’entêtement de la partie patronale à prioriser l’enrichissement des directions locales au détriment du bien-être collectif, les salariées ont décidé de débrayer dès maintenant.

« Ce n’est pas de gaieté de cœur, que nous débrayons, mais bien parce que c’est devenu inévitable. Lors de la dernière journée de grève, le 27 février, les membres réunis en assemblée générale nous ont fait part de leur mécontentement envers les positions de l’employeur et leur volonté de faire tout ce qui est nécessaire pour obtenir gain de cause » affirme Mélanie Beauchamp, présidente du STCPEO–CSN.

Au courant de la semaine prochaine, des assemblées générales sont prévues avec l’ensemble des secteurs du syndicat pour voir les options qui s’offrent aux salariées. L’obtention d’un mandat de grève générale illimité n’est pas exclue.

« Nous savons que ce débrayage importune les parents, et nous espérons que ceux-ci comprennent l’importance des enjeux de cette négociation. Nous nous répétons peut-être, notre but est le bien- être des enfants, mais cela passe par le bien-être des responsables à l’alimentation, des éducatrices et de tout le personnel rattaché aux CPE. » de conclure Mme Beauchamp.

À propos

Le Syndicat des travailleurs (euses) en centre de la petite enfance de l’Outaouais (STCPEO–CSN) est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) la plus grande organisation syndicale en santé et services sociaux. Elle représente plus de 110 000 membres dans toutes les régions du Québec. Ils sont aussi affiliés au Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais (CSN). Ils sont également membres de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) qui regroupe plus de 300 000 syndiqués-es issus de tous les secteurs d’activité.

 

Les syndicats du réseau de la santé de l’Outaouais veulent des réponses à leurs questions

Les travailleuses et les travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux de la région de l’Outaouais affiliés à la CSN profitent de la tenue du caucus du Parti libéral dans la région pour interpeller le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, ainsi que la direction du CISSSO, afin qu’ils donnent l’heure juste sur les effets de la réforme dans le réseau.

« Le printemps dernier, les représentantes et les représentants des syndicats ont rencontré à plusieurs reprises la direction pour connaître les orientations à venir concernant l’application de la réforme. Mais la seule réponse qu’ils ont réussi à obtenir est que le CISSSO est en réorganisation. On est incapable de nous dire ce qu’il adviendra des CLSC, du transfert de la main-d’œuvre vers les GMF, de la centralisation des laboratoires vers Optilab, des contrats d’agences privées et des contrats avec Optinursing, du financement des centres jeunesse, de l’accessibilité aux soins. C’est aberrant », dénonce le président du Conseil central de l’Outaouais (CCSNO–CSN), Michel Quijada.

« On constate à l’heure actuelle un manque criant de personnel, un très grand nombre de cas d’épuisement professionnel, une augmentation flagrante des absences pour maladie et une multiplication des tâches qui créent de la surcharge de travail. Les cadres ont déserté les régions périphériques et les travailleuses et travailleurs sont laissés dans l’ignorance face à l’avenir. C’est intenable », souligne aussi le vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Christian Meilleur.

« La situation en Outaouais risque d’entraîner des répercussions sur la prestation de services à la population. Avec l’hypercentralisation des services en secteur urbain, qu’adviendra-t-il des régions périphériques? Le gouvernement est en train de favoriser et d’accélérer la privatisation des services de santé en faveur des groupes de médecine de famille (GMF). On s’y oppose sur toute la ligne », martèle Michel Quijada.

« Une rencontre entre le CISSSO et les syndicats de la région de l’Outaouais est prévue le 3 octobre prochain et nous nous attendons à avoir des réponses à nos questions. La rétention d’information doit cesser », conclut la présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la santé de Gatineau, Josée McMillan.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), est la plus grande organisation syndicale en santé et services sociaux. Elle compte près de 130 000 membres, dont 80 % sont des femmes.

Le CCSNO–CSN rassemble sur une base régionale près de 11 000 syndiqué-es issus tant des secteurs public que privé.

Des effets dévastateurs du pacte fiscal sur les petites villes de la Haute-Gatineau

Les petites municipalités de la Haute-Gatineau éprouveront d’importants problèmes fiscaux si le projet de loi 110 est adopté par l’Assemblée nationale à l’automne. Voici le message entendu par une délégation du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais à une séance de la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau, hier.

« Nous sommes allés à cette séance pour discuter des effets néfastes du pacte fiscal, tant pour les employé-es municipaux que pour les petites villes de la région, explique Michel Quijada, président du CCSNO–CSN. Nous avons découvert que les maires de la région sont très réceptifs à notre message. Ils savent que le pacte fiscal est un cadeau empoisonné. »

Le PL 110, Loi concernant le régime de négociation des conventions collectives et de règlement des différends dans le secteur municipal, apparaît comme une porte ouverte à l’adoption de lois spéciales pour décréter les conditions de travail des salarié-es syndiqués du secteur municipal. C’est la loi promise par le gouvernement Couillard en échange du pacte fiscal signé en septembre dernier, qui réduira les subventions provinciales aux municipalités de 300 millions de dollars par année, pour un total de 1,2 milliards de dollars.

« Ces coupes feront très mal aux petites municipalités, où le personnel est déjà réduit au minimum, a commenté Denis Savard, le président du secteur municipal de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et président du Syndicat des cols bleus de Gatineau. Il sera donc difficile de couper si l’on veut maintenir un minimum de services aux citoyens. »

Messieurs Quijada et Savard étaient accompagnés par les élu-es syndicaux des villes d’Aumond, Gracefield et Déléage, où il existe déjà une importante problème de rétention des travailleuses et des travailleurs.

Les petites municipalités de la région veulent notre appui afin de conserver l’expertise de leurs employé-es qualifiés, a observé Denis Savard. Or, le pacte fiscal obligera ces employé-es, avec les coupures anticipées, à se tourner vers les grands centres afin d’améliorer leurs conditions de travail, ce qui aura pour effet que les municipalités de retrouveront avec des employé-es peu formés. »

Pour Michel Quijada, ce genre de casse-tête se posera à la grande majorité des villes au Québec si le PL 110 devient une loi en automne prochain.

« Le pacte fiscal conclu en septembre dernier a été acheté par les grandes villes, dont Montréal, Québec, Gatineau, Trois-Rivières et Sherbrooke, et c’est l’ensemble des petites municipalités qui écopent, a-t-il dit. Le monde syndical et les petites villes peuvent être des partenaires constructifs afin de limiter au maximum les effets négatifs du projet de loi – dont l’attaque frontale sur notre droit fondamental de négocier – et d’aider ces villes à aller chercher des sources de revenus supplémentaires au gouvernement. »

La négociation a été suspendue

Sans convention collective depuis le 1er janvier 2015, les travailleuses et travailleurs de la municipalité de Cantley sont en colère en raison des reculs importants que la partie patronale veut leur imposer en ce qui a trait à la sous-traitance et la sécurité d’emploi. Ces derniers ont participé ce matin à un rassemblement bruyant près de l’hôtel de ville située sur la route 307.

« Après seize rencontres de négociation, la conciliatrice du Secrétariat du travail a décidé de rompre la conciliation. L’employeur est campé sur ses positions, il veut faire plus de place à la sous-traitance et abolir des postes permanents à la voirie sans contrainte. Il n’y a pas de doute, c’est l’impasse à la table de négociation », explique madame Guylaine Charron, présidente du Syndicat des employés(ées) de la municipalité de Cantley – CSN.

Bien que les négociations aient débuté il y a tout près d’un an, les clauses à incidence monétaire de la convention collective telles que les salaires n’ont toujours pas été abordées avec la partie patronale en raison des litiges importants sur le travail à forfait et le maintien des emplois. « Pour nous, il est clair qu’augmenter le nombre de travaux faits par des d’entrepreneurs privés n’améliorera pas la qualité des services, nous avons des employés expérimentés et qualifiés à Cantley et nous allons nous battre pour qu’ils conservent leurs emplois ! » poursuit madame Charron.

Le conseil central est surpris du déroulement de la négociation qui piétine à Cantley. Dans la très grande majorité des syndicats affiliés à la CSN, nous réussissons à nous entendre avec les employeurs. « Il y a une nouvelle administration à Cantley et ils ont décidé de mettre fin au climat de bonne entente qui prévalait avec le syndicat depuis des années. Nous n’avons plus le choix, nous allons devoir mettre de la pression et leur faire comprendre qu’ils vont devoir négocier de bonne foi avec le comité de négociation syndical », soutient Michel Quijada, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais.

Les membres du syndicat, qui représente à la fois les cols bleus et les cols blancs, étaient réunis en assemblée générale en début de semaine. Ils sont gonflés à bloc et promettent d’autres moyens de pression pour les prochaines semaines.

À propos de la CSN

Fondée en 1947, la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP) compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres oeuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Dans le secteur municipal, la FEESP défend près de 6 300 membres. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais rassemble sur une base régionale plus de 10 000 syndiqué-es issus tant des secteurs public que privé. Pour sa part, la Confédération des syndicats nationaux compte plus de 325 000 membres présents dans tous les secteurs d’activité.

La mort annoncée du Centre d’Aide 24/7

Le budget alloué par le Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO) ne permet pas à l’organisme, dont le mandat s’est récemment recentré sur l’hébergement en situation de crise, de poursuivre ses activités.

Les négociations en vue du renouvellement de la convention collective ont avorté

En mars 2015, la défunte Agence de santé et de services sociaux de l’Outaouais annonçait que la fermeture du centre était écartée en raison d’une subvention de 700 000 $. « La réalité est bien différente puisque la possibilité d’une fermeture imminente a été évoquée à plusieurs reprises à la table de négociation », explique Patrice Brisson, intervenant et président du Syndicat des travailleuses et travailleurs du Centre d’Aide 24/7.

Soulagés que les efforts qu’ils ont déployés au cours des dernières années pour assurer la survie du Centre d’Aide 24/7 aient porté fruit, les intervenantes et intervenants à l’emploi de l’organisme ont entrepris, début 2016, des négociations qui devaient mener au renouvellement de leur convention collective. Celle-ci étant échue depuis 2010. Aux termes de nombreuses séances de négociation qui se sont déroulées en présence d’un conciliateur, les parties ont constaté la semaine dernière qu’elles étaient devant une impasse. Les reculs salariaux et de conditions de travail exigés par l’employeur placeraient la plupart des salariés dans une situation de vulnérabilité financière et plusieurs ne pourraient tout simplement plus assumer leurs besoins de base (logement, obligations familiales, etc.).

Sous-financement chronique des ressources communautaires

Après avoir vu son financement amputé de près de 40 % au 1er avril 2015 alors que les services téléphoniques qui étaient offerts par le Centre ont été rapatriés vers le service 811 du CISSSO, l’organisme dont la mission est de soutenir les personnes en situation de crise voit une fois de plus son avenir menacé. « Nous avons là un exemple patent du sous-financement chronique des ressources communautaires », considère Michel Quijada, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais. Celui-ci croit qu’il faut valoriser l’expertise particulière développée par les organismes communautaires oeuvrant en santé mentale et lutter contre le démantèlement de ces services de proximité. En terminant, M. Brisson rappelle que le Centre d’Aide 24/7 participe directement à la diminution des coûts du système local de santé en travaillant directement à désengorger les urgences des hôpitaux, en portant assistance immédiate à la ligne Info-Social (811), aux services des CLSC, de l’Hôpital Pierre-Janet… « Il n’en coûte environ que 230 $ par lit pour une journée d’hébergement comparativement à des frais pouvant aller jusqu’à plus de 3000 $ pour une hospitalisation d’une journée. Nous sommes l’extension du CISSSO à moindres frais, du cheap labor, mais pas encore assez bon marché pour les bailleurs de fonds. Il y a des limites aux reculs et notre limite est atteinte ».

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Centre d’Aide 24/7, qui compte 17 membres, est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). Celle-ci compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. Représentant des travailleuses et des travailleurs de tous les titres d’emploi, dans tous les types d’établissements, la FSSS est l’organisation syndicale la plus représentative du secteur de la santé et des services sociaux. Pour sa part, le Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais-CSN rassemble sur une base régionale près de 11 000 syndiqué-es issu-es tant des secteurs public que privé.

Les cols bleus de la Ville de Gatineau renouvellent leur convention collective

Après plus de 3 ans de négociation, le syndicat des cols bleus et la ville de Gatineau ont procédé à la signature de la convention collective ce matin. Rappelons que l’entente de principe intervenue entre les parties avait été approuvée à très forte majorité par les membres du syndicat lors d’une assemblée générale tenue le 2 avril dernier.

À gauche, le maire de Gatineau, Maxime Pedneaud-Jobin, et à droite, le président du syndicat des cols bleus, Denis Savard. Photo : Patrick Woodbury, Le Droit
À gauche, le maire de Gatineau, Maxime Pedneaud-Jobin, et à droite, le président du syndicat des cols bleus, Denis Savard, lors de la signature de la convention collective.
Photo : Patrick Woodbury, Le Droit

D’une durée de 6 ans, du 1er janvier 2013 au 31 décembre 2018, le contrat de travail de ces 745 syndiqué-es, membres d’un syndicat affilié à la CSN, prévoit des augmentations de salaire totalisant treize pour cent.

Autres gains

Les employé-es enregistrent également des gains aux chapitres suivants : création de postes permanents, congés de maladie, droits syndicaux, protection de l’emploi, vacances, etc.

Appelé à commenter la conclusion de cette longue négociation, le président du syndicat, Denis Savard, a déclaré : « Nous avons atteint nos objectifs de négociation, et cela, grâce à la solidarité des membres du syndicat. Nous avons raison d’être fiers des résultats de la négociation. »

Photo : Patrick Woodbury, Le Droit
Photo : Patrick Woodbury, Le Droit

À propos du Syndicat des cols bleus de Gatineau-CSN

Le Syndicat des cols bleus de Gatineau représente 745 membres. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres oeuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Dans le secteur municipal, la FEESP défend près de 6 300 membres. Pour sa part, la Confédération des syndicats nationaux compte plus de 325 000 membres présents dans tous les secteurs d’activité.

Le Front commun en grève en Outaouais

Excédés par les propositions dégradantes du gouvernement et par les attaques à leurs conditions de travail, les 12 306 travailleuses et travailleurs des services publics membres du Front commun de l’Outaouais sont en grève aujourd’hui.

« Ça fait plus d’un an que nous avons entamé la négociation et les 12 000 employés des services publics de l’Outaouais sont sans contrat de travail depuis le 31 mars 2015. Là, ça ne va plus, il faut que ça bouge! » a déclaré Benoit Audet, répondant politique APTS et porte-parole du SISP dans la région, à l’occasion d’un point de presse du Front commun, en début de journée. «

Avec son offre de geler les salaires pendant deux ans, le gouvernement se moque de nous », a poursuivi, Benoit Audet, porte-parole du SISP. « Continuer de s’appauvrir en travaillant toujours plus, personne n’accepterait ça ». En plus de rester ferme sur sa proposition salariale, le gouvernement souhaite réduire les rentes à la retraite en faisant passer de 5 à 8 ans la période de calcul du salaire moyen, en plus de repousser de 60 à 62 ans l’âge de la retraite sans pénalité.

« Nous n’avions aucune demande à ce sujet puisque le régime de retraite est en excellente santé. Que le gouvernement s’en prenne à un régime capitalisé à plus de 98 % nous démontre à quel point c’est un combat idéologique de leur part », a continué Dino Lemay, conseiller régional Outaouais FTQ. Le portrait est aussi sombre du côté des tables de négociations sectorielles où les attaques aux conditions de travail sont toutes aussi agressives, dans tous les secteurs d’emploi.

« Il ne faut pas oublier que ces 12 000 personnes se battent aujourd’hui pour obtenir des conditions de travail justes, équitables et nécessaires pour maintenir les services qu’ils nous offrent chaque jour. Si vous croyez encore que le public coûte cher, imaginez ce que serait l’Outaouais sans eux » de conclure Michel Quijada, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais CSN.

Manifestation pour la survie du Centre d’aide 24/7 de Gatineau

Les militantes et militants du Conseil central de l’Outaouais-CSN ont participé en grand nombre à une manifestation pour le maintien des services offerts par le Centre d’aide 24/7, un organisme communautaire dont la mission est de venir en aide aux personnes en état de crise. Suite à une décision de l’Agence de la santé et des services sociaux, la subvention qui était accordée au centre cessera d’être versée à partir du 1er avril 2015. Quelques centaines de manifestantes et manifestants étaient au rendez-vous pour démontrer leur solidarité avec les employé-es du Centre 24/7, membres de la CSN, qui perdront vraisemblablement leurs emplois dans les prochaines semaines.