Des hausses de 21,5 % chez Sanimax

Réunis en assemblée générale aujourd’hui, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Sanimax (CSN) ont adopté à 97 % l’entente de principe intervenue récemment avec leur employeur. D’une durée de quatre ans, la nouvelle convention collective prévoit des augmentations de salaire de 21,5 %, dont 11,5 % rétroactifs pour 2021.

Outre ces augmentations de salaire, la nouvelle convention comporte plusieurs améliorations des conditions de travail. Notons une augmentation des primes de soir et de nuit jusqu’à 2,50 $ de l’heure, un nouveau mécanisme pour accéder au temps double à l’avantage des travailleurs, une augmentation de la cotisation REER de 3 % pour tous et de 3,5 % pour ceux et celles qui ont plus de 10 ans d’ancienneté, plus d’uniformes pour les mécaniciens de garage et une modification des horaires à 36 h par semaine payés 40 h.

« C’est important d’aller chercher de bons règlements dans le contexte actuel avec l’inflation et la pénurie de main-d’œuvre », a déclaré Dave Boutin, le président du syndicat, « nous sommes très satisfaits de ce règlement qui a été rendu possible grâce à l’appui et à la mobilisation de nos membres et des services de la CSN. »

Les chauffeurs se votent des moyens de pression

Réunis en assemblée générale hier soir et ce matin, les chauffeurs d’autobus urbains du Réseau de transport de la capitale (RTC) ont adopté à 99,4 % un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève à utiliser au moment jugé opportun.

Rappelons que la convention collective des chauffeurs d’autobus urbains du RTC est arrivée à échéance le 30 juin dernier. La négociation en tant que telle a débuté le 19 septembre. Trois séances de négociation ont eu lieu jusqu’à maintenant et un calendrier de rencontres a été établi jusqu’en juin 2023.

« Nous ne sommes pas encore rendu à exercer notre droit de grève, il y a encore de l’espace pour la négociation, mais la Loi 24 qui encadre le régime de négociation dans le secteur municipal nous impose certains délais et l’employeur ne se gêne pas pour nous le rappeler à chaque rencontre, » a déclaré Hélène Fortin, présidente du Syndicat des employés du transport public du Québec métropolitain (CSN), qui représente les chauffeurs du RTC. La présidente du syndicat s’est montrée très satisfaite du mandat reçu de ses membres : « ça démontre que les chauffeurs s’intéressent à leur négociation et qu’ils sont mobilisés pour améliorer leurs conditions de travail. Ça augure bien pour la suite. »

Vote de moyen de pression à l’unanimité

Insatisfaits du climat de travail et du manque d’ouverture de l’employeur, les chauffeurs d’autobus urbain du Réseau de transport de la capitale (RTC) ont voté à l’unanimité en faveur d’un mandat de moyens de pression, excluant la grève, en lien avec les relations de travail lors de deux assemblées générales tenues hier et aujourd’hui.

Par respect pour la clientèle, le syndicat exclut toutefois de perturber les activités du transporteur pendant le Festival d’été de Québec (FEQ). « Les chauffeurs sont pleinement conscients que la population a besoin de se divertir après plus de deux ans de pandémie, » explique Hélène Fortin, présidente du Syndicat des employés du transport public du Québec métropolitain (CSN), qui représente les chauffeurs du RTC, « nous avons le bien de la clientèle à cœur ». À propos de la clientèle, la présidente du syndicat mentionne une publication interne de l’employeur qui demande aux chauffeurs de se rendre disponibles pour le FEQ afin de voyager « une clientèle de bonne humeur ». « Nous, nous considérons que nous voyageons une belle clientèle à longueur d’année et pas seulement durant le Festival d’été », déclare Hélène Fortin.

« La participation aux assemblées générales et le résultat du vote démontrent l’ampleur et la profondeur de la grogne qui règne au RTC, » indique Hélène Fortin, présidente du Syndicat des employés du transport public du Québec métropolitain (CSN), qui représente les chauffeurs du RTC. « Nous espérons qu’avec ce vote la direction va enfin comprendre le message et s’assoir avec nous pour régler les problèmes qui s’accumulent. »

Plusieurs enjeux minent le climat de travail au RTC. « Le principal problème c’est le recours de plus en plus fréquent à la sous-traitance, nos membres ont vraiment un problème avec ça, » explique Hélène Fortin. Or, pour le moment, la politique de la main tendue et les déclarations sur la volonté de collaborer avec les employé-es ne dépassent pas le stade du discours.

« Malgré de belles déclarations dans les médias, nous n’avons eu ni appel ni rencontre avec la direction pour tenter de trouver des solutions aux préoccupations des chauffeurs, » révèle Hélène Fortin, « on s’en va en négociation pour le renouvellement de notre convention collective bientôt, ce serait important d’assainir le climat de travail avant de réellement commencer nos travaux. »

La présidente du syndicat tend la main au Conseil d’administration du RTC et au maire de Québec. « Il est temps de mettre cartes sur table et d’informer les hautes instances de l’état réel des relations de travail au RTC », déclare Hélène Fortin qui mentionne avoir tenté une approche restée lettre morte dans le passé avec la mairie.

« On est face à un employeur qui gère très mal le changement », croit François Proulx-Duperré, secrétaire général du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), « le RTC est au cœur de profonds bouleversements, mais la direction n’arrive pas à mettre les employé-es dans le coup. Les syndicats ne demandent pourtant pas la lune : ils veulent être consultés et participer aux changements plutôt que de simplement les subir. » Selon François Proulx-Duperré, il y a une culture d’entreprise à revoir. « Tant qu’on va rester dans le vieux modèle autoritaire et hiérarchique, il y aura des tensions et des conflits; il faut que ça change au RTC parce que les transporteurs publics sont au cœur des solutions pour une transition écologique. On ne peut pas rater notre coup comme société. »

SQDC : les syndiqué-es enfument le Conseil du trésor

Les membres du Syndicat des employées et employés de la SQDC–CSN ont profité d’une autre journée de grève ce mercredi 22 juin afin d’enfumer le Conseil du trésor à Québec. Provenant d’une quinzaine de succursales partout au Québec, les membres du syndicat exerçaient une autre journée d’une banque de cinq jours de grève adoptée le 5 juin dernier.

« Nous avons choisi cette journée pour enfumer le Conseil du trésor à Québec alors que nos négociations salariales demeurent dans un brouillard que nous désirons dissiper, et ce, dès que possible, de déclarer Maxime Nadeau, président du syndicat. Nos négociations piétinent toujours et encore sur la question des salaires et l’employeur tarde à déposer une offre salariale respectable pour nous toutes et tous. À quelques jours de la Fête nationale, nous avons déclenché à nouveau la grève aujourd’hui, durant une semaine où l’achalandage sera encore très élevé, à un autre moment donc où notre expertise est fortement sollicitée. »

« La structure salariale de la Société des alcools du Québec (SAQ) reconnaît l’expertise de ses travailleuses et de ses travailleurs, mais à la SQDC, qui est pourtant majoritairement détenue par la SAQ, ce n’est vraiment pas le cas, de déplorer Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services (FEESP–CSN). À la SQDC, le taux horaire à l’entrée est de 17,12 $ l’heure et il leur faut environ huit ans avant d’atteindre le 12e échelon, qui est fixé à 21,23 $ l’heure. Or, plusieurs départs ont récemment eu lieu à la SQDC, dont deux salarié-es sur sept à la succursale de Saint-Georges, la semaine dernière seulement. »

« Pour attirer et retenir des salarié-es dans une organisation, l’offre de bons salaires et de bonnes conditions de travail est décisive. Voilà pourquoi les membres du syndicat de la SDQC revendiquent toujours la parité salariale avec la SAQ, mon employeur depuis 21 ans déjà, de souligner Katia Lelièvre, vice-présidente de la CSN. Ces salarié-es effectuent sensiblement le même travail que nous et pourtant, une disparité de traitement de plus de 38 % subsiste toujours entre nous, et ce, dès le premier échelon salarial. Lorsqu’on sait que Catherine Dagenais, la PDG de la SAQ, touche un salaire annuel de 453 952 $, on se dit que celles et ceux qui sont à la source de cette richesse devraient recevoir leur juste part. »

« La SQDC est très rentable et sa capacité de payer de bons salaires se vérifie lorsque nous observons la tendance de la haute direction. Celle-ci touche des salaires annuels variant entre 161 000 $ et 305 000 $, ce dernier montant étant réservé à Jacques Farcy, président et chef de la direction de la SQDC. Conséquemment, le Conseil du trésor doit donc donner les mandats clairs à la SQDC dans les plus brefs délais pour en arriver à une entente satisfaisante pour les parties », conclut François Proulx-Duperré, secrétaire général du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN (CCQCA–CSN).

Le Syndicat des employées et employés de la SQDC–CSN représente près de 200 syndiqué-es répartis dans une quinzaine de succursales.

SQDC : les syndiqué-es manifestent à Québec et à Montréal

Dans le cadre de l’exercice de leur mandat de grève, ce mercredi 15 juin, les membres du Syndicat des employées et employés de la SQDC (SEESQDC–CSN) ont manifesté à Québec devant le Conseil du trésor et à Montréal, au Centre de commerce mondial où se trouvent les bureaux de Sonia LeBel, présidente du Conseil du trésor. En lock-out depuis le 15 mars 2022, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Rolls-Royce Canada (CSN) ont appuyé leurs camarades du SEESQDC–CSN en allant manifester devant le siège social de la Société québécoise du cannabis du Québec à Montréal.

« Alors que les vacances estivales arrivent à grands pas, nos négociations piétinent toujours sur la question des salaires et, visiblement, notre employeur n’a toujours pas de mandat du Conseil du trésor pour le règlement des clauses à incidence financière, de déclarer Maxime Nadeau, président du syndicat. Nous exerçons donc une autre journée de grève aujourd’hui avec des mobilisations à Québec et à Montréal et nous réitérons notre revendication centrale visant à obtenir la parité avec nos collègues de la Société des alcools du Québec (SAQ). Alors que nous effectuons sensiblement le même travail qu’elles et eux, nous affichons une disparité de traitement de plus de 38 % dès le premier échelon salarial. Or, nous savons que notre employeur dispose des ressources financières lui permettant de nous verser notre juste part et nous sommes déterminé-es à l’obtenir. »

« En plein contexte de rareté de main-d’œuvre, l’employeur laisse traîner une négociation en longueur qui pourrait se conclure rapidement. Rappelons qu’actuellement, le taux horaire des salarié-es de la SQDC à l’entrée est de 17,12 $ l’heure et qu’il leur faut environ huit ans afin d’atteindre le 12e échelon, qui est fixé à 21,23 $ l’heure. Une bonification salariale s’impose et le Conseil du trésor doit impérativement accorder des mandats afin d’y arriver, précise Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Les demandes du syndicat sont réalistes, elles sont légitimes et nous interpellons Sonia LeBel, présidente du Conseil du trésor, afin qu’elle donne des mandats clairs à la direction de la SQDC pour en arriver à une entente dès que possible. »

« Tous les congressistes actuellement présents à notre congrès sont venus appuyer les travailleuses et les travailleurs de la SQDC dans leurs actions afin de régler leur négociation incessamment, souligne Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN (CCQCA–CSN). La SQDC est en pleine croissance, son chiffre d’affaires augmente sans cesse et l’employeur a largement la capacité de mieux rémunérer ses salarié-es. Aujourd’hui, devant le Conseil du trésor à Québec, mais aussi depuis le début de leur négociation, nous sommes plus que jamais en appui aux travailleuses et aux travailleurs de la SQDC afin que leur travail soit enfin reconnu à sa juste valeur. »

« Je désire lancer un grand merci solidaire à nos camarades du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Rolls-Royce Canada (CSN) pour leur appui en ce jour de mobilisation et nous leur souhaitons tout autant un règlement à la hauteur de leur combativité », conclut Maxime Nadeau.

Le Syndicat des employées et employés de la SQDC (CSN) représente près de 200 syndiqué-es répartis dans une quinzaine de succursales. Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Rolls-Royce Canada (CSN) représente 530 salarié-es, spécialisés dans l’entretien de moteurs d’avion.

La CSN trace la voie dans le secteur de l’acier

Syndicat et patronat se sont entendus chez Canam Ponts pour se donner les moyens d’affronter la pénurie de main d’œuvre et livrer les projets majeurs inscrits au carnet de commande de l’usine de Québec. « Avec la nouvelle convention collective qui vient d’être négociée, on construit le pont comme leader dans le secteur de l’acier dans la région de Québec, » estime Steve Giroux, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs Canam Ponts Québec (CSN).

Dans la foulée de la signature de la nouvelle convention collective chez Canam, à Québec, un autre groupe de de travailleuses et de travailleurs de la même entreprise a décidé de se joindre à la CSN. En effet, la soixantaine de salarié-es de TecFab International, une division du groupe Canam à Shawinigan qui fabrique des charpentes d’acier pour la construction de ponts, ont décidé de se joindre à la CSN qui représentera désormais trois groupes de salarié-es chez Canam.

Fait rare, c’est l’employeur qui a demandé d’ouvrir les négociations plus de 18 mois avant que la convention collective n’arrive à échéance. Pour attirer et retenir une main d’œuvre qualifiée, la nouvelle convention collective prévoit des augmentations de salaire totalisant 19 % d’ici au 1er janvier 2027. En moyenne, les travailleuses et les travailleurs ont obtenus une augmentation de 7 % à la signature.

Le syndicat annonce également la création d’un nouveau titre d’emploi. « L’introduction d’une nouvelle classe de soudeur-assembleur nous permet maintenant d’atteindre 32 $ l’heure à l’échelon maximum, explique Steve Giroux. Quelqu’un qui choisit d’opter pour le nouveau titre va chercher une moyenne de 11 % dès la signature, la majorité de nos membres ont utilisé cette possibilité. »

Le président du syndicat poursuit, « on a fait des gains majeurs au niveau du salaire et des primes. Les travailleuses et les travailleurs de soir gagneront une prime de 2,50 $ et ceux de nuit de 3,70 $, on pense qu’avec ces nouvelles conditions nous devenons les leaders dans la région. »

De plus, l’employeur va aussi verser une prime d’ancienneté aux employé-es qui ont plus de 10 ans d’ancienneté. Les parties ont amélioré les clauses concernant les heures supplémentaires, les vacances et l’ajout d’un congé personnel pour ceux et celles qui ont plus de sept ans d’ancienneté. Finalement, des gains ont été réalisés au chapitre du régime de retraite où chaque partie peut mettre jusqu’à 5 % pour un total de 10 %.

Pour Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) qui représente la majorité des travailleuses et des travailleurs de la division Canam Pont avec ses syndicats de Québec, Laval et maintenant Shawinigan, le résultat de cette négociation est la preuve qu’il est possible de s’outiller pour affronter la conjoncture. « Quand les syndiqué-es appuient leur comité de négociation, c’est possible d’affronter la pénurie de main d’œuvre en faisant des gains majeurs, c’est comme ça que l’on travaille à la CSN pour faire avancer les conditions de travail de nos membres, » explique-t-il.

« Alors que certains employeurs tentent de régler la pénurie de main d’œuvre sur le dos des travailleuses et des travailleurs, on a un bel exemple ici que c’est possible de se mobiliser et de trouver des solutions respectueuses de toutes les parties, » ajoute Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN). Selon la syndicaliste, la meilleure défense contre la pénurie de main d’œuvre qui frappe très durement la région est encore d’offrir de bonnes conditions de travail et de meilleurs salaires que la moyenne. « C’est ce que l’on prône à la CSN : respectez les travailleuses et les travailleurs, traitez-les bien, payez-les mieux, et ils n’iront pas voir ailleurs, » conclut-elle.

L’entente de principe adoptée par les trois unités affiliées à la CSN

L’entente de principe intervenue le jeudi 14 avril 2022 entre l’employeur et les trois syndicats affiliés à la CSN a finalement été adoptée par les trois unités.

Les résultats des votes tenus à scrutin secret sont les suivants : vote en faveur à 94 % pour le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN), à 87 % pour le Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN) et à 96 % pour le Syndicat du personnel de vente de SSQ, Société d’Assurance-Vie inc. (CSN) qui tenait son assemblée générale hier, le 27 avril.

Dans une déclaration commune, les présidences des trois syndicats affiliés à la CSN, Chantale Joly, Éric Tremblay et Louise Bordeleau, ont souligné la grande satisfaction des membres face aux améliorations de leurs conditions de travail : « Nos augmentations salariales, incluant un montant forfaitaire, atteignent 5,78 % en 2022 et 3,5 % en 2023, incluant une protection contre l’inflation la dernière année. Pour celles et ceux qui touchaient des bonis, nous avons également obtenu une majoration de la bonification de l’atteinte de nos cibles variant de 0,3 à 0,5 % et une seconde majoration du plafond de la bonification qui varie de 1 à 2,8 %. Nous avons également introduit un encadrement du télétravail qui inclut des remboursements pour l’achat de mobilier et une allocation pour les frais de connexion à Internet. »

Précisons que dans le cadre de leurs négociations, les membres des trois unités viennent d’accepter massivement la prolongation de leurs contrats de travail respectifs liée à la fusion de SSQ assurances et de La Capitale sous la nouvelle bannière Beneva.

D’une seule et unique voix, Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce–CSN, Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN et Mario Pellerin, vice-président du Conseil central du Cœur du Québec–CSN ont salué la lutte des membres qui ont réussi à obtenir une amélioration importante de leurs conditions de travail respectant leurs objectifs initiaux.

À propos

Le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN) rassemble environ 570 membres, le Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN) en regroupe près de 520 et le Syndicat du personnel de vente de SSQ, Société d’Assurance-Vie inc. (CSN) en compte 35. Ils sont tous affiliés à la Fédération du commerce de la CSN (FC–CSN) qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme.

Deux unités syndicales sur trois affiliées à la CSN acceptent l’entente de principe

Lors de deux votes distincts tenus à scrutins secrets, l’entente de principe intervenue le jeudi 14 avril dernier entre l’employeur et les trois syndicats affiliés à la CSN a été acceptée à 94 % par le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN) et à 87 % par le Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN).

Pour sa part, le Syndicat du personnel de vente de SSQ, Société d’Assurance-Vie inc. (CSN) se réunira demain afin de prendre connaissance de l’entente de principe et de procéder au vote secret sur celle-ci par la suite. Aucun autre détail ne sera divulgué d’ici à ce que cette unité se soit prononcée.

À propos

Le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN) rassemble environ 570 membres, le Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN) en regroupe près de 520 et le Syndicat du personnel de vente de SSQ, Société d’Assurance-Vie inc. (CSN) en compte 35. Ils sont tous affiliés à la Fédération du commerce de la CSN (FC–CSN) qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme.

Entente de principe chez SSQ (Beneva)

Une entente de principe est intervenue le jeudi 14 avril 2022 entre l’employeur et les trois syndicats affiliés à la CSN : le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN), le Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN) et le Syndicat du personnel de vente de SSQ, Société d’Assurance-Vie inc. (CSN).

Celle-ci sera bientôt présentée aux instances syndicales qui se prononceront sur tout son contenu. Aucune entrevue ne sera accordée d’ici là.

À propos

Le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN) rassemble environ 570 membres, le Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN) en regroupe près de 520 et le Syndicat du personnel de vente de SSQ, Société d’Assurance-Vie inc. (CSN) en compte 35. Ils sont tous affiliés à la Fédération du commerce de la CSN (FC–CSN) qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme.

Les paramédics en ont marre d’être stationnés à l’urgence

La semaine dernière fut éprouvante pour les paramédics de Québec qui ont encore fait les frais à plusieurs reprises des délais de prise en charge dans les hôpitaux. Frédéric Maheux, président de l’Association des travailleurs du préhospitalier (CSN), dénonce la situation : « les paramédics en ont marre d’être stationnés à l’urgence. Pendant que l’on poireaute en attendant la prise en charge des patients, c’est la population qui écope et qui est privée d’un service auquel elle a droit. »

Le président du syndicat explique que la mauvaise gestion du réseau de la santé fait en sorte que les paramédics sont pris en otages dans les hôpitaux, car ils et elles sont obligés d’effectuer le travail des infirmières, préposé-es aux bénéficiaires et brancardiers. « Les paramédics sont forcés d’attendre et de surveiller les patients sur leur civière, ou même assis sur une chaise, tant que ceux-ci ne sont pas pris en charge par les hôpitaux », explique-t-il, « c’est très frustrant, nos membres doivent souvent attendre pendant que les travailleurs des hôpitaux prennent leurs pauses ou leurs repas. »

« Les paramédics sont vus par les hôpitaux comme des béquilles alors qu’ils nous délèguent de plus en plus de tâches qui n’appartiennent pas à notre profession », dit Frédéric Maheux, « pour eux, tant qu’ils nous retiennent à l’hôpital, on ne reviendra pas avec un autre patient donc c’est une pierre deux coups. » Le président déplore que ceux qui en font les frais soient les paramédics et la population de la région.

Selon le paramédic, cette pratique des hôpitaux de retarder la prise en charge des patients a de graves répercussions sur la couverture ambulancière et les équipes sur la route. « La semaine dernière, des équipes ont attendu près de 4 h pour être libérées et ainsi pouvoir retourner sur la route », révèle Frédéric Maheux. Selon lui, les paramédics ne peuvent donner le service auquel la population a droit, ce qui fait en sorte d’augmenter le risque de morbidité des patients. « Par exemple, il n’y avait aucune ambulance disponible à Québec mercredi soir dernier quand un appel pour un arrêt cardiorespiratoire est entré au 911 à 21 h 17 », explique-t-il, « malgré l’urgence, le répartiteur du 911 a dû attendre neuf minutes avant de pouvoir envoyer des paramédics à l’adresse du patient ». Pour Frédéric Maheux, c’est un délai inacceptable. « Quand ça arrive, c’est la population qui paye le gros prix, » dit-il.

De plus, selon le président de l’ATPH, cette attente prolonge énormément les quarts de travail des paramédics qui sont sur la route ainsi que leurs pauses-repas. « La semaine dernière on a une équipe qui a passé 12 h sans pause-repas et qui a terminé son quart de travail 1 h plus tard parce que l’hôpital tardait à prendre en charge un patient et libérer la civière », dénonce-t-il, « c’est 13 h de travail sans manger et sans être sur la route pour secourir des patients. »

Cela fait plus de 10 ans que l’ATPH-CSN décrie le problème, mais elle constate très peu de changements dans le réseau de la santé. « Ce qui se passe maintenant c’est que des paramédics surchargés et épuisés quittent la profession », conclut Frédéric Maheux, « pendant que l’on voit le préhospitalier sombrer, on nous demande de faire du babysitting dans les centres hospitaliers au lieu de répondre aux urgences partout au Québec. C’est déprimant, il faut que ça change. »

Chantier Davie : une entente historique

Réunis en assemblée générale à la tête des ponts, les membres du Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon (CSN) ont adopté à 86 % l’entente de principe qui leur était soumise pour renouveler leur convention collective. Selon la CSN, il s’agit d’une entente historique qui permet, enfin, aux artisans du chantier Davie d’envisager l’avenir avec optimisme.

« La mobilisation impeccable des membres et leur soutien indéfectible nous ont permis d’atteindre nos objectifs et d’obtenir un rattrapage salarial majeur », explique Jean Blanchette, le président du syndicat. La nouvelle convention collective prévoit des augmentations de salaire pouvant aller jusqu’à 30,5 % pour les deux premières années et d’augmentations annuelles de 2,5 % par année ou l’IPC + 0,5 % selon le meilleur des deux. « De plus, nous avons été en mesure d’éliminer des irritants qui perduraient depuis des décennies », ajoute le syndicaliste. Par exemple, le calcul du service continu se fera désormais à partir de la date d’embauche plutôt qu’au nombre d’heures travaillées pour l’accumulation des vacances. De plus, le temps double est réintroduit et la fermeture du temps des fêtes sera rémunérée en entier.

« Après des années d’incertitude et de vaches maigres, les conditions de travail au chantier Davie s’étaient dégradées et n’étaient tout simplement plus compétitives », ajoute Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), « cette entente, l’une des meilleures de la province, permettra au chantier Davie de reprendre sa place comme employeur de choix, ce qui est une condition essentielle à la croissance dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. »

« La conjoncture actuelle de pénurie de main-d’œuvre rend ce genre d’entente possible avec les patrons qui acceptent de s’assoir et de négocier de bonne foi », explique la présidente de la CSN, Caroline Senneville, « ça permet de faire des gains substantiels pour les syndiqué-es, ce qui est toujours une bonne nouvelle. » De son côté, en plus de se rendre plus attractif, le chantier Davie obtient une convention collective de longue durée (8 ans) ce qui lui garantit la paix industrielle. « Ça va permettre aux parties de se mettre au travail et de construire l’avenir du chantier ensemble », poursuit la présidente de la CSN.

« C’est une étape importante qui est franchie aujourd’hui, il s’agit d’une entente historique qui permettra aux artisans de la Davie d’envisager l’avenir avec optimisme », poursuit Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), « mais il ne faut pas perdre de vue l’objectif ultime : intégrer la Davie comme troisième chantier dans la Stratégie nationale en matière de construction navale. » Selon la présidente du conseil central, « seule la confirmation de la Davie comme troisième chantier permettra de maintenir et de créer des emplois de qualité pour les décennies à venir et d’enfin utiliser les installations du chantier naval de Lévis à leur plein potentiel. » « Le conseil central croit à la Davie depuis le début, on ne lâchera pas le morceau tant que le dossier ne sera pas définitivement réglé », conclut-elle.

Les grévistes manifestent chez SSQ (Beneva)

Ce lundi 28 mars, devant le siège social de SSQ (Beneva) à Québec, les membres en grève du Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN) et du Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN) se sont rassemblés et ont manifesté leur solidarité dans les rues de la ville. Les deux groupes de salarié-es disposent de mandats de grève dans le cadre des négociations en cours pour le renouvellement de leurs conventions collectives.

« Même si nous travaillons pour un employeur qui enregistre des résultats financiers records, comme vous pouvez le constater, nous devons actuellement nous battre afin d’obtenir simplement des augmentations salariales protégeant notre pouvoir d’achat et qui reconnaissent, pour plusieurs d’entre nous, les nombreuses années que nous accumulons à l’emploi de SSQ (Beneva) », de déplorer Chantal Joly, présidente du Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN).

« Alors que d’autres salarié-es du groupe ont obtenu des bonifications significatives de l’ordre d’un minimum de 10 %, l’employeur ne nous offre que des miettes à la table de négociation. Nous avons pourtant toutes et tous contribué aux excellents résultats financiers de l’entreprise, alors pour nous, il est clair que nous méritons autant que ces salarié-es », de renchérir Éric Tremblay, président du Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN).

En négociation depuis le 2 novembre 2021, la question des salaires est abordée à une table centrale regroupant les unités affiliées à la CSN. Face à des pourparlers qui piétinent toujours, une demande de conciliation a été déposée le 4 février dernier au Tribunal administratif du travail.

D’une seule et unique voix, Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN et Mario Pellerin, vice-président du Conseil central du Cœur du Québec–CSN ont tenu à rappeler que, « en ces temps de rareté de main-d’œuvre et d’inflation dépassant les 5 %, nous sommes toujours étonnés de faire face à des employeurs qui agissent comme si tout allait bien. Beneva vient tout juste de réaliser des bénéfices de près du double à ses prévisions et malgré des actifs de plus de 25 milliards de dollars, la haute direction ne semble pas vouloir investir dans ce qu’elle a de plus précieux, c’est-à-dire ses travailleuses et ses travailleurs. Non seulement nous sommes ici aujourd’hui pour soutenir leur lutte, mais nous serons à leur côté jusqu’au bout ».

Le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN) rassemble environ 570 membres et le Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN) en regroupe près de 520 qui sont tous affiliés à la Fédération du commerce de la CSN (FC–CSN). Celle-ci compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme.

La CSN demande l’intervention de Bruno Marchand

À la suite des récentes tensions entre la direction et les membres du Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN, la Confédération des syndicats nationaux demande à Bruno Marchand, maire de Québec, d’intervenir.

« Nous savons que les tensions entre le RTC et ses salarié-es durent depuis plusieurs années. Le syndicat a tenté à plusieurs reprises de remédier à ce climat malsain, mais malheureusement, ses tentatives se sont toutes soldées par des échecs. Or, dans tous les milieux de travail, quand il y a des tensions ou des conflits, le travail d’assainissement repose sur les épaules des deux parties, précise Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Voilà donc pourquoi nous demandons au maire de Québec d’intervenir afin de faire entendre raison à la direction du RTC. »

« Pour tenter de régler ces importants problèmes de relations de travail, le syndicat a présenté un énoncé de principe à l’employeur en 2014. Or, le RTC n’a finalement signé le document qu’en mai 2020, dans le cadre d’une médiation et depuis, la direction agit comme si cette lettre d’entente n’existait tout simplement pas, de dénoncer Simon Mathieu Malenfant, vice-président et trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Et depuis mai 2020, l’employeur n’a pas respecté sa signature et il allègue même que le syndicat n’avait rien à dire sur les questions disciplinaires, ce qui n’a tout simplement aucun bon sens. »

Pour donner une seconde chance au processus, au début de l’année 2020, le comité exécutif du syndicat a proposé à l’employeur la création de quatre tables visant à assainir les relations de travail. Malheureusement, les récents événements confirment que l’employeur préfère la confrontation et la judiciarisation des relations de travail.

« Malgré les récentes attaques de la direction du RTC à notre égard, le comité exécutif du syndicat réaffirme qu’il demeure toujours disponible et surtout prêt à s’assoir avec l’employeur pour chercher des solutions concrètes aux mauvaises relations de travail. Ces tensions et cette situation toxique ont assez duré et le tout doit impérativement se régler si nous voulons vraiment un milieu de travail sain », conclut Kevin Roy, président du SSERTC–CSN.

À propos

Le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN regroupe 350 membres affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Fondée en 1947, la FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Il est également affilié au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN qui a été fondé en 1918 et qui regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la Capitale-Nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente quelque 240 syndicats et près de 45 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

Le syndicat du RTC rectifie les faits

À la suite d’un article publié le 5 mars 2022 dans le Journal de Québec, le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN tient à rectifier les faits.

« Pour nous, il n’y a rien de nouveau sous le soleil : nous faisons face à un employeur qui ne fait absolument rien pour assainir les relations de travail et qui orchestre des sorties médiatiques pour faire porter le poids de sa mauvaise gestion à ses salarié-es, de dénoncer Kevin Roy, président du SSERTC. Pour tenter de régler ces importants problèmes de relations de travail, en 2014, nous avons présenté un énoncé de principe à l’employeur. Or, le RTC n’a finalement signé le document qu’en mai 2020, dans le cadre d’une médiation et depuis, il agit comme si cette lettre d’entente n’existait tout simplement pas. »

L’histoire se répète

« Non seulement l’employeur n’a pas respecté sa signature de mai 2020, mais il allègue maintenant que le syndicat n’a pas à se prononcer sur les questions disciplinaires. Pour donner une seconde chance au processus, au début de l’année 2020, le comité exécutif du syndicat a proposé à l’employeur la création de quatre tables visant à assainir les relations de travail. Malheureusement, nous en sommes encore témoins, l’employeur a préféré la confrontation et la judiciarisation des relations de travail. S’il y a une chose de vraie dans ce que dit l’employeur, c’est que les officiers syndicaux se font intimider et accuser de manœuvres illégales alors qu’aucun recours juridique n’a été déposé devant les tribunaux en lien avec ces accusations gratuites. Plus que jamais, nous croyons que derrière ces attaques non fondées, le RTC cherche à nous faire porter le poids de ses mauvaises décisions », de poursuivre le président du syndicat.

Mauvaise gestion au RTC ?

« Au contraire de ce qu’affirme l’employeur, nous tentons de tout mettre en œuvre afin d’offrir un service impeccable aux usagers du RTC. Nous sommes conscients qu’un mauvais service éloignerait la clientèle du réseau et que cette désertion nuirait grandement à nos emplois. Malgré nos efforts en ce sens, nous contestons grandement plusieurs décisions sous la responsabilité du RTC qui nuisent à notre travail », de souligner monsieur Roy.

Des exemples concrets

« Depuis le jeudi 3 mars dernier, au centre Métrobus, les dix vérins qui nous servent à lever les autobus pour leur entretien sont verrouillés et inutilisables à cause d’un manque d’entretien. Or, en mai 2019, nous avions déjà signalé de graves problèmes menaçant notre santé-sécurité en lien avec au moins un de ces vérins qui montrait des signes de défaillance lorsqu’un autobus y était monté. Il va sans dire que dans les prochains jours et les prochaines semaines, ce problème majeur aura des impacts sur notre capacité à entretenir les véhicules. Aussi, 40 % des 64 véhicules de type Midibus – qui ne sont pas reconnus pour leur fiabilité – sont continuellement à l’arrêt, ce qui affecte le service offert par le RTC. Ajoutons qu’il y a un manque de formation sur les nouvelles technologies. Même si plus de la moitié de la flotte du RTC comprend désormais des véhicules hybrides, à ce jour, les mécaniciens ne sont pas tous formés sur les systèmes d’hybridation, ce qui nuit à notre productivité. Finalement, comme dans tous les milieux de travail, la rareté de main-d’œuvre pose plusieurs problèmes, au point où l’employeur nous a rencontrés le 10 février dernier pour nous préciser qu’il prévoyait des coupures de service l’été prochain dû au manque de personnel d’entretien. Tous ces faits sont connus par les salarié-es du RTC et les nombreux départs et arrêts de travail du personnel nous démontrent que la toxicité de ces relations de travail est néfaste pour tout le monde », de conclure Kevin Roy.

Bien que le RTC semble vouloir continuer à jeter de l’huile sur le feu, le Syndicat de l’entretien demeure toujours prêt et est résolu à s’assoir avec l’employeur pour chercher des solutions aux enjeux liés aux relations de travail. Il ne donnera cependant pas d’entrevues sur le sujet, car il croit que cette situation doit se régler avec l’employeur et non dans les médias, sur la place publique.

À propos

Le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN regroupe 350 membres affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

Nouveau coup d’éclat des agents correctionnels

Ce mercredi matin, les agents des services correctionnels du Québec ont à nouveau déployé une immense bannière au bureau de la circonscription de Geneviève Guilbault, ministre de la Sécurité publique afin de maintenir leur pression sur le gouvernement visant à conclure leur négociation.

« Notre contrat de travail est échu depuis près de deux ans et nous espérons toujours que le Conseil du trésor prendra rapidement la juste mesure des problèmes d’attraction et de rétention de main-d’œuvre qui minent les services correctionnels du Québec, de déclarer Mathieu Lavoie, président du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ–CSN). Nous sommes des travailleuses et des travailleurs essentiels et nous exerçons un métier difficile et dangereux. Nous méritons davantage de reconnaissance de la part du gouvernement. »

Le Conseil du trésor a invité les porte-paroles syndicaux à revenir à la table de négociation la semaine dernière, après que ceux-ci aient mis fin aux négociations en décembre parce qu’ils jugeaient les offres salariales du gouvernement nettement insuffisantes.

« Parce qu’ils travaillent dans l’ombre, les agents correctionnels figurent parmi les oubliés de la pandémie de COVID-19, explique Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Les nombreuses éclosions de coronavirus vécues dans leurs milieux de travail ont ajouté un poids considérable au travail excessivement stressant et dangereux qu’elles et ils accomplissent dans les établissements de détention québécois. »

Un sondage commandé à la firme Léger par le SAPSCQ–CSN confirme que moins du quart de la population québécoise accepterait de travailler comme agente ou agent de services correctionnels, ce qui explique en partie les difficultés de recrutement et de rétention.

« Ce nouveau coup d’éclat expose encore une fois toute l’exaspération des agents correctionnels, ajoute Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN). Nous demandons donc au gouvernement de prendre ses responsabilités et d’enfin donner un mandat clair au Conseil du trésor afin que celui-ci règle leur négociation, et ce, dans les plus brefs délais. »

Rappelons qu’en novembre dernier, les membres du SAPSCQ–CSN ont voté à 97 % en faveur d’un mandat de moyens de pression lourds afin d’exercer leur influence au moment jugé opportun.

Les ouvriers spécialisés du CHU de Québec veulent la « prime COVID » comme les autres

Grands oubliés des « primes COVID » du réseau de la santé et des services sociaux, les ouvriers spécialisés ont participé à des rassemblements simultanés devant les cinq centres hospitaliers du CHU de Québec, ce midi. Ces travailleuses et travailleurs réclament la prime de 1 000 $ auquel la grande majorité des autres catégories d’emploi ont droit.

« Les ouvriers spécialisés sont les grands oubliés des « primes COVID » et pour nous c’est un non-sens », dénonce la présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CHU de Québec (CSN), Caroline Verret. Selon la syndicaliste, il est faux de croire que les ouvriers spécialisés ne travaillent pas en « zone chaude » ce qui justifie qu’ils et elles n’ont pas droit aux primes de 1 000 $ auxquels a droit la très grande majorité des autres membres du syndicat. « Concrètement, les ouvriers spécialisés sont appelés à travailler partout dans les hôpitaux, y compris en « zone chaude », ils vont là où on a besoin d’eux », explique Caroline Verret, « c’est injuste de leur refuser les primes. »

« La gestion des primes au gouvernement est loin d’être cohérente et transparente », dénonce pour sa part Marjorie Guay, vice-présidente régionale de la Fédération de la santé et des services sociaux (CSN). La fédération, qui représente la majorité des ouvriers spécialisés du réseau de la santé et des services sociaux partout dans la province, affirme avoir fait de nombreuses représentations sans succès jusqu’à maintenant. « Puisque le ministère fait la sourde oreille, on est obligé de porter la cause sur la place publique et de se manifester », explique-t-elle.

« Il ne faut pas oublier que nous sommes dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre », rappelle pour sa part Pierre Émond, vice-président du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), « refuser les primes aux ouvriers spécialisés, c’est fragiliser le réseau de la santé et des services sociaux. » En effet, le risque est grand de voir plusieurs de ces travailleurs et travailleuses spécialisés quitter le réseau pour obtenir de meilleures conditions de travail ailleurs. « On ne peut pas se permettre de jouer avec le feu en ne reconnaissant pas les risques réels que prennent un groupe de travailleuses et de travailleurs pour faire des économies de bout de chandelle », conclut le vice-président du conseil central, « ça frise le mépris, et le mépris ce n’est jamais bon pour la rétention du personnel. En ce moment, c’est notre expertise qui part en fumée. »

Les grévistes de la COOP Lanaudière et du Hilton Québec dénoncent le mépris de leurs employeurs

À la suite de la fermeture sauvage de leur quincaillerie, les grévistes du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la COOP Lanaudière (CSN) ont reçu les grévistes du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Hilton Québec (CSN) lors d’une manifestation ce matin devant les bureaux de la Coopérative fédérée et de la succursale BMR à Joliette. Les membres des deux syndicats ont joint leurs voix afin de dénoncer leurs employeurs.

« Avec cette nouvelle attaque, Novago tente à nouveau de casser notre syndicat. Mais après quatre mois de conflit, après avoir refusé une proposition patronale odieuse et antisyndicale en décembre, après avoir bravé le froid sibérien de janvier et maintenant face à cette fermeture sauvage de notre quincaillerie, j’ai de mauvaises nouvelles pour cet employeur, parce que notre détermination demeure intacte et à toute épreuve. Avec l’appui de la CSN et de ses syndicats, nous disposons de toutes les ressources pour mener notre lutte. Et nous savons très bien qu’aujourd’hui ou demain, nous obtiendrons gain de cause », souligne Nicole Lambert, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la COOP Lanaudière (CSN).

« En grève depuis le 30 septembre dernier, les salarié-es de Novago sont confrontés à un employeur intransigeant qui renie la convention collective actuelle et qui veut imposer des baisses de salaire variant de 14 % à 29 %, ce qui signifie pour certains des baisses draconiennes de taux horaires de 22 à 15 $ l’heure. Novago, un affilié à Sollio Groupe Coopératif (anciennement la Coopérative fédérée), ne cache aucunement ses intentions de vouloir casser le syndicat, de s’en débarrasser. Il s’agit donc d’une bataille sans merci contre le mépris, mais également et surtout pour le maintien des conditions durement acquises lors de luttes syndicales passées », ajoute Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

« La situation n’est guère plus reluisante pour nous au Hilton Québec. Nous faisons aussi face à Innvest, un employeur également reconnu pour son intransigeance. En grève générale illimitée depuis le 7 septembre 2021, nos membres gardent le moral grâce à l’appui indéfectible de la CSN et des autres syndicats. Nous refusons de voir nos conditions de travail reculer, nous maintenons le cap et nous avons bon espoir d’obtenir un règlement satisfaisant », déclare Louise Jobin, présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Hilton Québec (CSN).

« Bien que le Hilton Québec soit l’hôtel québécois ayant le moins souffert de la pandémie – puisqu’il a été fermé durant l’année 2020 pour des rénovations majeures –, son propriétaire veut profiter de la crise pour imposer des reculs invraisemblables dans les conditions de travail de ses employé-es. En pleine rareté de main-d’œuvre, ce mépris de la part d’Innvest est tout simplement incroyable et déconnecté de la réalité et nous allons le combattre aussi longtemps qu’il le faudra » de relancer Pierre Emond, vice-président au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

« Les négociations étant toutes deux dans des impasses, nous interpellons vivement la direction de Novago et celle du Hilton Québec afin de les ramener à la raison et à la table de négociation. Novago, qui fait pourtant partie du mouvement coopératif, se comporte en citoyen corporatif de dernière classe en multipliant les attaques envers ses salarié-es et les manœuvres contre un syndicat présent depuis plus de 50 ans. Pour sa part, la société Innvest, qui possède le Hilton de Québec et avec qui nous avons pourtant conclu une entente au Holiday Inn de Laval, devrait suivre l’exemple des 17 autres hôtels où nous avons obtenu des règlements dans le cadre de notre négociation coordonnée, des ententes qui respectent les professionnel-les de l’hôtellerie qui participeront à la relance de cet important secteur du Québec », de préciser Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce–CSN.

« Que ce soit pour les travailleuses et les travailleurs de Novago ou ceux du Hilton Québec, la CSN déploie déjà toutes ses énergies dans le soutien de leur lutte pour obtenir le respect auquel ces salarié-es ont droit. Nous sommes en présence d’employeurs qui ne semblent pas comprendre que leurs profits dépendent intégralement de ces deux catégories de professionnels et que la rareté de main-d’œuvre ne peut se régler qu’en offrant plus et non en sabrant dans les conditions de travail », de conclure François Enault, vice-président de la CSN.

Les délais font craindre pour la sécurité des paramédics et de leurs usagers

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la prise en charge des patients que les paramédics amènent dans les centres hospitaliers n’est pas automatique et peut même causer des incidents mettant la sécurité de tous en danger. Un incident survenu hier à l’Hôpital de l’Enfant-Jésus amène l’Association des travailleurs du préhospitalier (ATPH–CSN) à réagir et à dénoncer une situation qui se dégrade.

« Nous avons vécu, hier, une situation qui a mis des paramédics et leur patient en danger », explique Frédéric Maheux, président de l’ATPH–CSN. Tout a commencé par un appel pour une personne qui démontre des signes de délirium agité. « Son état avait tellement un potentiel de dégradation rapide que les paramédics ont dû l’amener à l’urgence sans attendre l’arrivée des policiers », raconte Frédéric Maheux, « rendu à l’Hôpital de l’Enfant-Jésus, on refuse de trier le patient, il est plutôt demandé aux paramédics d’attendre une civière, malgré leur insistance pour que le patient soit conduit rapidement en salle de réanimation. »

« L’infirmier en chef a pris la décision de faire attendre les paramédics et le patient, dénonce Frédéric Maheux, c’est une situation inacceptable : le patient était instable, il était tellement agité et combatif qu’il mettait en danger les paramédics qui ont dû appeler la police pour le maitriser à même le corridor de l’urgence. » Selon le président de l’ATPH, l’hôpital aurait facilement pu prendre en charge le patient, lui administrer des médicaments pour le calmer et éviter des complications. C’est d’ailleurs finalement ce qui est arrivé après l’arrivée des policiers.

Comment de telles situations peuvent-elles se produire ? Ce qui se passe c’est que lorsque les paramédics arrivent dans un centre hospitalier avec un patient, la prise en charge n’est pas automatique après le triage. Les paramédics doivent en effet attendre avec leur patient tant que le centre hospitalier ne leur a pas donné une civière. « Depuis plusieurs années, ce temps d’attente augmente et bat même des records ces derniers temps », dénonce Frédéric Maheux qui révèle qu’à Québec, il n’est pas rare d’attendre plus de 2-3 heures pour une civière.

Cette situation entraine une surcharge de travail sur le terrain pour les paramédics ainsi que des délais pour se rendre aux appels urgents, ce qui met en danger la population, selon Frédéric Maheux, « ces situations sont décriées depuis plus de 10 ans déjà et étant donné que nous ne sommes pas une priorité et que nous ne sommes pas considérés, ils laissent la situation dégénérer. » Selon l’ATPH–CSN, il est inconcevable que les paramédics puissent refuser un appel qui leur est affecté alors que les centres hospitaliers ont tout le pouvoir de faire attendre ceux-ci même quand les patients ont des critères d’instabilité. Cette situation n’est pas près de se régler selon le syndicat, car le ministère et les CIUSSS ne cessent d’ignorer les paramédics du Québec.

« En prolongeant les délais des paramédics dans les hôpitaux, ceux-ci ne sont pas disponibles pour répondre aux appels », dit Frédéric Maheux. Selon le paramédic, les centres hospitaliers se servent de ses membres pour pallier à leur gestion des ressources humaines déficientes. « Nous sommes indépendants des centres hospitaliers et non à leur service », conclut le président de l’ATPH–CSN, « on se doit de donner le service à la population et ces délais entravent le bon fonctionnement de la flotte d’ambulances. Il faut que ça change. »

Mandats de moyens de pression, incluant la grève, adoptés chez SSQ

Les deux principaux syndicats CSN de SSQ ont adopté dans les derniers jours des mandats de moyens de pression, incluant la grève, par de très larges majorités. Les syndicats espèrent ainsi démontrer leur détermination à obtenir de bonnes conditions de travail pour leurs membres à la veille de la fusion des opérations avec La Capitale pour former Beneva.

Les membres du Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN) et du Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN) ont voté respectivement à 94,9 % et 90 % en faveur de mandats de moyens de pression incluant la grève.

La question salariale est au cœur des négociations. « Le message est clair : on ne peut pas se contenter des augmentations de salaire habituelles, à 2 % par année, alors que l’inflation tourne autour de 5 % », explique Chantal Joly, présidente du Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN), « surtout dans un contexte où les assureurs s’arrachent la main-d’œuvre et que notre employeur affiche des résultats qui dépassent largement ses objectifs dans les dernières années ».

« Notre objectif n’est pas de faire la grève à tout prix », précise Éric Tremblay, président du Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN), « mais c’est important que l’employeur comprenne bien l’importance que revêt cette négociation pour nos membres et leur détermination à améliorer leurs conditions de travail. » En effet, la présente ronde de négociation est la dernière avant la fusion des opérations de SSQ et de La Capitale (prévue en 2023). À noter, une table centrale a été créée pour le monétaire, mais que chaque syndicat négocie ses enjeux locaux à sa propre table de négociation.

« Au fil des ans, les travailleuses et les travailleurs de SSQ ont contribué à faire de cet employeur un chef de file dans son domaine », rappelle Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce (CSN), « la partie patronale doit le reconnaitre et ça doit se traduire par des conditions de travail et des offres salariales conséquentes. D’autant plus que dans le contexte actuel, avoir des employés dévoués et compétents, c’est de l’or en barre ».

« SSQ occupe une place particulière à Québec et dans le mouvement syndical, c’est un dossier que nous allons suivre attentivement », conclut Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), « les travailleuses et les travailleurs de SSQ peuvent être assurés de l’appui du conseil central et de toute la CSN, nous allons accompagner les syndicats dans leur mobilisation pour qu’ils en arrivent à un règlement satisfaisant pour toutes les parties. »

Olymel est-elle encore une coopérative ?

Les présidences des deux Conseils centraux de Québec-Chaudière-Appalaches–CSN et du Cœur du Québec–CSN joignent leur voix à celle de Nancy Mathieu, secrétaire générale de la Fédération du Commerce (FC–CSN), qui a fait parvenir une lettre aux médias pour dénoncer la culture organisationnelle qu’entretient Olymel dans le cours normal de ses affaires.

« Depuis des années, nous observons plusieurs comportements de la part d’Olymel qui vont carrément à l’encontre des règles élémentaires visant à entretenir de bonnes relations avec ses travailleuses et ses travailleurs. Pour nous, ce mode de gestion erratique qui multiplie les décisions contradictoires empêche l’avènement d’une paix industrielle qui demeure la base des bonnes relations entre les parties, de déclarer Paul Lavergne, président du Conseil central du Cœur du Québec–CSN. Ce mode de gestion organisationnelle nuit au sentiment d’appartenance, à l’ancrage d’Olymel dans nos communautés et ne contribue pas à sa reconnaissance et tant que bon employeur, à Princeville et ailleurs au Québec. »

« Après le long conflit que nous venons tout juste de vivre avec Olymel, c’est insultant d’avoir l’impression d’un retour à la case départ puisque les problèmes d’attraction et de rétention des salarié-es sont encore bien présents à Vallée-Jonction, ce qui cause des problèmes à celles et ceux qui sont toujours à l’emploi. La situation actuelle nous démontre clairement que nous avions mille fois raison de revendiquer une bonification des salaires et des conditions de travail pour régler cet enjeu, de déclarer Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Aujourd’hui, tout comme les éleveurs de porcs, nous aimerions bien savoir où s’en va Olymel avec les 200 000 cochons en attente d’abattage. »

Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches–CSN, fondé en 1918, regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la capitale nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente quelque 240 syndicats et près de 45 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

Le Conseil central du Cœur du Québec–CSN regroupe plus de 19 000 membres réunis au sein de 130 syndicats issus de tous les secteurs d’activité. Le territoire du conseil central couvre les deux régions administratives de la Mauricie et du Centre-du-Québec.