Demi-journée de grève au Collège Esther-Blondin

Malgré deux récentes rencontres de conciliation, le corps professoral du Collège Esther-Blondin souligne son impatience en tenant une demi-journée de grève. La convention collective est échue depuis le 30 juin 2020, une dizaine de séances de négociation avec l’employeur avaient eu lieu avant qu’il ne demande à un conciliateur de s’impliquer, en septembre. « Pourtant, nous avons le sentiment de tourner en rond. Devant le conciliateur, l’employeur remet en doute les problématiques réelles soulevées par les membres et demande des précisions qui ont déjà été fournies dans le passé. C’est comme s’il souhaitait gagner du temps », déplore Gilbert Melançon, président du Syndicat des enseignantes et enseignants du Collège Esther-Blondin.

En effet, l’impasse persiste à propos de plusieurs enjeux cruciaux qui touchent directement la qualité des services aux élèves. Par exemple, au programme sports-études, les enseignantes et les enseignants sont obligés de condenser la matière et d’accepter de donner d’autres cours pour combler une pleine tâche. Mais, l’employeur n’accorde pas plus de temps pour la préparation des cours, le suivi et l’encadrement des élèves qui en font les frais.

Aussi, le nombre d’élèves à besoins spéciaux a plus que doublé depuis cinq ans. « Comment expliquer aux parents, qui s’attendent à obtenir des services de qualité, que nous ne sommes pas en mesure de tout mettre en place pour appliquer les plans d’intervention, par manque de temps », s’interroge Caroline Quesnel, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN).

Rappelons que, réunis en assemblée générale à la fin août, la soixantaine de membres du corps professoral du Collège Esther-Blondin se sont prononcés à 98% en faveur d’un mandat de cinq jours de grève.

« Pour le bien de la réputation du collège dans notre région, pour le bien des familles comme pour celui des élèves, nous souhaitons que l’employeur prenne au sérieux cette négociation et qu’il fournisse les mandats adéquats à ses négociateurs afin d’en arriver à une entente rapidement », conclut la présidente du Conseil central de Lanaudière (CCL–CSN), Patricia Rivest.

D’ailleurs, le syndicat, lui, est prêt à négocier sans relâche pour en arriver à un dénouement et ainsi limiter les impacts sur les parents et leurs enfants. À ce propos, il déplore que l’employeur ait choisi d’imposer aux élèves des travaux à la maison en après-midi le 6 octobre, alors que le corps professoral est tout à fait disposé à donner des cours en classe, comme à l’habitude.

Les anges gardiens du réseau de santé dans Lanaudière sonnent l’alarme‍!  

Rien ne va plus dans le réseau de la santé et des services sociaux.  Les dernières réformes ont complètement déstabilisé le réseau de la santé et des services sociaux par une centralisation excessive des pouvoirs vers le ministère, limitant de façon importante l’autonomie des gestionnaires et du personnel sur le terrain. Déjà en pleine crise avant l’arrivée de la COVID-19, le réseau n’était clairement pas prêt à affronter une pandémie et on en voit maintenant les conséquences : 30 000 travailleuses et travailleurs infectés par la COVID-19, 13 en sont décédés et l’état de santé psychologique du personnel épuisé est en chute libre.

Il y a urgence d’agir!
Arrêts de travail pour troubles d’adaptation, multiplication des cas d’épuisement professionnel, hausse des plaintes de harcèlement et d’intimidation; les salarié-es ne savent plus vers qui se tourner, car les chefs sont beaucoup trop débordés et mal outillés pour prendre en charge les crises internes et éviter le pire. On le sent, les travailleurs du réseau de la santé vivent un énorme sentiment de trahison face à leur employeur qui, en conférence de presse, minimise l’ampleur de cette crise et nous dit avec arrogance que « ça va bien aller ».

Monsieur Legault n’est pas le gentil papa du réseau de la santé! En fait, il le laisse mourir!
Monsieur Legault ne démontre aucune ouverture à régler les conventions collectives de ses anges gardiens, échues depuis maintenant un an, profitant de la crise sanitaire pour mettre de côté leurs conditions de travail déplorables. Dans Lanaudière, la CSN lance donc un cri du cœur à la population en l’invitant à mieux comprendre et supporter les revendications légitimes des travailleuses et des travailleurs. Le grand objectif est le suivant : préserver nos services publics de santé et de services sociaux.

« C’est la négociation de la dernière chance pour la survie du réseau! Si Legault nous abandonne, les anges gardiens vont bientôt sortir les cornes », indique Simon Deschênes, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs du CISSS de Lanaudière–CSN.

Les syndiqué-es CSN du CISSS de Lanaudière maintiennent la pression sur le gouvernement tout au long de l’été

Tel qu’annoncé le 18 juin dernier, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CISSS de Lanaudière – CSN représentant le personnel des établissements de santé et de services sociaux des catégories 2 et 3 de la région Lanaudière entend maintenir la pression sur le gouvernement Legault tout au long de l’été. Le syndicat prévoit manifester à 5 reprises au cours du mois de juillet entre 11 h et 15 h devant différents établissements en CHSLD de la région soit, les 2, 10, 16, 22 et 29 juillet 2020.

Depuis plusieurs semaines le gouvernement Legault s’évertue à marteler dans l’espace public médiatique sa volonté et celle de son gouvernement, à majorer les salaires de certain corps d’emploi des réseaux publics dont notamment celui du personnel du réseau de la santé en CHSLD. Ce message a pour effet de réduire les enjeux de la négociation à de simples priorités monétaires dans l’opinion publique. Le salaire est inévitablement un facteur déterminant lorsque l’objectif est de rendre un emploi plus attractif et que l’on souhaite du même coup assurer la rétention de la main-d’œuvre. Ce que le gouvernement semble négliger c’est qu’en réalité ce qui rend un emploi attractif est aussi l’ensemble des conditions d’un emploi. Par exemple, les exigences requises et la reconnaissance des acquis pour occuper certains emplois dans le secteur bureau, la prévention en matière de santé et sécurité au travail, la surcharge de travail ainsi que l’encadrement de ce fléau qu’est le temps supplémentaire obligatoire. Toutes les conditions entourant l’organisation quotidienne du travail sont toutes autant des facteurs déterminants pouvant rendre les emplois plus attrayants dans le réseau de la santé.

Ces enjeux de négociation autres que monétaires sont négociés aux tables de négociations sectorielles. Pour les syndiqué-es CSN des établissements de santé et de services sociaux des catégories 2 et 3 de la région Lanaudière, ces négociations sont toutes aussi importantes pour eux, mais semblent tout autant négligées de la part du gouvernement.

« Le fossé est énorme entre la perception des enjeux de cette négociation par le gouvernement et la réalité terrain au quotidien. C’est insultant pour nous de constater un tel déni de la part de notre premier ministre à l’égard des préoccupations légitimes des travailleuses et travailleurs qui tiennent le réseau à bout de bras de peine et de misère depuis si longtemps et qui voyaient en cette négociation une occasion pour enfin s’attarder à ces problématiques. Le salaire c’est fondamental, c’est clair.  Cependant pour nous, tous les emplois sont essentiels dans le réseau. Tous types d’emploi méritent des augmentations de salaire justes et équitables. Mais il y a aussi d’autres enjeux importants que ceux purement monétaires. Il y a également l’organisation du travail. Le message que nous souhaitons livrer au gouvernement cet été avec nos différentes actions c’est qu’il n’y a pas de répit pour assurer la reconnaissance de notre engagement et de notre travail. Cette reconnaissance passe également par la négociation des enjeux sectoriels de notre négociation qui ont un impact direct sur les conditions dans lesquelles nous exerçons nos professions quotidiennement », souligne Simon Deschênes, président intérimaire du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CISSS de Lanaudière – CSN.

Plus d’une cinquantaine de travailleuses et de travailleurs sont rassemblés aujourd’hui devant le CHSLD Sylvie Lespérance à Joliette pour marquer le début d’une tournée estivale de manifestation pendant tout le mois de juillet. Les membres CSN du CISSS de Lanaudière manifestent également leur mécontentement quant au déroulement de la négociation actuelle et indiquent au gouvernement que l’offre globale actuelle qu’il propose est insuffisante tant sur le plan des conditions de travail que sur celui des salaires.

« Ce qui est sur la table actuellement ne répond pas aux besoins du personnel du réseau de la santé et, malheureusement, avec les problèmes catastrophiques d’attraction et de rétention dans le réseau, on constate aujourd’hui les conséquences graves de ne pas agir en ce sens. La CSN et la FSSS ont sonné l’alarme à plusieurs reprises dans le passé concernant l’état préoccupant de nos services publics, résultat de nombreuses années de négligence institutionnelle. L’absence de volonté du gouvernement d’améliorer réellement les conditions de travail de tout le personnel du réseau de la santé est incompréhensible et inacceptable », soulève madame Luce Melançon, vice-présidente régionale FSSS-CSN.

Pour Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière – CSN, « le réseau de la santé en particulier était mal en point bien avant la pandémie. Les problèmes ne disparaîtront pas comme par magie dans les prochains mois, bien au contraire. La négociation en cours, bien qu’elle se fasse dans une période de crise sans précédent, doit absolument permettre d’améliorer significativement les conditions de travail des anges gardiens du réseau. Pas en déshabillant Jean pour habiller Jacques, mais dignement et équitablement. C’est pour ça que les travailleuses et travailleurs présents aujourd’hui ont raison de se faire entendre et de se faire voir et en ce sens, ils ont l’appui inconditionnel de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), de la Fédération de la santé et des services sociaux CSN (FSSS-CSN) et du Conseil central de Lanaudière – CSN.

Les offres salariales du gouvernement de 5 % sur trois ans demeurent inchangées à ce jour. Aucun développement marquant en regard des enjeux sectoriels de la négociation n’a été réalisé jusqu’à maintenant.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CISSS de Lanaudière – CSN représente plus de 4 500 membres de la catégorie 2 (personnel paratechnique, des services alimentaires et des métiers) et catégorie 3 (personnel de bureau, des techniciens et professionnels de l’administration) répartie dans plus de 70 établissements de la région Lanaudière, dont les centres hospitaliers situés à Joliette et Le Gardeur. Le syndicat est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) qui comptent plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés ainsi que du Conseil central de Lanaudière – CSN qui regroupe 81 syndicats représentant plus de 13 000 membres sur l’ensemble du territoire de Lanaudière.

Le syndicat de Bridgestone–CSN verse un don de 23 000 $ à l’hôpital de joliette

Les 1200 travailleuses et travailleurs syndiqués de l’usine Bridgestone de Joliette s’impliquent dans la communauté lanaudoise. En début d’année, le comité exécutif syndical, à la suite d’un mandat unanime de son assemblée générale du 20 août 2019, a fait un don de 23 000 $ au centre hospitalier de Joliette (pris à même la caisse syndicale) pour améliorer le confort et l’environnement des patients admis aux soins palliatifs et de leurs proches. Ce don a notamment permis l’acquisition de fauteuils ergonomiques dernier cri directement importés d’Europe qui permettent l’adoption de 27 positions différentes. Chacune des neuf chambres du service sera maintenant équipée de ces fauteuils. Le don du syndicat a également permis de renouveler l’ameublement et l’aménagement de la salle familiale du service. On y trouve maintenant des meubles neufs et modernes ainsi qu’un coin aménagé spécialement pour les enfants.

« Chez nous, c’est dans la culture syndicale de donner chaque année à plusieurs organismes caritatifs. L’an dernier, nous avons pris la décision de consolider la multitude de petits et de moyens dons en des dons moins nombreux, mais beaucoup plus importants. Notre désir est d’avoir un impact réel, direct et immédiat sur la communauté. Ce premier don d’envergure à l’hôpital de Joliette nous rend extrêmement fiers. Nous étions consternés devant l’état des lieux lors de notre visite initiale l’automne dernier. La désuétude de l’ameublement et de l’espace familial nécessitait un investissement important. Les moments de fin de vie d’un être cher méritent d’être partagés avec les proches de celui-ci dans un environnement agréable. L’être cher, quant à lui, mérite des équipements adéquats. Les témoignages reçus jusqu’à maintenant confirment que nous avons atteint notre objectif », souligne Nicolas Duval, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Bridgestone–CSN.

Un syndicat actif dans sa communauté
Le syndicat de Bridgestone, fondé en 1976, souhaite continuer à agir comme un acteur important de changement dans la communauté. « Au-delà de notre mission première de défendre les intérêts de nos membres, nous nous estimons extrêmement privilégiés que ceux-ci choisissent de s’impliquer financièrement dans la communauté et qu’ils permettent ainsi de défendre, d’une certaine façon, les intérêts de nos concitoyens », ajoute monsieur Duval.

Au cours des 10 dernières années, les syndiqué-es ont versé une somme cumulative de 93 300 $ en don au Camp Vol d’été de Leucan–CSN. Cette année, le syndicat s’était engagé à verser un don de 12 500 $. « Nous avons pris la décision de verser annuellement un montant équivalent à 10 $ par membre au Camp Vol d’été de Leucan–CSN. Nous souhaitons que notre implication incite d’autres syndicats à faire de même. Des démarches sont en cours pour que nous devenions un partenaire syndical officiel du Camp Vol d’été de Leucan–CSN. Malheureusement, la pandémie a entraîné l’annulation du camp cette année, mais nous comptons toujours être au rendez-vous l’an prochain. Cette cause auprès des enfants nous tient extrêmement à cœur », souligne Martin Forest, trésorier du syndicat.

À Noël passé, le syndicat a également donné temps et argent pour acheter et emballer des cadeaux destinés à une quinzaine d’enfants de la DPJ à Joliette. De récents dons du syndicat ont également permis de soutenir la réparation des équipements du club de Kin-Ball Lanaudière et de soutenir financièrement les organismes Prévention Suicide Lanaudière, La Soupière et La Maison d’accueil La Traverse.

Pandémie et mises à pied
Les conséquences économiques de la pandémie n’épargnent personne. « Un arrêt de production complet de l’usine est une première pour nous. Les choses se sont déroulées tellement rapidement. On ne l’a pas vu venir celle-là ! », indique Monsieur Duval. Du jour au lendemain, les 1200 employé-es syndiqués d’un des plus gros employeurs du secteur privé de la région se sont retrouvés momentanément sans emploi. « Nous avons réagi rapidement et nos démarches ont permis à nos membres de bénéficier du programme de prestations supplémentaires de l’assurance-emploi », précise Monsieur Duval. Pour l’instant, la reprise des opérations n’est pas prévue avant le 18 mai. Le syndicat et l’entreprise sont actuellement à pied d’œuvre afin de mettre en place toutes les mesures sanitaires appropriées pour assurer la santé et la sécurité des travailleuses et travailleurs lors de la reprise.

Première convention collective pour le STT de services techniques industriels Marchand

Lundi le 27 janvier dernier, les syndiqué-es réunis en assemblée générale ont adopté à 82 % les termes de l’entente de principe intervenue au cours des semaines précédentes. Il aura fallu une douzaine de rencontres de négociation pour s’entendre sur les termes du contrat de travail d’une durée de deux ans à compter de sa signature.

Au chapitre des gains, la nouvelle convention collective prévoit l’intégration d’une banque d’heures supplémentaires pouvant être reprises en congé, 10 jours fériés, des vacances annuelles entre 2 et 4 semaines, soit entre 4 % et 8 % des gains annuels en fonction de l’ancienneté. Le contrat prévoit également un régime d’assurance collective dont le partage de coûts progressifs assurera une contribution jusqu’à 45 % du coût total des primes par l’employeur ainsi qu’un REER collectif avec une contribution de l’employeur allant jusqu’à 1 % des gains annuels. La grille des salaires pour les mécaniciens prévoit un taux horaire à l’entrée de 25 $ l’heure à l’échelon 1 jusqu’à 28,95 $ au maximum de l’échelle. Chacun des échelons de salaire de la grille de rémunération sera majoré de 1 % à 1.6 % au 1er mai de chaque année.

« Nos principaux gains se situent essentiellement dans l’établissement de règles justes et équitables pour l’ensemble de nos membres. Ces règles basées essentiellement sur l’ancienneté viendront pallier une grande partie des irritants qui ont mené à la formation de notre syndicat. Nous croyons fermement que ce nouveau contrat de travail permet de consolider nos emplois et assurer une certaine forme de rétention de la main-d’œuvre dans le contexte de pénurie. Il permet également à nos conditions de travail de rester concurrentielles. Le contrat d’une durée de 2 ans permet aussi d’avoir une perspective de renégociation à court terme qui permettra de bonifier davantage nos conditions actuelles », souligne Yanic Desjardins, président du syndicat.

Les parties ont entamé leur processus de négociation à l’automne 2019 après une longue bataille juridique pour la reconnaissance et la formation de leur syndicat. Malgré le dépôt majoritaire de leur requête en accréditation à l’automne 2018, l’employeur s’est opposé à la formation du syndicat. Il aura fallu l’intervention du Tribunal administratif du travail (TAT) et plusieurs journées d’audience pour que ce dernier confirme l’accréditation syndicale dans sa décision du 26 mars 2019.

La décision du TAT vient du même coup permettre la syndicalisation de travailleuses et de travailleurs sur une base régionale. STIM, dont le siège social est situé en Estrie, est une entreprise qui offre à des clients des services de mécanique et d’entretien partout au Québec. Le tribunal en vient à la conclusion, pour la viabilité de l’unité syndicale, d’accorder une accréditation permettant au syndicat de représenter les travailleurs de STIM, peu importe le client donneur d’ouvrage situé sur le territoire de Lanaudière.

« Cette décision nous a permis de créer une percée dans le secteur de la sous-traitance mécanique. Ces travailleurs ont souvent un emploi précaire et des conditions de travail peu enviables si on les compare aux mêmes titres d’emploi et fonctions que leur donneur d’ouvrage. Avec la nouvelle convention collective chez STIM, nous avons fait la démonstration qu’il est possible de négocier de bonnes conditions de travail même pour des salarié-es d’une entreprise de service qui dépend de clients et dont le siège social n’est pas nécessairement situé sur le territoire concerné. Nous espérons que cette réussite de STIM inspirera d’autres travailleuses et travailleurs du secteur à se syndiquer et améliorer leurs conditions de travail », souligne Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière – CSN.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de services techniques industriels Marchand – CSN représente près de 70 salariés mécaniciens, soudeurs, électromécaniciens, plombiers et commissionnaires dont le port d’attache est situé à Joliette et travaille chez les clients de STIM sur le territoire de Lanaudière.

Les syndiqué-es du couvoir et de la Ferme Ramsay déclenchent la grève

Sans contrat de travail respectivement depuis le 31 décembre 2017 et le 30 septembre 2018, les syndiqués du Couvoir et de la Ferme Ramsay de Saint-Félix-de-Valois déclenchent la grève ce lundi matin.

En effet dès 7 h 30 ce matin, les syndiqués ont cessé leurs prestations de travail. Alors que les négociateurs syndicaux espéraient de bonnes avancées lors des récentes séances tenues en janvier et février dernier, les dernières offres de l’employeur se sont avérées non seulement décevantes, mais surtout insuffisantes pour espérer avoir une entente qui respecte les attentes légitimes des syndiqués. Pour ceux du Couvoir, les offres patronales ne suivent pas les conditions de travail offertes chez les autres Couvoiriers et pour la Ferme, l’employeur demande encore, à ce stade-ci des négociations et des reculs salariaux inacceptables. Devant cette situation, les syndiqués ont pris la décision d’exercer leur mandat de grève voté il y a de cela quelques mois.

Au cœur du litige demeurent les questions d’ordre monétaires et de rétention des emplois dans Saint-Félix-de-Valois. Les syndiqués estiment légitimes de revendiquer des augmentations de salaire qui leur assureraient non seulement de ne pas s’appauvrir ou simplement suivre le coût de la vie, mais d’avoir de l’enrichissement comme plusieurs travailleurs de l’industrie l’agroalimentaire. Dans un contexte où la compagnie se vante d’avoir produit plus de 33 millions de poussins pour l’année 2018, les syndiqués revendiquent que leur loyale productivité soit reconnue à juste titre.

Au cours de l’année 2017, la compagnie Poirier-Bérard propriétaire de la Ferme et du Couvoir de Saint-Félix-de-Valois avait promis de réaliser un important projet d’agrandissement des installations du Couvoir relocalisé dans la municipalité de Saint-Félix-de-Valois. Ce projet d’envergure permettait du même coup de consolider les emplois actuels. Le projet n’a pas reçu l’aval des hautes instances de la compagnie et au début de l’année 2018, les syndiqués ont été informés que le projet n’était plus alors que les besoins de modernisation et d’accroissement de la production deviennent de plus en plus criants.

Devant cette incertitude générée par l’absence de concrétisation du projet, les syndiqués ont fait de la majoration de leur prime en cas de délocalisation ou de fermeture, un autre enjeu important de leur négociation. Pour les salariés de la Ferme, le nombre de postes d’employés réguliers permanent furent abolis au fil des dernières années, parfois au profit d’autres installations appartenant à la compagnie et dont l’employeur semble vouloir combler des statuts d’emploi précaire n’ayant rien d’attractif dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre.

À cet égard, les syndiqués de Saint-Félix-de-Valois ont vu récemment leurs camarades de la meunerie Shur-Gain à Yamachiche perdre leur emploi à la suite de l’annonce de fermeture par la compagnie qui est aussi propriétaire de ces installations. Ceux-ci peinent à s’entendre avec Poirier-Bérard sur les conditions de fermeture de l’entreprise et les primes de séparation. Offrant un appui aux syndiqués de Yamachiche dans cette revendication commune, l’action de débrayage de ce matin a pour but de saisir l’employeur pour qu’il bonifie ses offres pour cet enjeu crucial.

« L’employeur n’a jamais été en mesure de nous confirmer son projet de modernisation. C’est un choix sur lequel nous n’avons aucune emprise. Cependant, nous savons que l’entreprise demeure concurrentielle et profitable et en ce sens, il semble légitime pour nous de maintenir un niveau de conditions de travail tout aussi concurrentielles tout en consolidant nos emplois » souligne Monsieur Benoît Guévremont, président du syndicat des employé-es du Couvoir Ramsay (CSN).

Du piquetage est prévu aujourd’hui devant le Couvoir Ramsay à Saint-Félix-de-Valois.

À propos du Syndicat
Le Syndicat des employé-es du Couvoir Ramsay (CSN) possède deux accréditations et deux conventions collectives afin de représenter la quarantaine de salariés du Couvoir Ramsay et la quinzaine de salariés de la Ferme Ramsay de Saint-Félix-de-Valois. L’entreprise est spécialisée quant à elle dans l’incubation et l’éclosion d’œuf de poulet ainsi que de l’élevage de ceux-ci destiné au marché de la consommation alimentaire. Le syndicat est affilié à la Fédération du Commerce de la CSN (FC) et au Conseil Central de Lanaudière-CSN.

Les cols bleus votent massivement en faveur de la grève

Le 25 février dernier, la centaine de syndiqué-es présents à l’assemblée générale du Syndicat des employés-es manuels de la Ville de Terrebonne ont adopté à 95 % une grève de sept journées consécutives à déclencher au moment jugé opportun.

Les discussions en vue du renouvellement de la convention collective échue depuis le 31 décembre 2018 ont débuté depuis plusieurs mois. Cependant, la lenteur des pourparlers et le climat de travail néfaste instauré par les dirigeants de la ville ne permettent pas d’envisager de réelles négociations et justifient du même coup le recours à l’exercice de la grève par les syndiqués.

Nouveau contrat de travail pour les employées syndiquées du service radiologique de Joliette

Réunies en assemblée générale le 16 décembre dernier, les employées syndiquées du service radiologique de Joliette ont adopté à l’unanimité les termes de leur nouvelle convention collective.

Le processus de renouvellement du contrat de travail échu depuis le 31 décembre 2017 aura connu un revirement important en septembre lorsque l’assemblée générale du syndicat a mandaté ce dernier pour déclencher des moyens de pression au moment jugé opportun. À ce moment, devant l’impasse de la négociation, l’assemblée générale avait aussi mandaté le syndicat pour demander l’intervention d’un conciliateur du ministère du Travail.

Bien que la clinique radiologique traite et produit des radiographies, des mammographies, des ostéodensitométries et des échographies en collaboration, notamment avec le CISSS de Lanaudière, il n’en demeure pas moins que cette clinique en est une privée, en dehors du réseau de la santé et des services sociaux du Québec. Ainsi, les employées syndiquées de cette clinique ne sont pas assujetties à la juridiction des services publics et, par conséquent, elles ne peuvent être assujetties à la convention collective des employées du réseau de la santé.

Il n’y a eu aucun changement dans la stratégie de négociation de l’employeur depuis la dernière ronde de négociation en 2015. Le stratagème était le même, soumettre au syndicat de nombreuses demandes de reculs économiques des conditions de travail sous le couvert de prétendues difficultés financières. Cette fois, il aura fallu une rencontre de négociation avec l’aide d’un conciliateur du ministère du Travail pour permettre aux parties de s’entendre sur les paramètres d’une entente de principe sans un recul significatif des conditions de travail. Une fois de plus, le subterfuge de l’employeur n’aura pas convaincu les travailleuses et le ministère du Travail. Les difficultés financières non fondées et les menaces à peine voilées de vente de cette lucrative entreprise n’auront trouvé aucun écho.

« En 2015 nous avions mené la lutte pour implanter des concepts importants qui permettaient de réduire, au fil du temps, l’écart de plusieurs de nos conditions de travail avec le secteur public. Il était hors de question pour nous d’envisager des reculs qui auraient eu pour conséquence de minimiser l’impact des négociations passées, tout en nous éloignant de l’atteinte d’une certaine parité avec le public » déclare madame Stéphanie Moreau, présidente du syndicat.

Le nouveau contrat de travail, d’une durée de 5 ans, viendra à échéance le 31 décembre 2022. Il prévoit notamment l’ajout d’un congé sans traitement pour une durée de 28 jours et moins, une bonification de la prime de quart de soir de 4 % à 5 % du salaire horaire au-delà de 16 h 30 pour les salariées qui sont contraintes de faire plus d’une journée normale de travail, une augmentation de la durée totale de la préretraite de trois à cinq ans maximum, une majoration de la contribution de l’employeur au REER collectif de 1 % à 1,25 % des salaires annuels en 2021 et 1,5 % en 2022, une rétroactivité des salaires de 1,25 % à compter du 1er avril 2018 et des augmentations générales des salaires pour les années subséquentes de 1,5 %, 1,5 %, 2 % et 2 %, assurant ainsi une augmentation totale des salaires de 8,25 % pour la durée de la convention collective.

Depuis que les négociations ont commencé en avril 2018, près d’une dizaine de rencontres de négociation, dont une en compagnie d’un conciliateur du ministère du Travail, auront été nécessaires pour que les parties en arrivent à une entente.

« Nous sommes satisfaites du résultat de cette négociation et le résultat du vote en témoigne », déclare madame Stéphanie Moreau, présidente du syndicat.

Entente de principe pour le renouvellement de leur convention collective

Réunis en assemblée générale le 12 décembre dernier, les travailleuses et travailleurs du CPE Multi-Gardes de Saint-Lin ont adopté à 78 % les modalités permettant le renouvellement de leur convention collective. Réunies en assemblée générale le lendemain, les travailleuses du CPE Aux royaumes des Bouts-Choux ont quant à elle adopté à l’unanimité l’entente de principe permettant le renouvellement de leur contrat de travail.

Malgré qu’au printemps de cette année une entente soit intervenue avec le gouvernement et le ministère de la Famille sur les conditions de travail salariales, le modèle de négociation du secteur de la petite enfance permet aussi aux parties d’adresser localement des demandes de négociation. Jusqu’à ce que les parties se soient entendues sur tous les paliers de négociation, la convention collective ne peut être signée et les travailleuses ne peuvent bénéficier des avantages négociés dont, notamment, les augmentations salariales convenues et la rétroactivité de celles-ci.

Rappelons que les conventions collectives étaient échues depuis plus de 3 ans et que les négociations du Centre de la petite enfance Multi-Gardes et Aux Royaumes des Bouts-Choux achoppaient notamment du fait que l’employeur persistait à imposer des reculs des conditions de travail en lien avec des allégations de supposées difficultés financières. Il ne va pas sans dire également que depuis 2016, les coupes effectuées par le gouvernement libéral sortant ont grandement fragilisé le réseau québécois des CPE.

Rappelons également qu’en mai dernier, il aura fallu plus d’une semaine de grève générale illimitée et un « blitz » de négociation continu de plus de 32 heures pour que les dirigeants du CPE Multi-Garde acceptent de se soumettre à une démarche de transparence économique permettant l’analyse de la gestion du Centre de la petite enfance et ses états financiers par une firme comptable externe et indépendante. D’emblée, la direction du CPE Aux Royaumes des Bouts-Choux avait quant à elle accepté de se soumettre à une telle démarche en vue de dénouer l’impasse à la table de négociation.

Cette démarche, totalement confidentielle, aura permis à la firme comptable d’identifier des mesures à prendre pour redresser la situation financière des deux CPE et assurer leur pérennité économique. Ainsi, les parties ont pu reprendre les négociations les 28 novembre et 11 décembre avec des pistes de solutions éclairées et en arriver ultimement à un règlement des deux conventions collectives.

« Aucune concession majeure des conditions de travail actuelles de nos membres n’aura été nécessaire. Les analyses financières nous ont permis d’exiger des employeurs de prendre des mesures concrètes pour assainir l’état des finances des installations et éviter de faire porter le poids de leur choix de gestion parfois questionnable uniquement sur le dos des syndiquées » déclare Lili Tremblay, présidente du Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière–CSN.

« On assiste encore à la démonstration qu’il est trop facile pour les employeurs de revendiquer des reculs des conditions de travail sous le couvert de difficultés financières en refusant toute forme de transparence économique. Il est dommage que les syndiquées du CPE Multi-Garde aient été forcées de déclencher une grève pour obtenir cette transparence économique. La CSN finance a 100 % les frais de l’analyse financière et comme chaque fois que ces difficultés s’avèrent véridiques et que les parties s’entendent pour faire des efforts, elles sortent systématiquement gagnantes toutes deux de la démarche » souligne Francine Ranger, présidente du Conseil Central de Lanaudière–CSN.

Rappelons que la partie syndicale n’avait aucune demande dans cette ronde de négociation locale. Seule la direction du CPE avait formulé des demandes. Des demandes de reculs des conditions de travail des syndiquées, principalement à l’égard du temps de travail, ce qui représentait des pertes financières importantes pour les travailleuses.

À ce jour, dans la région de Lanaudière, seul le CPE Aux Portes du Matin à Lanoraie et Lavaltrie n’a pu en arriver à une entente. Les négociations reprendront en début d’année 2019.

Mandat de grève générale illimitée

Au terme d’une tournée d’assemblées générales, les cinq syndicats CSN du transport scolaire en Estrie ont tous obtenu un mandat de grève générale illimitée à être déclenchée au moment jugé opportun, et ce, avec une majorité de plus de 90 % dans tous les cas.

Les syndicats visés sont les suivants;
 Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus des Cantons—CSN
 Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus de l’Estrie—CSN
 Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus B. Dion—CSN
 Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus la Sapinière—CSN
 Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus Coaticook—CSN

« Nous sommes conscients qu’il est plutôt inhabituel de commencer une négociation en ayant déjà en poche un mandat de grève, explique M. Stephen Gauley, président du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP) de la CSN. Cependant, l’historique des négociations antérieures en Estrie et l’attitude actuelle de certains de ces employeurs nous démontrent qu’afin d’être pris au sérieux, nous devons montrer que nos membres sont prêts à aller jusqu’au bout pour obtenir des conditions de travail décentes. Évidemment, nous espérons ne pas avoir à exercer ces mandats pour y arriver », ajoute M. Gauley.

« À la suite d’une analyse comparative des revenus et des dépenses salariales des transporteurs scolaires de l’Estrie, nous en sommes venus à la conclusion qu’ils ont la capacité d’offrir à nos membres des augmentations salariales bien au-delà de l’indice des prix à la consommation. De plus, la difficulté qu’ils ont d’attirer et de retenir leurs conductrices et conducteurs de véhicules scolaires s’explique par les conditions de travail qu’ils offrent, et qui ne sont tout simplement pas concurrentielles sur le marché du travail. Une prise de conscience s’impose donc et il est impératif d’agir maintenant », conclut M. Gauley.

Les travailleuses du CPE Multi-Gardes de Saint-Lin reprennent leur lutte

Réunie en assemblée générale le 13 novembre dernier, la cinquantaine de travailleuses et travailleurs du CPE Multi-Gardes de Saint-Lin a adopté une résolution de reprise de la grève suspendue le 7 mai dernier.

Malgré qu’au printemps de cette année une entente soit intervenue avec le gouvernement et le ministère de la Famille sur les conditions de travail monétaires, le modèle de négociation du secteur de la petite enfance permet aussi aux employeurs d’adresser localement des demandes de négociation. Jusqu’à ce que les parties se soient entendues sur tous les paliers de négociation, la convention collective ne peut être signée et les travailleuses ne peuvent bénéficier des avantages négociés dont, notamment, les augmentations salariales convenues et la rétroactivité de celles-ci.

Rappelons que les négociations de la convention collective des travailleuses du Centre de la petite enfance Multi-Gardes de Saint-Lin perdurent depuis plus de trois ans. Celles-ci achoppent notamment du fait que l’employeur persiste dans ses demandes de reculs des conditions de travail en lien avec des allégations de supposées difficultés financières de ses 2 installations.

Les employées syndiquées, quant à elles, ont une tout autre lecture des prétendues difficultés financières de l’employeur. Elles les attribuent plutôt à de nombreux mauvais choix budgétaires, à de nombreuses irrégularités dans la gestion et l’administration du CPE et à un nombre excessif d’employés gestionnaires. Pour elles, ces situations persistent depuis nombre d’années et elles ont un impact direct, d’une part sur le bien-être des enfants et la qualité des services qui leur sont offerts, et d’autre part elles leur imposent de réels tours de force pour en minimiser l’impact sur la clientèle.

En mai dernier, il aura fallu plus d’une semaine de grève générale illimitée et un « blitz » de négociation continu de plus de 32 heures pour que l’employeur accepte de se soumettre à une démarche de transparence économique permettant l’analyse de la gestion du Centre de la petite enfance et ses états financiers par une firme comptable externe et indépendante.

Ainsi, à la conclusion de l’entente qui convenait des paramètres de la démarche de transparence économique en vue de la reprise ultérieure des négociations, les travailleuses avaient respecté leur engagement de suspendre momentanément l’exercice de leur grève. La direction du CPE, quant a-t-elle, avait accepté de transmettre à la firme comptable indépendante MCE Conseils toutes les données nécessaires à l’analyse des états financiers vérifiés, incluant les données de l’annexe 4 permettant l’analyse de la structure administrative et son financement pris à même les subventions gouvernementales. Cette démarche, totalement confidentielle, devait permettre à la firme comptable d’identifier des mesures à prendre pour redresser la prétendue situation financière précaire du CPE qui, selon les dires de la direction, avait atteint un déficit cumulé de plus de 300 000 $ au cours des dernières années.

« Aucune concession de nos conditions de travail n’était possible avant que l’employeur se soumette à une démarche de transparence économique avec toutes les données nécessaires pour le faire. Nous avions promis de sursoir à l’exercice de la grève si la direction acceptait de s’y soumettre, ce que nous avons fait. Ça n’a pas été facile d’en arriver à une entente et la suite n’a pas été de tout repos puisque la direction du CPE a longuement tardé à respecter ses engagements et à transmettre les données à la firme comptable », déclare Lili Tremblay, présidente du Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière–CSN.

En effet, une telle démarche est normalement réalisée en seulement quelques semaines, mais il aura fallu tout près de six mois pour que l’exercice puisse être complété par la firme comptable. À ce jour d’ailleurs, la directrice du CPE se borne à fournir quelques informations complémentaires afin de compléter l’analyse, ce qui a compromis la rencontre prévue le 7 novembre dernier entre les représentants des parties afin de prendre acte des résultats présentés par la firme comptable.

En conséquence, la rencontre prévue le 7 novembre aura plutôt lieu le 23. La reprise des négociations se tiendra quant à elle en décembre. Des dates sont déjà inscrites aux agendas des parties.

« L’obtention des données afin de vérifier les états financiers n’a été qu’une première étape majeure de franchie pour nous. Les travaux de la firme MCE Conseils sont à toute fin pratique presque terminés. Les négociations reprendront sous peu et les travailleuses ont fait preuve d’une patience exemplaire au cours des six derniers mois. Mais leur patience a des limites, et avec le mandat de reprendre la grève, elles jugeront, au fil des prochaines rencontres, le moment approprié pour reprendre la lutte exactement là où elle a été suspendue en mai. La bataille est donc loin d’être terminée » souligne Madame Tremblay.

« En effet, les prochaines semaines seront déterminantes, la solidarité et la détermination des travailleuses sont exactement au même niveau qu’en mai dernier et ces dernières entendent poursuivre la lutte jusqu’à un règlement satisfaisant. Elles auront l’appui inconditionnel du conseil central et aussi des 85 syndicats de la région et leurs 12 000 membres » ajoute Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

Rappelons que la partie syndicale n’a aucune demande dans cette ronde de négociation. Seule la direction du CPE a formulé des demandes :des reculs dans les conditions de travail des syndiquées, principalement à l’égard du temps de travail.

Les membres du STT de Cascades Enviropac votent en faveur de l’entente de principe

Le Syndicat des travailleurs de Cascades Enviropac affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) est parvenu à une entente de principe avec l’employeur. Les parties sont finalement parvenues à une entente de règlement après 8 séances de négociation. Les principales revendications des travailleurs portaient sur l’instauration d’une prime de nuit, les salaires et le REER collectif.

Les membres du syndicat FIM–CSN de Cascades Enviropac se sont rencontrés le jeudi 1er novembre dans le cadre d’une assemblée générale pour voter sur le projet d’entente. C’est avec un appui conséquent de 74 % que l’entente a été adoptée par les membres.

« Bien que quelques irritants demeurent, c’est une excellente entente qui permet d’adresser directement des problèmes pour les membres et l’employeur. Cette négociation s’est vraiment déroulée dans un rare climat d’écoute et d’ouverture de la part des deux parties », estime Gilles Dicaire, conseiller syndical à la FIM–CSN.

« Les négociations se sont bien passées. On a été capable d’atteindre plusieurs des objectifs qu’on s’était fixés et je crois que les membres sont satisfaits du travail accompli. C’est certain que nous resterons à l’affut de l’application des nouvelles dispositions de la nouvelle convention », complète Alex Soulières, président du syndicat.

En plus de venir baliser de façon claire et équitable les relations entre la direction et les salariés, la nouvelle convention collective amène des gains significatifs pour les travailleurs, notamment :

• Inclusion et bonification du REER collectif;
• Instauration d’une prime de nuit pour les salariés sur les horaires en rotation;
• Augmentations de salaire en moyenne de 2,4 % par année;
• Durée de la convention collective de 3 ½ ans;
• Mise à niveau du volet normatif de la convention.

« La CSN est très fière de soutenir les travailleuses et les travailleurs du secteur manufacturier. Lanaudière est une région industrielle importante pour le Québec et des entreprises comme Cascades Enviropac constituent encore aujourd’hui une source d’emplois de qualité pour la région » confirme Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

Le Conseil central de Lanaudière-CSN prend un virage vert

La défense de l’environnement et les changements climatiques constituent plus que jamais un enjeu criant pour l’ensemble de notre société. C’est dans un esprit de collaboration face à ces menaces urgentes que le Conseil central de Lanaudière – CSN a adopté une série de mesures en collaboration avec des organismes locaux de Lanaudière afin de réduire son empreinte écologique.

« La CSN a toujours été dans l’avant-garde des changements sociaux au Québec et cela est d’autant plus important face à l’éminence des menaces des changements climatiques. C’est maintenant qu’il faut agir! Nous encourageons toutes les organisations patronales, syndicales, politiques, sans distinction, à emboiter le pas, à adopter des politiques de défense de l’environnement et à prendre le virage de l’économie verte », s’exclame Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière – CSN.

Des petits gestes qui ont un grand impact :
Bien que les défis qu’impose la crise environnementale puissent sembler nous dépasser, chaque geste compte afin de modifier notre rapport à la consommation et à la protection de l’environnement. C’est à ce titre que le Conseil central de Lanaudière-CSN, en collaboration avec la compagnie d’embouteillage AMARO, dont les travailleuses et travailleurs sont membres CSN, a décidé de privilégier l’emploi de distributrices d’eau au lieu des bouteilles de plastique individuelles qui constituent l’une des plus importantes sources de déchets plastiques retrouvées dans les cours d’eau.

Le Conseil central de Lanaudière-CSN a également pris la décision d’agir en matière de transport qui représente la première source d’émission de gaz carbonique au Québec. En effet, une borne de recharge pour véhicules électriques a été installée afin d’encourager les membres et les personnes salariées à prendre le virage vert! Pour celles et ceux qui privilégieraient les transports collectifs, le Conseil central de Lanaudière – CSN réserve maintenant un espace de stationnement uniquement dédié au covoiturage dans le cadre du projet « Embarque Lanaudière » mis sur pied par le Conseil régional de l’environnement de Lanaudière (CREL). « Embarque Lanaudière » est une plateforme web facile d’utilisation dont le but est de promouvoir les transports alternatifs sur l’ensemble du territoire. Pour en savoir plus, vous pouvez visiter le site web embarquelanaudiere.ca.

Préservez maintenant pour demain
Les événements climatiques extrêmes se multipliant, les ressources naturelles se tarissant, l’heure est à l’action et celle-ci commence par une prise de conscience individuelle. Les changements dans notre mode de vie que nous imposera la crise écologique actuelle seront considérables et il est impératif d’y réagir maintenant si nous voulons espérer en réduire les conséquences à venir. « Ce n’est que lorsque tout le monde aura commencé à recycler, composter, récupérer, éviter le gaspillage, bref tous ces petits gestes anodins qui réduisent notre empreinte sur la planète, que nous pourrons commencer à parler de solutions aux problèmes environnementaux. C’est pour cela qu’il faut agir maintenant dans l’intérêt des générations futures. Simplement, mais constamment, un petit geste à la fois », rappelle Kathleen Grenon vice présidente et porte-parole en matière d’environnement pour le Conseil central de Lanaudière.

Une première convention collective CSN

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Albi le géant Hyundai de Mascouche affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM‑CSN) est parvenu à une entente de principe avec le groupe de concessionnaires Albi le géant pour son garage Hyundai à Mascouche. Les parties sont finalement parvenues à une entente de règlement après neuf séances de négociation. Les principales revendications des travailleurs portaient sur l’assurance collective, pour laquelle l’employeur n’offrait aucune contribution, un rattrapage salarial et les conditions de travail en général, ainsi qu’une volonté d’une présence syndicale plus active.

Les membres du jeune syndicat FIM‑CSN du garage Hyundai Albi le géant se sont rencontrés le mardi 9 octobre dernier dans le cadre d’une assemblée générale pour voter sur le projet d’entente. C’est avec un appui massif de 95 % que l’entente a été adoptée par les membres.

« Ça n’a pas toujours été facile, mais nous sommes très fiers de la convention que nous avons réussi à négocier avec la direction d’Albi. On a réussi à corriger plusieurs irritants pour les travailleuses et travailleurs et à faire des gains importants, surtout en ce qui concerne l’assurance collective », explique Martin Hachey, président du syndicat.

En plus de venir baliser de façon claire et équitable les relations entre la direction et les salariés, la nouvelle convention collective amène des gains significatifs pour les travailleurs du concessionnaire :

  • Une semaine de vacances supplémentaire;
  • Un mécanisme de règlement de grief et de représentation syndicale;
  • Un rattrapage salarial concurrentiel pour plus de quatre-vingts pour cent des membres allant jusqu’à 27,9 % pour la durée de la convention;
  • Une augmentation salariale moyenne de 12,7 % pour toutes les classifications d’emploi;
  • Une première contribution progressive de l’employeur au régime d’assurance collective à compter du 1er février 2019, jusqu’à concurrence de 50 % du régime.

« La CSN est très fière de travailler à l’amélioration des conditions de travail des salariés du milieu de la mécanique automobile où trop de disparités et d’arbitraire patronal subsistent malheureusement encore aujourd’hui. Nous sommes convaincus que ce règlement pave la voie à la bonification des conditions de travail de l’ensemble des travailleuses et des travailleurs du secteur dans la région », confirme Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière‑CSN.

Les travailleuses poursuivent les négociations

Réunis en assemblée générale spéciale, la cinquantaine de travailleuses et travailleurs du CPE Multi-Gardes de Saint-Lin a adopté un protocole de suspension de la grève générale illimitée déclenchée le 26 avril dernier.

Au terme des journées de négociation des 4 et 5 mai derniers, les directions des CPE Multi-Gardes, et Au royaume des bouts de choux de Saint-Lin ainsi qu’Aux portes du matin de Lavaltrie et Lanoraie ont accepté de se soumettre à une démarche de transparence économique telle que l’exigeait la partie syndicale.

Les directions des trois CPE concernés ont accepté de transmettre à la firme comptable indépendante, MCE Conseils, toutes les données de l’annexe 4 nécessaires à l’analyse de leurs états financiers vérifiés, incluant les salaires du personnel de gestion. Cette démarche, totalement confidentielle, permettra à la firme comptable d’identifier des mesures à prendre pour redresser la situation financière précaire des 3 CPE, dont celle qui est catastrophique au CPE Multi-Gardes qui, rappelons-le, a atteint un déficit cumulé de plus de  300 000 $ au cours des dernières années.

« Depuis l’obtention des votes de grève à l’unanimité dans les trois CPE concernés, nous avons toujours tenu le même discours. Nous avions promis de sursoir à l’exercice de la grève si les directions acceptaient de se soumettre à une démarche de transparence économique avec toutes les données nécessaires pour le faire. Aucune concession de nos conditions de travail n’était possible autrement. Ça n’a pas été facile, mais notre message a été entendu et nous tenons notre promesse », déclare Lili Tremblay, présidente du Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière–CSN.

En conséquence, la partie syndicale annule la grève des 7 et 8 mai au CPE Au royaume des bouts de choux et Aux portes  du matin. Les travailleuses du CPE Multi-Gardes quant à elles, ont adopté unanimement un protocole de suspension de la grève générale illimité.

Les travailleuses réintégreront leur travail dès le 8 mai au matin alors que la direction souhaitait un retour au travail le jeudi 10 mai. Pourtant, l’entente entre les parties est intervenue dimanche matin.

« C’est une première étape majeure de franchie pour les travailleuses du CPE Multi-Gardes. Les travaux de la firme MCE Conseils débuteront sous peu. Une fois leurs travaux terminés nous pourront reprendre la négociation et nous jugerons, au fil des rencontres,  la nécessité de reprendre ou non les moyens de pression et l’exercice de la grève. La bataille est loin d’être terminée, déjà, ce matin, les parents étaient avisés par la direction que le syndicat n’avait pas obtenu les données de l’annexe 4 dont notamment les salaires du personnel de gestion. Plus ça change, plus c’est pareil » souligne madame Tremblay.

En effet, les prochaines semaines seront consacrées aux analyses des états financiers. Une fois les résultats et les recommandations connus, les parties reprendront le processus de négociation. Il n’est pas exclu que des ententes puissent intervenir aux CPE Au royaume des bouts de choux et Aux portes du matin, sans pour autant compromettre le processus d’analyse financière. Cependant, compte tenu de la particularité de la situation, il n’y aura aucune rencontre de  négociation possible au CPE Multi-Gardes avant que les analyses ne soient complétées par la firme MCE Conseils.

Rappelons que la partie syndicale n’a aucune demande dans cette ronde de négociation. Seules les directions des trois CPE concernés ont formulé des demandes. Des demandes de reculs des conditions de travail des syndiqués, principalement à l’égard du temps de travail.

À propos du Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière–CSN et du Centre de la petite enfance Multi-Gardes, Aux portes du matin et Au royaume des bouts de choux

Le Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière-CSN regroupe plus de 400 membres et est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) et au Conseil central de Lanaudière. Le CPE Multi-Gardes de Saint-Lin compte près d’une cinquantaine de travailleuses et travailleurs syndiqués répartie en deux installations situées au 55, Route 335 à Saint‑Lin‑Laurentides. Le CPE Au royaume des bouts de choux compte une soixantaine de syndiquées répartie en deux installations sur la rue St-Isidore à Saint-Lin et sur la rue Marie-Fournier à Saint-Calixte. Le CPE Aux portes du matin compte plus de 80 travailleuses réparties en 3 installations situées sur la rue Saint-Antoine et Notre-Dame à Lavaltrie et la rue Honoré-Beaugrand à Lanoraie.

Suspension des grèves

Les journées de négociation des 4 et 5 mai derniers ont permis des avancées significatives permettant l’annulation des journées de grève prévue les 7 et 8 mai aux CPE Au royaume des bouts de choux de Saint-Lin et Aux portes du matin de Lavaltrie et de Lanoraie.

Les travailleuses du CPE Multi-Gardes, quant à elles, se prononceront ce matin, en assemblée générale, sur une proposition permettant la possible suspension de la grève générale illimitée déclenchée le 26 avril 2018.

Un communiqué avec d’autres détails suivra sous peu.

À propos du Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière–CSN et du Centre de la petite enfance Multi-Gardes, Aux portes du matin et Au royaume des bouts de choux
Le Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière–CSN regroupe plus de 400 membres et est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) et au Conseil central de Lanaudière. Le CPE Multi-Gardes de Saint-Lin compte près d’une cinquantaine de travailleuses et travailleurs syndiqués répartie en deux installations situées au 55, route 335 à Saint‑Lin‑Laurentides. Le CPE Au royaume des bouts de choux compte une soixantaine de syndiquées répartie en deux installations sur la rue Saint-Isidore à Saint-Lin et sur la rue Marie-Fournier à Saint-Calixte. Le CPE Aux portes du matin compte plus de 80 travailleuses réparties en 3 installations situées sur la rue Saint-Antoine et Notre-Dame à Lavaltrie et la rue Honoré-Beaugrand à Lanoraie.

Deux autres syndicats de CPE en grève d’un jour

La soixantaine de travailleuses du CPE Au royaume des bouts de choux de Saint-Lin et de Saint-Calixte ont choisi de déclencher une journée de grève le lundi 7 mai prochain. Outrées du comportement de la direction face aux négociations qui ne cessent de s’éterniser, elles joindront, le temps d’une journée, les grévistes du CPE Multi-Gardes en grève générale illimitée depuis le 26 avril dernier.

Le 8 mai, ce sera au tour de plus de 80 travailleuses du CPE Aux portes du matin de Lavaltrie et de Lanoraie d’exercer une première journée de grève en compagnie des grévistes du CPE Multi-Gardes de Saint-Lin.

Au total, ce sont sept (7) installations de la région qui offrent entre 60 et 80 places qui seront privées des services de garde en début de semaine.

Ces 200 travailleuses syndiquées à la CSN sont toujours sans contrat de travail depuis plus de trois ans. Dans tous les cas, elles sont confrontées à des demandes de reculs de leurs conditions de travail sous prétexte de difficultés financières dans un contexte de totale absence de transparence de la part des directions. Le regroupement des douze (12) directions des CPE syndiquées à la CSN de la région s’est imposé un mandat de refus catégorique de divulgation de leurs salaires, même sous couvert de la confidentialité. Une façon d’éviter les questionnements sur leurs salaires et avantages qu’ils se sont eux-mêmes octroyés à même les subventions publiques du gouvernement.

À la veille du déclenchement de la grève générale illimitée au CPE Multi-Gardes, le Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière – CSN avait encore une fois de plus essuyé un refus catégorique de sa proposition de surseoir à l’exercice de la grève en contrepartie d’un engagement de la direction d’entamer, sans délai, une démarche confidentielle de transparence économique. Cette démarche implique de transmettre sous couvert de la confidentialité, tous documents nécessaires à une analyse financière par une firme comptable indépendante. Une fois l’analyse terminée, des recommandations sont émises pour trouver des choix permettant le réaménagement tant des conditions de travail des travailleuses que des méthodes et des pratiques de gestion du personnel d’administration, le tout dans le but ultime de consolider irrémédiablement la pérennité financière de l’organisation.

C’est ce même soir que la partie syndicale a appris de la procureure du regroupement des employeurs que le refus de fournir tous les documents, incluant l’annexe des salaires du personnel de gestion, était en fait un mandat que les 12 directions se sont octroyé.

« Ils se sont, ni plus, ni moins, organisé en cartel. Il n’y a pas d’autres conclusions à tirer. Qu’est-ce qui nous dit qu’ils utilisent efficacement les budgets de fonctionnement de leur organisation respective? Qu’est-ce qui nous prouve que les sommes allouées par le gouvernement pour les services directs aux enfants, les subventions pour les enfants à défis particuliers et les subventions pour les milieux défavorisés sont bien utilisées et que ce sont les enfants qui en bénéficient et non leurs structures administratives? Ça me répugne juste d’y penser. Je me résonne en me disant que ça ne se peut pas, mais on n’a aucun moyen de le vérifier avec leur entêtement à vouloir tout cacher. Alors le doute subsiste et, dans ce contexte, aucune concession n’est possible », déclare madame Lili Tremblay, présidente du Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière CSN.

En moyenne, dans les centres de la petite enfance, 80 % du budget global annuel de fonctionnement entièrement subventionné par le gouvernement sert à payer les salaires du personnel salarié et du personnel de gestion.

« Aucune firme comptable ne peut réaliser une démarche d’analyse qui se tient sans ces données. Nous ne sommes pas en mesure d’évaluer si le problème des difficultés financières se situe au niveau des salaires hors-normes du personnel de gestion et tant que nous ne serons pas en mesure d’en faire la vérification dans une perspective d’analyse globale et transparente, les travailleuses refuseront de concéder leurs conditions de travail », précise madame Tremblay.

Rappelons que depuis le début des négociations locales, seuls les employeurs sont en demande. Ils ne visent que des reculs importants des conditions de travail, dont des réductions d’heures de travail qui affecteront la disponibilité et la qualité des services.

Au-delà de la seule question des conditions de travail, les travailleuses souhaitent obtenir des garanties et des mesures qui assureront, à long terme, la protection de la qualité éducative et le maintien de l’établissement de ratios enfants/éducatrice qui permettent l’atteinte des objectifs éducationnels, dans un contexte de pérennité et de santé financière. Elles souhaitent également assurer le maintien de leurs emplois et la meilleure qualité possible de leurs conditions de travail tout en faisant partie de la solution. Pour elles, il est exclu qu’elles assument seules le fardeau du redressement des situations financières sans l’engagement et la participation du personnel de gestion.

Rappelons que dans ces trois CPE, la CSN s’est engagée à assumer la totalité des coûts reliée aux analyses financières.

Depuis sa nomination, il y a plus de deux semaines, le conciliateur du ministère du Travail au dossier des CPE Aux portes du matin et Au royaume des bouts de choux n’est toujours pas en mesure d’obtenir des disponibilités de la partie patronale afin de poursuivre les négociations. Pourtant, c’est la procureure patronale elle-même qui a demandé l’intervention d’un conciliateur.

Les travailleuses des CPE Aux portes du matin et Au royaume des bouts de choux souhaitent donc une reprise rapide des négociations dans un contexte de pleine et entière transparence, c’est pourquoi elles joignent le mouvement de grève initié par le CPE Multi-Gardes.

«  Il va de soi que le Conseil central de Lanaudière est en appui inconditionnel aux travailleuses et travailleurs qui souhaitent assurer la survie de leur milieu éducatif. Elles ont été claires avec nous, elles sont déterminées à aller jusqu’au bout et à déclencher d’autres journées de grève s’il le faut », ajoute Patricia Rivest, vice-présidente du Conseil central de Lanaudière—CSN.

Aujourd’hui, vendredi, s’entame une séquence de deux jours consécutifs de négociation pour les travailleuses du CPE Multi-Gardes. Elles manifesteront ce matin devant le Château Joliette, lieu des rencontres de négociation en présence du conciliateur du ministère du Travail.

Rappelons que dans la région, des ententes de principe ont été conclues à l’égard des conditions de travail nationales et régionales. Seules des impasses dans les négociations des dispositions locales perdurent dans 3 des 12 CPE de la région Lanaudière syndiqués à la CSN, dont celui du CPE Multi-Gardes de Saint-Lin, Au royaume des bouts de choux à Saint-Lin et à Saint-Calixte et Aux portes du matin à Lavaltrie et à Lanoraie.

À propos du Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière-CSN et du Centre de la petite enfance Multi-Gardes, Aux portes du matin et Au royaume des bouts de choux

Le Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière-CSN regroupe plus de 400 membres et est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) et au Conseil central de Lanaudière. Le CPE Multi-Gardes de Saint-Lin compte près d’une cinquantaine de travailleuses et travailleurs syndiqués répartie en deux installations situées au 55, Route 335 à St‑Lin‑Laurentides. Le CPE Au royaume des bouts de choux compte une soixantaine de syndiquées répartie en deux installations sur la rue St-Isidore à Saint-Lin et sur la rue Marie-Fournier à Saint-Calixte. Le CPE Aux portes du matin compte plus de 80 travailleuses réparties en 3 installations situées sur la rue St-Antoine et Notre-Dame à Lavaltrie et la rue Honoré-Beaugrand à Lanoraie.

Grève de 200 travailleuses de sept CPE dans Lanaudière

La soixantaine de travailleuses du CPE Au royaume des bouts de choux de St-Lin et de St-Calixte ont choisi de déclencher une journée de grève le lundi 7 mai prochain. Outrées du comportement de la direction face aux négociations qui ne cessent de s’éterniser, elles joindront, le temps d’une journée, les grévistes du CPE Multi-Gardes en grève générale illimitée depuis le 26 avril dernier. Le 8 mai, ce sera le tour de plus de 80 travailleuses du CPE Aux portes du matin de Lavaltrie et de Lanoraie d’exercer une première journée de grève en compagnie des grévistes du CPE Multi-Gardes de St-Lin. Au total, ce sont sept (7) installations de la région variant entre 60 et 80 places qui seront privées des services de garde en début de semaine.

Ces 200 travailleuses syndiquées à la CSN sont toujours sans contrat de travail depuis plus de trois ans. Dans tous les cas, elles sont confrontées à des demandes de reculs de leurs conditions de travail sous l’égide de difficultés financières dans un contexte de totale absence de transparence de la part des directions. Le regroupement des douze (12) directions des CPE syndiquées à la CSN de la région s’est imposé un mandat de refus catégorique de divulgation de leurs salaires, même sous le couvert de la confidentialité. Une façon d’éviter les questionnements sur leurs salaires et avantages qu’ils se sont eux-mêmes octroyés à même les subventions publiques du gouvernement.

La veille du déclenchement de la grève générale illimitée au CPE Multi-Gardes, le Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière – CSN avait encore une fois de plus essuyé un refus catégorique  de sa proposition de sursoir à l’exercice de la grève en contrepartie d’un engagement de la direction d’entamer, sans délai, une démarche confidentielle de transparence économique. Cette démarche implique de transmettre sous couvert de la confidentialité, tous les documents nécessaires à une analyse financière par une firme comptable indépendante. Une fois l’analyse terminée, des recommandations sont émises pour trouver des alternatives permettant le réaménagement tant des conditions de travail des travailleuses que des méthodes et des pratiques de gestion du personnel d’administration, le tout dans le but ultime de consolider définitivement la pérennité financière de l’organisation.

C’est ce même soir que la partie syndicale a appris de la procureure du regroupement des employeurs que le refus de fournir tous les documents, incluant l’annexe des salaires du personnel de gestion, était en fait un mandat que les 12 directions se sont octroyé.

« Ils se sont, ni plus, ni moins, organisé en cartel. Il n’y a pas d’autres conclusions à tirer. Qu’est-ce qui nous dit qu’ils utilisent efficacement les budgets de fonctionnement de leur organisation respective? Qu’estce qui nous prouve que les sommes allouées par le gouvernement pour les services directs aux enfants, les subventions pour les enfants à défi particuliers et les subventions pour les milieux défavorisés sont bien utilisées et que ce sont les enfants qui en bénéficient et non leurs structures administratives? Ça me répugne juste à y penser. Je me résonne en me disant que ça ne se peut pas, mais on n’a aucun moyen de le vérifier avec leur entêtement à vouloir tout cacher. Alors le doute subsiste et dans ce contexte aucune concession n’est possible », déclare madame Lili Tremblay, présidente du Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière – CSN.

En moyenne, dans les centres de la petite enfance, 80 % du budget global annuel de fonctionnement entièrement subventionné par le gouvernement sert à payer les salaires du personnel salarié et du personnel de gestion.

« Aucune firme comptable ne peut réaliser une démarche d’analyse qui se tient sans ces données. Nous ne sommes pas en mesure d’évaluer si le problème des difficultés financières se situe au niveau des salaires hors-normes du personnel de gestion et tant que nous ne serons pas en mesure d’en faire la vérification dans une perspective d’analyse globale et transparente, les travailleuses refuseront de concéder leurs conditions de travail », précise Madame Tremblay.

Rappelons que depuis le début des négociations locales, seuls les employeurs sont en demande. Ils ne visent que des reculs importants des conditions de travail dont, notamment, des coupures d’heures de travail qui affecteront la disponibilité et la qualité des services.

Au-delà de la seule question des conditions de travail, les travailleuses souhaitent obtenir des garanties et des mesures qui assureront, à long terme, la protection de la qualité éducative et le maintien de l’établissement de ratios enfants/éducatrice qui permettent l’atteinte des objectifs éducationnels, dans un contexte de pérennité et de santé financière. Elles souhaitent également assurer le maintien de leurs emplois et la meilleure qualité possible de leurs conditions de travail tout en faisant partie de la solution. Pour elles, il est exclu qu’elles assument seules le fardeau du redressement des situations financières sans l’engagement et la participation du personnel de gestion.

Rappelons que dans ces trois CPE, la CSN s’est engagée à assumer la totalité des coûts reliée aux analyses financières.

Depuis sa nomination, il y a plus de deux semaines, le conciliateur du ministère du Travail au dossier des CPE Aux portes du matin et Au royaume des bouts de choux n’est toujours pas en mesure d’obtenir  des disponibilités de la partie patronale afin de poursuivre les négociations. Pourtant, c’est la procureure patronale elle-même qui a demandé l’intervention d’un conciliateur.

Les travailleuses des CPE Aux portes du matin et Au royaume des bouts de choux souhaitent donc une reprise rapide des négociations dans un contexte de pleine et entière transparence, c’est pourquoi elles joignent le mouvement de grève initié par le CPE Multi-Gardes.

«  Il va de soi que le Conseil central de Lanaudière est en appui inconditionnel aux travailleuses et travailleurs qui souhaitent assurer la survie de leur milieu éducatif. Elles ont été claires avec nous, elles sont déterminées à aller jusqu’au bout et à déclencher d’autres journées de grève s’il le faut », ajoute Patricia Rivest, vice-présidente du Conseil central de Lanaudière – CSN.

Aujourd’hui vendredi s’entame une séquence de deux jours consécutifs de négociation pour les travailleuses du CPE Multi-Gardes. Elles manifesteront ce matin devant le Château Joliette, lieu des rencontres de négociation en présence du conciliateur du ministère du Travail.

Rappelons que dans la région, des ententes de principe ont été conclues à l’égard des conditions de travail nationales et régionales. Seules des impasses dans les négociations des dispositions  locales perdurent dans 3 des 12 CPE de la région Lanaudière syndiqués à la CSN, dont celui du CPE Multi-Gardes de St-Lin, Au royaume des bouts de choux à St-Lin et à St-Calixte et Aux portes du matin à Lavaltrie et à Lanoraie.

À propos du Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière-CSN et du Centre de la petite enfance Multi-Gardes, Aux portes du matin et Au royaume des bouts de choux

Le Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière-CSN regroupe plus de 400 membres et est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) et au Conseil central de Lanaudière. Le CPE Multi-Gardes de St-Lin compte près d’une cinquantaine de travailleuses et travailleurs syndiqués répartie en deux installations situées au 55, Route 335 à St‑Lin‑Laurentides. Le CPE Au royaume des bouts de choux compte une soixantaine de syndiquées répartie en deux installations sur la rue St-Isidore à St-Lin et sur la rue Marie-Fournier à St-Calixte. Le CPE Aux portes du matin compte plus de 80 travailleuses réparties en 3 installations situées sur la rue St-Antoine et Notre-Dame à Lavaltrie et la rue Honoré-Beaugrand à Lanoraie.

Note : la page Facebook officielle des travailleuses en CPE membres de la CSN peut être consultée à l’adresse suivante : https://www.facebook.com/Faconnonsnotreavenir/ 

Les travailleuses en grève générale illimitée

Réunis en assemblée générale d’urgence le mercredi soir 25 avril, la cinquantaine de travailleuses et travailleurs du CPE Multi-Gardes de Saint-Lin ont choisi unanimement de déclencher la grève générale illimitée dès le jeudi matin 26 avril.

Dans la dernière semaine, les travailleuses ont exercé deux journées de grève sans que l’employeur ait pris l’engagement de poursuivre les négociations dans un contexte de transparence économique.

Rappelons que depuis le début des négociations locales, seul l’employeur est en demande. Ses revendications ne visent que des reculs importants des conditions de travail dont, notamment, des coupures d’heures de travail qui affecteront la disponibilité et la qualité des services.

La partie syndicale dénote des problèmes majeurs et des irrégularités importantes à l’égard de l’administration et de la gestion des deux installations du CPE. Notamment les rapports comptables annuels des années 2014 à 2017 démontrent un déficit annuel moyen accumulé de 70 000 $. Au terme de l’exercice financier de 2017, déjà le déficit accumulé avait franchi la barre des 300 000 $ avec une seule installation puisque la deuxième n’a ouvert ses portes qu’en début d’année 2017.

« Une situation incompréhensible et inacceptable. Le financement et les subventions annuelles provenant du ministère de la Famille assurent la rentabilité des CPE à partir de 60 places disponibles. Dans notre cas, la première installation compte 80 places, déjà plus de 300 000 $ de déficit a été accumulé par la direction. On n’a pas encore les chiffres de la deuxième installation qui a ouvert l’an dernier. On s’attend à un désastre », souligne madame Lili Tremblay, présidente du syndicat régional des travailleuses du CPE Multi-Gardes.

Déjà dans les rapports comptables de 2017, on notait de graves avertissements à la direction en soulignant l’absence de mesure de contrôle des dépenses. Une règle fondamentale que tout gestionnaire compétent s’efforce de rencontrer afin d’assurer une saine gestion.

Depuis la nomination de la personne conciliatrice du ministère du Travail, les parties se sont entendues pour poursuivre les négociations les 4 et 5 mai prochains. D’emblée, la partie syndicale a indiqué à l’employeur son désir de contribuer à la recherche de solutions afin de pallier aux graves problèmes financiers sans pour autant se limiter à ne sabrer que dans les conditions de travail des syndiquées.

La CSN s’est engagée à assumer la totalité des coûts reliée à l’analyse financière du CPE par une firme comptable externe et indépendante. Le processus entièrement confidentiel et qui a fait ses preuves dans la région en sauvant des centaines d’emplois permettra d’identifier des mesures de corrections autant au niveau administratif qu’au niveau des conditions de travail. L’objectif ultime est d’assurer la rentabilité de l’organisation dans un contexte de pérennité des emplois et d’une qualité exemplaire des services.

Au moment de déterminer des dates de négociation, le syndicat a indiqué à l’employeur son désir de sursoir à l’exercice de la grève en contrepartie du dépôt à la firme comptable indépendante de  tous les documents nécessaires à la démarche d’analyse. À ce jour, l’employeur refuse de fournir une grande partie des documents essentiels dont, notamment, les échelles de rémunération du personnel de gestion.

« Pour nous, il est clair maintenant que l’entêtement de la directrice du CPE à ne pas divulguer les informations de notre organisation publique et subventionnée cache des réalités qu’elle ne souhaite pas voir révéler au grand jour. Ce qui est encore plus odieux, c’est que la procureure des employeurs de la région nous indique qu’il s’agit d’une position régionale du regroupement des directions », précise Madame Tremblay.

Hier mercredi, au moment de recevoir leur paie hebdomadaire, les travailleuses et travailleurs du CPE ont constaté que la directrice du CPE avait retenu du salaire en réaction à l’exercice de moyens de visibilité en appui à leur négociation. Il n’en fallait pas plus pour que la situation se dégrade davantage au point tel que les syndiquées ont décidé de déclencher la grève générale illimitée.

« La détermination et la motivation de ces femmes et de ces hommes sont remarquables. Depuis des années, elles portent à bout de bras la qualité des services dans un milieu  de travail mal géré, mal administré. C’est d’autant plus remarquable qu’au-delà de la question de leurs conditions de travail, ces femmes et ces hommes ont décidé de se battre pour assurer la survie de leur CPE et le maintien de leurs emplois. Elles n’ont aucune autre demande que celle-là dans cette négociation. Le Conseil central de Lanaudière et ses 81 syndicats seront là pour les soutenir et les appuyer jusqu’au bout », souligne Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

Aucune autre date de négociation n’est prévue d’ici le 4 mai, malgré le fait que la partie syndicale s’est rendue disponible tous les jours, soirs et fins de semaine.

Rappelons que dans la région, des ententes de principe ont été conclues à l’égard des conditions de travail nationales et régionales. Seules des impasses dans les négociations des dispositions  locales perdurent dans 3 des 12 CPE de la région Lanaudière syndiqués à la CSN, dont celui du CPE Multi-Gardes de Saint-Lin.

À propos du Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière–CSN et du CPE Multi-Gardes de Saint-Lin
Le Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière–CSN regroupe plus de 400 membres et est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSSCSN) et au Conseil central de Lanaudière. Le CPE Multi-Gardes de Saint-Lin compte près d’une cinquantaine de travailleuses et travailleurs syndiqués répartie en deux installations situées au 55 route 335 à Saint‑Lin‑Laurentides.

Il y aura grève

Toujours sans convention collective après trois ans de négociation, la cinquantaine de travailleuses syndiquées CSN du CPE Multi-Gardes de Saint-Lin–Laurentides va mettre à exécution leur mandat de grève obtenu à l’unanimité lors de leur assemblée générale du 5 avril dernier.

Malgré l’entente intervenue avec le gouvernement et le ministère de la Famille sur les conditions de travail monétaires, le modèle de négociation du secteur de la petite enfance permet aussi aux employeurs d’adresser localement des demandes de négociation. Jusqu’à ce que les parties se soient entendues sur tous les paliers de négociation, la convention collective ne peut être signée et les travailleuses ne peuvent bénéficier des avantages négociés.

À ce jour, seulement 3 CPE dans la région n’ont pas conclu tous les paliers de leur négociation. Sous couvert de difficultés financières et en s’obstinant à ne faire preuve d’aucune transparence économique, la direction du CPE Multi-Gardes s’entête à exiger des concessions importantes des conditions de travail du personnel syndiqué.

« Ce qui est inacceptable dans cette situation c’est le manque de transparence de la direction à l’égard des difficultés financières. Par le passé, dans tous les cas où nous avons été confrontés à de telles difficultés, nous avons toujours fait partie de la solution, cependant, pour pouvoir être partie prenante à la démarche, la direction doit mettre cartes sur table. Ce qui n’est manifestement pas le cas chez Multi-Garde » souligne madame Lili Tremblay, présidente du syndicat régional.

Tout porte à croire que les difficultés financières ne datent pas d’hier dans ce CPE. Des déficits récurrents s’accumulent depuis quelques années. L’an dernier, avant l’ouverture de la deuxième installation, le déficit avait déjà franchi la barre des 300 000 $. Une situation dramatique qui pose énormément de questions pour une installation de 80 places. Au terme des audits comptables de 2016 et de 2017, de sérieuses mises en garde avaient été servies à la direction et au Conseil d’administration. Déjà à ce moment, des questions étaient soulevées sur la rémunération du personnel administratif d’une part, et d’autre part, sur l’état de l’occupation qui permet de déterminer le niveau de financement avec le ministère de la Famille et le taux réel de présence des enfants. Deux des indicateurs fondamentaux de la santé financière des CPE. Ce n’est pas tout, on notait aussi dans le rapport comptable, des déficiences graves dans les systèmes de contrôle.

« Les audits de cette année n’annoncent rien de rassurant. Aucune mesure n’a été prise, la direction et le Conseil d’administration font manifestement preuve de laxisme devant la situation et les mauvais choix budgétaires continuent de s’accumuler. Les comportements de la direction vont engendrer inévitablement un nivellement de la qualité des services vers la médiocrité, et les travailleuses refusent d’en être témoins. Elles exigent la transparence et l’engagement du Conseil d’administration comme gestionnaire pour que la situation soit régularisée » déplore, Madame Tremblay.

En comparaison avec d’autres installations de même envergure et de même capacité, la direction maintient par exemple, une lourde structure administrative. Ce mauvais choix budgétaire et administratif crée, entre autres, des pressions insoutenables sur la structure budgétaire du CPE. Vouloir refiler la facture sans faire un réel exercice commun d’évaluation de l’ensemble des mesures à prendre est outrageux, voire inacceptable pour la partie syndicale.

« Pour évaluer concrètement toutes les mesures possibles à prendre, incluant celles de revoir certaines conditions de travail, il est impératif d’entamer sans délai, une démarche confidentielle et transparente d’analyse de la situation financière du CPE avec l’aide d’une firme comptable externe et indépendante. Nous nous sommes engagés, comme CSN, à assumer la totalité des frais d’une telle démarche » souligne Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière-CSN.

À ce jour, la direction refuse de se soumettre à un exercice transparent d’analyse de la situation économique du CPE. Elle refuse de soumettre les données relatives aux salaires du personnel de gestion et toutes les données nécessaires à l’analyse, de la rémunération globale, des taux d’occupation et des taux de présences réelles des enfants.

Les travailleuses ont fait de l’exercice d’analyse des états financiers un enjeu de négociation. Elles veulent forcer la reprise des négociations et contribuer à la reprise en main de la situation financière désastreuse du CPE. Le constat est clair et les enjeux impératifs. Elles exigent d’assurer la protection de la qualité éducative et le maintien de l’établissement de ratios enfants/éducatrice qui permettent l’atteinte des objectifs éducationnels, dans un contexte de pérennité et de santé financière. Elles souhaitent également assurer le maintien de leurs emplois et la meilleure qualité possible de leurs conditions de travail.

Devant le refus de la direction de négocier et d’entamer un processus conjoint d’analyse de la situation financière, la partie syndicale a demandé au ministère du Travail de procéder à la nomination d’un conciliateur.

Soucieuse des conséquences qu’impliquent des arrêts de service auprès des parents, elles souhaitent que ceux-ci comprennent qu’après 3 ans d’attente, d’insécurité, d’intransigeance, de manque de rigueur et de transparence de la part de la direction, qu’elles n’ont plus aucune autre alternative que celle de l’exercice de la grève. Les travailleuses seront donc en arrêt de travail ce vendredi 20 avril et lundi 23 avril prochain.

Au plan régional, les CPE Au Royaume des Bouts de choux de Saint-Lin–Laurentides et de St-Calixte ainsi qu’Aux portes du matin de Lanoraie et de Lavaltrie ont aussi voté à l’unanimité des mandats de grève allant jusqu’à la grève générale illimitée. Des développements sont aussi à prévoir dans ces deux CPE au cours des prochains jours.

À propos du syndicat et du CPE
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs en service de garde de Lanaudière CSN regroupe plus de 400 membres et est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) et au Conseil central de Lanaudière. Le CPE Multi-Gardes de Saint-Lin–Laurentides compte près d’une cinquantaine de travailleuses et travailleurs syndiqués répartie en deux installations situées aux intersections de la route 335 et de la rue des Portes à Saint-Lin–Laurentides.