Les syndicats de la région se mobilisent contre la réforme Barrette et la hausse des frais de garde

Des travailleuses et travailleurs syndiqués CSN ont participé ce matin à des activités de visibilité à plusieurs endroits de Joliette. Partout au Québec, des actions sont organisées toute la semaine pour démontrer l’opposition à la réforme Barrette et aux attaques contre la politique familiale québécoise.

En action contre l’austérité en santé et services sociaux et dans les services de garde

C’est à Joliette sur le pont Base-de-Roc au-dessus de la 158 et sur le pont de la rue St-Jacques/Notre-Dame au-dessus du boulevard de L’Industrie que des travailleuses et travailleurs CSN ont déployé des banderoles pour dénoncer l’austérité en santé et services sociaux, ainsi que dans les services de garde. En plus d’avoir tenu une conférence de presse ce lundi, des piquetages symboliques ont eu lieu devant plusieurs établissements de la région pour exprimer le ras-le-bol des syndiqués contre les actions idéologiques du gouvernement Couillard. D’autres actions sont d’ailleurs à prévoir dans les prochains jours.

« Tout au long de la semaine, nous serons en action pour dénoncer les impacts qu’aurait le projet de loi 10 sur le réseau. Nous avons toutes les raisons de croire que cela désorganisera le système tout en ouvrant davantage la porte au privé. Pendant ce temps, rien ne sera fait pour améliorer l’accès aux services. Cette semaine, nous voulons que le ministre Barrette comprenne bien que nous ne sommes pas dupes et que nous sommes des milliers à nous opposer à son projet de loi », explique madame Francine Ranger, présidente du Conseil Central de Lanaudière-CSN.

Des milliers à refuser l’austérité

Après la manifestation du 29 novembre, il est maintenant clair que les actions du gouvernement Couillard sont loin de faire l’unanimité dans la population. Des milliers de citoyennes et citoyens demandent au gouvernement d’abandonner son programme d’austérité et de mettre de l’avant d’autres solutions pour l’avenir.

« Que le gouvernement cesse de s’en prendre lâchement à la classe moyenne et aux plus démunis de notre société. Il n’a pas de mandat pour attaquer le modèle québécois. L’austérité n’est pas la solution et nous devons choisir une autre voie pour l’avenir. Tout ce que le gouvernement fait actuellement, c’est d’augmenter les inégalités sociales, alors que c’est le contraire qui est souhaité par la population. C’est pour que le gouvernement comprenne ce message que nous menons des actions cette semaine », de conclure Madame Ranger.

À propos du Conseil Central de Lanaudière-CSN 

Le Conseil Central de Lanaudière-CSN représente 13 000 membres dans les secteurs public et privé répartis en 89 syndicats sur tout le territoire lanaudois.

Adoption d’une proposition de moyens de pression lourds pouvant aller jusqu’à la grève pour les RSG-CSN de la région Lanaudière

Depuis les deux dernières semaines, les deux syndicats représentants les responsables en service de garde (RSG) se sont affairés à convoquer leurs membres en assemblée générale. Ces derniers étaient invités à voter une proposition de moyens de pression lourds pouvant aller jusqu’à la grève. Cette proposition a été votée à plus de 92 % par les membres des deux syndicats affiliés à la CSN de la région de Lanaudière.

Les membres du Syndicat des travailleuses de garde en milieu familial Aux Portes du matin – CSN ont voté à plus de 94 % en faveur de la proposition et les membres du Syndicat des travailleuses de service de garde en milieu familial de Lanaudière (CPE la Chenille) ont voté à 92 % en faveur de cette même proposition. Le mandat donné par les assemblées est clair, les travailleuses veulent, entre autres, être reconnues pour leur juste part.

Par le fait même, les deux syndicats, dans un avenir rapproché, seront prêts à mettre en place des moyens de pression lourds qui pourraient aller jusqu’à la grève afin de permettre de dénouer l’impasse à la table de négociation. Plusieurs tentatives ont été portées par le comité de négociation syndical national afin de trouver une solution. Les demandes syndicales visent, notamment, la parité avec le titre d’emploi comparateur, c’est-à-dire l’éducatrice non formée à l’échelon 1 dans un centre de la petite enfance (CPE). Ce dernier avait été choisi par les représentants du ministère de la Famille ainsi que par les représentants syndicaux lors de la dernière négociation des responsables en services de garde en 2010.

Les voix de ces travailleuses se joindront à quelque 2000 responsables en service de garde (RSG), membres de syndicats affiliés à la CSN à travers le Québec, afin de mettre de l’avant des actions de visibilité qui viseront à mettre de la pression sur le ministère qui ne reconnaît que trop peu le travail effectué par ces travailleuses.

Le 19 novembre dernier, le comité de négociation syndical de la Fédération de la santé et de services sociaux (FSSS-CSN) a mis fin à la négociation en cours à la suite du constat que le ministère de la Famille n’avait aucun nouveau mandat leur permettant de dénouer l’impasse.

« Depuis le 18 septembre, date à laquelle le ministère nous a présenté ses premières offres ridicules, on n’a pas cessé de tourner en rond. La volonté du ministère nous apparaît maintenant claire : nous appauvrir, tout simplement. Et ça, il n’en est pas question! », cite Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière – CSN.

Finalement, tous les membres ont été invités à participer en grand nombre à la manifestation du 29 novembre prochain afin de combattre les mesures d’austérité mises en place par le gouvernement libéral.

Nouveaux bureaux de la CSN à Terrebonne

Présent dans tous les secteurs d’activité économique de la région et fier d’une tradition de ténacité d’un demi-siècle pour défendre les intérêts de la classe ouvrière lanaudoise, le Conseil Central de Lanaudière – CSN, dont les locaux principaux demeurent à Joliette, est heureux d’annoncer l’ouverture de nouveaux bureaux à Terrebonne.

Situés au 3471, boulevard de La Pinière, ces nouveaux locaux s’ajoutent à la panoplie de services offerts par la CSN dans la région. Ils permettent, en plus, d’accentuer la présence et la visibilité du Conseil Central de Lanaudière – CSN dans le secteur plus au sud du territoire qu’il dessert.

Des personnes ressources de la CSN y seront sur place pour répondre, gratuitement et en toute confidentialité, à toutes questions touchant le monde du travail provenant de la population syndiquée ou non.

« Notre rôle est d’aider et de soutenir les syndicats et les travailleuses et les travailleurs de la région dans leur recherche de la justice et d’une meilleure équité dans leur milieu de travail. Nous souhaitons perpétuer cette tradition CSN de proximité avec ses membres en offrant une qualité de service qui nous permet de nous démarquer des autres centrales syndicales. Notre présence accrue dans le sud de Lanaudière s’inscrit donc dans cette logique », indique Madame Francine Ranger, présidente du Conseil Central de Lanaudière – CSN.

En effet, au cours des dernières années, l’effervescence économique du sud de la région a amené beaucoup d’entreprises à s’installer dans les parcs industriels avoisinant l’autoroute 640 et l’autoroute 15. Plusieurs nouveaux syndicats ont joint les rangs de la CSN dans ce secteur et le Conseil Central de Lanaudière – CSN souhaite donc accentuer la proximité de ses services avec ceux-ci.

L’invitation est lancée, le conseil central invite la population du sud de la région à joindre la CSN au 3471, boulevard de La Pinière à Terrebonne, ou en composant le 1 800 947-6177 ou en se rendant sur son site web www.csn.qc.ca/web/se-syndiquer/1

Rappelons que le Conseil central de Lanaudière – CSN, avec ses 89 syndicats affiliés, représentant près de 13 000 membres, constitue un acteur incontournable dans le développement social de Lanaudière.

Impasse dans les négociations

Réunis en assemblée générale le 20 août dernier, la quinzaine de salariés syndiqués du golf de Berthier ont rejeté les offres finales de l’employeur avec une très forte majorité. En réponse à la piètre qualité des offres patronales, les syndiqués avaient conséquemment mandaté leur syndicat pour déclencher des moyens de pression au moment jugé opportun.

Depuis l’échéance de la convention collective le 31 décembre 2013, un peu plus d’une douzaine de séances de négociation ont eu lieu entre la partie syndicale et les dirigeants du golf sans que ceux-ci puissent s’entendre sur les termes du prochain contrat de travail.

Le 19 juin dernier, la partie syndicale avait même demandé au ministre du Travail l’intervention d’un conciliateur du ministère du Travail afin d’aider les parties à dénouer l’impasse qui les animent.

Depuis le rejet des offres patronales à la fin août, le syndicat a multiplié les efforts pour permettre aux parties de s’approcher d’une entente. Une proposition de règlement impliquant des concessions majeures a même été soumise à l’employeur sans que celle-ci trouve écho auprès des propriétaires du golf.

L’employeur refuse toujours de bonifier significativement son offre rejetée par une très large majorité des syndiqués en août. En conséquence, les négociations piétinent. Lors de la dernière séance de négociation, l’employeur s’est même permis de contrevenir aux règles d’éthique fondamentales en matière de négociation de convention collective. En effet, après 13 séances de négociations les propriétaires du golf ont ajouté l’insulte à l’injure en ajoutant une importante demande de recul des conditions de travail.

« Pour nous, les intentions de l’employeur sont maintenant très claires. Il cherche l’affrontement. Nous avons été bons joueurs, notre patience à ses limites, il est maintenant temps de passer à l’action et de faire la démonstration de notre détermination. » déclare Monsieur René Vincent, président du Syndicat.

Madame Francine Ranger, présidente du Conseil Central de Lanaudière – CSN, ajoute : « L’employeur semble avoir un agenda caché à l’égard du déroulement de la négociation. Tantôt il feint de subites et injustifiées difficultés financières tantôt il ajoute innocemment de nouvelles demandes alors que le processus de négociation est sur le point d’être complété. C’est tout simplement odieux d’agir de cette façon à l’égard de ces travailleurs qui œuvrent au quotidien de façon professionnelle et soucieuse afin d’assurer une expérience de golf de qualité aux golfeurs de la région. Les travailleurs syndiqués du golf de Berthier ont l’appui inconditionnel du conseil central et de la CSN pour mener à terme leur lutte. »

La durée de la convention collective, la bonification du régime de vacances et le pourcentage d’augmentation générale des salaires sont au cœur du litige.

Le Syndicat des employé-es de golf, région Lanaudière (CSN) (Berthier) représente une quinzaine de salariés à l’emploi du Club de golf de Berthier. Celui-ci est affilié à la Fédération du Commerce de la CSN (FC) et au Conseil Central de Lanaudière-CSN.

Le 21 mai 2014, la grève générale illimitée sera déclenchée si l’impasse persiste

C’est le 21 mai 2014 prochains que les 100 conductrices et conducteurs des trois syndicats de transport scolaire affiliés à la CSN déclencheront une grève générale illimitée si les négociations qui ont cours se retrouvent encore devant une impasse. Ce sont les circuits de transport scolaire desservant la commission scolaire de la Seigneurie des Mille-Îles, de l’Académie Ste-Thérèse et de l’Externat Sacré-Cœur qui seront touchés. Ces circuits sont assurés par le transporteur d’autobus Yves Séguin & fils. Les conductrices et les conducteurs, qui participaient aujourd’hui à un piquetage symbolique devant le garage de leur employeur, dénoncent que les pourparlers achoppent, entre autres, sur la question du rattrapage salarial, sur les mécanismes d’attribution des affectations pour les voyages nolisés hors circuit scolaire et sur l’octroi d’un minimum de congés familiaux et de maladie.

« Les conductrices et conducteurs méritent la reconnaissance des employeurs. Sans cette reconnaissance, comment voulez-vous convenir d’un règlement à la hauteur de ce à quoi ces femmes et ces hommes ont droit? », déclare d’entrée de jeu Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière-CSN. « Puisque les négociations piétinent et que nous souhaitons démontrer aux employeurs notre détermination, nous tiendrons une grève générale illimitée dès le mercredi 21 mai 2014 minuit », soutient la dirigeante syndicale.

« Nous avons été sous-payés pendant trop longtemps. Aujourd’hui, nous exigeons de nos employeurs qu’ils corrigent cette iniquité, entre autres par un rattrapage salarial de 10 % dès la signature », précise Marie-Josée Lévesque, présidente du syndicat des travailleuses et des travailleurs des autobus Yves Séguin & fils-CSN.

Les conductrices et les conducteurs réclament que les voyages nolisés hors circuit scolaire confiés à des tiers soient attribués de manière équitable et en vertu d’une entente entre les parties. « Nos gens sont les plus compétents et sont fidèles à leur métier. C’est normal qu’ils exigent qu’un mécanisme d’attribution des affectations pour les voyages soit mis en place. Ils veulent éviter l’arbitraire et s’assurer que les territoires de ces voyages soient mieux définis : on veut des règles claires! », explique Joseph Charest, président du syndicat des travailleuses et des travailleurs des autobus André Brown-CSN.

Finalement, les conductrices et les conducteurs voudraient obtenir, à l’instar de collègues d’autres régions, des journées de congé payées en cas de maladie ou encore pouvant être consacrées à leur famille. « En 2014, il n’est pas normal qu’un employeur ne consente pas à s’assurer du bien-être de ses employés. Des congés payés pour s’occuper de sa famille ou de soi-même, c’est un standard minimum pour tout employeur sérieux », martèle Danielle Dubé, présidente du syndicat des travailleuses et des travailleurs des autobus Yves Séguin-CSN.

Deux séances de conciliation se tiendront les 13 et 14 mai entre les parties. Les trois syndicats souhaitent que ces séances permettent de conclure une entente, afin que les conductrices et les conducteurs puissent se dévouer à l’amour de leur métier, qui est de mener chaque jour, en toute sécurité, les élèves des Basses-Laurentides de la maison à l’école et de l’école à la maison.

« Nous sommes convaincus qu’une entente rapide est encore possible. Les employeurs ont maintenant 9 jours pour faire leur devoir et offrir aux conductrices et aux conducteurs ce qu’ils demandent », conclut Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière-CSN.

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs des autobus Yves Séguin & fils-CSN, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs des autobus Yves Séguin – CSN ainsi que le Syndicat des travailleuses et des travailleurs d’Autobus André Brown – CSN sont affiliés à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), au Conseil central de Lanaudière-CSN et à la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP-CSN). Le conseil central de Lanaudière – CSN regroupe les syndicats CSN sur le territoire de Lanaudière. Il représente 84 syndicats et plus de 14 000 membres dans tous les secteurs d’activité, dont 8 syndicats dans le transport scolaire (400 membres). Le secteur transport scolaire de la FEESP-CSN regroupe cinquante-sept syndicats et représente environ 3 000 conductrices et conducteurs.

Première convention collective pour les syndiqués du Groupe ADF à Terrebonne

Une première convention collective a été signée ces derniers jours par le Syndicat des travailleuses et travailleurs de ADF-CSN et par les représentants du Groupe ADF dont l’usine est située au 300, rue Henry-Bessener dans le parc industriel de Terrebonne. Lors d’une assemblée générale tenue à la fin novembre, c’est par un vote à scrutin secret que les membres du syndicat avaient entériné à 80,2 % l’entente de principe intervenue entre les parties.

C’est au terme de douze rencontres de négociations tenues à compter de septembre dernier et sans aucun moyen de pression qu’est intervenue cette entente entre les parties. La convention collective, d’une durée de cinq ans, prévoit des augmentations salariales d’un minimum de 2 % par année et une protection du pouvoir d’achat si l’indice des prix à la consommation (IPC) dépasse 2,5 % par année.

La nouvelle convention collective contient également des améliorations significatives telles que : l’introduction d’une clause pour limiter la sous-traitance, l’amélioration de la clause concernant les mises à pied dont le maintien du lien d’emploi en cas de mise à pied, la bonification des dispositions concernant les mouvements de main-d’œuvre, l’octroi d’un jour férié supplémentaire, l’amélioration des règles d’obtention des congés mobiles et du paiement lors du travail en heures supplémentaires ainsi que de nouveaux droits syndicaux.

« Cette première convention collective CSN, en plus d’améliorer les conditions salariales ainsi que les conditions de travail de travailleuses et des travailleurs membres du syndicat, permet à l’entreprise ADF de s’assurer d’une paix industrielle pour les cinq prochaines années. ADF pourra ainsi poursuivre le développement de ses marchés dans le domaine de la fabrication des charpentes métalliques complexes ainsi que de composantes lourdes en acier pour l’industrie de la construction non résidentielle. Voici un bel exemple d’une entente satisfaisante pour les deux parties » de déclarer Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN).

Rappelons que cette signature intervient après qu’une décision unanime de la Cour d’appel du Québec rendue le 3 mai dernier soit venue mettre un terme à une saga juridique qui durait depuis près de trois ans à la suite d’une contestation du syndicat indépendant qui représentait auparavant les salariés de l’établissement. Cette décision du plus haut tribunal québécois est venue confirmer la décision de la Commission des relations du travail (CRT) qui avait accrédité le Syndicat des travailleuses et travailleurs de ADF-CSN le 3 septembre 2010.

« Nous tenons à souligner la détermination des travailleuses et des travailleurs du syndicat qui n’ont jamais perdu espoir d’être représentés par la CSN et je veux les féliciter au nom de nos 84 syndicats regroupant plus de 13 000 membres pour l’obtention de cette première convention collective », a conclu Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière (CSN).

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de ADF-CSN représente près de 200 travailleuses et travailleurs.

Devant un employeur intraitable, les surveillant-es et surveillant-es-concierges déclenchent la grève

Depuis le 11 juillet dernier, les surveillants et les surveillants-concierges sont en grève générale illimitée. Le président du Syndicat des employé-es manuels de la Ville de Terrebonne-CSN, Denis Renaud, explique la situation : « En négociation depuis le mois de février dernier, il s’est tenu seulement une dizaine de rencontres de négociation. Chacune de ces rencontres a à peine duré deux heures. En tout et pour tout, les dirigeants de la Ville de Terrebonne n’ont daigné nous consacrer qu’une vingtaine d’heures de négociation en cinq (5) mois. Depuis le mois de février, nous répétons à l’employeur que nous entendons recourir à la grève s’il n’accorde pas plus de sérieux à la négociation. Aujourd’hui, la partie patronale se dit surprise de notre geste ! Afin de démontrer notre sérieux à l’employeur, dans le dernier mois et demi, nous avons tenu trois (3) journées de grève. Rien n’y fait ! »

Comble de mépris, le 27 juin dernier, l’employeur nous indiquait qu’il n’entendait pas nous rencontrer avant le 20 août prochain. Difficile de ne pas voir là une stratégie pour passer la période des camps de jours et tenter de nous retirer une partie de notre rapport de force ! Et malgré tout cela, l’employeur continue de prétendre que le syndicat tient la population en otage. Denis Renaud a poursuivi en soulignant : « Ce que l’employeur ne dit pas, c’est qu’il avait la possibilité de poursuivre la négociation, puisque nous lui avons clairement dit que nous étions disponibles le jour, le soir et même la nuit s’il le fallait, afin d’intensifier les rencontres de négociation. C’est donc de son propre chef qu’il a suspendu la négociation. »

Le syndicat ne tient pas la population en otage

L’employeur tente de faire croire que nous prenons la population en otage. Encore ce même vieux refrain, ce vieux discours de la droite qui, dans le cas qui nous occupe et la démonstration en est faite, ne tient plus. C’est plutôt l’employeur qui, de par ses décisions et son intransigeance, tient la population en otage. Pour des raisons purement stratégiques, les dirigeants de la Ville de Terrebonne mettent en péril les camps de jour et, par le fait même, les vacances des enfants qui les fréquentent. Posons-nous la question : en tant que citoyens, ne serions-nous pas un peu responsables de ce genre de situation ? En effet, en cautionnant ce vieux discours démagogique du genre « Le syndicat tient la population en otage », nous encourageons certains employeurs à appliquer une stratégie toute simple : pousser les syndicats à la grève et, par la suite, leur faire porter l’odieux de la situation! Mais poussons notre réflexion un peu plus loin : si on analysait plus souvent le comportement des employeurs qui utilisent ces stratégies, de nombreuses grèves pourraient être évitées. »

Un soutien pour le Lac-Mégantic

Nous ne pouvons passer sous silence la tragédie qui a frappé Lac-Mégantic. Tous nos vœux de sympathies vont aux familles éprouvées. Nous tenons à souligner que toutes et tous au fond de notre cœur, nous portons un peu de ce deuil. En guise de solidarité, le Syndicat des employé-es manuels de la Ville de Terrebonne affilié à la CSN remettra à la municipalité de Lac-Mégantic un montant de 500$. Pour Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière (CSN), « les travailleuses et les travailleurs peuvent compter sur l’appui indéfectible du conseil central et sur celui des 13 000 membres des 85 syndicats, issus de tous les secteurs d’activité que nous représentons dans la région de Lanaudière. Nous allons déployer tous les moyens à notre disposition pour qu’ils puissent tenir la minute de plus pour un règlement à la satisfaction des membres du syndicat. » Rappelons que le Syndicat des concierges et surveillants-concierges compte une centaine de membres.

Les salariés remportent une grande victoire syndicale

La démocratie l’a finalement emporté. Après trois années d’un long processus juridique, la Cour d’appel du Québec a donné raison à la Commission des relations du travail qui reconnaissait, en 2010, le syndicat CSN accrédité pour représenter les 150 salarié-es de l’entreprise Au Dragon forgé située à Terrebonne.

« C’est là une excellente nouvelle, a souligné Gilles Lapierre, conseiller syndical de la CSN dans le dossier. Les travailleuses et les travailleurs ont librement choisi un syndicat CSN en 2010, et il est enfin reconnu. Les salarié-es peuvent être fiers de s’être tenus debout dans cette affaire. » Ceux-ci ne l’ont d’ailleurs pas eu facile. À la suite d’une série d’allégations du syndicat indépendant d’Au Dragon Forgé inc., la Commission des relations du travail (CRT) avait tenu une audience sur le caractère représentatif du syndicat CSN.

La CRT donne raison à la CSN

Le 3 septembre 2010, la Commission rendait sa décision en déclarant que les travailleurs entendus en audience avaient adhéré de façon libre et volontaire au syndicat CSN. Mécontent de cette décision, le syndicat indépendant avait adressé une demande de révision judiciaire à la Cour supérieure. De façon tout à fait surprenante, cette demande avait été accueillie. Le juge avait estimé que les adhésions au syndicat CSN n’avaient pas été obtenues de façon libre et volontaire. Selon lui, la CRT aurait dû acquiescer à la demande du syndicat afin de lui donner accès au rapport de l’agent de la Commission pour qu’il puisse ainsi connaître l’identité de certains adhérents dont le nom avait été retranché des effectifs du syndicat CSN.

La Cour supérieure rend une étrange décision

La Cour remettait ainsi en question une longue tradition historique de la CRT sur la manière d’apprécier le caractère strictement confidentiel de l’identité des adhérents contenue dans le rapport de l’agent. Devant ce qui lui apparaissait complètement injustifié, le syndicat CSN en a appelé à la Cour d’appel du Québec.

La Cour d’appel nous donne raison

À notre grande satisfaction, la Cour d’appel a annulé, le 3 mai dernier, le jugement de la Cour supérieure. Elle a en outre rétabli la décision de la CRT du 3 septembre 2010, considérée à l’unanimité par les trois juges raisonnable et tout à fait correcte. La Cour a conclu que les salarié-es entendus par la Commission avaient adhéré de façon libre et volontaire au syndicat CSN.

« Cette décision nous réjouit, s’est exclamée la présidente du Conseil central de Lanaudière, Francine Ranger. Nous sommes heureux de pouvoir enfin laisser de côté notre devoir de réserve et donner aux travailleurs du Dragon forgé tous les services auxquels ils ont accès en tant que membres d’un syndicat affilié à la CSN. Les 85 syndicats de Lanaudière et les 13 000 membres de la région leur souhaitent la bienvenue dans la grande famille CSN et leur assurent toute la solidarité nécessaire. »