Grève dans le transport interurbain

Une centaine d’employé-es de Lanau-Bus, une division de Keolis, dont les chauffeurs d’autobus, seront en grève à compter de demain matin. Ils souhaitent renouveler leur contrat de travail échu depuis décembre 2014. Ils érigeront une ligne de piquetage devant les installations de Keolis, à Repentigny. Ces salarié-es assurent le transport collectif dans la MRC de l’Assomption , dont des trajets reliant la région au réseau du métro de Montréal, ainsi que sur la ligne 50 reliant Joliette à Montréal. Ils ont rejeté la dernière offre patronale le dimanche 16 octobre, à 98 %. Le 26 septembre, ils avaient voté la grève à 100 %, par scrutin secret.

Au cœur des enjeux de cette négociation, soulignons la question des horaires de travail. Ces travailleuses et ces travailleurs peuvent avoir des horaires comptant jusqu’à trois périodes différentes de travail de 2 h 30 dans une même journée. Parmi les solutions promues par le syndicat, notons l’établissement de blocs minimaux de 3 heures consécutives de travail, ce qui contribuerait à améliorer leur qualité de vie. Les salaires sont également objet de litige. Les employé-es visent un salaire de 25 dollars l’heure, à l’issue de la convention collective. Quelque 28 rencontres ont eu lieu jusqu’à maintenant. Les parties sont accompagnées par une conciliatrice.

 

Grève imminente pour les employés de Keolis Canada – Division Lanau Bus

Les employé-es étaient réunis en assemblée générale le dimanche 16 octobre dernier pour prendre position sur l’offre «  globale et finale  » du comité de négociation patronal. « La dernière proposition de l’employeur ne correspondait pas du tout à nos objectifs de négociation. C’est donc sans surprise que l’offre a été rejetée à 98 % par les membres présents à l’assemblée. Nous avons essayé de l’éviter le plus longtemps possible, mais nous n’avons plus le choix. Keolis – division Lanau Bus devra faire face à une grève de ses employé‑es qui sont gonflés à bloc ! » a déclaré Yvon Bérubé, président du Syndicat des employé‑es de Lanau Bus (CSN). Conformément aux dispositions du Code du travail, un avis de grève a été envoyé à l’employeur et au ministère du Travail en date du 17 octobre. La grève générale illimitée débutera donc le 27 octobre à 4 h du matin, et ce, jusqu’à l’obtention d’une entente de principe satisfaisante pour le comité de négociation syndical.

Au cœur du litige : les horaires de travail
Un des irritants majeurs pour les conductrices et conducteurs d’autobus est la confection des horaires de travail. Ils doivent présentement effectuer leur travail sur une période qui peut s’étaler jusqu’à 14 ou 16 heures, selon la durée de la semaine de travail. De plus, les horaires journaliers sont généralement composés de deux ou trois quarts de travail. Parfois, ces blocs sont seulement d’une durée de 2 heures et demie consécutives. Tout cela peut faire en sorte que les travailleuses et travailleurs doivent passer leur journée entière sur les lieux du travail sans être rémunérés pour les temps d’attente entre les quarts de travail. « La qualité de vie des conducteurs est grandement affectée par ces horaires interminables et l’employeur a accusé une fin de non-recevoir à nos demandes sur cet enjeu. Comment peut-on s’occuper de notre famille avec un horaire qui s’étale de 4 h du matin à 19 h ou encore de 10 h à 23 h? se questionne M. Bérubé.

La balle est dans le camp de l’employeur
Après avoir consulté les états financiers de Keolis – division Lanau Bus, le syndicat sait que l’entreprise a une marge de manœuvre pour bonifier son offre. En effet, cette filiale de Keolis Canada est en pleine croissance et le syndicat n’a rien trouvé qui pourrait laisser présager une baisse de revenu à court terme pour l’entreprise. « L’employeur a la capacité d’améliorer la qualité de vie et les conditions de travail de ses employé-es. La balle est dans son camp, il doit nous convoquer dès maintenant à la table de négociation et si nous travaillons fort de part et d’autre, il est encore possible d’en arriver à un règlement avant le déclenchement de la grève », a ajouté Nathalie Arguin, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) qui était présente à l’assemblée.

À propos de la CSN
Fondée en 1947, la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP) compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de Lanaudière rassemble près de 14 000 syndiqué-es issus des secteurs public et privé. Pour sa part, le Syndicat des employé-es de Lanau Bus (CSN) représente plus de 100 membres travaillant pour l’entreprise Keolis Canada –Division Lanau Bus et effectuant le transport intermunicipal au sein du RTCR (Réseau de transport collectif régional de la MRC de l’Assomption) et du Conseil régional de transport de Lanaudière (CTRL).

 

La FEESP et le Conseil central de Lanaudière rencontrent la vice-première ministre du Québec

Alors que la ministre responsable de la région de Lanaudière, Lise Thériault, était de passage à Joliette le lundi 3 octobre, des représentant-es de la CSN l’ont rencontré afin de lui faire part de leurs critiques à l’endroit du projet de loi 110, Loi concernant le régime de négociation des conventions collectives et de règlement des différends dans le secteur municipal. Les trois porte-paroles présents à cette rencontre tenue au Château Joliette étaient Yvon Godin, vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière-CSN ainsi que Benoit Coutu, président du Syndicat des employés municipaux de St-Gabriel–CSN.

Madame Thériault s’est montrée à l’écoute et a pris bonne note des nombreux griefs que les trois représentants syndicaux lui démontraient. « Le projet de loi 110 pave une voie de contournement au droit de libre négociation, a expliqué Yvon Godin. La possibilité de nommer un mandataire spécial qui pourrait recommander au gouvernement l’adoption de conditions de travail est une ingérence inacceptable au droit fondamental de négociation. »

Outre la possibilité pour le gouvernement de décréter les conditions de travail des employés municipaux et des sociétés de transport, d’autres aspects du PL 110 ont été discutés avec la ministre Thériault. Parmi eux : l’insuffisance du délai de négociation imposé, les compressions de 1,2 milliard $ sur quatre ans, des transferts fiscaux aux municipalités ainsi que les restrictions sévères imposées au droit de grève.

« On ne comprend pas la pertinence de ce projet de loi, a déclaré Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière-CSN. Depuis 2000, dans plus de 96 % des cas, nous arrivons à trouver une entente avec les employeurs sans conflit de travail. Plutôt que d’harmoniser les relations de travail, ce projet de loi risque de les envenimer puisque notre droit à la libre négociation sera bafoué! ».

Mandat de grève adopté à 100 % pour les employé-es de Keolis

Réunis en assemblée générale le 25 septembre dernier, les membres du Syndicat des employé-es de Lanau Bus (CSN) ont unanimement donné à leur comité de négociation un mandat de grève générale illimitée à être déclenchée au moment jugé opportun. La centaine de conductrices et conducteurs d’autobus qui assurent le transport intermunicipal dans Lanaudière ainsi que le lien avec Montréal, sont sans convention collective depuis le 31 décembre 2014. Après 23 rencontres de négociation, dont 4 en présence d’une conciliatrice du ministère du Travail, les parties n’ont toujours pas réussi à conclure une entente.

« Les travailleuses et les travailleurs de Lanau Bus, division de Keolis, qui dessert le RTCR (Réseau de transport collectif régional de la MRC de l’Assomption) n’ont eu d’autres choix que de se munir d’un mandat de grève afin de manifester clairement leur mécontentement face à la lenteur des négociations », déclare Yvon Bérubé, président du Syndicat des employé-es de Lanau Bus (CSN). Le syndicat est confiant que ce vote de grève permettra d’accélérer le processus de négociation. « Il serait souhaitable que l’employeur pose un geste significatif, qu’il démontre de la considération à ses employé-es et qu’il évite la grève. La balle est maintenant dans son camp! » prévient Nathalie Arguin, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN).

Le syndicat affilié à la FEESP espère en venir à une entente satisfaisante pour les deux parties au cours des prochains jours et voit d’un bon œil le fait que plusieurs des clauses normatives aient été réglées avant l’automne. Parmi les points toujours en litige, on retrouve les augmentations salariales, le régime de retraite, les assurances, les horaires de travail ainsi que les congés de maladie. « L’assemblée nous a lancé un message clair, c’est pourquoi le syndicat entend poursuivre la gradation des moyens de pression au cours des prochains jours. Celle-ci culminera avec l’exercice de la grève s’il n’y a pas de progrès significatifs à la table de négociation » a conclu madame Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière-CSN.

À propos de la CSN
Fondée en 1947, la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Dans le secteur municipal, la FEESP défend près de 6 300 membres. Dans la région, le Conseil central de Lanaudière rassemble près de 14 000 syndiqué-es issus des secteurs public et privé. Pour sa part, le Syndicat des employé-es de Lanau Bus (FEESP–CSN) représente plus de 100 membres travaillant pour l’entreprise Keolis Canada et effectuant le transport intermunicipal au sein du RTCR (Réseau de transport collectif régional de la MRC de l’Assomption).

Une mobilisation syndicale à l’Hôtel de Ville de St-Lin-Laurentides

Les employé-es municipaux lancent une campagne d’action un peu partout au Québec afin de marquer la reprise des travaux à l’Assemblée nationale. Dans plusieurs municipalités de Lanaudière, ils poseront des panneaux aux couleurs de la campagne « Défendons le droit fondamental de négocier » autour de leurs lieux de travail au courant de la journée.

Pour la vice-présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de St-Lin-Laurentides, Denise Tétrault, « nous agissons afin d’exprimer notre colère et notre refus d’être relégués au statut de travailleuses et travailleurs de second rang au Québec. » C’est en effet ce qui résulterait du projet de loi 110 déposé par le ministre des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire, Martin Coiteux, si ce projet est adopté tel quel.

« Le Conseil central de Lanaudière-CSN soutiendra les syndicats de la région. « Nous allons nous battre jusqu’à la fin, déclare Francine Ranger, présidente du conseil central. Toute la population sera interpellée, ainsi que nos élu-es municipaux et nos député-es de l’Assemblée nationale. Nous voulons livrer le message que c’est inacceptable dans une démocratie de s’attaquer à nos droits de cette façon brutale et discriminatoire », de conclure la présidente du conseil central.

L’action coordonnée d’aujourd’hui marque le début d’une importante mobilisation cet automne afin de contrer l’adoption du projet de loi. Ces activités s’intensifieront au cours des semaines à venir.

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« Le PL 110 est une attaque sans précédent contre une partie de la main-d’œuvre québécoise, commente le vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Yvon Godin. S’il est adopté à l’Assemblée nationale cet automne, des milliers de travailleuses et travailleurs verront leur droit fondamental de négocier bafoué, voire éliminé par le nouveau pouvoir du ministre de décréter leurs conditions de travail. Il s’agit de discrimination législative pour fins politiques des libéraux, et c’est odieux ! »

Le Conseil central de Lanaudière se mobilise pour préserver le modèle québécois

Près de 500 personnes se sont présentées au parc Antonio Barrette le samedi 10 septembre pour participer à une activité de sensibilisation et de mobilisation organisée par le Conseil central de Lanaudière-CSN. Ces centaines de parents et de citoyens ont tenu à montrer leur mécontentement en ce qui a trait aux hausses de tarifs ainsi qu’aux importantes compressions dans le réseau des services de garde éducatifs en CPE, en milieu familial et en secteur scolaire.

Les personnes présentes ont été invitées à signer des cartes postales visant à dénoncer les attaques envers le réseau des services de garde éducatif, dans le cadre de la campagne Un réseau qui fait grandir menée depuis février dernier par la CSN. Elles seront remises dans les prochains jours, ainsi que des milliers d’autres de partout au Québec, au premier ministre Couillard. « Lorsqu’on demande aux gens de signer cette carte postale, on s’aperçoit rapidement qu’il y a de la grogne dans la population. Les familles appuient sans réserve nos revendications et sont fières de poser un geste concret pour défendre nos services de garde à contribution réduite », a lancé Caroline Caron, vice-présidente du Syndicat du personnel de soutien scolaire affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

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Des hausses de tarifs que les familles ne peuvent pas se permettre

Depuis des années, le réseau des services de garde éducatifs a été mis à rude épreuve. C’est encore plus vrai aujourd’hui en raison des politiques d’austérité du gouvernement de Philippe Couillard. « Notre réseau en est un qui fait grandir et qui favorise l’égalité des chances, son modèle est envié. Malheureusement, les acquis des 20 dernières années sont remis en cause, dont le caractère universel et l’accessibilité aux services de garde dans les CPE, en milieu familial et en milieu scolaire qui sont de plus en plus menacés par les politiques du gouvernement Couillard », dénonce Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière (CCL-CSN).

Plus précisément, en CPE et en milieu familial régi, la contribution parentale est passée à un maximum de 20 $ en 2015, notamment en raison de la modulation des tarifs selon le revenu familial. En milieu scolaire, la contribution est passée durant la même période de 7 $ à 8 $. C’est sans compter que le gouvernement a procédé depuis le 1er janvier dernier à l’indexation de tous les tarifs, entraînant des hausses chaque année. Le Conseil central de Lanaudière-CSN déplore que les sommes dégagées pour ces hausses n’ont pas été réinvesties dans le réseau qui a plutôt subi des compressions de l’ordre de 441,5 millions de dollars depuis 2006, selon le recensement fait par l’Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE).

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Les services de garde : un outil d’accessibilité au marché du travail pour les femmes

« Il faut se rappeler que nous nous étions donné les moyens collectivement de nous doter de services de garde éducatifs et de qualité pour nos enfants, explique David Deschatelets, vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). Des milliers de femmes ont ainsi pu accéder au marché du travail ». Rappelons qu’en plus de permettre aux enfants de familles défavorisés d’avoir accès à un service de garde éducatif de qualité et à faible coût, le modèle de service de garde québécois devait aussi avoir pour objectif de permettre à plus de femmes d’intégrer le marché du travail. Effectivement, la mise en place des Centres de la petite enfance (CPE) aurait, à elle seule, permis à plus de 70 000 femmes d’occuper un emploi. « Aujourd’hui, le Parti libéral a décidé, sans consultation publique et en tassant tout le monde sur son passage, de sabrer dans les subventions et d’augmenter la contribution des parents. Ces derniers n’ont alors pas d’autre choix que de se tourner vers le secteur privé ou bien qu’un des deux parents reste à la maison. Femme au foyer et homme au travail, comme société, veut-on vraiment revenir aux années 60 ? » a conclu M. Deschatelets.

À propos de la CSN

La FSSS–CSN représente plus de 130 000 membres au Québec, dont 10 500 travailleuses et travailleurs en CPE ainsi que 3200 responsables d’un service de garde en milieu familial reconnu. La FEESP–CSN compte environ 60 000 membres, dont plus de 8000 travailleuses et travailleurs dans les services de garde en milieu scolaire. Dans la région, le Conseil central de Lanaudière-CSN rassemble près de 14 000 syndiqué-es issus des secteurs public et privé. Pour sa part, la Confédération des syndicats nationaux compte plus de 325 000 membres présents dans tous les secteurs d’activité.

 

 

Une caravane en tournée dans Lanaudière

À l’occasion de la campagne Ma place en santé, j’y tiens, des travailleuses et des travailleurs de la santé et des services sociaux de la région de Lanaudière ont entrepris une tournée des établissements de santé afin de déployer des moyens de visibilité et de sensibilisation de la population et faire bloc contre la réforme du ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette. « Cette tournée des établissements régionaux vise à manifester notre ferme opposition au projet du ministre de la Santé qui file tout droit vers la démolition de notre régime de soins universel. Depuis l’élection du gouvernement libéral, on assiste à des compressions sans précédent et à la privatisation grandissante des services. Nous sommes très inquiets de voir Gaétan Barrette faire cavalier seul dans cette entreprise, sans aucune forme de consultation, comme s’il n’avait de comptes à rendre à personne. Nous exigeons le débat public et nous n’en démordrons pas, que ça lui plaise ou non », a dénoncé d’entrée de jeu Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

Enjeux et impacts

« Le ministre Barrette fait tout pour accroître de façon durable l’emprise du secteur privé sur le réseau de la santé et des services sociaux et c’est extrêmement préoccupant, affirme Nancy Corriveau, vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN). Toutes les catégories de personnel du réseau subissent actuellement les contrecoups des mesures Barrette. Alors que la qualité des services en souffre, les salarié-es voient leur charge augmenter sans cesse et ne voient pas la lumière au bout du tunnel. »

La région de Lanaudière n’échappe pas au rouleau compresseur du ministre, alors que de nouvelles compressions de l’ordre de 6,8 millions de dollars seront imposées au CISSS au cours de l’exercice 2016-2017. Le PDG prévoit d’ailleurs récupérer une somme de 1,5 million de dollars en réduisant les dépenses d’assurance salaire. Gilles Savoie, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CSSS du Nord de Lanaudière (STTCSSSNL‑CSN) se désole qu’« encore une fois ce sont les travailleuses et les travailleurs du réseau qui en feront les frais, alors qu’on devrait s’attaquer aux réels problèmes d’organisation du travail, des surcharges, du non-remplacement et du manque de personnel. »

La présidente du Conseil central de Lanaudière-CSN, Francine Ranger, dénonce elle aussi les récentes mesures du ministre qui dénaturent de plus en plus le réseau public de santé et de services sociaux dans la région. « Prenons l’exemple de la décision de rendre les échographies gratuites en clinique privée. Bien que cela semble répondre à un besoin de réduire les délais d’attente, on constate là encore que le ministre a un biais favorable au privé alors que de nombreuses solutions viables auraient pu être mises en place directement dans le réseau public, en profitant ainsi de notre expertise et de nos équipements », déclare-t-elle.

Mélissa Gaouette, vice-présidente de la Fédération de la Santé et des Services sociaux (FSSS‑CSN) dénonce également les compressions dont sont victimes les centres jeunesse alors que les signalements sont en constante augmentation. « En réduisant le financement alors que les besoins, eux, augmentent, on exerce une pression de plus en plus grande sur les salarié‑es. C’est mathématique, le ministre ne peut le nier. Il va falloir que nous nous mobilisions toutes et tous pour sauver nos services publics et de qualité », conclut-elle.

Soulignons que cette caravane est composée de salarié-es et des présidences des syndicats suivants, Dominique Laurier, présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CSSS du Sud de Lanaudière-CSN, Kevin Newbury, président du Syndicat des personnes salariées des Centres jeunesse de Lanaudière-CSN et Gilles Savoie, président du STTCSSSNL-CSN.

À propos de la CSN

La CSN est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

L’argent au mauvais endroit

Le Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière-CSN dénonce l’utilisation de l’argent des CPE fait par l’Association des employeurs des CPE de Lanaudière pour se faire représenter par deux firmes d’avocats pour le même service.

Depuis près d’un an, les directions des Centres de la petite enfance, membres de l’Association des employeurs des CPE de Lanaudière qui compte actuellement 10 CPE, soit les Petites Girouettes, Gamin Gamine, Tirelou, Boutchoux, Aux Portes du Matin, Boutons de Rose, Belle Bulle, Petits Fouineurs, Multi-Garde et Clin d’œil, sont représentées par deux firmes d’avocats. Une pour les relations de travail et les négociations dites locales et l’autre pour la négociation nationale. Dès le début, le Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière-CSN a dénoncé cette utilisation de l’argent des CPE à la responsable du dossier, Mme Cloutier, directrice du CPE Les Petites Girouettes, car plusieurs CPE étaient déjà en situation de précarité financière. Rappelons que l’Association des employeurs des CPE de Lanaudière ne représente que 10 des 150 CPE de l’Association patronale nationale des Centres de la petite enfance (APNCPE). Or, après un an de travaux, l’APNCPE s’est finalement retirée de la table nationale. En réaction, le syndicat dénonce à nouveau le fait que, pendant cette période d’incertitude face aux coupures dans les CPE, l’association des employeurs continue à se payer deux firmes d’avocat à même les coffres des CPE. « Tout ça se fait sur le dos de l’avenir de nos enfants » de dire Mme Lili Tremblay, présidente du syndicat.

La situation financière déjà précaire et fragilisée par la réduction de 3 % de la subvention annuelle octroyée par le ministère de la Famille du Québec pour l’année qui se termine, le sera davantage par l’ajout de coupures globales de l’ordre de 120 millions de dollars dans les services de garde. « Déjà, des CPE ont effectué des coupures dans les heures des éducatrices et dans l’alimentation » mentionne M. Luc Tremblay, trésorier du syndicat.

L’Association des employeurs des CPE de Lanaudière venait tout juste de renouveler le contrat de la première firme d’avocats quand elle a décidé d’adhérer, en plus, à l’APNCPE pour être présente à la négociation nationale. Maintenant que l’on sait que l’APNCPE n’est plus présente à la table de négociation nationale, on ne comprend pas pourquoi l’Association des employeurs des CPE de Lanaudière continuerait à maintenir son adhésion à l’APNCPE, qui elle aussi paie un cabinet d’avocats pour un service déjà couvert. « Les C.A. et les directions doivent agir de façon responsable avec l’argent qui leur est octroyé » d’ajouter la secrétaire du syndicat, Mme Caroline Doucet.

Les syndicats CSN du secteur public accueillent le ministre libéral

Réunis devant l’hôtel Château Joliette, des dizaines de militantes et militants de la région ont tenu à accueillir le ministre libéral dans le cadre du diner mensuel de la chambre de commerce du grand Joliette. Il s’agit en effet d’un ministre libéral qui a répondu favorablement à une invitation en remplacement de la ministre libérale Lise Thériault qui, initialement, devait présenter, dans le cadre d’une conférence, un premier bilan comme responsable politique de la région.

L’occasion demeure donc bien choisie pour les militants syndicaux réunis devant l’hôtel pour signifier au ministre délégué aux Petites et Moyennes Entreprises, Jean-Denis Girard, leur indignation à l’égard de la façon dont se gouvernent les libéraux avec les employé-es de l’état dans la négociation pour le renouvellement de leur convention collective.

Déjà l’ensemble des régions du Québec ont exercé une première journée de grève en alternance sans pour autant que le gouvernement ne modifie ses mandats aux tables de négociation. Tout porte à croire qu’il n’y aura pas d’avancées significatives d’ici les prochaines journées de grève, à moins que l’offre promise par Martin Coiteux en fin de semaine soit plus que sérieuse. Sinon, les syndiqué-es se verront dans l’obligation de déclencher, cette fois, deux journées de grève consécutives les 9 et 10 novembre prochains.

Les manifestants appellent le gouvernement à faire preuve d’ouverture dans le cadre des négociations du secteur public et ils souhaitent que leur message puisse se rendre aux représentants du gouvernement.

« On ne peut pas réduire nos services publics à une simple colonne de chiffres », indique madame Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière. « Martin Coiteux démontre une insensibilité flagrante devant les besoins de la population du Québec, que ce soit en matière d’éducation, de santé ou de services sociaux. Faudra-t-il attendre que l’ensemble de notre expertise délaisse les réseaux publics pour comprendre l’apport inestimable des employé-es de l’État à l’ensemble de nos concitoyens ? Voilà pourquoi nous sommes maintenant à l’exercice de la grève : pour maintenir l’accessibilité à des services publics de qualité pour l’ensemble de la population et s’assurer que les salarié-es du secteur public puissent y travailler dans des conditions appropriées », ajoute cette dernière.

Depuis le début des négociations, le gouvernement maintient ses positions initiales en voulant imposer un gel des salaires et des attaques virulentes au régime de retraite. Des mesures qui amèneraient les employé-es de l’état directement vers l’appauvrissement, maintenant et jusqu’à la fin de leurs jours. « Nous l’avons dit et nous le répétons : Martin Coiteux doit comprendre qu’un gel salarial est tout à fait inacceptable pour les travailleuses et les travailleurs du secteur public. Si le gouvernement veut que les choses progressent aux tables de négociation, il doit déposer de nouvelles offres et retirer ses demandes de recul déraisonnables aux tables sectorielles », renchérit Madame Ranger.

Depuis quelques semaines, la population lanaudoise est en mesure de constater l’ampleur de la mobilisation des employé-es de l’État dans la région. Des piquets de grève vont se poursuivre la semaine prochaine et au cours du début du mois décembre.

À propos du Conseil Central de Lanaudière-CSN
Le Conseil central de Lanaudière-CSN représente 14 000 membres dans les secteurs public et privé répartis en 89 syndicats sur tout le territoire lanaudois.

Les syndicats CSN de Lanaudière votent massivement pour la grève

L’ensemble des syndicats CSN du secteur public de Lanaudière, représentant plus de 6500 membres, a obtenu un mandat de grève au terme d’une consultation menée partout dans la région au cours des deux dernières semaines. En moyenne, les salarié-es CSN du secteur public Lanaudois ont voté une forte majorité en faveur d’une grève tournante de 6 jours pouvant être déclenchée en Front commun dès cet automne.

« L’ampleur de la participation des salarié-es aux assemblées générales démontre le ras-le-bol généralisé de nos membres par rapport au mépris dont fait preuve le gouvernement à leur égard », martèle Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière-CSN. « Nos membres en ont plus qu’assez des blocages importants que nous constatons à l’ensemble des tables de négociation. Voilà pourquoi ils n’ont pas hésité à se doter de mandats de grève permettant d’augmenter le rapport de force. Le gouvernement ne peut plus ignorer le mouvement de contestation qu’il a lui-même provoqué en ignorant nos revendications légitimes et en proposant des reculs qui ramèneraient les conditions de travail 30 ans en arrière. »

« Avec toutes les compressions budgétaires qui sont imposées en cette période d’austérité, notre réseau de la santé et de services sociaux vit des moments extrêmement difficiles », poursuit madame Ranger. « En proposant un gel de salaire, le gouvernement voudrait appauvrir davantage les travailleuses et les travailleurs de ce secteur. En voulant dégrader les conditions dans lesquelles ils exercent leur travail, le gouvernement vient directement miner leur capacité à offrir des services publics de qualité. Et ça, c’est l’ensemble de la population de Lanaudière et du Québec qui va en souffrir. C’est cette préoccupation qui a mené nos membres à voter massivement pour la grève. »

Les employé-es de soutien des commissions scolaires, des cégeps et des organismes gouvernementaux ont également voté pour la grève. Pour madame Ranger, le résultat des votes ne fait aucun doute sur leur détermination. « Le gouvernement voudrait accentuer la précarité d’emploi du personnel de soutien qui touche déjà des milliers de travailleuses et de travailleurs qui ne savent ni où ni quand ils travailleront au cours d’une année. Les assemblées générales de ce secteur étaient bondées : les gens ont pu non seulement exprimer toute leur colère envers les offres du gouvernement, mais ils se sont également donné les moyens nécessaires pour débloquer les tables de négociation. »

Le réseau collégial s’apprête aussi à débrayer prochainement. « Le gouvernement ne désire qu’augmenter la charge des enseignantes et des enseignants des cégeps en combinant l’ensemble des reculs demandés et la partie patronale voudrait non seulement augmenter les heures d’enseignement et de préparation de cours, mais également le nombre d’élèves par classe. Alors qu’il coupe de nombreuses ressources mises à la disposition des élèves, le gouvernement s’attaque directement aux conditions d’enseignement, sans aucun égard envers la valeur des emplois. »

« Le gouvernement considère qu’on peut presser le citron indéfiniment », s’insurge madame Ranger. « Le nombre de problèmes de santé psychologique liés au travail atteint déjà des sommets inégalés dans nos réseaux. Les compressions budgétaires et les surcharges de travail ont un effet direct sur les services à la population. Les gens sont épuisés et le gouvernement souhaite que les travailleuses et les travailleurs de ce secteur en fassent plus avec moins, dans des conditions de travail de plus en plus difficiles. Cela relève ou bien de la pensée magique ou bien d’une obsession idéologique ou encore d’une irresponsabilité dangereuse. »

« Le gouvernement ne doit plus attendre avant d’octroyer les marges de manœuvre nécessaires à ses négociateurs », souligne madame Ranger. « Si le gouvernement en avait la réelle volonté, nous pourrions en arriver à un règlement très rapidement. L’objectif a toujours été d’en arriver à des ententes négociées. Nous entendons déployer tous les moyens nécessaires pour y parvenir avant d’avoir recours à la grève. Voilà pourquoi nous serons des milliers dans les rues de Montréal ce samedi, avec nos partenaires du Front commun, pour dénoncer haut et fort l’attitude du gouvernement aux tables de négociations et faire valoir la légitimité de nos revendications. Nous appelons l’ensemble de la population lanaudoise à manifester avec nous, afin que nous puissions sauvegarder nos services publics. »

À propos du Conseil Central de Lanaudière-CSN
Le Conseil Central de Lanaudière-CSN représente 14 000 membres dans les secteurs public et privé répartis en 89 syndicats sur tout le territoire lanaudois.

Un syndicat CSN à la Société de développement culturel de Terrebonne

C’est officiel : dorénavant, les employé-es de la Société de développement culturel de Terrebonne (Théâtre du Vieux-Terrebonne) feront partie d’un syndicat affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

S’est tenue le 9 septembre dernier, à Terrebonne, la première assemblée générale du Syndicat des travailleuses et travailleurs du Théâtre du Vieux-Terrebonne – CSN. Le syndicat avait entrepris ses démarches de syndicalisation en juin pour recevoir officiellement son accréditation cet été.

Lors de cette assemblée, les membres présents du syndicat se sont donné un plan de match pour les mois à venir et ont procédé à l’élection de leurs représentants.

C’est la première fois de leur histoire que ce groupe de salarié-es se donne un syndicat.

Pourquoi la CSN ?

L’amélioration de leurs conditions et le savoir-faire de la CSN dans la négociation des conditions de travail de leur secteur ont compté au nombre des motifs qui ont incité ces travailleuses et travailleurs à adhérer à la centrale syndicale. De plus, les pratiques des syndicats CSN, autonomes et démocratiques, ont favorisé cette même adhésion. À cela, il faut ajouter que les nombreux services donnés par la centrale syndicale, dont le service juridique, la formation et la défense des personnes victimes d’accident ou de maladies du travail, ainsi que ses compétences dans plusieurs domaines, dont les assurances, les régimes de retraite et différentes questions professionnelles, ont aussi incité ces salarié es à choisir la centrale syndicale.

Un autre syndicat CSN dans le sud de Lanaudière

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Théâtre du Vieux-Terrebonne – CSN est le dernier de nombreux syndicats de la région à adhérer à la CSN. En effet, des travailleuses et travailleurs de la Ville de Terrebonne, de Tergel, de ADF, des Centres Jeunesse de Lanaudière, des CPE, des services préhospitaliers Laurentides-Lanaudière, ont tous joint la CSN dans les dernières années. D’ailleurs, pour offrir de meilleurs services de proximité aux membres de la région, la centrale syndicale a ouvert de nouveaux bureaux à Terrebonne en septembre 2014.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est composée de plus de 2000 syndicats et représente plus de 325 000 travailleuses et travailleurs.

À propos du Conseil central de Lanaudière – CSN

Le Conseil Central de Lanaudière-CSN représente 13 000 membres dans les secteurs public et privé répartis en 89 syndicats sur tout le territoire lanaudois.

Nouveau contrat de travail pour les employées syndiquées

Réunies en assemblée générale à la fin mai dernier, les employées syndiquées du service radiologique de Joliette de la Clinique radiologique de la Cité ont adopté, dans une proportion de 84,6 %, les termes de leur nouvelle convention collective.

Alors que leur contrat de travail était échu depuis le 1er janvier 2013, le processus de renouvellement aura connu une amorce plutôt lente et difficile au grand dam de la partie syndicale. En avril 2014, l’employeur a été saisi du cahier de demande de la partie syndicale lors de la toute première rencontre de négociation. En septembre, toujours sans nouvelles de l’employeur, il aura fallu que les syndiquées demandent l’intervention du ministre du Travail par l’entremise du service de conciliation pour que l’employeur procède au dépôt de ses demandes et entame réellement le processus de négociation.

Depuis novembre 2014, plus d’une douzaine de rencontres de négociation auront été nécessaires pour que les parties en arrivent à une entente.

Le nouveau contrat de travail, d’une durée de 5 ans, viendra à échéance le 31 décembre 2017. Il prévoit, notamment, l’introduction de mesures assurant une meilleure répartition des heures de travail disponibles, la mise en place d’un REER collectif avec contribution de l’employeur à hauteur de 1 % du salaire annuel à chacune des années pour la durée de l’entente. Les employées syndiquées bénéficieront d’une augmentation générale des salaires de 7,75 % pour la durée du contrat de travail en plus d’une bonification du régime de congés sociaux et l’ajout de modalités permettant la prise d’une retraite progressive.

Bien que la clinique la Cité traite et produit des radiographies et mammographies en collaboration, notamment, avec le CISSS de Lanaudière, il n’en demeure pas moins que cette clinique est privée, en dehors du réseau de la santé et des services sociaux du Québec. Ainsi, les employées syndiquées de cette clinique ne sont pas assujetties à la juridiction des services publics et, par conséquent, elles ne peuvent être assujetties à la convention collective des employées du réseau de la santé.

En définitive, si les employées syndiquées bénéficient de taux horaires assimilables à ceux du réseau de la santé, il n’en demeure pas moins que, pour les mêmes types d’emploi, elles étaient loin de bénéficier d’avantages sociaux comparables. Elles ne disposaient pas de régime de retraite et elles n’ont toujours pas à ce jour de couverture d’assurance collective.

En reconnaissance de l’engagement, du professionnalisme et du travail de qualité réalisé au quotidien, cette ronde de négociation visait donc à assurer un rattrapage des avantages sociaux de la convention collective.

« Nous sommes satisfaites du résultat de cette négociation et le résultat du vote en témoigne. Nous sommes conscientes que le rattrapage de nos conditions de travail en regard de celles comparables et offertes dans le réseau de la santé demeure une lutte syndicale de longue haleine. Avec ce règlement de nos conditions de travail, nous avons réussi à implanter des concepts importants qui permettront aux futures rondes de négociation de réduire davantage cet écart avec le public », déclare madame Stéphanie Moreau, présidente du syndicat.

À la suite de l’entente de principe, il aura fallu plusieurs semaines pour que l’employeur complète son processus de consultation à l’interne avant de procéder à la signature définitive de l’entente collective.

Le Syndicat des employées du service radiologique de Joliette (CSN) représente un peu plus d’une vingtaine d’employées agentes administratives, transcriptionnistes, assistantes-techniciennes et technologues en imagerie médicale à l’emploi de la Clinique radiologique la Cité. Celui-ci est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) et au Conseil Central de Lanaudière-CSN.

Mobilisation estivale aux Centres jeunesse Lanaudière

Le personnel syndiqué du Centre intégré de santé et des services sociaux de Lanaudière, section Centres jeunesse Lanaudière, s’est affiché cette semaine. Ils entendent se mobiliser également durant la période estivale pour rappeler à leur employeur, mais également au président du Conseil du trésor qu’ils rejettent catégoriquement les offres méprisantes du gouvernement ainsi que les reculs que le Comité patronal de négociation de la santé et des services sociaux (CPNSSS) souhaitent leur infliger durant la présente ronde de négociation.

Les travailleurs dénoncent la lenteur des négociations et rappellent que sans une réelle volonté de négociation, un affrontement se pointe à l’horizon. D’ailleurs, ils se sont réunis en assemblée générale à la mi-juin. Appuyés de leurs collègues clinique à 90 %; les votes ont été unanimes chez les infirmières, les employés de métiers auxiliaires et chez le personnel de bureau vers la planification de la grève cet automne si les négociations achoppent ou piétinent davantage cet été. Ils se réuniront d’ailleurs rapidement dès le retour des vacances en septembre pour prendre acte de l’état des négociations. « Devant autant de mépris, les travailleuses et les travailleurs n’accepteront pas de voir leur convention être charcutée de la sorte. Nous demandons du respect et de la reconnaissance pour notre travail que nous effectuons au quotidien pour le bien-être des enfants de la région! S’il faut envisager la grève, nous le ferons! » rappelle le président du Syndicat des personnes salariées des Centres jeunesse Lanaudière – CSN, Kevin Newbury.

L’exécutif syndical entend maintenir la pression sur l’employeur par différents moyens d’action de visibilité au sein même des Centres jeunesse, car ils sont en mesure d’indiquer au CPNSSS que leurs travailleurs ne tolèreront pas autant de reculs. Les délégués syndicaux rappellent que leurs membres, majoritairement des femmes, ont fait leur part depuis les dernières décennies. En plus de subir un alourdissement substantiel de leurs tâches, des problématiques grandissantes chez la clientèle, ils ont subi des décrets, des lois spéciales, des gels salariaux et de faibles augmentations qui n’a cessé de les appauvrir. « Nos travailleurs ont raison d’être indignés et de demander un peu de respect! » tonne monsieur Newbury.

En plus d’actualiser le plan d’action en appui à la négociation de la Fédération de la santé et des services sociaux, les syndiqués participeront à des moyens locaux supplémentaires.

Le SPSCJL-CSN représente tout près de 600 membres chez les infirmières, du personnel auxiliaire, de bureau et de l’administration ainsi que du personnel technicien et professionnel de la santé et des services sociaux. Il est affilié au Conseil central de Lanaudière (CSN), à la Fédération de la santé et des services sociaux (CSN) et à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Le Réseau Vigilance Lanaudière appelle à la mobilisation

Le 1er mai, les organisations syndicales et les organisations communautaires et populaires de la région organisent un grand rassemblement dans le cadre de la Journée internationale des travailleuses et des travailleurs.

Rappelons que la Fête des travailleuses et des travailleurs tire son origine des combats du mouvement ouvrier de la fin du 19e siècle. À cette époque, les syndicats américains revendiquaient l’établissement de la journée de travail de huit heures. Le 1er mai est devenu une journée de commémoration importante partout dans le monde en mémoire, notamment, des fameuses journées de mai 1886 à Chicago dites Haymarket affair qui ont engendré des émeutes et la mort de travailleuses et de travailleurs. Ces événements ont été ni plus ni moins que l’élément déclencheur de luttes ouvrières d’envergure sur plusieurs années qui ont contribué à améliorer les conditions de travail difficiles des travailleuses et des travailleurs de l’époque.

En 2015, une autre dimension s’ajoute à cette importante journée de commémoration. Celle de l’importante lutte aux mesures d’austérité du gouvernement libéral qui s’attaque au tissu social québécois acquis par de longues et difficiles luttes ouvrières et sociales.

Depuis le printemps dernier, la Coalition Main Rouge et les tables régionales du Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec (MÉPACQ) ont amorcé une consultation nationale auprès de ses organisations sur le déclenchement d’une journée de grève du milieu communautaire, dans une perspective de grève sociale le 1er mai 2015.

À ce jour, des centaines de groupes communautaires et populaires du Québec ont adopté des résolutions pour le déclenchement de la grève sociale le 1er mai. Ici dans la région, le Mouvement d’éducation populaire autonome de Lanaudière (MEPAL) et une majorité de ses groupes membres ont adopté des résolutions pour le déclenchement de la grève sociale, à l’instar de plusieurs autres regroupements régionaux en éducation populaire. En plus des organisations populaires et communautaires, se joignent à ce mouvement de grève sociale des enseignantes et enseignants du CÉGEP régional de Lanaudière, sections Joliette et Terrebonne ainsi que les travailleuses des services de garde en milieu familial de Lanaudière.

Le Réseau Vigilance invite également les travailleuses et les travailleurs de la région, la population et les étudiantes et les étudiants à participer en grand nombre au grand rassemblement du 1er mai à compter de midi devant les bureaux du Conseil Central de Lanaudière-CSN à Joliette. Dès 13 h, une marche sera initiée dans les rues de la Ville avec la participation de cyclistes équipés de vélos jaunes provenant de l’organisation bien connue « Bécik jaune », une organisation lanaudoise qui vient en aide aux adolescents de la région. Rappelons que « Bécik jaune » a été victime récemment des mesures d’austérité due au retrait prématuré et soudain de l’aide financière de l’un de ses principaux bailleurs de fonds.

Les concierges de Terrebonne remportent une belle victoire

Après 20 mois d’un long conflit, les concierges de Terrebonne ont finalement signé une convention collective fort satisfaisante pour les travailleuses et les travailleurs. « Le seul fait pour les concierges d’avoir obtenu un régime à prestations déterminées alors que le projet de loi 3 a récemment été adopté est une excellente nouvelle et une amélioration notable de leurs conditions », a souligné le président du syndicat, Denis Renaud.

En combinant l’abolition d’une classe salariale aux augmentations consenties, les concierges ont obtenu une augmentation salariale de 29,3 % sur huit ans et une augmentation de la prime de quart de 125 %. De plus, les rappels au travail se feront dorénavant par ancienneté, une garantie d’heures leur sera accordée, un congé férié sera ajouté à ceux qu’ils ont déjà et la sous-traitance sera mieux encadrée. Ils ont également obtenu la parité avec les autres groupes de travail en ce qui concerne les vacances et les frais de déplacement. D’autres gains s’ajoutent à ceux-ci.

« Le traitement accordé aux concierges se compare maintenant à celui des autres groupes municipaux de la ville de Terrebonne, ce qui est beaucoup plus équitable », a pour sa part souligné la présidente du Conseil central de Lanaudière (CSN), Francine Ranger. Le vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), Yvon Godin, est lui aussi très satisfait de l’issue du conflit : « Les concierges ont tenu la minute de plus et ont collectivement fait progresser leurs conditions de façon substantielle. Ils ont de quoi être très fiers. L’appui des syndicats de la CSN qui s’est manifesté de multiples façons, dont la campagne de solidarité, leur a aussi été précieux. C’est une très belle victoire des concierges qu’il faut souligner. »

À propos

Le Syndicat des employé-es manuels de la Ville de Terrebonne-CSN regroupe plus de 200 travailleuses et travailleurs. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux. Le Conseil central de Lanaudière représente pour sa part 84 syndicats et environ 14 000 salarié-es.

Plusieurs luttes à venir

Comme à chaque début d’année, le Conseil Central de Lanaudière CSN établit ses perspectives de luttes syndicales et sociales pour les mois à venir. L’année 2015 démarre sur les chapeaux de roues. En effet, des zones de turbulence importantes s’annoncent. Elles seront générées, notamment, par le mépris du gouvernement du Québec envers ses employé-es, le passage du bulldozer libéral dans les structures des services de santé et de services sociaux, par la privatisation de services publics de la région, par la négligence de certains employeurs du secteur privé à reconnaître l’apport essentiel de leurs employé-es à leur succès, par des conflits de travail générés par la piètre qualité de dirigeants mal intentionnés, par la grogne de la population envers un gouvernement qui roule constamment les électeurs dans la farine et, finalement, par la restriction budgétaire pour restreindre le développement économique régional.

Négociation de la convention collective du secteur public

Au 31 mars prochain, près de 6 700 travailleuses et travailleurs CSN du secteur public dans la région de Lanaudière verront leur convention collective venir à échéance. C’est en décembre 2014 que ces derniers ont pris acte des offres du gouvernement libéral. Sans véritable surprise, rappelons que celles-ci prévoient un gel salarial de deux ans et 1 % d’augmentation par année pour les trois années subséquentes d’un contrat de cinq ans. C’est ni plus ni moins une gifle en pleine figure des syndiqués des services publics qui sont, rappelons-le, à 75% des femmes. Encore une fois, le gouvernement s’attaque à elles afin de générer des économies sur leur dos. Le « Boy’s club » libéral composé de Messieurs Couillard, Coiteux, Barrette et Bolduc ont choisi l’affrontement. Les 6 700 syndiqués mobilisés de la région seront constamment sur leur chemin pour leur rappeler leur mécontentement.

« Par le passé, les salarié-es des services publics ont amplement fait leur part pour le redressement des finances de l’état. Il faut générer davantage de revenus et non pas s’attarder uniquement à la question des dépenses. Les mieux nantis de la société se doivent de faire leur juste part. Maintenant, c’est dans les poches du 1 % qu’il faut piger, mais pour se faire, ça prend du courage politique et le gouvernement Couillard ne s’attaquera jamais aux amis du « Boy’s club » libéral », souligne Francine Ranger, présidente du conseil central.

PL 10 et le bulldozer Barrette

Dès son élection, le ministre Barrette a préparé sur un coin de table un méga projet de loi ordonnant la fusion en une seule entité de l’ensemble des services de santé et de services sociaux d’un territoire. Ici, dans Lanaudière, cela signifie un seul établissement pour le CSSS du Nord, le CSSS du Sud, les Centres jeunesse, le centre de réadaptation la Myriade, l’Agence de la santé et des services sociaux et le Centre de réadaptation en déficience physique le Bouclier. C’est tout près de 15 000 travailleuses et travailleurs et 70 points de service gérés par une seule entité. « Ce sera tout simplement ingérable et insoutenable. En aucun moment cette réforme a pour objectif d’assurer la proximité et d’améliorer l’accessibilité aux soins et services. L’expérience de 2003, avec la fusion des établissements et la création des CSSS, nous l’a démontré. Ce projet de loi est la phase deux de ces fusions pour satisfaire l’obsession libérale de centralisation des services à la population. Depuis 2003, les structures sont plus lourdes et l’accessibilité aux services en a souffert. Imaginez une fois que PL10 sera mis de l’avant » souligne Mme Ranger.

Après un exercice de consultation des acteurs de la population sur la question, il semblait s’être dégagé un consensus quasi unanime contre la mise en place de ce projet de loi. Curieusement, le ministre Barrette, lui, a compris l’inverse. La lutte pour contrer la mise en place de ce projet de loi doit donc se poursuivre.

Privatisation de la buanderie La Vérendière

De façon plus spécifique, une lutte est à poursuivre à la buanderie La Vérendière de Joliette. Rappelons que cette corporation publique, à but non lucratif et viable financièrement, emploie une cinquantaine de travailleuses et travailleurs de la région. Aux termes de nombreuses études concluantes, un projet de relocalisation et d’agrandissement de la buanderie permettant de consolider ces emplois de qualité avait été mis de l’avant par le dernier gouvernement péquiste.

Au moment de la première pelletée de terre, le nouveau gouvernement Couillard a pris la décision d’arrêter ce projet et d’envisager de transférer les services de buanderie à des intérêts privés. Résultat, un possible transfert d’emplois de qualité à des intérêts privés avec des conditions de travail à la baisse et une augmentation des coûts publics liés aux services offerts aux Centres hospitaliers des régions de Lanaudière et des Laurentides, clients actuels de la buanderie La Vérendière.

Négociations dans le secteur privé

D’autres luttes importantes dans le secteur privé sont inscrites à l’agenda de la CSN Lanaudière en 2015. Pas moins de trente-cinq (35) négociations de renouvellement de conventions collectives sont prévues. Seulement dans le secteur des Caisses populaires et des Centres de la petite enfance, une vingtaine de négociations seront amorcées, sans compter celles qui s’annoncent extrêmement chaudes, comme chez Lanau Bus à Repentigny et à la Station de ski Val St-Côme.

Les syndicats de la Maison La Traverse, de la Résidence Jo-Li, des municipaux de St-Ignace-de-Loyola et de St-Ambroise-de-Kildare poursuivront la négociation de leur toute première convention collective.

Le conflit à la Ville de Terrebonne

Dans le secteur parapublic, la lutte à finir entre le Syndicat des employés-es manuels de la Ville de Terrebonne-CSN et le maire Robitaille, qui en a fait une affaire personnelle, doit se poursuivre jusqu’à ce que les syndiqués en grève obtiennent le même règlement de convention collective que celui octroyé par la Ville à ses cols bleus. Le syndicat peut compter sur l’appui inconditionnel de la CSN et du conseil central pour mener à terme cette lutte syndicale.

La deuxième phase de la lutte à l’austérité

En décembre dernier, le Conseil Central de Lanaudière-CSN avait annoncé une deuxième phase de la lutte aux mesures d’austérité du gouvernement Couillard. Dès janvier, un appel à la mobilisation de l’ensemble de nos syndicats, de leurs membres, des syndicats et centrales syndicales du territoire ainsi que des groupes communautaires et populaires sera lancé afin de poursuivre la lutte par l’action et par la sensibilisation de la population au contre discours porté par l’ensemble des organisations. Un contre discours qui, rappelons-le, propose près de 10 milliards de revenus supplémentaires à l’état sans pour autant remettre en question le tissu social du Québec et les services à la population.

Le Réseau vigilance Lanaudière sera donc l’acteur régional principal de cette lutte à finir contre les mesures d’austérité du gouvernement Couillard.

Entrave dans le développement économique régional

Le Conseil Central de Lanaudière-CSN compte bien être de toutes les tribunes pour dénoncer les restrictions budgétaires et le sous financement des Centres locaux de développement, des Carrefours jeunesse emploi et de l’abolition des Conseils régionaux des élus (CRÉ).

Des mesures douteuses et contradictoires dans un contexte où le gouvernement annonce par exemple la réduction des effectifs dans le secteur public.

« Le gouvernement est un employeur important dans la région, alors comment les emplois perdus générés par les mesures d’austérité du gouvernement seront ils remplacés. Le gouvernement coupe l’herbe sous le pied des organismes régionaux chargés de la création d’emploi. Après tout, on n’en est pas à une contradiction près avec ce gouvernement » dénonce Mme Ranger.

La réouverture de la scierie St-Michel

Enfin, même si l’année qui vient s’annonce des plus mouvementée autant socialement que syndicalement, on ne peut passer sous silence de bonnes nouvelles comme la réouverture appréhendée de la scierie St-Michel-des-Saints. Sans la persévérance et la détermination des membres du syndicat et de leurs dirigeants pour investir temps et argent dans la constitution d’une coopérative de travail; sans l’appui inconditionnel de la CSN dans les ressources humaines et financières en appui aux projets des travailleuses et travailleurs et sans l’apport non négligeable des investisseurs locaux; la scierie St-Michel n’aurait pu envisager sa réouverture en 2015. Bien du travail reste encore à faire, mais tout indique que la cinquantaine de travailleuses et travailleurs pourront conserver leurs emplois.

À propos du Conseil Central de Lanaudière-CSN

Le Conseil Central de Lanaudière-CSN représente 13 000 membres dans les secteurs public et privé répartis en 89 syndicats sur tout le territoire lanaudois.

Possibilité d’heures de grève sporadiques pour les salariés de la Caisse Desjardins de Terrebonne

Après avoir dénoncé l’offre globale de l’employeur du 12 novembre dernier, les salarié-es syndiqués à l’emploi de la Caisse Desjardins de Terrebonne, membres de la CSN, réunis en assemblée générale le 28 novembre dernier, ont voté à 76 % pour le déclenchement, au moment jugé opportun, de plusieurs heures de grève sporadiques. Leur contrat de travail est échu depuis le 1er juillet 2013.

Quelques enjeux demeurent en litige, notamment les augmentations de salaire. Les syndiqué-es revendiquent ce qui fut consenti aux autres salarié-es syndiqués dans la Fédération des Caisses alors que l’employeur demande à ce qu’ils renoncent à une partie des majorations à venir parce qu’il estime que les syndiqué-es ont obtenu plus que les salarié-es non syndiqués dans le cadre de leur dernier contrat de travail. Les salarié-es réclament également la modification de la manière dont leur rendement au travail est évalué, et que leur rémunération conséquente soit en fonction des efforts réalisés pour le succès de leur institution. Préférant contraindre les salarié-es à exercer des supplantations, l’employeur veut abolir l’octroi des primes de départ en un seul versement lors d’abolition de poste et d’impartition du travail vers d’autres composantes du Mouvement Desjardins. Les syndiqué-es s’y opposent catégoriquement, tout comme à l’absence de balise pour imposer au personnel caissier des heures et des horaires variables sans garantie de rémunération minimum.

Le syndicat a soumis aujourd’hui une offre globale à l’employeur pour relancer les négociations. Les parties doivent se rencontrer à nouveau au ministère du Travail le 8 décembre prochain dans le but d’en arriver à un règlement.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Caisse Desjardins de Terrebonne (CSN) représente tout près de cent salarié-es à l’emploi de la Caisse Desjardins de Terrebonne. Celui-ci est affilié à la Fédération du commerce de la CSN (FC-CSN) et au Conseil central de Lanaudière-CSN qui représente quant à lui quelque 13 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs.

Le gouvernement Couillard a menti à la population

Le Conseil Central de Lanaudière-CSN et le Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière-CSN condamnent la fin de la tarification unique et l’introduction de hausses importantes des tarifs modulées en fonction des revenus que le gouvernement entend imposer dès le 1er avril 2015.

« Non seulement le gouvernement de Philippe Couillard a menti à la population en niant ses promesses, mais il alimente le cynisme face à la classe politique et à notre système démocratique », déclare Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière.

Le gouvernement s’apprête à refiler aux parents utilisateurs une facture annuelle de 160 millions de dollars, en haussant le tarif des services de garde à la petite enfance. Les hausses imposées affecteraient 70 % des familles dont un enfant fréquente un service de garde subventionné. Le nouveau tarif pourra atteindre jusqu’à 20 $ selon le revenu des familles et les coûts supplémentaires à la tarification quotidienne pourraient représenter une somme pouvant atteindre 3 289 $ par enfant par année.

« Le stratagème utilisé par le gouvernement qui consiste à facturer ces hausses qu’à la fin de l’année fiscale donne l’impression que les tarifs sont maintenus à leur plus bas niveau, soit de 7,30 $ pour l’année 2015. Or, il n’en est rien. C’est un leurre que bien des familles vont découvrir très tardivement », ajoute Francine Ranger.

« Les modifications annoncées constituent une attaque en règle contre la valeur éducative des services de garde. Ces services favorisent le développement des enfants et sont un avantage pour l’ensemble de la société » souligne Lili Tremblay, présidente du Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière-CSN.

La récente hausse du tarif à 7,30 $ et les nouvelles augmentations auront un impact négatif sur l’accessibilité. Par ailleurs, le fait que le gouvernement puisse retirer davantage de revenus des parents utilisateurs les plus aisés fait craindre quant aux incitatifs à développer des services de garde en milieu défavorisé.

« Le réseau des CPE et les services de garde en milieu familial à contribution réduite ont permis à de nombreuses femmes québécoises d’accéder ou de maintenir un emploi. La ministre de la Famille n’a même pas cru bon d’évaluer les impacts de la nouvelle formule de financement sur la condition des femmes ! Pourtant, plusieurs études ont défendu les services de garde à contribution réduite en démontrant que le gouvernement y retire des revenus fiscaux du revenu de travail des femmes plus importants que les coûts de financement du système » souligne Patricia Rivest, vice-présidente du Conseil Central de Lanaudière-CSN et responsable du dossier de la condition féminine.

Le Conseil central de Lanaudière-CSN et le Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière-CSN dénoncent également l’intention de la ministre de la Famille, Francine Charbonneau, de revoir d’autres éléments de l’organisation des services de garde éducatifs régis par son ministère. On s’interroge sur les intentions du gouvernement de favoriser le développement dans les garderies à but lucratif alors que la qualité des services y est moindre et le nombre de plaintes beaucoup plus élevé qu’en CPE ou en milieu familial régi. La mise en place de mesures accrues de surveillance pour lutter contre la présence d’enfants « fantômes », c’est-à-dire de contrôler les journées d’absence des enfants, notamment lors des périodes de vacances, laisse perplexe. Par ailleurs, la nouvelle formule de financement des immobilisations pour les CPE risque de réduire substantiellement la possibilité d’ouvrir de nouveaux CPE.

« Le projet gouvernemental est à rejeter totalement du fait qu’il met fin à un modèle de services de garde éducatifs qui a fait ses preuves et qui fait l’envie du monde. Leur financement doit continuer de reposer sur le maintien et la bonification d’un système progressif d’impôt sur le revenu. Nous appelons la population à s’opposer à ce projet du gouvernement Couillard » indique madame Hélène Lavoie, vice-présidente régionale de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

Attaques contre tous les acquis sociaux

Plus largement, le Conseil central de Lanaudière-CSN considère que tous les acquis sociaux sont attaqués de plein fouet. La recherche d’une plus grande équité entre les individus, d’un meilleur partage de la richesse, d’une économie respectueuse de l’environnement, de services de santé et de services sociaux de qualité, d’un système d’éducation qui assure l’égalité des chances ou encore d’une administration publique au service des besoins de la population, sont mis à mal par le gouvernement libéral.

Quelque 350 travailleuses et travailleurs en centre de la petite enfance et un peu plus de 150 responsables de service de garde en milieu familial sont membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) répartis en trois syndicats affiliés au Conseil central de Lanaudière qui lui représente quelque 13 000 membres répartis dans 89 syndicats des secteurs public et privé.

Les syndicats de la région se mobilisent contre la réforme Barrette et la hausse des frais de garde

Des travailleuses et travailleurs syndiqués CSN ont participé ce matin à des activités de visibilité à plusieurs endroits de Joliette. Partout au Québec, des actions sont organisées toute la semaine pour démontrer l’opposition à la réforme Barrette et aux attaques contre la politique familiale québécoise.

En action contre l’austérité en santé et services sociaux et dans les services de garde

C’est à Joliette sur le pont Base-de-Roc au-dessus de la 158 et sur le pont de la rue St-Jacques/Notre-Dame au-dessus du boulevard de L’Industrie que des travailleuses et travailleurs CSN ont déployé des banderoles pour dénoncer l’austérité en santé et services sociaux, ainsi que dans les services de garde. En plus d’avoir tenu une conférence de presse ce lundi, des piquetages symboliques ont eu lieu devant plusieurs établissements de la région pour exprimer le ras-le-bol des syndiqués contre les actions idéologiques du gouvernement Couillard. D’autres actions sont d’ailleurs à prévoir dans les prochains jours.

« Tout au long de la semaine, nous serons en action pour dénoncer les impacts qu’aurait le projet de loi 10 sur le réseau. Nous avons toutes les raisons de croire que cela désorganisera le système tout en ouvrant davantage la porte au privé. Pendant ce temps, rien ne sera fait pour améliorer l’accès aux services. Cette semaine, nous voulons que le ministre Barrette comprenne bien que nous ne sommes pas dupes et que nous sommes des milliers à nous opposer à son projet de loi », explique madame Francine Ranger, présidente du Conseil Central de Lanaudière-CSN.

Des milliers à refuser l’austérité

Après la manifestation du 29 novembre, il est maintenant clair que les actions du gouvernement Couillard sont loin de faire l’unanimité dans la population. Des milliers de citoyennes et citoyens demandent au gouvernement d’abandonner son programme d’austérité et de mettre de l’avant d’autres solutions pour l’avenir.

« Que le gouvernement cesse de s’en prendre lâchement à la classe moyenne et aux plus démunis de notre société. Il n’a pas de mandat pour attaquer le modèle québécois. L’austérité n’est pas la solution et nous devons choisir une autre voie pour l’avenir. Tout ce que le gouvernement fait actuellement, c’est d’augmenter les inégalités sociales, alors que c’est le contraire qui est souhaité par la population. C’est pour que le gouvernement comprenne ce message que nous menons des actions cette semaine », de conclure Madame Ranger.

À propos du Conseil Central de Lanaudière-CSN 

Le Conseil Central de Lanaudière-CSN représente 13 000 membres dans les secteurs public et privé répartis en 89 syndicats sur tout le territoire lanaudois.

Adoption d’une proposition de moyens de pression lourds pouvant aller jusqu’à la grève pour les RSG-CSN de la région Lanaudière

Depuis les deux dernières semaines, les deux syndicats représentants les responsables en service de garde (RSG) se sont affairés à convoquer leurs membres en assemblée générale. Ces derniers étaient invités à voter une proposition de moyens de pression lourds pouvant aller jusqu’à la grève. Cette proposition a été votée à plus de 92 % par les membres des deux syndicats affiliés à la CSN de la région de Lanaudière.

Les membres du Syndicat des travailleuses de garde en milieu familial Aux Portes du matin – CSN ont voté à plus de 94 % en faveur de la proposition et les membres du Syndicat des travailleuses de service de garde en milieu familial de Lanaudière (CPE la Chenille) ont voté à 92 % en faveur de cette même proposition. Le mandat donné par les assemblées est clair, les travailleuses veulent, entre autres, être reconnues pour leur juste part.

Par le fait même, les deux syndicats, dans un avenir rapproché, seront prêts à mettre en place des moyens de pression lourds qui pourraient aller jusqu’à la grève afin de permettre de dénouer l’impasse à la table de négociation. Plusieurs tentatives ont été portées par le comité de négociation syndical national afin de trouver une solution. Les demandes syndicales visent, notamment, la parité avec le titre d’emploi comparateur, c’est-à-dire l’éducatrice non formée à l’échelon 1 dans un centre de la petite enfance (CPE). Ce dernier avait été choisi par les représentants du ministère de la Famille ainsi que par les représentants syndicaux lors de la dernière négociation des responsables en services de garde en 2010.

Les voix de ces travailleuses se joindront à quelque 2000 responsables en service de garde (RSG), membres de syndicats affiliés à la CSN à travers le Québec, afin de mettre de l’avant des actions de visibilité qui viseront à mettre de la pression sur le ministère qui ne reconnaît que trop peu le travail effectué par ces travailleuses.

Le 19 novembre dernier, le comité de négociation syndical de la Fédération de la santé et de services sociaux (FSSS-CSN) a mis fin à la négociation en cours à la suite du constat que le ministère de la Famille n’avait aucun nouveau mandat leur permettant de dénouer l’impasse.

« Depuis le 18 septembre, date à laquelle le ministère nous a présenté ses premières offres ridicules, on n’a pas cessé de tourner en rond. La volonté du ministère nous apparaît maintenant claire : nous appauvrir, tout simplement. Et ça, il n’en est pas question! », cite Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière – CSN.

Finalement, tous les membres ont été invités à participer en grand nombre à la manifestation du 29 novembre prochain afin de combattre les mesures d’austérité mises en place par le gouvernement libéral.