Fermeture des silos à grains de Port-Cartier : Solidarité syndicale

La compagnie Dreyfus, qui opère les silos à grains à Port-Cartier, a rencontré les travailleuses et les travailleurs ce matin pour annoncer l’arrêt de ses opérations dès le 31 décembre 2024. Les travailleuses et les travailleurs seront mis à pied à compter du 10 janvier 2025, entraînant conséquemment une perte d’emplois significative. Les silos sont un véritable pilier économique et social à Port-Cartier.

« C’est une épreuve pour toute la région. Nous savons que cette fermeture affecte directement les familles et ébranle profondément la communauté. Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des silos de Port-Cartier (CSN), avec le soutien de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et du Conseil central de la Côte-Nord (CCCN–CSN), mettra tout en œuvre pour défendre les droits des travailleuses et des travailleurs concernés, » affirme Guillaume Tremblay, président du CCCN–CSN.

Pour lui, cette situation est consternante : « En choisissant la Côte-Nord, cette entreprise a bénéficié pendant plus de 60 ans d’une position géographique stratégique pour le transport international et a profité de l’expertise locale. Quelle que soit la raison de son départ, celui-ci aura un impact majeur sur les travailleuses et les travailleurs de Port-Cartier. »

Le syndicat local, la FEESP–CSN et le Conseil central de la Côte-Nord–CSN s’engagent à accompagner les membres touchés par cette fermeture. Frédéric Brun, président de la FEESP–CSN, se veut rassurant : « Nous serons là, avec les ressources de la CSN, pour assurer le respect des conventions collectives et pour soutenir toutes les travailleuses et tous les travailleurs touchés par cette épreuve.»

Le syndicat appelle à la solidarité et à la résilience de tous les membres de la communauté syndicale locale et régionale, rappelant que cette lutte est trop souvent celle de toutes et de tous dans les régions du Québec.

Entente acceptée aux Autobus de l’Estuaire

Réunis en assemblée générale le 19 juin au soir, les membres du Syndicat des chauffeurs scolaires de Pointe-aux-Outardes–CSN ont adopté à 90 %, par voie de scrutin secret, l’entente de principe récemment intervenue avec leur employeur.

« Sur une période de trois ans, notre nouveau contrat de travail fait passer notre taux horaire actuel de 20,24 $ de l’heure à 22,00 $ rétroactivement au 1er juillet 2022, puis à 22,50 $ au 1er juillet 2023. En plus de ces augmentations, un montant forfaitaire de 1 000 $ pour l’année 2024-2025 s’ajoutera. Nous avons obtenu l’équité concernant les dix journées mobiles pour toutes et tous. Nous avons également eu une augmentation des allocations de dépenses journalières et davantage de budget pour nos libérations syndicales. Les membres sont donc satisfaits de leur nouveau contrat de travail », souligne Mario Ouellet, président du syndicat.

« Je salue le courage, la détermination et la lutte exemplaires des membres dans un contexte de négociation très difficile. Ce n’est jamais simple ni facile de faire face à un employeur qui lance des menaces de lock-out en pleine table de négociation. Vu le contexte, il est clair que les membres sont allés chercher le maximum qu’ils pouvaient obtenir », ajoute Guillaume Tremblay, président du Conseil central de la Côte-Nord–CSN.

« Il y a quelque chose de brisé dans les négociations avec les grosses entreprises du transport scolaire. Celles-ci peuvent être des championnes des bris de service liés aux arrêts de travail. C’est le cas de Sogesco, qui perturbe le service aux parents et à leurs enfants, alors qu’elle continue d’obtenir des contrats des centres de services scolaires. La lutte de ces femmes et de ces hommes pour un salaire décent est noble et nous sommes très fiers d’avoir été à leurs côtés. Nous le resterons pour les combats à venir », conclut Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

À propos

Le syndicat regroupe 17 membres travaillant pour les Autobus de l’Estuaire inc. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central Côte-Nord–CSN regroupe plus de 50 syndicats et 5 500 membres sur tout le territoire de la région.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Sogesco et Transdev : des employeurs irresponsables ?

En cette courte semaine de quatre jours, pas moins de cinq syndicats affiliés à la Confédération des syndicats nationaux seront en grève dans quatre régions du Québec. Et ces cinq conflits de travail concernent deux employeurs, soit Transport scolaire Sogesco et la multinationale Transdev.

À Drummondville

« Nous sommes en grève générale illimitée depuis le 8 avril dernier et rien ne nous indique que Sogesco entendra raison avant la fin de cette année scolaire, déplore Jean-Guy Picard, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Voltigeurs–CSN. La semaine dernière, nous avons rejeté à 93 % la dernière offre patronale qui n’était qu’une pâle copie identique des autres offres qu’il nous a déposées. Encore un affront méprisant quant au respect que nous cherchons à obtenir d’un employeur qui se contrefout de nous ».

« Alors que les chauffeuses et chauffeurs se battent pour obtenir des hausses salariales conséquentes aux bonifications de 15 à 30 % que le gouvernement a versées aux transporteurs dès l’automne 2022, Sogesco s’obstine à n’offrir que des miettes à ses salarié-es, renchérit Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). Le président-directeur général de Sogesco a touché 390 992 $ en 2022 et 505 899 $ en 2023, soit une augmentation de 114 907 $ en une année, près de 30 %. Avec de l’argent 100 % public, il y a des boss qui agissent de manière que nous jugeons irresponsable et qui s’enrichissent démesurément sur le dos de celles et ceux qui conduisent les autobus scolaires… à qui l’on ne réserve que des miettes. »

À Pointe-aux-Outardes

« En ce 21 mai, le syndicat déclenchera sa sixième séquence de grève, autant de rendez-vous manqués avec leur employeur qui n’a aucune considération pour leur travail. Il faut souligner que Sogesco possède plus d’une trentaine d’entreprises dans le secteur du transport scolaire au Québec. Dans le cadre des négociations actuelles, il agit de la même manière avec tous ses salarié-es : il refuse toujours de remettre une partie des sommes que le gouvernement lui verse depuis l’automne 2022 », souligne Guillaume Tremblay, président du Conseil central de la Côte-Nord–CSN.

À Rivière-du-Loup

« Cette semaine, nous déclenchons une séquence de grève du 22 mai au 18 juin afin d’obtenir notre juste part. À deux reprises, en février 2023 et le 3 mai dernier, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a lui-même déclaré sur la place publique que les chauffeuses et chauffeurs [devaient] avoir leur juste part. La CAQ de François Legault n’a pourtant pas prévu de règles budgétaires afin que cet argent se rende dans nos poches. La conséquence pour nous est claire : tous les salarié-es de Sogesco doivent recourir à la grève pour aller chercher leur dû. Avec près de 50 % des bris de services à cause des grèves, Sogesco détient aussi le record des grèves déclenchées, totalisant 45 % des conflits », martèle Martin Plourde, président du ST de la région Grand-Portage–CSN.

En Estrie

« Du 22 au 31 mai, ce sont les Autobus de l’Estrie et de La Sapinière qui seront en grève. C’est toutefois avec Transdev que nous négocions et la dynamique est identique puisque l’employeur refuse aussi de faire descendre dans les poches des salarié-es l’argent qu’il a pourtant reçu du gouvernement. Pire encore, la semaine dernière, ce sont des menaces de lockout que les deux syndicats ont reçues en pleine table de négociation, dénonce Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN. Transdev nous démontre qu’il se fout des parents et de leurs enfants, que les bris de services liés à un lockout, ça ne le dérange pas non plus. Il pousse ses salarié-es dans un cul-de-sac au lieu de négocier et c’est, selon nous, irresponsable envers la population et inacceptable vu l’argent investi par le gouvernement dans leurs entreprises ».

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Voltigeurs–CSN rassemble 38 membres ; le Syndicat des chauffeurs scolaires de Pointe-Aux-Outardes–CSN regroupe 17 membres travaillant pour les Autobus de l’Estuaire inc. ; le Syndicat du transport de la région Grand-Portage–CSN regroupe 40 membres ; Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Sapinière–CSN rassemble 30 membres et le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus de l’Estrie–CSN en regroupe 63.

Les cinq syndicats sont affiliés à la FEESP–CSN qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Le Conseil central du Cœur du Québec–CSN regroupe quelque 19 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 130 syndicats sur une base régionale. Le Conseil central de la Côte-Nord–CSN regroupe plus de 50 syndicats et 5500 membres sur tout le territoire de la région.

Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN représente près de 8600 membres répartis dans plus de 97 syndicats dans toutes les MRC de la région – de La Pocatière aux Méchins – et tous les secteurs d’activité confondus, qu’ils soient privés, publics ou parapublics. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

48 heures de grève pour le Syndicat des chauffeurs scolaires de Pointe-Aux-Outardes

Ce mardi 7 mai, le Syndicat des chauffeurs scolaires de Pointe-Aux-Outardes (CSN) déclenche une grève de 48 heures.

« Nous en sommes à notre cinquième séquence de grève et ce n’est jamais de gaieté de cœur que nous exerçons une grève. L’employeur, Sogesco, ne nous laisse pas le choix, la négociation actuelle piétine et les salarié-es veulent leur juste part des nouvelles sommes que l’employeur encaisse déjà depuis le printemps 2023. Malgré la présence d’un conciliateur, la prochaine rencontre de négociation n’aura lieu que le 16 mai prochain. Même si nous souhaitons un règlement rapide et que nous travaillons en ce sens, la balle est dans le camp de l’employeur », déclare Guillaume Tremblay, président du Conseil central de la Côte-Nord–CSN.

« Nous rappelons qu’au mois de février 2023, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN) en soulignant que les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part, précise Josée Dubé, présidente de ce secteur. Il a même réitéré cet appui lors d’une entrevue avec Paul Arcand sur les ondes du 98,5 FM à Montréal, vendredi dernier. Les salarié-es du syndicat font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent recourir à la grève pour aller chercher leur juste part et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent. »

« Tous les employeurs ont reçu une bonification variant entre 15 et 30 % de la valeur de leurs contrats et une partie de cet argent doit se rendre dans les poches de celles et ceux qui conduisent les autobus, souligne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN. En observant la rémunération totale de la haute direction de Sogesco, on remarque que son président-directeur général, Mario Provost, a touché 390 992 $ en 2022 et 505 899 $ en 2023, ce qui équivaut à une augmentation de 114 907 $ en une année, soit 29,4 %. Nous constatons donc qu’avec de l’argent public, il y a des boss qui s’enrichissent par de très bons salaires alors que pour celles et ceux qui conduisent les autobus scolaires, on ne réserve que des miettes ».

Sans convention collective depuis le 30 juin 2022, le Syndicat des chauffeurs scolaires de Pointe-Aux-Outardes (CSN) regroupe 17 membres travaillant pour les Autobus de l’Estuaire inc. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de la Côte-Nord–CSN regroupe plus de 50 syndicats et 5500 membres sur tout le territoire de la région.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Vote de grève de cinq jours pour le Syndicat des chauffeurs scolaires de Pointe-Aux-Outardes (CSN)

Ce 15 novembre au matin, le Syndicat des chauffeurs scolaires de Pointe-Aux-Outardes (CSN) a voté unanimement, à scrutin secret, un mandat de grève de cinq jours à déclencher au moment jugé opportun.

« Ce n’est jamais le cœur léger qu’un syndicat vote pour la grève, mais la négociation actuelle piétine et les salarié-es veulent leur juste part des nouvelles sommes que l’employeur encaisse déjà depuis le printemps dernier. Nous souhaitons un règlement rapide et nous travaillons entièrement en ce sens », déclare Guillaume Tremblay, président du Conseil central de la Côte-Nord–CSN.

« Nous rappelons qu’au mois de février dernier, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN en soulignant que les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part, précise Josée Dubé, présidente de ce secteur. Les salarié-es du syndicat font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent recourir à la grève pour aller chercher leur juste part et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent. »

« L’employeur ne peut ignorer les nouvelles données salariales qui sont en vigueur depuis peu dans le secteur du transport scolaire. Celles-ci reconnaissent enfin le difficile travail des conductrices et des conducteurs. Tous les employeurs ont reçu une bonification variant entre 15 et 30 % de la valeur de leurs contrats et cet argent doit se rendre dans les poches de celles et ceux qui conduisent les autobus, ajoute Frédéric Brun, président par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Si l’employeur veut régler la négociation rapidement, il sait très bien ce qu’il a à faire. Et j’ai de bonnes nouvelles pour lui : en donnant plus à son monde, il va également régler les problèmes d’attraction et de rétention de ses travailleuses et de ses travailleurs et ça aussi, il le sait très bien. »

Sans convention collective depuis le 30 juin 2022, le Syndicat des chauffeurs scolaires de Pointe-Aux-Outardes (CSN) regroupe 17 membres travaillant pour les Autobus de l’Estuaire Inc.

Bris de services sur la Côte-Nord : la solution est à portée de main

Face aux bris de services qui menacent des centres de la petite enfance (CPE) de la Côte-Nord, le gouvernement doit rapidement mettre en place dans les CPE les mesures d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre qu’il offre dans les réseaux de la santé et de l’éducation.

Depuis de nombreuses années, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) réclame le versement de primes de disparités régionales aux travailleuses et aux travailleurs en CPE des régions éloignées. Cette mesure a fait ses preuves en matière d’attraction et de rétention dans certains territoires aux prises avec des problèmes sévères de disponibilité de main-d’œuvre.

Ainsi, Québec verse des primes de disparités régionales depuis de nombreuses années aux employé-es de la fonction publique, notamment dans les secteurs de la santé et de l’éducation. Ces primes sont d’ailleurs offertes aux éducatrices en milieu scolaire, mais refusées aux éducatrices en CPE.

« Cette situation inéquitable et injustifiée engendre une fuite des travailleuses et des travailleurs en CPE vers d’autres postes du réseau public qui offrent ces primes significatives, et ce, dans une même ville », dénonce la représentante du secteur des CPE à la FSSS–CSN, Stéphanie Vachon.

« Dans un principe de cohérence, nous réclamons depuis longtemps une prime de disparités régionales pour les travailleuses et les travailleurs en CPE. Cette prime doit être équivalente à celle versée dans le secteur de l’éducation. Cette solution bien connue du gouvernement permettrait d’éviter les bris de services dans les CPE de la région », ajoute Steve Heppell, vice-président de la FSSS–CSN pour la Côte-Nord.

« Les bris de services affectent non seulement les familles nord-côtières, mais également les entreprises qui éprouvent de la difficulté à recruter de la main-d’œuvre de l’extérieur de la région. Les primes de disparités régionales représentent un investissement pour le développement de la région », termine Guillaume Tremblay, président du Conseil central de la Côte-Nord–CSN.

À propos
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) constitue l’organisation syndicale la plus importante dans le secteur des centres de la petite enfance (CPE) au Québec. Elle représente près de 12 000 travailleuses et travailleurs provenant de plus de 420 CPE. Le Conseil central de la Côte-Nord–CSN regroupe plus de 50 syndicats et 5 500 membres sur tout le territoire de la région. La CSN compte, quant à elle, plus de 330 000 membres à l’échelle de la province.

 

Les chargé-es de cours de l’UQAR adoptent leur entente de principe

Réunis en assemblée générale, mardi soir denier, les membres du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQAR (SCCCUQAR–CSN) à Baie-Comeau, Lévis et Rimouski ont adopté l’entente de principe à 89,7 %.

Les principaux gains obtenus sont entre autres :

  • 10,5 % d’augmentations salariales sur quatre ans de 2021 à 2025. Possibilité de plus de % d’augmentation avec une clause remorque sur l’augmentation salariale des professionnel-les du gouvernement du Québec;
  • L’UQAR ne peut plus demander dans les exigences de qualifications une expérience récente dans un domaine d’expertise;
  • Une ou un chargé de cours peut demander d’être reconnu compétent pour un ensemble de cours au lieu d’un par un;
  • L’UQAR rembourse maintenant le quart des cotisations à un ordre professionnel au lieu du un sixième;
  • Remboursement de 100 $ au lieu de 80 $ pour les dépenses associés à chaque charge de cours ou contrat ainsi qu’à la médiatisation équivalent à une charge de cours;
  • Une plus grande flexibilité pour l’octroi de bourses de perfectionnement;
  • Le droit à la déconnexion;
  • Avant de recruter quelqu’un à l’extérieur du bassin qui n’a pas les équivalences de qualifications à l’emploi (EQE), le département de l’université devra s’assurer qu’aucune personne en lien d’emploi ne soit en mesure de donner le cours même si elle ne remplit pas entièrement les conditions de l’EQE;
  • Pour les cours de tutorat, lorsqu’il y a dix étudiantes ou étudiants ou plus, le cours de tutorat est transformé en charge de cours normale;
  • Un point majeur : l’appréciation de l’enseignement sera surveillée. Après une campagne de la part des chargées et des chargés de cours de l’UQAR, l’anonymat des étudiantes et étudiants n’est plus assuré si un commentaire injurieux est dénoncé et qu’un processus de plainte officielle est entamé.

Les personnes salariées se disent satisfaites de cette entente de principe.

Paraxion dans l’inaction, paramédics en extinction

Les paramédics de la Côte-Nord se sont rassemblés aujourd’hui à Sept-Îles pour dénoncer l’attitude méprisante de leur employeur Paraxion à leur égard. Le Syndicat des paramédics de la Moyenne et Basse-Côte-Nord–CSN veut dénoncer l’inaction de Paraxion quant à différentes problématiques en lien avec la santé et sécurité au travail, les bris de service et la disparité de traitement entre les paramédics réguliers et ceux d’agences privées. Pour le syndicat, avant que le point de non-retour ne soit atteint, le lien de confiance doit être rétabli rapidement par plus de transparence, ainsi que par des actions concrètes et rapides de l’employeur sur le terrain.

Un employeur inéquitable qui laisse trainer les choses
Le syndicat dénonce le laissez-aller qui caractérise la gestion de Paraxion. « On a demandé une rencontre avec les ressources humaines en 2019 et on est toujours en attente d’une réponse. Il aura fallu une plainte des travailleuses et des travailleurs au niveau de la santé et de la sécurité au travail pour que Paraxion mette en place une politique à ce sujet, et ce, même s’il avait au départ l’obligation de le faire » de s’indigner Daniel Charrette, président du Syndicat des paramédics de la Moyenne et Basse-Côte-Nord–CSN. Bien que la politique devrait voir le jour prochainement, le syndicat l’attend toujours.

Le syndicat dénonce également la disparité de traitement qui existe entre les travailleuses et les travailleurs d’agences privées et les employé-es réguliers, puisque cela a un impact négatif sur le terrain et mine le moral de ceux qui restent. Pour Guillaume Tremblay, président du Conseil central de la Côte-Nord–CSN : « Le gouvernement doit complètement abolir les agences de placement de personnel, ce qui inclut le secteur préhospitalier. Pour le même travail, le premier va être transporté, logé, nourri, va avoir un meilleur salaire et le choix de son horaire. L’employé régulier n’a rien de tout ça. Il est primordial de rétablir l’équité dans le secteur avant que plus aucun paramédic ne veuille pratiquer son métier ici sur la Côte-Nord. »

Une mauvaise gestion qui occasionne des bris de service
La mauvaise gestion de Paraxion est responsable du départ de nombreux paramédics selon le syndicat. Plusieurs quittent la Côte-Nord pour aller travailler dans les autres régions ou tout simplement pour changer complètement de métier. La population n’a plus le service auquel elle peut s’attendre, ce qui est très inquiétant. Rappelons que Paraxion a accumulé 6300 heures de rupture de service dans une dizaine de villes au cours des 10 derniers mois. Cette situation de pénurie de personnel et de bris de service met les travailleuses et les travailleurs restants en état d’urgence constant, ce qui ajoute une pression sur leurs épaules au quotidien.

Pour Steve Heppel, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN pour la Côte-Nord et la Basse-Côte-Nord : « On peut aussi se questionner sur le fait que Paraxion, qui est une compagnie privée, ne semble pas avoir de compte à rendre au gouvernement même si elle est financée par des fonds publics. Plus de transparence serait nécessaire et aiderait aux relations de travail. »

Chez Paraxion, le slogan c’est : « Prêt à agir, près de vous ». Nous demandons donc que la compagnie agisse le plus rapidement possible avant qu’il soit trop tard.

Entente entre le STT du Provigo Port-Cartier (CSN) et l’employeur

Réunis en assemblée générale le 5 avril 2022, les membres du Syndicat des travailleurs et travailleuses du Provigo Port-Cartier (CSN) se sont prononcés en faveur d’une entente de principe intervenue entre les comités de négociation. D’une durée de sept ans, le contrat de travail de ces syndiqué-es prévoit, entre autres, des augmentations salariales totalisant 17,5 % ainsi que diverses augmentations de primes. De plus, l’employeur contribuera de 1 % supplémentaire au régime de retraite pour tous les salariés.

Le 8 février dernier, une annonce a été faite aux salarié-es que le Provigo deviendra un Maxi. L’entente conclue entre les parties prévoit des dispositions dans la nouvelle convention collective pour que la transition se passe pour le mieux.

« Nous avons fait reculer l’employeur sur plusieurs de ses demandes. Nous avons travaillé fort et nous sommes fiers du résultat », affirme Shirley Gagnon, présidente du syndicat. L’employeur et le syndicat n’ont pas eu besoin de recourir à leur droit de lock-out ou de grève. Le Syndicat des travailleurs et travailleuses du Provigo Port-Cartier (CSN) représente une quarantaine de membres. Il est affilié à la Fédération du commerce (FC-CSN), qui compte plus de 35 000 membres.

Entente de principe entre le STT du Provigo Sept-Îles (CSN) et l’employeur

Réunis en assemblée générale le 28 mars 2022, les membres du Syndicat des travailleurs et travailleuses du Provigo Sept-Îles (CSN) se sont prononcés en faveur d’une entente de principe intervenue entre les comités de négociation.

D’une durée de sept ans, le contrat de travail de ces syndiqué-es prévoit, entre autres, des augmentations salariales totalisant 17,5 % ainsi que des ajustements d’échelons. De plus, l’employeur contribuera de 1 % supplémentaire au régime de retraite pour tous les salarié-es.

« Nous sommes très fiers de cette négociation, notamment des augmentations salariales ! », affirme Louise Landry, membre du comité de négociation. Après plus d’une dizaine de rencontres en négociation, plusieurs solutions et objectifs ont été rencontrés. L’employeur et le syndicat n’ont pas eu besoin de recourir à leur droit de lock-out ou de grève.

Le Syndicat des travailleurs et travailleuses du Provigo Sept-Îles (CSN) représente 90 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce (FC-CSN), qui compte plus de 35 000 membres.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du CPE le Mur-Mûr–CSN à Fermont en grève le 26 novembre

Les travailleuses du CPE le Mur-Mûr seront en grève le 26 novembre à la suite d’une situation hors de l’ordinaire.

Le vendredi 19 novembre dernier, la directrice générale du CPE le Mur-Mûr, la directrice adjointe et l’ensemble des membres du C.A. ont annoncé leur démission pour des raisons non spécifiées. Conséquemment, nous nous sommes retrouvées aujourd’hui, le 26 novembre, avec un horaire incomplet et des groupes d’enfants sans éducatrices. Devant cette situation, et n’ayant AUCUNE réponse à nos questions de la part de l’ancienne directrice ou des membres du C.A., nous considérons qu’une journée de grève est préférable à un service inadéquat. Il en va de la sécurité et du bien-être des enfants.

« Nous ne disposons d’aucune information sur les jours à venir. Est-ce que le ministère ouvrira le CPE la semaine prochaine ? Quelles sont les raisons qui ont poussé la direction à démissionner ? Quand serons-nous en mesure de reprendre nos négociations locales ? Surtout, quand pourrons-nous enfin recommencer à prendre soin des petits dans un contexte approprié ? » ajoute Caroline Pariseau, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs du CPE le Mur-Mûr–CSN.

« On a vraiment affaire à une situation hors du commun ! » renchérit Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord. « Ce n’est pas la première fois que le CPE de Fermont traverse une période trouble, mais cette fois, c’est complètement inédit. En plein milieu de la négociation et du jour au lendemain, aucune direction, aucun C.A. et sans nouvelles du ministère de la Famille! Dans tous les cas, les travailleuses peuvent compter sur le Conseil central Côte-Nord pour traverser cette nouvelle tempête », conclut Guillaume Tremblay.

Le personnel de soutien de l’aide juridique en a marre de se faire niaiser

Le syndicat représentant les employé-es de bureau de l’aide juridique tient à démontrer son insatisfaction face à l’attitude du gouvernement et de la Commission des services juridiques dans le cadre de la négociation entourant le renouvellement de la convention collective. En négociation depuis 19 mois, le syndicat souhaite dénoncer la lenteur du processus alors que la partie patronale tarde à répondre aux demandes restantes.

« La vaste majorité des travailleuses et des travailleurs du secteur public ont obtenu une entente de principe à la fin du mois de juin, alors que nous, à l’aide juridique, on est incapable de nous donner des réponses complètes. Pendant ce temps, les problèmes à corriger se poursuivent et le personnel s’appauvrit alors que le coût de la vie continue d’augmenter » signale Émilie Nadeau préposée spécialisée à l’admissibilité et présidente par intérim du syndicat de la Côte-Nord.

Le syndicat constate qu’il ne reste que quatre sujets à traiter dans le cadre de cette négociation et en appelle à une meilleure collaboration de l’employeur afin d’en arriver à un règlement dans les prochaines semaines. Les membres réclament d’ailleurs d’uniformiser l’accès à la prime d’éloignement de 8 % qui s’applique déjà pour une partie du personnel sur la Côte-Nord.

« Cette prime a été instaurée en premier lieu pour tous les salarié-es de l’aide juridique qui travaillent au-delà du 50e parallèle. Or, depuis 2012, elle a été élargie aux avocates et aux avocats basés à Baie- Comeau et à Forestville, explique Mme Nadeau. C’est insultant et particulièrement dénigrant alors que dans un même bureau de la même ville deux collègues ne bénéficient pas du même traitement à cet égard, » conclut-elle.

« Je pense que le gouvernement ne remarque pas à quel point les services publics au Québec sont diversifiés. L’aide juridique permet aux citoyennes et aux citoyens moins bien nantis d’avoir accès à une réelle représentation pour faire valoir leurs droits dans un système judiciaire souvent inéquitable, mentionne Guillaume Tremblay, président du Conseil central de la CSN sur la Côte-Nord. Il faut reconnaître concrètement l’apport important du personnel de l’aide juridique en répondant maintenant à leurs besoins, » renchérit-il.

Dans l’objectif de résoudre les litiges qui demeurent, le syndicat appellera ses membres à faire monter la pression par différentes actions de mobilisation au cours des prochains jours et des prochaines semaines.

Une journée de grève s’ajoute dans le cadre de la négociation locale du Syndicat des CPE de Sept-Îles

Les négociations locales du syndicat des travailleuses et travailleurs des Centres de la Petite Enfance de Sept-Îles achoppent sur un enjeu important concernant les périodes de repos des éducatrices.

Actuellement, dans certains CPE, les éducatrices qui partent en pause le font de reculons, car elles savent que ça crée beaucoup d’angoisse à leurs collègues. « Certaines travailleuses ne prennent tout simplement plus de pauses, alors qu’elles sont pourtant nécessaires, mais imaginez le stress que ça représente de devoir surveiller deux groupes de dix enfants, souvent dans des pièces différentes. Si un groupe est en train de faire du bricolage avec de la colle ou des ciseaux, mais qu’un enfant se fait mal dans l’autre groupe avec un jouet, vous allez vous occuper de lui ou vous maintenez la surveillance sur ceux qui utilisent des ciseaux ? » demande Stéphanie Tanguay, présidente du syndicat.

Cette façon de faire, qu’on appelle auto-pause dans le jargon des CPE, est une conséquence des coupures de 2014 dans le réseau. « Auparavant, lorsqu’une éducatrice quittait pour sa pause de 15 minutes, une autre éducatrice, dont le principal rôle était de remplacer les pauses, prenait le relais. C’était mieux pour les éducatrices, qui ne se disaient pas qu’elles laissaient leurs collègues avec une surcharge de travail, mais aussi pour les enfants, qui avaient une attention soutenue tout au long de la journée ! » ajoute Josée Harel, vice-présidente à la négociation.

La solution simple à cette situation est d’avoir un poste d’éducatrice pour remplacer l’ensemble des pauses toute la journée. C’est mieux ainsi pour la santé et sécurité des éducatrices, mais aussi, et surtout, pour celle des enfants, car on a remarqué que la majorité des incidents en CPE se produise justement dans ces périodes où les éducatrices doivent partager leur attention entre deux groupes. « En fait, la solution est tellement simple qu’elle existe déjà à certains endroits, ça prouve donc que c’est possible d’arriver financièrement en garantissant un meilleur service, mais on tient à ce que ça se retrouve baliser dans nos contrats de travail. Nous aurons recours à la grève le 13 octobre de l’ouverture des CPE jusqu’à 13h pour mettre de la pression sur nos employeurs et obtenir gain de cause. » de conclure Stéphanie Tanguay.

Les Paramédics compensent pour la désorganisation du système de santé

Le centre hospitalier de Port-Cartier vit un important manque de personnel dans les derniers mois, occasionnant la rupture de certains services. Afin d’éviter une rupture de services complète, les Paramédics de la région sont actuellement appelés en renfort pour assurer les services aux citoyens.

« Les paramédics, qui sont déjà surchargés et qui vivent eux aussi des conditions de travail difficiles, – rappelons qu’ils ne peuvent prendre leur congé férié depuis trois ans en raison d’une pénurie de personnel dans leur secteur – doivent compenser pour la désorganisation du système de santé et la pénurie de main-d’œuvre que celui-ci connaît. Cela ne peut pas être la solution à long terme », souligne Daniel Charette, président du Syndicat des Paramédics de la Moyenne et Basse Côte-Nord—CSN.

M. Charette rappelle que depuis un an et demi, les paramédics de Port-Cartier sont en négociation pour le renouvellement de leur convention collective. « Cela fait des années que les paramédics demandent un élargissement de la profession. Or, la situation actuelle à Port-Cartier impose un élargissement de notre profession par la bande, sans que cela ait été négocié avec des conditions de travail adéquates. Le ministère développe aussi des projets d’élargissement de la profession dans d’autres régions, mais toujours sans négocier avec la partie syndicale. Le ministère doit se rendre à l’évidence : ces questions doivent absolument être discutées à la table de négociation actuelle », continue le président.

Pour Guillaume Tremblay, président du Conseil central de la Côte-Nord, il faut saluer le travail exceptionnel des paramédics, qui arrivent en urgence pour soutenir un système de santé désorganisé. « Les paramédics viennent prêter main-forte à la population de Port- Cartier, et c’est tant mieux, ce sont des travailleuses et des travailleurs dévoués, mais la situation est intenable dans le réseau de la santé et si les paramédics doivent faire partie de la solution, ce serait la moindre des choses qu’on en discute avec eux d’abord. », termine M. Tremblay.

La CSN se joint aux efforts pour sauver la traverse L’Héritage

Les conseils centraux de la CSN du Bas-Saint-Laurent et de la Côte-Nord se joignent aux efforts pour sauver L’Héritage et entendent défendre le maintien et le développement de transport entre les deux rives qui répondent aux besoins des deux régions.

Dany Héon, président par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL), et Guillaume Tremblay, président du Conseil central de la Côte-Nord, déclarent d’une même voix : « Le maintien de la traverse Trois-Pistoles/Escoumins est essentiel à la vitalité économique des deux rives du fleuve et à la pérennité de dizaines d’emplois ».

En 2019, 39 000 personnes ont traversé à bord de L’Héritage. Cette clientèle touristique permet de faire rouler les économies locales et a permis à plusieurs dizaines de travailleuses et travailleurs de gagner un salaire pour dépenser aussi en région. Être privé d’un lien entre les deux rives entraîne des conséquences énormes que le ministre Bonnardel n’ignore certainement pas après les déboires du F. A. Gauthier. Il est hors de question que les citoyens de Trois-Pistoles et des Escoumins fassent en plus les frais des cafouillages dans le dossier des autres traverses. Le ministre doit nous dire comment il entend maintenir toutes les traverses qui permettent la circulation entre le Bas-Saint-Laurent et la Côte-Nord.

« Les régions de l’est du Québec ont déjà assez payé les frais de la diminution d’offres de transport par autobus ou par train ou encore à cause de traverses défaillantes. La réparation d’un bateau qui permettrait une desserte pour encore des dizaines d’années à venir n’est pas un luxe! Doit-on rappeler aux gouvernements de Québec et d’Ottawa que nous avons au Québec, l’expertise et les ressources nécessaires en termes de réparation et de construction de bateaux. Ce qui constitue un autre moyen de faire vivre les économies locales et régionales », de conclure les deux présidents.

Dépôt d’une pétition d’appui de la population

Ce matin, le Syndicat régional des salariées des Caisses Desjardins de la Côte-Nord–CSN a déposé à leur employeur une pétition rassemblant plus de 2000 signatures en appui à leur négociation.

« Après plus d’une vingtaine de rencontres, dont les dernières en présence du conciliateur, nous faisons toujours face à un employeur qui ne veut tout simplement pas négocier. Jeudi dernier, nous avons tenté de dénouer l’impasse à laquelle nous sommes confrontés, mais l’employeur reste inflexible, de déplorer Chantale Vaillancourt, présidente du syndicat. Le dépôt de cette pétition nous démontre que la population n’appuie pas la position et l’attitude de la Caisse. L’employeur fait du présentéisme, arrive aux rencontres sans mandat et ne fait aucune proposition pour en arriver à une entente avec ses salarié-es. Son comportement frôle la mauvaise foi. »

En grève générale illimitée depuis le 3 mai dernier, les salarié-es ont rassemblé plus de 2000 signataires en appui à ce message : Nous appuyons les syndiqué-es du Syndicat régional des salariées des caisses Desjardins de la Côte-Nord et demandons à l’employeur de la caisse populaire Desjardins de Hauterive de convenir d’un règlement immédiatement au bénéfice de tous les membres de Desjardins ainsi que de la population.

« Nous trouvons inconcevable qu’un employeur de cette envergure agisse de cette manière. En plein conflit, il n’a proposé aucune date de négociation alors que celle-ci est au point mort, à cause de son attitude. Jeudi dernier, nous avons proposé deux scénarios de règlements et l’employeur n’a pas bougé d’un iota de ses positions. Pour nous, il est clair que les paramètres de règlement sont dictés directement de la Fédération des Caisses Desjardins, ce qui empêche une négociation de bonne foi », a renchéri David Bergeron-Cyr, président de la Fédération du commerce–CSN.

En assemblée générale vendredi dernier, les membres ont réaffirmé leur détermination à poursuivre la grève, tout en se préparant à augmenter les moyens de pression.

« Tout ce que fait Desjardins actuellement, c’est de confirmer qu’il est un mauvais employeur, ce que nous répétons depuis déjà plusieurs semaines. La Fédération des caisses nous donne raison : elle refuse de confier des mandats clairs, des pistes de règlement et laisse la direction de la Caisse de Hauterive se présenter les mains vides en négociation. Nous sommes heureux du soutien de la population qui voit clair dans le jeu de l’employeur », de conclure Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord–CSN.

Après avoir reçu ces appuis, le syndicat demande à nouveau à la population de ne pas franchir la ligne de piquetage des employé-es de la caisse Desjardins de Hauterive, ce qui aide les syndiqué-es à régler plus rapidement leurs différends avec Desjardins.

À propos

La Fédération du commerce–CSN regroupe des femmes et des hommes partout au Québec, dans les secteurs du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme. La fédération représente près de 2000 travailleuses et travailleurs de Desjardins partout au Québec. La fédération compte près de 30 000 membres, regroupés au sein de 330 syndicats. Le Conseil central Côte-Nord–CSN regroupe plus de 50 syndicats représentant sur une base régionale plus de 5500 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité.

La maternelle 4 ans pourrait nuire à la vitalité des villages de la Côte-Nord

L’ouverture de classes de maternelle 4 ans pourrait avoir un effet négatif insoupçonné dans les petites localités. Si on faisait le choix d’inscrire les enfants de 4 ans actuellement en CPE à la maternelle, ça pourrait mettre en péril certaines installations en raison de la faible densité de population.

« Dans un village nord-côtier, l’arrivée de la maternelle 4 ans pourrait aussi faire fermer un des services de garde en milieu familial en place et ainsi laisser en plan des enfants de moins de 4 ans », insiste Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord – CSN, qui souligne que la vitalité de plusieurs villages dépend de l’offre de services de garde éducatifs 0-5 ans pour tous les enfants.

Concertation régionale indispensable

Dernièrement, le ministre Jean-François Roberge a ouvert la porte à des comités de concertation au niveau régional et national sur les maternelles 4 ans. « Si on veut éviter de déséquilibrer le réseau des services de garde éducatifs par des fermetures, il faut absolument asseoir tous ceux qui s’occupent de la petite enfance dans notre région », soutient Steve Heppell, vice-président régional de la FSSS-CSN Côte-Nord, qui ajoute qu’un conseil consultatif sur l’organisation des services de garde éducatifs existe déjà dans chaque région. Pour être cohérent, il faudrait que les commissions scolaires y siègent avant d’ouvrir des places de maternelle 4 ans n’importe où. Sinon, on risque de déstabiliser l’offre de services de garde éducatifs dans certains secteurs.

Le travail en silo des ministères (Famille, Santé, Éducation) ne permettra pas d’utiliser toutes les ressources spécialisées, comme les orthophonistes, peu importe si celles-ci sont à l’emploi du réseau de la santé et des services sociaux ou de celui de l’éducation. « L’accès à un spécialiste pour un enfant fragilisé de 2, 3 ou 4 ans ne devrait pas dépendre du réseau dans lequel le ou la professionnelle disponible travaille », soutient Julie Pellerin, présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs des CPE de la Manicouagan–CSN.

Atouts des services de garde éducatifs

« Il ne faut pas oublier que pour certaines familles la maternelle 4 ans n’est pas gratuite. Elle peut même coûter plus cher que le CPE puisqu’il faut payer pour les lunchs, le service de garde scolaire et le camp de jour pendant l’été », rappelle par ailleurs Stéphanie Tanguay, présidente du Syndicat des travailleuses et de travailleurs de CPE de Sept-Îles–CSN. Cette dernière s’inquiète par ailleurs du manque d’enseignant-es et de ressources professionnel-les spécialisées pour les enfants fragilisés dans le réseau scolaire.

« Nous avons, au Québec, un réseau de service de garde éducatif qui donne le choix aux parents. Ils ont le choix d’envoyer leur tout-petit en CPE ou en milieu familial régis et subventionnés. La maternelle n’est pas ce qui convient le mieux pour tous les enfants de 4 ans » explique, Guillaume Tremblay. « Si on veut préserver ce choix, il faut se coordonner pour faire une offre qui convient aux besoins de l’ensemble des tout-petits, pas seulement ceux qui ont 4 ans », ajoute Julie Pellerin.

À propos

 Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte plus de 13 000 membres dans les services de garde éducatifs, soit en CPE et dans les milieux familiaux régis et subventionnés (RSG).

Le Conseil central Côte-Nord–CSN regroupe plus de 50 syndicats représentant sur une base régionale plus de 5500 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité.

L’employeur doit revenir à la table de négociation

Lors d’un rassemblement tenu ce matin devant la caisse populaire Desjardins de Hauterive, appuyé par plusieurs travailleuses et travailleurs syndiqués de la CSN, le Syndicat régional des salariées des Caisses Desjardins de la Côte-Nord–CSN a lancé un appel à l’employeur pour que celui-ci revienne rapidement à la table de négociation.

« Même si Desjardins se targue d’être un bon employeur, nous sommes actuellement sans contrat de travail, et ce, depuis 22 mois. Alors que nous demandions le statu quo, la partie patronale ne cherche qu’à faire reculer les conditions de travail que nous avons acquises depuis longtemps, ce que nous refusons catégoriquement. Depuis le 3 mai dernier, date où nous avons voté la grève générale illimitée à 97 %, l’employeur laisse volontairement traîner la négociation, de dénoncer Chantale Vaillancourt, présidente du syndicat. Le 3 mai dernier, lorsque nous nous sommes présentés à la table de négociation, nous avons pourtant déposé une contre-offre globale et proposé plusieurs solutions sur différents enjeux, dont l’ancienneté et les horaires de travail pour lesquels l’employeur est en demande, mais celui-ci n’a rien voulu concéder en échange. »

« Lors des rares conflits que nous traversons, ça n’a tout simplement pas de bon sens de ne pas avoir de rencontres durant un mois. Or, depuis le 3 mai, l’employeur proposait seulement des dates de négociation au début du mois de juin. Que ce soit sur les services aux membres ou sur les travailleuses et travailleurs, l’employeur devra vivre avec les conséquences négatives de ce conflit. Depuis le début, nous prétendons que les mandats de négociation viennent directement de la Fédération des caisses Desjardins qui veut à tout prix niveler les conditions générales de ses salarié-es vers le bas. Si c’est le cas, nous trouvons encore plus inconcevable que la haute direction du mouvement cautionne une telle attitude de mépris envers ses membres et ses salarié-es », de déclarer Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord.

Le syndicat demande l’appui et le respect de la population en leur demandant de ne pas franchir la ligne de piquetage des employé-es de la caisse Desjardins de Hauterive. Cet appui aidera les syndiqué-es à régler plus rapidement leurs différends avec Desjardins.

À propos

La Fédération du commerce (CSN) regroupe des femmes et des hommes partout au Québec, dans les secteurs du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme. La fédération représente près de 2000 travailleuses et travailleurs de Desjardins partout au Québec. La fédération compte près de 30 000 membres, regroupés au sein de 330 syndicats. Le Conseil central Côte-Nord–CSN regroupe plus de 50 syndicats représentant sur une base régionale plus de 5500 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité.

 

 

 

 

Une vie syndicale forte

Forestville, le 14 mai 2019 – Le Congrès du Conseil central Côte-Nord – CSN s’ouvre aujourd’hui à Forestville sous le thème de la vie syndicale. « Être à la CSN, c’est aussi vouloir un monde plus juste, plus équitable et d’avoir des préoccupations environnementales. C’est aussi faire des luttes qui dépassent celles des relations de travail, et c’est ce que nous réaffirmerons encore une fois lors de ce congrès » a déclaré le président, Guillaume Tremblay. « Nous avons démontré au fil des années la force que nous avons lorsque nous décidons de se mobiliser collectivement, et je souhaite cette semaine que chaque membre de la CSN prenne conscience du pouvoir d’action qu’il a en tant que citoyenne et citoyen. »

Lors de ce congrès, les membres auront donc l’occasion de se pencher sur les enjeux des écarts de richesse, de la pénurie et de la rareté de main-d’oeuvre et de la condition féminine. « Malgré qu’on soit en 2019, nous avons toujours beaucoup de travail à faire sur les questions d’équité homme/femme, de la conciliation travail/famille et de la violence conjugale. » a-t-il rajouté.

Le congrès sera aussi l’hôte de conférences d’invité-es de marque. Parmi ceux-ci, Natasha Kanapé Fontaine, poète, militante innue et comédienne fera une présentation sur les inégalités hommes/femmes, tout en tissant des liens avec les communautés autochtones qui rappelons-le, représentent 20% de la population nord-côtière. Nous aurons aussi l’occasion d’entendre Laurent Ferrier, du département de technologie de maintenance industrielle du Cégep de Sept-Îles, sur la Révolution industrielle 4.0 et comment les grands changements technologiques de notre époque modifient le monde du travail. Christian Nadeau, professeur de philosophie à l’Université de Montréal, animera une conférence et un atelier sur la vie syndicale et Alain Deneault, auteur et philosophe québécois, viendra nous démontrer l’impact majeur des paradis fiscaux sur les inégalités économiques et comment elles se manifestent dans notre région.

« Après plus de 50 ans de présence CSN sur la Côte-Nord, nous démontrerons encore une fois la force de notre organisation et de la solidarité des 5 500 membres de la CSN sur la Côte-Nord lors de ce congrès. » a conclu Guillaume Tremblay.

À propos
Sur la Côte-Nord, le Conseil central Côte-Nord – CSN regroupe plus de 5 500 membres qui oeuvrent dans tous les secteurs d’activité et regroupés dans plus de 50 syndicats.

Grève à la caisse Desjardins de Hauterive

Alors que la négociation d’une nouvelle convention collective s’étire depuis juillet 2017, les travailleuses et les travailleurs syndiqués de la Caisse populaire Desjardins de Hauterive, à Baie-Comeau, ont décidé de déclencher la grève pour lancer un message clair à l’employeur : les offres patronales ne sont tout simplement pas recevables.

« On ne peut pas accepter les demandes de reculs de l’employeur qui cherche à niveler nos conditions de travail vers le bas », affirme Chantale Vaillancourt, présidente du Syndicat régional des salarié-es des caisses Desjardins de la Côte-Nord–CSN, section caisse populaire Desjardins de Hauterive.

L’employeur souhaite notamment ne plus respecter l’ancienneté lors de l’attribution des postes. La caisse Desjardins demande des changements d’horaires qui compromettent la conciliation travail-famille, sans compter un recul au niveau des vacances. « Nous n’avons même pas d’offre salariale à ce jour », déplore la présidente.

La mission coopérative de Desjardins est de contribuer au « mieux-être économique et social des personnes et des collectivités ». « On constate depuis quelque temps que Desjardins demande systématiquement des reculs des conditions de travail, alors que ses bénéfices sont pourtant au rendez-vous. Je ne pense pas qu’Alphonse Desjardins aurait souhaité augmenter les profits de son organisation sur le dos des travailleurs », lance Guillaume Tremblay, président du Conseil central de la Côte-Nord–CSN.

« Une institution financière comme Desjardins a les moyens d’améliorer les conditions de travail de ses travailleuses et travailleurs partout au Québec. Il n’est pas question de reculer », affirme David Bergeron-Cyr, président de la Fédération du commerce de la CSN (FC–CSN).

La caisse de Hauterive à Baie-Comeau compte près de 40 syndiqué-es. La prochaine séance de négociation se tiendra les 26 et 27 février prochains. Les membres du syndicat ont voté pour à 96 % pour des journées de grève, le 20 décembre dernier.