Les travailleuses en grève générale illimitée

Réunis en assemblée générale d’urgence le mercredi soir 25 avril, la cinquantaine de travailleuses et travailleurs du CPE Multi-Gardes de Saint-Lin ont choisi unanimement de déclencher la grève générale illimitée dès le jeudi matin 26 avril.

Dans la dernière semaine, les travailleuses ont exercé deux journées de grève sans que l’employeur ait pris l’engagement de poursuivre les négociations dans un contexte de transparence économique.

Rappelons que depuis le début des négociations locales, seul l’employeur est en demande. Ses revendications ne visent que des reculs importants des conditions de travail dont, notamment, des coupures d’heures de travail qui affecteront la disponibilité et la qualité des services.

La partie syndicale dénote des problèmes majeurs et des irrégularités importantes à l’égard de l’administration et de la gestion des deux installations du CPE. Notamment les rapports comptables annuels des années 2014 à 2017 démontrent un déficit annuel moyen accumulé de 70 000 $. Au terme de l’exercice financier de 2017, déjà le déficit accumulé avait franchi la barre des 300 000 $ avec une seule installation puisque la deuxième n’a ouvert ses portes qu’en début d’année 2017.

« Une situation incompréhensible et inacceptable. Le financement et les subventions annuelles provenant du ministère de la Famille assurent la rentabilité des CPE à partir de 60 places disponibles. Dans notre cas, la première installation compte 80 places, déjà plus de 300 000 $ de déficit a été accumulé par la direction. On n’a pas encore les chiffres de la deuxième installation qui a ouvert l’an dernier. On s’attend à un désastre », souligne madame Lili Tremblay, présidente du syndicat régional des travailleuses du CPE Multi-Gardes.

Déjà dans les rapports comptables de 2017, on notait de graves avertissements à la direction en soulignant l’absence de mesure de contrôle des dépenses. Une règle fondamentale que tout gestionnaire compétent s’efforce de rencontrer afin d’assurer une saine gestion.

Depuis la nomination de la personne conciliatrice du ministère du Travail, les parties se sont entendues pour poursuivre les négociations les 4 et 5 mai prochains. D’emblée, la partie syndicale a indiqué à l’employeur son désir de contribuer à la recherche de solutions afin de pallier aux graves problèmes financiers sans pour autant se limiter à ne sabrer que dans les conditions de travail des syndiquées.

La CSN s’est engagée à assumer la totalité des coûts reliée à l’analyse financière du CPE par une firme comptable externe et indépendante. Le processus entièrement confidentiel et qui a fait ses preuves dans la région en sauvant des centaines d’emplois permettra d’identifier des mesures de corrections autant au niveau administratif qu’au niveau des conditions de travail. L’objectif ultime est d’assurer la rentabilité de l’organisation dans un contexte de pérennité des emplois et d’une qualité exemplaire des services.

Au moment de déterminer des dates de négociation, le syndicat a indiqué à l’employeur son désir de sursoir à l’exercice de la grève en contrepartie du dépôt à la firme comptable indépendante de  tous les documents nécessaires à la démarche d’analyse. À ce jour, l’employeur refuse de fournir une grande partie des documents essentiels dont, notamment, les échelles de rémunération du personnel de gestion.

« Pour nous, il est clair maintenant que l’entêtement de la directrice du CPE à ne pas divulguer les informations de notre organisation publique et subventionnée cache des réalités qu’elle ne souhaite pas voir révéler au grand jour. Ce qui est encore plus odieux, c’est que la procureure des employeurs de la région nous indique qu’il s’agit d’une position régionale du regroupement des directions », précise Madame Tremblay.

Hier mercredi, au moment de recevoir leur paie hebdomadaire, les travailleuses et travailleurs du CPE ont constaté que la directrice du CPE avait retenu du salaire en réaction à l’exercice de moyens de visibilité en appui à leur négociation. Il n’en fallait pas plus pour que la situation se dégrade davantage au point tel que les syndiquées ont décidé de déclencher la grève générale illimitée.

« La détermination et la motivation de ces femmes et de ces hommes sont remarquables. Depuis des années, elles portent à bout de bras la qualité des services dans un milieu  de travail mal géré, mal administré. C’est d’autant plus remarquable qu’au-delà de la question de leurs conditions de travail, ces femmes et ces hommes ont décidé de se battre pour assurer la survie de leur CPE et le maintien de leurs emplois. Elles n’ont aucune autre demande que celle-là dans cette négociation. Le Conseil central de Lanaudière et ses 81 syndicats seront là pour les soutenir et les appuyer jusqu’au bout », souligne Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

Aucune autre date de négociation n’est prévue d’ici le 4 mai, malgré le fait que la partie syndicale s’est rendue disponible tous les jours, soirs et fins de semaine.

Rappelons que dans la région, des ententes de principe ont été conclues à l’égard des conditions de travail nationales et régionales. Seules des impasses dans les négociations des dispositions  locales perdurent dans 3 des 12 CPE de la région Lanaudière syndiqués à la CSN, dont celui du CPE Multi-Gardes de Saint-Lin.

À propos du Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière–CSN et du CPE Multi-Gardes de Saint-Lin
Le Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière–CSN regroupe plus de 400 membres et est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSSCSN) et au Conseil central de Lanaudière. Le CPE Multi-Gardes de Saint-Lin compte près d’une cinquantaine de travailleuses et travailleurs syndiqués répartie en deux installations situées au 55 route 335 à Saint‑Lin‑Laurentides.

Il y aura grève

Toujours sans convention collective après trois ans de négociation, la cinquantaine de travailleuses syndiquées CSN du CPE Multi-Gardes de Saint-Lin–Laurentides va mettre à exécution leur mandat de grève obtenu à l’unanimité lors de leur assemblée générale du 5 avril dernier.

Malgré l’entente intervenue avec le gouvernement et le ministère de la Famille sur les conditions de travail monétaires, le modèle de négociation du secteur de la petite enfance permet aussi aux employeurs d’adresser localement des demandes de négociation. Jusqu’à ce que les parties se soient entendues sur tous les paliers de négociation, la convention collective ne peut être signée et les travailleuses ne peuvent bénéficier des avantages négociés.

À ce jour, seulement 3 CPE dans la région n’ont pas conclu tous les paliers de leur négociation. Sous couvert de difficultés financières et en s’obstinant à ne faire preuve d’aucune transparence économique, la direction du CPE Multi-Gardes s’entête à exiger des concessions importantes des conditions de travail du personnel syndiqué.

« Ce qui est inacceptable dans cette situation c’est le manque de transparence de la direction à l’égard des difficultés financières. Par le passé, dans tous les cas où nous avons été confrontés à de telles difficultés, nous avons toujours fait partie de la solution, cependant, pour pouvoir être partie prenante à la démarche, la direction doit mettre cartes sur table. Ce qui n’est manifestement pas le cas chez Multi-Garde » souligne madame Lili Tremblay, présidente du syndicat régional.

Tout porte à croire que les difficultés financières ne datent pas d’hier dans ce CPE. Des déficits récurrents s’accumulent depuis quelques années. L’an dernier, avant l’ouverture de la deuxième installation, le déficit avait déjà franchi la barre des 300 000 $. Une situation dramatique qui pose énormément de questions pour une installation de 80 places. Au terme des audits comptables de 2016 et de 2017, de sérieuses mises en garde avaient été servies à la direction et au Conseil d’administration. Déjà à ce moment, des questions étaient soulevées sur la rémunération du personnel administratif d’une part, et d’autre part, sur l’état de l’occupation qui permet de déterminer le niveau de financement avec le ministère de la Famille et le taux réel de présence des enfants. Deux des indicateurs fondamentaux de la santé financière des CPE. Ce n’est pas tout, on notait aussi dans le rapport comptable, des déficiences graves dans les systèmes de contrôle.

« Les audits de cette année n’annoncent rien de rassurant. Aucune mesure n’a été prise, la direction et le Conseil d’administration font manifestement preuve de laxisme devant la situation et les mauvais choix budgétaires continuent de s’accumuler. Les comportements de la direction vont engendrer inévitablement un nivellement de la qualité des services vers la médiocrité, et les travailleuses refusent d’en être témoins. Elles exigent la transparence et l’engagement du Conseil d’administration comme gestionnaire pour que la situation soit régularisée » déplore, Madame Tremblay.

En comparaison avec d’autres installations de même envergure et de même capacité, la direction maintient par exemple, une lourde structure administrative. Ce mauvais choix budgétaire et administratif crée, entre autres, des pressions insoutenables sur la structure budgétaire du CPE. Vouloir refiler la facture sans faire un réel exercice commun d’évaluation de l’ensemble des mesures à prendre est outrageux, voire inacceptable pour la partie syndicale.

« Pour évaluer concrètement toutes les mesures possibles à prendre, incluant celles de revoir certaines conditions de travail, il est impératif d’entamer sans délai, une démarche confidentielle et transparente d’analyse de la situation financière du CPE avec l’aide d’une firme comptable externe et indépendante. Nous nous sommes engagés, comme CSN, à assumer la totalité des frais d’une telle démarche » souligne Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière-CSN.

À ce jour, la direction refuse de se soumettre à un exercice transparent d’analyse de la situation économique du CPE. Elle refuse de soumettre les données relatives aux salaires du personnel de gestion et toutes les données nécessaires à l’analyse, de la rémunération globale, des taux d’occupation et des taux de présences réelles des enfants.

Les travailleuses ont fait de l’exercice d’analyse des états financiers un enjeu de négociation. Elles veulent forcer la reprise des négociations et contribuer à la reprise en main de la situation financière désastreuse du CPE. Le constat est clair et les enjeux impératifs. Elles exigent d’assurer la protection de la qualité éducative et le maintien de l’établissement de ratios enfants/éducatrice qui permettent l’atteinte des objectifs éducationnels, dans un contexte de pérennité et de santé financière. Elles souhaitent également assurer le maintien de leurs emplois et la meilleure qualité possible de leurs conditions de travail.

Devant le refus de la direction de négocier et d’entamer un processus conjoint d’analyse de la situation financière, la partie syndicale a demandé au ministère du Travail de procéder à la nomination d’un conciliateur.

Soucieuse des conséquences qu’impliquent des arrêts de service auprès des parents, elles souhaitent que ceux-ci comprennent qu’après 3 ans d’attente, d’insécurité, d’intransigeance, de manque de rigueur et de transparence de la part de la direction, qu’elles n’ont plus aucune autre alternative que celle de l’exercice de la grève. Les travailleuses seront donc en arrêt de travail ce vendredi 20 avril et lundi 23 avril prochain.

Au plan régional, les CPE Au Royaume des Bouts de choux de Saint-Lin–Laurentides et de St-Calixte ainsi qu’Aux portes du matin de Lanoraie et de Lavaltrie ont aussi voté à l’unanimité des mandats de grève allant jusqu’à la grève générale illimitée. Des développements sont aussi à prévoir dans ces deux CPE au cours des prochains jours.

À propos du syndicat et du CPE
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs en service de garde de Lanaudière CSN regroupe plus de 400 membres et est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) et au Conseil central de Lanaudière. Le CPE Multi-Gardes de Saint-Lin–Laurentides compte près d’une cinquantaine de travailleuses et travailleurs syndiqués répartie en deux installations situées aux intersections de la route 335 et de la rue des Portes à Saint-Lin–Laurentides.

Trois syndicats de Lanaudière se dotent de mandats de grève à l’unanimité

Depuis le 26 mars dernier, date où le Secteur transport scolaire (STS) de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) a lancé une vaste consultation de ses syndicats membres, trois syndicats de Lanaudière ont adopté unanimement autant de mandats de participation à un mouvement de grève nationale. Ce mouvement s’inscrit dans une lutte en vue d’obtenir des enveloppes budgétaires bonifiées, fermées et dédiées à l’amélioration des conditions de travail dans leur secteur.

« Le tout premier vote à scrutin secret du secteur, celui du Syndicat de Autobus Terremont LTÉE (CSN), a été tenu le 28 mars dernier. Celui-ci représente plus de 105 salariés-es syndiqués en colère de la compagnie Transco du secteur Mascouche, Laplaine et Terrebonne. L’origine du résultat de ce vote remonte au 1er juin 2017, date à laquelle la même assemblée générale furieuse s’est prononcée en faveur de l’adoption d’une proposition sauvage de l’employeur imposant un recul salarial de 8 % des salaires à la signature jumelée à une menace de fermeture de l’entreprise », de souligner Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

« Dans le cadre d’une autre assemblée générale tenue le 5 avril dernier, deux autres votes séparés ont été tenus à scrutin secret, soit ceux du Syndicat des travailleurs des autobus Gil-Ber (CSN) et du Syndicat des travailleurs des autobus Germain Perreault Inc–CSN. Travaillant pour le même employeur dans deux établissements différents, les membres des deux syndicats ont adopté leur mandat de grève à l’unanimité. Le premier syndicat regroupe 70 salarié-es qui desservent les municipalités de Saint-Lin-Laurentides, Sainte-Julienne, Rawdon, Saint‑Calixte, Chertsey, Entrelacs et Notre-Dame-de-la-Merci alors que le second en compte une douzaine rattachés à la commission scolaire des Samares », de conclure madame Ranger.

Rappelons que les délégué-es du STS ont adopté à 93 %, toujours par voie de scrutin secret, une proposition de consultation de leurs assemblées générales respectives visant à déclencher une grève nationale dès ce printemps. La proposition fut débattue par des travailleuses et des travailleurs en colère qui exigent simplement une rémunération à la hauteur du travail qu’ils accomplissent chaque jour. La revendication d’un salaire décent figure au centre de la demande des syndicats membres du STS qui ont jusqu’au 27 avril prochain pour tenir une assemblée générale visant à adopter ce mandat de grève nationale.

Les trois syndicats sont également affiliés au Conseil central de Lanaudière-CSN qui représente près de 13 000 travailleuses et travailleurs répartis dans plus de 85 syndicats sur son territoire.

Le STS regroupe plus de 3000 travailleuses et travailleurs dans 63 syndicats affiliés à la FEESP–CSN qui compte plus de 425 syndicats, représentant environ 60 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics. Fondée en 1921, la CSN regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Début des moyens de pression des syndiquées des Jardins Rawdon

Les syndiquées de la ressource intermédiaire Les Jardins Rawdon débutent des moyens de pression dans le but de faire progresser la négociation de la convention collective qui piétine avec l’employeur Groupe Santé Arbec.

Le renouvellement de la convention collective a connu une progression soutenue en ce qui a trait aux clauses normatives. Maintenant qu’il est question d’argent, l’employeur refuse, notamment, nos demandes salariales et se contente de nous offrir bien moins que ce qui est acceptable. Les préposées aux bénéficiaires dans les centres d’hébergement privés accusent un retard salarial de 30 % sur leurs consœurs du réseau public de la santé. « Pourtant, le travail implique souvent de plus grandes responsabilités », déclare Guylaine Thouin, vice-présidente du syndicat régional des centres d’hébergement privé de Lanaudière, affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS) de la CSN.

Les Jardins Rawdon est une ressource intermédiaire d’un étage, située à Rawdon qui offre des services personnalisés dans un milieu de vie chaleureux, familial et sécuritaire.

Offrant un environnement calme aux résidents qui leur permettent de se sentir chez eux et de vivre leur journée à leur rythme, elle compte 36 unités pour personnes âgées en perte d’autonomie, soit deux unités de 18 résidents avec chacune un balcon extérieur, une salle à manger et un salon.

Elle emploie 23 personnes, dont 18 préposées aux bénéficiaires, un préposé à l’entretien ménager, deux aides-cuisiniers, deux plongeurs, une coordonnatrice et une directrice. Un médecin fait également des visites mensuelles et régulières auprès des résidents.

« Les travailleuses et travailleurs œuvrant dans les centres d’hébergement privés méritent respect. Cela doit se traduire par des conditions de travail à la hausse dans ce secteur. Les employeurs veulent avoir à leur emploi des gens dévoués et compétents, mais les conditions de travail favorisant la rétention de la main-d’œuvre ne sont pas au rendez-vous » explique Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière-CSN.

« Nous souhaitons qu’un règlement négocié intervienne entre les parties le plus rapidement possible. Nous devons nous battre pour faire reconnaître notre valeur et c’est avec détermination que nous mènerons cette bataille jusqu’au bout », conclut Guylaine Thouin.

Les travailleuses et les travailleurs voient leurs conditions de travail améliorées

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’auberge du Lac Taureau-CSN de Saint-Michel-des-Saints a signé sa nouvelle convention collective en décembre dernier. La nouvelle convention, maintenant appliquée depuis quelques mois, porte ses fruits. Plusieurs travailleuses et travailleurs ont vu leur sécurité d’emploi s’accroître et leurs statuts d’emploi s’améliorer. Plusieurs salarié-es ont obtenu le statut de salarié-es réguliers. Concrètement, cela permet d’obtenir des avantages liés aux conditions de travail : horaires de travail, congé de maladie et, notamment, le régime de vacances annuelles.

« Les salaires ont été substantiellement haussés à l’auberge. De meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail permettent de ralentir le roulement de main d’œuvre et de garder le personnel en emploi. La main-d’œuvre est rare et précieuse actuellement sur le marché de l’emploi. C’est quelque chose de très positif de stabiliser le personnel et l’équipe de travail » précise Jean Laval, président du syndicat.

Surplombant le lac Taureau dans une zone forestière isolée, ce centre de villégiature rustique en bois rond est situé dans le Parc régional du Lac Taureau, dans Lanaudière. Un endroit ouvert à l’année, doté de bonnes tables dans deux restaurants.

« Saint-Michel-des-Saints a besoin de ses travailleuses et de ses travailleurs pour briller dans son secteur de prédilection, soit le tourisme et la villégiature. C’est une très bonne nouvelle pour la région », souligne Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière-CSN.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’auberge du Lac Taureau (CSN) représente 100 membres et est affilié à la Fédération du commerce (FC–CSN) et au Conseil central de Lanaudière-CSN qui représente près de 12 000 membres répartis en plus de 81 syndicats sur son territoire.

LES EMPLOYÉS SYNDIQUÉS RENOUVELLENT LEUR CONTRAT DE TRAVAIL

Le 26 février dernier, les travailleuses et travailleurs de l’usine Coraltex de Berthier ont accepté dans une proportion de 73 % les termes de leur nouvelle convention collective.

À la fin de l’année 2017, un processus de vente de l’entreprise a été initié par le propriétaire actuel de Coraltex, engendrant du même coup une certaine vague d’incertitude auprès des travailleuses et travailleurs syndiqués.

« Une annonce de vente de l’entreprise à la veille de l’amorce de la négociation est toujours inquiétante. Dans notre situation, l’intérêt d’un futur acquéreur s’est manifesté rapidement. Dès l’annonce officielle de la vente, nous avons été mis en contact rapidement avec le futur propriétaire qui a su nous convaincre de ses intentions de ne pas retarder le processus de négociation » souligne monsieur Stéphane Lacoursière, président du syndicat.

En effet, le futur acquéreur, monsieur Andy Marotta, un acteur  bien connu du secteur du textile au Québec, a pris soin de rencontrer rapidement les représentants du syndicat afin de rassurer ceux-ci sur les perspectives futures de l’entreprise et le processus de négociation qui devait s’amorcer.

Ainsi, le renouvellement de la convention collective échue depuis le 31 décembre 2017 n’aura nécessité que deux journées de négociation.

« Le processus rapide aura permis d’inscrire des gains importants pour nos membres. La présence de l’ancien propriétaire et du nouvel acquéreur à la table des négociations est peu conventionnelle, mais a été profitable pour les parties » souligne monsieur Stéphane Lacoursière.

L’entente signée le 15 mars dernier aura, entre autres, permis aux syndiqués de resserrer les règles régissant les changements technologiques et l’ajout et la bonification de primes diverses.

D’une durée de trois ans, la nouvelle convention collective prévoit des augmentations générales annuelles des salaires de 2.5 % auxquelles s’ajoute l’équivalent en pourcentage de l’augmentation annuelle du salaire minimum, avec un maximum supplémentaire de 2 %. Ainsi, en 2018, l’augmentation générale des salaires sera de 4.5 %.

« C’est une entente très satisfaisante pour nos membres, elle permet de consolider nos emplois dans une perspective d’augmentation prévue de la capacité de production par le nouvel acquéreur » précise monsieur Stéphane Lacoursière.

En effet, le secteur du textile au Québec est un créneau manufacturier caractérisé par une forte compétition internationale. En plus de consolider les emplois, l’entente entre les parties permet aussi d’assurer l’avenir de la compagnie dans la région ce qui est extrêmement réjouissant pour les travailleuses et travailleurs concernés.

La conclusion du processus d’acquisition de l’entreprise devrait être confirmée sous peu. Les parties se sont engagées mutuellement à faire toutes les requêtes nécessaires auprès du Tribunal administratif du travail pour le transfert de l’accréditation chez le nouvel acquéreur.

La compagnie Coraltex œuvre dans le secteur de la teinture et de la finition de textiles. Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Coraltex–CSN représente près d’une trentaine de membres. Il est affilié à la Fédération du commerce de la CSN (FC) et au Conseil central de Lanaudière-CSN.

Nouvelle convention collective pour le syndicat du Plastic de Saint-Jacques

Réunis en assemblée générale le 8 février dernier, les salariés du Syndicat du plastic de St-Jacques (CSN) ont donné leur aval à l’entente de principe qui était intervenue quelques jours auparavant avec l’employeur. C’est par un vote favorable à 88 % que les travailleuses et travailleurs ont accepté un contrat de travail d’une durée de 7 ans. Il s’agit d’une première pour ce syndicat qui fêtera ses 45 ans cette année.

L’employeur IPEX était en demande pour une entente longue durée, voulant acheter la paix industrielle afin de s’assurer que l’usine de St-Jacques soit en lice pour les investissements futurs. La compagnie possède quatre (4) établissements au Québec, dont un voisin de St‑Jacques à l’Assomption. Naturellement, ils sont en compétition quand vient le temps de recevoir des investissements.

C’est donc dans cet esprit que le comité de négociation a pesé le pour et le contre de l’offre patronale. De plus, le facteur investissement est l’un des paramètres que la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM – CSN) met de l’avant lorsque nous négocions une convention collective de longue durée.

Évidemment, un autre paramètre doit être considéré par le syndicat lorsque vient le temps de signer une entente de longue durée est l’augmentation des salaires. Le comité de négociation avait un mandat sans équivoque à ce sujet, la bonification des salaires étant le point central des demandes syndicales.

Les représentants syndicaux peuvent dire mission accomplie! Ils ont soumis au vote une entente historique. Jamais auparavant le seuil de 2,25 % n’avait été dépassé en ce qui a trait aux augmentations salariales. C’est donc avec une proposition d’augmentation totale de 18,75 % répartie sur 7 ans que le comité de négociation s’est présenté à l’assemblée générale, ce qui représente une augmentation moyenne de 2,7 % par année.

Certaines autres clauses ont été améliorées, entre autres, les libérations syndicales, la banque d’heures supplémentaires, les primes et un rattrapage salarial de 2 % pour les salariés des métiers.

« Nous sommes plus que satisfaits du règlement intervenu entre les parties, tout le monde en sort gagnant » résume François Racine, président du syndicat.

À propos

Le Syndicat du plastic de St-Jacques (CSN) représente 75 membres et est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) et au Conseil central de Lanaudière-CSN qui lui représente près de 12 000 membres répartis en plus de 81 syndicats sur son territoire.

Première convention collective au Théâtre du Vieux-Terrebonne

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Théâtre du Vieux-Terrebonne (FNCCSN) a signé sa première convention collective avec l’employeur le 10 novembre dernier.

Les syndiqués affiliés à la CSN obtiennent un ajustement salarial de l’ordre de 3 %, l’établissement d’un régime volontaire d’épargne retraite avec une participation de l’employeur de 1 %. Le régime de vacances annuelles s’est vu amélioré ainsi qu’un ajout de deux jours de congés personnels par année.

Un comité de relation de travail voit le jour et permettra le maintien de saines relations de travail.  De plus, le syndicat obtient des libérations syndicales payées pour voir aux différentes priorités syndicales.

« Le chemin de la négociation fut long et sinueux, mais le résultat est satisfaisant » explique le président du syndicat, Jacques St-Denis.

À propos du syndicat
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Théâtre du Vieux-Terrebonne (FNCCSN) regroupe 58 salariés dans diverses fonctions liées aux activités du Théâtre du Vieux-Terrebonne et de l’Ile-des-Moulins (Société de développement culturel de Terrebonne- SODECT) et est affilié à la Fédération nationale des communications (FNCCSN) qui regroupe des syndicats autonomes de salarié-es ainsi que des travailleuses et des travailleurs contractuels de l’industrie des communications et de la culture. Ce regroupement permet aux quelque 6 000 membres regroupés dans 88 syndicats de se donner des outils pour assurer leur représentation, pour négocier des ententes collectives de travail qui assurent le respect de leurs droits et de leur indépendance journalistique. Dans une perspective du droit public à l’information, la fédération défend également les libertés de presse et d’expression. Le syndicat est également affilié au Conseil central de LanaudièreCSN qui représente près de 12 000 membres répartis en plus de 81 syndicats sur son territoire.

 

Vote de grève chez Autobus Gil-Ber

Réunis en assemblée générale le 6 novembre 2017, c’est avec une détermination sans borne que les conducteurs et mécaniciens des autobus Gil-Ber, affectés au transport d’élèves de la commission scolaire des Samares, ont adopté à scrutin secret un mandat de grève incluant la grève générale illimitée à être exercé au moment jugé opportun, et ce, dans une proportion de 100 %. Les membres du syndicat ont également adopté à l’unanimité un mandat de moyens de pression à être exercé au moment jugé opportun.

Contexte
La convention collective est échue depuis le 30 juin dernier et les parties s’affairent à négocier. Cependant, les demandes de l’employeur sont élevées et visent à diminuer les conditions de travail de ses conducteurs et mécaniciens d’autobus scolaire.

« Cela est inacceptable et incompréhensible » explique la présidente du syndicat, Josée Dubé. « Nous avons déposé un projet syndical de négociation réaliste. L’employeur a renouvelé ses contrats avec la commission scolaire des Samares pour les 5 prochaines années. Tous les ingrédients sont en place pour maintenir et améliorer nos conditions de travail. »

Secteur difficile
Rappelons que les employeurs de transport scolaire ont des difficultés à recruter des conducteurs et à les garder à leur emploi. « C’est un travail exigeant avec des conditions de travail déjà difficiles. Ils doivent, notamment, assurer la sécurité des élèves, ce n’est pas une mince responsabilité. Alors qu’on leur demande, encore une fois, de baisser leurs conditions de travail, est bien mal perçu par les membres du syndicat, mais aussi par la population en général. » soutien Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés des services publics – CSN (FEESP-CSN).

Les parties doivent se revoir pour négocier, le mercredi 22 novembre 2017.

À propos
Le Syndicat des travailleurs des autobus Gil-Ber (CSN) regroupe 70 salarié-es membres de la Fédération des employées et employés des services publics-CSN et affilié au Conseil central de Lanaudière – CSN. Les autobus Gil-Ber offrent le service de transport scolaire pour la population étudiante des municipalités suivantes : Saint-Lin-Laurentides, Sainte-Julienne, Rawdon, Saint‑Calixte, Chertsey, Entrelacs et Notre-Dame-de-la-Merci.

Les enjeux de santé mentale mis en lumière

Du 15 au 21 octobre se tient la Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail (SST). Depuis plusieurs années, le Conseil central de Lanaudière­­–CSN (CCL–CSN) profite de l’occasion pour soulever des enjeux de santé et de sécurité propres à un type d’emploi présent sur son territoire. Cette année, l’accent est mis sur le travail des premiers répondants.

« Dans notre région, nous avons plusieurs centaines de femmes et d’hommes qui, dans le cadre de leur travail, interviennent quotidiennement lors d’événements graves. Que ce soit à titre de paramédic ou d’agente et agent correctionnel à l’Établissement Joliette, ces premiers répondants vivent des situations extrêmes qui peuvent avoir des répercussions importantes sur leur santé, particulièrement leur santé mentale », lance Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière.

Afin de faciliter l’accès à des ressources spécialisées pour les travailleuses et les travailleurs de première ligne, les paramédics du Québec ont développé, depuis juin 2015, un partenariat avec La Vigile, une maison d’accueil avec des programmes d’aide particuliers pour les personnes qui portent l’uniforme. Daniel Bourbonnais, vice-président du syndicat des paramédics Laurentides-Lanaudière–CSN, croit que le grand nombre de paramédics qui recourent aux services de La Vigile envoie un message clair. « Notre travail c’est d’intervenir rapidement et efficacement lors de situations d’urgence. Les événements traumatisants auxquels nous sommes confrontés de façon répétée causent très souvent de la souffrance psychologique et c’est le devoir du gouvernement de se préoccuper de la santé de ses employé-es ».

C’est d’ailleurs dans le but d’obtenir une législation québécoise pour la reconnaissance du trouble de stress post-traumatique (TSPT) chez les premiers répondants que le Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN) a lancé, le 26 septembre dernier, le court-métrage percutant Travailler au bord du gouffre, qui présente la violente réalité dans laquelle évoluent les agentes et agents correctionnels. Ce court-métrage est un des outils utilisés par UCCO-SACC-CSN dans le cadre d’une campagne plus large pour demander aux gouvernements fédéral et provincial de prendre leurs responsabilités vis-à-vis de la santé de tous les travailleurs et les travailleuses de la sécurité publique. « Les dernières données de l’Institut canadien de recherche et de traitement en sécurité publique indiquent que près de 30 % des agentes et agents correctionnels développeront un TSPT. Ce chiffre alarmant nous commande de trouver rapidement des solutions concrètes, autant du côté de la prévention que du diagnostic et des traitements », affirme Frédérick Lebeau, président régional du Québec pour UCCO-SACC-CSN.

Lebeau tient aussi à souligner que les législations diffèrent grandement d’une province à l’autre quant à la présomption de stress opérationnel pour les premiers répondants, ce qui entraîne une grave iniquité de traitement pour les agents correctionnels à travers le Canada, particulièrement au Québec, où aucune mesure en ce sens n’existe dans le cadre législatif actuel.

Dans le cadre de cette semaine de sensibilisation, le Conseil central de Lanaudière–CSN (CCL–CSN) invite tous ses syndicats affiliés à tenir une activité sous le thème Prévenir, c’est anticiper. « Nous souhaitons que les syndicats utilisent cette activité pour identifier les risques dans leur milieu de travail et qu’ils trouvent des moyens pour corriger les situations problématiques. Nous organisons aussi une rencontre avec tous les représentants en santé et sécurité des syndicats de la région afin d’échanger sur les bons coups des uns et des autres », ajoute Luce Melançon, vice-présidente du CCL–CSN et responsable du dossier SST.

La CSN profite de la Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail pour rappeler les statistiques inquiétantes dévoilées en 2016 par la CNESST : 80 morts à la suite d’un accident (11 de plus qu’en 2015) et 137 décès à la suite d’une maladie professionnelle (10 de plus qu’en 2015). «Ces statistiques sont les pires enregistrées depuis les dix dernières années. Il est inacceptable que le travail rende malade ou pis encore, qu’il tue autant dans toutes les régions du Québec », conclut Jean Lortie, secrétaire général de la CSN.

Mandat de grève à 96 % dans Lanaudière

Réunis samedi dernier en assemblée générale à St‑Alexis de Montcalm, les 200 membres présents du Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière – CSN se sont prononcées à 96 % en faveur d’une banque de six (6) journées de grève à utiliser au moment jugé opportun. Elles veulent ainsi mettre la pression nécessaire pour faire débloquer la négociation des dispositions nationales avec les associations d’employeurs et le ministère de la Famille.

Les travailleuses des CPE de Lanaudière sont sans contrat de travail depuis le 31 mars 2015, soit environ 30 mois. « Elles envoient ainsi un message clair au gouvernement de même qu’aux employeurs, déclare madame Francine Ranger présidente du Conseil central de Lanaudière-CSN. Le message est qu’elles sont déterminées à obtenir un contrat de travail leur garantissant des conditions qui leur permettent d’effectuer adéquatement leur travail auprès des enfants. »

Pour sa part, Mme Lili Tremblay, présidente du syndicat régional CSN explique « qu’après 30 rencontres de négociation, seules les matières non monétaires ont fait l’objet d’entente ». Elle mentionne également que « dans cette négociation, les demandes des employeurs représentent des reculs importants, non seulement dans les conditions de travail des syndiquées, mais également dans la qualité des services offerts aux enfants ».

« Il y a là bien plus qu’un conflit employeurs/employées. Par nos revendications, nous permettrons aussi d’assurer la pérennité du réseau des centres de la petite enfance, un réseau fiable et mondialement réputé dont s’est dotée la population du Québec dans le but d’assurer des services de garde éducatifs de qualité pour nos enfants », conclut Mme Tremblay.

À propos

Le Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière-CSN compte 22 installations en centres de la petite enfance regroupant plus de 400 travailleuses et travailleurs. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) ainsi qu’au Conseil central de Lanaudière-CSN qui représente près de 13 000 membres répartis en plus de 85 syndicats sur son territoire. La CSN regroupe pour sa part quelque 300 000 syndiqué-es provenant de tous les secteurs d’activités tant publics que privés.

Nouvelle convention collective aux Industries Mailhot

Réunis en assemblée générale le 10 juin dernier, les syndiqués CSN des Industries Mailhot à St-Jacques ont adopté leur nouveau contrat de travail dans une proportion de 84 %.

Rappelons que le 3 juin dernier les membres syndiqués avaient adopté un mandat de grève à 99 %. C’est suite à ce vote que les journées de négociation prévues les jeudis et vendredi de la semaine suivante ont été devancées au mardi 6 juin à la demande de l’employeur.

C’est dans la nuit du mardi au mercredi que les parties en sont venues à une entente.

D’une durée de 5 ans et prenant fin le 31 décembre 2022, le contrat de travail prévoit des augmentations générales des salaires de 12.5 %. De plus, tous les salaires sont augmentés de 0.80 $ l’heure à la signature. Avec la pleine rétroactivité des salaires au 1er janvier 2017, à l’échéance du contrat de travail le 31 décembre 2022, les salaires auront été bonifiés en moyenne de 16 %. Les salariés obtiennent aussi un boni à la signature de 500 $ versé par l’employeur.

Au cœur du litige figurait l’épineuse question de la contribution de l’employeur au régime d’assurance collective. Rappelons que ce dernier souhaitait réduire de façon significative sa contribution au régime ce qu’il n’a pas été en mesure d’obtenir. Les syndiqués continueront d’assumer 50 % de la facture de leurs assurances pour les 5 prochaines années. Le syndicat devient codétenteur de la police d’assurance collective et des aménagements au régime,  sans toutefois altérer de façon significative les protections actuelles, permettant des économies pour chaque salarié allant de 600 $ à 800 $ la première année du contrat de travail.

La vingtaine de rencontres de négociation entre les parties aura aussi permis aux salariés qui pourraient être touchés par des mises à pied de conserver leur salaire pendant 6 mois après avoir exercé leur droit de supplantation.

Une modification du Régime enregistré d’épargne retraite permettra dorénavant aux salariés de 3 ans et plus d’ancienneté, plutôt que 5 ans, de bénéficier de la contribution de l’employeur.

« C’est du jamais vu chez nous. Beaucoup de choses se sont bousculées syndicalement depuis l’automne 2016. Après avoir changé d’allégeance syndicale et joint les rangs de la CSN, on a entamé rapidement le processus de négociation avec une nouvelle culture et façon de faire. Avec la CSN, nous avons misé sur la solidarité de nos membres, la démocratie et l’expression du rapport de force, ce qui nous a permis de négocier une entente historique et mener une lutte exemplaire  » déclare Alain Chartier, président du syndicat.

Rappelons que lors de la négociation du dernier contrat de travail, les salariés avaient consenti à un gel des salaires et de maigres augmentations afin de contribuer à la relève de l’entreprise.

« Les membres qu’on représente se sont clairement exprimés dès la préparation de la négo, le mandat était clair et nous les avons écoutés. Nos gars voulaient du salaire, ils considéraient qu’ils avaient fait leur bout et que maintenant l’employeur devait faire le sien. On nous avait confié un mandat fort et on l’a respecté. Les membres voulaient que l’employeur reconnaisse son engagement dans le paiement de la prime d’assurance collective, ce qu’il a fait. On avait du rattrapage salarial à faire en comparaison des emplois similaires de l’industrie, ce qu’on a fait. On a fait notre job et nos membres sont fiers de leur règlement. »  souligne Monsieur Chartier.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Industries Mailhot – CSN représente plus de 125 salariés de l’usine de production située à St-Jacques-de-Montcalm et de l’usine de transformation de la matière première à Terrebonne. La compagnie Mailhot Industries est spécialisée dans la fabrication de vérins hydrauliques. Le syndicat est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière – CSN (FIM-CSN) qui compte plus de 320 syndicats affiliés, représentant environ 25 000 membres œuvrant dans le domaine industriel québécois. Il est aussi affilié au Conseil central de Lanaudière-CSN qui représente près de 13 000 membres répartis en plus de 85 syndicats sur son territoire.

 

Hausses salariales de 20 % au Centre de santé du Couvent

Réunis en assemblée générale, les travailleuses et travailleurs du Centre d’hébergement privé le Centre de santé du couvent se sont prononcés, le 31 mai dernier, en faveur des termes de leur première convention collective. Plus de 71 % des membres étaient présents à cette assemblée.

D’une durée de 3 ans, le contrat de travail de ces 35 syndiqué-es, membres d’un syndicat affilié à la CSN, prévoit des augmentations de salaire totalisant 20 % pour les préposés aux bénéficiaires (qui constituent la grande majorité des employés). « Les travailleuses qui se sont syndiquées il y a un peu plus d’un an étaient très satisfaites de cette entente qui leur donnera des hausses de salaire allant jusqu’à 2,50$/h. Cela démontre bien que la syndicalisation permet aux travailleuses et travailleurs d’obtenir des gains concrets !» explique Line St-Jean, présidente du Syndicat régional des centres d’hébergement privés de Lanaudière-CSN. En 2019, le salaire au sommet de l’échelle salariale atteindra 14,82$ de l’heure pour les préposés et 15.68$ de l’heure pour les cuisinières et la responsable de loisirs.

Autres gains

Les syndiqué-es ont aussi obtenu des gains au chapitre des congés et des vacances. Désormais, ils bénéficieront de 2 jours fériés de plus, 3 jours de congé de maladie et plusieurs congés sociaux supplémentaires. Après 8 années de service, ils auront droit à une quatrième semaine de vacances ainsi qu’une cinquième après 15 ans. On notera aussi la bonification de la prime de nuit, la mise en place d’un mécanisme de retraite progressive ainsi qu’une panoplie de clauses normatives encadrant le droit de gérance et améliorant les conditions de travail des travailleuses, notamment, pour : la liste de rappel, l’attribution des postes, un comité de relations de travail, etc. « Nous avons atteint nos objectifs de négociation, et cela, grâce à la solidarité des membres du syndicat. Nous avons raison d’être fiers des résultats de la négociation. Je souhaite que cela incite d’autres centres à se syndiquer, car les conditions dans les milieux non syndiqués sont tout simplement inacceptables.  » a ajouté Madame St-Jean.

L’employeur et le syndicat n’ont pas eu besoin de recourir à leur droit de lock-out ou de grève.

À propos

Le Conseil central de Lanaudière-CSN représente près de 13 000 membres répartis en plus de 85 syndicats sur son territoire.

Le Syndicat régional des travailleuses en Centre d’hébergement privé de Lanaudière-CSN a été créé en 2014.  Il est composé de près de 180 membres répartis dans 5 centres.

Vote de grève aux Industries Mailhot

Réunis en assemblée générale le 3 juin dernier, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Industries Mailhot – CSN ont voté à 99 % en faveur du déclenchement de la grève au moment jugé opportun. Les syndiqués sont sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2016. Dès janvier de cette année, les parties ont entamé le processus de renouvellement de la convention collective. Depuis, plus d’une vingtaine de rencontres ont eu lieu sans que les parties puissent en arriver à une entente.

Au cœur du litige demeure l’épineuse question des assurances collectives. L’employeur désire revoir sa juste part de contribution au régime d’assurances en plus de voir réduire les protections du régime des travailleuses et travailleurs.

« L’employeur doit maintenir et honorer son engagement actuel envers le régime d’assurances collectives. Les concessions demandées et le plafonnement de sa contribution risquent irrémédiablement de détériorer la rémunération globale de nos membres à long terme. On ne peut accepter ça » déclare Alain Chartier, président du syndicat.

De plus, lors de la négociation du dernier contrat de travail, les salariés avaient consenti à un gel des salaires et de maigres augmentations afin de contribuer à la relève de l’entreprise aux prises avec un contexte économique défavorable, notamment, à cause du dollar américain à parité avec le dollar canadien. Précisons qu’une bonne partie de la production de St-Jacques est destinée au marché d’exportation.

Le contexte économique d’aujourd’hui et les perspectives futures étant passablement différents et favorables à une meilleure rentabilité pour l’entreprise, il devient incontournable pour les syndiqués de bénéficier d’un retour d’ascenseur lors de la présente ronde de négociation.

« Nous avons fait les efforts nécessaires lorsque l’entreprise a eu besoin de nous. Maintenant que tout va pour le mieux et que les carnets de commandes sont remplis, c’est à l’employeur de faire un effort. Nous accusons un retard sur nos confrères syndiqués des autres usines du secteur. Nos gars sont extrêmement déterminés et mobilisés. Si l’employeur nous met au défi, on est prêt » souligne Monsieur Chartier.

Les parties doivent se rencontrer ce jeudi 8 et vendredi 9 juin prochains, cependant, à la suite du résultat du vote à l’assemblée générale de cette fin de semaine, l’employeur a interpellé la partie syndicale pour devancer la séance de négociation à mardi soir.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Industries Mailhot – CSN représente plus de 125 salariés de l’usine de production située à St-Jacques-de-Montcalm et de l’usine de transformation de la matière première à Terrebonne. La compagnie Mailhot Industries est spécialisée dans la fabrication de vérins hydrauliques. Le syndicat est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière – CSN (FIM-CSN) qui compte plus de 320 syndicats affiliés, représentant environ 25 000 membres œuvrant dans le domaine industriel québécois. Il est aussi affilié au Conseil central de Lanaudière-CSN qui représente près de 13 000 membres répartis en plus de 85 syndicats sur son territoire.

 

Une convention collective renouvelée

Réunis en assemblée générale le 26 mai dernier, les membres du Syndicat des employés de l’abattoir de Berthierville – CSN ont adopté à 88.5 % l’entente de principe pour le renouvellement de leur convention collective de travail.

Rappelons que le 23 avril dernier l’assemblée générale avait voté à 95 % en faveur du déclenchement d’une grève au moment jugé opportun.

« On devait rendre compte à nos membres des demandes répétées de l’employeur qui constituaient des reculs importants. Les générations de membres qu’on représente se sont exprimées et nous les avons écoutées. On nous avait confié un mandat fort et on l’a respecté. Les membres voulaient que l’employeur reconnaisse son désengagement dans le paiement de la prime d’assurance collective en y contribuant beaucoup plus. On avait beaucoup de jeunes salariés qui avaient un statut précaire de salarié occasionnel et qui deviennent réguliers dès la signature du nouveau contrat. Nos salariés de la maintenance obtiennent la parité salariale avec leurs camarades d’Olymel. On a atteint nos objectifs. On a fait notre job et nos membres sont fiers de leur règlement. »  – souligne Richard Rocheleau, président du syndicat.

Depuis l’échéance de la convention collective le 31 décembre dernier, il aura fallu près d’une vingtaine de rencontres pour que les parties en arrivent à une entente.

Au chapitre des gains, les syndiqués obtiennent une augmentation considérable de la contribution de l’employeur au paiement de la prime d’assurances collectives. Pour une protection d’assurance familiale, l’employeur augmente sa part de 26 % de la facture de chacun des salariés à la signature, assumant dorénavant 42 % de la contribution totale. Par la suite, à chacune des années de la convention collective, l’employeur augmentera sa contribution de 8 % et s’engage également à maintenir le seuil minimal de sa contribution à 40 %.

De plus, les syndiqués obtiennent, lors d’absence maladie, une compensation salariale pour combler la différence entre ce qu’ils reçoivent normalement pour le paiement d’un congé férié et leur indemnité de revenu provenant d’un régime public, tel que l’assurance parentale québécoise, l’IVAC, la SAAQ ou l’assurance-emploi. Une bonification des primes de quart de travail de soir à la hauteur de 10 % et l’accès à la semaine de travail de 4 jours pour les salariés de 40 ans et plus qui ont au moins 20 ans de service.

Les salariés de l’équipe volante qui ont terminé leur période de probation et qui sont considérés comme des salariés occasionnels deviendront tous des salariés réguliers à la signature de la convention collective. Ceux-ci vont, dorénavant, bénéficier de tous les avantages de la convention collective. Ce qui se traduit, entre autres, par l’accès à l’assurance collective et un gain de 2.4 % pour le paiement de leurs congés fériés.

Une des demandes patronales initiales visant le déplacement des repas, des pauses et de la modification des horaires selon les aléas de la production, sera limitée exclusivement qu’aux pauses dans le cas unique de bris de machinerie ou d’une panne électrique rendant impossible toute production contrairement aux autres usines de Olymel où l’employeur peut modifier le moment de prise des pauses et repas.

À titre d’augmentation générale des salaires, les syndiqués obtiennent des augmentations annuelles moyennes de 1.7 % à la signature pour la production et de 2.1 % pour les salariés de la maintenance qui obtiennent un rattrapage salarial.

Même s’ils n’étaient pas favorables à cette avenue au départ, les syndiqués ont finalement concédé à l’employeur une convention collective de 7 ans. Habitué à des renouvellements de 5 ans, ce contrat de plus longue durée fut l’élément déclencheur pour obtenir une contribution plus significative de l’employeur à l’assurance collective, un enjeu crucial pour préserver les syndiqués d’une détérioration de leur rémunération globale.

« Nous avions déjà l’une des meilleures conventions collectives en Amérique du Nord pour une usine de découpe et d’abattage de poulet. Ce dernier renouvellement de contrat s’inscrit dans la continuité et c’est un bon gage pour l’avenir des conditions de travail pour les syndiqués CSN. Un règlement obtenu avec la solidarité des membres qui, grâce à leur combat, ont réussi à préserver leurs acquis et à améliorer leurs conditions de travail. Bien que nous n’ayons pas eu à exercer des arrêts de travail, il aura fallu néanmoins recourir à des moyens de pression sporadiques pour arriver à une entente très satisfaisante sans pour autant engendrer des pertes salariales pour notre monde » – ajoute Daniel Gaudet, vice-président du syndicat.

Le Syndicat des employés de l’abattoir de Berthierville – CSN représente plus de 350 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce de la CSN (FC) et au Conseil central de Lanaudière-CSN.

Le Syndicat vote la grève

Réunis en assemblée générale le 23 avril dernier, les membres du Syndicat des employés de l’abattoir de Berthierville – CSN ont adopté à 95 % un mandat de moyens de pression incluant la grève.

Depuis l’échéance de la convention collective le 31 décembre 2016, les parties se sont rencontrées à une douzaine de reprises sans que celles-ci ne puissent s’entendre sur l’ensemble des termes permettant le renouvellement de la convention collective.

Non seulement les parties n’ont pas été en mesure de s’entendre, mais certaines dispositions importantes à incidences normatives demeurent toujours en litige. En effet, l’employeur souhaite apporter des modifications qui auraient pour conséquences d’engendrer un recul historique des conditions de travail.

« L’employeur veut faire porter sur le dos des syndiqués les conséquences des variations imprévisibles dans sa gestion d’approvisionnement de la matière première. C’est odieux de vouloir faire porter cette responsabilité à nos membres », déclare Richard Rocheleau, président du syndicat.

Les parties ont prévu cinq dates de rencontre au cours des prochaines semaines. Les perspectives, en regard de la négociation des éléments monétaires de la convention collective, s’annoncent toutes aussi difficiles. « Néanmoins, Olymel ne peut nier, comme elle nous le mentionne annuellement lors de nos rencontres de transparence économique que la rentabilité de son secteur de la volaille vient compenser les difficultés vécues ces dernières années dans celui porcin. L’employeur n’est pas sans savoir que nous sommes au fait que les abattoirs de poulet au Québec et en Ontario sont toujours en position de force dans la filière. La richesse, ça se partage ! », souligne Gilles Richard, vice-président du syndicat.

L’augmentation de la contribution de l’employeur au régime d’assurances collectives, la bonification des différentes primes au travail, la protection des emplois et l’augmentation générale des salaires sont au cœur des enjeux monétaires de la partie syndicale.

Ainsi, dimanche dernier, les syndiqués présents à l’assemblée générale ont donné un mandat clair pour mettre en œuvre des moyens de contraindre l’employeur à user d’un peu plus de réserve dans ses demandes et ainsi permettre aux parties de s’entendre sur les termes du renouvellement du contrat de travail.

« L’exercice de la grève n’est pas une finalité en soi, c’est le moyen ultime lorsque l’on a épuisé toutes les autres alternatives pour contraindre l’employeur d’adhérer à nos objectifs collectifs. Il y a encore place à la négociation et nous souhaitons en arriver à un règlement satisfaisant, mais il faut que l’employeur considère sérieusement nos revendications, car la détermination de nos membres est sans équivoque et nous n’hésiterons pas à mettre en œuvre les actions nécessaires pour faire avancer la négociation », ajoute Monsieur Rocheleau.

Le Syndicat des employés de l’abattoir de Berthierville – CSN représente plus de 350 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce de la CSN (FC) et au Conseil central de Lanaudière-CSN.

 

Engagement du gouvernement exigé

Pour la Confédération des syndicats nationaux (CSN), le gouvernement doit, plus que jamais, s’engager à développer les services de soutien à domicile du secteur public afin de répondre à l’augmentation des besoins en soins et services chez les aîné-es, et  demande à la Protectrice du citoyen de faire toute la lumière sur cette question.

« La CSN tient à saluer la sortie du député de Mercier et médecin Amir Khadir et de Me Jean-Pierre Ménard qui, dimanche dernier, ont demandé à la Protectrice du citoyen d’enquêter sur la question des soins à domicile. Nous partageons entièrement leur avis indiquant que la multiplication des coupes dans les services à domicile porte une atteinte grave à l’intégrité et à la sécurité des personnes vulnérables qui en bénéficient, de déclarer Jean Lacharité, vice-président de la CSN. Ils ont judicieusement remis en lumière le fait qu’entre 8000 et 10 000 personnes sont toujours en attente de recevoir des soins à domicile et, pour nous, cette situation est tout simplement inacceptable. »

« Nous savons déjà que les services à domicile coûtent beaucoup moins cher que les infrastructures d’hébergement. Ajoutons le fait que la grande majorité des aîné-es souhaitent demeurer dans leur foyer le plus longtemps possible, il va de soi que nous réclamions un engagement du gouvernement à rehausser le financement de ces services publics. La CSN demande également au CISSS de Lanaudière de mettre fin à la privatisation des services et d’embaucher des auxiliaires aux services de santé et sociaux (ASSS), un personnel dûment formé pour assurer ces services au quotidien », de revendiquer Guy Laurion, vice-président et responsable du personnel paratechnique, des services auxiliaires et de métiers de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN.

De passage à Joliette à l’occasion d’un rassemblement des ASSS de la région, monsieur Laurion a souligné que le Canada fait piètre figure en ce qui a trait au financement des services aux aîné-es et, en particulier, des soins à domicile, lorsqu’on le compare aux autres économies développées. Quant au Québec, il investit moins que les autres provinces.

« Le Québec affiche toujours un grand retard à combler, explique-t-il. Actuellement, moins de 10 % des besoins en soutien à domicile sont couverts par les services publics. Des besoins non comblés causent une surcharge intenable pour les proches aidants, occasionnent des recours croissants à des entreprises privées qui chargent trop cher ou à des groupes communautaires dont le personnel est moins stable et n’a pas la même formation que les ASSS, ou encore entraînent une détérioration de l’état de santé des personnes, nécessitant un transfert en centre hospitalier ou en CHSLD. Collectivement, nous sommes toutes et tous perdants quand nous en arrivons à cette étape. »

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CISSS de Lanaudière–CSN a rencontré les ASSS de tous les points de service de la région au cours des dernières semaines afin de faire le point sur la situation.

« La privatisation est toujours en croissance et les ASSS déplorent que leur rôle soit méconnu du public, explique René Gougeon, vice-président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CISSS de Lanaudière–CSN. Les ASSS et les professionnel-les sur le terrain constatent que le recours accru à des ressources externes non qualifiées ne nous permet plus de suivre l’évolution de la condition des aîné-es à domicile, contrairement aux CLSC, où la pratique interdisciplinaire permet un travail d’équipe et un suivi personnalisé. »

Ces dernières années, plusieurs tâches ont été retirées aux ASSS et confiées à des travailleuses et des travailleurs du secteur privé, même si celles-ci demandent des qualifications précises.

« Notre rôle est de donner un service de proximité et de qualité tout en respectant la confidentialité. Les ASSS offrent des soins d’hygiène, de l’aide à l’alimentation, de l’aide à l’habillement, de l’aide à la mobilité et bien plus, afin de permettre aux personnes en perte d’autonomie de rester le plus longtemps possible à la maison. Les ASSS sont essentiels et nous devons être reconnus. Nos conditions de travail ne sont pas toujours sécuritaires. Nous devons parfois offrir des soins dans des milieux insalubres et dangereux, tant pour nous que pour les personnes en perte d’autonomie qui y vivent. Actuellement, il n’existe aucun protocole clair concernant la sécurité minimale des milieux de travail. Nous avons multiplié les actions auprès du conseil d’administration de notre CISSS et nous allons maintenir la pression afin de nous faire entendre », ajoute Isabelle Desmarais, vice-présidente à l’information et ASSS du CISSS de Lanaudière.

Pour le vice-président de la FSSS–CSN, Guy Laurion, il y a urgence de revaloriser la profession d’ASSS. « Dans les soins à domicile, ils sont les yeux et les oreilles de tout le réseau. Grâce à leur formation et à leur intégration dans les équipes multidisciplinaires des CLSC, elles et ils sont en mesure de détecter toute évolution non souhaitable de la situation de santé des aîné-es. Ils créent également un lien de confiance précieux dans un contexte d’intimité. La dernière chose que veulent les aîné-es, c’est que la personne qui leur donne des soins d’hygiène change à tout bout de champ. »

Quant à la vice-présidente du Conseil central de Lanaudière (CSN), Patricia Rivest, elle estime que la population de Lanaudière est en droit de s’attendre à des services de qualité. « C’est la responsabilité du gouvernement d’assurer ces services essentiels. La privatisation ne nous amène rien de bon. J’invite le CISSS de Lanaudière à mettre les salarié-es à contribution dans la recherche de solutions durables pour améliorer l’offre de services à la population. »

La lutte contre la privatisation des soins à domicile est un des volets de la campagne Ma place en santé, j’y tiens que mène la CSN depuis près de deux ans. Plus d’information à maplaceensante.com

 

Nouveau contrat de travail pour les syndiqués CSN

Réunis en assemblée générale le 11 mars dernier, les syndiqué-es de la Biscuiterie Dominic inc. de Joliette ont adopté les termes de leur nouvelle convention collective dans une proportion de 88 %.

Il aura fallu près d’une quinzaine de rencontres de négociation pour que les parties arrivent à s’entendre sur les termes du nouveau contrat de travail. La convention collective antérieure avait pris fin en mai 2016.

En plus de ne prévoir aucun recul des acquis syndicaux, la nouvelle entente, d’une durée de 5 ans, prévoit notamment une amélioration souhaitée pour optimiser les heures de travail pour les salarié-es plus anciens travaillant sur le quart de jour. Un irritant qui a généré pour les syndiqué-es beaucoup d’insatisfactions au fil des ans, car les besoins de productions généraient des heures de travail aux salarié-es du quart de nuit. « Nous œuvrons dans le secteur alimentaire et les exigences en la matière imposent une certaine flexibilité de la main d’œuvre, notamment en regard de l’aménagement des heures de travail sur les différents quarts. L’amélioration des dispositions de la convention collective à cet égard, sans impacter la production, vient assurer un meilleur respect des règles d’ancienneté, tout en réduisant significativement les frustrations de nos membres engendrées par les limites des anciennes règles de la convention collective », précise monsieur Michel Rousse, président du syndicat.

D’autres améliorations à incidence normative ont permis de mieux cerner les dispositions liées à l’administration de la formation en continu des salariés afin de permettre un meilleur suivi et une amélioration de la qualité de la formation offerte. L’ajout d’autres modalités liées à la santé et la sécurité au travail permettent de contrer encore plus efficacement le travail de nature répétitive et ainsi limiter davantage les risques d’accidents ou de maladies professionnelles.

Au chapitre des gains monétaires, la nouvelle convention collective qui prendra fin le 14 mai 2021 prévoit pour chacune des cinq années de sa durée, des augmentations générales des salaires totales de l’ordre de 12,25 % avec pleine rétroactivité (3 % – 2 % – 2 % – 2,25 % – 3 %). Une sixième semaine de vacances annuelles est ajoutée lorsque les salarié-es atteignent 22 ans d’ancienneté, les primes de quart de soir et de nuit sont majorées en moyenne de 6 %, le congé férié de la date d’anniversaire de naissance de chaque salarié devient un congé mobile payé par l’employeur et pris au moment déterminé par le salarié concerné. À cela s’ajoutent deux congés supplémentaires pour maladie à compter du 1er janvier 2019 pour les salariés ayant atteint 15 ans et plus d’ancienneté.

« Cette entente est très satisfaisante, car en plus d’assurer à nos membres la consolidation de leurs emplois, elle permet à ceux-ci de s’enrichir au cours des 5 prochaines années. De plus, nos conditions de travail demeurent à un niveau supérieur lorsqu’on les compare aux autres usines de l’entreprise. Non seulement l’investissement dans nos conditions de travail permet à l’entreprise de demeurer compétitive, mais il contribue surtout à améliorer la rétention des employé-es actuels et à en attirer des nouveaux. Avec la signature de notre nouveau contrat, l’essentiel des conditions sont maintenant réunies pour augmenter le nombre d’employé-es et qui sait, peut-être accroître la production avec la venue de nouveaux produits, souhaitons-le ! »,  souligne Monsieur Rousse.

La Biscuiterie Dominic inc., autrefois la Biscuiterie Harnois, emploie plus d’une quarantaine d’employé-es à son usine de Joliette. Les propriétaires actuels de l’entreprise sont aussi actionnaires de la compagnie La petite Bretonne, bien connue dans le milieu.

Le Syndicat des employés de la Biscuiterie Harnois de Joliette (CSN) représente plus d’une quarantaine de membres. Il est affilié à la Fédération du commerce de la CSN (FC) et au Conseil central de Lanaudière-CSN.

 

 

 

Soins à domicile dans Lanaudière : La CSN demande un engagement fort pour le secteur public

Le développement des services de soutien à domicile constitue la voie à privilégier afin de répondre à l’augmentation des besoins en soins et services chez les aîné-es. Ces services coûtent beaucoup moins cher que les infrastructures d’hébergement. De plus, la grande majorité des aîné-es souhaitent demeurer dans leur foyer le plus longtemps possible. Pour ce faire, la CSN réclame un engagement du gouvernement à rehausser le financement de ces services publics. La CSN demande au CISSS de Lanaudière de mettre fin à la privatisation des services et d’embaucher des auxiliaires aux services de santé et sociaux (ASSS), un personnel dûment formé pour assurer ces services au quotidien.

De passage à Joliette à l’occasion d’un rassemblement des ASSS de la région, le président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Jacques Létourneau, a souligné que le Canada fait piètre figure en ce qui a trait au financement des services aux aîné-es et en particulier les soins à domicile, lorsqu’on le compare aux autres économies développées. Quant au Québec, il investit moins que les autres provinces.

« Le Québec a un grand retard à combler, explique-t-il. On estime actuellement que moins de 10 % des besoins en soutien à domicile sont effectivement couverts par les services publics. Des besoins non comblés, cela veut dire une surcharge intenable pour les proches aidants, des recours croissants à des entreprises privées ou communautaires dont le personnel est moins stable et n’a pas la même formation que les ASSS. ou encore une détérioration de l’état de santé des personnes, nécessitant un transfert en centre hospitalier ou en CHSLD. »

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CSSS Nord-de-Lanaudière–CSN a rencontré les ASSS de tous les points de service du Nord de la région au cours du mois de décembre afin de faire le point sur la situation.

« La privatisation est croissante, voire dramatique, et les ASSS déplorent que leur rôle soit méconnu du public, explique le vice-président du syndicat, René Gougeon. Les ASSS et les professionnel-les sur le terrain constatent qu’avec les recours accrus à des ressources externes non qualifiées, il est de plus en plus difficile de suivre l’évolution de la condition des aîné-es à domicile, contrairement aux CLSC, où la pratique en interdisciplinarité permet un travail d’équipe pour chaque cas ».

Au fil des dernières années, certaines tâches ont été retirées aux ASSS pour les transférer au privé. Les travailleuses et travailleurs du secteur privé se sont vu attribuer des tâches qui demandent une qualification précise. « Le CISSS de Lanaudière cautionne cette privatisation car un budget est octroyé au secteur privé, poursuit-il. D’ailleurs, en janvier seulement, un montant de 25 000 $ a été remboursé au Service d’aide à domicile du Rousseau. L’employeur ne procède plus au remplacement de ses propres ASSS et préfère relayer le travail au privé, où le personnel ne reçoit qu’une formation de 430 heures. Il met volontairement en danger la population en sachant très bien qu’une formation de 750 heures (ce que l’employeur exige pour être embauché au CISSSL) doit être dispensée aux ASSS du secteur public, en plus des actes réservés qui doivent être enseignés et supervisés par un professionnel.. C’est totalement inacceptable de la part d’un l’employeur. »

« Notre rôle est de donner un service de proximité et de qualité tout en respectant la confidentialité. Les ASSS offrent des soins d’hygiène, de l’aide à l’alimentation, de l’aide à l’habillement, de l’aide à la mobilité et bien plus, afin de permettre aux personnes en perte d’autonomie de rester le plus longtemps possible à la maison. Les ASSS sont essentiels et nous devons être reconnus, ajoute Isabelle Desmarais, une ASSS du CISSS de Lanaudière.

Pour le vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Guy Laurion, il y a urgence de revaloriser la profession d’ASSS. « Dans les soins à domicile, ils sont les yeux et les oreilles de tout le réseau. Grâce à leur formation et à leur intégration dans les équipes multidisciplinaires des CLSC, ils sont en mesure de détecter toute évolution non souhaitable de la situation de santé des aîné-es. Ils créent également un lien de confiance précieux dans un contexte d’intimité. La dernière chose que veulent les aîné-es c’est que la personne qui leur donne les soins d’hygiène change à tout bout de champ !»

Quant à la vice-présidente du Conseil central de Lanaudière (CSN), Patricia Rivest, elle estime que la population de Lanaudière est en droit de s’attendre à des services de qualité. « C’est la responsabilité de l’État d’assurer ces services. La marchandisation ne nous amènera rien de bon. J’invite le CISSS de Lanaudière à mettre les salarié-es à contribution dans la recherche de solutions pour améliorer l’offre de services à la population ».

La lutte contre la privatisation des soins à domicile est un des volets d’une vaste campagne «Ma place en santé, j’y tiens» que mène la CSN depuis près d’un an. Plus d’information au : maplaceensante.com.

 

Conflit de travail terminé chez Lanau-Bus

Réunis en assemblée générale aujourd’hui, les membres du Syndicat des employé-es de Lanau-Bus (FEESP–CSN), représentant une centaine de chauffeurs d’autobus, ont adopté la recommandation de la conciliatrice au dossier, dans une proportion de 89,6 %. Les activités normales de Lanau-Bus reprendront dès dimanche, 4 h.

La recommandation prévoit le renouvellement de la convention collective du 1er janvier 2015 au 31 décembre 2019. Sur l’enjeu primordial des horaires de travail, un comité paritaire sera mis en place afin de trouver des solutions pour améliorer la qualité de vie des travailleuses et des travailleurs.

« Nous avons bon espoir que ce comité paritaire nous permettra de trouver des solutions, souligne le président du syndicat, Yvon Bérubé. J’en appelle à Keolis pour saisir cette occasion pour y travailler sérieusement avec nous. C’est un enjeu important pour tous les employé-es et notre volonté de mieux concilier travail, famille et vie personnelle demeure entière même si nous rentrons au travail à compter de demain. Avec de la bonne foi de part et d’autre et avec le soutien d’un spécialiste de la firme MCE Conseils, nous sommes capables d’améliorer les choses en nous parlant franchement. »

Présente à l’assemblée générale, la présidente du Conseil central de Lanaudière, Francine Ranger, a salué une décision courageuse de la part des travailleuses et des travailleurs. « Ce n’était pas possible de dénouer l’impasse sur la question des horaires dans les quelques heures qu’il nous restait avant que les régies de transport ne lancent de nouveaux appels d’offres. Bien qu’il s’agisse d’un enjeu prioritaire pour nos membres, ils ont pris une décision rationnelle et solidaire. Ils ont pensé au bien commun en prenant en compte que de nombreuses personnes dans la salle ont besoin de ces emplois. Grâce à leur détermination, ils ont quand même forcé Keolis à se remettre en question dans sa façon de gérer les horaires et à travailler, avec le syndicat, à la recherche de solutions, ce à quoi l’entreprise se montrait fermée il y a encore quelques jours. Il faut le souligner ! »

De son côté, la secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Nathalie Arguin, a assuré aux travailleuses et aux travailleurs que la CSN continuera de mener bataille pour que les entreprises de transport interurbain offrent de meilleures conditions salariales. « Nous demeurons convaincus que Keolis a la capacité de mieux payer ses employé-es. Pour nous, ce refus de mieux partager la richesse au sein de l’entreprise relève d’une vision d’affaires et non d’une incapacité. Aucune entreprise, même multinationale, ne devrait pouvoir ignorer sa responsabilité sociale. C’est d’autant plus vrai pour Keolis dont la Caisse de dépôt et de placement du Québec est un des principaux actionnaires. Évidemment, les entreprises du secteur profitent d’un contexte où les donneurs d’ouvrage peuvent mettre fin aux contrats en cas de conflit, faisant planer une épée de Damoclès au-dessus de la tête des salarié-es qui mènent des luttes. Cela pèse lourdement sur le rapport de force qu’ils peuvent déployer et nous croyons que ce cadre doit être modernisé. »

Les salarié-es de Lanau-Bus avaient déclenché la grève générale le 27 octobre dernier.