Les employé-es municipaux de Nouvelle adoptent une nouvelle entente de principe

C’est à l’unanimité que les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Municipalité de Nouvelle (CSN) ont adopté l’entente de principe qui leur était proposée jeudi dernier. Les membres repartent avec des augmentations salariales qui leur permettent ainsi de se rapprocher de la moyenne gaspésienne.

« On sort de cette négociation la tête haute. Pour nous, la priorité était d’arriver à une entente qui permet aux travailleuses et aux travailleurs municipaux de faire face à l’inflation, dans un contexte où certaines de nos conditions de travail étaient les pires de la région », explique Grégory Blais, président du syndicat.

En faisant un comparatif avec les conditions de travail des employé-es municipaux de la Gaspésie, le syndicat recensait des conditions évaluées à 18 % en dessous de la moyenne régionale. La nouvelle entente vient donc concrétiser un rattrapage salarial plus que nécessaire.

« Je salue la mobilisation des travailleuses et des travailleurs qui ont su se tenir debout et qui ont posé les bases d’un syndicat combatif », ajoute Serge St-Pierre, président du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM–CSN).

Le 8 mars dernier, les syndiqué-es avaient voté un mandat de moyens de pression excluant la grève afin de faire progresser la négociation qui piétinait depuis septembre.

Mandat de grève chez Autobus Coaticook

Réunis en assemblée générale ce 28 mars au soir, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus Coaticook–CSN ont adopté à 95 %, par voie de scrutin secret, un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, à déclencher au moment jugé opportun.

« La négociation traîne et ce n’est pas à l’avantage des chauffeuses et chauffeurs, bien au contraire. Tous les contrats des transporteurs ont été majorés de 15 à 30 % à l’automne 2022 et une partie des sommes doit servir à augmenter les salaires. Pour le moment, cet argent s’en va directement dans les poches de l’employeur. En refusant de négocier rapidement, celui-ci indique qu’il préfère augmenter ses profits plutôt que d’offrir de meilleurs salaires qui garantissent le service à la population. Par ce vote, le syndicat lui démontre toute sa détermination à aller chercher son dû et à en arriver à un règlement rapide », déclare Josée Dubé, présidente du secteur transport scolaire.

« La nouvelle réalité salariale dans le secteur du transport scolaire ne peut pas être ignorée par les transporteurs. Tous les employeurs doivent bonifier les salaires s’ils désirent attirer et retenir la main-d’œuvre dans le contexte actuel de pénurie, qui laisse chaque matin des routes sans chauffeuses ni chauffeurs. Nous revendiquons cette bonification importante des salaires afin que l’argent versé par le gouvernement se rende dans les poches de celles et de ceux qui conduisent les véhicules scolaires », ajoute Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN.

« En février 2023, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN) en soulignant que “les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part”, précise Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN. Les salarié-es du syndicat font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent malheureusement recourir à la grève pour aller chercher cette juste part et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent. »

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus Coaticook–CSN rassemble environ 30 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les employés municipaux de Saint-Georges demandent à la ville de faire preuve de souplesse

Les représentants du Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges–CSN souhaitent faire une mise au point à la suite de certaines déclarations de M. Claude Morin, maire de Saint-Georges, en pleine séance du conseil municipal lundi soir.

« Il est vrai que le syndicat a reçu une hypothèse de travail de la conciliatrice du ministère du Travail, » explique Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN), « mais il est faux de prétendre que nous l’avons rejeté du revers de la main sans même en prendre connaissance. »

Les discussions entre la partie syndicale et la conciliatrice, qui est au dossier depuis le 15 décembre à la demande du syndicat, faut-il le rappeler, sont régulières. « Nous avons analysé la proposition de la conciliatrice, » explique Mario Boissé, président du syndicat, « mais ça ne nous semblait pas être une bonne base de travail. »

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) estime que la partie syndicale a constamment fait preuve de souplesse depuis le début des négociations. « Écoutez, la partie syndicale a baissé sa demande salariale, nous demandions à l’origine l’IPC et un rattrapage salarial alors que maintenant notre demande se situe en deçà de l’IPC pour une convention de cinq ans, » révèle Simon-Mathieu Malenfant, vice-président trésorier de la FEESP–CSN, « en plus nous avons abandonné des demandes monétaires, notamment l’ajout d’une semaine de vacances et de congés mobiles, pour créer de l’espace et permettre à la Ville de bonifier son offre salariale. »

Malheureusement, la partie patronale reste campée sur ses positions. « La Ville n’a jamais vraiment bougée sur son offre de départ, ils l’ont à peine bonifié de quelques sous, » rappelle Simon-Mathieu Malenfant, « d’ailleurs, la dernière offre patronale remonte au 25 février, soit bien avant le déclenchement de la grève générale illimitée. Dans ce contexte c’est un peu surprenant de se faire dire que la partie patronale est en attente d’un retour syndical. »

Concrètement, l’écart entre les positions syndicales et patronales sur la question des salaires est d’environ 3 % sur cinq ans. « Hier soir, le maire de Saint-Georges m’a déclaré qu’il aurait préféré qu’il n’y ait pas de grève, » conclut Barbara Poirier, « nous aussi ! Personne ne fait la grève pour le plaisir. En fait, si vous voulez le fond de ma pensée, je trouve ça indécent qu’on en soit là, que nos membres soient en grève et que la population soit privée de services. »

La partie syndicale estime que la balle est dans le camp de la Ville de Saint-Georges et que le conseil municipal doit rapidement donner les mandats nécessaires pour permettre d’en arriver à une entente satisfaisante pour les deux parties.

Les partenaires s’inquiètent pour le marché du travail québécois

Chaque jour, au Québec, de petites et moyennes entreprises se font refuser des services nécessaires à leur croissance, alors que des personnes en emploi ou à la recherche d’un travail voient leur demande pour une formation qualifiante rejetée, malgré un besoin démontré et un niveau de précarité élevé dans plusieurs cas.

À trois semaines du dépôt du budget fédéral, les acteurs du marché du travail québécois joignent leur voix aujourd’hui afin de signaler une situation critique en matière de développement de la main-d’œuvre au Québec.

Un manque à gagner financier

La fin possible des bonifications des ententes de transferts sur le marché du travail (ETMT) en provenance du gouvernement canadien représente un manque à gagner de quelque 140 millions de dollars (M$) pour le Québec en 2024-2025, soit 100,7 M$ pour l’Entente sur le développement du marché du travail (EDMT) et 44,4 M$ pour l’Entente sur le développement de la main-d’œuvre (EDMO). À cela s’ajoutent d’autres coupures de financement, tant du fédéral que du provincial, qui totalisent près de 145 M$ additionnels.

Des impacts réels sur le terrain

Déjà, les entreprises, les travailleuses et travailleurs ainsi que les personnes en recherche d’emploi sont touchées par des contractions importantes dans le financement des services aux entreprises, des mesures de formation et des services publics d’emploi destinés aux individus. À titre d’exemple, le financement des services aux entreprises et des mesures de formation a chuté de près de 50 % entre 2022-2023 et 2023-2024, ce qui occasionne des bris de services dans certaines régions ou encore de longues listes d’attente.

Se préparer pour l’avenir

Le marché du travail a été fortement chamboulé par la pandémie de COVID-19, de même que par de nombreuses transitions démographiques, environnementales et technologiques. En ce sens, il demeure encore très volatil et inégal. De nombreux experts et économistes prévoient également un ralentissement économique pour les prochaines années, ce qui pourrait entraîner plusieurs pertes d’emploi et une hausse du taux de chômage.

Dans ce contexte, il nous apparaît donc primordial de bonifier rapidement les ententes de transferts sur le marché du travail avec Ottawa, afin de maintenir l’offre, la qualité et d’assurer la prévisibilité à long terme des services destinés aux personnes à la recherche d’un emploi, aux travailleuses et travailleurs ainsi qu’aux entreprises québécoises.

Signataires

Nathalie Arguin, secrétaire générale – Confédération des syndicats nationaux (CSN)

Christian Blanchette, recteur – Université du Québec à Trois-Rivières – Représentant du Bureau de coopération interuniversitaire (BCI)

Denis Bolduc, secrétaire général – Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ)

Karl Blackburn, président et chef de la direction – Conseil du patronat du Québec (CPQ)

Paul Doyon, premier vice-président général – Union des producteurs agricoles (UPA)

Caroline Dupré, présidente-directrice générale – Fédération des centres de services scolaires du Québec (FCSSQ)

Éric Gingras, président – Centrale des syndicats du Québec (CSQ)

Pierre Graff, président-directeur général – Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec (RJCCQ)

Richard Gravel, vice-président – Coalition des organismes communautaires pour le développement de la main-d’œuvre (COCDMO)

Charles Milliard, président-directeur général – Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ)

Véronique Proulx, présidente-directrice générale – Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ)

Martine Roy, vice-présidente – Réseau des carrefours jeunesse-emploi du Québec (RCJEQ)

Valérie Roy, directrice générale – AXTRA, Alliance des centres-conseils en emploi

Bernard Tremblay, président-directeur général – Fédération des cégeps

Luc Vachon, président – Centrale des syndicats démocratiques (CSD)

Mandat de grève chez Autobus des Cantons

Réunis en assemblée générale ce 25 mars au soir, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons–CSN ont adopté à l’unanimité, par voie de scrutin secret, un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, à déclencher au moment jugé opportun.

« Nous savons que tous les transporteurs du Québec, incluant leur employeur, ont reçu du gouvernement une bonification importante de leurs contrats, dont une partie doit servir à verser de meilleurs salaires. Nous espérons donc que les offres salariales de l’employeur considèreront dorénavant l’argent qu’il a reçu à cette fin. Par ce vote, le syndicat lui démontre toute sa détermination à aller chercher son dû et à arriver à un règlement rapide », déclare Josée Dubé, présidente du secteur transport scolaire.

« La nouvelle réalité salariale dans le secteur du transport scolaire ne peut pas être ignorée par les transporteurs. Tous les employeurs doivent bonifier les salaires s’ils désirent attirer et retenir la main-d’œuvre dans le contexte actuel de pénurie, qui laisse chaque matin des routes sans chauffeuses ni chauffeurs. Nous revendiquons cette bonification importante des salaires afin que l’argent versé par le gouvernement se rende dans les poches de celles et ceux qui conduisent les véhicules scolaires », ajoute Denis P. Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN.

« En février 2023, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN) en soulignant que “les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part”, précise Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN. Les salarié-es du syndicat font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent malheureusement recourir à la grève pour aller chercher cette juste part et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent. »

« Tous les contrats des transporteurs ont été majorés de 15 à 30 % à l’automne 2022 et une partie de ces sommes devait servir à augmenter les salaires de celles et ceux qui conduisent les véhicules scolaires. Ce que les transporteurs nous indiquent en refusant actuellement de verser ces sommes à leurs salarié-es, c’est qu’ils préfèrent augmenter leurs profits plutôt que de garantir ce service à la population, ce qui est totalement inacceptable », conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons–CSN rassemble environ 50 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

1600 auxiliaires d’enseignement de McGill en grève dès lundi

N’ayant toujours pas reçu d’offre satisfaisante de la part de l’Université McGill, les 1600 assistantes et assistants d’enseignement de l’institution entameront une grève de huit semaines ce lundi, mettant en péril la fin de la session universitaire.

« Nous avons fait tout ce que nous pouvions pour négocier de bonne foi, mais il semble que McGill ne soit pas disposée à y mettre du sien pour que l’on parvienne à une entente. Nous n’avons pas d’autre choix que d’exécuter notre mandat de grève », explique Fanny Teissandier, une assistante d’enseignement qui espère que l’Université ne fera pas traîner le conflit de travail jusqu’à la fin de la session. « McGill fonctionne parce que nous travaillons ! », ajoute-t-elle. 

La semaine dernière, les auxiliaires d’enseignement de l’Université ont voté à 87,5 % en faveur du mandat de grève. Ces derniers sont en négociation depuis septembre pour assurer le renouvellement de leur convention collective. Le syndicat réclame une augmentation de salaire substantielle pour pallier la hausse du coût de la vie et rattraper le salaire moyen des auxiliaires d’enseignement d’autres grandes universités canadiennes telles que l’Université de Toronto, l’Université Queen’s, l’Université McMaster et l’Université de la Colombie-Britannique. 

Les travailleuses et les travailleurs demandent également que les heures de cours qui leur sont attribuées soient indexées par rapport au nombre d’étudiantes et d’étudiants. Le syndicat craint que la baisse des heures constatée ces dernières années n’affecte la qualité de la formation à l’Université. 

« Les auxiliaires d’enseignement jouent un rôle essentiel dans la qualité de l’éducation à McGill. En ce moment, leur apport est mis en péril par l’attitude de l’administration. McGill est-elle vraiment prête à laisser les personnes étudiantes terminer leur session sans les auxiliaires ? La balle est dans le camp de l’Université », déclare Caroline Senneville, présidente de la Confédération des syndicats nationaux.

« La négociation a été décevante pour le syndicat, car le comité de négociation a fait preuve de flexibilité et il a reçu très peu d’ouverture en échange de la part de l’Université. Le mandat de grève est fort et nos membres ne reculeront pas avant d’avoir obtenu une offre salariale respectueuse », affirme Christine Gauthier, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN (FNEEQ-CSN). 

« En pleine crise du coût de la vie, la lutte des auxiliaires de McGill est une lutte pour le respect et pour des conditions de travail décentes. Les travailleuses et les travailleurs peuvent compter sur la CSN pour être à leurs côtés jusqu’au bout de leur lutte », ajoute Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN. 

Vote de grève chez les Autobus Gil-Ber

Lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue le 21 mars en soirée à Rawdon, les membres du Syndicat des travailleurs des Autobus Gil-Ber (CSN) (STAGB–CSN) ont adopté un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée à 98 %, par voie de scrutin secret.

« Comme tous les employeurs, le nôtre a reçu une importante bonification de ses contrats dont une partie doit servir à augmenter nos salaires pour régler les problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre. Actuellement, il refuse de s’engager à faire descendre cet argent dans nos poches prétextant des problèmes financiers. Or, nous lui avons demandé d’ouvrir ses livres afin que nous puissions constater ses problèmes financiers, ce qu’il a refusé, précise Josée Dubé, présidente du STAGB–CSN et du secteur transport scolaire. À cause des trop bas salaires, plusieurs routes ne sont pas complétées et ce sont les parents et leurs enfants qui en paient le prix. »

« Tous les employeurs ont reçu une bonification variant de 15 à 30 % de la valeur de leurs contrats et cet argent doit se rendre dans les poches de celles et ceux qui conduisent les autobus. Nous le savons, les contrats signés avec le Centre de services scolaire des Samares (CSSS) se chiffrent actuellement à environ 100 000 $ par route, incluant les nouvelles sommes obtenues depuis le réinvestissement de 2022-2023, ce qui signifie que l’employeur serait capable de verser un taux horaire de 28 $ à 30 $ l’heure », ajoute Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« L’employeur doit reconnaître les nouvelles données salariales qui sont en vigueur dans le transport scolaire de Lanaudière. Chez Transco à Mascouche, les salarié-es ont obtenu des augmentations de 53 % sur six ans lors de leur dernier renouvellement, l’an dernier. Ces règlements reconnaissent enfin le difficile travail des conductrices et des conducteurs, insiste Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN. Et le CSSS devra aussi comprendre que si l’argent se rend dans les poches des chauffeurs et chauffeuses, les bris de service seront moins importants et surtout, moins fréquents. »

« Nous rappelons qu’au mois de février 2023, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN en soulignant que les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part, précise Caroline Senneville, présidente de la CSN. Les salarié-es du syndicat font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent recourir à la grève pour justement aller chercher leur juste part et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent. »

Le STAGB–CSN regroupe 65 membres. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de Lanaudière–CSN regroupe 81 syndicats représentant plus de 14 000 membres sur l’ensemble du territoire de Lanaudière.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Ensemble pour Gaza et la Palestine

Face à la situation révoltante qui a lieu à Gaza et en Palestine, la CSN invite tous les travailleuses et les travailleurs à se joindre à la manifestation du 23 mars prochain à 14h, au carré Dorchester, à Montréal. 🇵🇸
La CSN et les membres de la Coalition du Québec URGENCE Palestine revendiquent:
  • Un cessez-le-feu immédiat et la libre circulation de l’aide humanitaire dans toute la bande de Gaza;
  • L’arrêt des exportations militaires canadiennes, directes et indirectes, vers Israël;
  • La levée du blocus de la bande de Gaza par Israël.
Pour confirmer votre présence ou pour avoir plus d’informations sur l’événement : https://www.facebook.com/events/1567337220732295

1600 auxiliaires d’enseignement de McGill pourraient être en grève pour la fin de session

En pleine négociation de leur convention collective, les 1600 auxiliaires d’enseignement de McGill viennent de voter à 87 %, avec un taux de participation record, une banque de huit semaines de grève qui pourrait affecter la fin de la session universitaire.

« Aujourd’hui, les membres du syndicat envoient un message clair à l’administration : si nous devons faire la grève, nous sommes prêts à aller jusque-là. Nous n’avons pas pris cette décision à la légère, c’est notre dernier recours dans la négociation. La balle est maintenant dans le camp de l’employeur pour que nous obtenions le contrat que nous méritons », explique Fanny Teissandier, auxiliaire d’enseignement.

En négociation pour le renouvellement de leur convention collective depuis septembre, le syndicat revendique notamment une hausse de salaire substantielle pour pallier la hausse du coût de la vie et rattraper le salaire moyen des auxiliaires d’enseignement dans le reste du U15, le Regroupement des universités de recherche du Canada, qui comprend notamment l’Université de Toronto, l’Université Queen’s, l’Université McMaster et l’Université de la Colombie-Britannique.

Les travailleuses et les travailleurs demandent également que les heures de contrats attribuées aux assistants d’enseignement soient indexées au nombre d’étudiantes et d’étudiants. Le syndicat craint que la diminution des heures constatée ces dernières années ne finisse par affecter la qualité de la formation à l’Université.

« McGill se vante d’offrir un enseignement de premier ordre. Comment l’Université pourra-t-elle assurer une formation de qualité si celle-ci diminue les ressources disponibles aux personnes étudiantes, par exemple en réduisant les heures octroyées aux auxiliaires d’enseignement pour faire leur travail ? », questionne Christine Gauthier, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN (FNEEQ-CSN).

« Les auxiliaires d’enseignement sont des étudiantes et étudiants aux cycles supérieurs. Améliorer leurs conditions de travail, c’est aussi améliorer leurs conditions de recherche. Le syndicat pourra compter sur l’appui de la CSN tant et aussi longtemps qu’il en faudra à McGill pour se rendre à l’évidence », ajoute Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN.

La CSN en marche pour recueillir des dons pour Leucan

Montréal, le 17 mars 2024 – Partout au Québec, plus de 400 personnes ont répondu à l’appel de la CSN pour participer à la deuxième édition du Marche-don, Cours-don. Cette activité sportive a permis de recueillir plus de 150 000 $ pour le Camp Vol d’été Leucan–CSN, un camp d’été familial destiné aux enfants atteints de cancer et à leur famille.

Rappelons que Le Camp Vol d’été Leucan–CSN a été mis sur pied en 1985 et a été renommé en 2001 le Camp Vol d’été Leucan–CSN, grâce au partenariat établi avec la CSN qui le finance par plusieurs activités de collecte de fonds.

« Pourquoi la CSN s’implique-t-elle pour Leucan ? Pour donner du répit aux enfants atteints de cancer et à leur famille. C’est une cause qui nous tient à cœur depuis plusieurs années. Comme organisation syndicale qui a la solidarité et l’entraide dans son ADN, cet engagement social est en droite ligne avec nos valeurs. C’est une manière pour notre mouvement de s’impliquer différemment dans la communauté », explique David Bergeron-Cyr, vice-président de la CSN.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Un gouvernement qui n’arrive plus à saisir les défis qui attendent le Québec, constate la CSN

C’est un budget sans envergure et sans ligne directrice claire qui a été présenté aujourd’hui par le ministre des Finances, Eric Girard. Pour la CSN, ce budget témoigne de l’incapacité du gouvernement Legault à bien cerner les défis auxquels fait face le Québec et à agir pour améliorer le bien-être de la population.

« Le ralentissement économique ne peut expliquer à lui seul l’inaction du gouvernement sur de nombreux plans, que ce soit en matière de logement ou de la lutte aux changements climatiques », affirme la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

« Les vraies marges de manœuvre ont été gaspillées : les baisses d’impôts annoncées l’an dernier plombent aujourd’hui de deux milliards l’état de nos finances publiques, poursuit la dirigeante syndicale. De plus, le gouvernement amplifie son propre malheur en consacrant 2,2 milliards au remboursement de la dette. Malgré le ralentissement économique, malgré un déficit qualifié de “structurel” par le gouvernement, malgré un endettement inférieur au reste du Canada, le Québec demeure la seule province canadienne à consacrer une part de ses revenus au remboursement de la dette. C’est un non-sens complet. »

Si, pour l’instant, l’augmentation des budgets des ministères de l’Éducation et de la Santé et des Services sociaux semble pouvoir éviter une rupture de services, la CSN demeure préoccupée par la pensée magique du gouvernement quant aux économies qui pourraient être réalisées par l’entremise de l’optimisation de l’action de l’État et l’examen des dépenses gouvernementales.

« Lors de chacun des exercices de centralisation des services publics, que ce soit en santé ou en éducation, on nous promet des économies d’échelle. Chaque fois, ce sont plutôt des abolitions de postes et des surcharges de travail que nous avons constatées sur le terrain. Nous suivrons ces travaux avec attention », déclare la présidente de la CSN.

Alors que la ministre de l’Enseignement supérieur doit présenter sous peu sa nouvelle formule de financement des universités, le budget ne contient aucune somme supplémentaire à cet effet, déplore la centrale syndicale.

Rien pour juguler les crises

Alors que de nombreux secteurs de l’économie doivent jongler avec les effets de la pénurie de main-d’œuvre, il est décevant que le gouvernement limite ses actions au seul secteur de la construction. « De nombreuses personnes actuellement à l’emploi bénéficieraient d’un meilleur accès à la formation professionnelle pour améliorer leur situation. Or, l’enveloppe consacrée à la formation continue demeure fermée, tout comme la possibilité de suivre une formation professionnelle à temps partiel », déplore Caroline Senneville.

Pour la CSN, il est pour le moins surprenant de constater que le gouvernement ne prévoit aucun nouvel investissement visant la construction de logements sociaux, malgré l’ampleur de la crise qui sévit. « Ce ne sont pas les mesures annoncées à l’automne qui règleront la crise ni la légère bonification des allocations au logement annoncée aujourd’hui. S’il nous fallait un exemple de la déconnexion du gouvernement par rapport aux défis d’aujourd’hui, la crise du logement figure malheureusement en tête de liste. »

Alors que l’exode des revenus publicitaires continue d’affliger les médias d’information, notamment en région, c’est avec déception que la CSN constate que le budget ne contient aucune nouvelle mesure pour leur venir en aide. Ce n’est certainement pas avec une bonification de six millions de son enveloppe pour soutenir les médias que le gouvernement Legault sera en mesure d’étendre le crédit d’impôt aux salles de rédaction des secteurs de la télévision et de la radio, comme le demandent la CSN et la FNCC–CSN.

En matière de lutte aux changements climatiques, le CSN constate que le gouvernement préfère agir sur les effets plutôt que de s’attaquer aux racines du problème. « Quand c’est rendu que les principales annonces du gouvernement portent sur la gestion des sinistres et sur l’augmentation des budgets de la SOPFEU, visiblement, on a un problème de vision à la CAQ », s’inquiète Caroline Senneville.

Enfin, la CSN regrette que le gouvernement n’ait pas entendu le cri d’alarme lancé la semaine dernière par les regroupements venant en aide aux femmes victimes de violence conjugale, qui demandent d’avoir un budget dédié à la construction de maisons d’hébergement. Malheureusement, le budget ne contient rien pour corriger la situation.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Moyens de pression et grève possible chez Autobus Idéal

Hier soir, lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue à Montréal, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Idéal–CSN (STTAI–CSN) ont adopté à 90 %, par voie de scrutin secret, un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève, assorti d’une banque de 14 jours de grève à exercer au moment jugé opportun.

« Le comité de négociation a tenu cinq rencontres et il ne reste que les clauses à incidences salariales à régler. L’employeur a récemment déposé des offres ridicules qui indiquent clairement qu’il refuse de verser la part des sommes qu’il a reçues du gouvernement afin de bonifier les salaires de ses travailleuses et travailleurs. Les salarié-es d’Autobus Idéal sont parmi les moins bien payés sur le territoire montréalais et il est temps que ça change », déclare Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire.

« Nous rappelons qu’au mois de février 2023, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN), en soulignant que les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part, précise Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la FEESP–CSN. Les salarié-es du syndicat font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent malheureusement recourir à la grève pour aller chercher leur juste part et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent. »

« L’employeur devra reconnaître les nouvelles données salariales qui sont en vigueur dans le secteur du transport scolaire. Plusieurs récents règlements du secteur démontrent qu’il y a enfin une reconnaissance du difficile travail effectué par les chauffeuses et les chauffeurs et nous allons être aux côtés de ces femmes et de ces hommes jusqu’à ce que leur règlement soit à la hauteur de leur objectif », souligne Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« Tous les employeurs ont reçu une bonification variant de 15 à 30 % de la valeur de leurs contrats et cet argent doit se rendre dans les poches de celles et ceux qui conduisent les autobus, conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN. Si l’employeur veut régler la négociation rapidement, il sait très bien ce qu’il a à faire puisqu’il dispose de ces sommes. »

À propos

Le STTAI–CSN compte près de 165 membres sans contrat de travail depuis le 30 juin 2023. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Entente de principe pour les travailleuses de la cafétéria du Collège Montmorency

Les travailleuses de la cafétéria du Collège Montmorency ont adopté à 86 % l’entente de principe intervenue le 7 mars dernier. La mobilisation exemplaire des travailleuses leur a permis d’obtenir de nombreux gains, notamment sur le plan salarial.

L’entente de principe prévoit une augmentation salariale à 18 $ l’heure dès le retour au travail. Au terme de la convention collective venant à échéance en août 2027, les travailleuses auront un salaire de 20 $ l’heure. C’est donc une augmentation salariale de 25 % sur cinq ans pour l’ensemble des travailleuses, à laquelle s’ajoute un boni de 1000 $ à la signature et une réduction de la période de probation à quatre mois. Rappelons que les 17 travailleuses, majoritairement des femmes racisées, étaient en grève générale illimitée depuis plus de quatre semaines pour obtenir un salaire d’au moins 18 $ l’heure.

« Notre détermination a fait la différence. Grâce à notre grève, nous avons atteint nos objectifs. Avec l’inflation majeure des derniers mois, il devenait urgent d’obtenir des augmentations salariales importantes, notamment pour reconnaitre le travail de celles qui sont à l’emploi depuis plusieurs années. Aujourd’hui, on peut dire que notre mobilisation et l’appui de la CSN ont forcé l’employeur à nous donner raison », lance la présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la cafétéria du Cégep Montmorency–CSN, Paula Viveiros.

« Les gains obtenus par les travailleuses montrent que lorsqu’on se tient debout, on peut gagner ! Elles ont réussi à tenir tête à la multinationale Groupe Compass et à forcer l’employeur à négocier une bonne convention collective », poursuit Linda Tavolaro, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

« Les travailleuses se sont accrochées jusqu’à ce qu’elles obtiennent une bonne entente. Elles ont pu compter sur la solidarité de plusieurs syndicats de la CSN qui sont venus les appuyer durant le conflit de travail. Ces travailleuses ont offert une belle leçon de solidarité que le Groupe Compass et le Collège Montmorency devront garder en tête pour le futur », enchaîne Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« C’est une première convention collective CSN pour ces travailleuses et elles l’ont arrachée de chaude lutte ! Cette lutte rappelle l’urgence d’augmenter le salaire minimum pour s’assurer que l’ensemble des travailleuses et des travailleurs a un salaire décent », de conclure Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la cafétéria du Cégep Montmorency–CSN est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui compte 65 000 membres dans les secteurs public et parapublic. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le syndicat de Transco accepte l’hypothèse de règlement du conciliateur

Réunis en assemblée générale ce matin, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco–CSN (STTT–CSN) ont accepté à 69,4 %, par voie de scrutin secret, l’hypothèse soumise par le conciliateur ce mercredi 6 mars 2024.

« Nous avons accepté l’hypothèse de règlement du conciliateur, qui contient des augmentations totales de 43 % sur la durée de la nouvelle convention collective de six ans et rétroactives au 1er juillet 2022. Durant cette période, nous passerons donc du salaire hebdomadaire actuel de 634 $ à 907 $ au 1er juillet 2027. Nous avons également obtenu une augmentation de l’échelle de nos vacances qui atteindra 10 % après la 15e année de service ainsi qu’une 6e journée de congé de maladie en 2025 », déclare Carole Laplante, présidente du STTT–CSN.

« Nous saluons la lutte exemplaire menée par les travailleuses et travailleurs du syndicat qui ont tenu tête à une multinationale durant un peu plus de quatre mois afin d’obtenir ces bonifications de leurs conditions de travail. Tous les autres transporteurs devront tenir compte de l’effet de ces gains sur le marché de l’emploi et ça aussi, le syndicat peut en être fier », souligne Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

« Dans le contexte d’inflation majeure, quand on se bat pour améliorer nos conditions de travail et de vie, on le fait avec notre cœur et avec cette énergie de la juste cause. Tout au long de leur négociation, j’ai vu les membres porter fièrement cette cause des chauffeuses et chauffeurs d’autobus scolaire. Nous partageons cette fierté et nous sommes convaincus que leur contribution à ce combat constitue une avancée pour toutes et tous », ajoute Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« Au nom de la CSN, je tiens à féliciter la combativité des membres du syndicat de Transco, leur ténacité, leur détermination et surtout, leur solidarité dans ce parcours de négociation marqué par un conflit difficile. Se tenir debout et garder la tête haute entre les parents, leurs enfants et l’attitude cavalière et intransigeante de leur employeur n’a pas été de tout repos », conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À propos

Le STTT–CSN compte près de 350 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Assurance médicaments au fédéral : un pas essentiel dans la bonne direction

La CSD, la CSN, la CSQ et la FTQ accueillent favorablement le dépôt d’un projet de loi sur l’assurance médicaments par le gouvernement fédéral, lequel jette les bases d’un éventuel régime public et universel d’assurance médicaments. Plusieurs éléments de ce projet de loi sont encourageants pour la suite des choses, notamment la prise en compte des principes de la Loi canadienne sur la santé (gestion publique, intégralité, universalité, transférabilité et accessibilité), le maintien du financement à long terme de la part du palier fédéral, l’inclusion des contraceptifs et des produits connexes au diabète, ainsi qu’une couverture au premier dollar. Beaucoup de travail reste à faire avant d’arriver à un régime d’assurance médicaments qui répond véritablement aux besoins de la population. Le projet de loi laisse poindre une importante phase de négociations entre Ottawa et les provinces. Les centrales surveillent l’évolution de l’ensemble des travaux et prendront le temps de bien étudier le projet de loi et souhaitent participer aux consultations à son sujet.

« Le régime hybride du Québec, avec un régime public et des régimes privés, n’a pas rempli ses promesses. Selon nous, il ne doit en aucun cas servir de modèle au reste du Canada. C’est un régime coûteux, inefficace et inéquitable. Les Québécois et les Québécoises méritent mieux. Ils ont besoin le plus rapidement possible d’un régime public et universel d’assurance médicaments », rappelle le secrétaire-trésorier de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Luc Beauregard.

« Avec la hausse du coût de la vie, plusieurs Québécois et Québécoises ont de la difficulté à joindre les deux bouts. Chaque année, plus d’une personne sur dix se prive de médicaments d’ordonnance, faute de moyens financiers. Ça n’a aucun sens de tolérer une telle situation. Les médicaments devraient être gratuits parce que personne ne fait le choix d’être malade et de consommer des médicaments », déplore la présidente de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Magali Picard.

Les centrales syndicales croient que le Québec fait actuellement fausse route en demandant un droit de retrait inconditionnel. « Pour nous, il ne serait pas acceptable que le Québec reçoive des fonds fédéraux sans condition dans le but de maintenir un régime dysfonctionnel et inéquitable, explique la présidente de la Confédération des syndicats nationaux, Caroline Senneville. Par contre, le gouvernement fédéral doit se montrer ouvert envers les provinces qui souhaitent bénéficier de transferts en vue de financer des régimes publics universels provinciaux et c’est la voie que devrait tenter le gouvernement du Québec. »

«Il est inconcevable que la santé d’une personne dépende de ses revenus ou fasse l’objet de négociations. Et même si le Québec a son propre régime, son régime discrimine les personnes ayant un moins bon revenu. Un régime réellement public et universel doit consacrer le droit pour toutes et tous à l’accès aisé aux médicaments. Tant au Québec qu’au Canada, il existe un fort consensus pour la mise en place d’un régime public et universel d’assurance médicaments, et le moment est venu d’aller au-delà des chicanes constitutionnelles pour que l’ensemble de la population ait réellement accès à des médicaments abordables», avance le président de la CSD, Luc Vachon.

La FTQ, la CSN, la CSQ et la CSD représentent plus d’un million de travailleuses et de travailleurs. Ensemble, elles mènent la campagne La pièce manquante visant la mise en œuvre d’un régime public et universel d’assurance médicaments.

Réformer l’assurance-emploi, ça presse !

II est grand temps pour le Parti libéral du Canada de tenir sa promesse de 2015, soit celle de réformer l’assurance-emploi. C’est le message que sont venus porter aujourd’hui près de 200 militantes et militants de plusieurs régions du Québec et du Nouveau-Brunswick au bureau du ministre de l’Emploi, Randy Boissonnault, à Gatineau.

« Le gouvernement Trudeau doit cesser de se traîner les pieds dans ce dossier et montrer qu’il soutient véritablement les travailleuses et les travailleurs », lance David Bergeron-Cyr, vice-président de la CSN. Ce dernier précise que les partis politiques, qui affirment se placer derrière les Canadiennes et Canadiens qui travaillent devraient le démontrer concrètement en déposant ou en appuyant une réforme qui leur soit enfin favorable, ce qui n’a pas eu lieu depuis 1971 !

« Seuls 40 % des chômeuses et des chômeurs se qualifient pour des prestations. C’est complètement inacceptable. Il nous faut une assurance qui couvre vraiment celles et ceux qui perdent leur emploi », affirme Alfonso Ibarra Ramirez, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais. Ce dernier rappelle que, faute d’un cumul d’heures suffisant, plusieurs travailleuses et travailleurs dans les industries saisonnières n’ont plus de revenu à la fin de leur période de chômage. C’est ce qu’on appelle le fameux trou noir. « Le temps des projets pilotes est passé, il faut régler ce problème de trou noir une bonne fois pour toutes et avant les prochaines élections », insiste Alfonso Ibarra Ramirez.

« L’accessibilité aux prestations d’assurance-emploi devrait être une normalité, lorsqu’on perd notre emploi, même un emploi saisonnier, mais ce n’est pas le cas. La pandémie l’a bien montré puisque le Canada, contrairement à d’autres pays, a été obligé de créer un nouveau programme (la PCU) pendant ce coup dur », ajoute Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord–CSN et porte-parole de l’Alliance interprovinciale pour l’assurance-emploi.

La CSN estime par ailleurs que l’assurance-emploi est parfois discriminatoire envers les femmes. On pense notamment à celles qui sont en congé de maternité et ne peuvent pas cumuler l’assurance-emploi et les prestations du congé parental (RQPAP).

Que devrait contenir une réforme acceptable

La CSN et les autres centrales syndicales présentes au Québec demandent au moins quatre changements à l’assurance-emploi :

  1. Régler la question du trou noir en ajoutant 15 semaines de prestations.
  2. Donner une admissibilité au régime après 420 heures ou 12 semaines de travail assurable.
  3. Permettre de cumuler les prestations régulières et des prestations spéciales, comme celles du Régime québécois d’assurance parentale.
  4. Limiter les critères d’exclusion, comme le départ volontaire.

 

À propos
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Monsieur Trudeau, maintenez le soutien humanitaire au peuple palestinien !

Lettre transmise le 26 février à Justin Trudeau.

Monsieur le Premier Ministre,

Je vous écris au nom de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) pour solliciter votre soutien dans l’immédiat en ce qui concerne une question humanitaire urgente. Compte tenu des difficultés auxquelles se heurtent les réfugiés palestiniens, il n’a jamais été aussi important d’assurer un soutien à l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA, sigle anglais). Cette agence joue un rôle primordial dans la fourniture de services en matière d’éducation, de soins de santé, d’assistance sociale et de secours aux millions de réfugiés palestiniens, veillant à subvenir à leurs besoins fondamentaux face aux adversités quotidiennes auxquelles ils sont confrontés.

La récente escalade du conflit dans la région a eu des effets dévastateurs sur les communautés de Palestine et, de ce fait, les ressources de l’UNRWA ont encore été mises à contribution. Les efforts de l’agence visant à maintenir et à améliorer ses services pour répondre aux exigences de la situation actuelle sont entravés par des restrictions financières qui menacent la fourniture d’une aide continue et cruciale aux personnes qui en ont cruellement besoin. C’est dans un tel contexte que le soutien des gouvernements et de la communauté internationale devient essentiel.

La mission de l’UNRWA de venir en aide aux réfugiés palestiniens est conforme à nos valeurs communes de solidarité, de paix et d’aide humanitaire. Le soutien a l’UNRWA non seulement permet de répondre aux besoins immédiats des réfugiés palestiniens, mais contribue également a la stabilité et a la paix dans la région. Il est impératif que nous continuions de respecter notre engagement en faveur de ces valeurs en veillant à ce que l’UNRWA dispose des ressources nécessaires pour mener efficacement sa mission.

Par conséquent, nous vous prions instamment d’envisager de fournir un soutien financier à l’UNRWA et de démontrer ainsi l’engagement de votre gouvernement en faveur de l’aide humanitaire et de la solidarité internationale. Votre soutien aura un impact direct sur la vie de millions de réfugiés palestiniens, leur donnant l’espoir dont ils ont grand besoin en cette période de grave détresse.

Nous vous remercions d’avance de l’attention que vous porterez à cet appel urgent. Votre prompte réponse positive contribuerait considérablement au bien-être des réfugiés palestiniens et réaffirmerait la position du Canada en tant que fervent défenseur des causes humanitaires sur la scène internationale.

Dans l’attente de recevoir une réponse positive de votre part, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Premier Ministre, l’expression de notre haute considération.

Caroline Senneville
Présidente
Confédération des syndicats nationaux (CSN)

Les travailleuses interpellent la ministre de l’Emploi

En grève générale illimitée depuis le 12 février, les travailleuses de la cafétéria du Collège Montmorency ont profité de la présence de la ministre de l’Emploi dans les murs de l’établissement d’enseignement pour dénoncer leurs conditions de travail.

Ces 17 employées, majoritairement des femmes racisées, se battent pour obtenir un salaire d’au moins 18 $ l’heure. À l’heure actuelle, elles gagnent 16 $ l’heure, qu’elles aient 1 ou 25 ans d’ancienneté. De plus, elles sont sans contrats de travail depuis août 2022.

« Nos demandes sont pourtant raisonnables : 18 $ l’heure à l’embauche et jusqu’à 20 $ l’heure pour les salariées plus expérimentées. Dans le contexte actuel d’inflation et compte tenu de l’ancienneté de plusieurs membres de l’équipe, ces demandes s’avèrent tout à fait légitimes, insiste la présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la cafétéria du Cégep Montmorency–CSN, Paula Viveiros. Nous profitons de la présence de la ministre de l’Emploi, Kateri Champagne Jourdain, dans les murs du collège pour réitérer notre appel à un salaire décent. » Malheureusement, la ministre n’a pas daigné faire quelques pas pour parler à ces femmes qui l’attendaient dehors depuis plus de deux heures.

Des miettes !
Leur employeur, le Groupe Compass, est une multinationale qui dispose d’un quasi-monopole dans les services alimentaires. « Pour une entreprise de cette envergure, les demandes salariales des travailleuses de la cafétéria du Collège Montmorency ne représentent que des miettes », soutient Linda Tavolaro à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). D’ailleurs, dans plusieurs de ses établissements, le Groupe Compass verse des salaires supérieurs au taux de 18 $ l’heure réclamé par les travailleuses de la cafétéria du collège. Le syndicat souhaite aussi que la direction du Collège Montmorency joue un rôle plus actif auprès du Groupe Compass, son contractuel, afin de régler ce conflit. Le collège ne peut se déresponsabiliser quant au sort réservé aux travailleuses et aux travailleurs œuvrant en ses murs.

« Avec l’inflation, tous les prix de la cafétéria ont augmenté, mais pas les salaires de ces travailleuses qui sont essentielles au fonctionnement des comptoirs alimentaires. Ces femmes n’ont ni régime de retraite ni assurance collective. Elles sont un exemple concret de la nécessité d’augmenter le salaire minimum à un niveau qui leur permet de vivre décemment », souligne la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

« Ces travailleuses peuvent compter sur l’appui des quelque 100 000 membres du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) dans leur lutte pour améliorer leurs conditions de travail. Elles effectuent un travail précieux. Il faut que le salaire des gens qui nous nourrissent leur permette de se nourrir eux-mêmes », termine la présidente du CCMM–CSN, Dominique Daigneault.

À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la cafétéria du Cégep Montmorency–CSN est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui compte 65 000 membres dans les secteurs public et parapublic ainsi qu’au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), qui réunit quelque 100 000 membres. Pour sa part, la CSN défend plus de 330 000 travailleuses et travailleurs.

 

Les chauffeurs de camion acceptent l’entente de principe

Les membres du Syndicat des chauffeurs de camion de la Ferme Saint-Zotique–CSN acceptent à l’unanimité l’entente de principe pour le renouvellement de leur convention collective. Le nouveau contrat de travail prévoit une hausse salariale de près de 20 % en quatre ans.

Ferme St-Zotique appartient à Burnbrae Farms, la plus importante entreprise de classification d’œufs de consommation au Canada. Ses travailleurs étaient sans convention collective depuis avril 2023.

« Après deux séquences de grève et un long processus de conciliation, rendue particulièrement difficile en raison de l’attitude méprisante de l’employeur, nous obtenons finalement gain de cause », se réjouit le président du syndicat, Michel Dulude.

La nouvelle convention comprend notamment l’instauration d’une prime de fin de semaine, la bonification de la banque d’heures supplémentaires, la mise en place d’une banque de congés de maladie de même que l’amélioration des clauses de libérations syndicales et de celle empêchant la sous-traitance.

De plus, les clauses de santé et sécurité du travail ont été complètement revues et bonifiées, et ce, malgré le refus initial de l’employeur de négocier sur ces points. « En 2024, c’est incroyable qu’un employeur refuse non seulement de rehausser le niveau de santé et de sécurité de ses salariés, mais qu’il refuse même d’en parler ! » s’insurge Serge Monette, vice-président de la Fédération du commerce–CSN.

Gains majeurs
Réunie en assemblée le 25 février, la trentaine de salariés a adopté à 100 % l’entente de principe. Ce résultat constitue un appui sans équivoque des travailleurs envers leurs représentants, qui ont négocié pendant près d’un an avec un employeur méprisant. Lors de l’assemblée, les membres ont d’ailleurs dénoncé à l’unanimité l’attitude déplorable de Ferme St-Zotique/Burnbrae Farms lors de cette négociation.

« Au cours des derniers mois, les chauffeurs de camion de la Ferme St-Zotique se sont mobilisés à plusieurs reprises. Aujourd’hui, ces travailleurs peuvent être fiers des résultats », ajoute la présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN, Annette Herbeuval. « Avec cette convention, les chauffeurs de camion de la Ferme St-Zotique atteignent enfin les normes de l’industrie du camionnage. Toute la CSN salue leur solidarité et leur détermination », conclut la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

À propos
Le Syndicat des chauffeurs de camion de la Ferme Saint-Zotique–CSN est affilié à la Fédération du commerce–CSN, qui compte plus de 27 000 membres. Il fait également partie du Conseil central de la Montérégie–CSN, qui dénombre plus de 32 000 adhérents issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, dans la région. Pour sa part, la CSN regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le Front commun confirme l’adoption de l’entente de principe

Au terme des consultations menées auprès de 420 000 travailleuses et travailleurs du secteur public, le Front commun confirme aujourd’hui que l’entente intervenue à la table centrale avec le gouvernement du Québec à la fin décembre 2023 a été adoptée à 74,8 %.

« Si l’entente obtenue pour les travailleuses et les travailleurs des services publics contient des gains et permet d’éviter des reculs au niveau du régime de retraite, c’est grâce à une mobilisation sans précédent des membres partout au Québec ainsi qu’à la solidarité de toutes nos organisations. C’est une fierté pour nous que d’avoir vu ce Front commun passer à l’histoire en étant le plus large et le plus soudé des cinquante dernières années », ont souligné les porte-paroles du Front commun: François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ et Robert Comeau, président de l’APTS.  

Pas un chèque en blanc

« Si nous reconnaissons des avancées, il reste beaucoup de pain sur la planche pour améliorer l’accessibilité et la qualité des services publics. Cette entente n’est pas un chèque en blanc pour le gouvernement. On ne doit pas attendre les prochaines négociations pour valoriser nos réseaux de l’éducation, de la santé et des services sociaux et du collégial, de même que le travail de celles et ceux qui y œuvrent au quotidien. Les travailleuses et les travailleurs ont exprimé de grandes attentes et toutes nos organisations poursuivront leurs efforts afin d’améliorer leurs conditions de travail et de pratique », ajoutent les porte-paroles.

Par ailleurs, le Front commun juge très problématiques les déclarations du premier ministre Legault de dimanche dernier, annonçant un prochain budget « largement déficitaire » en raison des négociations avec le secteur public : « Le financement des services publics ne constitue pas une dépense mais un investissement. Mieux les financer, c’est un choix politique — le seul choix responsable — qui doit être assumé. Le gouvernement ne remet pourtant pas en question d’autres choix politiques coûteux pour les finances publiques, comme les baisses d’impôts et les investissements accordés aux entreprises privées ».

Le Front commun ne pourrait conclure cette ronde de négociations sans souligner l’appui de la population à la cause des services publics, un soutien qui s’est maintenu tout au long de l’automne et même à travers l’exercice des moyens de pression.

« Les 420 000 travailleuses et travailleurs se sont mobilisés comme jamais car ils et elles ont à cœur les services offerts à la population. L’appui des Québécoises et des Québécois ne disparaît pas avec cette entente. Tout le Québec tient à avoir des services publics accessibles et de qualité et peut compter sur nos organisations pour continuer à les défendre. C’est un message puissant qui est envoyé au gouvernement Legault à la veille de nouvelles grandes réformes dans la santé et les services sociaux ainsi qu’en éducation », concluent les porte-paroles du Front commun.

À propos du Front commun

Ensemble, la CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS représentent plus de 420 000 travailleuses et travailleurs de l’État québécois dans les secteurs publics, en éducation, en santé et dans les services sociaux ainsi qu’en enseignement supérieur.