Crise du logement en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine

Une pénurie de logements abordables sévit actuellement en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine. Ce manque d’hébergement freine le maintien et le développement de l’économie locale. L’achat de maisons dans le but de les convertir en hébergement touristique est une pratique courante. Puis, elles deviennent inoccupées hors de la saison estivale. Dans certains cas, plusieurs personnes résidant déjà sur place sont littéralement mises à la rue pour laisser la place aux touristes, les obligeant ainsi à se trouver un endroit où résider. Rappelons que durant cette période, la disponibilité des logements est à son minimum. Un casse-tête qui en décourage plus d’un et qui met un frein à l’arrivée de nouveaux résidents.

Dans ce sens, la ville de Percé a adopté un règlement mardi dernier, soit d’étendre à l’ensemble de son territoire l’interdiction de la conversion de résidences unifamiliales en lieux d’hébergement touristique. Un premier pas dans la bonne direction.

Plusieurs municipalités ont des mesures incitatives, soit des congés de taxes et des terrains gratuits pour la promotion de constructions résidentielles ou locatives. Cependant, les promoteurs ne sont pas enclins à s’en prévaloir. L’une des principales raisons de cet échec est le prix des matériaux. Sur notre territoire, les coûts sont supérieurs à ceux des grands centres. Le bois d’œuvre produit ici est envoyé à l’extérieur pour revenir, et ce, sans avoir été transformé, à un prix beaucoup plus élevé. C’est inacceptable!

Est-ce que le gouvernement devrait permettre aux municipalités de devenir des promoteurs afin d’atténuer cette pénurie? Devrions-nous demander au gouvernement provincial que le prix des matériaux soit abordable et au même tarif dans toutes les régions du Québec?

Le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine soutient toute initiative permettant d’attirer et de retenir les nouveaux arrivants sur son territoire. Des logements décents et abordables sont des conditions essentielles au maintien des emplois, du développement économique et social pour la région.

Les femmes en ont assez de se faire mener en bateau

La CSN profite du 8 mars 2021 pour interpeller le gouvernement sur la question du travail des femmes et lui demander de prendre des mesures concrètes pour le reconnaître enfin à sa juste valeur.

« Le thème Écoutons les femmes du 8 mars cette année en dit long sur l’état d’esprit des femmes. Celles-ci se démènent face à cette crise sans précédent et pourtant, elles ne se sentent pas écoutées. Les travailleuses de la région de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine nous le confirment. Et même si tout tend à démontrer qu’elles sont lourdement affectées par les impacts de la crise, même si elles sont nombreuses à être épuisées, mal payées, en détresse, le gouvernement de la CAQ ne fait rien pour les aider », souligne Tony Savino, vice-président Gaspésie du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM–CSN).

La vice-présidente de la CSN, Caroline Senneville, rappelle pour sa part que les négociations du secteur public sont au point mort et que François Legault persiste à faire la sourde oreille face à leurs revendications, même si une majorité de femmes tient à bout de bras les services à la population.

« Les femmes sont au front, c’est le cas de le dire. Depuis un an, elles travaillent sans relâche pour endiguer la crise. Elles sont nombreuses en santé et services sociaux où elles luttent au quotidien contre le virus, dans le réseau de l’éducation où elles parviennent à maintenir un enseignement et des services de qualité malgré le peu de ressources mises à leur disposition, ainsi que dans tout le secteur public. La tâche a été également ardue dans les services éducatifs à la petite enfance où les travailleuses ont dû faire face à la crise, notamment sans matériel adéquat. Nous aurions pu croire que François Legault, après avoir louangé sans cesse ces travailleuses et travailleurs lors de ses points de presse, allait enfin leur accorder une reconnaissance concrète. Mais hélas, il semble qu’il ne s’agisse que de relations publiques. »

Tony Savino souligne également que les personnes au bas de l’échelle, évoluant souvent dans le secteur privé, ont elles aussi largement aidé la population à passer à travers la crise. « On ne peut plus tolérer que ces personnes exercent un travail qui leur permet à peine de joindre les deux bouts à la fin du mois. La CSN demande depuis des années au gouvernement de hausser le salaire minimum de manière à sortir pour de bon les gens de la pauvreté, principalement des femmes, faut-il le rappeler ».

« Si l’égalité entre les sexes veut dire quelque chose pour François Legault, il sait ce qu’il a à faire. Les travailleuses du Québec le regardent aller attentivement », conclut Caroline Senneville.

Le STT de la municipalité de Bonaventure–CSN dénonce la lenteur des négociations… encore une fois!

Devant le manque de sérieux qui pourrait être assimilable à de la mauvaise foi de la partie patronale dans l’obtention d’une première convention collective entre la ville de Bonaventure et ses employé-es municipaux, le Syndicat fait appel aux citoyennes et citoyens. Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la municipalité de Bonaventure–CSN est accrédité depuis le 19 avril 2019. Le 21 mai 2020, les demandes syndicales furent déposées. Force est de constater que la négociation d’une première convention collective n’est, en aucun temps, une priorité pour la Ville.

Le 3 septembre 2020, les membres ont adopté, en assemblée générale spéciale, les moyens de pression allant jusqu’à la grève. Ceci était pour donner suite au refus du maire de soumettre des dates de négociation. Quelques actions de mobilisation, notamment une manifestation devant le Centre récréatif Desjardins, une parade des membres sillonnant les rues de la municipalité ainsi qu’une présence à une séance ordinaire du conseil municipal ont finalement fait bouger l’employeur. À la suite de ces actions, les parties ont débuté la négociation.

Devant l’impossibilité de négocier, les parties ont dû faire appel à un médiateur nommé par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale du Québec. Ce dernier, qui doit amener l’employeur (la Ville) et le Syndicat à s’entendre sur une première convention collective, est arrivé le 13 janvier dernier. Le médiateur a 60 jours suivant sa nomination pour amener les parties à s’entendre. Le ministre responsable de l’application du Code du travail peut, une seule fois, et à la demande conjointe des parties ou du médiateur, prolonger la période de médiation d’au plus 60 jours. Après trois rencontres avec le médiateur, il n’y a eu aucune avancée. L’employeur continue à faire preuve de je-m’en-foutisme et d’amateurisme.

« Je dois avouer que l’attitude et le mépris du maire à la table de négociation nous affectent terriblement. C’est un total manque de respect. Cette attitude nous conforte dans notre décision de nous syndiquer et de joindre les rangs de la CSN. Je n’ose pas imaginer les discussions, les relations de travail ainsi qu’un contrat de travail interne et imposé par monsieur Audet, lui qui disait accueillir positivement la syndicalisation de ses employé-es et qui ne voyait pas de problème sur le plan de la négociation. La condescendance de Roch Audet et son refus de négocier nous consternent. S’il restait au moins trois à quatre points centraux où il n’y a pas d’entente, nous comprendrions, mais là, il n’y a rien de réglé », a dénoncé Benoît Galibois, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la municipalité de Bonaventure–CSN.

Celui-ci ajoute que la partie patronale ne veut pas négocier. « Sur 27 journées de disponibilités soumises par le médiateur entre le 16 février et le 9 avril 2021, l’employeur n’a priorisé des séances de négociation que pour cinq jours seulement. Nous, les membres du syndicat, étions disponibles pour 23 de ces journées. Quels sont les dossiers qui occupent notre maire rémunéré à temps plein ? La négociation n’est manifestement pas un dossier prioritaire pour l’administration municipale, surtout lorsque l’on connaît les limites de temps imposées au médiateur par le Code du travail. Il est clair que la Ville ne veut pas que la médiation porte ses fruits. »

Pour Serge St-Pierre, président du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM–CSN), la consternation est la même. « Les 12 autres municipalités en Gaspésie sont syndiquées actuellement et le sont toutes avec la FEESP–CSN. Jamais des négociations dans le secteur municipal en Gaspésie n’ont été aussi difficiles. C’est aberrant de ne voir aucune avancée, et ce, même avec l’intervention d’un médiateur. Je proviens du monde municipal et de voir un maire aussi braqué sur ses positions avec un réel mépris pour ses propres employé-es, c’est du jamais vu. Le conseil municipal fonce droit dans le mur. Il n’y a rien de positif à vouloir un conflit. Ça n’augure rien de bon pour les relations de travail présentes et futures. Dans tous les cas, les municipaux de Bonaventure pourront compter sur l’appui du CCGIM ».

Même son de cloche du côté d’André Lajoie, secrétaire général de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). « Notre fédération représente plus de 136 syndicats municipaux au Québec. Nous n’en sommes pas à notre première négociation dans le secteur municipal et l’attitude dont a fait preuve jusqu’ici la Ville de Bonaventure, à la table de négociation, nous apparaît très préoccupante, d’autant qu’il s’agit d’une première convention collective. Les travailleuses et travailleurs de Bonaventure, au même titre que les 6 500 employé-es municipaux que nous représentons partout à travers la province, méritent eux aussi des conditions de travail et une première convention dignes du travail essentiel qu’ils et elles accomplissent au quotidien. En ce sens, les travailleuses et travailleurs de la municipalité de Bonaventure pourront aussi compter sur le soutien indéfectible de la FEESP–CSN, et ce, jusqu’à l’obtention d’une bonne première convention. »

Devant cet état de fait, le syndicat enverra par la poste le jeudi 4 mars un tract informatif aux citoyennes et citoyens de la ville de Bonaventure. Celui-ci fera le bilan de la négociation et fera état des prochaines actions de visibilité des membres. Le syndicat souhaite le soutien de la population dans sa lutte pour une bonne première convention collective. Nous demanderons, dans les prochaines semaines, de manifester leur soutien aux municipaux.

Les Gaspésiens, otages de Keolis – La réaction du CCGÎM–CSN

La décision de Keolis qui interrompt ses dessertes en Gaspésie, et ce, à partir du 7 février 2021, est une situation très inquiétante pour la population gaspésienne. Rappelons que cette interruption de services concerne également la plupart des régions du Québec.

Ce n’est pas la première fois que Keolis diminue ses services en région. Comme dans d’autres secteurs du transport régional, Keolis utilise les menaces et profite de son monopole pour obtenir du financement en échange du maintien d’un service déjà indigne dans notre région. Les Gaspésiens sont les otages de cette entreprise. Malheureusement, les gouvernements se prosternent devant cette compagnie qui, rappelons-le, a obtenu l’exclusivité du service de transport par autobus pour le corridor Montréal-Québec. En contrepartie, elle devait desservir certaines régions éloignées du Québec.

Le transport régional, une priorité pour le CCGÎM–CSN

À la vielle du 28e congrès CCGÎM–CSN, soit le 11 juin 2019, le conseil central a tenu la journée thématique sur le transport et le développement économique en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine. Les élus étant inquiets de l’avenir du transport dans la région, cette journée était un complément des orientations prises lors du précédent congrès du CCGÎM–CSN en 2016. Les craintes du conseil central se sont avérées fondées. À la suite du départ d’Air Canada, le principal transporteur aérien de notre région, c’est au tour des autocars d’Orléans.

«Qu’entend faire le gouvernement pour que les habitants des régions puissent avoir accès à des services de transport efficaces et libres des caprices des compagnies comme Keolis ou Air Canada? L’autobus est essentiel pour plusieurs régions du Québec. C’est un stress supplémentaire à la population puisque pour certains, c’est le seul moyen de transport pour se rendre à des rendez-vous médicaux hors de la région. Ce sont aux élus municipaux ainsi qu’aux MRC de faire pression auprès du gouvernement québécois et auprès de Keolis. Cette pression rétablirait et maintiendrait ce service essentiel pour l’ensemble de la population.», d’affirmer Serge St-Pierre, président du CCGIM–CSN.

Lors du 28e congrès CCGÎM–CSN, une proposition fut adoptée par les membres, soit de faciliter l’accessibilité des moyens de transport pour le mieux-être de la population qui y demeure.

«Vivre dans l’incertitude et ne pas pouvoir contrôler régionalement les transports auxquels nous avons droit doivent cesser. Une importance réflexion régionale doit être enclenchée pour arriver à un service de qualité. Keolis devait desservir les régions en échange de l’exclusivité du corridor Montréal-Québec. Keolis a brisé cette entente. Quelle garantie avons-nous que le service revienne à celui avant la pandémie? Un service qui est déjà déficient et insuffisant. Keolis n’a-t-elle pas obtenu de l’aide du gouvernement fédéral en temps de pandémie?», de conclure Serge St-Pierre.

La ministre Lebouthillier incapable de rassurer les travailleuses et les travailleurs des usines de crevettes

Quelques jours après avoir interpellé la députée fédérale de Gaspésie—Les Îles-de-la-Madeleine et ministre du Revenu, Diane Lebouthillier, au sujet de la situation précaire dans laquelle se trouvent les salarié-es des usines de transformation de crevettes, la Fédération du commerce (FC–CSN) et les Conseils centraux du Bas-Saint-Laurent (CCBSL–CSN) et de la Gaspésie — Îles-de-la-Madeleine (CCGIM–CSN) se montrent déçus de sa réponse et exhortent le gouvernement fédéral à assurer un revenu aux travailleuses et aux travailleurs.

« Le gouvernement fédéral doit offrir aux employé-es des usines les mêmes conditions qu’il a offertes aux pêcheurs en leur garantissant le même niveau de prestations d’assurance-emploi que ce à quoi ils ont eu droit l’année dernière, argue le président de la FC–CSN, David Bergeron-Cyr. Comme les pêcheurs, ces employé-es sont vulnérables aux aléas du même marché, il est donc naturel qu’ils bénéficient des mêmes protections. »

Rappelons que les activités de transformation de crevettes ont été paralysées pendant plus de deux mois, alors que les transformateurs ont décidé de ne pas ouvrir les usines parce qu’ils estimaient que le prix fixé par la Régie des marchés agricoles était trop élevé.

« Les employé-es arrivent ou sont déjà arrivés au bout de leurs prestations d’assurance-emploi. La prestation canadienne d’urgence (PCU) donne un répit à certains d’entre eux pendant un petit bout, mais ils se demandent ce qui va leur arriver après, puisqu’ils n’auront pas accumulé assez d’heures de travail pour accéder à l’assurance-emploi, explique Pauline Bélanger, présidente par intérim du CCBSL–CSN. À ce jour, la ministre Lebouthilier ne nous a fourni aucune réponse concrète à ce sujet. »

« Cette précarité n’est pas seulement difficile à vivre pour les salarié-es, renchérit Serge St-Pierre, président du CCGIM–CSN. Des villages entiers dépendent de l’industrie de la pêche. Si le gouvernement n’assure pas un revenu décent à ses travailleuses et à ses travailleurs, c’est la santé économique de toute la région qui sera en péril. »

Prime à ses salariés : le silence du Groupe Sélection est gênant

Le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine – CSN déplore le silence du Groupe Sélection quant à la demande de ses salariés de bonifier leur taux horaire en cette période de pandémie.

« Alors que le gouvernement du Québec a bonifié le salaire des personnes travaillant au sein des établissements publics et privés (hôpitaux, CHSLD et résidences pour personnes âgées), force est de constater que les grands joueurs de l’hébergement privé pour aînés au Québec, dont le Groupe Sélection, continuent de faire la sourde oreille aux revendications de leurs salariés. L’importance de cette forme de reconnaissance élémentaire, considérant la pandémie actuelle, semble leur échapper », soutient Serge St-Pierre, président du CCGIM CSN.

Rappelons que plusieurs propriétaires d’entreprises ont instauré une prime similaire à celle du gouvernement en plus de celle-ci. Des entreprises non assujetties aux bonifications gouvernementales ont également pris l’initiative de bonifier le travail de leurs employés en reconnaissance de leur travail au sein de celle-ci pour la durée de la pandémie. Or, le Groupe Sélection, propriétaire du Manoir St-Augustin à Gaspé, a été interpelé par le syndicat au début du mois d’avril et n’a toujours pas communiqué ses intentions. « C’est une étrange manière de procéder que d’ignorer une demande légitime de salariés qui mettent leur santé à risque pour un salaire de misère », renchérit Kent Denis, vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (FSSS CSN).

Monsieur Patrick Dufresne, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs du Manoir StAugustin souligne que si le gouvernement du Québec a fait un bout de chemin, notamment, en ce qui concerne les préposés aux bénéficiaires (PAB), le Groupe Sélection, comme employeur, doit également reconnaître tout le travail accompli par ses salariés en cette période difficile. « Nous demandons au Groupe Sélection de bonifier le taux horaire de l’ensemble de ses employés pour la durée de la pandémie. C’est la demande transmise au début du mois d’avril et pour laquelle nous attendons toujours une réponse », conclut monsieur Dufresne.

La CSN accueille les pompiers volontaires de la ville de Cap-Chat

Le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM–CSN) est fier d’annoncer la syndicalisation des pompiers volontaires de la ville de Cap-Chat. Le nouveau syndicat devient une section du Syndicat des employés municipaux de Cap-Chat, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Depuis plusieurs semaines, nous travaillons avec les pompiers volontaires pour les syndiquer. Le Tribunal administratif du travail (TAT), par sa décision du 13 février 2020, reconnaissait la requête en accréditation des pompiers volontaires.

« Les relations de travail entre la ville de Cap-Chat et les pompiers volontaires sont difficiles et ont culminé par le congédiement injustifié de deux pompiers volontaires. Bien qu’antérieure aux congédiements, la volonté de se syndiquer des pompiers a pris tout son sens à la suite des congédiements. Ils ont contacté la CSN pour assainir les relations de travail, négocier les conditions de travail et en arriver à une première convention collective avec la ville », explique Eric Babin, conseiller syndical à la CSN.

« Les pompiers volontaires ont leur travail à cœur. Ils ont le désir de fournir à la population de Cap-Chat le service de protection incendie qu’il mérite. Ce sont des salariés qui, de leur propre chef, donnent du temps et risquent leur vie pour les citoyens, bien que ce ne soit pas leur emploi principal », renchérit Eric Babin.

Dans les prochaines semaines, des représentants seront élus par les membres du syndicat et nous pourrons débuter le travail syndical. La première étape sera de construire un cahier de négociation pour ensuite négocier leur première convention collective avec la ville. Pour le Conseil central, cette syndicalisation démontre, encore une fois, toute l’importance que les syndicats ont dans les relations de travail au Québec. La syndicalisation est un outil pour améliorer les conditions de travail et aussi pour bâtir un avenir meilleur pour les travailleuses et les travailleurs.

La CSN accueille la SQDC de Grande-Rivière

Bienvenue à la CSN

Le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM) est fier d’annoncer la syndicalisation des employé-es de la Société québécoise du cannabis (SQDC) de la succursale de Grande-Rivière. Le nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP). De nombreux enjeux de conditions de travail ont stimulé leur désir de syndicalisation. La succursale de Grande-Rivière devient la dixième succursale SQDC à joindre les rangs de la CSN.

La création de la Société québécoise du cannabis (SQDC) par le gouvernement du Québec a mené à l’ouverture de plusieurs succursales sur le territoire du Québec. Le 26 novembre dernier, la succursale de Grande-Rivière ouvrait ses portes, devenant la première SQDC en Gaspésie.

Devant les conditions salariales et de travail ridicules proposées par le gouvernement aux travailleuses et travailleurs de cette nouvelle société d’État, l’ensemble des SQDC a opté pour la syndicalisation. Les salarié-es de Grande-Rivière ont également choisi de se joindre à la CSN. Les représentants des travailleurs des SQDC affiliés à la CSN, avec l’appui de la FEESP, ont entamé une ronde de négociation qui a mené à l’adoption d’une première convention collective améliorant grandement les conditions de travail des travailleurs, tant au niveau normatif que salarial.

 

Une première convention collective au Musée de la Gaspésie

Les employé-es du Musée de la Gaspésie, à Gaspé, ont accepté à l’unanimité l’entente de principe qui mène à une toute première convention collective. Le vote a été tenu le 6 novembre dernier.

« Nous sommes très heureux du dénouement à la suite de l’accréditation de notre syndicat en février dernier. Au-delà des gains acquis, c’est une entente qui ramène le respect et l’unité au sein du Musée », affirme Gabrielle Leduc, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs du Musée de la Gaspésie-CSN.

Les 12 syndiqué-es pourront notamment bénéficier d’un montant forfaitaire à la signature et d’augmentations annuelles rétroactives au 20 février 2019. L’entente prévoit aussi une gestion participative. Les vacances, les congés et la retraite ont également été bonifiés.

« C’est l’un des plus importants musées en Gaspésie et nous sommes très heureux et surtout très fiers de les accueillir au sein du conseil central de la région », a commenté Serge Saint-Pierre, président du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM-CSN).

Du pain sur la planche pour les trois prochaines années

Lors du 28e congrès du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine–CSN (CCGÎM) qui s’est tenu du 12 au 14 juin 2019 au Centre récréatif de Lavernière aux Îles-de-la-Madeleine, les délégué-es présents ont adopté les propositions qui guideront le travail du nouveau comité exécutif.

Le nouveau comité exécutif du CCGIM–CSN est composé de Serge St-Pierre à la présidence, de Sara Vigneau au poste de secrétaire générale, de Denis Beaudin à la trésorerie, d’Alain Chevarie à la vice-présidence, territoire des Îles-de-la-Madeleine et de Tony Savino à la vice-présidence, territoire de la Gaspésie.

À la suite de débats et d’échanges issus de trois ateliers tenus durant le congrès, six propositions finales ont été adoptées par les délégué-es.

« Puisque nous avons tenu une journée thématique sur le sujet la veille de notre 28e congrès, il sera bien évidemment question de transports. Nous allons talonner les pouvoirs publics sur cette question fondamentale en lien avec les promesses et annonces faites. Il sera également question d’accessibilité et de transparence des fonds publics alloués, et ce, autant pour la Gaspésie que pour les Îles, de souligner Serge St-Pierre, nouveau président du CCGÎM–CSN. Aux propositions que nous avions formulées sur le transport, nos délégué-es ont ajouté celle-ci : que le CCGÎM prenne tous les moyens mis à sa disposition pour permettre en tout temps l’accès au moyen de transport de façon prioritaire et équitable pour le mieux-être de la population qui y demeure ».

« Nous continuerons à promouvoir l’amélioration globale des conditions de vie des travailleuses et travailleurs sur nos territoires, de contrer l’exode de ceux-ci par le soutien, entre autres, aux luttes des syndicats locaux, à la campagne 5-10-15, à un régime d’assurance médicaments public et universel et aux mesures visant à contrer la rareté de la main-d’œuvre. Nous allons également favoriser un meilleur accueil des travailleurs étrangers pour qu’ils se sentent bienvenus et qu’ils s’intègrent aux sociétés gaspésiennes et madeliniennes », d’ajouter monsieur St-Pierre.

Fidèle à ses traditions, le CCGÎM–CSN poursuivra également sa promotion du respect et de la qualité de vie de ses membres et des citoyennes et citoyens sur ses territoires en luttant pour un développement économique socialement responsable en donnant aussi son appui à la « Déclaration citoyenne universelle d’urgence climatique ».

« À l’arrivée des élections fédérales, nous avons reçu le mandat de recenser nos revendications historiques à l’attention de ce gouvernement, de constituer une plateforme qui sera divulguée à la population de nos territoires et de défendre celle-ci auprès des candidats et des différents partis politiques durant la campagne électorale. Bref, nous avons beaucoup de pain sur la planche et c’est avec une grande fierté que je poursuivrai le travail de notre camarade et ami Anatole Chiasson qui vient tout juste de débuter une retraite bien méritée », de conclure le nouveau président du CCGIM–CSN.

Les délégué-es, les élu-es retraités et actifs et les salarié-es de la CSN ont rendu un vibrant hommage à monsieur Chiasson dans le cadre de leur traditionnelle soirée de solidarité.

À propos de la CSN et du CCGIM-CSN

Le CCGIM-CSN regroupe environ 4500 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité. Celui-ci compte plus de 77 syndicats affiliés.

Le CCGIM revendique des structures de concertation élargies

Dans le cadre d’une journée de réflexion portant sur les enjeux économiques liés au transport, le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine–CSN (CCGIM) revendique des structures de concertation élargies.

« Voilà la conclusion à laquelle nous sommes arrivés à la fin de cette journée de réflexion. Plus que jamais, nous pensons que c’est ensemble que nous devons penser et décider du type de développement économique que nous voulons, ce qui passe, d’abord et avant tout, par les infrastructures de transport qui sont nécessaires dans nos vies. Ces structures de concertations élargies doivent partir de la base en rassemblant les membres de nos syndicats, tous les groupes de la société civile, le secteur privé ainsi que les élu-es des trois paliers gouvernementaux », de déclarer Anatole Chiasson, président du CCGIM–CSN.

Plusieurs experts ont participé à cette journée et ont abordé tous les moyens de transport : Maxime Arseneau a brossé un portrait historique de la situation ; Emmanuel Guy, chercheur à l’UQAR, a présenté une analyse liée aux ports et aux voies maritimes ; Gilles Gagné, journaliste, a pour sa part exposé l’état de la situation sur les réseaux ferroviaires alors que Gaétan Lelièvre, spécialiste en transport aérien, a conclu les présentations en soulignant des enjeux similaires observés dans ce domaine.

« Issus d’une multitude de secteurs d’activités, les participantes et les participants ont partagé la même conclusion : les pouvoirs publics ont littéralement abandonné toutes les infrastructures de transport jugées non-rentables et ont favorisé les initiatives privées. L’État doit reprendre son rôle et ses responsabilités de gestionnaire en développant et en finançant des infrastructures de transport d’intérêts publics. Le contrôle actuel de ce secteur essentiel par des intérêts privés laisse trop de régions aux prises avec des problèmes importants de mobilité : pour nous, il est clair que la recherche de rentabilité à tout prix demeure incompatible avec une prestation de service à la population, particulièrement dans les régions éloignées. En ces temps où les enjeux environnementaux exigent que nous changions radicalement nos habitudes, il nous faut passer à l’action. Voilà pourquoi nous souhaitons revaloriser et développer des infrastructures collectives en plaçant au centre de nos préoccupations les priorités et les besoins de la population », de conclure Serge St-Pierre, vice-président, territoire de la Gaspésie.

Place au 28e congrès

Cette journée de réflexion précédait le début du 28e congrès du CCGIM–CSN qui se tient du 12 au 14 juin 2019 au Centre récréatif de Lavernière (1349 Chemin de la Vernière, L’Étang-du-Nord, QC G4T 3G1), aux Îles-de-la-Madeleine. Les représentants des médias qui désirent assister au lancement du congrès peuvent y assister dès 10h, ce matin.

À propos de la CSN et du CCGIM-CSN

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La fermeture de l’usine Les Crustacés de Gaspé, une vraie honte pour la Gaspésie.

Aujourd’hui, nous sommes outrés. Nous ne pouvons pas comprendre comment des employeurs peuvent fermer une usine par simple peur de syndicalisation. Nous parlons ici de la fermeture de l’usine Les Crustacés de Gaspé à Grande-Rivière. Pour le Conseil central Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine–CSN, cette fermeture est la réponse à la syndicalisation de ces travailleuses et travailleurs par UNIFOR. Nous ne sommes pas toujours en accord avec les autres organisations syndicales, mais dans ces situations, nous mettons de côté nos différends pour le bien des travailleurs. Comme UNIFOR, nous désirons syndiquer les travailleuses et travailleurs du secteur des pêches seulement pour les aider à améliorer leurs conditions de travail qui sont souvent aberrantes.

Depuis de nombreuses années, nous tentons de syndiquer les usines de transformation des produits de la mer. Nous entendons toujours les mêmes commentaires des travailleuses et travailleurs, « Les boss vont fermer l’usine si nous nous syndiquons. » En effet, c’est possible! Parfois ça arrive, mais jamais ça ne devient acceptable. En Gaspésie, le meilleur exemple d’un succès de syndicalisation est dans le secteur des pêches. C’est l’entreprise Les Pêcheries Marinard ltée qui est syndiquée CSN depuis près de 45 ans. Dans cette usine, la CSN a su améliorer les conditions de travail de ses membres. Elle a aussi travaillé avec l’employeur pour permettre la pérennité de l’entreprise. La syndicalisation ne signifie pas la fermeture de l’usine, au contraire.

La mission des syndicats est d’accompagner les travailleuses et travailleurs à se construire un contrat de travail qui améliora leurs conditions de travail. Nous ne négocions pas pour faire perdre des emplois : nous cherchons les règlements qui seront à l’avantage de nos membres et de l’employeur. Dans le cas de la fermeture de l’usine Les Crustacés de Gaspé, il est évident que nous faisons face à un consortium qui ne veut pas de syndicat et qui est prêt à tout pour nous empêcher de syndiquer ses salarié-es. Pour Anatole Chiasson, président du Conseil central Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine : « Les dernières années de pêches records du homard et du crabe ainsi que l’augmentation des prix rendent complètement ridicule l’argument que l’usine Les Crustacés de Gaspé, située à Grande-Rivière, n’était pas rentable. Comment se fait-il que cet employeur n’a pas pris en considération l’avenir de ses salarié-es? C’est une honte pour la région. » Nous désirons donner tout notre soutien aux travailleuses et travailleurs de l’usine Les Crustacés de Gaspé. Nous invitons aussi les travailleuses de ce secteur d’activité à se syndiquer massivement afin de stopper cette attitude cavalière des employeurs.

La CSN accueille le Musée de la Gaspésie

Le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM) est fier d’annoncer la syndicalisation des employé-es du Musée de la Gaspésie. Le nouveau syndicat sera affilié à la Fédération nationale des communications. Depuis plusieurs semaines, nous travaillons avec les salarié-es du Musée pour obtenir leur accréditation. De nombreux enjeux de relations de travail ont stimulé leur désir de syndicalisation.

Dans les derniers mois, les salarié-es du Musée ont tenté de réviser leur politique de travail avec la direction et le conseil d’administration de l’établissement, dans l’optique d’une démarche positive d’amélioration continue. Toutefois, depuis ce temps, force est de constater que le climat s’est tendu et est devenu extrêmement difficile avec la direction. Après plusieurs échanges, un comité de travail a été mis sur pied, celui-ci excluait plusieurs employé-es et répondait davantage aux besoins de la direction et du conseil. Étant donné le mode de gestion adopté par la direction, les salarié-es ont donc entamé un processus de syndicalisation avec nous. La CSN et ses organisations affiliées fourniront tout le soutien nécessaire à ce nouveau syndicat pour l’obtention d’une première convention collective qui saura répondre aux besoins exprimés par les salarié-es.

Désormais, nous avons un comité exécutif en place. De ce fait, nous entamerons la préparation de la négociation. Nous espérons que la négociation avec le Musée de la Gaspésie se fera dans le meilleur des climats possibles et dans le respect mutuel. La volonté de la CSN est d’obtenir la meilleure convention possible pour les salarié-es. Pour Anatole Chiasson, président du CCGIM-CSN, « la syndicalisation d’un fleuron comme le Musée de la Gaspésie est un véritable honneur pour nous. Nous serons présents pour accompagner le syndicat dans sa négociation à venir et nous serons là pour les aider dans leurs mobilisations. »

À propos du CCGIM-CSN
Le CCGIM-CSN regroupe environ 4 500 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité. Celui-ci compte plus de 77 syndicats affiliés.

Les travailleuses et travailleurs de Mines Seleine renouvellent leur contrat de travail

Réunis en assemblée générale le 21 octobre 2018, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Mines Seleine (CSN) aux Îles-de-la-Madeleine ont adopté l’entente de principe qui est intervenue avec l’employeur. La négociation, qui s’est déroulée sur une dizaine de rencontres, s’est finalement conclue le vendredi 5 octobre 2018.

La nouvelle convention qui s’échelonne sur les six prochaines années va permettre à la fois des améliorations dans les conditions de travail des travailleuses et des travailleurs de la mine tout en maintenant une stabilité d’ici à la prochaine négociation. Selon le syndicat, cette situation favorisera certainement des investissements dans l’entreprise dans les prochaines années.

Le renouvellement de la convention collective a principalement permis d’améliorer les questions monétaires ainsi que les vacances. « Les membres du syndicat peuvent compter sur des augmentations salariales d’un peu plus de 14% qui seront rétroactives au 1er juillet dernier en plus d’une 6e semaine de vacances. » explique Jean-Pierre Poirier, président du syndicat.

Les travailleuses et travailleurs de la ville de Grande-Rivière renouvellent leur contrat de travail

Réunis en assemblée générale le 10 janvier 2018, les membres du Syndicat des employés municipaux de Grande-Rivière (FEESPCSN) ont adopté l’entente de principe intervenue avec la Ville. La négociation, qui s’est déroulée sur 16 mois, s’est finalement conclue le 19 décembre 2017. La convention collective est maintenant déposée au ministère du Travail.

La négociation pour renouveler la convention collective n’a pas été de tout repos. Il a fallu plus de vingt rencontres avec l’employeur pour que le syndicat en arrive à une entente. La nouvelle convention laisse place à l’amélioration de plusieurs éléments importants dans l’organisation du travail à la Ville. « Les membres du syndicat peuvent maintenant compter sur une nouvelle prime pour la garde lors des journées de fin de semaine, des changements dans les horaires de travail pour assurer à chaque travailleuse et travailleur saisonnier un nombre d’heure suffisant pour se qualifier à l’assurance-emploi, ainsi que l’introduction officielle dans la convention d’un comité paritaire en santé et sécurité au travail » explique Dave Couture, président du syndicat.

De plus, un nouveau poste sera créé dans la gestion des eaux usées pour appuyer le technicien qui s’attelait seul à la tâche depuis maintenant plus de 4 ans. Au niveau salarial, les travailleuses et travailleurs obtiendront 11% d’augmentation durant les cinq prochaines années. Cela inclut notamment une rétroaction de 2% pour 2017. Rappelons que la convention collective était échue depuis le 31 décembre 2016.

Des CPE de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine votent pour la grève

Comme c’est le cas présentement partout au Québec, les syndicats de CPE membres de la CSN en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine ont tenu des assemblées générales pour se positionner sur la grève. Les travailleuses des sept CPE concernés se sont prononcées à 97,6 % en faveur d’une banque de six journées de grève à utiliser au moment jugé opportun. Elles veulent ainsi mettre la pression nécessaire pour faire débloquer la négociation des dispositions nationales avec les associations d’employeurs et le ministère de la Famille.

Les 11 000 membres des différents syndicats de CPE affiliés à la CSN partout au Québec, dont 160 membres en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine, sont sans contrat de travail depuis le 31 mars 2015, soit environ 30 mois. « Les travailleuses envoient ainsi un message clair au gouvernement de même qu’aux employeurs, déclare monsieur Anatole Chiasson, président du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine. Le message est qu’elles sont déterminées à obtenir un contrat de travail leur garantissant des conditions qui leur permettent d’effectuer adéquatement leur travail auprès des enfants. »

Pour sa part, Lucienne Gignac du Syndicat des travailleuses de CPE de la MRC de Bonaventure–CSN explique « qu’après 30 rencontres de négociation, seules les matières non monétaires ont fait l’objet d’entente ». Elle mentionne également que « dans cette négociation, les demandes des employeurs représentent des reculs importants, non seulement dans les conditions de travail des syndiquées, mais également dans la qualité des services offerts aux enfants ».

La CSN représente neuf syndicats de travailleuses et de travailleurs de CPE en Gaspésie et aux Îles- de-la-Madeleine regroupant près de 200 membres affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) ainsi qu’au Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine. Sur ces neuf syndicats, sept sont engagés dans la négociation nationale :

  • Syndicat des travailleuses du CPE Le Voyage de mon Enfance (CSN);
  • Syndicat des travailleuses de La Marée Montante de Sainte-Anne-des-Monts (CSN);
  • Syndicat des travailleurs et travailleuses de CPE Pouce-Pousse inc., de New Richmond;
  • Syndicat des travailleuses de CPE de la MRC de Bonaventure–CSN;
  • Syndicat des travailleuses du CPE La Marinière – CSN;
  • Syndicat des travailleuses et travailleurs du centre de la petite enfance La Ramée–CSN;
  • Syndicat des employées du CPE chez ma Tante–CSN.

La CSN regroupe pour sa part quelque 300 000 syndiqué-es provenant de tous les secteurs d’activités tant publics que privés.

Un syndicat CSN au Géoparc de Percé

C’est officiel : dorénavant, les travailleuses et les travailleurs du Géoparc de Percé, Coop de solidarité, situé au cœur de la Ville de Percé feront partie d’un syndicat affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Dans une décision rendue le 29 août 2017, le Tribunal administratif du travail (TAT) a accordé son accréditation au Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Géoparc de Percé (FEESP–CSN). 

À la fin de la période de maraudage qui est prévue au Code du travail et se terminant le 3 août dernier, le syndicat CSN a déposé une requête en accréditation syndicale auprès du TAT dans le but de représenter ce groupe de travailleuses et de travailleurs. 

Après avoir été membres d’une autre organisation syndicale, le Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ) pendant plus de 30 ans, les salarié-es de l’entreprise ont décidé de rallier les rangs de la CSN.

Pourquoi la CSN ?

L’amélioration de leurs conditions et le savoir-faire de la CSN dans la négociation des conditions de travail de leur secteur, ainsi que la proximité des services ont compté au nombre des motifs qui ont incité ces travailleurs à adhérer à la centrale syndicale. De plus, les pratiques des syndicats CSN, autonomes et démocratiques, ont favorisé cette même adhésion. À cela, il faut ajouter que les nombreux services donnés par la centrale syndicale, dont le service juridique, la formation et la défense des personnes victimes d’accidents ou de maladies du travail, ainsi que ses compétences dans plusieurs domaines, dont les assurances, les régimes de retraite et différentes questions professionnelles, ont aussi incité ces salarié-es à choisir la centrale syndicale. Enfin, la présence de la CSN dans la région, représentée par le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine a aussi milité en faveur de cette affiliation.

IGA Coop Lavernière des Îles-de-la-Madeleine : pour la grève générale illimitée

Réunis en assemblée générale spéciale jeudi dernier, les membres du Syndicat des employés de magasin Coop Lavernière (CSN) se sont prononcés par scrutin secret à 98 % pour la grève générale illimitée à déclencher au moment jugé opportun. Plus tôt, ils avaient rejeté à l’unanimité les nombreuses demandes de la partie patronale.

Déjà, le 10 juillet dernier, la quarantaine de membres du syndicat avaient adopté des moyens de pression dans l’espoir de faire avancer la négociation avec l’employeur.

Jacquelin Cyr, président du Syndicat des employés de magasin Coop Lavernière (CSN) rappelle que la dernière grève remonte à plus de 25 ans. « Si nous en sommes rendus là, c’est parce que les offres déposées par l’employeur sont inacceptables, déraisonnables et représentent un net recul. S’il le faut, nous passerons à l’action rapidement afin de protéger nos acquis ».

Depuis six mois, les dirigeants de l’entreprise ont souvent évité de négocier en reportant les rencontres. Puis, dernièrement, le comité patronal a déposé un cahier comprenant plus de 200 demandes. Parmi les reculs, notons le retrait d’une semaine de vacances, l’abolition du plancher d’emploi qui assure un minimum de postes réguliers à temps complet, un bouleversement de l’échelle salariale qui pourrait imposer un gel et l’abolition du régime de retraite pour les nouveaux salarié-es.

Une épicerie en bonne santé

« Nous savons que la Coop l’Unité est l’épicerie la plus prospère des Îles-de-la-Madeleine et rien ne justifie que l’on veuille couper de façon draconienne dans les conditions des salarié-es, dont certains y travaillent depuis plus de 30 ans », soulève Jacquelin Cyr.

Le syndicat n’a déposé qu’une quinzaine de demandes normatives et une augmentation salariale de 8 % sur 3 ans. En guise de bonne foi, les négociateurs syndicaux ont aussi accepté un certain nombre de propositions patronales durant les rencontres qui se sont tenues la semaine dernière.

« Nous constatons une grande rigidité dans la manière de négocier de la partie patronale, déplore Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce (FC-CSN). IGA-Sobey’s est-elle davantage intéressée par la confrontation que par la négociation ? La bannière ne semble pas saisir les particularités régionales. » Dans le passé, les travailleuses et les travailleurs du magasin Coop Lavernière ont réussi à bien faire fonctionner le magasin tout en négociant des ententes satisfaisantes.

Les négociations entre les parties vont reprendre demain, le mardi 25 juillet, en présence d’un conciliateur du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale. Dès lors, les membres du syndicat espèrent constater des avancées considérables.

 

Un soutien indéfectible aux travailleuses et travailleurs

Le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM–CSN) et le Conseil central du Bas Saint-Laurent (CCBSL–CSN) unissent leur voix pour soutenir les travailleuses et les travailleurs de l’industrie de la transformation de la crevette qui sont sans travail depuis plus d’un mois. Alors qu’il n’y a toujours pas d’entente entre l’industrie et les pêcheurs quant au prix d’achat de la crevette, les représentants syndicaux espèrent que les autorités provinciales et fédérales dénouent la crise, en réduisant les impacts pour les communautés touchées de la Gaspésie et du Bas Saint-Laurent. 

Outre plusieurs interventions menées auprès des autorités, dont l’interpellation du premier ministre Philippe Couillard et de son ministre responsable de la région de la Gaspésie, Sébastien Proulx, à Percé la semaine dernière, la CSN a entrepris de nouvelles démarches. Le 5 mai dernier, le CCGIM–CSN a ainsi tenu une conférence téléphonique avec les responsables d’Emploi-Québec de Gaspé afin de trouver des solutions pour les salarié-es des trois usines de transformation de la crevette. Deux d’entre elles sont syndiquées à la CSN et l’autre n’est pas syndiquée.

Emploi-Québec a confirmé qu’il était bien au fait de la situation et qu’il offre son entière collaboration afin d’aider ces travailleuses et travailleurs. Il a ainsi été convenu que la partie syndicale informera dans les meilleurs délais tous ses membres afin qu’ils s’adressent au CLE le plus près de chez eux où ils seront pris en charge. Pour l’usine non syndiquée, le CLE communiquera avec l’employeur pour lui demander qu’il oriente les travailleurs vers le CLE de leur région.

Différentes solutions conformes aux programmes et aux différentes mesures seront mises à la disposition des personnes visées. Des travailleurs pourront ainsi participer à des formations, individuellement ou en groupe, en collaboration avec les propriétaires d’usines. Dans tous les cas, fait savoir la CSN, les dossiers seront analysés au cas par cas et traités selon les outils que possède Emploi-Québec.

Pour sa part, la Fédération du Commerce (FC–CSN), à laquelle sont affiliés les syndicats des pêcheries de la crevette, adressera des demandes formelles au ministre responsable de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, M. Sébastien Proulx, au ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, M. François Blais, ainsi qu’au ministre délégué aux Affaires maritimes et ministre de la région du Bas-Saint-Laurent, M. Jean D’Amours, afin qu’ils rendent disponible une enveloppe financière supplémentaire d’urgence pour soutenir les travailleurs qui auraient des besoins particuliers.

Rappelons que le président du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, Jacques Mimeault, de même que l’Opposition officielle à Québec, ont interpellé le premier ministre Philippe Couillard, en visite dans la région le 4 mai dernier. « Je crois que le gouvernement a été sensible à cette demande faite au politique. Maintenant, nous espérons une réponse rapide de la part de Philippe Couillard. » 

Enfin, il a été convenu que la présidente du CCBSL–CSN, Nancy Legendre, s’occupera du volet fédéral, particulièrement celui touchant l’assurance-emploi. Il a été souligné en conférence téléphonique que l’intervention du fédéral s’est avérée jusqu’ici plutôt lente. « Madame Legendre fera les interventions politiques nécessaires en ce qui concerne le volet de l’assurance-emploi. Ce n’est pas le temps de lésiner sur les moyens visant à assurer l’existence des travailleuses et des travailleurs. Le gouvernement fédéral doit agir vite dans ce dossier très sensible de la pêche à la crevette. »

À propos de la CSN

Le Syndicat des employés des Fruits de mer de Matane (CSN) regroupe 100 travailleurs et travailleuses, et le Syndicat des pêcheries Marinard compte environ 120 membres. Ils sont affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN), au CCBSL–CSN et au CCGIM–CSN. La CSN est composée de plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.

Investissement de 5,7 millions $ pour LM Wind Power rendu possible grâce aux salarié-es

La FIM–CSN accueille favorablement le nouvel investissement de 5,7 millions $ du gouvernement du Québec, annoncé le vendredi 13 janvier, qui aura pour résultat la création de plus de 265 nouveaux emplois chez LM Wind Power. La compagnie du secteur éolien deviendra ainsi le plus grand employeur privé de la Gaspésie, avec près de 450 emplois.

La FIM–CSN rappelle que les travailleuses et les travailleurs sont au cœur de cette réussite après avoir accepté d’importantes modifications à leur convention collective. « Le syndicat, appuyé activement par la fédération, a mené une négociation avec l’employeur qui a culminé par une entente acceptée par les salarié-es. C’était une étape nécessaire pour l’obtention d’un important contrat et, ultimement, pour l’octroi de l’investissement du gouvernement », estime Alain Lampron, président de la FIM–CSN.

« Nous avons fait des concessions importantes à nos yeux, notamment en acceptant de passer d’une semaine de cinq jours à une semaine de sept jours. Aujourd’hui, nous constatons que nos choix ont rapporté, car non seulement nos emplois sont garantis pour de nombreuses années, mais en plus, nous allons plus que doubler le nombre de salarié-es », affirme Sylvain Denis, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de L.M. Wind Power.

Au Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM–CSN), la nouvelle est chaudement accueillie. « Un investissement comme celui annoncé aujourd’hui, générateur d’autant de nouveaux emplois stables, à temps plein et syndiqués, c’est rare pour une région comme la nôtre. À la CSN, nous sommes heureux d’y avoir joué un rôle et nous resterons présents pour ces travailleurs et ces travailleuses », lance Jacques Mimeault, président du CCGIM-CSN.

Bien que la FIM–CSN salue cette annonce, elle rappelle du même coup que le gouvernement du Québec n’a toujours pas de politique concrète et efficace en matière d’énergie éolienne : « Encore une fois, on ne le dira pas assez, le Québec a besoin d’une politique industrielle globale qui inclut l’énergie éolienne. Cela permettrait de soutenir activement le développement de ce créneau d’excellence », conclut Alain Lampron.